Suspension en attente : Le Conseil Constitutionnel n’a pas encore tranché sur la candidature de Barthélémy Dias

Le recours visant l’invalidation de la candidature de Barthélémy Dias a été déposé ce mardi 8 octobre 2024 par le mandataire de la coalition « And Liggey Sunu Rew / A.L-S.R. ». Cependant, aucune décision officielle n’a encore été rendue par le Conseil constitutionnel. En effet, Barthélémy Dias, tête de liste de la coalition « Sam Sa Kaddù », dispose encore d’un délai de 48 heures pour déposer ses arguments en réponse.

Le Conseil constitutionnel a officiellement notifié à la coalition « Sam Sa Kaddù » qu’elle a jusqu’à demain, jeudi après-midi, pour soumettre ses mémoires en réponse. Une fois ces documents reçus, la juridiction se prononcera sur la validité ou l’invalidation de la candidature de Barthélémy Dias.

Pour l’instant, la situation reste en suspens, et toutes les parties attendent que le Conseil constitutionnel statue sur ce dossier crucial pour les législatives à venir.

Assemblée nationale : Salaires des députés enfin versés, mais les avantages coupés

Les députés ont reçu une bonne nouvelle en ce début de semaine. Après des retards inquiétants, leurs salaires ont finalement été virés le lundi 7 octobre. Habituellement payés avant le 2 de chaque mois, les parlementaires commençaient à exprimer des préoccupations quant au retard des virements.

Cependant, tout n’est pas rose pour les élus. Selon Les Échos, bien que les salaires aient été versés, plusieurs avantages qui les accompagnaient ont été supprimés. Parmi ces coupes figurent le carburant, les crédits téléphoniques, et d’autres avantages matériels. De plus, même les fonds politiques du président de l’Assemblée nationale, évalués à 150 millions de francs CFA par trimestre, ont été réduits.

Cette décision pourrait avoir un impact notable sur le train de vie de certains députés, habitués à bénéficier de ces facilités.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°292 – du 09/10/2024

🔴 APRÈS UNE VICTOIRE AVEC L’ARRÊT DU PROJET D’ÉLECTRIFICATION DE 1600 VILLAGES PAR L’ARCOP : AEE POWER SENEGAL ÉTALE LES CAFARDS DE L’ESPAGNOLE AEE POWER EPC
🔴 POSTURE DE LA DIPLOMATIE SÉNÉGALAISE SUITE À L’AGRESSION DE L’EX-COUPLE PRÉSIDENTIEL AU MAROC : HARO SUR LE MINISTRE YASSINE FALL !

🔴 ACCRÉDITATION ANNUELLE DES JOURNALISTES SPORTIFS : L’ANPS ET LA LSFP INNOVENT !
🔴 DEUXIÈME GALOP POUR LA DOUBLE CONFRONTATION CONTRE LE MALAWI : ABDOULAYE SECK ET ABDALLAH SIMA BRILLENT PAR LEUR ABSENCE

Lancement du « Plan Diomaye pour la Casamance » : une initiative pour restaurer l’équilibre et relancer la région

Le Premier ministre Ousmane Sonko a présidé, mardi, une réunion interministérielle consacrée au retour des déplacés en Casamance. À l’issue de cette rencontre, 22 mesures ont été adoptées pour répondre aux besoins des populations déjà de retour et de celles en attente de rapatriement. Ces mesures seront mises en œuvre dans le cadre du « Plan Diomaye pour la Casamance » (PDC), qui vise à soutenir durablement ces communautés dans leur processus de réintégration.

Dans ses déclarations, le Premier ministre a souligné que le « Plan Diomaye pour la Casamance » n’est pas une faveur accordée à la région, mais une initiative pour rétablir un équilibre longtemps perturbé par la situation sécuritaire. Ces dernières années, plusieurs programmes, notamment l’électrification rurale, ont été suspendus au détriment de la Casamance, exacerbant ainsi les inégalités. Avec ce plan, l’État entend réparer ces injustices et soutenir les déplacés dans leur retour à une vie normale.

Le retour des déplacés, facilité par l’amélioration de la sécurité dans la région, est déjà en cours. À Ziguinchor, 117 villages ont été réoccupés, représentant 4 047 ménages, tandis que 20 villages et 743 ménages sont encore en attente de retour. À Kolda, 39 villages et 754 ménages sont déjà de retour, tandis que Sédhiou compte 41 villages et 854 ménages réinstallés.

Pour garantir le succès du plan, un budget global de 53,6 milliards de Francs CFA sera mobilisé pour soutenir les efforts en Casamance. Sur ce montant, 22,6 milliards seront débloqués pour la fin de l’année 2024, dont 9 milliards pour Ziguinchor, 3,8 milliards pour Sédhiou et 9,8 milliards pour Kolda. Pour l’année 2025, un besoin additionnel de 30,9 milliards sera nécessaire pour poursuivre les efforts de réintégration des déplacés.

Avec ce plan ambitieux, le gouvernement sénégalais affiche clairement sa volonté d’assurer une réintégration durable des déplacés en Casamance, tout en stimulant le développement socio-économique de cette région longtemps en proie aux conflits. Cette initiative marque un tournant dans les efforts de reconstruction et de réconciliation, en offrant de nouvelles perspectives d’avenir aux populations affectées par les troubles passés.

Accréditation annuelle des journalistes sportifs : l’ANPS et la LSFP mettent en place un nouveau système

L’Association nationale de la presse sportive (ANPS) et la Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP) ont décidé, à l’issue d’une rencontre, de mettre en place un système d’accréditation annuelle pour la couverture médiatique de la saison 2024-2025. Cette initiative vise à améliorer l’organisation et la gestion des accès des journalistes sportifs aux différentes compétitions.

La réunion, qui s’est tenue lundi, a réuni des délégations de l’ANPS, dirigée par son président Abdoulaye Thiam, et de la LSFP, conduite par Mohamed Djibril Wade. À cette occasion, les deux entités ont convenu que l’ANPS fournirait à la LSFP une base de données des journalistes à accréditer. Ce dispositif inclut un journaliste de la presse écrite, deux journalistes de la radio et de la télévision, ainsi que dix photographes pour chaque rencontre. Cependant, certaines exceptions pourront être faites en fonction des stades et des rencontres spécifiques.

Un point important à noter est l’exclusion des médias digitaux du processus d’accréditation, selon les termes de l’accord. Pour chaque stade accueillant un match, l’ANPS désignera un point focal pour assurer une meilleure coordination entre les journalistes et les clubs.

La LSFP s’est engagée à mettre en place des espaces de presse sécurisés pour les interviews et à désigner un point focal dans chaque club pour faciliter la communication avec les médias. Un dispositif spécial sera mis en place pour faciliter l’accès des journalistes aux stades, avec des emplacements réservés et l’assistance des responsables.

Les deux parties ont également convenu d’organiser un atelier pour partager ces nouvelles mesures avec tous les acteurs concernés. Une évaluation de ces dispositifs sera faite après les sept premières journées de championnat pour ajuster et améliorer le système si nécessaire.

Cette démarche conjointe entre l’ANPS et la LSFP marque une avancée dans l’encadrement de la couverture médiatique du football sénégalais, assurant ainsi une meilleure organisation pour les journalistes sportifs.

Législatives anticipées 2024 : le format traditionnel des bulletins de vote sera maintenu

Le ministre de l’Intérieur, général Jean Baptiste Tine, a annoncé lundi que le bulletin de vote traditionnel sera utilisé lors des législatives anticipées du 17 novembre 2024. Cette décision intervient à l’issue d’une rencontre avec des acteurs politiques et la société civile, où aucun consensus n’a pu être atteint concernant une proposition de modification du format des bulletins.

« Il n’y a pas eu de consensus sur la question, donc nous restons définitivement sur le format du bulletin de vote traditionnel. Il n’y a pas de débat à poser, donc pas de changement sur le format du bulletin de vote », a affirmé le ministre.

Cette réunion de concertation, la troisième en son genre dans le cadre des préparatifs des élections, a pour objectif d’assurer la transparence et l’inclusivité du processus électoral. Bien qu’une proposition ait été formulée pour réviser le format du bulletin en raison de l’inflation potentielle des listes électorales, aucun accord n’a pu être trouvé entre les différents participants. En effet, la situation logistique était complexe, avec 46 listes déposées nécessitant environ 2.000 tonnes de papier pour imprimer près de 360 millions de bulletins, dont seuls 7 millions seraient utilisés.

Le général Tine a également assuré que toutes les mesures nécessaires ont été prises pour garantir des élections « transparentes, claires et démocratiques ». Il a appelé les citoyens à voter massivement et pacifiquement.

Lors de cette rencontre, une enquête de satisfaction a été lancée pour recueillir les avis des acteurs politiques sur le travail de la Direction générale des élections (DGE). Cette initiative vise à identifier les points à améliorer ou à maintenir dans le processus électoral. Le ministre a exprimé sa satisfaction quant au bon déroulement de ces consultations.

Bien que le consensus sur le changement du format des bulletins ait échoué, cette réunion a permis de renforcer la collaboration entre les différents acteurs et de réaffirmer l’engagement de l’État à organiser des élections dans un climat de paix et de transparence.

Kafountine : 24 candidats à l’immigration irrégulière arrêtés, le convoyeur en fuite

La gendarmerie de Kafountine, dans le département de Bignona, a procédé à l’arrestation de 24 candidats à l’immigration irrégulière ce mardi matin. Parmi eux, cinq personnes sont d’origine malienne, dix sont des ressortissants gambiens, et le reste des Sénégalais. Une fillette gambienne de deux ans fait également partie des individus interceptés.

Selon des sources locales, les personnes arrêtées sont actuellement interrogées par les enquêteurs du détachement de la Gendarmerie de Kafountine. Le convoyeur, quant à lui, est en fuite et fait l’objet d’une intense recherche par les forces de l’ordre. La gendarmerie semble déterminée à lutter contre le phénomène d’immigration clandestine qui continue de faire de cette partie sud du Sénégal un point de départ vers l’Europe.

La région de Kafountine, jadis connue pour être une zone majeure de départ de migrants, reste sous haute surveillance des autorités. Ces dernières multiplient les actions pour freiner l’immigration irrégulière, souvent risquée et coûteuse en vies humaines.

Suspicion de marchés irréguliers à l’ASER : la Banque SANTANDER et l’ARCOP soulèvent des doutes sur AEE Power EPC

L’affaire des marchés d’électrification rurale impliquant la société AEE Power EPC et l’Agence Sénégalaise d’Électrification Rurale (ASER) a pris une nouvelle tournure. Selon un courrier du 30 septembre 2024, adressé à l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARCOP), la Banque SANTANDER a soulevé de sérieuses interrogations concernant la gestion financière du contrat signé entre AEE Power EPC et ASER.

La Banque SANTANDER, partenaire financier du projet, a exprimé ses préoccupations après avoir sollicité des éclairages de la part de la société espagnole AEE Power EPC sur l’utilisation des fonds débloqués pour ce marché. Cependant, la banque affirme n’avoir reçu aucune réponse de la part de l’entreprise. Cela a renforcé les doutes sur la transparence financière du projet et la manière dont les fonds sont gérés.

En plus de ces interrogations, la banque espagnole a également demandé des clarifications concernant l’éligibilité de l’entreprise AEE Power EPC à la garantie souveraine de l’État sénégalais en cas de résiliation du contrat. SANTANDER souhaite savoir si cette garantie est valable, en particulier en ce qui concerne les primes qui devaient être payées au moment de la souscription, conformément au code CIMA, une législation en vigueur dans les États membres de la Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurance.

Dans cette affaire, l’ARCOP a pris la décision de suspendre l’exécution du marché jusqu’à ce que le Comité de Règlement des Différends (CRD) rende sa décision. Plusieurs éléments justifient cette suspension : ASER n’a toujours pas transmis les documents exigés par le CRD, et la société AEE Power Sénégal a dénoncé la signature d’un protocole d’accord entre ASER et AEE Power EPC, craignant le début des travaux sans garantie sur la régularité des procédures.

De plus, la Banque SANTANDER et la compagnie d’assurance CESCE ont exprimé leurs inquiétudes concernant des transferts d’argent constatés sur le compte destiné au dépôt de l’avance de démarrage, bien que les travaux n’aient pas encore débuté. Ces mouvements financiers non justifiés et l’absence de communication de la part d’AEE Power EPC ont accentué les suspicions de gestion douteuse autour de ce projet.

En attendant la décision finale du Comité de Règlement des Différends, cette affaire continue de soulever de nombreuses questions quant à la transparence des marchés publics au Sénégal et à la gestion des fonds engagés dans ce projet d’électrification rurale.

Attaque contre Macky Sall : La ministre des Affaires étrangères sous le feu des critiques pour avoir défendu une militante du Pastef

Les propos de Yacine Fall, ministre des Affaires étrangères du Sénégal, ont suscité une vague d’indignation au sein de la population sénégalaise. La ministre est critiquée pour avoir pris position en faveur d’une militante de son parti, le Pastef, qui avait publiquement accusé l’ancien président Macky Sall d’être un « assassin de nos enfants ». Cet épisode a choqué de nombreux Sénégalais, qui dénoncent un comportement inapproprié de la part de la cheffe de la diplomatie.

Dans un communiqué, Abdou Mbow, porte-parole adjoint de l’Alliance pour la République (APR) et ancien président du groupe parlementaire BBY, a fermement condamné la position de Yacine Fall. Selon lui, la ministre semble cautionner les insultes envers Macky Sall, ce qui serait inacceptable, d’autant plus qu’il s’agit d’un ancien chef de l’État ayant servi le pays.

Mbow s’est dit profondément choqué par le fait que la ministre ait publiquement soutenu une militante qui, selon lui, cherche à instaurer « l’insulte comme mode d’expression ». Il souligne que cette défense de la militante est perçue par beaucoup comme une tentative d’institutionnaliser le recours à des propos injurieux, particulièrement en période de tensions politiques.

« Les Sénégalais ont été outrés par les mots de la cheffe de la diplomatie sénégalaise, qui tendent, de fait, à encourager les militants de son parti Pastef à insulter et à traiter un ancien président de la République de ‘tueur d’enfants’, » a-t-il ajouté. Abdou Mbow regrette que cette posture devienne un outil de campagne pour le parti au pouvoir, Pastef, soulignant que les nouvelles autorités encourageraient ainsi la banalisation des insultes.

Cette affaire intervient dans un contexte où plusieurs citoyens sénégalais ont été emprisonnés pour avoir critiqué publiquement des personnalités ou dénoncé des faits perçus comme des mensonges. Mbow déplore la « dérive » des nouvelles autorités, qui, selon lui, semblent plus préoccupées par la diffusion de messages violents que par la recherche de solutions aux nombreux défis auxquels le pays est confronté.

La réaction de Yacine Fall a également ravivé le débat sur la responsabilité des responsables politiques dans le maintien d’un discours respectueux, surtout à l’approche des élections. Beaucoup craignent que la campagne électorale soit marquée par une absence de propositions concrètes, remplacée par des attaques personnelles et des insultes, ce qui pourrait aggraver les divisions au sein de la société sénégalaise.

Port de Dakar : La Douane réclame plus de 800 milliards F CFA à McDermott et ses partenaires pour infractions douanières

Dans une affaire révélée par Libération, la Douane sénégalaise a exigé une somme colossale de 822 milliards 917 millions 816 mille 365 francs CFA à trois entreprises : McDermott Marine Construction, Oma Sénégal, et Oma Logistics. Ce montant découle d’un contrôle douanier mené sur plusieurs navires opérant sous le régime d’admission temporaire exceptionnelle dans les eaux sénégalaises.

McDermott, une société américaine spécialisée dans l’ingénierie sous-marine, et ses partenaires sénégalais, Oma Sénégal et Oma Logistics, sont accusés de ne pas avoir respecté leurs engagements douaniers. Les navires sous admission temporaire étaient censés opérer dans les eaux sénégalaises sans être soumis aux droits et taxes d’entrée. Cependant, après des investigations approfondies, notamment auprès de la Marine nationale, la Douane a découvert que ces navires avaient quitté le territoire sans s’acquitter de leurs obligations fiscales ni obtenir l’autorisation formelle de sortie.

Selon le rapport de la Douane, les entreprises en question sont accusées d’avoir fait sortir les navires du territoire sénégalais en violation des engagements liés au régime d’admission temporaire. McDermott, représentée par Oma Sénégal et Oma Logistics, est notamment épinglée pour cette infraction, ce qui a entraîné une demande de sanctions financières massives.

La Douane sénégalaise exige, en premier lieu, la confiscation à l’équivalent des navires concernés, dont la valeur totale est estimée à 387 milliards 148 millions 811 mille 668 francs CFA. En plus de cette confiscation, une amende supplémentaire de 424 milliards 702 millions 246 mille 399 francs CFA est demandée, représentant la valeur des navires sur le marché intérieur.

En outre, des droits et taxes non acquittés, s’élevant à 11 milliards 66 millions 758 mille 298 francs CFA, viennent s’ajouter à la somme totale réclamée par la Douane, portant ainsi la demande globale à plus de 800 milliards de francs CFA.

Ce n’est pas tout. La Douane demande également des peines de prison pour les dirigeants d’Oma Sénégal et d’Oma Logistics, respectivement Madame Dapina et Cooshna Sandeep. Ils risquent des peines allant de six mois à cinq ans pour exportations sans déclarations et blanchiment de capitaux.

Face à ces accusations, le parquet a requis l’ouverture d’une information judiciaire, afin d’examiner plus en profondeur les infractions supposées et de faire la lumière sur les pratiques des entreprises concernées. Cette affaire pourrait avoir des répercussions majeures sur le secteur maritime et les relations commerciales au Sénégal.

Ayib Daffé : « Ousmane Sonko est bel et bien électeur et éligible »

La coalition Takku Wallu Sénégal, dirigée par Macky Sall et Karim Wade, a lancé une nouvelle offensive contre Ousmane Sonko en déposant, le lundi 7 octobre, un recours auprès du Conseil constitutionnel pour contester l’éligibilité du leader de Pastef. Ce recours s’appuie sur une condamnation passée de Sonko à six mois de prison avec sursis et à une amende de 200 000 F CFA, en plus d’un état de contumace présumé.

Réagissant à ces accusations, Ayib Daffé, ancien président du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi et membre influent de Pastef, a tenu une conférence de presse ce mardi 8 octobre pour défendre la légitimité de la candidature de Sonko aux élections législatives. « Ousmane Sonko est bel et bien électeur et éligible. Il a voté lors de la dernière élection présidentielle du 24 mars 2024, ce qui prouve qu’il remplit toutes les conditions requises pour être candidat », a martelé Ayib Daffé, en réponse aux accusations portées par l’opposition.

Daffé n’a pas manqué de pointer du doigt ce qu’il considère comme des manœuvres politiques de la part de l’opposition, accusant ses adversaires de chercher à écarter Sonko de la course par des moyens détournés. « Ils savent qu’ils ne peuvent pas battre Ousmane Sonko sur le terrain politique, alors ils essaient de le faire tomber par des recours fallacieux. Ce recours contre sa candidature est la preuve qu’ils sont dans la manipulation et la peur d’affronter notre leader aux urnes », a-t-il ajouté.

L’un des points soulevés par Ayib Daffé concerne la loi d’amnistie récemment votée par l’Assemblée nationale. Il rappelle que, lors des débats autour de cette loi, il avait été explicitement mentionné que l’affaire Ousmane Sonko était effacée, ce qui, selon lui, rend caduque toute tentative de contestation de son éligibilité. « Ceux qui avaient autrefois accusé les juges constitutionnels de corruption, comme Macky Sall et Karim Wade, reviennent aujourd’hui pour déposer une requête devant ces mêmes juges. C’est de l’hypocrisie pure », a-t-il lancé.

Au cours de la conférence de presse, Ayib Daffé a également évoqué le processus d’investiture des candidats au sein de Pastef. Il a reconnu que ce processus n’a pas été simple, en raison des critères stricts mis en place pour sélectionner les candidats les plus compétents. « Nous avons des critères de sélection rigoureux car nous voulons une Assemblée nationale qui représente réellement les intérêts des Sénégalais. Nous ne voulons plus de députés qui ne servent qu’à faire de la figuration, comme ceux que l’on trouve actuellement », a souligné Daffé.

En réponse aux critiques de l’opposition sur la parité sur certaines listes du Pastef, Daffé a affirmé que tout a été fait dans le respect des lois électorales. « Contrairement à ce qu’ils disent, nous avons respecté la parité. C’est leur propre désorganisation qui les pousse à déposer des recours sans fondement », a-t-il précisé.

Pour conclure, Ayib Daffé a annoncé que le programme politique de Pastef sera officiellement dévoilé le 14 octobre prochain par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye. Ce programme, appelé « Le Projet », sera axé sur le développement économique, la justice sociale et la transparence dans la gestion des affaires publiques. Selon Daffé, ce plan ambitieux constituera une réponse directe aux attentes des Sénégalais et marquera un tournant dans l’histoire politique du pays.

Ayib Daffé conclut en exhortant les sympathisants de Pastef et les Sénégalais à ne pas se laisser distraire par les manœuvres de l’opposition. « Ils savent que la victoire de Sonko est inévitable, c’est pour cela qu’ils s’agitent. Mais nous sommes prêts et déterminés à mener cette campagne et à remporter ces élections », a-t-il assuré, en invitant l’opposition à concentrer ses efforts sur un véritable programme politique, plutôt que sur des attaques infondées.

Incident sur le port du voile : une élève exclue des Cours Sainte Bernadette

Le port du voile dans les écoles catholiques du Sénégal continue d’alimenter les débats. Ce mardi 8 octobre 2024, une nouvelle polémique a éclaté aux Cours Sainte Bernadette, à Dakar, où une élève a été interdite de suivre ses cours en raison de son voile. L’affaire a rapidement pris de l’ampleur, ravivant les discussions sur la compatibilité entre les convictions religieuses des élèves et les règlements des établissements confessionnels.

La mère de l’élève, qui s’est exprimée sur PressAfrik, a déclaré que sa fille a été empêchée d’entrer en classe parce qu’elle portait un voile. « On vient de m’informer que ma fille a été empêchée de suivre ses cours à l’école Cours Sainte Bernadette. La surveillante lui a demandé de retirer son voile, et comme elle a refusé, elle n’a pas pu assister aux cours », a expliqué la mère de l’élève.

Interrogées sur l’incident, les autorités de l’école ont justifié leur décision en se basant sur les règlements internes de l’établissement. Elles ont précisé que le port du voile est strictement interdit dans leur école. Selon le proviseur, si l’école avait été informée que l’élève comptait porter le voile, elle n’aurait pas été acceptée lors de son inscription.

La mère de l’élève a expliqué que sa fille avait pris la décision de se voiler durant les vacances scolaires. Cette nouvelle situation semble avoir pris de court l’administration de l’école.

Cet incident intervient alors que le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Mamba Guirassy, avait récemment lancé un appel au respect des sensibilités religieuses, notamment dans les écoles confessionnelles, afin de préserver la cohésion sociale. Il avait souligné l’importance pour chaque établissement de trouver un équilibre entre ses principes éducatifs et le respect des croyances des élèves.

Le cas de cette élève relance ainsi le débat sur le port du voile dans les écoles catholiques au Sénégal, une question sensible qui continue de susciter des tensions entre les établissements et les familles concernées. Pour l’heure, aucune solution définitive n’a été trouvée, mais l’affaire attire l’attention sur la nécessité de trouver des solutions inclusives qui respectent à la fois les règles internes des écoles et les choix religieux des élèves.

Marché de 91 milliards suspendu : Bougane Gueye Dany dénonce une nébuleuse autour de l’électrification rurale

Un nouveau rebondissement secoue le secteur de l’électrification rurale au Sénégal, suite à la décision de l’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP) de suspendre l’exécution du marché de 91 milliards de francs CFA attribué à AEE Power Espagne et AEE Power Sénégal pour l’électrification de 1600 villages. Ce projet, initialement financé par la banque espagnole Santander avec une avance de démarrage de 37 milliards de francs CFA, est désormais bloqué. La banque elle-même a suspendu son financement, laissant planer des doutes sur la continuité du projet.

Le 30 septembre 2024, les autorités sénégalaises ont été informées de la décision de suspension par la banque partenaire, Santander. Ce marché, encadré par une garantie souveraine de l’État du Sénégal, a suscité de nombreuses interrogations sur la transparence et les pratiques entourant l’attribution du contrat.

Dès l’origine, des voix critiques, dont celle de Bougane Gueye Dany, leader du mouvement Gueum Sa Bopp, ont dénoncé la gestion opaque du dossier et les multiples irrégularités qui l’entourent. Selon Gueye Dany, les manquements flagrants observés dans ce projet concernent notamment des violations des procédures, particulièrement en matière d’assurance et de respect des normes contractuelles.

L’une des questions soulevées dans cette affaire est le limogeage soudain de Saer Niang, directeur de l’ARCOP, au lendemain de la suspension du marché par le Comité de Règlement des Différends (CRD). Ce départ brusque laisse planer des doutes sur d’éventuels intérêts menacés, d’autant plus que l’ARCOP joue un rôle clé dans la régulation et la transparence des marchés publics.

Certaines voix critiques estiment que ce limogeage pourrait être lié à des pressions ou des intérêts économiques en jeu, mettant en lumière la sensibilité de ce marché, d’autant plus que des irrégularités avaient déjà été pointées dans d’autres projets, comme l’affaire ONAS (Office National de l’Assainissement du Sénégal).

La suspension du projet d’électrification des 1600 villages pose désormais des questions cruciales sur l’avenir de l’électrification rurale dans les régions concernées, et sur l’impact financier pour l’État sénégalais, qui avait accordé une garantie souveraine pour ce projet. De plus, la décision de la banque Santander de suspendre son financement est un signal d’alerte quant aux doutes qui entourent la gestion du marché.

Bougane Gueye Dany, dans son communiqué, promet de revenir sur les détails de cette affaire, mettant en garde contre d’éventuelles autres révélations qui pourraient émerger dans les jours à venir. Ce scandale, selon lui, pourrait encore réserver bien des surprises et renforcer le climat de suspicion autour de la gestion des grands projets publics au Sénégal.

L’affaire du marché de 91 milliards entre l’ASER et AEE Power s’ajoute à une liste croissante de scandales liés aux marchés publics au Sénégal. Alors que la lumière est encore à faire sur les raisons profondes de la suspension et sur les responsabilités des différents acteurs, le limogeage de Saer Niang, directeur de l’ARCOP, et la décision de la banque Santander de geler ses financements laissent entrevoir une affaire complexe et potentiellement lourde de conséquences pour l’État sénégalais.

