Expropriation foncière : Tahirou Sarr, Mamour Diallo, et les députés Amadou Ba et Birima Mangara dans le collimateur de la justice

Le dossier concernant l’expropriation des titres fonciers n°5058/NGA, 13833/NGA, et 1838/NGA, qui avait été en sommeil pendant un certain temps, a été récemment relancé par le parquet sénégalais. Ce dossier implique la société Sofico et fait l’objet d’une série de mesures judiciaires, notamment à l’encontre de plusieurs personnalités, dont Tahirou Sarr, Mamour Diallo, ainsi que les députés Amadou Ba et Birima Mangara.

Un réquisitoire supplétif a été émis demandant le placement en détention de Tahirou Sarr, tandis qu’un mandat d’arrêt international a été lancé contre Mamour Diallo, une figure clé dans cette affaire. Selon Libération, le parquet a également requis la levée de l’immunité parlementaire des députés Amadou Ba et Birima Mangara, afin d’évaluer leur implication potentielle dans cette expropriation foncière. Ces mesures surviennent après plusieurs auditions menées par la Sûreté urbaine.

Mamour Diallo, cependant, n’a pas pu être entendu lors des investigations, car il est impliqué dans une autre enquête et a quitté le Sénégal en juin 2024. Le mandat d’arrêt international vise à le localiser et à l’entendre dans le cadre de cette affaire.

La demande de levée de l’immunité parlementaire des députés Amadou Ba et Birima Mangara a été formulée dans le but d’examiner plus en profondeur leur rôle éventuel dans l’expropriation foncière. Si cette levée d’immunité est approuvée, elle pourrait entraîner une mise en examen des députés concernés, bien que cela ne garantisse pas nécessairement une inculpation.

Le juge d’instruction du deuxième cabinet est désormais chargé d’examiner ces nouvelles requêtes et de déterminer les suites à donner. La levée des immunités parlementaires, bien qu’un processus délicat, permettrait de poursuivre les enquêtes avec davantage de transparence et de clarté, ce qui pourrait conduire à des éclaircissements sur la manière dont les terres ont été expropriées au profit de la société Sofico.

La situation judiciaire liée à cette expropriation soulève de nombreuses questions sur les pratiques foncières au Sénégal et sur la manière dont les autorités politiques et économiques gèrent de telles affaires. Si certains perçoivent ces enquêtes comme une tentative de rendre justice, d’autres y voient une manœuvre politique, particulièrement avec l’implication de figures de l’opposition comme les députés Amadou Ba et Birima Mangara.

Levée de l’immunité parlementaire de l’ex-Premier ministre Amadou Ba : Une demande du procureur en pleine enquête

Une nouvelle étape a été franchie dans les enquêtes judiciaires visant certains anciens responsables du gouvernement sénégalais. Selon des informations rapportées par Libération, le procureur a formulé une demande de levée de l’immunité parlementaire de l’ancien Premier ministre Amadou Ba. Bien que les raisons précises de cette requête n’aient pas été divulguées, elle s’inscrit dans un contexte plus large de démarches judiciaires liées à la gestion de l’administration de l’ex-président Macky Sall.

Amadou Ba, candidat du camp de l’ex-président lors de l’élection présidentielle du 25 mars 2024, s’était classé deuxième, après avoir été battu au premier tour par le président actuel Bassirou Diomaye Faye. La demande de levée de son immunité parlementaire intervient dans un climat politique tendu, où plusieurs anciens responsables sont visés par des enquêtes concernant des affaires de corruption et de mauvaise gestion.

Cette demande de levée d’immunité s’inscrit dans un mouvement plus large d’enquêtes ouvertes par la justice sénégalaise. En parallèle, le procureur a également ordonné l’arrestation de plusieurs personnalités, tout en émettant des mandats d’arrêt à l’encontre de certaines personnes résidant à l’étranger. Ces actions sont perçues par certains comme faisant partie d’une « reddition des comptes » du gouvernement actuel, visant les anciens dirigeants du régime précédent.

L’une des enquêtes majeures concerne les titres fonciers 5058/NGA, 13833/NGA, et 1838/NGA. Ce dossier, en suspens depuis 2022, a été réouvert par le procureur et transmis au juge du deuxième cabinet du Tribunal hors classe de Dakar pour une nouvelle instruction.

Dans une autre affaire similaire, une demande de levée d’immunité parlementaire a été formulée contre Birima Mangara, ancien ministre de l’Économie et des Finances. Mangara est impliqué dans un litige foncier concernant un terrain à Sébikotane. Bien que convoqué par la Brigade de recherches de Faidherbe en novembre 2024, il a choisi de ne pas invoquer son immunité parlementaire et a exprimé sa volonté de collaborer pleinement avec les autorités judiciaires. Après son audition, il a été remis en liberté, mais son dossier a été transmis au procureur de la République pour décision.

Ces demandes de levée d’immunité parlementaire interviennent dans un contexte politique où les tensions sont palpables, notamment avec les derniers développements de l’élection présidentielle de 2024. Le gouvernement actuel semble vouloir clarifier certains dossiers laissés en suspens par le précédent régime, mais ces actions suscitent également des interrogations sur le traitement des responsables politiques passés. La transparence et l’impartialité de ces enquêtes seront cruciales pour la confiance du public dans le processus judiciaire.

Crise à Excellec SA : Les délégués dénoncent les licenciements massifs et appellent à une intervention gouvernementale

La société Excellec SA traverse une période de crise profonde après les licenciements massifs qui ont secoué l’entreprise. Lors d’une rencontre avec les membres du mouvement FRAPP (Front pour la Restauration de l’Unité et la République), les délégués du personnel ont exprimé leur indignation face à ce qu’ils considèrent comme des licenciements abusifs. Moustapha Ba, porte-parole des travailleurs licenciés et président du collectif, a fermement dénoncé cette situation et a appelé à une intervention immédiate des autorités gouvernementales.

Moustapha Ba a qualifié les licenciements opérés par la direction d’Excellec SA de dérives inacceptables, soulignant que ces mesures touchent un grand nombre de travailleurs sans explication valable. Selon lui, cette situation a non seulement des conséquences dramatiques pour les employés licenciés, mais elle menace également la stabilité de l’entreprise et met en péril les acquis sociaux des salariés.

Dans sa déclaration, le porte-parole a exigé la mise en place d’une enquête et d’un audit approfondis sur la gestion de l’entreprise afin de déterminer les raisons de ces licenciements et d’en évaluer la légalité. « Nous demandons une enquête et un audit complets pour faire la lumière sur la gestion de l’entreprise. Il est impératif que les autorités compétentes, en particulier le président de la République, le Premier ministre et le ministre du Travail, interviennent pour clarifier cette situation et s’assurer que les droits des travailleurs soient respectés », a déclaré Moustapha Ba.

L’appel des délégués du personnel a été soutenu par Aliou Gérard Keita, membre de FRAPP, qui a exprimé son désarroi face à la situation. « Il est incompréhensible que l’État du Sénégal continue d’injecter des fonds dans des entreprises comme Excellec SA, alors que celles-ci licencient massivement leurs employés. Cette attitude est en totale contradiction avec les efforts de soutien à l’économie nationale », a-t-il déclaré.

Keita a souligné que les autorités doivent prendre leurs responsabilités et s’assurer que les travailleurs ne soient pas sacrifiés au nom de la rentabilité. Selon lui, le soutien de l’État aux entreprises ne doit pas se traduire par des licenciements injustifiés, mais plutôt par une protection accrue des droits des travailleurs et une gestion plus transparente des ressources.

Les licenciements massifs chez Excellec SA ont eu un impact considérable sur les employés, avec des familles mises en difficulté. Pour de nombreux travailleurs, ces décisions ont été prises sans préavis ni explication claire, laissant un grand nombre de personnes dans l’incertitude. Certains se sont retrouvés sans salaire et sans possibilité immédiate de retrouver un emploi, ce qui a exacerbé la crise sociale dans la région.

Les délégués du personnel insistent sur la nécessité d’un dialogue entre la direction de l’entreprise et les syndicats pour trouver une solution équitable. Ils appellent également à des garanties pour éviter de futurs abus et garantir un environnement de travail juste et stable.

La crise à Excellec SA est loin d’être résolue, et la situation reste tendue. Les délégués du personnel et les membres de FRAPP continuent de réclamer justice pour les travailleurs licenciés et appellent à une intervention rapide des autorités pour mettre fin à ce qu’ils considèrent comme des licenciements injustes. L’appel à une enquête et à un audit indépendant sur la gestion de l’entreprise pourrait être un premier pas pour restaurer la confiance et assurer que les droits des travailleurs soient respectés. L’État devra rapidement se positionner pour éviter que cette crise ne se transforme en un conflit social majeur.

Ziguinchor : Les députés de la région à l’écoute des communautés concernant l’exploitation du zircon d’Abéné

L’exploitation du zircon d’Abéné, dans la région de Ziguinchor, est un sujet qui fait débat depuis plusieurs années. En 2004, l’État du Sénégal a accordé un permis de recherche à la société australo-chinoise Carnégi-Astron pour explorer les ressources minérales le long du littoral casamançais, de Niaffrang au Cap-Skirring, couvrant une superficie de 397 km² sur un tronçon de 75 km de la côte. Cette exploration a abouti à la découverte d’un gisement de zircon, un minerai dont l’exploitation a suscité des inquiétudes parmi la population locale, notamment en raison des possibles impacts environnementaux sur l’écosystème fragile de la région.

Malgré ces préoccupations, l’exploitation du zircon a démarré récemment, mais elle a également provoqué une division au sein des communautés locales. Certains habitants craignent que l’exploitation minière ne nuise à l’environnement, tandis que d’autres espèrent en tirer des bénéfices économiques. Dans ce contexte, une délégation de députés de la région, comprenant ceux de Ziguinchor et un représentant de Goudomp (région de Sédhiou), a entrepris une visite de terrain à Abéné, sur le site d’exploitation, pour évaluer la situation.

Le député Bacary Diedhiou a expliqué que la mission des parlementaires était de s’enquérir des conditions d’exploitation du zircon et de vérifier si les populations locales bénéficient réellement de ce projet. Selon lui, « nous avons la responsabilité en tant que députés, en particulier ceux originaires de la région, de nous assurer que les ressources naturelles de la zone profitent réellement aux communautés locales ».

Le député a précisé que la visite visait également à s’assurer que l’exploitation respectait les engagements pris par les autorités et l’entreprise en termes de transparence et de dialogue avec les populations. « Nous avons été informés qu’il y a eu des audiences publiques et des discussions avec les populations avant le démarrage de l’exploitation, et nous avons pu constater qu’elles étaient d’accord avec ce projet », a-t-il ajouté.

L’une des préoccupations majeures des députés est la gestion de l’environnement après l’exploitation minière. Bacary Diedhiou a insisté sur l’importance de garantir la réhabilitation des sols après l’extraction du zircon. « Nous avons demandé à l’entreprise de mettre en place des programmes pour restaurer la fertilité des sols après exploitation », a-t-il déclaré. Selon lui, l’entreprise doit utiliser des technologies appropriées et travailler avec des spécialistes pour éviter que les sols deviennent instables et puissent soutenir une agriculture durable après l’exploitation des minerais.

La réhabilitation des sols a été confirmée sur place, avec des efforts en cours pour garantir que l’exploitation ne laisse pas de terres infertiles. « Nous avons constaté que l’entreprise met en place des programmes de réhabilitation pour améliorer la qualité du sol après l’exploitation », a-t-il précisé.

Lors de leur visite, les députés ont également pris note des bénéfices apportés par l’exploitation du zircon à la communauté locale. Bacary Diedhiou a souligné plusieurs actions concrètes entreprises par l’entreprise pour améliorer les conditions de vie des populations. Avant même le début de l’exploitation, des infrastructures importantes ont été mises en place, notamment des pistes de production pour faciliter l’évacuation des produits agricoles qui pourrissaient faute d’infrastructures adéquates.

En matière de santé, l’entreprise a réhabilité des postes de santé et des cases de santé, et a fourni une ambulance médicalisée, ce qui facilite l’évacuation des malades vers les hôpitaux. Sur le plan énergétique, l’entreprise a installé 200 lampadaires dans la commune, et des travaux d’aménagement solaire ont été réalisés pour résoudre les problèmes d’approvisionnement en eau, avec un tarif abordable de 2000 FCFA par facture, accessible à toutes les bourses.

Les députés ont salué ces réalisations et ont encouragé l’entreprise à poursuivre ces efforts en faveur des populations locales. Toutefois, Bacary Diedhiou a insisté sur le fait que ces bénéfices doivent se traduire par des changements durables dans la vie des habitants. « Il est crucial que les populations sentent que leur quotidien s’est amélioré grâce à l’exploitation du zircon ici à Abéné », a-t-il déclaré.

Les députés ont également pris l’engagement de suivre de près l’évolution de l’exploitation minière et de continuer à plaider pour que les bénéfices de ce projet soient équitablement partagés entre l’entreprise et les communautés locales. Ils ont souligné que, bien que des progrès aient été réalisés, il reste essentiel de garantir que l’exploitation se fasse dans le respect de l’environnement et des besoins des populations.

La visite des députés à Abéné a permis de dresser un premier bilan de l’exploitation du zircon et de ses impacts sur les communautés locales. Bien que des efforts aient été faits pour répondre aux préoccupations environnementales et pour améliorer les infrastructures locales, les députés insistent sur la nécessité d’un suivi constant et de mesures continues pour garantir que les populations bénéficient réellement de ce projet. Les prochaines étapes devront se concentrer sur la réhabilitation complète des sols et sur la mise en place de programmes à long terme pour que les bénéfices de l’exploitation minière profitent durablement aux habitants de la région.

Elon Musk annonce la fermeture de l’USAID : Un bouleversement pour la diplomatie américaine

Dans une déclaration fracassante, Elon Musk, le multimilliardaire propriétaire du réseau social X, a annoncé ce lundi 3 février 2025 son intention de fermer l’Agence américaine pour le développement international (USAID), une décision qui a immédiatement suscité un vif émoi à travers le monde. L’USAID, l’une des agences les plus anciennes et les plus influentes des États-Unis, gère des milliards de dollars d’aide à travers le monde et joue un rôle crucial dans la diplomatie et le soutien humanitaire international.

Musk a révélé que l’ex-président Donald Trump soutenait cette décision radicale, déclarant : « Donald Trump est d’accord que nous devrions fermer l’USAID ». Il a ajouté : « Je l’ai interrogé en détail et il a accepté que nous le fermions ». Cette annonce a choqué non seulement les diplomates et experts en affaires internationales, mais aussi les pays bénéficiaires de l’aide américaine, qui se retrouvent désormais dans l’incertitude.

Dans sa déclaration, Elon Musk a précisé que l’USAID serait fermée dans les plus brefs délais. Selon lui, l’agence est irrémédiablement compromise : « Ce n’est pas juste que le ver est dans le fruit… c’est sans espoir. Il faut se débarrasser de l’ensemble. C’est pour cela qu’elle doit disparaître. C’est irrémédiable ». Cette prise de position sans appel pourrait marquer un tournant dans la politique étrangère des États-Unis, notamment en matière de soutien au développement international.

Dans le cadre de cette mesure choc, le compte X officiel de l’USAID a été suspendu, et son site internet est actuellement hors service. De plus, plusieurs hauts responsables de l’agence ont été placés en congé administratif dès samedi soir, soulignant la rapidité et la fermeté de cette décision.

La fermeture de l’USAID pourrait avoir des répercussions profondes sur les relations diplomatiques des États-Unis avec de nombreux pays, en particulier ceux d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, qui bénéficient de cette aide. De plus, de nombreuses organisations humanitaires, qui dépendent du financement et du soutien logistique de l’USAID pour mener leurs missions, se trouvent maintenant dans une situation précaire.

Cette annonce a également relancé les débats sur la politique étrangère des États-Unis et sur le rôle de l’aide internationale dans les relations internationales. Pour certains, la fermeture de l’USAID représente une remise en question de l’engagement des États-Unis envers le développement global, tandis que pour d’autres, cela pourrait signaler un changement dans la manière dont les États-Unis envisagent leur rôle sur la scène internationale.

Les habitants de Farar réclament la levée de l’immunité parlementaire de Moustapha Diop dans l’affaire Tabaski Ngom : Un appel à la justice et à la vérité

Le village de Farar, situé dans la commune de Ndiob, département de Fatick, est secoué par une affaire qui met en cause le député-maire de Louga, Moustapha Diop. Ce dernier est cité dans une affaire de détournement de fonds publics impliquant des centaines de millions de francs CFA, dont la victime principale serait Tabaski Ngom, une jeune femme native du village. Lors d’une manifestation qui s’est tenue le dimanche 2 février, les habitants ont exprimé leur colère et leur frustration face à ce qu’ils considèrent comme une injustice. L’enjeu de cette mobilisation est la levée de l’immunité parlementaire de Moustapha Diop, ce qui permettrait à la justice de mener une enquête approfondie et d’éclaircir les circonstances de cette affaire de détournement.

Les manifestants demandent à ce que le président de l’Assemblée nationale convoque les députés afin que la procédure visant à lever l’immunité parlementaire de Moustapha Diop soit entamée. Selon eux, cette démarche est essentielle pour permettre au député-maire de Louga de répondre de ses actes devant la justice, et pour faire toute la lumière sur cette affaire qui embarrasse le programme de gestion des fonds publics. L’absence de cette levée d’immunité est perçue comme un obstacle à la justice et un signe de nonchalance face à une situation grave.

Aly Sène, oncle de Tabaski Ngom et porte-parole de la manifestation, a pris la parole pour dénoncer l’ampleur de l’injustice subie par la famille de la victime. Selon lui, « Tabaski Ngom a été induite en erreur », impliquée dans une affaire dont elle n’était pas à l’origine. Aly Sène a insisté sur la nécessité de rendre justice à cette femme, née et ayant grandi à Farar, et qui a su s’imposer grâce à son travail acharné en tant qu’inspectrice principale du Trésor. Il souligne que Tabaski Ngom a été manipulée et maraboutée dans le cadre de cette affaire, ce qui rend sa situation d’autant plus tragique aux yeux de la communauté.

Les manifestants ont également dénoncé le fait que cette affaire soit restée sans réponse claire de la part des autorités compétentes. Ils reprochent à l’Assemblée nationale de ne pas avoir encore pris la décision de lever l’immunité parlementaire de Moustapha Diop, ce qui serait, selon eux, une première étape indispensable pour rétablir la vérité. « Nous demandons que ceux qui sont responsables de cette situation soient tenus de reconnaître leurs torts », a ajouté Aly Sène, appelant à un procès équitable pour Tabaski Ngom et la famille.

Les habitants de Farar expriment leur soutien indéfectible à la victime et appellent les autorités, y compris le ministre de la Justice, à intervenir de manière décisive pour faire éclater la vérité dans cette affaire. Le village de Farar, uni dans cette cause, continue de réclamer la justice pour l’une de ses filles, une femme intégrée dans les rouages de l’administration publique sénégalaise et victime d’une manipulation qu’elle n’aurait jamais souhaitée.

Crise au sein des Agropoles : Nomination controversée et blocage des salaires

Le Programme national de développement des agropoles traverse une période de turbulences suite à la récente nomination d’Aissatou Diallo à la tête de ce programme. En juillet dernier, le président Bassirou Diomaye Faye a pris la décision de nommer Aissatou Diallo à la place de Djiby Mbaye Lo, un choix qui semble aujourd’hui diviser et frustrer plusieurs acteurs du secteur.

Dans le passé, la nomination du coordinateur des Agropoles se faisait à travers un appel à candidatures, un processus transparent qui permettait à des candidats qualifiés de concourir pour le poste. Cependant, cette fois-ci, le gouvernement a opté pour une décision interne sans lancer de tel appel, ce qui a provoqué des remous parmi les partenaires techniques et financiers (PTF), qui ont exprimé leur désapprobation vis-à-vis de cette nomination. En conséquence, plusieurs activités du programme ont été suspendues, et la situation semble se détériorer chaque jour un peu plus.

Les travailleurs des Agropoles ne sont pas épargnés par cette crise. Selon plusieurs lanceurs d’alerte sur les réseaux sociaux, notamment Momar Assane, les employés du programme n’ont pas perçu leurs salaires depuis quatre mois. Cette situation alarmante met en lumière les tensions croissantes au sein du programme, exacerbées par la récente décision de nomination.

L’ancien coordinateur, Djiby Mbaye Lo, n’a pas tardé à réagir face à cette situation. Dans une déclaration poignante, il a révélé avoir adressé un recours au président de la République, en vain. « Je suis un citoyen sénégalais. Le premier recours, je l’ai porté auprès du président de la République, parce que je crois en la justice sociale dans un pays », a-t-il déclaré, insistant sur le respect des lois et des engagements pris, notamment le contrat qui le liait au programme jusqu’en 2028. « Est-ce qu’il a reçu toutes les informations ? C’est un autre débat », a-t-il ajouté, dénonçant l’absence de dialogue et de transparence dans la gestion du programme.

Les questions soulevées par cette situation sont nombreuses. D’une part, la légitimité de la décision présidentielle, qui a écarté le processus d’appel à candidatures, et d’autre part, la question de la gestion financière du programme, avec des salaires bloqués pour les travailleurs, qui témoignent d’une crise de gouvernance. Ces événements soulignent un malaise croissant au sein des agropoles, un programme pourtant essentiel pour le développement agricole du pays.

Il est désormais impératif de trouver une solution pour apaiser les tensions et redonner confiance aux travailleurs et aux partenaires. La situation actuelle est préoccupante et pourrait compromettre les objectifs ambitieux du Programme national de développement des agropoles. Dans ce contexte, le rôle du gouvernement et des acteurs institutionnels sera crucial pour restaurer la stabilité et la confiance au sein de ce programme vital pour l’économie sénégalaise.

[Entretien] Hamidou Anne : “Pourquoi je rejoins l’APR…”

L’intellectuel et écrivain, Hamidou Anne, rejoint l’Alliance Pour La République (APR). En exclusivité pour Seneweb, l’auteur de “Panser l’Afrique qui vient” explique les raisons de ce choix.

Hamidou Anne, après avoir annoncé l’arrêt de votre chronique Traverses qui paraissait dans Le Quotidien, vous avez décidé de vous lancer en politique et d’intégrer l’Alliance Pour la République (APR). Pourquoi ?

Pendant quatre années, j’ai écrit, chaque semaine, sur le “politique”, en maniant divers sujets de notre époque sans concession. J’ai toujours aimé la politique dans sa dimension accoucheuse d’idées et de théories tout en ayant une forme de méfiance pour les manœuvres d’appareils et les querelles de chapelles.

En quatre ans, j’ai vu le monde connaître des bouleversements sans précédent ; la pandémie de covid-19, la résurgence des putschs dans le Sahel, le retour de la guerre en Europe, l’attaque du 7 octobre et les massacres à Gaza, la réélection de Trump et l’amputation de la CEDEAO. J’ai vu à quel point sur un temps relativement court des chocs pouvaient surgir et reconfigurer le monde pour le pire. 

“Le Pastef est un parti d’émanation fascisante dont le projet est l’abaissement du Sénégal. Écrire ne suffit plus. Je m’engage parce que dans les grandes batailles à venir, je ne peux pas me dérober, je ne peux pas rester à l’écart ; je dois être au front, par les idées et sur le terrain.”

Au Sénégal, j’ai été choqué par les événements de mars 2021 qui, sur la base de l’irresponsabilité d’un homme, ont embrasé notre pays et causé la mort d’enfants. J’ai vu des universitaires multiplier les pétitions pour soutenir un homme malgré ses mensonges, ses appels à l’insurrection et ses outrances antirépublicaines et ne pas oser écrire la moindre ligne sur l’incendie de l’université, espace de fécondation de la pensée et accessoirement leur lieu de travail. J’ai été pris d’effroi en observant notre pays de l’intérieur, parcourant les médias et les rues le soir pour regarder l’ampleur de l’effondrement moral. J’ai écrit des livres, des centaines de textes, donné des conférences, avec toujours un seul moteur, qui est le souci de l’homme intégral.

 Je vois notre pays s’embourber dans une période de crise au sens gramscien, où tous les repères sont brouillés. Le Pastef est arrivé au pouvoir dans la foulée d’une insurrection qu’une élection est venue enrober de sa légalité mais le parti n’a rien perdu de son essence violente et autoritaire, de son ordre réactionnaire, misogyne et rétrograde. J’ai toujours eu une conscience politique, mais je n’ai jamais sauté le pas, car malgré les divergences que je pouvais avoir avec les régimes successifs, j’avais confiance en eux, parce qu’ils demeuraient, au-delà des différences, dans le cadre républicain. Or le Pastef est un parti d’émanation fascisante dont le projet est l’abaissement du Sénégal. Écrire ne suffit plus. Je m’engage parce que dans les grandes batailles à venir, je ne peux pas me dérober, je ne peux pas rester à l’écart ; je dois être au front, par les idées et sur le terrain.

Quel sera votre rôle dans le parti ?

Je tiens d’abord à préciser que le Président Macky Sall n’est pas venu vers moi, nos volontés se sont rencontrées. Dans la démarche visant à inscrire mon action au sein d’un collectif pour plus d’efficacité, il m’a ouvert un chemin vers nos convergences républicaines. J’adhère à l’APR pour y poursuivre mon engagement pour la république, car le rôle d’intellectuel vigie ne suffit plus face à la nature et à l’ampleur des fractures nationales et des dangers qui guettent notre commun vouloir de vie commune. J’ai décidé d’aller en politique avec une ambition et une volonté qui jamais ne se départissent de l’humilité de celui qui vient contribuer au débat public pour défendre des principes de démocratie, de justice, de liberté. Le degré le plus élevé dans un parti est celui de militant, qui sait s’oublier au nom du collectif, et pour quelque chose qui le dépasse et le surpasse. Je l’appelle la patrie républicaine. Je ne revendique rien d’autre que le droit de servir, dans une alliance entre la pensée et la pratique militante. Mon ambition est d’être en surplomb et au cœur de la mêlée.

“J’ai rencontré le Président Sall la première fois en 2010 ; nous nous sommes revus douze ans plus tard et avons eu une longue conversation empreinte de sincérité et de fraternité. J’affectionne l’homme et estime l’homme d’État, c’est donc avec fierté que je marche désormais à ses côtés au service de notre pays qu’il a servi et pour lequel il a encore tant à donner”

Vous revendiquez votre appartenance à la gauche. L’APR, qui n’a pas de boussole idéologique, est-elle le meilleur cadre pour mettre en pratique vos idées ? 

C’est une question à laquelle je m’attendais car elle est légitime. Je n’ai jamais fait mystère de mon appartenance à la gauche républicaine. L’adjectif républicain est ici très important, car sans la res publica, notre maison commune, il est impossible de penser et d’agir pour les nôtres, celles et ceux qui sont en droit d’attendre que la politique change leur vie. La gauche ne m’a pas choisi, j’ai fait le choix d’aller vers elle car elle est l’estuaire de toutes mes aspirations pour une société libre, juste et équitable. L’APR, comme le rappelle si souvent mon ami Seydou Gueye, qui vient lui-même de la social-démocratie, est un parti-creuset, une alliance avec des personnalités issues de tous les horizons du champ républicain pour, en 2008, faire face. Je côtoierai dans le parti des Sénégalais dont l’ambition est de préserver notre modèle républicain, démocratique, laïque et social. Sur un plan plus personnel, j’ai reçu de nombreux appels à rejoindre l’APR alors que le parti était au pouvoir, j’ai toujours refusé d’y donner suite car ma place était alors dans le champ des idées et non dans la confrontation politique partisane. 

Enfin, au moment où les gens pensent que tout doit s’étaler sur la place publique, je refuse de céder à la tentation de la mise en scène. La politique, c’est une profonde aspiration à la dignité de soi-même et des autres. J’ai rencontré le Président Sall la première fois en 2010 ; nous nous sommes revus douze ans plus tard et avons eu une longue conversation empreinte de sincérité et de fraternité. J’affectionne l’homme et estime l’homme d’État, c’est donc avec fierté que je marche désormais à ses côtés au service de notre pays qu’il a servi et pour lequel il a encore tant à donner. 

“L’APR,malgré les critiques que j’ai eu à formuler à son endroit, a été le vaisseau-amiral de la coalition ayant sorti notre pays du cercle des pays les moins avancés. Le parti n’a non plus jamais fait alliance avec le Pastef, et ceci est un critère fondamental”

Aurez-vous toute votre place au sein de cette formation ? 

Je n’attends pas à ce qu’on me fasse une place, je suis venu acheter une carte comme tout le monde, en militant simple, exigeant mais discipliné. C’est à moi de convaincre par ma hardiesse militante que le parti, ses militants et ses instances peuvent compter sur moi. Il y a des gens qui après avoir occupé de grandes responsabilités dans le parti et dans l’État, ont choisi le déshonneur de la transhumance ou le confort du silence, c’est leur choix. Je pense que l’APR, malgré les critiques que j’ai eu à formuler à son endroit, a été le vaisseau-amiral de la coalition ayant sorti notre pays du cercle des pays les moins avancés. Le parti n’a non plus jamais fait alliance avec le Pastef, et ceci est un critère fondamental, car pour moi un républicain qui s’allie à des fascistes se déshonore et souille le drapeau de la république. En politique, je continuerai naturellement à écrire, mais j’irai partout pour porter la parole d’une contre-insurrection républicaine et citoyenne, afin de faire du régime Pastef une parenthèse hideuse au Sénégal. Quand la confusion et le bruit règnent, les lignes se brouillent et la raison se terre un temps. Mais il y a toujours une fêlure dans l’édifice pour, à partir de fragments, mener une bataille culturelle dont l’issue est la restauration de la patrie républicaine et l’avènement du progrès économique et social. 

“L’accusation grotesque de maquillage des comptes publics  met en danger la souveraineté nationale et entame le crédit de notre administration saluée partout pour sa compétence et sa rigueur”

Après avoir perdu le pouvoir, le PS et le PDS ont eu du mal à revenir. L’APR également est mal partie, avec les défections de nombreux leaders. Par ailleurs l’image de l’APR est très écornée avec les scandales qui éclaboussent certains de ses membres et les accusations de maquillage des comptes.   La cause n’est-elle pas perdue d’avance ?

Après chaque alternance, certains font le choix de migrer vers des prairies plus fleuries. On ne peut pas empêcher un homme de faire le choix du déshonneur. Le temps fera son œuvre. Je rejoins l’APR avec un regard lucide et un devoir d’inventaire. Je ne saurais avoir la prétention d’assumer un bilan dont je ne suis pas comptable. Mais le parti n’a pas à raser les murs eu égard à son action transformatrice en termes d’économie, d’inclusion sociale et de positionnement du Sénégal sur la scène diplomatique internationale. Une cause n’est jamais perdue d’avance, car seules sont perdues d’avance les batailles qu’on ne livre pas.

Je m’arrête un instant sur cette accusation grotesque de maquillage des comptes publics, qui met en danger la souveraineté nationale et entame le crédit de notre administration saluée partout pour sa compétence et sa rigueur. De plus, les performances économiques et sociales du Sénégal sont régulièrement attestées par les institutions internationales. L’auteur de ces propos n’a ni amour-propre, ni amour de son pays. Car même des dirigeants de pays au bord de l’affaissement n’ont jamais posé un acte aussi grave et irresponsable. Mais que voulez-vous, le propre des ignorants c’est d’être audacieux. 

Vous l’avez évoqué tantôt, Macky Sall est le leader historique de ce parti.  IL en est encore le Président, mais est actuellement hors du Sénégal, et n’est pas revenu depuis la fin de son mandat. Est-il encore d’après vous l’homme providentiel pour votre parti ?

Macky Sall a sacrifié à une tradition républicaine sénégalaise, qui est celle de prendre du champ pour ne pas gêner son successeur. La république, au-delà des textes, ce sont des coutumes d’élégance qui doivent être préservées ; elles sont aussi à l’origine de l’exception sénégalaise. Il est le Président du parti et sa figure morale consensuelle. Il est un homme politique si par politique l’on entend un attachement viscéral à son pays et son continent. Nos discussions depuis qu’il a quitté le pouvoir se limitent essentiellement à des questions économiques et internationales, qui sont pour lui deux passions. 

