La publication du Rapport de Transparency International sur l’Indice de Perception de la Corruption 2023 a déclenché une passe d’armes par presse interposée entre Birahim Seck du Forum Civil et Abdou Karim Fofana, ministre du Commerce et porte-parole du Gouvernement au Sénégal.
Selon le rapport, le Sénégal maintient sa note de 43/100, plongeant ainsi dans la zone rouge pour la troisième année consécutive. Birahim Seck et d’autres membres du Forum Civil avaient formulé des recommandations pour sortir le pays de cette zone critique. Cependant, le ministre du Commerce, Abdou Karim Fofana, prend la défense du gouvernement en soulignant que le Sénégal occupe la sixième place en Afrique, comparé à la 17e place en 2012.
La réaction du ministre n’a pas été bien accueillie par Birahim Seck, qui a répondu avec ironie en comparant la situation à celle d’un enfant obtenant une note de 4,3/10 et son père se réjouissant parce que l’enfant a la 6e meilleure note de la classe.
Birahim Seck a ensuite réaffirmé que l’indice de perception de la corruption n’a montré que peu de progrès au fil des années, rappelant que la note était de 36/100 en 2012 et n’a atteint que 43/100 en 2023.
Ce débat reflète les tensions persistantes entre les acteurs de la société civile et le gouvernement sénégalais concernant la lutte contre la corruption et la gouvernance transparente. La question demeure sur la manière dont le gouvernement réagira aux appels à des réformes plus substantielles pour améliorer la perception de la corruption dans le pays.