Suspension du marché d’électrification rurale : l’ARCOP intervient suite à des soupçons d’irrégularités entre ASER et AEE Power EPC

L’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP) a pris une décision importante, le 2 octobre 2024, en suspendant à titre conservatoire l’exécution du marché public attribué à AEE Power EPC. Ce contrat porte sur l’électrification rurale des régions de Kaffrine, Saint-Louis, Kédougou, Louga et Tambacounda. Cette mesure découle de soupçons d’irrégularités soulevés autour du processus d’attribution et de l’exécution du marché, mettant en cause l’Agence Sénégalaise d’Électrification Rurale (ASER) et AEE Power EPC.

La décision de suspension de l’ARCOP, officialisée par la publication de la décision n° 107/2024/ARCOP/CRD/DEF le 7 octobre 2024, répond à une requête déposée par la société AEE Power Sénégal, représentée par un cabinet d’avocats. Ce dernier conteste la gestion du contrat par ASER et AEE Power EPC. Selon les informations relayées par Dakaractu, AEE Power Sénégal s’oppose à la résiliation de son contrat initial et pointe l’irrégularité du nouvel accord signé entre ASER et AEE Power EPC, soulevant ainsi de nombreux doutes sur la transparence de l’opération.

Parmi les principales préoccupations mentionnées dans la plainte figurent des interrogations concernant le rôle de la Banque SANTANDER dans le financement de ce projet et des doutes exprimés par la société CESCE, un organisme espagnol spécialisé dans la garantie des exportations. Ces deux entités ont exprimé des réserves quant aux conditions de gestion financière du contrat et aux risques potentiels liés à son exécution.

AEE Power Sénégal, qui se trouve évincée du projet, dénonce la signature d’un protocole d’accord entre l’ASER et AEE Power EPC sans que les dispositions légales et réglementaires relatives à la transparence du processus d’attribution aient été respectées. La société redoute que le démarrage des travaux dans ces conditions compromet le bon déroulement du projet, notamment en termes de conformité et de respect des engagements initiaux.

AEE Power Sénégal a ainsi saisi le Comité de Règlement des Différends (CRD), demandant un examen approfondi des faits. En réponse à cette saisine, le CRD a sollicité de l’ASER les documents relatifs au marché. Toutefois, l’ASER n’a pas encore fourni les éléments requis, ce qui a conduit l’ARCOP à suspendre l’exécution du contrat en attendant que le CRD se prononce sur la validité de l’accord.

La suspension de ce marché soulève plusieurs questions, non seulement sur le plan juridique, mais aussi sur le plan financier. Le projet d’électrification des régions concernées repose sur des partenariats financiers internationaux, notamment avec la Banque SANTANDER, qui a émis des inquiétudes concernant l’avancement du projet dans des conditions floues.

Cette situation risque de retarder les travaux d’électrification rurale dans des régions qui, pour beaucoup, dépendent encore de sources d’énergie insuffisantes. Cela pourrait également entraîner une instabilité politique, le projet étant une initiative clé du gouvernement pour améliorer l’accès à l’électricité dans les zones les plus reculées du pays. De plus, la gestion controversée de ce marché public pourrait nuire à la réputation des institutions impliquées, en particulier l’ASER, dont la mission est de promouvoir l’électrification rurale.

L’ARCOP a souligné que cette suspension est provisoire et sera maintenue jusqu’à ce que le CRD rende sa décision finale sur les plaintes déposées par AEE Power Sénégal. Le Comité dispose de 72 heures après réception de tous les documents demandés pour trancher sur l’affaire. Il est donc possible que cette situation évolue rapidement, à mesure que les différentes parties impliquées fournissent des éclaircissements.

En attendant, l’exécution du marché d’électrification dans ces cinq régions reste suspendue, en attente de la résolution des différends. Les retards dans la mise en œuvre de ce projet essentiel pourraient avoir des conséquences importantes sur le terrain, notamment sur les habitants des zones concernées qui comptaient sur une amélioration rapide de leur accès à l’électricité.

La suspension du marché d’électrification rurale entre l’ASER et AEE Power EPC met en lumière des questions plus larges sur la transparence et la gestion des marchés publics au Sénégal. Alors que le Comité de Règlement des Différends est appelé à clarifier cette affaire, l’avenir du projet reste en suspens, avec des enjeux financiers et politiques majeurs en jeu.

DÉMISSIONS, MISES À L’ÉCART : L’APR amputée avant les législatives

L’Alliance pour la République (APR) est dans la tourmente avec une cascade de départs. Awa Guèye et Doudou Sène ont claqué la porte tandis qu’Abdoulaye Diouf Sarr est dans les dispositions de les suivre suite à la publication provisoire des listes pour les législatives du 17 novembre 2024.

À la surprise générale, Mamadou Lamine Massaly, Abdou Lahad Seck Sadaga et Diéguy Diop, infatigables défenseurs de l’ex-mouvance présidentielle, malgré les nombreuses attaques subies de leurs adversaires, ont été zappés de la liste de « Takku Wallu Senegal ». Une situation déplorée par certains militants et proche de Massaly qui disent ne pas comprendre ce choix vu tous les combats de principe que leur leader a mené. La dernière en date : la démissionné de son poste de Président du conseil d’administration (PCA) après la perte du pouvoir.

Quant à Zahra Iyane Thiam, Amy Ndiaye Gniby et Victorine  Ndèye, elles ont été investies par la coalition « Jam ak Jariñ » d’Amadou Ba. Figures emblématiques de l’APR, ces dernières ont tourné le dos a Macky Sall après la perte du pouvoir. Ce qui pourrait fragiliser Macky Sall.

Pour rappel, sur 49 dossiers déposés, 41 ont été retenus par la Direction générale des élections (DGE) qui a publié, ce lundi, la liste des candidatures retenues pour les législatives anticipées du 17 novembre. Toutefois, il faut signaler que « les recalés ont 24 heures pour faire leur recours au niveau du Conseil constitutionnel avant la publication de la liste définitiv ».

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°291 – du 08/10/2024

🔴 ENTRE DÉMISSIONS ET NON INVESTITURE DE SES PLUS VIRULENTS DÉFENSEURS AUX LÉGISLATIVES : L’APR MAL EN POINT
🔴 FRUSTRATIONS AUTOUR DES INVESTITURES AUX LÉGISLATIVES : JPS-TOUBA FACE À UNE FRONDE ET JAM AK JARIÑ MENACÉE D’UN BOYCOTT À KAOLACK

🔴 ISMAIL JAKOBS DÉCLARÉ FORFAIT PUIS ALIGNÉ PAR GALATASARY : LA FSF EXIGE LA LIBÉRATION DU SÉNÉGALAIS
🔴 MERCATO : PAPE ABOU CISSÉ À LA CONQUÊTE DU QATAR AVEC AL SHAMAL


Moustapha Mamba Guirassy : « Très satisfait » de la rentrée des classes 2024-2025

Le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Mamba Guirassy, s’est déclaré « très satisfait » de la rentrée scolaire 2024-2025 après avoir visité plusieurs établissements de l’académie de Dakar ce lundi. Il a salué la mobilisation des enseignants, élèves, et communautés, qui ont contribué au bon démarrage des cours.

Selon le ministre, les écoles étaient prêtes à accueillir les élèves, et la plupart des enseignants ont répondu présent, permettant la mise en œuvre du concept « oubi tay, jang tay » (rentrée immédiate des classes et début des cours). Il a souligné que l’innovation de cette année réside dans le déploiement massif du personnel administratif et des inspecteurs d’académie à travers le pays pour s’assurer de la réussite de cette rentrée.

Cependant, Guirassy a reconnu certains défis, notamment les départs massifs d’enseignants dans certaines régions, avec des pertes allant de 200 à 300 enseignants. Mais il a rassuré que le ministère a anticipé ces mouvements en mettant en place une approche efficace pour assurer le remplacement des enseignants affectés à d’autres localités.

Le ministre a également salué l’engagement des communautés locales, des associations sportives et culturelles, ainsi que des « bajenu gox » (marraines de quartier), qui ont répondu à l’appel du président de la République en participant à la journée de nettoiement dédiée aux écoles. Cette initiative a permis de rendre les établissements plus propres et prêts à accueillir les élèves.

Toutefois, il a noté que certaines écoles dans certaines régions sont encore touchées par des inondations, mais il a assuré que le ministère travaille activement sur cette question pour y apporter des solutions rapides.

Lors de sa visite au Collège Cathédrale, Moustapha Mamba Guirassy a réaffirmé l’engagement de l’État à accompagner le système éducatif dans son ensemble, en soulignant l’importance de préserver la diversité culturelle du pays. « Il s’agit d’une seule école, l’école sénégalaise, et tout sera fait pour que cette cohésion soit renforcée », a-t-il affirmé.

Le ministre a insisté sur la nécessité de ne laisser aucun enfant de côté, quel que soit son lieu d’origine ou sa culture. « Chaque enfant, peu importe la région d’où il vient, peu importe sa religion ou sa culture, l’école doit l’accompagner pour développer ses talents et compétences afin de participer au développement de notre nation », a-t-il conclu.

Grâce à cette mobilisation générale et aux mesures prises, la rentrée scolaire 2024-2025 s’annonce prometteuse, avec une volonté claire de l’État de faire de l’éducation un levier du développement national.

Exclusif : Arrêté ministériel déclare irrecevables les listes de Macky à Bakel et en Afrique de l’Ouest pour les législatives

L’arrêté ministériel portant publication des déclarations de candidatures en vue des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 a été récemment publié, révélant que plusieurs listes de candidatures ont été déclarées irrecevables. Parmi elles figurent les listes départementales de la coalition « TAKKU WALLU SÉNÉGAL », dirigée par Macky Sall, notamment dans le département de Bakel et la circonscription d’Afrique de l’Ouest.

Le document précise que la candidature de la coalition pour le scrutin majoritaire dans le département de Bakel a été rejetée car elle ne comportait qu’un seul candidat sur les listes des titulaires et des suppléants, alors que la réglementation exige deux candidats pour chaque liste. Ce manquement constitue une violation du décret n°2024-1982 du 13 septembre 2024, qui établit les règles de répartition des sièges de députés à élire.

De même, la liste pour le scrutin majoritaire d’Afrique de l’Ouest a été déclarée irrecevable car elle ne comptait que deux candidats sur les listes des titulaires et des suppléants, au lieu des trois prévus. Cela va à l’encontre des articles L.149 et L.173 du Code électoral, qui régissent les conditions d’éligibilité.

Outre la coalition de Macky Sall, d’autres entités politiques ont également été touchées par ces décisions. Par exemple, la coalition « ALLIANCE SAMM SUNU SÉNÉGAL », dirigée par l’ancien ministre du Commerce Alioune Sarr, a vu sa liste rejetée pour avoir présenté une candidature incomplète au scrutin proportionnel. L’entité indépendante « FRONT ETHIQUE RÉPUBLICAIN AVEC MAMADOU SIDIBÉ (FERMS) » a également été sanctionnée pour avoir soumis une liste proportionnelle incomplète, ne comportant que quinze titulaires sans liste de suppléants.

Le parti « EN AVANT CA KANAAM » a été déclaré irrecevable pour ne pas avoir présenté la quittance confirmée du dépôt de son cautionnement, tandis que le parti « EN MARCHE POUR LA RENAISSANCE DU SÉNÉGAL (M.P.R.) » a été sanctionné pour l’absence de liste de suppléants sur ses candidatures.

D’autres entités, comme la coalition « RV NAATANGUE » et « DEFAR SA GOKH », ont également été rejetées pour des raisons de non-respect des dispositions de parité et de dépôt de liste de suppléants.

Enfin, l’entité indépendante « ALSAR » a vu sa candidature à Thiès rejetée pour avoir investi deux candidats sur les listes, alors que la réglementation exigeait quatre candidats.

Ces déclarations d’irrecevabilité soulignent une certaine désorganisation au sein des coalitions en lice pour les élections législatives. Les conséquences de ces décisions pourraient avoir un impact significatif sur le paysage politique du Sénégal, surtout à l’approche des élections anticipées. Les coalitions concernées devront revoir leurs stratégies et s’assurer de respecter scrupuleusement les dispositions réglementaires afin de garantir leur participation au scrutin.

APPEL demande au ministre de la Communication de revoir la création de la commission de validation des entreprises de presse

L’Association des Éditeurs et Professionnels de la Presse en Ligne (APPEL) a récemment réagi à la création de la Commission d’examen et de validation de la déclaration des entreprises de presse, mise en place par le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique. Cette commission a pour but d’organiser le secteur médiatique et de garantir que seules les entreprises de presse respectant les critères légaux puissent exercer au Sénégal.

Cependant, APPEL a exprimé des préoccupations majeures concernant cette initiative, la qualifiant d’« arrêté élaboré de manière cavalière ». Dans un communiqué, l’association a critiqué l’absence de concertation avec les acteurs du secteur avant la mise en place de cette commission, soulignant que cet arrêté donne au ministre des pouvoirs trop étendus, « s’arrogeant un droit de vie ou de mort sur les entreprises de presse ».

APPEL a également soulevé la question de la légitimité de la commission à valider ou rejeter les demandes d’enregistrement, un rôle qui, selon eux, outrepasse les prérogatives du ministère de la Communication. L’association a mis en avant l’importance du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), qui, selon elle, se trouve marginalisé dans cette nouvelle structure. De plus, la présence des ministères de l’Intérieur et de la Justice au sein de la commission a suscité des interrogations sur la transparence et l’indépendance de cette initiative.

APPEL a rappelé que l’enregistrement des entreprises de presse n’a jamais posé de problème majeur, notamment lors de la campagne d’enregistrement de 40 jours lancée en décembre 2022 par le prédécesseur de l’actuel ministre. Ils estiment que cette initiative de création d’une nouvelle commission est redondante et que l’énergie aurait pu être mieux investie dans le renforcement de la Direction de la Communication, pour étudier les dossiers de manière conforme au Code de la presse et à ses textes d’application.

L’association a donc invité le ministre à surseoir à la mise en œuvre de cet arrêté, avertissant que si cette décision n’est pas revue, ils n’hésiteront pas à recourir à tous les moyens légaux pour contester la création de cette commission.

APPEL a également souligné que les objectifs communs entre le ministère et les acteurs du secteur doivent être l’assainissement et la professionnalisation du secteur médiatique au Sénégal, et qu’une concertation ouverte aurait permis d’éviter les « errements » constatés dans cette décision.

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«Carnage financier» sous Macky Sall : Birame Soulèye Diop dénonce l’opacité dans la gestion des finances publiques

Le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Soulèye Diop, a tiré la sonnette d’alarme sur la gestion opaque des finances publiques sous le régime de l’ancien président Macky Sall. Une semaine après les révélations du Premier ministre Ousmane Sonko, le ministre a exposé de nouvelles informations qui montrent l’ampleur de cette opacité, notamment dans le secteur de l’énergie.

Lors d’une intervention au lycée Malick Sy de Thiès à l’occasion de la journée “Setal Sunu Reew”, Birame Soulèye Diop a affirmé que 38 des 44 contrats signés dans son secteur entre 2019 et 2023 ont été attribués sans appel d’offres, via entente directe. Il a révélé que 5400 milliards de francs CFA ont été engagés dans ces contrats, ce qui représente 88% des 5900 milliards investis sur cette période.

Selon le ministre, cette pratique a permis au ministre de l’époque de choisir ses partenaires sans aucune concurrence, au détriment de la transparence et de l’efficacité. « Ce sont des choix personnels qui ont déterminé ces contrats, alors qu’un appel d’offres aurait pu permettre d’obtenir “le meilleur coût et une meilleure qualité de travail”« , a-t-il déclaré.

Birame Soulèye Diop a également remis en question les justifications de certains qui continuent de nier ces chiffres. Il a insisté sur la nécessité d’une plus grande transparence dans la gestion des ressources publiques et sur le rôle crucial des appels d’offres dans la bonne gouvernance.

Ces révélations interviennent dans un contexte où le nouveau gouvernement cherche à réformer en profondeur la gestion des finances publiques et à instaurer des pratiques de bonne gouvernance, afin de renforcer la confiance du public et des partenaires internationaux dans les institutions sénégalaises.

Élections législatives : Les listes nationales dévoilées pour le scrutin du 17 novembre

La Direction générale des élections (DGE) a publié les listes nationales des principaux partis et coalitions en lice pour les législatives du 17 novembre 2024. Parmi elles, figurent la liste du parti Pastef d’Ousmane Sonko, la coalition « Jamm ak Njariñ » menée par Amadou Ba, la coalition « Samm Kassy Yi » dirigée par Barthélémy Dias, ainsi que celle de l’ex-chef de l’État Macky Sall, qui est la tête de liste de sa formation.

Ces coalitions se disputeront les 53 sièges du scrutin proportionnel, tandis que les 112 autres sièges seront attribués au niveau départemental dans le cadre du scrutin majoritaire. Les listes comptent des candidats issus de divers horizons politiques, reflétant la diversité et l’intensité des enjeux pour cette élection législative.

Les électeurs sont invités à consulter les noms des titulaires dans leurs circonscriptions respectives pour découvrir les candidats en lice et leur programme pour ces élections déterminantes.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°290 – du 07/10/2024

🔴 SORTIE MÉDIATIQUE DE BIRAME SOULÈYE DIOP SUR LES MOTIFS DE LIMOGEAGE : DÉMENTI DU COLLECTIF DES LICENCIÉS
🔴 ACCUSATIONS DE SONKO CONTRE L’ANCIEN RÉGIME : L’APR DÉPLORE CES « PROPOS IRRESPONSABLES »

🔴 FINALE COUPE DU SÉNÉGAL DE HANDBALL – DAMES : GOLF HBC REMPORTE LA PALME FACE À DIAMONO

Manipulation des chiffres des finances : L’Apr dénonce des « accusations sans preuves »

L’Alliance pour la République (Apr) s’est exprimée ce dimanche sur le rapport d’audit des finances publiques du Sénégal, récemment publié par le Premier ministre Ousmane Sonko et son gouvernement. Ce rapport fait état d’une manipulation supposée des chiffres économiques, en particulier sur la situation financière du pays.

Dans un communiqué, l’Apr a rejeté ces accusations, dénonçant des « jugements hâtifs » qui, selon elle, ne sont pas encore validés par la Cour des comptes. « Il est inacceptable que des accusations soient portées sans preuves tangibles, mettant ainsi en péril la confiance du public envers nos institutions », peut-on lire dans le texte.

L’Apr rappelle que seule la Cour des comptes a l’autorité nécessaire pour évaluer la régularité des finances publiques et déterminer si des irrégularités ont eu lieu. « La Cour des comptes dispose d’un délai de trois mois pour valider les conclusions d’un rapport d’audit et ne se prononcera qu’après avoir recueilli les observations des anciens ministres des Finances et des acteurs concernés, dans le cadre du principe du contradictoire », ajoute le communiqué.

Les partisans de l’ancien président Macky Sall ont également salué « la retenue des anciens ministres des Finances, injustement accusés par le Premier ministre ». Ils critiquent par ailleurs l’empressement d’Ousmane Sonko à tirer des conclusions d’un rapport qui n’est, selon eux, « que provisoire ».

Dans ce contexte, l’Apr a tenu à rappeler que « prudence, retenue et discrétion » sont des vertus essentielles dans l’exécution des missions de l’État, et a déploré ce qu’elle qualifie de « manque de respect » envers l’administration économique et financière du pays.

L’Apr appelle donc à attendre la validation définitive du rapport par les autorités compétentes avant de se prononcer sur la gestion des finances publiques.

Audit des Finances Publiques : Le Président Bassirou Diomaye Faye salue la coopération avec le FMI et réaffirme l’engagement du Sénégal

Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a exprimé, ce dimanche, sa gratitude envers le Fonds Monétaire International (FMI) pour l’esprit de coopération qui a prévalu après la publication des premiers résultats de l’audit des finances publiques du Sénégal. Cet audit, couvrant la période 2012-2024, fait état de la gestion des finances publiques sur plus d’une décennie.

Sur son compte X (anciennement Twitter), le Président Faye a déclaré : « Je salue l’esprit collaboratif du FMI, suite à la divulgation des résultats provisoires de l’audit des finances publiques du Sénégal, concernant la gestion 2012-2024. »

Cette déclaration intervient dans un contexte où le Sénégal est engagé dans une série de réformes économiques visant à améliorer la gestion de ses finances publiques. L’audit a mis en lumière certaines faiblesses en termes de déficit budgétaire et d’endettement, avec des recommandations à suivre pour assainir les finances de l’État.

« Je réaffirme mon engagement ferme, comme je l’ai exprimé lors de ma prestation de serment, à faire du Sénégal un partenaire sûr et fiable », a ajouté le Chef de l’État, rappelant ainsi sa détermination à mener des réformes structurelles ambitieuses pour renforcer l’économie du pays.

Le gouvernement du Sénégal, en étroite collaboration avec le FMI, prévoit de mettre en œuvre des mesures correctives afin de redresser la situation économique. Des réformes en matière de gouvernance financière, de gestion de la dette et de réduction du déficit budgétaire sont au cœur de cette coopération.

MOODY’S corrobore et conforte l’option des nouvelles autorités pour une transparence budgétaire à toute épreuve

La note à long terme du Sénégal de Ba3 à B1, en raison d’une situation budgétaire et d’un endettement nettement plus faibles que prévu selon MOODY’S est un baisse d’un cran pas une dégradation.

 Une dégradation a lieu lorsque l’agence de notation considère que les perspectives se sont affaiblies par rapport à la recommandation originelle, généralement en raison d’un changement important et fondamental

Or pour ce qui concerne le Sénégal nous avons un cran inférieur de Ba à B1 gardant toutefois notre le banc de la stabilité c’est-à-dire B.

Il y’a trois agences principales  1er Standard et Poor’s, le 2eme Fitch et le dernier Moody’s donc si le Sénégal est revu d’un cran inférieur par Moody’s, notre pays garde exactement son ranking et notation auprès des deux premiers cad S et P et Fitch

Il est clair  notre futur taux d’endettement sera plus qu’eleve’ mais relativement – pour ne pas dire faiblement –   dans la mesure que les deux autres agences ne s’alignent pas encore sur  Moody’s .

La dette du Sénégal est constituée à 65% de concessionnel et juste moins de 20% pour la dette commerciale et privée d’où l’impact limité sur la partie variable du la dette commerciale et privée indexée .

Évidemment nous devons travailler à consolider les fondamentaux des finances publiques pour revenir à la discipline budgétaire surtout à l’endroit des investisseurs étrangers , cette catégorie d’investisseurs pourrait être séduite par l’option de transparence sur la situation budgétaire réelle du pays mise en avant par les nouvelles autorités.

Moustpaha Diakhate

Ex Conseil Special PM

Expert et Consultant finance d’infrastructure

Lat Diop frappé par un nouveau coup dur : Son père Codé Diop s’éteint après une crise

Le destin semble s’acharner sur Lat Diop. Après son arrestation le samedi 21 septembre 2024, suivie de son défèrement au parquet du Pool judiciaire financier le jeudi 26 septembre, et de l’émission d’un mandat de dépôt deux jours plus tard, l’ancien directeur de la Lonase et ex-ministre des Sports doit maintenant affronter une autre épreuve. Son père, Codé Diop, est décédé ce dimanche 6 octobre 2024, aux environs de midi, dans une clinique de Dakar.

Selon les informations recueillies par DakarActu, Codé Diop luttait contre la maladie depuis plusieurs jours. Son état de santé déjà précaire s’est brutalement dégradé après qu’il a appris l’arrestation de son fils, seulement quatre jours avant son décès. Incapable de supporter la nouvelle, il a fait une crise violente, plongeant encore plus la famille dans la tristesse.

Les proches, dans un souci de protection, avaient choisi de ne pas l’informer plus tôt de la situation de son fils, de crainte que cela ne précipite la tragédie. Mais le sort en a décidé autrement.

Cette perte vient alourdir une série de malheurs qui frappent Lat Diop, qui se trouve actuellement derrière les barreaux. La famille, déjà secouée par les événements judiciaires, doit à présent faire face à la douleur de cette disparition.

Lat Diop traverse ainsi une période des plus sombres, devant désormais concilier sa propre défense avec le deuil d’un être cher. Le monde politique et sportif est sous le choc, et des messages de soutien affluent vers la famille Diop en ces heures difficiles.

Bassirou Diomaye Faye lance la 5e édition de « Setal Suñu Réew » à Mbour

Le président Bassirou Diomaye Faye a inauguré la 5e édition de la journée « Setal Suñu Réew » au lycée Demba Diop de Mbour, une initiative dédiée à la propreté et à l’embellissement des écoles. Lors de cet événement, Faye a visité l’Espace Numérique Ouvert de Mbour avant de planter un arbre symbolique. Ce retour a une valeur particulière pour lui, ayant été élève dans ce même lycée de 1997 à 2000, avant de poursuivre ses études à l’Université Cheikh Anta Diop.

Législatives : certains dossiers rejetés par la DGE avant la publication des listes provisoires

La Direction générale des élections (DGE) a rejeté certains dossiers de candidature pour les législatives prévues le 17 novembre prochain. Le commissaire de police Abdou Aziz Sarr, président de la commission de réception des dossiers, a annoncé que plusieurs candidats ont été recalés en raison de l’absence de pièces ou de mentions obligatoires dans leurs dossiers. Bien que les noms des candidats concernés n’aient pas été divulgués, leurs mandataires ont été informés.

La liste provisoire des candidatures retenues sera publiée lundi prochain. Les candidats exclus disposeront de 24 heures pour faire appel auprès du Conseil constitutionnel, qui aura ensuite 72 heures pour examiner et trancher sur les recours avant de publier la liste définitive des candidats pour les législatives.

BILAN DES RECETTES CHAOTIQUE AU DEUXIÈME TRIMESTRE 2024 : Le Sénégal face à la crise budgétaire

Le Sénégal traverse une période de turbulence économique dont il sera difficile de se remettre. Le bilan des recettes pour le deuxième trimestre de 2024 révèle une situation alarmante et un échec total à tous les niveaux.