“En moins d’un an, le bilan de PASTEF c’est une moins-value de 839 milliards sur les recettes et une hausse des dépenses de prestige. Pour des gens qui se disaient architectes de l’orthodoxie, en 10 mois, le déficit budgétaire a explosé, passant de 840,2 milliards de FCFA à 2 362,2 milliards de FCFA.”

Vous avez été très critique contre PASTEF du temps où ce parti était dans l’opposition et avez mené avec constance le combat contre leur idéologie. Comment jugez-vous leurs premiers mois au pouvoir ?

Le Pastef est fidèle à son ADN de parti fascisant, qui promeut la violence verbale et physique et refuse le débat démocratique. Les arrestations arbitraires, les menaces contre les médias, l’interdiction systématique des marches, les reniements à la parole et la culture de la vulgarité sont érigés en norme de gouvernance. Depuis le 2 avril, deux événements me semblent utiles à pointer pour montrer la nature du régime et sa dangerosité. Il y a d’abord, cette confusion des rôles au sommet de l’État, qui fait désormais que mêmes les enfants savent en dépit des textes où se situent le centre d’impulsion du pouvoir. Le refus de sacrifier à la DPG en violation de la Constitution, les attaques de responsables publics sur des décrets de nomination, les péripéties ayant conduit à la dissolution sont à mettre dans ce cadre. 

Au plan économique, le pays est dans un état de tension extrême lié à une confiance rompue avec les partenaires depuis l’annonce du maquillage supposé des comptes, un matraquage fiscal sans précédent, des atermoiements sur le franc CFA et une suspicion constante sur les entrepreneurs, notamment du BTP, freinant ainsi l’investissement privé. En moins d’un an, leur bilan c’est une moins-value de 839 milliards sur les recettes et une hausse des dépenses de prestige. Pour des gens qui se disaient architectes de l’orthodoxie, en 10 mois, le déficit budgétaire a explosé, passant de 840,2 milliards de FCFA à 2 362,2 milliards de FCFA. 

Enfin, vous savez combien la question internationale compte pour moi. Et même sur ce sujet où le Sénégal a toujours rayonné, les postures diplomatiques très douteuses et l’incompétence au plus haut niveau nous isolent. Le Sénégal s’efface progressivement sur la scène diplomatique africaine et internationale.

“Nous avons à bâtir une opposition solide, mais de mon point de vue celle-ci ne doit pas se structurer autour des vieilles logiques électoralistes. Nous le devons aux 46% de Sénégalais qui ont refusé de voter pour la majorité actuelle et aux abstentionnistes à aller chercher”

L’opposition a du mal à exister encore face à ce parti. Comment expliquez-vous cela et avez-vous des pistes pour inverser cette tendance ? 

Il est encore trop tôt pour bâtir une force de l’opposition puissante et capable de mobiliser les masses autour d’une alternative. Les appareils vaincus doivent se compter, laisser les transhumants partir et les pressés se lasser afin de se réorganiser. Le gouvernement n’a pas encore bouclé une année d’exercice même s’il se comporte déjà comme un régime usé et fatigué et incapable d’impulser de la nouveauté du fait de son incompétence technique et de son immaturité politique. Ils sont une bande de stagiaires sans maître de stage, donc n’apprendront rien et multiplieront les excès et bévues en les mâtinant des slogans vaseux comme « rupture » et « transformation systémique ». 

Nous avons à bâtir une opposition solide, mais de mon point de vue celle-ci ne doit pas se structurer autour des vieilles logiques électoralistes. Nous le devons aux 46% de Sénégalais qui ont refusé de voter pour la majorité actuelle et aux abstentionnistes à aller chercher. Il faut un socle minimum commun constitué d’abord d’une volonté de travailler ensemble pour, dans un premier temps, faire face à l’hydre populiste et annihiler ses visées autoritaires et ensuite proposer une alternative porteuse d’espérance pour les jeunes, les femmes et celles et ceux qui vivent dans la précarité et qui sont en droit d’attendre un quotidien digne. 

“Je ne suis pas venu en politique pour des portefeuilles ou pour une richesse matérielle. J’arrive à l’APR après que ce parti a perdu le pouvoir alors que j’ai eu douze ans pour y adhérer. Je suis venu en politique pour bâtir un horizon émancipateur avec des hommes et des femmes dotés du sens de l’intérêt général et soucieux de la place du Sénégal dans l’histoire.”

Pour finir, allez-vous briguer des mandats électifs durant les prochaines années ? 

Macky Sall m’a prodigué de nombreux conseils. J’ai particulièrement retenu celui-ci : quand on fait le choix de servir son pays, on ne le fait pas par intermittence. Tout, dans ma formation comme dans mon passé récent dans l’exercice de l’État, me rappelle ce que l’expression servir son pays signifie et quelle peut être sa sacralité. Je ne suis pas venu en politique pour des portefeuilles ou pour une richesse matérielle. J’arrive à l’APR après que ce parti a perdu le pouvoir alors que j’ai eu douze ans pour y adhérer. 

Je suis venu en politique pour bâtir un horizon émancipateur avec des hommes et des femmes dotés du sens de l’intérêt général et soucieux de la place du Sénégal dans l’histoire. Je ne serai pas un intermittent du spectacle de la politique, j’y suis pour de longues années ; et durant cette belle aventure qui commence, pour le Sénégal, j’irai partout où m’appellera le devoir. 

Entretien réalisé par Adama Ndiaye

Électrification rurale : L’ASER accélère ses efforts pour un accès généralisé à l’électricité

L’électrification rurale reste un défi majeur au Sénégal, avec seulement 7 273 localités électrifiées sur les 23 000 que compte le pays. Lors d’un séminaire de renforcement des capacités des députés membres de la commission de l’Énergie et des Ressources minérales, Jean-Michel Sène, directeur général de l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER), a dressé un état des lieux du secteur et présenté les actions en cours pour combler le retard d’électrification dans les zones rurales.

À ce jour, 65,67 % des zones rurales bénéficient d’une électrification avec un niveau d’accès estimé à 86 %. Malgré ces avancées, 8 457 localités restent privées d’électricité, et 5 663 autres sont en cours d’électrification.

Ce déséquilibre met en lumière l’urgence d’accélérer les projets pour assurer un accès équitable à l’énergie sur l’ensemble du territoire. Selon Jean-Michel Sène, des facteurs bloquants exogènes ralentissent certains projets, d’où la nécessité d’une collaboration étroite entre les différents acteurs impliqués dans le processus d’électrification.

Face aux défis financiers, l’ASER mise sur des partenariats stratégiques avec des institutions nationales comme le Fonds souverain d’investissements stratégiques (FONSIS) et la Banque nationale de développement économique (BNDE) pour mobiliser des fonds et assurer une meilleure couverture énergétique.

Par ailleurs, Jean-Michel Sène a insisté sur la nécessité d’une industrialisation locale des équipements électriques. « Nous devons produire localement tout ce dont nous avons besoin pour l’électrification rurale, notamment les accessoires de ligne et les transformateurs », a-t-il souligné.

L’ASER collabore déjà avec le secteur privé pour encourager la fabrication nationale d’infrastructures essentielles, ce qui devrait permettre de réduire les coûts et d’améliorer la disponibilité des équipements.

L’accès à l’électricité en milieu rural ne se limite pas à un simple besoin domestique ; il représente un levier stratégique pour le développement économique et social. Il favorise l’essor des activités agricoles, artisanales et industrielles, tout en améliorant l’accès aux services de santé et d’éducation.

Accès à l’eau potable : Ousmane Sonko lance la phase 2 d’un projet d’envergure pour les zones rurales

Le Premier ministre Ousmane Sonko a procédé, ce lundi matin à Fass Touré (département de Kébémer), au lancement officiel de la phase 2 du Projet d’approvisionnement en eau potable en milieu rural. Cette initiative majeure, inscrite dans l’Agenda National de Transformation Sénégal 2050, ambitionne d’améliorer l’accès à l’eau potable pour plus de deux millions de Sénégalais vivant dans les zones rurales.

Dans son allocution, Ousmane Sonko a insisté sur l’importance de garantir un accès équitable à l’eau potable entre les zones urbaines et rurales. Il a souligné que cette phase 2 vise à niveler les conditions d’accès à l’eau potable afin qu’elles répondent aux mêmes standards de qualité et de disponibilité sur l’ensemble du territoire.

« Ce grand projet fait partie d’un dispositif global visant à assurer un accès sécurisé et durable à l’eau potable pour nos populations rurales. C’est une question de justice sociale et de développement durable », a-t-il déclaré.

Le Premier ministre a également mis l’accent sur l’optimisation, l’efficience et la transparence dans la gestion des investissements publics, affirmant que ces principes guideraient désormais les politiques de développement mises en œuvre par l’État.

Dotée d’un budget de 64 milliards de FCFA, la phase 2 du projet prévoit :

  • 85 forages et 89 châteaux d’eau pour renforcer les infrastructures d’adduction d’eau ;
  • 1 450 km de réseaux et plus de 18 000 branchements particuliers pour une meilleure desserte des foyers ;
  • 5 250 compteurs installés pour assurer un suivi précis de la consommation ;
  • Des équipements modernes de potabilisation et de traitement de l’eau afin de garantir une eau de qualité aux bénéficiaires.

Toutes les régions du Sénégal, à l’exception de Dakar, bénéficieront de ces infrastructures, permettant ainsi d’étendre l’accès à l’eau potable aux zones les plus reculées du pays.

Le Premier ministre a rappelé que l’accès à l’eau potable est un droit humain fondamental reconnu par les Nations Unies et constitue une priorité absolue pour le gouvernement. Il a insisté sur l’impact de ce projet non seulement sur la santé publique, mais aussi sur le développement socio-économique des communautés rurales.

« Un accès sécurisé à l’eau permet de prévenir de nombreuses maladies, d’améliorer les conditions de vie des ménages et de renforcer les activités économiques, notamment l’agriculture et l’élevage », a-t-il expliqué.

Avec cette phase 2, le gouvernement sénégalais poursuit son engagement en faveur d’une gestion durable et inclusive des ressources en eau. La mise en service de ces nouvelles infrastructures devrait considérablement améliorer la desserte en eau potable et réduire les disparités entre les zones urbaines et rurales.

Le défi reste cependant énorme, car l’eau demeure un enjeu stratégique dans un contexte de croissance démographique et de changements climatiques. Ousmane Sonko a ainsi appelé à une mobilisation collective pour accompagner la mise en œuvre de ce projet et garantir sa pérennité.

« Nous devons changer notre manière de gérer l’eau. Il est impératif d’adopter des pratiques responsables pour préserver cette ressource précieuse et garantir son accessibilité aux générations futures », a-t-il conclu.

Cimenteries au Sénégal : une crise profonde secoue le secteur

Le secteur de la cimenterie au Sénégal est en proie à une crise sans précédent. Entre la chute de la production, la baisse des ventes locales et l’effondrement des exportations, les acteurs du sous-secteur s’inquiètent de l’avenir de cette industrie stratégique. Les derniers chiffres publiés pour novembre 2024 confirment une tendance alarmante qui pourrait impacter durablement l’économie nationale.

Les données récentes révèlent une contraction de 15,3 % de la production de ciment par rapport à novembre 2023. Ce recul s’explique par plusieurs facteurs, notamment la réduction de la demande liée à l’arrêt de nombreux chantiers publics et privés. Le ralentissement du secteur de la construction, moteur essentiel de la consommation de ciment, contribue largement à cette situation préoccupante.

En plus du recul de la production, les ventes locales affichent également une baisse de 8,3 %. Cette diminution traduit une consommation intérieure plus faible, impactée par la conjoncture économique difficile et la raréfaction des investissements dans les infrastructures.

L’impact est encore plus marqué sur le plan des exportations. Selon les statistiques, les livraisons de ciment vers les pays voisins, notamment le Mali, la Mauritanie et la Gambie, ont chuté de 35,3 %. Cet effondrement des exportations s’explique par plusieurs facteurs, notamment des difficultés logistiques et la concurrence accrue d’autres producteurs de la sous-région.

Malgré ce tableau sombre, une note positive a été enregistrée sur le plan mensuel. Entre octobre et novembre 2024, la production de ciment a progressé de 7,3 %, tandis que les ventes locales ont augmenté de 2,4 %. Ce sursaut, bien que modeste, pourrait indiquer un frémissement de la demande, mais il reste insuffisant pour compenser la tendance annuelle négative.

Les experts s’accordent à dire que l’année 2024 restera marquée par une contraction significative du secteur. Selon ConfidentielDakar, jamais une telle baisse de production n’avait été enregistrée depuis 2006, date du début du suivi de l’indice de production du ciment.

Cette situation alarmante pourrait compromettre plusieurs projets d’infrastructure et freiner la croissance du secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP). Si aucune mesure corrective n’est prise, l’industrie cimentière sénégalaise risque de perdre en compétitivité face à ses concurrents régionaux.

Face à cette crise, plusieurs pistes sont envisagées pour redresser le secteur de la cimenterie au Sénégal :

  • Un soutien accru de l’État : Des mesures incitatives, telles que des facilités fiscales ou des aides aux cimentiers, pourraient être mises en place pour stimuler la production et la consommation.
  • La relance des grands projets d’infrastructure : Un redémarrage rapide des chantiers publics et privés permettrait d’absorber une partie de la production excédentaire et de relancer l’activité.
  • Le renforcement de la compétitivité à l’exportation : Une amélioration des chaînes logistiques et une diversification des marchés pourraient aider à pallier la baisse des exportations vers les partenaires traditionnels.

Alors que le Sénégal ambitionne de devenir un hub industriel en Afrique de l’Ouest, la crise du secteur cimentier constitue un défi majeur pour les autorités et les investisseurs. Une réponse rapide et efficace sera nécessaire pour inverser la tendance et assurer la pérennité de cette industrie stratégique.

Kaolack : Les étudiants de l’USSEIN dans la rue pour exiger la livraison des chantiers des campus

Les étudiants de l’Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN) de Kaolack sont descendus dans la rue ce lundi 3 février pour protester contre le retard dans la livraison des chantiers de leur campus. Munis de brassards rouges, ils ont organisé une marche pacifique allant de Sing-Sing au rectorat, situé dans le quartier de Kasnack, afin d’interpeller les autorités sur leurs conditions d’études précaires.

« Nous nous sommes réunis pour exiger la livraison des chantiers de l’USSEIN. Nous avons initié cette marche pacifique pour informer l’opinion nationale et internationale que le ministre de l’Enseignement supérieur n’a pas respecté ses engagements. Il fait preuve de dilatoire », a déclaré Oumarou Baldé, porte-parole des étudiants.

Selon les manifestants, les infrastructures prévues pour l’USSEIN ne sont toujours pas achevées, ce qui impacte gravement les conditions d’apprentissage. Avec plus de 6 000 étudiants, l’université est contrainte de disperser ses cours sur plusieurs sites non adaptés, notamment des Centres régionaux de formation professionnelle (CRFP) et des locaux de conseils départementaux.

Les étudiants dénoncent un manque criant d’infrastructures et de ressources pédagogiques adaptées à leurs besoins. « L’Université du Sine Saloum est éparpillée sur quatre sites : Kaolack, Kaffrine, Fatick et Khelcom. Les moyens de transport sont insuffisants. À chaque fois que nous voulons nous déplacer, c’est un véritable parcours du combattant », a expliqué Oumarou Baldé.

Outre les problèmes d’infrastructures, les étudiants réclament également un renforcement du personnel enseignant et une meilleure dotation en équipements pédagogiques.

La frustration des étudiants est à son comble, d’autant plus que les autorités avaient promis la livraison des chantiers en octobre dernier, puis en janvier 2025. Aujourd’hui, en février, aucune avancée notable n’a été constatée.

« Nous n’allons pas céder tant que le ministre ne tiendra pas ses promesses faites en juillet dernier. La situation est alarmante, et nous ne reculerons pas tant que nos revendications ne seront pas prises en compte », a averti le porte-parole des étudiants.

Suspension de l’aide américaine : un programme de 319 milliards de FCFA pour l’électricité au Sénégal compromis

La décision du président américain Donald Trump de suspendre l’aide au développement destinée à plusieurs pays africains a suscité de vives inquiétudes au Sénégal. Cette mesure, qui affecte plusieurs programmes stratégiques, risque notamment d’avoir un impact direct sur le secteur énergétique du pays, en particulier sur le « Senegal Power Compact », un programme d’investissement de 550 millions de dollars (environ 319 milliards de FCFA).

Signé le 10 décembre 2018 entre le Sénégal et les États-Unis, le « Senegal Power Compact » est un accord de don destiné à améliorer l’accès à l’électricité et à soutenir la croissance économique du pays. Financé à hauteur de 550 millions de dollars par le Millennium Challenge Corporation (MCC), avec une contribution complémentaire de 50 millions de dollars du gouvernement sénégalais, ce programme devait permettre des avancées majeures dans le secteur énergétique.

Or, la suspension de l’aide américaine remet en question la mise en œuvre de ce projet crucial, mettant en péril des initiatives clés pour le développement énergétique du pays. Le programme visait notamment à moderniser les infrastructures électriques, à étendre le réseau d’approvisionnement en électricité et à favoriser l’accès à une énergie fiable pour les populations rurales et urbaines.

Profitant du lancement de la phase II du projet d’approvisionnement en eau potable en milieu rural à Fass Touré, dans le département de Kébémer, le Premier ministre Ousmane Sonko a exprimé son inquiétude face à cette suspension de l’aide américaine. Il a appelé les Sénégalais à se mobiliser et à compter sur leurs propres ressources pour assurer le développement du pays.

« Vous êtes au courant de cette décision du président américain, qui a suspendu toute aide au développement de certains pays africains. Ici, au Sénégal, nous avions un programme relatif à l’électricité, d’un montant d’environ 500 millions de dollars. Pouvons-nous toujours compter sur ce type de financement étranger ? Nous devons nous appuyer sur nos propres ressources et moyens », a-t-il déclaré.

Le chef du gouvernement a réaffirmé la volonté du nouveau régime de renforcer la souveraineté économique du Sénégal en s’appuyant davantage sur le capital humain et les ressources locales.

La décision de Donald Trump de suspendre l’aide au développement pour une période initiale de 90 jours s’inscrit dans une série de mesures visant à réévaluer l’impact et l’alignement de ces programmes sur la politique étrangère des États-Unis. Cette situation inquiète plusieurs pays africains, dont le Sénégal, qui dépend encore largement des financements étrangers pour certains projets stratégiques.

Dans ce contexte, le gouvernement sénégalais devra réfléchir à des stratégies alternatives pour garantir la continuité des projets en cours et préserver le développement du secteur énergétique, essentiel à la croissance économique du pays.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°387 – 03/02/2025

🔴 INDEMNISATION DES « MILITANTS » DE PASTEF VICTIMES DES ÉMEUTES : ABDOU MBOW ET JUGE DÈME CRACHENT DU FEU
🔴 INVESTISSEMENT DE PRÈS DE 16 MILLIARDS F CFA EN GAMBIE : BOUGANE S’IMPLANTE CHEZ BARROW

🔴 13e JOURNÉE LIGUE 1 : L’AS PIKINE REVOIT LA LUMIÈRE
🔴 MANQUE D’INFRASTRUCTURES SPORTIVES À KAOLACK : UN FREIN AU DÉVELOPPEMENT DU FOOTBALL LOCAL

Fadel Barro sur la migration circulaire : « Un aveu d’échec du système sénégalais »

Fadel Barro, leader du mouvement Jaamu Gox Yi et membre fondateur de Y’en A Marre, a exprimé de vives critiques sur la question de la migration circulaire lors de son intervention dimanche dans l’émission En Vérité sur RSI. L’activiste a pointé du doigt les failles structurelles du Sénégal qui poussent de nombreux jeunes à voir l’Europe comme une solution à leurs problèmes, soulignant que cette migration ne fait que masquer un échec plus profond du système politique et économique du pays.

« Les jeunes Sénégalais perçoivent l’Europe comme un Eldorado, parce que les politiques mises en place depuis l’indépendance n’ont jamais permis de leur offrir des perspectives viables ici », a déclaré Fadel Barro. Il estime que la migration circulaire, bien que salutaire pour ceux qui parviennent à éviter l’émigration clandestine, n’est pas une solution durable aux défis du Sénégal. Pour lui, cette situation est un véritable « aveu d’échec » du système en place, qu’il considère comme incapable de répondre aux aspirations de la jeunesse.

Malgré son constat amer, Fadel Barro a reconnu l’importance des initiatives visant à protéger les jeunes de l’émigration irrégulière. Cependant, il insiste sur le fait qu’il est crucial de s’attaquer aux causes profondes de cette fuite des cerveaux et de cette recherche de meilleures conditions de vie à l’étranger.

L’activiste a également critiqué le manque d’ouverture économique du Sénégal envers ses voisins comme le Mali ou la Guinée, soulignant que cette isolation régionale freine la croissance et l’intégration du pays dans un marché sous-régional plus dynamique. Il a ajouté que le pays, malgré ses ressources, reste sous-développé et incapable de transformer son destin sans un changement radical de vision et de leadership.

Pour Fadel Barro, il est urgent de repenser la manière dont les partis politiques fonctionnent au Sénégal et de rationaliser leur approche pour faire émerger des leaders sincères et engagés, capables de transformer le pays et d’offrir des perspectives réelles à sa jeunesse. Il a conclu en appelant à une prise de conscience collective pour un véritable changement, nécessaire à la construction d’un avenir plus prospère et autonome pour le Sénégal.

Départ des États de l’AES de la Cédéao : Les chauffeurs routiers entre soulagement et inquiétude

Le 29 janvier 2025, les États du Mali, du Niger et du Burkina Faso ont officiellement quitté la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), créant une situation incertaine pour les chauffeurs routiers de la région. Bien que la Cédéao ait affirmé maintenir jusqu’à nouvel ordre un certain nombre d’avantages, notamment les droits de circulation, de résidence et d’établissement sans visa, cette situation soulève des inquiétudes parmi les conducteurs.

Pour Daouda Bamba, secrétaire général de l’Union des conducteurs routiers de l’Afrique de l’Ouest, la Mauritanie et le Maroc (Ucrao), cette décision de maintenir certains acquis a apporté un soulagement. L’organisation, qui représente plus de 80% des chauffeurs routiers de la région, a craint un retour des tracasseries douanières et des contrôles, notamment en raison des préparatifs des forces de sécurité avant l’expiration de la date butoir. « À une semaine de la date butoir, les forces de défense et de sécurité, la police, la gendarmerie, les eaux et forêts commençaient déjà à se préparer. On voyait que les interventions devenaient très, très récurrentes », explique-t-il.

Cependant, si les chauffeurs se réjouissent du maintien de la libre circulation, certains défis demeurent. Le plus préoccupant reste la suspension de la « carte brune », qui couvre l’assurance des conducteurs en cas d’accident dans un pays étranger. La « carte brune » permet de garantir que lorsqu’un camion malien, par exemple, cause un accident en Côte d’Ivoire, les sinistrés sont dédommagés. En l’absence de cette couverture d’assurance, les chauffeurs craignent des complications majeures en cas d’incident, ce qui pourrait engendrer des coûts supplémentaires et rendre certains trajets trop risqués.

Daouda Bamba insiste sur l’importance de maintenir ces systèmes d’assurance pour assurer une continuité des déplacements dans la région. Il appelle les autorités des États membres de la Cédéao à poursuivre le dialogue pour éviter de nouveaux obstacles et préserver les acquis, notamment en ce qui concerne la libre circulation des chauffeurs et le maintien de l’assurance. Le secteur du transport routier, essentiel à l’économie de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest, reste donc dans l’attente de solutions viables pour naviguer dans ce contexte politique et économique mouvant.

Opération de sécurisation : 366 arrestations pour diverses infractions à l’échelle nationale

Dans la nuit du samedi au dimanche, la police sénégalaise a déployé une vaste opération de sécurisation à l’échelle nationale afin de garantir la tranquillité publique et d’intensifier la lutte contre la délinquance. Cette action, conduite dans plusieurs régions du pays, a abouti à l’arrestation de 366 individus, impliqués dans une large gamme d’infractions.

Les forces de l’ordre ont particulièrement ciblé les infractions liées à la drogue, qui demeurent une préoccupation majeure pour la sécurité publique. Parmi les 366 arrestations, neuf personnes ont été interpellées pour détention et usage de chanvre indien. Deux autres individus ont été arrêtés pour détention et trafic de kush, une drogue particulièrement prisée. Par ailleurs, trois individus ont été arrêtés pour l’usage collectif de kush, tandis que cinq autres ont été interpellés pour consommation collective de chanvre indien.

En plus des infractions liées aux drogues, des arrestations ont également eu lieu pour des comportements nuisibles à l’ordre public. Trois personnes ont été interpellées pour l’usage de produits cellulosiques, des substances dangereuses pouvant causer de graves dommages à la santé des consommateurs.

Des arrestations ont aussi concerné des faits plus graves, mettant en danger la vie d’autrui et la sécurité des citoyens. Un individu a été arrêté pour mise en danger de la vie d’autrui, un autre pour coups et blessures volontaires, et un autre pour tentative de meurtre. Ces arrestations illustrent la vigilance des forces de l’ordre face à la violence et à la menace qu’elle représente pour la communauté.

La police sénégalaise a intensifié son action contre la criminalité violente, en particulier la possession d’armes et les activités criminelles. Un individu a été interpellé pour détention d’arme blanche, un objet dont l’usage est strictement réglementé. De plus, trois personnes ont été arrêtées pour avoir exploité un établissement de prostitution, en violation des lois en vigueur.

Le proxénétisme, la conduite en état d’ébriété, ainsi que l’escroquerie et le recel ont également été des motifs d’arrestation. Ces infractions nuisent non seulement à la sécurité publique mais aussi à l’ordre social. Les forces de l’ordre ont agi avec fermeté pour lutter contre ces pratiques illégales.

Dans le cadre de l’opération, la police a également pris des mesures contre le racolage sur la voie publique, un phénomène souvent associé à la prostitution et aux comportements antisociaux. Quatre personnes ont été interpellées pour cette infraction.

Les vols ont également fait l’objet de nombreuses arrestations. Un individu a été arrêté pour tentative de vol, un autre pour vol avec effraction commis la nuit, et un dernier pour complicité de vol. En tout, 14 personnes ont été interpellées pour des faits de vol, une infraction en constante hausse dans de nombreuses régions. Ces arrestations viennent renforcer les efforts des autorités pour lutter contre la criminalité, notamment en matière de vol et de délinquance.

Cette opération de sécurisation menée par la police sénégalaise démontre l’engagement des autorités à lutter activement contre la criminalité sous toutes ses formes. Elle a permis de neutraliser plusieurs individus impliqués dans des actes répréhensibles, contribuant ainsi à renforcer la sécurité publique et à restaurer l’ordre. La collaboration entre les forces de l’ordre et la population reste essentielle pour garantir la tranquillité dans les rues et lutter contre la délinquance.

33ème édition de la ziarra de Bambilor : Le Khalife prône les qualités et les valeurs humaines à adopter

Le Khalife de Bambilor a, une fois de plus, délivré un message poignant à l’occasion de la ziarra annuelle de Bambilor, ce samedi, invitant les sénégalais à cultiver la paix, la solidarité et la droiture entre eux. Comme à l’accoutumée, Thierno Amadou Ba n’a pas dérogé à la règle. « J’invite les sénégalais privilégier la qualité et la valeur au détriment de l’argent. L’amour et la concorde doivent être les valeurs qui soutendent les relations. L’argent et l’intérêt personnel sont en train de détruire la société », a rappelé le khalife de Bambilor qui a adressé ses chaleureux remerciements au gouvernement: « vous nous avez demandé de prier pour le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, nous allons prier pour lui, pour qu’il réussisse son magistère parce que nous serons les premiers à ressentir sa réussite. Nous prierons aussi pour son premier ministre Ousmane Sonko et pour l’ensemble du gouvernement. Il nous avait mis en rapport avec le ministre de l’intérieur qui est venu ici nous voir. C’est la première fois qu’un ministre de l’intérieur fait le déplacement ici à Bambilor avec tout ce que nous avons abattu comme travail jusque-là. Et toute la population se réjouit encore de cet acte. Tout le département manifeste encore sa joie d’accueillir le ministre de l’intérieur et ses conseillers techniques. C’est un honneur pour nous. Nous remercions toutes les autorités administratives et religieuses qui ont assisté à cette rencontre », a lancé Le Khalife de Bambilor. Axé autour du thème: « la spiritualité islamique face au matérialisme : quelle voie pour le musulman sénégalais d’aujourd’hui?”, l’édition 2025 de la ziarra de Bambilor reçoit, chaque année, des milliers de pèlerins venus des quatre coins du pays.


Comme les années précédentes, c’est le Khalife de la famille Omarienne, Thierno Mouhamed Bachir Tall qui a présidé ce rendez-vous spirituel d’échanges et de rappels des principes et fondamentaux de l’Islam.
Et la particularité de la ziarra de cette année est que la journée est dédiée à la famille religieuse de Thiaénaba.

La ministre de la Famille et des Solidarité, marraine de la cérémonie s’est dit honorée de représenter le chef de l’Etat. « J’ai l’insigne honneur et le privilège de représenter le Président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye à la grande Ziarra de Bambilor qui est une date phare dans l’agenda des cérémonies religieuses de la République du Sénégal. Aussi, voudrais-je, au nom du gouvernement dirigé par le Premier ministre Ousmane Sonko, en mon nom propre présenter notre ziar au Khalife de Bambilor et à la famille de Thierno Djiby Ousmane Ba, pour la qualité exceptionnelle de l’organisation de cet événement qui contribue de manière significative au rayonnement de l’islam au Sénégal », a indiqué Maimouna Dieye qui n’a pas manqué de magnifier le thème de cette édition qui, selon elle, illustre le rôle primordial de la religion dans la droiture, la probité et la citoyenneté entre autres. « En effet, les enseignements et les prières des milliers de disciples sous la direction du khalife, au-delà d’attirer la miséricorde et les Bénédictions d’ALLAH sur notre cher Sénégal, constitue aussi des moments de dévotions et de raffermissement de notre foi mais aussi de retrouvaille qui consolident la paix et la cohésion sociale », a-t-elle souligné. Mme Dieye a également partagé le message du président Faye. « Son excellence Bassirou Diomaye Faye m’a demandé de vous transmettre ses sincères remerciements et sa profonde gratitude pour le soutien affectif, vos prières et vos Bénédictions à son endroit, à l’endroit du gouvernement et pour tout le Sénégal. Il vous témoigne aussi de son admiration et vous réitére l’espoir qu’il place en vous pour accompagner le gouvernement dans la réalisation de la vision Sénégal 2050 pour un Sénégal souverain, juste et prospère, ancré dans les valeurs fortes », a-t-elle fait savoir. Par ailleurs, elle a tenu à exprimer toute sa reconnaissance « pour l’insigne honneur » que le khalife de Bambilor lui a fait en la choisissant comme marraine de la ziarra de cette année. « Ce choix témoigne de l’importance accordée au rôle de la femme de la femme dans la société, au rôle aussi qu’elle a joué dans la propagation de l’islam en référence à Sokhna Aicha épouse du Prophète (Psl). Cela me va droit au cœur. Je suis profondément touchée par cette marque de considération et je sais pouvoir compter sur vos bénédictions pour la matérialisation des fortes ambitions du chef de l’État pour soutenir l’autonomisation en vue de promouvoir le bien-être dans les familles », a-t-elle indiqué.
Dans sa prise de parole, Ndiagne Diop, maire de Bambilor a invité la ministre Maimouna Dieye à davantage appoter son soutien au khalife qui fait un travail remarquable pour le bien-être des femmes, avant de louer les qualités de ce dernier: « nous vous demandons de prirer pour le Sénégal et pour le gouvernement. J’ai l’habitude de dire qu’au delà de votre de statut de khalife de Bambilor, vous avez plusieurs autres casquettes. Et la composition de cette rencontre montre à suffisance tout le travail que vous abattez au Sénégal et au-delà. Vous êtes un chef religieux mais également un acteur de développement. J’invite la ministre de la Famille et des Solidarité a le soutenir davantage. Il a créé une ONG qui s’appelle REFLET, avec les femmes de Bambilor et d’ailleurs, qui a pour objectif d’aider ces dernières sur tous les plans. En ma qualité de maire, je profite de la présidence de la ministre Maimouna Dieye à cette rencontre pour réitérer cet appel afin que Thierno puisse mener à bien sa mission avec ces femmes », a-t-il fait savoir.

