Accident mortel à Teubi : L’ex-HCCT Fanta Sagna succombe à ses blessures

Le bilan de l’accident survenu ce samedi matin à Teubi, sur l’axe Ziguinchor-Bignona, s’alourdit. Parmi les blessés graves, l’ex-Haut Conseillère des Collectivités Territoriales (HCCT) Fanta Sagna a succombé à ses blessures au centre hospitalier régional de Ziguinchor.

L’accident impliquait une voiture de type sept places et un camion de transport d’ordures. Trois personnes avaient été déclarées mortes sur le coup, mais ce nouveau décès porte le nombre total de victimes à cinq. Parmi les premières victimes identifiées se trouvait le chef du village de Goungoulou, une localité située dans la commune de Sindian.

Selon les autorités médicales, deux autres blessés graves sont toujours en soins intensifs au centre hospitalier de Ziguinchor. L’accident, qui a eu lieu aux environs de 11 heures, a suscité une vive émotion dans la région de Bignona.

Les habitants de Teubi, une zone souvent théâtre d’accidents de circulation, réclament avec insistance l’installation de dos d’âne pour réduire la fréquence de ces tragédies. Selon eux, les excès de vitesse et le manque de dispositifs de sécurité routière sur cet axe sont à l’origine de nombreux drames.

Les autorités locales sont appelées à prendre des mesures urgentes pour sécuriser cette route, très fréquentée par les automobilistes et les transporteurs. En attendant, les familles des victimes endeuillées appellent à plus de prudence sur les routes.

Accident de circulation à Teubi (Ziguinchor) : trois morts et quatre blessés

Un violent accident de circulation s’est produit ce samedi 11 janvier à Teubi, un village situé sur l’axe Ziguinchor-Bignona, dans la commune de Niamone. Le bilan provisoire fait état de trois morts sur le coup et de quatre blessés graves.

Selon les premiers témoignages recueillis, l’accident est survenu vers 11 h, lorsqu’une voiture de type sept places est entrée en collision frontale avec un camion de transport d’ordures. Les victimes décédées étaient toutes à bord du véhicule sept places, qui a été gravement endommagé sous la violence du choc.

Les blessés ont été rapidement pris en charge et dirigés vers les structures de santé les plus proches pour recevoir les premiers soins. Toutefois, leur état inquiète les secours sur place, qui redoutent une aggravation du bilan humain.

La localité de Teubi est connue pour être un point noir sur cet axe routier très fréquenté. Les accidents y sont récurrents, principalement à cause de l’étroitesse de la route, du manque de signalisation et de la vitesse excessive des véhicules. Ce nouvel accident vient relancer le débat sur la sécurisation de cet axe, notamment par l’installation de dos d’âne pour réduire la vitesse des automobilistes.

Les habitants de Teubi, choqués par cette nouvelle tragédie, ont exprimé leur ras-le-bol face à la fréquence des accidents dans leur localité. Ils demandent aux autorités locales et nationales de prendre des mesures urgentes pour renforcer la sécurité routière sur cet axe.

« Il y a trop d’accidents ici. Nous avons besoin de dos d’âne pour ralentir les véhicules qui passent à toute vitesse. Nous interpellons les autorités pour qu’elles agissent rapidement afin d’éviter d’autres drames », a déclaré un habitant de Teubi.

Pour l’heure, une enquête a été ouverte par la gendarmerie pour déterminer les circonstances exactes de cet accident mortel. Les autorités locales sont également attendues sur place pour évaluer la situation et prendre les dispositions nécessaires afin de renforcer la sécurité sur cet axe très emprunté.

Saint-Louis : Deux pêcheurs portés disparus après le chavirement d’une pirogue à l’embouchure

Deux pêcheurs sont portés disparus après le chavirement de leur pirogue dans la nuit de jeudi à vendredi au niveau de la brèche de Saint-Louis. Selon les premières informations rapportées par le journal Le Soleil, l’embarcation transportait trois personnes originaires du village de Ngayna Lebou.

L’accident s’est produit dans des circonstances encore indéterminées. Seul un des trois pêcheurs a réussi à survivre au naufrage. Les deux autres sont toujours portés disparus, plongeant leurs familles et la communauté locale dans une grande inquiétude.

Des recherches sont en cours pour tenter de retrouver les disparus. Toutefois, la dangerosité de la brèche complique sérieusement les opérations de sauvetage. Cette zone maritime, connue pour ses forts courants et ses conditions de navigation périlleuses, a déjà été le théâtre de nombreux drames similaires dans le passé.

Les autorités locales, les pêcheurs de la région et les services de secours collaborent pour tenter de retrouver les deux pêcheurs manquants. La communauté de Ngayna Lebou suit de près les développements de cette tragédie, espérant un dénouement heureux malgré les difficultés des recherches.

La brèche de Saint-Louis reste un sujet de préoccupation majeur pour les pêcheurs locaux. Ces dernières années, elle a causé plusieurs naufrages mortels, suscitant des appels récurrents à renforcer la sécurité maritime dans cette zone particulièrement exposée aux intempéries et aux courants marins imprévisibles. Le chavirement de cette pirogue vient une nouvelle fois rappeler la nécessité de prendre des mesures urgentes pour sécuriser cette voie de navigation.

Le SAES décrète une grève de 48 heures pour exiger la mise en œuvre de l’allocation spéciale de retraite

Le Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) a annoncé un mouvement de grève de 48 heures, prévu pour les lundi 13 et mardi 14 janvier 2025. Cette mobilisation intervient dans un contexte de tensions persistantes avec les autorités, notamment autour de la question de l’allocation spéciale de retraite des enseignants-chercheurs et chercheurs.

Dans un communiqué, le bureau national du SAES a exprimé son indignation face à la non-réversion des pensions de retraite aux ayants droit des enseignants-chercheurs décédés. Le syndicat déplore également l’absence de mise en place d’un régime de retraite complémentaire, pourtant nécessaire pour garantir une meilleure sécurité sociale aux enseignants après leur carrière universitaire.

L’une des principales revendications du SAES concerne l’application du décret modifiant le décret n° 2020-1788 du 23 septembre 2020, qui porte création d’une allocation spéciale de retraite au profit des enseignants et chercheurs titulaires des universités publiques. Ce texte avait été examiné et adopté lors du Conseil des ministres du 28 février 2024, mais sa mise en application tarde à se concrétiser.

Le SAES rappelle que l’élargissement de l’assiette de cotisation pour la retraite a été acté, mais que les enseignants-chercheurs ne voient toujours pas les effets de cette mesure sur leurs pensions. Cette situation alimente un sentiment d’injustice et de frustration au sein de la communauté universitaire.

Par ailleurs, le SAES dénonce une augmentation de la charge statutaire de chaque enseignant-chercheur de 20 %, sans aucune compensation financière. Cette surcharge de travail, imposée sans discussion préalable ni contrepartie, est perçue comme une atteinte aux droits des enseignants et une dévalorisation de leur métier.

Le syndicat estime que cette situation met en péril la qualité de l’enseignement supérieur au Sénégal, tout en fragilisant la condition sociale des enseignants-chercheurs. « Le gouvernement doit respecter ses engagements et garantir un traitement digne aux acteurs de l’enseignement supérieur », martèle le communiqué du SAES.

Face à ce qu’il qualifie de « mauvaise foi » des autorités, le SAES prévient que cette grève de 48 heures pourrait être suivie d’autres actions plus radicales si leurs revendications ne sont pas prises en compte rapidement. Le syndicat appelle les autorités à faire preuve de responsabilité et à respecter les engagements pris dans le cadre du dialogue social.

Pour le SAES, cette grève n’est pas seulement une lutte syndicale, mais une bataille pour la dignité des enseignants-chercheurs et pour la sauvegarde de l’enseignement supérieur sénégalais. Le syndicat appelle ainsi tous les enseignants à se mobiliser massivement les 13 et 14 janvier pour faire entendre leur voix et obtenir la mise en œuvre des mesures promises par le gouvernement.

Cette mobilisation met en lumière les défis auxquels fait face le système universitaire sénégalais. Alors que le gouvernement affiche des ambitions élevées pour le secteur de l’enseignement supérieur, les revendications des enseignants-chercheurs rappellent que les conditions de travail et de retraite doivent être au cœur des priorités.

Le SAES réclame ainsi non seulement la réversion des pensions aux ayants droit, mais aussi l’instauration d’un régime de retraite complémentaire, une revalorisation des salaires, et une meilleure reconnaissance de la charge de travail des enseignants-chercheurs.

Services de communication audiovisuelle : Fixation du montant et des modalités de la redevance annuelle

Le montant, les modalités de recouvrement et de répartition de la redevance annuelle applicable aux acteurs de la chaîne de valeur de communication audiovisuelle ont été fixés par un arrêté conjoint signé par le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Aliou Sall, et le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba. Cette mesure s’inscrit dans le cadre de l’application des articles 94, 133 et 145 de la loi n° 2017-27 du 13 juillet 2017 portant Code de la Presse.

Ce dispositif concerne l’ensemble des détenteurs d’autorisations d’exploitation dans les domaines de l’édition, de la distribution et de la diffusion de services de communication audiovisuelle, tels que Canal+ Sénégal et la TNT.

Le montant de la redevance annuelle est évalué à 9 % du chiffre d’affaires annuel des abonnés. Les montants précis pour chaque catégorie de service sont présentés dans un tableau annexé à l’arrêté.

Le recouvrement de la redevance est assuré par la Direction générale des Impôts et des Domaines (DGID). Les redevances dues pour une année doivent être payées spontanément par les redevables au plus tard le 30 juin de l’année suivante, et ce, auprès du service de recouvrement où ils sont fiscalement immatriculés.

La Direction chargée de la Communication est tenue de déposer une déclaration des redevances dues au titre de l’exercice précédent, au plus tard le 30 avril de chaque année, auprès du Directeur chargé du Recouvrement à la DGID. Cette déclaration doit préciser, pour chaque redevable, son adresse, son numéro d’identification dans le répertoire national des entreprises et des associations (NINEA), le type de service fourni et le montant de la redevance exigible.

Les fonds recueillis grâce à la redevance annuelle sont destinés à contribuer au fonctionnement de trois structures principales :

  • Fonds d’Appui et de Développement de la Presse (FADP) : 20 %
  • Fonds de Développement de la Diffusion et de la Production Audiovisuelle (FDDPA) : 50 %
  • Organe de régulation : 10 %
  • Trésor public : 20 %

Ces contributions visent à soutenir le développement des médias, à renforcer les capacités de production audiovisuelle locale et à garantir le bon fonctionnement de l’organe de régulation. Cette répartition des fonds reflète la priorité accordée à la presse nationale ainsi qu’au secteur audiovisuel, qui jouent un rôle crucial dans la promotion de la culture et de l’information au Sénégal.

PRÉVISIONS ÉCONOMIQUES ET CHERTÉ DE LA VIE : Que les Sénégalais se serrent la ceinture !

Des temps durs s’annoncent pour les Sénégalais, selon les prévisions économiques du Document de Programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) pour la période 2025-2027. L’inflation des prix à l’international, la pression des tensions géopolitiques, du changement climatique et des importations alimentaires croissantes risquent de rendre le coût de la vie de plus en plus élevé pour les populations sénégalaises.

Le rapport du Document de Programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) concernant les prévisions économiques pour la période 2025-2027 soulève des inquiétudes quant à l’évolution du coût de la vie dans le pays. Bien que le taux de croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) réel soit projeté à 8,8% en 2025, plusieurs facteurs externes pourraient compromettre cette croissance.

FACTEURS EXTERNES
L’une des principales préoccupations concerne l’impact de l’évolution des prix mondiaux du pétrole et du gaz, dont les fluctuations ont des conséquences directes sur l’économie sénégalaise. En effet, le secteur énergétique sénégalais est particulièrement vulnérable aux variations des prix de ces ressources, car il dépend fortement des importations de produits pétroliers, qui représentent environ 30% des importations totales du pays, soit 12% du PIB. De plus, le secteur énergétique du Sénégal repose en grande partie sur des centrales thermiques, avec 70% de la puissance installée provenant de cette source, rendant ainsi le pays encore plus susceptible aux hausses des prix de l’énergie sur le marché international.
Par ailleurs, les prévisions actuelles du Fonds Monétaire International (FMI) estiment que le prix du pétrole brut pourrait baisser de 10,4% en 2025 pour atteindre 72,8 dollars le baril, soit une réduction de 8,5 dollars par rapport à 2024. Toutefois, cette baisse anticipée des prix pourrait ne pas se réaliser si les tensions géopolitiques actuelles, en l’occurrence les conflits entre Israël et le Hamas et la guerre russo-ukrainienne s’intensifient. Si ces conflits venaient à s’étendre, notamment à l’Iran ou à d’autres zones productrices de pétrole, cela pourrait inverser la tendance actuelle et provoquer une flambée des prix du pétrole. Ce qui nuirait à l’économie sénégalaise en augmentant les coûts de l’énergie et, par ricochet, le coût de la vie.
Les subventions énergétiques, qui ont représenté une part importante des dépenses publiques ces dernières années, illustrent bien l’ampleur de cette problématique. En 2022, les subventions à l’énergie s’élevaient à 750 milliards de FCFA, soit 4,3% du PIB, et en 2023, elles ont diminué à 596 milliards de FCFA, représentant encore 3,1% du PIB.


FACTEURS INTERNES
Parallèlement à cette incertitude sur les prix de l’énergie, la production de pétrole et de gaz au Sénégal pourrait connaître une réduction significative en 2025. Une baisse estimée à 50% de la production dans ces secteurs pourrait avoir des conséquences désastreuses sur l’économie nationale. En effet, une telle baisse de la production se traduirait par une réduction de la croissance économique à seulement 5,3% en 2025, contre une prévision initiale de 8,8%. Cette perte de 3,5 points de pourcentage dans les prévisions de croissance serait un coup dur pour l’économie sénégalaise. Toutefois, une reprise est attendue en 2026, avec un rebond estimé à 3,6 points de pourcentage, mais l’effet de cette baisse de la production devrait progressivement s’estomper après 2027, permettant un retour à une croissance plus stable.
Un autre facteur de perturbation pour l’économie sénégalaise est l’impact du changement climatique, qui menace la stabilité des infrastructures et des secteurs productifs. Les catastrophes naturelles, telles que les inondations ou l’érosion côtière, risquent de provoquer des perturbations majeures dans l’économie. Les résultats de simulations réalisées par le DPBEP montrent que la mise en place d’infrastructures adaptées aux défis climatiques offrirait de nombreux avantages par rapport à l’approche actuelle, qui privilégie des infrastructures standards. En cas de catastrophe naturelle, les pertes de croissance seraient beaucoup plus importantes avec des infrastructures standards qu’avec des infrastructures conçues pour résister aux effets du changement climatique. En effet, les pertes de croissance dans le premier cas sont estimées à plus de 6% du PIB, tandis que dans le second, elles seraient limitées à 2% du PIB. De plus, le retour à un état économique stable serait beaucoup plus rapide dans le cas d’infrastructures adaptées, avec un délai de deux ans contre cinq ans pour les infrastructures standard.

RÉPERCUSSIONS SOCIALES
En ce qui concerne la consommation des ménages, le DPBEP indique que les produits alimentaires représentent près de la moitié du panier moyen de consommation des Sénégalais, soit 49,6%. Cette forte proportion des produits alimentaires dans la consommation des ménages rend la population particulièrement vulnérable aux hausses des prix. De plus, le Sénégal dépend fortement des importations alimentaires, ce qui contribue à l’inflation interne. Selon l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), les importations ont connu une forte augmentation en octobre 2024, s’élevant à 698,3 milliards de FCFA, contre 544,3 milliards de FCFA en septembre 2024, soit une hausse de 28,3%. Par rapport à octobre 2023, cette augmentation est de 16,5%. En cumul annuel, les importations à la fin de septembre 2024 ont atteint 5 862,8 milliards de FCFA, contre 5 828,6 milliards de FCFA à la même période en 2023, soit une augmentation de 0,6%. Cette croissance des importations, combinée à un solde commercial négatif croissant, renforce les pressions inflationnistes sur l’économie locale. En octobre 2024, le solde commercial a ainsi atteint -342,4 milliards de FCFA, contre -121,6 milliards de FCFA en septembre 2024.
La situation des importations, couplée à l’impact des chocs externes, surtout les tensions géopolitiques et le dérèglement climatique, explique la hausse continue du coût de la vie au Sénégal. Les produits locaux subissent l’influence directe des augmentations de prix à l’échelle internationale. Ce phénomène ne semble pas près de s’arrêter. L’économie mondiale, marquée par une augmentation des tensions commerciales, un resserrement des conditions financières et des conflits géopolitiques, affecte directement la consommation des Sénégalais, dont le pouvoir d’achat continue de se dégrader. Ainsi, bien que les prévisions économiques pour les années à venir indiquent une croissance, cette dernière risque d’être largement contrebalancée par l’inflation et la cherté de la vie.


Penda THIAM

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°368 – du 11 ET 12/01/2025

🔴 PRÉVISIONS DE LA DPBEP (2025-2027) SUR LA CONSOMMATION : LE COÛT DE LA VIE N’EST PAS PRÊT DE BAISSER !
🔴 DÉCLARÉ DÉSERTEUR PUIS RADIÉ APRÈS LA PERTE DE SON ŒIL : LE CAPORAL OUSSEYNOU FALL INTERPELLE LE CHEF DE L’ÉTAT

🔴 NOUVEAU FORMAT DE LA 12e ÉDITION : LA COUPE DE LA LIGUE EXCLUSIVE AUX U20
🔴 REPORT DU MATCH CONTRE GUÉDIAWAYE FC PAR LA LSFP : LES SUPPORTERS PIKINOIS EXPRIMENT LEUR RAS-LE-BOL

Crise financière au Sénégal : Cheikh Diba à Paris, rumeurs d’une demande d’aide budgétaire — Le ministère des Finances dément

Le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, s’est rendu à Paris ce jeudi 9 janvier. Si le ministère qualifie ce déplacement de privé, certaines sources évoquent une mission officieuse visant à obtenir une aide budgétaire pour redresser une trésorerie nationale sous forte pression.

Selon une publication relayée par des médias locaux, le voyage de Cheikh Diba aurait été motivé par la situation économique tendue au Sénégal, marquée par un endettement extérieur qui dépasserait les 39 milliards de dollars. Le média consulté met en avant une contradiction dans la politique actuelle du gouvernement sénégalais : malgré les discours souverainistes de rupture avec la France, Paris reste une destination privilégiée pour résoudre des problèmes financiers.

Depuis l’arrivée au pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko, le gouvernement sénégalais a affiché une volonté de distanciation avec la France, à travers des décisions fortes telles que le retrait des troupes françaises d’ici fin 2025, la révision des contrats d’exploitation des ressources naturelles et la remise en question du franc CFA. Cette orientation souverainiste s’est également traduite par des échanges tendus avec Emmanuel Macron.

Cependant, le contexte économique reste complexe. Le Sénégal fait face à des retards dans l’exploitation de ses ressources gazières, notamment le projet Grand Tortue, qui devait initialement être lancé bien plus tôt. Ces retards, conjugués à une dette croissante, fragilisent la trésorerie nationale, poussant certains à supposer que le ministre des Finances pourrait être à Paris pour négocier une aide budgétaire ou obtenir le soutien des institutions financières internationales via le gouvernement français.

Interrogé par Dakaractu, le ministère des Finances a catégoriquement démenti ces allégations. Une source au sein du ministère a précisé que le déplacement de Cheikh Diba s’inscrivait dans un cadre strictement privé. « Une telle information montée de toutes pièces est surprenante. Il n’y a eu aucune demande d’appui budgétaire, et lorsqu’un déplacement du ministre a un lien avec les finances ou l’économie, cela se fait dans un cadre officiel, avec une communication appropriée », a affirmé la source.

Le ministère s’étonne que ces rumeurs aient été relayées sans qu’aucun cadre officiel n’ait été consulté pour vérifier leur véracité. « Un voyage privé n’implique que le concerné, et il est surprenant de voir une telle spéculation autour de cette visite », a ajouté l’interlocuteur du ministère.

Si le ministère des Finances rejette fermement l’idée d’une mission secrète en quête d’aide budgétaire, les questions autour des défis économiques persistants du Sénégal demeurent. L’endettement croissant, les retards dans les projets énergétiques et la nécessité de diversifier l’économie posent des défis majeurs pour le gouvernement, qui doit aussi restaurer la confiance des investisseurs pour maintenir la stabilité financière du pays.

Plainte de Madiambal Diagne : Diop Taïf entendu et libéré après son audition à la Sûreté urbaine

Lamine Bara Diop, connu sous le nom de « Diop Taïf », coordonnateur communal de Pastef à Taïf, a répondu à une convocation de la Sûreté urbaine ce vendredi 10 janvier, dans le cadre d’une plainte déposée contre lui par le journaliste et patron du groupe Avenir Communication, Madiambal Diagne.

Arrivé au commissariat central de Dakar à 15 heures, Diop Taïf a été interrogé sur une accusation de dénonciation calomnieuse formulée par Madiambal Diagne le 16 décembre dernier. Après plusieurs heures d’audition, le responsable politique a quitté les locaux libre, sans placement en garde à vue.

Cette affaire judiciaire s’inscrit dans un contexte de tensions entre les deux hommes. Pour rappel, Diop Taïf avait lui aussi saisi la justice pour poursuivre Madiambal Diagne pour diffamation.

Les deux parties s’accusent mutuellement dans une série de contentieux qui mêlent politique et médias, un dossier qui pourrait connaître d’autres développements dans les prochains jours.

Tranches de vie : Awa Plaisir, la fée du logis de la Diaspora

Traoré Awa, 37 ans, bien plus qu’une entrepreneure accomplie, est une mère épanouie avec des enfants à éduquer . Comment concilier vie de famille et vie d’entreprise ? “J’ai toujours été dynamique. Faire plusieurs choses en même temps, travailler, m’occuper de mes enfants, jongler entre mille responsabilités, c’est ce qui m’anime profondément. C’est ma personnalité et mon moteur”, rétorque-t-elle, le plaisir franc de partager son expérience.

L’énergie infatigable et la détermination sans faille, Awa a su transformer chaque défi en une opportunité de grandir, personnellement comme professionnellement. Après 12 années de labeur aéroportuaire

, desquelles elle sortira outillée en rigueur et sens de l’organisation, une rencontre fortuite avec un vendeur de produits d’entretien ménager marquera un tournant décisif dans sa vie. C’était en 2020.

De l’assistanat à l’entrepreneuriat

Altruiste, portée à l’assistance, elle a commencé par organiser des points de rencontre au profit de ce vendeur, avant, quelques semaines plus tard, de se mettre, elle-même, à la vente. Ainsi, ouvrira-t-elle sa première entreprise dans un domaine qui lui était, à l’époque, inconnu.

Entrepreneure infatigable, Awa Plaisir se distingue par son professionnalisme qui lui permet une prompte structuration de son activité, l’achat d’un camion et de box pour stockage. Chaque semaine, elle rechargeait ses palettes chez son fournisseur pour aller livrer de ville en ville, du lundi au dimanche. “Je pouvais commencer ma journée à 9h et rentrer chez moi à minuit. Je n’arrêtais jamais. J’étais infatigable.” Toutefois, son parcours entrepreneurial n’a pas été un long fleuve tranquille. Un accident avec son camion, lors d’une livraison, la marque encore aujourd’hui. “J’ai cru que tout était fini. J’ai pensé que AwaPlaisir s’arrêtait là. Mais il m’était inconcevable ide baisser les bras. Deux jours après, j’ai fait réparer mon camion et je suis repartie livrer jusqu’à Montpellier, plus de 24 heures de route sans dormir.” Ce sera le déclic. À son retour, elle décida de prendre un bureau qu’elle a baptisé **AwaPlaisir**. 

De la décoration à la construction clé en main 

Mieux, Awa eut une nouvelle idée : associer la construction à la vente de mobilier. “Je voulais offrir quelque chose de complet à mes clients. Je construisais et leur proposais mes meubles.” Ainsi sera lancé son projet de construction clé en main, avec décoration intérieure et ameublement.

“Au départ, je ne réalisais pas que ce que je faisais était aussi grandiose. Mais avec le temps, je me suis rendu compte de l’impact et de la valeur de mes projets.” Aujourd’hui, AwaPlaisir est à la tête d’une entreprise de construction clé en main : du gros œuvre à la décoration finale, en passant par la fourniture de meubles. 

Camion Awa Plaisir

Servir la diaspora

AwaPlaisir se sent investie d’une mission. “Beaucoup d’émigrés veulent construire au pays, mais n’ont pas le bon accompagnement. Avec pour objectif de leur offrir cette possibilité, je veux être cette personne de confiance qui leur permet de réaliser leurs rêves.”

Son expertise et son intégrité en bandoulière, du Sénégal au Mali, avec elle la diaspora concrétise ses projets. “Rien ne me satisfait plus que de voir un client heureux et fier de ce que nous avons accompli ensemble.” 

Opportunes épreuves

Chaque épreuve cache une opportunité. C’est la conviction de AwaPlaisir qui confie : “Chaque difficulté traversée m’a ouvert une nouvelle porte. Après mon accident de camion, j’ai ouvert AwaPlaisir. Chaque épreuve m’a fait grandir et fait passer à une nouvelle étape. Entreprendre, c’est regarder au-delà des obstacles, car derrière chaque difficulté, il y a un bien.”

Aussi, je vous le dis : croyez en vos rêves. Vous êtes capable de réaliser tout ce que vous voulez, il faut juste y croire, foncer sans réfléchir, et vous y arriverez grâce à Dieu.

Par Mamadou LY

Plongée dans l’abîme : Ces entreprises publiques en situation critique

La situation des entreprises publiques sénégalaises est aujourd’hui plus alarmante que jamais. Le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) 2025-2027, récemment mis à jour, a tiré la sonnette d’alarme concernant la dégradation inquiétante des capitaux propres de plusieurs sociétés nationales. Le quotidien Libération, dans une analyse approfondie, révèle des chiffres édifiants qui témoignent d’une gestion financière défaillante et de la crise structurelle qui touche des piliers économiques essentiels du Sénégal.

En tête de liste des sociétés les plus fragiles se trouve la Société nationale de recouvrement (SNR), qui affiche des capitaux propres vertigineusement négatifs, estimés à -86,7 milliards de francs CFA au 31 décembre 2023. Ce gouffre financier est d’autant plus préoccupant qu’il contraste fortement avec son capital social initial de seulement 25 millions de francs CFA. Cette situation laisse entrevoir un besoin urgent de réformes pour redresser une entreprise désormais en état de quasi-faillite, ce qui pourrait entraîner une remise en cause de sa viabilité à court terme.

La Société nationale de gestion et d’exploitation du patrimoine bâti de l’État (SOGEPA) suit de près, avec un capital social de 10 millions de francs CFA, mais des capitaux propres tombés à -28,5 milliards de francs CFA. Cela représente une perte équivalente à plus de la moitié de son capital social. Une dégradation alarmante qui reflète un déséquilibre structurel persistant et l’inefficacité dans la gestion de ses actifs.

Le groupe SN La Poste, autrefois fleuron des services publics au Sénégal, affiche une situation financière catastrophique. Selon Libération, ses capitaux propres, affectés par des déficits chroniques, se chiffrent désormais à -143 milliards de francs CFA, un désastre financier pour une société dont le capital social était de 2,9 milliards de francs CFA. Cette chute dramatique souligne la crise profonde que traverse l’entreprise, mettant en péril sa pérennité à long terme.

La situation n’est guère plus reluisante pour certaines entreprises à participation publique majoritaire. La compagnie de transport Dakar Dem Dikk, essentielle pour les déplacements urbains, enregistre des capitaux propres négatifs de -60,7 milliards de francs CFA au 31 décembre 2023, malgré un capital social de 1,5 milliard de francs CFA. Cette situation critique reflète les tensions financières qui pèsent sur l’entreprise, et ce, malgré son rôle clé dans le transport public de la capitale et des autres régions.

Quant à la Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (SONACOS), bien que moins endettée que ses consœurs, elle n’échappe pas à des difficultés notables. Ses capitaux propres ont chuté à 10,068 milliards de francs CFA, soit presque la moitié de son capital social de 20,234 milliards de francs CFA. Cette baisse significative met en lumière l’impact des déficits cumulés et interroge sur la viabilité de l’entreprise à long terme.

Ces chiffres sont plus que des indicateurs comptables ; ils traduisent une véritable crise systémique au sein des entreprises publiques sénégalaises. Loin d’être un simple problème financier, cette dégradation met en péril l’emploi, la qualité des services publics et, par ricochet, la stabilité économique du pays.

Le DPBEP 2025-2027 met en exergue les risques sérieux que ces entreprises représentent pour la soutenabilité financière de l’État, si aucune réforme n’est engagée rapidement. Ces sociétés, qui ont joué un rôle majeur dans le développement du Sénégal, se trouvent aujourd’hui dans une spirale de pertes qui nécessite une attention urgente.

Le DPBEP propose plusieurs solutions pour tenter d’enrayer cette dynamique destructrice :

  • Une meilleure gouvernance et une gestion plus rigoureuse des ressources, afin de limiter les dérives financières.
  • Une recapitalisation massive, afin de donner un nouveau souffle à ces entreprises et de rétablir leur solvabilité.
  • Un contrôle strict des finances, pour éviter de nouvelles pertes et garantir que les fonds publics sont utilisés de manière optimale.
  • Une réflexion profonde sur le modèle économique de ces entreprises, afin de les rendre plus efficaces et pérennes à long terme.

Alors que ces entreprises publiques traversent une tempête financière sans précédent, leur survie dépendra de décisions stratégiques et audacieuses. Comme le souligne Libération, « ces chiffres ne doivent pas seulement interpeller, ils doivent mobiliser les autorités compétentes pour sauver ce qui peut encore l’être ». Un appel urgent à l’action pour éviter que ces géants de l’économie publique ne sombrent dans une faillite qui aurait des conséquences dramatiques pour l’ensemble de la nation.

Accident des Blowmen causant la mort du jeune mécanicien sur la VDN : le chauffeur écope d’un an de prison ferme, les 6 autres libres

Le verdict est tombé dans l’affaire de l’accident tragique survenu le 28 décembre 2024, sur la VDN 3, ayant causé la mort d’un jeune mécanicien. Le Tribunal de grande instance de Pikine-Guédiawaye a rendu sa décision ce vendredi 10 janvier 2025. Ismaël Camara, âgé de 21 ans, a été condamné à un an de prison ferme et à une amende de 500 000 F CFA. Il a été reconnu coupable d’homicide involontaire, de mise en danger de la vie d’autrui, de détention et d’usage de drogue, ainsi que de conduite sous l’emprise de stupéfiants.

Le drame s’est produit sur la VDN 3, entre Tivaouane Peul et les Parcelles Assainies. Pape Conté, un jeune mécanicien, se trouvait sur le trottoir lorsqu’il a été violemment percuté par une Ford Taurus noire conduite par Ismaël Camara. Selon les témoignages recueillis lors de l’audience, le véhicule roulait à vive allure lorsque le choc s’est produit. La victime a été traînée sur près de 300 mètres, une scène insoutenable qui a choqué les témoins présents.

Le tribunal a reconnu Ismaël Camara coupable des infractions graves qui lui étaient reprochées. Le jeune homme, qui se trouvait sous l’emprise de stupéfiants au moment des faits, a admis avoir consommé de la drogue avant de prendre le volant. Cette circonstance aggravante a été déterminante dans le prononcé de sa peine. En plus de la peine d’emprisonnement, il devra s’acquitter d’une amende de 500 000 F CFA.

Les six autres personnes présentes dans le véhicule, trois garçons et trois filles, ont été relaxées. Le tribunal a estimé qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves pour les incriminer. Ils ont donc bénéficié d’une liberté au bénéfice du doute.

Cet accident mortel a ravivé les débats sur la sécurité routière et la responsabilité des conducteurs sous influence. La consommation de substances illicites au volant constitue un danger majeur, et cet incident tragique en est une illustration dramatique.

