COUVERTURE EFFICIENTE DES LÉGISLATIVES ANTICIPÉES : La CJRS initie un atelier de formation à l’attention de la presse

La Convention des Jeunes Reporters du Sénégal (CJRS), en partenariat avec le Forum civil, le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) et la Direction Générale des Élections (DGE), a organisé un atelier de formation le samedi 19 octobre à la Maison de la Presse du Sénégal. Ceci dans le but de préparer les journalistes à couvrir les élections législatives anticipées prévues pour le 17 novembre 2024. L’importance de ce scrutin est accrue par le fait que c’est une première qu’un nouveau gouvernement se prépare à organiser des élections anticipées dans un délai aussi court ; rendant le rôle des journalistes essentiel pour garantir une couverture médiatique de qualité.

Lors de cet atelier, les journalistes ont eu l’occasion d’échanger avec divers experts, mettant en avant les responsabilités des médias pendant cette période électorale. Leur rôle ne se limite pas à rapporter les résultats des élections ; il inclut également la diffusion d’informations précises et équilibrées sur les candidats, leurs programmes et le processus électoral. Les journalistes doivent donc se positionner comme des sources d’informations dignes de confiance, permettant aux citoyens de faire des choix éclairés.

Le CNRA, en tant qu’autorité de régulation des médias, joue un rôle fondamental dans ce contexte. Il veille à ce que les principes de pluralisme et d’équité soient respectés. Pendant la pré-campagne et le jour du vote, le CNRA impose des règles strictes de non-propagande, interdisant toute forme de publicité en faveur d’un candidat, afin d’assurer une couverture équitable pour toutes les listes. Cela permet de garantir que toutes les voix soient entendues, favorisant ainsi un climat de compétition électorale saine.

Les journalistes, en tant qu’acteurs clés du processus démocratique, doivent être pleinement conscients de ces enjeux et se conformer aux règles établies par le CNRA. À l’issue de l’atelier, la CJRS a remis des gilets “Presse” aux participants pour ainsi renforcer leur sécurité sur le terrain et leur permettant d’exercer leur métier dans de bonnes conditions.

Le président de la CJRS, Migui Marame Ndiaye, a saisi l’occasion pour appeler l’État à fournir une aide financière aux médias privés pendant la période électorale. En effet, avec un nombre conséquent de quarante-et-une (41) listes candidates cette année, ces médias pourraient rencontrer des difficultés pour assurer un maillage territorial dans le but de respecter le principe d’équité dans la couverture en raison de leurs ressources limitées.

Alex SAGNA

CRISE AU CESE : Les conseillers s’insurgent contre le blocage et les violations de droits

Le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) s’est réuni ce dimanche 20 octobre 2024 pour discuter des perturbations qui touchent l’institution depuis le rejet du projet de loi de dissolution proposé par le président de la République.

Les membres du CESE ont unanimement constaté un blocage systématique, qu’ils imputent au président Diomaye et à son Premier ministre, Ousmane Sonko, en complicité avec l’administration du CESE. Cette situation, selon les conseillers, est accentuée par le refus du président Diomaye Faye de signer le décret convoquant la première session ordinaire, prévue depuis septembre. Ce manquement est perçu comme une violation de la Constitution, qui désigne le président de la République comme garant du bon fonctionnement des institutions.

Les conseillers ont également dénoncé le non-paiement de leurs indemnités mensuelles, une pratique régulière depuis les mandats de précédents présidents du CESE. Ils soulignent que cette situation constitue une atteinte à leurs droits, d’autant plus qu’ils constatent une inégalité de traitement avec les membres du Haut Conseil des Collectivités Territoriales, qui, eux, continuent de percevoir leurs indemnités.

Dans un appel à la responsabilité, les conseillers rappellent qu’ils ont toujours exercé leurs fonctions avec sérieux et professionnalisme, et estiment que les accusations à leur encontre relèvent de considérations politiques. Ils exigent donc le rétablissement de leurs droits, soulignant que chaque Sénégalais mérite une reconnaissance pour son travail au service de l’État et de la Nation.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°302 – du 21/10/2024

🔴 FAISANT LES CHOUX GRAS DE LA PRESSE CE 19 OCTOBRE : BOUGANE ÉCLIPSE LE « DAKAR ARENA »
🔴 DISCULPATION DU DG DE L’ASER PAR SONKO : BIRAHIM SECK ET ABDOUL MBAYE CRIENT HARO SUR LE PM

🔴 CAN BEACH SOCCER – DÉFAITE CONTRE LA MAURITANIE : FAUX DÉPART DES LIONS
🔴 TOURNOI UFOA/A U17 – FRAUDE SUR L’ÂGE : LA GUINÉE, LA GUINÉE BISSAU ET LA SIERRA LEONE EXCLUES

Inondations à Bandial : Les habitants lancent un appel à l’aide face à une catastrophe naturelle

Le village de Bandial, situé dans la région de Ziguinchor, au cœur de la Casamance, vit des moments difficiles après avoir été frappé par de terribles inondations. Les pluies torrentielles qui se sont abattues ces derniers jours ont provoqué une montée rapide des eaux du fleuve, submergeant les habitations, les champs et les infrastructures essentielles de ce village de la communauté rurale d’Enampore.

Cette catastrophe naturelle a plongé les habitants dans une situation de crise, les forçant à lancer un appel à l’aide aux autorités sénégalaises. « Nous sommes complètement dépassés par cette situation. L’eau a tout envahi et nous n’avons pas les moyens nécessaires pour y faire face seuls. Nous demandons à l’État de nous venir en aide », a déclaré un habitant, la voix empreinte de désespoir.

Les inondations ont causé des dégâts importants, détruisant plusieurs maisons et emportant les cultures, principale source de subsistance pour les villageois. Certaines familles ont été contraintes de quitter leurs domiciles pour chercher refuge dans des zones moins exposées. Cependant, le manque d’abris temporaires et de soutien rend leur situation extrêmement précaire.

« Nos maisons sont inondées, nos champs détruits, et nous n’avons nulle part où aller. Nous avons besoin d’aide pour reconstruire et pour faire face à cette situation. Nous ne savons pas combien de temps nous pourrons tenir », confie un autre habitant qui, comme beaucoup, a vu sa vie bouleversée par la catastrophe.

Face à l’urgence de la situation, les habitants de Bandial appellent le président Bassirou Diomaye Faye et les autorités locales à une intervention rapide. Ils réclament des solutions d’urgence pour faire face à cette crise, notamment la mise à disposition d’abris temporaires, de vivres, d’eau potable et de services médicaux pour prévenir les maladies qui peuvent survenir à la suite d’inondations, telles que le paludisme ou les infections liées à l’eau stagnante.

Les habitants soulignent que l’intervention de l’État est cruciale pour éviter une catastrophe humanitaire. Ils espèrent qu’une réponse rapide et coordonnée viendra leur apporter le soutien nécessaire pour surmonter cette épreuve.

Au-delà de la gestion immédiate de la crise, les habitants de Bandial appellent également à une réflexion sur des solutions à long terme. Les inondations deviennent de plus en plus fréquentes dans certaines régions de la Casamance, et les villageois demandent des mesures durables pour protéger les zones vulnérables. Des projets d’aménagement hydrologique et des infrastructures adaptées pourraient réduire l’impact de ces catastrophes naturelles à l’avenir.

La situation à Bandial est un rappel des défis environnementaux croissants auxquels les populations rurales du Sénégal sont confrontées. L’urgence est désormais de répondre aux besoins immédiats de la communauté, tout en prenant en compte des solutions préventives pour le futur.

Les prochains jours seront décisifs pour l’avenir de Bandial, alors que les habitants espèrent un soutien fort des autorités et de la communauté nationale pour faire face à cette épreuve.

Coupures d’électricité prévues dans plusieurs localités du pays : Senelec annonce des travaux d’amélioration du réseau

La Société Nationale d’Électricité du Sénégal (Senelec) a annoncé des coupures d’électricité dans plusieurs localités du pays à partir de ce mardi 22 octobre 2024. Les zones concernées comprennent notamment Mbour, Somone, Khombole, Sindia, Keur Moussa, Tivaouane, Louly, Mboulème et Thiès, ainsi que d’autres localités environnantes.

Ces perturbations, qui pourraient durer jusqu’au samedi 26 octobre, sont liées à des travaux d’amélioration de la qualité du réseau de distribution électrique, selon un communiqué de la société. Les coupures auront lieu chaque jour entre 8h et 16h30, sur la période allant du mardi au samedi.

La Senelec explique que ces interruptions sont nécessaires pour garantir une meilleure fiabilité du service électrique à long terme. Ces travaux visent à renforcer les infrastructures et à résoudre certains problèmes qui affectent la qualité de l’alimentation en électricité dans ces zones.

Face à cette situation, la Senelec a tenu à présenter ses excuses à sa clientèle pour les désagréments que ces coupures pourraient engendrer, tout en assurant que tout sera mis en œuvre pour minimiser la durée et l’impact de ces perturbations.

Pour de nombreuses entreprises, ménages et autres acteurs économiques, ces coupures pourraient s’avérer problématiques, d’autant que l’électricité joue un rôle essentiel dans le bon fonctionnement de plusieurs secteurs d’activités. Les habitants des zones concernées sont donc invités à prendre les dispositions nécessaires pour se préparer à ces interruptions temporaires.

La Senelec a par ailleurs promis de maintenir une communication constante avec les usagers pour les informer de l’évolution des travaux et de tout changement dans les prévisions de coupures.

Ce type de travaux d’amélioration reste crucial pour assurer une distribution stable de l’électricité dans le pays, surtout à un moment où la demande énergétique ne cesse de croître. Bien que les coupures puissent entraîner des désagréments à court terme, elles visent à offrir une meilleure qualité de service aux utilisateurs sur le long terme.

Meurtre à Ngor : Cheikh D. Niang avoue avoir étranglé Ndèye à mort

À peine deux jours après le meurtre tragique de Ndèye C. S., une femme d’une quarantaine d’années retrouvée morte dans son appartement à Ngor, les forces de sécurité ont rapidement mené l’enquête pour mettre la main sur le principal suspect. Grâce à une collaboration efficace entre la brigade de recherches de Faidherbe et la brigade de proximité de Ngor, le présumé meurtrier, Cheikh D. Niang, surnommé « Baye Fall », a été arrêté à Saly, une localité touristique, où il s’était réfugié après avoir commis son crime.

Selon les premiers éléments de l’enquête, Cheikh D. Niang, mendiant sans emploi connu pour traîner dans les rues de Dakar, s’était rendu chez Ndèye dans la nuit du drame pour une rencontre intime. Mais la soirée a rapidement pris une tournure violente. En état d’ébriété, Cheikh avait payé pour deux rapports, mais après la première séance, Ndèye aurait refusé de continuer. Furieux, une violente dispute a éclaté entre eux, menant à une bagarre au cours de laquelle Cheikh a pris le dessus.

« J’ai donné des coups à Ndèye avant de l’étrangler à mort », a-t-il avoué froidement aux enquêteurs, sans montrer de remords pour son acte brutal.

Cheikh, surnommé « Baye Fall », a confié lors de son interrogatoire qu’il n’avait pas prémédité de la tuer, mais que sa colère avait pris le dessus après le refus de la victime. Contrairement aux premières informations circulant sur l’affaire, il n’a pas poignardé Ndèye, mais l’a bel et bien étranglée à mort après l’avoir agressée physiquement.

Il a également révélé avoir volé le téléphone portable de la victime, qu’il avait ensuite vendu. Cependant, grâce au travail des enquêteurs, le téléphone a été récupéré, et l’acquéreur a été disculpé, car il ignorait la provenance de l’appareil.

Ce qui choque davantage dans cette affaire, c’est le manque total de remords exprimé par le suspect. Interrogé sur ses motivations et son ressenti après le crime, Cheikh D. Niang n’a exprimé aucun regret. Il s’est défendu de manière détachée, expliquant qu’il avait simplement agi sous l’emprise de la colère et de l’alcool.

Cheikh, qui vivait de la mendicité, est désormais poursuivi pour meurtre et vol. Les charges qui pèsent contre lui sont graves, et il devrait être déféré au parquet ce mardi, où il risque une lourde peine s’il est reconnu coupable.

Le meurtre de Ndèye a provoqué une onde de choc dans la paisible communauté de Ngor. Connue pour sa convivialité et son cadre serein, cette localité n’est pas habituée à de tels drames. Les habitants, profondément touchés par la brutalité du crime, attendent que justice soit rendue.

Cette affaire rappelle tristement la vulnérabilité des femmes face à des violences souvent banalisées dans certaines situations, surtout lorsqu’elles sont commises dans l’intimité des foyers. De nombreuses voix s’élèvent pour réclamer des actions plus fermes contre la violence faite aux femmes au Sénégal.

Alors que l’enquête se poursuit et que le meurtrier présumé attend son procès, la justice sénégalaise est plus que jamais sous pression pour apporter une réponse exemplaire à ce drame, afin de montrer que de tels actes ne resteront pas impunis.

Exploitation illégale le long de la Falémé : Trois individus arrêtés et matériel saisi par la gendarmerie

L’exploitation clandestine continue de sévir dans la région de la Falémé malgré l’interdiction formelle décrétée par le gouvernement. Ce dimanche 20 octobre 2024, les forces de la brigade territoriale de la gendarmerie de Saraya ont mené une opération coup de poing visant à démanteler des activités minières illégales qui persistent dans cette zone, autrefois un haut lieu de l’orpaillage semi-mécanisé. Trois individus ont été interpellés sur place, et du matériel sophistiqué utilisé pour l’extraction minière a été saisi.

La région de la Falémé, située dans le sud-est du Sénégal, fait l’objet d’un décret présidentiel interdisant toute activité minière depuis plusieurs mois. Cette mesure, prise pour trois ans, vise à protéger les ressources naturelles et à stopper la dégradation environnementale sévère causée par l’exploitation minière anarchique dans cette zone sensible. Toutefois, cette interdiction semble ne pas dissuader les orpailleurs clandestins, qui, malgré la menace de sanctions sévères, poursuivent leurs activités illégales.

La dernière opération menée par la gendarmerie a révélé l’ampleur des violations. Des individus, dont des ressortissants étrangers, se sont approprié des sites abandonnés par des entreprises semi-mécanisées pour poursuivre l’extraction illégale de ressources. À Dokhiba, l’un des épicentres de l’orpaillage clandestin, les forces de l’ordre ont découvert que des groupes, parmi lesquels des ressortissants chinois, continuaient leurs activités en toute illégalité. L’arrivée des gendarmes a poussé plusieurs occupants à fuir, abandonnant sur place un équipement conséquent.

Lors de cette intervention, trois individus ont été appréhendés par les forces de l’ordre. En plus de ces arrestations, les gendarmes ont confisqué plusieurs machines utilisées pour l’extraction de l’or, notamment quatre engins lourds et une motopompe, un matériel coûteux qui montre l’organisation et les moyens importants mis en place par ces groupes illégaux.

Les personnes arrêtées ont été placées en garde à vue à la brigade de Saraya et sont actuellement en attente de leur transfert au parquet de Tamba pour répondre des accusations d’exploitation minière clandestine. L’enquête, ouverte par les autorités locales, cherche à déterminer l’étendue de cette exploitation illégale ainsi que les responsabilités impliquées. Les forces de l’ordre tentent également d’identifier d’éventuels complices qui auraient pu échapper à l’arrestation lors de l’intervention.

Au-delà des enjeux légaux, l’exploitation minière illégale dans cette région pose de sérieux problèmes environnementaux. La Falémé est une zone déjà vulnérable, et les activités d’extraction, menées sans contrôle, aggravent la dégradation des sols et des ressources en eau. Le recours à des méthodes d’extraction non réglementées, souvent destructrices, entraîne une perte importante de biodiversité et contribue à la pollution des rivières, mettant en danger la vie des populations locales qui dépendent de ces cours d’eau pour leurs activités agricoles.

Sur le plan économique, l’orpaillage clandestin prive également l’État sénégalais de revenus importants issus de l’exploitation légale des ressources minières. Les autorités font face à un double défi : restaurer l’ordre et la légalité dans ce secteur tout en assurant la protection des populations locales qui, souvent, trouvent dans l’orpaillage une source de subsistance.

La récurrence de ces violations malgré l’interdiction en vigueur illustre la difficulté pour le gouvernement de faire respecter ses décisions dans des régions reculées et difficiles d’accès comme celle de la Falémé. Les forces de sécurité, bien que mobilisées, se heurtent à la persistance de réseaux bien organisés qui profitent des failles dans la surveillance et le contrôle des sites miniers.

Cette situation met également en lumière le besoin d’une meilleure collaboration entre les forces de l’ordre, les autorités locales et les populations. Plusieurs initiatives visant à offrir des alternatives économiques aux habitants des zones minières ont été envisagées, mais leur mise en œuvre reste souvent limitée par des contraintes budgétaires et logistiques.

L’arrestation de ces trois individus envoie néanmoins un signal fort aux contrevenants et aux opérateurs illégaux. Les autorités sénégalaises ont montré leur détermination à faire appliquer la loi et à protéger les ressources naturelles du pays. L’interdiction de toute activité minière dans la région de la Falémé reste en vigueur pour trois ans, et des opérations de surveillance intensifiée sont annoncées pour décourager ceux qui tenteraient de défier cette mesure.

Les Sénégalais attendent désormais que la justice fasse son travail et que les coupables soient sanctionnés conformément à la loi. L’issue de cette affaire sera sans doute scrutée de près, tant par les opérateurs économiques légitimes que par les acteurs clandestins qui continuent de défier les autorités.

Réunion interministérielle exceptionnelle sur les crues du fleuve Sénégal : Le Premier ministre appelle à une intervention ciblée et efficace

Ce dimanche 20 octobre 2024, une réunion interministérielle exceptionnelle s’est tenue sous la présidence du Premier ministre Ousmane Sonko, pour faire face à la situation préoccupante des crues du fleuve Sénégal. Les ministres en charge des opérations d’assistance et de secours ont présenté un état des lieux détaillé sur l’impact des inondations.

Le Premier ministre a rappelé l’importance de l’enveloppe provisoire de huit milliards de F CFA mise en place par l’État pour soutenir les populations sinistrées. Il a insisté sur la nécessité de « cibler les actions les plus urgentes » afin de garantir une intervention rapide et efficace. Parmi les priorités, figurent la réhabilitation des infrastructures essentielles, la distribution de vivres, ainsi que des aides médicales et matérielles aux familles touchées.

Ousmane Sonko a exhorté son gouvernement à se coordonner avec les autorités locales et les organisations humanitaires pour mieux cerner les besoins et maximiser l’impact des mesures prises. Des efforts particuliers seront également déployés pour sécuriser les zones les plus exposées et protéger les terres agricoles ravagées par les eaux.

Cette réunion témoigne de l’engagement du gouvernement à agir rapidement pour atténuer les conséquences de cette catastrophe naturelle, qui a déjà touché des milliers de personnes dans les régions affectées par la montée des eaux.

Bakel : Me El Hadj Diouf donne des nouvelles de Bougane Guèye Dany après son arrestation

Me El Hadj Diouf, avocat de Bougane Guèye Dany, a donné des nouvelles de son client, arrêté samedi alors qu’il se rendait à Bakel. Présent sur place pour assister à l’audition, Me Diouf a informé que Bougane a nié les accusations de « refus d’obtempérer et de rébellion » qui lui sont reprochées.

Selon l’avocat, Bougane a répondu à toutes les questions lors de son interrogatoire au sein de la brigade de gendarmerie de Bakel. Me Diouf a souligné que les enquêteurs restent attentifs aux instructions du procureur. « Il sera probablement déféré au parquet de Tambacounda demain (lundi), mais je pense que son dossier sera classé sans suite », a-t-il déclaré.

Bougané Guèye Dany, leader du mouvement Gueum Sa Bopp, a été interpellé alors qu’il se dirigeait vers Bakel, dans un contexte de tensions politiques. Son arrestation a suscité de vives réactions dans l’opinion publique, notamment de la part de ses partisans et des acteurs politiques qui dénoncent une arrestation arbitraire.

Bras de fer à Emedia : Le Synpics décrète une semaine sans activité pour revendiquer des salaires impayés

La situation à Emedia est de plus en plus tendue. Ce lundi 21 octobre 2024, la section du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics) au sein du groupe a décidé de suspendre toutes les activités pour une semaine, en réponse à l’absence de réaction de la direction face à leurs revendications. Une décision radicale qui survient après plusieurs mois de tension, marqués par des salaires impayés.

Dans un communiqué publié par le Synpics, les agents de l’entreprise de presse expriment leur frustration. « Ce manque de respect et cette absence de considération signifient, pour les travailleurs, que nos revendications sont loin d’être satisfaites », a déclaré le Secrétaire Général de la section syndicale.

Les employés d’Emedia sont restés près de cinq mois sans percevoir leur salaire, une situation qui pousse désormais ces « braves agents », comme les décrit le communiqué, à passer à l’action. « Nous décidons de suspendre toute activité pour une semaine, conformément au droit du travail », souligne le texte, en référence à l’article L115 du Code du travail sénégalais, qui stipule que les salaires doivent être versés au plus tard huit jours après la fin du mois.

Cette suspension d’activité concerne l’ensemble des employés de l’entreprise, y compris les journalistes, techniciens, cadreurs, monteurs, chauffeurs, et autres collaborateurs. Le Synpics appelle à un respect unanime de ce mot d’ordre en vue de défendre la « dignité » des travailleurs.

« C’est le moment ou jamais! », insiste le syndicat, qui rappelle que cette grève est un moyen pour « combattre l’injustice » et forcer la direction à reconnaître la gravité de la situation. Le ton est ferme : cette grève est présentée comme la seule option restante après l’inaction persistante de la direction.

Les conséquences de cette grève pourraient être lourdes pour Emedia, un groupe médiatique influent au Sénégal. En suspendant toute production pendant une semaine, l’entreprise pourrait voir son fonctionnement gravement perturbé, avec un impact direct sur ses activités médiatiques et ses audiences.

Pour l’instant, la direction générale d’Emedia n’a pas encore réagi publiquement à cette nouvelle mesure de pression. Cependant, face à la mobilisation massive des employés, la direction sera sans doute contrainte de répondre aux revendications du syndicat afin d’éviter une aggravation de la crise.

La semaine à venir sera décisive pour l’avenir d’Emedia et de ses employés, alors que la lutte pour le respect des droits des travailleurs se durcit.

Lancement de la coalition And Bessal Sénégal (ABS) : Abdoulaye Sylla promet des emplois aux jeunes et aux femmes

Ce dimanche, Abdoulaye Sylla a officiellement lancé la coalition And Bessal Sénégal (ABS). Dans une cérémonie marquée par une forte mobilisation, Sylla a dévoilé les grandes lignes de son programme en tant que député potentiel, axé sur l’emploi des jeunes et des femmes, la transformation sociale, et le renforcement du secteur privé.

Lors de son discours, Abdoulaye Sylla a clairement exprimé sa volonté de servir le Sénégal en tant que député, avec un accent particulier sur la création d’emplois. « Nous nous inscrivons dans la solidarité, le respect des institutions et le vivre-ensemble, mais aussi et surtout la défense et la sauvegarde des acquis démocratiques », a-t-il affirmé.

Fidèle à son expérience d’opérateur économique, Sylla se propose de mettre en œuvre des initiatives concrètes pour générer des opportunités d’emploi, notamment pour les jeunes et les femmes. Il considère le secteur privé comme le moteur principal de la création de richesses et d’emplois, promettant de mettre en place des projets qui favoriseront l’autonomie financière des Sénégalais.

« Une fois élu à l’Assemblée nationale, je m’engage à promouvoir la liberté d’entreprendre et à soutenir toutes les couches de la société dans leur quête d’autonomie économique », a-t-il ajouté.

La coalition ABS adopte une stratégie de campagne axée sur la proximité. Selon Mounirou Sy, directeur de campagne, ils vont s’efforcer de toucher les électeurs au plus près, pour expliquer qui est Abdoulaye Sylla et ce qu’il a déjà accompli pour le pays, notamment dans le domaine de la santé avec la mise en place du plus grand centre de dialyse au Sénégal.

Mounirou Sy a également souligné l’importance de la jeunesse dans cette campagne : « Les élections se gagnent par la jeunesse, et Abdoulaye Sylla a compris cela en les responsabilisant ».

Fatoumata Niang, présidente de la commission communication, s’est exprimée au nom des partis alliés à la coalition, partageant l’enthousiasme autour du leadership d’Abdoulaye Sylla. Selon elle, sa vision pour l’emploi et l’autonomisation des femmes est une réponse directe aux besoins urgents du pays. « Il a déjà créé plus de 2 000 emplois directs et indirects, et il continuera à porter les aspirations des Sénégalais à l’Assemblée nationale », a-t-elle déclaré.

Serigne Mbacké Ndiaye, quant à lui, a profité de l’occasion pour appeler à l’unité au sein de la coalition, affirmant que « le combat reste le même, la victoire sera celle de la coalition, pas seulement des investis sur les listes ».

Dans son intervention, Serigne Mbacké Ndiaye a également évoqué la crise de valeurs que traverse le Sénégal, notamment avec la montée des insultes en ligne et le manque de respect envers les figures religieuses. Il a déploré le fait que certaines personnes continuent d’occuper des postes de responsabilité après avoir tenu des propos déplacés envers des figures comme Serigne Touba.

« Il est inacceptable que ceux qui attaquent nos valeurs religieuses continuent de servir dans l’administration sans être inquiétés », a-t-il conclu, appelant à un retour à des valeurs plus solides dans le débat public.

Le lancement de la coalition ABS marque une nouvelle étape dans la course aux élections législatives. Avec un programme axé sur l’emploi, la justice sociale et le renforcement du secteur privé, Abdoulaye Sylla et ses alliés se positionnent comme une alternative crédible pour les électeurs. Reste à savoir si leur approche de proximité et leur engagement en faveur de la jeunesse porteront leurs fruits lors du scrutin.

Arrestation de Bougane Guéye Dany : Thierno Alassane Sall critique l’esprit « maa tey » du Pastef

Bougane Guéye Dany, candidat aux prochaines législatives et figure de l’opposition, a été arrêté ce samedi à Bakel pour « refus d’obtempérer » après avoir tenté de désobéir aux instructions de la gendarmerie. Cette arrestation a suscité de vives réactions, notamment de la part de Thierno Alassane Sall, leader du parti « La République des Valeurs ».

Dans une déclaration publique, Thierno Alassane Sall a dénoncé ce qu’il décrit comme une répétition des erreurs du passé par les nouveaux gouvernants du Pastef, qui se comportent, selon lui, de la même manière que le régime précédent. Il a pointé du doigt l’esprit « maa tey » (entêtement), une mentalité qu’il attribue au parti d’Ousmane Sonko.

Dans sa publication, il a déclaré : « Pastef et l’esprit ‘maa tey’. Les images se passent de commentaire et l’État Pastef se donne à voir sous son vrai visage. »

Thierno Alassane Sall a également critiqué la réaction tardive de certaines personnes à dénoncer ce type d’actions. « Il y a des personnes bien-pensantes qui trouvent prématuré de dénoncer les convocations de citoyens coupables d’exprimer leurs opinions de manière tout à fait convenable en République », a-t-il affirmé.