Le Khalife honoré par le souverain pontife

Tour à tour, le vice-président de l’Assemblée nationale de Mauritanie et le Mufti de Côte d’Ivoire ont remercié, au nom de leur pays respectifs, le khalife qu’ils considèrent comme un grand rassembleur et un homme de paix: « en voyant toutes les familles religieuses et la communauté catholique sur une même esplanade, cela prouve la paix et l’exemple de dialogue islamo-chretien qu’il incarne ».
Le représentant du Pape François et ambassadeur du Vatican en Guinée, au Cap-Vert, au Sénégal, Monseigneur Waldemar Stanisław Sommertag a prié pour l’ensemble des sénégalais. Le représentant apostolique du saint siège et représentant du Souverain pontif, sa sainteté le Pape François, a remis une médaille en bronze et un tableau de représentation de St François d’Assise avec le sultant en Égypte, et délivré un message de paix de la part du Pape François. Une distinction de rang d’ambassadeur honorifique à été décernée au khalife de Bambilor par le Mufti de Côte d’Ivoire.

Message du Khalife sur les défis infrastructurels

Le message du Khalife sur les défis infrastructure du département de Rufisque, a attiré les attentions suscitant une grande émotion de l’assistance.
Il a interpellé le gouvernement sur les difficultés auxquelles le département de Rufisque est confronté, notamment en matière de routes et d’infrastructures.
« Je tiens à alerter le gouvernement sur les manques persistants dans le département de Rufisque. Ce territoire éprouve un besoin urgent de routes dignes de ce nom. Les voies actuelles sont non seulement étroites, mais aussi insuffisantes. Les habitants qui viennent du centre-ville de Dakar font plusieurs heures pour rallier Rufisque ou Bambilor. Ces routes ne sont pas simplement des voies de circulation ; elles représentent le développement de notre terroir, l’avenir de nos communautés et la prospérité de notre département », a-t-il plaidé mettant à nu la lancinante problèmatuque de manque criant d’infrastructures routières adéquates, qui freine le développement économique et social. 

Aly Saleh

Bougane Guéye en Gambie : un investissement de 25 millions de dollars annoncé

L’homme d’affaires sénégalais Bougane Guéye a été reçu vendredi dernier par le président gambien Adama Barrow en marge du Forum économique organisé par le Fogeca. À l’issue de cette rencontre, le patron du groupe Boygues Corporation a annoncé un investissement de 25 millions de dollars en Gambie.

Basé à Abidjan depuis quatre ans, le groupe Boygues Corporation s’est imposé dans plusieurs secteurs stratégiques tels que les médias (Dmedia CI), l’ingénierie informatique (Tradex CI) et l’agro-industrie (Boss CI). Ces mêmes domaines seront au cœur des investissements en Gambie, où Bougane Guéye perçoit un fort potentiel économique.

« Nous avons eu des discussions fructueuses avec le président Adama Barrow. À l’issue de cette audience, j’ai pris la décision d’investir 25 millions de dollars en Gambie, un pays qui offre des opportunités intéressantes pour le développement de nos activités », a déclaré Bougane Guéye à la presse.

En s’implantant en Gambie, le groupe Boygues Corporation contribue à renforcer les liens économiques entre le Sénégal et son voisin. Cet investissement pourrait générer de nombreux emplois et stimuler la croissance de secteurs essentiels pour l’économie gambienne.

Incendie du marché au poisson de Kaolack : Serigne Mboup rassuré par les propositions des sinistrés

L’incendie qui s’est déclaré dans la nuit de samedi à dimanche au marché au poisson de Kaolack (marché Guédj) a causé d’importants dégâts matériels. Le sinistre a débuté au niveau du « Pack Bante », une zone située derrière le marché, face à la mer, avant de se propager rapidement. Les flammes, d’une rare violence, ont détruit des cantines de commerce, des restaurants Maïga, des ateliers de menuiserie, ainsi qu’un camion frigorifique contenant du foie importé. Même des bétails (bœufs et moutons) élevés sur place ont été emportés par le feu, qui a finalement été maîtrisé par les sapeurs-pompiers.

Dimanche, le maire de Kaolack, Serigne Mboup, s’est rendu sur les lieux du sinistre accompagné de son équipe municipale. Accueilli par l’adjoint au délégué du marché et les sinistrés, il a constaté l’ampleur des dégâts et échangé avec les commerçants sur les solutions à adopter.

À l’issue de cette visite, Serigne Mboup s’est dit rassuré par les propositions des sinistrés. Ces derniers souhaitent que le site soit assaini et organisé avant de reconstruire eux-mêmes leurs cantines. Dans ce cadre, le maire a évoqué la nécessité de faire appel à un géomètre et à un urbaniste pour établir un plan cadastral du marché, qui serait ensuite mis à la disposition des occupants. Il espère que les autorités étatiques accepteront cette approche.

Profitant de cette occasion, Serigne Mboup a interpellé le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et le Premier ministre, Ousmane Sonko, sur la situation de sa commune. Selon lui, Kaolack ne se retrouve pas encore dans la politique générale du gouvernement. Il rappelle que les marchés sont des centres économiques majeurs qui génèrent d’importantes recettes pour l’État et les collectivités locales, et qu’ils doivent être accompagnés dans leur modernisation.

Interrogé sur l’incendie qui avait ravagé une autre partie du marché il y a moins de deux mois, le maire a rappelé que la mairie avait élaboré un projet de reconstruction estimé à 300 millions de francs CFA. La municipalité s’était engagée à financer la moitié de ce montant, mais attendait la validation du budget par le ministère du Commerce et le directeur du PROMOGED. Toutefois, lorsque l’équipe municipale a voulu clôturer le site en vue des travaux, les commerçants s’y sont opposés, ce qui a retardé la mise en œuvre du projet.

Serigne Mboup a tenu à préciser que la mairie n’a jamais détruit de marché à Kaolack. Il explique que les autorités locales ont simplement cherché à libérer une voie de contournement qui était occupée par des commerçants, en application d’une sommation du préfet.

L’adjoint au délégué du marché s’est réjoui de la visite du maire et a confirmé que les échanges avec les sinistrés ont été constructifs. Il estime que les solutions trouvées seront finalisées et communiquées au public dans la semaine à venir.

Cependant, il insiste sur l’urgence d’assainir et d’organiser le site avant toute reconstruction, afin que les commerçants puissent rapidement reprendre leurs activités. Il signale également que cette partie du marché est devenue une zone criminogène, fréquentée par des individus mal intentionnés.

Concernant l’origine du sinistre, l’adjoint au délégué évoque une possible négligence humaine. Il rappelle que le marché est un lieu où des activités à risque sont menées la nuit, comme la préparation du thé et la grillade de poisson, souvent à proximité de branchements électriques anarchiques.

Kédougou : un mort et un blessé grave dans un accident de circulation à Niémeniké

Un grave accident de la circulation s’est produit ce samedi à Niémeniké, un village de la commune de Tomboronkoto, dans la région de Kédougou. Un camion gros porteur roulant à vive allure a dérapé, causant la mort d’une personne et blessant grièvement une autre, selon une source sécuritaire.

L’accident s’est produit aux environs de 11 heures sur la Route Nationale 7 (RN7), un axe routier fréquenté par les camions transportant du matériel pour les activités minières de la région. D’après les témoins sur place, le véhicule, qui roulait à une vitesse excessive, a perdu le contrôle avant de terminer sa course hors de la chaussée.

L’une des victimes, dont l’identité n’a pas été révélée, a succombé sur place, tandis que le blessé a été transporté en urgence au poste de santé de Mako. Son état est jugé préoccupant, et une éventuelle évacuation vers un centre hospitalier mieux équipé pourrait être envisagée.

Les sapeurs-pompiers, rapidement dépêchés sur les lieux, ont acheminé le corps sans vie à la morgue de l’hôpital régional Amath Dansokho de Kédougou.

Ce énième accident a suscité la colère des habitants de Niémeniké et des localités environnantes. Dès l’annonce du drame, des manifestants ont exprimé leur exaspération face à l’insécurité routière qui règne sur cet axe stratégique.

Selon les riverains, la vitesse excessive des poids lourds, souvent en direction des sites miniers, représente un danger permanent. Plusieurs accidents ont déjà été signalés dans la zone, et les populations réclament des mesures immédiates pour limiter les risques : installation de ralentisseurs, renforcement des contrôles de vitesse et réglementation plus stricte du trafic des camions.

Suite à cet accident tragique, les forces de l’ordre ont ouvert une enquête pour déterminer les circonstances exactes du drame et établir d’éventuelles responsabilités. Les autorités locales, quant à elles, sont appelées à prendre des mesures concrètes pour améliorer la sécurité routière sur cet axe majeur du sud-est du Sénégal.

Médias : le CORED se retire de la présidence de la Coordination des Associations de Presse

Le Conseil pour l’Observation des Règles d’Éthique et de Déontologie dans les médias (CORED) a annoncé qu’il n’assure plus la présidence de la Coordination des Associations de Presse (CAP). Cette décision marque un tournant dans la structuration du paysage médiatique sénégalais, en pleine mutation depuis les Assises nationales des médias.

Dans un communiqué publié le 1er février 2025, le CORED a précisé que toutes les correspondances destinées à la CAP devront désormais être directement adressées aux responsables de chaque association membre. Ce retrait signifie que l’organe d’autorégulation des médias ne jouera plus le rôle de représentant unique de la CAP dans les échanges avec les autorités et les partenaires.

Selon des sources internes, cette décision serait motivée par la nécessité pour le CORED de se recentrer sur ses missions essentielles : veiller au respect des règles d’éthique et de déontologie dans les médias, plutôt que d’assumer un rôle de coordination des associations de presse.

Le CORED a rappelé que sa présidence de la CAP résultait d’un contexte particulier : les préparatifs des Assises nationales des médias, initiés lors d’une rencontre tenue à Toubab Dialaw en octobre 2023.

Désigné pour assurer le secrétariat des travaux aux côtés du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS), le CORED s’était vu confier la coordination des activités de la CAP dans le cadre de ces Assises. Cette mission exceptionnelle visait à faciliter l’organisation des discussions et à garantir un dialogue efficace entre les différentes parties prenantes du secteur médiatique.

Avec ce retrait, le CORED met fin à cette mission temporaire et se recentre sur son rôle principal : garantir le respect des principes d’éthique et de déontologie dans les médias sénégalais. Cette décision pourrait également ouvrir la voie à une réorganisation de la CAP, avec la mise en place d’une nouvelle présidence plus structurée et élue selon des critères clairs.

D’ores et déjà, plusieurs acteurs du secteur de la presse appellent à une refonte de la gouvernance de la CAP afin de renforcer la représentativité des différentes associations membres et d’éviter qu’une seule entité n’en assume la responsabilité sur une trop longue période.

Espagne : le front de soutien à Farba Ngom s’agrandit

Après la France et les États-Unis, l’Espagne rejoint le mouvement de soutien en faveur du député-maire des Agnams, Farba Ngom. Des Sénégalais résidant dans ce pays dénoncent une « injustice flagrante » qu’ils perçoivent comme une tentative de réduire leur leader au silence.

Selon la porte-parole du mouvement en Espagne, le gouvernement actuel devrait se concentrer sur l’amélioration des conditions de vie des citoyens au lieu de « s’acharner sur les dignitaires de l’ancien régime ». Elle accuse les autorités de vouloir instrumentaliser la justice contre ceux qui ont servi le pays sous l’ancienne administration.

Les soutiens de Farba Ngom réclament un traitement judiciaire équitable et estiment que la justice n’a pas encore apporté la preuve de la légitimité de la procédure engagée contre le chargé de mobilisation de l’APR. Ils exigent ainsi que la transparence et l’impartialité guident les décisions des autorités compétentes.

Pour rappel, Farba Ngom a perdu son immunité parlementaire après une demande formulée par le ministre de la Justice et transmise par la CENTIF, ouvrant ainsi la voie à d’éventuelles poursuites judiciaires.

Rapatriement des migrants sénégalais bloqués au Niger et en Algérie : l’ONG ADHA appelle à une action urgente

L’ONG Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) a tiré la sonnette d’alarme sur la situation préoccupante de 81 citoyens sénégalais expulsés d’Algérie et bloqués au Niger. Dans un communiqué transmis à la presse, l’organisation a dénoncé les conditions de vie extrêmement difficiles de ces migrants, retenus dans des camps de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) ou abandonnés dans des zones désertiques proches des frontières algériennes. Face à cette urgence humanitaire, ADHA exhorte les autorités sénégalaises à prendre des mesures immédiates pour leur rapatriement et leur réinsertion.

Au camp d’Assamaka, dans le nord-ouest du Niger, 33 Sénégalais vivent dans des conditions précaires depuis le 4 décembre 2024. Leur attente prolongée et l’absence de perspectives augmentent leur détresse. À Arlit, 14 autres compatriotes, dont une mère et ses deux enfants, souffrent d’un profond désarroi après avoir déjà passé plusieurs mois dans un autre camp. À 50 km de Niamey, 35 Sénégalais expulsés d’Algérie survivent tant bien que mal depuis près de six mois, sans aucune garantie quant à leur retour imminent. Bien que l’OIM ait programmé leur rapatriement pour le 4 février 2025, leur dignité a été mise à rude épreuve par ces longs mois d’attente.

L’ONG ADHA pointe du doigt l’inaction des autorités consulaires sénégalaises. Selon les témoignages des migrants, l’ambassade du Sénégal au Niger n’a apporté qu’un soutien minimal, contrairement aux représentations diplomatiques d’autres pays qui multiplient les visites et les actions en faveur de leurs ressortissants. Ce manque d’assistance aggrave encore la situation et alimente un sentiment d’abandon parmi les Sénégalais concernés.

Face à cette crise humanitaire, ADHA appelle le Président de la République et les autorités compétentes à agir rapidement en mettant en place plusieurs mesures essentielles. L’organisation insiste pour que la date du 4 février soit respectée pour le retour des 34 personnes déjà recensées et demande que les 47 autres migrants toujours bloqués soient également pris en charge dans les plus brefs délais. Elle réclame également une prise en charge médicale et psychologique adaptée aux traumatismes subis par ces migrants durant leur parcours migratoire.

L’ONG dénonce le plafonnement des aides financières destinées aux rapatriés, qui ne dépassent pas 1 000 euros via l’OIM et les BAOS. Elle demande une refonte du dispositif afin de garantir une véritable réintégration, évitant ainsi que ces migrants ne soient tentés de reprendre la route. ADHA invite aussi le gouvernement à envoyer des représentants en Algérie pour identifier et venir en aide aux Sénégalais toujours en détresse, notamment ceux dont les passeports ont expiré ou qui sont bloqués devant les camps de l’OIM.

Indemnisation des victimes des manifestations : l’ex-juge Hamidou Deme critique la procédure mise en place

L’annonce des modalités d’indemnisation des victimes des manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024 continue de susciter des réactions. Parmi les voix discordantes, celle de l’ex-juge Hamidou Deme se fait particulièrement entendre. Dans un post publié récemment, il s’étonne de la procédure adoptée par les autorités et s’interroge sur le bien-fondé de cette indemnisation.

« Comment comprendre, malgré toutes les insuffisances de la justice, que de prétendus auteurs d’infractions deviennent subitement, et en dehors de toute procédure judiciaire, des victimes privilégiées ? », questionne-t-il, mettant en doute l’impartialité et la légitimité du processus.

Pour lui, cette initiative illustre une persistance des pratiques qu’il qualifie de « patrimonialisation de l’État » et de « clientélisme », qu’il considère comme une continuité des dérives dénoncées sous les régimes précédents. Il estime que l’actuelle gouvernance du parti Pastef ne fait que prolonger ces tendances, alors même que ce parti s’était érigé en fervent défenseur de la rupture et du changement.

Selon Hamidou Deme, l’appartenance à un parti politique ou le soutien à une figure politique ne devraient pas être des critères pour bénéficier d’un quelconque privilège. Il rappelle que l’État de droit repose sur l’égalité de tous devant la loi et qu’aucune règle juridique ou logique ne justifie que des personnes poursuivies par la justice puissent être indemnisées sans qu’une décision judiciaire n’ait d’abord statué sur leur statut de victimes.

En conclusion, il s’interroge sur l’évolution du jeu démocratique depuis l’arrivée au pouvoir de Pastef. Selon lui, les règles semblent désormais être appliquées de manière sélective, au bénéfice d’un parti et de ses dirigeants. « La démocratie et l’État de droit sont-ils encore en péril ? », s’interroge-t-il, laissant entendre que les réformes annoncées ne vont pas forcément dans le sens du renforcement des institutions républicaines.

INDEMNISATION ou « ASSISTANCE » EN GUISE DE REMERCIEMENTS? Le jeu de mots ne passera pas. (Par Abdou MBOW )

Le Gouvernement a décaissé cinq milliards F CFA pour indemniser les victimes des violences politiques entre 2021 et 2024, semblant décidé à appliquer dans une suspecte urgence, le « Projet » de panser les blessures de « SES » militants. Lors du vote de la Loi des finances rectificative, le Ministre des Finances et du Budget avait annoncé que plus de 100 millions F CFA avaient été octroyés aux victimes des évènements politiques de 2021-2024.

La ministre de la Famille et des Solidarités a donné les détails de l’autre partie de l’enveloppe, avec les nouvelles mesures pour les ex-détenus et autres victimes des événements de 2021-2024.

C’est grave ça ! C’est un précédent dangereux… Depuis quand c’est à un Gouvernement d’indemniser des victimes de manifestations et pas à la justice de le faire, si elle l’a jugé nécessaire à la suite de la tenue d’un procès. Et puis, pourquoi n’indemniser que ceux qui ont été victimes dans leur soutien à Sonko, ce qui est une façon de les récompenser avec l’argent de TOUS les sénégalais ? Et tous ceux qui ont été blessés ou qui ont perdu leurs biens ou qui ont vu leurs voitures cassées ou leurs commerces pillés par les militants de Pastef, ils ne sont pas des victimes ??? Et ceux dont on a désigné les maisons aux pillards incendiaires et qui les ont perdues, que leur destine l’état dans sa générosité distinctive ? C’est quoi ce partage partisan ??? Qui va réparer les dégâts causés par les manifestations comme le saccage de l’université Cheikh Anta Diop ??? En fait Sonko est juste en train d’acheter ses militants en leur donnant leur part du gâteau, alors qu’il n’arrive pas à tenir ses promesses de leur donner un avenir décent dans leur pays. Cela efface la honteuse image des jeunes prêts à fuir leur pays…
Qu’est un ex-détenu ? Que valent les décisions de juges qui ont sanctionné certains faits avérés ? 
Les ex détenus sont ceux qui ont attaqué la gendarmerie, y ont mis le feu pour prendre les armes ou exploser les munitions. Les ex détenus sont ceux qui ont confectionné des cocktails Molotov, incendié des bus, l’UCAD, saccagé les édifices publics, dévalisé des boutiques et voulaient marcher vers le Palais de la République. Les ex détenus ont brulé Auchan, Total, et ont toujours averti d’une deuxième et troisième vague de gatsa gatsa beaucoup plus incendiaire. Donc ceux sont ces bandits de grand chemin, ces ennemis de la République qu’on veut indemniser ? Valider ce fait, sans évaluation d’une « Commission Vérité et Réconciliation », suggérée par la loi d’amnistie, c’est considérer que les saccages, les incendies, les destructions de biens privés, les vols, ne sont en fait que des faits qui relèvent de la résistance tout simplement, autrement dit, cela devient un droit.
Dans l’éventualité d’une abrogation de la Loi d’Amnistie, l’état va-t-il demander aux bénéficiaires de ces récompenses déguisées en indemnisations, de rembourser ces millions?
Question subsidiaire : Un ami à moi qui est devenu asthmatique à la suite d’inhalations successives de gaz lacrymogènes en 2021, peut-il accéder à la qualité de victime ?
Du « Grand N’importe Quoi » !!! Du Sonko tout craché !!!

Député Abdou MBOW
Groupe Parlementaire Takku Wallu Sénégal

Santé au Sénégal : le SAMES annonce une grève générale de 48 heures les 18 et 19 février 2025

Le Syndicat Autonome des Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens-Dentistes du Sénégal (SAMES) a décidé d’observer une grève générale de 48 heures les 18 et 19 février 2025. Cette décision fait suite à l’inaction du gouvernement face aux revendications des professionnels de la santé, déposées en décembre 2023 et restées sans réponse.

Lors de sa réunion mensuelle du 1er février 2025, le Bureau Exécutif National (BEN) du SAMES a exprimé sa profonde déception face au silence des autorités sur plusieurs points jugés essentiels. Parmi les principales revendications figurent le recrutement des professionnels de la santé au chômage, des communautaires et des contractuels, la revalorisation des pensions de retraite des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes, ainsi que la correction des inégalités salariales et indemnités jugées injustes. Le syndicat réclame également la construction d’hôpitaux de niveau II dans tous les départements, l’accélération de la couverture sanitaire universelle, ainsi qu’une meilleure prise en charge des médecins en spécialisation et des internes.

Le SAMES fustige par ailleurs une gestion jugée opaque des ressources humaines dans le secteur de la santé et appelle à plus de transparence et d’équité dans l’affectation et la promotion des agents. Selon le syndicat, l’absence de réponses concrètes de la part du gouvernement met en péril l’avenir du système de santé sénégalais et compromet la qualité des soins offerts aux populations.

Dans cette optique, le syndicat a décidé de mettre en place un plan d’action progressif, débutant par cette grève de 48 heures. Des assemblées générales de mobilisation seront organisées dans les hôpitaux et centres de santé pour sensibiliser les acteurs du secteur. Toutefois, un service minimum sera assuré pour la prise en charge des urgences vitales afin de ne pas compromettre la santé des patients les plus vulnérables.

Le SAMES exhorte l’ensemble des professionnels de la santé à se mobiliser massivement pour faire entendre leurs revendications et rappelle que si le gouvernement ne réagit pas, d’autres actions plus radicales pourraient être envisagées dans les semaines à venir.

ABSENCE DE SOUTIEN DE L’ÉTAT À LA 145e ÉDITION DE L’APPEL DE SEYDINA LIMAMOU LAYE : Cheikh Omar Diagne était-il le réel coupable du refus d’herbegement des hôtes de Touba ?

La question de l’absence de soutien financier notable de l’État aux événements religieux majeurs du Sénégal continue de susciter l’indignation, notamment après la dernière en date : l’absence d’appui financier à la communauté Layenne.

Lors du dernier Grand Magal, la présidence de la République, via Cheikh Omar Diagne, directeur des Moyens généraux d’alors, a décliné la demande formulée par Touba concernant la prise en charge de l’hébergement de ses hôtes. Ce refus a d’ailleurs dissuadé la ville sainte de Tivaouane de faire une demande similaire pour le Gamou 2024, de peur de subir le même sort.
Aujourd’hui, alors que Cheikh Omar Diagne n’est plus aux commandes, la communauté Layenne, qui a organisé l’Appel de Seydina Limamou Laye, se retrouve également sans soutien financier de l’État. D’où la question suivante : Cheikh Omar Diagne était-il réellement le responsable du refus d’aide à Touba ?
À l’époque, bien que la décision de Cheikh Omar Diagne ait soulevé de vives critiques, il a été maintenu à son poste jusqu’à son limogeage, survenu après ses propos controversés qualifiant les tirailleurs de « traîtres ».
Aujourd’hui, après son départ, c’est la famille Layenne qui se trouve dans la même situation d’abandon de la part de l’État.
Pendant cette 145e édition de l’Appel de Seydina Limamou Laye, Mamadou Lamine Laye, porte-parole de la famille, a exprimé sa déception quant au manque de soutien financier de l’État. Malgré l’absence de soutien institutionnel, la communauté Layenne a démontré une grande autonomie, réussissant à organiser l’événement grâce à ses propres moyens. Mamadou Lamine Laye a rappelé que la communauté Layenne, fidèle à ses valeurs, avait toujours organisé l’Appel avec abnégation et sans compter sur des financements extérieurs. « Nous savons tous que notre communauté a toujours fait preuve d’abnégation dans l’organisation de l’Appel. Malgré l’absence de soutien de l’État, nous avons réussi à réaliser l’organisation », a-t-il déclaré.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°386 – 01 ET 02/02/2025

🔴 APRÈS LE REFUS D’HÉBERGEMENT DES HÔTES DE TOUBA, COLÈRE DE YOFF POUR ABSENCE DE SOUTIEN FINANCIER DE L’ÉTAT : COD ÉTAIT-IL VRAIMENT RESPONSABLE ?
🔴 CONTINUATION DE L’INDEMNISATION DES VICTIMES DES ÉMEUTES PRÉ-ÉLECTORALES SANS PUBLICATION DE LISTE : OÙ EST LA TRANSPARENCE ?

🔴 CHAN 2025 : OFFICIALISATION DU REPORT PAR LA CAF
🔴 IMPACT ET HÉRITAGE DES JEUX OLYMPIQUES DE LA JEUNESSE DAKAR 2026 : Non monsieur l’ex-Maire vous avez manqué l’unique occasion de vous mettre en évidence ! (Par Abdoulaye Diop)

145e anniversaire de l’Appel de Mame Limamoulaye Laye : Mamadou Lamine Laye critique l’inaction de l’État et appelle à plus de soutien

Le 145e anniversaire de l’Appel de Mame Limamoulaye Laye, qui s’est tenu récemment, a été marqué par une grande affluence et un fervent esprit de solidarité au sein de la communauté Layenne. Lors de la cérémonie de clôture, Mamadou Lamine Laye, porte-parole de la famille Layenne, a exprimé sa satisfaction quant à l’organisation de cet événement religieux majeur, qui attire chaque année des milliers de croyants venus rendre hommage à Mame Limamoulaye.

Le 145e anniversaire de l’Appel de Mame Limamoulaye a été un moment fort de rassemblement spirituel et de communion au sein de la communauté. De nombreuses familles religieuses et figures religieuses de tout le pays se sont rendues à l’événement pour célébrer cet appel fondateur lancé par Mame Limamoulaye Laye, un événement de grande portée pour les croyants de la communauté Layenne.

Le porte-parole de la famille Layenne a salué la mobilisation exceptionnelle de la communauté, soulignant l’importance de ce rendez-vous spirituel dans le renforcement des liens entre les membres et de la solidarité entre les familles religieuses présentes. « Au nom de toute la famille de Mame Limamoulaye, nous vous adressons nos sincères remerciements pour avoir marqué de votre présence cet APPEL », a déclaré Mamadou Lamine Laye, exprimant sa gratitude à tous ceux qui ont participé à cette commémoration historique.

Malgré le succès de l’événement, Mamadou Lamine Laye a exprimé des réserves sur l’absence de soutien de l’État pour l’organisation de cette célébration. Il a souligné que, bien que l’État n’ait pas apporté de soutien substantiel, la communauté Layenne a fait preuve d’une autonomie impressionnante en réussissant à organiser l’événement grâce à ses propres ressources.

« Nous savons tous que notre communauté a toujours fait preuve d’abnégation dans l’organisation de l’APPEL. Malgré l’absence de soutien de l’État, nous avons réussi à réaliser notre APPEL », a-t-il déclaré, faisant référence à la résilience et à la détermination de la communauté Layenne face aux défis. L’absence de soutien institutionnel, selon lui, n’a pas freiné la volonté de la communauté de mener à bien cet événement.

Mamadou Lamine Laye a insisté sur le besoin de soutien pour la préservation des événements religieux et culturels, comme celui de l’Appel de Mame Limamoulaye, qui sont au cœur de l’identité spirituelle et culturelle du Sénégal. Il a exprimé l’espoir que l’État prenne conscience de l’importance de ces rassemblements et envisage de fournir un soutien institutionnel pour alléger la charge de la communauté et favoriser le succès de telles initiatives à l’avenir.

La cérémonie du 145e anniversaire de l’Appel de Mame Limamoulaye Laye, bien qu’ayant été un succès organisationnel, a laissé une note d’amertume chez certains membres de la communauté, particulièrement concernant le manque de soutien de l’État. Cependant, ce rassemblement a également servi à renforcer les liens entre les croyants, à rappeler la richesse de l’héritage spirituel de Mame Limamoulaye et à souligner l’autonomie et la résilience de la communauté Layenne dans la gestion de ses propres affaires religieuses.

Khaby Lame nommé Ambassadeur de bonne volonté de l’UNICEF : Rencontre avec le Président Diomaye Faye

Le tiktokeur sénégalo-italien Khaby Lame, figure mondiale de l’influence sur les réseaux sociaux, a été nommé Ambassadeur de bonne volonté de l’UNICEF ce vendredi 31 janvier 2025, à l’issue de sa visite de quatre jours au Sénégal. Cette désignation a été marquée par une rencontre officielle avec le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, qui l’a accueilli cet après-midi au palais présidentiel.

Accompagné des directeurs des bureaux pays et régional de l’UNICEF, Khaby Lame a exprimé sa volonté ferme de se consacrer à la défense des droits des enfants et de promouvoir activement leur éducation ainsi que leur bien-être à l’échelle mondiale. Le tiktokeur, devenu une véritable icône de la plateforme TikTok avec ses vidéos simples et humoristiques, a vu sa célébrité croître au point d’atteindre 162,8 millions d’abonnés. À seulement 24 ans, Khaby Lame est désormais reconnu non seulement pour ses talents de créateur, mais également pour son engagement à utiliser sa notoriété au service de causes humanitaires.

Le Président Bassirou Diomaye Faye, tout en exprimant ses félicitations et son remerciement à Khaby Lame, a salué son attachement profond à ses racines sénégalaises et son implication dans la défense des droits des enfants. Selon le chef de l’État, soutenir les enfants et leur garantir un avenir meilleur constitue un investissement crucial pour le développement du pays. Le Président Faye a réaffirmé la détermination du gouvernement à renforcer les initiatives en faveur de la protection des enfants et du développement humain à travers tout le Sénégal, pour garantir un avenir prospère aux jeunes générations.

Khaby Lame, en prenant cette fonction d’ambassadeur, devient ainsi un porte-voix influent dans la sensibilisation des jeunes générations aux questions liées à la protection des enfants et à l’accès à l’éducation. En tant qu’icône mondiale, il représente un modèle d’influence positive, capable de mobiliser des milliers de jeunes autour de causes sociales essentielles.

Grève dans l’Enseignement Supérieur : Le SAES annonce un mouvement à partir du 13 février face à l’inaction du gouvernement

Le Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) a officialisé son intention de déclencher une grève générale à partir du 13 février 2025, accusant l’inaction persistante du gouvernement concernant les revendications des enseignants du supérieur. Cette décision fait suite à un préavis de grève déposé en janvier, que le gouvernement n’a apparemment pas pris en considération, d’où la frustration croissante au sein du syndicat.

Les enseignants du supérieur, regroupés au sein du SAES, exigent principalement l’application du protocole d’accord signé avec l’État, qui reste, selon eux, largement ignoré. Ce protocole prévoit, entre autres, des réformes salariales, une amélioration des conditions de travail dans les universités publiques, ainsi que des réajustements concernant la gestion des ressources humaines dans le secteur de l’enseignement supérieur.

Malgré les engagements pris par l’État, les enseignants pointent un retard dans l’exécution des accords, ce qui a engendré une détérioration des conditions de travail. Ils dénoncent également une insuffisance d’infrastructures et un manque de matériels pédagogiques qui affectent non seulement leur travail mais aussi la qualité de l’enseignement dispensé aux étudiants.