La famille de Pape Conté, profondément affectée par cette perte, espérait une peine plus sévère pour le principal accusé. Dans une déclaration à la presse, un proche de la victime a exprimé sa déception tout en affirmant que la famille respectait la décision de la justice.

Ce drame relance également la nécessité de renforcer les contrôles sur les routes, notamment en ce qui concerne la consommation de stupéfiants. Plusieurs associations de sécurité routière appellent à une vigilance accrue et à des campagnes de sensibilisation sur les dangers de la conduite sous l’influence de drogues ou d’alcool.

Radié et déclaré déserteur après avoir perdu son œil droit dans une mission, le Caporal Ousseynou Fall adresse une lettre ouverte au Président Diomaye

Dans une lettre ouverte adressée au Président de la République du Sénégal, M. Bassirou Diomaye Diakhar Faye, le Caporal Ousseynou Fall exprime sa profonde indignation après avoir été victime d’une injustice au sein de l’Armée Nationale. Blessé gravement lors d’une mission en 2015, il dit être « faussement déclaré déserteur et radié des effectifs militaires » sans que ses droits ne soient respectés. Dans sa requête, il appelle à une réparation de ce préjudice et à une réévaluation de sa situation, soulignant l’excès de pouvoir et l’absence de justice militaire dans son cas.

Lettre Ouverte à son Excellence, Monsieur Le Président de la République Sénégal, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye  

À Monsieur le Président de la République du Sénégal.

Objet: Victime d’une préjudice

Monsieur le Président de la République,

Incorporé dans l’Armée Nationale le 01 janvier 2005 comme engagé volontaire (EVDA)au titre du service actif vingt quatre mois ,j’ai servi pendant 11ans sans interruption avec loyauté et abnégation la République et sa nation.

L’ objet de ma Requête s’explique par la raison très simple que se sont les circonstances qui dictent les événement. Et si cela se trouve, les circonstance que j’ai vécues sont caractérisées par une blessure grave à l’oeil droit qui m’ a rendu borgne au cour d’ une mission régulière au cour de la quelle  j’ai perdu cet oeil droit.

Sortie de l’hôpital principal de Dakar (HPD)le 07/02/2015 et mis en permission de convalescence de vingt neuf (29)jours renouvelables(voir pièce jointes).J’ai constaté avec amertume que mon chef de corps m’a porté déserteur le 23 Aout 2015 pour motif suivant :absence irrégulière non motivée.

A la fois surpris, confus et sidéré par cette décision et la matière dont j’ai été conduit étant blessé aggravé à la brigade de la gendarmerie sous bonne escorte de militaire armés de fusils d’assaut M16 et de munitions.

Le motif évoqué par mon chef de bataillon a engendré ma radiation du personnel des Armées ,malgré mon inaptitude certifiée par un médecin militaire chef du CMG Nord de saint Louis le 31/12/2015 à la suite de ma visite de libération.

Profondément indigné par l’acte désobligeant et désolant commis par l’autorité militaire qui ne se couvre même plus du manteau de la décence. Pour ces raisons je suis en droit de dénoncer la gestion calamiteuse non fondée dont j’ai été victime.

Asservissement aujourd’hui par mon chef de bataillon: l’excès de pouvoir de juger et de libérer sans ordonnance du tribunal militaire semble justifier un pouvoir absolu à visage masqué s’installant dans l’armée.

Il affecte gravement ma morale entant que subordonné animé par la fibre patriotique Cet excès de pouvoir pèse sur ma carrière et engendre injustement ma libération que je juge prématurée.

Il faut noter que la complaisance a atteint son paroxysme dans le milieu de la hiérarchie ou la justice est pervertie au bénéfice de l’excès de pouvoir et la reconnaissance due aux subordonnées foulée du pied .La fraternité d’armes risque de perdre ses lettres de noblesse pour laisser la place à des relations pas les meilleures faites souvent d’animosité

J’ai du mal à comprendre et à accepter le pourquoi de tel acharnement développé par Lieutenant Colonel Jean SYLVESTRE BIAGUI qui ne cherche qu’à me persécuter.

Monsieur le Président, j’ai été radier le 5 février 2016 sans droit ni conseil d’enquête ,ni conseil de discipline, ni tribunal militaire, ni commission  de reforme, ni pension d’invalidité avec une inaptitude à la  libération certifiée par un médecin militaire.

Soucieux de la réparation du préjudice occasionné par ce Colonel. Mon général avec votre soutien, j’engagerais toutes mes forces pour le réexamen de ma situation .

Je viens très respectueusement soumettre à votre autorité la réparation du préjudice occasionnée par une très mauvaise gestion de ma situation de militaire convalescent ayant accompli onze (11) ans de loyaux services rendus à la République et sa nation.

AMPLIATIONS :

.Monsieur le Premier Ministre du Sénégal 
Monsieur le Ministre des forces forces armées 
.Monsieur le CEMGA
Fait à Thiès le 9 Janvier 2025
Caporal Ousseynou Fall

Propos de Macron sur l’Afrique : Amadou Ba dénonce « le silence assourdissant des leaders de l’opposition »

Lors d’un discours prononcé le 6 janvier 2025 devant les ambassadeurs français réunis à Paris, le président Emmanuel Macron a vivement critiqué les chefs d’État africains. Selon lui, ces derniers auraient « oublié de dire merci » à la France, qui est intervenue militairement au Sahel en 2013 pour combattre la menace terroriste. Ces propos condescendants ont suscité une onde de choc à travers le continent africain, provoquant de vives réactions, notamment de la part de dirigeants tchadiens et sénégalais.

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, n’a pas tardé à réagir, qualifiant les déclarations du président français de « paternalistes » et dénonçant une vision dépassée des relations franco-africaines. Cependant, ce qui attire particulièrement l’attention, c’est l’absence de réponse de la part des leaders de l’opposition sénégalaise. Un silence que le député Amadou Ba, membre du Pastef, n’a pas manqué de pointer du doigt.

Dans une publication sur Facebook, Amadou Ba s’est insurgé contre ce mutisme qu’il considère comme un manquement grave de la part des figures politiques prétendant incarner une alternative au pouvoir en place. « Quelqu’un peut-il me dire, qui des leaders politiques de l’opposition, a sorti un communiqué pour dénoncer et condamner les propos du président français Macron sur le « merci » oublié des Africains à la présence militaire française ? », s’interroge-t-il avec ironie.

Le parlementaire a également critiqué ceux qui, au lieu de se concentrer sur le fond du débat, ont préféré commenter la réponse vigoureuse d’Ousmane Sonko. « Je ne parle pas de ceux qui ont fait un commentaire sur la réaction énergique du Président de Pastef, Ousmane Sonko, pour polluer le débat. Je reviendrai après sur le pourquoi du silence des agneaux de la bergerie coloniale », a-t-il ajouté, suggérant que certains acteurs politiques sénégalais seraient encore sous l’emprise d’une mentalité post-coloniale.

Les propos d’Amadou Ba s’inscrivent dans un contexte plus large de débats sur la place de la France en Afrique. Le discours de Macron a ravivé les tensions sur les relations franco-africaines, souvent perçues comme paternalistes et empreintes de condescendance. Pour beaucoup, la France continue de considérer l’Afrique comme une sphère d’influence où elle pourrait dicter ses volontés sans subir de contestation.

La sortie d’Amadou Ba met également en lumière une fracture au sein de la classe politique sénégalaise. Alors que certains appellent à une rupture définitive avec les anciens schémas coloniaux, d’autres semblent hésiter à adopter des positions tranchées face à la France. Ce manque de clarté peut être perçu comme un manque de courage politique, surtout à un moment où les relations internationales prennent un tournant crucial.

La question soulevée par Amadou Ba mérite réflexion. Le silence des leaders de l’opposition sénégalaise est-il le fruit d’un calcul politique visant à éviter de froisser certains partenaires étrangers, ou témoigne-t-il d’un manque de conviction sur les enjeux de souveraineté nationale ?

Dans un contexte où les populations africaines réclament de plus en plus une autonomie réelle vis-à-vis des anciennes puissances coloniales, la réaction des figures politiques devient un indicateur crucial de leur engagement en faveur d’une souveraineté pleine et entière.

Le Pastef, à travers ses différents cadres, adopte depuis longtemps une posture de rupture vis-à-vis des anciennes relations coloniales. La critique des déclarations de Macron s’inscrit donc dans la continuité de cette ligne idéologique. Ousmane Sonko, en tant que Premier ministre, n’a cessé de dénoncer ce qu’il appelle les « reliquats coloniaux » dans les relations entre le Sénégal et la France.

Reconstruction du Parti Socialiste : l’Unes prône un rajeunissement intégral pour la conquête du pouvoir

L’Union nationale des enseignants socialistes (Unes) a accueilli favorablement l’appel à la reconstruction du Parti Socialiste (PS) lancé par Serigne Mbaye Thiam, secrétaire national chargé des élections. Cet appel, qui vise à redynamiser le parti pour reconquérir le pouvoir, a trouvé un écho positif au sein des enseignants socialistes.

Par la voix de leur coordinateur national, Kory Diouf, l’Unes salue également la réponse favorable d’Alioune Ndoye, secrétaire national à la formation permanente et à l’éducation nationale, ainsi que celle de Yéya Diallo, présidente nationale des Jeunesses Féminines du Parti Socialiste. Dans un communiqué parvenu à ledakarois.sn, Kory Diouf souligne que cette initiative est nécessaire pour moderniser le parti et le préparer aux défis politiques actuels.

L’Unes insiste sur la nécessité d’un rajeunissement intégral des structures du Parti Socialiste, depuis les sections locales jusqu’au secrétariat exécutif national. « Nous devons revoir toutes les composantes du parti : le bureau politique, le comité central, les unions régionales et départementales, sans oublier les 138 coordinations sur l’ensemble du territoire », a déclaré Kory Diouf.

Pour les enseignants socialistes, cette rénovation passe par l’intégration de jeunes cadres dynamiques, techniquement compétents et politiquement engagés. Ils appellent à une solidarité intergénérationnelle afin d’assurer une transition harmonieuse et pérenne. « Nous considérons que la solidarité intergénérationnelle sera essentielle pour la mise en place d’une nouvelle équipe porteuse d’espoir. Le contexte politique actuel nous impose de nous adapter ou de périr. La jeunesse doit porter le flambeau et constituer le fer de lance du Parti Socialiste », a-t-il ajouté.

Le Parti Socialiste, qui fut un pilier de la scène politique sénégalaise, aspire à retrouver son rôle central. Selon l’Unes, cela nécessite une approche innovante et une révision en profondeur des pratiques internes. Les militants souhaitent également un appui des figures historiques du parti afin de garantir une continuité dans la transmission des valeurs.

Le contexte politique actuel exige une adaptation rapide des partis politiques aux nouvelles attentes des électeurs, notamment les jeunes. En prônant une modernisation de ses structures, le PS espère renforcer sa présence dans le débat public et attirer une nouvelle génération de militants engagés dans la vie politique.

Levée de la rétention des données : Le ministère de la Santé évalue les impacts et dessine les perspectives

Après des mois de tensions entre le gouvernement et les travailleurs du secteur de la santé, l’organisation syndicale ASAS-And Gueusseum a annoncé la levée de la rétention des données sanitaires et sociales. Cette décision, qualifiée par le ministère de la Santé et de l’Action sociale d’acte de « haute portée patriotique », marque un tournant dans les relations entre les autorités sanitaires et les partenaires sociaux.

Dans un communiqué rendu public, la cellule de communication du ministère de la Santé a salué cette initiative comme un signal fort. « C’est vu comme un signal de nos partenaires pour changer la forme de lutte syndicale et amorcer ainsi une nouvelle dynamique partenariale de gestion des conflits qui sont consubstantiels à la vie de toutes les organisations humaines », peut-on lire dans le document.

Cette levée de la rétention des données intervient à la suite de plusieurs sessions de négociations menées avec l’organisation syndicale. Le ministre de la Santé et de l’Action sociale avait lancé un appel en ce sens le 6 janvier 2025 lors d’une rencontre à Ziguinchor. L’ASAS-And Gueusseum a donc décidé de reprendre le processus de remontée des données sanitaires dès le 15 janvier 2025.

Le ministère a profité de cette annonce pour revenir sur les impacts négatifs qu’a engendrés la rétention des données. Selon la cellule de communication, cette forme de grève a eu des conséquences graves sur le système de santé. « Cette situation a entraîné de graves conséquences sur les capacités d’évaluation et d’éclairage des décisions, stratégies et interventions du système de santé et d’action sociale », précise le communiqué.

Outre la perte d’une part importante des investissements, le ministère souligne que l’absence de remontée des données a porté atteinte à la crédibilité des planifications basées sur des données probantes. La rétention a entravé la capacité des autorités à prendre des décisions éclairées, à ajuster les stratégies sanitaires et à anticiper les besoins des populations.

Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a rappelé que l’État reste engagé dans un dialogue constructif avec les partenaires sociaux pour résoudre les problèmes du secteur. « L’État, suivant les orientations du Président de la République et sous la coordination du Premier ministre, s’engage à créer les conditions d’un dialogue constructif avec les partenaires sociaux pour que la recherche de solutions durables aux problèmes du secteur reste la préoccupation de toutes les parties prenantes », indique le communiqué.

Dans cette dynamique, le ministère a lancé un appel à tous les acteurs du secteur pour promouvoir un climat apaisé. Il invite les partenaires sociaux à privilégier la concertation et à adopter une posture de responsabilité dans la gestion des revendications. Selon les autorités, l’objectif est d’éviter que des formes de grève comme la rétention des données ne se reproduisent à l’avenir.

Bien que la levée de la rétention des données soit perçue comme une avancée significative, les revendications des syndicats du secteur de la santé restent d’actualité. Parmi les doléances figurent la revalorisation des salaires, l’amélioration des conditions de travail et une meilleure prise en charge des agents de santé.

L’ASAS-And Gueusseum continue de réclamer des engagements fermes de la part du gouvernement pour répondre à ces revendications. Les prochaines semaines seront décisives pour évaluer la capacité des parties prenantes à maintenir un climat de dialogue et à aboutir à des solutions durables.

La rétention des données a marqué le secteur de la santé au Sénégal. Cette forme de grève a perturbé les activités de suivi et d’évaluation des programmes de santé, impactant ainsi les interventions sur le terrain. Le ministère espère que cette levée permettra de restaurer la confiance et de renforcer les mécanismes de dialogue social.

Cependant, les autorités sont conscientes que le chemin vers une stabilisation durable du secteur reste long. La vigilance et la volonté de dialogue devront guider les relations entre le gouvernement et les syndicats pour éviter de nouvelles crises à l’avenir.

Démarrage des cours d’anglais au préscolaire et à l’élémentaire : Les enseignants menacent de boycotter

Les enseignants retenus pour matérialiser le démarrage des apprentissages en anglais dans le préscolaire et l’élémentaire menacent de ne pas débuter les cours prévus à partir de ce mardi 14 janvier. Ces maîtres chargés des cours d’anglais expriment leur mécontentement concernant plusieurs revendications non satisfaites. Parmi ces demandes figurent l’attribution d’indemnités mensuelles, l’allègement des cours de français, la revalorisation de leur statut, ainsi que la mise à disposition du matériel didactique et l’organisation de formations continues.

« Nous n’allons pas démarrer les cours d’anglais mardi prochain parce que les maîtres arabes n’ont pas fait la même chose. Eux, ils ont été recrutés dans les écoles comme maîtres d’arabe uniquement. Au-delà d’être maîtres de français, nous sommes également des maîtres chargés de cours d’anglais. Nous devons exclusivement nous concentrer sur l’enseignement de l’anglais à l’élémentaire », a déclaré El Hadj Thierno Faye, le porte-parole du collectif des enseignants, lors d’une intervention sur la RFM.

Notons que les 649 enseignants admis pour dispenser les cours d’anglais dans le préscolaire et l’élémentaire sont divisés sur la question du boycott. Si certains d’entre eux menacent de ne pas débuter les cours d’anglais à la date retenue, d’autres, en revanche, se disent prêts à assurer les cours dès le jour du démarrage.

Pour rappel, le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, a procédé le vendredi 13 décembre 2024 à Diamniadio au lancement officiel de l’introduction de l’anglais dans l’enseignement préscolaire et élémentaire au Sénégal. Cette initiative vise à renforcer les compétences linguistiques des élèves dès le plus jeune âge. Dans ce cadre, 649 enseignants maîtres d’anglais ont été recrutés et formés pour accompagner ce projet ambitieux qui intègre désormais le programme éducatif national.

PASTEF, LE DILEMME DES MILITANTS BIGOTS (Par Cherif Diop)

Au Sénégal, la troisième alternance fait face à un contre-pouvoir d’un nouveau genre. Le président de la République et son premier ministre Ousmane Sonko goutent à la bigoterie d’une frange de leurs militants. Les cerbères du PROJET qui, grâce à leurs dévotions, leurs activités redoutables sur les réseaux sociaux ont porté le duo au pouvoir. Un dilemme particulièrement cornélien pour Ousmane Sonko, obligé de ménager la chèvre et le choux. Tel un chasseur contraint de dresser des molosses qu’il a lui-même élevés, nourris de sa propre main, au risque d’être réduit à néant. Côté pile, Sonko doit et voue la loyauté à ces militants patriotards. Côté face, le président du parti, premier ministre, est dans l’obligation de protéger les institutions de la république des patriotes excessifs. Car, les institutions sont d’abord un bien public et un contrat social à construire.     

Si la détention du pouvoir procède de l’élection, son exercice se lie à d’autres mécanismes de gestion. À ce propos, le lancement prochain de la plateforme Ligeeyal sa reew, « qui permettra à chaque Sénégalais de déposer sa candidature aux postes publics en compétition » est à rebours de la levée de boucliers contre la nomination de citoyens non membres de PASTEF ou qui auraient critiqué le PROJET. Chaque Sénégalais, quelle que soit son origine ou ses opinions a sa place au sein de la République, sauf celles et ceux qui affichent des penchants, ethnicistes, séparatistes. Les autorités ont la responsabilité de contourner les marches du communautarisme qui mènent tout droit vers un gouffre bien sombre. Les sympathisants bigots de PASTEF disent exprimer leur désaccord au nom de la démocratie. Cependant, cette contestation « démocratique » interne peut paraître cocasse à bien des égards, mais révèle une nouvelle donne pas si inintéressante, si elle est utilisée à bon escient.  

Un contre-pouvoir d’un nouveau genre 

Ousmane Sonko n’est pas Périclès le père de la démocratie radicale, et on est encore très loin de la démocratie athénienne mais, Pastef a promis une révolution copernicienne de la gestion des affaires de la cité « Li nieup book, nieup jotsi ». Sous ce prisme, la « rébellion » née de la nomination de Aoua Bokar Ly, la deuxième du genre après l’épisode Samba Ndiaye, est de bon augure, si de tels agissements peuvent servir l’intérêt général et non le desiderata « pastéfien ». Au Sénégal, le bon vouloir de l’autorité a très souvent prévalu. Or, « Il faut que le pouvoir arrête le pouvoir », formule célèbre de l’une des figures clés des lumières. À la lumière de cette vive polémique, les militants bigots ont montré qu’ils peuvent jouer le rôle d’un puissant contrepouvoir certes informel, mais tout aussi redoutable, au point de faire réagir nuitamment leur président de parti. Le maharaja de pastef s’est érigé en bouclier du chef de l’État contre les patriotards à l’injure abondante à l’endroit du président de la République. 

La constitution sénégalaise a fait de son gardien « un monarque élu » qui s’arroge presque tous les pouvoirs. Le changement « systémique » tant chanté ferait un pas de géant, si les cerbères du PROJET se muent en défenseurs du temple républicain. Contrôlant l’action de l’ État, de la même manière qu’ils ont réussi, un temps, à imposer un récit dominant au sein de l’opinion, par le canal révolutionnaire des réseaux sociaux. Et si cette même volonté guidait leur jugement objectif de l’action publique ? Ce tournant historique permettrait une surveillance constante du mode de gestion de nos autorités. De telle manière que, tout poste convoité ne soit plus un privilège, encore moins une sinécure. À cette condition, l’avènement de Bassirou Diomaye Faye se révélera une véritable respiration démocratique. En attendant l’effectivité de la transformation socio-économique du Sénégal, une autre paire de manches. 

Cherif Diop

VALIDATION DES DÉPENSES PAR OUSMANE SONKO : Vers une fonte du ministère des Finances dans la Primature ?

Le mercredi 8 janvier, lors Conseil des ministres, le Premier ministre, Ousmane Sonko, a décidé que, désormais, toutes les dépenses d’investissement de l’État devront être validées directement par ses soins. Cette nouvelle démarche soulève une question pertinente : quel rôle restera-t-il au ministère des Finances, actuellement dirigé par Cheikh Diba ?

Lors d’une intervention à la télévision nationale, Amadou Moustapha Ndieck Sarré, porte-parole du Gouvernement, a expliqué que « le Premier ministre a décidé que toutes les dépenses d’investissement seront validées à son niveau ». Mieux, un tableau prévisionnel des opérations financières de l’État sera désormais soumis tous les quinze (15) jours pour assurer un suivi plus strict de l’utilisation des ressources publiques. D’après le Gouvernement, cette nouvelle configuration vise à garantir une exécution plus efficace des politiques publiques. « Le Premier ministre a annoncé la mise en place d’un dispositif renforcé pour le pilotage, le suivi et l’évaluation des projets, découlant des vingt-six (26) objectifs stratégiques et des réformes du plan quinquennal 2025-2029. La rationalisation, la priorisation et l’efficience dans l’utilisation des ressources publiques restent un enjeu majeur pour le gouvernement », a précisé le porte-parole.
Cependant, cette annonce a des implications profondes, notamment en ce qui concerne les prérogatives du ministère des Finances. Traditionnellement, le ministre des Finances est l’ordonnateur principal des dépenses de l’État. Selon le décret n° 2019-776 du 17 avril 2019, relatif aux attributions du ministre des Finances et du Budget, il est chargé de « mobiliser les ressources intérieures pour le financement des projets et programmes et en assurer une bonne gestion ». Il est également responsable de la préparation du budget général de l’État, de la gestion de la dette publique ainsi que du contrôle et de l’exécution des recettes et des dépenses de l’État.
De plus, selon les informations publiées sur le site du ministère des Finances, ce dernier a des responsabilités spécifiques : la gestion budgétaire, la gestion comptable et financière de l’État, le suivi des finances publiques et la reddition des comptes annuels de l’État.
Tout ceci en fait un acteur incontournable dans le processus de validation des dépenses d’investissement.
Or, avec la nouvelle orientation décidée par le Premier ministre, le ministre des Finances semble se voir avoir un rôle largement réduit, voire déposséder d’une part importante de ses prérogatives.
En décidant que toutes les dépenses d’investissement de l’État devront désormais être validées par lui-même, il apparaîtrait une volonté d’Ousmane Sonko de centraliser un pouvoir financier considérable, le plaçant, dès lors, en position d’ordonnateur principal des dépenses et des recettes du gouvernement.
Une situation qui pourrait fragiliser l’indépendance du ministère des Finances et interroger sur l’avenir de ce ministère.
Dans un passé récent, l’ancien président de la République, Macky Sall, qui n’était plus satisfait de la gestion de son ministre de l’Économie et des Finances de l’époque Amadou Kane, « avait décidé de prendre lui-même les choses en mains », tel l’a rappelé notre confrère Mohamed Gueye.
Aujourd’hui, dans ce cas d’espèce, un changement pareil pourrait bouleverser l’équilibre du pays qui souffre déjà de nombreux problèmes économiques.
La question qui se pose alors est donc de savoir si cette concentration des responsabilités dans les mains du Premier ministre ne va pas ralentir davantage l’activité économique. Par ailleurs, il est légitime de se demander s’il ne s’agirait pas d’une première étape vers une possible fonte du ministère des Finances dans la Primature.


Penda THIAM

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°367 – du 10/01/2025

🔴 VALIDATION DES DÉPENSES D’INVESTISSEMENT PAR OUSMANE SONKO : À QUOI SERT CHEIKH DIBA ?
🔴 UN MORT ET DES BLESSÉS GRAVES À KOUNGHEUL : CONFLIT SANGLANT ENTRE BERGERS ET AGRICULTEURS

🔴 PRÉPARATION MONDIAL BEACH SOCCER / MALGRÉ DEUX VICTOIRES : NGALLA SYLLA RESTE SUR SA FAIM
🔴 PLAIDOYER POUR UN COMITÉ NATIONAL DE PROMOTION DEPUIS 2 ANS : LA FÉDÉRATION SÉNÉGALAISE DES SPORTS DES SOURDS DEMANDE UNE RECONNAISSANCE

Air Sénégal dans la tourmente : les dessous troublants d’un audit interne explosif qui secoue la compagnie nationale

Air Sénégal, longtemps perçue comme un symbole de fierté nationale, traverse une zone de turbulences sans précédent. Selon un rapport explosif révélé par L’Observateur, l’audit interne initié par le nouveau Directeur général, Cheikh Tidiane Ndiaye, a mis en lumière une gestion chaotique et des pratiques frauduleuses, menaçant à la fois l’image et la santé financière de la compagnie.

Dès sa prise de fonction en août dernier, Cheikh Tidiane Ndiaye a montré une volonté ferme de redresser Air Sénégal. Pour cela, il a instauré un comité d’audit interne chargé de scruter les moindres recoins de la gestion. Résultat ? Un rapport accablant dévoile des irrégularités majeures, notamment la mauvaise gestion du programme Staff Travel. Cet avantage réservé aux employés et leurs ayants droit aurait été détourné à des fins lucratives.

Selon L’Observateur, des billets, initialement destinés au personnel, ont été vendus à des tiers externes, engendrant des pertes financières importantes. Les coupables ? Des agents indélicats, dont l’un, responsable des ventes, a déjà été licencié. Mais ce n’est pas tout : certains responsables auraient autorisé des achats massifs de billets en classe affaires sur d’autres compagnies, au détriment des finances d’Air Sénégal.

La Direction générale, indignée, a promis des mesures drastiques : « Ces sommes seront recouvrées, et les responsables traduits en justice. »

Un autre scandale épinglé par l’audit concerne l’organisation du Hadj 2024. Ce projet, censé générer des revenus substantiels, s’est soldé par des pertes estimées à plusieurs milliards de francs CFA.

Selon L’Observateur, les auditeurs dénoncent une gestion désastreuse et des frais de mission non justifiés. « Les perdiems ont été perçus pour des durées prolongées alors que les vols avaient été écourtés », rapporte le journal.

Face à ce désastre, des investigations supplémentaires sont en cours pour identifier les véritables responsables.

La situation à Abidjan illustre un autre pan de la crise. Selon L’Observateur, le chef d’escale a été épinglé pour des pratiques tarifaires douteuses, notamment l’application de tarifs réduits non autorisés ou des annulations illégales de pénalités. Ces abus, qualifiés de « Goshow » dans le jargon aérien, ont provoqué des désordres tarifaires et des pertes financières.

Conséquence : le licenciement immédiat du chef d’escale d’Abidjan, une décision qui s’inscrit dans une série de sanctions disciplinaires engagées par la direction.

Pour Tidiane Ndiaye, ces révélations ne marquent que le début d’une lutte acharnée pour assainir les finances et redorer le blason d’Air Sénégal. Mais les défis sont de taille. Comme le note L’Observateur, le redressement de la compagnie ne passera pas uniquement par des mesures disciplinaires. « Il faudra également instaurer une éthique de gouvernance irréprochable et renforcer les mécanismes de contrôle. »

L’avenir d’Air Sénégal reste incertain, mais les nouvelles réformes visent à restaurer la confiance des Sénégalais et à assurer la pérennité de la compagnie nationale.

Dépollution de la Baie de Hann : Cheikh Tidiane Dièye prend des mesures pour accélérer les travaux

Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dièye, a pris des mesures fortes pour relancer le Projet de dépollution de la baie de Hann, qui accuse d’importants retards. Lors d’une réunion décisive tenue le 9 janvier 2025, il a rencontré le Directeur Général de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS), Séni Diène, ainsi que des partenaires techniques et financiers pour évaluer l’état d’avancement des travaux et proposer des solutions concrètes afin d’accélérer le projet.

Alioune Niang, le coordonnateur du projet, et Omar Sène, Directeur de l’Assainissement, ont présenté un point de situation aux participants. Ils ont identifié plusieurs obstacles entravant la progression des travaux, notamment des retards de décaissement des fonds et des problèmes liés à la gestion des délais.

Mathieu Boche, représentant de l’Agence Française de Développement (AFD), a proposé la mise en place d’une réunion mensuelle pour suivre rigoureusement l’avancement des travaux. « Il est impératif de mettre en place des actions concrètes pour résoudre ces difficultés. Nous devons présenter un rapport trimestriel au ministre pour assurer un suivi efficace », a-t-il suggéré.

Face aux retards constatés, Cheikh Tidiane Dièye a pris plusieurs décisions importantes. Il a annoncé la tenue de réunions de suivi mensuelles, la première devant se tenir avant le 20 janvier 2025. Le ministre a également exigé la restitution immédiate des obstacles rencontrés et des solutions proposées pour les surmonter.

« Chaque acteur doit s’engager à respecter les délais et à mettre en œuvre les actions qui lui incombent. Je recommande que chaque échéance soit accompagnée de dates précises pour lever les contraintes », a martelé le ministre, insistant sur la responsabilisation des parties prenantes.

Parmi les ajustements nécessaires figurent la révision des plannings et la définition de nouveaux délais pour lever les obstacles. Ibrahima Diagne, conseiller technique du Premier ministre, a rappelé l’importance d’une planification stricte pour éviter les retards successifs. « Nous devons opter pour une planification opérationnelle afin de garantir la bonne exécution des travaux », a-t-il ajouté.

Malgré les retards, des progrès notables ont été enregistrés sur le terrain. Selon Alioune Niang, la station de traitement à Mbao est achevée à 78 %, le lot 1 relatif à la construction de l’intercepteur progresse à 58 %, et le réseau industriel est réalisé à 18 %. Des efforts sont également en cours pour la signature des conventions pour les autres lots du projet.

Cependant, le retard dans le décaissement des décomptes inquiète les responsables. Omar Sène a souligné que ces retards pourraient démobiliser les entreprises en charge des travaux. « Ce projet est crucial pour l’environnement et la santé publique. Il est essentiel de lever rapidement les contraintes financières afin de garantir la continuité des travaux », a-t-il déclaré.

Alpha Diagne, du Ministère de l’Économie et des Finances, a quant à lui expliqué les causes des retards constatés en 2024. Il a toutefois rassuré que la situation était en cours de résolution. « Nous sommes proches de la fin du tunnel et nous mettons tout en œuvre pour accélérer le processus. À l’avenir, aucun projet ne devra dépasser une durée de vie de cinq ans », a-t-il affirmé.

Le projet de dépollution de la baie de Hann est considéré comme l’un des plus importants projets environnementaux au Sénégal. Cette baie, autrefois surnommée l’une des plus belles au monde, souffre aujourd’hui d’une pollution massive due aux déversements industriels et domestiques.

Ce projet vise non seulement à restaurer la qualité des eaux et des plages, mais aussi à améliorer la santé publique et les conditions de vie des populations riveraines. Une fois achevé, il permettra de transformer la baie en un espace propre et durable, contribuant ainsi à la valorisation du littoral et au développement touristique.

Toutefois, pour atteindre cet objectif ambitieux, la rigueur et la responsabilisation des acteurs sont indispensables. La réunion du 9 janvier 2025 marque un tournant dans la gestion du projet, avec une volonté claire d’accélérer le rythme des travaux et de respecter les délais fixés. Cheikh Tidiane Dièye entend ainsi montrer que le gouvernement est déterminé à mener à bien ce projet crucial pour l’avenir environnemental du Sénégal.

