Sénégal : Les pêcheurs de Saint-Louis dénoncent une fuite de gaz sur le projet GTA et alertent sur un désastre écologique

Une fuite de gaz a été détectée sur le site du projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA), situé à la frontière maritime entre le Sénégal et la Mauritanie. Tandis que l’ampleur et les conséquences exactes de cet incident restent floues, les pêcheurs artisanaux de Saint-Louis, notamment ceux de Guet Ndar, tirent la sonnette d’alarme. Face à ce qu’ils considèrent comme un « silence inacceptable » des autorités et des exploitants du projet, ils expriment leur profonde inquiétude quant aux dangers pour l’écosystème marin et les communautés côtières.

Déjà confrontés à la réduction de leurs zones de pêche en raison de l’exploitation gazière, les pêcheurs de Guet Ndar voient dans cette fuite une nouvelle menace pour leur activité et leur survie. « Après nous avoir volé DIATARA, aujourd’hui, c’est notre santé, nos ressources et nos vies qui sont en danger », dénonce l’Association des pêcheurs artisanaux à la ligne de Saint-Louis dans un communiqué.

Les impacts potentiels de cette fuite sur l’environnement marin suscitent une vive inquiétude. Le gaz qui s’échappe dans l’air et dans l’eau pourrait gravement perturber la biodiversité du littoral de Saint-Louis, déjà soumis à diverses pressions environnementales. La contamination des ressources halieutiques et de la chaîne alimentaire marine menace directement l’économie locale, fortement dépendante de la pêche artisanale.

Au-delà de la fuite, l’association pointe également du doigt la pratique du torchage sur le projet GTA. Cette technique, qui consiste à brûler le gaz excédentaire, rejette d’importantes quantités de dioxyde de carbone et de méthane, un gaz à effet de serre particulièrement nocif pour le climat.

« Ce torchage n’est pas seulement une aberration écologique, c’est aussi une attaque contre la santé publique », dénoncent les pêcheurs, soulignant que les populations vivant sur la Langue de Barbarie sont directement exposées aux émissions toxiques.

Les conséquences sanitaires pourraient être graves : maladies respiratoires, irritations et autres pathologies liées à l’inhalation de particules nocives. Face à ces risques, l’association exige l’arrêt immédiat du torchage et une évaluation complète des impacts environnementaux et sanitaires du projet.

Face à cette crise environnementale et sociale, les pêcheurs de Saint-Louis formulent plusieurs revendications. Ils demandent en priorité une enquête indépendante et transparente afin de mesurer l’ampleur de la fuite de gaz et ses répercussions sur l’environnement et la santé publique.

L’association appelle également les citoyens, les organisations du secteur de la pêche et la société civile à se mobiliser pour exiger vérité et justice. « Nos vies, notre environnement et notre avenir valent plus que les profits d’une poignée de multinationales », martèlent-ils, déterminés à ne pas laisser cette affaire sous silence.


En savoir plus sur LE DAKAROIS

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

En savoir plus sur LE DAKAROIS

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture

Quitter la version mobile