Le SAES déplore que, malgré des années de discussions et de négociations, les promesses de réformes n’ont pas été concrétisées. Ils soulignent que la situation actuelle devient de plus en plus insoutenable, non seulement pour les enseignants, mais aussi pour les étudiants qui subissent de plein fouet cette crise éducative. Le manque d’infrastructures adaptées, l’insuffisance de ressources pédagogiques, ainsi que la surcharge des enseignants en raison du manque de personnel sont des problèmes récurrents dans les universités publiques sénégalaises.

Face à l’inaction du gouvernement, le SAES annonce que, si ses revendications ne sont pas satisfaites, il n’hésitera pas à durcir le mouvement et à paralyser les activités académiques dans les universités. Ce mouvement de grève pourrait, selon certains analystes, entraîner des perturbations majeures dans le calendrier académique et impacter gravement la formation des étudiants.

Le syndicat insiste sur la nécessité d’un dialogue franc et constructif pour éviter cette grève. Le SAES a exprimé son désir d’engager des négociations avec les autorités pour résoudre les problèmes de manière durable et garantir des conditions de travail décentes aux enseignants, tout en assurant une éducation de qualité pour les étudiants. Toutefois, les autorités n’ont pas encore répondu aux nouvelles menaces de grève, laissant ainsi un climat de tension palpable dans le secteur éducatif.

Lutte contre la torture : La Rapporteuse spéciale des Nations Unies va inspecter le Sénégal à partir du 3 février

Le Sénégal s’apprête à accueillir la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la torture, Dr. Alice Jill Edwards, qui effectuera une mission officielle du 3 au 14 février 2025. Cette visite s’inscrit dans le cadre de l’engagement continu du Sénégal pour combattre la torture et les traitements cruels, inhumains et dégradants. Dr. Edwards se concentrera particulièrement sur les secteurs de la justice, des prisons, de la police et de la santé, avec une attention particulière portée sur des problématiques spécifiques telles que les mutilations génitales féminines.

L’objectif principal de cette mission est de vérifier les efforts du Sénégal dans la lutte contre la torture et de procéder à une évaluation des mesures adoptées pour protéger les droits humains fondamentaux dans ces secteurs clés. Dr. Edwards interagira avec une large gamme d’acteurs, y compris des responsables gouvernementaux, des victimes de torture, des organisations de la société civile et des experts internationaux dans le domaine des droits de l’homme. Ces échanges viseront à recueillir des informations sur l’impact des lois et politiques en place et à identifier les lacunes éventuelles dans les pratiques et les mécanismes de protection.

Pendant son séjour, la Rapporteuse spéciale rencontrera des officiels gouvernementaux pour discuter des politiques publiques relatives aux droits des détenus et des efforts en matière de justice pénale. Dr. Edwards aura également des rencontres privées avec des victimes de torture, y compris des détenus ayant subi des mauvais traitements, ainsi que des groupes de défense des droits de l’homme pour recueillir des témoignages sur les conditions de détention et les abus.

Un élément central de la visite sera les visites de lieux de détention dans plusieurs régions du Sénégal, y compris les prisons et les centres de rééducation. Ces visites permettront à Dr. Edwards de constater directement les conditions de vie des détenus, d’évaluer la gestion des prisons et d’examiner les rapports sur les abus physiques, psychologiques ou médicaux infligés aux prisonniers. Les conditions de détention sont un enjeu crucial, car elles ont des répercussions directes sur le respect des droits humains dans le pays.

Un autre point majeur de la mission est la lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF), qui demeure un problème de santé publique dans certaines régions du Sénégal. Dr. Edwards se penchera sur les mesures législatives et sociales mises en place pour combattre cette pratique, et examinera l’efficacité des programmes de sensibilisation et de prévention.

À la fin de sa mission, le 13 février 2025, Dr. Edwards tiendra une conférence de presse à Dakar pour partager ses premières conclusions avec le public et les médias. Elle présentera une analyse préliminaire des situations observées et des défis à relever dans la lutte contre la torture et les traitements cruels dans le pays. Ces informations seront également utiles pour renforcer la transparence et l’engagement du Sénégal vis-à-vis des normes internationales des droits de l’homme.

Dr. Edwards soumettra un rapport détaillé au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies en mars 2026, dans lequel elle proposera des recommandations pratiques pour améliorer les politiques existantes et pour combler les lacunes observées. Ce rapport sera l’occasion de mettre en lumière les réussites du Sénégal en matière de respect des droits fondamentaux, tout en identifiant des actions supplémentaires pour garantir la protection des victimes de torture et de mauvais traitements.

La visite de la Rapporteuse spéciale des Nations Unies constitue une étape importante dans l’engagement du Sénégal à renforcer ses efforts en matière de justice sociale et de protection des droits humains. En permettant cette mission, le pays montre sa volonté de répondre aux préoccupations internationales et de mettre en place des mécanismes de prévention et de répression plus efficaces face à la torture. C’est aussi un signal fort que le gouvernement envoie concernant sa politique de tolérance zéro vis-à-vis des abus dans les institutions publiques et privées.

Recrutement de 2000 enseignants : Plus de 147 000 candidats inscrits, Thiès en tête des inscriptions

Dans le cadre de l’initiative du ministère de l’Éducation nationale pour combler la pénurie d’enseignants pour l’année scolaire 2024-2025, le recrutement de 2000 enseignants a attiré un grand nombre de candidatures. La plateforme Mirador, dédiée aux inscriptions, a enregistré un total de 147 845 inscriptions à la date du 30 janvier 2025. Ce nombre reflète l’engouement suscité par cette campagne de recrutement qui se veut une réponse directe aux besoins accrus en personnel enseignant dans les écoles sénégalaises.

Parmi les 16 circonscriptions académiques du pays, c’est Thiès qui arrive en tête avec 21 096 inscriptions, suivi de Dakar avec 18 255 candidatures. Les régions de Pikine-Guédiawaye (14 449 inscriptions), Saint-Louis (13 515 inscriptions), ainsi que des zones comme Kaolack, Fatick, Diourbel, et Ziguinchor ont également enregistré des chiffres significatifs. Ces données montrent non seulement une forte participation, mais aussi l’ampleur du défi auquel le système éducatif sénégalais fait face en termes de disponibilité de personnel enseignant qualifié.

Le recrutement de ces 2000 enseignants s’inscrit dans une démarche stratégique pour combler les lacunes en personnel dans diverses disciplines et académies. Le ministère de l’Éducation nationale a souligné que la sélection des candidats sera faite en fonction des besoins exprimés par les inspections d’académie, en prenant en compte la situation spécifique de chaque région. Ce processus vise à renforcer les effectifs dans les classes, réduire la surcharge horaire des enseignants en place, et répondre rapidement aux carences de personnel dans certaines zones géographiques du pays.

Saïbou Badiane, le Directeur des Ressources Humaines du ministère, a expliqué dans une interview accordée au quotidien Le Soleil que l’objectif principal de ce recrutement est de garantir une qualité d’enseignement stable et d’assurer une répartition équitable des enseignants à travers le pays. Il a précisé que les candidats retenus seront choisis en priorité sur la base de leur expérience en classe ou de leur certification dans le domaine enseigné, afin de garantir une prise en charge immédiate des élèves.

Par ailleurs, les candidats retenus bénéficieront de formations continues, dont des formations à distance et des sessions de renforcement de capacités afin de les préparer aux défis pédagogiques actuels et d’assurer une meilleure adaptation aux exigences des programmes scolaires en constante évolution. Ces formations visent à offrir un soutien aux enseignants nouvellement recrutés, en particulier ceux n’ayant pas eu d’expérience préalable dans le système scolaire sénégalais.

Le recrutement de ces enseignants est une initiative particulièrement importante, car elle permettra de réduire les inégalités d’accès à une éducation de qualité, notamment dans les zones rurales et périphériques. Le gouvernement sénégalais, en lançant cette mesure, a également mis l’accent sur l’importance de préserver l’intégrité du système éducatif face aux défis multiples qu’il rencontre, notamment la surcharge des classes et le manque de personnel enseignant qualifié.

Soutien aux victimes des crises de 2021 à 2024 : Maïmouna Dièye détaille un plan d’accompagnement

Dans une volonté de réparation et de solidarité, le gouvernement sénégalais, à travers le ministère de la Famille et des Solidarités, a dévoilé une série de mesures en faveur des victimes des crises qui ont secoué le pays entre 2021 et 2024. Cette initiative vise à apporter une aide concrète aux personnes touchées, à restaurer leur dignité et à faciliter leur réintégration sociale.

Les familles ayant perdu un proche durant ces événements bénéficieront d’une aide financière directe de 10 millions de francs CFA par victime décédée. Cette somme vise à alléger leur fardeau économique et à leur permettre de faire face aux besoins essentiels après la perte d’un être cher.

Dans le même cadre, les enfants orphelins seront reconnus comme pupilles de la nation, leur garantissant un suivi éducatif, médical et social à long terme. Cette mesure a pour objectif de leur offrir des perspectives d’avenir malgré le drame vécu.

Les familles lourdement affectées recevront une bourse de sécurité familiale ainsi qu’un accès à la couverture sanitaire universelle pour leur permettre d’accéder aux soins de santé gratuitement. De plus, une carte d’égalité des chances leur sera attribuée, leur donnant droit à divers services sociaux et aides spécifiques en fonction de leur situation.

Le gouvernement a également pris en compte les personnes arrêtées ou emprisonnées à la suite de ces événements. Une prise en charge médicale complète sera mise en place pour ceux qui souffrent encore des séquelles de ces périodes d’incarcération.

Une allocation forfaitaire de 500 000 francs CFA sera attribuée aux victimes de tortures ou de détentions arbitraires, accompagnée d’un suivi médical en cas de besoin. Cette mesure vise à reconnaître les injustices subies et à apporter une réparation aux personnes concernées.

Selon les données recueillies par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), un total de 2 172 victimes a été recensé, incluant les ex-détenus et autres personnes affectées. Le bilan fait également état de 79 décès directement liés aux événements.

Les autorités ont précisé que cette base de données est régulièrement mise à jour afin d’intégrer toutes les victimes et de s’assurer que l’aide leur parvienne de manière efficace. Le Bureau d’Information du Gouvernement (BIG) reste mobilisé pour veiller à la transparence et à l’équité dans l’attribution de ces mesures.

En annonçant ce plan d’action, la ministre de la Famille et des Solidarités, Maïmouna Dièye, a insisté sur l’importance de la réparation des préjudices subis et sur la nécessité de garantir une prise en charge digne et humaine pour toutes les victimes.

« Ces mesures ne remplaceront jamais les vies perdues ni n’effaceront la douleur des familles, mais elles traduisent la volonté du gouvernement de ne pas abandonner ceux qui ont souffert. Il est de notre devoir de leur offrir un accompagnement concret et de bâtir une société plus juste et solidaire », a-t-elle déclaré lors de son allocution.

Tragédie en mer : 19 corps retrouvés dans une pirogue au large des Caraïbes

Une macabre découverte a été faite au large de Saint-Christophe-et-Niévès, dans les Caraïbes. Une pirogue dérivant en pleine mer a été interceptée par les autorités locales, avec à son bord 19 corps en état de décomposition avancée. Selon les premiers éléments de l’enquête, il s’agirait de migrants, probablement originaires d’Afrique de l’Ouest, notamment du Mali.

L’embarcation a été repérée par les garde-côtes de Nieves avant d’être remorquée jusqu’à Saint-Christophe. À son arrivée, les autorités ont confirmé que tous les occupants étaient déjà décédés. Des documents retrouvés à bord laissent penser que plusieurs des victimes étaient maliennes.

Si les circonstances exactes de la tragédie restent à déterminer, les enquêteurs supposent que la pirogue aurait quitté les côtes africaines en direction des îles Canaries, en Espagne, mais aurait dérivé jusqu’aux Caraïbes après une panne ou une erreur de navigation.

Les premières informations faisaient état de 13 corps, mais le bilan a rapidement été revu à la hausse pour atteindre 19 victimes. À ce stade, les autorités n’ont pas encore confirmé si des enfants figuraient parmi les défunts.

Ce nouvel épisode tragique met en lumière les dangers auxquels sont confrontés les migrants dans leur quête d’une vie meilleure. Face aux routes migratoires de plus en plus surveillées et aux politiques de contrôle renforcées, de nombreuses personnes tentent des traversées périlleuses, souvent au péril de leur vie.

L’enquête se poursuit pour identifier formellement les victimes et retracer les événements qui ont conduit à ce drame en haute mer. En attendant, cette tragédie vient rappeler l’urgence de solutions durables face aux défis migratoires et humanitaires.

Tambacounda : Un incendie ravage un village après une imprudence d’un enfant

Un violent incendie a ravagé le village de Sinthiou Sambarou, dans la commune de Koussanar, région de Tambacounda, ce jeudi 30 janvier 2025. Selon les premiers éléments de l’enquête, le sinistre aurait été déclenché accidentellement par un enfant de 10 ans.

L’incendie s’est déclaré en début d’après-midi, après que l’enfant a manipulé une source de feu près d’un abri de paille. Très vite, les flammes se sont propagées aux habitations voisines, réduisant en cendres une cinquantaine de cases, des vivres et des équipements domestiques. En raison de la sécheresse et des vents forts, le feu s’est étendu à grande vitesse, plongeant les habitants dans la panique.

Alertés, les sapeurs-pompiers et les autorités locales, dont le sous-préfet de l’arrondissement de Maka Koulibantang, se sont rendus sur place pour coordonner les secours. Après plusieurs heures d’efforts, les soldats du feu ont réussi à maîtriser l’incendie, évitant ainsi qu’il ne se propage aux villages voisins.

Si aucune perte en vie humaine n’a été signalée, les dégâts matériels sont considérables. De nombreuses familles se retrouvent sans abri, ayant tout perdu dans le sinistre. Certains habitants ont trouvé refuge chez des proches, tandis que d’autres passent la nuit à la belle étoile. L’enfant présumé responsable de l’incendie aurait pris la fuite par peur de représailles.

Un recensement est en cours pour évaluer les besoins urgents des victimes. Les autorités locales, en collaboration avec les services sociaux et les organisations humanitaires, prévoient d’apporter une assistance aux sinistrés sous forme de vivres, d’abris temporaires et de matériel de reconstruction.

Cet incident relance le débat sur la prévention des incendies en milieu rural. La vulnérabilité des habitations en paille et en bois, ainsi que l’imprudence dans la manipulation du feu, constituent des risques majeurs. Les autorités envisagent de renforcer les campagnes de sensibilisation pour éviter de nouveaux drames.

Incendie au Môle 1 du Port de Dakar : Le feu maîtrisé après deux heures d’intervention

Un violent incendie s’est déclaré ce vendredi 31 janvier 2025 aux alentours de 15 heures au poste 14 du Môle 1 du Port de Dakar. L’incident a mobilisé plusieurs unités de secours, qui ont lutté durant deux heures avant de maîtriser complètement les flammes.

Dès les premiers signaux de l’incendie, une alerte générale a été déclenchée par les équipes de surveillance du Port Autonome de Dakar. Le feu, de type A, impliquant des matériaux combustibles comme le bois, le papier ou le plastique, s’est rapidement propagé dans la zone concernée, nécessitant une intervention immédiate.

Les opérations de lutte contre le sinistre ont été coordonnées par le Centre Opérationnel Polyvalent (COP) du port, avec le soutien des sapeurs-pompiers, des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et d’autres équipes spécialisées. Plusieurs camions-citernes, des équipements de lutte contre l’incendie ainsi que des moyens nautiques ont été déployés pour éviter que les flammes ne se propagent aux autres installations portuaires. Grâce à une coordination efficace, les secours sont parvenus à maîtriser l’incendie aux alentours de 17 heures, limitant ainsi les dégâts matériels.

Aucune perte humaine n’a été signalée, mais les dégâts matériels pourraient être conséquents. Selon une source interne au port, l’incendie aurait endommagé des entrepôts et des équipements de stockage, ce qui pourrait avoir un impact sur le transit de certaines marchandises dans les jours à venir. Le Port Autonome de Dakar a assuré que les opérations portuaires continuent normalement, tout en maintenant une surveillance accrue pour éviter tout risque de reprise du feu.

Si le feu est désormais sous contrôle, les circonstances exactes de l’incident restent floues. Une enquête a été ouverte pour déterminer l’origine du sinistre. Plusieurs hypothèses sont avancées, notamment un court-circuit électrique dans un des entrepôts, un incident lié à la manipulation de produits inflammables ou encore un accident dû aux conditions climatiques et aux fortes chaleurs. Les autorités portuaires, en collaboration avec les services de sécurité, vont analyser les enregistrements des caméras de surveillance et recueillir les témoignages des employés présents sur les lieux pour faire la lumière sur cet événement.

Cet incendie relance le débat sur la sécurité incendie dans les installations portuaires. Dans son communiqué officiel, le Port Autonome de Dakar a réitéré son engagement à renforcer les protocoles de sécurité et à sensibiliser les opérateurs portuaires aux risques d’incendie. Les autorités portuaires envisagent notamment une révision des plans d’évacuation et de lutte contre les incendies, l’amélioration du dispositif de prévention des risques, l’installation de nouveaux équipements de détection incendie et des exercices de simulation réguliers pour préparer les équipes d’intervention.

Dans les heures à venir, une équipe d’experts en incendie procédera à une évaluation détaillée des dégâts afin d’identifier les parties touchées et de prévoir d’éventuelles réparations. Une conférence de presse pourrait être tenue par le directeur général du Port Autonome de Dakar pour informer l’opinion publique des avancées de l’enquête. En attendant, les activités du port restent sous surveillance, et les autorités portuaires invitent les travailleurs et les opérateurs du port à redoubler de vigilance pour prévenir tout incident similaire à l’avenir.

Abass Fall aux centrales syndicales : « Il nous faut instaurer la confiance et préserver la stabilité sociale »

Le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions, Abass Fall, a rencontré ce jeudi les principaux leaders syndicaux du pays pour une discussion approfondie sur les enjeux du monde du travail. La rencontre a réuni plusieurs figures syndicales de premier plan, dont Mody Guiro de la Confédération Nationale des Travailleurs du Sénégal (CNTS), Yvette Keïta de l’Union Nationale des Syndicats Autonomes du Sénégal (UNSAS), Cheikh Diop de la CNTS-FC et Élimane Diouf de la Confédération des Syndicats Autonomes (CSA).

Lors de ces échanges, Abass Fall a réaffirmé son engagement à maintenir un dialogue social ouvert et inclusif avec les différentes centrales syndicales. Il a insisté sur la nécessité de consolider et d’approfondir la coopération entre les syndicats et les autorités publiques pour garantir un climat de travail serein.

« Nous devons œuvrer ensemble pour instaurer un climat de confiance et préserver la stabilité sociale. Le dialogue social est un levier essentiel pour garantir un environnement de travail équilibré et respectueux des droits des travailleurs. »

Cette posture vise à renforcer l’efficacité et l’efficience des relations professionnelles, en veillant à ce que les préoccupations des travailleurs soient prises en compte dans les décisions gouvernementales.

Le ministre du Travail a également insisté sur l’importance de garantir les droits des travailleurs et de poursuivre les efforts en faveur d’une amélioration continue des conditions de travail.

Le gouvernement souhaite ainsi :

  • Garantir le respect des acquis sociaux et éviter tout recul des droits obtenus par les travailleurs.
  • Mettre en place des réformes structurelles pour améliorer la protection sociale et les conditions de travail.
  • Encourager un climat de travail stable en minimisant les tensions entre les employeurs et les employés.

Abass Fall a assuré que l’État veillera à l’application stricte des lois du travail et à la mise en œuvre des engagements pris envers les travailleurs sénégalais.

L’une des grandes priorités du ministre reste le renforcement des relations avec les syndicats, afin d’anticiper les défis futurs et d’apporter des solutions aux problèmes du monde du travail. Il a plaidé pour un dialogue permanent, qui permettrait d’identifier rapidement les préoccupations des travailleurs et d’y répondre de manière proactive.

« La compréhension mutuelle est essentielle pour aboutir à des solutions équilibrées, dans le respect des principes de justice sociale et d’équité. »

Avec cette rencontre, le gouvernement sénégalais marque sa volonté d’apaiser le climat social et d’instaurer une concertation plus fluide entre les syndicats et les autorités. Cette dynamique sera décisive pour éviter d’éventuels conflits sociaux et pour garantir un développement économique et social harmonieux.

ANNULATION DE LOTISSEMENTS ET SUPPRESSION DE CERTAINES PARTIES DES PUD DE MALIKA ET DE GUÉDIAWAYE : « Bon nombre d’impactés risquent de devenir bientôt des sans-abri », dixit Babacar Mbaye Ngaraf

Dans un entretien exclusif accordé au « Dakarois Quotidien », Babacar Mbaye Ngaraf, président de l’Alliance Sauver le Sénégal et coordonnateur de la plateforme « Nay Leer », aborde des sujets d’actualités :
les failles du Plan Directeur d’Urbanisme (PUD) et les défis de l’école sénégalaise. Entre appels à la transparence et plaidoyer pour l’éducation, il en appelle à des solutions justes et urgentes.

Selon vous, quelles sont les failles du Plan Directeur d’Urbanisme (PUD) ?

Permettez-moi d’abord de rappeler que le PUD n’est pas né ex nihilo. C’est une réponse à une forte demande des populations, exprimée en toutes occasions. Dans ses efforts de développement, Guédiawaye se heurtait de plus en plus à un problème d’espace pour disposer de certains équipements et infrastructures indispensables à son rang de ville moderne. Ne pouvant s’étendre que sur la zone nord occupée par la bande des filaos qui, morte depuis plusieurs années, avait fini par céder la place à des niches de dépôts sauvages d’ordures et de lieux de retrait de malfrats. C’est dans ces conditions que des consultations et échanges ouverts à tous ont permis d’élaborer un plan d’aménagement du littoral en prenant en compte toutes les préoccupations et observations.
Par rapport à votre question, je pense que si on doit parler de failles, cela doit être à deux niveaux :
• L’aménagement d’équipements et d’habitations sur le domaine public maritime.
• La non-prise en compte de l’existant, c’est-à-dire les détenteurs de titres trouvés sur place.

Le Premier ministre avait pris des dispositions relatives à l’annulation de certains lotissements, attributions de parcelles et la suppression de certaines parties des PUD de Guédiawaye et de Malika. Quelles appréciations en faites-vous ?

Du comité ad hoc, on attendait une réponse à la lancinante problématique du foncier, mais on a l’impression d’avoir plutôt des recommandations aggravantes de la situation, avec des risques de multiplication des problèmes. On ne propose pas comme solution d’éteindre le feu en y versant de l’huile.
Les notaires, les inspecteurs des impôts et les avocats membres du comité ad hoc peuvent-ils se taire face à des idées d’annuler des lotissements où des gens disposent de droits réels ayant donné lieu à des transactions (cessions, hypothèques, garanties ou apports à des projets) ? Un État ne viole pas la loi sous prétexte d’apporter des corrections. S’il y a des abus et des errements, il faut sanctionner les fautifs sans faire du tort au citoyen lambda qui, peut-être, a été victime d’un fonctionnaire véreux à qui il avait fait confiance en considérant son rang et sa conscience.

Quelles sont vos arguments pour étayer votre constat ?

Pour les PUD de Guédiawaye et Malika, les populations n’ont qu’inquiétude, même si on a satisfaction pour les mesures sur la partie océanique :
• Les impactés par le PUD (c’est-à-dire les possédants de parcelles existantes avant PUD) ne savent pas où donner de la tête, tandis que les particuliers attributaires de lots peinent à obtenir un quitus de mainlevée après neuf longs et pénibles mois d’attente. Aujourd’hui, ils ont beaucoup plus besoin, avant tout, de la levée des mesures de suspension prises par le Directeur Général des Impôts et Domaines sur le PUD afin de pouvoir disposer de leurs baux, implanter et identifier leurs lots. Il en est de même pour la Mairie de la ville, « maître d’ouvrage dudit PUD », qui ne sait même pas où se trouvent ses propres équipements.
• Les lotissements dits Yeumbeul Nord, près de Gadaye et Malika, sites de recasement des impactés du BRT, VDN 2 et VDN 3, sont victimes d’extrapolations des mesures concernant le PUD. Ce sont des lotissements sur le domaine national qui datent de 2016, donc antérieurs au PUD de 2023. Du fait des mesures, ceux qui étaient en construction voient leurs matériaux se dégrader et se faire voler. Pire, leurs ressources financières, tirées des indemnisations, se volatilisent gravement sous l’effet du loyer (référence faite aux expropriés par l’État dans le cadre de la réalisation du BRT et du prolongement de la VDN).

Quelles sont les conséquences alors ?

Au rythme où vont ces mesures, la seule chose sûre et certaine est que bon nombre d’impactés risquent de devenir bientôt des « sans-abris ». On ne peut pas prendre des mesures sans penser au sort des victimes qu’elles feront, lesquelles victimes n’ont pourtant commis aucune faute pour être sanctionnées.
J’en profite pour inviter le Premier ministre à penser à ses administrés, ces populations qui, sans avoir commis aucune faute, sont aujourd’hui victimes des calomniateurs, maîtres dans la médisance sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, on a l’impression que dans notre pays, avoir des biens acquis à la sueur de son front, après un dur labeur, est un délit. Les « Gorgorlous » qui sacrifient leur sommeil, leur repos, quelquefois même leur santé pour sortir la tête de l’eau, sont la proie facile d’autres Sénégalais autoproclamés lanceurs d’alerte. On est en train de tuer le défi de réussir, la rage de vaincre dans le respect des lois et règles.

Parlons de l’éducation, il est enregistré de jour en jour des dépôts de préavis de grève. En tant que syndicaliste, ne craignez-vous pas de nouvelles perturbations scolaires ?

L’école sénégalaise a perdu trop de temps ces dernières années, faute de gestion par anticipation des luttes syndicales. Les gouvernants attendaient toujours que la situation soit pourrie pour ouvrir des négociations.
Avec les nouvelles autorités, on espère ne pas connaître ces situations. Le chef du gouvernement maîtrise très bien les problèmes des enseignants. Il a toujours exprimé et manifesté sa solidarité avec nos revendications. C’est ce qu’il pouvait faire à l’époque, car il n’avait aucun pouvoir d’agir. Aujourd’hui qu’il a les commandes, on est sûr que beaucoup de revendications trouveront satisfaction. Les syndicats ne demandent jamais l’impossible. Si le gouvernement ne refuse pas le possible, ensemble, on relèvera les défis d’une école publique de qualité.
L’agression physique sur les enseignants commence à devenir monnaie courante. On ne peut plus se contenter de simples communiqués de condamnation sans aucune mesure pour parer à des éventualités. Il faut se pencher en urgence sur les problèmes de déficit d’enseignants, le manque de moyens conformes au curriculum, l’iniquité par rapport aux élèves des classes spéciales (classe à double flux, classe multigrade), les abris provisoires, et la situation des autres décisionnaires non pris en compte dans la signature du récent protocole. Il faut aussi régler les surimpositions et les indemnités de correction au CFEE, ainsi que les sujétions des directeurs d’école.

Le Dakarois

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°385 – 31/01/2025

🔴 ANNULATION DE LOTISSEMENTS ET SUPPRESSION DE PARTIES DU PUD DE MALIKA ET DE GUÉDIAWAYE : DES IMPACTÉS RISQUENT DE DEVENIR DES SANS-ABRI, SELON BABACAR MBAYE NGARAF
🔴 SEXISME DANS LES MÉDIAS : 75% DES SALLES DE RÉDACTION DÉPOURVUES DE POLITIQUES AXÉES SUR LES FEMMES

🔴 NOUVEL ENTRAÎNEUR DU STADE RENNAIS : « UN DÉFI PASSIONNANT » POUR HABIB BÈYE
🔴 MATCHS AMICAUX EN 2025 : LE SÉNÉGAL PRÉPARE DES CHOCS AVEC 2 GÉANTS EUROPÉENS

Ramadan 2025 : Début du Mois de Baraxlu ou Chabane Confirmé par la Conacoc

La Commission Nationale de Concertation sur le Croissant Lunaire (Conacoc) a officiellement annoncé, lors d’une réunion tenue le jeudi 30 janvier 2025 à Dakar, l’observation du croissant lunaire dans plusieurs localités sénégalaises. Cette rencontre s’est déroulée dans les locaux de la Radiodiffusion-Télévision Sénégalaise (RTS) en présence des membres de la commission.

Après avoir examiné les rapports des observateurs sur le terrain, il a été confirmé que le croissant lunaire a été visible dans divers foyers religieux, marquant ainsi le début du mois lunaire de Baraxlu ou Chabane. Ce mois précède directement le début du Ramadan, un moment crucial pour la communauté musulmane.

Ainsi, la Conacoc a déclaré que le vendredi 31 janvier 2025 serait le premier jour du mois de Baraxlu ou Chabane, marquant ainsi un mois avant le début du Ramadan. Cette annonce est un signal important pour les préparatifs spirituels et matériels des musulmans, qui attendent le début du mois sacré de jeûne.

Affaire Farba Ngom : le procureur requiert un an de prison contre trois jeunes manifestants des Agnams

Le procès de trois jeunes manifestants arrêtés à la suite des violences survenues au Agnams, dans le nord du Sénégal, a connu un nouveau rebondissement ce mercredi. Le procureur a requis une peine d’un an de prison, dont six mois ferme, contre les prévenus, poursuivis pour « manifestation non autorisée sur la voie publique, rassemblement illicite, violences, entrave à la circulation et dégradation de biens appartenant à autrui ».

Les manifestations ont éclaté le 24 janvier dernier après la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, député-maire des Agnams. En guise de protestation, des jeunes ont bloqué la route nationale 2 et affronté les forces de l’ordre, entraînant des heurts et des dégradations matérielles.

Au total, treize personnes avaient été interpellées, mais dix d’entre elles ont été relâchées après l’enquête préliminaire. Seuls trois jeunes, identifiés comme A. Barry, plombier de 26 ans, H. Dia, électricien, et A. Diallo, soudeur métallique, ont été placés sous mandat de dépôt et traduits en justice.

Lors de leur comparution devant le tribunal, les prévenus ont nié toute implication directe dans les actes reprochés. Ils ont affirmé avoir été arrêtés arbitrairement alors qu’ils tentaient simplement de circuler dans la zone des affrontements. Cependant, les autorités judiciaires s’appuient sur des éléments de l’enquête et des témoignages les incriminant.

Le procureur, dans son réquisitoire, a insisté sur la nécessité d’une peine exemplaire pour éviter que de telles violences ne se reproduisent à l’avenir. « Ces manifestations ont perturbé l’ordre public et mis en péril la sécurité des citoyens. Une sanction ferme est nécessaire pour dissuader de telles pratiques », a-t-il déclaré devant le tribunal.

La défense, quant à elle, plaide pour une relaxe ou une peine avec sursis, mettant en avant l’absence de preuves irréfutables et le contexte de tension politique qui a entouré ces événements. « Ces jeunes sont des boucs émissaires. Rien ne prouve qu’ils aient directement participé aux violences », a soutenu leur avocat.

Le verdict du tribunal sera rendu le jeudi 6 février prochain. En attendant, les familles des accusés et de nombreux habitants d’Agnam suivent avec attention l’évolution de cette affaire, qui continue de susciter de vifs débats sur la gestion des manifestations et la liberté d’expression au Sénégal.

Lutte contre la corruption dans l’administration du travail : l’OFNAC lance une cartographie des vulnérabilités

L’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), en partenariat avec le ministère du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions ainsi que l’agence allemande de coopération internationale (GIZ), a organisé, ce jeudi, un atelier dédié à la cartographie des vulnérabilités à la corruption dans l’administration du travail. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet « Doleel Admin » visant à renforcer la transparence et l’intégrité dans ce secteur clé de l’économie sénégalaise.

Lors de cette rencontre, Serigne Bassirou Guèye, président de l’OFNAC, a dressé un état des lieux préoccupant de la corruption dans l’administration du travail. Selon lui, cette pratique nuit gravement à l’accès équitable aux opportunités d’emploi, affaiblit la confiance des citoyens envers les institutions et entrave le respect des droits des travailleurs.

« Les pratiques de favoritisme, le manque de transparence dans l’attribution des marchés publics et les abus de pouvoir dans le traitement des litiges sociaux figurent parmi les principaux défis auxquels ce secteur est confronté », a-t-il déclaré.