Constructions publiques : L’Agence de Construction des Bâtiments et Édifices Publics (ACBEP) va connaître des innovations

Le décret relatif à la création, à l’organisation et au fonctionnement de l’Agence de Construction des Bâtiments et Édifices Publics (ACBEP) va être abrogé et remplacé. C’est dans ce cadre que le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités Territoriales et de l’Aménagement du Territoire, Moussa Balla Fofana, a présidé ce jeudi 9 janvier 2025 un atelier consacré au projet de décret abrogeant et remplaçant le décret n° 2011-657 du 1er juin 2011.

Cette réforme vise une gestion optimale des projets de construction publique grâce aux innovations qui seront apportées à l’agence. « Elle incarne une vision politique ambitieuse et une volonté affirmée de positionner l’ACBEP comme un acteur central dans la gestion des projets de construction de l’État », a affirmé M. Fofana lors de son discours.

L’élaboration de ce projet de décret consiste à concentrer l’ensemble des projets de construction des établissements publics sous la houlette de l’ACBEP. Selon le ministre, cette centralisation permettra de rationaliser les ressources, d’harmoniser les procédures et d’améliorer la qualité des constructions publiques conformément aux normes de sécurité et de qualité requises.

« La centralisation des projets de construction est une mesure nécessaire pour assurer une meilleure gestion des ressources et une exécution plus efficace des projets. Cela permettra également de garantir des infrastructures plus résilientes et adaptées aux besoins des citoyens », a précisé M. Fofana.

Sur la qualité des constructions publiques, le ministre estime que cette réforme permettra d’élever les normes de qualité des infrastructures publiques tout en garantissant leur pérennité face aux défis environnementaux.

« Cette approche contribuera à créer des espaces qui répondent aux besoins des communautés tout en respectant notre patrimoine culturel. Il est essentiel que les constructions publiques soient à la fois fonctionnelles, durables et esthétiques », a ajouté le ministre.

Le succès de cette réforme repose sur l’implication de tous les acteurs concernés, y compris les collectivités territoriales, les entreprises de construction et les citoyens. Des ateliers de sensibilisation et de concertation seront organisés pour assurer une mise en œuvre efficace du nouveau cadre réglementaire.

Cette réforme de l’ACBEP marque une nouvelle étape dans la politique de modernisation des infrastructures publiques du Sénégal. En renforçant les capacités de l’agence, le gouvernement entend garantir des constructions publiques plus sûres, durables et adaptées aux besoins des populations.

Éducation des filles : La première dame Marie Khone Faye porte le combat

La Journée nationale de l’éducation des filles, célébrée le 9 janvier 2025 au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD), a été marquée par l’engagement fort de la première dame du Sénégal, Marie Khone Faye. En tant que marraine de cette édition, elle a plaidé avec vigueur pour une éducation inclusive et de qualité, mettant en avant le rôle crucial des filles dans le développement socioéconomique du pays.

Lors de son discours, Marie Khone Faye a rappelé que les filles disposent de tous les potentiels pour contribuer de manière significative au progrès du Sénégal. Cependant, elle a souligné les nombreux obstacles auxquels elles font face, notamment les mariages précoces, les grossesses prématurées, et les pressions sociales qui limitent leur accès à une éducation de qualité. Pour y remédier, la première dame préconise des actions concrètes afin de maintenir les filles dans le système scolaire.

« L’éducation des filles n’est pas seulement une question d’égalité des chances, mais aussi une impérieuse nécessité pour le développement économique et social de notre nation », a déclaré Mme Faye. « Chaque fille qui reste à l’école et accède à des opportunités de formation devient un vecteur de changement pour sa famille et sa communauté ».

Dans son allocution, Marie Khone Faye a également mis en avant l’Agenda de transformation nationale Sénégal 2050, qui prévoit une société juste, inclusive et équitable. Selon elle, l’éducation des filles doit être un pilier central de cette transformation.

Pour atteindre cet objectif, elle invite à une mobilisation collective de toutes les forces vives de la nation – gouvernements, société civile, organisations internationales et communautés locales. « Il est temps d’agir ensemble pour créer un environnement favorable à l’épanouissement des filles, afin qu’elles puissent réaliser leur potentiel sans entrave », a-t-elle souligné.

Marie Khone Faye a également proposé des initiatives telles que l’octroi de bourses scolaires aux filles issues de milieux défavorisés, la mise en place de programmes de mentorat, et le renforcement de campagnes de sensibilisation pour lutter contre les préjugés sexistes.

Malgré les avancées réalisées ces dernières années, les filles continuent d’affronter des défis majeurs dans leur parcours scolaire. Les statistiques révèlent que le taux d’abandon scolaire des filles reste élevé, notamment dans les zones rurales. En outre, les normes sociales et culturelles continuent de freiner leur accès à l’éducation.

Consciente de ces réalités, Marie Khone Faye a appelé les autorités à renforcer les politiques publiques en faveur de l’éducation des filles. Elle a plaidé pour des investissements accrus dans les infrastructures scolaires, notamment en milieu rural, et pour la formation des enseignants sur les questions de genre.

La participation active de la première dame dans cette lutte a été largement saluée par les acteurs présents à la célébration. Plusieurs intervenants ont souligné l’importance d’avoir une figure de proue comme Marie Khone Faye pour porter haut ce combat et inspirer les jeunes filles.

La cérémonie s’est achevée par la remise de distinctions à des jeunes filles qui se sont distinguées par leurs résultats académiques, symbolisant ainsi les fruits d’une éducation accessible et inclusive.

Marie Khone Faye a conclu son intervention en affirmant que le Sénégal ne pourra réaliser son plein potentiel que si chaque fille a la possibilité d’accéder à une éducation de qualité. « Nous devons être le changement que nous voulons voir dans notre société. L’éducation des filles est un investissement qui profitera à tous les Sénégalais », a-t-elle conclu.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°366 – du 09/01/2025

🔴 COLÈRE NOIRE DES TAXIMEN ET « JAKARTAMEN » : LE SECTEUR DES TRANSPORTS GRIPPÉ
🔴 BÂTIMENTS ET TRAVAUX PUBLICS AU 3e TRIMESTRE 2024 (ANSD) : GRIMPÉE DES COÛTS DE CONSTRUCTION

🔴 ORGANISATION DES JOJ DAKAR 2026 : SONKO EN CHARGE DE LA TRÉSORERIE

Kaolack : Les “Jakartamen” s’opposent fermement aux nouvelles mesures du ministre Yancouba Diémé

Après les manifestations dans les régions du Sud, notamment Ziguinchor et Sédhiou, c’est au tour de la région de Kaolack de voir une vive protestation des conducteurs de motos-taxis, communément appelés “Jakartamen”. Ces derniers ont organisé une marche pacifique pour exprimer leur mécontentement face aux nouvelles mesures annoncées par le ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens.

Le ministère a imposé une exigence d’immatriculation des motos dont la cylindrée dépasse 49 centimètres cubes, avec un délai fixé au 13 mars 2025 pour effectuer cette formalité. Passé ce délai, toute moto non immatriculée sera immédiatement placée en fourrière. Cette décision a été mal reçue par les conducteurs de motos, qui estiment qu’elle viendrait alourdir les coûts liés à l’exploitation de leurs véhicules.

Malgré l’annonce d’une immatriculation gratuite pour les motos, les “Jakartamen” dénoncent des frais supplémentaires qui, selon eux, ne sont pas conformes à l’esprit de la mesure. La colère des conducteurs a trouvé un porte-parole en la personne d’Ansoumane Badji, président de l’Union nationale des Associations des conducteurs de Jakarta. Lors de la manifestation, Badji a exprimé son mécontentement, affirmant que l’annonce de l’immatriculation gratuite ne correspondait pas à la réalité sur le terrain, où des frais non prévus ont été imposés.

Pour Badji et ses collègues, cette mesure ne répond pas aux besoins réels des acteurs du secteur. Il a exhorté les autorités à adopter une approche plus inclusive et à chercher un dialogue sincère avec les conducteurs avant d’implémenter de telles décisions. « Si l’État veut réellement soutenir notre secteur, il existe des voies et moyens appropriés pour nous permettre de travailler ensemble à une solution juste et équitable », a-t-il déclaré, précisant que cette décision aurait un impact négatif sur des milliers de jeunes qui font vivre leurs familles grâce à ce métier.

Badji a souligné que le secteur des motos-taxis est crucial pour la mobilité quotidienne de nombreux Sénégalais, notamment dans des zones comme Kaolack, où les infrastructures de transport sont souvent insuffisantes. Selon lui, le gouvernement doit prendre en compte ces réalités avant de prendre des décisions qui risquent de pénaliser une frange importante de la population.

L’Union des conducteurs de Jakarta a également mis en avant l’idée d’un dialogue ouvert avec les autorités, soulignant que le secteur mérite d’être accompagné de manière plus structurée, avec des solutions adaptées aux réalités locales. « Un pays ne peut pas avancer sur cette voie de gouvernance sans prendre en compte les préoccupations des citoyens, en particulier ceux qui participent activement à son économie. La jeunesse de notre secteur a fait beaucoup pour la croissance du pays, et elle mérite d’être entendue », a insisté le président de l’Union.

Les manifestations ont rassemblé des centaines de conducteurs de motos, de Kaolack et des régions avoisinantes. Certains d’entre eux ont exprimé leur désarroi face à des conditions de travail de plus en plus difficiles. Beaucoup estiment que les nouvelles règles sont une tentative de « taxer » un secteur déjà précarisé, sans fournir de solutions alternatives aux défis auxquels ils sont confrontés.

En outre, les conducteurs ont dénoncé l’absence de véritable consultation préalable avant l’introduction de cette mesure. Selon eux, des discussions avec les acteurs du terrain auraient permis d’identifier des solutions plus adaptées et de préserver l’intérêt des travailleurs tout en répondant aux préoccupations de l’État en matière de sécurité et de régulation du secteur.

Face à la mobilisation grandissante, les “Jakartamen” ont appelé à un dialogue immédiat avec le ministre Yancouba Diémé, en soulignant qu’un échec de cette initiative nuirait non seulement à la relation entre les autorités et les conducteurs, mais aussi à l’image du gouvernement vis-à-vis de cette jeunesse dynamique, mais souvent délaissée par les politiques publiques.

Pour les conducteurs, une des solutions serait la mise en place d’une régulation plus flexible qui permette à tous les acteurs de se conformer aux exigences sans être accablés par des frais injustifiés. Ils demandent également que les autorités prennent en compte les spécificités régionales, notamment dans des zones comme Kaolack, où le transport en moto-taxi est une alternative incontournable au manque d’infrastructures de transport en commun.

Alors que le ministre Yancouba Diémé reste sous pression, cette manifestation à Kaolack montre l’ampleur des mécontentements dans tout le pays. Les “Jakartamen” ne comptent pas abandonner leur lutte tant que des solutions concrètes et acceptables ne seront pas proposées par les autorités.

Ziguinchor : La douane régionale sud mobilise plus de 6 milliards de recettes budgétaires en 2024

La direction régionale sud des douanes, couvrant les régions administratives de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda, continue d’afficher une progression notable dans la mobilisation des recettes budgétaires. Le directeur régional, Malang Diédhiou, a annoncé que les recettes collectées pour l’année 2024 se chiffrent à 6 milliards 93 millions de francs CFA, marquant ainsi une hausse significative par rapport à l’exercice précédent.

« Par rapport aux recettes cumulées de l’année 2023, qui s’élevaient à 5 milliards 119 millions de francs CFA, nous avons enregistré une augmentation d’un peu plus de 993 millions de francs CFA », a souligné Malang Diédhiou lors d’un point de presse.

Le directeur régional a détaillé les performances réalisées dans les différents types de recettes. Concernant les recettes ordinaires, la douane régionale sud a enregistré une hausse de 495 millions de francs CFA, avec un montant total collecté de 4 milliards 822 millions de francs CFA en 2024.

Sur le volet des recettes contentieuses, les résultats sont tout aussi remarquables. En 2024, 1858 affaires contentieuses ont été enregistrées, générant un montant total de 1 milliard 271 millions 574 mille 612 francs CFA provenant des amendes et des ventes. Ce montant dépasse largement l’objectif initial fixé à 900 millions de francs CFA, soit une hausse de plus de 370 millions de francs CFA.

« En comparant ces résultats avec ceux de 2023, où les recettes contentieuses s’élevaient à 783 millions de francs CFA, nous constatons une progression significative de plus de 487 millions de francs CFA », a précisé Malang Diédhiou.

Outre les performances budgétaires, la direction régionale sud des douanes a également réalisé d’importantes saisies dans la lutte contre le trafic illicite. Parmi les saisies les plus marquantes de l’année 2024 figurent :

  • 108,7 kilogrammes de cocaïne saisis, contre seulement 2 kilogrammes en 2023, soit une hausse spectaculaire ;
  • 2 tonnes 126 kilogrammes de chanvre indien, contre 484,8 kilogrammes en 2023, marquant une augmentation de 1 tonne 636,2 kilogrammes.

Le directeur régional a également annoncé la saisie de billets noirs d’une valeur de 10 milliards 540 millions de francs CFA. À cela s’ajoute la saisie d’un lot de faux médicaments contrefaisants, estimé à une contre-valeur de 83 millions 643 mille francs CFA.

Face à ces performances, Malang Diédhiou s’est réjoui des progrès réalisés par la direction régionale sud des douanes, affirmant que ces résultats sont satisfaisants et témoignent des efforts fournis par ses équipes. « Au vu de tous ces éléments, nous pouvons convenir que les résultats enregistrés au niveau de la direction sud sont satisfaisants comparés aux années précédentes », a-t-il conclu.

Il convient de rappeler que ces données portent sur l’exercice budgétaire 2024. Les efforts de la douane régionale sud contribuent à renforcer les recettes de l’État tout en luttant efficacement contre le trafic illicite et la contrebande dans le sud du pays.

Par Alexis Sagna

Le brut sénégalais génère près de 800 milliards de francs CFA en six mois

Devenu pays producteur de pétrole depuis seulement six mois, le Sénégal dépasse déjà les attentes en matière de production pétrolière. Selon les données révélées par le ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, le champ offshore de Sangomar, exploité en partenariat avec la société australienne Woodside, a permis de produire 16,9 millions de barils de pétrole brut en 2024, surpassant largement l’objectif initial fixé à 11,7 millions de barils.

Au-delà des volumes impressionnants, c’est surtout l’impact économique de cette exploitation qui attire l’attention. Bien que le ministère reste discret sur les chiffres officiels concernant les recettes financières, Confidentiel Dakar estime que la production de pétrole brut a généré environ 800 milliards de francs CFA de recettes brutes depuis le premier baril produit en juin 2024.

Cette estimation repose sur le prix moyen du baril sur le marché international, ainsi que sur les cargaisons expédiées par Woodside. Ces recettes brutes pourraient encore augmenter dans les mois à venir, au fur et à mesure de la montée en puissance des infrastructures de production et d’exportation.

Malgré un contexte international marqué par une baisse des cours du pétrole, le Sénégal a pu bénéficier d’une conjoncture favorable, avec un prix moyen du baril de Brent resté au-dessus de 70 dollars tout au long de la période. Cette situation a permis de garantir une rentabilité significative pour les acteurs de l’exploitation pétrolière.

Selon les informations recueillies par Ledakarois.sn, pour le seul mois de décembre 2024, Woodside a vendu trois cargaisons issues du champ pétrolier de Sangomar. Ces ventes ont généré un montant estimé à 130 milliards de francs CFA, renforçant ainsi les performances financières de ce projet stratégique pour le pays.

L’entrée du Sénégal dans le cercle des pays producteurs de pétrole constitue une avancée majeure pour son économie. Cependant, ces performances financières exceptionnelles posent également la question de la gestion transparente et équitable des revenus pétroliers.

L’expérience d’autres pays africains riches en ressources naturelles montre que l’exploitation pétrolière peut devenir un levier puissant pour le développement économique, à condition que les revenus soient réinvestis dans des secteurs clés tels que la santé, l’éducation, les infrastructures et l’emploi.

Le gouvernement sénégalais est désormais attendu sur la gestion de ces milliards générés par le pétrole brut. La population et les observateurs internationaux appellent à une transparence totale dans la gestion des revenus pétroliers, afin que cette manne profite directement au développement du pays et améliore les conditions de vie des Sénégalais.

La délocalisation de Mbeubeuss : Un défi coûteux à 59,6 milliards de FCFA pour le projet PROMOGED

Le site de Mbeubeuss, ancienne décharge à ciel ouvert de Dakar, figure parmi les symboles de la gestion des déchets au Sénégal. Si l’objectif est de fermer ce site d’ici 2026, le projet de délocalisation et de réhabilitation suscite de nombreuses interrogations sur sa faisabilité, ses coûts et les délais impartis pour atteindre les objectifs. Le projet PROMOGED, censé transformer le paysage de la gestion des déchets solides au Sénégal, rencontre d’importants obstacles dans la mise en œuvre de sa stratégie de réhabilitation, à la fois sur le plan financier et technique.

Mbeubeuss est l’une des plus grandes décharges à ciel ouvert de l’Afrique de l’Ouest, avec une surface de plus de 80 hectares. Le site est en activité depuis plusieurs décennies, et sa gestion est devenue un enjeu majeur de la politique de gestion des déchets au Sénégal. Sa délocalisation et sa fermeture font partie des priorités du projet PROMOGED, soutenu par des partenaires techniques et financiers comme l’Agence Française de Développement (AFD), l’Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement (AECID) et la Banque Européenne d’Investissement (BEI).

Cependant, un retard important dans la mise en œuvre des activités prévues a mis en lumière des défis colossaux. Bien que le montant total des fonds alloués à la réhabilitation de Mbeubeuss soit de 59,6 milliards de FCFA, les décaissements n’ont atteint que 2,5 milliards de FCFA, soit à peine 9 % du budget. La première phase de réhabilitation, qui concerne un tiers du site (43 hectares), a démarré avec un contrat signé pour un montant de 19,8 milliards de FCFA, mais les travaux ne débuteront pas avant août 2024, suite à la mise en place d’une mission de contrôle et supervision.

La réhabilitation de Mbeubeuss et la construction d’infrastructures pour remplacer ce site de décharge représentent des coûts faramineux, et la question de savoir si ces investissements en valent la peine reste en suspens. Le contrat de réhabilitation du site porte sur un montant de 19,8 milliards de FCFA pour la première phase, mais le projet prévoit également la construction d’un centre de tri et de compostage, ainsi qu’un centre de transfert et de traitement des déchets, pour un coût estimé à 8,4 milliards de FCFA. Ces dépenses, bien que nécessaires pour garantir la fermeture de Mbeubeuss, risquent d’alourdir un budget déjà très contraint par des retards de financement.

La délocalisation de Mbeubeuss est donc un projet particulièrement complexe et coûteux. Les autorités sénégalaises doivent en effet créer des infrastructures de gestion des déchets sur de nouveaux sites, notamment à Bambilor, une localité voisine, où un nouveau centre de traitement des déchets est en construction. Mais à l’heure actuelle, la mise en place de ce centre est fortement conditionnée par des délais très serrés. Le calendrier prévoit que le premier casiers de stockage des déchets soit opérationnel avant la fin du projet, en juin 2026, mais ces délais pourraient être compromis si les travaux prennent du retard.

La fermeture de Mbeubeuss n’est pas seulement une question d’infrastructures ; c’est un projet titanesque qui englobe des aspects techniques, environnementaux et sociaux. Il faudra en effet construire des infrastructures de stockage et de traitement des déchets sur le site de Bambilor, tout en réhabilitant Mbeubeuss et en élaborant un plan de fermeture définitive du site. Ces travaux doivent être menés de manière urgente pour garantir que Mbeubeuss cesse d’être une menace environnementale avant la fin du projet, prévu pour juin 2026.

Le défi réside dans la gestion des coûts supplémentaires engendrés par les délais de mise en œuvre. Si la réhabilitation de Mbeubeuss subit encore des retards, cela pourrait repousser la date de la fermeture définitive, avec des conséquences environnementales graves. D’autres questions se posent également sur les modalités de financement : le projet a besoin d’une réévaluation des ressources pour garantir l’efficacité de ces investissements et éviter de dépasser les coûts prévus.

Pour surmonter ces défis financiers et techniques, plusieurs solutions sont envisagées. Tout d’abord, il est impératif que les partenaires techniques et financiers travaillent en étroite collaboration avec le gouvernement sénégalais pour accélérer les procédures d’attribution des marchés et la mise en place des structures de contrôle nécessaires à la réhabilitation. Un suivi rigoureux des dépenses et des travaux doit être effectué pour garantir que les fonds sont utilisés de manière optimale.

Ensuite, il est crucial de concentrer les efforts sur les infrastructures réalisables avant la clôture du projet, notamment la réhabilitation du site de Mbeubeuss et la construction du centre de traitement à Bambilor. Bien que ces tâches soient ambitieuses, leur réussite pourrait ouvrir la voie à une gestion plus moderne et durable des déchets au Sénégal.

Enfin, la cohérence entre les différents acteurs impliqués, y compris les communes, la SONAGED et l’État, doit être renforcée. Un cadre clair de responsabilité et de collaboration est essentiel pour que les travaux de réhabilitation se déroulent dans les meilleures conditions et que les objectifs de délocalisation de Mbeubeuss soient atteints dans les délais impartis.

La délocalisation de Mbeubeuss représente donc un défi de taille, tant sur le plan financier que technique. Cependant, la réussite de cette initiative est primordiale pour la gestion durable des déchets solides au Sénégal. Si les autorités et les partenaires parviennent à surmonter les obstacles actuels, ce projet pourrait constituer un modèle de gestion intégrée des déchets en Afrique de l’Ouest. Le temps presse, et l’avenir de la gestion des déchets au Sénégal repose désormais sur la capacité des acteurs impliqués à concrétiser ces ambitions dans les délais impartis.

Le coût élevé et la complexité des travaux liés à la réhabilitation de Mbeubeuss illustrent bien la difficulté de mener à bien un projet aussi ambitieux dans un contexte de retards et de défis multiples. Toutefois, si le projet réussit à surmonter ces obstacles, il pourrait devenir un modèle de transformation pour d’autres pays de la région.

BTP : Hausse des Coûts de Construction au Troisième Trimestre 2024

L’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) a publié son rapport trimestriel sur l’Indice des Coûts de Construction des Bâtiments et des Travaux Publics (IBTP) pour le troisième trimestre 2024. Cette publication met en lumière une légère augmentation de 0,2 % des coûts globaux de construction par rapport au trimestre précédent. Cependant, en comparaison annuelle, une baisse de 0,4 % est enregistrée, traduisant des variations contrastées selon les différents segments du secteur.

Les composantes de l’IBTP présentent des évolutions hétérogènes. Les travaux spécialisés enregistrent une hausse significative de 0,6 %, principalement en raison de l’augmentation de la rémunération des manœuvres (+8,6 %) et, dans une moindre mesure, des ouvriers (+0,8 %). Cette dynamique indique une pression sur les coûts de la main-d’œuvre dans les projets de construction spécifiques.

En revanche, les coûts de construction des bâtiments affichent une légère diminution de 0,1 %. Cette baisse est principalement due à la chute des prix des équipements pour le béton (-5,1 %) et des matériaux tels que le fer à béton et l’acier (-3,9 %). Les bâtiments résidentiels et non résidentiels ont subi respectivement des reculs de 0,1 % et 0,2 %, reflétant une tendance baissière sur le marché des matériaux de construction.

Les ouvrages de génie civil, quant à eux, ont progressé de 0,3 %, notamment grâce à l’augmentation des coûts des travaux de chaussées (+0,4 %) et de construction d’ouvrages d’art (+0,4 %). Cette hausse traduit une accélération des investissements dans les infrastructures publiques et les grands projets de construction.

En rythme annuel, l’IBTP affiche une baisse globale de 0,4 %. Cette réduction est principalement due à la chute de 1,5 % des coûts des bâtiments, qui contraste avec la légère progression des coûts des travaux spécialisés (+0,6 %) et de génie civil (+0,2 %). Ces variations traduisent une pression inflationniste modérée dans certains segments du secteur, tandis que les baisses des coûts des matériaux de construction viennent compenser ces hausses.

Cette tendance baissière sur une base annuelle met en évidence les effets conjugués de la stabilisation des prix des matériaux et de la concurrence accrue entre les entreprises du secteur, notamment dans les projets immobiliers résidentiels et non résidentiels.

L’évolution des coûts de construction reflète les dynamiques économiques et structurelles actuelles du secteur du bâtiment et des travaux publics au Sénégal. La hausse des coûts de la main-d’œuvre et des travaux de génie civil pourrait entraîner une augmentation des budgets alloués aux projets d’infrastructures, tandis que la baisse des coûts des matériaux pourrait alléger le fardeau des promoteurs immobiliers.

L’ANSD souligne que les données de l’IBTP, recueillies auprès d’un échantillon représentatif d’entreprises du secteur, sont une référence essentielle pour les acteurs économiques, publics et privés. Elles permettent d’évaluer l’évolution des coûts de construction et d’ajuster les prévisions budgétaires des projets sur l’ensemble du territoire sénégalais.

Transport urbain : Les chauffeurs de taxis en colère contre les plateformes numériques annoncent une grève symbolique

Le secteur du transport urbain au Sénégal est en pleine crise. Les chauffeurs de taxis, regroupés au sein du Mouvement Dolel Transport, dénoncent l’inaction des autorités face à la concurrence qu’ils jugent déloyale des plateformes numériques telles que Yango, Heetch et Yassir. Frustrés par le quatrième report du procès visant à statuer sur la légalité des activités de ces multinationales, les chauffeurs ont décidé de porter des brassards rouges à partir de ce lundi, en signe de protestation.

Malick Diop, secrétaire national du Mouvement Dolel Transport, a exprimé son indignation face à la situation. « C’est inadmissible. Nous sommes dans un désarroi total. Le système de transport est en crise à cause de ces plateformes qui bafouent les lois et règlements du pays », a-t-il déclaré.

Selon lui, les autorités, du président de la République au ministre des Transports Yankhoba Diémé, sont coupables d’un « mutisme complice », en restant silencieuses face aux revendications des chauffeurs.

Les chauffeurs reprochent à ces plateformes numériques d’opérer sans se conformer aux exigences légales du Sénégal, ce qui crée une situation de concurrence déloyale. En effet, les chauffeurs traditionnels doivent s’acquitter de nombreuses taxes, obtenir des licences et respecter des règles strictes, alors que les plateformes ne subiraient pas les mêmes contraintes.

Modou Seck, président du Regroupement des Taxis Urbains, explique que le métier de chauffeur de taxi devient de plus en plus difficile. « Tout le monde sait que le métier de taxi ne rapporte pas beaucoup, mais nous faisons des efforts pour être en règle, avec nos licences et nos permis. Ces plateformes nous empêchent de travailler correctement. Nous ne pouvons plus payer nos assurances ni rembourser nos prêts bancaires. »

Les chauffeurs dénoncent une situation où ils sont poussés à l’endettement et peinent à maintenir leur activité.

Face à ce qu’ils considèrent comme une impasse judiciaire, les chauffeurs de taxis ont décidé de passer à l’action. À partir de lundi 13 janvier, les chauffeurs arboreront des brassards rouges pendant 48 heures, une initiative qu’ils qualifient de « symbole universel de mécontentement ».

Une conférence de presse est également prévue le mercredi 15 janvier pour annoncer de nouvelles mesures de protestation, si les autorités ne prennent pas des décisions concrètes d’ici là.

Les chauffeurs de taxis demandent aux autorités de protéger les acteurs locaux en appliquant strictement les lois en vigueur et en interdisant les activités des plateformes numériques illégales.

« Nous ne sommes pas contre les innovations, mais elles doivent se conformer aux règles du pays. Si rien n’est fait, nous irons jusqu’à bloquer le transport urbain à Dakar et dans les autres régions », a averti Malick Diop.

Cette crise dans le secteur du transport urbain s’inscrit dans un débat plus large sur l’impact des plateformes numériques dans les économies africaines. Ces innovations, qui apportent de nouvelles opportunités aux consommateurs, rencontrent souvent des résistances de la part des acteurs traditionnels qui peinent à s’adapter aux nouvelles réalités du marché.

Dans plusieurs pays africains, les chauffeurs de taxis traditionnels ont mené des mouvements de protestation similaires, dénonçant une absence de régulation des plateformes numériques.

Le prochain rendez-vous judiciaire est prévu le 18 mars 2025. En attendant, la mobilisation des chauffeurs pourrait s’intensifier, mettant la pression sur les autorités sénégalaises pour qu’elles prennent des mesures concrètes afin d’apaiser les tensions.

Secteur primaire : Le syndicat des travailleurs dépose un préavis de grève

Les tensions montent dans le secteur primaire. Le syndicat des travailleurs du secteur des Pêches, des Infrastructures Maritimes et Portuaires (MPIMP) a déposé, ce mercredi 8 janvier 2025, un préavis de grève pour dénoncer le non-respect des engagements pris par le gouvernement lors des négociations de décembre 2022.

Dans un communiqué parvenu à Seneweb, les syndicalistes réclament l’amélioration de leurs conditions de travail et mettent en garde les autorités contre un durcissement de leur mouvement si leurs revendications ne sont pas prises en compte avant le 7 février prochain.

Le syndicat dénonce notamment les disparités salariales entre les agents du secteur des pêches et les autres fonctionnaires de la Fonction publique, ainsi que l’absence de perspectives de carrière pour les agents contractuels. Parmi les principales revendications figurent :

  • La mise en place d’un fonds commun destiné à améliorer les revenus des agents.
  • La généralisation de l’indemnité de logement à l’ensemble des fonctionnaires du secteur primaire.
  • L’octroi d’une indemnité de risque à tous les agents du ministère des Pêches, compte tenu des dangers auxquels ils sont exposés dans l’exercice de leurs fonctions.
  • L’intégration des contractuels dans la Fonction publique pour assurer la stabilité de leur emploi.

Les travailleurs déplorent également l’insuffisance des moyens logistiques dans tout le département, ce qui handicape leurs activités sur le terrain.

Les revendications du syndicat s’inscrivent dans le cadre d’un protocole d’accord signé le 1er décembre 2022 entre le ministère de la Fonction publique et les syndicats du secteur primaire. Cet accord portait sur l’octroi de 60% du montant initial des indemnités réclamées par les agents, avec la promesse de créer un comité technique chargé d’étudier la faisabilité d’un fonds commun dans le secteur.

Cependant, selon le syndicat, aucune avancée concrète n’a été enregistrée depuis la signature de cet accord. Le gouvernement est accusé de ne pas tenir ses promesses, malgré l’engagement pris devant les partenaires sociaux.

Si leurs demandes ne sont pas satisfaites d’ici au 7 février prochain, les travailleurs du secteur primaire menacent d’entrer en grève illimitée.

Selon un responsable syndical joint par téléphone, « les agents du secteur des pêches jouent un rôle crucial dans l’économie nationale, notamment en matière de sécurité maritime, de contrôle des ressources halieutiques et d’encadrement des activités portuaires. Il est inadmissible que ces professionnels soient laissés-pour-compte, malgré les risques qu’ils encourent au quotidien ».

La menace de grève inquiète les acteurs économiques, notamment les professionnels de la pêche artisanale et industrielle, qui craignent un blocage des activités portuaires en cas de paralysie des services.

Le secteur primaire, notamment les pêches, occupe une place stratégique dans l’économie sénégalaise, avec une contribution significative au PIB national et à l’emploi des jeunes. Toute perturbation pourrait avoir de graves conséquences sur l’approvisionnement du marché local en produits halieutiques, ainsi que sur les exportations vers les marchés internationaux.

Face à cette situation, le gouvernement est attendu sur sa capacité à désamorcer la crise. Des négociations avec le syndicat pourraient être entamées dans les prochains jours pour éviter une grève qui risque de perturber durablement les activités du secteur.

Santé : Hawa Ly limogée de son poste de Coordinatrice de la cellule de communication du ministère

Moins d’un an après sa prise de fonction, Hawa Ly a été déchargée de ses responsabilités en tant que Coordinatrice de la Cellule de Communication du Ministère de la Santé et de l’Action sociale. La décision a été officialisée ce mardi 7 janvier 2025 par les autorités du ministère.