Le Sénégal est dans un maelström duquel il lui sera difficile de sortir. Le bilan des recettes du deuxième trimestre est chaotique. C’est un fiasco à tous les niveaux. Aucune rubrique des recettes n’est en progression. En effet, aucune rubrique des recettes n’affiche de progression. Les chiffres obtenus au deuxième trimestre de l’année 2024, sont largement inférieurs à ceux enregistrés à la même période l’année précédente.
Les recettes globales, qui s’élevaient à 1 866 963 188 451 F CFA au deuxième trimestre de 2023, ont chuté à 1 092 362 767 358 F CFA en 2024. Cela représente une baisse drastique de 41 %, un signe inquiétant des difficultés financières croissantes du pays.
Cette dégringolade des recettes est observée dans tous les sous-secteurs, comme l’indique le « Rapport trimestriel d’exécution budgétaire ». La rubrique des « Recettes fiscales », par exemple, est passée de 1 668 319 725 958 F CFA à 1 053 874 990 167 F CFA, soit une diminution de 37 %. Les « Impôts sur le revenu, les bénéfices et gains en capital » ont également connu une chute significative, passant de 658 774 486 678 F CFA à 475 648 490 983 F CFA, représentant une baisse de 28 %.
Les autres catégories fiscales montrent des reculs tout aussi préoccupants. Les « Impôts sur les salaires et la main-d’œuvre » ont enregistré une régression de 46 %, passant de 21 224 385 453 F CFA à 11 369 378 680 FCFA. Les « Impôts sur le patrimoine » ont également diminué, passant de 41 942 595 977 F CFA à 32 289 235 733 FCFA, soit une baisse de 23 %.
Quant aux « Impôts sur les biens et services », estimés à 718 154 985 447 F CFA, ils se sont effondrés à 409 855 379 109 F CFA ; ce qui représente une réduction de 43 %. De plus, les « Impôts sur le commerce extérieur et les transactions » ont chuté de 45 %, passant de 206 451 760 626 F CFA à 112 962 550 335 FCFA. Les « Droits de douane et autres droits à l’importation », qui étaient également chiffrés à 206 451 760 626 F CFA, ont connu le même sort, atteignant 112 962 550 335 F CFA.
Les « Autres recettes fiscales » ne sont pas en reste, passant de 21 771 511 777 F CFA à 11 749 955 327 F CFA, soit un recul de 46 %. En ce qui concerne les « Dons », dont le montant était de 111 952 888 132 F CFA, une chute vertigineuse a été constatée, avec une baisse de 88 % pour atteindre seulement 13 350 633 332 F CFA.
Enfin, les « Autres recettes », qui s’élevaient à 86 690 574 362 F CFA l’année précédente, sont tombées cette année à 25 137 143 859 FCFA, marquant une baisse de 71 %. Les « Recettes diverses non identifiées » ont également été affectées, passant de 11 563 776 770 F CFA à 2 730 942 370 FCFA, soit un recul de 76 %.
Ces chiffres inquiétants mettent le Sénégal dans une situation difficile, exacerbée par, dernièrement, la méfiance des bailleurs étrangers démoralisés par le discours du Premier ministre sur de supposées falsifications des données par l’ancien régime.
Aujourd’hui, les enjeux sont énormes. Des lendemains sombres s’annoncent si des mesures drastiques ne sont pas mises en place rapidement.


La Dakaroise

ANNONCE DE GUIRASSY SUR UNE RÉCENTE RÉDUCTION DES FRAIS DE SCOLARITÉ : Une volonté d’appropriation d’une réalisation de l’ancien régime ?

« Les frais d’inscription des lycées sont désormais fixés à 5 000 francs CFA au lieu de 10 000 francs CFA », a affirmé Moustapha Mamba Guirassy, ministre de l’Éducation nationale. Cependant, cette annonce est contredite par un arrêté pris sous l’administration de Macky Sall. En effet, cette règlementation n’est pas le fruit des nouvelles autorités ; elle date de 2023, suite aux concertations nationales sur la lutte contre la vie chère, au cours desquelles des mesures de régulation des tarifs applicables à tous les niveaux de l’enseignement et de la formation professionnelle et technique ont été prises, conformément aux dispositions scolaires et universitaires.
Les autorités du défunt régime avaient décidé, « conformément aux dispositions des articles premier 3 et 6.2 du décret no 2022-89 du 17 janvier 2022 relatif aux régimes de prix et aux procédures de dénouement du contentieux économique », de fixer les frais d’inscription et d’études dans les établissements d’enseignement préscolaire, élémentaire, moyen et secondaire général, ainsi que dans les établissements d’enseignement supérieur et de formation professionnelle et technique. L’article 2 de cet arrêté stipule que « les frais d’inscription sont gratuits dans tous les établissements de l’enseignement public préscolaire et élémentaire ». De plus, le même article fixe les frais d’inscription « à 3 000 F CFA dans les établissements de l’enseignement public moyen et secondaire général », avec la possibilité d’une augmentation à 5 000 F CFA sur décision du Conseil de gestion de l’établissement.
Concernant les établissements de formation professionnelle et technique, l’arrêté précise les frais d’inscription comme suit : Certificat d’aptitude professionnelle : 15 000 F CFA par apprenant ; Brevet d’étude professionnelle : 20 000 F CFA par apprenant ; Brevet de technicien : 25 000 F CFA par apprenant ; Brevet de technicien supérieur : 35 000 F CFA par apprenant.
Quant à l’enseignement privé, les pouvoirs publics ont décidé, dans l’article 3 de cet arrêté, de réduire les frais de scolarité de tous les établissements privés d’enseignement préscolaire, élémentaire et moyen secondaire général de 10 % par rapport aux tarifs appliqués durant l’année académique 2021-2022. Cependant, cela a été fait « sous réserve de l’application d’un montant minimal déterminé ci-après : 2 500 F pour l’enseignement préscolaire, 3 000 F pour l’enseignement élémentaire, 4 000 F pour l’enseignement moyen, 5 000 F pour l’enseignement secondaire ». Par ailleurs, il avait été précisé que « nonobstant les dispositions de l’alinéa premier du présent article, les frais de scolarité sont payés mensuellement suivant un système arrimé à l’année scolaire ».
Pour ce qui est des frais de scolarité des établissements privés de l’enseignement supérieur, l’article 4 indique qu’ils « sont baissés pour les apprenants de nationalité sénégalaise ou originaires de l’Uemoa » de 10 % dans la région de Dakar, de 5 % dans les autres régions du pays et de 5 % dans les établissements privés de l’enseignement supérieur du secteur de la santé sur tout le territoire national.
Dans un souci de régulation, les pouvoirs publics ont également interdit, dans l’article 5 de l’arrêté, « à tout établissement d’enseignement préscolaire, élémentaire, moyen, secondaire général, supérieur ou de formation professionnelle et technique de subordonner la fourniture de ses services au paiement de frais de scolarité par l’apprenant ». De plus, l’article 6 impose à « tout établissement d’enseignement préscolaire, élémentaire, moyen et secondaire général, supérieur ou de formation de publier les tarifs fixés par le présent arrêté de manière visible et lisible par tout moyen approprié, notamment le marquage et l’affichage ».
Les autorités précédentes avaient également prévu des sanctions en cas de non-respect des dispositions fixées.
Ainsi, l’article 7 stipule que « les infractions aux dispositions du présent arrêté sont passibles de sanctions prévues par la législation en vigueur ». Enfin, il est mentionné que le directeur de l’Enseignement moyen secondaire général, ceux du préscolaire, de l’élémentaire, de l’enseignement supérieur, de la formation professionnelle et technique, ainsi que le directeur du Commerce intérieur, « sont chargés, chacun en ce qui les concerne, de l’application du présent arrêté ».


La Dakaroise

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°289 – du 05 ET 06/10/2024

🔴 TOUTES LES RUBRIQUES DE RECETTES SIGNALENT ROUGE (RAPPORT TRIMESTRIEL DE L’EXÉCUTION BUDGÉTAIRE DU SÉNÉGAL) : « SUÑU GAAL » DANS UN TOURBILLON MARIN
🔴 « LES FRAIS D’INSCRIPTION DES LYCÉES SONT DÉSORMAIS FIXÉS À 5 000 F AU LIEU DE 10 000 » : UN ARRÊTÉ SOUS MACKY SALL DÉSAVOUE GUIRASSY

🔴 26 JOUEURS CONVOQUÉS POUR LA DOUBLE CONFRONTATION CONTRE LE MALAWI : DERNIÈRE LISTE DE CISSÉ AVANT SON ÉVICTION

Dégradation de la note financière du Sénégal : la réaction du ministère des Finances

Le Sénégal a récemment subi une révision à la baisse de sa note de crédit, la faisant passer de Ba3 avec une perspective stable à B1, tout en étant placée sous surveillance. Cette décision, annoncée par l’agence de notation Moody’s, fait suite à une augmentation alarmante du déficit budgétaire et du niveau d’endettement entre 2019 et 2023, selon les conclusions préliminaires d’un audit des finances publiques. Les résultats de cet audit ont été révélés par le gouvernement lors d’une conférence le 26 septembre 2024.

Commandé par les plus hautes autorités et supervisé par le Ministère des Finances et du Budget, cet audit s’inscrit dans le cadre des exigences de la loi 2012-22 du 27 décembre 2012, qui instaure un Code de transparence pour la gestion des finances publiques. À la suite de cette dégradation de la note, le Ministère des Finances a tenu à réagir en réaffirmant la détermination du gouvernement à mettre en œuvre « des réformes ambitieuses » visant à réduire significativement le déficit dès 2025.

Ces réformes comprennent une réduction progressive du taux d’endettement et la mise en place de réformes structurelles destinées à renforcer l’intégrité du cadre de gestion des finances publiques. Le ministère a souligné la nécessité de s’aligner sur « des standards internationaux élevés », tout en poursuivant la coopération avec des partenaires essentiels, tels que la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI), la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque ouest-africaine de développement (BOAD).

Pour garantir l’efficacité de ces réformes, plusieurs mesures sont envisagées, telles que l’adoption de systèmes financiers intégrés et informatisés, le renforcement des mécanismes de contrôle, ainsi que l’amélioration de la coordination institutionnelle. L’objectif est d’assurer une gestion optimisée de la dette, tout en renforçant la gouvernance financière et en garantissant une transparence accrue dans les processus budgétaires, conformément aux normes communautaires de l’UEMOA et de la CEDEAO.

Le gouvernement a également exprimé son ouverture au dialogue avec ses partenaires tout au long de ce processus de réforme, afin de garantir « un avenir économique stable et prospère » pour le pays. Des mises à jour régulières seront communiquées au public à travers des communiqués de presse et des conférences, permettant ainsi aux citoyens de suivre l’évolution des réformes et des mesures correctives mises en place pour redresser la situation économique du Sénégal.

En somme, cette dégradation de la note financière du Sénégal représente un appel à l’action pour le gouvernement, qui doit maintenant se mobiliser pour restaurer la confiance des investisseurs et assurer une gestion saine des finances publiques, essentielle au développement économique du pays.

Keur Massar : Un responsable de la Sen’Eau et un charlatan arrêtés avec 1 milliard en faux billets

La Brigade de Recherches (BR) de Keur Massar a réalisé une opération spectaculaire en démantelant une importante mafia de faux-monnayeurs. Les gendarmes ont interpellé quatre individus, dont un charlatan et un chef d’équipe de la société Sen’Eau, lors de cette opération qui a eu lieu le vendredi 04 octobre 2024.

Les forces de l’ordre ont saisi des faux billets de banque d’une valeur estimée à un milliard de francs CFA, ce qui témoigne de l’ampleur de cette fraude. D’après des sources de Seneweb, les arrestations ont été effectuées alors que les suspects tentaient de « laver » les coupures de billets noirs.

Les individus appréhendés ont été placés en garde à vue, où ils seront soumis à un interrogatoire approfondi avant d’être déférés devant les juridictions compétentes. Les enquêtes se poursuivent afin de démêler les ramifications de ce réseau de faux-monnayeurs.

Fait troublant, les suspects utilisaient un véhicule de la Sen’Eau pour mener à bien leurs opérations frauduleuses, ce qui soulève des questions sur d’éventuelles complicités au sein de l’entreprise. Cette affaire met en lumière les dangers que représentent la contrefaçon et les mécanismes de blanchiment d’argent qui sévissent dans le pays.

Notation financière : Moody’s abaisse la note du Sénégal à B1

L’agence de notation financière Moody’s a annoncé, ce vendredi, une révision à la baisse de la note à long terme du Sénégal, la faisant passer de Ba3 à B1. Cette décision résulte d’une évaluation qui met en lumière une position fiscale et d’endettement moins favorable que prévue pour le pays.

Cette révision de la note survient alors que le Sénégal est actuellement en pourparlers avec le Fonds monétaire international (FMI) pour des mesures correctives nécessaires. En effet, un audit commandé par le nouveau président, Bassirou Diomaye Faye, a révélé que le déficit budgétaire de 2023 dépasse les 10%, un chiffre significativement plus élevé que le 5% rapporté par l’administration précédente. Ce constat soulève des inquiétudes quant à la viabilité économique du pays et à sa capacité à gérer son endettement.

À la suite de cet audit, le gouvernement de Faye a pris la décision de ne pas demander le décaissement prévu du FMI en juillet, après l’examen du fonds en juin. Cette stratégie vise à mettre en place un cadre plus solide pour les finances publiques avant de solliciter des fonds extérieurs.

Dans son rapport, Moody’s souligne que, bien que le Sénégal s’attende à une forte amélioration de la croissance économique en 2025, le processus d’assainissement budgétaire sera long et complexe. L’agence a également indiqué que les notes à long terme du pays sont désormais « sous surveillance », ce qui laisse entendre qu’une nouvelle révision à la baisse pourrait être envisagée si la situation ne s’améliore pas.

L’abaissement de la note de crédit a des implications significatives pour le Sénégal, notamment en matière d’accès aux financements internationaux. Une note plus basse peut augmenter le coût des emprunts pour le gouvernement et, par conséquent, limiter les investissements publics nécessaires pour relancer l’économie.

L’annonce de Moody’s est donc un signal d’alarme pour les autorités sénégalaises, leur indiquant qu’il est crucial d’agir rapidement pour stabiliser les finances publiques et regagner la confiance des investisseurs.

En réponse à cette situation, le gouvernement doit désormais élaborer des politiques claires et efficaces pour redresser la barre. Cela pourrait inclure des réformes fiscales, une gestion plus rigoureuse des dépenses publiques et des mesures pour stimuler la croissance économique. La priorité devra être de réduire le déficit budgétaire et d’améliorer la transparence financière pour éviter une nouvelle dégradation de la note par les agences de notation.

En somme, cette révision de la note par Moody’s est une invitation pressante pour le Sénégal à réévaluer ses priorités économiques et à s’engager sur la voie de la durabilité financière pour assurer un avenir prospère à ses citoyens.

Le préfet de Guédiawaye interdit un rassemblement contre l’arrestation de Lat Diop

Le préfet de Guédiawaye a décidé d’interdire un rassemblement prévu par les jeunes de la localité, qui comptaient protester contre l’arrestation jugée « arbitraire » de Lat Diop, une figure politique influente. Les organisateurs, qui avaient prévu une marche pacifique ce vendredi, dénoncent une atteinte à leur liberté d’expression et une interdiction qu’ils considèrent comme politique.

Selon Cheikh Tidiane Danfakha, porte-parole de ces jeunes, une demande officielle avait été soumise à la préfecture pour organiser une marche pacifique à 10 heures, mais aucune réponse positive n’a été donnée par les autorités. « L’autorité n’a pas donné suite à notre requête », a-t-il regretté lors d’une déclaration sur la radio RFM. M. Danfakha estime que cette interdiction s’inscrit dans une démarche politique visant à restreindre la liberté d’expression. « Nous vivons la même situation qu’il y a deux ans. La liberté d’expression est bafouée », a-t-il ajouté.

Les jeunes, qui soutiennent Lat Diop dans ce qu’ils qualifient de situation politique délicate, soulignent qu’ils n’ont aucune intention de recourir à la violence. « Nous ne jetons ni des pierres, ni ne brûlons des bus. Nous voulions simplement exprimer notre mécontentement de manière pacifique », a précisé Cheikh Tidiane Danfakha.

En dépit de cette interdiction, le porte-parole affirme que d’autres actions seront entreprises pour faire entendre leur voix. Il estime que la démocratie et les libertés fondamentales sont en danger. « Nous allons poursuivre nos démarches car c’est notre liberté qui est en jeu », a-t-il affirmé.

Les jeunes de Guédiawaye prévoyaient un sitting devant la préfecture pour protester pacifiquement contre la détention de leur leader, mais cette tentative a été avortée par la décision préfectorale, attisant encore plus leur mécontentement.

La situation politique à Guédiawaye semble de plus en plus tendue, et ces événements mettent en lumière les préoccupations croissantes autour des libertés publiques dans cette partie du pays.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°288 – du 04/10/2024

🔴 OPPOSITION À LA SONKO : LA NOUVELLE DONNE : BOUGANE SERT LA RECETTE « PASTEF »
🔴 CONVOCATIONS SYSTÉMATIQUES : YEN A MARRE ENTRE EN JEU

🔴 ALIOU CISSÉ QUITTE SON POSTE APRÈS 9 ANS À LA TÊTE DES LIONS : UN HÉRITAGE DE SUCCÈS

Ordination épiscopale de Jean Baptiste Valter Manga : Le gouverneur de Ziguinchor rassure sur l’organisation

Ce jeudi 3 octobre 2024, un Comité Régional de Développement (CRD) a été convoqué à Ziguinchor, présidé par le gouverneur Mor Talla Tine, pour discuter de l’organisation de l’ordination épiscopale de Jean Baptiste Valter Manga, nouvel Évêque de Ziguinchor, prévue pour le 23 novembre 2024. Cet événement majeur devrait réunir environ 6 000 personnes, avec un budget estimé à 90 millions de francs CFA.

Lors de cette réunion, le gouverneur a souligné l’importance de rassembler tous les services concernés afin de garantir le succès de l’événement. Il a précisé que l’administration, comme à son habitude, est mobilisée pour s’assurer que toutes les dispositions nécessaires soient prises en temps et en heure.

« Nous sommes rassurés que toutes les mesures nécessaires seront mises en place pour cet événement d’une dimension internationale, car des fidèles de différentes régions du pays et d’autres pays d’Afrique et du monde entier sont attendus », a-t-il déclaré. Le gouverneur a également insisté sur l’importance de la sécurité, de la logistique et de la couverture sanitaire pour accueillir dignement tous les invités.

L’abbé Fulgence Coly, administrateur diocésain de Ziguinchor, a exprimé sa satisfaction face aux efforts déployés pour l’organisation de cette cérémonie. Il a rappelé que cet événement marque un moment crucial pour le diocèse, qui a été sans évêque depuis le départ de Mgr Paul Abbel Mamba. Selon lui, l’ordination de Jean Baptiste Valter Manga représente une opportunité pour le diocèse de bénéficier d’un nouveau pasteur chargé de sa gouvernance.

L’abbé Coly a également mis en lumière la nécessité d’une mobilisation collective pour la réussite de cet événement, soulignant que le budget alloué est conséquent et que de nombreux efforts sont nécessaires pour accueillir tous les invités, notamment d’autres évêques qui viendront participer à la consécration.

Pour le diocèse, cet événement n’est pas simplement une formalité religieuse ; c’est un moment de communion et de prière pour toute la population de Ziguinchor et des environs. Le fait d’impliquer l’administration dans les préparatifs témoigne de la prise de conscience collective de l’importance de cet événement.

En conclusion, la préparation de l’ordination épiscopale de Jean Baptiste Valter Manga s’inscrit dans une dynamique de collaboration entre les autorités locales et l’Église, avec un engagement commun pour faire de cet événement une réussite totale. Le gouverneur de Ziguinchor et l’abbé Fulgence Coly ont tous deux exprimé leur confiance quant à l’aboutissement des engagements pris pour accueillir dignement le nouvel évêque et les nombreux invités.

AS – Le Dakarois Ziguinchor

Mise en place d’un Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière (CILMI)

Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, le Général Jean-Baptiste Tine, a officiellement lancé ce jeudi l’installation des comités régionaux et départementaux du Comité Interministériel de Lutte contre l’Émigration Irrégulière (CILMI). Cette initiative s’inscrit dans la volonté du gouvernement sénégalais de renforcer la lutte contre la migration clandestine, un phénomène qui met en danger des milliers de jeunes Sénégalais.

Sous la tutelle du ministère de l’Intérieur, le CILMI a pour objectif de coordonner les actions des différents services compétents en matière de lutte contre la migration irrégulière, de surveiller les frontières et d’élaborer une stratégie nationale sur ce sujet. Le comité aura également pour mission de sensibiliser la population sur les dangers de cette pratique à travers une campagne de communication d’envergure.

Lors de la cérémonie d’installation, le Général Jean-Baptiste Tine a exhorté la jeunesse sénégalaise à résister à l’appel de l’émigration clandestine, rappelant les nombreux drames humains qu’elle entraîne. « C’est un chemin mortel », a-t-il martelé, en évoquant les tragédies survenues en mer Méditerranée et dans les déserts africains. Il a également mis l’accent sur les pertes humaines et économiques que cette émigration irrégulière représente pour le Sénégal.

« Chaque jeune qui quitte le Sénégal de manière irrégulière est une richesse qui s’éloigne », a déclaré le ministre, tout en soulignant l’importance de promouvoir l’entrepreneuriat local. Il a encouragé les jeunes à croire en la possibilité de réussir au Sénégal, à travers l’initiative « Took Fii, Tekki Fii, Man Naa Nek », qui signifie « rester ici, réussir ici, je peux y arriver ».

Le ministre a profité de l’occasion pour saluer le travail des membres du comité ainsi que des services de sécurité et d’immigration qui luttent quotidiennement contre ce fléau. Il a réaffirmé la volonté du gouvernement de continuer à investir dans des solutions locales pour retenir les talents du pays.

Dans les prochains jours, le Général Jean-Baptiste Tine se rendra à Saint-Louis pour l’installation officielle des comités régionaux et départementaux, renforçant ainsi le dispositif national de lutte contre la migration clandestine.

Justice : Bougane Gueye, Cheikh Yérim Seck et Kader Dia libérés

Le leader du mouvement politique Gueum Sa Bopp et président-directeur général du groupe de presse D-Média, Bougane Gueye, ainsi que le journaliste Cheikh Yérim Seck et le chroniqueur Kader Dia, ont recouvré la liberté après leur mise en garde à vue, selon plusieurs sources médiatiques.

Ces personnalités avaient été accusées de diffusion de fausses nouvelles, de diffamation et, pour certains, de propos injurieux. Bougane Gueye, qui avait été convoqué et mis en garde à vue par la Division spéciale de la cybersécurité, faisait face à des accusations liées à des déclarations jugées diffamatoires et à la diffusion de fausses informations. En plus de ses activités médiatiques, Bougane Gueye est candidat aux élections législatives anticipées prévues pour le 17 novembre 2024.

Quant à Cheikh Yérim Seck, journaliste et écrivain, son dossier a été classé sans suite par le procureur Ibrahima Ndoye, mettant ainsi un terme à ses ennuis judiciaires. Kader Dia, chroniqueur, a également été libéré, après avoir été détenu pour des accusations similaires.

Le dénouement de cette affaire marque un soulagement pour leurs partisans, dans un contexte de tensions politiques et de débats autour de la liberté d’expression au Sénégal.

Octobre Rose : Le Président Bassirou Diomaye Faye appelle à un engagement national pour lutter contre le cancer du sein

Le Président Bassirou Diomaye Faye a lancé un vibrant appel ce jeudi à l’occasion de la campagne annuelle Octobre Rose, dédiée à la lutte contre le cancer du sein. Il a souligné l’urgence de cette cause face aux chiffres alarmants de cette maladie au Sénégal, où près de 1 838 nouveaux cas sont recensés chaque année, causant environ 976 décès.

Dans une déclaration poignante, le Président Faye a rappelé que derrière ces chiffres se trouvent des « mères, des sœurs, des épouses et des filles », et a insisté sur la nécessité d’un engagement collectif dans cette lutte. Selon lui, « chaque femme peut être touchée par la maladie, ou un membre de sa famille », faisant du cancer du sein une priorité nationale.

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Le Président a mis un accent particulier sur l’importance de la prévention et du dépistage précoce, qui peuvent considérablement augmenter les chances de guérison. Il a encouragé chaque citoyen à sensibiliser son entourage, notamment les femmes, pour qu’elles effectuent régulièrement des dépistages. La détection à un stade précoce est cruciale pour améliorer les chances de survie face au cancer du sein.

Il a également salué l’initiative du ministère de la Santé et de l’Action sociale, qui a réduit le coût de la mammographie de 30 000 FCFA à 15 000 FCFA pendant tout le mois d’octobre. Cette mesure vise à rendre les dépistages accessibles à un plus grand nombre de femmes, notamment celles issues des couches sociales les plus défavorisées.

Dans son discours, Bassirou Diomaye Faye a rappelé que le gouvernement du Sénégal s’engage pleinement dans la lutte contre le cancer du sein en encourageant la sensibilisation et l’éducation autour de cette maladie. Il a souligné l’importance de briser les tabous et de parler ouvertement du cancer avec ses proches. De plus, il a insisté sur l’importance de soutenir les femmes déjà affectées par la maladie, en leur apportant l’aide et les ressources nécessaires.

Le Président a conclu par un message d’espoir, exhortant chaque citoyen à contribuer à la bataille contre cette maladie. « Notre engagement commun fera reculer le cancer du sein dans notre pays », a-t-il déclaré, insistant sur l’importance de la solidarité nationale dans cette lutte.

La campagne Octobre Rose vise à réduire la mortalité liée au cancer du sein par des actions concrètes telles que la sensibilisation accrue, la prévention, et la facilitation de l’accès aux soins de santé. En s’attaquant aux obstacles financiers et en promouvant le dépistage précoce, le gouvernement sénégalais espère diminuer l’impact de cette maladie sur la population.

Le Président Bassirou Diomaye Faye a invité les citoyens à se mobiliser, à éduquer leurs proches, et à participer activement à cette campagne, qui s’inscrit dans un effort national pour sauver des vies et protéger les femmes sénégalaises contre ce fléau.

L’État réserve une part des marchés publics aux petites entreprises et aux entreprises dirigées par des femmes

Le Sénégal franchit une nouvelle étape dans le soutien aux petites entreprises et à l’entrepreneuriat féminin avec des mesures favorisant leur accès aux marchés publics. Depuis le 3 octobre 2024, des dispositions spécifiques sont mises en place par l’État pour garantir à ces structures économiques un accès prioritaire aux contrats publics.

Cette décision découle d’un arrêté signé par le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, qui réserve aux petites entreprises locales les contrats de moins de 80 millions de francs CFA pour les services et de moins de 100 millions de francs CFA pour les travaux. Cette initiative vise à encourager et dynamiser l’économie locale en facilitant la participation des petites entreprises aux grands projets nationaux.

Une autre mesure novatrice concerne les entreprises dirigées par des femmes. Désormais, 5 % des budgets consacrés aux contrats publics seront réservés à des petites entreprises. Plus précisément, 3 % de ces contrats seront attribués à des petites entreprises sénégalaises, tandis que 2 % seront dédiés aux entreprises dirigées par des femmes. Cette mesure vise à promouvoir l’entrepreneuriat féminin et à soutenir les femmes qui contribuent activement au développement économique du Sénégal.