Une étude menée par l’OFNAC en 2016 a révélé que 42 % des Sénégalais considèrent le secteur du travail comme l’un des plus exposés aux risques de corruption. De plus, 57 % des employés du secteur public et 69 % de ceux du secteur privé estiment que la corruption y est fréquente. Ces chiffres démontrent l’urgence de mettre en place des mécanismes efficaces pour lutter contre ce fléau.

La cartographie des vulnérabilités est une approche stratégique qui permet d’identifier les zones à risque et de proposer des solutions adaptées. « Cette initiative est un pas essentiel vers une gouvernance transparente et une administration plus équitable », a souligné Serigne Bassirou Guèye.

Le ministre du Travail, Abass Fall, a salué cette démarche proactive qui vise à anticiper plutôt qu’à réagir face aux pratiques frauduleuses. « Il est primordial d’identifier les failles du système pour mettre en place des mécanismes de prévention efficaces », a-t-il affirmé.

À l’issue de l’atelier, un comité d’experts sera mis en place afin d’analyser les résultats de cette cartographie et de formuler des recommandations concrètes. Parmi les mesures envisagées figurent la mise en place d’un système de suivi et d’évaluation, le renforcement des contrôles internes et la sensibilisation des agents publics et des employeurs privés aux enjeux de la transparence.

Le ministre Abass Fall a rappelé que la lutte contre la corruption ne peut être efficace sans une mobilisation collective. « La transparence et l’intégrité doivent être au cœur des réformes du secteur du travail. Tous les acteurs, des travailleurs aux employeurs en passant par les syndicats et les autorités de régulation, doivent être impliqués », a-t-il insisté.

En intégrant des outils modernes de surveillance et en renforçant les mécanismes de contrôle, l’OFNAC et ses partenaires espèrent faire de cette initiative un modèle pouvant être étendu à d’autres secteurs sensibles de l’administration publique.

Kaolack : Accident entre Keur Madiabel et Keur Mandongo – 7 morts et 4 blessés graves

Le capitaine Mamadou Yaga Mané, commandant de la 31ᵉ compagnie d’incendie et de secours de Kaolack, a dressé le bilan d’un grave accident survenu entre Keur Madiabel et Keur Mandongo.

Selon lui, l’accident a fait 11 victimes, dont 7 morts et 4 blessés graves. Ces derniers ont été évacués en urgence à l’hôpital régional Elhadji Ibrahima Niass de Kaolack.

L’accident résulte d’une collision entre un pick-up et un véhicule de type “7 places”. Les circonstances exactes du drame ne sont pas encore précisées.

SEYDINA LIMAMOULAYE AL MAHDI : La Glaive contre les castes et le culte des génies

Le message de Seydina Limamou Laye est avant tout un retour à un islam pur et rigoureux, sans concessions aux coutumes ancestrales qu’il juge superstitieuses. Il combat vigoureusement le culte des djinns, génies protecteurs, idoles vénérées et la croyance aux castes.

L’histoire de Seydina Limamou Laye, né Limamou Thiaw en 1843 à Yoff, un village de la presqu’île du Cap-Vert, dans la région de Dakar, est l’un des récits les plus fascinants de la révolte spirituelle et sociale qui a marqué le Sénégal au XIXe siècle. Pêcheur et agriculteur Lébou, Limamou Thiaw incarne le passage de l’ordre ancien au renouveau, porteur d’une vision religieuse radicale. Cet homme simple, profondément ancré dans les valeurs de sa communauté, devient une figure prophétique marquante, se déclarant en 1883 l’envoyé de Dieu, le Mahdi, le sauveur attendu selon la tradition musulmane. Sa révélation survient à un moment crucial de l’histoire du Sénégal, alors que la capitale, Dakar, commence à se transformer sous l’impulsion du colonialisme français. Ce faisant, Limamou Laye, en prenant position contre les structures sociales oppressives et les croyances superstitieuses, incarne une lutte pour l’émancipation spirituelle et sociale de son peuple.

L’appel retentissant de Limamou Laye, formulé en wolof, est un message d’une puissance inouïe : « Venez à l’appel de Dieu, vous hommes et djinns, je suis l’envoyé de Dieu. L’arabe blanc s’est noirci. » Cette déclaration survient au moment où une comète traverse le ciel, et le prophète, dans une tradition de sagesse islamique, prend pour nom Laye, une déformation du mot Allah en wolof, marquant ainsi son renouveau spirituel. Il s’inscrit dans une mouvance plus large des confréries religieuses d’Afrique de l’Ouest, qui, au XIXe siècle, ont profondément redéfini les équilibres religieux et sociaux sur le continent. Limamou Laye, à l’instar d’autres réformateurs contemporains, se positionne contre les anciennes pratiques religieuses et sociales qu’il juge corruptibles, en particulier le culte des génies et le système des castes.
Au cœur de la société Lébou, une communauté complexe marquée par des hiérarchies sociales et religieuses strictes, Limamou Laye prône un islam purifié, libéré des influences préislamiques. Ce message est celui d’une rupture avec les anciennes traditions vénérant les génies et autres divinités. L’appel à un retour à un islam rigoureux trouve un écho profond dans les esprits de ses premiers disciples. Ces derniers, animés par les miracles et guérisons qu’on lui attribue, se rassemblent autour de lui, formant les premières bases de la confrérie Layene, une confrérie d’origine sénégalaise qui jouera un rôle majeur dans l’histoire religieuse et sociale du pays. Cette confrérie se distingue non seulement par sa rigueur religieuse, mais aussi par sa dimension sociale et politique, notamment par son opposition au système des castes, qui constitue un aspect central de l’enseignement de Seydina Limamou Laye.
La confrontation avec les autorités coloniales françaises ne tarde pas. En 1887, le pouvoir colonial commence à redouter l’influence de Limamou Laye, craint qu’il ne soit à l’origine de troubles dans une capitale encore en pleine construction. Les autorités décident alors de l’exiler sur l’île de Gorée, afin de limiter son impact. Cependant, Limamou Laye, loin de se laisser abattre par cette épreuve, reprend ses prédications avec une énergie intacte dès son retour à Yoff. Sa notoriété grandissante, son influence spirituelle, et ses actions contre le système des castes et l’adoration des génies lui valent l’adhésion de nombreux membres de la communauté Lébou, ainsi que de personnalités sénégalaises influentes de l’époque, comme Ababacar Mbaye Sylla, premier juge de Dakar, ou encore Abdoulaye Diallo et Ndkiké Wade, des érudits reconnus venus de Saint-Louis. Ces adhésions témoignent de la portée du mouvement initié par Seydina Limamou Laye, qui dépasse le cadre de sa communauté d’origine et s’étend à d’autres groupes sociaux.
L’enseignement de Seydina Limamou Laye ne se contente pas de dénoncer les pratiques qu’il considère comme déviantes. Il propose un islam qu’il qualifie de « pur et sincère », s’appuyant sur des pratiques de discipline et de propreté rigoureuse. La confrérie Layene se distingue notamment par une approche stricte des ablutions, qui ne se limitent pas aux chevilles, mais remontent jusqu’aux genoux. Cette insistance sur la propreté, aussi bien physique que morale, traduit un profond désir de purification, tant spirituelle que corporelle. En outre, les femmes, loin d’être exclues, jouent un rôle essentiel dans la confrérie. Elles participent activement aux chants religieux et aux veillées, à égalité avec les hommes. Ce principe d’inclusivité, en opposition aux structures patriarcales classiques de la société sénégalaise, est l’un des éléments qui fait la particularité de cette confrérie.

PÉRENNITÉ DE SON HÉRITAGE

Le combat de Seydina Limamou Laye se poursuit après sa mort en 1909, avec la direction de la confrérie par son fils, Seydina Issa Laye, qui devient le premier khalife de la confrérie Layene. Il poursuit les efforts de son père contre le colonialisme, mais également contre les systèmes d’exploitation sociale, tels que les castes, qui perdurent dans la société sénégalaise. Au fil des décennies, la confrérie Layene s’étend au-delà de Yoff, avec des implantations dans d’autres régions du Sénégal, notamment à Saint-Louis, Gossas, et dans le Djolof, où elle s’implante fermement, avec aujourd’hui une quinzaine de mosquées dans la presqu’île du Cap-Vert. À l’instar de son père, Seydina Issa Laye veille à la préservation des enseignements religieux du Mahdi et à l’approfondissement des pratiques spirituelles des Layenes.
Aujourd’hui, la confrérie Layene continue de jouer un rôle majeur dans la société sénégalaise.
Cette année, la 145e édition de l’Appel de Seydina Limamou Laye, prévue pour les 30 et 31 janvier à Dakar, s’inscrit dans la mise en évidence des valeurs islamiques liées au développement durable ; un thème qui s’inscrit parfaitement dans la pensée réformatrice de Seydina Limamou Laye. La quête de développement humain, social et spirituel dans un cadre de respect des principes islamiques, est au cœur de l’enseignement qu’il a transmis à ses disciples. Ainsi, la confrérie Layene, à travers ses pratiques de solidarité, de discipline, et son enseignement fondé sur la pureté, l’égalité, et la justice sociale, continue d’incarner la lutte pour une société plus juste et plus équitable. Seydina Limamou Laye reste un phare spirituel et social, un symbole de résistance face aux forces de l’oppression et un modèle pour les générations futures désireuses de bâtir un monde plus en phase avec les valeurs profondes de l’islam.

La Dakaroise

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°384 – 30/01/2025

🔴 SEYDINA LIMAMOU LAYE AL MAHDI : LA GLAIVE CONTRE LES CASTES ET LE CULTE DES GÉNIES
🔴 MISE EN PLACE D’UN COMPTOIR COMMERCIAL DE L’OR : UN PAS VERS LA SOUVERAINETÉ DU MARCHÉ LOCAL ?

🔴 VIOLENCES DANS LES « NAVÉTANES » : LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ANNONCE DES RÉFORMES
🔴 LIGUE 1 : JARAAF VAINQUEUR DU« CLASICO » FACE AU CASA SPORTS

Vers un Comptoir Commercial National de l’Or : Une avancée pour la souveraineté et les bijoutiers sénégalais

Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a donné des instructions fermes au gouvernement pour la mise en place d’un Comptoir Commercial National de l’Or. Cette initiative vise à assurer une souveraineté accrue sur les ressources aurifères du pays et à répondre aux besoins croissants des bijoutiers sénégalais, qui peinent à s’approvisionner en or sur le marché local.

Le secteur de la bijouterie au Sénégal souffre depuis longtemps d’un accès limité à l’or brut ou raffiné, en raison de la forte exportation du métal précieux vers des marchés internationaux plus lucratifs. De nombreux artisans sont ainsi contraints de se tourner vers des circuits informels ou d’importer à des prix élevés. Avec la mise en place du Comptoir Commercial National de l’Or, le gouvernement ambitionne de structurer la filière et de garantir un accès direct et régulé à l’or produit sur le territoire national. Ce comptoir aura pour mission de collecter et raffiner l’or extrait localement, notamment par les artisans miniers et les sociétés industrielles. Il établira des prix compétitifs et transparents, permettant aux bijoutiers sénégalais de se procurer l’or à des coûts maîtrisés. Il permettra également de réduire la dépendance vis-à-vis des circuits informels et des importations, en créant un cadre légal et structuré pour la distribution du métal précieux. La traçabilité et la transparence seront renforcées afin de lutter contre l’exploitation illégale et les exportations non contrôlées. Cette mesure s’inscrit dans une volonté plus large de maîtriser les ressources naturelles du pays et de garantir que leur exploitation bénéficie en priorité à l’économie nationale.

Au-delà de la mise en place du comptoir, le Président de la République a souligné l’importance de renforcer les relations entre les sociétés minières et les populations locales. Le développement du secteur minier a souvent été accompagné de tensions liées aux impacts environnementaux, aux conditions de travail et aux retombées économiques limitées pour les communautés vivant à proximité des sites d’exploitation. Le Chef de l’État a ainsi chargé le gouvernement d’élaborer un mécanisme de concertation et de régulation, en partenariat avec les collectivités territoriales et les acteurs de la société civile. Ce dispositif devra prendre en compte la protection de l’environnement et du cadre de vie en imposant des normes strictes aux exploitants miniers pour limiter la pollution et restaurer les zones dégradées. Il devra aussi promouvoir l’emploi local en encourageant les sociétés minières à recruter prioritairement des travailleurs issus des communautés riveraines et encadrer la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) afin que les multinationales investissent davantage dans les infrastructures locales comme les écoles, les routes, les centres de santé et l’accès à l’eau potable. Cette initiative marque une volonté forte du gouvernement d’instaurer un modèle plus inclusif d’exploitation minière, où les richesses du sous-sol bénéficient directement aux populations sénégalaises.

Dans une optique de transparence et d’optimisation du secteur minier, le Président de la République a demandé au Premier ministre de réaliser une évaluation conjointe de la Société des Mines de Fer du Sénégal Oriental (MIFERSO) et de la Société des Mines du Sénégal (SOMISEN). Cette évaluation vise à analyser l’efficacité des deux entités dans la gestion et la valorisation des ressources minières du pays. Elle permettra d’éviter les redondances et d’améliorer la coordination entre les acteurs publics et privés du secteur, tout en optimisant les retombées économiques et sociales des exploitations minières pour le développement du Sénégal.

Exploitation minière : le Président de la République ordonne une évaluation nationale approfondie

L’exploitation des ressources minières au Sénégal suscite de nombreuses interrogations quant à son impact sur le développement territorial et les bénéfices qu’elle apporte aux populations locales. Conscient de cette problématique, le Président de la République a pris la décision de mener une évaluation nationale approfondie afin d’identifier les dysfonctionnements du secteur et d’y apporter des solutions adaptées.

Cette évaluation vise à analyser en détail les effets de l’exploitation minière sur les plans économique, social et environnemental. L’objectif est de s’assurer que les retombées financières générées par cette activité profitent réellement aux communautés locales et que les engagements pris par les entreprises minières en matière de responsabilité sociale et environnementale soient respectés.

Pour garantir une mise en œuvre efficace de cette initiative, le Chef de l’État a instruit les ministres en charge des Mines, des Collectivités territoriales, des Finances, de l’Économie et de l’Environnement de travailler en synergie sous la supervision du Premier ministre. Cette équipe gouvernementale devra produire un rapport détaillé permettant d’identifier les failles du système actuel et de formuler des recommandations pour une meilleure gestion des ressources minières.

Dans ce cadre, une attention particulière sera portée au Fonds d’Appui au Développement des Collectivités Territoriales (FADCT), censé soutenir le développement des zones minières. Ce fonds, qui doit être alimenté par une partie des revenus issus de l’exploitation minière, est destiné à financer des infrastructures sociales de base telles que les écoles, les centres de santé et les réseaux d’eau potable. Le Président a insisté sur la nécessité de garantir un financement régulier et une gestion rigoureuse de ce fonds afin qu’il remplisse pleinement son rôle au bénéfice des populations locales.

Par ailleurs, le Chef de l’État a rappelé l’importance d’accélérer les investissements en infrastructures dans les régions minières. Il a exhorté les entreprises exploitantes à respecter les dispositions du Code minier, qui les oblige à contribuer au développement économique et social des localités où elles opèrent. Il a également insisté sur la nécessité de veiller au respect des normes environnementales, afin de minimiser l’impact de l’exploitation minière sur les écosystèmes et les ressources naturelles.

À travers cette évaluation nationale, l’État entend corriger les inégalités observées et garantir une gestion plus transparente des ressources minières. Il s’agit de mettre en place un cadre plus équitable où les populations locales bénéficient pleinement des richesses extraites de leur sous-sol, tout en préservant leur environnement et en améliorant durablement leurs conditions de vie.

Avec cette nouvelle démarche, le gouvernement affiche sa volonté de renforcer la gouvernance minière et de s’assurer que le secteur contribue réellement au développement du pays. Les résultats de cette évaluation seront déterminants pour orienter les futures politiques publiques en matière d’exploitation des ressources naturelles et pour instaurer une relation plus équilibrée entre les acteurs miniers et les communautés locales.

Cybersécurité : Mame Ndiaye Savon convoquée demain à 10h

Selon des informations obtenues par Ledakarois, Mame Ndiaye Savon, figure controversée du commerce de produits de dépigmentation et influenceuse très suivie sur les réseaux sociaux, a été convoquée par les enquêteurs spécialisés en cybersécurité. Elle devra se présenter demain, jeudi à 10 heures, devant les autorités compétentes.

Cette convocation intervient dans un climat marqué par la lutte contre les pratiques commerciales douteuses sur les réseaux sociaux, notamment après l’affaire Alima Sow, alias Alima Suppo. Cette dernière s’est retrouvée dans le viseur des autorités en raison de la vente de suppositoires destinés à l’embellissement des fesses, communément appelés « boulettes ».

Mame Ndiaye Savon, bien connue pour ses activités de vente de produits éclaircissants, fait depuis longtemps l’objet de critiques, notamment de la part des professionnels de la santé, qui dénoncent les risques liés à l’usage de ces substances. Plusieurs médecins et dermatologues ont alerté sur les dangers de ces pratiques, qui exposent les consommateurs à des problèmes de peau, des affections graves et parfois même des complications irréversibles.

Avec cette convocation, les autorités semblent vouloir intensifier leur contrôle sur les influenceurs et commerçants utilisant les réseaux sociaux pour promouvoir des produits potentiellement dangereux pour la santé. Cette action pourrait marquer un tournant dans la régulation du marché des cosmétiques non homologués au Sénégal.

Il reste à voir si cette convocation débouchera sur des poursuites judiciaires ou si Mame Ndiaye Savon sera simplement entendue dans le cadre d’une enquête préliminaire. Quoi qu’il en soit, cette affaire ne manquera pas de susciter des réactions, notamment au sein de sa large communauté de followers et de clientes.

Kaolack : Les étudiants de l’Ussein dénoncent les promesses non tenues du Mesri et durcissent le ton

Les étudiants de l’Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niass (Ussein) de Kaolack ont exprimé, ce mercredi 28 janvier 2025, leur mécontentement face aux promesses non tenues des autorités, en particulier celles du Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), Dr Abdourahmane Diouf. Lors d’une conférence de presse, ils ont dénoncé leurs conditions d’apprentissage qu’ils jugent inacceptables et ont interpellé directement le régime du Président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko.

Ces étudiants dénoncent le retard persistant des travaux de leur université, en construction depuis 2015. « Nous sommes en 2025 et aucun des travaux n’a été achevé, cette situation est inacceptable », a déclaré Mouhamadou Lamine Diagne, l’un des porte-paroles du mouvement étudiant. Selon lui, le Ministre de l’Enseignement Supérieur, Dr Abdourahmane Diouf, avait promis en juin 2024 que les étudiants rejoindraient enfin leurs campus au plus tard en octobre de la même année, une promesse qui, jusqu’à présent, n’a pas été tenue.

La tension monte encore d’un cran avec l’annonce de l’inscription de la Promotion 7 à l’Ussein. Les étudiants, déjà confrontés à des conditions d’étude difficiles dans des locaux provisoires, refusent catégoriquement d’accueillir cette nouvelle vague d’inscrits dans un cadre qu’ils estiment déjà saturé. « Nous sommes déjà en surcharge et nous n’accepterons jamais au grand jamais la présence de cette promotion ici dans les locaux provisoires », a martelé Mouhamadou Lamine Diagne.

Le silence des autorités face à ces revendications alimente la frustration des étudiants, qui menacent de passer à l’action si leurs doléances ne sont pas prises en compte. Ousmane Niang, un autre leader du mouvement, a averti : « Nous faisons appel au Président Bassirou Diomaye Faye, au Premier ministre Ousmane Sonko et au MESRI Dr Abdourahmane Diouf. Nous leur demandons de réagir le plus rapidement possible, sinon ils verront de quoi nous sommes capables. »

Cette contestation à Kaolack s’inscrit dans un mouvement plus large de protestation des étudiants de l’Ussein à travers le pays. La veille, le mardi 27 janvier, ceux du campus de Fatick ont bloqué la route nationale et brûlé des pneus pour exiger l’achèvement des travaux de leur campus. Plusieurs manifestants, dont le président de la commission sociale, ont été interpellés par la police avant d’être relâchés aux alentours de 17 heures.

Communique du conseil des ministres du Mercredi 29 Janvier 2025

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 29 janvier 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Président de la République a évoqué la commémoration de la 145ème édition de l’Appel de Seydina Limamou Laye Al Mahdi les 30 et 31 janvier 2025. Il a adressé ses chaleureuses félicitations au Khalif général des « Layènes », Serigne Mouhamadou Makhtar Laye et aux fidèles pour leur mobilisation et leurs prières pour un Sénégal de paix, de stabilité et de progrès dans la solidarité. Il a demandé au Gouvernement de veiller, en étroite collaboration avec les organisateurs, au bon déroulement des manifestations religieuses relatives à l’Appel dans les localités et sites concernés (Yoff, Cambérène, Ngor).

Dans le même ordre d’idées, le Chef de l’Etat a indiqué au Gouvernement la nécessité d’accompagner la bonne organisation du Magal de Porokhane, prévu le 06 février 2025, et de veiller au renforcement des dispositifs de prévention et de sécurité routières.  Par ailleurs, il s’est incliné devant la mémoire des victimes de l’accident survenu le mardi 28 janvier 2025 sur la route nationale (axe Bambey- Khombole). Il a présenté ses condoléances aux familles éplorées et souhaité un prompt rétablissement aux blessés.

Le Président de la République est revenu sur la gestion préventive des approvisionnements du pays et de la stabilité des prix des produits de consommation courante dans le contexte des débuts prochains du Ramadan et du Carême. Ces deux événements sont des périodes particulières de grande ferveur religieuse. Ce sont aussi des moments de forte consommation de denrées et de produits de première nécessité (riz, sucre, huile, lait, farine, pain, etc.). Dans ce contexte spécial, il a demandé au Ministre de l’Industrie et du Commerce de lutter contre toute rétention des stocks et spéculation sur les prix des produits et de mobiliser tous les moyens nécessaires à l’approvisionnement suffisant et correct des marchés en denrées et produits de consommation courante selon les prix fixés des produits homologués. Il a invité le Ministre de l’Industrie et du Commerce et le Secrétaire d’Etat aux PME / PMI à intensifier la promotion du « consommer local » avec l’implication significative des industries alimentaires et l’accélération de l’exécution des projets et initiatives de transformation, in situ, de la production nationale. Pour clore ce chapitre,  le Chef de l’Etat a rappelé au Gouvernement l’urgence de restructurer les systèmes d’approvisionnement du pays en produits alimentaires et en hydrocarbures tout en tenant compte notamment du statut récent de pays producteur de pétrole et de gaz du Sénégal. 


L’exploitation des ressources minières dans plusieurs localités du pays ne participe pas activement au développement territorial et ne profite pas aux populations locales. C’est dire que la prise en compte par l’Etat de la situation des populations vivant dans les zones minières devient une priorité nationale. Voilà pourquoi le Président de la République a demandé aux Ministres en charge des Mines, des Collectivités territoriales, des Finances, de l’Economie et de l’Environnement de procéder, sous la supervision du Premier Ministre, à l’évaluation nationale de l’impact économique, social et environnemental de l’exploitation minière sur le développement des localités polarisées. Il a indiqué l’urgence de faire le point sur le Fonds d’Appui au Développement des Collectivités territoriales et les investissements en infrastructures sociales de base issus des prescriptions du Code minier.

Par ailleurs, le Président de la République a demandé au Gouvernement de définir avec les acteurs territoriaux un mécanisme consensuel d’amélioration des relations entre les sociétés minières et les populations à travers la préservation de l’environnement et du cadre de vie, la promotion des emplois locaux et un meilleur encadrement de la Responsabilité sociétale d’Entreprise (RSE). Dans le cadre de la consolidation de la transparence dans le secteur minier, il a indiqué au Premier Ministre la nécessité d’évaluer l’action combinée voire complémentaire de la Société des Mines de fer du Sénégal oriental (MIFERSO) et de la Société des Mines du Sénégal (SOMISEN). En outre, il a demandé au Gouvernement d’œuvrer, dans le cadre de la souveraineté sur nos ressources, à la mise en place du Comptoir commercial national de l’Or et satisfaire la forte requête de nos bijoutiers. 

           Les compétitions « Navétanes » sont une des sources majeures de trouble à l’ordre public provoquant des incidents violents et tragiques dans plusieurs localités du Sénégal. A ce sujet, le Chef de l’Etat a demandé au Ministre chargé des Sports d’engager des concertations avec toutes les parties prenantes en vue d’une maitrise du calendrier des compétitions et surtout de procéder à la réforme du Mouvement « Navétanes » afin de l’ancrer dans le développement du civisme et la promotion d’une citoyenneté constructive.

         Le Premier Ministre a informé le Conseil de la poursuite des travaux de mise en œuvre opérationnelle de l’Agenda Sénégal 2050, en mettant l’accent sur l’affinement de la liste des projets, programmes et réformes prioritaires à soumettre à la validation de Monsieur le Président de la République au plus tard à la mi-février 2025. 

       Le Premier Ministre a ensuite fait part au Conseil de la formalisation, au travers d’un arrêté en date de ce jour, de la directive de Monsieur Président de la République relative au suivi, sous sa direction, de la coopération entre le Sénégal et les pays et structures du Proche et Moyen Orient et du reste de l’Asie. Cette coopération concerne actuellement environ deux cents (200) partenariats ou projets de partenariats dans divers domaines, avec une quinzaine de pays et d’institutions financières. Ainsi, une task force réunissant un certain nombre de ministères, l’APIX et le FONSIS, a été mise en place. Elle est notamment chargée d’évaluer les partenariats en cours, d’analyser les dossiers soumis au Premier Ministre relatifs aux intentions de partenariat avec ces pays et d’identifier les opportunités d’investissements directs étrangers ou de portefeuille au Sénégal en provenance de ces pays.

        Enfin, le Premier Ministre a souligné l’urgence attachée, d’une part, à la ferme prise en charge du pré-archivage et du reversement de fonds documentaires aux Archives nationales, par les ministères et les structures qui leur sont rattachées et, d’autre part, à la construction d’une Maison des Archives moderne. Aussi, envisage-t-il de mettre en place un comité interministériel sur la gouvernance des archives, chargé de superviser la reconstitution, suivant les normes établies, du pré-archivage dans les ministères et structures ainsi que de coordonner l’élaboration d’une stratégie nationale de gestion des archives.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES : 

•       Le Ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires a fait le point sur la mise en œuvre opérationnelle des pôles territoires.

AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES, 

Le Conseil a examiné et adopté :
•       Le Projet de décret portant application de la loi n° 2020-01 du 06 janvier 2020 relative à la création et à la promotion de la startup au Sénégal.

INONDATIONS DE L’ANNÉE 2024 : Le Sénégal enregistre des pertes estimées à plus de 40 milliards F CFA

Les inondations dévastatrices qui ont frappé le Sénégal en 2024 ont causé des pertes matérielles et économiques considérables. Selon la « Déclaration sur les risques budgétaires 2025 », plusieurs milliards de francs CFA ont été engloutis par les eaux.

Les inondations qui ont frappé le Sénégal en 2024 ont causé des pertes financières estimées à plus de 40 milliards de F CFA, selon un document intitulé « Déclaration sur les risques budgétaires 2025 ».


Des crues, particulièrement graves, ont été relevées dans les régions nord et nord-est, affectant des zones voisines des trois principaux affluents du fleuve Sénégal, à savoir le Falémé, le Bafing et le Bakoye. Ces affluents ont connu une forte augmentation de leur niveau d’eau, entraînant des montées d’eau sans précédent, pendant que le débordement du fleuve Gambie a également déstabilisé les régions riveraines. Ces inondations ont provoqué des déplacements massifs de populations, impactant plus de cinquante-six (56 000) personnes dans la vallée du fleuve Sénégal.
Les conséquences ont été multiples, mettant en péril la sécurité alimentaire, avec des pertes considérables dans la production agricole. En termes de produits agricoles, les estimations provisoires révèlent des manques à gagner de 38,2 milliards F CFA, dont 80% se rapportent à l’année 2024 et 20% à 2025.
La culture industrielle, particulièrement destinée à l’exportation, a été la plus touchée, enregistrant des pertes de 28 milliards F CFA, soit 73,4% des pertes totales. La production de coton, en faisant partie, a subi des pertes de 27,8 milliards de F CFA.
Les fruits, principalement la production de banane, ont également souffert de ce désastre, avec une perte évaluée à 4,3 milliards F CFA, représentant 11,1% des pertes totales.
Les céréales, et plus particulièrement la production de riz, ont été lésées à hauteur de 1,4 milliard F CFA, soit 3,7% des pertes totales.
Les producteurs de légumes, dont l’oignon et la patate, ont perdu 691 millions F CFA de leurs recettes.
Concernant l’élevage, les inondations ont entraîné des pertes dans les zones de Podor et Bakel. Ces pertes, bien que représentant environ 0,8% des abattages contrôlés prévus pour 2024, ne devraient pas avoir d’impact majeur sur l’activité du sous-secteur ou sur l’approvisionnement en bétail pour 2024 et 2025. Toutefois, elles risquent d’entraîner une baisse des revenus des personnes touchées, car l’élevage constitue une activité essentielle dans ces zones. Les pertes dans ce secteur sont estimées à 856 millions de F CFA pour l’année 2024.
Les inondations ont également affecté de nombreuses infrastructures, à savoir des routes, des pistes de production, des écoles, des centres de santé, ainsi que des réceptifs hôteliers. Dans la région de Tamba, le coût des dommages sur les infrastructures a été estimé à 1,2 milliard F CFA.
Ces destructions risquent de nuire à la croissance économique du Sénégal, tant en 2024 qu’en 2025, avec des conséquences sur le déficit budgétaire, le solde de la balance commerciale, de même que sur la demande intérieure en produits agricoles et en élevage. En conséquence, ces perturbations devraient également impacter les prix intérieurs des produits concernés.
Globalement, les pertes sont estimées à 38 milliards FCFA dans le secteur agricole, 856 millions FCFA
dans le secteur de l’élevage et 1,2 milliard FCFA dans les infrastructures, selon la même source.
Penda THIAM

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°383 – 29/01/2025

🔴 BILAN DES DÉGÂTS DES INONDATIONS DE L’ANNÉE 2024 : PLUS DE 40 MILLIARDS F CFA DANS LES FLOTS
🔴 MENACÉS D’EXPULSION DES ÉTATS-UNIS : 1 689 SÉNÉGALAIS DANS L’INCERTITUDE

🔴 LIGUE 1 / ENCORE SANCTIONNÉ PAR LA LSFP : LE JARAAF ÉTERNEL RÉCIDIVISTE
🔴 CALENDRIER DE LA CHAN 2024 : LA CAF LÈVE LE VOILE

12 morts dans un accident sur l’autoroute Ila Touba : Yankhoba Diémé pointe les causes et promet des actions

Un accident tragique s’est produit sur l’autoroute Ila Touba, ce mardi 28 janvier 2025, causant la mort de 12 personnes et blessant plusieurs autres. L’incident, survenu aux environs de 6 h 50 près du village de Réfane, a choqué le pays et poussé le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, Yankhoba Diémé, à s’exprimer sur les circonstances du drame et les mesures envisagées.

Selon les détails fournis, l’accident a eu lieu lorsque le conducteur d’un minibus de transport de type Toyota Hiace a violemment percuté une camionnette en panne stationnée sur la bande d’arrêt d’urgence. La camionnette, utilisée pour le transport de marchandises, était correctement signalée selon les premières constatations. Le minibus, transportant des passagers en direction de Dakar, a dévié de sa trajectoire avant de s’écraser sur le véhicule immobilisé.

Les secours sont rapidement intervenus sur place, mais le bilan humain est lourd. Douze personnes ont perdu la vie sur le coup, tandis que les blessés, dont certains dans un état critique, ont été évacués vers les hôpitaux de la région pour y recevoir des soins appropriés.

Lors de son intervention, Yankhoba Diémé a évoqué deux facteurs susceptibles d’expliquer ce drame : l’excès de vitesse du minibus et la probable somnolence du conducteur, qui auraient contribué à la collision. Il a souligné que cet accident met une fois de plus en lumière l’importance de respecter le Code de la route et d’adopter des comportements responsables au volant.