Hawa Ly, qui avait été nommée à ce poste stratégique dans le cadre du renforcement des relations entre le ministère et les médias, n’aura donc passé que quelques mois à la tête de la cellule de communication. Ce limogeage est intervenu alors que le ministère est en pleine gestion de dossiers sensibles, notamment la campagne nationale de vaccination contre plusieurs maladies et la lutte contre les épidémies saisonnières.

Pour remplacer Hawa Ly, le ministère a porté son choix sur le docteur Amadou Sow, médecin de formation et spécialiste en communication institutionnelle. Diplômé en médecine avec une expertise avérée dans la gestion des stratégies de communication en milieu hospitalier, Amadou Sow apporte un profil technique combinant médecine et communication, un atout majeur dans le contexte actuel où la vulgarisation des messages sanitaires est essentielle.

Aucune explication officielle n’a été donnée sur les raisons précises de ce limogeage. Cependant, des sources internes évoquent des dysfonctionnements dans la coordination de la cellule de communication et une absence de résultats probants dans la gestion de certaines campagnes médiatiques du ministère.

Selon un collaborateur sous couvert d’anonymat, « le ministère souhaite renforcer la cellule avec un profil plus technique, capable de mieux vulgariser les politiques publiques en matière de santé ».

Le limogeage de Hawa Ly intervient dans un contexte de réorganisation interne au sein du Ministère de la Santé et de l’Action sociale. Le ministre, soucieux d’améliorer la gestion de la communication de crise, veut s’entourer de profils plus expérimentés pour répondre aux défis actuels liés à la santé publique, notamment la gestion des épidémies, les campagnes de sensibilisation et la promotion des politiques sanitaires du gouvernement.

Cette décision pourrait également s’inscrire dans une logique de changement stratégique visant à améliorer l’image du ministère auprès des populations et des partenaires techniques et financiers.

Depuis l’annonce de son limogeage, Hawa Ly n’a pas encore réagi publiquement. Connue pour sa discrétion, elle pourrait s’exprimer dans les prochains jours pour clarifier les circonstances de son départ et évoquer ses projets futurs.

Thiaroye : 4 dealers arrêtés avec 480 kg de drogue par la gendarmerie

La lutte contre le trafic de stupéfiants s’intensifie au Sénégal. La gendarmerie nationale, sous l’impulsion du Haut commandement, a renforcé les opérations de surveillance sur tout le territoire national. Cette stratégie a porté ses fruits à Thiaroye-sur-Mer, où un important réseau de trafiquants de drogue a été démantelé par la brigade territoriale de Thiaroye, dirigée par l’adjudant-chef Abdoulaye Kébé.

Dans la nuit du 7 au 8 janvier 2025, les gendarmes ont intercepté un groupe de trafiquants qui tentaient de débarquer une importante cargaison de chanvre indien sur la plage de Thiaroye-sur-Mer, près du quai de pêche Sénégal. La saisie s’élève à 480 kg de drogue conditionnés dans huit sacs, dont quatre de 50 kg et quatre de 70 kg, selon les informations fournies par le lieutenant-colonel Ibrahima Ndiaye, chef de la DCRP (Division des contrôles et recherches policières).

Les investigations ont permis l’interpellation de quatre individus soupçonnés d’être les principaux acteurs de ce trafic de drogue. Les gendarmes ont également saisi deux véhicules de marque Citroën et un scooter, qui auraient servi à transporter la drogue.

Cette opération a été menée par les éléments de la compagnie de gendarmerie de Keur Massar, dirigée par le chef d’escadron Kalaw Tine, qui a salué la vigilance de ses équipes.

Cette intervention n’est pas la première réalisée à Thiaroye-sur-Mer en ce début d’année. Dans la nuit du 3 au 4 janvier 2025, la même unité avait déjà intercepté 100 kg de chanvre indien, également sur la plage de Thiaroye. Ce jour-là, un trafiquant avait été arrêté avec deux sacs de drogue conditionnés.

En seulement quatre jours, les gendarmes ont réussi à saisir un total de 580 kg de chanvre indien dans la même zone.

Les plages de Thiaroye-sur-Mer semblent être devenues un point de transit privilégié pour les trafiquants de drogue. Situées à proximité du port et facilement accessibles, elles offrent une porte d’entrée discrète pour le débarquement des cargaisons de chanvre indien provenant, selon les enquêteurs, de la sous-région.

Les autorités locales, conscientes du danger que représente ce trafic pour les populations, ont promis de maintenir la pression sur les réseaux de trafiquants.

La gendarmerie nationale a profité de cette nouvelle saisie pour rappeler aux populations l’importance de signaler tout comportement suspect. Les citoyens peuvent contacter les forces de l’ordre via les numéros verts 123 ou 800 00 20 20, disponibles gratuitement.

Clinique de la Madeleine : Le procès du bébé calciné renvoyé au 14 avril

Le tribunal correctionnel de Dakar a évoqué, ce lundi, le dossier du bébé mort calciné à la clinique de la Madeleine. Mais l’affaire, qui suscite une vive émotion au Sénégal depuis l’éclatement du scandale en 2023, n’a pas été jugée sur le fond. Le juge a décidé de renvoyer le procès en audience spéciale au 14 avril 2025, pour permettre une meilleure organisation des débats.

Cette décision a été prise en raison de la complexité du dossier, qui implique plusieurs prévenus, notamment le directeur de la clinique et certains membres du personnel médical.

Le directeur de la clinique de la Madeleine, ainsi que plusieurs de ses collaborateurs, sont poursuivis pour homicide involontaire, négligence ayant conduit à la mort d’un nourrisson, et complicité. Ces charges font suite à un incident dramatique survenu dans l’établissement de santé de luxe, situé à Dakar, où un bébé aurait été oublié dans une couveuse, entraînant sa mort par calcination.

Après l’ouverture de l’enquête, les mis en cause avaient été placés sous mandat de dépôt. Mais après plusieurs mois de détention préventive, ils ont tous bénéficié d’une liberté provisoire, en attendant leur jugement.

L’affaire du bébé calciné à la clinique de la Madeleine a provoqué une onde de choc dans le pays, soulevant des questions sur les standards de sécurité dans les établissements de santé privés. De nombreux Sénégalais ont exprimé leur colère sur les réseaux sociaux, dénonçant ce qu’ils considèrent comme une négligence inacceptable de la part de professionnels de santé.

Les parents de la victime, visiblement encore éprouvés, continuent de réclamer justice pour leur enfant. Plusieurs organisations de défense des droits humains et des associations de patients suivent également le dossier de près, exigeant que les responsabilités soient clairement établies.

Le renvoi du procès au 14 avril prochain laisse aux avocats de la défense et aux parties civiles le temps de préparer leurs plaidoiries. Ce procès s’annonce comme un moment clé, non seulement pour les familles des victimes, mais aussi pour le secteur médical au Sénégal.

Le tribunal devra trancher sur plusieurs points sensibles :

  • La responsabilité directe de la clinique et de ses agents dans la mort du bébé.
  • Les normes de sécurité appliquées dans les établissements de santé privés.
  • Les répercussions de cette affaire sur la confiance des Sénégalais envers le système de santé.

Ce procès pourrait également ouvrir la voie à des réformes réglementaires dans le secteur de la santé, notamment en ce qui concerne la surveillance des cliniques privées et le contrôle des équipements médicaux sensibles, tels que les couveuses.

Selon des sources proches du dossier, le juge a préféré renvoyer l’audience pour éviter une précipitation dans le traitement de cette affaire complexe. Le tribunal souhaite garantir que toutes les parties puissent s’exprimer et que le dossier soit examiné dans les moindres détails.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°365 – du 08/01/2025

🔴 BAISSE DU TAUX D’EMPLOI (-1,6 point) ET DES AIDES SOCIALES (-1,9%) : LA MISÈRE GAGNE DU TERRAIN
🔴 CONDAMNATION DES MEMBRES DE « SAM SA KADDU » : BARTH’ PROMET LA GÉHENNE

🔴 SANCTIONNÉ POUR 2 MATCHS À HUIS CLOS PAR LA LSFP APRÈS LA LOURDE SENTENCE DE LA CAF : LE JARAAF MAUVAIS JOUEUR
🔴 LIGUE 2 / « INSUFFISANCES DE RÉSULTATS » : L’AS SALOUM SE SÉPARE DE SON COACH

Le Président Bassirou Diomaye Faye présent à l’investiture de John Dramani Mahama au Ghana

Le Président de la République du Sénégal, Son Excellence Bassirou Diomaye Faye, a honoré de sa présence la cérémonie d’investiture de Son Excellence John Dramani Mahama, élu Président de la République du Ghana. Cet événement, hautement symbolique, s’est déroulé ce jour dans un climat de ferveur populaire et a rassemblé de nombreux chefs d’État et de gouvernement venus des quatre coins du continent africain.

La cérémonie, organisée dans la capitale Accra, a marqué un moment important pour la démocratie ghanéenne et africaine. Le retour au pouvoir de John Dramani Mahama, connu pour sa vision panafricaine et son engagement en faveur de la paix, a suscité une immense adhésion tant au niveau national qu’international.

En participant à cet événement, le Président Bassirou Diomaye Faye a réaffirmé l’engagement du Sénégal envers les principes de solidarité et de coopération entre les nations africaines. Dans son discours prononcé en marge de la cérémonie, il a salué la maturité démocratique du peuple ghanéen et a rappelé l’importance de renforcer les liens d’amitié et de partenariat entre le Sénégal et le Ghana.

« L’Afrique a besoin d’une unité renforcée pour relever les défis de notre temps, qu’il s’agisse de la sécurité, du développement ou de la lutte contre les inégalités », a déclaré le Président Faye. Il a également mis l’accent sur la nécessité pour les dirigeants africains de travailler ensemble à construire un continent stable, prospère et résilient face aux enjeux mondiaux.

Cette cérémonie d’investiture, marquée par des danses traditionnelles, des discours inspirants et une forte participation populaire, témoigne une fois de plus du rôle central du Ghana comme modèle de démocratie en Afrique de l’Ouest.

La participation du Président Faye traduit l’importance qu’accorde le Sénégal à la coopération régionale et à l’intégration africaine, deux piliers de la politique étrangère sénégalaise. Elle illustre également une volonté commune des dirigeants africains de construire un avenir où les valeurs démocratiques et le développement durable prennent une place centrale.

Ce moment fort de célébration et de fraternité africaine augure de nouvelles perspectives pour les relations bilatérales entre le Sénégal et le Ghana, ainsi que pour l’avenir d’une Afrique unie, ambitieuse et tournée vers le progrès.

« De faux intellectuels » : Macron attaque Kemi Seba, Nathalie Yamb et d’autres figures panafricanistes

Emmanuel Macron n’a pas mâché ses mots lors de la conférence annuelle des ambassadeurs de France, organisée ce 8 janvier 2025 à Paris. Le président français s’en est violemment pris aux figures du panafricanisme, qu’il qualifie de « faux intellectuels », les accusant de servir les intérêts de puissances étrangères, notamment la Russie.

Dans son allocution, le chef de l’État français a critiqué la montée d’un discours panafricaniste qu’il juge dévoyé et influencé par des puissances impérialistes contemporaines. Selon lui, ces figures dites panafricanistes manipulent la jeunesse africaine en jouant sur les frustrations héritées du colonialisme. Emmanuel Macron a dénoncé la présence d’activistes qu’il accuse de diffuser un discours postcolonial tout en étant à la solde d’autres puissances étrangères. Il a également pointé du doigt l’influence grandissante des réseaux sociaux dans la propagation de ce discours.

Sans les nommer explicitement, Emmanuel Macron a fait référence à des figures très médiatisées du panafricanisme comme Kemi Seba, Nathalie Yamb ou encore Franklin Nyamsi. Ces derniers sont connus pour leur opposition farouche à la présence française en Afrique et pour leurs prises de position en faveur d’un rapprochement avec la Russie et la Chine.

Kemi Seba, activiste et président de l’ONG Urgences Panafricanistes, milite depuis plusieurs années pour le retrait des bases militaires françaises et la fin du franc CFA, qu’il considère comme une monnaie néocoloniale. Nathalie Yamb, surnommée « la dame de Sotchi », est une activiste suisse-camerounaise connue pour ses discours critiques envers la politique française en Afrique. Franklin Nyamsi, professeur et conseiller politique, est un autre fervent opposant à l’impérialisme occidental, particulièrement à l’influence française en Afrique.

Les propos de Macron ne sont pas passés inaperçus. Sur les réseaux sociaux, plusieurs voix se sont déjà élevées pour dénoncer une tentative de diabolisation des figures panafricanistes. Kemi Seba, souvent prompt à réagir, a partagé un message sur son compte Twitter affirmant : « Quand un empire tremble, il accuse ses opposants d’être manipulés par d’autres puissances. Notre lutte est légitime. L’Afrique ne veut plus être la marionnette de quiconque. » De son côté, Nathalie Yamb a répondu avec ironie : « Apparemment, être traité de faux intellectuel par Macron est devenu un badge d’honneur. Merci pour la reconnaissance. »

Cette sortie d’Emmanuel Macron intervient dans un contexte où la France est de plus en plus contestée sur le continent africain. Plusieurs pays ont récemment exigé le retrait des bases militaires françaises, notamment au Mali, au Burkina Faso et au Niger. La présence française est perçue par une partie croissante de la population comme une forme d’impérialisme déguisé.

En revanche, la Russie, par le biais de son groupe paramilitaire Wagner, gagne du terrain sur le continent. Moscou s’appuie sur des figures panafricanistes pour renforcer son influence en Afrique, notamment à travers des discours anti-occidentaux.

Le discours de Macron révèle une fracture croissante entre la jeunesse africaine et l’ancienne puissance coloniale. Les nouvelles générations semblent aspirer à plus d’indépendance dans leurs choix politiques et économiques, en rejetant le modèle néocolonial incarné, selon elles, par la France.

Si Macron s’est voulu ferme dans son discours, certains analystes estiment que ses propos risquent d’accentuer le rejet de la France en Afrique. En qualifiant des figures populaires de « faux intellectuels », le président français pourrait renforcer leur aura et les placer davantage en position de martyrs face à une France accusée d’être sourde aux aspirations des Africains.

Abdoul Mbaye réagit après la réplique de Sonko à Macron : « J’apprécie, mais… »

L’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye s’est exprimé sur la réponse cinglante du Premier ministre Ousmane Sonko aux propos du président français Emmanuel Macron concernant le retrait des bases militaires françaises en Afrique. Dans un message posté ce mardi 7 janvier 2025, Abdoul Mbaye a salué l’intervention de Sonko, tout en émettant des réserves sur la manière dont elle a été formulée.

« J’ai apprécié la réplique du Premier ministre Ousmane Sonko aux propos maladroits de Macron », a déclaré Abdoul Mbaye. Toutefois, il a tenu à rappeler que les affaires étrangères relèvent d’un domaine sensible qui doit être traité avec rigueur et méthode.

L’ex-chef du gouvernement a souligné que la gestion des relations internationales est une compétence qui devrait rester entre les mains du Président de la République, Bassirou Diomaye Faye. « Qu’il apprenne cependant à considérer les affaires étrangères comme un domaine réservé du Chef de l’État », a-t-il conseillé.

Abdoul Mbaye a également appelé à plus de collégialité et de formalité dans la communication sur les questions diplomatiques : « Elles sont à traiter au moins de manière collégiale par communiqués officiels plutôt que par posts personnels », a-t-il ajouté, faisant référence au style direct et parfois incisif de Sonko, qui privilégie les réseaux sociaux pour s’adresser à l’opinion publique.

Pour rappel, Ousmane Sonko avait réagi fermement aux déclarations d’Emmanuel Macron, qui avait critiqué le retrait des troupes françaises d’Afrique comme étant une décision précipitée et sous la pression des gouvernements locaux. Sonko avait qualifié ces propos d’arrogants et avait défendu le droit des pays africains à gérer leur propre sécurité.

Condamnation de ses gardes du corps : Barthélémy Dias accuse le PM – « C’est une prise d’otage… »

Le maire de Dakar, Barthélémy Dias, est monté au créneau pour condamner avec fermeté le verdict rendu par le tribunal de grande instance de Saint-Louis concernant les 80 personnes arrêtées lors des affrontements à Sor. Ces individus, essentiellement composés de gardes du corps assurant la sécurité des leaders de la coalition Sàmm Sa Kàddu, ont été jugés et condamnés à des peines allant de la relaxe à de lourdes sanctions pénales.

Dans une déclaration faite ce mardi, Barthélémy Dias n’a pas caché son indignation face à ce qu’il qualifie de « prise d’otages » orchestrée par les plus hautes autorités de l’Etat. Selon lui, ces arrestations sont injustifiées et constituent une nouvelle forme de répression politique visant à intimider les opposants.

Barthélémy Dias est revenu sur les circonstances entourant ces arrestations en affirmant qu’il n’existe aucune vidéo ni preuve tangible pouvant attester de la culpabilité des personnes condamnées. « Ce qui s’est passé est grave. Ces jeunes n’ont fait que leur devoir en assurant la sécurité de nos leaders durant la campagne. Aujourd’hui, on les condamne sans la moindre preuve de leur implication dans des actes répréhensibles », a-t-il déclaré.

Le maire de Dakar a aussi pointé du doigt les irrégularités constatées dans le procès, notamment le manque d’impartialité du tribunal et l’absence de considération pour les droits des accusés. « C’est un procès politique visant à affaiblir notre coalition. Ils veulent nous faire taire, mais nous ne céderons pas », a-t-il martelé.

Barthélémy Dias n’a pas manqué de pointer un doigt accusateur vers le Premier ministre, qu’il tient pour principal responsable de cette situation. « Ce verdict n’est pas l’œuvre de la justice, c’est un coup de force orchestré par le Premier ministre. Nous sommes face à un gouvernement qui instrumentalise la justice pour faire taire l’opposition », a-t-il dénoncé.

Le maire de Dakar a promis de ne pas rester les bras croisés face à cette situation. « Nous allons répondre par des actes forts. Cette injustice ne passera pas sans conséquences. Nous allons mobiliser la population pour exiger la libération de nos camarades et faire barrage à cette dictature rampante », a-t-il prévenu.

Ce discours de Barthélémy Dias intervient alors que la tension politique est à son comble au Sénégal. Plusieurs leaders de l’opposition ont exprimé leur solidarité avec les personnes condamnées et envisagent de lancer une grande mobilisation dans les prochains jours pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une chasse aux sorcières politique.

Ziguinchor : Les Jakartamen étalent leur colère

Les conducteurs de motos Jakarta, communément appelés « Jakartamen », ont manifesté leur ras-le-bol dans les rues de Ziguinchor, au sud du Sénégal. Cette colère est dirigée contre les lourdeurs administratives liées à la régularisation de leur activité. Ils dénoncent notamment les exigences d’immatriculation, le port obligatoire du casque, ainsi que la détention d’une assurance, des mesures jugées trop coûteuses et inadaptées à leur réalité socio-économique.

Les Jakartamen ont sillonné les principales artères de la ville de Ziguinchor pour exprimer leur mécontentement. La manifestation a pris d’assaut des lieux stratégiques tels que le service des mines, la perception municipale, la place Bambaya et le rond-point Aline Sitoé Diatta. Le cortège, bruyant et déterminé, a attiré l’attention des riverains et des autorités locales.

Ansoumana Badji, président de l’Association des conducteurs de motos Jakarta, a pris la parole devant les manifestants. Entouré de ses camarades, il a dénoncé les « multiples démarches » exigées pour la formalisation de leur activité. Selon lui, ces procédures sont non seulement fastidieuses, mais aussi financièrement inaccessibles pour la plupart des conducteurs de motos.

Parmi les griefs exprimés par les Jakartamen figure le coût global de la régularisation. Selon les manifestants, les frais d’immatriculation, d’assurance et d’acquisition des casques imposent une charge financière bien trop lourde pour leur pouvoir d’achat.

« Nous ne sommes pas contre la régularisation, mais les autorités doivent prendre en compte nos conditions de vie. La plupart des conducteurs de Jakarta n’ont pas les moyens de supporter ces coûts. Cela risque de mettre beaucoup de personnes au chômage », a déclaré Ansoumana Badji.

Les motos Jakarta jouent un rôle crucial dans le transport urbain et périurbain à Ziguinchor. Elles sont le moyen de transport privilégié des populations locales, en raison de leur rapidité et de leur accessibilité.

Cependant, les autorités locales souhaitent formaliser ce secteur pour améliorer la sécurité routière et garantir une meilleure protection des usagers de la route. Cette formalisation passe par des mesures que les Jakartamen jugent aujourd’hui trop contraignantes.

Face à cette situation, les Jakartamen appellent à l’ouverture d’un dialogue avec les autorités locales. Ils espèrent que les responsables municipaux, le gouverneur et les services des mines pourront prendre en compte leurs doléances afin d’adapter les mesures de formalisation à leur réalité.

« Nous demandons une rencontre avec le maire et le gouverneur pour trouver une solution consensuelle. Nous sommes ouverts au dialogue, mais il faut que cela se fasse dans le respect de nos conditions de vie », a conclu Ansoumana Badji.

Sénégal : Le taux de chômage élargi atteint 20,3 % au 3e trimestre 2024 (ANSD)

Les derniers résultats de l’enquête trimestrielle sur l’emploi publiés par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) font état d’un taux de chômage élargi de 20,3 % au troisième trimestre 2024. Ces chiffres dévoilés ce mardi 7 janvier 2025, marquent une légère augmentation de 0,8 point de pourcentage par rapport aux 19,5 % enregistrés à la même période en 2023.

Au sens strict du Bureau international du travail (BIT), le taux de chômage s’élève à 5,3 % pour le trimestre sous revue. Cependant, les données montrent une tendance à la hausse, avec un taux de 23,2 % au premier trimestre 2024, suivi de 21,6 % au deuxième trimestre.

Selon l’ANSD, le taux de chômage au Sénégal a atteint une moyenne de 18,01 % entre 1994 et 2024. Le record historique de 26,1 % avait été atteint au deuxième trimestre 2020, tandis que le niveau le plus bas, 5,6 %, a été observé au quatrième trimestre 2002.

L’enquête révèle que 58,3 % des personnes en âge de travailler (15 ans ou plus) ont participé au marché du travail au troisième trimestre 2024. Ce chiffre représente une rétractation de 3,1 points de pourcentage par rapport à la même période en 2023.

  • Milieu rural : 58,8 %
  • Milieu urbain : 58,0 %

Le taux de participation reste plus élevé chez les hommes (68,7 %) que chez les femmes (47,7 %), ce qui met en lumière les disparités persistantes entre les sexes sur le marché du travail.

Le taux d’emploi, qui mesure la part des personnes en emploi parmi celles en âge de travailler, s’est établi à 42,8 % au troisième trimestre 2024, marquant une baisse de 1,6 point de pourcentage par rapport aux 44,4 % du troisième trimestre 2023. Là encore, des disparités géographiques et de genre sont à noter :

  • Milieu urbain : 45,7 %
  • Milieu rural : 38,3 %

Chez les hommes, le taux d’emploi atteint 56,4 %, contre seulement 28,8 % chez les femmes. Ces écarts illustrent une problématique récurrente d’inégalité d’accès à l’emploi selon le genre.

Ces chiffres confirment que le marché du travail sénégalais reste marqué par un taux de chômage élevé et des disparités importantes entre les sexes et les zones géographiques. Face à cette situation, les autorités sont appelées à renforcer les politiques d’emploi afin de réduire ces inégalités et d’améliorer l’accès au travail, notamment pour les femmes et les jeunes vivant en milieu rural.

Jeux Olympiques de la Jeunesse Dakar 2026 : Barthélémy Dias dénonce l’exclusion de la Ville de Dakar

Lors d’un face-à-face avec la presse, le maire de Dakar, Barthélémy Dias, a exprimé sa vive désapprobation quant à l’exclusion de la Ville de Dakar dans l’organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) prévus en 2026. Selon lui, cette situation est non seulement injuste, mais elle prive également Dakar des retombées directes qu’un tel événement pourrait générer.

Barthélémy Dias a révélé que le comité d’organisation des JOJ, qui a bénéficié d’un budget colossal de 80 milliards de FCFA, aurait écarté la Ville de Dakar de ses plans d’aménagements urbains. Il a notamment souligné le refus de prendre en charge trois projets d’une importance capitale pour Dakar, évalués à un montant global de 10 milliards de FCFA. Ces projets, bien qu’il n’ait pas précisé leur nature exacte, semblent constituer un point de tension majeur entre le maire et le Comité national olympique et sportif sénégalais (CNOSS).

« Dakar a candidaté pour accueillir les Jeux Olympiques de la Jeunesse, mais aujourd’hui, la Ville est mise de côté. Nous exigeons le respect », a martelé Barthélémy Dias.

Le maire de Dakar a également fait un parallèle avec d’autres villes ayant accueilli des événements olympiques, à l’instar de Paris, qui s’est vu octroyer un véritable « héritage olympique » à travers des infrastructures modernes et des aménagements durables. Pour Barthélémy Dias, Dakar mérite le même traitement et ne doit pas être reléguée au second plan.

« Nous allons nous organiser pour nous faire entendre à l’étranger », a-t-il averti, tout en s’adressant au CNOSS, qu’il accuse de ne pas respecter la Ville de Dakar et ses habitants.

Barthélémy Dias semble déterminé à se battre pour que Dakar puisse tirer pleinement parti de cet événement mondial. Selon lui, les JOJ doivent laisser un impact positif et durable dans la capitale sénégalaise, à travers des infrastructures modernisées, des espaces publics aménagés et des investissements qui profiteront directement à la population.

Alors que les préparatifs des JOJ de 2026 s’intensifient, ce différend entre la Ville de Dakar et le comité d’organisation pourrait bien jeter une ombre sur un événement censé célébrer la jeunesse et l’unité internationale. Reste à voir si Barthélémy Dias parviendra à faire entendre sa voix et à obtenir des réponses concrètes de la part des organisateurs.

Pétrole : Le Sénégal produit 16,9 millions de barils en 2024, tous les puits en service

Le champ pétrolier de Sangomar, situé au large des côtes sénégalaises, a atteint sa pleine capacité opérationnelle en 2024, marquant une année record pour le secteur pétrolier national. Selon un rapport du ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, consulté par Ledakarois.sn, l’ensemble des 12 puits producteurs du champ est désormais actif, permettant une production quotidienne de 100 000 barils de pétrole brut.

En 2024, le Sénégal a produit environ 16,9 millions de barils de pétrole brut, dépassant largement l’objectif initial de 11,7 millions de barils fixé par les autorités. Cette performance exceptionnelle s’explique par la mise en service de tous les puits producteurs conformément à un planning de production optimisé.

Le seul mois de décembre a vu une production de 2,96 millions de barils, dont 2,94 millions ont été expédiés et commercialisés sur le marché international, témoignant de la montée en puissance des exportations sénégalaises de pétrole brut.

Le champ de Sangomar, devenu pleinement opérationnel à la fin de 2023, joue un rôle clé dans le développement économique du Sénégal. La production pétrolière ouvre des perspectives importantes pour diversifier les sources de revenus du pays, réduire le déficit commercial, et renforcer la balance des paiements grâce aux exportations.

Cependant, cette dynamique positive doit être accompagnée par une gestion rigoureuse des recettes pétrolières pour éviter les écueils courants liés à la “malédiction des ressources naturelles”. Le gouvernement sénégalais est ainsi attendu sur la mise en place de mécanismes transparents pour l’allocation des revenus issus de cette nouvelle manne économique, en faveur des infrastructures, de l’éducation, et du développement durable.

Avec une production quotidienne de 100 000 barils, les prévisions pour 2025 laissent entrevoir une croissance continue de la production et des exportations. Si cette tendance se confirme, le Sénégal pourrait consolider sa position comme acteur émergent dans l’industrie pétrolière mondiale, tout en répondant aux attentes des Sénégalais pour des retombées économiques concrètes.

Le champ de Sangomar incarne donc un tournant stratégique pour le pays, qui devra concilier croissance économique et gestion responsable de ses ressources naturelles pour bâtir un avenir prospère.

Triste virée mortelle : les “Blowmen” de la VDN 3 devant la justice

L’accident tragique survenu le 27 décembre 2023 sur la VDN 3, à Guédiawaye, a plongé le Sénégal dans la stupeur. Ce drame, impliquant un groupe de jeunes surnommé les “Blowmen”, a coûté la vie à Mamadou Konté, un mécanicien de 19 ans. Aujourd’hui, les sept membres de cette bande, dont le conducteur et artiste Ismaila Camara, répondent de leurs actes devant le tribunal de Pikine-Guédiawaye.

La soirée du 27 décembre devait être un moment de fête pour Ismaila Camara, musicien de 21 ans, et ses amis. À bord d’une Ford Taurus louée, le groupe, composé de trois garçons et trois filles, s’était lancé dans une virée nocturne, animée par de la musique forte, des acrobaties dangereuses au volant et la consommation de substances illicites.

Selon L’Observateur, la situation a basculé lorsque, roulant à une vitesse de 80-90 km/h avec un pneu de secours défectueux, Ismaila Camara a perdu le contrôle de son véhicule près du palais de justice de Pikine-Guédiawaye. Mamadou Konté, un piéton présent sur les lieux, a été violemment percuté et traîné sur 300 mètres. L’impact a été fatal, laissant la communauté locale sous le choc.

L’enquête a révélé les circonstances aggravantes entourant l’accident. Ismaila Camara, qui conduisait sous l’emprise de benzodiazépines et d’ecstasy, est accusé d’homicide involontaire et de mise en danger de la vie d’autrui. Les analyses toxicologiques ont confirmé la consommation de drogues par le conducteur et deux de ses complices, Amady Ba et Issa Mballo.

Le tribunal de Pikine-Guédiawaye a requis une peine de cinq ans de prison ferme et une amende de 500 000 FCFA contre Ismaila Camara. Ses deux complices masculins risquent également six mois de prison ferme pour complicité d’homicide involontaire et usage de stupéfiants. Les trois jeunes filles présentes dans le véhicule ont, quant à elles, été relaxées, leur implication directe dans les faits n’ayant pas été établie.

Ce procès, suivi avec attention, met en lumière les dangers liés aux comportements irresponsables et à la consommation de substances illicites parmi une partie de la jeunesse sénégalaise. La famille de Mamadou Konté, absente à l’audience, réclame justice pour leur fils, victime innocente d’une soirée qui aurait dû rester festive.

Le délibéré de cette affaire dramatique est attendu pour le 10 janvier. En attendant, elle reste un rappel brutal des conséquences irréversibles de l’insouciance et de l’irresponsabilité sur la route, interpellant à la fois les jeunes et les autorités sur la nécessité de prévenir de telles tragédies.

Hausse des prix des denrées de première nécessité : le député Abdou Mbow interpelle le ministre du Commerce

La flambée des prix de certaines denrées de première nécessité, telles que l’huile et le sucre, alimente une profonde inquiétude parmi les ménages sénégalais. Face à cette situation, le député Abdou Mbow a décidé d’interpeller le ministre de l’Industrie et du Commerce à travers une question écrite.

Depuis plusieurs jours, les dénonciations se multiplient, notamment de la part des commerçants et des consommateurs. “Depuis quelques jours, des voix s’élèvent pour dénoncer la hausse de certaines denrées de première nécessité, notamment l’huile et le sucre. Face à cette situation, une inquiétude profonde commence à habiter les ménages sénégalais, qui ne parviennent pas à joindre les deux bouts et à faire vivre leurs familles décemment”, a souligné le député dans sa lettre.

Cette crise prend une dimension encore plus préoccupante avec l’approche du mois de Ramadan, période où la demande en denrées alimentaires augmente traditionnellement. Abdou Mbow a également évoqué une possible pénurie de sucre, causée par un déficit de stocks à la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS), selon les alertes de certains commerçants.