L’ancien ministre a aussi évoqué des cas d’abus de pouvoir présumés, citant notamment la suspension de magistrats ou le blocage illégal d’institutions comme le Conseil économique, social et environnemental (CESE) et le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT). Selon lui, ces actions reflètent une tendance à la vengeance politique et à l’exclusion.

Sall a conclu en appelant à une condamnation unanime de l’arrestation de Bougane Guéye Dany et des violences qu’il aurait subies. Pour lui, l’indignation ne doit pas être sélective selon les camps : « Sauf que les camps ont changé et les rôles ont été inversés. »

Cette déclaration met en lumière une critique croissante envers le parti Pastef, accusé de reproduire les pratiques qu’il dénonçait auparavant.

Crue du fleuve Sénégal : 55.000 personnes touchées, le Président Faye en visite de solidarité

Le Président Bassirou Diomaye Faye a effectué une visite samedi dans les régions de l’est et du nord du Sénégal, gravement affectées par des inondations causées par la crue exceptionnelle du fleuve Sénégal. Environ 55.000 personnes, réparties dans 51 villages et 44 autres sites, principalement agricoles, ont été touchées par ces débordements suite à des pluies torrentielles, a annoncé le gouvernement.

Ces inondations ont dévasté plus de mille hectares de terres agricoles cultivées en piment, riz et maïs, dans des zones déjà vulnérables telles que les départements de Tambacounda, Bakel (à l’est), Matam et Saint-Louis (au nord), où les populations dépendent fortement de l’agriculture pour leur subsistance.

Le Président Faye, élu en mars dernier avec une promesse de rupture, s’est rendu dans plusieurs localités touchées, notamment à Bakel. Selon Amadou Moustapha Ndieck Sarré, ministre porte-parole du gouvernement, cette visite visait à exprimer la solidarité de la nation envers les familles sinistrées. Le président a déclaré sur les réseaux sociaux : « Je témoigne ma solidarité, celle du gouvernement et de la nation tout entière envers les familles sinistrées », tout en apparaissant en tenue militaire avant son départ de Dakar à bord d’un avion de l’armée.

Des aides humanitaires, incluant des vivres, des tentes, des matelas et des moustiquaires, ont été distribuées aux personnes affectées par la catastrophe. Les images diffusées sur les réseaux sociaux et à la télévision montrent des maisons, des écoles, des champs et des édifices publics submergés, forçant les habitants à quitter leurs domiciles pour trouver refuge dans des zones plus sûres.

Cette crue d’une ampleur exceptionnelle frappe les populations vivant le long du fleuve Sénégal, qui prend sa source en Guinée et traverse le Sénégal, la Mauritanie et le Mali. Ces trois pays partagent un barrage hydroélectrique situé à Manantali, au Mali.

Cependant, une coalition de l’opposition a critiqué la gestion de la catastrophe par le président Faye. Elle accuse le gouvernement de ne pas avoir réagi à temps, malgré les alertes de l’agence nationale de météorologie depuis plusieurs mois. La coalition dénonce également des « dérives autoritaires », affirmant que la gendarmerie a empêché certains de ses membres de rendre visite aux sinistrés et qu’ils auraient été malmenés.

Dans un autre incident, Bougane Guèye, un responsable de l’opposition et candidat aux élections législatives, a été arrêté pour « refus d’obtempérer ». Il aurait tenté de désobéir à un ordre de laisser passer le convoi du président Faye, alors qu’il se rendait pour apporter son aide aux sinistrés.

Face à cette situation critique, la solidarité nationale s’organise et l’État s’efforce de mobiliser davantage de moyens pour venir en aide aux milliers de personnes affectées.

Ousmane Sonko : “Il n’y a aucun scandale à l’ONAS et Azer”

Lors d’un meeting de collecte de fonds à Dakar Arena, samedi à Diamniadio, Ousmane Sonko, leader du parti Pastef, s’est exprimé au sujet des polémiques récentes entourant l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER) et l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS). Prenant la défense du directeur général de l’ASER, Jean Michel Sène, Sonko a affirmé avec force : « Il n’y a aucun scandale ».

Sonko a décrit Jean Michel Sène comme un modèle de rigueur et de transparence pour la jeunesse sénégalaise, saluant son courage dans la gestion des affaires publiques. Selon lui, à son arrivée à la tête de l’ASER, Jean Michel a découvert des anomalies dans les contrats de marché, comprenant des commissions et des surfacturations. Il a su corriger la situation, permettant ainsi de réaliser plus de 1 000 électrifications, dépassant les 600 initialement réalisées.

Pour Ousmane Sonko, il est crucial de se concentrer sur des questions urgentes plutôt que de se laisser distraire par des accusations infondées : « L’essentiel est d’accompagner le gouvernement dans sa vision, sans être distrait par des scandales imaginaires ». Il a réaffirmé son soutien à Jean Michel Sène, louant son intégrité et son patriotisme dans l’exercice de ses fonctions à la tête de l’ASER.

Ousmane Sonko sur l’arrestation de Bougane Gueye Dany  » dafaye Sonko-Sonko lou …

Lors d’un meeting organisé ce samedi 19 octobre 2024 à Dakar Arena, le président du parti PASTEF, Ousmane Sonko, a adressé un message à Bougane Guèye Dany, leader de Gueum Sa Bopp. Dans une intervention teintée d’ironie, Sonko a encouragé Bougane à tracer son propre chemin en politique, sans chercher à calquer les stratégies des autres leaders.

« Mon frère Bougane, je t’invite à développer ta propre stratégie, à ne pas t’inspirer des autres. Organise ton propre rassemblement, ici même à Dakar Arena », a lancé Sonko avec un sourire, devant une foule de partisans.

Le leader de PASTEF a utilisé cette remarque pour rappeler l’importance, selon lui, d’être authentique et de s’imposer avec ses propres idées et actions dans l’arène politique. En suggérant à Bougane de rassembler une foule similaire à la sienne à Dakar Arena, il a souligné l’importance de la mobilisation populaire dans toute stratégie politique.

Ce conseil, prononcé sur un ton à la fois amical et ironique, reflète la compétition sous-jacente entre les différentes figures de l’opposition sénégalaise à l’approche des échéances électorales.

Inondations : Thierno Madani Tall appelle à une mobilisation nationale pour les sinistrés

Le serviteur de la Hadara omarienne, Thierno Madani Tall, a lancé un vibrant appel à la solidarité nationale en faveur des populations durement touchées par les inondations dans plusieurs régions du Sénégal, notamment Kédougou, Tambacounda, Matam, et Saint-Louis.

S’exprimant ce samedi à Dakar en langue pulaar, le guide religieux a exhorté les Sénégalais, tant de l’intérieur que de la diaspora, à se montrer compatissants et solidaires envers leurs compatriotes victimes des débordements du fleuve Sénégal. « Il est primordial que les Sénégalais se mobilisent pour venir en aide à ces populations qui traversent des moments difficiles et qui ont un besoin urgent de soutien, » a-t-il déclaré.

Thierno Madani Tall a détaillé les besoins urgents des sinistrés, appelant à la fourniture de vivres, de médicaments, de matelas et de vêtements. Il a également incité les Sénégalais à déposer leurs contributions dans les mosquées de Dakar, en particulier à la mosquée omarienne et celle de Massalikoul Djinane, ainsi que dans d’autres lieux de culte à travers le pays.

Le guide religieux a également sollicité l’implication des hommes d’affaires pour renforcer cette action de solidarité nationale. « J’invite l’État à redoubler d’efforts en mobilisant davantage de personnel et de ressources pour soutenir ces populations, » a-t-il ajouté.

Cet appel à la mobilisation intervient alors que des milliers de personnes sont impactées par les récentes inondations, aggravant une situation déjà fragile dans certaines régions du pays

Rapatriement des Sénégalais du Liban : Un accueil chaleureux du Président Faye à Dakar

Les Sénégalais bloqués au Liban, en raison de la détérioration de la situation sécuritaire, ont enfin retrouvé leur terre natale. Ils ont été accueillis à l’Aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar par le Président Bassirou Diomaye Faye, qui a personnellement supervisé leur retour.

Ce rapatriement, orchestré par le gouvernement sénégalais, s’inscrit dans un effort concerté pour assurer la sécurité de ses citoyens à l’étranger. Le chef de l’État avait donné des instructions fermes pour faciliter leur retour dans les meilleures conditions possibles.

La Présidence a exprimé sa satisfaction quant à la réussite de cette opération de rapatriement. Grâce à une mobilisation rapide, les Sénégalais ont pu rentrer avec dignité et en toute sécurité. Des mesures d’accompagnement ont été mises en place pour leur réintégration dans la société, avec un soutien particulier pour leur bien-être.

Le Président Faye, visiblement ému, a tenu à rassurer les rapatriés ainsi que leurs familles sur l’engagement infaillible de l’État à protéger tous les Sénégalais, où qu’ils se trouvent dans le monde.

« Aujourd’hui, c’est avec une grande émotion que j’ai accueilli nos compatriotes rapatriés du Liban. Leur retour sain et sauf est une grande source de soulagement », a déclaré le président. Il a également réaffirmé que la sécurité des Sénégalais reste une priorité absolue pour son gouvernement, ajoutant : « Face aux épreuves, nous restons unis dans la solidarité. »

Le retour de ces compatriotes marque une étape importante dans les efforts du gouvernement sénégalais pour protéger ses citoyens en situation de crise à l’étranger.

Crue du fleuve Sénégal 2024 : L’OMVS émet une alerte orange et appelle à la vigilance

Le 19 octobre 2024, l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS) a émis un communiqué annonçant une vigilance orange en raison de la crue exceptionnelle du fleuve Sénégal, marquée par de fortes pluies ayant provoqué des débits importants.

Dans ce communiqué, l’OMVS met en garde contre les débits élevés attendus pour le 20 octobre 2024. Les prévisions hydrologiques estiment un débit de 712 m³/s sur le Bakoye, 609 m³/s sur le Falémé et 2 000 m³/s sur le Bafing. Ces augmentations de débits sont préoccupantes, notamment en raison de la tendance générale à la hausse, mettant en péril les zones à proximité du fleuve.

Le communiqué souligne plusieurs conséquences liées à la crue :

Haut-Bassin : La baisse des précipitations devrait stabiliser la situation dans cette zone, malgré la persistance de débits élevés.

Moyen-Bassin et Vallée : La vigilance est renforcée avec un maintien des alertes. Les risques d’inondations dans ces zones sont accrus, et des mesures d’urgence doivent être envisagées.

Les autorités ont également précisé les tendances actuelles pour diverses zones, avec une alerte maintenue dans plusieurs localités, notamment Matam, Bakel, et Kaedi, où la tendance à la hausse des débits se poursuit.

Recommandations de l’OMVS

Face à cette situation, l’OMVS recommande l’application de son plan d’alerte, élaboré pour faire face aux occurrences de crue. Ce plan prévoit notamment :

L’identification des zones inondables,

La définition de seuils d’alerte spécifiques,

La mise en place d’un dispositif de diffusion de l’alerte impliquant les autorités locales et les médias.

Le plan d’alerte est consultable en ligne pour les différents pays concernés via le lien fourni dans le communiqué. Les autorités invitent également les populations à suivre de près les consignes de sécurité et à éviter les zones à risque.

Contact : Papa Demba CISSOKHO, Responsable communication Haut-Commissariat OMVS, est à disposition pour toute information complémentaire.

En résumé, la crue du fleuve Sénégal en 2024 nécessite une vigilance accrue, et l’OMVS appelle les populations et autorités à se préparer à des éventuelles inondations dans les zones à risque.

Bougane Gueye Dany placé en garde à vue pour refus d’obtempérer et rébellion

Selon une publication de Thierno Bocoum, leader du mouvement « AGIR », Bougane Gueye Dany, président du mouvement « Gueum Sa Bopp », a été placé en garde à vue. La notification de sa détention serait intervenue ce samedi 19 octobre 2024, pour « refus d’obtempérer et rébellion ».

Thierno Bocoum, via un post sur les réseaux sociaux, a exprimé son indignation face à cette arrestation, la qualifiant d’« inacceptable ». Cette nouvelle intervient dans un contexte politique tendu à l’approche des élections législatives du 17 novembre, où de nombreux acteurs politiques dénoncent des actions qu’ils estiment être des tentatives d’intimidation ou de répression de la part des autorités.

Bouagane Gueye Dany, connu pour son engagement politique et son franc-parler, est une figure populaire dans le paysage politique sénégalais. L’arrestation de cet homme influent pourrait avoir des répercussions importantes, notamment au sein de ses soutiens et du mouvement « Gueum Sa Bopp », qui a souvent prôné la transparence et la défense des droits des citoyens.

Le motif de l’arrestation reste cependant à éclaircir, et aucune communication officielle des autorités n’a encore été publiée sur cette affaire.

Ousmane Sonko accuse Macky Sall et ses alliés : « Ils se lancent dans les législatives pour échapper à la justice »

Lors de son meeting, le Premier ministre et leader de Pastef, Ousmane Sonko, n’a pas mâché ses mots à l’encontre de l’ancien président Macky Sall et de son gouvernement. Sonko les accuse d’avoir falsifié les chiffres économiques du Sénégal et tente de les faire passer pour responsables d’une série de manipulations qui auraient conduit à la dégradation de la note du pays.

D’après Ousmane Sonko, Macky Sall et son régime ont intentionnellement manipulé les données économiques, causant une dégradation de la note financière du Sénégal de plus de 10 points. Il estime que cette falsification est une forme de haute trahison, une accusation grave qu’il répète régulièrement contre l’ancien président. « Ils n’avaient même pas confiance en leur propre population. Si ce n’est pas de la haute trahison… », a-t-il martelé devant ses partisans.

Sonko affirme que la participation de Macky Sall et des membres de son ancien gouvernement aux élections législatives anticipées de novembre 2024, sous la bannière de la coalition Takku Wallu, n’a qu’un seul but : éviter d’être jugés pour haute trahison. Selon lui, ces anciens responsables politiques cherchent à bénéficier de l’immunité parlementaire que leur offrirait une victoire électorale.

« S’ils se ruent tous dans ces élections législatives, c’est pour éviter d’être jugés. Ils le savent. Et c’est pourquoi cette élection est très importante. Ils doivent répondre de leurs actes », a-t-il déclaré, renforçant son appel à la mobilisation en vue de remporter les élections.

Le Premier ministre a également insisté sur l’importance d’obtenir une majorité absolue à l’Assemblée nationale, affirmant qu’il ne se contenterait pas d’une victoire marginale. « Nous voulons une majorité écrasante pour permettre au président Bassirou Diomaye Faye de dérouler sa politique », a-t-il affirmé, en référence à son allié politique et président actuel du Sénégal.

En plus de Macky Sall, Ousmane Sonko a également ciblé Amadou Ba, ancien ministre des Finances et ex-Premier ministre sous Macky Sall, le qualifiant de « pilleur ». Sonko a appelé à une poursuite judiciaire contre Amadou Ba pour sa gestion des finances publiques durant ses mandats. Il le considère comme l’un des acteurs majeurs de ce qu’il appelle la mauvaise gouvernance financière du pays.

Ce discours incendiaire fait écho à la rhétorique constante d’Ousmane Sonko, qui se positionne comme un réformateur et un homme politique prêt à lutter contre la corruption et les abus du pouvoir. Le leader de Pastef continue de rallier ses partisans autour d’une promesse de justice et de transparence, tout en se montrant impitoyable envers ses adversaires politiques.

Alors que les élections législatives anticipées approchent à grands pas, Sonko intensifie sa campagne, avec un message clair : la fin de l’impunité pour les anciens responsables du régime Macky Sall, et l’espoir d’un gouvernement fort, capable de faire face aux défis du Sénégal.

Bakel : Le message de solidarité du président Diomaye aux sinistrés des inondations

Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, s’est rendu à Bakel pour rencontrer les victimes des récentes inondations. Lors de sa visite, il a exprimé sa compassion et celle du gouvernement envers les familles touchées.

« Je suis ici pour témoigner de ma solidarité, de celle du gouvernement et de la nation entière envers les familles sinistrées. Les services de l’État sont pleinement mobilisés sur le terrain pour aider, accompagner et protéger », a déclaré le président Faye.

Il a également souligné sa compréhension des difficultés rencontrées par les sinistrés, affirmant que l’État est à leurs côtés, peu importe leur situation sur le territoire national.

Le président Faye effectue actuellement une tournée dans la Zone Est du pays et doit regagner Dakar ce soir. Cette visite témoigne de l’engagement du gouvernement à répondre aux besoins des populations affectées par cette catastrophe naturelle.

Interpellation de Bougane Gueye Dany à Bakel : Les détails révélés par la gendarmerie

Le samedi 19 octobre 2024, Bougane Gueye Dany, président du mouvement Gueum Sa Bopp, a été interpellé par la Gendarmerie nationale à Bakel. Cette opération a été conduite par la Brigade de Gendarmerie territoriale de la région, qui a précisé les circonstances entourant cette interpellation.

Selon le communiqué du Lieutenant-colonel Ibrahima Ndiaye, chef de la DCRP, l’incident s’est produit aux alentours de 13 heures 40 minutes, lorsque le cortège de 13 véhicules de Bougane Gueye, en provenance de Semme, a été arrêté au niveau du poste de gendarmerie de Bondji. Les gendarmes ont demandé au convoi de marquer un arrêt temporaire afin de laisser passer un convoi présidentiel, indiquant que cette mesure était nécessaire pour des raisons de sécurité.

Malgré cette demande, Bougane Gueye a refusé de se conformer aux instructions des gendarmes et a décidé de forcer le passage, entraînant son cortège avec lui. Face à cette situation, le commandant de la compagnie de gendarmerie de Bakel a été contraint de faire intervenir un peloton de l’Escadron de Surveillance et d’Intervention (ESI) pour intercepter le convoi, ce qui a été réalisé au niveau du pont de Tourime, situé à 12 km de Bondji.

Bougane Gueye Dany a été arrêté pour refus d’obtempérer et conduit à la brigade de gendarmerie de Bakel, où il a été remis à l’officier de police judiciaire compétent. Le procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Tambacounda a été informé de la situation.

Cette interpellation suscite déjà des réactions au sein de l’opinion publique et pourrait avoir des répercussions sur la scène politique sénégalaise, alors que le pays se prépare à des échéances électorales importantes.

Survol des zones inondées : Le Président de la République en route vers Bakel

Ce matin, le Président de la République a survolé les zones inondées de Kédougou en hélicoptère avant de se rendre à Bakel. Cette visite a pour objectif de rencontrer les populations touchées par les récentes inondations et de leur exprimer sa solidarité et sa compassion.

Accompagné de plusieurs membres de son gouvernement, le Chef de l’État a prévu de s’enquérir de la situation sur le terrain, notamment de la mise en œuvre de l’aide d’urgence et des mesures prises pour assister les sinistrés. Cette initiative souligne l’engagement du gouvernement à soutenir les communautés affectées et à mettre en place des solutions durables face aux catastrophes naturelles.

Les habitants de Bakel attendent avec impatience cette visite, espérant des annonces concrètes concernant le renforcement de l’aide et des infrastructures nécessaires pour faire face à de futurs événements climatiques.

Cette action s’inscrit dans une démarche de proximité avec les populations et vise à renforcer la résilience des territoires face aux aléas climatiques. Les retours des sinistrés seront également précieux pour adapter les stratégies d’intervention et garantir une aide efficace et rapide.

VISITE DU PRÉSIDENT DIOMAYE AUX POPULATIONS DE L’EST TOUCHÉES PAR LES CRUES : Le Nord laissé en rade par un régime concentré sur les législatives

Le Sénégal est en proie à de graves inondations dues aux crues des fleuves Sénégal et Gambie, touchant les régions de Matam, Saint-Louis, Tambacounda et Kédougou. Les sinistrés, de manière générale, sont dans le désarroi total après une aide inefficiente de l’État pendant que le Premier ministre n’est obnubilé que par sa campagne électorale. Quant aux populations du Nord, elles déplorent leur mise en rade par le président de la République qui s’est limité à visiter l’Est du pays.

Le Sénégal fait face à une crise hydrologique d’une ampleur exceptionnelle. Les crues des fleuves Sénégal et Gambie, les plus importantes depuis 1961, ont provoqué des inondations dévastatrices dans les régions traversées par ces cours d’eau. Du Nord à l’Est, les conséquences sont désastreuses : des villages entiers ont été submergés, des champs agricoles inondés, du bétail et des habitations complètement engloutis. Les zones les plus durement frappées par cette catastrophe sont les régions de Tambacounda, Matam, Saint-Louis et Kédougou. Dans cette dernière, la Falémé, affluent du fleuve Sénégal, est sortie de son lit, isolant des villages entiers du reste du pays.

Dans un contexte aussi dramatique, la lenteur et la passivité des autorités publiques suscitent colère et incompréhension. Les sinistrés, nombreux à avoir tout perdu, attendent désespérément un soutien de l’État. Mais, ce dernier a tardé à réagir, ont dénoncé ces populations dans le désarroi à travers les réseaux sociaux. Les déclarations officielles, y compris celles émanant du Conseil des ministres, ont été jugées insuffisantes par une population exaspérée qui peine à voir un réel engagement du gouvernement pour organiser une réponse à la hauteur de la crise.

C’est dans ce climat de mécontentement que le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a décidé de se rendre sur le terrain pour évaluer la situation et apporter son soutien à certaines des localités touchées. Sa visite, concentrée principalement sur les zones de l’Est du pays affectées par les lâchers d’eau des fleuves Sénégal et Gambie, a suscité un certain regain d’espoir parmi les populations sinistrées. Cependant, cet espoir a rapidement laissé place à une profonde déception pour les habitants du Nord, qui se sont rendu compte qu’ils avaient été écartés de l’itinéraire présidentiel. Ce, malgré des niveaux d’eau parfois plus élevés et dégâts plus importants que les régions du Nord.

En effet, les populations de Matam et de Saint-Louis, régions durement frappées par les crues, n’ont pas manqué de dénoncer ce qu’elles considèrent comme une injustice et une négligence de la part du chef de l’État. Sur les réseaux sociaux, les critiques fusent, accusant Diomaye Faye de se focaliser sur les zones minières, en particulier les régions aurifères, plutôt que sur celles où des milliers de personnes sont en détresse. La situation est d’autant plus alarmante que, selon des sources officielles, trois personnes ont déjà perdu la vie dans cette catastrophe.

PLUS DE 700 HECTARES DE RIZ DÉCIMÉS

Dans la région de Matam, au Nord du pays, les conséquences des crues sont dévastatrices, en particulier pour les producteurs agricoles. La Société d’aménagement et d’exploitation des terres du delta du fleuve Sénégal (SAED) a recensé plus de 700 hectares de rizières inondées, impactant directement près de 1000 producteurs rizicoles. Moussa Mbodj, chef de la Division appui à la production et à l’entrepreneuriat rural de la SAED, a expliqué l’ampleur des dégâts. Selon lui, lors de la première vague de crues, plus de 400 hectares de riz avaient été submergés. Avec les récents lâchers d’eau, ce chiffre a grimpé à plus de 700 hectares.

M. Mbodj a également prévenu que la situation risque de s’aggraver, car les inondations ne montrent aucun signe de répit. Il a ajouté que la SAED continue d’évaluer les pertes avec l’aide d’agents sur le terrain. Outre les cultures décimées, des centaines de millions de francs CFA ont été perdus, menaçant gravement l’économie locale. Les infrastructures agricoles, en particulier les aménagements, sont également en danger et risquent d’être sérieusement dégradées. Il faudra entreprendre de vastes travaux de réhabilitation pour remettre en état plus de 2000 hectares de terres et permettre aux agriculteurs de reprendre leurs activités.

Parmi les 1000 producteurs touchés, beaucoup avaient contracté des crédits auprès de la Banque Agricole (LBA), tandis que d’autres avaient investi leurs propres fonds dans cette campagne agricole. Pour eux, la situation est catastrophique et compromet leur avenir, sans une intervention rapide de l’État.

DAGANA ET SAINT-LOUIS EN ALERTE MAXIMALE

Après les régions de Bakel et Matam, c’est au tour de Saint-Louis de subir les conséquences des crues du fleuve Sénégal. Dans les départements de Dagana et Saint-Louis, les populations vivent dans une alerte permanente face à la menace croissante des eaux. Si certaines zones sont encore épargnées, d’autres, comme Podor et ses environs, sont déjà inondées. Des localités comme Mao, Fanaye et Thillé Boubacar pataugent littéralement dans les eaux, avec près de 500 hectares de cultures déjà détruits. Selon les informations de la RFM, le quartier Khar Yalla de Saint-Louis est également envahi par les eaux, renforçant l’inquiétude des populations locales.

En raison de la géographie de la ville de Saint-Louis, presque totalement entourée d’eau, les risques d’une inondation majeure sont bien réels. Plusieurs quartiers sont en état d’alerte et les autorités locales redoutent une catastrophe si les crues continuent de progresser. Face à cette situation, l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) a décrété un niveau de vigilance orange tout le long du fleuve, appelant les États membres à renforcer les mesures de prévention.

LA DERNIÈRE DES PRÉOCCUPATIONS D’UN PM DÉJÀ EN CAMPAGNE

Malgré l’urgence de la situation, le Premier ministre, Ousmane Sonko, également leader du parti Pastef, semble concentré sur d’autres priorités. Il a organise aujourd’hui un meeting à Dakar Arena. Un évènement axé sur une levée de fonds pour financer la campagne électorale de sa formation politique en vue des élections législatives du 17 novembre. Cette initiative, perçue comme malvenue en pleine crise, a soulevé l’indignation de nombreux citoyens -politiques et chroniqueurs compris- qui estiment que le Premier ministre devrait se concentrer sur la gestion de la catastrophe humanitaire qui frappe le pays.

Bien que le gouvernement ait annoncé le déblocage de huit (8) milliards de francs CFA pour venir en aide aux populations sinistrées, aucun signe d’amélioration tangible n’a été constaté sur le terrain. Pire encore, le plan d’urgence ORSEC n’a toujours pas été activé, malgré les appels répétés de la coalition “Sopi Sénégal” et de figures politiques comme Me Moussa Bocar Thiam.

Ces inondations ont causé à ce jour la mort de trois (3) personnes et en ont blessé treize (13) autres, avec des effondrements de bâtiments en banco.

Face à ce drame, l’indifférence apparente des autorités sénégalaises ne fait qu’exacerber la colère des populations touchées, qui se sentent abandonnées et laissées à leur sort.

À noter que les inondations peuvent causer de graves problèmes sanitaires, tels que la propagation de maladies (paludisme, choléra), la contamination de l’eau potable, des problèmes respiratoires, un stress psychologique accru, une perturbation des soins de santé, un risque d’électrocution et la malnutrition.

La Dakaroise

TRIBUNE DU WEEK-END : Parlementarisme archaïque Par Abdoul Aziz DIOP

Depuis le 02 avril 2024, Bassirou D.D. FAYE est le Président de tous les Sénégalais pour avoir été élu au suffrage universel direct et égal. Incarnant à lui tout seul une institution de la République, le président FAYE est au-dessus de la mêlée depuis sa démission (symbolique) de son parti PASTEF.