Le ministre a présenté ses condoléances aux familles endeuillées et souhaité un prompt rétablissement aux blessés. Il a rappelé que le facteur humain reste la principale cause des accidents de la route au Sénégal et a insisté sur la nécessité pour tous les usagers de respecter les règles élémentaires de conduite.

En réponse à ce drame, Yankhoba Diémé a annoncé un renforcement des contrôles routiers, particulièrement sur les axes majeurs comme l’autoroute Ila Touba. Il a également promis une intensification des campagnes de sensibilisation axées sur les dangers liés à l’excès de vitesse, la fatigue au volant et le non-respect des signalisations. En parallèle, des inspections plus rigoureuses des infrastructures routières seront effectuées pour garantir leur bon usage et leur sécurité.

Ce nouvel accident, qui s’ajoute à une longue liste de drames survenus sur l’autoroute Ila Touba, relance le débat sur la gestion de la sécurité routière au Sénégal. Malgré les efforts déjà entrepris, Yankhoba Diémé a insisté sur la nécessité d’une mobilisation collective pour réduire le nombre de tragédies sur les routes.

En conclusion, le ministre a appelé à un changement de mentalité de la part des usagers de la route, soulignant que la sécurité routière est une responsabilité partagée et que seuls des comportements responsables permettront de réduire durablement le nombre d’accidents.

Affaire Farba Ngom : ses partisans dénoncent un « acharnement injustifié » à travers une pétition

Les partisans de Farba Ngom, figure politique influente du Fouta, ont décidé de monter au créneau pour défendre leur leader. Face à ce qu’ils qualifient de « campagne de dénigrement systématique et d’accusations infondées », ils ont lancé une pétition qui a déjà récolté plus de 1 000 signatures.

Dans leur démarche, ces militants dénoncent un « acharnement médiatique et judiciaire » qu’ils attribuent à des motivations politiques et personnelles visant à entraver les engagements et les actions de Farba Ngom. Ils perçoivent cette situation comme une atteinte grave aux principes fondamentaux de justice et d’équité.

Les revendications des pétitionnaires

La pétition s’articule autour de quatre principales revendications :

1. La fin immédiate de l’acharnement contre Farba Ngom, qu’ils considèrent comme ciblé et injustifié.

2. Le respect de la présomption d’innocence, en exigeant que toute accusation soit traitée dans le respect des règles de droit, sans parti pris.

3. Une enquête impartiale et transparente, menée par les autorités compétentes pour faire toute la lumière sur les faits reprochés.

4. La garantie des droits fondamentaux de Farba Ngom, afin qu’il puisse exercer pleinement ses droits de citoyen, sans intimidation ni pression.

Les initiateurs de la pétition appellent à une mobilisation large, impliquant non seulement les autorités et les organisations de la société civile, mais également les leaders d’opinion et les citoyens engagés. Ils souhaitent que cette affaire soit traitée avec équité et transparence pour éviter toute dérive judiciaire ou médiatique.

Cette pétition intervient dans un climat de fortes tensions politiques, où les rivalités et les accusations entre acteurs politiques sont monnaie courante. Les partisans de Farba Ngom estiment que leur leader est victime d’une tentative de déstabilisation visant à ternir son image et à freiner ses ambitions politiques.

Pour eux, cette pétition n’est qu’une étape dans leur combat pour défendre leur leader face à ce qu’ils considèrent comme une injustice flagrante. Affaire à suivre.

https://www.change.org/p/p%C3%A9tition-contre-l-injustice-et-l-acharnement-sur-farba-ngom

États-Unis : 1 689 Sénégalais menacés d’expulsion

Le 24 novembre 2024, les autorités américaines ont publié un registre faisant état de 1 689 Sénégalais menacés d’expulsion. Ces ressortissants figurent sur la liste de l’immigration américaine sous le coup d’un avis d’expulsion définitive. Ils font partie d’un total d’environ 1,5 million d’étrangers concernés par cette politique stricte.

Les pays les plus touchés par ces expulsions sont le Guatemala, le Honduras et le Mexique, qui enregistrent les nombres les plus élevés de ressortissants visés. Déjà, le 24 janvier dernier, soit quatre jours après un discours ferme du président Donald Trump, 265 Guatémaltèques ont été rapatriés par avion. Plusieurs vols similaires ont été signalés vers le Mexique, marquant une intensification des expulsions.

Lors de son investiture, le 20 janvier 2024, Donald Trump avait réitéré sa promesse de campagne en annonçant des mesures radicales pour stopper « toutes les entrées illégales » et expulser « des millions et des millions d’étrangers criminels ». Ces propos ont mis en alerte de nombreuses communautés immigrées aux États-Unis, y compris la diaspora sénégalaise.

Ce durcissement des politiques migratoires, couplé à une augmentation des contrôles, fragilise des milliers de familles. Certains des Sénégalais menacés risquent de perdre non seulement leurs emplois, mais aussi les liens sociaux et économiques qu’ils ont tissés aux États-Unis.

Face à cette situation préoccupante, les autorités sénégalaises doivent agir rapidement pour protéger leurs ressortissants. Le rôle des ambassades et consulats sera crucial pour accompagner les Sénégalais menacés d’expulsion, tout en cherchant à engager des discussions avec le gouvernement américain.

Cette crise met également en lumière les défis socio-économiques qui poussent de nombreux Sénégalais à quitter leur pays dans l’espoir de trouver de meilleures opportunités à l’étranger. Une solution durable nécessitera des efforts pour améliorer les conditions de vie au Sénégal et offrir des alternatives à l’émigration.

En attendant, les familles concernées vivent dans l’incertitude, redoutant à tout moment d’être séparées de leurs proches ou contraintes de quitter un pays où elles ont parfois passé des années.

Moustapha Diakhaté dénonce les conditions de détention et les abus judiciaires à la prison de Reubeuss

Récemment sorti de prison, l’ancien parlementaire sénégalais Moustapha Diakhaté a vivement critiqué les conditions de détention et les pratiques judiciaires à la prison de Reubeuss. Lors d’un échange avec les journalistes, il a dénoncé les détentions arbitraires et les failles du système judiciaire, qu’il estime être à l’origine de la surpopulation carcérale dans l’un des établissements pénitentiaires les plus emblématiques du Sénégal.

« Il y a des cas où il n’est pas nécessaire de décerner un mandat de dépôt. Une personne qui comparaît librement ne devrait pas en recevoir un, et cela relève de la responsabilité des magistrats », a déclaré Moustapha Diakhaté. L’ancien député pointe du doigt une tendance inquiétante des autorités judiciaires à incarcérer systématiquement des individus, même lorsqu’ils se présentent volontairement devant la justice. Selon lui, cette pratique abusive alimente les injustices et aggrave les tensions au sein des prisons.

L’une des principales préoccupations soulevées par Moustapha Diakhaté est la durée des détentions préventives. « Beaucoup de détenus qui devaient être jugés dans un délai de six mois croupissent en prison depuis des années », a-t-il révélé. Cette situation, qui concerne principalement les détenus en attente de procès, entraîne une saturation des infrastructures pénitentiaires. L’ancien parlementaire juge inacceptable que des accusés soient emprisonnés pendant de longues années sans jugement, une pratique qui, selon lui, va à l’encontre des principes fondamentaux de la justice.

Il a particulièrement fustigé les cas de personnes accusées de crimes graves. « Une personne accusée d’un crime devrait être jugée après deux ans d’enquête. Il est inadmissible qu’un détenu soit emprisonné pendant cinq ans, puis jugé et condamné à seulement six mois de prison. Cela reflète un grave dysfonctionnement du système judiciaire », a-t-il ajouté.

Moustapha Diakhaté relie ces pratiques judiciaires à la surpopulation carcérale qui gangrène les prisons sénégalaises. Reubeuss, construite pour accueillir environ 1 000 détenus, en abriterait aujourd’hui plus du double, selon plusieurs rapports d’organisations de défense des droits humains. L’ancien parlementaire a exhorté les autorités à revoir en profondeur le système de détention préventive et à privilégier des alternatives à l’incarcération pour les délits mineurs.

Face à ces constats alarmants, Moustapha Diakhaté appelle à une réforme urgente du système judiciaire et pénitentiaire sénégalais. Il exhorte les magistrats à assumer pleinement leur rôle dans la protection des droits des détenus et à éviter les abus liés à l’utilisation excessive des mandats de dépôt.

CONDITIONS INHUMAINES DES TRAVAILLEURS AGRICOLES ÉTRANGERS : La misère noire qui attend les jeunes en Espagne

Les jeunes Sénégalais, poussés par l’espoir d’améliorer leur quotidien, sont de plus en plus nombreux à répondre à l’appel de l’Espagne pour travailler dans les exploitations agricoles. Cependant, une fois sur place, ils risquent d’être confrontés à des conditions de travail inhumaines : exploitation, abus, et privation de droits fondamentaux.

Le programme de migration circulaire récemment lancé par l’Espagne, offrant des opportunités d’emploi aux Sénégalais dans le secteur agricole, a suscité un grand intérêt parmi les jeunes. Cette initiative semble prometteuse, avec des contrats de travail dans la récolte de fruits et légumes pour une période de trois mois renouvelable. Cependant, derrière cette façade attrayante se cache une réalité beaucoup plus sombre et inquiétante, marquée par des conditions de travail et de vie inhumaines que de nombreux travailleurs étrangers, y compris des Sénégalais, ont dû endurer au fil des années dans le sud de l’Espagne.
Depuis 2020, plusieurs médias internationaux, dont Euronews et Infomigrants, TF1 ont publié des reportages accablants sur les conditions déplorables dans lesquelles vivent et travaillent les migrants dans les champs espagnols. Ces reportages ont alerté l’opinion publique sur un phénomène d’exploitation de masse, qui touche principalement les travailleurs migrants venant de pays comme le Sénégal, le Maroc, le Mali, et d’autres nations africaines.
De nombreux jeunes Sénégalais, attirés par les promesses d’un emploi stable et bien rémunéré, se rendent ainsi dans les régions agricoles d’Espagne, notamment à Huelva, pour travailler dans les serres et les champs. Ce qu’ils y trouvent est loin de correspondre à leurs attentes.
Les conditions de travail dans les champs espagnols, et plus particulièrement dans la culture des fruits rouges, sont particulièrement éprouvantes. Les travailleurs sont soumis à des cadences de production effrénées et sont punis s’ils ne respectent pas les objectifs de récolte imposés. Ces sanctions peuvent prendre la forme de journées de travail non rémunérées, parfois de plusieurs jours, où les travailleurs ne reçoivent ni salaire ni nourriture. Cette forme de punition est décrite par les travailleurs comme un système de coercition qui les empêche de subvenir à leurs besoins de manière décente. Ceux qui osent se plaindre ou exprimer leur mécontentement sont souvent victimes de représailles, y compris de licenciements abusifs, et sont contraints d’accepter l’exploitation sous peine de se retrouver sans aucune source de revenu.
Les conditions de sécurité dans ces champs sont également catastrophiques. Des accidents de travail sont fréquents, notamment lors de la récolte des fruits en hauteur, où les travailleurs doivent monter sur des échelles défectueuses. Ces échelles mal entretenues entraînent de nombreuses chutes, souvent graves, et aggravent encore les conditions de travail précaires. En plus de cela, la rémunération est souvent insuffisante pour couvrir les besoins essentiels, et les travailleurs sont régulièrement payés en dessous du salaire minimum. Dans certains cas, ils ne reçoivent tout simplement pas de paiement pour le travail effectué, une situation particulièrement alarmante pour ceux qui sont déjà dans une grande précarité.
Les conditions de vie dans les camps où vivent ces travailleurs sont encore plus déplorables. La majorité des migrants vivent dans des habitations de fortune, faites de palettes, de contreplaqué et de plastique récupérés dans les serres. Ces “abris” ne protègent pas contre les intempéries et ne disposent d’aucune installation de base, comme l’eau potable ou l’électricité. Les travailleurs sont souvent contraints de vivre dans des conditions insalubres, sans sanitaires adéquats et dans des espaces surpeuplés.

ACCIDENTS LÉTAUX

Les incendies dans ces camps sont fréquents, parfois fatals. En avril 2022, par exemple, un jeune migrant marocain est mort dans un incendie qui a ravagé l’abri où il vivait avec d’autres travailleurs. Ce genre d’incidents tragiques soulève de graves questions sur la responsabilité des autorités espagnoles et sur leur volonté réelle de protéger ces travailleurs vulnérables.
La situation des travailleurs étrangers en Espagne est d’autant plus alarmante qu’ils sont souvent sans papiers et vivent dans l’ombre du système. Leur statut précaire les rend encore plus vulnérables à l’exploitation, car ils ont peur de signaler leurs conditions de travail de crainte d’être expulsés ou emprisonnés. En dépit des nombreuses alertes lancées par les organisations internationales et les associations locales, les autorités espagnoles semblent agir avec une lenteur déconcertante, se contentant de promesses et de déclarations publiques sans mettre en œuvre de véritables solutions pour améliorer les conditions de ces travailleurs.
Le Conseil de l’Europe, dans plusieurs rapports, a dénoncé l’exploitation systématique de ces travailleurs migrants, soulignant que, malgré une prise de conscience croissante au sein des autorités espagnoles, la situation ne s’améliore pas. Les inspections du travail, bien que renforcées ces dernières années, restent insuffisantes pour contrer l’exploitation qui se poursuit dans l’ombre. Les autorités espagnoles continuent d’affirmer que la plupart des entreprises respectent la législation en vigueur, mais les témoignages des travailleurs et des ONG indiquent une réalité bien différente. Les abus augmentent chaque année, et les autorités semblent fermer les yeux sur les violations des droits fondamentaux de ces travailleurs étrangers.
Les jeunes Sénégalais qui décident de partir pour l’Espagne en quête d’une vie meilleure doivent être pleinement conscients des risques et des dangers qu’ils encourent. Ces jeunes migrants, souvent dans une situation de grande précarité, se retrouvent pris au piège d’un système où leur dignité humaine est régulièrement bafouée. Les promesses d’un travail rémunéré et d’une vie meilleure en Espagne se transforment bien souvent en un véritable calvaire quotidien, où la souffrance physique et psychologique fait partie intégrante de leur réalité.
Pour ces jeunes, l’Espagne représente un mirage. Le plus souvent, ce qui commence comme une quête pour améliorer leur condition sociale, finit en une lutte pour leur survie.
Il urge de réformer les politiques migratoires et de mettre en place des mécanismes de protection pour ces travailleurs.

Penda THIAM

« [IL ASSURAIT MA PROTECTION [ÉTANT] MINISTRE DE LA JUSTICE ET PREMIER MINISTRE » : Pourtant… Bandiaky a servi Mimi Touré jusqu’en 2022, au moins

L’ancienne Première ministre du Sénégal, Aminata Touré, dit Mimi, a réagi sur sa page Facebook pour clarifier des informations circulant à son sujet sur les réseaux sociaux. Elle a répondu aux allégations concernant Jérôme Bandiaky, un ancien agent de sécurité qu’elle a décrit comme ayant assuré sa protection durant ses mandats en tant que ministre de la Justice et Premier ministre. Aminata Touré a expliqué que Bandiaky, dans ce cadre, occupait un appartement de fonction situé à proximité de son domicile officiel. Elle a également rappelé que ses fonctions de Premier ministre remontaient à plus de dix ans, insistant sur l’importance de cet aspect pour permettre une compréhension précise de la situation et éviter toute confusion.
Dans son message, elle a fermement rejeté les accusations et dénoncé une tentative qu’elle juge inutile et non fondée de manipuler l’opinion publique.
Cependant, les déclarations d’Aminata Touré sont en contradiction avec les informations recueillies par le « Dakarois Quotidien » au sujet de sa tournée en prélude aux législatives 2022, alors qu’elle était tête de liste nationale de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY). Deux sources journalistiques ont révélé à votre canard qu’elles ont vu Jérôme Bandiaky parmi les agents de sécurité protégeant Mimi Touré durant cette campagne. Elles ont ajouté que Bandiaky évitait les caméras et restait en retrait par rapport aux journalistes. Ces sources ont également noté une relation de complicité notable entre Bandiaky et sa patronne. L’une des sources a même raconté avoir eu une altercation avec Bandiaky, qui se montrait très protecteur et veillait à ce que personne ne s’approche trop près de celle dont il assurait la sécurité.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°382 – 28/01/2025

🔴 CONDITIONS INHUMAINES DES TRAVAILLEURS AGRICOLES ÉTRANGERS EN ESPAGNE : NOS JEUNES ENVOYÉS DANS L’ABÎME
🔴 « [IL ASSURAIT MA PROTECTION [ÉTANT] MINISTRE DE LA JUSTICE ET PREMIER MINISTRE » : POURTANT… BANDIAKY A SERVI MIMI JUSQU’EN 2022 AU MOINS

🔴 TIRAGE AU SORT CAN 2025 /« NOTRE OBJECTIF SERA DE GAGNER LE TROPHÉE » : PAPE THIAW VISE UN SECOND SACRE

Migration circulaire : L’ADHA lance un appel urgent sur les risques sociaux et économiques

Dans un communiqué adressé à Ledakarois.sn, l’organisation Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) exprime sa profonde inquiétude face à l’afflux massif de jeunes Sénégalais se dirigeant vers les guichets des Bureaux d’Accueil et d’Orientation (BOAS) pour participer au programme de migration circulaire en Espagne. Bien que cette migration soit un droit légitime, l’ADHA souligne qu’elle révèle des problèmes structurels et systémiques graves liés aux droits économiques et sociaux des populations.

L’ADHA pointe des carences au niveau des politiques publiques, un désespoir socio-économique grandissant, ainsi qu’une fracture sociale de plus en plus marquée. Selon l’organisation, si la migration circulaire est encadrée et légale, elle demeure cependant une solution temporaire et partielle qui pourrait aggraver les inégalités, surtout en l’absence de mesures d’accompagnement appropriées et de perspectives de réinsertion productives pour les migrants de retour.

Adama Mbengue, président de l’ADHA, insiste sur les dangers d’une migration sans soutien. « Sans un accompagnement adéquat et sans garanties pour un retour productif, cette initiative risque de consolider les inégalités et de vider le pays de sa ressource humaine la plus dynamique », déclare-t-il. Il alerte également sur le risque d’un exode massif, ce qui pourrait fragiliser davantage l’économie locale et aggraver le déséquilibre entre les zones urbaines et rurales.

Dans ses recommandations, l’ADHA appelle à des réformes profondes visant à garantir un accès équitable aux droits économiques et sociaux pour tous. L’organisation plaide également pour la création d’opportunités locales durables et attractives, afin de décourager la migration forcée par le désespoir. Il est crucial, selon l’ADHA, de respecter les engagements internationaux et de mettre en place des politiques inclusives qui permettent à chaque citoyen de choisir librement son avenir sans avoir à fuir les conditions socio-économiques du pays.

Pour l’ADHA, la migration devrait être un choix éclairé, un moyen d’épanouissement et non une solution de fuite face à des conditions de vie insoutenables. L’organisation rappelle qu’il est impératif de donner aux jeunes la possibilité de prospérer dans leur pays d’origine en créant un environnement favorable à leur développement personnel et professionnel.

Mine ERAMET GCO : Le rapport accablant sur les conséquences sociales, environnementales et historiques dans la Zone des Niayes

Le 25 janvier 2025, un rapport accablant sur les répercussions sociales, environnementales et historiques de la Mine ERAMET GCO, située dans la zone des Niayes, a été rendu public. Ce document, élaboré par le Comité de Défense des Niayes, la Mairie de Diokoul Diawrigne et Afrigreen Lab, met en lumière des conséquences dramatiques liées à l’exploitation minière dans cette région du Sénégal.

Le rapport commence par souligner un aspect particulièrement inquiétant : les conséquences sanitaires des activités minières sur les villages déplacés. Des soupçons de décès liés à des complications d’eau de mauvaise qualité ont été soulevés. Selon les auteurs du rapport, plusieurs habitants des villages relocalisés pourraient avoir perdu la vie en raison de la dégradation de l’eau, une ressource vitale dont la qualité semble avoir été affectée par les travaux de la mine.

Le rapport pointe également des perturbations dans le respect des traditions locales et du patrimoine culturel. En effet, des cimetières, y compris ceux de dignitaires religieux, ont été déplacés pour faire place à l’exploitation minière. Cette pratique a eu lieu notamment dans les hameaux déplacés à Foth, suscitant de vives inquiétudes concernant la gestion de la mémoire locale et des croyances religieuses, essentielles pour les communautés touchées.

Un autre aspect critiqué par les auteurs du rapport est le manque de transparence et la mise à jour insuffisante des études d’impact. À ce jour, seule une étude datant de 2005 a été rendue publique, mais elle est incomplet et illisible sur plusieurs pages. Cette absence de révision des impacts environnementaux et sociaux actuels soulève des questions sérieuses sur la responsabilité de la mine envers les communautés locales et l’environnement.

Les impacts économiques de l’exploitation minière sont également frappants. De nombreux producteurs maraîchers ont exprimé leur mécontentement face à la destruction de leurs champs agricoles, particulièrement quelques semaines avant la récolte. La perte de terres cultivables, dont dépendent de nombreuses familles, accentue la précarité des populations locales qui vivent principalement de l’agriculture.

Le rapport dénonce la disparition progressive du désert de Lompoul, une zone naturelle emblématique, en raison des activités minières. Une grande partie de ce désert a déjà été détruite, menaçant ainsi la faune et la flore locales ainsi que la biodiversité unique de cette région. Le projet minier a donc des conséquences désastreuses sur l’écosystème fragile du désert, avec des répercussions à long terme pour l’environnement.

Enfin, le rapport met en évidence l’impact dévastateur sur le secteur touristique. Cinq des sept campements touristiques situés dans la région du désert de Lompoul ont été rasés par les activités minières, entraînant une perte directe pour l’économie locale. Actuellement, un seul campement, l’Ecolodge, reste en activité, tandis qu’un autre a été relocalisé à Thieppe. Cette destruction compromet gravement la viabilité du tourisme, une source de revenus essentielle pour les communautés locales.

Le rapport publié par le Comité de Défense des Niayes, la Mairie de Diokoul Diawrigne et Afrigreen Lab dénonce les pratiques de la mine ERAMET GCO, qui ont des répercussions profondes sur la santé des populations, l’environnement et l’économie locale. Il appelle à une plus grande transparence dans les études d’impact et à un respect des droits des communautés ainsi que de l’environnement. Pour que l’exploitation des ressources naturelles dans la zone des Niayes se fasse de manière responsable et durable, il est impératif de revoir les pratiques actuelles et d’assurer une prise en compte réelle des enjeux sociaux et environnementaux.

Migration circulaire en Espagne : Kolda en effervescence, les jeunes en quête de l’Eldorado européen

Ce lundi 27 janvier marque le début des dépôts pour le programme de migration circulaire entre le Sénégal et l’Espagne, et Kolda n’a pas échappé à l’effervescence. Depuis les premières heures de la matinée, des jeunes venus de la ville et des zones environnantes ont envahi le tribunal, le Bureau d’Accueil, d’Orientation et de Suivi (BAOS) de l’Agence Régionale de Développement (ARD), ainsi que les hôpitaux. Tous cherchent à réunir les documents nécessaires pour candidater à cette opportunité de travail saisonnier en Espagne.

L’accès au tribunal de Kolda était presque impossible ce matin. Des centaines de jeunes étaient amassés devant l’entrée, attendant avec impatience d’obtenir leur casier judiciaire, indispensable pour compléter leur dossier. « Je suis arrivé à 6 heures du matin, et je ne sais toujours pas si je serai servi avant la fermeture », confie Mamadou, un jeune diplômé en quête d’une meilleure vie.

Non loin de là, le BAOS a également été pris d’assaut. L’enceinte de l’ARD, qui abrite ce bureau, déborde de candidats venus déposer leurs dossiers ou se renseigner sur les exigences. Les agents sur place, débordés par l’afflux massif, peinent à gérer la situation.

Dans les hôpitaux, la situation est similaire. Les visites médicales et contre-visites obligatoires pour les candidats se multiplient, provoquant de longues files d’attente. Certains n’hésitent pas à parcourir plusieurs kilomètres depuis leur village pour s’assurer qu’ils remplissent toutes les conditions nécessaires.

Le programme de migration circulaire, annoncé par le gouvernement, offre aux jeunes âgés de 25 à 55 ans des contrats de travail saisonniers de trois mois en Espagne, notamment pour des emplois dans l’agriculture. Pour beaucoup, cette initiative est perçue comme une planche de salut face au chômage qui sévit dans la région.

Bocar, un jeune artisan de Dioulacolon, a quitté son atelier pour se rendre à Kolda. « J’ai appris la nouvelle la semaine dernière. Depuis, je prépare mes papiers. Je suis prêt à tout laisser derrière moi si cela me permet de soutenir ma famille », déclare-t-il avec détermination.

Cette situation n’est pas isolée. Le programme attire un large éventail de profils, allant des jeunes diplômés aux ouvriers qualifiés. Certains candidats ont même abandonné leurs activités professionnelles pour tenter leur chance, convaincus que cette opportunité pourrait changer leur destin.

L’engouement pour ce programme révèle une réalité préoccupante : le manque d’opportunités locales pousse les jeunes à envisager l’émigration comme unique solution. À Kolda, où les taux de chômage et de précarité restent élevés, l’annonce de ces contrats saisonniers a créé un véritable espoir.

Pourtant, cette ruée met également en lumière les défis auxquels les autorités doivent faire face. La pression exercée sur les infrastructures administratives, médicales et judiciaires reflète un système débordé, incapable de répondre efficacement à la demande.

La forte mobilisation des jeunes autour de ce programme interpelle sur la nécessité d’une politique d’emploi plus ambitieuse au Sénégal. La dépendance à des initiatives ponctuelles comme la migration circulaire ne peut être une solution durable à la précarité.

Alors que les dépôts de dossiers se poursuivent jusqu’au 29 janvier, les autorités doivent réfléchir à des solutions à long terme pour offrir aux jeunes des opportunités d’emploi locales. « Il est temps d’investir dans des projets structurants capables de retenir nos jeunes talents », souligne un observateur de la scène locale.

CAN 2025 : Le Sénégal face à un défi mesuré mais exigeant

Le tirage au sort de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025, tenu à Rabat au Maroc, a révélé les compositions des groupes pour une compétition qui s’annonce captivante. Champion en titre, le Sénégal figure dans le groupe D aux côtés de la RD Congo, du Bénin et du Botswana. Ce groupe semble abordable pour les Lions de la Teranga, mais il recèle des défis qu’il serait imprudent de sous-estimer.

Sur le papier, le groupe D paraît accessible, mais il présente des pièges. La RD Congo, bien qu’en perte de vitesse ces dernières années, reste une équipe expérimentée ayant remporté la CAN en 1968 et 1974. Avec des joueurs capables de surprendre, cette formation pourrait se révéler imprévisible. Le Bénin, dirigé par Gernot Rohr, affiche une progression constante. Son effectif en pleine évolution pourrait poser des problèmes avec un jeu bien organisé. Enfin, le Botswana, considéré comme l’outsider, n’a rien à perdre et jouera sans complexe pour tenter de troubler la hiérarchie.

Pour le Sénégal, cette CAN sera l’occasion de confirmer sa domination sur le football africain. Avec des cadres tels que Sadio Mané, Kalidou Koulibaly et Édouard Mendy, cette génération dorée devra faire face à la pression de son statut de favori. Le nouveau sélectionneur, Pape Thiaw, surnommé « Thiaw sa Khiirr, » aura la tâche délicate de trouver le juste équilibre entre l’expérience et l’intégration de jeunes talents. Gérer la pression et aborder chaque match avec sérieux seront des conditions sine qua non pour aller loin dans la compétition.

Les autres groupes promettent également des affiches intéressantes. Le Maroc, pays hôte et demi-finaliste de la Coupe du Monde 2022, figure dans le groupe A avec le Mali, la Zambie et les Comores. L’Égypte de Mohamed Salah, dans le groupe B, devra affronter l’Afrique du Sud, l’Angola et le Zimbabwe. Le groupe C mettra en opposition le Nigeria et la Tunisie, deux géants africains, ainsi que l’Ouganda et la Tanzanie. L’Algérie, championne de la CAN en 2019, se retrouve dans le groupe E avec le Burkina Faso, la Guinée équatoriale et le Soudan. Enfin, le groupe F réunira la Côte d’Ivoire, le Cameroun, le Gabon et le Mozambique, promettant des chocs palpitants entre des équipes expérimentées.

Prévue du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026, la CAN 2025 s’annonce comme un rendez-vous incontournable pour les passionnés de football africain. Alors que les équipes peaufinent leurs préparations, les supporters nourrissent l’espoir de voir leurs nations respectives briller sur les pelouses marocaines. Cette édition s’annonce riche en émotions et en surprises, avec des enjeux élevés pour toutes les équipes participantes.

USSEIN : Les étudiants en grève de 48 heures pour dénoncer leurs conditions d’apprentissage

La Coordination des amicales de l’Université du Sine Saloum Elhadji Ibrahima Niass (CAE-USSEIN) a décrété une grève de deux jours, ce lundi 27 et mardi 28 janvier 2025, pour protester contre leurs conditions d’étude jugées inacceptables. Ce mouvement vise à interpeller les autorités sur les promesses non tenues concernant les infrastructures et à exiger des actions concrètes face à une situation qu’ils qualifient de critique.

Dans un communiqué publié ce matin, la CAE-USSEIN a exprimé son ras-le-bol face à une décennie de précarité. Les étudiants dénoncent l’absence de livraison des nouveaux locaux répartis entre Kaolack, Kaffrine et Fatick, alors qu’ils devaient être prêts depuis octobre 2024, selon les engagements du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI). Une nouvelle échéance fixée à janvier 2025 n’a pas davantage été respectée, laissant les étudiants dans l’incertitude et la frustration.

Le chevauchement des années académiques constitue un autre point de tension majeur. Les retards accumulés perturbent l’organisation des études et compliquent l’attribution des bourses, plongeant de nombreux étudiants dans une précarité insupportable. Selon la CAE-USSEIN, ces retards traduisent un mépris inacceptable pour leur droit fondamental à une éducation de qualité.

Les étudiants réclament notamment l’annulation des inscriptions pédagogiques pour la Promotion 7, la finalisation et la livraison des chantiers des locaux de l’USSEIN, ainsi que la réhabilitation du campus de Fatick pour une reprise effective des cours dans des conditions dignes.

Face à ce silence des autorités, les étudiants rappellent au ministre de l’Enseignement supérieur, Dr Abdourahamane Diouf, ses engagements et exigent des réponses concrètes et rapides. « Nous refusons d’être abandonnés », affirment-ils dans leur communiqué. « L’avenir des étudiants n’est pas négociable. »

Cette grève, qui intervient dans un contexte d’exaspération généralisée, traduit l’urgence d’agir pour répondre aux besoins des étudiants et garantir une reprise sereine des activités académiques. Les prochaines heures seront déterminantes pour évaluer la capacité des autorités à répondre aux attentes légitimes des étudiants de l’USSEIN.

Affaire Tabaski Ngom : révélations troublantes et enquête tentaculaire

L’affaire impliquant Tabaski Ngom, ex-Agent comptable particulier (ACP) et inspectrice du Trésor, continue de faire couler beaucoup d’encre. Les perquisitions menées par la Division des investigations criminelles (DIC) à son domicile ont révélé des éléments troublants qui approfondissent le mystère autour de ce scandale financier tentaculaire.

Lors de la perquisition à son domicile, les enquêteurs ont saisi des factures provenant de sociétés dont les origines paraissent suspectes. Ces documents, selon des informations de L’Observateur, soulèvent des doutes quant à l’existence légale de ces entreprises. Pour éclaircir la situation, l’Agence nationale pour la promotion des investissements et des grands travaux (APIX) a été sollicitée afin de vérifier leur régularité.