Dans son courrier, le député a exprimé sa préoccupation face à cette situation et a demandé au ministre des précisions sur les mesures envisagées par le gouvernement pour atténuer les difficultés des populations. “Si ces faits angoissants sont avérés, quelles stratégies compte utiliser le gouvernement pour soulager les populations ?” a-t-il écrit.

Pour les ménages sénégalais, qui sont déjà confrontés à une hausse générale du coût de la vie, cette situation accentue davantage la précarité. L’intervention du gouvernement est vivement attendue pour stabiliser les prix et garantir un approvisionnement suffisant en produits essentiels à l’approche du Ramadan.

RETRAIT DES TROUPES MILITAIRES FRANÇAISES : Sonko arrache l’initiative à Macron

Le 24 octobre 2024, avant même les annonces officielles faites par les présidents Diomaye Faye du Sénégal et Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire, « Le Dakarois Quotidien » a révélé en exclusivité la décision de Paris de retirer ses bases militaires des anciennes colonies françaises. Cette initiative, mûrie depuis plusieurs années, a été décidée lors d’un Conseil de défense qui a eu lieu en octobre 2024.
Face à la montée du sentiment anti-français et au développement du populisme et du nationalisme en Afrique francophone, la France, déjà fragilisée économiquement par la pandémie de Covid-19, a jugé nécessaire de revoir sa stratégie militaire sur le continent africain.
Dans un discours ce lundi, Emmanuel Macron a affirmé que cette décision était le fruit de longues négociations avec les chefs d’État africains.
Cependant, cette version des faits a été vivement contestée par le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko. Intervenant à la suite des déclarations de Macron, Sonko a réfuté l’idée d’une négociation ouverte et équitable.
Le « Dakarois Quotidien » vous présente ci-dessous les détails du discours de Macron ainsi que la réaction musclée de Sonko.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°364 – du 07/01/2025

🔴 DISCOURS DE MACRON SUR LA NÉGOCIATION DU RETRAIT DES BASES MILITAIRES FRANÇAISES : SONKO CONTESTE L’INITIATIVE ÉLYSÉENNE
🔴 DÉMISSION DE RAKY KANE : BAH DIAKHATÉ APPELLE LES « APÉRISTES » À SUIVRE SON EXEMPLE

🔴 ÉQUIPE NATIONALE DE FOOTBALL : PAPE THIAW OUVRE LA « TANIÈRE » AUX SPÉCIALISTES LOCAUX
🔴 CHAN 2025 / TIRAGE AU SORT : LES ADVERSAIRES DU SÉNÉGAL DÉVOILÉS LE 15 JANVIER


Ousmane Sonko répond à Macron : « Le Sénégal est un pays libre et souverain »

Le Président Emanuel Macron a affirmé aujourd’hui que le départ annoncé des bases français aurait été négocié entre les pays africains qui l’ont décrété et la France.

Il poursuit en estimant que c’est par simple commodité et par politesse que la France a consenti la primeur de l’annonce à ces pays africains.

Je tiens à dire que, dans le cas du Sénégal, cette affirmation est totalement erronée.
Aucune discussion ou négociation n’a eu lieu à ce jour et la décision prise par le Sénégal découle de sa seule volonté , en tant que pays libre, indépendant et souverain.

Il déclare, enfin, « qu’aucun pays africain ne serait aujourd’hui souverain, si la France ne s’était déployée ». Constatons que la France n’a ni la capacité ni la légitimité pour assurer à l’Afrique sa sécurité et sa souveraineté.

Bien au contraire, elle a souvent contribué à déstabiliser certains pays africains comme la lybie avec des conséquences désastreuses notées sur la stabilité et la sécurité du Sahel.

C’est enfin le lieu de rappeler au Président Macron que si les soldats Africains, quelquefois mobilisés de force, maltraités et finalement trahis, ne s’étaient pas déployés lors la deuxième guerre mondiale pour défendre la France, celle-ci serait, peut être aujourd’hui encore, Allemande.

Compétitions africaines : Le Sénégal vise à conserver sa suprématie en football

Le Sénégal, fort de ses succès récents, ambitionne de maintenir sa domination sur le football africain en 2025. Lors d’une réunion consacrée au bilan des qualifications des équipes nationales sénégalaises pour les compétitions africaines, Mayacine Mar, directeur technique national (DTN), a affirmé l’objectif de conserver les titres continentaux remportés ces dernières années. Il a notamment souligné la volonté de défendre les trophées gagnés et de viser la Coupe d’Afrique pour l’équipe nationale féminine.

« Nous avons envie et nous voulons conserver les titres que nous avons gagnés. De plus, nous visons la Coupe d’Afrique pour l’équipe nationale féminine », a déclaré Mayacine Mar, insistant sur l’importance de maintenir l’élan victorieux des équipes sénégalaises.

Le Sénégal a d’ores et déjà brillamment qualifié toutes ses équipes nationales pour les compétitions de la Confédération africaine de football (CAF). Le pays, déjà sacré champion d’Afrique chez les catégories U17, U20, et lors du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) réservé aux joueurs locaux, se prépare à défendre avec détermination ses titres sur la scène continentale.

Pour Mayacine Mar, la clé du succès réside dans une préparation rigoureuse et méthodique. « Nous devons mettre en place un système et un planning efficaces dès maintenant, en privilégiant les stages et les matchs amicaux internationaux », a-t-il précisé. Le DTN a également assuré que la Fédération sénégalaise de football (FSF) s’engage à fournir aux sélections nationales des conditions optimales pour assurer leur préparation.

En 2025, les équipes sénégalaises seront engagées dans plusieurs compétitions majeures. Les Lions locaux participeront au CHAN, prévu du 1er au 28 février au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda, où ils défendront leur titre. Parallèlement, les Lionceaux prendront part à la CAN U17 au Maroc, du 30 mars au 19 avril, puis à la CAN U20 en Côte d’Ivoire, du 26 avril au 18 mai.

Les jeunes U15, quant à eux, disputeront le Championnat africain scolaire à Zanzibar (Tanzanie) du 18 au 24 mai. L’équipe nationale féminine jouera la CAN au Maroc du 5 au 26 juillet. Enfin, l’équipe nationale senior des Lions clôturera l’année avec la CAN 2025, qui se tiendra également au Maroc, du 21 décembre au 18 janvier 2026.

Le Sénégal, avec un palmarès déjà impressionnant, se positionne comme une référence incontournable du football africain. « Aujourd’hui, nous sommes champions d’Afrique. Nous devons réitérer ces succès. Nous en avons les capacités », a insisté le DTN, appelant les entraîneurs à élaborer des plans de préparation adaptés pour maintenir la dynamique de victoire.

Vive polémique suscitée par ses positions politiques passées : Raki Kane démissionne pour « mettre à l’aise l’Autorité »

Raki Kane a annoncé sa démission de ses fonctions de Secrétaire Exécutif de la Commission d’Évaluation, d’Appui et de Coordination des Startups au Sénégal (Sénégal Connect Startup), suite à la vive polémique générée par la publication de ses positions politiques passées. Dans une lettre adressée au président de la République, Raki Kane a exprimé sa gratitude envers l’ancien chef de l’État, Macky Sall, pour la confiance qu’il lui avait accordée et a souligné l’honneur qu’il a eu à contribuer au développement de l’entrepreneuriat et de l’innovation au Sénégal.

Madame Kane a précisé que sa décision visait à « mettre à l’aise l’Autorité », tout en alléguant que la situation politique entourant les clarifications publiques faites par le Premier Ministre Ousmane Sonko, concernant ses déclarations passées, a rendu nécessaire cette démission. Selon elle, ce geste était un acte de responsabilité, permettant ainsi à l’Autorité de poursuivre son travail dans de meilleures conditions, sans distraction ni malentendu.

Dans son message, Raki Kane a également mis en avant ses réalisations au sein de la Commission, notamment l’opérationnalisation de la loi « STARTUP ACT ». Elle a salué les avancées réalisées, telles que la mise en place de la plateforme d’enregistrement et de labellisation des startups, qui ont facilité l’essor du secteur au Sénégal. Elle a également remercié les employés de la Commission pour leur engagement et leur contribution au succès de ces initiatives, et a exprimé sa fierté d’avoir été un acteur clé dans ce processus.

La démission de Raki Kane intervient dans un contexte de tensions politiques, et son geste, bien qu’issu d’une démarche de responsabilité, souligne la complexité des relations entre engagement politique et fonction publique dans le cadre du développement du pays.

CHAN 2024 : Le tirage au sort prévu le 15 janvier à Nairobi

Le tirage au sort de la huitième édition du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) 2024 se déroulera le 15 janvier prochain à Nairobi, au Kenya. Annoncé par la Confédération africaine de football (CAF) ce lundi, l’événement aura lieu au Kenyatta International Convention Centre, à partir de 17h00 GMT. Cette cérémonie marquera une étape importante dans la préparation du tournoi, qui se déroulera du 1er au 28 février 2024.

Cette année, le CHAN sera une compétition coorganisée par trois pays : le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie. Il s’agit d’une édition historique, qui réunira des équipes composées exclusivement de joueurs évoluant dans leurs championnats nationaux respectifs. C’est un aspect particulier du CHAN, qui met en avant le football local et permet aux joueurs de briller sous les couleurs de leur pays sans l’opportunité de jouer à l’étranger.

Le Sénégal, actuel champion en titre, participera à cette compétition pour la quatrième fois. Vainqueur du CHAN 2022, le pays est déterminé à défendre son trophée et à prouver à nouveau sa supériorité sur le continent africain. Les Lions, qui ont démontré un haut niveau de jeu lors de leurs précédentes participations, devront faire face à une concurrence accrue cette année, avec plusieurs équipes prêtes à tout donner pour détrôner les champions en titre.

Le tirage au sort du CHAN 2024 est très attendu, car il déterminera les groupes et les rencontres à venir. Cette étape cruciale donnera un premier aperçu des confrontations qui promettent d’être palpitantes et disputées. Les équipes devront se préparer à relever des défis de taille pour espérer décrocher la victoire.

Le CHAN 2024, qui met en lumière le football africain et le talent local, est une compétition qui capte l’attention des passionnés du continent. Chaque édition est une occasion pour les joueurs de se faire remarquer et d’illustrer la richesse du football africain, tout en stimulant la passion des supporters.

Avec un tirage au sort prévu dans quelques jours, le suspense grandit. Les équipes, les joueurs et les supporters attendent avec impatience de découvrir les groupes et les matchs qui composeront cette édition du CHAN. Le tournoi promet de belles émotions et de nouvelles histoires à écrire dans l’histoire du football africain.

Malick Ndiaye, président de l’Assemblée nationale : « En 2025, nous devons travailler avec rigueur et méthode »

Le président de l’Assemblée nationale, Malick Ndiaye, a profité de la traditionnelle cérémonie de présentation des vœux, ce lundi 6 janvier, pour adresser un message fort à ses collègues parlementaires et aux citoyens sénégalais. Sous le thème de l’unité et de la solidarité, l’ancien ministre des Infrastructures a détaillé les grandes lignes de son mandat, marquant sa volonté de moderniser le Parlement et de renforcer son rôle dans la démocratie sénégalaise.

Dans son discours, Malick Ndiaye a exprimé son ambition de réhabiliter le travail parlementaire auprès de l’opinion publique, tout en mettant en avant la nécessité de revaloriser le statut des députés et des assistants parlementaires. « Nous devons encourager la tenue régulière de permanences citoyennes afin de favoriser un dialogue continu entre les élus et les citoyens », a-t-il souligné.

Le président de l’Assemblée nationale a également évoqué la nécessité d’entamer une réforme structurelle et symbolique du Parlement, pour l’adapter aux exigences de la modernité. Il a appelé ses collaborateurs à travailler dans un esprit d’unité et de solidarité, avec une projection vers l’avenir.

« Je lance un appel à l’unité et à la solidarité, afin que, dès 2025, nous puissions continuer à travailler avec rigueur, efficacité et méthode », a déclaré Malick Ndiaye.

Dans son allocution, le président de l’Assemblée nationale a réitéré son engagement à renforcer le dialogue entre le Parlement et le Gouvernement. Selon lui, la collaboration entre les deux institutions est cruciale pour répondre aux défis législatifs des réformes annoncées par l’exécutif.

« Soyez assurés que je serai le garant de l’équilibre démocratique, et je sais pouvoir compter sur votre soutien », a-t-il promis, ajoutant qu’il œuvrera à instaurer des pratiques exemplaires dans le fonctionnement du Parlement.

Malick Ndiaye a également mis en avant la nécessité d’une diplomatie parlementaire dynamique. Il s’est engagé à renforcer les échanges avec d’autres nations sur des questions stratégiques telles que l’éducation, le numérique, la santé, l’environnement et la sécurité.

Revenant sur les premières semaines de la nouvelle législature, Malick Ndiaye a salué le travail déjà accompli par les députés. Il a rappelé que plusieurs textes importants ont été adoptés, notamment la suppression du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT), ainsi que l’adoption de la Loi de finances initiale (LFI) 2025.

« Un mois après l’installation du bureau de la quinzième législature, je nourris l’espoir et le vœu de renforcer la voix du Parlement. Car c’est ici, au sein de cette institution, que sont votées les lois et les budgets. C’est également ici que l’action de l’exécutif est contrôlée et évaluée, afin de garantir que l’intérêt général soit préservé, et que les politiques menées au nom du peuple sénégalais servent véritablement ce dernier », a conclu Malick Ndiaye.

Trois membres de la coalition « Sam Sa Kaddù » condamnés à trois ans de prison ferme

Le tribunal de grande instance (TGI) de Saint-Louis a rendu son verdict ce lundi concernant les violences électorales survenues lors de la campagne pour les législatives du 17 novembre. Parmi les condamnés figurent trois membres de la sécurité rapprochée de Barthélemy Dias, appartenant à la coalition « Sam Sa Kaddù », qui ont écopé de trois ans de prison ferme.

Outre les trois membres de la garde rapprochée, le tribunal a prononcé d’autres condamnations allant de deux ans, dont six mois ferme, à trois ans, assortis de deux ans ferme, à l’encontre de certains prévenus. Ces peines ont été prononcées pour des actes de violence perpétrés contre des marchands ambulants dans le quartier de Sor, à Saint-Louis. Cependant, plusieurs autres accusés ont été relaxés faute de preuves suffisantes.

Les incidents remontent à la campagne électorale des législatives anticipées. La coalition « Sam Sa Kaddù », dirigée par Barthélemy Dias, menait une caravane dans le quartier de Sor, connu pour être un fief stratégique. Des heurts ont alors éclaté entre des marchands ambulants et les membres de la sécurité du convoi.

Selon les témoignages recueillis, les gardes rapprochés auraient usé de la violence pour disperser les marchands qui refusaient de quitter leurs emplacements. Les tensions ont rapidement dégénéré en affrontements, nécessitant l’intervention des forces de l’ordre.

Suite au verdict, plusieurs proches des condamnés ont exprimé leur indignation. Certains estiment que la justice a été instrumentalisée pour réprimer l’opposition politique, tandis que d’autres jugent les peines disproportionnées par rapport aux faits reprochés.

De son côté, Barthélemy Dias, qui n’a pas encore réagi publiquement, est attendu pour s’exprimer sur le sujet dans les prochains jours. Son entourage affirme toutefois que ces condamnations ne remettront pas en cause leur détermination à poursuivre leurs activités politiques.

Ce verdict intervient dans un contexte de tensions politiques accrues, marqué par une montée des revendications sociales et une instabilité grandissante dans certaines régions du pays. Pour la coalition « Sam Sa Kaddù », ces condamnations représentent un coup dur, mais elles pourraient également renforcer leur position de victimes d’une justice partisane aux yeux de leurs sympathisants.

Les avocats des condamnés ont déjà annoncé leur intention de faire appel. Ils prévoient de dénoncer les conditions d’arrestation et de détention de leurs clients, qu’ils jugent arbitraires et contraires aux droits fondamentaux.

Affaire à suivre.

Présence militaire française en Afrique : une réorganisation sous tension

La France revoit sa présence militaire en Afrique. Le président Emmanuel Macron a annoncé, lors d’un discours devant ses ambassadeurs, une réduction significative des effectifs militaires français sur le continent, une décision qui suscite des réactions variées selon les pays concernés. Si certains États africains ont accueilli favorablement cette mesure, d’autres y voient une opportunité de consolider leur souveraineté en mettant fin à une présence héritée de l’époque coloniale.

De plusieurs milliers de soldats en 2021, le dispositif militaire français en Afrique comptera quelques centaines d’hommes d’ici 2025. Ces effectifs seront essentiellement concentrés sur des missions de formation et d’appui logistique, marquant ainsi une rupture avec les opérations militaires directes menées ces dernières années.

« Nous avons proposé aux chefs d’État africains de réorganiser notre présence. Comme on est très polis, on leur a laissé la primauté de l’annonce. Et parfois, il a fallu pousser », a déclaré Emmanuel Macron.

Cette réorganisation varie toutefois selon les pays. Voici un tour d’horizon des principales évolutions :

Le cas des pays sahéliens : Burkina Faso, Mali et Niger

Dans les pays du Sahel, les relations avec Paris se sont considérablement dégradées. Accueillies comme des forces de libération en 2013 lors de l’opération Serval au Mali, les troupes françaises ont vu leur légitimité contestée à la suite de plusieurs coups d’État militaires.

À Bamako, la junte dirigée par Assimi Goïta a opté pour un partenariat militaire avec le groupe russe Wagner. Le retrait des 2.400 militaires français a été acté en février 2022.

Au Burkina Faso, la dénonciation de l’accord relatif au statut des forces françaises a conduit au départ précipité des troupes en janvier 2023.

Quant au Niger, les militaires français ont été contraints de quitter le pays en décembre 2023, quelques mois après le coup d’État qui a renversé le président Mohamed Bazoum.

Tchad : fin de soixante ans de coopération militaire

Le Tchad était jusqu’à présent le principal point d’ancrage de la France au Sahel. Cependant, fin novembre 2024, les autorités tchadiennes ont également demandé le retrait des troupes françaises, mettant fin à six décennies de coopération militaire.

Environ 1.000 militaires français étaient stationnés au Tchad. Ce chiffre a rapidement diminué avec le départ des avions de chasse et la rétrocession de la base de Faya-Largeau aux forces armées tchadiennes.

Sénégal : une rupture annoncée

Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a surpris de nombreux observateurs en annonçant fin novembre 2024 la fermeture des bases militaires françaises sur le sol sénégalais. Selon lui, cette présence est incompatible avec la souveraineté nationale.

« La fin de toutes les présences militaires étrangères au Sénégal sera effective dès 2025 », a-t-il affirmé lors de ses vœux du Nouvel An.

Les effectifs militaires français au Sénégal sont déjà passés de 500 à un peu plus de 200 hommes en 2024, une réduction qui devrait se poursuivre jusqu’à leur départ total.

Côte d’Ivoire : un retrait concerté

En Côte d’Ivoire, le président Alassane Ouattara a annoncé la rétrocession du camp du 43e BIMA (bataillon d’infanterie de marine) de Port-Bouët à l’armée ivoirienne dès janvier 2025.

Toutefois, les relations entre Paris et Abidjan restent cordiales. Le retrait des troupes se fait de manière concertée, et une capacité d’accueil minimale sera maintenue en cas de déploiement futur.

Gabon : une présence réduite mais maintenue

Au Gabon, malgré le coup d’État qui a renversé Ali Bongo en 2023, les relations avec la France sont restées stables. Le nombre de militaires français a progressivement diminué, passant de 400 à 200 hommes. Leur mission est désormais axée sur la formation des forces locales.

Djibouti : le dernier bastion

Avec 1.500 hommes stationnés, Djibouti reste la plus importante base militaire française à l’étranger. Les accords militaires entre les deux pays ont été renouvelés en juillet 2024, confirmant la volonté de maintenir cette présence stratégique dans la Corne de l’Afrique.

La réorganisation du dispositif militaire français en Afrique marque la fin d’une époque où Paris jouait un rôle prépondérant dans la sécurité du continent. Si certains pays africains saluent cette décision comme un pas vers une pleine souveraineté, d’autres craignent un vide sécuritaire susceptible de profiter aux groupes armés et aux puissances concurrentes comme la Russie.

Nomination des membres du CNRA : Le CDEPS dénonce une « entorse » du régime de Diomaye Faye

e Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS) dénonce une « entorse » du régime dans la nomination des membres du CNRA. Selon son président Mamadou Ibra Kane, le décret portant nomination des membres recèle des manquements. « Le secteur des médias au Sénégal est de nouveau secoué par les agissements du ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, avec la publication du décret 2024-3401 portant nomination des membres du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), en date du 11 décembre 2024 », souligne un communiqué parvenu à Ledakarois.sn.
Selon le CDEPS, ce document recèle « beaucoup de manquements qui dénotent, encore une fois, de l’incompétence du ministre de la Communication ». Pour Mamadou Ibra Kane et Cie : 
1) « C’est de la seule compétence du président de la République, par décret, que relève la nomination aux postes civils et militaires. En aucun cas, la nomination des membres du CNRA ne saurait l’être sur proposition du ministre de la Communication.
2) Les membres du CNRA ont un mandat de six ans, non renouvelable et non révocable. Il ne s’agit nullement de les remplacer. C’est là aussi simplement une nouvelle maladresse du fait d’une méconnaissance totale des textes qui régissent le secteur.
3) Le CNRA est une «autorité indépendante de régulation de l’audiovisuel» (art. 1 loi n°2006 portant création du CNRA). À ce titre, parmi ses attributions, le CNRA veille, entre autres, « à l’indépendance et à la liberté de l’information et de la communication dans le secteur de l’audiovisuel» (art. 7). Dans la tradition républicaine, aucun membre du CNRA ne peut être affilié à un parti politique ou en être sympathisant de manière publique.
4) Par ailleurs, le CDEPS invite urgemment le pouvoir à mettre en place la Haute autorité de régulation de la communication audiovisuelle (HARCA), qui doit remplacer depuis fort longtemps l’actuel CNRA, conformément aux textes pertinents du nouveau Code de la presse, tout en respectant les critères objectifs de nomination. Le «jub, jubal, jubanti » commence par le respect des lois en vigueur, sinon il reste un slogan creux.
À en croire le CDEPS, « ces nouveaux agissements du ministre de la Communication sont en droite ligne de toutes les entorses de son ministère depuis l’avènement de la troisième alternance politique du 24 mars 2024 ».
« Là où la Constitution consacre la liberté de la presse et le droit d’entreprendre dans tous les secteurs, y compris celui des médias, le ministre commet la forfaiture de s’arroger le droit de dire qui est média légal ou non et quelle entreprise de presse a le droit d’exercer sur le territoire sénégalais ou non », lit-on dans les colonnes du texte.
Rappelant que « récemment, l’avant-projet de la loi sur la publicité exclut, tant dans sa phase d’élaboration que dans l’identification des acteurs du secteur, les entreprises de presse qui sont sans conteste des supports naturels de la réclame commerciale », Mamadou Ibra Kane et Cie soutiennent que « tous ces agissements du ministre de la Communication, sous le régime du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, ont fini par instaurer une situation de tension permanente avec les médias depuis bientôt 10 mois (289 jours) ».

« C’est le règne de la terreur et de l’arbitraire dans le secteur de la presse au Sénégal depuis la nomination de l’actuel ministre. Au Sénégal, on ne parle plus de menaces, mais d’atteintes récurrentes à la liberté de presse. Les médias sénégalais, qui ont grandement contribué à trois alternances politiques, ont besoin d’un environnement serein pour continuer à jouer leur rôle dans la stabilité et le développement du Sénégal », dénoncent-ils.

Thierno Bocoum fustige la gestion des 108 millions F CFA par Ousmane Sonko : « Il confond les comptes de Pastef et ceux de l’État »

Thierno Bocoum, leader du mouvement Agir, est monté au créneau pour dénoncer la gestion des 108 millions F CFA annoncés par le Premier ministre Ousmane Sonko en faveur des militants de Pastef blessés lors des récentes manifestations. Dans une vidéo diffusée par Seneweb, l’opposant a exprimé son désaccord face aux explications fournies par le chef du gouvernement.

Selon Thierno Bocoum, les déclarations d’Ousmane Sonko montrent une confusion inquiétante entre les finances publiques et les comptes du parti Pastef. « Les explications d’Ousmane Sonko révèlent une confusion entre les comptes de son parti et ceux de l’État. L’État ne fonctionne pas ainsi. On ne doit pas prendre l’argent des contribuables et le distribuer à des militants blessés », a-t-il martelé.

Le chef de file d’Agir a rappelé que les ressources publiques doivent être gérées avec rigueur et transparence, conformément aux principes de bonne gouvernance. « Ce n’est pas parce que des militants de votre parti ont été blessés qu’il faut puiser dans les caisses de l’État pour les indemniser », a-t-il critiqué.

L’ancien député a également mis en avant d’autres urgences auxquelles l’État devrait répondre, notamment les difficultés économiques que traverse le pays. « Est-ce que l’État va débloquer de l’argent pour les personnes qui ont perdu leur emploi dans le secteur du BTP, ou pour les Sénégalais affectés par la situation économique ? Il y a des cas urgents parmi eux », s’est-il interrogé.

Thierno Bocoum estime que la démarche du Premier ministre donne l’impression qu’il existe un « État dans l’État », dirigé par Pastef. « Il ne peut pas y avoir d’État Pastef dans ce pays. Nous sommes dans une République, et les règles doivent être les mêmes pour tous », a-t-il déclaré.

Pour le leader d’Agir, une enquête indépendante devrait être ouverte afin de faire la lumière sur les conditions d’attribution des indemnités et d’établir qui sont les bénéficiaires légitimes. « Il faut clarifier cette situation. L’argent du contribuable appartient aux Sénégalais, pas à un parti politique », a-t-il affirmé.

Thierno Bocoum a également pointé du doigt la posture du Premier ministre et de ses alliés, qu’il juge inquiétante. « La gestion des fonds publics ne peut pas se faire de manière opaque. Nous exigeons de la transparence et de la rigueur dans la gestion des deniers publics », a-t-il conclu.

L’affaire des 108 millions F CFA continue de faire des vagues sur la scène politique sénégalaise. Alors que le gouvernement justifie cette enveloppe par la nécessité de prendre en charge les militants blessés lors des manifestations, l’opposition dénonce une gestion partisane des fonds publics.

Violences électorales à Saint-Louis : Me El Hadj Diouf réclame une enquête impartiale sur la mort de Bassirou Diop

Le tribunal de Saint-Louis a rendu son verdict dans le cadre du procès des 81 prévenus arrêtés lors des violences électorales qui ont marqué la campagne des législatives anticipées. Si le délibéré était attendu, l’affaire a pris une tournure dramatique avec la mort en détention de Bassirou Diop, l’un des détenus. Une situation qui suscite une vive indignation chez la défense, représentée par Me El Hadj Diouf, qui exige la tenue d’une enquête indépendante pour faire la lumière sur les circonstances de ce décès.

Bassirou Diop est décédé le 7 décembre dernier alors qu’il était toujours en détention, malgré son jugement. Selon Me El Hadj Diouf, l’arrestation musclée de son client, suivie d’une détention prolongée, constitue une violation flagrante de ses droits fondamentaux.

S’exprimant devant la presse, l’avocat a dénoncé les conditions troubles entourant ce décès. « Nous déplorons profondément cette tragédie. Ce qui s’est passé est inacceptable. Nous demandons aux instances internationales et aux organisations de défense des Droits de l’Homme d’exiger une enquête neutre et impartiale », a martelé Me Diouf.

D’après le certificat de genre de mort, Bassirou Diop présentait des contusions au niveau de la tempe droite. Un détail qui alimente les soupçons de violences subies en détention. « Bien que la mort ait été officiellement qualifiée de ‘naturelle’, nous avons des raisons de penser qu’il y a eu des actes de torture. Peut-on vraiment parler d’une simple maladie cardiaque lorsqu’on observe des traces évidentes de violence ? Un seul coup peut suffire à provoquer une crise cardiaque chez une personne fragile », a souligné l’avocat.

Le procès des 81 individus poursuivis pour violences électorales a été l’un des plus médiatisés dans la région nord du Sénégal. Les violences avaient éclaté au cours de la campagne pour les législatives anticipées, plongeant Saint-Louis dans un climat de tensions politiques extrêmes.

Cependant, la détention prolongée des prévenus après leur jugement a été fortement critiquée par les avocats de la défense, qui y voient une manœuvre politique visant à museler les opposants. « Nous sommes dans un État de droit. Toute personne jugée doit voir sa situation clarifiée dans les meilleurs délais. Maintenir quelqu’un en détention sans justification valable est une atteinte à la liberté individuelle », a rappelé Me El Hadj Diouf.

Le décès de Bassirou Diop en détention ne fait qu’aggraver cette situation. Pour la défense, il est urgent de mener des investigations approfondies pour établir les responsabilités. « Le Sénégal ne peut se permettre de voir son image ternie par des cas de torture ou de mauvais traitements en prison. Nous devons être exemplaires dans la protection des droits humains », a ajouté l’avocat.

Face à la gravité de la situation, Me El Hadj Diouf a appelé les organisations internationales de défense des Droits de l’Homme à intervenir. Il souhaite que des experts neutres soient mobilisés pour enquêter sur les circonstances de la mort de Bassirou Diop.

Plusieurs ONG locales ont déjà exprimé leur préoccupation face aux conditions de détention dans les prisons sénégalaises. Elles dénoncent des traitements dégradants et un manque de suivi médical des détenus.

La mort de Bassirou Diop pourrait devenir un cas emblématique de la lutte pour une réforme des conditions carcérales au Sénégal. Pour Me Diouf, il est impératif que des mesures soient prises pour éviter qu’un tel drame ne se reproduise. « Il est temps que la lumière soit faite sur cette affaire. Il en va de la crédibilité de notre justice et du respect des droits fondamentaux », a-t-il conclu.

Alors que le verdict du procès des 81 prévenus vient de tomber, la défense ne compte pas baisser les bras. Me El Hadj Diouf envisage de porter l’affaire devant les juridictions internationales si une enquête impartiale n’est pas ouverte rapidement au Sénégal.

Présence militaire française en Afrique : Emmanuel Macron défend une réorganisation stratégique

Le président français, Emmanuel Macron, s’est exprimé ce dimanche sur la réorganisation de la présence militaire française en Afrique. Lors d’une intervention médiatique, il a tenu à clarifier la position de la France, insistant sur le fait que le retrait progressif des troupes françaises dans certains pays africains n’est pas un signe de recul, mais une stratégie réfléchie et concertée avec les chefs d’État africains.

« Nous avons proposé aux chefs d’État africains de réorganiser notre présence. Comme nous sommes très polis, nous leur avons laissé la primauté de l’annonce », a déclaré le président français, affirmant que la France reste engagée sur le continent africain, mais sous de nouvelles modalités.

Macron a également dénoncé ce qu’il appelle une manipulation idéologique dans les discours anti-français, qu’il attribue à des réseaux panafricanistes influencés par des puissances étrangères, notamment la Russie. Il a pointé du doigt « une combinaison de faux intellectuels manipulant les réseaux sociaux, utilisant le désarroi d’une jeunesse et les intérêts de la Russie ou d’autres en Afrique ».

Le chef de l’État français a aussi critiqué les campagnes de désinformation liées au départ des troupes françaises de plusieurs pays africains, notamment au Mali, au Burkina Faso et au Niger. « Je dis ça parce que quand je lis une bonne partie de notre presse, il y a beaucoup de commentaires. Les gens regardent avec les lunettes d’hier, disent que c’est terrible. L’Afrique, on est en train de disparaître. Non ! On a choisi de bouger en Afrique parce qu’il fallait bouger. Mais on ne cède rien à la désinformation et aux ingérences », a-t-il martelé.

Le président français a tenu à souligner que la décision de réorganiser la présence militaire française découle d’une volonté de s’adapter aux réalités géopolitiques actuelles et aux aspirations des peuples africains. « Dans bien de ces pays, on ne voulait pas enlever l’armée française ou la réorganiser, mais on l’a assumé ensemble », a-t-il conclu.