En direction des Législatives anticipées du 17 novembre 2024, Ousmane Sonko mit fin à la coalition Diomaye Président au profit exclusif de PASTEF, se préparant ainsi à un contrôle politique absolu dont il se servira pour se donner les moyens de faire sa dictée perpétuelle au Président comme ce fut le cas plus d’une fois :

– refus du rituel de la DPG malgré l’invite du Président à se conformer à la Constitution ;

– limogeage de 2 présidents d’organe consultatif (CESE et HCCT) ;

–  dissolution de l’Assemblée nationale ;

– communication sur les finances publiques antérieure à la publication des résultats définitifs de l’audit correspondant par la Cour des comptes, juridiction supérieure habilitée ;

– digression téléguidée de la ministre de la Femme et des Solidarités, Maïmouna Dièye, assurant un cadre de PASTEF d’une protection en haut lieu dans le dossier rocambolesque de l’électrification de 1600 villages dans les régions de Saint-Louis, Louga, Kaffrine, Tambacounda et Kédougou ;

– lancement médiocrement enthousiasmant pour le Président de la stratégie nationale de développement Sénégal 2050 dont le condensé de 20 pages ne refuserait pas le titre de Plan Baobab  Émergent (PBE) au terme de 6 mois de palabres bien gardées sous l’imposant arbre de nos terroirs.

Le dérèglement institutionnel permanent est le symptôme de l’’anti-institutionnalisme pathologique de Sonko dont pâtira inéluctablement le chef de l’État en cas de contrôle de l’Assemblée nationale par le futur parti-État PASTEF.

Sonko (50 ans) est l’aîné de 6 ans plus âgé que Diomaye (44 ans). Si le jeunisme, érigé en véritable doctrine politique d’exaltation de la jeunesse au détriment des paliers vers le sommet de la pyramide des âges, l’emporte logiquement sur d’autres considérations, le plus jeune président du Sénégal depuis 1960 ne devrait rien craindre. Or tout le monde sait que Sonko ne l’entend pas cette oreille, préférant occuper tout le terrain au détriment de son cadet trop bien élevé pour jaser comme son premier ministre.

Pour tout dire, une majorité absolue pour Sonko garantit à ce dernier une hyperpuissance politique dont il usera sans garde-fous à son profit exclusif.

Le recul démocratique que constitue ce scénario devrait être assez alarmant pour les électrices et les électeurs du 17 novembre 2024 pour les inciter à créer, par leur vote, l’équilibre des principales forces en lice dont l’Assemblée nationale, cruellement balafrée par les deux premières années de la XIVe législature, a vraiment besoin pour jouer pleinement son rôle d’impulsion du débat démocratique dans un véritable régime de séparation des pouvoirs. En cas de confusion des pouvoirs du fait de l’hégémonie de PASTEF, la Constitution n’aura d’existence que sur le papier, faisant de la XVe législature celle d’un parlementarisme archaïque et fatal pour les tissus politique, économique et social et culturel de la Nation.

A.A.DIOP

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°301 – du 19 ET 20/10/2024

🔴 VISITE DU PRÉSIDENT DIOMAYE AUX POPULATIONS DE L’EST IMPACTÉES PAR LES CRUES : LE NORD LAISSÉ ORPHELIN
🔴 BARTHÉLÉMY DIAS FAISANT ALLUSION À L’AFFAIRE « ASER-GATE » : « NOUS N’ALLONS PAS CONFIER DAKAR À UN VOLEUR »

🔴 LISTE DES SPORTIFS NOMINÉS DES DEUX DERNIÈRES SAISONS SPORTIVES : L’ANPS MET EN JEU CINQ TROPHÉES MAJEURS

Saisie d’un milliard en faux billets à Keur Massar : Un marabout au cœur de la mafia

La gendarmerie de Keur Massar a réalisé un important coup de filet en démantelant un réseau de faux-monnayeurs impliquant un marabout et ses complices. M. Sarr, également connu sous le nom de Sarr Ndiarogne, a été arrêté avec deux autres individus, A. Dia et I. Sarr, en possession de plus d’un milliard de francs CFA en faux billets.

Les hommes de la Brigade de recherches (BR) de Keur Massar, sous la direction du major El Hadj Abdou Aziz Kandji, ont mis la main sur ces trois suspects ce vendredi. Le marabout, considéré comme la tête pensante du réseau, avait fourni à ses complices des billets noirs non authentiques. Leur plan consistait à contacter un technicien spécialisé dans le lavage de ces billets, qui représentent une contre-valeur d’un milliard de francs CFA.

Informé de ces manœuvres, le commandant de l’unité de gendarmerie a élaboré un plan pour infiltrer ce réseau. Grâce à cette stratégie, les gendarmes ont pu saisir cinq sachets de faux billets en coupures de 100 dollars, ainsi qu’un véhicule Peugeot utilisé par les malfaiteurs. Les trois suspects ont été immédiatement placés en garde à vue pour association de malfaiteurs, trafic et contrefaçon de billets de banque.

L’arrestation de ce trio met en lumière les activités illicites d’un réseau bien organisé, avec un marabout au centre de l’opération. Cette saisie démontre également la vigilance et l’efficacité des forces de sécurité dans la lutte contre le trafic de faux billets au Sénégal.

Émigration irrégulière : 32 Guinéens interpellés à Rosso lors d’une opération des gendarmes

Dans le cadre de la lutte contre l’émigration clandestine, les forces de sécurité sénégalaises ont réalisé un coup de filet important à Rosso-Sénégal. Mercredi dernier, la brigade de proximité de cette localité a interpellé 32 migrants de nationalité guinéenne qui tentaient de rejoindre l’Espagne via la Mauritanie, selon des informations de Seneweb.

Alertés sur l’existence d’un réseau clandestin, les gendarmes de la compagnie de Saint-Louis ont mené une enquête qui les a conduits à une maison située dans le quartier Diamaguène de Rosso. Lors de la descente inopinée dans la concession, ils ont découvert les 32 migrants, principalement des femmes et des mineurs, entassés dans deux chambres.

Le propriétaire de la maison, A. Diop, a été interrogé et a affirmé que les candidats à l’émigration lui avaient été confiés par un démarcheur. Les autorités ont immédiatement placé en garde à vue le tuteur des migrants ainsi que le convoyeur, et poursuivent leur enquête pour démanteler tout le réseau impliqué dans cette tentative de migration clandestine.

Cette opération s’inscrit dans un contexte où la région de Rosso est devenue un point de passage prisé par les migrants clandestins, cherchant à atteindre l’Europe au péril de leur vie. Les autorités sénégalaises, en collaboration avec des partenaires internationaux, intensifient leurs efforts pour contrer ces réseaux et sauver des vies en dissuadant les départs irréguliers.

Matam : Plus de 700 hectares de riz inondés et 1000 producteurs impactés par la crue du fleuve Sénégal, selon la SAED

La région de Matam, dans le nord du Sénégal, est fortement touchée par la crue du fleuve Sénégal, qui a inondé plus de 700 hectares de rizières, affectant ainsi plus de 1000 producteurs rizicoles. Cette situation a été révélée vendredi par Moussa Mbodj, chef de la Division appui à la production et à l’entrepreneuriat rural de la Société d’aménagement et d’exploitation des terres du delta du fleuve Sénégal (SAED).

Selon M. Mbodj, cette catastrophe a commencé lors de la première vague de crue, où environ 400 hectares de riz avaient déjà été inondés. Cependant, avec les récents lâchers d’eau, ce chiffre est monté à plus de 700 hectares. Il a ajouté que la situation ne semble pas s’améliorer, prévoyant davantage de terres inondées dans les jours à venir.

Les dégâts causés par ces inondations sont énormes, avec des pertes de récolte conséquentes pour les producteurs locaux. « En dehors des cultures perdues, ce sont des centaines de millions de francs CFA qui sont partis », a précisé Moussa Mbodj. En outre, les infrastructures d’aménagement des périmètres rizicoles risquent d’être gravement dégradées, nécessitant des réhabilitations pour permettre une reprise des activités agricoles.

La SAED a dépêché des agents sur le terrain pour effectuer un recensement précis des pertes, non seulement en termes de cultures, mais aussi pour évaluer les dommages aux infrastructures. « Il va falloir réhabiliter et réaffecter plus de 2000 hectares », a ajouté le chef de division, soulignant l’urgence de remettre en état les périmètres touchés afin de permettre aux producteurs de relancer leurs activités agricoles.

Parmi les producteurs touchés, certains avaient contracté des crédits auprès de La Banque agricole (LBA), tandis que d’autres avaient investi leurs propres fonds pour mener à bien leurs cultures. Ces pertes mettent ainsi en péril non seulement les moyens de subsistance des riziculteurs, mais également leur capacité à rembourser leurs dettes et à maintenir leur activité.

Face à cette situation, des mesures d’urgence sont nécessaires pour soutenir les agriculteurs de la région et réhabiliter les terres agricoles inondées, afin d’éviter une crise alimentaire et économique dans cette zone du pays.

Report des élections législatives – Le Parti pour la Rénovation et l’Émergence du Sénégal fait cette proposition

Quel accueil la classe politique et particulièrement le gouvernement réserveront -ils à cette proposition ? On le saura dans les jours à venir.
Quoi qu’il en soit, le responsable de cette formation politique (ndlr: Parti pour la Rénovation et l’Émergence du Sénégal), Oumar Top a des arguments.
En effet, à travers un communiqué que dakarposte…post in extenso ci-dessous (en version Pdf), il fait remarquer notamment que les inondations qui ont frappé les régions situées sur le fleuve Sénégal vont priver un grand nombre d’électeurs de leur droit citoyen de voter. Car, beaucoup d’infrastructures ont été détruits ou resteront sous les eaux pendant longtemps et des populations ont été déplacées. Les victimes de ces inondations souhaiteraient sans doute exprimer leur choix à travers les urnes mais beaucoup seront contraints à surseoir à leur devoir civique faute de bureaux de vote ou de possibilité de se déplacer. Il est vrai que les inondations sont un phénomène naturel mais doit – on en pareille circonstance condamner une partie des électeurs de la possibilité d’exercer leur droit citoyen ?
Ce sont entre autres les arguments développés par Oumar Top. Reste à savoir s’il sera entendu.

Les prochains jours nous édifieront bien!

Crue des fleuves Sénégal et Gambie : Le président Bassirou Diomaye Faye au chevet des sinistrés de Kédougou

Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a entamé une visite de deux jours à Kédougou pour évaluer les conséquences des inondations causées par la crue des fleuves Sénégal et Gambie. Arrivé à bord d’un avion de l’armée de l’air, vêtu d’un treillis militaire, le chef de l’État a marqué sa solidarité envers les populations sinistrées de cette région lourdement affectée.

Accueilli par Moustapha Guirassy, ministre de l’Éducation nationale, et les autorités locales, le président a débuté son séjour par une rencontre avec les forces armées du 34e bataillon d’infanterie au camp Fodé-Ba. Cette première étape visait à saluer l’engagement des militaires dans les efforts de secours et d’assistance aux populations en détresse.

La tournée présidentielle comprend également la visite des zones sinistrées, notamment les rives de la Falémé où de nombreuses familles ont été contraintes de quitter leurs foyers à cause des inondations. À Kédougou et dans d’autres régions touchées, les dégâts matériels sont considérables, ajoutant à la précarité des habitants.

En marge des visites sur les sites inondés, Bassirou Diomaye Faye se rendra également à Saraya, une zone clé pour l’orpaillage artisanal dans la région. Cette activité économique vitale pour de nombreuses familles est actuellement compromise par la montée des eaux.

Lors de sa visite, le président a réaffirmé l’engagement du gouvernement à fournir une aide immédiate et durable aux populations sinistrées. Des mesures urgentes, telles que le relogement, la distribution de vivres et l’accès aux soins médicaux, sont déjà en place. Le président Faye a également souligné la nécessité de renforcer les infrastructures pour prévenir de futures catastrophes naturelles.

Cette visite présidentielle témoigne de la volonté de l’État de répondre rapidement aux besoins des sinistrés et de mettre en œuvre des solutions à long terme pour gérer les risques liés aux inondations. Les autorités locales, les forces armées et les services de secours continuent de coordonner leurs efforts pour apporter l’aide nécessaire et atténuer les effets de cette crise.

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Le moment est à l’union et à la solidarité!Par Ousmane Gandhy Ba

Le Nord-Est de notre pays fait face à des crues du fleuve Sénégal rarement connues depuis les années soixante . Toutes les localités traversées par le cours d’eau sont dans le chaos des inondations découlant de cette crue inédite.
Des villages submergés, des champs détruits, des routes coupées, du bétail perdu , des habitats totalement engloutis, des écoles et des centre de sante inondées.

Voilà le triste décors qui rythme le quotidien des populations environnantes du fleuve Sénégal. Il est sorti de son lit rendant impossible toutes activités et menaçant même l’existence-dans les départements de Saraya , Goudiri , Kidira, Bakél , Kanel, Matam, Podor, Dagana et Saint-Louis. Tous subissent de plein fouet l’effet de la montée des eaux. Les images de villages envahis par les crues et les habitants se déplaçant en pirogue témoignent des lourdes conséquences de la catastrophe.

En ces moments difficiles, notre cœur et notre solidarité et nos pensées sont avec les populations du Nord-Est du Sénégal.

Il est impératif que nous unissions nos forces pour apporter un soutien réel et significatif à ces frères et sœurs en détresse.

Une détresse face à laquelle, il est essentiel que la classe politique fasse bloc, pour la première fois de son histoire, afin apporter un soutien solide et coordonné aux populations des départements touchées.

Cette catastrophe naturelle rappelle l’importance de la cohésion nationale qui doit transcender les divergences politiques et toutes autres formes de clivages. Ensemble, il est possible de mobiliser des ressources, d’assurer une aide humanitaire efficace et de développer des stratégies de gestion de la catastrophe. Pour se faire il reste primordial de mettre en avant la nécessaire coopération entre le gouvernement, le reste de la classe politique, la presse nationale, les organisations non gouvernementales, la société civile, les guides religieux , les porteurs de voix et tous les sénégalais Venir au chevet de ces populations en souffrance. En cette période difficile, l’unité et la compassion doivent primer sur tout autre intérêt.

Nous invitons l’Etat, les bonnes volontés mais surtout en relation avec la presse nationale à réfléchir à la tenue d’une journée de solidarité nationale, un téléthon diffusé sur nos télévisions et radios, afin de mobiliser des fonds et des ressources pour venir en aide à ces citoyens en détresse. Cette initiative pourrait constituer un puissant levier pour sensibiliser le public aux besoins urgents de nos concitoyens et encourager les dons, quel que soit leur montant et leur nature.
Que chacun d’entre nous se sente appelé à agir, que ce soit par des dons, du bénévolat ou simplement en sensibilisant notre entourage.

Ensemble, nous avons le pouvoir de faire face et apporter un réconfort moral aux frères et sœurs actuellement dans les eaux. Mobilisons-nous pour que chaque voix compte et que chaque geste de solidarité soit entendu. Soyons unis pour rallumer la flamme de l’espoir et garder sauf la dignité des familles affectées par la catastrophe.

Ensemble, nous pouvons surmonter cette épreuve.
Le Sénégal est une grande famille, et dans l’adversité, nous devons rester unis.

Avec toute ma solidarité, le Sénégal d’abord

Ousmane Gandhy Ba
Le casamançais originaire de la vallée du fleuve Sénégal 

Bougane Guèye Dany critique le téléthon de Sonko et annonce une initiative pour Bakel

Dans une déclaration récente, Bougane Guèye Dany, leader du mouvement Gueum Sa Bopp, a vivement critiqué le téléthon organisé par Ousmane Sonko, le qualifiant de démarche centrée sur sa propre personne plutôt que sur les besoins pressants des populations sénégalaises. Selon Bougane, ce téléthon ne profite pas aux habitants de régions comme Touba ou Bakel, où de nombreuses écoles sont inondées par les eaux de pluie, empêchant la rentrée scolaire.

En réponse, Bougane a annoncé le lancement d’un téléthon en faveur des populations de Bakel, une région durement touchée par les inondations. « C’est ma réponse aux arrivistes, aux amateurs et quémandeurs », a-t-il déclaré avec fermeté, en référence à ceux qu’il perçoit comme des acteurs politiques opportunistes.

Pour le leader de Gueum Sa Bopp, le Sénégal est actuellement dirigé par « deux incapables », pointant du doigt la situation difficile que traversent de nombreux citoyens. Il a affirmé que « les Sénégalais sont fatigués » et que les pères de famille se sentent démunis face à l’état actuel du pays. Malgré cela, Bougane voit en la coalition Samm Sa Kaddu une source d’espoir pour le peuple sénégalais, affirmant que « les Sénégalais ont déjà choisi ».

Lors d’une réunion publique, il a expliqué que, bien que le lancement du téléthon pour Bakel n’ait pas été fait en grande pompe à cause des difficultés que traverse la région, l’engouement populaire autour de la coalition est indéniable. « Tout le monde sait que cette salle ne peut contenir tout ce monde que draine la coalition », a-t-il souligné.

Bougane a également abordé la question de la corruption et promis une enquête approfondie sur les affaires controversées telles que l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) et l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (Aser). Il a insisté sur l’importance de rendre des comptes, qu’il s’agisse des anciens ou des nouveaux responsables. Quant aux changements brusques de position politique, il a critiqué les opposants qui deviennent subitement ministres, dénonçant ce qu’il appelle des comportements opportunistes.

En somme, Bougane Guèye Dany se positionne comme un défenseur des causes populaires, dénonçant à la fois la gestion du pays et les manœuvres politiques qu’il juge contraires aux intérêts du peuple.

Renforcement de la Coopération Régionale : La Mission du Professeur Abdoulaye Bathily auprès des Pays du Sahel

Le Professeur Abdoulaye Bathily, envoyé spécial du président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, a rencontré le Général d’Armée Assimi Goïta, chef de l’État du Mali, dans le cadre d’une tournée diplomatique visant à renforcer les liens entre les pays du Sahel. Cette audience a marqué une nouvelle étape dans la consolidation des relations bilatérales entre le Sénégal et le Mali, deux nations historiquement et culturellement liées.

Selon un communiqué publié le 18 octobre par la présidence sénégalaise sur Twitter, cette rencontre symbolise un engagement fort de la part des deux gouvernements pour intensifier la coopération régionale dans un contexte de défis communs. Le message transmis par le Professeur Bathily était centré sur la fraternité et la solidarité entre les deux pays. Les autorités maliennes ont également insisté sur l’importance de cette visite pour approfondir les relations bilatérales et consolider l’unité africaine.

Au cours de l’audience, Abdoulaye Bathily a souligné la profondeur des liens entre le Sénégal et le Mali, en affirmant : « Il n’existe pas une seule communauté au Sénégal qui ne soit liée à une autre au Mali, et vice-versa. L’histoire et la géographie nous imposent de rester ensemble pour forger un avenir commun de prospérité. » Cette déclaration met en avant la nature interdépendante des deux pays, rappelant que leur destin est intrinsèquement lié par des siècles de partage historique et de proximité géographique.

La visite du Professeur Bathily s’inscrit également dans une volonté plus large de renforcer l’unité régionale. Il a salué la récente création de l’Alliance des États du Sahel (AES), une initiative qui vise à promouvoir la stabilité, la sécurité et le développement dans une région en proie à des crises multiples. Il a exprimé la détermination des dirigeants sénégalais et maliens à maintenir cette dynamique de coopération régionale tout en explorant des opportunités d’intégration plus large au sein du continent africain.

« Il est essentiel de réaliser ce que l’on peut accomplir à deux ou trois, mais il est également important de continuer à rechercher et à améliorer les collaborations plus larges », a-t-il ajouté, soulignant ainsi la nécessité de trouver un équilibre entre les initiatives régionales et la coopération africaine plus vaste.

Cette tournée diplomatique du Professeur Bathily intervient à un moment où les pays du Sahel cherchent à répondre collectivement aux défis sécuritaires, politiques et économiques qui secouent la région. La coopération entre le Sénégal et le Mali, renforcée par cette rencontre, pourrait servir de modèle pour d’autres États africains désireux de consolider l’unité régionale et de construire un avenir prospère pour leurs populations.

LÉGISLATIVES 2024 / ENTRETIEN AVEC KÉBA KANTÉ : « Aucun leader du PDS investi par ‘Takku Wallu’ ne peut gagner au niveau de son département »

Le Dakarois Quotidien a rencontré Kéba Kanté, ancien membre de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY), aujourd’hui rallié au Parti Démocratique Sénégalais (PDS). Dans cet entretien, il revient sur son parcours, les raisons de son départ de BBY, son engagement au sein du PDS et la formation de la coalition « Takku Wallu Sénégal ».

Le Dakarois Quotidien (LDQ) : Vous avez quitté Benno Bokk Yaakaar après les législatives de 2022. Pourquoi cette décision ?

Kéba Kanté (KK) : Mon départ de BBY était une décision réfléchie. Après les élections législatives, j’ai estimé que la coalition ne correspondait plus à mes aspirations politiques. J’avais déjà écrit ma lettre de démission avant même que les résultats ne tombent. Mon engagement avec BBY n’était que par ricochet, via le docteur Cheikh Kanté, mon père, qui avait rejoint la coalition. Pour ma part, j’avais un mouvement de soutien pour le président Macky Sall, mais j’avais toujours eu la conviction que ma véritable famille politique était le PDS.

LDQ : Pourquoi avoir rejoint le PDS ?

KK : Le PDS, c’est une histoire familiale pour moi. Mon père a démarré sa carrière politique avec Abdoulaye Wade, et j’ai toujours ressenti un lien fort avec ce parti. Dès 2017, j’avais envisagé d’y adhérer, mais je devais d’abord finir ce que j’avais commencé avec BBY. Après deux mandats de Macky Sall, et une majorité difficilement obtenue aux législatives, j’ai pris la décision de rejoindre officiellement le PDS. Le 12 octobre, j’ai annoncé mon adhésion au parti, qui représente pour moi des valeurs que je partage profondément.

LDQ : Vous avez parlé de critiques internes à BBY. Avez-vous toujours été en désaccord avec la coalition ?

KK : Oui, dès le début, il y avait des divergences. J’étais perçu comme un opposant interne, surtout à Fatick où j’ai formulé de nombreuses critiques contre les leaders locaux de BBY. Certains disaient que je voulais créer mon propre parti, d’autres que j’étais toujours un militant du PDS. Ces critiques n’étaient pas sans fondement, car au fond de moi, je savais que le PDS était ma vraie famille politique.

LDQ : Que pensez-vous de l’alliance actuelle entre le PDS et l’APR pour les législatives de novembre 2024 ?

KK : Honnêtement, nous n’avons pas été consultés (lui et ses camarades de parti) lors de la formation de la coalition ‘Takku Wallu’. Je n’ai reçu aucune lettre émanant de Karim Wade. Jusqu’à présent, je n’ai vu aucune note officielle concernant cette union. Pour moi, le PDS aurait dû aller seul aux élections. Cela aurait été l’occasion de montrer notre force réelle sans s’appuyer sur des alliances. Ce sont des décisions stratégiques que je respecte, mais j’aurais préféré un autre scénario.

LDQ : Quels sont vos projets au sein du PDS ?

KK : Je n’ai aucune ambition de diriger le parti ou de briguer un poste de responsabilité. Mon engagement est de travailler pour l’unité et la cohésion au sein du PDS. Il est important de rassembler les militants, de remobiliser les troupes et de préparer la nouvelle génération à prendre le relais. Je suis là pour faciliter ce processus et jouer les bons offices.

LDQ : Quel pronostic faites-vous des législatives ?

KK : Aucun. En effet, je ne fait partie d’aucune liste, Karim non plus. J’avais promis de soutenir la liste sur laquelle Karim serait investi. Et ce n’est pas le cas. Tout ce que je peux dire est que les choses ont mal démarré pour le PDS. Certains leaders n’ont même pas de base politique. Ces vieux qui ont été à maintes reprises parlementaires, devaient laisser la place aux plus jeunes. Ces gens ne pourront jamais gagner au niveau de leurs départements. Par exemple, Fatou Sow, celle-là, si elle participait à des élections locales, c’est sûr qu’elle aurait terminé dernière.

LDQ : Donnerez-vous un consigne de vote ?

Non, sans façon. Je préfère m’abstenir pour ces élections.

LDQ : Quelle aperçu avez-vous pour la politique sénégalaise ?

KK : La politique doit être un espace de respect, d’idées et de propositions. Trop souvent, elle est dégradée par les injures et les accusations gratuites. Nous devons passer à une politique plus constructive, où les critiques sont accompagnées de solutions. Les dirigeants, qu’ils soient au pouvoir ou dans l’opposition, doivent être respectés et respectueux. C’est ce que je prône pour l’avenir du Sénégal.

LDQ : Pour conclure, avez-vous un message pour vos collègues politiciens ?

KK : Oui, je leur dirai de rester intègres et fidèles à leurs convictions. La politique, c’est une question de conviction et non d’intérêt personnel. Ils doivent s’engager pour des causes qui les dépassent et travailler pour le bien de leur communauté, tout en respectant les principes de démocratie et de transparence. À Diomaye et à Sonko, je dirai de ne pas être dans la vengeance et de maintenir la liberté d’expression pour une cohésion sociale. Quant à Bougane Gueye Dany, j’aimerais qu’il arrête ses nombreuses sorties. Il fait des points de presse à tout-va, pour un rien. Certains discours ne sont pas nécessaires.

Momo CISSÉ et A.S

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Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°300 – du 18/10/2024

🔴 ENTRETIEN – LÉGISLATIVES 2024 : KÉBA KANTÉ TIRE À BOUT PORTANT
🔴 EXPLOITATION MINIÈRE ARTISANALE : UNE ENTREPRISE CANADIENNE OFFRE UNE USINE DE TRAITEMENT D’OR AU SÉNÉGAL

🔴 SUPPOSÉE NOMINATION DE MALICK NGOM À LA TÊTE DU CNG : LE MINISTÈRE DES SPORTS DÉMENT L’INFORMATION
🔴 2e MEILLEUR DRIBBLEUR DES CHAMPIONNATS EUROPÉENS : ILIMAN NDIAYE SÉDUIT LA « PREMIER LEAGUE »

Nouvelle vague migratoire : Arrivée de 174 migrants à El Hierro en provenance de Niodior

Ce jeudi 17 octobre 2024, une pirogue transportant 174 migrants a accosté sur l’île d’El Hierro, dans l’archipel des Canaries. Ces migrants, principalement originaires du Sénégal, de Gambie et de Guinée-Bissau, ont effectué une traversée de sept jours depuis Niodior, une île sénégalaise. Parmi eux, se trouvaient quatre femmes et neuf mineurs, tandis que le reste de l’embarcation était composé d’hommes adultes.

Le bateau a été secouru par le Salvamento Marítimo dans les eaux proches de l’île et dirigé vers le quai de La Restinga. Selon les équipes médicales et d’urgence sur place, aucun des passagers n’a nécessité de transport à l’hôpital de l’île Virgen de los Reyes, leur état de santé étant jugé globalement satisfaisant malgré l’épuisante traversée.

Cet incident s’inscrit dans une journée particulièrement chargée pour les autorités espagnoles, avec cinq pirogues débarquées sur différentes îles des Canaries. En plus de l’embarcation arrivée à El Hierro, deux autres pirogues ont accosté à Lanzarote, une à Tenerife et une autre à Gran Canaria, portant à 294 le nombre total de migrants ayant atteint l’archipel en une seule journée.