L’arrêté prévoit également l’intégration des entreprises du secteur social, telles que les associations et les coopératives. En offrant une place à ces structures dans le processus d’attribution des marchés publics, l’État montre sa volonté de renforcer l’économie sociale et solidaire, tout en favorisant une participation plus équitable des acteurs locaux aux grands projets nationaux.

Cette nouvelle politique s’inscrit dans une vision plus large de redressement des finances publiques et d’inclusion économique. En facilitant l’accès aux marchés publics pour les petites entreprises et les femmes entrepreneures, l’État espère encourager la création d’emplois et soutenir les initiatives locales. L’objectif est de diversifier les bénéficiaires des marchés publics en offrant des opportunités à des acteurs qui étaient jusqu’ici marginalisés dans ce domaine.

La mise en œuvre de ces mesures est une réponse aux difficultés rencontrées par les petites entreprises pour accéder aux marchés publics, souvent dominés par de grandes structures. En accordant une priorité aux petites entreprises et aux entreprises dirigées par des femmes, l’État s’efforce de créer un environnement économique plus inclusif, où les petites structures peuvent se développer et prospérer.

L’initiative devrait contribuer à la réduction des inégalités économiques et à la promotion de la diversité dans le tissu entrepreneurial sénégalais. En soutenant ces secteurs, l’État donne un coup de pouce à l’économie locale, tout en stimulant la croissance et l’innovation dans les différentes régions du pays.

Finances : la banque UBA Sénégal condamnée à verser 1,5 milliard à son ancien DG pour excès de générosité

Le Tribunal de commerce de Dakar a rendu son verdict en faveur de Bode Abiola Aregbesola, ancien directeur général de UBA Sénégal, dans une affaire qui opposait ce dernier à la banque. Le tribunal a condamné UBA Sénégal à verser 1,5 milliard de francs CFA à son ancien DG, après que celui-ci ait contesté son limogeage survenu en mai 2022. Une exécution provisoire de 100 millions de francs CFA a été ordonnée par le juge, selon le quotidien Libération.

Bode Abiola Aregbesola avait été limogé pour des raisons jugées « exagérées » par la banque, notamment pour avoir commandé 80 coffrets cadeaux de fin d’année, dont 20 pour des VIP et 60 pour d’autres clients. Ce geste, jugé comme un excès de générosité, avait été l’élément déclencheur de son licenciement.

Pourtant, Aregbesola avait réalisé des performances notables à la tête de UBA Sénégal. Nommé en juillet 2020, il a permis à la banque de voir son bénéfice net passer de 3,7 à 10,6 milliards de francs CFA en seulement un an. De plus, sous sa direction, UBA Sénégal avait fait un bond significatif dans le classement des banques au Sénégal, passant de la 19e à la 6e place. Ces résultats lui avaient valu des félicitations de son Conseil d’administration en avril 2022, un mois avant son limogeage inattendu.

Cette décision du tribunal fait écho aux débats sur la gestion des ressources humaines et la reconnaissance des résultats dans le secteur bancaire. L’affaire soulève également des questions sur l’équilibre entre les attentes de performance et les pratiques managériales au sein des institutions financières.

Madiambal Diagne sur son voyage : « La police doit savoir que je ne dispose pas de passeport diplomatique »

Madiambal Diagne, patron du groupe de presse Avenir Communication, a révélé ce jeudi qu’il devait voyager dans la soirée et qu’une mesure avait été prise par les autorités pour lui retirer un passeport diplomatique qu’il n’a jamais possédé. Cette information, partagée par le journaliste sur son compte X (anciennement Twitter), suscite des interrogations quant à la procédure engagée par les nouvelles autorités du pays.

« Je voyage ce soir. Des instructions ont été données à la police de l’aéroport pour me retirer le passeport diplomatique. Je n’ai jamais possédé un tel document, pour bizarre que cela puisse paraître aux nouvelles autorités du pays », a-t-il déclaré.

Madiambal Diagne a également ajouté qu’il est surprenant que la police des frontières puisse chercher à lui retirer un document qu’il n’a jamais eu. « La police doit quand même pouvoir voir dans ses machines que je n’ai jamais voyagé avec un passeport diplomatique. Franchement, cela doit être élémentaire », a-t-il souligné, mettant en avant l’absurdité de la situation.

Cette déclaration intervient dans un contexte de surveillance accrue et de tensions politiques, où les mouvements et déplacements de certaines figures publiques sont davantage scrutés.

Montée des eaux du fleuve Sénégal : le Dandé Mayo coupé du reste du pays et des conséquences désastreuses pour les populations

Les populations riveraines du fleuve Sénégal font face à une situation alarmante avec la montée des eaux qui touche de nombreux villages du Dandé Mayo. Depuis plusieurs jours, les inondations provoquent d’importants désagréments, affectant à la fois les habitations, les terres agricoles, les infrastructures et le bétail. Cette montée des eaux a causé des déplacements massifs, forçant des centaines de familles à fuir leurs maisons pour se réfugier dans des zones plus sûres.

Dans cette région fortement dépendante de l’agriculture et de l’élevage, la crue du fleuve Sénégal a dévasté environ 200 hectares de champs rizicoles. Les pâturages étant inondés, les éleveurs n’ont eu d’autre choix que de migrer avec leurs troupeaux vers les terres plus sèches du Diéri, aggravant ainsi la situation déjà précaire de cette zone.

Les villages tels que Diamel, Sinthiou Diamdior, Woudourou, Nguidjilone, Sylla Diongto, Lobaly, Padalal, Balel, Gouriki Koliabé, Thiempeng, Gourel Dara et Waoundé sont durement touchés, rendant la vie quotidienne extrêmement difficile. Les routes, déjà peu praticables en temps normal, ont été submergées par l’eau, rendant les déplacements presque impossibles. À Oréfondé, la route ainsi que le pont qui servaient de passage vers les villages environnants sont maintenant sous les eaux, transformant la bretelle en un lac impraticable sur près de 6 kilomètres.

Les infrastructures scolaires n’ont pas été épargnées par la crue. Dans des localités comme Nguidjilone, le maire et les habitants tentent désespérément de contenir les eaux avec des sacs de sable, mais l’accès à l’école et au lycée reste compromis. Les élèves se retrouvent dans l’impossibilité de commencer l’année scolaire à cause des mares d’eau qui rendent dangereux tout trajet vers les établissements.

Cette situation critique remet en lumière la question de l’enclavement de la zone du Dandé Mayo. Depuis plusieurs années, les populations n’ont cessé de réclamer la construction de routes et d’infrastructures adaptées pour faire face aux crues récurrentes du fleuve Sénégal. Mais avec les retards accumulés dans les travaux de construction, les inondations actuelles révèlent une fois de plus la vulnérabilité des habitants.

La montée des eaux du fleuve Sénégal, tout en exacerbant les difficultés d’accès aux routes et aux services essentiels, met également en péril la sécurité alimentaire et l’avenir des activités agricoles dans la région. Les autorités locales et administratives se mobilisent, mais la situation appelle à une intervention rapide et coordonnée pour venir en aide aux populations sinistrées.

Migration irrégulière : Le Khalif de Bambilor prône la valorisation de l’Afrique pour freiner les flux migratoires vers l’Europe

Au moment où le gouvernement du Sénégal réfléchie sur de nouvelles stratégies à mettre en oeuvre au lendemain de l’installation du Comité interministériel de Lutte contre la Migration irrégulière (CILMI), le Réseau International pour l’élimination progressive de la pauvreté (RIEP) a réuni d’éminentes personnalités sénégalaises et italiennes, ce mercredi 2 octobre, le temps d’un panel consacré à la lutte contre la migration irrégulière en partenariat l’ONG Fawzi Wana Diaty (FWD) dirigée par le Khalife général de Bambilor.

Autour du thème: « Promouvoir le développement de l’Afrique pour limiter la migration »,
les conférenciers composés du chef religieux, Thierno Amadou Ba du chercheur et écrivain italien, Dr Marco Baratto et de l’Abbé Nicolas Diéne de la communauté catholique sénégalaise, membre de la RIEPP, ont tour à tour, donné des perspectives sur des solutions durables afin de répondre à ce phénomène complexe qui gagne de plus en plus du terrain. L’occasion a aussi été pour les panélistes de mettre en lumière un enjeu crucial : celui du « droit à ne pas émigrer », un sujet au cœur du discours du Khalife de Bambilor qui a fait un plaidoyer fort pour une réconciliation des jeunes africains avec leur terre natale.
Dans son intervention, Thierno Amadou Ba a insisté sur une problématique souvent négligée : le devoir de rester dans son pays pour y bâtir une vie stable et prospère. Selon lui, « la migration en soi n’est pas le problème mais, c’est la migration forcée, née du désespoir et du manque de perspectives, qui pousse tant de jeunes africains à risquer leurs vies en quête d’un avenir meilleur ailleurs ».

Au cours de la rencontre, le Khalife a souligné que l’Afrique regorge de richesses, tant naturelles qu’humaines. Toutefois, le manque d’accès aux ressources nécessaires pour exploiter ces richesses contraint les jeunes à chercher des opportunités ailleurs. « Nous devons transformer cette dynamique », a-t-il martelé, appelant à un renouveau économique et social du continent.

Pour inverser cette tendance, Thierno Amadou Ba propose une solution qui repose sur trois piliers fondamentaux :
D’abord, l’éducation: « il est impératif que les systèmes éducatifs africains soient adaptés aux réalités locales. Les jeunes doivent être formés dans des domaines qui favorisent leur insertion dans des secteurs porteurs sur le continent », fait-il savoir.

Ensuite, il y a l’entrepreneuriat et l’innovation. Ce qu’il faudrait selon lui, « c’est encourager les jeunes à investir dans des secteurs clés tels que l’agriculture, les énergies renouvelables et les nouvelles technologies. Ce qui est essentiel pour générer des opportunités économiques locales ».
Et enfin, comme dernier point, le khalife a évoqué la paix et la stabilité. D’après lui, sans la sécurité et la stabilité, aucun développement durable n’est possible.

Thierno Amadou Ba a appelé à des gouvernements responsables et à une coexistence pacifique pour créer un environnement propice à l’épanouissement des jeunes.

Le Khalife de Bambilor a également mis l’accent sur le rôle primordial des leaders religieux dans cette transformation. Ces derniers doivent « prêcher la paix, la responsabilité, et encourager les jeunes à croire en l’avenir de leur continent plutôt que de se laisser séduire par les illusions d’une vie meilleure à l’étranger ».

Les tragédies humaines liées aux migrations irrégulières, en particulier en Méditerranée, sont devenues une réalité insupportable pour Thierno Amadou Ba qui a appelé à une prise de conscience collective et à une coopération entre les gouvernements, les communautés et les organisations internationales pour mettre fin à ce fléau.

Il a clôturé sa conférence en invitant les africains « à se voir comme des bâtisseurs de leur propre avenir, à cultiver leurs racines culturelles et à valoriser leur identité ». Il a appelé à « une coopération économique avec les autres continents, tout en insistant sur la nécessité de créer des sociétés africaines où les jeunes choisissent de rester, non par obligation, mais parce que leur avenir s’y trouve ».

Aly Saleh

Y’en a Marre dénonce les interdictions de manifestations et les arrestations arbitraires sous le nouveau régime

Ce jeudi 3 octobre 2024, le mouvement Y’en a Marre a exprimé sa profonde inquiétude face aux récentes dérives du gouvernement, lors d’un point de presse animé par ses leaders, Aliou Sané, Malal Talla (Fou Malade), Thiat et d’autres membres influents du groupe. Leur discours était principalement centré sur les interdictions de manifestations et les arrestations arbitraires, qu’ils qualifient de violations flagrantes des principes démocratiques.

Le ministre de l’Intérieur, Jean Baptiste Tine, a été la première cible de leurs critiques, en raison de ses récentes décisions interdisant des manifestations. Selon Y’en a Marre, ces interdictions vont à l’encontre des droits fondamentaux des citoyens à exprimer leurs opinions et à se rassembler pacifiquement. Thiat a particulièrement dénoncé l’utilisation persistante de l’Arrêté Ousmane Ngom, une loi restrictive utilisée pour empêcher les rassemblements publics, rappelant que ce même arrêté avait été contesté par les mouvements sociaux sous l’ancien régime.

« Nous avons toujours défié cet arrêté sous Macky Sall, et nous le défions encore aujourd’hui. Peu importe le régime, notre lutte pour la liberté d’expression ne faiblira pas. Le gouvernement actuel, dirigé par Ousmane Sonko, doit comprendre que la démocratie repose sur le respect des droits des citoyens », a martelé Thiat.

Le mouvement a également fustigé les récentes arrestations jugées arbitraires de politiciens et de journalistes, mettant en lumière le cas du commissaire Keita, qui, selon eux, est maintenu en détention de manière injustifiée. Y’en a Marre estime que des allégations d’animosité entre Ousmane Sonko et certaines personnalités ne devraient en aucun cas justifier des détentions prolongées.

« Il faut que les lois soient appliquées de manière équitable, sans distinction, et que les enquêtes soient menées en toute transparence », a ajouté Aliou Sané, soulignant la nécessité d’un système de justice qui protège les citoyens contre toute forme d’abus de pouvoir.

Le mouvement a conclu en appelant à un véritable dialogue et à une réforme en profondeur du système judiciaire, tout en mettant en garde contre une dérive autoritaire du gouvernement. Pour eux, la priorité doit être de répondre aux véritables défis socio-économiques du pays plutôt que de persécuter les opposants politiques.

Le point de presse de Y’en a Marre résonne ainsi comme un appel à la vigilance et à la mobilisation citoyenne, en faveur du respect des droits humains et de la consolidation de la démocratie au Sénégal.

Sommet de la Francophonie : Bassirou Diomaye Faye ne se rendra pas à Paris, il se fera représenter

Le Président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, ne participera finalement pas au Sommet de la Francophonie prévu les 4 et 5 octobre 2024 à Paris. Initialement attendu pour cet important rendez-vous international, il a décidé de se faire représenter.

Les raisons de ce changement de programme n’ont pas été officiellement détaillées, mais plusieurs sources proches du chef de l’État indiquent que cette décision découle d’ajustements liés à son emploi du temps, après sa participation à la 79e Assemblée générale des Nations Unies à New York. Il semble que le Président Faye ait préféré se concentrer sur des questions nationales et internationales prioritaires dans les jours à venir, ce qui l’a contraint à modifier son agenda.

Le Sommet de la Francophonie est une rencontre majeure pour les pays membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), visant à promouvoir la coopération linguistique et culturelle entre les nations francophones. L’absence du Président sénégalais pourrait être remarquée, mais l’État du Sénégal y sera représenté à travers une délégation dont les membres seront probablement annoncés dans les jours qui viennent.

Ce sommet réunit régulièrement des chefs d’État et de gouvernement pour discuter de divers enjeux, notamment la langue française, la démocratie, la paix, et le développement. La représentation sénégalaise à cet événement demeure essentielle, étant donné le rôle de premier plan que joue le Sénégal dans l’espace francophone.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°287 – du 03/10/2024

🔴 CONTESTATION DES CHIFFRES ÉVOQUÉS PAR LE PREMIER MINISTRE SUR L’ÉTAT DES FINANCES : BOUGANE GUEYE DANY ET CHEIKH YÉRIM SECK DROITS DANS LEURS BOTTES DEVANT LES ENQUÊTEURS
🔴 NOMINATIONS EN CONSEIL DES MINISTRES : DEUX JOURNALISTES AU PINACLE

🔴 NON RENOUVELLEMENT DE SON CONTRAT PAR L’ÉTAT : ALIOU CISSÉ LE PREND AVEC « PHILOSOPHIE »

Les nominations en conseil des ministres du Mercredi 02 Octobre 2024

Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

Au titre de la Présidence de la République : 
 
•        Monsieur Mamadou Oumar NDIAYE, Journaliste, est nommé Président du Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel, Poste Vacant ;
 
•        Monsieur Mamadou Lamine DIANTE, est nommé Président du Haut Conseil du Dialogue social en remplacement de Madame Innocence NTAP NDIAYE ; 
 
•        Monsieur Moustapha DJITTE, Magistrat, matricule de solde n°602 388/E est nommé Directeur général de l’Autorité de Régulation de la Commande publique (ARCOP), en remplacement de Monsieur Saer NIANG. 
 
 
Au titre de la Primature : 
 
•        Monsieur Hatab SANE est nommé Président du Conseil de surveillance de l’Agence nationale de relance des activités économiques et sociales en Casamance (ANRAC) 
 
Au titre du Ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens : 
 
•        Monsieur Souleymane GUEYE, Expert en Transport aérien est nommé Directeur des Transports aériens en remplacement de Monsieur Oumar Xassimou Dia ;
 
•        Monsieur Badara DIOP, Ingénieur d’exploitation de l’aviation civile est nommé Directeur des Infrastructures aéroportuaires en remplacement de Monsieur Cheikh DIOUF ;  
 
 
•        Monsieur Mandiaye FAYE, Ingénieur des transports est nommé Directeur de la circulation routière et de la mobilité en remplacement de Monsieur Mouhamadou Moustapha NIANG ;  
 
•        Monsieur Abdoul Siléye Fatah BA, Ingénieur des transports, matricule n°627472/L précédemment Chef de la Division du Centre de Contrôle Technique au Ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et Aériens, est nommé Directeur des transports Routiers en remplacement de Monsieur Yaya Samba NIANG ; 
 
•        Monsieur Yancoba Ben Alfousseyni SONKO, Master QHSE est nommé Président du Conseil d’Orientation du Fonds de Développement des Transports terrestres.
 
Au titre du Ministère de l’Industrie et du Commerce :
•        Monsieur Babacar SEMBENE, Commissaire aux Enquêtes économiques principal, est nommé Directeur général de l’Agence de Régulation des Marchés au Ministère de l’Industrie et du Commerce, en remplacement de Monsieur Ansoumana SANE ;
•        Madame Françoise FAYE, Commissaire aux Enquêtes économiques principal, est nommé Directeur général de l’Agence sénégalaise pour la Propriété industrielle et l’Innovation technologique au Ministère de l’Industrie et du Commerce, en remplacement de Monsieur Makhtar DIA.
 
•        Monsieur Ahmed Tidiane DIA, Commissaire aux Enquêtes économiques principal, est nommé Directeur du Commerce extérieur au Ministère de l’Industrie et du Commerce, en remplacement de Monsieur Ansou BADJI.
 
 
•        Monsieur Henri Fall CARVALHO, Ingénieur en Industries agricoles et alimentaires, matricule de solde n° 618 880/M, est nommé Directeur des Petites et Moyennes Entreprises au Ministère de l’Industrie et du Commerce, en remplacement de Monsieur Seydina Aboubacar Sadikh NDIAYE.
 
•        Monsieur Issa WADE, Commissaire aux Enquêtes économiques, est nommé Directeur général de l’Organe de Régulation du Système de Récépissé d’Entrepôt au Ministère de l’Industrie et du Commerce, en remplacement de Monsieur Driss Junior DIALLO.
 
 
•        Ali Fourou BA est nommé PCA du CICES
Au titre du Ministère du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions :
•        Monsieur Babacar SY, Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale, est nommé Directeur de l’Emploi au Ministère du Travail, en remplacement de Modou Fall, appelé à d’autres fonctions.
Au titre du Ministère de la Fonction publique et de la Réforme du Service public :
•        Monsieur Salif COLY, Professeur de l’Enseignement secondaire, matricule de solde n° 551.277/Z, est nommé Directeur du Centre national de Formation et d’Action, en remplacement de Monsieur Kalidou SOKOMA, appelé à d’autres fonctions ;
 
•        Monsieur Ibrahima DIENG, Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale, matricule de solde n° 515.700/B, précédemment Directeur des Ressources humaines au Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, est nommé Directeur général de la Fonction publique, en remplacement de Monsieur Amadou Matar CISSE, appelé à d’autres fonctions ;
  Au titre du Ministère du Tourisme et de l’Artisanat : 
•        Monsieur Gora GAYE, titulaire d’un Diplôme d’Etudes approfondies en Géographie, est nommé Secrétaire général de l’Agence pour la Promotion et le Développement de l’Artisanat (APDA), en remplacement de Monsieur Youssoupha BA, appelé à d’autres fonctions.
•        ANSOUMANA SANE, Promoteur touristique est nommé Président du Conseil de surveillance de l’Agence sénégalaise de Promotion touristique
  Au titre du Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique :
•        Monsieur Momar Diongue, Journaliste, titulaire d’une maitrise en Lettres Modernes est nommé Directeur de l’Agence de Presse Sénégalaise, en remplacement de Monsieur Thierno Amadou SY ;
 
•        Cheikhouna BEYE, Enseignant-chercheur, Maître de Conférences en Sciences de l’Information et de la Communication, est nommé Président du Conseil d’Administration de la RTS.
  Au titre du Ministère de la Santé :
•        Monsieur SEGA GUEYE, titulaire d’un Doctorat en Sociologie, est nommé Directeur général de l’Agence sénégalaise de la Couverture Maladie universelle en remplacement de Monsieur Cheikh Tacko DIOP.
Au titre du Ministère de la Justice : 
•        Monsieur Mbossé SOW, Greffier, est nommé PCA de l’Office national de Recouvrement des Avoirs criminels (ONRAC). 
 
    Au titre du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique : 
•        Monsieur Abdou Salam KANTE, Conducteur de travaux, retraité des armées, est nommé PCS de l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (ASP) en remplacement de Monsieur Hamidou Mbow ;
 
•        Monsieur Cheikh NIANG, Magistrat matricule de solde 600 667/A est nommé
Secrétaire général du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique en remplacement de Monsieur Alioune Aïdara NIANG admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite. 
 
    Au titre du Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique : 
•        Monsieur Sadibou DJIBA, Professeur d’Enseignement secondaire en Sciences naturelles est nommé PCA de l’Agence nationale de la Reforestation et de la Grande muraille verte.
    Au titre du Ministère de la Pêche et des Infrastructures maritimes et portuaires :
•        Madame Sokhna Benga, Administrateur des Affaires maritimes, matricule de solde n° 618 080/U, est nommée Président du Conseil de Surveillance de l’Agence nationale des Affaires maritimes (ANAM) au Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, en remplacement de Monsieur Ibrahima CAMARA ;
 
•        Monsieur Bécaye Diop, titulaire d’un MBA en Management, est nommé Directeur général de l’Agence nationale des Affaires maritimes (ANAM) au Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, en remplacement de Monsieur Massamba Achille Edouard GUEYE ; 
 
 
•        Madame Mbeugué GAYE, Biologiste, est nommée Directeur général de l’Agence nationale des Affaires maritimes (ANAM) au Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, en remplacement de Monsieur Massamba Achille Edouard GUEYE ;
 
•        Monsieur Aliou Ba, Economiste des Ressources naturelles, Expert en Pêche et
Aquaculture, est nommé Président du Conseil de surveillance de l’Agence nationale de l’Aquaculture au Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, en remplacement de Monsieur Killé SAKHO.
 
    Au titre du Ministère des Finances et du Budget : 
•        Monsieur Idrissa SAMB, Inspecteur principal des Impôts est nommé Administrateur du Fonds de Garantie Automobile.

Communique du conseil des ministres du Mercredi 02 Octobre 2024

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 02 octobre 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

Le Président de la République s’est tout d’abord incliné devant la mémoire de Monsieur Amadou Mahtar MBOW, Enseignant hors pair, ancien Ministre de l’Education, de la Culture et de la Jeunesse, ancien Député et ancien Directeur général de l’UNESCO. Il a salué le parcours exceptionnel de ce grand commis de l’Etat qui a brillamment servi son pays et fortement contribué au développement du système éducatif national, à la promotion du vivre ensemble et au rayonnement international du Sénégal. 
 
Dans cet élan, le Chef de l’Etat a demandé aux Ministres en charge de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Culture de préparer un hommage national à cet illustre compatriote dont les écrits et l’engagement patriotique et panafricain doivent être vulgarisés auprès des jeunes générations d’élèves et d’étudiants à travers l’expression culturelle et les contenus d’enseignement.
 
A l’occasion de la célébration « d’octobre rose », le Président de la République a exprimé sa compassion à l’endroit des femmes atteintes de cancer. Il a demandé au Ministre de la Santé et de l’Action sociale d’apporter son soutien aux différentes organisations et de participer activement à la réussite des actions entreprises durant ce mois. 
 
En cette veille de rentrée scolaire et universitaire, le Président de la République a adressé un message d’encouragement et ses meilleurs vœux de succès à toute la communauté éducative, en particulier au corps enseignant et aux apprenants. Il a demandé au Gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires, en relation avec les parties prenantes, pour, d’une part, accélérer la transformation consensuelle du système éducatif national et, d’autre part, garantir le bon déroulement de l’année scolaire et universitaire 2024-2025. Il a souligné la nécessité de veiller au renforcement du dialogue social dans le système éducatif mais également à l’amélioration du cadre de vie dans les écoles. 
 
Par ailleurs, le Chef de l’Etat a invité le Gouvernement à procéder au lancement, sans délai, d’un vaste programme de résorption des abris provisoires, de réhabilitation et de construction aux normes d’établissements scolaires. Il a, en outre, indiqué l’impératif de finaliser le nouveau Programme national de l’Education et de la Formation en adéquation avec les valeurs historiques et culturelles de la Nation. Ce programme doit également tenir compte des défis de notre société et des enjeux liés au numérique et à l’Intelligence artificielle.
 
Au regard de la jeunesse de notre population, le Président de la République a insisté sur l’urgence de rebâtir notre modèle d’école publique autour du civisme, de la citoyenneté, de nos langues nationales et de l’ouverture aux langues étrangères universelles mais également à la préparation aux aptitudes scientifiques, techniques, technologiques et professionnelles de nos élèves face aux évolutions du monde contemporain.
 