Ces preuves s’ajoutent aux accusations initiales formulées par la Commission de régulation du secteur de l’énergie (CRSE), qui avait déposé une plainte ayant conduit à l’arrestation de Tabaski Ngom. Les témoignages d’autres responsables de la CRSE, notamment I. Niane, A. Ndiaye et N. Sylla, viennent renforcer les soupçons pesant sur l’inspectrice du Trésor.

Au cœur de cette affaire se trouve la disparition présumée de 700 millions de francs CFA des caisses de la CRSE. Les enquêteurs s’efforcent de retracer les mouvements financiers liés à Tabaski Ngom. Des réquisitions ont été envoyées à plusieurs banques, telles que le Crédit Mutuel, la Banque Agricole et la BGFI Bank, afin de détecter d’éventuelles anomalies sur ses comptes.

En parallèle, la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) est mobilisée pour repérer d’éventuelles opérations de blanchiment de capitaux. Les autorités examinent également les éventuels biens immobiliers ou véhicules que Tabaski Ngom aurait pu acquérir avec des fonds détournés, en collaboration avec la conservation foncière et la Direction des transports terrestres.

L’enquête ne s’arrête pas à Tabaski Ngom. D’autres personnalités sont citées dans ce scandale. Djim Momath Ba, ancien directeur général de l’Aprosi, a été inculpé pour complicité de détournement de fonds publics mais libéré sous contrôle judiciaire après avoir payé une caution de 90 millions de francs CFA. Mor Gueye, un autre acteur clé, reste en détention pour des accusations similaires.

L’affaire prend une tournure politique avec l’implication présumée de Moustapha Diop, ancien ministre devenu député. Bien que plusieurs témoignages l’incriminent, son immunité parlementaire empêche pour le moment toute poursuite. Une demande de levée de cette immunité pourrait toutefois être formulée pour permettre aux enquêteurs de progresser.

Avec les nombreuses preuves collectées et les interrogations toujours en suspens, l’affaire Tabaski Ngom demeure complexe. Certaines institutions tardent à répondre aux réquisitions des enquêteurs, retardant l’émergence de la vérité. Cependant, les éléments déjà découverts laissent entrevoir d’autres révélations potentielles dans ce dossier tentaculaire.

Ce scandale financier, qui mêle abus de pouvoir, détournements de fonds publics et blanchiment d’argent, continue de captiver l’opinion publique. Les récentes perquisitions marquent une étape clé dans cette enquête, mais de nombreuses zones d’ombre persistent.

La Jeunesse Sénégalaise : La Grande Trahison de Pastef.

Les images de milliers de jeunes Sénégalais devant la structure qui accueille le dépôt de leurs dossiers leur permettant d’aller travailler en Espagne, sont saisissantes de réalisme quant à leur déconvenue d’avoir du travail dans leur pays, comme il leur avait été promis par leur gourou Ousmane Sonko lors de ses saillies populistes, dénuées du principe de réalité. PROS, comme l’appelaient les jeunes du Sénégal, a promis à ces jeunes garçons et ces jeunes filles monts et merveilles, les assurant qu’ils allaient recevoir chacun 150.000 frs, pour arrêter l’émigration clandestine, dont il faisait alors du régime de Macky Sall le principal responsable de cet exode meurtrier. Aujourd’hui, force est de constater que les jeunes meurent encore plus dans les océans, dans l’indifférence du pouvoir qui ne peut offrir comme palliatif à leur désœuvrement, qu’une opération « setal sa gokh », mensuelle et fortement télévisée par la RTS.

Jeunesse impatiente et déterminée à se prendre en charge.

Ce que les responsables de Pastef aujourd’hui au pouvoir, semblent oublier, c’est qu’ils ont été élus par les jeunes, qui ne sont même plus en état de leur rappeler toutes leurs promesses, en première desquelles ils avaient vendu leur sacro-saint- ⁠souverainisme, leur jurant alors que leur salut demeurait au Sénégal. La fuite des jeunes vers l’Espagne ou vers les structures de « Green Cards » qui pullulent dans le pays, sonne comme un aveu d’échec et surtout d’impuissance.

Même si la course aux coupables de leur reddition des comptes, n’est que poudre de perlimpinpin, ayant pour objet de poser les bases d’un état de la terreur, qui vise à installer un Etat policier, ils savent que cette jeunesse est insensible à ces gesticulations, et attend de pied ferme la réalisation de leurs nombreuses promesses populistes. Emprisonner tous les dignitaires de l’APR ne donnera point satisfaction aux jeunes Sénégalais exaspérés. Ils sont donc déterminés pour exécuter leur forfaiture politicienne, de tout mettre en œuvre pour exiler les jeunes de ce pays qui depuis bientôt une année, sont plutôt témoins de pertes d’emplois plus que de création d’emplois, et demeurent abasourdis par les restrictions de travailler qui sont faites aux jeunes « jakartamen », qui menacent de mettre le feu comme ils leur ont appris lors de leurs conquêtes et exactions populistes d’avant Mars 2024. « Arroseur arrosé » comme dit l’adage.

Les jeunes Sénégalais sont certains d’une chose à présent, c’est de l’incapacité à prendre en charge leur désespoir, et leur envie de travailler à changer leurs destinées. Tout ce qui leur est proposé est l’exil, notamment vers des pays que leur lexique faussement souverainiste et « révolutionnaire, ne cesse pour autant d’insulter.

Quelle honte de voir ces milliers de candidats à l’exode, désemparés par l’absence de capacités à trouver des solutions à leurs inquiétudes !!! C’est parce qu’ils ont honte, que nos dirigeants ont décidé d’installer la terreur, si possible sans témoins. Alors il convient d’exiler cette jeunesse trompée et désespérée.

Du grand « naxébaye » !!!!

Député Abdou MBOW
Groupe Takku Wallu Sénégal

Migration circulaire en Espagne : une ruée vers les BAOS et les tribunaux sénégalais

Ce lundi 27 janvier 2025 marque le coup d’envoi des dépôts de candidature dans le cadre du programme de migration circulaire entre l’Espagne et le Sénégal. Dès les premières heures, les Bureaux d’Accueil, d’Orientation et de Suivi (BAOS) ainsi que les tribunaux ont été envahis par des milliers de candidats espérant décrocher un emploi agricole en Espagne.

À Dakar, comme dans les régions, les scènes de foule sont impressionnantes. Des centaines de jeunes se pressent devant les BAOS et tribunaux pour déposer leur dossier avant la date limite fixée au mercredi 29 janvier 2025 à 18 heures. Ces jeunes, souvent sans emploi, voient dans ce programme une opportunité unique de changer leur destin et de trouver un avenir meilleur.

Les images capturées devant le BAOS de Dakar et le tribunal de Kaolack illustrent l’ampleur de cette attente. À Kaolack, par exemple, le Tribunal de Grande Instance (TGI) est pris d’assaut par des jeunes cherchant à obtenir leur casier judiciaire, une pièce essentielle au dossier de candidature.

Le programme de migration circulaire, initié par le gouvernement espagnol en partenariat avec le Sénégal, vise à recruter des ouvriers agricoles sénégalais âgés de 25 à 55 ans. Ces derniers se verront offrir des contrats à durée déterminée (CDD) de trois mois, renouvelables, pour participer à la cueillette, à l’entassement et au stockage des fruits en Espagne.

Le secrétaire d’État aux Sénégalais de l’extérieur, Amadou Cherif Diouf, avait détaillé les modalités de candidature dans un communiqué publié le jeudi 23 janvier. Les documents requis comprennent une copie du passeport, un casier judiciaire de moins de trois mois, ainsi que d’autres pièces administratives. Cette exigence explique la ruée vers les tribunaux depuis la publication du communiqué.

Pour de nombreux jeunes, ce programme représente une lueur d’espoir dans un contexte marqué par un chômage endémique. « C’est peut-être notre dernière chance de trouver un emploi et d’aider nos familles », confie un candidat dans la file d’attente au tribunal de Kaolack.

Cependant, cette ruée reflète également une réalité sociale préoccupante : le désespoir des jeunes face à un marché de l’emploi local peu prometteur. Certains craignent que les places disponibles ne soient insuffisantes pour répondre à l’immense demande, laissant de nombreux candidats sur le carreau.

Ce programme de migration circulaire est salué comme une initiative pour renforcer les relations bilatérales entre le Sénégal et l’Espagne, tout en offrant une solution temporaire au chômage. Toutefois, il met en lumière les défis structurels du marché de l’emploi sénégalais et la nécessité de trouver des solutions durables pour l’insertion des jeunes.

En attendant, l’Espagne devient pour beaucoup le symbole d’un avenir meilleur, même si l’accès à ce programme reste limité et compétitif. La suite des événements dépendra de la capacité des autorités sénégalaises et espagnoles à gérer ce flux massif de candidatures et à garantir la transparence dans le processus de sélection.

Magal de Kazu Rajab : Sens et portée de la commémoration

La communauté mouride du Sénégal a célèbré ce lundi 27 janvier le magal de Kazu Rajab commémorant la naissance du deuxième khalife de Serigne Touba, Serigne Fallou Mbacké. Communément appelé Magalou Serigne Fallou, le Kazu Rajab est un événement très connu, où se pressent des centaines de milliers de talibés fervents chaque année dans la ville sainte de Touba. Le saint homme, Mohamed Fadel Mbacké vit le jour le 27 du 7ème mois lunaire de Rajab, appelé « ndeyi koor » dans le calendrier wolof. On dit aussi dans la religion musulmane que cette date que correspond à l’anniversaire du voyage nocturne du Sceau des Prophètes Mouhamed (Psl), en compagnie de l’Ange Gabriel d’où il ramena le rituel des cinq prières, si fondamental en Islam.

Le khalifat de Serigne Fallou a traversé plusieurs générations à cause de son ouverture. Il était un homme monde, un homme ouvert au monde connu de partout et de tous. Nombreux de ses descendants portent des noms d’illustres érudits de l’Islam. La sainteté de El Hadj Fallou Mbacké était incontestable. Puis qu’il était aussi un homme d’une grande magnanimité envers tous les créatures de DIEU. C’est lui qui a parachevé la construction et l’extension de la grande mosquée de Touba et procédé à son inauguration le vendredi 07 juin 1963 en présence de son ami, le premier président de la République du Sénégal, Léopold Sédar Senghor qu’il a accompagné.
La tradition de la célébration du Kazu Rajab, remonte aux années 60, précisément à l’an 1963. Cette année-là, son anniversaire venu, Serigne Fallou a quitté Touba quelques temps avant le coucher du soleil pour se rendre à Darou Salam, son lieu de naissance en 1888, pour y passer la nuit en prières. Il en fut ainsi pendant des années avant qu’une réelle rupture dans le cérémonial de la célébration ne soit marquée.
A cette occasion, Serigne Fallou fut accompagné d’une délégation de dignitaires religieux entre autres, Serigne Modou Khary Niang, Serigne Modou Faty Khary et quelques membres de sa propre famille comme Serigne Modou Bousso Dieng et Serigne Mouhamadou Lamine Bara Mbacké.

Sens et portée

Un jour, s’adressant à Serigne Modou Mamoune Niang, Serigne Fallou aborda son sujet par ces termes : « Je sais que ce jour vous tient beaucoup à cœur. Je vais donc vous expliquer ce qu’est sa signification profonde et, par conséquent, les motivations qui m’ont conduit à le prendre en considération, afin que vous puissiez maîtriser les modalités de sa célébration. Dans sa grande miséricorde, DIEU m’a accordé une grâce infinie. Il a fait coïncider ma naissance avec la date d’anniversaire de ces événements miraculeux. Il a plu à notre Seigneur que je sois né un vendredi, 27ème jour du mois lunaire de Rajab, de l’an 1306 de l’Hégire (1886).
Ce jour est donc pour moi un prétexte de lui rendre grâce et d’exprimer ma reconnaissance à l’endroit de Cheikhoul Khadim. Depuis, j’ai pris l’habitude, à cette date, de me rendre à Darou Salam, où je suis né, afin de m’y consacrer, toute la nuit durant, à la lecture du Coran et des Panégyriques du Prophète (PSL), en guise de témoignage de grâces au Cheikh. Pourquoi dès ma sortie de ma retraite je viens ici, chez Serigne Affia ? C’est pour réaffirmer et raffermir les liens de fraternité qui me lient à cette maison où vécut ma mère Sokhna Awa Bousso ».

Après cette mise au point, Serigne Modou Mamoune Niang, au nom de toute la famille, prit l’engagement de perpétuer cette célébration, tant qu’il restera en vie. Serigne Fallou fut rappelé à DIEU cette même année. Mais pendant les deux années qui suivirent, fidèle à sa parole, Serigne Modou Mamoune Niang s’est employé à donner à la célébration du Kazu Rajab l’éclat qui lui convient. Serigne Fallou Mbacké a été rappelé à Dieu le 6 août 1968 à Touba à l’âge de 80 ans.

A. Saleh

Libération conditionnelle pour Abou Diallo et Oumar Sow : trois et quatre mois avec sursis pour diffusion de fausses nouvelles

Après plusieurs semaines de procédure judiciaire, le chroniqueur Abou Diallo et l’homme politique Oumar Sow ont été fixés sur leur sort ce lundi. Tous deux ont été condamnés avec sursis et pourront retrouver leurs familles, bien que leurs dossiers aient suscité un vif débat au sein de l’opinion publique.

Abou Diallo était poursuivi pour des infractions graves, notamment :

• Discours public contraire aux bonnes mœurs : Ses propos auraient enfreint les normes sociales et morales.

• Discours incitant à la discrimination ethnique : Certains de ses écrits ou déclarations auraient encouragé des divisions communautaires.

• Diffusion de fausses nouvelles : Des informations relayées par le chroniqueur se sont avérées contraires à la vérité, provoquant une certaine agitation.

De son côté, Oumar Sow faisait face à des charges similaires :

• Discours contraire aux bonnes mœurs : Ses propos auraient été jugés inappropriés ou offensants.

• Diffusion de fausses nouvelles : L’homme politique aurait relayé des informations inexactes.

• Discours incitant à la discrimination ethnique : Des déclarations jugées susceptibles de semer la discorde entre les communautés.

Lors de l’audience de ce lundi, le tribunal a rendu son verdict :

• Abou Diallo : Condamné à trois mois de prison avec sursis pour diffusion de fausses nouvelles, il échappe à une peine ferme mais reste sous le coup de la loi en cas de récidive.

• Oumar Sow : Le politique écope de quatre mois de prison avec sursis et une amende de 200 000 francs CFA.

Cette décision judiciaire, bien que clémente, a provoqué des réactions contrastées. Certains saluent le respect des principes de liberté conditionnelle, permettant aux accusés de retrouver leurs familles, tandis que d’autres déplorent une indulgence face à des infractions potentiellement lourdes de conséquences pour la cohésion sociale.

Les deux condamnés devront désormais faire preuve de prudence dans leurs prises de parole, alors que le tribunal a clairement rappelé la gravité des accusations portées à leur encontre.

Cette affaire met une nouvelle fois en lumière la responsabilité des figures publiques et médiatiques dans leurs déclarations. Alors que la société est de plus en plus sensible aux discours à caractère discriminatoire ou mensonger, les autorités judiciaires semblent vouloir fixer des limites claires pour protéger la paix sociale et les valeurs fondamentales de la République.

DIOMAYE DONNE LE NOM DE SA FILLE À LA MÈRE DE SONKO : Un geste qui fait taire les rumeurs de frictions au sommet de l’État

Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, nommant sa fille Khady, en hommage à la mère du Premier ministre, Ousmane Sonko, ce mardi, envoie un signal fort. Cet acte dément les rumeurs persistantes de tensions entre son chef du Gouvernement et lui.

Le Sénégal était suspendu à ce qui s’annonçait comme un événement national ce mardi : le baptême du nouveau-né du couple présidentiel. Pourtant, à la surprise générale, la cérémonie s’est déroulée ce dimanche dans une discrétion absolue, loin des caméras.
Contre toute attente, le couple présidentiel a choisi de nommer leur fille Khady, en hommage à Khady Ngom, la mère du Premier ministre, Ousmane Sonko. Ce choix envoie un message fort à l’opinion publique. Il met en exergue la solidité des liens entre Bassirou Diomaye Faye et son Ousmane Sonko, présenté comme son « mentor » au sein du Parti des Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Éthique et la Fraternité (PASTEF). En effet, ce geste, empreint de symbolisme, vient balayer les rumeurs persistantes d’un éloignement ou de désaccords entre les deux leaders.
Depuis plusieurs mois, les spéculations sur une prétendue tension entre les deux hommes s’étaient amplifiées. En septembre 2024, Cheikhna Keïta, ancien commissaire de police, avait été emprisonné pour diffusion de fausses nouvelles après avoir affirmé qu’une présumée altercation physique avait eu lieu entre le président de la République et son Premier ministre au Palais de la République.
Quelques mois plus tard, plus précisément ce 24 décembre 2024, Africa Intelligence rapportait des désaccords supposés sur le sort d’Air Sénégal. La compagnie aérienne, en difficulté financière, serait devenue un point de friction entre les deux hommes. Alors qu’Ousmane Sonko plaidait pour une intervention financière forte de l’État afin de sauver ce bijou national, Bassirou Diomaye Faye s’était montré plus réservé, insistant sur les risques d’un tel soutien sans garanties solides de redressement.
Ainsi, le choix porté sur le prénom de la fille du chef de l’État apparaît comme une réponse claire et directe à ces rumeurs de dissension. En honorant la mère d’Ousmane Sonko, le président réaffirme son respect et son admiration pour son Premier ministre vu que cet hommage n’est pas une première. Pendant ses années de militantisme au sein du « Pastef », Bassirou Diomaye Faye avait déjà choisi de nommer son fils, né de son union avec sa première épouse, Marie Khone, après Ousmane Sonko.
Aujourd’hui, le « bébé patriote », devient, dès lors, le symbole d’une alliance renforcée et un message à l’endroit d’une opposition qui attend le clash du tandem Diomaye-Sonko.


La Dakaroise

SCANDALE PRÉSUMÉ DE LA SECAM : Part de vérité de Mame Boye Diao

Mame Boye Diao, ancien directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), réfute les accusations de malversations financières liées à l’acquisition de la société Secam par la CDC. Il précise qu’il n’a joué aucun rôle dans la finalisation de l’acquisition.

Mame Boye Diao, ancien directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), a fermement démenti les accusations portées contre lui dans le cadre d’un scandale présumé impliquant la société de construction et d’aménagement (Secam). Selon un article du journal Libération et certains sites en ligne, Diao aurait été cité dans une affaire de malversations financières, aux côtés de l’ex-directeur de la CDC, Cheikh Issa Sall. Cette affaire concerne l’acquisition de Secam par la CDC, pour un montant de 6 milliards de francs CFA, ainsi que des accusations de détournements financiers s’élevant à 1,051 milliard de francs CFA et un préjudice de 1,7 milliard de francs CFA.
Mame Boye Diao a réagi rapidement en publiant un message sur sa page Facebook dans lequel il dément formellement toute implication dans ce scandale. Il a précisé que son nom n’a été mentionné que pour rappeler qu’il était directeur général de la CDC au moment de l’acquisition de la société Secam, mais sans qu’il n’y ait de lien établi avec des faits délictueux. Selon lui, cette acquisition s’inscrivait dans la volonté de la CDC de renforcer sa chaîne de valeur dans le secteur du bâtiment et des travaux publics, avec l’ajout d’une société de génie civil. Cette acquisition, ajoute-t-il, n’a été rendue possible qu’après l’avis favorable de la commission de surveillance et la certification des états financiers de Secam par un expert agréé.
Il souligne que la cession de Secam n’a été finalisée qu’en décembre 2023, soit trois mois après son départ de la CDC, ce qui rend toute implication de sa part dans cette transaction illogique. Diao dénonce ce qu’il considère comme une manipulation de l’opinion publique, précisant qu’il n’a pas été entendu par la DIC (Division des investigations criminelles) et n’a aucune connaissance d’une plainte déposée contre lui. Il rappelle également que l’Inspection générale d’État a mené une mission à la CDC, dont les résultats seront communiqués aux autorités compétentes.
L’ancien directeur général de la CDC met également en doute certaines informations de l’article, notamment la contestation des éléments d’actifs de la société Secam et l’installation de la filiale CDMP dans un de ses immeubles. Enfin, Mame Boye Diao réfute toute accusation de paiement frauduleux, surtout après une lettre d’opposition émise par le ministre des Finances.
Pour rappel, en septembre 2024, avant les élections législatives, une source révélait au « Dakarois Quotidien » que Mame Boye Diao, Doura Baldé et Farba Ngom étaient dans le viseur du Pool Judiciaire Financier (PJF) – voir UNE du 24 septembre 2024 -.
Lors des législatives de novembre 2024, les deux originaires de Kolda ont affiché leur soutien à la mouvance présidentielle, Pastef, pendant que l’enfant du Fouta a réitéré sa fidélité à l’APR. En effet, Farba Ngom, actuel député et maire des Agnams, dont l’immunité parlementaire a été levée car cité dans une affaire de 125 milliards par la Centif, a renouvelé sa loyauté à l’ancien chef de l’État, Macky Sall.

Le Dakarois

RENFORCEMENT DE LA SÉCURITÉ ET AMÉLIORATION DES CONDITIONS DE TRAVAIL : Tournée de l’Inspecteur Général de Police

L’Inspecteur Général de Police, Mame Seydou Ndour, Directeur Général de la Police Nationale, a effectué une visite de travail dans plusieurs unités de police à travers le pays, notamment à Thiès, Tivaouane, Kébémer, Saint-Louis, Rosso et Richard Toll, dans le cadre de sa démarche de prise de contact et de renforcement de la sécurité. Sa tournée a débuté à Thiès, où il a visité divers commissariats, dont celui du 1er arrondissement et le commissariat central, ainsi que l’état-major du Groupement Mobile d’Intervention (GMI) et le camp Michel Le Grand. Au cours de ses entretiens avec les agents, il a pris note des défis rencontrés par les services opérationnels et a promis de trouver des solutions adaptées pour améliorer leurs conditions de travail et renforcer le maillage sécuritaire. Le gouverneur de la région, présent lors de cette visite, a salué le travail remarquable des policiers locaux. Avant de quitter Thiès, Mame Seydou Ndour a exprimé sa reconnaissance envers les agents pour leur dévouement et les a encouragés à maintenir leurs efforts.

L’Inspecteur Général de Police a ensuite poursuivi sa visite à Tivaouane et Kébémer, où il a échangé avec les fonctionnaires de Police pour recueillir leurs préoccupations et discuter des défis auxquels ils sont confrontés quotidiennement. Il a souligné la noblesse de leur mission et les a incités à redoubler d’efforts pour répondre aux exigences sécuritaires croissantes, tout en mettant en avant leur professionnalisme et leur abnégation.

Le mercredi 22 janvier, l’Inspecteur Général de Police a pris la direction de Saint-Louis, où il a été chaleureusement accueilli par les responsables locaux, notamment le commissaire central et le commandant du Groupe Opérationnel du GMI. Lors de sa visite, il a inspecté plusieurs installations, dont le camp Amadou Moustapha Sarr à Leybar, les commissariats des arrondissements de Pikine et de l’île de Saint-Louis, ainsi que l’antenne de la DNLT de la Direction de la Police de l’Air et des Frontières à Gokhou Mbacc. Lors de ces échanges, le DGPN a rappelé les enjeux sécuritaires actuels et a encouragé les agents à maintenir leur professionnalisme tout en soulignant l’importance de leur rôle dans la protection des populations. Le gouverneur de la région de Saint-Louis a, quant à lui, salué la coopération exemplaire entre la police nationale et les autorités locales.

Le vendredi 23 janvier 2025, l’Inspecteur Général de Police a poursuivi sa tournée en visitant le commissariat spécial à Rosso avant de se rendre à Richard Toll. Sur place, il a été accueilli chaleureusement par les responsables en charge du commissariat, avec lesquels il a échangé pour comprendre les défis opérationnels et identifier des solutions pour améliorer les conditions de travail des agents et renforcer leur efficacité dans la protection des biens et des personnes.

Cette tournée de l’Inspecteur Général de Police reflète sa volonté de maintenir un dialogue de proximité avec les unités opérationnelles, de renforcer la sécurité à l’échelle nationale et d’améliorer les conditions de travail des fonctionnaires de police. À chaque étape, Mame Seydou Ndour a tenu à féliciter les policiers pour leur professionnalisme et leur dévouement, les incitant à redoubler d’efforts pour continuer à assurer la sécurité des citoyens.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°381 – 27/01/2025

🔴 HOMMAGE DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE À LA FAMILLE DU PREMIER MINISTRE : LE « BÉBÉ PATRIOTE » MET FIN AUX RUMEURS DE TENSIONS
🔴 SCANDALE PRÉSUMÉ DE LA SECAM : LA PART DE VÉRITÉ DE MAME BOYE DIAO

🔴 LIGUE 1 / DERBY DE LA BANLIEUE : GUÉDIAWAYE FC SURCLASSE L’AS PIKINE
🔴 LUTTE : LES DUELS SA THIÈS VS ZARKO ET DIÈNE KAÏRÉ VS POKOLA BALDÉ EN CUISINE

Fatou Ndiaye et Bass Thioung unissent leurs destins

La célèbre influenceuse Fatou Ndiaye et le chanteur Bass Thioung ont célébré leur mariage, mettant un point d’honneur à officialiser leur union malgré les controverses entourant leur relation. Cette cérémonie, très attendue, a marqué un moment fort dans l’univers des célébrités sénégalaises.

Fatou Ndiaye a ébloui l’assistance avec une somptueuse robe blanche ornée de détails dorés, rehaussant son teint radieux et son élégance naturelle. Loin de passer inaperçu, son style a capté l’attention de tous, consolidant son image de référence en matière de mode et de raffinement.

Bass Thioung, quant à lui, est apparu dans une tenue traditionnelle sobre et élégante, reflétant sa personnalité charismatique. Leur complicité visible lors de la cérémonie a touché les invités présents.

Le mariage a été largement couvert par les médias, notamment par le site Kawtef, qui a rapporté les détails de cet événement mémorable. Il a suscité un vif intérêt et a fait couler beaucoup d’encre, tant dans les médias que sur les réseaux sociaux, où les félicitations et les réactions des fans affluent.

Malgré les polémiques qui ont entouré leur relation, Fatou Ndiaye et Bass Thioung semblent avoir surmonté les épreuves pour s’unir dans un amour affirmé et sincère. Ce mariage scelle leur engagement mutuel, témoignant d’une volonté commune d’écrire une nouvelle page de leur histoire.

Fatou Ndiaye et Bass Thioung célèbrent leur union
Fatou Ndiaye et Bass Thioung célèbrent leur union
Fatou Ndiaye et Bass Thioung célèbrent leur union
Fatou Ndiaye et Bass Thioung célèbrent leur union
Fatou Ndiaye et Bass Thioung célèbrent leur union
Fatou Ndiaye et Bass Thioung célèbrent leur union
Fatou Ndiaye et Bass Thioung célèbrent leur union
Fatou Ndiaye et Bass Thioung célèbrent leur union
Fatou Ndiaye et Bass Thioung célèbrent leur union

SOUTIEN A FARBA NGOM : Marième Faye Sall, un pilier silencieux de l’unité au sein de l’Apr ( par Dieguy Diop Fall)

Marième Faye Sall, la Première Dame du Sénégal, a toujours été un pilier discret mais puissant des causes sociales, une figure de soutien inébranlable dans les domaines de la santé, de l’éducation, et de l’autonomisation des femmes. Toutefois, malgré ses actions concrètes et son engagement auprès des couches sociales les plus vulnérables, certaines polémiques, alimentées par des rumeurs et des interprétations malveillantes, ont souvent jeté une ombre sur sa position politique, notamment son soutien à Farba Ngom. Il est crucial de remettre cette situation en perspective et de rappeler le véritable rôle de la Première Dame dans la sphère publique.

Les accusations récurrentes concernant un manque de soutien de Marième Faye Sall à Farba Ngom sont souvent dénuées de fondement. Farba Ngom, militant historique du parti présidentiel, a toujours été aux côtés du Président Macky Sall dans ses combats politiques. Leur soutien mutuel est indéniable, et l’engagement de la Première Dame envers lui ne peut être remis en question. Ce soutien s’inscrit dans un objectif commun : la réussite de la mission historique de Macky Sall pour le bien-être du Sénégal.

La polémique qui a enflé autour de cette question relève plus de la mauvaise foi que de la réalité des faits. En effet, ceux qui cherchent à critiquer Marième Faye Sall, que ce soit pour son soutien à Farba Ngom ou pour d’autres actions, trouveraient toujours une manière de la dénigrer, indépendamment de la vérité. Comme le dit le dicton populaire : « Qui veut tuer son chien l’accuse de rage. » Dans ce contexte, il serait plus judicieux de ne pas céder aux rumeurs, mais de voir les faits tels qu’ils sont.

Si la polémique a une valeur, elle permet de souligner le vide laissé par l’absence de Marième Faye Sall dans certaines fonctions. Sa nature réservée et son choix de privilégier des causes sociales au lieu de se lancer dans une politique de visibilité médiatique ont, par moments, créé une impression de retrait. Cependant, ce vide ne doit pas masquer le véritable héritage de la Première Dame, celui d’une femme de sacrifice, de générosité et d’humilité.

Marième Faye Sall n’a jamais cherché à briller sur la scène politique, mais à soutenir discrètement son mari et à contribuer à l’élévation de la condition sociale des plus démunis. Ses actions, bien que souvent dans l’ombre, ont eu un impact considérable dans de nombreux domaines, et son soutien à Farba Ngom ne doit pas être minimisé.

Loin de la polarisation et des querelles stériles, Marième Faye Sall incarne un modèle de résilience et de médiation dans un contexte politique souvent conflictuel. Elle peut jouer un rôle crucial dans la cohésion sociale, non seulement en étant un lien solide entre les différentes forces politiques, mais aussi en continuant d’œuvrer pour le bien-être des populations les plus vulnérables.

Il est important de rappeler qu’en tant que Première Dame, Marième Faye Sall n’a jamais cherché à s’impliquer dans des débats politiques de bas étage, mais a toujours mis en avant les valeurs humaines et sociales qui sont les fondements de son engagement. À cet égard, sa gestion de son rôle dans l’ombre de son mari est une véritable leçon d’engagement désintéressé.

Au-delà de la polémique, il est essentiel de rappeler que la Première Dame mérite respect et reconnaissance. Ses choix personnels, ses alliances, et son soutien à ceux qui œuvrent pour la stabilité politique et sociale du Sénégal ne devraient pas faire l’objet de jugements hâtifs. Il est impératif de laisser de côté les attaques gratuites et de se concentrer sur l’essentiel : le bien-être du peuple sénégalais.

Marième Faye Sall a toujours été fidèle à son rôle, et ses actions continueront à marquer l’histoire de notre pays, sans l’ombre de doute. Pour ceux qui la critiquent aujourd’hui, il est crucial de regarder ses actions concrètes et de comprendre qu’elle incarne bien plus que la Première Dame d’un Président, elle représente une force tranquille au service du peuple sénégalais. Et comme le dit l’adage, « Ceux qui bâtissent notre Sénégal méritent d’être célébrés. »

Ministère de la Communication : Abass Fall dénonce un scandale de salaires excessifs

Lors d’une interview accordée à Radio Sénégal International (RSI) ce dimanche 26 janvier 2025, le ministre du Travail, Abass Fall, a fait des révélations troublantes sur des pratiques qu’il qualifie de népotiques et politisées sous l’ancien régime. Ces pratiques concerneraient des recrutements et des avantages indus au sein de plusieurs ministères et directions.

Abass Fall a particulièrement pointé du doigt le ministère des Télécommunications et de la Communication, anciennement dirigé par Moussa Bocar Thiam sous le régime de Macky Sall. Selon lui, des décrets auraient été modifiés pour permettre l’attribution de salaires exorbitants allant de 2 à 3 millions de francs CFA à des assistantes. Ces rémunérations dépasseraient même le salaire de base d’un ministre, qui, selon ses précisions, s’élève à 2,9 millions de francs CFA, hors indemnités de logement d’un million.