Les arrivées massives de migrants aux Canaries, souvent dans des conditions périlleuses, ne cessent de préoccuper les autorités locales. Le ministre de la Politique territoriale et de la Mémoire démocratique, Ángel Víctor Torres, qui était présent à El Hierro pour superviser les opérations, a exprimé son inquiétude face à l’intensification du phénomène migratoire. Il a salué les efforts des services de secours et des forces de l’ordre pour leur réponse rapide, tout en rappelant que cette situation est symptomatique d’une crise migratoire plus large qui affecte non seulement l’Espagne, mais aussi l’ensemble de l’Union européenne.

Les équipes d’intervention de la Croix-Rouge, le service d’urgence des Canaries, la Guardia Civil et la police nationale étaient mobilisées pour prendre en charge les nouveaux arrivants. Malgré les conditions difficiles de la traversée, les migrants ont fait preuve de résilience. Selon leurs témoignages, ils ont affronté des courants maritimes dangereux et des conditions météorologiques éprouvantes au cours de ce voyage désespéré vers une vie meilleure.

Les autorités espagnoles continuent de chercher des solutions pour faire face à ces arrivées massives et à la crise humanitaire qu’elles génèrent. Des discussions avec les gouvernements des pays d’origine des migrants, dont le Sénégal, sont en cours afin de renforcer la coopération et de prévenir ces départs souvent mortels. En parallèle, des initiatives visant à mieux encadrer l’accueil et la répartition des migrants au sein de l’Union européenne sont en train d’être mises en place.

La situation actuelle met en lumière les défis croissants auxquels les autorités espagnoles doivent faire face, et la nécessité d’une réponse coordonnée entre les pays européens pour gérer les flux migratoires tout en garantissant la sécurité et la dignité des personnes en quête d’une vie meilleure.

Mbour : Arrestation du présumé meurtrier de Nd. Codou S., tuée à Ngor

La cavale du présumé meurtrier de Nd. Codou S., retrouvée morte à Ngor, a pris fin. L’homme, identifié comme étant un Baye Fall, a été arrêté par la brigade de recherches de la gendarmerie de Faidherbe dans la région de la Petite-Côte.

Le drame s’était déroulé tôt hier matin, aux alentours de 5 h 30. Le corps sans vie de Nd. Codou S. avait été découvert par ses voisins dans un appartement voisin de l’école primaire « Alieu Samb ». Les premiers éléments de l’enquête laissent entendre que son décès remonterait à environ 3 h du matin. Si aucune trace de violence physique n’a été relevée sur le corps de la victime, les enquêteurs n’excluent pas la possibilité d’un homicide.

Le présumé meurtrier est actuellement en garde à vue, et l’enquête se poursuit pour déterminer les circonstances exactes du décès de Nd. Codou S.

Accident au port de Dakar : le cargo « Princesse Jéssica » sombre avec trois personnes à bord, mais aucun blessé

Un incident maritime est survenu ce week-end au port autonome de Dakar, impliquant le navire « Princesse Jéssica ». À bord se trouvaient trois membres d’équipage, dont deux mécaniciens et un cuisinier. Heureusement, tous ont pu être secourus et s’en sont sortis sains et saufs, malgré la gravité de l’accident.

D’après les informations recueillies, le navire a été heurté par un autre cargo transportant du sucre, qui effectuait une manœuvre pour accoster au môle 3. Ce choc a causé d’importants dégâts matériels au « Princesse Jéssica », le faisant couler. Cependant, aucune perte en vie humaine ni blessé n’a été déploré.

Le « Princesse Jéssica », un navire sous pavillon togolais, mesurant 77 mètres de longueur pour 11 mètres de largeur, était en panne au port de Dakar depuis un certain temps. Les autorités portuaires n’ont pour l’instant pas communiqué davantage de détails sur les causes précises de cet accident, mais des enquêtes devraient être menées pour en établir la responsabilité.

DÉPENSES ÉLEVÉES DU GOUVERNEMENT : L’État est-il véritablement « en ruine » ?

Lors de la Journée mondiale de l’Arbre, le Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko, a profité de son discours pour faire le point sur la situation économique du pays, héritée du régime précédent. Connu pour son franc-parler, Sonko n’a pas hésité à faire des révélations troublantes sur l’état des finances publiques. « Nous avons hérité d’un État en ruine, et les Sénégalais en prendront conscience dans les jours à venir », a-t-il déclaré, insistant sur la gravité de la situation.

Malgré ce constat alarmant, l’État du Sénégal a continué de remplir ses obligations en payant les salaires des fonctionnaires. En outre, lors de sa dernière déclaration publique ce mercredi soir, le Premier ministre a annoncé la mise en place d’un fundraising, une collecte de fonds exceptionnelle. Il a exigé que chaque directeur général nommé par le gouvernement contribue à hauteur d’au moins un (1) million de francs CFA. Ousmane Sonko a également demandé aux maires et aux militants du Pastef de participer massivement à cet effort de solidarité.

Dans un autre volet de son discours, Sonko a révélé que le gouvernement a débloqué une enveloppe de huit (8) milliards de francs CFA pour venir en aide aux populations sinistrées par les récentes inondations causées par la crue du fleuve Sénégal. Les habitants de Bakel, Matam et des zones environnantes, qui ont été durement touchés par le débordement du fleuve, sont les principaux bénéficiaires de cette aide. « L’État du Sénégal dégage cette enveloppe pour soutenir les populations victimes des inondations causées par le débordement du fleuve Sénégal », a-t-il souligné, rappelant que ce type de phénomène naturel frappe même les nations les plus puissantes.

En outre, le chef du Gouvernement a annoncé que le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, se rendra dans les zones sinistrées ce week-end pour évaluer la situation sur le terrain et assurer que l’aide gouvernementale soit bien déployée.

Cependant, ces initiatives, couplées au maintien des paiements de salaires et aux allocations d’aide d’urgence, soulèvent des interrogations. Si l’État est effectivement « en ruine », comment parvient-il à gérer ces dépenses ? Ce contraste suggère qu’il serait utile d’apporter des éclaircissements supplémentaires sur la véritable situation économique du pays.

Le Dakarois

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°299 – du 17/10/2024

🔴 PROMESSE DE 8 MILLIARDS F CFA AUX SINISTRÉS DE LA CRUE DU FLEUVE SÉNÉGAL : LE PAYS EST-IL RÉELLEMENT « EN RUINE » ?
🔴 « LE DÉFICIT BUDGÉTAIRE DEVRAIT [DÉPASSER] L’ESTIMATION PRÉCÉDENTE DE 7,5% DU PIB » : LE FMI PRÉDIT DES LENDEMAINS DIFFICILES

🔴 JOURNÉE DE PARTAGE AVEC LES CLUBS : LA LSFP COMPTE BOUCLER LES LIGUES 1 ET 2 EN MAI
🔴 ASSOCIATION DES CONFÉDÉRATIONS AFRICAINES DES SPORTS OLYMPIQUES (CASOL) : HAMAD KALKABA MALBOUM ÉLU PRÉSIDENT

L’Union européenne accorde 30 millions d’euros au Sénégal pour lutter contre l’émigration clandestine

L’Union européenne a annoncé mercredi à Dakar une aide de 30 millions d’euros pour lutter contre l’émigration clandestine en provenance du Sénégal. Chaque année, de nombreux Sénégalais risquent leur vie en tentant d’atteindre l’Europe par des embarcations de fortune, affrontant des conditions de traversée périlleuses qui ont causé la mort ou la disparition de milliers de personnes.

Jutta Urpilainen, commissaire européenne aux partenariats internationaux, a révélé cette nouvelle enveloppe lors d’une conférence de presse, précisant que cette aide répond à une demande du gouvernement sénégalais. L’objectif de ces fonds est de prévenir les départs irréguliers, de secourir les migrants en détresse et de lutter contre le trafic de migrants ainsi que la traite des êtres humains.

En plus du volet sécuritaire, une partie des fonds sera destinée à sensibiliser la population sur les dangers de la migration clandestine. « Nous ne voulons plus voir de tragédies en mer », a déclaré Jutta Urpilainen, rappelant les conséquences dramatiques de ces tentatives migratoires. En septembre dernier, au moins 39 personnes ont perdu la vie dans le naufrage d’une embarcation au large des côtes sénégalaises.

Cette nouvelle aide s’ajoute aux 5,75 millions d’euros déjà alloués par l’Union européenne pour renforcer les capacités des forces de sécurité sénégalaises dans la lutte contre l’immigration clandestine, la traite des êtres humains et le trafic de migrants. Les côtes du Sénégal, en particulier celles de la Petite Côte et de Saint-Louis, sont parmi les points de départ principaux pour les migrants en direction des îles Canaries.

Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, avait déjà promis une lutte acharnée contre les trafiquants de migrants après la tragédie de septembre, réaffirmant sa détermination à combattre les réseaux clandestins.

Par ailleurs, la commissaire européenne a annoncé une subvention de 25 millions d’euros en soutien au développement du secteur pharmaceutique sénégalais. Jutta Urpilainen a souligné l’importance de créer davantage d’opportunités pour la jeunesse sénégalaise, afin de favoriser un avenir durable et inclusif.

Avec cette nouvelle aide, l’Union européenne espère non seulement freiner l’émigration clandestine, mais aussi renforcer les opportunités locales pour dissuader les jeunes de prendre des risques inconsidérés.

Crue du fleuve Sénégal : Ousmane Sonko annonce une aide de 8 milliards FCFA pour les sinistrés

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a révélé mercredi soir, via sa page Facebook, que le gouvernement a décidé d’allouer une enveloppe de 8 milliards de francs CFA pour venir en aide aux populations touchées par la crue du fleuve Sénégal. Cette aide vise principalement les habitants de Bakel, Matam et des zones environnantes, sévèrement affectés par les inondations provoquées par le débordement du fleuve.

« L’État du Sénégal dégage une enveloppe de 8 milliards de francs CFA pour soutenir les populations victimes des inondations causées par le débordement du fleuve Sénégal », a déclaré Ousmane Sonko, soulignant que ce type de phénomène naturel n’épargne aucun pays, y compris les plus puissants.

Le Premier ministre a profité de cette occasion pour saluer les efforts des services du ministère de l’Intérieur et de l’armée nationale qui ont réagi avec célérité pour gérer cette crise humanitaire. Les interventions des forces de sécurité, ainsi que des équipes de secours, ont permis de limiter l’ampleur des dégâts et de soutenir les populations sinistrées.

Dans la foulée, Ousmane Sonko a annoncé que le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, se rendra dans les zones affectées ce week-end pour évaluer la situation sur le terrain. « Le Président se rendra ce vendredi et samedi dans la région de Kédougou, notamment le long de la Falémé, pour apporter la solidarité de la Nation aux populations concernées », a-t-il précisé.

Cette visite présidentielle marque la volonté des autorités sénégalaises de manifester leur soutien aux victimes et de s’assurer que les secours sont déployés de manière adéquate. Le geste financier, quant à lui, est destiné à renforcer les efforts de reconstruction et à accompagner les populations dans la reprise de leurs activités, en particulier agricoles, lourdement affectées par ces inondations.

L’annonce de cette aide intervient alors que plusieurs régions du Sénégal sont en proie à des crues exceptionnelles, provoquant des destructions de biens, des pertes de cultures et des déplacements massifs de populations. Le gouvernement sénégalais a réaffirmé son engagement à mettre en place des plans d’urgence pour venir en aide aux sinistrés et prévenir de futures catastrophes naturelles.

Dialogue social : vers un accord entre le gouvernement et les agents des collectivités territoriales

Le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement du territoire, Moussa Bala Fofana, a récemment annoncé des avancées significatives dans le dialogue avec l’intersyndicale des agents des collectivités territoriales, qui avait engagé un mouvement social prolongé. Dans un communiqué, le ministre a exprimé sa satisfaction suite à la rencontre tenue avec les représentants syndicaux, à laquelle ont assisté plusieurs hauts responsables de son ministère, y compris son Directeur de cabinet et la Secrétaire Générale.

Cette réunion a permis de rétablir le dialogue et de poser les fondations d’une solution durable visant à améliorer la fonction publique locale. « Nous avons convenu de l’impérieuse nécessité de mettre un terme à une situation qui pénalise considérablement les populations sénégalaises », a déclaré Moussa Bala Fofana, soulignant que l’interministérialité sera essentielle pour relever les défis identifiés.

Les discussions ont abordé plusieurs points cruciaux, tels que la carrière des agents, prenant en compte les diplômes, les grades et l’ancienneté. La nécessité de renforcer les compétences des agents a également été mise en avant. Un dispositif d’accompagnement social devrait également être instauré pour répondre aux besoins spécifiques des agents.

Les représentants syndicaux ont salué la nature constructive des échanges et ont soumis des propositions concrètes pour améliorer les conditions de travail. Le ministre Fofana s’est engagé à examiner ces suggestions tout en tenant compte des contraintes budgétaires du pays. « Nous avons promis d’y apporter des solutions soutenables en collaboration avec les autres ministères concernés et ceci dans les meilleurs délais », a-t-il assuré.

Cette rencontre s’est tenue dans un contexte où le Premier ministre Ousmane Sonko avait récemment appelé à la création d’un pacte social visant à instaurer une stabilité durable. Les représentants de l’intersyndicale se sont engagés à informer leur base des progrès réalisés, exprimant leur espoir d’un « dénouement heureux au profit du contribuable sénégalais et pour l’intérêt supérieur de la nation ».

Après plusieurs heures de discussions, les deux parties semblent donc sur la voie d’un apaisement, avec l’ambition commune de trouver des solutions pour améliorer le cadre de travail des agents et répondre aux attentes des collectivités locales. Le dialogue reste ouvert, et des solutions durables devraient être apportées dans les semaines à venir, offrant ainsi une lueur d’espoir pour les agents des collectivités territoriales et la population sénégalaise dans son ensemble.

Crue du fleuve Sénégal : Le gouvernement intensifie les mesures d’urgence pour soutenir les sinistrés

Lors du Conseil des ministres de ce mercredi, le Président de la République du Sénégal, Son Excellence Bassirou Diomaye Faye, a réaffirmé la ferme volonté du gouvernement de répondre aux conséquences désastreuses des crues des fleuves Sénégal et Gambie, ainsi que de leurs affluents. En effet, face à la gravité de la situation, le Chef de l’État a demandé une intensification immédiate de la mise en œuvre du Plan d’urgence de riposte et de secours, visant à protéger les cultures, le bétail et les activités économiques des zones affectées.

Le Président Faye a exprimé sa compassion envers les populations sinistrées, soulignant l’importance d’une assistance rapide et efficace. « La Nation tout entière doit se mobiliser pour venir en aide à ceux qui souffrent », a-t-il déclaré. Il a reconnu les dégâts considérables causés par les inondations et les risques accrus de récurrence liés aux changements climatiques, appelant ainsi à une actualisation des plans de prévention et de résilience pour mieux gérer ces catastrophes naturelles.

Dans le cadre de ces efforts, Bassirou Diomaye Faye a insisté sur l’intégration des principes de prévention des risques dans la gestion des crues. Il a recommandé un suivi systématique de la situation hydrologique nationale, en collaboration avec l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS) et l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie (OMVG). Ce partenariat vise à élaborer des plans d’aménagement adaptés aux localités situées le long des fleuves et à mettre en œuvre des stratégies de résilience pour protéger les habitations et les activités économiques des populations vulnérables.

Pour témoigner de son engagement, le Président a annoncé qu’il se rendra les 18 et 19 octobre 2024 dans la région de Kédougou. Cette visite aura pour but d’évaluer les zones sinistrées le long de la Falémé, ainsi que d’exprimer la solidarité de la Nation envers les populations touchées. Ce déplacement sera l’occasion pour le Chef de l’État d’évaluer sur le terrain les effets des inondations et d’échanger avec les communautés affectées, tout en renforçant l’idée d’une mobilisation collective pour surmonter cette crise.

Le Président Bassirou Diomaye Faye appelle à une réponse concertée et efficace pour atténuer les effets des crues sur les populations et les ressources agricoles du Sénégal. En intensifiant les efforts et en mettant en œuvre des mesures appropriées, le gouvernement entend assurer la sécurité et le bien-être des Sénégalais face aux défis environnementaux croissants. La situation actuelle nécessite un engagement collectif pour protéger les vies et les moyens de subsistance des citoyens, tout en construisant une résilience face aux catastrophes futures.

Le FMI met en garde : le Sénégal face à des défis budgétaires croissants

Une délégation du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par Edward Gemayel, a effectué une visite au Sénégal du 9 au 16 octobre 2024. L’objectif de cette mission était d’examiner les conclusions préliminaires du rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) sur la gestion des finances publiques entre 2019 et le premier trimestre 2024, et d’étudier les perspectives budgétaires pour le reste de l’année.

Dans un communiqué publié à la suite de cette visite, Edward Gemayel a exprimé l’appréciation du FMI pour les efforts du gouvernement sénégalais visant à renforcer la transparence budgétaire et la gouvernance. Cependant, le rapport de l’IGF a révélé des révisions substantielles des données budgétaires pour la période 2019-2023. Ces révisions sont largement dues à des investissements financés par des emprunts extérieurs et des prêts contractés auprès des banques locales. En conséquence, les estimations du déficit budgétaire et de la dette publique pour cette période ont été revues à la hausse par rapport aux chiffres initialement rapportés.

Le FMI a indiqué qu’il continuerait de collaborer avec les autorités sénégalaises pour évaluer l’impact de ces nouvelles données sur l’économie du pays. « Le Sénégal continue de faire face à un environnement difficile, avec des tensions accrues dans l’exécution du budget », a déclaré Edward Gemayel. Il a également noté que les recettes fiscales n’ont pas atteint les attentes et que les dépenses, en particulier les investissements, sont restées élevées. Si aucune action décisive n’est prise, le FMI prédit que le déficit budgétaire pourrait dépasser les 7,5 % du PIB initialement prévus pour 2024.

La mission du FMI a insisté sur l’importance de la Loi de finances 2025, qualifiée de « moment crucial » pour le gouvernement sénégalais afin de réitérer son engagement envers des réformes budgétaires majeures. Parmi ces réformes, le FMI recommande la rationalisation des exonérations fiscales et la réduction progressive des subventions énergétiques. Selon l’institution, ces mesures seront essentielles pour stabiliser les finances publiques et réduire la dette du pays.

Enfin, l’équipe du FMI a exprimé sa gratitude aux autorités sénégalaises pour leur collaboration et la franchise des échanges durant la mission, réaffirmant la volonté de travailler ensemble pour relever les défis économiques du Sénégal.

Entretien : Kéba Kanté mayoul dara wa PDS « ay guénou beuy laniou » – Fatou Sow ak Saliou Dieng…

Communique du conseil des ministres du Mercredi 16 Octobre 2024

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 16 Octobre 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Président de la République a salué l’éclatant succès de la cérémonie de lancement de la « Vision Sénégal 2050 ». Il a renouvelé ses félicitations au Premier Ministre et à l’ensemble du Gouvernement pour la qualité du travail réalisé entièrement par des structures de l’Etat et des experts nationaux. Dans la même lancée, il a demandé au Premier Ministre de vulgariser le document auprès de toutes les forces vives de la Nation et des populations en vue de l’appropriation collective et de l’implémentation participative rapide du master plan, défini sur dix ans, avec une phase d’amorçage quinquennale à partir de 2025.
     Au regard des urgences de redressement de la situation économique, le Chef de l’Etat a demandé au Gouvernement, sur la base de l’audit des finances publiques effectué, de poursuivre les efforts d’assainissement du train de vie de l’Etat ainsi que la consolidation budgétaire engagée afin d’améliorer significativement les marges de manœuvre des pouvoirs publics. 
  Le Président de la République a souligné l’importance d’un Etat performant dans ses missions, méthodes et modes d’intervention afin de soutenir la montée en puissance des Pôles- territoires identifiés. Ces Pôles doivent s’ériger en véritables bassins de l’industrialisation du Sénégal intégrant des filières stratégiques moteurs de croissance, de développement durable équitable et de création d’emplois. Il a exhorté le Gouvernement à davantage valoriser les filières et secteurs fortement créateurs d’emplois. Dans ce sillage, il a demandé au Gouvernement de proposer une politique nationale de l’emploi conforme aux objectifs de la Vision Sénégal 2050 déclinée et de veiller au suivi permanent des entreprises publiques et privées en difficulté afin de préserver le tissu économique et l’emploi. 
   Dans cette dynamique de changement de paradigme dans la gouvernance publique, le Chef de l’Etat a appelé à une responsabilisation plus soutenue du secteur privé national. Il a souligné l’impératif pour le Gouvernement d’accentuer l’amélioration incitative de l’environnement des affaires notamment en termes d’attractivité et de compétitivité, le renforcement du dialogue Etat-secteur privé, la digitalisation des administrations, la promotion de « champions nationaux » dans tous les secteurs porteurs et dans toutes les filières stratégiques et, bien sûr, la transformation de l’économie informelle, fortement ancrée dans notre société, pour en faire un levier de croissance et de création d’emplois décents.
  Le Président de la République a relevé la priorité qu’il accorde à la maitrise du secteur extractif, de l’agriculture et du numérique. Il a appelé à la relance du secteur spécial du tourisme pour lequel notre pays détient des avantages comparatifs notables. Dans cette perspective de promotion d’une économie endogène et ouverte au reste du monde, il a souligné l’importance d’asseoir une politique portuaire et maritime innovante, qui soutient la modernisation et la compétitivité indispensable des ports publics, notamment le Port autonome de Dakar.                                                           
           Face aux enjeux et défis signalés, le Chef de l’Etat a rappelé au Premier Ministre l’importance primordiale de la finalisation, en relation avec toutes les parties prenantes impliquées, du projet de loi sur la souveraineté économique et de la doctrine de financement de l’économie nationale. 
           Sur la problématique du financement, il a indiqué au Gouvernement, l’urgence d’une évaluation intégrale des dispositifs publics existants ainsi que la nécessité de promouvoir un cadre national robuste et souverain pour impulser le financement adéquat de l’économie. A ce titre, il a demandé au Premier Ministre de tenir des concertations nationales sur le crédit et le financement de l’économie. Dans la même lancée, il a indiqué au Premier Ministre la nécessité de présenter en Conseil des Ministres, un rapport trimestriel d’évaluation de la déclinaison sectorielle et temporelle de « Sénégal Vision 2050 » sur la période 2025-2029. 
           Le Président de la République est largement revenu sur l’assistance de l’Etat aux populations sinistrées par les crues des fleuves Sénégal, Gambie et leurs affluents et sur la nécessité d’actualiser les plans de prévention et de résilience contre les risques de catastrophes naturelles.  Il a exprimé la compassion de la Nation aux populations sinistrées et demandé au Gouvernement d’intensifier la mise en œuvre du Plan d’urgence de riposte et de secours ainsi que la préservation des cultures, du bétail et des différentes activités économiques des zones touchées.
           Au regard des dégâts importants constatés et des risques de récurrence du phénomène lié aux changements climatiques, le Chef de l’Etat a indiqué au Gouvernement la nécessité d’actualiser les dispositifs nationaux de protection civile adaptés. A ce titre, il a relevé l’urgence d’intégrer le principe directeur de la prévention des risques par un suivi systématique de la situation hydrologique nationale en relation étroite avec l’OMVS et l’OMVG. D’où la nécessité de concevoir des plans d’aménagement adaptés des localités établies le long des fleuves et de leurs affluents et de mettre en œuvre des plans de résilience pour endiguer les effets des crues sur les habitations et les activités économiques. 
             Le Président de la République a informé le Conseil, qu’il se rendra, les 18 et 19 octobre 2024 dans la région de Kédougou, pour notamment visiter les zones sinistrées le long de la Falémé et apporter la solidarité de la Nation aux populations concernées.
            Saisissant l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation, le Chef de l’Etat a insisté sur l’impératif d’asseoir notre souveraineté alimentaire à travers l’accélération de la mise en œuvre d’une politique agricole rénovée et ambitieuse. A cet effet, il a indiqué l’urgence de redéfinir les objectifs d’aménagements hydroagricoles, particulièrement au niveau des vallées du fleuve Sénégal et de l’Anambé, pour accroitre de façon significative les surfaces emblavées, de même que les productions rizicoles, avec le développement de la mécanisation et l’accroissement des systèmes de maitrise de l’eau.              Le Président de la République a demandé au Premier Ministre de prendre les mesures urgentes pour réviser, en fonction des nouveaux objectifs d’aménagement et de production fixés, les lettres de mission et les moyens d’intervention de la Société nationale d’Aménagement et d’Exploitation des Terres du Delta du Fleuve Sénégal (SAED) et de la Société de Développement agricole et industrielle (SODAGRI) en particulier. Il a rappelé au Ministre de l’Agriculture, l’urgence de sécuriser les assiettes foncières des Domaines agricoles communautaires et de l’ISRA en vue d’intensifier le rythme de production des semences certifiées en quantité suffisante. Il a demandé au Gouvernement de renforcer la transformation locale de la production agricole nationale tout en soulignant que la filière riz, devra être mieux accompagnée par la baisse des coûts de l’énergie durant la transformation avec le recours notable à l’énergie solaire au niveau des rizeries installées. Il a, en outre, relevé la nécessité de faire la situation et de présenter les perspectives de développement des centres polyvalents de formation en Agriculture.
          Le Chef de l’Etat a invité le Gouvernement à renforcer davantage le secteur des pêches, au regard de sa contribution significative à la qualité de l’alimentation des populations. Dans cet élan, il a demandé au Premier Ministre de renforcer les ressources allouées au sous-secteur porteur de l’aquaculture afin de permettre le maillage optimal du territoire national. 
         Le Président de la République a demandé au Premier Ministre d’engager la réflexion pour la création, à terme, d’un Conseil national de l’Alimentation. Ce cadre stratégique multisectoriel permettra de mieux consolider les politiques, programmes, projets et structures concourant au renforcement des productions nationales céréalières, animales et halieutiques, mais également à la surveillance des approvisionnements, à la sécurité sanitaire des aliments et à la qualité de la consommation nationale.
      Le Chef de l’Etat a enfin adressé ses vives félicitations aux « Lions du Sénégal » de football pour leur brillante qualification à la « Coupe d’Afrique des Nations 2025 » prévue au Maroc où il leur souhaite de réaliser de nouveaux exploits.
           A l’entame de sa communication, le Premier Ministre a exprimé toute la satisfaction du
Gouvernement pour l’accueil très favorable réservé par le peuple sénégalais au nouveau Référentiel des politiques économiques et sociales « Sénégal Vision 2050 ». Il a adressé ses vifs remerciements à Monsieur le Président de la République qui a salué ce travail, fruit d’un long processus inclusif ayant impliqué d’éminents experts sénégalais issus notamment de l’Administration publique, des collectivités territoriales, du secteur privé et de la société civile. 
           Pour atteindre les objectifs de la vision d’un « Sénégal souverain, juste et prospère », et en premier lieu sa déclinaison en un plan quinquennal 2025-2029, le Premier Ministre a demandé aux Ministres de prendre résolument en charge quatre (04) principaux défis : 
–         l’appropriation du Référentiel au sein des différents départements ministériels ;
–         la mise en œuvre du plan quinquennal 2025-2029, notamment la déclinaison des objectifs stratégiques en objectifs opérationnels, programmes et projets assortis de plans de performance annuels et d’indicateurs appropriés ;
–         la gestion, au niveau des départements ministériels, de la transversalité des programmes et projets grâce à la définition d’une cartographie précise des processus types d’une administration publique moderne ;
–         le renforcement des capacités des ministères en matière de conduite de plans stratégiques.
               Abordant le second point de sa communication, le Premier Ministre a rendu compte, à Monsieur le Président de la République, de l’exécution de sa directive relative à l’accompagnement du retour des déplacés de Casamance pour leur réinstallation adéquate.
Ainsi, un Conseil interministériel, tenu le 8 octobre 2024, a abouti à la mise en place d’un
« Plan Diomaye pour la Casamance », articulé autour d’un plan d’action détaillé, d’un budget total de 54 milliards de fcfa, pour une réinstallation adéquate des déplacés dans leurs localités d’origine respectives et dans des conditions satisfaisantes de vie sociale. Le Premier Ministre a exhorté les Ministres en charge de l’exécution du plan d’action, chacun en ce qui le concerne, de veiller à une planification optimale des tâches, à une coordination étroite des interventions ainsi qu’au respect scrupuleux des engagements souscrits et des délais d’exécution.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES : 

•       Le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique a fait une communication sur la situation des inondations suite au débordement des eaux des fleuves Sénégal et Gambie ;  

•       Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a fait une communication sur la situation hebdomadaire de la gestion des inondations ;

•       Le Ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires a fait le point sur le port de Ndakhonga-Foundiougne et les ports secs ;

•       Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait une communication sur les mises en place et cessions des intrants agricoles 2024, l’état des cultures et le suivi des exportations de produits horticoles.

AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES, 
Le Conseil a examiné et adopté :
•       Le Projet de décret portant collecte de la rémunération pour copie privée.

Sénégal – Le FMI encourage la rationalisation des exonérations fiscales et l’élimination progressive des subventions énergétiques pour assurer la viabilité des finances publiques

Le Fonds monétaire international (FMI) a récemment publié une note à la suite d’une mission au Sénégal, menée par M. Edward Gemayel du 9 au 16 octobre 2024. Cette mission visait à examiner les premières conclusions du rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) portant sur les finances publiques pour la période 2019-2024 T1, ainsi qu’à discuter des perspectives budgétaires du pays pour le reste de l’année.

Le rapport de l’IGF révèle des révisions importantes concernant les données budgétaires du Sénégal, en particulier sur la période 2019-2023. Ces révisions sont attribuées principalement à des investissements financés par des emprunts extérieurs et des prêts contractés auprès des banques locales, entraînant ainsi une réévaluation à la hausse du déficit budgétaire et de la dette publique. Le FMI collabore désormais avec les autorités sénégalaises pour évaluer l’impact macroéconomique de ces révisions et envisager les prochaines étapes nécessaires.

Concernant le budget 2024, le Sénégal continue de faire face à des tensions budgétaires, notamment en raison d’un manque à gagner en termes de recettes fiscales et d’une augmentation des dépenses d’investissement. En conséquence, le déficit budgétaire pourrait dépasser les 7,5 % du PIB initialement estimés pour cette année.

Face à ces défis, le FMI recommande des mesures audacieuses pour assurer la viabilité des finances publiques. Cela inclut la rationalisation des exonérations fiscales, la réduction progressive des subventions énergétiques, et la mise en œuvre de réformes structurelles. Ces actions sont cruciales pour renforcer la mobilisation des recettes internes et promouvoir une croissance inclusive, tout en plaçant la dette publique sur une trajectoire descendante.

La Loi de finances 2025 représente une opportunité clé pour le Sénégal de réaffirmer son engagement envers des réformes économiques rigoureuses, notamment en renforçant la discipline budgétaire et en favorisant une meilleure gouvernance économique.

Thiès – Les travailleurs des postes et télécommunications manifestent contre le retard des salaires et la crise de La Poste

L’Union régionale du Syndicat national des travailleurs des postes et télécommunications de Thiès a organisé ce matin un sit-in devant la direction régionale des postes, située sur l’Avenue Caën. Cette manifestation vise à dénoncer les conditions de travail précaires que les employés endurent depuis plusieurs années.

Selon El Hadj Babacar Diallo, secrétaire général de l’Union régionale, la situation financière des employés est devenue insoutenable. « Depuis des années, les salaires ne sont versés qu’autour du 15 du mois. Ce mois d’octobre est encore pire : nos enfants ne sont toujours pas inscrits à l’école en raison non seulement des retards de salaires, mais aussi de l’absence des avances de scolarité », a-t-il déclaré.

Les postiers de Thiès estiment que cette situation est le résultat de plusieurs facteurs, dont la concurrence déloyale qui, selon Diallo, a gravement affecté les activités postales. Il a également pointé du doigt la responsabilité de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) dans cette crise, en déplorant l’absence de régulation efficace pour soutenir La Poste dans ses missions.

Parmi les revendications des manifestants, on retrouve le rétablissement des services essentiels de La Poste, tels que le paiement des pensions de l’IPRES, les inscriptions et bourses des étudiants, ainsi que la domiciliation des salaires des fonctionnaires et le paiement des factures d’eau et d’électricité via les guichets de poste. « Il est crucial que la filiale Postefinances assure pleinement son rôle d’inclusion financière. Pour ce faire, la création d’une banque postale, à l’image de ce qui a été fait au Burkina Faso, est une priorité », a ajouté le secrétaire général.

Diallo a également évoqué la nécessité de développer la filiale EMS pour garantir la distribution du courrier accéléré et hybride, ainsi que la vente de billets d’avion aux missions diplomatiques.

Le secrétaire général a enfin rappelé que le syndicat national des travailleurs des postes a saisi le ministre de tutelle le 25 septembre dernier, demandant une audience pour discuter de mesures inclusives en vue de relancer La Poste et de stabiliser la situation des employés.

Groupe Emedia Invest : Les travailleurs dénoncent les arriérés de salaires et la suspension de l’assurance maladie

Les employés du Groupe Emedia Invest ont exprimé leur exaspération face aux nombreux arriérés de salaires qui perdurent depuis plusieurs mois. Dans un communiqué publié sous l’intitulé « Le cinquième, il n’en est pas question ! », ils alertent sur une situation qui met sérieusement en danger leur bien-être et celui de leurs familles.

Cela fait bientôt cinq mois que les travailleurs, hommes et femmes dévoués, voient leurs salaires retardés. En plus de cette situation financière instable, ils sont également privés de leur couverture d’assurance maladie, suspendue depuis trop longtemps. Les travailleurs soulignent que cette double pénalisation est devenue insupportable.

Ils appellent ainsi à la régularisation immédiate de leurs salaires et au rétablissement de l’assurance maladie. Ne pouvant plus continuer à assumer leurs responsabilités dans ces conditions, ils ont décidé, faute de moyens, de cesser leurs tâches rédactionnelles à compter de ce lundi.

Le syndicat des travailleurs de Emedia Invest, dirigé par la section Synpics, se montre déterminé à défendre les droits des employés et à obtenir des conditions de travail justes et équitables. Il appelle la direction à trouver rapidement une solution pour mettre fin à cette situation devenue intenable.

« Mon salaire, ma dignité », tel est le cri de ralliement des employés d’Emedia Invest, bien décidés à se faire entendre et à défendre leurs droits dans cette lutte.

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ZIGUINCHOR – CENTRE HOSPITALIER RÉGIONAL : Le SYNTRAS relance son mouvement d’humeur pour non-respect des accords

Ce mardi 15 octobre 2024, la sous-section du Syndicat National des Travailleurs de la Santé (SYNTRAS) du Centre Hospitalier Régional de Ziguinchor a décidé de reprendre son mouvement d’humeur pour dénoncer le non-respect des accords essentiels qui avaient été convenus avec l’administration de l’hôpital. Cette reprise a été marquée par un point de presse suivi d’un sit-in, au cours duquel le secrétaire général du syndicat, Siméon Faye, a pris la parole pour exposer les difficultés rencontrées par le personnel de l’hôpital.

Siméon Faye a souligné le mécontentement croissant des travailleurs face à ce qu’il qualifie de « promesses non tenues ». « Les travailleurs en ont assez. Nous avons été patients, mais rien n’a changé sur les points essentiels qui avaient motivé notre première grève », a-t-il déclaré. Selon lui, les accords signés avec l’administration n’ont toujours pas été respectés, en particulier en ce qui concerne les primes de motivation qui n’ont pas été versées. « L’hôpital doit à son personnel 105 millions de FCFA en termes de primes de motivation, mais à ce jour, nous n’avons aucune lumière sur la situation. »
Le problème des primes de motivation est l’une des principales revendications du personnel hospitalier, qui dénonce une gestion opaque des finances de l’établissement. Cette situation crée un climat de méfiance et de frustration parmi les travailleurs, d’autant plus que certains d’entre eux n’ont pas reçu leurs primes depuis des mois.


Le secrétaire général du SYNTRAS a également pointé du doigt la situation des contractuels de la convention collective du commerce, employés depuis 2016, mais dont les droits à l’ancienneté et les cotisations à l’Ipress (Institution de Prévoyance Retraite du Sénégal) n’ont pas été régularisés. Siméon Faye a expliqué que si l’ancienneté de ces contractuels a finalement été reconnue, leurs cotisations à l’Ipress, elles, n’ont pas été rétroactivement régularisées. « C’est une situation inacceptable où l’on reconnaît l’ancienneté sur les bulletins de salaire, mais on refuse de l’intégrer dans les cotisations à l’Ipress », a-t-il dénoncé, avant d’ajouter que ce genre de pratiques incohérentes aggrave les frustrations parmi les employés.
Siméon Faye a profité de cette occasion pour dénoncer ce qu’il appelle « l’acharnement » du directeur de l’hôpital contre les membres du syndicat. Selon lui, depuis le début des mouvements de grève, le directeur a mis en place des pratiques répressives, ciblant en particulier le secrétaire général et d’autres membres actifs du syndicat. « Le directeur de l’hôpital, appuyé par le président du conseil d’administration, utilise des méthodes de pression contre le personnel qui ne sont pas conformes à la loi », a-t-il affirmé.
L’une des mesures les plus décriées est la suspension d’un agent qui était parti en formation, ainsi que des sanctions prises contre plusieurs autres employés, des actions jugées arbitraires et illégales par le syndicat.
Outre les problèmes financiers, Siméon Faye a également dénoncé l’état de délabrement des infrastructures et des équipements médicaux de l’hôpital. Il a particulièrement mis l’accent sur la panne de la radio numérique, indispensable pour réaliser des mammographies. « Cela fait maintenant quatre ans que la radio numérique est en panne, empêchant toute possibilité de faire des mammographies. C’est une situation d’autant plus alarmante que nous sommes en plein Octobre Rose, une période cruciale pour le dépistage du cancer du sein. »
Le manque d’équipement adéquat met en danger non seulement les patients, mais aussi la qualité des soins prodigués par les professionnels de santé. Le personnel hospitalier, déjà épuisé par les conditions de travail difficiles, déplore que leurs revendications légitimes ne soient toujours pas prises en compte par la direction.
Face à cette situation qui semble au point mort, le SYNTRAS a annoncé un nouveau plan d’action qui démarrera dès ce mardi 15 octobre avec ce sit-in, suivi d’une série de grèves. Selon le calendrier annoncé par le secrétaire général, une grève avec service minimum est prévue pour le lundi 21 octobre et le mardi 22 octobre 2024. Une grève générale sans service minimum est programmée pour le mercredi 23 octobre, et une évaluation de la situation se fera le jeudi 24 octobre pour déterminer la nécessité de poursuivre ou non le mouvement.
La situation au Centre Hospitalier Régional de Ziguinchor illustre une fois de plus les nombreux défis auxquels est confronté le secteur de la santé au Sénégal. Entre une gestion financière opaque, des équipements défaillants, des revendications salariales non respectées et des tensions internes, le personnel hospitalier se retrouve pris dans une spirale de mécontentement.

A.S. – Ledakarois.sn
Ziguichor

Crise dans les universités publiques : Le SAES tire la sonnette d’alarme et exige des actions immédiates

Le Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) alerte sur la situation critique des universités publiques sénégalaises. Lors de deux réunions importantes tenues les 11 et 12 octobre 2024, le syndicat a dénoncé les conditions précaires qui menacent l’avenir académique des étudiants et l’efficacité de l’enseignement supérieur.
Le SAES souligne que malgré les efforts des enseignants pour rétablir une année académique normale après les interruptions liées aux crises socio-politiques de 2021, 2023, et 2024, les universités restent dans un état alarmant. Parmi les principaux problèmes soulevés figurent des chantiers inachevés, des effectifs surchargés, et des moyens financiers insuffisants. Le syndicat a également critiqué l’ouverture tardive des campus sociaux, retardant la reprise des cours dans des conditions adéquates.
Le syndicat s’en prend particulièrement au Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), accusé de ne pas respecter ses engagements. Le budget des universités est jugé insuffisant, ne permettant de couvrir que neuf mois de salaires, une situation qualifiée de « fiction budgétaire ». Le SAES dénonce aussi l’ingérence du MESRI dans le recrutement des enseignants, une prérogative qui, selon le syndicat, devrait revenir aux instances académiques.
Le protocole d’accord signé entre le SAES et le gouvernement en janvier 2023, reste selon eux largement non appliqué. Le syndicat demande notamment la publication d’un décret sur la retraite des enseignants-chercheurs, qui, malgré les promesses, n’a toujours pas vu le jour. Cette situation crée un climat d’incertitude qui, selon le SAES, compromet sérieusement l’avenir du système universitaire.
Le SAES a appelé à une mobilisation de ses membres et met en garde contre tout retard dans le paiement des salaires. Alors que les bacheliers de 2024 se préparent à entrer à l’université, le syndicat avertit que l’inaction du gouvernement pourrait avoir des conséquences graves sur l’avenir de milliers d’étudiants.

UCAD : Les étudiants de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques dénoncent la réduction des bourses

Dakar, 15 octobre 2024 – Le collectif des listes syndicales de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques (FSJP) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) exprime son profond mécontentement face à la récente décision du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation de réduire, sans consultation préalable, le montant des bourses de plusieurs étudiants.


Dans un communiqué conjoint, les syndicats dénoncent une mesure qui frappe durement les étudiants, certains ayant même passé une année entière sans percevoir leur bourse. Ils qualifient cette décision d’« inédite dans l’histoire du pays », rappelant qu’à une période où les salaires des fonctionnaires, y compris ceux du ministère, sont versés, priver les étudiants de cette ressource essentielle relève d’une inégalité flagrante.
Cette situation intervient alors que les étudiants comptent sur leurs bourses pour subvenir à leurs besoins vitaux, notamment en matière d’hébergement, de restauration et de recherches académiques. Les retards récurrents dans les paiements, combinés à la diminution du montant, rendent la situation insoutenable.
Le collectif exhorte le ministre à revenir sur cette décision dans les plus brefs délais et prévient que tous les moyens de lutte seront envisagés pour défendre cette revendication. Ils rappellent également l’importance de respecter les droits des étudiants, pour qui la bourse représente un soutien indispensable.
Avec cette sortie vigoureuse, la communauté estudiantine réitère son engagement pour la justice sociale et le respect de leurs droits dans un contexte où la précarité étudiante devient de plus en plus alarmante.

HÔPITAL ABASS NDAO DE DAKAR : Plus de 300 contractuels exigent leur recrutement

Au sortir d’une réunion du Conseil d’administration, pancartes aux mains, plus de trois cents (300) contractuels de l’hôpital Abass Ndao de Dakar ont manifesté leur mécontentement pour cause de non recrutement après plusieurs années de service.

Lamine Diop, secrétaire général de leur syndicat, s’exprimant au micro du « Groupe Le Dakarois », explique que parmi eux, il y en a qui ont fait plus de vingt (20) ans de service sans être régularisés. « Certains sont même déjà partis à la retraite. Nous n’avons jamais bénéficié de recrutement. Chaque année, l’administration renouvelle nos contrats de prestation de service alors que ceux-ci ne doivent être renouvelables qu’une fois », regrette-t-il. Par ailleurs, il dénonce les augmentations de salaire dont jouissent uniquement les membres du Conseil d’administration, pas le reste des travailleurs.

B.F., faisant partie du personnel, s’est également confié au « Dakarois » : « C’est en 1997 que j’ai commencé à travailler à Abass Ndao sans contrat écrit jusqu’à l’an 2000, année à laquelle je suis partie. À mon retour, en 2010, j’ai continué à travailler dans les mêmes conditions jusqu’en 2014. Après l’arrivée du directeur, Dr Amadou Ndiaye, il m’a enrôlée comme prestataire de service. Toutefois, c’est pendant ces deux dernières années que j’ai eu à travailler avec un CDD (contrat à durée déterminée) d’un an ».

A. W. D., membre du personnel depuis 2013 a tenu le même discours que ses collègues. « Je travaille à la salle de stérilisation du laboratoire. Avant l’arrivée du Dr Amadou Ndiaye, nous ne représentions rien dans cet hôpital. C’est lui qui nous a octroyé des contrats à durée déterminée d’un an. Si cela ne dépendait que de lui, nous aurions été embauchés », a-t-elle dit.

Ces travailleurs affirment que l’actuel directeur de la structure sanitaire est favorable à leur requête ; mais, c’est le Conseil d’administration qui n’a pas encore donné son feu vert. Ils annoncent qu’ils vont passer à la vitesse supérieure si rien n’est fait ; quitte à refuser l’accès à la salle de réunion au Conseil d’administration.

Le Dakarois

VIOLATION DU CODE DE L’ÉLECTRICITÉ : Une plainte déposée contre l’Aser, AEE Power Sénégal et cie atterrit sur la table du procureur

D’après des informations exclusives du « Dakarois Quotidien », Assane Sall, ingénieur en génie électrique, a déposé une plainte contre l’ASER, AEE Power EPC, AEE Power Sénégal et la Banque Santander SA pour « violation du Code de l’électricité ». Il dénonce l’absence d’appel d’offres et de l’avis de la Commission de Régulation (CRSE) dans ce contrat d’électrification de plus de mille sept cents (1700) villages.

Le scandale présumé dénommé « Aser-Gate » est loin de connaître son épilogue. Assane Sall, ingénieur sénégalais en génie électrique, a déposé une plainte intitulée « dénonciation d’infractions » auprès du procureur de la République ce 14 octobre, selon des informations exclusives du « Dakarois Quotidien ».

Fort d’une expérience professionnelle de dix-huit (18) ans dans le secteur de l’énergie, le sieur Sall remet en cause des irrégularités sur le contrat liant l’Aser (Agence sénégalaise d’électrification rurale) à l’entreprise espagnole, AEE Power EPC pour « violation du Code de l’électricité ». Sa plainte vise spécifiquement AEE Power EPC, AEE Power Sénégal, la Banque Santander SA ainsi que toute autre personne physique ou morale impliquée dans l’élaboration et la signature du contrat datant du 23 février 2024.

Le plaignant soutient que cette convention, présentée comme un « contrat par offre spontanée négociée », n’a pas respecté les modes de passation prévus par le Code de l’électricité. En effet, selon l’article 36 du code, les conventions relatives aux activités réglementées du secteur électrique doivent être attribuées via l’un des trois modes suivants : appel d’offres, entente directe ou offre d’initiative privée, explique M. Sall sur la plainte parcourue par « Le Dakarois Quotidien ».

  • Sall fait valoir que le contrat en question n’a fait l’objet d’aucun appel d’offres ; ce qui aurait dû être une étape obligatoire. En outre, il estime que les conditions pour qu’il puisse être qualifié d’entente directe ou d’offre d’initiative privée n’ont pas été remplies. De plus, il y a une absence d’un avis conforme de la Commission de Régulation du Secteur de l’Électricité (CRSE). La CRSE, qui est chargée d’émettre un avis conforme sur ces types de procédures, n’a jamais statué sur ce sujet, explique l’ingénieur. Cela constitue, selon le plaignant, une violation claire des exigences légales. C’est pourquoi, « ce contrat, dans la forme comme dans le fond, viole les dispositions établies dans le Code de l’électricité », affirme M. Sall, sur la plaite lue par « Le Dakarois Quotidien ».

D’autre part, Assane Sall pointe la responsabilité du partenaire technique, AEE Power EPC, et Banco Santander SA, qu’il accuse de n’avoir pas effectué les vérifications nécessaires pour s’assurer que le contrat respectait les lois et règlements du Sénégal. En effet, la partie plaignante souligne que ces entités avaient l’obligation de mener une “due diligence” approfondie afin de garantir la conformité juridique du projet.

« Vu tous les manquements énumérés en supra et qui sont loin d’être exhaustifs », l’ingénieur a demandé au procureur de la République de bien vouloir ouvrir une enquête pour situer les responsabilités afin que les contribuables sénégalais ne soient pas lésés.

Le Dakarois

Conseil interministériel JOJ Dakar 2026 : le Premier ministre Ousmane Sonko valide 40 mesures stratégiques pour une organisation réussie

Le Sénégal poursuit son ambition d’organiser des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) mémorables en 2026. Mardi, le Premier ministre Ousmane Sonko a présidé un Conseil interministériel consacré à cet événement majeur, au cours duquel 40 mesures stratégiques ont été validées pour assurer la réussite de ces jeux. Ces mesures concernent divers aspects logistiques, infrastructurels et culturels, avec l’objectif de faire briller le Sénégal sur la scène internationale.

Le Comité d’organisation des JOJ a présenté un rapport sur les avancées des préparatifs, qui a conduit à la prise de décisions cruciales. Parmi les réalisations notables, la finalisation des documents de planification stratégique et opérationnelle et la sélection des sites pour les compétitions et entraînements. Plusieurs infrastructures sportives et hôtelières sont actuellement en cours de rénovation ou de construction. Le stade Iba Mar Diop et la piscine olympique, ainsi que la construction d’un centre équestre à Diamniadio, témoignent des efforts déployés pour offrir aux athlètes des conditions optimales.

La question de la sécurité a été abordée de manière approfondie. Le ministre de l’Intérieur et celui de la Sécurité publique mettront en place un plan de sécurité conjoint pour garantir un déroulement serein des JOJ. En parallèle, un plan spécial pour la mobilité des spectateurs sera mis en place afin d’améliorer les infrastructures routières et les parkings aux abords des sites de compétition.

Souhaitant inscrire cet événement dans une démarche durable, un plan de gestion écologique sera déployé. Ce dernier inclut un programme de reboisement et des mesures pour compenser l’empreinte carbone des jeux. L’État sénégalais a déjà mobilisé 36 milliards FCFA, et des partenaires internationaux sont attendus pour compléter ce financement. De plus, le Comité International Olympique (CIO) a promis une contribution de 54 milliards FCFA.

Ousmane Sonko a insisté sur la dimension culturelle des JOJ, affirmant l’importance de promouvoir les acteurs culturels sénégalais et africains. Un programme culturel sera élaboré pour accompagner les compétitions sportives, afin de faire de Dakar 2026 un événement qui célèbre la diversité culturelle du continent.

Avec ces mesures, le Premier ministre a réaffirmé son ambition de faire des JOJ Dakar 2026 un succès tant sur le plan sportif que culturel. Le Sénégal se prépare ainsi à accueillir le monde entier dans un cadre moderne, sécurisé et écologiquement responsable, tout en mettant en avant ses richesses culturelles et son savoir-faire organisationnel.

Dakar 2026 s’annonce comme un moment historique, tant pour les jeunes athlètes que pour la nation sénégalaise.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°298 – du 16/10/2024

🔴 « VIOLATION DU CODE DE L’ÉLECTRICITÉ » : LE PROCUREUR SAISI D’UNE PLAINTE CONTRE LES ACTEURS PRÉSUMÉS DE L’« ASER-GATE »
🔴 ÉTAT DES FINANCES PUBLIQUES : MACKY SALL REJETTE LES CHIFFRES DE SONKO
🔴 HÔPITAL ABASS NDAO DE DAKAR : PLUS DE 300 CONTRACTUELS EXIGENT LEUR RÉGULARISATION

🔴 ÉLIMINATOIRES CAN 2025 / VICTOIRE DU SÉNÉGAL SUR LE MALAWI : SADIO MANÉ, ARTISAN DE LA QUALIFICATION DES « LIONS »
🔴 ÉGYPTE / CAN BEACH SOCCER 2024 : AL SEYNI NDIAYE ET SES COÉQUIPIERS REÇOIVENT LE DRAPEAU NATIONAL

Macky Sall réplique à Ousmane Sonko : « J’ai laissé un Sénégal avec des indicateurs au vert »

L’ancien président sénégalais, Macky Sall, a vigoureusement contesté les conclusions d’un audit réalisé par le gouvernement d’Ousmane Sonko, selon lesquelles son administration aurait sous-estimé la dette publique et le déficit budgétaire du Sénégal. Ce désaccord a été au cœur de l’entretien de l’ancien chef de l’État avec Jennifer Zabasajja, de Bloomberg, ce mardi 15 octobre 2024 à Londres.

Macky Sall a exprimé ses regrets face aux déclarations de son successeur à la primature, affirmant que « les propos du Premier ministre (Ousmane Sonko) sont totalement faux et ont conduit à une dégradation de la note de crédit du Sénégal ». En effet, le Premier ministre avait précédemment affirmé que l’administration Sall avait caché l’ampleur de la dette du pays, ce qui aurait contribué à la détérioration de la situation économique.

Macky Sall a tenu à clarifier sa position sur la gestion de la dette publique, soulignant que l’endettement est un levier incontournable pour financer le développement d’un pays. « Il ne faut pas se mettre dans la tête que l’on peut se développer sans dette, ce n’est pas possible », a-t-il déclaré. Selon lui, emprunter pour investir dans des projets structurants et développer les infrastructures est une pratique nécessaire et légitime. « Il ne faut pas confondre emprunter pour financer le développement et parler de surendettement », a-t-il ajouté.

L’ex-président a affirmé avoir laissé un Sénégal en bonne santé économique, affirmant : « J’ai quitté un pays où les indicateurs étaient au vert ». Il a également fait valoir que les résultats des investissements réalisés sous son mandat étaient visibles à travers les nombreuses infrastructures et projets de développement initiés. « Les résultats des investissements de mon administration sont tellement visibles qu’il ne devrait même pas y avoir de débat », a lancé Macky Sall en réponse aux critiques de son adversaire, Ousmane Sonko, devenu Premier ministre depuis mars 2024.

Le désaccord entre les deux hommes repose sur les conclusions d’une étude menée par le nouveau régime. Selon Ousmane Sonko, le ratio de la dette publique par rapport au produit intérieur brut (PIB) s’élevait à une moyenne de 76,3 % sur les cinq dernières années de la présidence de Macky Sall, bien au-delà des 65,9 % officiellement annoncés. Le déficit budgétaire, lui aussi, serait beaucoup plus élevé que prévu, atteignant plus de 10 % du PIB à la fin de l’année 2023, soit presque le double des chiffres annoncés par l’ancienne administration.

