Adoption de la loi d’amnistie : Moqueries envers les députés de Pastef par Nafi Diallo du PDS

Mercredi dernier, l’Assemblée nationale a voté en faveur du projet de loi d’amnistie, une décision qui a suscité des moqueries de la part de Nafi Diallo, députée du Parti Démocratique Sénégalais (PDS), envers les députés de Pastef.

Au cours de la séance parlementaire, les députés de Pastef, habituellement bruyants et actifs, ont adopté une approche plus mesurée, se limitant à poser des questions au ministre de la Justice sur les implications de la loi d’amnistie. Ce changement de comportement a été remarqué, et Nafi Diallo n’a pas hésité à exprimer son sarcasme.

Dans un commentaire ironique, Mme Diallo a qualifié le calme relatif des députés de Pastef de « calme plat », ajoutant de manière provocatrice qu’il n’était pas nécessaire de faire appel au Général Fall pour envoyer des gendarmes. Cette référence faisait allusion à des plénières précédentes au cours desquelles des députés de Yewwi Askan Wi ont perturbé les séances, nécessitant l’intervention des forces de l’ordre.

L’adoption de la loi d’amnistie, qui prévoit le pardon de certaines infractions commises lors de manifestations entre 2021 et 2024, a été un moment clé de la session parlementaire. Les réactions et les commentaires tels que ceux de Nafi Diallo soulignent les tensions politiques persistantes au sein de l’Assemblée nationale.

Il sera intéressant de voir comment cette dynamique influencera les relations entre les différentes factions politiques à l’approche de l’élection présidentielle, et si les débats animés se poursuivront lors des prochaines sessions parlementaires.

Adoption de la loi d’amnistie : Un mécanisme d’indemnisation prévu pour les victimes, annonce le ministre de la Justice

Ce mercredi 6 mars, les parlementaires se sont penchés sur la loi n°05/2024 portant amnistie, un texte déjà adopté en commission technique. Au cours de ces travaux, la ministre de la Justice, Aïssata Tall Sall, a abordé la question cruciale des victimes, annonçant la mise en place d’un « mécanisme d’indemnisation » pour répondre aux préoccupations liées à cette législation.

Selon le rapport de la commission des lois lu ce matin en plénière, le Garde des Sceaux a informé que, suite à l’adoption de ce texte et en conformité avec les recommandations du Chef de l’État, un mécanisme d’indemnisation sera mis en place. Cette décision vise à assurer une prise en charge adéquate des victimes des événements couverts par la loi d’amnistie.

Le rapport précise que tous les cas et dossiers liés à ces événements seront examinés par une commission spécialement installée à cette occasion. Cette commission devra évaluer les dommages subis par les victimes et proposer des mesures d’indemnisation appropriées.

Cette initiative vise à apporter une réponse concrète aux préoccupations éthiques et humanitaires soulevées par la loi d’amnistie, qui suscite des débats intenses au sein de l’Assemblée nationale. La mise en place d’un mécanisme d’indemnisation reflète la volonté du gouvernement de trouver un équilibre entre la nécessité de promouvoir la réconciliation nationale et la responsabilité envers les victimes des événements passés.

La séance plénière a ainsi offert un aperçu des efforts du gouvernement pour gérer les conséquences de la loi d’amnistie tout en respectant les droits et la dignité des individus touchés. Les débats se poursuivent, et l’issue du vote reste un sujet d’attention majeur au sein de la population et de la classe politique sénégalaise.

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