 Le Chef de l’Etat a félicité le Premier Ministre et les Ministres concernés pour les efforts significatifs consentis pour redresser et réorienter le système éducatif national par la méthode, dans le consensus, la culture du résultat et la confiance des partenaires sociaux. 
Afin d’assurer un meilleur pilotage et une coordination optimale des activités scolaires et universitaires, le Président de la République a décidé de la création d’un Conseil supérieur de l’Education et de la Formation, organe de supervision logé à la Primature qui va assurer, avec la participation des acteurs impliqués, le suivi et l’évaluation systématique du Programme national de l’Education et de la Formation. 
Revenant sur la situation des finances publiques, le Chef de l’Etat a félicité le Premier
Ministre et l’ensemble du Gouvernement pour la présentation de l’état des lieux exhaustif des finances publiques.
Parlant du lourd héritage du régime précédent, des constats d’écarts remarquables sur les statistiques des finances publiques et de leurs conséquences directes sur la gouvernance publique et les engagements présents et futurs de l’Etat, le Président de la République a invité le Premier Ministre à prendre, sans délai, les mesures impératives de redressement pour accélérer le retour rapide à l’orthodoxie budgétaire, financière et comptable conformément à la Constitution et aux textes législatifs et réglementaires en la matière. 
          Le Chef de l’Etat a félicité le Premier Ministre pour le pilotage abouti de la finalisation du nouveau référentiel de politique économique et sociale basé sur le Projet pour un Sénégal souverain, juste et prospère. Il s’est réjoui de la réussite de cet exercice délicat, inclusif et prospectif de refondation endogène de notre modèle de développement fondé sur les principes de patriotisme économique, de progrès social, de responsabilité et de redevabilité. Ce document national de présentation et de planification des axes de notre politique économique et sociale va révéler et refléter les choix stratégiques et opérationnels devant asseoir la transformation systémique du Sénégal. Il a, dans ce sens, informé le Conseil qu’il présidera, le lundi 14 octobre 2024 au CICAD, la cérémonie de présentation et de vulgarisation du Document de Politique nationale de Développement, en présence du Gouvernement, du monde socio-économique et de l’ensemble des partenaires du Sénégal. 
          Evoquant le regain de pluviométrie constaté ces dernières semaines qui a provoqué des sinistres dans plusieurs localités du pays, le Président de la République a demandé au Ministre de l’Agriculture, au Ministre de l’Intérieur en charge de la Protection civile et au Ministre de l’Hydraulique, de faire le point sur les impacts de la pluviométrie et des crues des fleuves Sénégal, Gambie et Casamance sur les zones de cultures et d’habitation. Il a exhorté le Gouvernement à mobiliser les moyens logistiques adéquats en vue de faciliter le désenclavement rapide des localités isolées par l’effondrement d’ouvrages de franchissement causé par les fortes pluies et encouragé la solidarité nationale à l’endroit des populations sinistrées. 
         Le Chef de l’Etat a également demandé au Gouvernement de réviser et de vulgariser le mécanisme d’assurance agricole. Il a, en outre, invité le Ministre de l’Agriculture à rendre compte du dispositif de préparation de la campagne de commercialisation agricole.   
        Le Président de la République est enfin revenu sur sa visite aux Etats Unis d’Amérique, du 21 au 28 septembre 2024, où il a participé au Sommet de l’avenir et au débat de l’Assemblée générale des Nations Unies. Cette mission a été l’occasion d’exprimer à la communauté internationale la volonté du Sénégal d’œuvrer à la promotion de la paix et de la sécurité mondiale et d’impulser une nouvelle dynamique dans ses relations avec ses partenaires. C’est ainsi que les Etats-Unis d’Amérique ont exprimé leur disponibilité à aider le Sénégal pour la réalisation du « New Deal Technologique » faisant ainsi de notre pays un hub technologique et numérique en Afrique.
          Le Premier Ministre a, d’emblée, adressé à Monsieur le Président de la République, au nom du Gouvernement, ses félicitations pour la pertinence de son message délivré lors de l’Assemblée générale de l’ONU et les retombées positives attendues des audiences accordées à diverses personnalités et des visites effectuées dans certaines structures lors de son séjour aux États-Unis d’Amérique. 
          Abordant les thèmes de sa communication, le Premier Ministre est revenu sur la situation de référence des finances publiques dévoilée lors du point de presse qu’il a tenu le jeudi 26 septembre 2024. Cet exercice illustre la détermination de Monsieur le Président de la République pour la transparence dans la gestion des affaires publiques.
          Le Premier Ministre s’est appesanti sur la priorité que représente, pour le Gouvernement, le rétablissement, dans des délais raisonnables, d’une saine gestion des finances publiques, au regard de l’étendue des dérives ressorties de l’état des lieux de la gestion du régime sortant. A cet égard, il a demandé au Ministre des Finances et du Budget et au Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, de prendre les dispositions appropriées à cet effet, en relation notamment avec le Fonds monétaire international (FMI). 
         Le Premier Ministre a ensuite informé le Conseil des dispositions prises pour la bonne tenue, le 14 juillet 2024, de la cérémonie présidée par le Chef de l’Etat, consacrée à la publication du nouveau Référentiel des politiques économiques et sociales du Sénégal sur la période 2025-2050. Il a relevé la nécessité, pour les Ministres, chacun en ce qui le concerne, d’assurer le relais par la communication avec les parties intéressées au titre des politiques sectorielles. 
         Enfin, le Premier Ministre a rappelé aux Ministres et Secrétaires d’Etat l’attention toute particulière à accorder au suivi rapproché de l’exécution des diligences relatives notamment à la rentrée des classes 2024-2025, à l’orientation des nouveaux bacheliers, à la lutte contre la migration irrégulière, à la gestion de l’impact sur les populations et les cultures des inondations d’origine pluviométrique ou fluviale, aux mesures préventives contre les accidents de la route ainsi qu’à l’apurement des arriérés de paiement dus aux opérateurs intervenant dans le secteur agricole.
 
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES : 
       Le Ministre des Finances et du Budget a fait une communication sur les principales conclusions du rapport de l’audit des finances publiques sur la période 2019-mars 2024, réalisé par l’Inspection générale des Finances, leur implication sur le cadrage macro-budgétaire et les axes de réforme nécessaires pour prendre en charge les déviations relevées. Cet audit a été effectué à la suite d’un ordre de mission qu’il a signé, adossé à des termes de référence basés sur les orientations qu’il a données à ses services. Les résultats de cet audit ont fait l’objet du point de presse tenu par Monsieur le Premier Ministre le 26 septembre 2024.
 
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES, 
Le Conseil a examiné et adopté : 
 
•        le projet de décret portant organisation du Ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens.

Section de recherches : Thierno Alassane Sall convoqué ce jeudi

Le leader du parti « La République des Valeurs », Thierno Alassane Sall, a annoncé sur son compte X qu’il est convoqué ce jeudi à 11 heures par la Section de Recherches de la Caserne Samba Diery Diallo. Cette convocation s’inscrit dans le cadre de sa plainte déposée concernant l’affaire de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS).

Thierno Alassane Sall a déjà exprimé son engagement à lutter contre ce qu’il considère comme des irrégularités dans les affaires publiques, et cette audition semble être une étape importante dans ce processus. Il est à noter que cette convocation intervient dans un contexte où plusieurs figures politiques sénégalaises ont récemment été auditionnées par les forces de sécurité.

La réaction de Thierno Alassane Sall sur les réseaux sociaux laisse entendre qu’il reste déterminé à poursuivre son combat pour plus de transparence dans la gestion publique. Ses partisans attendent de voir l’issue de cette audition, qui pourrait relancer le débat sur les pratiques de gouvernance dans les secteurs publics au Sénégal.

La CAP dénonce la garde à vue de Yérim Seck et appelle à sa libération

La Coordination des associations de presse (CAP) a vivement réagi à la garde à vue du journaliste Cheikh Yérim Seck, interpellé mardi pour « diffusion de fausses nouvelles et diffamation ». Le journaliste est accusé d’avoir remis en question les chiffres avancés par le gouvernement sur la situation économique du Sénégal lors de son passage à l’émission diffusée sur 7 TV.

Cheikh Yérim Seck avait notamment émis des doutes sur les données officielles concernant le respect des critères de convergence dans le cadre des levées de fonds sur le marché de l’UEMOA. Il avait basé ses déclarations sur des informations provenant du site du ministère des Finances, tout en affirmant ne pas accorder de crédit aux chiffres du gouvernement.

Face à cette situation, la CAP a dénoncé une atteinte à la liberté de la presse et à la liberté d’expression. Elle a rappelé que ces libertés sont garanties par la Constitution du Sénégal et a demandé la « libération immédiate » de Cheikh Yérim Seck. Pour l’organisation, le journaliste n’a fait qu’exercer son droit à la libre expression, soulignant qu’« en l’absence d’une certification des chiffres annoncés par la Cour des comptes, tout citoyen est en droit de commenter ces données ».

La CAP a exhorté les autorités judiciaires à respecter les principes constitutionnels tout en appelant à une gestion responsable de cette affaire, qui pourrait affecter la liberté des médias dans le pays. Elle a également exprimé son regret concernant le non-respect des engagements pris lors de la rencontre entre les patrons de presse et le ministre des Finances le 13 septembre dernier. Ces engagements devaient notamment améliorer les relations entre les autorités et les médias.

En conclusion, la CAP a plaidé pour un débat public contradictoire et argumenté, tout en assurant aux entreprises de presse un environnement propice à leur développement.

RSF demande la libération de Cheikh Yerim Seck après son placement en garde à vue

Reporters Sans Frontières (RSF) a lancé un appel en faveur de la libération de Cheikh Yerim Seck, journaliste sénégalais, placé en garde à vue après avoir contesté des chiffres économiques fournis par le Premier ministre Ousmane Sonko lors d’une émission télévisée. Dans un post publié sur X (anciennement Twitter), l’organisation a dénoncé cette détention, affirmant qu’« aucun journaliste ne doit être privé de liberté pour avoir exercé son métier ».

RSF insiste sur la nécessité de protéger la liberté de la presse et le droit des journalistes à exprimer des opinions divergentes, sans crainte de représailles. Cette intervention souligne une fois de plus les tensions entre le gouvernement et certains médias au Sénégal, sur fond de débats politiques et économiques animés.

Aliou Cissé réagit à son limogeage : « Je le prends avec philosophie »

Aliou Cissé, l’entraîneur des Lions de la Teranga depuis 2015, n’est plus à la tête de l’équipe nationale sénégalaise. Suite à l’élimination du Sénégal en huitièmes de finale de la dernière Coupe d’Afrique des nations (CAN), le ministre des Sports a décidé de ne pas renouveler son contrat. Cette décision a été communiquée par le président de la Fédération sénégalaise de football, Augustin Senghor, qui a informé Cissé par téléphone après son retour d’Arabie saoudite.

Aliou Cissé a réagi avec dignité à la nouvelle, déclarant qu’il accepte cette décision « avec philosophie, hauteur et grandeur ». Il a également souligné que « l’intérêt du Sénégal est au-dessus de tout » et que les autorités ont leurs raisons pour ce choix.

Ce limogeage marque la fin d’une ère pour Cissé, qui a mené le Sénégal à plusieurs succès, notamment la victoire historique à la CAN 2021.

ÉQUIPE NATIONALE DE FOOTBALL : ALIOU CISSÉ SUR LE DÉPART

Le vent du changement souffle sur l’équipe nationale du Sénégal. Le sélectionneur Aliou Cissé, à la tête des Lions de la Teranga depuis 2015, semble désormais sur le départ. Selon plusieurs sources, son contrat n’a pas été renouvelé par le ministère des Sports, en dépit de la demande insistante de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF), qui souhaitait prolonger son bail. Cette situation soulève de nombreuses interrogations à un moment décisif pour l’équipe nationale, qui doit affronter le Malawi les 11 et 15 octobre prochains dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2025.

Aliou Cissé restera dans les mémoires comme l’entraîneur qui a mené le Sénégal à son premier sacre en Coupe d’Afrique des Nations en 2022. Sous sa direction, l’équipe a également participé à la Coupe du Monde 2018 et s’est imposée comme l’une des meilleures sélections africaines. Toutefois, son bilan a été entaché par certaines critiques récurrentes, notamment sur son approche tactique jugée trop défensive et son incapacité à maintenir une dynamique constante de résultats après les grands succès.

Le départ de Cissé, accompagné de celui du directeur technique Mayacine Mar, était devenu une revendication forte des supporters sénégalais, déçus par les performances en demi-teinte de l’équipe ces derniers mois. Les spéculations vont bon train concernant son éventuel successeur. Parmi les favoris figurent Pape Thiaw, actuel adjoint de Cissé, ainsi que Habib Bèye et Oumar Daf, tous deux anciens internationaux sénégalais et reconnus pour leurs compétences dans la gestion d’équipe.

Cette décision intervient à un moment délicat pour les Lions de la Teranga, qui doivent rapidement se préparer pour les échéances à venir. Avec les éliminatoires de la CAN 2025 à l’horizon, la fédération se retrouve sous pression pour nommer un nouvel entraîneur capable de reprendre les rênes et d’assurer la qualification de l’équipe. Il est donc essentiel que cette transition se fasse dans les meilleures conditions, afin de ne pas perturber la préparation des joueurs.

À ce jour, la FSF n’a pas encore communiqué officiellement sur la situation d’Aliou Cissé ni sur la future direction technique de l’équipe. Les prochains jours seront donc cruciaux pour l’avenir du football sénégalais.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°286 – du 02/10/2024

🔴 ARRESTATION DES VOIX DISSIDENTES AVANT LES LÉGISLATIVES : À QUI LE TOUR ?
🔴 RÉACTION NÉGATIVE DU MARCHÉ DES EUROBONDS APRÈS LA SORTIE DU GOUVERNEMENT : CHEIKH DIBA ÉNONCE DES MESURES POUR RÉTABLIR LA CONFIANCE DES PARTENAIRES

🔴 PROVISOIREMENT PREMIER PUIS DEUXIÈME DE LA LIGUE DES CHAMPIONS : FOLLE SOIRÉE POUR LE STADE BRESTOIS !
🔴 MODOU LÔ VS SITEU : REUG REUG ENCENSE LE « TARKINDA » : « IL M’A DIT QU’IL DEVIENDRA ROI DES ARÈNES »

Cheikh Yérim Seck placé en garde à vue : une enquête de la Division spéciale de Cybersécurité

L’ancien journaliste de Jeune Afrique, Cheikh Yérim Seck, a été placé en garde à vue ce soir dans les locaux de la Division spéciale de Cybersécurité. Selon des informations exclusives obtenues par Seneweb, son arrestation survient suite à un interrogatoire mené par les autorités compétentes.

Les raisons précises de cette garde à vue n’ont pas encore été révélées, mais il est probable que les allégations portent sur des infractions liées à la cybersécurité, un domaine qui suscite de plus en plus d’attention dans le contexte actuel du Sénégal. Le procureur a ordonné son arrestation après l’interrogatoire, indiquant une volonté de mener une enquête approfondie sur les circonstances entourant son cas.

Cheikh Yérim Seck, qui a fait ses preuves en tant que journaliste, est connu pour ses analyses incisives et ses commentaires sur la situation politique et sociale du pays. Sa garde à vue soulève des inquiétudes parmi ses collègues et les défenseurs des droits de l’homme, qui craignent que cette action ne soit perçue comme une tentative de répression à l’encontre des voix critiques.

Il est prévu que Cheikh Yérim Seck soit déféré au parquet demain, sauf changement de programme. Cette affaire attire déjà l’attention des médias et du public, alors que beaucoup attendent de voir comment elle évoluera dans les jours à venir.

La coalition Sàmm sa Kàddu réagit aux convocations judiciaires : Un appel à la résistance face aux manœuvres du régime

La coalition Sàmm sa Kàddu a récemment émis un communiqué exprimant sa ferme opposition aux convocations judiciaires visant son président, Bougane Guèye Dany, par la Division de la cybercriminalité. Cet acte, selon la coalition, est perçu comme une manœuvre politique visant à déstabiliser leur mouvement à l’approche des élections législatives prévues.

Dans son communiqué, la coalition dénonce ce qu’elle considère comme une provocation manifeste et une atteinte à la démocratie. Elle souligne que ces actions ne sont pas seulement dirigées contre un individu, mais qu’elles visent l’ensemble des membres de Sàmm sa Kàddu, cherchant à intimider et à réduire au silence les voix dissidentes dans le pays.

Les leaders de la coalition appellent à une vigilance accrue de l’opinion publique, tant nationale qu’internationale, concernant les menaces que représente le régime d’Ousmane Sonko et de Diomaye Faye pour les libertés fondamentales des citoyens sénégalais. La coalition rappelle que la démocratie doit être défendue et que les tentatives d’intimidation ne feront que renforcer leur détermination à lutter pour des élections transparentes et justes.

En appelant à l’unité et à la résistance, la coalition Sàmm sa Kàddu s’engage à mobiliser les citoyens pour préserver les valeurs démocratiques au Sénégal. La déclaration se termine par un appel à tous les Sénégalais à se rassembler pour défendre leurs droits et à ne pas céder face à la répression.

Ainsi, Sàmm sa Kàddu se positionne fermement comme un acteur clé de la lutte pour la démocratie, prête à résister à toute tentative de museler l’opposition.

Le CNP et la CNES s’engagent pour une réunification historique des organisations patronales

Mardi à Dakar, le Conseil national du patronat (CNP) et la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES) ont signé un protocole d’accord en vue de leur réunification, une démarche qui pourrait transformer le paysage économique du Sénégal. Cet accord a été perçu comme un signal fort de coopération entre les deux entités, qui représentent une grande partie du secteur privé sénégalais.

Lors de la cérémonie de signature, le président du CNP, Baïdy Agne, a souligné l’importance de cette initiative en affirmant : « Nous avons les mêmes préoccupations. » Il a également ajouté que la réunification des deux organisations permettra d’ »augmenter nos capacités de production, de représentation et de défense de nos intérêts ». Cela souligne la volonté des deux entités de créer un front uni pour faire face aux défis économiques actuels.

Adama Lam, président de la CNES, a également exprimé son enthousiasme en déclarant que l’union « fait la force », une phrase qui résume bien l’esprit de coopération qui animera cette nouvelle entité. Lam a précisé que l’unification était une réponse attendue par le pays, soulignant l’importance de cette démarche pour les entreprises sénégalaises.

Un comité a été formé pour étudier toutes les questions relatives à cette réunification, y compris le choix du nom de la nouvelle organisation. Agne a également mentionné que le Mouvement des entreprises du Sénégal, dirigé par Mbagnick Diop, a été invité à participer à cette initiative. « Nous avons discuté aussi avec Mbagnick Diop, qui est dans de bonnes dispositions pour se joindre à cette démarche », a-t-il déclaré.

Cette réunification des organisations patronales est d’autant plus pertinente dans le contexte économique actuel, où le secteur privé doit faire face à de nombreux défis. En unissant leurs forces, le CNP et la CNES espèrent créer une synergie qui profitera à l’ensemble du secteur, tout en renforçant la représentation des entreprises au niveau national.

La fusion des deux entités est perçue comme un acte de responsabilité envers l’économie sénégalaise, et les acteurs économiques attendent avec impatience les retombées positives que cette collaboration pourrait engendrer. Cette nouvelle dynamique pourrait permettre d’aborder plus efficacement les enjeux auxquels sont confrontées les entreprises sénégalaises, tout en contribuant à leur développement et à la croissance économique du pays.

Bougane Guéye défie Ousmane Sonko : « Je n’ai jamais fui, il faut que tu te salisses les mains pour m’éliminer »

Bougane Guéye Dany, président de Gueum Sa Bopp, n’a pas mâché ses mots en s’adressant au Premier ministre Ousmane Sonko, le qualifiant d’instrumentaliser la justice pour se débarrasser de ses adversaires politiques. Dans une récente déclaration, Bougane a fermement nié avoir fui les autorités, alors qu’il est actuellement recherché par la police.

Dans une vidéo diffusée sur Seneweb, Bougane Guéye a expliqué que des policiers se sont rendus à son domicile et sur ses lieux de travail pour lui remettre une convocation. Toutefois, il a précisé qu’il ne cherchera pas à se cacher derrière la jeunesse pour éviter de répondre à l’invitation des forces de l’ordre. “Je ne suis pas un poltron comme Ousmane Sonko. Il peut utiliser la police et la gendarmerie pour me mettre en prison. Mais il faut qu’il se salisse les mains pour m’éliminer”, a-t-il déclaré avec assurance.

Bougane a également affirmé son intention de déférer à la convocation de la police dès qu’il la recevra. En outre, il a accusé Sonko de vouloir éliminer Barthélemy Dias, un autre adversaire politique, renforçant ainsi ses accusations contre le Premier ministre sur l’utilisation abusive de la justice.

Ces déclarations viennent dans un contexte tendu, où les rivalités politiques au Sénégal sont exacerbées, et la situation de Bougane Guéye semble attiser les tensions entre les différentes factions. Le président de Gueum Sa Bopp se positionne ainsi comme un défenseur de la justice et de l’intégrité politique, tout en prévenant que les méthodes employées par Sonko ne sont pas sans conséquences.

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Intention de baisse des salaires des fonctionnaires : le gouvernement dément les rumeurs et clarifie sa position

Le Gouvernement sénégalais a formellement démenti les allégations concernant une prétendue intention de réduire les salaires et pensions des agents de la Fonction publique. Ces rumeurs ont été véhiculées par un document émanant du Parti de l’Indépendance et du Travail (PIT), suscitant une vive réaction au sein de l’opinion publique.

Le document en question, daté du 27 septembre 2024, reprenait des extraits de discours du Président de la République et du Premier ministre concernant la nécessité de rationaliser les dépenses publiques, notamment pour maîtriser la croissance de la masse salariale et la complexité du système de rémunération de la Fonction publique. Ces propos, selon le Gouvernement, ont été sortis de leur contexte et ne reflètent en aucun cas une volonté de réduire les salaires ou les pensions des fonctionnaires.

Amadou Moustapha Ndjekk Sarre, Porte-parole du Gouvernement, a fermement rejeté ces accusations et les a qualifiées de « mensongères et dénuées de tout fondement ». Il a dénoncé une campagne de désinformation orchestrée pour semer la confusion à des fins politiques.

Dans un communiqué officiel, le Gouvernement a mis en garde contre la diffusion d’informations non vérifiées et a souligné l’importance de la responsabilité dans le débat public. Il a rappelé que l’État est résolu à garantir une gestion transparente et rigoureuse des finances publiques tout en assurant la protection des droits des agents de l’État.

Ce démenti vise à apaiser les inquiétudes des fonctionnaires et de l’opinion publique, en réaffirmant que ni les salaires ni les pensions ne seront affectés par les réformes en cours. Le Gouvernement a également assuré que des mesures seront prises pour renforcer la transparence et éviter toute tentative de manipulation de l’information.

Amadou Moustapha Ndjekk Sarre a conclu en réitérant l’engagement du Gouvernement à maintenir la stabilité financière du pays tout en préservant le bien-être de ses citoyens et la crédibilité des institutions publiques.

Tambacounda : L’Inspection d’académie alerte sur un déficit critique de 45 355 table-bancs

Lors d’un Conseil Régional de Développement (CRD) organisé à Tambacounda, l’inspecteur d’académie, Babacar Diack, a révélé un déficit alarmant de 45 355 table-bancs dans les écoles de la région. Ce manque touche les quatre départements de Tambacounda, affectant gravement la qualité de l’enseignement à l’approche de la rentrée scolaire 2024-2025.

Le rapport présenté lors de la réunion, présidée par le gouverneur Guedj Diouf, montre que ce sont les écoles primaires qui sont les plus touchées avec un besoin de 24 273 table-bancs. Le niveau moyen nécessite 10 068 unités supplémentaires, tandis que le secondaire en requiert 10 014.

Cette situation s’explique par l’augmentation des abris provisoires, la détérioration du mobilier scolaire existant et le retard dans l’équipement des nouvelles salles de classe. Babacar Diack a insisté sur l’urgence d’agir pour éviter que les élèves ne soient privés de conditions d’apprentissage adéquates. « Ce déficit en table-bancs a un impact direct sur la qualité de l’enseignement et les résultats scolaires. Il est impératif que des solutions rapides soient trouvées », a-t-il déclaré.

Le gouverneur Guedj Diouf a salué les efforts du Programme de Remplacement des Abris Provisoires (PRORAP) pour réduire le nombre de structures temporaires, mais a reconnu que le manque de mobilier reste un obstacle majeur à l’amélioration des conditions d’apprentissage. Il a promis de collaborer avec les collectivités territoriales et les services de l’État pour récupérer et réparer un maximum de table-bancs endommagés. « Nous devons agir rapidement pour garantir que chaque élève ait accès à un environnement d’apprentissage approprié », a-t-il souligné.

Cette situation critique appelle une mobilisation urgente des autorités et des partenaires pour répondre aux besoins des établissements scolaires de Tambacounda et assurer une rentrée dans de bonnes conditions.

Montée des eaux du fleuve à Matam : Cheikh Tidiane Dieye promet soutien et solidarité aux familles sinistrées

Près de 100 familles ont été recensées parmi les sinistrés dans la région de Matam, à la suite de la montée des eaux du fleuve Sénégal. Face à cette situation préoccupante, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dieye, s’est rendu sur le terrain, notamment à Lobaly, pour exprimer son soutien et évaluer les besoins immédiats des populations touchées.

Lors de sa visite, le ministre a souligné que bien que les crues du fleuve soient des phénomènes naturels récurrents, une solidarité nationale est essentielle pour venir en aide aux familles affectées par les inondations.

« Je me suis déplacé aujourd’hui dans les départements de Matam et de Kanel, gravement touchés par les crues du fleuve. Ces inondations ont causé des dégâts majeurs et ont forcé de nombreuses familles à quitter leurs foyers », a-t-il déclaré. Il a également transmis le message de soutien du Président de la République et de l’ensemble du gouvernement à ces populations en détresse.

Le ministre, accompagné des autorités locales, a pu constater les conditions précaires dans lesquelles les familles déplacées survivent, tout en saluant la solidarité des communautés locales qui ont accueilli les sinistrés dans leurs foyers. Il a aussi remercié les forces armées, les sapeurs-pompiers, et les autres intervenants pour leur mobilisation rapide.

Les populations de la région ont exprimé le besoin urgent d’une digue de protection pour prévenir de futures inondations. En réponse, Cheikh Tidiane Dieye a annoncé que des mesures d’urgence ont été mises en place, notamment la distribution de matériel et de denrées alimentaires pour répondre aux besoins immédiats des familles.

Le ministre a promis que l’État suivra de près l’évolution de la situation et continuera à mobiliser les ressources nécessaires pour soutenir les populations affectées par cette catastrophe naturelle.

Cette visite illustre l’engagement du gouvernement sénégalais à apporter une réponse rapide et efficace en cas de crise, tout en renforçant la résilience des populations riveraines face aux risques climatiques.

Drame à Mbacké : Un camion fou fauche deux personnes en pleine ville

Un tragique accident s’est produit ce mardi soir aux alentours de 18 h 30 dans la ville de Mbacké, près des locaux de Walfadjri. Un camion hors de contrôle a percuté un mototaxi Jakarta, tuant sur le coup ses deux occupants, le conducteur et une jeune fille.

Le conducteur de la moto est décédé immédiatement après l’impact, tandis que la jeune fille, grièvement blessée, a succombé à ses blessures peu de temps après avoir lutté pour sa vie. Les sapeurs-pompiers, dépêchés sur les lieux, ont pris en charge les deux corps pour les évacuer.