Ce différend sur les chiffres économiques marque un nouveau chapitre dans l’affrontement politique entre Macky Sall et Ousmane Sonko, qui se sont affrontés lors des élections présidentielles et continuent d’opposer leurs visions sur la gestion de l’économie du pays.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°297 – du 15/10/2024

🔴 PLAN QUINQUENNAL 2025-2029 DU « SÉNÉGAL 2050 » / MOBILISATION DE 18,5 MILLIARDS F CFA : LA MARGE DE CONTRIBUTION DU SECTEUR PRIVÉ FIXÉE À 40%
🔴 SORTIE D’EL MALICK NDIAYE SUR LA SITUATION FINANCIÈRE DE DDD : « SES PROPOS NE REFLÈTENT PAS LA RÉALITÉ », SELON L’INTERSYNDICALE

🔴 CHAMPIONNATS DU MONDE DE BOXE SAVATE : LA SÉNÉGALAISE CLAIRE MARIE DRAMÉ CROQUE DANS L’OR
🔴 RÉHABILITATION DE SON STADE EN COURS : CASA SPORTS NE DÉBUTERA PAS LA LIGUE 1 À ALINE SITOÉ DIATTA

Les ambitions chiffrées du duo Diomaye – Sonko : revenu, espérance de vie, dette et inflation au cœur de « Sénégal 2050 »

Le gouvernement du président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko a dévoilé lundi un ambitieux plan de transformation économique et sociale, marqué par des objectifs précis en termes de revenu par habitant, espérance de vie, réduction de la dette et contrôle de l’inflation. Ce programme, intitulé « Sénégal 2050 : agenda national de transformation », vise à rompre avec les fléaux du sous-développement et du surendettement.

Présenté à Diamniadio six mois après l’installation du gouvernement et quelques semaines avant les législatives anticipées du 17 novembre, ce plan prévoit une croissance économique annuelle de 6,5 à 7% entre 2025 et 2029. Souleymane Diallo, directeur général de la planification au ministère de l’Économie, a affirmé que le Sénégal devait jeter les bases d’un nouveau modèle économique durant cette période.

Parmi les objectifs clés, le gouvernement souhaite réduire la dette publique qui atteignait 83,7 % du PIB en 2023, pour la ramener à 70 % d’ici 2029. En parallèle, il ambitionne de ramener le déficit budgétaire à 3 %, après une moyenne de 10,4 % entre 2019 et 2023.

Le gouvernement promet également une hausse de 50 % du revenu par habitant, avec une augmentation du revenu moyen de 1.660 dollars à 2.468 dollars d’ici 2029. Cette progression devrait s’accompagner d’une augmentation de l’espérance de vie de trois ans, la faisant passer à environ 72 ans, contre près de 69 ans en 2023, selon les estimations de l’Agence nationale de la statistique.

Autre engagement majeur, le contrôle de l’inflation pour la maintenir autour de 2 % au cours des cinq prochaines années. En parallèle, le gouvernement s’engage à garantir un accès universel à l’eau et à l’électricité, renforçant ainsi les bases du développement humain.

Concernant les finances publiques, le gouvernement prévoit d’augmenter les recettes fiscales en élargissant l’assiette, sans augmenter les impôts. Il vise également à mieux cibler les subventions à l’énergie, qui représentent 4 % du PIB, tout en garantissant que cela n’impacte pas le tarif de l’électricité pour les citoyens.

Ces réformes devraient permettre au Sénégal de quitter la catégorie des pays à développement humain faible pour rejoindre celle des pays à développement humain moyen d’ici cinq ans, marquant un tournant décisif pour l’avenir du pays.

Sénégal 2050 : Victor Gorom Ndiaye, artisan de la transformation stratégique

Victor Gorom Ndiaye, PDG de Performances Group, est aujourd’hui l’une des figures les plus influentes du conseil en management stratégique en Afrique francophone. Depuis la création de son cabinet en 1995, il a été au cœur de la transformation de l’économie de plusieurs pays africains, notamment grâce à ses travaux pour l’élaboration du Plan stratégique « Sénégal 2050 » initié par le chef de l’État Bassirou Diomaye Diakhar Faye, sous la supervision du Premier ministre Ousmane Sonko.

Quand Victor Ndiaye a fondé Performances Group, le marché du conseil en Afrique subsaharienne était presque inexistant, limité principalement à des études financées par des bailleurs de fonds étrangers. En trois décennies, il a su établir son cabinet comme un leader incontesté dans le domaine, totalisant plus de 500 missions, dont deux tiers ont été financées par des clients africains eux-mêmes. Avec plus de 100 clients actifs et une équipe de consultants spécialisés répartis sur tout le continent, Performances Group s’impose comme un acteur clé du développement économique régional.

Sous la direction de Victor Ndiaye, le cabinet a conçu des plans stratégiques pour plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, contribuant ainsi à leur émergence. L’une des contributions majeures de Performances Group a été d’encourager le retour de talents africains sur le continent et de former une nouvelle génération de cadres capables de piloter des projets de développement. Grâce à cette stratégie, de nombreux jeunes diplômés africains ont été impliqués dans des initiatives transformant leurs pays.

Victor Ndiaye incarne lui-même cet engagement. Après avoir acquis une décennie d’expérience dans le conseil en Europe, il a fait le choix audacieux de retourner en Afrique pour y contribuer à sa transformation. « Il y a 20 ans, j’avais 32 ans et j’ai décidé de quitter la douillette vie de consultant en Europe pour venir contribuer à la transformation de l’Afrique », a-t-il déclaré. Ce parcours a été salué par le Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne, qui a reconnu l’impact significatif de Performances Group sur le développement industriel et stratégique de la région.

Diplômé d’un MBA de l’université de Californie à Berkeley et formé à HEC Paris, Victor Ndiaye a piloté des missions stratégiques majeures pour une quinzaine de pays africains. Ses collaborations s’étendent également aux organisations régionales telles que la CEDEAO, l’UEMOA et l’Union africaine, avec lesquelles il a travaillé sur des stratégies de développement régional et d’intégration économique.

Aujourd’hui, à la tête du Plan « Sénégal 2050 », Victor Gorom Ndiaye joue un rôle central dans l’élaboration de l’avenir économique et social du Sénégal. Son expertise et son dévouement continuent de façonner non seulement l’avenir du Sénégal, mais aussi celui de l’Afrique dans son ensemble.

Sénégal 2050 : Ousmane Sonko dévoile les fondations d’une transformation systémique

Ce matin, le Premier ministre Ousmane Sonko a présenté l’ambitieux programme « Sénégal 2050 », un plan stratégique visant à transformer durablement l’économie et la société sénégalaise sur les 25 prochaines années. En ouverture de son discours, Sonko a insisté sur l’importance de la gouvernance transparente prônée par le Président de la République, affirmant que ce programme marque une étape décisive pour le pays : « Une toute nouvelle page s’ouvre aujourd’hui. »

Loin d’être un projet précipité, Ousmane Sonko a décrit ce plan comme le fruit d’un travail méticuleux, s’appuyant sur un diagnostic rigoureux des défis actuels et une projection à long terme. L’agenda repose sur la création d’un État stratège, destiné à soutenir le développement de filières compétitives et de territoires viables, tout en stimulant un secteur privé national fort.

Le Premier ministre a également insisté sur la nécessité d’une rupture des mentalités et des pratiques pour réaliser cette transformation. Il a appelé à un pacte national basé sur la probité, l’intégrité et le civisme, en impliquant aussi bien les citoyens du Sénégal que ceux de la diaspora.

Le programme vise un objectif ambitieux : d’ici 2050, le Sénégal devrait enregistrer une croissance annuelle moyenne de 6,5 %, avec un revenu par habitant de 4500 $. Cette trajectoire permettra au pays de s’affirmer comme une nation souveraine, juste, et prospère, prête à relever les défis futurs et à saisir les opportunités économiques mondiales.

Ce discours symbolise le lancement d’une transformation profonde et durable, avec un engagement fort en faveur du développement endogène et d’une gouvernance renouvelée.

Macky Sall au Future Resilience Forum : Un appel pour une gouvernance mondiale plus juste

Londres a accueilli ce week-end la 2e édition du Future Resilience Forum, un événement international de grande envergure rassemblant experts et décideurs pour discuter des grands enjeux de notre époque. Le président Macky Sall, invité spécial de cette édition qui s’est tenue les 14 et 15 octobre, a marqué les esprits avec un discours d’ouverture profond et engagé, abordant les principaux défis mondiaux contemporains.

Dans son allocution, l’ancien président sénégalais a mis l’accent sur les mutations et tensions géopolitiques actuelles, évoquant la montée des conflits violents, certains présentant de graves risques de dérapages. Il a également souligné la persistance du terrorisme, la crise climatique, et la recrudescence des crises sanitaires transfrontalières, qui mettent à l’épreuve la résilience des nations. Le phénomène migratoire illégal, dont l’ampleur atteint des niveaux alarmants, a aussi été longuement discuté.

Macky Sall, fidèle à ses convictions, a renouvelé son appel à une révision profonde des relations entre l’Afrique et le reste du monde. Il a plaidé pour une nouvelle éthique relationnelle avec l’Afrique, insistant sur la nécessité d’une réforme de la gouvernance mondiale, qu’elle soit politique, économique ou financière. Pour le leader sénégalais, l’ordre mondial actuel doit être repensé pour devenir plus juste et plus inclusif, intégrant mieux les réalités et les aspirations du continent africain.

Fondé par Mme Fiona Hill CBE, ancienne directrice de cabinet du Premier ministre britannique, le Future Resilience Forum est un cadre de dialogue qui vise à imaginer des solutions innovantes aux problématiques mondiales. L’événement réunit chaque année des membres de la société civile, des décideurs politiques et des acteurs du secteur privé pour réfléchir à la résilience face aux crises actuelles et futures.

Le discours de Macky Sall a ainsi posé les jalons d’une réflexion globale sur la nécessité de renforcer la coopération internationale, de repenser les relations Nord-Sud et de créer des mécanismes plus adaptés pour faire face aux défis croissants auxquels l’humanité est confrontée. Ce plaidoyer s’inscrit dans la continuité de son engagement pour une Afrique plus intégrée dans la gouvernance mondiale et pour des relations internationales plus équilibrées.

La présence de Macky Sall à cet événement témoigne de son influence continue sur la scène internationale, en tant qu’avocat fervent des réformes et du développement durable en Afrique.

Bougane Guèye Dany critique le référentiel de Bassirou Diomaye Faye : « Un copier-coller du PSE ! »

Lors de sa conférence de presse ce lundi, Bougane Guèye Dany, président de Gueum Sa Bopp, n’a pas hésité à dénoncer le nouveau référentiel présenté par le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye. Selon lui, ce plan n’est rien d’autre qu’une copie du Plan Sénégal Émergent (PSE) mis en place sous Macky Sall, et qui, d’après lui, a échoué à produire des résultats tangibles.

« Ce nouveau programme n’est qu’un plagiat du PSE, et tout le monde sait que le PSE n’a pas fonctionné comme on l’espérait », a déclaré Bougane Guèye Dany. Il souligne que le même personnel, les mêmes idées et la même approche sont utilisés, ce qui pour lui, ne représente pas une vraie avancée.

En faisant référence au passé, Bougane déplore que ce plan, qui devrait symboliser un changement de cap, ne soit finalement qu’une continuité des anciennes politiques. « Les Sénégalais attendaient une rupture, pas un retour aux anciennes formules », a-t-il affirmé.

Le membre de la coalition Sam Sa Kaddù a également insisté sur la nécessité de proposer des solutions concrètes, plus adaptées à la réalité actuelle du pays, et non des reprises d’anciennes formules qui, selon lui, n’ont pas su répondre aux attentes du peuple.

Pour Bougane Guèye Dany, l’heure est venue pour le Sénégal d’innover et de trouver de nouvelles voies vers l’émergence, sans se contenter de recycler des idées qui, dans le passé, n’ont pas donné les résultats escomptés.

Sénégal 2050 : Bassirou Diomaye Faye annonce une lutte acharnée contre la corruption

Le lundi 14 octobre 2024, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a dévoilé l’Agenda national de transformation « Sénégal 2050 » lors d’une cérémonie solennelle au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio. Cet événement majeur a réuni divers acteurs du secteur privé national et international, des représentants de la société civile, des organisations non gouvernementales, des syndicats et des partenaires au développement.

Le chef de l’État a profité de cette occasion pour rappeler l’importance de cette feuille de route pour l’avenir du pays. « L’Agenda national de transformation Sénégal 2050 est désormais notre boussole pour un Sénégal souverain, juste et prospère. J’appelle chaque Sénégalais à s’approprier cette vision et à contribuer à bâtir ce futur ambitieux », a-t-il déclaré.

Dans son discours, Bassirou Diomaye Faye a insisté sur la nécessité de rompre avec les pratiques du passé. Il a affirmé que cette nouvelle stratégie repose sur quatre axes principaux. Le premier axe vise à construire une économie diversifiée et créatrice d’emplois, en mettant l’accent sur l’industrialisation et la valorisation des ressources naturelles du pays. « Nous voulons une économie résiliente et inclusive, qui profite à tous les Sénégalais », a-t-il précisé.

Le deuxième axe porte sur la durabilité et l’aménagement du territoire, avec pour objectif de protéger l’environnement tout en encourageant l’économie circulaire. Le président a également souligné l’importance du capital humain dans cette transformation : « L’éducation, la formation et l’innovation seront au cœur de notre développement », a-t-il ajouté, mentionnant le troisième axe qui vise à renforcer l’équité sociale à travers l’investissement dans l’éducation et la formation.

Le quatrième et dernier axe concerne la bonne gouvernance, un pilier central de l’Agenda Sénégal 2050. Bassirou Diomaye Faye a été particulièrement ferme sur la question de la corruption : « Nous combattrons durement la corruption et nous réformerons l’administration pour la rendre plus efficace et transparente », a-t-il assuré. Il a également évoqué la nécessité de refondre les institutions du pays pour mieux répondre aux aspirations du peuple.

Le président a rappelé que ce programme ambitieux s’adresse aussi bien aux générations actuelles qu’à celles à venir, soulignant l’importance de la souveraineté économique, monétaire et énergétique pour l’avenir du Sénégal. « Ensemble, nous bâtirons un Sénégal plus fort, plus juste et plus prospère », a-t-il conclu.

Il a enfin salué le travail accompli par son gouvernement sous la direction du Premier ministre Ousmane Sonko, qu’il a félicité pour son rôle clé dans l’élaboration de cette vision stratégique, en collaboration avec les experts et les partenaires du pays.

L’Agenda national de transformation Sénégal 2050 marque ainsi un tournant dans la trajectoire du pays, visant à faire du Sénégal un acteur majeur du développement en Afrique, tout en plaçant la bonne gouvernance et la transparence au cœur de ses priorités.

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Carnet Rose : King Sokhna, la petite fille du Khalif général des Layène a dit oui !

La petite fille du khalif général des Layènes plus connue sous le nom d’influenceuse KING SOXNA a dit oui à l’homme d’affaires Pape Alassane Faye.

L’union sacrée entre l’étudiante en licence 3, Sokhna Diouma Laye de son vrai nom et l’ex opérateur de la direction de l’automatisation des fichiers (DAF), du ministére de l’intérieur devenu le patron de la société PAFoil Suarl sera scellée ce 20 Octobre à Yoff Layène en présence des familles, des amis et proches parents des deux.

L’homme d’affaires Pape Alassane Faye, l’informaticien de 27 ans s’est lancé dans le domaine du transport et trading de l’hydrocarbure depuis 2022.

SÉNÉGAL VISION 2050 : un cocktail d’esbroufe, de réchauffé et de plagiat

Mesdames et Messieurs,

Après sept mois d’attente, après avoir repoussé maintes fois ce rendez-vous ô combien important avec le peuple sénégalais;

Après avoir fui l’Assemblée nationale pour ne pas faire sa DPG, nous venons de découvrir la « Vision » des nouvelles autorités du Sénégal :
Le Premier ministre Ousmane Sonko,

Et Son Excellence le Président de la République auprès du Premier ministre;
Que dis-je, Premier Sinistre de la belle République du Sénégal.

Ce jour du 14 octobre restera mémorable par la sinistre campagne électorale lancée dans un des pôles emblématiques du PSE, par un PM qui croit sortir des cuisses de Jupiter avec le nihilisme de notre histoire commune. Celle d’un peuple et d’un pays souverain, avec des leaders religieux et politiques qui ont triomphé du colonialisme. Nous avons été et restons un peuple souverain mais intelligent, qui a su lire, interpréter et réussir à garder une stabilité qui aura promu ce couple à la tête du Sénégal. Ils sont nés, ont grandi, ont étudié et trouvé du travail au Sénégal sans jamais avoir été à l’étranger. Ils ont été nourris et blanchis par l’État du Sénégal avec les fonds communs. De vrais pupilles de la nation et du Sénégal souverain qu’ils veulent réinventer dans le contexte de mondialisation. Une vision politique à la hauteur de la grande nation ne s’achète pas dans un cabinet de consultance. Le Japon du Meiji, dont il fait référence, n’est pas le produit d’un cabinet privé mais une œuvre collective et consensuelle de tout un peuple, sous un leadership effectif d’hommes vertueux et intègres, imbus de patriotisme et de valeurs éthiques. Nous, Sénégalais, avons certainement besoin d’apprendre du reste du monde mais détenons dans notre histoire les modèles de leadership, les leçons, les principes politiques et les valeurs culturelles et religieuses de nature à fonder une vision économique, politique et sociale partagée.

Cinq points clés sont à retenir pour aller à l’essentiel.1. DE L’ESBROUFE ET DE L’ARNAQUE INTELLECTUELLE

Le premier constat, sur la forme, c’est d’abord la continuité manifeste entre SENEGAL VISION 2050 et le PLAN SENEGAL EMERGENT (PSE).
Ce sont les hommes du PSE ; les documents du PSE et l’approche du PSE.
Les mêmes documents élaborés sous le PSE – cf. ANAT, cf. STRATÉGIE NATIONALE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR PRIVÉ (SNDSP) qui ont été plagiés et recopiés tels quels.
Rien n’a changé, même les déclinaisons quinquennales et décennales.

Mesdames et Messieurs,

Toujours dans le domaine de l’esbroufe intellectuelle :
Sur quelle base les chiffres annoncés dans le diagnostic par le Premier ministre Ousmane Sonko sont-ils vrais ?
Si tant est que lui-même a déclaré faux les chiffres officiels de l’administration publique (ANSD, DGPPE, BCEAO, DPB, DGCPT)
et par conséquent, traités de faussaires les hauts fonctionnaires, dont bizarrement certains étaient de la partie aujourd’hui parmi lesquels les principaux orateurs de ce matin;
Sachant que la Cour des Comptes n’a toujours pas validé les chiffres officiels,
Encore de l’arnaque.2. UNE VISION DÉSARÇONNÉE ET DÉCALÉE PAR RAPPORT AUX BESOINS RÉELS DU PAYS

La vision n’en est pas une, juste une litanie de vœux pieux, sans colonne vertébrale, avec surtout aucun engagement clairement identifié sur les étapes clés.
J’ai noté beaucoup de pétitions de principe et de belles déclarations ;
Des YA-KA-FAU-KON
« Y a qu’à faire ceci ; faut qu’on fasse cela».
Déjà, la Stratégie Nationale 2025-2029 prévoit un financement d’environ 18 000 milliards de F CFA, avec 6 000 milliards réservés au secteur privé national, pas sénégalais.
Sur ces engagements, savez-vous combien ont été réservés au secteur primaire, c’est-à-dire agriculture, élevage et pêche, qui emploie près de 70 % des Sénégalais mais ne contribue qu’à hauteur de 15 % du PIB ?
Savez-vous combien, mes chers amis ?

10 % soit 1 800 milliards

Donc 70 % des Sénégalaises et des Sénégalais vont encore souffrir avec leur vision.
3. UNE PONCTION AMÈRE POUR LE PEUPLE SÉNÉGALAIS : MBAKHALOU HERR

Justement, les Sénégalaises et les Sénégalais vont souffrir, malheureusement, et eux-mêmes l’ont dit.
Les différentes autorités ont elles-mêmes dit et proclamé OFFICIELLEMENT :

LA FIN DES SUBVENTIONS DANS LE SECTEUR DE L’ÉNERGIE

Concrètement, cela veut dire que dès demain 15 octobre, avec les nouveaux compteurs WOYOFAL, le coût de l’électricité va augmenter.
À côté de l’électricité, mes chers amis,
L’eau aussi va augmenter, et ceci a été confirmé officiellement dans le journal Enquête dans sa livraison du 05 octobre 2024.
En effet, le DG M. Niang a dit ceci :

« LES NOUVELLES AUTORITÉS ONT VALIDÉ LA HAUSSE DU TARIF DE L’EAU »

Donc, la vision c’est :• HAUSSE DE L’ÉLECTRICITÉ • HAUSSE DE L’EAU

DANS LES CINQ PROCHAINES ANNÉES.4. RELANCE DE L’ÉCONOMIE ET FINANCEMENT DU PROJET

Mes chers amis,
La vision commence en 2025. Mais d’ici 2025, comment fait-on pour vivre ?
Comment vont-ils s’y prendre pour ressusciter une économie qu’ils ont tuée en l’asphyxiant ?
Regardez actuellement toutes ces vidéos des marchés vides, sans clients, frappés par la sinistrose actuelle.• Qui a arrêté la commande publique et fermé le Trésor Public ? • Qui a arrêté tous les chantiers de BTP dans la capitale et dans certaines zones ?

Comment vont-ils financer leur vision ?
Eh bien, je vous le dis en mille :
DE LA DETTE, DE LA DETTE, DE LA DETTE

Le Président Diomaye Faye et le Premier Sinistre Ousmane Sonko ont validé en Conseil des ministres le 12 juin dernier les budgets pour les trois prochaines années.
Et dans ce document, ils disent clairement qu’ils vont emprunter environ 8 800 milliards dont les 6 400 serviront à rembourser la dette.
Donc, pas de stratégie de financement.5. BONNE GOUVERNANCE : FAIS CE QUE JE TE DIS DE FAIRE, PAS CE QUE JE FAIS

Mesdames et Messieurs,

Apparemment, ce qui nous a été présenté aujourd’hui sous les traits d’une Vision serait enraciné dans la BONNE GOUVERNANCE.
L’heure est grave, sinon, je me permettrais un grand fou rire, tant les faits s’ingénient à contredire les vœux pieux.
Sinon, avez-vous entendu parler de l’AFFAIRE ASER, défrayant la chronique et si grave à tous points de vue ?
D’ailleurs, j’interpelle directement le Premier ministre Ousmane Sonko sur la disparition des 37 milliards d’avance de démarrage du dossier ASER.
L’ARCOP vous le réclame, la banque SANTANDER vous le demande, je vous le demande.
Monsieur le Premier ministre, OÙ EST PASSÉ L’ARGENT.
ANA KHALISS BI ?

Et quid du dossier ONAS, dont l’ancien DG est auditionné aujourd’hui même par les enquêteurs ?
Et avez-vous entendu parler de la belle campagne de recrutement du Président de la République, qui cherche apparemment des chargés de mission pour ses journées de SET SETAL et ses dépôts de chrysanthèmes ?
Récemment, 47 ont été nommés Chargés de MISSION.
EST-CE DE LA BONNE GOUVERNANCE ?
Décidément, l’homo pastefen sis est un AS de l’esbroufe et de la malhonnêteté intellectuelle.6. RECTIFIER LE TIR LE 17 NOVEMBRE POUR NE PAS FAIRE SOMBRER NOTRE SI BEAU PAYS

Mesdames et Messieurs,
L’heure n’est pas à la rigolade, le moment est grave.
Non seulement notre cher pays est entre des mains “3I” : INEXPERTES, INCOMPÉTENTES ET IRRÉFLÉCHIES,
La vision de l’État Pastefensis, qui vient d’être présentée aux militants, est le produit d’un parti politique et non des Sénégalais. L’histoire retiendra que le Projet de Pastef n’a jamais existé et que le Premier ministre est entré dans le livre Guinness en qualité de seul Premier ministre incapable de produire une Déclaration de Politique Générale et de coordonner l’élaboration d’une stratégie nationale de développement. C’est sa stratégie et pas celle du Sénégal. Il n’a ni méthode et ignore royalement les approches, standards, principes et règles de planification stratégique et d’élaboration des politiques publiques.

Mais nous venons de découvrir que notre peuple risque de beaucoup souffrir durant le règne de ce couple présidentiel ;
Avec un Premier Sinistre et
Un Président délégué auprès de celui-ci.
Je veux m’adresser personnellement au Premier Sinistre, M. Ousmane Sonko.

Vous avez réussi à éviter une motion de censure ;
Mais vous n’échapperez pas à la sanction populaire du 17 novembre prochain.

Vive la coalition Samm Sa Kaddu pour sauver le Sénégal !

Bougane Gueye Dany

Pacte de législature : La coalition « Gox Yu Bees » expose ses six priorités

Le 12 octobre 2024, la coalition Gox Yu Bees a tenu une conférence de presse pour présenter les grandes lignes de son programme à l’approche des élections législatives prévues le 17 novembre 2024. Au cœur des débats, la gestion rigoureuse des ressources publiques a été mise en avant par Mohamadou Diallo, mieux connu sous le nom d’Ameth Diallo, qui a exposé les engagements de la coalition.

L’un des premiers engagements de Gox Yu Bees est d’établir un Parlement fort et indépendant qui reflète véritablement les aspirations du peuple sénégalais. Ameth Diallo a insisté sur la nécessité d’un Parlement qui non seulement contrôle et agit, mais qui protège également les droits des citoyens. « Nous ne serons pas là pour applaudir ou acquiescer, mais pour auditer et rendre des comptes », a-t-il déclaré, soulignant l’importance de la transparence et de la responsabilité.
La coalition a également identifié plusieurs urgences nationales qu’elle s’engage à traiter en priorité, notamment la sécurité, l’emploi, la santé, l’éducation, la réforme du code de la famille et la protection des travailleurs. « Ces questions ne peuvent plus attendre », a martelé Diallo, ajoutant que ces enjeux seront au cœur de leurs actions législatives.
Gox Yu Bees prône également une équité territoriale, affirmant que chaque région du Sénégal, de Dakar à Tambacounda, mérite un accès équitable aux ressources du pays. « Nous voulons un Sénégal où chaque commune et chaque village bénéficie des mêmes opportunités, où la richesse de notre terre profite à tous », a-t-il déclaré.
La coalition mettra un accent particulier sur la sécurisation des secteurs stratégiques tels que l’eau, l’énergie, la connexion internet, le coût de la vie et le secteur bancaire. Diallo a averti que ces éléments sont les « poumons de notre économie » et que leur protection est essentielle pour l’avenir des générations futures.
Reconnaissant le rôle clé de la diaspora, Gox Yu Bees a promis d’intégrer pleinement les Sénégalais vivant à l’étranger dans le développement de la nation. « Vous êtes un pilier essentiel pour notre futur », a affirmé Diallo, encourageant les membres de la diaspora à rester connectés et impliqués.
Enfin, la coalition s’engage à promouvoir l’harmonie socio-ethnique, en installant et consolidant l’idée nationale pacifique et unitaire parmi tous les Sénégalais. « Nous œuvrerons à installer et consolider l’idée nationale en chacune et chacun d’entre nous », a-t-il conclu.
Avec ces engagements, la coalition Gox Yu Bees espère renforcer la confiance des citoyens et offrir une alternative sérieuse en vue des élections législatives, dans un contexte où le pays aspire à un changement positif et durable.