Face à la montée des sentiments anti-français dans certains pays d’Afrique, Emmanuel Macron entend repositionner la France comme un partenaire stratégique, lucide et respectueux de la souveraineté des États africains. Cette approche vise à rétablir une relation apaisée entre la France et ses partenaires africains, tout en luttant contre les influences extérieures qui cherchent à déstabiliser ces relations historiques.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°363 – du 06/01/2025

🔴 LYNCHAGE DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX : SONKO MET LES POINTS SUR LES « i »
🔴 VENTE DE LA MAISON DE FONCTION DU PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE : MBAYE DIONE « LAVE » MOUSTAPHA NIASS

🔴 LUTTE / FACE À FACE GRIS BORDEAUX – ZARCO : LA GUERRE DES MOTS
🔴 FINALES ZONE 3 DE L’OGDAM : LES ASC KANSALA ET KASSUMAY CHAMPIONNES !

Nomination polémique au CNRA : Ousmane Sonko met en garde les membres de Pastef contre les dérives

Le président du parti Pastef, Ousmane Sonko, s’est exprimé ce dimanche pour clarifier sa position face à la polémique suscitée par la nomination de Dr Aoua Bocar Ly Tall comme membre du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA). Cette nomination a provoqué des réactions vives parmi certains membres et sympathisants de Pastef, qui ont exprimé leur indignation sur les réseaux sociaux.

Face à cette situation, Ousmane Sonko a tenu à recadrer ses partisans, rappelant que le respect des institutions doit primer sur les considérations partisanes.

Dans son intervention, le leader de Pastef a appelé à la responsabilité et à la retenue au sein de son parti. Il a tenu à souligner que le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, agit en tant que chef de l’État, au service de tous les Sénégalais, et non uniquement en faveur de son parti ou de ses soutiens politiques.

« Il faut que les gens sachent que nous sommes dans un État. Ce n’est pas parce qu’on est patriote qu’on peut se permettre de tout dire ou de lancer des menaces. Le président de la République est l’institution suprême du pays et doit être respecté à ce titre. Nous devons savoir raison garder, car nous sommes désormais à la tête de l’État », a déclaré Ousmane Sonko.

Concernant la nomination controversée de Dr Aoua Bocar Ly Tall au CNRA, Ousmane Sonko a tenu à clarifier qu’il n’a trouvé aucune irrégularité dans cette décision.

« Le président de la République m’a soumis cette proposition, et après examen, je n’ai trouvé aucune anomalie. Il faut arrêter de penser que nous connaissons tous nos adversaires. Cette nomination s’inscrit dans le cadre des prérogatives du chef de l’État, et cela doit être respecté », a-t-il insisté.

Ousmane Sonko a également rappelé aux membres de son parti de ne pas oublier les principes qui les ont menés au pouvoir, notamment la rigueur, l’éthique et le respect des institutions.

« Nous ne devons pas oublier ce qui nous a conduits au pouvoir. Il est important de faire preuve de cohérence et de responsabilité, même lorsque certaines décisions peuvent ne pas plaire à tout le monde », a-t-il affirmé.

Le leader de Pastef a conclu son intervention en affirmant que le régime actuel est en phase de redressement et qu’il travaille à mener des réformes structurelles pour changer le système en profondeur.

« Le système est partout, c’est un fait. Mais nous allons vers de grandes réformes. Le président de la République travaille dans ce sens, et il est de notre devoir de le soutenir dans cette dynamique », a-t-il assuré.

Avant de terminer, Ousmane Sonko a lancé un dernier appel à ses partisans :

« Nous devons apprendre à respecter le président de la République comme institution, même si nous ne sommes pas d’accord avec toutes ses décisions. Le Sénégal a besoin de sérénité et de stabilité pour avancer. »

Cette sortie d’Ousmane Sonko, empreinte d’un appel à la responsabilité, marque un tournant dans la gestion des tensions internes au sein de Pastef. Elle met également en lumière la volonté du pouvoir actuel de rompre avec certaines pratiques du passé, tout en invitant les Sénégalais à faire preuve de patience et de maturité politique dans la gestion des affaires publiques.

El Malick Ndiaye : « Faisons confiance au Président et au Premier Ministre, pour le reste, tout en gardant patience »

Le Président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye, s’est félicité de la maturité démocratique du Sénégal, saluant la vigilance du peuple et l’engagement des leaders patriotes dans la mise en œuvre du projet national.

Il appelle à l’unité et à la confiance envers les autorités pour bâtir un Sénégal souverain et prospère.

Texte in extenso :

ALHAMDULILAH ALA KULLI HAAL !

Je suis profondément satisfait pour deux choses, au moins :
• La présence de leaders foncièrement patriotes, éclairés, justes et animés d’un amour sincère pour ce pays.
• Un PEUPLE alerte, exigeant et attentif à la mise en œuvre du projet national, sans compromission aucune.

Ces éléments sont des signes d’une maturité démocratique certaine.

Nous pouvons être fiers, rassurés et retourner sereinement à nos activités. Faisons confiance au Président de la République et au Premier Ministre, pour le reste, tout en gardant patience.

Ensemble, restons unis et solidaires pour un Sénégal souverain, juste et prospère.

Saint-Louis : verdict attendu lundi dans le procès des gardes du corps de « Sam sa Kaddu »

Le tribunal de Grande instance de Saint-Louis rendra, ce lundi 8 janvier 2025, son verdict dans le procès des 80 personnes arrêtées après les violences survenues lors du passage de la caravane de la coalition d’opposition « Sam sa Kaddu » dans la ville, pendant la campagne électorale des législatives de novembre dernier.

Les prévenus, majoritairement des membres du service de sécurité de la caravane, sont poursuivis pour plusieurs infractions, notamment « vol avec violence », « voie de fait », « port illégal d’armes » et « violation des arrêtés ministériels » interdisant certaines manifestations publiques.

Les incidents remontent au 5 novembre 2024, lorsque la caravane de Sam sa Kaddu traversait le marché de Sor, à Saint-Louis. Des échauffourées avaient éclaté entre les gardes du corps de la coalition et des commerçants qui scandaient le nom d’Ousmane Sonko, tête de liste du parti au pouvoir, Union pour la République (UPR). Ces affrontements avaient fait plusieurs blessés graves parmi les commerçants.

Selon les témoignages recueillis par le tribunal, les préposés à la sécurité de Sam sa Kaddu auraient réagi avec violence aux provocations verbales des commerçants. Certains d’entre eux sont accusés d’avoir brandi des armes blanches et de s’être livrés à des actes de vandalisme contre les étals du marché.

Le procureur de la République avait requis des peines allant de deux à cinq ans de prison ferme contre les principaux prévenus. Il avait également demandé la relaxe de certains accusés, estimant que leur implication dans les faits reprochés n’était pas établie.

Ce procès a pris une dimension hautement politique, car la coalition Sam sa Kaddu incarne l’opposition radicale au régime de Bassirou Diomaye Faye. Plusieurs responsables de l’opposition dénoncent une tentative d’intimidation contre leurs militants.

Lors de son passage à Saint-Louis, la caravane de Sam sa Kaddu était conduite par le leader de la coalition, Cheikh Fall, qui avait promis de rétablir les libertés publiques s’il obtenait une majorité à l’Assemblée nationale.

La défense des prévenus, quant à elle, plaide la provocation des commerçants, estimant que les gardes du corps n’ont fait que réagir pour protéger la caravane d’un éventuel débordement.

Le verdict attendu ce lundi pourrait avoir des répercussions importantes, non seulement pour les familles des accusés, mais aussi sur le climat politique à Saint-Louis, où les tensions restent vives depuis les événements.

La coalition Sam sa Kaddu a d’ores et déjà annoncé qu’elle tiendra une conférence de presse après le verdict pour réagir à la décision du tribunal.

Vente de la maison de fonction du président de l’Assemblée nationale : Mbaye Dione dénonce un scandale et exige des éclaircissements

Le député Mbaye Dione, membre de l’Alliance des Forces de Progrès (AFP), est monté au créneau pour dénoncer la vente de la maison de fonction du président de l’Assemblée nationale, une transaction qu’il qualifie de « scandale extrêmement grave ». Invité de l’émission Point de Vue sur la RTS, il a réclamé une enquête approfondie afin de faire toute la lumière sur cette affaire qui suscite de vives polémiques.

Mbaye Dione a tenu à défendre son leader, Moustapha Niass, président de l’Assemblée nationale de 2012 à 2022, face aux accusations portées par Abdou Mbow, membre de la coalition au pouvoir. Il accuse ce dernier d’avoir « biaisé la chronologie » des événements et d’insinuer à tort que Niass serait impliqué dans cette vente controversée.

Selon le député, dès son arrivée à la tête de l’Assemblée nationale en 2012, Moustapha Niass avait choisi de ne pas occuper la résidence officielle attribuée au président de l’institution. Il avait préféré rester dans sa propre demeure familiale, estimant qu’il n’était pas nécessaire d’utiliser cette maison de fonction.

Mbaye Dione affirme qu’en 2017, une correspondance du ministre du Budget et du directeur du patrimoine bâti avait proposé la rétrocession de cette résidence à un particulier sénégalais. Mais face à cette proposition, Moustapha Niass aurait exprimé son refus catégorique, informant le Président Macky Sall de son opposition ferme à toute aliénation de ce bien public.

« Rien ne justifiait une telle vente. Le président Niass s’est tenu à cette position jusqu’à son départ de la présidence de l’Assemblée en 2022 », a-t-il déclaré. Il a également précisé que lors de la passation de service entre Moustapha Niass et son successeur Amadou Mame Diop, la maison était toujours propriété de l’État.

Ce n’est qu’en août 2024, soit deux ans après le départ de Moustapha Niass, que la transaction aurait été finalisée, selon Mbaye Dione. Il dénonce des « conditions opaques » dans lesquelles cette vente a été réalisée et affirme qu’elle n’a pas été validée par l’Assemblée nationale.

Le député a également remis en question la gestion de cette vente sous la présidence actuelle d’Amadou Mame Diop. Il estime que l’opération aurait dû faire l’objet d’un débat au sein de l’Assemblée nationale, afin d’assurer la transparence dans la gestion des biens publics.

« C’est un scandale que nous condamnons fermement. Nous exigeons que toute lumière soit faite sur cette affaire », a martelé Mbaye Dione, appelant les autorités compétentes à prendre leurs responsabilités et à ouvrir une enquête indépendante.

Transport : Vers une réforme du permis de conduire et l’introduction du permis à points cette année, selon Yankhoba Diémé

Le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, Yankhoba Diémé, a annoncé de grandes réformes dans le secteur des transports au Sénégal, notamment l’introduction d’un système de permis à points en 2025. Invité de l’émission En Vérité sur Radio Sénégal, il a abordé plusieurs enjeux liés à la sécurité routière, la réglementation des motos et la modernisation du permis de conduire.

Selon le ministre, la réforme du permis de conduire vise à renforcer la discipline et la sécurité sur les routes sénégalaises. Le système de permis à points permettra de sanctionner les infractions routières par un retrait progressif de points jusqu’à l’annulation du permis. Cette réforme, déjà en concertation avec les acteurs du secteur, devrait entrer en vigueur au courant de l’année 2025. Yankhoba Diémé a insisté sur l’importance d’un contrôle rigoureux du processus de délivrance des permis de conduire. Il a notamment évoqué la nécessité de sécuriser chaque étape, depuis l’apprentissage en auto-école jusqu’à l’examen final.

En parallèle, le ministre a annoncé une réglementation des motos, largement utilisées dans le pays, notamment à Dakar et dans les zones urbaines. Bien que les motos représentent un enjeu économique important pour de nombreux jeunes, elles sont responsables d’un nombre préoccupant d’accidents de la circulation. Près de 23 % des décès liés aux accidents de la route sont dus à des motos, selon les chiffres présentés par le ministre.

Pour y remédier, le ministère prévoit l’introduction d’un système d’immatriculation obligatoire pour les motos, ainsi que l’application stricte du code de la route, incluant le port du casque, le respect des feux tricolores et la limitation de vitesse. Le ministre a annoncé que l’immatriculation sera gratuite pendant une période de trois mois pour encourager les propriétaires à se conformer à cette nouvelle mesure. Il a également souligné que les nouvelles règles entreront en vigueur dès la publication d’une circulaire.

Par ailleurs, Yankhoba Diémé a salué l’engagement des syndicats de conducteurs de deux-roues, qui ont exprimé leur volonté de collaborer avec les autorités pour améliorer la sécurité routière. Il a insisté sur la nécessité d’organiser ce mode de transport, qu’il considère comme un transport d’avenir.

En ce qui concerne la lutte contre la corruption dans le secteur des transports, le ministre a évoqué une collaboration étroite avec le ministère de l’Intérieur pour éradiquer ce fléau. Des mesures spécifiques seront bientôt rendues publiques, mais Yankhoba Diémé a déjà annoncé des initiatives visant à renforcer la discipline sur les routes et à promouvoir l’éducation à la sécurité routière dès le plus jeune âge, en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale.

Le ministre a également abordé la question des aiguilleurs du ciel, qui ont exprimé leurs préoccupations concernant le manque d’effectifs et les difficultés liées à la gestion des plans de vol. Yankhoba Diémé a assuré que leurs revendications étaient prises en compte et qu’une rencontre serait organisée dans les prochains jours pour trouver des solutions adaptées.

En conclusion, le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens a réaffirmé la volonté du gouvernement de moderniser le secteur des transports au Sénégal. L’introduction du permis à points et la réglementation des motos s’inscrivent dans une stratégie visant à réduire le nombre d’accidents et à sécuriser les routes, tout en répondant aux préoccupations des acteurs du secteur.

Sédhiou : Le ministre de la Santé en tournée pour renforcer le système sanitaire régional

Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Ibrahima Sy, a entamé une tournée dans la région de Sédhiou ce vendredi 3 janvier 2025. Cette visite s’inscrit dans une dynamique de renforcement du système sanitaire régional et vise à apporter des réponses concrètes aux besoins de santé des populations du Sud.

Accompagné du Gouverneur de Sédhiou, des autorités locales et de ses collaborateurs, le ministre a été accueilli par une équipe cadre régionale et des habitants venus témoigner leur adhésion aux efforts gouvernementaux en matière de santé publique.

Lors de cette tournée, Dr Ibrahima Sy a rappelé l’importance d’une implication collective pour bâtir un système de santé résilient et performant. Il a salué le travail des agents de santé, des autorités locales, des partenaires techniques et des communautés dans la lutte pour l’amélioration de la couverture sanitaire.

Le ministre a également pris note des doléances des acteurs locaux, qui ont insisté sur les défis liés à l’accès aux soins de santé, au manque d’équipements médicaux et à l’insuffisance de personnel qualifié.

En réponse, Dr Sy a promis de mettre en œuvre des solutions adaptées aux réalités locales, tout en assurant un accompagnement continu de l’État pour répondre aux attentes des populations.

Dans le cadre de sa tournée, le ministre a procédé à la remise d’équipements destinés à renforcer les capacités des structures sanitaires locales. Parmi ces équipements figurent des tricycles et des motos pour le transport intégré des échantillons biologiques, un besoin crucial pour les centres de santé situés dans les zones enclavées.

Ces moyens de transport permettront de réduire les délais d’analyse et d’améliorer la prise en charge des patients, notamment dans les zones rurales de la région de Sédhiou.

Cette visite ministérielle s’inscrit dans le cadre du Plan Diomaye pour la Casamance, une initiative du président Bassirou Diomaye Faye visant à développer la région sud du Sénégal à travers des projets structurants dans les domaines de la santé, de l’éducation et des infrastructures.

Le ministre a réaffirmé la volonté du gouvernement de réduire les inégalités territoriales en matière d’accès aux services de santé. Le Plan Diomaye met particulièrement l’accent sur la modernisation des infrastructures sanitaires et le recrutement de personnel médical qualifié pour répondre aux besoins spécifiques des populations de la Casamance.

La tournée de Dr Ibrahima Sy à Sédhiou s’inscrit également dans la stratégie nationale Vision 2050, qui vise à faire du Sénégal un pays émergent, doté d’un système de santé performant et accessible à tous.

Le ministre a insisté sur la nécessité de réformer le secteur de la santé pour mieux répondre aux défis démographiques, aux changements climatiques et aux fluctuations économiques. Il a rappelé que le gouvernement entend accélérer les réformes pour garantir à chaque citoyen l’accès à des soins de qualité, quel que soit son lieu de résidence.

Les habitants de Sédhiou, tout en saluant la visite du ministre, ont exprimé leurs attentes concernant l’amélioration des services d’urgence, la disponibilité des médicaments, et le renforcement du personnel médical dans les postes de santé des zones rurales.

Critiques sur les nominations : Abba Mbaye exhorte Diomaye Faye à « réaffirmer son autorité »

Les récentes nominations effectuées par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, continuent de susciter des critiques au sein de PASTEF. Face à cette situation, Ababacar Abba Mbaye, ancien parlementaire et ancien membre du parti Taxawu Sénégal de Khalifa Sall, invite le chef de l’État à réaffirmer son autorité.

Invité de l’émission Grand Jury ce dimanche 5 janvier, Abba Mbaye a pris la défense du président de la République face aux attaques répétées des sympathisants de PASTEF. « Il faut que les patriotes arrêtent de critiquer systématiquement les décisions du président. Il est le président de tous les Sénégalais, pas uniquement celui de PASTEF », a-t-il déclaré au journaliste Georges Déthié Diop.

Parmi les nominations controversées figure celle de Samba Ndiaye, désigné président du Conseil d’administration de la Société nationale des Habitations à Loyer Modéré (SN-HLM). Cette décision a été accueillie avec scepticisme par une partie des militants de PASTEF, qui jugent ce choix incohérent avec les promesses de rupture faites par le président Diomaye Faye.

Plus récemment, la nomination de la sociologue Awa Bocar Ly comme membre du collège du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a également fait couler beaucoup d’encre. Certains sympathisants du régime en place accusent Awa Bocar Ly d’avoir été proche de l’ancien président Macky Sall, ce qui a provoqué un tollé au sein du parti.

Pour Abba Mbaye, les critiques venant de PASTEF sont devenues systématiques et pourraient nuire à la crédibilité du président Diomaye Faye. « Il faut savoir faire la part des choses. Chaque décision du président n’a pas à être remise en question par ses sympathisants. Il doit pouvoir exercer son mandat sans être constamment critiqué par ceux qui l’ont porté au pouvoir », a martelé l’ancien député.

L’ex-parlementaire a également rappelé que la fonction présidentielle implique des choix stratégiques qui ne peuvent satisfaire tout le monde. Il estime que le président Diomaye Faye doit prendre ses distances vis-à-vis des critiques internes pour asseoir son autorité et gouverner efficacement.

Ces critiques internes au sein de PASTEF traduisent une certaine tension entre la base militante et le président Diomaye Faye, notamment sur la question des nominations aux postes stratégiques. Si certains patriotes estiment que ces choix sont contraires aux valeurs du parti, d’autres, comme Abba Mbaye, plaident pour une gouvernance apaisée et un respect des prérogatives présidentielles.

MASAE ET TOUBA CA KANAM : Une entente agricole scellée

Touba Ca Kanam a accepté la main tendue du ministre de l’Agriculture, de la Sécurité Alimentaire et de l’Elevage dans le cadre d’une convention.

Le ministère de l’Agriculture , de la Souveraineté Alimentaire et de l’Élevage et Touba Ca Kanam ont paraphé, ce week-end , une convention de partenariat en présence de Mabouba Diagne. Le ministre a rencontré les responsables du bureau exécutif du dahira qui lui ont réservé un bel accueil et expliqué l’organigramme de la structure, ses objectifs et ambitions. Après avoir échangé avec le Président de Touba Ca Kanam Serigne Mame Mor Mbacké, le MASAE a proposé la mise en scelle d’un accord dont l’objectif de promouvoir le développement de l’agriculture et de l’élevage au Sénégal, et en particulier dans les zones rurales.

Cette collaboration devra reposer, confie le ministre , sur plusieurs objectifs clés et engagements mutuels visant à soutenir les politiques de souveraineté alimentaire et de revitalisation rurale. Ainsi , les objectifs principaux déclinés seront : de pourvoir la sécurité alimentaire en boostant la production agricole pour répondre aux besoins locaux, de créer des emplois. Pour ce cas précis , les effort seront déployés pont encourager l’intégration des jeunes et des femmes dans les coopératives agricoles. Mabouba Diagne évoquera aussi la modernisation de l’agriculture par l’introduction des techniques nouvelles comme la mécanisation et la maîtrise de l’eau et par la réduction de l’exode rural qui passe par la multiplication des opportunités d’emploi dans l’agriculture pour permettre un retour vers les terroirs. La collaboration du ministère de l’agriculture et Touba Ca Kanam devra , par ailleurs, aboutir à la mise en place de grands périmètres agricoles et fermes modernes, de projets d’autosuffisance en lait, viande, huile et œufs. Il permettra aussi de promouvoir les cultures comme celles du maïs, du blé, et du soja. Le développement des infrastructures comme les abattoirs, hangars de stockage, et serres agricoles est aussi dans les ambitions . « Cette convention reflète une volonté commune de moderniser le secteur agricole au Sénégal tout en impliquant activement les populations locales pour une meilleure résilience et durabilité face aux défis alimentaires et économiques contemporains » conclura le ministre.

Aoua Bocar Ly Tall défend sa nomination au CNRA et répond aux critiques

La nomination de Dr Aoua Bocar Ly Tall au Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a suscité des débats animés, en particulier sur les réseaux sociaux. Certains membres et sympathisants du parti Pastef, qualifiés de “Patriotes”, ont exprimé des critiques virulentes, pointant du doigt ce choix. Néanmoins, Dr Ly Tall a réagi avec calme et assurance sur les ondes de la Radio Futurs Médias (RFM), mettant en avant les soutiens qu’elle a reçus depuis l’annonce.

Dr Aoua Bocar Ly Tall a tenu à remercier le chef de l’État pour la confiance placée en elle, tout en insistant sur ses qualifications et son mérite. « Il ne faut pas me voir le verre à moitié vide, mais plutôt le verre plein », a-t-elle déclaré. Selon elle, sa nomination a été saluée par de nombreuses personnes qui reconnaissent ses compétences et son engagement. « Depuis cette annonce, j’ai reçu une pluie de félicitations et de marques de confiance. On me dit : ‘Dr Aoua Bocar Ly, vous méritez cette nomination, vous apporterez un plus au CNRA’. Ce sont ces réactions positives que je considère », a-t-elle expliqué.

Face aux critiques, notamment celles émanant de certains membres du Pastef, Dr Ly Tall a évoqué un mélange de frustration et d’incompréhension. Citant le cas d’un compatriote, Lamine Diamé, elle a souligné que les attaques personnelles seraient motivées par une déception liée à l’absence de reconnaissance pour son investissement au sein du parti. « Il n’est pas frustré par ma nomination, mais plutôt parce qu’il n’a pas été nommé, contrairement à d’autres militants de Pastef comme le ministre Balla Moussa Daffé », a-t-elle déclaré.

Dr Aoua Bocar Ly Tall a réaffirmé son engagement à servir la Nation et à contribuer à la revalorisation du CNRA. Forte de ses expériences en tant qu’intellectuelle, analyste et écrivaine, elle estime être à la hauteur des attentes liées à sa nouvelle fonction. « J’ai toutes les compétences et les valeurs qu’il faut pour ce poste. Je remercie le chef de l’État pour sa confiance et je suis de tout cœur avec lui, le Premier ministre et son gouvernement », a-t-elle souligné.

Dr Ly Tall s’est également exprimée sur son alignement idéologique avec le président de la République et son gouvernement, qu’elle qualifie de panafricanistes. Elle a rappelé son rôle dans la défense du chef de l’État lors de précédentes controverses, notamment face à des critiques venant de l’étranger. « J’ai écrit un article publié dans onze journaux pour défendre le président et ses valeurs. Je suis pleinement en phase avec leur vision », a-t-elle affirmé.

Malgré les polémiques, Dr Aoua Bocar Ly Tall reste déterminée à assumer pleinement ses responsabilités au CNRA. En mettant en avant ses qualifications et son engagement, elle tourne le dos aux critiques et se concentre sur sa mission : contribuer à une meilleure régulation de l’audiovisuel au Sénégal. Une réponse qui témoigne de sa volonté de servir le pays avec conviction et professionnalisme.

Guy Marius Sagna s’oppose à la nomination d’Aoua Bocar Ly Tall et dénonce des propos “dangereux” pour l’unité nationale

Le député Guy Marius Sagna, connu pour ses prises de position tranchées sur les questions de gouvernance et d’unité nationale, a exprimé son opposition catégorique à la nomination d’Aoua Bocar Ly Tall au sein du Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA). Dans un communiqué rendu public, il a critiqué des déclarations qu’il attribue à cette dernière, estimant qu’elles menacent la cohésion nationale et le vivre-ensemble au Sénégal.

Dans son communiqué, Guy Marius Sagna s’est d’abord appuyé sur un principe fondamental : “Nous ne pouvons pas confier le projet [de régulation audiovisuelle] à des concitoyens dont le plan était que nous soyons peut-être en ce moment en plein deuxième tour de l’élection présidentielle et sans candidat.” Par cette déclaration, le député semble faire allusion à des positions ou des actions passées de Mme Ly Tall, qu’il juge incompatibles avec la promotion d’un Sénégal uni.

Pour Guy Marius Sagna, l’objectif ultime d’un “Sénégal souverain, juste et prospère” repose sur un préalable indiscutable : “UN Sénégal”. Ce principe non négociable, selon lui, est mis à mal par ce qu’il qualifie de “propos inflammables” tenus par Mme Ly Tall, qui auraient promu une division du pays sur une base ethnique, une approche jugée “dangereuse” et contraire aux valeurs républicaines.

Reconnaissant que demander la démission d’un ministre pour des propos similaires serait “excessif”, Guy Marius Sagna propose néanmoins des mesures fermes pour rectifier ce qu’il considère comme une erreur de nomination. Selon lui, deux options sont envisageables : “soit par la démission de la concernée, soit qu’elle soit enlevée des membres du CNRA.”

Cette déclaration intervient dans un contexte où la régulation des médias, notamment en période pré-électorale, est perçue comme cruciale pour maintenir la stabilité et la paix sociale au Sénégal. L’opposition du député souligne les tensions qui entourent cette nomination et reflète des sensibilités exacerbées autour de l’unité nationale.

La nomination d’Aoua Bocar Ly Tall a suscité des réactions mitigées dans le paysage politique et médiatique sénégalais. Tandis que certains saluent ses compétences et son expérience dans le domaine de la communication, d’autres, à l’instar de Guy Marius Sagna, remettent en question sa capacité à représenter l’ensemble des Sénégalais de manière impartiale.

En conclusion, le député appelle à la vigilance et à la responsabilité pour éviter toute dérive mettant en péril la stabilité du pays. La réponse des autorités et de Mme Ly Tall à ces accusations pourrait déterminer l’issue de cette polémique naissante.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°362 – du 04 ET 05/01/2025

🔴 ESSEULÉ DANS L’ÉPREUVE PAR SES EX-COLLABORATEURS AU MINISTÈRE DES SPORTS ET À LA FSF : LAT DIOP FACE À L’INGRATITUDE
🔴 ABSENCE DE TRANSPARENCE SUR LES 108 MILLIONS F CFA ALLOUÉS AUX VICTIMES DES ÉMEUTES PRÉÉLECTORALES : LE FORUM CIVIL / BIGNONA S’INSURGE CONTRE L’OPACITÉ

🔴 COUPE CAF / SANCTIONS APRÈS LE MATCH CONTRE L’USM ALGER : JARAAF FACE À L’ORAPA UNITED À HUIS CLOS
🔴 2e ÉDITION DU BALLON D’OR SANDIKA : IBRAHIMA DIENG « PAULETA » SACRÉ

La Nouvelle Loi sur la Publicité : Une réforme nécessaire pour réguler le secteur et protéger les consommateurs

Le secteur de la publicité au Sénégal est sur le point de connaître une transformation majeure. Le ministre de la Communication, Alioune Sall, a annoncé qu’un projet de loi portant sur le Code de la Publicité sera soumis à l’Assemblée nationale au courant du premier trimestre 2025. Cette réforme vise à réguler un secteur actuellement « dans une totale anarchie », selon les propos du ministre, et à remédier à des déséquilibres persistants.

Depuis l’adoption de la loi n°1983-20 du 28 janvier 1983, le secteur de la publicité au Sénégal n’a cessé de se développer, mais il n’a pas suivi l’évolution rapide des technologies, notamment dans le domaine numérique. Le manque d’un cadre juridique adapté, l’absence d’un organe de régulation, et le non-respect de l’environnement et des droits des consommateurs sont autant de défis qui entravent la bonne marche de ce secteur. De plus, les acteurs du marché se retrouvent souvent dans une situation d’anarchie, sans contrôle ni visibilité.

Pour Alioune Sall, il est devenu indispensable de mettre en place un cadre légal et régulé, afin de garantir un développement harmonieux et durable du secteur. Cette nouvelle loi se veut une réponse à ces défis en structurant l’ensemble du domaine publicitaire et en instaurant des mécanismes pour identifier et encadrer les acteurs, notamment les agences-conseils.

L’objectif principal de cette réforme est de mettre en place un secteur de la publicité qui soit à la fois compétitif, transparent et respectueux des principes éthiques. La première mesure majeure de cette nouvelle législation est la création d’une autorité de régulation. Cet organisme sera chargé de contrôler l’application de la loi et de garantir la conformité des activités publicitaires aux règles établies. Il aura pour rôle d’assurer la transparence et de veiller à ce que les pratiques publicitaires ne soient pas abusives ni nuisibles pour les consommateurs.

Ensuite, cette réforme vise à renforcer la protection des consommateurs. Elle s’assurera que les messages publicitaires ne sont pas trompeurs ou nuisibles et mettra en place des mécanismes pour garantir le respect des droits des consommateurs dans le secteur publicitaire. En parallèle, la régulation apportera également la sécurisation de la contribution économique du secteur. Grâce à un cadre régulé, la publicité pourra participer pleinement à l’économie en matière de fiscalité, tout en permettant une meilleure visibilité des acteurs économiques.

Un autre aspect essentiel de cette loi concerne l’affichage publicitaire. Le gouvernement mettra en place un contrôle strict sur l’affichage publicitaire en collaboration avec les autorités administratives et les collectivités territoriales, afin de protéger l’environnement urbain et de garantir le respect des normes en matière de droits d’auteur. Cette régulation vise à éviter l’encombrement excessif de l’espace public et à favoriser un urbanisme respectueux.

Enfin, un des points forts de la réforme sera l’intégration du numérique. Avec l’essor des nouvelles technologies et la multiplication des supports numériques, il était crucial d’adapter le cadre législatif pour réguler les publicités diffusées sur internet et les réseaux sociaux. Ce domaine, en pleine expansion, nécessitait une attention particulière, et la nouvelle loi prendra en compte l’évolution rapide du secteur numérique.

En plus de ses effets sur l’économie, cette réforme aura des répercussions positives sur l’environnement et les infrastructures. En régulant les pratiques publicitaires, l’État pourra mieux gérer l’urbanisme, en empêchant les affichages publicitaires excessifs et en garantissant la préservation des espaces publics.

En outre, cette nouvelle législation permettra de faire du secteur de la publicité un véritable levier de développement. En réglementant les acteurs, en assurant la transparence des transactions et en garantissant la protection des droits des consommateurs, cette réforme pourrait contribuer à une croissance plus inclusive et durable du marché.

Le projet de loi portant Code de la Publicité est une réponse nécessaire aux défis actuels du secteur. En instaurant une régulation forte et transparente, il permettra de structurer un domaine en pleine expansion, d’assurer une meilleure protection des consommateurs et de favoriser le développement économique. La mise en place de cette loi sera un grand pas vers un secteur de la publicité plus responsable et plus en phase avec les enjeux du 21e siècle. Le Sénégal semble ainsi prêt à entrer dans une nouvelle ère de régulation publicitaire, où transparence et innovation riment avec croissance et développement.

