Alors que le scandale de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS) n’est pas encore élucidé ni digéré par les Sénégalais, l’« ASER-GATE » s’invite sur la place publique. Cette affaire qui, jusqu’ici, mettait en jeu les acteurs que sont l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (Aser), AEE POWER SENEGAL S.A , AEE POWER EPC et l’Autorité de régulation de la commande publique (Arcop), semble accueillir un nouveau protagoniste : Abass Fall.
D’après Adama Gaye, le cadre de Pastef se serait vu attribuer une somme astronomique par les Espagnols pour exclure la société sénégalaise AEE POWER SENEGAL S.A qui a pourtant négocié le contrat à l’origine de cette nébuleuse. « Abass fall a encaissé 5 milliards F CFA aux Espagnols pour exiger à Jean-Michel Sène [jeune DG de l’Aser) d’écarter AEE Power Sénégal », balance le journaliste sur ses réseaux sociaux. Par ailleurs, il a affirmé que le député de la XIVe législature se serait récemment payé une villa de luxe à coût de centaines de millions de francs CFA.
Par ailleurs, le doyen Adama Gaye est revenu sur les trente-six (36) milliards F CFA que l’entreprise espagnole a reçus comme avance de démarrage de la part de la banque Santander, principal bailleur du projet d’électrification de mille sept cent quarante (1740) villages. Il a précisé qu’AEE POWER EPC a dépensé la quasi-totalité de cette somme (30 milliards FCFA) sans avoir débuté les travaux. Une situation déjà fustigée et dénoncée par la société sénégalaise AEE POWER SENEGAL S.A (voir la parution du Dakarois Quotidien de ce mercredi 09 octobre 2024). À cet effet, le journaliste se demande sarcastiquement en wolof : « où est passé cette oseille ? » Par conséquent, il appelle Abass Fall à se prononcer sur ce dossier et éclairer la lanterne des Sénégalais. « Seydi Abass, akassa ! Abass niatta nga wanë ? Il faut expliquer car la nouvelle, fondée ou non, doit être élucidée ! », exige le journaliste sur un ton ironique comme à son habitude. Il a aussi invité le directeur général de l’Aser, Jean-Michel Sène à ce qu’il fasse un « débriefing du scandale » car le « pays est tout ouïe ».
D’après Adama Gaye, cette affaire est « le scandale du siècle », un véritable « tremblement de terre » pour le nouveau régime qui ne cesse de chanter son slogan d’appel à la transparence, en l’occurrence le « jub, jubal, jubanti ».
Avec deux scandales officiellement au compteur (ONAS et ASER), c’est à se demander si les nouveaux tenants du pouvoir ont réellement mis fin au « système » tant décrié par Ousmane Sonko lorsqu’il était dans l’opposition.
La Dakaroise