Le Sénégal en route vers une nouvelle ère économique : Les priorités du Plan quinquennal 2025-2029

Sous l’impulsion du ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération, le Sénégal s’apprête à poser les fondations d’une nouvelle trajectoire de développement économique et social. À l’occasion de la présentation du Plan quinquennal 2025-2029, Souleymane Diallo, directeur de la planification et des politiques économiques, a dévoilé les grandes lignes d’un projet ambitieux s’inscrivant dans une vision à long terme pour un Sénégal souverain, prospère, et juste.

Ce plan quinquennal est une première étape d’une démarche plus large, appelée MasterPlan 2025-2034, visant à redresser l’économie sénégalaise et à impulser un nouveau modèle de développement. Souleymane Diallo a souligné l’importance de cette période de cinq ans pour jeter les bases de la souveraineté économique du pays, tout en accélérant la cadence vers la réalisation d’objectifs ambitieux.

« Il s’agit de relever trois défis fondamentaux : redresser l’économie, bâtir un modèle adapté aux réalités du pays, et accélérer la transition vers une société prospère ancrée dans des valeurs fortes », a expliqué M. Diallo.

Six défis clés à relever

Pour atteindre ces objectifs, le directeur a identifié six défis majeurs à surmonter en amont, lesquels fondent les quatre axes stratégiques du plan quinquennal. Ces défis incluent :

  1. Le développement d’un capital humain de qualité et une équité sociale accrue : Cela passe par l’amélioration du système éducatif, de la formation professionnelle et de l’accès aux soins pour tous les citoyens.
  2. La construction d’un modèle de développement endogène : Ce modèle repose sur des pôles territoriaux tout en maintenant une ouverture sur les marchés régionaux et internationaux, notamment à travers l’intégration dans l’UEMOA et la CEDEAO.
  3. Le financement adéquat de l’économie : Dans un cadre macro-budgétaire assaini, il est essentiel de maîtriser le déficit et la dette tout en favorisant l’accès au financement pour soutenir les secteurs prioritaires.
  4. Le renforcement de la stabilité nationale et régionale : En s’appuyant sur l’intégration régionale, le Sénégal devra consolider ses institutions et promouvoir un environnement sécurisé pour attirer les investissements.
  5. La promotion de la bonne gouvernance : Souleymane Diallo a insisté sur la nécessité d’une gestion publique transparente et efficace pour favoriser la confiance des citoyens et des investisseurs.
  6. L’innovation scientifique et technologique : Le Sénégal doit encourager l’innovation et la recherche afin de soutenir les secteurs clés comme l’agriculture, l’énergie, et les nouvelles technologies.

Quatre axes stratégiques pour un développement inclusif

Ces défis se traduisent en quatre axes stratégiques qui guideront la mise en œuvre du Plan quinquennal 2025-2029 :

  1. Renforcer le capital humain pour une économie compétitive et inclusive.
  2. Promouvoir un développement économique endogène basé sur les potentialités locales et régionales.
  3. Assurer une gestion macroéconomique rigoureuse, garantissant la stabilité et la viabilité des finances publiques.
  4. Encourager l’innovation et la transformation numérique, pour répondre aux défis futurs.

Avec cette feuille de route ambitieuse, le Sénégal aspire à franchir une étape décisive dans son développement. Ce Plan quinquennal sera l’instrument clé pour bâtir une économie plus résiliente et équitable, tout en consolidant la position du pays comme leader régional au sein de l’Afrique de l’Ouest.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°296 – du 14/10/2024

🔴 PACTE DE LÉGISLATURE : LA COALITION « GOX YU BESS » SUR SIX PRIORITÉS
🔴 CITÉE DANS UN PROJET DE 25 MILLIARDS F CFA POUR LA CONSTRUCTION ET L’ÉQUIPEMENT D’ÉCOLES, DE BLOCS ADMINISTRATIFS, ETC : SYNERGIES AFRIQUE ANNONCE UNE PLAINTE CONTRE MODY NIANG

🔴 TRAITEMENT DU GENOU : GALATASARAY, EN ACCORD AVEC LA FSF, GARDE JAKOBS
🔴 DÉLÉGATION DES « LIONS » AU MALAWI : ABDOULAYE SEYDOU SOW SORT ENFIN DU TERRITOIRE

Crue du fleuve Sénégal : L’OMVS active la vigilance orange pour prévenir les risques d’inondation

L’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS) a déclenché la vigilance orange face à l’augmentation rapide des débits du fleuve, provoquée par les fortes précipitations des derniers jours. Ces niveaux sont comparables à la crue exceptionnelle de 1999.

Selon le communiqué n° 8 de l’OMVS, le barrage de Manantali, principal régulateur des crues, est à son niveau maximal d’exploitation, avec une cote atteignant 208,28 mètres le 13 octobre 2024. Des lâchers fluctuants autour de 2000 m³/s sont prévus, renforcés par les affluents du Bakoye et de la Falémé. Cette situation pourrait entraîner des inondations dans les zones vulnérables de la vallée et du delta du fleuve Sénégal.

L’OMVS a mis en place un plan d’alerte basé sur les données hydrologiques et les impacts du changement climatique, incluant des cartes des zones inondables. Les autorités et les médias locaux sont mobilisés pour diffuser l’information et assurer la sécurité des populations riveraines, invitées à suivre les consignes pour éviter tout danger lié à la crue.

Synergies Afrique : Défense Vigoureuse contre les Accusations de Mody Niang

Le groupe Synergies Afrique, sous la direction de son Président Directeur Général, Khalifa Babacar Camara, a récemment fait l’objet d’allégations concernant la gestion de projets d’électrification scolaire au Sénégal. Ces accusations, formulées par Monsieur Mody Niang sur les réseaux sociaux, ont été vivement contestées par l’entreprise, qui a tenu à clarifier la situation.

En mai 2017, Synergies Afrique a été invitée par la Direction des Constructions Scolaires (DCS) du Ministère de l’Éducation nationale à soumissionner pour quatre lots de construction dans le cadre du programme de remplacement des abris provisoires dans les écoles. L’entreprise a répondu à l’appel d’offres, proposant la construction de 1850 salles de classe, 1372 blocs administratifs, 730 blocs d’hygiène, et 70500 mètres linéaires de murs de clôture.

En juillet 2017, l’entreprise a été notifiée de l’attribution provisoire du marché pour le lot 1. Après avoir négocié des accords de prêt avec la BOAD pour le financement des travaux, le marché a été signé et notifié à Synergies Afrique en novembre 2017.

Les travaux ont débuté en janvier 2018, avec une cérémonie de lancement présidée par le Ministre de l’Éducation nationale. Au total, 1850 salles de classe ont été construites, ainsi que des blocs administratifs et d’hygiène dans 14 régions du Sénégal. L’entreprise affirme que tous les paiements ont été certifiés par la DCS avant d’être traités par la BOAD.

Synergies Afrique a également souligné son impact positif sur l’emploi, ayant créé plus de 33 000 emplois directs durant l’exécution du lot 1. Ce chiffre ne prend pas en compte les emplois indirects générés autour des chantiers.

Face aux allégations de Monsieur Mody Niang, Synergies Afrique dénonce une campagne de désinformation. L’entreprise insiste sur le fait que les 25 milliards évoqués par Niang concernent un prêt signé pour le financement du lot 2 du programme, attribué à une autre entreprise.

De plus, la société a précisé que les accusations de condamnation par le tribunal du commerce sont liées à une affaire distincte avec l’entreprise CCE, qui a reconnu sa dette envers Synergies Afrique.

Synergies Afrique réaffirme sa volonté de poursuivre ses activités en toute transparence et se réserve le droit d’agir en justice pour défendre sa réputation face à ces accusations infondées. Le groupe appelle à une vérification rigoureuse des faits avant de diffuser des informations qui pourraient nuire à son image et à celle de ses dirigeants.

Législatives 2024 : Distribution des cartes d’électeurs prolongée jusqu’au jour du scrutin

La Direction générale des élections (DGE) a annoncé que la distribution des cartes d’électeurs se poursuivra jusqu’au 17 novembre 2024, date des élections législatives anticipées. Cette campagne de distribution, qui a débuté le 12 octobre, vise à garantir que tous les citoyens sénégalais, tant sur le territoire national qu’à l’étranger, puissent récupérer leurs cartes à temps pour participer au scrutin.

Les électeurs sont invités à se rendre dans les commissions administratives de leurs communes au Sénégal ou dans les ambassades et consulats pour ceux résidant à l’étranger. Le processus de distribution se poursuivra sans interruption jusqu’à la veille du scrutin, le 16 novembre, sur le territoire national. Pour les Sénégalais de la diaspora, la distribution des cartes se poursuivra jusqu’au jour même de l’élection, le 17 novembre.

Cette prolongation, encadrée par l’article II alinéa 2 du décret du 13 septembre 2024, a pour objectif de maximiser la participation électorale en permettant aux citoyens d’accéder facilement à leurs cartes d’électeurs. La DGE a lancé un appel à la mobilisation de tous les citoyens pour récupérer leurs cartes et participer activement aux élections législatives, une étape cruciale pour l’avenir politique du pays.

Avec ces mesures, l’administration électorale cherche à éviter tout blocage pouvant entraver la participation des électeurs et s’assure que chaque citoyen soit en mesure de voter le jour venu.

Licenciement de 44 agents au ministère des Mines : le collectif appelle l’État à négocier

Le ministère des Mines est au cœur d’une crise sociale après le licenciement de 44 agents. Lors d’une conférence de presse organisée par le collectif interministériel des agents de l’administration, les représentants des travailleurs ont dénoncé les conditions de cessation d’activités des agents concernés et ont exprimé leur indignation face à cette décision.

Le Secrétaire général du collectif, Monsieur Dramé, a exposé plusieurs doléances, dont certaines sont restées sans réponse depuis l’ancien régime. Parmi les revendications figurent le manque d’équité dans le traitement salarial, l’absence de primes de prudence pour les chauffeurs, les conditions de travail à Diamniadio, ainsi que des problèmes liés aux habilitations. Ces points sont inscrits dans un mémorandum soumis aux autorités, mais demeurent sans solution.

Les travailleurs estiment que la communication du ministre des Mines, Birame Souleye Diop, a été insuffisante ou erronée. Selon eux, le ministre aurait mal présenté la situation des agents licenciés, qui sont pourtant liés au ministère par des contrats à durée indéterminée (CDI). « Les droits de ces travailleurs ont été bafoués. Ils ont des CDI, et les mettre à la porte sans respecter les préalables prévus par l’article L53 du Code du travail est une grave erreur », a déclaré Dramé.

Le collectif a également pointé du doigt l’absence de préavis dans les licenciements, ainsi que l’injustice autour du fonds employant plus de 284 travailleurs. « Comment expliquer que 44 agents soient licenciés, tandis que les autres sont maintenus ? », s’est interrogé le porte-parole des licenciés, Ndiawar Sarr.

Le collectif a appelé à une reprise des négociations et a demandé au chef de l’État, Ousmane Sonko, et au ministre de tutelle de revoir la situation. « Les familles des travailleurs licenciés sont dans une situation difficile, particulièrement avec la rentrée des classes. Ces pères de famille sont acculés par les banques et les bailleurs », a plaidé Ndiawar Sarr.

Dans un contexte marqué par la précarité, les travailleurs espèrent que l’État acceptera de s’asseoir à la table des négociations pour trouver une solution équitable.

Baisse de Moody’s : enrayer  l’effet halo

Le marché des agences de notation est oligopolistique : trois agences toutes americaines (Moody’s, Standard & Poor’s, Fitch Ratings)  se partagent 90% des demandes de notation mondiales pour évaluer la qualité de signature et le risque de solvabilité des entreprises, des Etats et autres collectivité locale. Le scandale ENRON, la débâcle lehman Brothers , la crise grecque et les subprimes de 2008 ne peuvent rien dans leur suprématie rarement remise en question. Toutes les trois font plus de cent ans d’existence.

Ici chez nous, suite à un audit des finances publiques réalisé par les nouvelles autorités du pays  le déficit budgétaire atteignait 10% du produit intérieur brut, deux fois plus qu’annoncé par le gouvernement précédent. Et l’endettement frôle les 80% du PIB soit 10% de plus qu’annoncé précédemment d’où la réaction immédiate de l’agence Moodys, de loin la plus active en Afrique qui a décidé  d’abaisser la note du Sénégal de Ba3 à B1, avec pour première conséquence notre basculement dans la catégorie spéculative c’est-à-dire  l’accroissement du niveau de risque. L’option des nouvelles autorités est bien marquée : la transparence sur la situation des finances publiques gage d’une gouvernance budgétaire responsable et viable sur le moyen et le long terme, le FMI semble même séduit par la démarche des nouvelles autorités.

Contrairement à  Moody’s, Standard et Poors très écoutée par les gestionnaires de fonds obligataires  maintient la note B+/B’ du Sénégal assortie de perspectives stables pour le Senegal. Cependant Fitch rating maintient une neutralité sur les émissions souveraines du Sénégal et préfère évaluer notre secteur privé avec notamment les banques.   

Il n’a aucune corrélation ou causalité mécanique  entre la notation d’une de ces trois agences  et le taux d’intérêt des émissions surtout pour les longues maturités même – s’ il est vrai aussi – les grades des agences sont pris en compte. D’où l’urgence pour le duo Diba – Sarr d’initier un dialogue soutenu avec les agences de notation sur les mesures fortes pour le retour aux équilibres des finances publiques et surtout les perspectives à long terme des finances du pays dans une perspective de rente pétrolière et gazière et de fiscalité optimisée  pour les multinationales. Le retour aux équilibres des finances publiques et les reformes–clé autour de l’environnement des affaires semble être beaucoup plus urgents, l’opérationnalisation du nouveau référentiel des politiques publiques le PROJET en dépend.

L’assainissement des finances publiques et les réformes systémiques de l’administration sont des pré- requis pour la mise en œuvre des ambitions des nouvelles autorités. Il faut rassurer agences de notation et partenaires sur les efforts à mettre en œuvre  afin d’endiguer l’effet halo de la baisse – plus symbolique que réelle – de notre grade auprès de Moody’s.                         

Moustapha DIAKHATE
Expert et Consultant Infrast.
Ex Conseiller Special PM 
 

Waly Diouf Bodiang (DG du Port de Dakar) critique la présence des anciens membres de l’APR dans l’État : « Le pays n’a pas été suffisamment nettoyé »

Le directeur général du Port autonome de Dakar, Waly Diouf Bodiang, n’a pas mâché ses mots en s’en prenant à certains secteurs de l’État encore dirigés par des personnalités issues de l’ancien régime. Proche du leader de Pastef, Ousmane Sonko, il a dénoncé la persistance de ce qu’il considère comme des reliques de l’APR dans les rouages de l’administration sénégalaise.

« Le pays n’a pas été suffisamment nettoyé », a-t-il affirmé, faisant allusion aux anciens cadres de l’Alliance pour la République (APR), parti de l’ex-président Macky Sall, qui, selon lui, continuent de tenir les rênes dans certaines institutions. Selon Waly Diouf Bodiang, cette situation freine les efforts de réformes et le processus de renouvellement promis par le régime actuel.

Ces propos, rapportés par Seneweb, traduisent une volonté de certains responsables proches du pouvoir en place de tourner définitivement la page de l’ère Macky Sall en remplaçant les acteurs politiques et administratifs liés à l’ancien régime. Cette déclaration pourrait s’inscrire dans un contexte où des voix s’élèvent pour demander une révision en profondeur de l’administration afin de mieux refléter les objectifs du nouveau gouvernement.

Cette sortie de Waly Diouf Bodiang ne manquera pas de susciter des réactions, tant au sein des partisans de l’APR que parmi les militants de Pastef, le parti de l’actuel Premier ministre Ousmane Sonko.

Nominations à la Présidence : Les jeunes de Pastef au cœur des missions politiques

Ces derniers jours, plusieurs jeunes membres de Pastef, originaires de diverses régions du Sénégal, ont été nommés chargés de mission à la Présidence de la République, une décision qui suscite des réactions dans le paysage politique sénégalais. Les réseaux sociaux ont été inondés de messages de félicitations venant de Fatick, Louga, Koumpentoum, Kébémer, Saint-Louis et bien d’autres localités. Ces nominations interviennent à un moment crucial, à l’approche des élections législatives du 17 novembre 2024.

Ces jeunes responsables, désormais investis de fonctions à la présidence, se trouvent dans une position stratégique pour soutenir les efforts politiques de Pastef et mobiliser leurs bases électorales locales. Leur nomination peut-elle avoir un impact sur la campagne électorale ? Certains observateurs estiment que ces postes de chargés de mission, bien que règlementés, prennent ici une dimension politique dans un contexte où la mobilisation des troupes est essentielle.

Cependant, cette vague de nominations soulève des questions sur l’utilisation des ressources publiques. Les chargés de mission, bien qu’ils ne bénéficient pas de salaires fixes, perçoivent des indemnités forfaitaires. Sous Macky Sall, ces indemnités ont été augmentées de 300.000 à 500.000 francs CFA en 2019, suite à la suppression du poste de Premier ministre. Le président actuel, Bassirou Diomaye Faye, pourrait être critiqué pour ce qui semble être une contradiction avec sa promesse de rationaliser les dépenses de l’État.

Alors que le gouvernement prône la réduction des coûts, ces nominations pourraient être perçues comme allant à l’encontre de cette logique. Mais il est essentiel de rappeler que les chargés de mission jouent un rôle crucial dans la gestion des affaires publiques. En ce sens, les nominations récentes peuvent être justifiées par le besoin de maintenir une structure administrative solide tout en assurant l’efficacité des actions politiques.

En somme, si ces jeunes cadres de Pastef peuvent avoir un rôle politique à jouer dans les élections législatives, leur présence au sein de l’administration souligne aussi l’importance de ces missions pour le bon fonctionnement de l’État.

Nominations à la Présidence : Thierno Alassane Sall critique le « recrutement politique » de membres de Pastef

Les récentes nominations de membres de Pastef au sein de la Présidence de la République par le président Bassirou Diomaye Faye suscitent la polémique. Plusieurs « Pastéfiens » auraient été nommés chargés de mission, un acte que beaucoup considèrent comme un « recrutement politique », en particulier à l’approche des élections législatives du 17 novembre.

Thierno Alassane Sall, leader du parti La République des Valeurs, a vivement critiqué ces nominations, dénonçant le népotisme et l’absence de rupture avec les pratiques du passé. Selon l’ancien député, malgré les promesses de changement, les mauvaises pratiques persistent au sein du gouvernement actuel.

« Des dizaines de recrutements de chargés de mission à la présidence de la République, à la veille des élections législatives. Pendant que les jeunes non encartés n’ont plus d’espoir et nombre d’entre eux n’ont pour seul projet que le « Barça ou Baarsàq ». Un constat implacable : les mauvaises pratiques népotistes persistent. Alioune Tine avait parlé d’un « État pastefien », mais la réalité dépasse cette formule. C’est le « Système » honni qui perdure. En fin de compte, tout change, pour que rien ne change. Terrible », a déclaré Thierno Alassane Sall sur ses réseaux sociaux.

Pour l’opposant, ces nominations mettent en lumière la continuité des pratiques népotistes, malgré les attentes de la population pour une gestion plus équitable des ressources et des postes publics. Il appelle à une plus grande transparence dans les processus de nomination, et à une véritable rupture avec les systèmes de favoritisme politique qui, selon lui, plombent l’espoir des jeunes et compromettent l’avenir du pays.

Tivaouane-Peulh : Le frère du rappeur Dof Ndèye arrêté avec 1,5 kg de chanvre indien

Les forces de la Brigade de Proximité de Tivaouane-Peulh ont réalisé une opération fructueuse en arrêtant, hier vendredi, I. Diallo, un frère du rappeur Dof Ndèye. Ce dernier a été interpellé pour trafic de drogue et détention illégale d’armes. Lors de l’arrestation, les gendarmes ont saisi 1,5 kg de chanvre indien, un couteau, une pompe neutralisante, une moto, ainsi qu’une somme d’environ 300 000 francs CFA.

L’opération a débuté grâce à des informations reçues par les gendarmes concernant la présence d’un grand trafiquant de drogue dans leur secteur. I. Diallo, surnommé « Ibou le Fou », avait quitté son fief à Grand-Yoff pour poursuivre son commerce illicite dans la région de Tivaouane-Peulh.

L’intervention rapide des forces de l’ordre a permis de capturer le suspect, déjà bien connu pour son implication dans le trafic de drogue. Les objets saisis lors de l’arrestation, notamment des armes de cinquième catégorie sans autorisation administrative, ajoutent une dimension supplémentaire à l’affaire.

I. Diallo a été déféré au parquet pour trafic de drogue et détention illégale d’armes, tandis que son frère, le rappeur Dof Ndèye, se trouve déjà en détention pour tentative de meurtre à Kaolack. Cette arrestation vient renforcer la lutte contre le trafic de drogue dans la région et met en lumière les efforts des forces de sécurité pour démanteler les réseaux de dealers opérant à travers le pays.

Opération d’envergure de l’armée dans le Nord Sindian : 50 hectares de chanvre indien détruits pour restituer les terres aux populations

Dans le cadre de sa lutte contre l’économie criminelle dans le Nord-Sindian, précisément dans le département de Bignona, l’armée sénégalaise a lancé une vaste opération de destruction de champs de chanvre indien dans la zone de Djibidione. Depuis le 7 octobre 2024, cette opération a permis de détruire environ 50 hectares de cette culture illicite, estimée à une valeur marchande de 2 milliards de FCFA.

Le conflit armé qui a longtemps marqué cette région du Sénégal avait transformé certaines zones en véritables « zones rouges », rendant difficile toute activité légale et la libre circulation des personnes et des biens. Ces dernières années, la culture de chanvre indien s’est installée au cœur de ces territoires, exacerbant la situation en privant les populations locales de leurs terres cultivables.

L’opération militaire, menée par le bataillon de commandos avec l’appui du 25e bataillon de reconnaissance et d’appui, s’inscrit dans une stratégie de restauration de l’ordre et de l’économie locale. Les villages de Dieye, Djiondji, Massaran, Balla Basséne et Niale, considérés comme des épicentres de la culture de chanvre, ont été libérés de l’emprise de l’économie criminelle. Cette libération est vue comme une étape cruciale dans le processus de retour des populations déplacées par le conflit.

Le commandant de la zone de Sindian, lors d’une visite ce vendredi 11 octobre, a réaffirmé l’engagement de l’armée à accompagner le retour des populations et à lutter contre les activités illicites qui minent le développement économique et social de la région. L’objectif principal de cette opération est non seulement de restituer les terres aux populations spoliées mais aussi de relancer les activités licites, permettant ainsi une reprise des échanges et une stabilisation durable dans cette zone.

Les populations locales ont accueilli favorablement ces actions de l’armée, voyant en elles un espoir de paix et de prospérité après des années de conflit et de précarité. L’armée, quant à elle, a réaffirmé sa détermination à poursuivre ses efforts pour éradiquer l’économie criminelle et protéger les ressources naturelles et économiques de la région, tout en soutenant un retour définitif à la normale.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°295 – du 12 ET 13/10/2024

🔴 REPRÉSENTANT 46,2% DU PIB NATIONAL (2020-2022) : DAKAR, LA POULE AUX ŒUFS D’OR
🔴 COMMENTAIRE DE TAS SUR LA SITUATION POLITIQUE ACTUELLE : « SONKO OUSMANE DU PASSÉ S’OPPOSE À OUSMANE SONKO »

🔴 ÉLIMINATOIRES CAN 2025 / SÉNÉGAL VS MALAWI : LES « LIONS » DOMPTENT LES « FLAMMES »

Dakar Dem Dikk face à une crise financière : Une dette de 4,9 milliards de francs CFA et une masse salariale insoutenable

La société nationale de transport, Dakar Dem Dikk (DDD), traverse une période difficile sur le plan financier, avec un endettement qui atteint 4,9 milliards de francs CFA. Lors d’une conférence de presse tenue vendredi à Dakar, son directeur général, Assane Mbengue, a exposé les défis auxquels l’entreprise fait face, notamment une masse salariale jugée « insoutenable » et des irrégularités dans la gestion des recettes.

M. Mbengue a indiqué que la situation actuelle résulte d’une augmentation significative du personnel. « En 2019, le nombre de salariés est passé du simple au double, entraînant une hausse de la masse salariale de près de 60 % », a-t-il déclaré. À ce jour, DDD emploie 3.122 personnes, avec une masse salariale mensuelle s’élevant à 1 milliard 151 millions 131 mille 440 francs CFA. Cette charge représente un déséquilibre financier qui pèse lourdement sur les opérations de la société.

En plus des problèmes de personnel, DDD fait face à une dette fiscale élevée, malgré les compensations financières reçues de l’État. M. Mbengue a également signalé des pertes conséquentes dues à des pratiques de gestion interne. « Vingt-cinq pour cent des receveurs à bord des bus ne reversent pas les montants collectés auprès des usagers », a-t-il déploré, soulignant la nécessité de réformes dans la gestion des revenus.

Le climat de travail au sein de DDD est décrit comme étant « fortement syndiqué et politisé », ce qui complique la mise en œuvre de changements nécessaires. Cependant, le directeur général a assuré qu’il prendrait toutes les mesures nécessaires pour que l’entreprise récupère les montants dus et redresse sa situation financière.

Dakar Dem Dikk est également en train d’apurer sa dette envers ses fournisseurs, avec des paiements s’élevant à 548.090.000 francs CFA déjà effectués dans ce sens. Malgré ces efforts, le défi reste immense, et des solutions à long terme s’imposent pour assurer la viabilité de l’entreprise.

Les pertes d’exploitation, bien que diminuées, témoignent des difficultés persistantes. Celles-ci ont chuté de 3 milliards 108 millions 161 mille 167 francs CFA entre janvier et avril 2024, à 1 milliard 734 millions 114 mille 431 francs CFA entre mai et août derniers. Pour Assane Mbengue, il est impératif de « repenser » l’exploitation de Dakar Dem Dikk et d’envisager un assainissement global de ses finances.

L’avenir de la société de transport public est en jeu, et des réformes en profondeur sont nécessaires pour rétablir un équilibre financier et garantir la continuité des services qu’elle offre aux usagers. La situation actuelle soulève des questions sur la gestion des ressources dans le secteur public, et les acteurs concernés devront agir rapidement pour éviter une crise qui pourrait impacter de manière significative le transport urbain à Dakar.

Saint-Louis : Les communautés locales s’engagent autour des projets gaziers et pétroliers

Un important forum communautaire s’est tenu ce vendredi à Saint-Louis, centré sur la mobilisation des parties prenantes autour des projets pétroliers et gaziers du Sénégal. Présidée par Birame Souleye Diop, ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, cette rencontre, organisée en partenariat avec le programme USAID/TRACES, visait à aborder les préoccupations locales concernant l’impact des activités d’exploitation des ressources naturelles, en particulier celles liées au projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA).

Ce forum avait pour principal objectif d’engager les communautés locales, notamment celles de la pêche, dans une réflexion commune sur les défis et opportunités engendrés par les projets gaziers et pétroliers. La région de Saint-Louis, directement concernée par l’exploitation offshore, est un acteur clé dans cette nouvelle ère d’exploitation énergétique, et les communautés locales espèrent bénéficier des retombées économiques tout en protégeant leurs activités traditionnelles.