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Khadim Bamba Diagne sur le projet gazier GTA : « Les contrats ne sont pas à l’avantage du Sénégal »

Alors que le groupe BP a annoncé le début de l’acheminement du gaz naturel liquéfié (GNL) dans le cadre du projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA), Khadim Bamba Diagne, secrétaire général du COS-PETROGAZ, a exprimé son inquiétude quant à la préparation du Sénégal pour tirer pleinement profit de cette exploitation. Lors d’une déclaration, il a estimé que les contrats conclus avec les opérateurs étrangers désavantagent le pays.

« Les contrats ne sont pas à l’avantage du Sénégal. En plus d’être perdant sur les négociations, on ne s’est pas préparé au début de l’exploitation. Il n’y a pas eu un mètre de pipeline posé, ni de centrale pour transformer ce gaz en énergie », a-t-il dénoncé.

Le secrétaire général du COS-PETROGAZ regrette également l’absence d’infrastructures nécessaires pour le transport du gaz. « BP met à disposition du gaz, mais le Sénégal n’a rien prévu pour le transporter », a-t-il ajouté, pointant un manque d’anticipation de la part des autorités sénégalaises.

Le 2 janvier 2025, BP a officiellement lancé l’acheminement du gaz naturel liquéfié extrait des puits de la phase 1 du projet GTA. Ce gaz est destiné à être stocké sur un navire flottant, une étape clé dans l’exploitation de l’un des projets gaziers les plus prometteurs de la région ouest-africaine.

BP détient une participation majoritaire de 56 % dans ce projet, aux côtés de Kosmos Energy (27 %), la Société mauritanienne des hydrocarbures (SMH) avec 7 %, et PETROSEN, la société pétrolière nationale sénégalaise, qui détient 10 % des parts.

Le projet Grand Tortue Ahmeyim, situé à la frontière maritime entre le Sénégal et la Mauritanie, est l’un des développements offshore les plus profonds d’Afrique, avec des ressources gazières extraites à des profondeurs pouvant atteindre 2 850 mètres. Une fois la phase 1 pleinement opérationnelle, la production devrait atteindre environ 2,3 millions de tonnes de GNL par an.

Le Conseil d’orientation stratégique du pétrole et du gaz (COS-PETROGAZ) joue un rôle clé dans la gestion des ressources pétrolières et gazières du pays. Cet organe conseille le Président de la République sur les politiques énergétiques et les stratégies à adopter.

Lors de son discours du 31 décembre 2024, le président Bassirou Diomaye Faye a annoncé la réorganisation du COS-PETROGAZ à travers un décret visant à élargir sa composition. Désormais, le conseil inclura des représentants de l’opposition, de la société civile, des syndicats et de l’ordre national des experts. Cette démarche vise à renforcer la transparence et la participation dans la gestion des ressources naturelles du pays.

Selon le budget 2025, les recettes fiscales et non fiscales issues de l’exploitation du pétrole et du gaz sont estimées à 72,53 milliards de FCFA, soit seulement 1 % du budget total de l’État sénégalais. Cette prévision budgétaire est jugée décevante par de nombreux observateurs, qui s’attendaient à des retombées financières plus significatives avec le début de l’exploitation gazière.

Malgré les perspectives économiques prometteuses offertes par le projet GTA, plusieurs défis restent à relever pour le Sénégal. Parmi eux, l’insuffisance des infrastructures nécessaires pour maximiser les bénéfices de l’exploitation du gaz et les interrogations autour des conditions des contrats signés avec les multinationales.

Pour Khadim Bamba Diagne, il est impératif que le Sénégal renégocie ses contrats afin de garantir des retombées économiques plus justes pour le pays. Il appelle également à une meilleure préparation des autorités pour éviter que le Sénégal ne devienne un simple fournisseur de matières premières sans réelle valeur ajoutée sur son territoire.

Guinée : Mamadi Doumbouya réaffirme son soutien à l’AES et annonce des élections pour 2025

Lors de son discours de Nouvel An, le président guinéen, Mamadi Doumbouya, a réitéré son soutien aux trois États membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), regroupant le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Cette déclaration s’inscrit dans une dynamique panafricaine de solidarité face aux défis sécuritaires et politiques dans la sous-région.

Le chef de la junte guinéenne a tenu à rassurer ses partenaires de l’AES sur l’engagement continu de la Guinée à leurs côtés. « Dans un esprit panafricain, la République de Guinée continuera à apporter son soutien indéfectible au Mali, au Burkina Faso et au Niger pour la réussite de leurs transitions respectives. Encore une fois, la division n’arrange que celui qui divise », a-t-il martelé. Cette prise de position marque une volonté de renforcer les liens entre les régimes de transition, souvent en désaccord avec les organisations régionales comme la CEDEAO.

Mamadi Doumbouya a également profité de cette adresse pour évoquer la situation intérieure de la Guinée. Il a annoncé que l’année 2025 sera déterminante, avec la tenue d’élections cruciales visant à restaurer l’ordre constitutionnel.

« 2025 sera une année électorale cruciale pour parachever le retour à l’ordre constitutionnel. Ces différents processus électoraux se veulent transparents, inclusifs et respectueux des valeurs républicaines que nous partageons », a-t-il affirmé. Cependant, le président guinéen n’a pas encore précisé les dates exactes de ces scrutins, qui devront marquer la fin de la transition militaire amorcée en 2021, après le renversement d’Alpha Condé.

Avant la tenue des élections, un référendum national est prévu d’ici la fin du premier trimestre 2025. Ce référendum, dont la date reste à fixer, vise à consulter la population sur des réformes institutionnelles. Il sera suivi de l’élaboration d’un nouveau Code électoral, essentiel pour encadrer les futurs scrutins et garantir leur transparence.

Cette démarche reflète la volonté des autorités guinéennes d’instaurer un cadre légal adapté aux réalités du pays. Le président Doumbouya a insisté sur la nécessité d’organiser des élections qui respectent les principes démocratiques et les valeurs républicaines.

Tout au long de son discours, Mamadi Doumbouya a mis l’accent sur la nécessité de trouver des solutions africaines aux défis auxquels le continent est confronté. « Nous devons continuer à trouver des solutions africaines pour le bien-être de nos populations », a-t-il souligné, en insistant sur l’importance de renforcer la coopération entre les pays africains.

La Guinée, sous la présidence de Doumbouya, semble vouloir jouer un rôle clé dans la refonte des relations entre les États de la sous-région, tout en poursuivant son propre processus de transition démocratique. Toutefois, la communauté internationale, notamment la CEDEAO et l’Union européenne, reste attentive à la mise en œuvre de ces engagements.

Alioune Tine vole au secours de Maïmouna Ndour Faye : « Je soutiens une grande professionnelle, une femme battante »

Face aux difficultés financières qui menacent la patronne de la 7TV, Maïmouna Ndour Faye, Alioune Tine, fondateur d’Afrikajom Center et défenseur des droits humains, a exprimé son soutien indéfectible. L’activiste a publié un message poignant, saluant le parcours exceptionnel de cette femme de presse tout en dénonçant les méthodes employées contre elle.

Dans un contexte où les biens de Maïmouna Ndour Faye risquent d’être saisis, Alioune Tine a rappelé l’importance de soutenir les femmes leaders dans le paysage médiatique sénégalais. « Je soutiens la patronne de la 7TV, Maïmouna Ndour Faye, femme patronne de presse. On les compte sur les doigts de la main. C’est précieux aussi de promouvoir le genre dans la presse, comme partout », a-t-il écrit.

Pour Alioune Tine, Maïmouna Ndour Faye incarne le professionnalisme et le courage. « Je la soutiens parce que c’est une grande professionnelle, qui a fait un parcours remarquable, courageuse et battante. Elle tente de cultiver le pluralisme, la diversité et l’équilibre en donnant la parole à tout le monde », a-t-il ajouté.

Cette prise de position intervient alors que la 7TV, connue pour ses émissions engagées et ses débats ouverts, traverse une situation délicate. Les autorités ont déployé un important dispositif sécuritaire devant les locaux de la chaîne, une scène qui a profondément choqué Alioune Tine. « L’image de cinq véhicules de la gendarmerie avec 75 hommes stationnés devant une télévision qu’on s’apprête à dépouiller de son matériel, ce n’est pas très joli en démocratie. On devrait éviter ces formes d’intimidation, c’est dépassé », a-t-il déploré.

Le défenseur des droits humains espère que cette affaire connaîtra une issue favorable pour Maïmouna Ndour Faye et ses collaborateurs. « Il faut souhaiter que cette affaire se termine pour le mieux pour la brave Maïmouna et pour tout le personnel de la 7TV », a conclu Alioune Tine, manifestant ainsi son souhait de voir cette femme de médias poursuivre son combat pour un journalisme libre et impartial.

Ce message de soutien est une marque de reconnaissance pour le travail accompli par Maïmouna Ndour Faye, dans un secteur où les femmes leaders restent encore rares. En prenant la parole, Alioune Tine appelle à une prise de conscience sur la nécessité de préserver la liberté d’expression et de protéger les acteurs médiatiques, pilier de toute démocratie saine.

Violences faites aux femmes : Safietou Diop Fall prône la castration des violeurs et appelle à la mobilisation des femmes sénégalaises

Invitée de la matinale « Salam Sénégal » sur Radio-Sénégal, Safietou Diop Fall, Présidente du réseau Siggil Jiguène, a tenu un discours percutant sur la recrudescence des violences sexuelles, notamment après le viol suivi de meurtre d’une fillette de 12 ans. Face à ce drame qui a bouleversé le pays, la militante féministe a réclamé des mesures drastiques pour dissuader les prédateurs sexuels.

D’emblée, Mme Fall a présenté ses condoléances à la famille de la victime tout en rappelant les acquis juridiques obtenus par les luttes féminines au Sénégal. « Trois générations de femmes se sont battues pour que nous ayons des lois comme celle de 1999 contre les violences faites aux femmes et celle de 2021 criminalisant le viol et la pédophilie. Mais les lois seules ne suffisent pas », a-t-elle martelé, soulignant que l’application reste problématique.

Selon Safietou Diop Fall, la lutte contre les violences sexuelles doit être globale et impliquer tous les acteurs de la société. Elle appelle les familles sénégalaises à jouer un rôle crucial dans la prévention de ces crimes. « La responsabilité des familles est engagée. Nous devons retrouver nos valeurs familiales et éduquer nos enfants, à la maison comme à l’école. Les enseignants doivent jouer leur rôle de parent, comme à notre époque », a-t-elle recommandé.

Elle a également mis en garde contre l’influence néfaste de certains programmes diffusés dans les médias. « Les médias doivent proposer des contenus qui protègent et éduquent, car certains programmes actuels nuisent à nos enfants », a déploré la présidente du réseau Siggil Jiguène. Safietou Diop Fall a aussi dénoncé la prolifération de la drogue dans les écoles, qui, selon elle, exacerbe les comportements déviants chez les jeunes.

Mais c’est sur la question des sanctions contre les violeurs que la militante féministe a été la plus ferme. Elle prône la castration chimique des coupables pour leur retirer toute pulsion sexuelle avant leur incarcération. « Il faut castrer les coupables avant de les envoyer en prison, pour donner un signal fort à ceux qui envisageraient de commettre ces actes. La peur de la sanction doit être dissuasive », a-t-elle déclaré avec fermeté.

Enfin, Safietou Diop Fall a lancé un appel à toutes les femmes sénégalaises à s’unir pour combattre les violences faites aux femmes. « Toutes les femmes du Sénégal doivent faire bloc pour combattre ces violences, en s’appuyant sur nos valeurs culturelles et en luttant contre les influences néfastes. Ce féminisme africaniste et positiviste est le socle de notre engagement », a-t-elle conclu.

Convoqué à la brigade de recherches de Faidherbe : Thierno Aly Sy introuvable, la gendarmerie à ses trousses

L’ancien député Thierno Aly Sy, membre influent du parti Pastef, est dans le collimateur de la brigade de recherches (BR) de Faidherbe. Convoqué depuis le 20 décembre 2024, le responsable politique de Mermoz ne s’est toujours pas présenté devant les enquêteurs. Selon des sources sécuritaires, cette situation commence à agacer les autorités, qui pourraient durcir le ton face à son absence répétée.

La convocation, adressée à Thierno Aly Sy pour une affaire encore non dévoilée, aurait dû être honorée il y a deux semaines. Toutefois, l’ancien parlementaire fait faux bond aux gendarmes. À chaque tentative de le localiser ou de le contacter, les pandores se retrouvent face à une absence inexpliquée.

Selon des informations exclusives obtenues par Seneweb, Thierno Aly Sy est activement recherché depuis ce vendredi 3 janvier 2025. La brigade de recherches, unité d’élite de la gendarmerie sénégalaise, multiplie les efforts pour mettre la main sur lui. Les autorités pourraient décider d’émettre un mandat d’amener si sa situation de « fugitif » perdure.

Le mutisme de Thierno Aly Sy intrigue. Le responsable de Pastef, connu pour ses prises de position radicales et ses discours contre le gouvernement, se retrouve aujourd’hui dans une posture délicate. Certaines sources avancent que cette affaire pourrait être liée aux récentes mobilisations politiques du Pastef, dont les leaders sont dans le viseur des autorités depuis la dissolution officielle du parti en août dernier.

Si Thierno Aly Sy ne se présente pas dans les prochaines heures, la procédure pourrait s’accélérer. Selon des sources proches du dossier, les gendarmes n’excluent pas d’opérer une interpellation musclée, notamment si l’ancien député tente de quitter Dakar ou de se soustraire aux convocations.

Cette affaire vient renforcer le climat tendu entre le gouvernement et les anciens responsables de Pastef. Thierno Aly Sy, qui s’était fait remarquer pour ses interventions musclées à l’Assemblée nationale lorsqu’il siégeait, est aujourd’hui en difficulté face à la justice. Son parti, désormais dissous, continue de susciter des débats au Sénégal, entre soutien populaire et répression judiciaire.

En attendant

Projet gazier GTA : BP annonce les premières exportations de gaz naturel liquéfié

Le projet gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA), fruit d’une coopération entre le Sénégal et la Mauritanie, a franchi une étape décisive avec le démarrage de l’acheminement du gaz naturel liquéfié (GNL) issu de la phase 1 du projet. Le groupe BP, principal opérateur de cette initiative, a fait l’annonce dans un communiqué relayé par le quotidien Enquête. Cette avancée majeure ouvre la voie à l’intégration des deux pays parmi les exportateurs de gaz naturel sur le marché mondial.

Selon Gordon Birrell, vice-président exécutif de BP, ce tournant marque un changement significatif pour la Mauritanie et le Sénégal. Il s’est félicité de cette réalisation qui témoigne du potentiel des deux nations à devenir des acteurs majeurs du secteur énergétique. Il a souligné l’importance des relations solides nouées avec les gouvernements et les populations des deux pays. Birrell a également rendu hommage aux efforts de l’équipe de BP et de ses partenaires, qui ont permis de concrétiser ce projet ambitieux.

Le projet GTA, situé à cheval sur les eaux territoriales du Sénégal et de la Mauritanie, est prévu pour produire environ 2,3 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an dans le cadre de sa phase 1. Cette production permettra non seulement de répondre à la demande locale en énergie, mais aussi d’exporter le gaz vers des marchés internationaux, notamment en Europe, où la demande reste élevée.

Le projet repose sur une infrastructure flottante innovante permettant de traiter et de liquéfier le gaz directement en mer. Ce dispositif technologique vise à maximiser l’efficacité et à minimiser les impacts environnementaux. Le démarrage de la production de GNL est une preuve de la faisabilité de cette approche unique dans la région.

Le projet GTA est le fruit d’un partenariat entre BP, Kosmos Energy, Petrosen pour le Sénégal et SMHPM pour la Mauritanie. Ce consortium travaille en étroite collaboration avec les autorités locales pour assurer le développement réussi de cette initiative stratégique. Le gaz naturel, considéré comme une source d’énergie de transition, pourrait jouer un rôle crucial dans la diversification des économies mauritanienne et sénégalaise.

Pour le Sénégal, ce projet s’inscrit dans une stratégie plus large de positionnement en tant que puissance énergétique régionale. Avec les découvertes récentes dans les blocs Sangomar et Yakaar-Teranga, le pays ambitionne de renforcer sa sécurité énergétique et de diversifier ses sources de revenus.

Cette nouvelle dynamique devrait avoir des retombées économiques et sociales positives pour les deux pays. En effet, les revenus générés par l’exportation du gaz pourraient être réinvestis dans des secteurs prioritaires tels que l’éducation, la santé et les infrastructures. Les gouvernements mauritanien et sénégalais ont déjà annoncé leur intention de mettre en place des programmes de développement durable afin d’assurer que les bénéfices de cette exploitation profitent à l’ensemble des populations.

Le démarrage de la production de GNL marque un nouveau chapitre dans l’histoire énergétique de la sous-région ouest-africaine. Cette avancée devrait renforcer la position du Sénégal et de la Mauritanie sur la scène internationale en tant que nouveaux acteurs dans le secteur du gaz naturel liquéfié.

Nouveau scandale sur la dette publique : un expert indépendant mandaté pour faire la lumière sur les comptes

Le gouvernement sénégalais a mandaté un expert indépendant pour mener un nouvel audit sur la situation réelle de la dette publique. Cette initiative, révélée par le quotidien Les Échos, intervient dans un contexte où les chiffres officiels semblent ne pas refléter l’ampleur exacte de la dette du pays.

Selon les informations du journal, un premier audit réalisé par l’Inspection générale des finances (IGF) avait déjà révélé un écart inquiétant dans l’estimation de la dette nationale. Officiellement, l’encours de la dette était annoncé à 15 500 milliards de francs CFA, mais l’IGF a découvert qu’il s’élève en réalité à 17 700 milliards de francs CFA. Ce décalage est attribué à des pratiques de maquillage comptable qui auraient eu lieu en 2023, sous la présidence de Macky Sall.

L’audit précédent a notamment mis en lumière des irrégularités graves dans la gestion des finances publiques. Parmi les révélations chocs figure l’existence de tirages sur des ressources externes qui n’ont pas été correctement enregistrés dans les statistiques officielles. L’IGF a également pointé du doigt une lourde dette bancaire contractée en dehors des circuits budgétaires habituels, ce qui soulève des questions sur la transparence de la gestion des finances publiques.

Cette situation a suscité de nombreuses interrogations sur la crédibilité des chiffres avancés par les autorités. Le journal Les Échos se demande si le gouvernement est réellement sûr de ses évaluations ou s’il craint que la dette ne soit encore plus importante que prévu. Cette incertitude pousse le gouvernement à diligenter un nouvel audit afin d’éviter toute polémique supplémentaire.

Le recours à un expert indépendant vise à rassurer les partenaires financiers du Sénégal, mais également à restaurer la confiance de l’opinion publique face à des soupçons de mauvaise gestion. Selon une source proche du dossier, cet audit permettra de clarifier plusieurs points cruciaux :

  1. La compatibilité des tirages sur ressources externes avec les statistiques nationales.
  2. L’existence de dettes cachées qui n’auraient pas été comptabilisées dans le budget officiel.
  3. L’impact de cette gestion opaque sur l’économie nationale, notamment sur la capacité de l’État à honorer ses engagements financiers.

Cette affaire n’est pas la première à jeter une ombre sur les finances publiques sénégalaises. En 2023, plusieurs économistes avaient déjà tiré la sonnette d’alarme sur la viabilité de la dette sénégalaise, craignant que le pays ne se retrouve dans une situation de surendettement.

La découverte d’irrégularités comptables vient renforcer ces craintes, d’autant plus que les agences de notation internationales pourraient revoir la note souveraine du Sénégal, ce qui aurait un impact direct sur la capacité du pays à lever des fonds sur les marchés financiers.

La décision de commander un nouvel audit a été accueillie avec prudence par les observateurs économiques. Certains saluent la démarche du gouvernement comme un signe de transparence, tandis que d’autres restent sceptiques, estimant que cette opération pourrait être une manœuvre politique pour tenter de rejeter la responsabilité des erreurs passées sur la précédente administration.

« Ce nouvel audit devra être exhaustif et impartial. Il est crucial pour le Sénégal d’établir une base financière saine et crédible afin de regagner la confiance des investisseurs et des partenaires internationaux », souligne un expert financier basé à Dakar.

Les conclusions de cet audit seront attendues avec beaucoup d’attention, tant par les acteurs économiques que par les citoyens. Si les résultats confirment une manipulation des comptes publics sous Macky Sall, cela pourrait entraîner des conséquences politiques majeures, notamment des poursuites judiciaires à l’encontre des responsables impliqués.

OUSMANE SONKO : Le phénomène politique des 100 dernières années

En une décennie, Ousmane Sonko est passé du statut d’opposant prometteur à celui de maître incontesté des arènes politiques sénégalaises. Faiseur de rois, politicien hors pair et figure de proue de la résistance, le « Dakarois Quotidien » l’a nommé « phénomène politique des 100 dernières années » au Sénégal.

Dans les méandres de l’histoire politique sénégalaise, rares sont ceux qui, à la fois admirés et controversés, ont redéfini les contours du pouvoir. Ousmane Sonko est sans conteste l’une de ces figures. Leader charismatique, stratège redoutable et personnage atypique, Sonko est aujourd’hui reconnu comme le phénomène politique des 100 dernières années, capable de briser les carcans du système et de bouleverser les paradigmes établis.
Son ascension fulgurante a été jalonnée d’embûches et de controverses. Propulsé sur la scène politique nationale dans un contexte de crise en 2021, Sonko a su transformer une affaire judiciaire en levier pour consolider sa popularité. Alors que certains prédisaient sa chute, il a déjoué tous les pronostics, multipliant les victoires dans une arène politique qu’il qualifie lui-même de « jungle composée de caïmans et de hyènes ». En 2024, il atteint l’apogée de son influence, devenant le pivot incontournable de la politique sénégalaise.
Le fait le plus marquant de son parcours reste l’élection de Bassirou Diomaye Faye à la présidence de la République. Depuis sa cellule, où il était incarcéré avec Diomaye, Sonko orchestre une campagne sans précédent. À travers des vidéos diffusées depuis la prison et des slogans percutants comme « Sonko Moy Diomaye », il mobilise ses partisans, galvanise les foules et impose son candidat. Cette stratégie audacieuse atteint son paroxysme lorsque Sonko et Diomaye, libérés une semaine avant le scrutin grâce à une amnistie signée par Macky Sall, achèvent leur campagne en triomphe. Avec 54 % des suffrages, Bassirou Diomaye Faye devient le cinquième président de la République du Sénégal, marquant une rupture historique avec les dynamiques politiques traditionnelles.
Mais Sonko ne s’arrête pas là. Nommé Premier ministre par le président Diomaye, il forme un gouvernement restreint et efficace, posant les bases d’une gouvernance nouvelle. Fidèle à son style direct, il s’attaque rapidement à des problèmes épineux tels que la colère des marchands ambulants victimes de déguerpissements. Par son approche pragmatique et ses promesses de concertation, il parvient à désamorcer une crise sociale majeure, renforçant ainsi son image de leader proche du peuple.
En novembre 2024, il mène « Pastef-Les Patriotes » à une victoire écrasante lors des législatives anticipées, décrochant 130 sièges sur 165. Cette majorité confortable lui permet de placer El Malick Ndiaye à la tête de l’Assemblée nationale, consolidant davantage son emprise sur le système politique. Ce double succès – l’élection d’un président et celle d’un président de l’Assemblée nationale – fait de Sonko un véritable faiseur de rois.
Son passage devant une Assemblée nationale majoritairement acquise à sa cause pour présenter sa déclaration de politique générale (DOG) en décembre 2024 symbolise l’aboutissement de sa stratégie. En moins d’un an, il a réussi à renverser une opposition qui lui avait déclaré une guerre ouverte, tout en esquivant les tentatives de motion de censure portées par l’ancienne majorité parlementaire.
Ousmane Sonko, par sa résilience, son audace et sa capacité à fédérer ses militants, laissera une empreinte indélébile dans l’histoire politique sénégalaise.
Faiseur de roi, bâtisseur de majorités et fin stratège, il a s’imposer dans une nation en quête de renouveau. En inscrivant son nom en lettres d’or dans les annales de l’histoire, il incarne une figure politique exceptionnelle, indéniablement unique dans le paysage sénégalais.
Le Dakarois

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°361 – du 03/01/2025

🔴 OUSMANE SONKO : LE PHÉNOMÈNE POLITIQUE DES 100 DERNIÈRES ANNÉES

🔴 LUTTE / COMBAT CONTRE BALLA GAYE 2 : SITEU JURE DE VENGER YÉKINI

Le ministère de la Communication organise une journée de partage sur l’avant-projet de loi portant Code de la Publicité

Le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique (MCTN) tiendra ce vendredi 3 janvier 2025 une journée de partage consacrée à l’avant-projet de loi portant Code de la Publicité. Cet événement, prévu à partir de 10 heures au 10ᵉ étage du building administratif Président Mamadou Dia, vise à recueillir les contributions des parties prenantes et à enrichir le texte législatif en préparation.

Cette initiative marque une étape clé dans le processus de modernisation du cadre réglementaire régissant le secteur de la publicité au Sénégal. Selon le communiqué du ministère, cette journée permettra de présenter le contenu de l’avant-projet de loi, de favoriser les échanges entre les parties prenantes sur les enjeux et défis du secteur, et de recueillir des propositions pour peaufiner et adapter le texte aux réalités actuelles.

La rencontre réunira plusieurs acteurs clés, notamment l’Association des Professionnels de Régies Publicitaires du Sénégal (APRPS), la Coordination des Associations de Presse du Sénégal (CAP), ainsi que des experts en communication et des représentants des institutions publiques concernées.

Le secteur de la publicité joue un rôle crucial dans le développement économique et la communication au Sénégal, mais il fait face à des défis importants, notamment en matière de régulation, de concurrence loyale et d’adaptation aux évolutions technologiques. Ce nouveau Code de la Publicité vise à combler les lacunes de la législation actuelle, tout en assurant une meilleure protection des consommateurs et une régulation adaptée aux exigences modernes.

Cette journée de partage reflète l’engagement du MCTN à adopter une approche inclusive dans l’élaboration des lois. Elle offrira une plateforme d’échanges et de concertation pour garantir que l’avant-projet reflète les attentes des acteurs du secteur et les besoins de la société sénégalaise. Les propositions recueillies lors de cet événement seront prises en compte pour finaliser le texte avant sa soumission au Parlement.

Démantèlement d’un réseau de faux-monnayage à Kounoune : une prise record de 368,3 millions F CFA en faux billets

Les autorités sénégalaises ont marqué un coup d’éclat dans la lutte contre le crime organisé en démantelant un réseau de trafic de faux billets à Kounoune, une localité située dans le département de Rufisque. L’opération, menée par la Sûreté urbaine (SU) sous la supervision du commissaire Ismaïla Goudiaby, a abouti à la saisie de 5 800 coupures en dollars contrefaits, évaluées à 368,3 millions de francs CFA.

L’intervention a été rendue possible grâce à un renseignement fiable signalant des activités de contrefaçon dans la région. Suite à cette alerte, les éléments de la SU ont lancé une surveillance discrète qui a confirmé les soupçons. Le 31 décembre 2024, une descente a été organisée dans la localité de Kounoune, permettant l’arrestation de M. Ndong, un commerçant présenté comme la figure centrale de ce réseau criminel.

Lors de la perquisition à son domicile, les agents ont découvert un stock impressionnant de faux billets soigneusement dissimulés. Ces billets étaient des imitations de dollars américains, prêtes à être mises en circulation.

Les investigations en cours indiquent que M. Ndong ne travaillait pas seul. Il serait en lien avec un réseau structuré comptant plusieurs complices, dont les rôles restent à préciser. Selon les enquêteurs, ce réseau ne se limitait pas à des activités locales. Les faux billets étaient destinés à circuler au Sénégal et dans d’autres pays, ce qui ajoute une dimension internationale à l’affaire.

Les autorités estiment que le réseau était organisé pour produire, stocker et distribuer ces billets contrefaits à grande échelle, représentant une menace significative pour l’économie et la stabilité financière.

Cette saisie s’inscrit dans une série d’opérations menées par le commissariat central de Dakar, dirigé par le commissaire divisionnaire Mamadou Tendeng. Les forces de sécurité, conscientes des risques posés par le faux-monnayage, ont intensifié leurs patrouilles et leurs enquêtes pour prévenir ce type de crimes.

Les efforts accrus des autorités visent à renforcer la confiance du public dans le système monétaire national et à protéger les citoyens contre les escroqueries financières.

M. Ndong a été déféré devant le tribunal de grande instance de Rufisque le jeudi 2 janvier 2025. Il est poursuivi pour des chefs d’accusation graves, notamment :

  • Association de malfaiteurs,
  • Tentative de contrefaçon,
  • Falsification de signes monétaires ayant cours légal au Sénégal et à l’étranger.

Le ministère public compte approfondir l’enquête pour identifier tous les complices impliqués dans ce réseau, en vue de leur traduction devant la justice.

Cette affaire met en lumière les dangers du faux-monnayage, un phénomène capable de déstabiliser les économies locales et internationales. Les autorités sénégalaises, par cette opération, envoient un signal fort : les activités criminelles mettant en péril la sécurité économique et monétaire ne seront pas tolérées.

Immatriculation gratuite des motos : une période de régularisation jusqu’au 13 mars 2025

Le Ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens (MITTA) a annoncé une campagne spéciale d’immatriculation gratuite pour les motos de cylindrée supérieure à 49 cc non immatriculées. Cette initiative, qui découle de la circulaire primatorale n° 000015/PM/CAB/CT Infrastructure du 13 décembre 2024, s’inscrit dans le cadre des efforts visant à renforcer la sécurité routière et à prévenir les risques associés à l’usage des motos.

À partir de la semaine du 6 janvier 2025, les propriétaires de motos pourront profiter d’une période de trois mois pour régulariser gratuitement la situation de leurs véhicules. Ce délai s’étend jusqu’au 13 mars 2025. Passé cette date, toute moto circulant sans immatriculation sera systématiquement mise en fourrière par les autorités compétentes.

Cette campagne est le fruit d’une collaboration entre plusieurs institutions, dont le MITTA, le Ministère des Finances et du Budget (MFB), le Ministère des Pêches et des Infrastructures maritimes et portuaires (MPIMP), et les Forces de Défense et de Sécurité (FDS). L’objectif principal est d’assurer une meilleure régulation des motos sur les routes, tout en offrant une opportunité sans frais pour les conducteurs de se conformer à la législation.

Le ministère a appelé les détenteurs de motos concernées à saisir cette opportunité pour éviter les sanctions prévues après la période de régularisation. Cette mesure vise non seulement à garantir la sécurité des usagers, mais également à permettre une identification claire et rapide des véhicules en cas d’accident ou d’incident.

Les autorités ont insisté sur l’importance de cette initiative, rappelant qu’un nombre significatif d’accidents de la route implique des motos non immatriculées, ce qui complique les enquêtes et la prise en charge des victimes.

Le MITTA invite les usagers à se rapprocher des centres dédiés pour finaliser leur immatriculation et contribuer ainsi à la sécurité sur les routes sénégalaises.

Ziguinchor : Les étudiants de l’Université Assane Seck rejettent les sessions uniques

La Coordination des étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) a vivement réagi à l’imposition des sessions uniques, qu’elle considère comme un obstacle à la réussite académique. Dans un communiqué publié ce jeudi 2 janvier 2025, les représentants estudiantins ont clairement rejeté cette réforme, appelant à un retour au système initial comportant deux sessions normales et deux périodes de rattrapage. Selon eux, cette organisation permettrait une évaluation plus juste et adaptée aux réalités des étudiants.

