Mamadou Ndoye Bane abandonne les poursuites contre Souhaibou Diop : Fin d’un litige judiciaire

L’affaire opposant Mamadou Ndoye Bane, maire de Pire, à l’animateur Souhaibou Diop de Walf TV a pris une tournure inattendue. D’après les informations de nos confrères du journal Les Echos, Mamadou Ndoye Bane a décidé de se désister, mettant ainsi un terme à la procédure judiciaire qu’il avait engagée pour diffamation et injures.

À l’origine de cette affaire, des propos tenus par Souhaibou Diop sur le réseau social TikTok, dans lesquels il accusait Mamadou Ndoye Bane d’entretenir un réseau de femmes aux mœurs légères, en échange de fortes sommes d’argent. Diop avait également affirmé que le maire de Pire nourrissait une haine profonde envers Ousmane Sonko, leader de l’opposition, et son entourage. Pour Ndoye Bane, ces déclarations publiques constituaient une atteinte grave à son honneur, sa réputation et son intégrité en tant que maire et père de famille.

Dans sa plainte déposée devant le tribunal correctionnel de Dakar, Ndoye Bane exigeait 30 millions de F CFA en dommages et intérêts pour le préjudice subi, ainsi que la contrainte par corps maximale en cas de condamnation de l’animateur de Walf TV.

Le mercredi 13 novembre 2024, lors de l’audience, l’avocat de Mamadou Ndoye Bane, Me Aboubacry Barro, a annoncé le désistement de son client. Cette décision a surpris plus d’un observateur, compte tenu de la virulence des accusations portées et de la somme réclamée initialement. Suite à cette déclaration, le juge a acté l’extinction de l’action publique, clôturant ainsi le dossier.

Les raisons de ce désistement soudain n’ont pas été clairement évoquées, mais il est possible que Mamadou Ndoye Bane ait souhaité éviter une longue bataille judiciaire ou cherché à apaiser les tensions. Cette décision pourrait également être interprétée comme un signe de réconciliation ou un geste d’apaisement, dans un contexte politique tendu où les polémiques se multiplient.

Cette affaire rappelle les tensions récurrentes entre personnalités publiques et médias, notamment sur les réseaux sociaux, où les propos peuvent rapidement devenir viraux et avoir des répercussions judiciaires. Elle pose également la question des limites de la liberté d’expression, de la diffamation et de la protection de l’honneur des figures publiques.

En mettant fin à cette procédure, Mamadou Ndoye Bane a peut-être choisi la voie de la sagesse, mais cette affaire restera sans doute dans les mémoires comme un exemple des défis posés par la communication numérique et l’impact des réseaux sociaux sur la vie publique.

Drame à Rufisque : Une veuve condamnée pour avoir abandonné son bébé

N. F. Guèye, une veuve et mère de deux enfants, a été condamnée à deux ans de prison avec sursis après avoir été reconnue coupable d’avoir abandonné son nouveau-né dans un véhicule abandonné à Rufisque. Le tragique incident a été rapporté par Les Échos, qui a couvert l’audience.

Selon les témoignages présentés lors du procès, la prévenue avait jeté son bébé dans un véhicule abandonné après l’accouchement. Alerté par ses intentions, son compagnon l’a dénoncée aux autorités policières locales. Parallèlement, une voisine a découvert le nourrisson peu de temps après, alertée par ses pleurs déchirants.

Lors de son passage devant le Tribunal des flagrants délits de Dakar, la prévenue a tenté de justifier son geste en affirmant qu’elle craignait la réaction de sa famille, notamment celle de sa mère, à l’annonce de sa grossesse. Elle a expliqué qu’elle avait agi par peur et qu’elle ne voulait pas abandonner son enfant dans la rue. Elle a déclaré avoir déposé le bébé sur le capot du véhicule abandonné pour le protéger des dangers extérieurs.

Son avocat, Me Abdoul Abou Daff, a plaidé en sa faveur, soulignant les circonstances difficiles dans lesquelles elle se trouvait. Il a mis en avant le fait qu’elle était une veuve avec deux enfants, vivant au sein d’une grande famille, et qu’elle était confrontée à une grossesse non désirée pour laquelle elle n’avait pas le droit d’avorter.

L’avocat a demandé au tribunal de faire preuve de clémence envers sa cliente, arguant qu’elle avait regretté son geste et avait besoin d’une prise en charge post-natale.

Cette affaire met en lumière les défis auxquels sont confrontées de nombreuses femmes dans des situations similaires, confrontées à des grossesses non désirées dans des environnements sociaux et familiaux souvent hostiles. La décision du tribunal reflétera la balance entre la nécessité de rendre justice et la compassion envers une mère confrontée à des circonstances désespérées.

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