Le ministre Birame Souleye Diop a souligné l’importance de garantir une coexistence harmonieuse entre les activités d’exploitation des hydrocarbures et celles de la pêche, essentielles à l’économie locale. « Ce forum n’est pas un lieu de promesses, mais un espace de dialogue pour trouver des solutions concrètes et viables, » a-t-il déclaré, insistant sur l’importance de l’engagement de toutes les parties prenantes pour un développement inclusif.

Les entreprises partenaires, telles que BP, Petrosen et Kosmos, ont également un rôle crucial à jouer dans le développement de ces projets. Leur implication, aux côtés des autorités locales et des communautés, est indispensable pour assurer un impact positif à long terme. La réussite de ces projets doit se traduire par des bénéfices partagés, notamment par le biais de la création d’emplois et d’opportunités économiques.

Des représentants des autorités locales, comme le préfet de Saint-Louis, Abou Sow, ainsi que des leaders communautaires tels que Moussa Dièye et Fatou Bineta Sarr, ont participé activement aux discussions. Les préoccupations des communautés de pêcheurs, notamment celles de Guet Ndar, ont été au cœur des échanges, avec une volonté commune d’assurer que les bénéfices économiques ne se fassent pas au détriment des activités traditionnelles.

Avec des projets comme Sangomar déjà en production et le lancement imminent du projet GTA, le Sénégal entre dans une nouvelle phase de développement économique. Ce forum marque une étape importante dans l’effort de mobilisation des communautés locales pour garantir que les retombées des ressources naturelles profitent à tous, tout en maintenant l’équilibre entre développement économique et préservation des moyens de subsistance traditionnels.

Guinée : Le général Mamadi Doumbouya ordonne le retour immédiat de ses ministres en déplacement à l’étranger

Le général Mamadi Doumbouya, président de la transition guinéenne et chef de la junte au pouvoir, a pris une décision marquante ce jeudi en ordonnant le retour immédiat de tous ses ministres actuellement en déplacement à l’étranger. Dans une note officielle publiée par le secrétaire général du gouvernement, le chef de l’État a également interdit à ces membres du gouvernement de quitter le pays d’ici au 31 décembre 2024, sauf autorisation exceptionnelle.

Selon le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, cette décision vise à « rationaliser les dépenses publiques » dans un contexte de révision des priorités budgétaires de l’État. M. Diallo a souligné que les cadres des ministères et les représentations diplomatiques à l’étranger étaient tout à fait capables de représenter la Guinée lors des missions internationales, ce qui permet de limiter les déplacements coûteux des ministres.

La mesure est perçue comme une manière de renforcer l’efficacité du gouvernement tout en assurant une gestion optimale des ressources publiques dans un pays où l’économie reste fragilisée par les bouleversements politiques récents.

Le général Doumbouya, qui avait pris le pouvoir lors d’un coup d’État en septembre 2021, est devenu président de la transition après avoir renversé le président Alpha Condé. Sous la pression de la communauté internationale, la junte s’était initialement engagée à céder le pouvoir à des civils élus d’ici la fin de 2024. Toutefois, il semble aujourd’hui peu probable que cette promesse soit tenue, plusieurs membres de la junte s’étant exprimés en faveur d’une candidature de Doumbouya à la future élection présidentielle.

Cette décision de rappel des ministres et l’interdiction temporaire de voyager s’inscrit donc dans un contexte où la junte cherche à consolider son contrôle interne et à se prémunir contre toute forme d’opposition ou de fuite d’informations sensibles. Les prochaines semaines pourraient être décisives dans la stratégie de Doumbouya pour pérenniser son pouvoir au-delà de la période de transition initialement promise.

Ousmane Sonko : Un nouveau cap vers un développement souverain et responsable

Le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé, vendredi, un tournant décisif pour l’avenir économique du Sénégal. Lors d’une visite dans un centre de formation professionnelle, créé en coopération avec le Japon, Sonko a affirmé que l’époque de la dépendance à l’endettement massif touchait à sa fin. Le gouvernement sénégalais se tourne désormais vers une stratégie axée sur l’exploitation des ressources locales et le renforcement du capital humain.

Sonko a mis en lumière les failles des précédents modèles de développement imposés au Sénégal, jugés inefficaces pour garantir une croissance endogène. « C’est la fin de l’endettement excessif et non maîtrisé. Nous allons cesser d’investir dans des projets qui ne servent pas les intérêts d’un développement souverain », a-t-il déclaré.

Pour illustrer cette nouvelle approche, il a cité l’exemple du Japon, une nation qui a su se développer malgré un accès limité aux ressources naturelles. « Le Japon nous montre que l’on peut construire un modèle de développement basé sur le savoir-faire et le travail, plutôt que sur la simple exploitation des ressources. C’est un chemin que nous devons suivre », a insisté Sonko.

Le gouvernement dévoilera ce lundi un programme ambitieux intitulé « Sénégal 2050: agenda national de transformation », qui définira les grandes lignes de développement pour les 25 prochaines années. Ce plan repose sur des objectifs économiques, sociaux et politiques ambitieux, visant notamment à réduire significativement la pauvreté et à tripler le revenu par habitant d’ici 2050. La présidence espère que le programme permettra d’atteindre une croissance économique annuelle de 6 à 7 %.

Le plan propose une réorganisation territoriale du développement autour de huit pôles régionaux, visant à maximiser les potentialités locales et à mieux répartir les richesses sur l’ensemble du territoire. Cette approche décentralisée devrait favoriser une meilleure gestion des ressources et encourager l’implication des acteurs locaux.

En septembre, après un audit des comptes publics, le gouvernement Sonko a révélé des déséquilibres financiers alarmants. Le déficit budgétaire s’élèverait à 10,4 % du PIB, bien au-delà des 5,5 % annoncés par le précédent gouvernement. De plus, la dette publique réelle atteindrait 76,3 % du PIB, contre 65,9 % déclarés auparavant. Le Premier ministre a accusé l’ancien régime d’avoir masqué ces chiffres et trompé les partenaires étrangers.

Face à cette situation critique, l’agence de notation Moody’s a abaissé la note du Sénégal, plaçant le pays sous surveillance. Néanmoins, Ousmane Sonko se veut optimiste : « Nous devons regarder ces difficultés comme une opportunité pour repenser notre modèle économique et construire un Sénégal plus fort, indépendant et prospère. »

Le projet « Sénégal 2050 » se veut ainsi une rupture avec les pratiques passées, misant sur un développement basé sur l’efficacité, l’innovation, et la réduction de la dépendance à l’aide extérieure. Un défi ambitieux pour le Sénégal, mais nécessaire, selon le Premier ministre, pour garantir un avenir durable et souverain pour les générations futures.

« Stop à la manipulation » : Yoro Dia dément les rumeurs de « Jeune Afrique » sur Macky Sall

Yoro Dia, ancien porte-parole de Macky Sall, a formellement démenti les informations rapportées par Jeune Afrique, selon lesquelles l’ex-président du Sénégal resterait au Maroc par crainte d’une arrestation à son retour au pays. Le journal avait avancé que Macky Sall souhaitait éviter d’éventuelles poursuites judiciaires pendant la campagne pour les législatives, une affirmation que Yoro Dia qualifie de « manipulation ».

Actuellement à Paris, où il a rencontré l’ancien chef d’État, Yoro Dia a réagi avec fermeté. « Ce n’est pas Macky Sall qui a peur, mais plutôt Diomaye Faye et Ousmane Sonko, qui sont en panique depuis que Macky Sall a été désigné tête de liste, » a-t-il déclaré. Il a également réfuté toute accusation contre l’ancien président, affirmant que ce dernier est « libre de revenir au Sénégal quand il le souhaite. »

Selon Yoro Dia, Macky Sall respecte une tradition instaurée par Léopold Sédar Senghor, qui consiste pour les anciens présidents à s’installer à l’étranger afin de ne pas gêner leurs successeurs. « Macky Sall n’a rien à se reprocher, il se comporte en chevalier républicain face à un pouvoir qui, lui, ne respecte pas les codes d’honneur républicains », a-t-il souligné.

La déclaration vise à apaiser les tensions politiques croissantes autour des législatives et à rappeler que Macky Sall, bien qu’installé à l’étranger, n’est pas en fuite mais continue à observer la scène politique sénégalaise avec sérénité.

Victoire écrasante du Sénégal face au Malawi : 4-0, les Lions rugissent fort !

Dans une prestation magistrale, le Sénégal a dominé le Malawi 4-0 lors des éliminatoires de la CAN 2025. Sous la direction de l’entraîneur intérimaire Pape Thiaw, les Lions de la Teranga ont montré leur supériorité dès le début du match, confortés par un schéma tactique en 4-4-2.

Le tournant de la rencontre est intervenu à la 15e minute, lorsque Brighton Munthali, gardien du Malawi, a été expulsé pour avoir fauché Sadio Mané, laissant son équipe en infériorité numérique. Cette situation a permis aux Sénégalais de prendre le contrôle du jeu, ouvrant le score à la 35e minute grâce à une superbe frappe de Pape Gueye, qui a trompé le gardien remplaçant.

En seconde période, malgré un but refusé pour hors-jeu à Sadio Mané, les Lions ont continué leur pression offensive. Sadio Mané a finalement doublé la mise à la 68e minute, suivi par Boulaye Dia à la 71e minute, qui a creusé l’écart. Nicolas Jackson, entré en jeu, a scellé la victoire avec un quatrième but à la 77e minute.

Le Sénégal, porté par un public fervent, a livré une prestation solide et pleine d’intensité. Cette victoire éclatante renforce les espoirs des Lions de se qualifier avec brio pour la CAN 2025. Ils retrouveront le Malawi le 15 octobre pour le match retour, avec la ferme intention de poursuivre sur cette lancée gagnante.

Lutte contre l’insécurité au Sahel : quelle stratégie pour l’Afrique ?

Dans un contexte marqué par une crise multidimensionnelle — démographique, climatique, et sécuritaire —, les pays du Sahel sont confrontés à des défis sans précédent. La montée en puissance des groupes armés terroristes, les rivalités géopolitiques et l’instabilité grandissante rendent cette région particulièrement vulnérable. Si des initiatives internationales, comme celles de l’ONU ou de la CEDEAO, ont tenté d’y remédier, certains pays de la région semblent désormais décidés à prendre leur destin en main. La création récente de l’Alliance des États du Sahel (AES) témoigne de cette volonté d’autonomie, marquant un tournant dans la gestion des crises sécuritaires en Afrique de l’Ouest.

L’AES, fondée en juillet 2024 par des pays comme le Burkina Faso, le Mali et le Niger, a pour objectif de renforcer la coopération régionale en matière de sécurité. Ces États, ayant rompu leurs liens avec la France et quitté la CEDEAO, expriment leur mécontentement face à ce qu’ils perçoivent comme un manque de soutien suffisant dans la lutte contre le terrorisme. Leurs actions sont motivées par la nécessité de protéger leurs populations et de restaurer leur souveraineté.

Ce choix stratégique de l’AES met en lumière une tendance plus large au Sahel : la volonté croissante des États de la région de s’affranchir des influences extérieures pour mieux gérer leurs propres crises. Le retrait de la MINUSMA au Mali, longtemps considéré comme un pilier de la stabilisation régionale, symbolise ce tournant. L’opération, bien que massive avec ses 15 000 soldats et personnels civils, n’a pas réussi à apporter une paix durable.

Face à ce basculement, le Sénégal, sous la présidence de Bassirou Diomaye Faye, a su se positionner comme un allié clé dans la lutte contre le terrorisme au Sahel. Le président Faye a réitéré son engagement à la tribune de la 79ème Assemblée générale des Nations Unies, dénonçant les rivalités géopolitiques exacerbant l’instabilité dans la région. Son discours a souligné la nécessité d’une réponse collective face à une menace commune, appelant à une plus grande coopération africaine.

Le Sénégal, bien qu’extérieur à l’AES, partage avec ces pays une vision commune : celle d’une sécurité assurée par des forces africaines pour des intérêts africains. Le 30 mai 2024, Bassirou Diomaye Faye s’était déjà rendu à Ouagadougou et Bamako pour renforcer les liens régionaux avec ces pays de l’AES, marquant ainsi son soutien à cette alliance.

L’engagement sénégalais en faveur de la sécurité au Sahel s’est récemment illustré par une démarche de solidarité envers le Burkina Faso. En octobre 2024, Abdoulaye Bathily, l’envoyé spécial du président sénégalais, a rencontré le capitaine Ibrahim Traoré, Président du Burkina Faso, pour exprimer son soutien dans la lutte contre les attaques terroristes qui frappent le pays. Cette rencontre souligne l’importance de la solidarité régionale dans cette période de crise. En partageant des préoccupations communes, le Sénégal et les membres de l’AES entendent intensifier leur coopération dans la lutte contre le terrorisme.

Comme l’a affirmé Bathily lors de cette rencontre, « l’unité et la solidarité sont cruciales pour surmonter les défis communs ». Cette déclaration traduit une volonté de construire un front uni, non seulement au sein de l’AES, mais aussi avec d’autres partenaires régionaux comme le Sénégal. Ces États reconnaissent que la stabilité au Sahel dépendra de leur capacité à conjuguer leurs efforts pour éradiquer les groupes armés et protéger leurs populations.

L’une des grandes questions qui se pose est de savoir quelle stratégie l’Afrique doit adopter pour garantir la stabilité de ses États. La coopération régionale, incarnée par l’AES et soutenue par des acteurs comme le Sénégal, semble être une réponse immédiate aux défis sécuritaires. Cependant, une telle stratégie est-elle suffisante face à l’ampleur des menaces ? L’insécurité au Sahel ne se limite pas à un enjeu régional, mais affecte l’ensemble du continent africain et, au-delà, la communauté internationale.

Certains analystes estiment qu’une approche plus élargie est nécessaire. Une coopération internationale, intégrant des partenaires comme l’Union africaine, les Nations Unies, ou même des puissances extérieures, pourrait permettre de renforcer les capacités locales tout en apportant un soutien logistique et financier crucial. Néanmoins, cette solution soulève la question de la souveraineté et du contrôle des opérations par les États africains eux-mêmes.

La lutte contre le terrorisme au Sahel est un enjeu central pour la sécurité et la stabilité de l’Afrique de l’Ouest. Alors que des pays comme le Burkina Faso, le Mali et le Niger optent pour une solution régionale à travers l’AES, le Sénégal se positionne comme un acteur incontournable de cette dynamique. Le chemin vers la paix et la stabilité passera inévitablement par une intensification de la coopération régionale, renforcée par des partenariats stratégiques à l’échelle du continent.

Face aux défis multiples auxquels est confronté le Sahel, l’option africaine semble émerger comme la solution la plus pragmatique. En affirmant leur souveraineté et en unissant leurs forces, les nations africaines peuvent espérer un avenir plus sûr et plus stable. La question reste toutefois ouverte : cette stratégie sera-t-elle suffisante ou devra-t-elle s’ouvrir à une coopération internationale plus large pour protéger efficacement leurs intérêts communs ?

«Affaire des 94 milliards» : Ousmane Sonko prêt à témoigner devant le pool judiciaire financier

Le dossier de l’«Affaire des 94 milliards» a été transmis au Pool judiciaire financier (PJF), selon Me Khoureychi Bâ, avocat d’Ousmane Sonko. Ce dernier a affirmé que des convocations allaient être émises pour tous les protagonistes, qu’il s’agisse du plaignant ou des personnes incriminées.

Me El Hadji Diouf, avocat de Mamour Diallo, principal accusé dans l’affaire, a déclaré ne pas être au courant de la transmission du dossier. Bien qu’il ignore le calendrier d’examen de l’affaire, Me Bâ assure que Sonko sera entendu, rappelant que son statut d’ancien Premier ministre ne le protège pas d’une convocation, sous réserve d’autorisation du président.

Me Bâ évoque une «nouvelle et vraie procédure», notant que les premières plaintes n’avaient pas abouti. Il souligne que cette institution judiciaire, mise en place par l’ancien régime, vise à juger les personnalités politiques de manière plus objective.

L’affaire porte sur des terres d’une superficie de 255 hectares appartenant aux héritiers de Djily Mbaye, et a rapidement pris une tournure politique opposant Mamour Diallo et Ousmane Sonko. Ce dernier avait déposé une plainte pour escroquerie et faux, mais celle-ci avait été classée sans suite, le Doyen des juges n’ayant pas constaté de préjudice direct pour Sonko.

L’Assemblée nationale avait précédemment blanchi Mamour Diallo lors d’une commission d’enquête, ce qui a conduit ce dernier à porter plainte pour diffamation contre Sonko. La transmission du dossier au PJF pourrait offrir une occasion de clarifier les faits et de dévoiler les implications politiques de cette affaire, qui demeure complexe et chargée d’enjeux pour les deux hommes et la scène politique sénégalaise.

Reddition des Comptes : Idrissa Diabira, ancien DG de l’Adepme, bloqué à l’Aibd

Idrissa Diabira, ancien directeur général de l’Agence pour le développement et l’encadrement des PME (Adepme), a récemment été empêché d’embarquer à l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) alors qu’il se préparait à prendre un vol pour Nairobi. Selon des sources proches de l’affaire, ce blocage a été ordonné par les autorités aéroportuaires, sans que la date précise de l’incident ne soit révélée.

Joint par L’Observateur, Diabira a refusé de commenter la situation, indiquant simplement qu’il n’avait “pas de commentaire à faire à ce stade.”

Diabira a été à la tête de l’Adepme de 2017 à 2024, jouant un rôle clé dans l’élaboration du programme Yoonu Yokkuté du président Macky Sall. Bien qu’il n’ait jamais occupé de poste ministériel, il a été une figure influente de l’ancien régime, ayant également été conseiller spécial au cabinet d’Aminata Touré après l’élection de Macky Sall en 2012. Avant de diriger l’Adepme, il a passé trois ans au Fongip (2014-2017).

Ce blocage s’inscrit dans un cadre plus large de reddition de comptes où plusieurs membres de l’ancien gouvernement sont sous surveillance. Avant Diabira, deux anciens ministres, Lat Diop et Abdoulaye Sow, ainsi qu’un ancien directeur général, Mamadou Guèye, avaient déjà été empêchés de quitter le pays. Les nouvelles autorités invoquent des raisons de justice, cherchant à éviter que des membres de l’ancien régime échappent à d’éventuelles convocations.

La situation d’Idrissa Diabira met en lumière les tensions persistantes entre les anciennes et nouvelles autorités du Sénégal. Alors que le pays s’engage dans un processus de reddition de comptes, les développements à venir pourraient avoir des répercussions importantes sur la scène politique nationale.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°294 – du 11/10/2024

🔴 ADAMA GAYE RÉPOND À ABASS FALL : « UNE PLAINTE ET 37 MILLIARDS DE QUESTIONS »
🔴 CANDIDATURES AUX LÉGISLATIVES 2024 : LES DEUX EX « JUMEAUX » VALIDÉS PAR LES SAGES

🔴 ÉLIMINATOIRES CAN 2025 / SÉNÉGAL VS MALAWI : PAPE THIAW CONFIANT EN CONFÉRENCE DE PRESSE
🔴 LUTTE : ABDOU LAKHAT NDIAYE RÉCLAME BIRA SÈNE À LA TÊTE DU CNG

Renforcement des capacités : 40 agents de l’administration pénitentiaire formés aux cadres juridiques de protection des droits des détenus

Dans le cadre du renforcement des capacités des agents pénitentiaires sénégalais, un atelier de formation de deux jours, organisé par Amnesty International Sénégal, a réuni 40 agents de l’administration pénitentiaire. L’événement, qui s’est tenu le jeudi 10 octobre 2024 à l’hôtel Ndiambou, a pour thème « Les droits humains en milieu carcéral ». La formation vise à promouvoir le respect des droits des détenus, conformément aux normes nationales et internationales, et à améliorer les conditions de détention dans les prisons sénégalaises.

Lors de la cérémonie d’ouverture, le Directeur général de l’administration pénitentiaire, l’inspecteur Aliou Cissé, a souligné l’importance du respect des droits humains dans le cadre de la gestion des détenus. Il a rappelé que les personnes incarcérées n’ont perdu que la liberté de mouvement, et que l’administration pénitentiaire sénégalaise veille à protéger les droits des détenus. « La mission pénitentiaire doit s’exercer dans le respect strict des droits de l’homme », a-t-il déclaré.

La problématique des droits humains en milieu carcéral reste d’actualité au Sénégal et à l’international. Aliou Cissé a ajouté que la question des droits des détenus est devenue une préoccupation majeure au sein des établissements pénitentiaires. Il a souligné que les droits de l’homme et les exigences sécuritaires peuvent être conciliés pour améliorer les conditions de vie en prison. Le Directeur général a également mis en avant les efforts continus de l’administration pour sensibiliser le personnel pénitentiaire aux droits humains.

Seydi Gassama, Directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal, a pris la parole pour plaider en faveur d’une amélioration des conditions de vie des détenus. Il a dénoncé les pratiques de fouilles corporelles systématiques et prôné l’installation de portiques électroniques pour remplacer ces fouilles. Gassama a également plaidé pour que les droits civils et politiques des détenus en détention provisoire soient reconnus, notamment leur droit de vote.

« Ces détenus, qui jouissent de tous leurs droits civils et politiques, devraient pouvoir participer au vote lors des élections », a affirmé Gassama, insistant sur l’importance de mettre les lois régissant la privation de liberté en conformité avec les normes internationales.

En réponse, Aliou Cissé a souligné les efforts réalisés pour améliorer les infrastructures pénitentiaires malgré la surpopulation carcérale. Il a mentionné la construction de nouveaux bâtiments, la réhabilitation de locaux existants, ainsi que l’équipement des dortoirs avec des lits superposés. Le Directeur général a également évoqué le lancement d’un projet de construction de neuf établissements pénitentiaires avec des chambres ne dépassant pas dix personnes.

Cet atelier de formation marque une étape importante dans la promotion des droits humains en milieu carcéral au Sénégal, en renforçant les compétences des agents de l’administration pénitentiaire. Il témoigne de l’engagement de l’État et des partenaires à améliorer le système carcéral, tout en garantissant la dignité et les droits des détenus.

Législatives du 17 novembre : le Conseil Constitutionnel rejette les recours contre les candidatures de Sonko et Barthélémy Dias

Le Conseil Constitutionnel a mis fin à l’incertitude entourant la participation de deux des principales figures politiques du Sénégal, Ousmane Sonko et Barthélémy Dias, aux élections législatives anticipées du 17 novembre 2024. Après plusieurs jours de suspense et d’attente, les recours déposés contre leurs candidatures ont finalement été rejetés, ouvrant ainsi la voie à leur participation au scrutin.

Ousmane Sonko, leader de Pastef et tête de liste de la coalition, ainsi que Barthélémy Dias, tête de liste de la coalition Sam Sa Kaddù, étaient au cœur de débats juridiques intenses, leurs adversaires cherchant à les disqualifier sur des motifs d’inéligibilité. Pour Ousmane Sonko, la question de sa condamnation judiciaire dans une affaire de diffamation avait été soulevée par ses opposants, qui estimaient que cela le rendait inéligible pour cette élection. Quant à Barthélémy Dias, des recours similaires avaient été déposés, mettant en cause sa légitimité à briguer un siège au Parlement.

Ces recours ont suscité une vive polémique, non seulement au sein de la classe politique, mais aussi parmi les citoyens. Des voix s’étaient élevées pour dénoncer une tentative de manipulation des institutions et un usage politisé du système judiciaire afin d’exclure des candidats jugés menaçants pour le pouvoir en place. Les partisans de Sonko et de Dias avaient exprimé leurs préoccupations concernant la transparence et l’impartialité des décisions du Conseil Constitutionnel, allant jusqu’à organiser des manifestations de soutien.

Le Conseil Constitutionnel, après une analyse approfondie des recours, a statué en faveur des deux candidats, permettant ainsi leur participation à ces élections anticipées. Selon les informations recueillies par Dakaractu, cette décision permet à Sonko et Dias de rester dans la course pour représenter leurs formations politiques respectives lors du scrutin du 17 novembre.

Cette nouvelle représente une victoire importante pour Ousmane Sonko et Barthélémy Dias, deux personnalités politiques dont l’influence ne cesse de croître sur la scène sénégalaise. Ousmane Sonko, figure centrale de l’opposition, est perçu par beaucoup comme le principal adversaire du régime en place. Quant à Barthélémy Dias, maire de Dakar et homme politique charismatique, il jouit d’un soutien populaire solide, particulièrement dans la capitale sénégalaise.

Les répercussions de cette décision pourraient être profondes. En autorisant la candidature de ces deux hommes, le Conseil Constitutionnel a non seulement renforcé leur légitimité politique, mais a également relancé le débat sur l’indépendance des institutions au Sénégal, un sujet brûlant depuis plusieurs années. Pour de nombreux observateurs, cette décision met fin à des tentatives d’exclusion jugées comme des manœuvres pour neutraliser des adversaires politiques en vue de ces élections cruciales.

Les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 s’annoncent donc particulièrement disputées, avec un paysage politique qui reste polarisé. Ousmane Sonko et Barthélémy Dias représentent deux figures incontournables du camp de l’opposition, et leur présence pourrait fortement influencer les résultats du scrutin. Ils affronteront des candidats issus de diverses coalitions, dont certaines soutenues par des poids lourds de la politique sénégalaise, dans un climat de tensions politiques marqué par une série de décisions judiciaires controversées au cours des dernières années.

COMMUNIQUE

Nous avons vu une plainte sur laquelle le nom de Penda Thiam, directrice de la Rédaction, est cité circuler sur internet. Elle émanerait d’Abass Fall, responsable de Pastef, accusé par le doyen Adama Gaye d’avoir reçu cinq (5) milliards de francs CFA de la part des Espagnols de l’entreprise AEE POWER EPC. À ce propos, le Groupe Le Dakararois tient à faire savoir à l’opinion que l’édition du journal de ce jeudi 10 octobre 2024 n’a fait que reprendre les propos du journaliste Adama Gaye. Ce qui n’est pas puni par la Loi d’après ce que nous connaissons des règles qui encadrent la profession de journaliste.

Par ailleurs, nous attestons qu’aucune convocation n’a été remise à notre journaliste jusqu’à aujourd’hui, 23h15, jeudi 10 octobre.

Nous aimerions rappeler, d’autre part, que la liberté de la presse est un levier fondamental de la démocratie. Personne ne peut museler les journalistes. Tous ceux qui ont été embarqués dans cette folie en sont sortis perdants.

Si cette plainte s’avère, le Groupe Le Dakarois, ne cèdera au chantage, sous aucune forme, et continuera « in shaa Allah » à garantir le droit à l’information des populations.

Notre plume est libre et non partisane !

La Direction

Diéguy Diop en garde à vue pour escroquerie sur les deniers publics

L’ex-directrice de la Promotion de l’économie sociale et solidaire, Diéguy Diop, a été placée en garde à vue ce jeudi par la Division des Investigations Criminelles (DIC) après un interrogatoire approfondi, selon des sources concordantes.

Responsable au sein de l’Alliance pour la République (Apr), elle est poursuivie pour des faits d’escroquerie portant sur des deniers publics. Selon les informations recueillies, elle devrait être présentée au procureur ce vendredi, à moins d’un changement de programme.

Cette affaire marque un nouveau tournant dans la lutte contre la corruption et la mauvaise gestion des ressources publiques, à un moment où les autorités sénégalaises intensifient les contrôles sur la gestion des fonds publics.

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