La Commission ad hoc chargée de la vérification des titres et occupations des anciennes et nouvelles dépendances du Domaine public maritime dans la Région de Dakar a remis son rapport d’étude au Président de la République ce mardi. Ce document fait état d’une situation préoccupante concernant les constructions sur le littoral de Dakar.
Selon la revue quotidienne Confidential Dakar, sur les 81 chantiers examinés, seuls 18 ont été jugés conformes aux normes en vigueur, ce qui leur permet de continuer les travaux. Les 63 autres chantiers, en revanche, sont dans une situation critique. La plupart de ces édifices, dont certains ont été érigés sans aucune autorisation de construire, risquent d’être démolis. Cette éventualité met en lumière les nombreuses irrégularités qui entourent l’occupation du domaine public maritime à Dakar.
Le rapport souligne également le rôle central du secrétaire général du gouvernement, qui devra continuer à piloter ce dossier sensible. La Direction de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation du Sol (DSCOS) sera mobilisée pour rétablir l’ordre sur le littoral, avec un mandat clair : faire respecter la réglementation et, si nécessaire, procéder à la démolition des constructions illégales.
Cependant, la commission a admis ne pas avoir eu suffisamment de temps pour examiner en détail les anciennes constructions sur certains sites emblématiques, tels que ceux de l’Hôtel Terrou Bi, Azalaï et Radisson. Ces édifices, qui restent en place malgré les nouvelles régulations, continuent de susciter des débats sur leur légitimité à occuper le domaine public maritime.
Ce rapport met en exergue les défis auxquels est confrontée la gestion du littoral à Dakar, un enjeu crucial tant sur le plan environnemental que sur celui du développement urbain. Le gouvernement semble déterminé à restaurer l’ordre, mais la mise en œuvre de ces décisions pourrait s’avérer délicate face aux intérêts en jeu.