Selon les témoins sur place, le conducteur du camion aurait tenté de fuir après l’accident. Cependant, grâce à la rapidité des témoins et l’intervention des autres conducteurs de Jakarta, la tentative d’évasion a été stoppée.

Les circonstances exactes de l’accident restent à déterminer, et une enquête sera probablement ouverte pour faire la lumière sur cet incident tragique qui endeuille la ville de Mbacké.

La souffrance silencieuse des contractuels de l’administration sénégalaise : Un appel à la régularisation (Par le CIAAS)

Le Collectif Interministériel des Agents de l’Administration Sénégalaise (CIAAS) exprime sa profonde inquiétude quant à la situation des contractuels au sein de l’administration sénégalaise. Ces travailleurs, essentiels au fonctionnement quotidien des institutions publiques, sont souvent marginalisés et ignorés malgré leur rôle crucial dans la continuité du service public.

Ces contractuels, employés à des conditions souvent précaires, vivent dans l’incertitude permanente. La majorité d’entre eux sont engagés sous des contrats à durée déterminée (CDD) renouvelables chaque année, sans garantie de stabilité à long terme. Nombre d’entre eux, en dépit de leur ancienneté, n’ont ni droit aux heures supplémentaires, ni assurance maladie, ni prise en charge médicale.

Une des principales difficultés rencontrées par ces travailleurs est liée aux programmes et projets sur lesquels reposent leurs contrats. Souvent non sécurisés et sans arrêtés de création, ces projets rendent la situation des contractuels encore plus fragile. Pire encore, bien que des retenues à la source soient effectuées sur leurs salaires, certains employeurs ne cotisent pas à l’IPRESS, privant ainsi les contractuels de la possibilité de bénéficier d’une pension à la retraite.

La précarité de ces contrats, conjuguée à l’absence d’un plan de carrière ou d’opportunités d’avancement, place les contractuels dans une position extrêmement vulnérable. Ces hommes et femmes, nombreux à être des chefs de famille, se retrouvent dans une situation où, après des années de service, ils n’ont aucune sécurité pour leur avenir.

Dans le contexte économique actuel, marqué par une hausse du coût de la vie et un chômage inquiétant, le CIAAS estime qu’il est crucial que le gouvernement sénégalais prenne des mesures pour régulariser ces contractuels dans la fonction publique. Leur intégration ne serait pas seulement une question de justice sociale, mais également un investissement pour le développement durable du pays. En leur offrant des emplois stables, l’État renforcerait leur confiance et enverrait un signal fort de son engagement envers le bien-être de tous les citoyens.

Le collectif appelle donc le gouvernement à engager un dialogue sérieux avec les représentants des agents contractuels et à élaborer une stratégie claire pour leur intégration dans la fonction publique. Cette démarche contribuerait non seulement à la cohésion sociale, mais aussi au développement économique du Sénégal.

En conclusion, le CIAAS exhorte les autorités à agir rapidement pour garantir aux contractuels un avenir professionnel stable et digne. Leur contribution à l’administration est indéniable, et il est temps que leurs droits soient reconnus et protégés.

Richard-Toll : Un sapeur-pompier décède dans un accident de la route

Un sapeur-pompier a tragiquement perdu la vie dans un accident de la circulation, survenu dans la nuit de lundi à mardi à Richard-Toll. Selon une source sécuritaire citée par l’APS, l’accident impliquait une collision entre la moto de la victime et une charrette.

La victime, en service au centre d’incendie et de secours de Richard-Toll, a succombé à ses blessures peu après avoir été évacuée à l’hôpital de Gaya 1.

Trois autres personnes ont également été blessées lors de ce choc, qui s’est produit à l’entrée de la ville. Le sapeur-pompier revenait de Ndiathène, une commune située dans l’arrondissement de Ndiaye, lorsqu’il a été impliqué dans cet accident.

Situation économique du pays : Cheikh Diba, ministre des Finances rompt le silence

Après une attente prolongée, et suite aux propos du Premier ministre Ousmane Sonko sur l’état de l’économie du pays, le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, s’est enfin exprimé sur la situation des finances publiques. Lors d’une revue du portefeuille des projets financés par la Banque mondiale, il a fait un point détaillé sur les réalités financières actuelles du Sénégal.

Le ministre a tenu à souligner l’importance du rapport d’audit qui, selon lui, reflète un engagement ferme du gouvernement pour une gestion rigoureuse et transparente des deniers publics. « La production de ce rapport d’audit témoigne, si besoin en était, de notre ferme engagement envers une gestion rigoureuse, transparente et efficiente des finances publiques. Pour rappel, le Sénégal est l’un des premiers pays de l’UEMOA à avoir sacrifié à cette exigence du code de transparence, » a-t-il déclaré sur les ondes de la RFM.

Cheikh Diba a également reconnu l’existence de faiblesses notables dans la gestion des finances publiques, pointées par le rapport d’audit. Toutefois, il a promis des réformes pour corriger ces insuffisances et améliorer la gouvernance financière. Le ministre a insisté sur le fait que le gouvernement est déterminé à renforcer l’intégrité du cadre de gestion du budget et de la dette pour éviter que de telles situations ne se reproduisent.

Le ministre a assuré que des mesures concrètes seront prises pour garantir la transparence dans les marchés publics et a affirmé que le gouvernement travaille activement à regagner la confiance des partenaires financiers du pays. Il a conclu en promettant une communication plus transparente pour rassurer aussi bien les Sénégalais que les investisseurs.

Bougane Guéye recherché par la police : la division de la cybercriminalité à ses trousses

Ce matin, un développement inattendu s’est produit autour de Bougane Guéye Dany, président de la coalition Gueum Sa Bopp. Des agents de la division de la cybercriminalité se sont rendus à son bureau pour tenter de l’interpeller. Jusqu’à présent, les raisons de cette intervention demeurent floues, et aucune information officielle n’a encore été fournie sur les motifs de cette chasse à l’homme.

Bougane Guéye, une figure bien connue du paysage médiatique et politique sénégalais, fait l’objet de cette recherche sans qu’on ne sache encore précisément ce qui lui est reproché. L’absence d’une déclaration formelle de la part des autorités entretient le mystère sur la situation.

Il reste à voir si une déclaration officielle viendra clarifier les faits ou si l’affaire évoluera dans les prochains jours. Pour l’instant, Gueum Sa Bopp et les proches de Bougane Guéye attendent avec inquiétude d’en savoir plus sur cette intervention policière.

Cheikh Yerim Seck convoqué par la Brigade de la cybercriminalité

Ce mardi 1er octobre 2024, Cheikh Yerim Seck, journaliste et analyste politique, est convoqué à 15 heures par la Brigade de la Police spécialisée dans la cybercriminalité. Les raisons exactes de cette convocation demeurent floues, mais elle pourrait être liée à des infractions présumées au Code de la cybercriminalité sénégalais. Yerim Seck, connu pour ses prises de position tranchées et ses révélations souvent controversées, a déjà été impliqué dans des affaires judiciaires similaires.

Cette convocation suscite des réactions contrastées : certains y voient une tentative d’entrave à la liberté de la presse, tandis que d’autres appellent à une régulation stricte de l’espace numérique pour éviter les dérives.

CRISE DANS LE SECTEUR DES PÊCHES : RISQUE DE CHÔMAGE À GRANDE ÉCHELLE , PLUS DE 1200 EMPLOIS DIRECTS MENACÉS

Au port de Dakar , ils sont visibles en dizaines, filets pliés , moteurs éteints. Un décors pas comme les autres. En effet, les navires de pêche avec la licence d’emersale profonde sont à quai depuis un certain temps.
La cause de cet arrêt d’activité n’est rien d’autre qu’une situation très difficile que ces armateurs rencontrent au quotidien face aux nouvelles mesures prisent par les autorités de la DPSP, comprenez par là , la direction de la Protection et de la surveillance des Pêches.

En effet, ces navires en majorité sont détenteurs de la licence de pêche d’emersale profonde. Pour faire simple, il s’agit d’une licence qui confère aux chalutiers crevettiers ciblant les crevettes profondes, aux chalutiers poissonniers et aux palangriers de fond ciblant les merlus et aux caseyeurs ciblant le crabe rouge profond, le droit de pêcher au delà de 35Miles nautiques soit environs à 65 km de nos côtes. Ces professionnels de la pêche sont aujourd’hui confrontés à une grande difficulté à trouver du poisson.
Cette raréfaction de cette ressource dans ces zones de pêche entraînent tres souvent un débordement de ces navires vers des zones non autorisées, ce qui constitue une infraction , passible d’une sanction pécuniaire édictée par les services de la DPSP.

Des amendes et pénalités qu’il était auparavant possible de payer par moratoire, chose qui n’est plus acceptée par la DPSP qui , au-delà du fait d’exiger un paiement global , impose également la présentation de chèques certifiés.
Une situation qui a fini par gangrèner les activités et hanter le sommeil des armateurs qui , préfèrent tout simplement amarrer leurs bateaux et envoyer leurs employés en chomage technique.
Une véritable bombe à retardement qui , si rien n’est fait, pourrait à long terme découler sur une augmentation drastique et à grande échelle du taux de chômage, d’autant plus qu’ils sont des centaines de jeunes à gagner leur vie abord de ces navires (environ plus de 1200 personnes réparties entre ,marins, dockers, pointeurs et chauffeurs)

Ces bateaux de pêche, pourtant appartenant à des Sénégalais même si en collaboration avec des étrangers ne demandent qu’un allègement du mode de paiement des amendes en cas d’infraction constaté, c’est à dire le retour du paiement par moratoire.

Approché au mole 10 et interpellé sur la question, un des plus anciens et expérimentés armateurs sénégalais n’a pas manqué de manifester ses inquiétudes. Il est dans la même situation que ces camarades. Sous le couvert de l’anonymat il donne sa recette pour faire face à cette situation : 《 Ce qu’il faut plutôt faire, c’est organiser des états généraux des Pêches afin de redéfinir la délimitation des zones de pêche et corriger les injustices qui subsistent dans le secteur depuis le régime de Maître Abdoulaye Wade à l’époque où feu Djibo Leity Cas était Ministre des pêches 》 a t-il fait savoir .
Une déclaration qui, nous espérons, sera prise avec beaucoup de précaution par les autorités pour ne pas dire le nouveau régime en place qui dit vouloir axer sa gouvernance sur le triptyque 《jub-jubal-Jubbanty 》

Ibrahima khalil Dieng

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°285 – du 01/10/2024

🔴 MACKY SALL TÊTE DE LISTE NATIONALE DE LA COALITION « TAKKU WALLU SENEGAL » : LA SURPRISE DU CHEF !
🔴 CRISE DES PÊCHES : 1200 EMPLOIS MENACÉS

🔴 FIN DE MANDAT DU PRÉSIDENT DU CNG DE LUTTE : BIRA SÈNE BOUCLE LA BOUCLE
🔴 MERCATO / LOTO-POPO FC : LE CLUB BÉNINOIS SE RAVITAILLE DANS LE MARCHÉ SÉNÉGALAIS

Législatives 2024 : L’inter-coalition limitée à Dakar, Tivaouane et Guédiawaye

L’inter-coalition qui devait regrouper les trois principales forces politiques du Sénégal, à savoir « Takku Wallu Sénégal », « Samm Sa Kaddu » et « Jamm Ak Njariñ », ne tiendra finalement que dans trois départements stratégiques : Dakar, Tivaouane et Guédiawaye.

Les discussions entre les négociateurs des différentes coalitions ont été longues et ardues, notamment sur la répartition des sièges à Dakar, qui a été l’un des principaux points de friction. Le parti « Jamm Ak Njariñ », dirigé par Amadou Ba, s’est opposé à la répartition initiale des sièges dans la capitale. La coalition de Khalifa Sall, « Samm Sa Kaddu », souhaitait s’adjuger quatre sièges, tandis que « Takku Wallu Sénégal » devait en obtenir deux, ne laissant qu’un seul siège à Amadou Ba et ses alliés. Cette répartition a provoqué un conflit puisque Amadou Ba jugeait inéquitable d’être limité à un seul siège, estimant que cela favorisait de manière disproportionnée Khalifa Sall et ses alliés.

Après de longues heures de négociation, un compromis a finalement été trouvé pour Dakar. Amadou Ba a obtenu un deuxième siège, ramenant la coalition de Khalifa Sall à trois sièges, ce qui a permis de surmonter l’impasse pour la capitale. Cependant, le même accord n’a pas pu être appliqué dans les autres départements du pays.

Le désaccord sur la répartition des sièges dans les autres départements a provoqué une rupture dans l’inter-coalition au niveau national. « Jamm Ak Njariñ », dirigée par Amadou Ba, s’est finalement isolée et affrontera seule les élections dans plusieurs départements. En revanche, « Takku Wallu Sénégal » et « Samm Sa Kaddu » continueront de coopérer dans un grand nombre de départements, consolidant leur alliance électorale.

Les départements de Dakar, Guédiawaye et Tivaouane restent des bastions stratégiques pour cette inter-coalition partielle. À Guédiawaye, où Aliou Sall et Néné Fatoumata Tall seront en première ligne, la compétition s’annonce féroce. La capacité des coalitions à s’unir dans ces zones pourrait jouer un rôle décisif dans l’issue des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024.

La suite de la campagne électorale sera déterminante, alors que l’opposition tente de maintenir une certaine unité face aux défis internes. La question de savoir si cette inter-coalition réduite aura un impact significatif sur le résultat final reste en suspens. Affaire à suivre…

Facture d’électricité des administrations sénégalaises : Le gouvernement s’engage à réduire les dépenses

Face à l’augmentation constante des coûts liés à la consommation d’électricité, le gouvernement sénégalais met en place un plan d’action ambitieux pour réduire les dépenses énergétiques des administrations publiques. En 2023, la facture d’électricité pour l’ensemble des administrations a atteint un montant impressionnant de 71,6 milliards de francs CFA, un chiffre révélé par Cheikh Niane, secrétaire général du ministère de l’Énergie, lors d’un atelier destiné à renforcer les capacités des directeurs de l’administration générale et d’équipement (DAGE).

Entre 2022 et 2023, la consommation d’électricité au Sénégal a augmenté de 583 GWh, une progression qui reflète la hausse des besoins énergétiques du pays mais aussi un gaspillage énergétique de plus en plus préoccupant au sein des institutions publiques. Face à cette situation, le gouvernement entend désormais adopter des mesures drastiques pour maîtriser cette consommation excessive et ainsi alléger les dépenses publiques.

Selon Cheikh Niane, « il est possible de contenir cette augmentation des consommations à des niveaux bien plus bas ». Le secrétaire général a également souligné l’importance d’une gestion plus rigoureuse des dépenses énergétiques, en mettant l’accent sur l’efficacité et l’optimisation des infrastructures énergétiques dans les administrations.

Un potentiel d’économie d’énergie de 36 %

Le Sénégal possède un potentiel d’économie d’énergie évalué à 36 % dans le sous-secteur de l’électricité, selon les estimations fournies par l’Agence pour l’Économie et la Maîtrise de l’Énergie (AEME). Ces marges de manœuvre substantielles peuvent être atteintes grâce à des programmes d’optimisation des contrats d’abonnement, de l’éclairage public, ainsi qu’à travers des efforts plus larges pour rationaliser la consommation énergétique des bâtiments publics.

Mame Coumba Ndiaye, déléguée générale de l’AEME, a réaffirmé l’engagement de son agence à accompagner les administrations publiques dans cette transition vers une gestion plus durable et économe en énergie. Elle a souligné que des gains immédiats peuvent être réalisés en optimisant les contrats d’abonnement électriques, avec une réduction potentielle de près de 15 % sur la facture globale des administrations. Avec des mesures additionnelles d’efficacité énergétique, cette réduction pourrait atteindre entre 40 et 45 %.

Un plan d’action pour lutter contre le gaspillage énergétique

Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des 17 décisions prises lors de la réunion interministérielle du 30 août 2023, présidée par le Premier ministre. Ces décisions ont pour objectif de freiner l’envolée des coûts énergétiques tout en assurant une gestion plus optimale des ressources publiques.

Les solutions proposées incluent des initiatives technologiques comme l’installation de systèmes d’éclairage basse consommation, la mise en place de panneaux solaires pour les bâtiments administratifs, et l’utilisation d’équipements moins énergivores. Mais ce sont également des mesures comportementales, comme la sensibilisation des fonctionnaires aux bonnes pratiques d’utilisation de l’énergie, qui devraient permettre de réduire significativement la facture énergétique du secteur public.

Le ministère de l’Énergie travaille en étroite collaboration avec les autres entités gouvernementales pour garantir une transition énergétique qui profite à la fois aux finances publiques et à l’environnement. La réduction des dépenses énergétiques s’inscrit aussi dans le cadre des efforts du Sénégal pour respecter ses engagements en matière de lutte contre le changement climatique.

En réduisant la consommation d’énergie dans les administrations, le gouvernement espère également envoyer un signal fort à la population en montrant l’exemple d’une gestion responsable des ressources. Ce plan devrait permettre de freiner le gaspillage tout en encourageant l’adoption d’énergies renouvelables et de solutions respectueuses de l’environnement.

La maîtrise des dépenses énergétiques est devenue une priorité pour l’État sénégalais, qui cherche à limiter l’impact financier des consommations électriques des administrations publiques. Avec un potentiel d’économie significatif et des mesures déjà en cours d’application, le Sénégal ambitionne de réduire considérablement sa facture énergétique dans les années à venir. Le succès de ce programme dépendra toutefois de la mise en place d’une politique cohérente et de la volonté collective de tous les acteurs impliqués.

Affaire de la pirogue retrouvée avec 30 cadavres : trois personnes déférées devant le procureur

L’enquête sur la pirogue retrouvée avec 30 cadavres au large de Dakar continue de faire des vagues. Ce matin, trois individus, présumés impliqués dans l’organisation de ce tragique voyage clandestin, ont été déférés devant le procureur de la République. A. Ndoye, C. Gaye, et Ng. Ndiaye ont été arrêtés à Mbour la semaine dernière et sont désormais poursuivis pour association de malfaiteurs, trafic de migrants, et mise en danger de la vie d’autrui. Le principal suspect, connu sous le pseudonyme « Naï », est actuellement localisé en Gambie.

Selon les premiers éléments de l’enquête, la pirogue transportait environ 200 candidats à l’immigration, espérant atteindre les côtes espagnoles. Malheureusement, tous ont péri en mer. La macabre découverte de l’embarcation a été faite le 22 septembre dernier par des pêcheurs du village de Yoff.

Lors de leur audition par la brigade de gendarmerie du Port autonome de Dakar, les suspects ont reconnu leur rôle dans l’organisation de ce voyage clandestin, tout en niant connaître le chef présumé de l’opération, Naï. Ils ont également affirmé n’avoir pas été conscients de l’ampleur de la catastrophe au moment des faits.

L’affaire devrait faire l’objet d’une instruction approfondie, alors qu’un cabinet pourrait être désigné pour l’ouverture d’une information judiciaire. L’objectif est de déterminer les responsabilités des personnes impliquées dans cette tragédie, ainsi que de traquer les autres membres du réseau, dont Naï, le principal organisateur de ce voyage funeste, toujours en fuite en Gambie.

Ce drame met une nouvelle fois en lumière les dangers de la migration clandestine, notamment la route atlantique vers l’Europe, souvent empruntée par des migrants désespérés à bord d’embarcations précaires.

Accident mortel à Maka Bragueye (Louga) : Un mort et 24 blessés, dont 11 dans un état grave

Un grave accident de la route s’est produit ce matin vers 6 heures à Maka Bragueye, près de Louga, causant la mort d’une personne et faisant 24 blessés, dont 11 dans un état grave, selon les informations de RTS Louga.

L’accident a impliqué un bus venant de M’Pal, qui a percuté un plateau de camion stationné sans signalisation au bord de la route. Un taxi jaune-noir a également été impliqué dans l’accident.

Le capitaine Ibrahima Camara a annoncé l’ouverture d’une enquête pour déterminer les causes précises de cet incident tragique. La signalisation absente du camion stationné est déjà pointée du doigt comme un facteur aggravant.

Les blessés ont été évacués vers l’hôpital Ahmadou Sakhir Mbaye de Louga, où ils reçoivent des soins d’urgence.

DÉSESPÉRÉ PAR L’INACTION DE L’ÉTAT FACE À LEUR GRÈVE DE LA FAIM : Un militaire invalide tente de s’immoler par le feu

Des militaires invalides sont en grève de la faim pour réclamer le paiement des indemnités promises, une pension décente et un meilleur accès aux soins médicaux. Malgré les mesures prises en 2023, de nombreux ayants droit n’ont toujours rien reçu. Le silence des autorités, notamment du ministre Jean Baptiste Tine, aggrave la situation. Plusieurs grévistes ont dû être évacués d’urgence.

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Depuis le mardi 24 septembre, un groupe de militaires invalides a entamé une grève de la faim près du ministère de l’Intérieur. Ces anciens soldats, qui ont risqué leur vie pour défendre la nation, se disent aujourd’hui abandonnés par l’État et réclament une prise en charge digne, après des années de service et de sacrifice au profit de la République du Sénégal.

C’est ainsi qu’ils ont menacé de faire comme les femmes de « Nder » (qui s’étaient immolées par le feu en 1820 pour échapper à la captivité) si l’État ne réagit pas. Inspiré par ce discours, muni d’essence et d’allumettes, un rescapé de guerre a échappé à la vigilance du groupe et a tenté de s’immoler par le feu. Heureusement que ses camarades ont couru pour l’attraper avant qu’il ne commette l’irréparable.

PROMESSES NON TENUES

Ces militaires invalides, devenus laissés-pour-compte, dénoncent l’indifférence des autorités malgré leurs revendications. Ils exigent le paiement des indemnités promises, une pension décente ainsi qu’un accès adéquat aux soins médicaux. “Nous avons sacrifié nos vies pour la nation et, aujourd’hui, nous sommes réduits à mendier ce qui nous est dû”, déplore Ousmane Fall, l’un des anciens soldats à l’origine de ce mouvement.

L’ex-président de République, Macky Sall, avait pourtant pris des mesures en décembre 2023, avec la mise en place d’un comité ad hoc destiné à traiter leur dossier. Ce dernier avait commencé à verser des primes aux militaires concernés. Cependant, la majorité des ayants droit n’ont toujours pas reçu les sommes promises. À ce jour, seules 900 personnes ont perçu 50 % de la prime prévue, tandis que 91 autres n’ont encore rien reçu. Les grévistes expriment leur frustration face à la lenteur de ce processus et la dégradation de leurs conditions de vie.

SILENCE INQUIÉTANT DES AUTORITÉS

Ayant expressément campé non loin du ministère de l’Intérieur, espérant une intervention du général Jean Baptiste Tine. Cependant, ce dernier est resté silencieux et absent. Seul le commissaire de police de Dakar Plateau a tenté une médiation en rendant visite aux manifestants, leur demandant de mettre fin à leur mouvement. Cependant, cette requête a été rejetée par les militaires, qui restent fermes dans leur combat. “Nous avons entendu trop de promesses vides par le passé. Nous n’arrêterons pas tant que nos droits ne seront pas respectés”, clament-ils en chœur.

Huit (8) grévistes ont été évacués d’urgence par leurs camarades du fait du retard de l’arrivée des pompiers.

Malgré l’intervention de l’ONG JAMRA, à travers Mame Matar Gueye, les grévistes ne démordent pas.

DÉFAUT DE PRISE EN CHARGE MÉDICALE

Les grévistes dénoncent également la fermeture récente de la seule pharmacie qui leur assurait une prise en charge depuis plus de 40 ans. Cette fermeture, justifiée par des “normes non respectées”, constitue un véritable coup dur pour ces soldats, qui peinent à accéder aux médicaments nécessaires à leur survie. “L’allocation pour les médicaments, autrefois de 50 000 F CFA, a été réduite sans explication, et maintenant on nous retire l’accès à la seule pharmacie qui nous servait”, explique le sieur Fall, avec amertume.

Ils sollicitent maintenant une audience avec le président de la République, Bassirou Diomaye Faye. « C’est nous seulement qui sommes aptes à vous dire ce qu’il en est. C’est la hiérarchie qui fait un barrage entre vous et nous. Nous ne faisons pas cet acte pour lutter contre régime ; mais plutôt pour nous faire entendre », affirme celui qui se fait appeler Ibrahima Ndoye « Bou Sonko ».

En attendant, ces anciens soldats continuent leur combat pour la dignité tout en ayant ayant foi aux nouvelles autorités.

La Dakaroise

DISPARITION DU MANDATAIRE DE L’AG/JOTNA AVEC LES LISTES DES LÉGISLATIVES : Me Moussa Diop menace de porter plainte

À quelques heures de la clôture des dépôts de candidatures pour les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, Me Moussa Diop, leader du parti Alternance générationnelle /Jotna (AG/Jotna), est au cœur d’une situation particulièrement tendue. Ce dimanche 29 septembre, Boubacar Camara, son mandataire chargé de déposer les listes de candidature à la Direction générale des élections (DGE), a mystérieusement disparu avec les documents cruciaux du parti. Cette disparition pourrait compromettre la participation du parti aux législatives.

Dans une déclaration publique pleine de frustration, Me Moussa Diop a exprimé son indignation face à cette situation qu’il qualifie de « rocambolesque ». Selon lui, Boubacar Camara aurait confisqué les documents originaux du parti sans explication, alors qu’il était en contact avec des « personnes non identifiées ». Ces dossiers étaient destinés à être déposés à la DGE ce dimanche matin, mais à moins de deux heures de la clôture des candidatures, ils n’ont toujours pas été transmis.
Face à cette situation, Me Diop a lancé un ultimatum à son mandataire, lui demandant de se manifester avant 23h, sous peine de se voir poursuivi en justice. « Je lui lance un ultimatum jusqu’à 23h pour qu’il se manifeste. Passé ce délai de rigueur, j’irai déposer une plainte pénale contre lui auprès de Monsieur le Procureur de la République », a-t-il menacé dans une déclaration publique.
Cette disparition des dossiers constitue un sérieux revers pour le parti AG/JOTNA, qui risque de ne pas pouvoir participer aux législatives si les listes ne sont pas déposées dans les temps. La date limite pour le dépôt des candidatures est fixée à ce dimanche à minuit. Si les documents ne sont pas remis, le parti sera automatiquement disqualifié.
Me Moussa Diop, visiblement exaspéré, n’a pas caché son désarroi face à cette situation inattendue. Il soupçonne une manœuvre délibérée visant à saboter la candidature de son parti. Cependant, les raisons exactes de la disparition de Boubacar Camara restent pour l’instant floues.
Si Me Moussa Diop venait à porter plainte, cette affaire pourrait avoir des conséquences judiciaires pour le mandataire et pourrait révéler des dessous politiques potentiellement complexes. En attendant, l’avenir politique du parti Alternance générationnelle/Jotna est suspendu à la résolution de cette affaire.
Les prochaines heures seront donc déterminantes pour l’avenir du parti aux législatives de novembre, alors que l’ultimatum lancé par Me Diop se rapproche inexorablement de son échéance.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°284 – du 30/09/2024

🔴 GRANDE INTER-COALITION EN PERSPECTIVE DES LÉGISLATIVES : « TAKKU WALLU SENEGAL », « SAMM SA KADDU » ET « JAM AK NJARIÑ » FONT CORPS
🔴 MUTISME DE L’ÉTAT FACE À LA GRÈVE DE LA FAIM ILLIMITÉE DES MILITAIRES INVALIDES : UN RESCAPÉ DE GUERRE TENTE DE S’IMMOLER PAR LE FEU

🔴 TOURNOI UFOA/A – U20 : LE SÉNÉGAL CONSERVE SON TITRE FACE À LA SIERRA LEONE
🔴 LUTTE / FACE-À-FACE MODOU LO VS C: LE ROI DES ARÈNES ET LE « TARKINDA » PROMETTENT LE FEU !

