Sénégal : Le président Bassirou Diomaye Faye accorde sa grâce à 1 121 détenus

À l’occasion de la fête de l’Indépendance et de la Korité, le Président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a accordé sa grâce à 1 121 détenus à travers le pays. L’annonce a été faite par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Ousmane Diagne, dans un communiqué daté du 28 mars 2025.

Selon le document officiel, les bénéficiaires de cette mesure de clémence sont des condamnés pour diverses infractions, détenus dans plusieurs établissements pénitentiaires du pays. Parmi eux figurent des délinquants primaires, des détenus âgés ou gravement malades, ainsi que des mineurs et des personnes présentant des gages de resocialisation.

Cette grâce présidentielle s’inscrit dans le cadre du respect des traditions républicaines et des valeurs de justice et de réinsertion sociale. Chaque année, à l’occasion de grandes fêtes religieuses et nationales, le chef de l’État accorde ainsi une remise de peine à certains détenus, favorisant leur réintégration dans la société.

La mesure prise par Bassirou Diomaye Faye s’inscrit dans la continuité des pratiques observées sous les précédents régimes. Sous Macky Sall, des milliers de détenus avaient également bénéficié de grâces similaires lors des fêtes religieuses et de l’indépendance nationale.

Cette décision s’inscrit aussi dans un contexte où les conditions de détention dans les prisons sénégalaises sont souvent critiquées, notamment en raison de la surpopulation carcérale et des conditions précaires de certains établissements pénitentiaires. En permettant à plus de 1 000 détenus de retrouver la liberté, le chef de l’État apporte une réponse, certes partielle, aux défis du système carcéral sénégalais.

Pour les bénéficiaires et leurs familles, cette annonce est une source d’espoir et de soulagement, en ce mois béni de Ramadan et à la veille des célébrations de l’indépendance du pays.

Syrie : Washington soutient un accord historique entre Damas et les FDS pour l’unité nationale

Les États-Unis ont exprimé, mardi, leur soutien à un accord politique majeur signé entre le président syrien Ahmed al-Charaa et Ferhad Abdi Sahin, leader du groupe PKK/YPG/FDS. Cet accord, présenté comme une étape cruciale pour la stabilité en Syrie, vise à intégrer l’ensemble des institutions civiles et militaires de l’administration autonome kurde du nord-est du pays dans les structures étatiques syriennes.

Dans un communiqué officiel, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a salué cette avancée. « Les États-Unis réaffirment leur soutien à une transition politique qui montre une gouvernance crédible et non sectaire comme le meilleur moyen d’éviter davantage de conflits », a-t-il déclaré. Il a également souligné les préoccupations persistantes concernant les violences ciblant certaines minorités, assurant que Washington continuerait de suivre attentivement la situation sur le terrain.

L’accord, confirmé lundi par la présidence syrienne, marque une volonté affirmée du pouvoir central de renforcer l’unité nationale et de prévenir toute fragmentation territoriale. Il prévoit notamment l’intégration des Forces Démocratiques Syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, au sein des forces armées et des institutions de la République arabe syrienne.

Selon les autorités syriennes, cette fusion des structures est perçue comme une démarche de réconciliation et de consolidation de l’État, après plus d’une décennie de conflit ayant profondément divisé le pays.

Trump se dit “confiant” sur un accord avec Moscou et soutient l’envoi de troupes européennes en Ukraine

Washington, Président américain Donald Trump a exprimé mardi son optimisme quant à la possibilité d’un accord entre Washington et Moscou après des discussions entre responsables américains et russes à Riyad. S’exprimant depuis la Floride, il a également déclaré être “totalement favorable” à l’envoi de troupes européennes de maintien de la paix en Ukraine, une prise de position qui risque de faire réagir sur la scène internationale.

Donald Trump s’est dit “davantage confiant” quant à la possibilité d’un règlement du conflit entre la Russie et l’Ukraine, après les échanges qui ont eu lieu dans la capitale saoudienne. Bien que les détails de ces discussions restent flous, elles marquent une tentative de dialogue entre Washington et Moscou, alors que la guerre en Ukraine entre dans sa troisième année.

Le camp républicain, dont Trump reste une figure dominante, a souvent critiqué la gestion du conflit par l’administration Biden, l’accusant d’entretenir un soutien militaire coûteux à Kiev sans chercher de véritable solution diplomatique. Trump, qui ambitionne un retour à la Maison-Blanche, a déjà affirmé à plusieurs reprises qu’il mettrait rapidement fin à la guerre s’il revenait au pouvoir.

L’ancien président a également surpris en soutenant l’idée d’un déploiement de troupes européennes de maintien de la paix en Ukraine. “Je suis totalement favorable à cette idée”, a-t-il déclaré, sans préciser s’il envisageait un rôle direct des États-Unis dans une telle mission.

Cette déclaration intervient alors que plusieurs responsables européens restent prudents sur un éventuel engagement militaire en Ukraine au-delà du soutien en armement et en formation. Un déploiement de troupes européennes pourrait en effet représenter une escalade majeure du conflit, risquant d’entraîner une confrontation plus directe avec la Russie.

Trump a par ailleurs exprimé sa “déception” face aux réactions de Kiev concernant l’absence de l’Ukraine aux discussions de Riyad. Les autorités ukrainiennes ont critiqué cette réunion entre Américains et Russes, estimant qu’aucune négociation sur l’avenir de leur pays ne devait se faire sans leur participation.

“Je pense que j’ai le pouvoir de mettre fin à la guerre”, a insisté Trump, laissant entendre qu’il serait capable de négocier directement avec Vladimir Poutine. Une position qui alimente les spéculations sur sa stratégie diplomatique en cas de victoire à la présidentielle de novembre 2024.

Ces déclarations de Donald Trump pourraient marquer un tournant dans la position américaine sur le conflit ukrainien, du moins si l’ancien président parvient à retrouver le pouvoir. Sa volonté affichée de négocier avec Moscou et d’impliquer davantage l’Europe dans la gestion du conflit pourrait modifier en profondeur les équilibres diplomatiques actuels.

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