Sidiki Kaba prévient : « l’après le 2 Avril sans Macky Sall tout le processus électoral sera repris »

Le ministre de l’Intérieur du Sénégal, Sidiki Kaba, a clarifié la situation politique du pays après la fin du mandat présidentiel de Macky Sall, prévue pour le 2 avril. Lors d’un point de presse, il a souligné que si le président actuel ne reste pas au pouvoir après cette date, tout le processus électoral sera réinitialisé.

Selon Sidiki Kaba, en l’absence de Macky Sall après le 2 avril, le président de l’Assemblée nationale prendra les rênes du pays jusqu’à l’installation du prochain président élu. Cependant, il a insisté sur le fait que dans ce scénario, un nouveau processus électoral devra être lancé, annulant ainsi les droits acquis des 19 candidats initiaux.

Cette déclaration vise à clarifier les conséquences de la fin du mandat présidentiel sur la stabilité politique du pays. Sidiki Kaba met en garde contre toute interprétation erronée de la Constitution et assure que toutes les dispositions seront prises pour garantir un processus électoral transparent et équitable.

Macky Sall réaffirme son intention de quitter le pouvoir le 2 avril malgré l’absence de date pour la présidentielle

Malgré les incertitudes persistantes quant à la date de la prochaine élection présidentielle au Sénégal, le Président Macky Sall maintient fermement son engagement à quitter le pouvoir à la fin de son mandat actuel. Dans un récent post sur X, il a réitéré que « la date de mon départ reste absolument ferme ».

Cette déclaration intervient alors que le Dialogue national, qui s’est déroulé les 26 et 27 février derniers, a proposé le 2 juin 2024 comme nouvelle date pour l’élection présidentielle au Sénégal. Malgré cette proposition, Macky Sall reste catégorique sur sa décision de quitter ses fonctions « au terme de (son) mandat ».

Il convient de rappeler que suite au Dialogue national, les propositions formulées ont été soumises au Conseil Constitutionnel. Ce dernier avait alors demandé au Chef de l’État de fixer une date pour la présidentielle dans « les meilleurs délais ».

La détermination affichée par Macky Sall quant à son départ le 2 avril, indépendamment des évolutions politiques en cours et des propositions émises lors du Dialogue national, souligne sa volonté de respecter le calendrier électoral et les règles constitutionnelles du pays. Toutefois, cette position pourrait également susciter des interrogations quant à l’impact sur le processus électoral et sur la stabilité politique du pays dans un contexte marqué par des tensions et des incertitudes.

Présidentielle avant le 2 avril : Aar Sunu Élection maintient la pression

Le collectif citoyen Aar Sunu Election continue de maintenir la pression pour que la présidentielle se tienne avant le 2 avril, en rejetant la proposition de dialogue politique avancée par le président Macky Sall.

Deux responsables du collectif, Elimane Haby Kane et Malick Diop, ont réaffirmé vendredi que la présidentielle devait se dérouler selon le calendrier constitutionnel, avec les 19 candidats validés par le Conseil constitutionnel. Ils ont souligné que le collectif prévoyait toujours de manifester samedi pour exprimer cette demande.

Selon M. Kane, le dialogue proposé par le président n’a pas de sens, et tout ce qui en découle est perçu comme une stratégie dilatoire. Il a insisté sur le fait que la date butoir du 2 avril devait être respectée pour éviter une crise.

M. Diop a également exprimé le point de vue du collectif, affirmant que toute autre option que la tenue de l’élection avant le 2 avril entraînerait une crise. Il a rappelé que, selon les projections d’Aar Sunu Election, le scrutin aurait dû avoir lieu les 3 ou 10 mars.

Les deux responsables ont déclaré que leur position reflétait celle de leur collectif, composé de plusieurs dizaines d’organisations de la société civile, qui se sont concertées après l’intervention du président Sall jeudi soir.

Un autre collectif, regroupant 16 candidats à la présidentielle, devait s’exprimer ultérieurement dans la journée. Son coordinateur, Cheikh Youm, n’a pas encore réagi à l’intervention du président.

Le président Sall a laissé en suspens la date de la présidentielle, tout en affirmant qu’il quitterait ses fonctions comme prévu le 2 avril, que son successeur soit élu ou non.

Doudou Ka : « Ce n’est pas forcément Macky Sall qui va assurer l’intérim à partir du 2 avril »

Le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Doudou Ka, a pris position sur la crise politique qui agite le pays depuis le report de l’élection présidentielle. Dans une déclaration à la radio RFM, il a révélé que le président de la République, Macky Sall, pourrait quitter le pouvoir à partir du 2 avril prochain.

« Le président est prêt à quitter le pouvoir. Ma position, je l‘ai affirmée et réitérée. Ce n’est pas forcément le président de la République qui va assurer l’intérim à partir du 2 avril. Ce n’est peut-être pas la position d’autres gens qui sont avec moi dans la majorité », a-t-il déclaré.

Interrogé sur la personne qui assurera cet intérim, Doudou Ka renvoie aux dispositions de la charte fondamentale, évoquant notamment le président de l’Assemblée nationale comme une possibilité.

Le ministre a également abordé la question de la résolution de la crise politique, soulignant qu’il faut envisager une solution pour organiser les élections le plus rapidement possible, étant donné que le report est déjà décidé. Il a évoqué la possibilité de rapprocher la date du scrutin, initialement fixée au 15 décembre par l’Assemblée nationale.

Doudou Ka a souligné l’appel au dialogue lancé par le président Macky Sall, soulignant que ce dernier est une référence en termes de respect des principes démocratiques, tant au niveau national qu’international. Il a appelé tous les acteurs à la sérénité pour la sauvegarde de la démocratie et de la République, soulignant l’importance d’organiser des élections inclusives et transparentes.

Cette déclaration intervient dans un contexte tendu marqué par des manifestations et des affrontements, alors que le pays cherche des solutions pour sortir de la crise politique actuelle.

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