Alliance inédite : « Takku Wallu Sénégal », « Samm Sa Kaddu » et « Jamm Ak Njariñ » s’allient pour les législatives

À l’approche des élections législatives du 17 novembre 2024, une alliance historique vient de se concrétiser au sein de l’opposition sénégalaise. Trois grandes coalitions politiques ont décidé de s’unir pour maximiser leurs chances de succès : « Takku Wallu Sénégal », « Samm Sa Kaddu : Sauver le Sénégal », et « Jamm Ak Njariñ ». Cette union, annoncée dans presque tous les départements du Sénégal ainsi qu’au niveau de la diaspora, pourrait bien bouleverser le paysage politique du pays.

Cette coalition inédite est inspirée du fameux « Plan Déthié Fall », du nom du politicien sénégalais connu pour ses stratégies électorales. L’objectif principal de cette union est de former une véritable machine électorale, capable de rivaliser avec les autres partis lors des législatives. Cette initiative marque une rupture avec les précédentes stratégies de l’opposition, souvent caractérisées par des divisions et des candidatures dispersées, affaiblissant leurs chances de succès.

Les trois principales coalitions qui composent cette alliance sont impressionnantes par la qualité et la diversité de leurs leaders. « Takku Wallu Sénégal » regroupe des poids lourds de la politique tels que l’APR, le PDS et Rewmi. Cette coalition a pour ambition de capitaliser sur le leadership historique de ses membres pour mobiliser largement l’électorat.

De son côté, « Samm Sa Kaddu : Sauver le Sénégal » réunit d’autres grandes figures politiques telles que Khalifa Sall, Déthié Fall, Bougane Guèye Dani, Anta Babacar Ngom et Serigne Moustapha Sy. Cette coalition est vue comme une plateforme de renouvellement politique, avec un accent particulier sur le changement et l’intégrité des institutions publiques.

Enfin, « Jamm Ak Njariñ », qui rassemble des partis influents tels que le Parti Socialiste, l’AFP, et la LD, sous la direction de figures comme Amadou Bâ, entend apporter une expérience politique solide à cette alliance. La coalition souhaite se positionner comme une alternative crédible aux politiques du régime actuel, tout en misant sur l’unité nationale et le progrès social.

Cette inter-coalition s’étend sur presque tous les départements du Sénégal, unissant ainsi leurs forces dans une majorité de circonscriptions clés. Pour beaucoup, c’est un coup de maître stratégique, d’autant plus qu’elle s’étend également au niveau de la diaspora, une base électorale importante. Cette nouvelle donne pourrait redistribuer les cartes dans la bataille électorale, où la fragmentation de l’opposition avait souvent joué en défaveur de ses membres.

L’unité de ces trois grandes forces politiques pourrait changer la dynamique des élections, face aux autres candidats et partis qui comptent sur une division pour affirmer leur présence.

Reste à savoir si cette alliance tiendra jusqu’au bout et si elle saura mobiliser suffisamment d’électeurs pour remporter une majorité de sièges à l’Assemblée nationale. Pour certains analystes, cette coalition a toutes les chances de peser lourd dans le jeu politique et d’infliger de sérieux revers à leurs adversaires. D’autres sont plus prudents, estimant que tout dépendra de la manière dont l’union parviendra à gérer les divergences internes et à présenter une image cohérente aux électeurs.

Quoi qu’il en soit, cette alliance entre « Takku Wallu Sénégal », « Samm Sa Kaddu », et « Jamm Ak Njariñ » constitue un tournant majeur dans le paysage politique sénégalais. À quelques semaines des législatives, cette nouvelle donne pourrait bien changer la donne électorale et redéfinir les rapports de force dans les mois à venir.

PHOTOS : Le député Guy Marius Sagna agressé au Togo lors d’une rencontre avec l’opposition

Guy Marius Sagna, député sénégalais et membre du parlement de la Cedeao, a été violemment agressé ce dimanche 29 septembre 2024 lors d’une rencontre à Lomé, au Togo, avec des députés de l’opposition togolaise. La réunion se tenait au siège du Parti CDPA (Convention Démocratique des Peuples Africains), sur invitation de Kafui Adjamagbo Johnson, députée de l’opposition togolaise.

Les événements ont pris une tournure tragique lorsque la rencontre a été brutalement interrompue par des individus non identifiés qui ont jeté des chaises en direction des participants. Dans une vidéo rapidement diffusée sur les réseaux sociaux, on voit Guy Marius Sagna avec le visage ensanglanté après avoir été blessé. Selon des témoins sur place, il aurait été pris en charge et conduit dans une clinique à proximité du lieu de la rencontre.

Des accusations pointent en direction des miliciens fidèles au président Faure Gnassingbé, qui auraient également attaqué d’autres députés togolais, les battant violemment sous le regard passif de la police locale, qui n’est pas intervenue pour les protéger.

À l’extérieur du bâtiment, des voitures et des motos garées ont été vandalisées par des groupes de personnes non identifiées. Plusieurs personnalités politiques présentes, dont le député togolais Targone et d’autres membres de la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP), ont été passées à tabac.

Un journaliste présent sur place a rapporté que des militants et des journalistes figurent également parmi les blessés. Certains reporters ont même vu leurs téléphones portables confisqués, rendant toute couverture médiatique de l’événement encore plus difficile.

Cette agression contre Guy Marius Sagna et les députés de l’opposition togolaise a suscité une vague d’indignation sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes ont condamné la violence et l’absence de réaction des forces de l’ordre.

Cette attaque intervient dans un contexte politique tendu au Togo, où l’opposition fait face à de nombreuses restrictions et à une répression croissante. Guy Marius Sagna, connu pour son engagement en faveur des droits humains et de la justice sociale, était venu soutenir ses homologues de l’opposition togolaise, ce qui a visiblement irrité certains cercles proches du pouvoir en place.

Alors que les blessures de Guy Marius Sagna et des autres victimes suscitent des inquiétudes, il est à craindre que cette agression ne détériore encore davantage le climat politique et les relations entre les acteurs politiques de la région. Des réactions de la part des instances de la Cedeao et des autorités togolaises sont attendues dans les prochains jours, tandis que l’opinion publique et les militants des droits humains continuent de suivre de près cette affaire.

Réponse à Fadilou Keita : Samuel Sarr réfute les accusations et dénonce une attaque personnelle

Le climat politique sénégalais s’enflamme après les récentes déclarations de Fadilou Keita, directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), qui a publiquement accusé Samuel Sarr de détournement de fonds liés à des opérations remontant à plusieurs années. Dans une réponse catégorique, la cellule de communication du Parti Libéral Sénégalais pour le Succès (LSS) a publié un communiqué, dénonçant ce qu’elle qualifie de « mensonges infondés » et une tentative de discréditer Samuel Sarr à des fins purement personnelles.

Lors d’une interview médiatisée, Fadilou Keita a fait référence à un prétendu rapport datant de 2013 ou 2014, dans lequel Samuel Sarr aurait été impliqué dans une affaire de détournement de fonds publics liés à l’achat et la vente de véhicules de l’État. Ces accusations, formulées sans preuves détaillées, visent à ternir la réputation de l’ancien ministre de l’Énergie, un acteur de premier plan sur la scène politique sénégalaise.

Fadilou Keita affirme que Samuel Sarr, ainsi que d’autres personnalités publiques, doivent rembourser à l’État une somme estimée à 3,5 milliards de francs CFA. Selon lui, ces fonds seraient liés à des transactions frauduleuses concernant des véhicules initialement destinés à l’État, mais revendus à ce dernier par les accusés. Ces propos, largement diffusés dans la presse, ont immédiatement suscité des réactions, notamment du camp de Samuel Sarr.

Dans un communiqué publié peu après les déclarations de Fadilou Keita, la cellule de communication de la section jeune du Parti Libéral Sénégalais pour le Succès (LSS) a fermement démenti ces accusations. Le communiqué dénonce « une campagne de diffamation orchestrée » visant à nuire à l’image de Samuel Sarr, que le parti décrit comme un homme intègre et concentré sur les enjeux stratégiques pour le Sénégal et l’Afrique.

Le communiqué souligne que ces attaques ne sont rien d’autre qu’une tentative de vengeance personnelle. La cellule de communication fait ainsi allusion à des affaires impliquant la mère de Fadilou Keita, Mme Nafy Ngom Keita, anciennement directrice de l’Inspection Générale d’État (IGE). Selon le LSS, les déclarations de Fadilou Keita seraient motivées par le fait que Mme Keita, elle-même, aurait été citée dans des scandales liés aux chantiers de Thiès ainsi que dans une tentative d’acquisition illégale d’une villa de l’État.

Le communiqué de la section jeune du LSS décrit cette situation comme un exemple classique d’attaques politiques déguisées en affaires financières. Selon eux, les allégations de Fadilou Keita manquent de crédibilité et ne reposent sur aucun document concret. Samuel Sarr, quant à lui, ne serait pas impliqué dans cette affaire d’acquisition de véhicules, et ces accusations seraient, selon la cellule de communication, une manœuvre pour détourner l’attention des véritables dossiers d’État dans lesquels la famille de Keita serait impliquée.

En outre, le communiqué critique également Fadilou Keita pour sa gestion de la CDC et ses récentes sorties médiatiques. Le parti LSS considère que cette affaire est une distraction orchestrée pour détourner le débat des questions politiques et économiques de plus grande importance pour le pays. Ils réaffirment que Samuel Sarr est concentré sur les véritables enjeux nationaux et panafricains, notamment dans le secteur de l’énergie et du développement économique, loin de ces « règlements de comptes politiciens ».

Le communiqué de la section jeune du LSS se termine par un appel à la transparence et à un débat plus sain dans l’espace public. Le parti critique la propension de certaines figures politiques à recourir aux attaques personnelles pour déstabiliser leurs adversaires, plutôt que de se concentrer sur les véritables défis auxquels le Sénégal est confronté.

Les proches de Samuel Sarr exhortent le public à ne pas se laisser influencer par des accusations sans fondement et rappellent que l’ancien ministre continue de travailler pour le développement du Sénégal. Le parti appelle également les autorités compétentes à clarifier cette affaire afin que toute la vérité soit révélée.

Alors que la polémique autour des accusations de Fadilou Keita contre Samuel Sarr continue de faire la une des médias sénégalais, cette réponse de la section jeune du Parti Libéral Sénégalais pour le Succès marque une étape importante dans la défense de Samuel Sarr. Face à ce qu’ils considèrent comme des attaques infondées, le camp de Samuel Sarr reste déterminé à laver l’honneur de leur leader et à tourner la page sur ce qu’ils qualifient de « campagne de diffamation ». L’avenir dira si cette affaire sera relancée ou si elle finira par s’éteindre faute de preuves tangibles.

Prolongement des délais pour les Législatives anticipées : l’opposition soupçonne une « ruse politique »

Le processus des Législatives anticipées fait l’objet de vifs débats au Sénégal, alors que l’opposition accuse le gouvernement de manœuvres dilatoires visant à prolonger les délais sans répondre véritablement aux attentes des acteurs politiques. Ce lundi matin, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique a réuni les partis politiques, les coalitions, les acteurs de la société civile et les membres de la Commission électorale nationale autonome (CENA) pour discuter des préoccupations soulevées, notamment par l’Alliance pour la transparence des élections (ATEL).

L’un des principaux points abordés lors de cette rencontre était la gestion des délais jugés trop courts pour l’organisation des élections, particulièrement en ce qui concerne la confection des bulletins et l’obtention du casier judiciaire, document requis pour les candidatures. L’ATEL et d’autres acteurs politiques, préoccupés par ces obstacles, ont réclamé un prolongement du calendrier électoral afin de permettre à toutes les parties de participer pleinement et dans des conditions équitables.

À l’issue des discussions, plusieurs acteurs, notamment Alioune Tine, représentant la société civile, ont affiché un optimisme prudent. « Il y a eu un bon débat », a déclaré M. Tine, soulignant que tous les participants se sont exprimés et qu’un consensus semble avoir été trouvé concernant les délais. « En gérant cette question des délais, on règle en même temps celle des casiers judiciaires, avec la collaboration du ministère de la Justice », a-t-il ajouté, tout en saluant l’ouverture d’esprit des différentes parties.

Cependant, malgré cet optimisme apparent, l’opposition demeure méfiante quant aux intentions réelles du gouvernement. Certains membres, exprimant leur scepticisme, accusent les autorités de vouloir utiliser cette prolongation des délais comme une « ruse politique ». Ils craignent que derrière cet apparent consensus se cache une tentative de saboter le processus électoral en reportant des décisions cruciales.

« Les hautes autorités jouent à la ruse politique », ont affirmé des représentants de l’opposition, soulignant que, bien que les discussions aient été productives, aucun engagement ferme n’a été pris concernant le prolongement des délais. Ils redoutent que le gouvernement ne fasse finalement marche arrière, en prétextant des difficultés techniques ou administratives, et finisse par rejeter les demandes des partis.

Pour le moment, aucune confirmation n’a été donnée par les autorités sur un éventuel prolongement des délais. La date limite pour le dépôt des candidatures reste fixée à dimanche 29 septembre à minuit, laissant peu de temps aux différents acteurs pour finaliser leurs préparatifs. L’opposition attend donc avec impatience une clarification des autorités sur ce point, tout en se préparant à une éventuelle confrontation si leurs préoccupations ne sont pas prises en compte.

Le processus des Législatives anticipées s’annonce donc tendu, avec des divergences persistantes sur la transparence et l’équité du calendrier électoral. Les prochaines décisions du gouvernement seront scrutées de près, alors que les différentes parties continuent de négocier sur les modalités de ces élections cruciales pour l’avenir politique du Sénégal.

Koumpentoum : Tragédie dans un village, une femme et son bébé retrouvés morts dans un puits

Un drame s’est produit dans le département de Koumpentoum, semant la tristesse et l’incompréhension parmi les habitants. Dans la nuit de vendredi à samedi, une femme, identifiée sous le nom de A. Diallo, et son bébé âgé d’un an, ont été retrouvés sans vie au fond d’un puits. Les corps de la mère et de son enfant, que la femme portait sur son dos, ont été repêchés hier par les sapeurs-pompiers.

Les autorités locales, en particulier la brigade territoriale de la gendarmerie de Koumpentoum, ont effectué les constats d’usage sur les lieux. Après l’intervention des pompiers, les corps ont été transportés à la morgue d’un établissement hospitalier pour de plus amples investigations.

Toute la communauté s’interroge sur les circonstances de ce drame : s’agit-il d’un accident malheureux ou d’un acte délibéré ? Les gendarmes ont ouvert une enquête pour faire la lumière sur cet événement tragique. Bien que plusieurs hypothèses soient étudiées, la thèse du suicide semble pour l’instant privilégiée par les enquêteurs.

Ce décès tragique a suscité une vive émotion dans le village, où la famille et les voisins sont sous le choc. Les résultats de l’enquête devraient apporter des réponses aux nombreuses questions qui entourent cette affaire, notamment sur les circonstances qui ont conduit cette femme mariée et son bébé à trouver la mort de manière aussi brutale.

Espagne : À la recherche de 48 migrants disparus au large des Canaries après un naufrage tragique

Le naufrage d’une embarcation de migrants au large des îles Canaries a déclenché une vaste opération de sauvetage menée par les autorités espagnoles. Selon les premières estimations, au moins 48 personnes sont portées disparues depuis le drame survenu dans la nuit de vendredi à samedi. Malgré les efforts inlassables des équipes de secours, les espoirs de retrouver des survivants s’amenuisent, rendant cette tragédie encore plus poignante. À ce jour, 27 personnes ont été sauvées et neuf corps sans vie ont été récupérés dans les eaux de l’Atlantique.

Le naufrage s’est produit près de l’île d’El Hierro, dans l’archipel espagnol des Canaries, à environ sept kilomètres au sud du port de La Estaca. Le bateau, transportant près de 90 migrants, avait quitté Nouadhibou, une ville côtière de Mauritanie, située à environ 800 kilomètres des Canaries. Dans la nuit de vendredi, peu après minuit, l’embarcation en détresse a réussi à contacter les services de secours espagnols, déclenchant une opération de sauvetage d’urgence. Cependant, au moment du sauvetage, une panique a éclaté parmi les occupants du bateau. La plupart des passagers se sont regroupés sur un seul côté de l’embarcation, ce qui a causé son chavirage, entraînant de nombreuses personnes dans l’eau.

Les autorités maritimes espagnoles, avec l’aide de Salvamento Marítimo, ont immédiatement mobilisé leurs ressources pour retrouver les victimes du naufrage. Le président des îles Canaries, Fernando Clavijo, a exprimé ses profondes préoccupations lors d’une conférence de presse, soulignant la faible probabilité de retrouver d’autres survivants à court terme. « Il est peu probable que nous puissions retrouver davantage de corps dans les prochaines heures », a-t-il déclaré, tout en expliquant que les corps pourraient réapparaître dans les prochains jours en fonction des courants marins.

Ce tragique naufrage survient dans un contexte où les flux migratoires vers les îles Canaries continuent de croître de manière spectaculaire. L’Espagne, en particulier l’archipel des Canaries, est l’un des principaux points d’entrée pour les migrants en provenance d’Afrique de l’Ouest, qui risquent leur vie dans des embarcations souvent surchargées et mal équipées. Ces traversées périlleuses de l’Atlantique sont devenues l’un des symboles de la crise migratoire qui affecte cette région du monde.

Selon les autorités espagnoles, l’embarcation transportait 90 personnes au moment du naufrage, ce qui suggère que plus de 50 migrants pourraient encore être portés disparus, bien que le nombre exact demeure incertain. Les services de secours espagnols se sont concentrés sur la recherche des corps disparus, mais la situation est d’autant plus compliquée que ces naufragés étaient privés de nourriture et d’eau depuis plusieurs jours avant l’accident, ce qui a pu contribuer à leur état de panique au moment du chavirage.

Les neuf victimes repêchées ont été transférées vers les petites communes de Valverde et La Frontera, où elles seront enterrées dans les prochains jours. Toutefois, ces petites villes, dépourvues d’infrastructures adéquates, peinent à gérer l’afflux de corps issus de cette tragédie. « Nous avons maintes fois réclamé que nous n’avons pas les infrastructures pour accueillir tous ces cadavres », a déclaré Carlos Brito, le maire de Valverde, devant la presse, tout en exprimant la détresse des habitants face à la répétition de ces drames.

Ce naufrage vient s’ajouter à une longue liste de tragédies sur la route migratoire dite « canarienne », considérée comme l’une des plus dangereuses pour les migrants cherchant à rejoindre l’Europe depuis l’Afrique. Depuis la naissance symbolique de cette route en 1994, avec l’arrivée de deux jeunes Sahraouis dans l’archipel espagnol à bord d’une petite barque, ce couloir migratoire n’a cessé de croître en importance. Plus de 200.000 migrants ont emprunté cette voie au cours des trois dernières décennies, selon le ministère espagnol de l’Intérieur.

Depuis le début de l’année 2024, le nombre de migrants tentant cette traversée a plus que doublé par rapport à l’année précédente. En effet, selon les chiffres officiels, 22.304 personnes avaient déjà atteint les îles Canaries à la mi-août, contre 9.864 pour la même période en 2023, soit une hausse spectaculaire de 126 %. Ce flux migratoire représente un défi humanitaire et logistique pour l’Espagne, qui peine à faire face à l’afflux de ces personnes en quête d’une vie meilleure en Europe.

Les ONG et organisations de défense des droits des migrants ont régulièrement alerté sur les dangers inhérents à cette route. Les embarcations utilisées pour la traversée sont souvent surchargées et en mauvais état, rendant chaque voyage extrêmement risqué. En raison de la longueur de la traversée et des conditions difficiles en mer, de nombreux bateaux ne parviennent jamais à destination. Début septembre, un autre naufrage survenu au large du Sénégal avait déjà fait au moins 39 morts, soulignant la gravité de la situation.

Face à la recrudescence de ces tragédies, les autorités espagnoles et internationales se trouvent sous une pression croissante pour trouver des solutions à la crise migratoire. Le président des îles Canaries, Fernando Clavijo, a lancé un appel à la communauté internationale pour une action concertée visant à réduire ces pertes humaines. « Nous devons renforcer la coopération avec les pays d’origine et de transit des migrants afin de prévenir ces traversées mortelles », a-t-il déclaré.

Cependant, la route canarienne reste l’une des voies les plus empruntées par les migrants africains, qui fuient la pauvreté, les conflits et l’instabilité politique dans leurs pays d’origine. Pour beaucoup, ce voyage est perçu comme leur seule chance de trouver un avenir meilleur en Europe. Les autorités locales aux Canaries, tout en exprimant leur solidarité avec les migrants, rappellent que la capacité d’accueil de l’archipel est limitée, tant en termes d’infrastructures que de ressources.

Ce nouveau naufrage met en lumière l’ampleur de la crise migratoire et l’urgence d’une réponse globale, à la fois pour protéger les migrants vulnérables et pour alléger le fardeau sur les communautés d’accueil. Le défi reste colossal, mais des vies humaines sont en jeu, ce qui nécessite une action immédiate et coordonnée à l’échelle régionale et internationale.

Fadilou Keïta dévoile des irrégularités financières : 3,5 milliards de dettes de Samuel Sarr et Ahmed Khalifa Niass envers l’État

Invité à l’émission Grand Jury de ce dimanche, Fadilou Keïta, directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), a fait de nouvelles révélations concernant des irrégularités financières sous l’ancien régime. Il a notamment évoqué une affaire datant de 2013 ou 2014, impliquant deux personnalités publiques, Ahmed Khalifa Niass et Samuel Sarr, qui, selon un rapport officiel, devraient 3,5 milliards de francs CFA à l’État du Sénégal.

Fadilou Keïta a soutenu les propos du Premier ministre Ousmane Sonko, en affirmant que ces chiffres sont issus de rapports de contrôle des finances publiques, lesquels n’ont jamais été contestés par les autorités de l’ancien régime. Il a précisé que depuis plusieurs années, des irrégularités financières étaient signalées sans qu’elles ne soient rectifiées.

Keïta a révélé qu’un rapport de 2013 ou 2014 mentionnait explicitement que Samuel Sarr et Ahmed Khalifa Niass devaient rembourser à l’État une somme de 3,5 milliards de francs CFA. Selon ce rapport, ils auraient détourné des véhicules, initialement destinés à l’État, en prétendant les avoir achetés avant de les revendre à l’État sénégalais.

Fadilou Keïta a insisté sur le fait que ces révélations sont basées sur des documents officiels, y compris des rapports de l’Inspection Générale d’État (IGE) et de l’Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC). Malgré ces allégations, aucun démenti n’a été apporté par les responsables de l’ancien régime, notamment par des personnalités comme Amadou Bâ ou Abdoulaye Daouda Diallo, ce qui, selon Keïta, renforce la crédibilité des accusations portées.

Le directeur général de la CDC a également dénoncé la mauvaise gestion des finances publiques sous le régime précédent, qu’il a décrit comme étant marquée par l’opacité. Selon lui, de nombreux rapports sur des malversations financières, restés sous le coude de l’ancien président Macky Sall, sont aujourd’hui disponibles et corroborent les accusations de détournement.

Fadilou Keïta a également évoqué l’affaire des 94 milliards de francs CFA, un scandale dont Ousmane Sonko a souvent parlé. Il a assuré que cette affaire serait relancée, car il s’agit d’argent public, et que des personnalités comme Mamour Diallo devront répondre de leurs actes.

Selon Keïta, juste avant les élections présidentielles du 24 mars, des personnalités proches du pouvoir ont orchestré des transactions douteuses, tirant des milliards de francs CFA des comptes publics pour des dépenses injustifiées. Il a notamment mentionné un cas de location de véhicules s’élevant à 15 milliards de francs CFA, qui, selon lui, illustre le gaspillage de fonds publics.

Ces nouvelles révélations viennent s’ajouter aux nombreuses accusations de mauvaise gestion et de détournement de deniers publics sous l’ancien régime, renforçant ainsi les appels à une plus grande transparence dans la gouvernance financière du pays.

Menace des usines de farine de poisson sur la pêche artisanale : La Coalition Nationale tire la sonnette d’alarme et remet un mémorandum aux autorités

La Coalition Nationale pour la Défense de la Pêche Artisanale (CNDPA) a remis un mémorandum aux autorités sénégalaises, mettant en garde contre les dangers croissants que représentent les usines de farine de poisson pour la pêche artisanale. Ce secteur vital, qui soutient des milliers de familles à travers le pays, est de plus en plus menacé par l’expansion incontrôlée de ces usines.

Ces installations, présentes dans plusieurs régions comme Dakar, Joal, Mbour, Saint-Louis et Cayar, exploitent massivement des espèces de poissons essentielles à la survie économique et nutritionnelle des communautés locales. Les poissons sardinelles et bonga, qui sont à la fois une source de protéines et un revenu pour de nombreux Sénégalais, voient leurs stocks diminuer en raison de la surpêche causée par ces industries.

Outre la surexploitation des ressources halieutiques, les usines de farine de poisson génèrent de graves problèmes environnementaux. La pollution atmosphérique, avec des émanations nauséabondes, et les rejets industriels nuisent à la qualité de vie des populations environnantes. Ces nuisances compromettent également le développement durable des zones affectées, tout en offrant peu de bénéfices économiques à long terme, notamment en termes d’emplois.

Les femmes transformatrices de poisson, un pilier crucial de la pêche artisanale, sont particulièrement touchées par la raréfaction des ressources. Elles jouent un rôle central dans la transformation des produits halieutiques, activité qui soutient financièrement de nombreux ménages. La disparition progressive de cette ressource fragilise donc tout un écosystème social et économique.