Malgré leur opposition aux sessions uniques, les étudiants ont annoncé la suspension de leur mot d’ordre de grève. Ils invitent leurs camarades à reprendre les cours à partir du lundi 6 janvier 2025, marquant ainsi une ouverture au dialogue avec les autorités universitaires. Cette décision reflète une volonté de concilier revendications et continuité des activités académiques.

La Coordination a par ailleurs noté des avancées significatives sur plusieurs de leurs revendications. Les travaux dans la zone de production du restaurant de Diabir, longtemps en attente, ont été accélérés, tandis que les chantiers suspendus sur le campus ont repris. De plus, le pavillon E, jugé dangereux en raison de son état de délabrement, a été fermé pour garantir la sécurité des étudiants. Par ailleurs, des efforts ont été faits pour augmenter le nombre de lits superposés dans les pavillons, afin d’atténuer la crise de logement qui touche une grande partie des résidents.

Malgré ces progrès, la Coordination reste vigilante et mobilisée pour s’assurer que tous les engagements pris par les autorités soient respectés. Les étudiants considèrent que les avancées obtenues sont le fruit de leur mobilisation collective et de leur détermination à améliorer leurs conditions de vie et d’étude.

Ce désaccord sur les sessions uniques met en lumière des tensions persistantes entre les étudiants et les autorités universitaires. Il souligne également l’importance d’un dialogue constant et constructif pour parvenir à des solutions qui répondent aux besoins de toutes les parties.

Double meurtre à Thiès : les suspects en fuite, une enquête ouverte

Thiès a été secouée par deux meurtres tragiques survenus dans la nuit du mercredi 1er au jeudi 2 janvier 2025. Les deux victimes ont été découvertes à des endroits distincts, selon des sources policières autorisées.

La première victime, un berger âgé de 18 ans répondant aux initiales A.Ka, a été retrouvée sans vie à Médina Fall. Les premiers éléments de l’enquête révèlent qu’il aurait été violemment attaqué avec un objet tranchant.

Un autre corps, non identifié, a été découvert à Diassap. La victime présentait une grave blessure à la tête, infligée, selon les enquêteurs, par une brique lors d’une probable agression.

Les deux meurtres, survenus la même nuit dans des circonstances violentes, ont plongé la ville dans l’émoi. Les autorités locales, notamment le commissariat central de Thiès, ont ouvert une enquête pour retrouver les auteurs de ces crimes qui, pour l’heure, restent en fuite.

Assistance aux ex-détenus et autres: Le député Abdou Mbow adresse une question écrite au ministre des Finances et du Budget relative aux décrets d’avance.

L’honorable député Abdou Mbow a adressé une question écrite au ministre des Finances et du Budget, relative aux décrets d’avance, notamment celui  » autorisant un engagement et l’ouverture d’un crédit de paiement de 848.070.280 Ffca ».   » Le 30 juillet 2024, un arrêté ministériel n°017450 a été pris par le ministre en charge des Solidarités, fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du comité chargé de proposer une assistance aux exX-détenus. Cependant, le lendemain, soit le 31 juillet 2024, un décret d’avance n°2024-1499 a été signé, autorisant un engagement et l’ouverture d’un crédit de paiement de 848 070 280 Fcfa. Je souhaiterais savoir si cette somme a effectivement été utilisée pour indemniser les « ex-détenus et autres victimes des violences préélectorales ». Dans l’hypothèse où cela serait confirmé, je me permets de souligner qu’à la date du 31

juillet 2024, le recensement des bénéficiaires n’était même pas encore exhaustif. Dans ce contexte, pouvez-vous m’expliquer en quoi une telle action justifiait une urgence impérieuse d’intérêt national, au point de provoquer la prise d’un décret d’avance ? », a-t-il fait remarquer. 

 » Je vous invite, dans ce cadre, à prendre connaissance de l’alinéa 1 de l’article 23 de
la LOLF 2020-07, qui constitue le fondement législatif des décrets d’avance
: »Article 23. – En cas d’urgence ou de nécessité impérieuse d’intérêt national, des
crédits supplémentaires peuvent être ouverts par décret d’avance. » Par ailleurs, je tiens à rappeler que votre majorité a ratifié, lors du vote de la loi de finances rectificative, trois décrets d’avance, sans que vous ayez pris la peine de nous exposer leur contenu. Le peuple jugera, mais à travers cette question orale, Vous avez l’opportunité de l’informer sur le contenu de ces décrets, leur portée sociale et leur caractère urgent », a-t-il renchéri.

Revenant sur la prise d’un décret d’avance pour  » financer les législatives », Abdou Mbow s’interroge.  » Enfin, lors des discussions en commission, nous avions compris que les élections législatives avaient été financées grâce à la prise d’un décret d’avance. Voulez-vous

nous le confirmer ? Si tel est le cas, pourquoi avez-vous volontairement violé I’article 23 de la LOLF, qui vous oblige à proposer la ratification de ce décret lors de la « plus prochaine loi de finances », qui en l’occurrence est la LFR ?

Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, à ma distinguée considération ».

Tensions à la RTS : Pape Alé Niang suspend plusieurs contrats, le malaise grandit

Depuis le 31 décembre 2024, la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (RTS) est en proie à une crise interne suite à la suspension de plusieurs contrats d’agents et de prestataires. Cette décision, prise par le directeur général Pape Alé Niang, a provoqué une onde de choc dans l’institution, déjà marquée par des tensions récurrentes.

Selon des sources internes, les responsables des antennes radio ont reçu pour consigne de transmettre le message aux agents concernés, souvent en pleine activité. Certains, proches d’un contrat à durée indéterminée (CDI), ont vu leurs perspectives d’avenir repoussées, leurs dossiers ne devant être examinés qu’en juin prochain.

Ces mesures, qualifiées d’« abruptes » par certains syndicalistes, suscitent une vive indignation parmi les employés. Elles font suite à une série de licenciements intervenus en juin dernier, accentuant le climat de mécontentement au sein de la rédaction et des équipes techniques.

Les conséquences de ces suspensions ne se limitent pas aux agents directement touchés. Elles pourraient affecter le fonctionnement global de la RTS, notamment dans les régions où les prestataires jouent un rôle clé dans la production de contenus locaux.

Pour l’instant, aucun détail n’a été donné sur les raisons qui ont motivé ces décisions. Les tentatives de joindre Pape Alé Niang pour obtenir des éclaircissements sont restées infructueuses.

Ces suspensions interviennent dans un contexte où la RTS fait face à des critiques sur sa gestion et son positionnement éditorial. La crise actuelle pourrait encore ternir l’image de la chaîne publique, qui peine à maintenir la confiance de ses employés et à répondre aux attentes des téléspectateurs.

Les syndicats pourraient s’emparer de l’affaire, renforçant ainsi la pression sur la direction. Reste à savoir si un dialogue sera initié pour apaiser les tensions ou si cette crise marquera un nouveau tournant dans la gestion de l’institution.

Aviation : Les contrôleurs aériens menacent de restreindre la circulation pour des raisons de sécurité

L’Association professionnelle des contrôleurs de la circulation aérienne du Sénégal (APCCAS) a annoncé son intention de réduire le trafic aérien dans le pays. Cette mesure, qu’ils qualifient de préventive, vise à garantir la sécurité des voyageurs en réponse à une situation jugée critique.

Dans un communiqué publié ce jeudi 2 janvier 2025, l’APCCAS a exprimé ses préoccupations concernant la vétusté des équipements techniques utilisés pour la navigation aérienne et le manque criant de personnel qualifié. Ces contrôleurs, responsables de la gestion d’un espace aérien de près de quatre millions de kilomètres carrés, dénoncent une charge de travail devenue « difficilement supportable » en raison de moyens insuffisants.

L’association souligne que les moyens techniques actuels sont dans un état de « vétusté avancée », compromettant la qualité des services de navigation aérienne. En parallèle, le déficit d’effectifs au sein du centre ATS, chargé de la surveillance aérienne, aggrave la situation.

Les contrôleurs aériens rappellent qu’ils assurent non seulement la gestion des vols civils et militaires, mais également celle de l’avion présidentiel, ce qui rend leur mission particulièrement sensible.

L’APCCAS affirme avoir alerté les autorités à plusieurs reprises depuis 2019, sans qu’aucune action concrète ne soit entreprise pour remédier aux problèmes soulevés. « Ces deux dernières années, la situation s’est encore aggravée », déplore l’association, ajoutant que leur décision de restreindre le trafic aérien est motivée par la nécessité de maintenir un niveau de sécurité acceptable.

Si les contrôleurs mettent leur menace à exécution, cela pourrait entraîner une perturbation majeure du trafic aérien, affectant à la fois les vols nationaux et internationaux. Cette situation pourrait également avoir des répercussions économiques importantes, étant donné que le transport aérien est un secteur stratégique pour le Sénégal.

L’APCCAS appelle les autorités à prendre des mesures rapides et efficaces pour moderniser les infrastructures de navigation aérienne et renforcer les effectifs. À défaut, la restriction du trafic aérien pourrait devenir inévitable, avec des conséquences imprévisibles pour les voyageurs et l’industrie aéronautique sénégalaise.

Descente de la gendarmerie dans les locaux de la 7TV : un épisode sous haute tension

Ce jeudi, les locaux de la 7TV, média dirigé par Maimouna Ndour Faye, ont été le théâtre d’une intervention de la gendarmerie, suscitant l’émoi dans le paysage médiatique sénégalais. Selon des informations recueillies, les forces de l’ordre avaient pour objectif initial de saisir du matériel appartenant à la chaîne de télévision.

Des témoins sur place ont rapporté que les gendarmes, après être arrivés en nombre, ont passé de longs moments en communication téléphonique avec une personne non identifiée. Malgré leur présence imposante, l’opération s’est soldée par un retrait sans saisie de matériel.

Une source citée par Ledakarois.sn a indiqué que des négociations seraient en cours, laissant planer un flou sur les raisons exactes de cette intervention et les enjeux sous-jacents.

La descente de la gendarmerie dans un média aussi influent que la 7TV ne manque pas de susciter des interrogations et des réactions. Certains analystes y voient une tentative d’intimidation ou une pression exercée sur la chaîne, connue pour son ton parfois critique envers les autorités. D’autres estiment qu’il pourrait s’agir d’un différend administratif ou judiciaire dont les détails restent à éclaircir.

Cet incident relance le débat sur la liberté de la presse et la protection des organes médiatiques au Sénégal. Plusieurs observateurs appellent à une clarification rapide de la situation pour dissiper les zones d’ombre. De nombreux défenseurs des droits des médias estiment qu’une telle intervention, même avortée, peut avoir un effet dissuasif sur les journalistes et leur ligne éditoriale.

Maimouna Ndour Faye, directrice de la 7TV, n’a pas encore réagi publiquement à cet événement. Toutefois, des sources proches de la chaîne indiquent que des démarches sont en cours pour comprendre les raisons de cette descente et défendre les droits de l’entreprise.

L’incident de ce jeudi intervient dans un contexte politique et social tendu, où les médias jouent un rôle crucial dans l’information et le débat public. Les prochains jours seront déterminants pour comprendre si cette descente était un simple malentendu ou le début d’un bras de fer entre le média et les autorités.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°360 – du 02/01/2025

🔴 RETRAIT DES TROUPES MILITAIRES ÉTRANGÈRES, GESTION TRANSPARENTE DES RESSOURCES MINIÈRES, PLAN DIOMAYE POUR LA CASAMANCE, LE CITOYEN AU CŒUR DE L’ACTION PUBLIQUE : LE SÉNÉGAL AUX SÉNÉGALAIS
🔴 « JE COMPRENDS LA FRUSTRATION, MAIS LA PRIORITÉ EST DE RASSEMBLER TOUTES LES FORCES LIBÉRALES » : KARIM WADE, LE PDS ET LES DÉFIS DE LA RÉUNIFICATION

🔴 LIGUE 1 / JETS DE PROJECTILES APRÈS LE MATCH JARAAF VS PIKINE : DEUX JOUEURS ET UN SUPPORTER BLESSÉS
🔴 LUTTE / CHOC DU 1er JANVIER : GÉNÉRAL MALIKA FAIT MORDRE LA POUSSIÈRE À FORZA

Douane sénégalaise : hausse record des droits et taxes collectés en 2024

En 2024, la Direction générale des douanes (DGD) sénégalaise a enregistré une hausse notable des droits et taxes collectés, atteignant 1.613 milliards de FCFA contre 1.426,6 milliards en 2023, soit une augmentation de 13 %. Cette progression, représentant 186,4 milliards de FCFA en valeur absolue, reflète les efforts déployés pour optimiser la collecte des recettes fiscales.

Les liquidations douanières ont bénéficié d’un meilleur contrôle de l’assiette fiscale, notamment sur les véhicules et les importations issues du secteur informel. Le Bureau du Guichet Unique de Dédouanement des Véhicules (BGUDV), en particulier, a vu ses recettes passer de 109,9 milliards de FCFA en 2023 à 136,6 milliards en 2024, enregistrant une croissance de 24,2 %. L’intégration accrue du secteur informel dans le dispositif fiscal a également permis d’élargir la base imposable.

La digitalisation a joué un rôle clé dans cette performance, avec l’automatisation des processus douaniers et l’ouverture de nouveaux bureaux dans plusieurs régions. Par exemple, les recettes du bureau de Rosso sont passées de 9,3 milliards de FCFA en 2023 à 12,4 milliards en 2024, soit une hausse de 33,3 %. Ces avancées ont renforcé la traçabilité des transactions et réduit les pertes potentielles de recettes.

La lutte contre la fraude et la criminalité transnationale a été intensifiée, avec des résultats significatifs. Les réalisations contentieuses ont atteint 67,8 milliards de FCFA à fin novembre 2024, contre 28,3 milliards pour l’ensemble de l’année 2023, soit une augmentation impressionnante de 139,5 %. Les saisies ont également atteint un niveau record, passant de 4,4 milliards de FCFA en 2023 à 226,4 milliards en 2024. Parmi les opérations majeures, on note la saisie de 2,681 kg de cocaïne et de billets noirs d’une valeur de 11 milliards de FCFA.

Ces résultats ont été rendus possibles grâce à une collaboration étroite entre la DGD, les forces de défense et de sécurité, les acteurs portuaires, les commissionnaires en douane et le secteur privé. Cette synergie a permis de contrer efficacement les tentatives de fraude et de renforcer la sécurité des échanges commerciaux.

Pour 2025, la DGD prévoit d’intensifier ses efforts en renforçant les capacités opérationnelles, en poursuivant la digitalisation et en exploitant davantage le potentiel fiscal des importations. Avec une reprise économique attendue, elle anticipe une augmentation des recettes tout en poursuivant la lutte contre la fraude et la criminalité transnationale. Ces perspectives promettent de consolider davantage le rôle stratégique des douanes dans le développement économique du Sénégal.

Saisie record à Mbour : 385 kg de chanvre indien interceptés par l’OCRTIS dans la brousse de Fadial

L’année 2025 commence avec une importante opération menée par les forces de l’ordre sénégalaises. Dans la nuit du 1er janvier, les agents de l’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (OCRTIS) de Mbour ont intercepté une cargaison de 385 kg de chanvre indien, marquant un coup dur pour les trafiquants.

Aux alentours de 2 heures du matin, dans la brousse de Fadial, les forces de l’ordre ont découvert 11 colis de chanvre indien, soigneusement dissimulés et transportés sur deux charrettes. À l’approche des forces de l’ordre, les convoyeurs ont abandonné la marchandise et pris la fuite, laissant derrière eux ce qui constitue l’une des plus grandes saisies enregistrées dans la région.

Cette interception fait suite à une patrouille intensive menée dans les zones de Joal, Fadial, Nguéniène et Thiadiaye. L’opération, initiée dès le 31 décembre 2024, visait à assurer la sécurité des populations tout en ciblant les réseaux de trafic de stupéfiants, particulièrement actifs dans ces localités.

Selon le communiqué de la police nationale, cette saisie record illustre l’engagement des forces de l’ordre dans la lutte contre le trafic de drogue. L’OCRTIS poursuit son enquête afin d’identifier et de capturer les responsables de cette cargaison.

Le Sénégal, confronté à des défis croissants liés au trafic de stupéfiants, a renforcé ses dispositifs de sécurité et multiplié les opérations de répression pour contrer ce phénomène. Cette saisie massive représente un pas significatif dans cette bataille, bien que les autorités reconnaissent que le combat reste complexe.

Le trafic de chanvre indien, particulièrement présent dans certaines zones rurales, a des impacts sociaux et économiques considérables. Les autorités sénégalaises réitèrent leur détermination à protéger les populations contre les conséquences néfastes de ce fléau, notamment en renforçant la surveillance dans les zones à risque et en sensibilisant les communautés locales.

Marché des communications électroniques au Sénégal : Le parc de lignes de téléphonie mobile atteint 23.257.902 lignes au 3e trimestre 2024

Le secteur des communications électroniques au Sénégal continue de croître de manière significative, selon le rapport publié par l’Observatoire de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP). Ce rapport couvre le marché de la téléphonie fixe, de la téléphonie mobile et de l’Internet au 30 septembre 2024.

Le parc de lignes de téléphonie mobile a atteint un total de 23.257.902 lignes au troisième trimestre de 2024, enregistrant une augmentation de 1,06 %, soit 243.447 nouvelles lignes. Cette croissance est principalement alimentée par l’augmentation des lignes prépayées, avec un taux de pénétration de la téléphonie mobile estimé à 128,31 %.

Le volume total des communications émises à partir des réseaux de téléphonie mobile est estimé à 10,23 milliards de minutes, une légère hausse par rapport au trimestre précédent. Le trafic « on-net » (échange entre abonnés du même opérateur) représente environ 72,22 % du trafic total, tandis que 27,03 % correspond à des communications « off-net » (entre abonnés de différents opérateurs). Le trafic international ne représente qu’une faible portion de ce total, soit 0,24 %.

Les parts de marché des opérateurs sur le parc de lignes de téléphonie mobile se répartissent comme suit :

  • Orange : 57,12 %
  • Free : 22,26 %
  • Expresso : 16,36 %
  • Pro mobile : 4,14 % (en forte progression avec une augmentation de 15,54 % par rapport au trimestre précédent)

Les parts de marché en volume de trafic sortant établissent une hiérarchie similaire, avec Orange dominant largement avec 75,87 % du trafic sortant, suivi de Free (16,95 %) et Expresso (4,34 %).

Le parc de lignes Internet a également montré une dynamique positive, avec une augmentation de 2,52 % par rapport au trimestre précédent, atteignant un total de 21.319.275 lignes. Parmi ces lignes, 96,76 % sont des lignes mobiles (2G/3G/4G/5G), qui restent la principale source d’accès à Internet au Sénégal.

Le trafic Internet mobile a également connu une augmentation de 5,22 %, atteignant 1.802.003 Térabit, avec une consommation moyenne de 3,64 Go par mois par utilisateur. Le taux de pénétration de l’Internet mobile a atteint 113,80 %, et celui de l’Internet mobile haut débit (3G/4G/5G) s’élève à 96,82 %.

Les parts de marché pour les lignes Internet se répartissent comme suit :

  • Orange : 63,18 %
  • Free : 23,04 %
  • Expresso : 9,32 %
  • Pro mobile : 4,46 %

Le marché de la téléphonie fixe a connu un léger recul, avec 301.953 lignes recensées au troisième trimestre, en baisse par rapport aux 398.222 lignes du trimestre précédent. Cette baisse est principalement due à la résiliation de nombreuses lignes résidentielles, en particulier celles de l’opérateur Sonatel. Le taux de pénétration de la téléphonie fixe reste relativement bas, à 1,67 %.

En ce qui concerne l’Internet fixe haut débit, le nombre de lignes a augmenté de 35,57 %, atteignant 690.951 lignes. Les technologies Fttx et Fwa dominent le marché de l’Internet fixe, représentant respectivement 53,94 % et 36,88 % du parc.

Ces résultats témoignent de la forte demande pour les services de télécommunications au Sénégal, particulièrement dans les domaines de la téléphonie mobile et de l’Internet. Avec la hausse continue du parc de lignes et l’expansion des technologies de communication, le marché sénégalais des télécommunications s’impose comme un secteur stratégique pour le développement économique du pays, tout en renforçant son positionnement en Afrique de l’Ouest.

L’ARTP continue de surveiller ces évolutions de près, en mettant l’accent sur la transparence, la régulation et la protection des consommateurs, afin de garantir une concurrence saine et une amélioration continue des services offerts aux Sénégalais.

Témoignage de Cheikh Omar Diallo sur « Ma revue de presse »

Mamadou Ly, un bloc digital d’infos

À lui seul, Mamadou Ly s’est fait l’écho des bruits du monde. Il est devenu une personne-institution…

C’était un 9 décembre 2021. Trois ans que je suis abonné à « Ma revue de presse >>. Trois ans à m’émerveiller devant le dévouement de Mamadou Ly, à me nourrir du fruit de ses efforts matinaux et à m’interroger sur cette prouesse quotidienne.

Ma revue de presse: un intitulé modeste mais une expérience unique et multiforme. Chaque jour, cher ami, tu offres gratuitement, en temps réel, des informations à plus de 25 000 personnes au Sénégal et dans le monde entier, via la plateforme WhatsApp.

Ce travail révèle une humilité rare, une générosité sans borne et un respect quasi-sacré pour l’information dans toute sa diversité. Ton œuvre parle d’elle-même. Ton excellence éditoriale est saluée de tous: ton indépendance d’esprit est illimitée, ton honnêteté constatée et ta rigueur notée.

Chaque matin, alors que le silence de la nuit persiste, tu ouvres les volets de l’information. À titre d’exemple, ce lundi 9 décembre 2024, à 3h37, tu postais ton premier message: << Salam Sénégal, agréable journée et excellente santé. Dieu veille sur nous. >> Alors que beaucoup dormaient encore, toi, tu envoyais déjà plus de 100 contenus d’un coup. Entre la prière de l’aube et ta mission essentielle d’informer, tu exécutes un rituel presque sacré: collecter, trier, traiter et transmettre.

De Dakar à Paris, de New York à Marrakech, de Libreville à Doha, ton travail résonne, raisonne, informe et transforme. À toi seul, tu incarnes le monde.

Avec une générosité qui défie toute logique commerciale, tu diffuses chaque jour plus de 300 blocs d’informations fiables. Des actualités chaudes et immédiates – politique, économie, santé, géopolitique, sport, culture, littérature – jusqu’aux avis de décès et à la météo. Rien n’est insignifiant entre tes mains. Tu donnes tout, Mamadou, sans jamais rien demander, sans jamais rien dire, sans jamais rien médire. Pas une exigence, pas une réclamation: seulement une offrande quotidienne et gratuite pour nous, tes 25 000 abonné.e.s.

Et c’est là que je ne suis plus à l’aise. Comment pourrais-je continuer à profiter de ton travail colossal sans te rendre ce qui te revient de droit ? Il y a dans ton labeur, une noblesse de classe qui mérite bien plus que des louanges: elle appelle une reconnaissance infinie et un geste concret.

Que le Seigneur t’accorde une santé robuste et une longévité éclatante. Que tes jours soient illuminés par la reconnaissance que tu mérites et que ton œuvre demeure un phare dans la nuit, éclairant des milliers et bientôt des millions de personnes.

Avec toute mon admiration fraternelle.

Dr. Cheikh Omar Diallo

Président de l’École d’Art Oratoire et de Leadership (EAO-Afrique)

P.S. À tous les abonnés de Ma revue de presse: imaginons un instant que nous donnions à Mamadou Ly 5 000 FCFA par mois une somme modique, un geste symbolique. Alors, passons à la caisse, mes ami(e)s, car Mamadou ne nous donne pas seulement des faits. Il glisse chaque jour le Sénégal et le monde entier dans nos smartphones. Cela, mes amis, n’a pas de prix !

Démantèlement de deux sites d’orpaillage clandestins : la zone militaire N4 frappe fort dans la Falémé

La lutte contre l’orpaillage clandestin au Sénégal prend une nouvelle ampleur avec une action déterminante menée par la zone militaire N4. Ce mercredi, deux sites d’orpaillage illégaux situés à Dioubeba et Djidian, dans la région de la Falémé, ont été démantelés par les forces armées sénégalaises, selon un communiqué de la DIRPA relayé par Ledakarois.sn.

Cette opération a permis de saisir plus de 50 groupes électrogènes, ainsi qu’un important lot de matériel destiné à l’exploitation illégale de l’or. Les autorités sénégalaises mettent en lumière l’importance de cette intervention dans la lutte contre l’exploitation non réglementée des ressources naturelles, un phénomène qui engendre des dommages environnementaux considérables et nuit à la législation en vigueur.

Les autorités militaires soulignent que cette intervention vise à décourager les pratiques illégales qui, au-delà de leur impact écologique, entraînent également des tensions sociales. Ces sites clandestins, souvent installés sans contrôle, polluent les sols et les rivières, ce qui a des conséquences graves sur l’environnement local.

Les forces armées réaffirment leur engagement à protéger les ressources naturelles du Sénégal, considérées comme des biens stratégiques essentiels pour le développement du pays. L’opération de ce jour représente un pas important dans la lutte contre l’orpaillage clandestin, mais les efforts se poursuivront avec des mesures de sécurisation renforcées dans la région.

La lutte contre l’orpaillage clandestin s’inscrit dans un contexte plus large de préservation des ressources naturelles et de renforcement de la sécurité dans les zones sensibles du pays. Si l’orpaillage légal, régulé par l’État, peut être une source de revenus pour de nombreuses personnes, l’orpaillage clandestin, lui, génère des impacts environnementaux désastreux et fragilise l’ordre public.

Sénégal et Mauritanie ouvrent le premier puits du gisement GTA : Une nouvelle ère pour l’industrie énergétique régionale

Le 1er janvier 2025 marque un tournant décisif pour l’Afrique de l’Ouest, avec l’inauguration officielle du premier puits du gisement GTA (Grand Tortue/Ahmeyim). Ce gisement, situé à la frontière maritime entre le Sénégal et la Mauritanie, représente une avancée stratégique majeure pour le secteur énergétique des deux pays. L’ouverture de ce puits, prélude à la mise en production du gaz naturel liquéfié (GNL), illustre l’engagement des deux nations à se positionner comme des acteurs incontournables sur le marché énergétique mondial.

Lors de son discours de célébration du Nouvel An, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a souligné l’importance cruciale de garantir une exploitation des ressources naturelles de manière optimale et transparente, afin d’assurer un avenir prospère pour les populations et les générations futures. Il a également rappelé que cette ouverture symbolisait un nouveau chapitre pour les économies sénégalaise et mauritanienne, consolidant leur place sur la scène énergétique internationale.

Les ministères de l’Énergie du Sénégal et de la Mauritanie, Petrosen et la Société Mauritanienne des Hydrocarbures (SMH), ont confirmé dans un communiqué commun l’ouverture officielle du premier puits. Ce développement est le fruit d’un partenariat entre la société britannique BP et l’américaine Kosmos Energy, en collaboration avec les entreprises nationales. Il marque une avancée significative dans le projet GTA, qui est désormais prêt à entamer sa phase de production.

Le gisement GTA devrait produire environ 2,5 millions de tonnes de GNL par an, avec des premières livraisons prévues dans les mois à venir, après un léger retard par rapport à l’échéance initiale fin 2024. L’exploitation de ce gisement ouvre de nouvelles perspectives de développement pour le Sénégal et la Mauritanie, deux pays qui bénéficient désormais d’une ressource énergétique de taille.

Outre les bénéfices économiques, ce projet symbolise l’intégration régionale, avec une coopération renforcée entre les deux nations. L’exploitation conjointe du gaz naturel crée une dynamique de partage de richesses et de renforcement des liens économiques, tout en offrant la possibilité d’améliorer la coopération énergétique au niveau régional. Le projet représente également une chance de diversifier les sources d’énergie de la région et de réduire sa dépendance énergétique.

Parallèlement à ce projet, le Sénégal a franchi une étape clé en juin 2024 avec le début de l’exploitation du champ pétrolier de Sangomar, situé à 100 km au sud de Dakar. Ce champ, exploité par la compagnie australienne Woodside, combine pétrole et gaz et représente un investissement majeur de 5 milliards de dollars. Avec une production estimée à 100 000 barils par jour, le champ de Sangomar vient compléter les ressources en gaz du GTA, renforçant ainsi la position du Sénégal comme nouveau producteur d’hydrocarbures en Afrique.

Les autorités sénégalaises ont pris l’initiative d’auditer l’ensemble des contrats pétroliers et gaziers afin de garantir une gestion transparente des ressources naturelles. Cet audit vise à s’assurer que les retombées économiques profitent véritablement à la population et à soutenir la prospérité du pays.

Fass Ngom : Mobilisation pour la journée régionale de nettoiement avec l’appui des forces armées

La cité religieuse de Fass Ngom, située dans la région de Saint-Louis, se prépare à accueillir la journée régionale de nettoyage « Setal Sunu Reew », prévue ce samedi. Cet événement, placé sous le signe de l’engagement citoyen, bénéficie du soutien actif des forces armées et de l’implication des autorités locales.

Le gouverneur de la région, Al Hassan Sall, a exhorté les habitants à se mobiliser massivement pour garantir le succès de cette initiative. Lors d’une conférence de presse tenue mardi, il a insisté sur l’importance de cette journée, qui va au-delà du simple assainissement :

« Cette journée ne se limite pas à un acte de nettoyage, mais traduit aussi un engagement citoyen et communautaire », a-t-il déclaré.

La mobilisation vise à préparer Fass Ngom pour la Ziarra du Khalife de Mpal tout en offrant un cadre de vie plus sain à ses habitants. Les participants sont invités à se munir de balais, pelles, et brouettes pour contribuer à cette action collective.

Le colonel Thiendella Fall, commandant de la zone militaire n° 2 couvrant les régions de Saint-Louis, Louga et Matam, a également appelé à une forte participation des populations. Il a salué cette collaboration entre civils et militaires, qu’il considère comme un symbole d’unité nationale.

En plus de contribuer au nettoyage, les forces armées prévoient plusieurs actions sociales pour marquer l’événement. Des consultations médicales gratuites seront organisées dans les centres de santé militaires de Saint-Louis, à l’Île et à Bango, tandis qu’une campagne de don de sang, en partenariat avec les casernes et gendarmeries locales, viendra compléter ces activités.

La journée « Setal Sunu Reew » est perçue comme un événement phare pour la région de Saint-Louis, illustrant l’importance de l’engagement collectif pour un développement harmonieux. En renforçant les liens entre les forces armées et les populations civiles, cette initiative aspire à laisser un impact durable sur la communauté, tant sur le plan sanitaire que social.

Sécurité publique : Fin des missions des ASP sur la voie publique

Dans une décision qui marque un tournant pour le dispositif de sécurité publique, la Direction de la sécurité publique a annoncé la fin des interventions des Agents de Sécurité de Proximité (ASP) dans plusieurs missions clés.

Conformément aux instructions des autorités, un communiqué officiel publié ce 31 décembre 2024 stipule que les ASP ne seront plus autorisés à assurer les missions suivantes :

  • Régulation de la circulation ;
  • Contrôle des véhicules ;
  • Toute autre tâche effectuée sur la voie publique.

La mesure, qui prend effet dès la date de signature de la note, s’inscrit dans une volonté de redéfinir les rôles et responsabilités des différents acteurs de la sécurité publique.

Ce retrait des ASP des espaces publics pourrait signaler une volonté des autorités de recentrer leurs interventions sur des missions plus adaptées à leur formation et à leur cadre de travail. Les ASP, qui jouent un rôle essentiel dans l’appui aux forces de l’ordre, devraient désormais se concentrer sur des tâches spécifiques en dehors de la régulation routière ou du contrôle direct.

Cette décision intervient dans un contexte où les questions de sécurité et d’organisation des forces sur le terrain sont au centre des préoccupations. En redéployant les ASP, le gouvernement pourrait viser une meilleure efficacité dans les interventions de sécurité publique tout en renforçant les capacités des agents spécialisés, comme les policiers et gendarmes, sur la voie publique.

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