Le ministre du Travail n’a pas mâché ses mots, dénonçant une gestion financière marquée par des abus et une mauvaise utilisation des ressources publiques. Cette situation, d’après lui, reflète une gouvernance où les intérêts personnels et partisans prenaient le pas sur l’intérêt général.

Ces révélations mettent en lumière la nécessité d’une réforme approfondie des pratiques administratives et financières au sein des ministères. Abass Fall a réaffirmé l’engagement du gouvernement actuel à promouvoir une gestion rigoureuse, fondée sur la transparence et l’équité dans l’attribution des postes et des avantages financiers.

Ces accusations risquent de raviver le débat sur la gestion des ressources publiques sous l’ancien régime. Pour l’instant, aucune réaction officielle de Moussa Bocar Thiam ou d’autres responsables de l’exécutif passé n’a été enregistrée.

Sénégal : Le MESRI met en garde contre une société privée proposant des services non autorisés pour la signature des diplômes

Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) a émis une alerte ce week-end concernant une société dénommée MAS Consilium Solutions (MCS). Cette entreprise, qui se présente comme un prestataire d’accompagnement pour la gestion des procédures de signature des diplômes, n’est pas reconnue par les autorités compétentes.

Dans une circulaire adressée aux établissements privés d’enseignement supérieur (EPES) et aux étudiants, le ministère, dirigé par Abdourahmane Diouf, a tenu à préciser qu’il n’entretient aucun lien avec MCS. Il décline ainsi toute responsabilité en cas de litiges éventuels impliquant cette société, que ce soit avec les EPES, les étudiants ou leurs parents.

Le MESRI dénonce la promotion des services de MCS via les réseaux sociaux et rappelle que la signature des diplômes obéit à des procédures bien définies, telles que décrites dans les communiqués officiels n°001266 du 18 juin 2019 et n°00533 de l’année 2020. Ces directives ont été communiquées aux acteurs de l’enseignement supérieur privé pour garantir leur application correcte.

Le ministère a également réitéré que les demandes de signature de diplômes, y compris ceux de Doctorat, ne peuvent être adressées qu’à la Direction de l’Enseignement supérieur privé, conformément aux procédures officielles.

Cette mise en garde s’inscrit dans une démarche visant à protéger les étudiants sénégalais contre d’éventuelles arnaques ou complications administratives dues à l’intervention de structures non habilitées. Le MESRI invite ainsi tous les acteurs à se conformer strictement aux procédures officielles afin de garantir la transparence et d’éviter tout abus.

Face à ces pratiques, le MESRI exhorte les EPES et les étudiants à la prudence et à vérifier la légitimité des prestataires avant toute collaboration. Ce rappel à l’ordre met en lumière l’importance d’un cadre réglementaire rigoureux pour préserver l’intégrité du système éducatif et assurer la crédibilité des diplômes délivrés au Sénégal.

La Journée internationale de la Douane 2025 célébrée à Ziguinchor

Ce dimanche 26 janvier 2025, la ville de Ziguinchor a accueilli les célébrations de la Journée internationale de la Douane (JID). Cet événement, marquant pour la région de la Casamance, a réuni les autorités administratives et locales, ainsi que de nombreuses personnalités et forces vives de la région.

La cérémonie officielle s’est déroulée sous la présidence de Monsieur Mor Talla Tine, Gouverneur de la Région de Ziguinchor, accompagné du Coordonnateur de la Direction générale des Douanes représentant le Directeur général. Une délégation de haut niveau en provenance de Dakar a également pris part à cette célébration, aux côtés des agents et responsables locaux sous la direction de Malang Diédhiou, Directeur régional des Douanes du Sud.

L’événement a été marqué par une mobilisation exceptionnelle, rassemblant les opérateurs économiques, les forces de défense et de sécurité (FDS), les membres du Comité régional de développement (CRD) et des associations locales.

Les festivités ont été enrichies par une série d’activités, notamment des discours officiels, des projections de films, ainsi qu’une présentation suivie de débats autour du thème de l’année. Ce fut également l’occasion pour les autorités présentes de dresser le bilan de l’année écoulée, tout en mettant en lumière les objectifs et perspectives pour l’exercice 2025.

Le baptême du « bébé patriote » : sobriété et symbole d’unité au sommet de l’État

Le Sénégal était suspendu à ce qui s’annonçait comme un événement national ce mardi : le baptême du nouveau-né du couple présidentiel. Pourtant, à la surprise générale, la cérémonie s’est déroulée ce dimanche dans une discrétion absolue, loin de l’effervescence publique et des attentes médiatiques.

Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et son épouse, Absa Faye, ont choisi d’organiser le baptême de leur enfant en cercle restreint, uniquement entourés de leurs proches et membres de la famille. Cette sobriété marque un contraste saisissant avec l’effervescence anticipée autour de l’événement, certains Sénégalais envisageant même de se rendre à la résidence présidentielle de Mermoz ou à Ndiaganiao, village d’origine de la famille, pour y assister.

L’enfant a été prénommé Maman Khady Ngom, en hommage à la mère du Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko. Ce choix revêt une signification profonde, témoignant de la solidité des liens entre le président Bassirou Diomaye Faye et son « mentor » politique, Ousmane Sonko. Ce geste vient ainsi démentir les rumeurs persistantes d’un prétendu désamour ou d’un éloignement entre les deux figures de proue du Parti des Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Éthique et la Fraternité (PASTEF).

En choisissant la sobriété et en honorant une figure emblématique de la famille Sonko, le président Faye semble vouloir envoyer un message clair : au-delà des responsabilités institutionnelles et des défis politiques, l’unité et les valeurs patriotiques restent au cœur de l’engagement des leaders de PASTEF.

Cette décision de rester dans l’intimité, loin des grandes célébrations publiques, souligne également une certaine humilité et une volonté de préserver l’aspect personnel et familial de cet événement, tout en consolidant des alliances politiques importantes.

Si certains ont été déçus par l’absence de festivités publiques, d’autres saluent ce choix comme une démonstration de maturité et de priorités centrées sur les valeurs familiales et la simplicité.

Ce baptême discret mais symboliquement puissant s’inscrit dans un contexte politique où l’unité et la cohésion sont essentielles pour PASTEF. En prénommant leur enfant Maman Khady Ngom, le couple présidentiel réaffirme son attachement aux liens familiaux et à l’amitié politique, tout en envoyant un message de solidarité à ses partisans et à ses détracteurs.

Scandale financier : Mame Boye Diao réfute les accusations liées à l’acquisition de la Secam par la CDC

Dans une mise au point publiée en réponse à un article du journal Libération, Mame Boye Diao, ancien directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), a vigoureusement rejeté les accusations de malversations portées à son encontre dans le cadre de l’acquisition de la Société de Construction et d’Aménagement (Secam). Il dénonce une tentative de manipulation de l’opinion et assure que toutes les procédures ont été menées conformément aux règles, bien après son départ de la CDC.

Selon Mame Boye Diao, l’acquisition de la Secam s’inscrivait dans une stratégie de diversification de la CDC pour compléter son écosystème dans le secteur des BTP. Cette démarche visait à intégrer une société de génie civil afin de renforcer les activités déjà existantes, notamment celles de CDC Habitat, CACO (ingénierie) et Béton du Sahel (production de béton). L’ancien directeur général précise que cette opération a été validée par la Commission de surveillance, après examen des documents nécessaires, dont la certification des états financiers par un expert agréé.

Mame Boye Diao insiste sur le fait que l’acte de cession de la Secam n’a été finalisé qu’en décembre 2023, soit trois mois après son départ de la CDC en septembre de la même année. Il réfute catégoriquement toute implication personnelle dans cette acquisition et considère que les accusations portées contre lui reposent sur des interprétations erronées des faits.

Par ailleurs, il souligne qu’il n’a jamais été convoqué par la Division des Investigations Criminelles (DIC) et qu’aucune plainte n’a été déposée à son encontre. Il rappelle également que l’Inspection Générale d’État (IGE) a mené une mission à la CDC et que ses conclusions seront communiquées aux autorités compétentes.

L’ancien directeur général remet également en question certaines incohérences soulevées dans l’article, notamment l’utilisation actuelle d’un immeuble appartenant à la Secam par une filiale de la CDC, la CDMP, alors que les actifs de la Secam sont contestés.

Mame Boye Diao appelle à un traitement rigoureux et objectif des faits et fustige les accusations qu’il qualifie de légères et infondées. Il conclut en invitant les acteurs impliqués à éviter de jeter des personnalités en pâture à l’opinion publique sans preuve tangible.

Affaire Secam : Deux anciens directeurs généraux de la CDC impliqués dans un scandale financier

Un scandale financier d’une ampleur considérable secoue actuellement la Société de construction et d’aménagement (Secam), filiale de la Caisse des dépôts et consignations (CDC). Mame Diakhoumpa, le nouveau directeur général de la Secam, a déposé une plainte contre Babacar Ndiaye, ancien actionnaire unique de la société, qu’il accuse de malversations financières portant sur 1,051 milliard de francs CFA, ainsi qu’un préjudice évalué à 1,7 milliard de francs CFA. Ce dossier met également en lumière le rôle controversé de deux anciens directeurs généraux de la CDC : Cheikh Issa Sall et Mame Boye Diao.

D’après les informations révélées par Libération, les faits remontent à la période où Babacar Ndiaye a cédé 60 % des parts de la Secam à la CDC pour un montant de 6 milliards de francs CFA. Mame Diakhoumpa, dans sa déposition à la Division des investigations criminelles (DIC), a pointé des irrégularités dans les paiements effectués par la CDC malgré une injonction du ministre des Finances et du Budget, feu Moustapha Bâ, demandant la suspension de la transaction. Selon lui, cette injonction n’a pas été respectée, et les paiements ont continué jusqu’à atteindre 4,7 milliards de francs CFA.

Cheikh Issa Sall, dernier directeur général de la CDC sous Macky Sall, et son prédécesseur Mame Boye Diao ne sont pas directement visés par la plainte, mais leurs noms figurent dans la déposition de Mame Diakhoumpa.

Selon ce dernier, c’est sous la direction de Cheikh Issa Sall que les paiements ont continué malgré les instructions contraires du ministère. Quant à Mame Boye Diao, il aurait initié les négociations pour l’acquisition des parts de la Secam par la CDC. Le premier versement aurait même été effectué durant son mandat à la tête de l’institution.

Ce scandale soulève des questions sur la gouvernance et la transparence au sein de la CDC. Pourquoi les paiements ont-ils continué malgré une directive ministérielle explicite ? Quels mécanismes de contrôle ont failli dans cette opération ?

Mame Diakhoumpa, en portant l’affaire devant la justice, cherche à faire toute la lumière sur les responsabilités dans ce dossier qui mêle malversations présumées et décisions controversées. Une enquête approfondie est attendue pour déterminer les implications exactes des différents acteurs cités et, potentiellement, établir les responsabilités pénales.

Ziguinchor : Drogue, billets noirs et médicaments incinérés par les forces de défense

Les forces de défense et de sécurité (FDS) de la région de Ziguinchor ont procédé, ce 25 janvier 2024, à une opération majeure d’incinération de produits prohibés. Sous la supervision de la subdivision des douanes de Ziguinchor, plus de trois tonnes de marchandises illicites ont été détruites. Parmi elles figurent de la drogue, des médicaments de contrebande et des billets noirs, pour une valeur totale estimée à 445 millions de francs CFA.

Selon le colonel Malang Diédhiou, chef de la subdivision des douanes dans la zone Sud, l’opération illustre l’ampleur du trafic dans cette région. « Nous avons détruit 22 kg de graines de chanvre indien ainsi que d’autres produits prohibés. Ces résultats montrent l’importance de la lutte contre ce fléau, et seule une synergie dans nos actions permettra d’en venir à bout », a-t-il souligné.

La cérémonie d’incinération a été présidée par le gouverneur de la région, Mor Talla Tine, qui a salué l’engagement des FDS. Il a exprimé sa reconnaissance pour les efforts déployés : « Ce qui est incinéré aujourd’hui dépasse l’entendement, mais avec une unité opérationnelle aussi déterminée, nous sommes confiants quant à l’atteinte des objectifs. »

Cette opération intervient dans la continuité des actions menées par les forces de défense dans le nord de la région, notamment à Bignona, où cinq hectares de champs de chanvre indien ont récemment été détruits par les éléments du commandement de la zone militaire 05.

POLITIQUE : Le SG Cheikh Tidiane Youm persona non grata au PUR

Les Secrétaires Généraux de Fédération (SGF) et Secrétaires Nationaux (SN) du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR) réclament la tête du Secrétaire général du parti de Serigne Moustapha Sy, Cheikh Tidiane Youm. En effet, ces cadres du PUR, au sortir d’une rencontre tenue ce samedi 25 janvier 2025 au siège du parti, ont fait face à la presse pour « définir les bases d’une nouvelle organisation politique « plus solide et plus adéquate » mais surtout déclarer « indésirable » le Secrétaire général au sein du PUR. Ces responsables qui accusent Cheikh Omar Youm de semer la zizanie et d’approfondir le désaccord entre la base et la direction du parti, ont ainsi décidé de le démettre de tous ses postes de responsabilité. « Les responsables, militants et sympathisants du Parti de l’Unité et du
Rassemblement (PUR), réunis au sein de ce collectif, souhaitent exprimer leur
désaccord avec certaines initiatives politiques et organisationnelles entreprises par
Cheikh Tidiane Youm au nom du parti.
Après une longue période de réflexion, d’introspection et d’évaluation des
activités menées, il est ressorti de ce diagnostic que le sieur Cheikh Tidiane Youm
n’a pas varié dans ses actes de sabotage ; d’insubordination et de manipulation pour casser la volonté des militants et sympathisants du parti lors de rendez-vous
politiques importants », lit-on dans un communiqué du secrétariat national du mouvement de la jeunesse du PUR rendu public. Selon Babacar Lo, Sg du mouvement des jeunes du parti, « par rapport à toutes les échéances qui se sont passées, Cheikh Tidiane Youm n’a pas respecté les orientations du parti. Par conséquent, il a été demandé par l’Assemblée de le défénestrer de toutes ses responsabilités nationales et périphériques au sein du PUR ».
Lors de ce face à face avec les journalistes, les secrétaires nationaux et les secrétaires généraux des fédérations du PUR ont rappelé que leur unique leader reste le responsable moral du parti, Serigne Moustapha Sy.
Ainsi, le secrétariat national qui estime que Cheikh Tidiane Youm n’a pas respecté les orientations du PUR par rapport à toutes les échéances électorales passées, a pris la décision majeur de mettre en place un comité ad hoc qui devra conduire à la tenue d’une Assemblée générale dans les tous prochains jours. D’après ce Collectif des Secrétaires Nationaux, Secrétaires Généraux de Fédérations et
Responsables Nationaux, militants et sympathisants du PUR, un calendrier préparatoire du congrès extraordinaire devant se faire dans les meilleurs délais sera établi et soumis à l’appréciation du président du parti, pour ensuite être partagé partout et pour tous.

A. Saleh

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°380 – du 25 ET 26/01/2025

🔴 LEVÉE DE L’IMMUNITÉ PARLEMENTAIRE DE FARBA NGOM : ÇA CHAUFFE AUX AGNAMS 
🔴 À PEINE AFFRANCHI DE PRISON : MOUSTAPHA DIAKHATÉ RELANCE L’OFFENSIVE

🔴 PRÉPARATIFS DU TIRAGE AU SORT CAN 2025 : RABAT SORT LE GRAND JEU
🔴 FÉDÉ DE BASKET / « MANQUE DE CONSIDÉRATION » : MAGATTE DIOP REFUSE LE POSTE DE CONSEILLER

Manifestations aux Agnams : tensions après la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom

La levée de l’immunité parlementaire du député-maire des Agnams, Farba Ngom, a déclenché une vive agitation dans sa commune. Ce vendredi soir, de nombreux jeunes ont pris d’assaut les rues pour exprimer leur désaccord, provoquant des troubles dans cette localité du Nord.

Des pneus enflammés et des barricades ont été érigés sur la nationale 2, bloquant la circulation et perturbant le quotidien des habitants. Plusieurs autres zones de la commune ont également été touchées par ces manifestations, témoignant d’un mécontentement palpable dans la population locale.

Dans la matinée, des chefs religieux influents de la région ont organisé des prières collectives. Ces moments de recueillement avaient pour objectif d’implorer la grâce divine en faveur de Farba Ngom, tout en appelant à préserver la paix et la stabilité dans le pays.

Fouta à l'instant...

Dakar accueille la 8e conférence des régulateurs des médias : un tournant pour la régulation numérique

Les 27 et 28 janvier 2025, Dakar deviendra le centre de discussions stratégiques sur la régulation des médias et des plateformes numériques, en accueillant la 8e conférence des présidents des réseaux francophones des régulateurs des médias. Cette rencontre, organisée par le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA), vise à proposer des approches communes face aux défis posés par l’essor des technologies numériques.

Lors du lancement de la journée de partage sur l’avant-projet de loi portant création d’une autorité indépendante de régulation des médias et des réseaux sociaux, le ministre de la Communication, Aliou Sall, a mis l’accent sur l’importance de cette initiative. Selon lui, l’objectif est clair : « Mettre en place un dispositif efficace qui, sans entraver les libertés de presse et d’expression, impose le respect des normes démocratiques établies par la loi. »

Aliou Sall a souligné que l’ère numérique oblige chaque acteur à se doter de valeurs solides : « Intérêt général, cohésion sociale, engagement citoyen, défense des valeurs démocratiques et éthique doivent guider nos décisions. »

Le ministre a également exprimé sa confiance en la réussite de cette conférence, citant la qualité des participants, composés de services étatiques, experts et acteurs des médias. Il a évoqué le « New Deal Technologique », une initiative majeure en cours, et a précisé que les conclusions de la conférence contribueront à l’actualisation de l’avant-projet de loi, tout en définissant des étapes concrètes pour une régulation modernisée.

Le président du CNRA a, pour sa part, révélé que les premières délégations internationales sont déjà attendues. Le Sénégal devrait même, à l’issue de ces rencontres, prendre la présidence du Réseau Francophone des Régulateurs des Médias (REFRAM), renforçant ainsi sa position sur la scène internationale.

Le ministre a fait valoir que la régulation des médias traditionnels est aujourd’hui bien maîtrisée grâce à des méthodes et législations éprouvées. En revanche, le défi actuel réside dans la régulation des plateformes numériques, véritable enjeu de cette conférence.

Accusations infondées : deux destins brisés par des injustices

Dans une société où les fausses accusations de viol deviennent une arme de manipulation, les cas d’Amadou Mbaye et de Fallou révèlent l’impact dévastateur de telles calomnies sur des vies innocentes. Ces affaires appellent à une réforme urgente du système judiciaire et à un renforcement des contrôles sur les preuves médicales.

Amadou Mbaye, surnommé Eumeu, âgé de 21 ans, est en prison depuis 2023 à cause d’une accusation mensongère de viol portée par sa tante maternelle. Selon les informations rapportées par « Stop agression Sénégal », cette dernière aurait orchestré cette machination pour obtenir des visas pour ses deux filles. Elle aurait sollicité un médecin complice pour produire un faux certificat médical attestant d’un viol, tandis que les cousines d’Amadou ont été contraintes de corroborer ces accusations sous la pression de leur mère.

Le jeune homme a été brutalement arrêté à son école, ce qui l’a empêché de passer son baccalauréat. Depuis son incarcération, sa famille, démunie financièrement, a tout sacrifié pour prouver son innocence. Pire encore, l’avocat désigné pour défendre Amadou aurait négligé de s’investir pleinement dans cette affaire.

Un espoir demeure cependant, avec le procès prévu pour le 4 février 2025. Pour cette audience cruciale, des fonds sont nécessaires afin de convoquer les témoins et couvrir les frais judiciaires. La famille espère que cette opportunité permettra de dévoiler la vérité et de tenir la tante et ses complices responsables de leurs actes.

Fallou, un jeune homme orphelin, est lui aussi victime d’une accusation de viol montée de toutes pièces. En 2020, sa belle-mère a utilisé un faux certificat médical pour l’accuser d’avoir agressé sexuellement sa demi-sœur. Malgré l’absence de preuves solides, Fallou a été condamné à 15 ans de prison, dont il a déjà purgé cinq.

Cette condamnation repose sur des accusations orchestrées par sa belle-mère pour des raisons personnelles encore non élucidées. Face à cette injustice, les habitants de son quartier ont décidé de se mobiliser pour dénoncer cette condamnation et financer la défense du jeune homme. Grâce à leur soutien, deux avocats ont été engagés pour rouvrir le dossier, tandis qu’une campagne médiatique est en cours pour sensibiliser l’opinion publique et attirer l’attention sur cette affaire.

Dans ces deux affaires, un élément clé a joué un rôle déterminant dans les condamnations injustes : les certificats médicaux. Ces documents, supposés être des preuves fiables, ont été falsifiés par des médecins complices, faussant ainsi le processus judiciaire.

Les médecins impliqués dans ces falsifications portent une lourde responsabilité. Ils sont censés mener des examens rigoureux avant de produire un rapport médical, collaborer avec la justice en toute impartialité et s’abstenir de toute complaisance envers des plaignants mal intentionnés. De tels manquements détruisent des vies et compromettent la crédibilité du système judiciaire.

Ces cas révèlent des failles profondes dans le système judiciaire et médical sénégalais. La vérification des preuves doit être renforcée, notamment par des contrôles rigoureux sur les certificats médicaux. Les auteurs de fausses accusations et leurs complices doivent être sévèrement sanctionnés, tandis que les accusés doivent bénéficier d’une défense compétente et équitable.

Retour en détention : Ndella Madior Diouf après les funérailles de son père

La détenue Ndella Madior Diouf a assisté, ce vendredi, aux funérailles de son père, le Pr. Madior Diouf, décédé le 23 janvier 2025. Grâce à une autorisation exceptionnelle accordée par le juge d’instruction du premier cabinet près le tribunal de grande instance de Dakar, elle a pu rendre un dernier hommage à son père. Escortée par des agents de l’Administration pénitentiaire dans la plus grande discrétion, elle a regagné sa cellule à la fin de la cérémonie.

Ndella Madior Diouf est en détention depuis le 28 décembre 2023. Son arrestation est liée à des accusations concernant sa pouponnière, Keur Yeurmandé, située à Sacré-Cœur, qui fonctionnait sans autorisation administrative. Ce manquement a conduit à son placement sous mandat de dépôt.

Malgré les efforts de son avocat, Me Aboubacry Barro, qui avait introduit une demande de mise en liberté provisoire, celle-ci a été rejetée par les autorités judiciaires.

L’autorisation d’assister aux obsèques de son père a offert à Mme Diouf une courte parenthèse hors des murs de la prison, bien que ce retour à la vie familiale ait été marqué par la douleur du deuil.

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Régulation des médias : vers une nouvelle autorité pour encadrer le numérique et la presse

Le Sénégal s’engage dans une réforme majeure pour adapter son cadre législatif aux réalités du numérique et des médias modernes. Ce 24 janvier 2025, le Ministère de la Communication, de la Télécommunication et du Numérique (MCTN), en collaboration avec le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA), a tenu une journée de partage autour d’un avant-projet de loi ambitieux. Celui-ci propose la création d’une nouvelle autorité administrative indépendante chargée de réguler aussi bien les médias traditionnels que les réseaux sociaux.

Depuis l’adoption de la loi n° 2006-04 du 4 janvier 2006, qui a donné naissance au CNRA, le paysage médiatique sénégalais a considérablement évolué. Cependant, cette loi se limite à la régulation de l’audiovisuel, excluant la presse écrite, la presse en ligne et les plateformes numériques, sauf en période électorale. L’explosion des réseaux sociaux et des outils numériques a accentué ces insuffisances, exposant le pays aux défis de la désinformation et des discours haineux.

Lors de la rencontre, Alioune Sall, expert des médias, a mis en lumière les dangers que représentent l’absence de régulation sur les réseaux sociaux et les plateformes numériques. « Sans cadre clair, ces espaces deviennent des outils de désinformation et de propagation de discours haineux, mettant en péril la cohésion sociale », a-t-il alerté.

Le ministre de la Communication a, pour sa part, souligné la nécessité d’une approche consensuelle. « Nous devons garantir un équilibre entre la liberté d’expression et la responsabilité des acteurs médiatiques, tout en offrant au public des contenus éthiques et de qualité », a-t-il déclaré.

Mamadou Oumar Ndiaye, président du CNRA, a salué cette initiative, estimant qu’elle marque une avancée notable pour le secteur. « Aucun média, qu’il soit traditionnel ou numérique, ne doit échapper à la régulation », a-t-il affirmé. Il a également exprimé son espoir que cette nouvelle autorité permettra d’instaurer une meilleure discipline et une plus grande responsabilité dans la production et la diffusion des contenus.

Ce projet de loi vise à élargir la régulation aux réseaux sociaux, à la presse écrite et en ligne, dans un souci de mieux encadrer l’écosystème médiatique. Il prévoit également des mécanismes pour lutter contre les abus, tout en préservant la liberté d’expression.

La création de cette nouvelle autorité témoigne de l’engagement du Sénégal à relever les défis de l’ère numérique et à garantir un espace médiatique responsable et respectueux des droits des citoyens. Les consultations se poursuivront pour affiner les contours de cette réforme et s’assurer de son adoption dans les meilleurs délais.

Levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom:  » Je tiens à exprimer ma totale solidarité à monsieur Farba Ngom »( Aliou Sall ).

Par une note transmise à la rédaction de Dakaractu, monsieur Aliou Sall a tenu d’abord à apporter son soutien à monsieur Farba Ngom.  » À l’instar de tous les démocrates du pays, je tiens à exprimer ma totale solidarité à monsieur Farba Ngom et ma désapprobation de l’acharnement politicien dont il fait l’objet ». Poursuivant, M. Sall a ensuite dénoncé la posture des nouvelles autorités.  » La démarche contre Farba Ngom est la énième manifestation de la dérive autoritaire et partisane dont le régime en place s’est fait l’auteur, en quelques petits mois d’exercice du pouvoir ». D’après lui,  » tous les républicains de ce pays doivent se mobiliser pour arrêter ces harcèlements à la fois injustes et dangereux pour la paix et la stabilité du Sénégal ».  » Nous en appelons à la sérénité des autorités actuelles du pays et surtout, nous espérons que la justice sénégalaise saura confirmer son indépendance et sa neutralité politique », a-t-il conclu.

Escroquerie : « Thioune Boutique » déféré au parquet de Diourbel pour une affaire de 15 millions de FCFA

L’influenceur connu sous le pseudonyme de « Thioune Boutique », star des réseaux sociaux grâce à ses vidéos humoristiques sur TikTok et YouTube, se retrouve aujourd’hui au cœur d’une affaire judiciaire. Accusé d’avoir escroqué 15 millions de FCFA à un pharmacien, il a été déféré au parquet de Diourbel après son arrestation par la brigade de recherches de Kaolack.

Selon le plaignant, un pharmacien, l’affaire remonte à une transaction supposée concernant trois terrains, dont deux situés à Thiès. Malheureusement, les parcelles présentées par « Thioune Boutique » appartenaient en réalité à d’autres propriétaires. Entre-temps, l’influenceur aurait quitté le pays, se rendant en Italie et au Maroc, probablement pour échapper à la justice.

C’est finalement à Kaolack que l’influenceur a été appréhendé. D’après les informations rapportées, il était revenu discrètement au Sénégal et avait été attiré dans un guet-apens sous forme d’une demande de publicité fictive. Transféré à la gendarmerie de Darou Marnane, il a ensuite été déféré au parquet de Diourbel pour répondre de ces accusations.

Cette affaire met en lumière les dérives potentielles des figures publiques et des influenceurs, rappelant les risques associés à la confiance placée en certaines personnalités médiatiques. Si les faits sont avérés, cette situation pourrait ternir l’image de « Thioune Boutique », jusqu’alors apprécié pour son humour et sa créativité en ligne.

Moustapha Diakhaté, après sa sortie de prison : « Plus que jamais déterminé à défendre le Sénégal et les Sénégalais »

De retour après son incarcération à Rebeuss, Moustapha Diakhaté, ancien parlementaire et figure politique sénégalaise, s’est exprimé sur son expérience et ses aspirations renouvelées pour le Sénégal. Lors d’un entretien sur la RFM, il a partagé ses réflexions sur son séjour en prison et affirmé son engagement intact pour les valeurs démocratiques.

« Je suis en très bonne santé. Et, comme avant mon entrée en prison, je reste convaincu que le combat pour le respect du pluralisme et de la liberté d’expression reste mon crédo », a déclaré Moustapha Diakhaté, déterminé et serein.

Qualifiant son passage à Rebeuss de véritable leçon de vie, il a décrit la prison comme une expérience enrichissante. « Rebeuss, c’est le plus grand livre que tout Sénégalais doit lire. C’est une vraie université : quand on y entre, on apprend davantage sur le Sénégalais et ses problèmes. Un séjour à Rebeuss, même s’il faut payer pour y aller, il faut le faire. J’ai beaucoup appris là-bas », a-t-il affirmé.

Moustapha Diakhaté a réitéré son engagement politique, qu’il estime aujourd’hui encore plus fort. « Mon combat reste un combat pour la défense du pluralisme et de la liberté d’expression, autrement dit, pour la démocratie, l’État de droit et la bonne gouvernance. Je suis plus que jamais déterminé à consacrer ma vie à la défense du Sénégal et des Sénégalais », a-t-il insisté.

L’ancien parlementaire a promis de revenir plus en détail sur ces différents aspects lors d’une prise de parole prévue mardi, sans donner davantage de précisions sur le contenu ou le cadre de cette intervention.

LEVÉE DE L’IMMUNITÉ PARLEMENTAIRE DE FARBA NGOM : Amadou Ba (Jamm Ak Jariñ), Tafsir Thioye et Mbaye Dione s’abstiennent

Lors du vote à l’Assemblée nationale pour la levée de l’immunité parlementaire du député Farba Ngom, des abstentions notables ont marqué les esprits. Amadou Ba (Jamm Ak Jariñ), Tafsir Thioye et Mbaye Dione, tous anciens membres de l’Alliance pour la République (APR) avant les élections de 2024, ont décidé de ne pas prendre position en votant ni pour, ni contre.
Ces trois figures politiques, autrefois alliées au sein du même camp que le maire des Agnams, étaient des soutiens actifs de l’APR avant la recomposition du paysage politique sénégalais après les dernières échéances électorales. C’est pourquoi leur choix de s’abstenir a suscité des interrogations, notamment sur leurs motivations et leur position actuelle vis-à-vis de leur ancien parti.
Si une majorité écrasante de députés a voté en faveur de la levée de l’immunité de Farba Ngom, cette abstention collective d’anciens alliés de l’APR reflète une certaine réserve ou désaccord face à la procédure en cours.

Assemblée nationale : levée de l’immunité parlementaire du député Farba Ngom

La séance de ce matin à l’Assemblée nationale a abouti à une décision majeure : la levée de l’immunité parlementaire du député Farba Ngom. Sur les 136 députés présents, 130 ont voté en faveur de cette mesure, marquant une étape décisive dans cette affaire.

Ce vote a été marqué par des tensions au sein de l’hémicycle. Les députés de Takku Wallu Sénégal ont quitté la salle en signe de protestation, dénonçant ce qu’ils considèrent comme une démarche biaisée de la part de la majorité parlementaire. Leur départ a accentué les divisions politiques au sein de l’Assemblée, où les débats étaient déjà houleux.

Avec la levée de son immunité, Farba Ngom pourrait désormais être soumis à des poursuites judiciaires, selon les raisons invoquées par les autorités compétentes. Cette décision ouvre la voie à des investigations ou procédures judiciaires, bien qu’aucune information détaillée n’ait été communiquée sur les charges éventuelles.

Ce vote s’inscrit dans un contexte politique marqué par des tensions croissantes entre majorité et opposition. Il constitue également un signal fort sur la capacité de l’Assemblée nationale à traiter des cas sensibles, malgré les critiques de partialité et les divisions internes.

Abdou Mbow, membre de la Commission Ad Hoc : « Je demande à mes collègues de ne pas cautionner… »

🔴 [DIRECT – Assemblée Nationale] Levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom

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