Sénégal : Le rapport accablant de la Cour des comptes déclenche une tempête politique

Le dernier rapport de la Cour des comptes, couvrant la période de 2019 au 31 mars 2024, révèle une gestion financière chaotique marquée par des détournements massifs, des transactions suspectes et des violations flagrantes des règles budgétaires. Ces révélations ont déclenché une vague d’indignation et de réactions politiques, notamment du côté du parti Pastef, qui entend mener une offensive médiatique pour dénoncer ce qu’il considère comme un scandale d’État.

Face à l’ampleur des faits révélés par le rapport, El Malick Ndiaye, président de l’Assemblée nationale et secrétaire national à la communication du Pastef, a lancé un appel sans équivoque aux militants et sympathisants de son parti. Dans un message publié sur X (anciennement Twitter), il invite les Sénégalais à s’emparer du rapport et à le diffuser massivement sur toutes les plateformes médiatiques.

« Ousmane Sonko du waxantu (Sonko ne parle pas à la légère). À tous les Patriotes ! Vous avez de la matière. Que personne ne vous distraie. Prenez le rapport de la Cour des comptes ligne par ligne, chiffre après chiffre. Faites des lives, des challenges TikTok, des audios WhatsApp, des émissions… Na Sénégalais ak Aduna bi yépp xam li xew (Que les Sénégalais et le monde entier sachent ce qu’il y a dans le rapport de la Cour des comptes). »

Ce mot d’ordre marque une nouvelle étape dans la stratégie de communication du parti, qui mise sur la viralité des réseaux sociaux pour exposer au grand jour ce qu’il considère comme une « prédation des ressources publiques ».

Les conclusions de la Cour des comptes, bien que détaillées, n’ont pas encore fait l’objet d’une réaction officielle claire de la part du gouvernement. Toutefois, le Pastef entend bien en faire un levier pour accentuer la pression sur les autorités et exiger des comptes.

Avec cette campagne de sensibilisation massive, le parti espère transformer ces révélations en un débat national et international, contraignant ainsi l’exécutif à réagir. L’enjeu est de taille, car au-delà des accusations, ces informations pourraient avoir des répercussions politiques et judiciaires majeures.

Le Sénégal entre ainsi dans une phase intense de confrontation médiatique, où chaque élément du rapport risque d’être scruté, commenté et exploité politiquement. Le Pastef, à travers son appel à la mobilisation, cherche à s’imposer comme le principal porte-voix des dénonciations, obligeant ainsi le gouvernement à répondre aux accusations.


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