L’enquête sur les marchés de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS) prend un nouveau tournant. Thierno Alassane Sall, l’auteur de la plainte contre X ayant déclenché l’affaire, et Cheikh Dieng, ancien directeur général de l’ONAS, ont récemment été entendus par la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane. Ces auditions interviennent dans un contexte marqué par des soupçons de corruption et de surfacturation sur le marché de curage des canaux à Dakar et dans d’autres régions du Sénégal.
Thierno Alassane Sall a confirmé sa plainte, tandis que Cheikh Dieng, limogé après l’éclatement du scandale, a affirmé avoir prouvé son innocence devant les enquêteurs. Après son audition, il est reparti libre, déclarant qu’il n’avait rien à se reprocher dans cette affaire.
Suite à ces développements, l’attention se porte désormais sur Cheikh Tidiane Dièye, ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, dont l’ONAS relève directement. En effet, Dièye avait précédemment insinué que l’ancien directeur de l’ONAS était impliqué dans des décisions douteuses liées à ce marché controversé.
Selon le juriste Ibrahima Ndiaye, le ministre pourrait être entendu dans le cadre de l’enquête, mais cela nécessiterait soit l’autorisation du Garde des Sceaux, soit sa démission. Ndiaye souligne que, dans des pays démocratiques, il est courant pour un ministre de se mettre en retrait temporairement lorsqu’il est impliqué, directement ou indirectement, dans une affaire aussi sensible.
Le juriste conclut en suggérant que Cheikh Tidiane Dièye pourrait « mettre tout le monde à l’aise » en prenant l’initiative de démissionner, le temps que l’enquête suive son cours. Cette affaire continue de captiver l’opinion publique, notamment en raison de l’implication de figures politiques de premier plan dans un secteur aussi stratégique que celui de l’assainissement au Sénégal.
La suite de l’enquête déterminera si des poursuites seront engagées, et quelles conséquences cela pourrait avoir pour les acteurs clés de ce dossier.