Mission impossible pour Bassirou Diomaye Faye : Les défis du rapprochement entre la CEDEAO et l’AES

Les dirigeants de la CEDEAO ont récemment nommé le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye comme « facilitateur » dans les efforts visant à réconcilier l’Alliance des États du Sahel (AES) avec la communauté ouest-africaine. Cependant, cette nomination intervient dans un contexte où les espoirs de réconciliation semblent minces et où les tensions persistent.

La décision de l’AES de se retirer de la CEDEAO a été catégoriquement affirmée par le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, lors d’une récente interview à l’ORTM, télévision nationale du Mali. Selon lui, ce choix est irréversible et marque un point de non-retour pour ces pays. Malgré cela, il reste ouvert au dialogue avec les autres nations de la région pour trouver des moyens bénéfiques de coopération tout en maintenant leurs objectifs distincts.

Le président Faye, dans son rôle de facilitateur, a exprimé sa volonté d’apaiser les tensions par le dialogue et la compréhension mutuelle. Cependant, les réticences de l’AES à réintégrer la CEDEAO semblent fermes et cohérentes avec leur vision stratégique différente pour la région.

La nomination de Faye intervient dans un contexte où les tentatives antérieures de rapprochement ont échoué, mettant en lumière la difficulté de surmonter les divergences profondes entre ces organisations régionales. Malgré les défis apparents, la CEDEAO maintient une ouverture au dialogue, reconnaissant l’importance de la coopération régionale pour le développement et la stabilité.

En conclusion, bien que la nomination de Bassirou Diomaye Faye soit un signe d’engagement envers la paix et la coopération, les obstacles à surmonter sont nombreux et la perspective de réconciliation entre la CEDEAO et l’AES reste incertaine. La diplomatie et la persévérance seront essentielles pour avancer dans ce dossier complexe et crucial pour l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest.

Rencontre entre Ousmane Sonko et Abdoulaye Diop : Débat sur la souveraineté monétaire et la croissance économique

Lors d’une récente rencontre entre le Premier ministre Ousmane Sonko et Abdoulaye Diop, président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), la question de la souveraineté monétaire a été au cœur des discussions, notamment en ce qui concerne le franc CFA.

Ousmane Sonko a initié un débat sur la destination de la croissance économique au sein de l’UEMOA, remettant en question à qui profite réellement cette croissance. Il a souligné que le fondement de son programme, qui lui a valu d’être élu par les Sénégalais, tourne autour de la souveraineté et de l’appropriation correcte de tous les atouts du pays. Le Premier ministre a également insisté sur la nécessité d’une réflexion approfondie pour que les richesses produites bénéficient véritablement aux populations.

Les propos de Sonko ont suscité un sourire chez Abdoulaye Diop, qui a confirmé lors de son intervention que la rencontre avait mis en lumière une forte volonté de répondre aux besoins des populations. Il a souligné l’importance d’une croissance économique plus forte, mais surtout d’une croissance qui a un impact significatif sur les populations.

Cette rencontre entre le Premier ministre et le président de la Commission de l’UEMOA souligne l’importance du débat sur la souveraineté monétaire et la nécessité de s’assurer que la croissance économique profite réellement à tous les citoyens de la région.

Abdoulaye Diop : Un appel à l’action collective pour faire face à la crise alimentaire et nutritionnelle en Afrique de l’Ouest

Le président de la Commission de l’UEMOA, Abdoulaye Diop, a souligné jeudi la nécessité urgente de coordonner les efforts pour faire face à la crise alimentaire et nutritionnelle sévissant dans la sous-région ouest-africaine.

S’exprimant lors de la réunion restreinte du Réseau de prévention des crises alimentaires (RPCA) à Paris, Abdoulaye Diop a plaidé en faveur d’une approche concertée pour relever les défis alimentaires et nutritionnels auxquels sont confrontés les pays de l’UEMOA.

Au cours de cette réunion, le commissaire de l’UEMOA en charge de l’agriculture, des ressources en eau et de l’environnement a présenté un état des lieux de la situation alimentaire dans l’espace communautaire. Il a noté que malgré certains progrès, près de 10 millions de personnes étaient encore en situation d’insécurité alimentaire en 2024, soulignant la nécessité de renforcer les mesures d’urgence pour répondre à cette crise.

Abdoulaye Diop a mis en avant l’importance des investissements structurants visant à augmenter la production et la productivité agricoles. Il a également insisté sur l’inclusion des femmes dans les secteurs agro-alimentaires et agricoles, soulignant leur rôle crucial dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle des communautés.

La réunion a également été l’occasion d’échanger sur les expériences réussies de la Gambie et de la Mauritanie en matière de renforcement de la résilience des populations vulnérables. Abdoulaye Diop a salué le rôle du RPCA, soulignant son importance en tant qu’outil essentiel d’aide à la décision en matière de prévision et de gestion des crises alimentaires et nutritionnelles dans la région du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest.

Depuis sa création il y a 40 ans, le RPCA a bénéficié d’un soutien financier permanent de l’Union européenne, de l’USAID et d’autres membres statutaires. Abdoulaye Diop a exprimé sa gratitude à tous les acteurs impliqués dans le fonctionnement du RPCA, soulignant leur contribution précieuse à la lutte contre la crise alimentaire et nutritionnelle dans la région.

En conclusion, Abdoulaye Diop a appelé à une action collective et coordonnée pour relever les défis alimentaires et nutritionnels en Afrique de l’Ouest, soulignant que la solidarité et la coopération régionale sont essentielles pour surmonter ces défis et assurer un avenir meilleur pour tous les citoyens de la région.

Abdoulaye Diop dénonce la Cedeao comme une « menace » et justifie le retrait du Mali : « Une décision de survie

Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a vivement critiqué la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qualifiant l’organisation de « menace » pour les pays membres. Ces déclarations font suite au retrait du Mali de la Cedeao et interviennent après le départ préalable de la Mauritanie.

« Il faut comprendre que la Cedeao est progressivement devenue une menace pour nos pays. Elle est instrumentalisée contre les institutions de nos pays, contre nos États, avec l’imposition de mesures coercitives qui ont un impact sur nos États », a déclaré M. Diop. Il a ajouté que le Mali, dans une optique de survie, a pris la décision de se retirer de la Cedeao, cherchant ainsi à échapper à l’influence qu’il considère comme déstabilisatrice.

Le ministre des Affaires étrangères a souligné que cette décision pourrait permettre au Mali de se réorganiser et de tirer profit des opportunités qui se présentent, tout en continuant à collaborer avec les pays qui le souhaitent.

Pour étayer ses propos, Abdoulaye Diop a mentionné l’exemple de la Mauritanie, qui s’est retirée de la Cedeao il y a une vingtaine d’années. Selon lui, la Mauritanie se porte bien et continue d’avancer malgré son retrait de l’organisation régionale.

Les déclarations du ministre malien mettent en lumière les tensions et les divergences au sein de la Cedeao, remettant en question la cohésion de cette organisation régionale et les défis auxquels elle est confrontée dans la gestion des affaires politiques et économiques en Afrique de l’Ouest.

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