Les recommandations de la Coalition

Face à cette situation critique, la Coalition Nationale pour la Défense de la Pêche Artisanale a formulé plusieurs recommandations destinées à protéger la pêche artisanale et les populations locales :

  1. Mise en œuvre des recommandations de 2019 : Appliquer les décisions issues des concertations du 23 octobre 2019 et interdire toute nouvelle implantation d’usines de farine de poisson.
  2. Fermeture des nouvelles usines : Fermer immédiatement les usines de Cayar et Sandiara, ouvertes après ces concertations.
  3. Protection des ressources alimentaires : Interdire l’utilisation de poissons frais destinés à la consommation humaine pour la production de farine de poisson.
  4. Soutien aux femmes transformatrices : Protéger et formaliser les métiers artisanaux de transformation des produits halieutiques, dominés par les femmes.
  5. Adaptation des usines : Faire en sorte que les usines se limitent à l’utilisation de déchets de poissons pour minimiser leur impact environnemental.
  6. Gestion durable des ressources : Mettre en place des politiques de gestion durable des ressources halieutiques et valoriser les produits transformés à l’international.
  7. Modernisation des infrastructures : Moderniser les infrastructures de transformation artisanale et intensifier la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN).

La coalition appelle à une action urgente et ferme des autorités afin de préserver les écosystèmes marins, la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des pêcheurs artisanaux. Une intervention rapide permettrait de garantir la survie de cette activité essentielle pour l’économie du pays et le bien-être de ses populations.

Abdou Mbow dénonce une « dérive autoritaire » à l’approche des élections

Abdou Mbow, porte-parole adjoint de l’Alliance Pour la République (APR), a sévèrement critiqué le régime actuel ce dimanche lors d’une interview sur I Radio. Il accuse le gouvernement d’adopter des pratiques autoritaires à l’approche des élections, en manipulant le processus électoral pour éviter une défaite.

Dans ses déclarations, Mbow a particulièrement pointé du doigt des violations concernant le décret de convocation du corps électoral, le qualifiant d’illégal. « Ils ont violé la loi avec le décret convoquant le corps électoral. Il s’agit d’une violation flagrante », a-t-il affirmé, tout en soulignant que ces irrégularités pourraient compliquer la tenue des élections à la date prévue.

Selon lui, cette situation met en péril la démocratie sénégalaise. Abdou Mbow avertit que si le gouvernement parvient à obtenir une majorité parlementaire, cela pourrait instaurer un régime autoritaire. « Ces gens ne sont pas des légalistes, et leur donner une majorité revient à installer la dictature dans ce pays », a-t-il mis en garde.

Face à ce qu’il qualifie de « dérive autoritaire », Abdou Mbow appelle à une mobilisation massive du peuple pour contrer ce qu’il perçoit comme une menace pour la démocratie. Il exhorte également l’opposition à se rassembler autour d’une large coalition capable de faire face au gouvernement actuel. Pour lui, la cohabitation à l’Assemblée nationale est essentielle pour rétablir un équilibre démocratique et freiner les excès du pouvoir en place.

Législatives 2024 : Rejet de la requête du Comité de facilitation – L’appel de Alioune Tine et ses collègues

Les membres du Comité ad-hoc de facilitation, composé de figures telles qu’Alioune Tine, Pr. Babacar Guèye, Ababacar Fall, Abdoulaye Fofana Seck et Alain Ayadokoun, ont été informés du rejet de leur requête par le ministère de l’Intérieur. Leur proposition visait à instaurer un consensus pour un prolongement des délais de dépôt des candidatures pour les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024.

Dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur, Jean Baptiste Tine, a confirmé le rejet du prolongement des délais, malgré les efforts déployés par le Comité et la société civile pour apaiser les tensions entre les différents acteurs politiques. Ce rejet a été décidé par les autorités supérieures, maintenant ainsi les délais de dépôt des candidatures fixés du 28 au 29 septembre 2024, conformément au décret n° 2024-1981 du 13 septembre 2024.

Les préoccupations du Comité

Le Comité ad-hoc a exprimé sa préoccupation face à cette décision, rappelant que le consensus à minima obtenu devait contribuer à la tenue d’élections apaisées et transparentes. Ils saluent cependant les avancées obtenues durant les concertations, qui visaient à rétablir la confiance entre les acteurs politiques et à éviter une rupture du dialogue dans un climat déjà tendu.

Alioune Tine et ses collègues appellent toutes les parties prenantes à continuer le processus électoral dans un esprit serein, constructif et républicain, et insistent sur l’importance d’une démocratie apaisée.

Le Comité avait saisi le ministre de l’Intérieur et les partis politiques pour tenter de reprendre les négociations après une rupture du dialogue entre les acteurs électoraux. Une nouvelle rencontre, organisée le 28 septembre au ministère de l’Intérieur, avait permis de réunir les différents acteurs dans un climat démocratique et constructif. Ces concertations ont abouti à un consensus à minima, notamment sur le prolongement des délais de dépôt des candidatures de 72 heures à une semaine, et sur la question du casier judiciaire des candidats.

Cependant, malgré ces délibérations et l’engagement initial du Général Jean Baptiste Tine de rendre compte aux autorités supérieures, la décision finale est tombée : les délais de dépôt resteront inchangés, maintenant une pression sur les partis et coalitions pour finaliser leurs dossiers dans les temps impartis.

Malgré cette déception, le Comité ad-hoc continue de plaider pour une participation électorale dans des conditions apaisées, exhortant tous les acteurs à persévérer dans un esprit de démocratie mature et respectueuse des principes républicains.

TRIBUNE DU WEEK-END Par Abdoul Aziz DIOP : Il y a vingt ans, la tragédie du Joola

Les 23 et 24 mars 2002, le Collectif des cadres casamançais se réunit pour plancher en urgence sur ce qu’il appela la «crise sénégalaise de Casamance». A l’occasion de cette réunion, le point de vue – relaté par l’ancien quotidien Tract – du Collectif sur la crise était on ne peut plus clair : «(…) la revendication indépendantiste défendue par le mouvement séparatiste depuis bientôt vingt ans est rejetée par la quasi-totalité de la région naturelle de Casamance.» Aux yeux des participants à la réunion, la crise pose «le problème de la gestion des spécificités dans une nation, la nécessité d’un plan d’urgence humanitaire, la continuation des investissements, une action de sensibilisation individuelle et collective tant dans les familles, les quartiers et les villages sur toute l’étendue du pays».

Lorsqu’il agit seul, un décideur risque de ne voir, dans ce qui vient d’être rappelé, qu’un quitus pour anéantir la rébellion. L’ancien président Abdoulaye Wade préféra, lui, agir seul avant même que quitus ne lui soit donné en agitant l’idée d’«(…) une Haute autorité pour la Casamance qui peut servir de dispositif de gestion à plein temps du dossier casamançais». En s’opposant à l’initiative présidentielle, jugée inopportune, l’ancien maire socialiste de Ziguinchor, Robert Sagna, exaspéra le nouveau maître (incontesté) du «nouveau» Sénégal. L’exaspération atteignit son paroxysme lorsque le juge des élections scella la victoire de M. Sagna à l’issue des élections locales du 12 mai 2002, l’année où tout s’accéléra. Dans quel état d’esprit se trouvait celui qui, dans l’opposition, soutenait pouvoir régler la crise casamançaise en 100 jours seulement ? Cet état d’esprit n’augurait naturellement rien de bon à partir du moment où 720 jours après sa brillante élection du 19 mars 2000, Abdoulaye Wade s’aperçut que la paix claironnée n’était toujours pas au rendez-vous.

Wade jouait déjà à faire peur à ceux qui voyaient dans son allégeance ostentatoire au chef spirituel de la confrérie musulmane à laquelle il dit appartenir la cause probable d’un affrontement de type communautariste pouvant déboucher sur une guerre civile aux soubassements politico-religieux. Cette sérieuse appréhension nous poussa à écrire dans une tribune parue dans le quotidien Walfadjri, daté du 17 septembre 2002 – 10 jours seulement avant le naufrage du Joola – que «nous ne voulons pas du jour où l’inattendu oblige les patriotes à réunir les preuves contre la soif de puissance et la cupidité pour faire la chronologie de la lâcheté et porter plainte à Bruxelles ou ailleurs».

La tragédie humaine que nous redoutions en écrivant cela se produisit dans la nuit du 26 au 27 septembre 2002 suite au naufrage du Joola. Un mois après la tragédie (annoncée), le coordonnateur du Collectif des avocats des familles sénégalaises des victimes, le bouillant El Hadj Diouf, monte au créneau et déclare que «L’État a tué». «L’action civile doit être déclenchée car la vie appartient à la société», disait-il. Selon l’avocat, «(…) l’enquête demandée par le chef de l’État et qui publiera ses résultats à la fin du mois [d’octobre] reste dans le sillage de l’administration. L’État veut manipuler l’opinion et éviter la procédure pénale qui engage la liberté des preuves et peut éviter des souffrances inutiles aux familles de victimes». Maître Diouf craignait que l’État du Sénégal (responsable du naufrage) fasse «(…) des familles des victimes des esclaves et des mendiants à son bon vouloir (…) en indemnisant les ayants droit comme bon lui semble». C’est ce qui, hélas, se produisit à la place de «l’exercice régulier de la justice». L’auxiliaire de justice El Hadj Diouf – devenu membre d’un des collectifs des avocats de l’État dans le différend qui l’oppose au juge français Jean-Wilfried Noël à l’origine des mandats d’arrêt internationaux contre l’ancien Premier ministre Mame Madior Boye, l’ancien ministre des Forces Armées Youba Sambou et d’autres personnalités civiles et militaires présumés responsables de la tragédie – se souvient-il de sa verve rapportée huit ans plus tôt par le très sérieux Sud Quotidien ? Plutôt coutumier de ce genre de reniement, Maître Diouf devint plus tard l’avocat du fils du ministre de la Justice dans l’affaire Thierno Ousmane Sy/La Gazette (l’hebdomadaire fondé en mars 2009 par l’ancien journaliste d’investigation Abdou Latif Coulibaly).

Les rapporteurs sénégalais, dont Maître El Hadj Diouf suspecta les intentions bien avant son ralliement à la cause de l’État (tueur), se montrèrent plutôt dignes de ce que l’on attendait d’eux. Dans leur conclusion générale, ils écrivent que «le ministre de l’Equipement et des Transports qui était au courant « des manquements constatés au plan des titres de sécurité et d’autre part du non–renouvellement depuis 1998 du permis de navigation délivré à ce navire » n’a pas, cependant, hésité à prendre part au voyage « inaugural » du 10 septembre 2002 en compagnie de son collègue des Forces Armées : ce qui a fait dire au Chef d’État-major de la Marine nationale qu’il avait la « caution morale » des responsables des services de l’inspection des navires». Quant au «ministre des Forces Armées qui était l’autorité politique responsable des services chargés de l’exploitation du « Joola », [il] a reconnu n’avoir jamais eu, même au moment du « voyage inaugural » du 10 septembre 2002, à s’interroger sur la situation du navire par rapport aux titres de sécurité. Il a déclaré s’être fié aux affirmations du Chef d’État-major de la Marine selon lesquelles le navire était en « règle ». Et pourtant l’attention de ce même ministre a tout le temps été attirée par son collègue de l’Equipement et des Transports sur la situation irrégulière et insécurisante du « Joola »». C’est notamment là où l’une des conclusions générales de la contre-enquête française recoupe celle de l’enquête sénégalaise : «les autorités sénégalaises (…), concluent les experts français, n’ont pas adopté une conduite responsable à l’égard du risque encouru par le Joola participant ainsi (…) à la mise en danger des équipages et des passagers». Tout en attirant l’attention de son collègue des Forces Armées sur les «manquements constatés», le ministre de l’Equipement et des Transports prend quand même part au voyage inaugural. Qui ne voit pas là une main autre que celle du ministre de tutelle ? Les experts français ne s’y trompent pas, eux, lorsqu’ils  «se posent la question de savoir si le Chef du Bureau de la sécurité maritime n’a pas agi sur ordre en fermant les yeux sur les défauts constatés». Sur ordre de qui ? L’intelligence humaine suffit à trancher ce débat.

«L’État est responsable», admet tout le monde depuis le jour de la tragédie. Mais cet État avait un chef qui se déclara «l’ultime responsable». Mais responsable de quelle faute entraînant la non- assistance (avérée) à personnes en danger ? La punition d’une région récalcitrante ? L’anéantissement programmé d’une identité rebelle ? L’incurie ? Dans tous les cas, la justice (des hommes) doit être rendue, les sentences prononcées et les peines purgées quel que soit le rang du donneur d’ordre ultime. C’est en cela que l’initiative, il y a maintenant plusieurs années de cela, du juge français – cristallisant les espoirs des familles des victimes – était salutaire et l’activisme des avocats sénégalais de l’État plutôt suspect. On connaît la suite. Les mandats d’arrêt internationaux furent abandonnés. Pour combien de temps encore? Répondant aux questions d’un journaliste portugais, le président Wade reconnut que le juge Jean-Wilfried Noël visait, en dernier ressort, la personne du président de la République du Sénégal à travers les mandats d’arrêt lancés. Le défunt ymaire de la commune d’arrondissement Dalifort et président de l’Association nationale des familles des victimes du Joola, Idrissa Diallo (Paix à son âme), était donc bien inspiré quand il déclarait, la veille de la commémoration du huitième anniversaire du naufrage du bateau, qu’«on attend 2012 pour en finir avec Wade, et le traîner devant les tribunaux pour l’affaire du Joola». On est maintenant en 2024 et toujours rien.

Encore au fond de l’océan, le Joola n’emporta pas avec lui la crise de la Casamance. Le renflouement du bateau y suffirait-il ? Osons le renflouement !

A.A.DIOP

OUVERTURE DU MARCHÉ À LA CONCURRENCE ÉTRANGÈRE : L’ARM explique pourquoi les importations de carottes ont été ouvertes

Répondant aux accusations de l’A2FP concernant un favoritisme avers les importations, l’Agence de Régulation des Marchés (ARM)  n’a pas manqué de rappeler son rôle dans la régulation des marchés agricoles. L’ARM souligne que sa mission s’exerce à travers des stratégies qui prévoient la concertation avec les différents acteurs comme mécanisme essentiel de régulation.

Cette concertation en prélude à toute prise de décision, selon l’organe de régulation, est basée sur une évaluation des stocks détenus au niveau national, des quantités disponibles auprès des agrobusiness, des petits producteurs et une appréciation correcte des besoins en consommation domestique.

C’est ainsi que l’’ARM affirme avoir gelé les importations de décembre 2023 à septembre 2024, période durant laquelle la production locale a satisfait la demande nationale. Toutefois, une hausse des prix de la carotte a été constatée à partir d’août 2024, entraînant du coup une hausse inconsidérée des prix qui ont quittés les 600 F/Kg pour atteindre 3500 F à 4000F dans certaines localités du pays.

Mais, d’après l’ARM, conformément aux orientations du gouvernement et des instructions de du ministre de L’industrie et du Commerce, la stratégie de régulation met en avant la production nationale au détriment des importations tout en préservant le pouvoir d’achat du consommateur et l’approvisionnement correct du marché.

La Dakaroise

OUVERTURE DU MARCHÉ À LA CONCURRENCE ÉTRANGÈRE : A2FP perd 250 millions F CFA sur sa production de carottes…

Un groupe d’entreprises sénégalaises comprenant Dieye Global Food (DGF),  Dieye Trading International et Gandiol Transport Logistique, a exprimé ses vives inquiétudes concernant la situation précaire d’A2FP, une de ses filiales agricoles. Spécialisée dans la production et la transformation de cultures locales telles que les pommes de terre, les oignons, les piments et les carottes, A2FP représente un modèle d’investissement local, mobilisant plus de 1 000 prestataires au quotidien et offrant des emplois à 70 personnes en permanence.

La société est en effet un acteur clé dans le secteur agricole sénégalais, contribuant à la subsistance de milliers de familles et injectant des fonds considérables dans l’économie nationale. Cependant, elle traverse un moment difficile, avec des pertes estimées à 250 millions de francs CFA sur sa production de carottes, conséquence directe de la concurrence déloyale des importations.

Malgré une alerte lancée dès le 12 août 2024, précisant la disponibilité des productions locales, les autorités ont favorisé l’importation de produits étrangers, mettant ainsi en péril la production locale. Paradoxalement, selon l’A2FP, il a été pris la décision de bloquer des produits spécifiques importés par Dieye Global Food, sous prétexte de protéger les protéger les productions locales.

La société déplore cette iniquité de traitement dans la gestion des importations, pointant du doigt la Direction de l’Agence de Régulations des Marchés (ARM) qui, sous l’influence de sa tutelle, semble privilégier les intérêts étrangers au détriment du soutien à l’agriculture domestique.

À en croire l’entreprise, le ministre de l’Agriculture, Mabouba Diagne, se concentre sur des tournées financées par les contribuables, vendant du rêve au Sénégalais.

A2FP regrette que l’État fasse croire à l’opinion qu’il soutient les investisseurs locaux alors que la réalité est toute autre. « Alors que le discours officiel du président de la République met en avant la souveraineté économique et le soutien aux investissements locaux, force est de constater que les producteurs nationaux peinent à obtenir un soutien concret. A2FP n’a reçu ni accompagnement ni réponse à ses sollicitations auprès des services des Ministères du Commerce et de l’Agriculture, malgré des tentatives répétées de communication », précise l’exploitation agricole, dans sa note transmise au Dakarois Quotidien.

Pour terminer, l’A2FP annonce qu’elle s’apprête à lancer une nouvelle campagne sur 400 hectares. Elle sollicite de l’État qu’il déploie les mêmes efforts pour protéger les investisseurs locaux que ceux qu’il met en œuvre pour les intérêts étrangers. Ce, dans le but de réduire la facture des importations et le chômage des jeunes, tout en œuvrant à devenir compétitifs sur le marché international.

La Dakaroise

Affaire Locafrique : Khadim Bâ reçoit une visite inattendue de son père à la Gendarmerie de la Foire

Khadim Bâ, directeur général de Locafrique, actuellement en garde à vue à la Gendarmerie de la Foire pour une affaire de fraude douanière, a reçu une visite surprise de son père, Amadou Bâ. Cette rencontre a suscité de nombreuses réactions, d’autant plus que les deux hommes étaient en conflit depuis plusieurs années en raison d’une bataille juridique autour du contrôle de l’entreprise familiale.

Selon les informations rapportées par Source A, Amadou Bâ n’est pas resté indifférent face aux difficultés que traverse son fils. Il s’est rendu auprès de Khadim Bâ ce jeudi pour s’enquérir de la situation et comprendre les détails de son litige avec la Douane, qui l’a conduit à être livré à la Gendarmerie. Khadim Bâ est accusé d’avoir réalisé des opérations frauduleuses d’une valeur totale de 215 milliards de francs CFA.

Pour éviter une incarcération, l’homme d’affaires doit désormais s’acquitter d’une caution de 60 milliards de francs CFA. Une somme colossale, comparable à celle exigée du directeur général de Coris Bank, également impliqué dans cette affaire de fraude douanière à grande échelle.

Ce geste de rapprochement entre Khadim Bâ et son père intervient dans un contexte où le patron de Locafrique est confronté à des enjeux judiciaires majeurs, soulevant des interrogations sur l’avenir de l’entreprise et l’issue de ce contentieux familial et financier.

Détournement de 52 000 tonnes de riz : Huit personnes placées sous contrôle judiciaire

Huit personnes ont été inculpées dans l’affaire du détournement de 52 000 tonnes de riz, un scandale qui a secoué le secteur du commerce au Sénégal. L’information judiciaire a été lancée par le juge du 6e cabinet, après une plainte déposée par Henri Rouzeau, directeur général de Swiss Agri Trading (SAT), une société spécialisée dans la commercialisation du riz. Ce dernier a alerté la justice après avoir découvert un manque conséquent dans ses stocks lors d’un audit interne.

Les inculpés incluent A. Zaidan, directeur général de la Senegalese Trading Company (STC), ainsi que plusieurs responsables et employés de la Société Générale de Surveillance (SGS). Parmi eux, A. B. Sy, manager, ainsi que M. Ba et A. Mbengue, superviseurs de l’entreprise de contrôle. À cela s’ajoutent quatre magasiniers de Simar, nommés P. Fall, M. Ndiaye, M. Basse, et M. L. Dramé.

Un préjudice de 15 milliards de francs CFA

Le préjudice est estimé à 15 milliards de francs CFA, un montant qui reflète l’ampleur du détournement. Les mis en cause ont été placés sous contrôle judiciaire après plusieurs retours au parquet. Leurs inculpations surviennent dans le cadre d’une enquête approfondie, visant à établir les responsabilités dans cette fraude de grande envergure.

Cette affaire illustre les failles dans le système de gestion et de surveillance des marchandises, en particulier dans un secteur aussi sensible que celui de la commercialisation du riz, un produit de première nécessité au Sénégal. L’évolution de cette enquête sera suivie de près, alors que les autorités judiciaires poursuivent leurs investigations pour déterminer l’ampleur des responsabilités.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°283 – du 28 ET 29/09/2024

🔴 PERTES ESTIMÉES À 250 MILLIONS FRANCS CFA SUR SA PRODUCTION DE CAROTTES : A2FP POINTE DU DOIGT L’OUVERTURE DU MARCHÉ PAR L’ÉTAT
🔴 ACCUSÉ DE TRAÎTRISE ENVERS SONKO ET COMPLOT AVEC L’EX-RÉGIME : DÉTHIÉ FALL NIE TOUTE PROXIMITÉ AVEC AMADOU SALL

🔴 MERCATO – LIGUE PROFESSIONNELLE SÉNÉGALAISE : OUSMANE SOW ET IBRAHIMA SORY DIALLO RENFORCENT LE JARAAF
🔴 TIRAGE AU SORT DE LA LIGUE DES CHAMPIONS FÉMININE : LE GALATASARAY DE MALADO DIALLO DANS LE GROUPE DES VICE-CHAMPIONNES D’EUROPE

Me Djiby Diallo, avocat de Jérôme Bandiaky : ‘’Certains faits qui lui sont reprochés sont couverts par la loi d’amnistie’’

Lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi 27 septembre, Me Djiby Diallo, avocat de Jérôme Bandiaky, ancien membre de la sécurité de l’Alliance pour la République (Apr), a dénoncé les circonstances jugées abusives de l’arrestation de son client. Selon l’avocat, l’intervention musclée des forces de l’ordre à son domicile s’est faite sans convocation préalable ni dépôt de plainte, ce qui constitue, selon lui, une violation des droits de Bandiaky. « Il devait d’abord être convoqué et entendu avant toute mesure coercitive, » a martelé Me Diallo.

Parmi les accusations portées contre Jérôme Bandiaky, figurent la détention illégale d’armes et de munitions. L’avocat a réagi en précisant que ces armes étaient en réalité destinées à sa société de gardiennage et à sa propre sécurité. Bandiaky, connu sous le surnom de « Sniper », était en charge de la protection privée de personnalités telles que l’ancien Premier ministre Amadou Ba et l’ex-président Macky Sall. Me Diallo insiste sur le fait que ces armes étaient utilisées dans un cadre professionnel et légal.

Concernant la disparition de Didier Badji et Fulbert Sambou, souvent mentionnée dans le dossier, l’avocat a affirmé que son client n’était ni impliqué ni poursuivi pour des faits de meurtre.

Un autre aspect sensible du dossier concerne l’implication de Jérôme Bandiaky dans des affaires de nervis. Me Diallo a rappelé que ces faits sont couverts par la loi d’amnistie, qui, selon lui, a déjà produit des effets irréversibles. « Pourquoi remettre en question une loi d’amnistie qui a déjà bénéficié à des membres de l’actuel gouvernement, comme le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko ? En matière pénale, une loi ayant déjà produit des effets ne peut pas être abrogée, » a-t-il souligné, dénonçant une tentative de revenir sur des acquis juridiques.

En conclusion, Me Djiby Diallo a exprimé son regret quant au manque de reconnaissance et de soutien des anciens dignitaires du régime de Macky Sall envers son client, qui avait pourtant assuré leur sécurité de manière constante et fidèle.

Le PSD Njariñ d’Aly Ngouille Ndiaye renonce aux Législatives du 17 Novembre 2024

Le Parti Social-Démocrate (PSD) Njariñ, sous la direction d’Aly Ngouille Ndiaye, a annoncé officiellement sa décision de ne pas participer aux élections législatives prévues le 17 novembre 2024. Cette décision, qui a surpris certains observateurs de la scène politique sénégalaise, découle d’une analyse approfondie de la situation, selon le communiqué publié par le leader du parti.

Aly Ngouille Ndiaye a expliqué que la décision avait été prise après de longues discussions avec les responsables politiques du parti et une réflexion stratégique. « Après une analyse minutieuse, nous avons pris la décision souveraine de ne pas présenter de candidats aux législatives », a-t-il déclaré. Plusieurs facteurs ont influencé cette décision, dont le manque de temps pour organiser une campagne optimale et l’absence d’un consensus politique solide.

Le PSD Njariñ, qui avait entamé des discussions avec d’autres forces politiques, n’a pas réussi à trouver des points d’accord suffisants avec des partis d’opposition ou de la majorité. Cette absence de convergence a également pesé lourd dans la balance.

Cependant, Aly Ngouille Ndiaye a tenu à rassurer les militants et sympathisants du PSD Njariñ en affirmant que son parti ne se retire pas de la scène politique sénégalaise. « Le PSD Njariñ reste déterminé à mobiliser ses militants et sympathisants afin de participer au choix des députés de la prochaine législature », a-t-il précisé, soulignant l’importance de la continuité de l’engagement politique, même sans participation directe aux législatives.

Malgré cette non-participation, le PSD Njariñ réaffirme son attachement aux valeurs de paix, de progrès et d’harmonie pour le Sénégal. Aly Ngouille Ndiaye a également évoqué le désir de se concentrer sur d’autres défis politiques à venir, tout en continuant à jouer un rôle actif et constructif dans la consolidation de la démocratie sénégalaise.

Cette décision pourrait ouvrir la voie à de nouvelles alliances pour le PSD Njariñ, en vue des élections futures, tout en témoignant d’une stratégie de long terme pour le parti dans le paysage politique du Sénégal.

Diaguiri – Kédougou : Deux jeunes orpailleurs périssent dans un éboulement tragique

Un dramatique accident s’est produit dans le village de Diaguiri, situé dans la commune de Dimboli, sur l’axe Kédougou – Bembo. Deux jeunes hommes, âgés de 25 ans et originaires du Mali et de la Guinée, ont perdu la vie dans un éboulement alors qu’ils étaient en pleine activité d’orpaillage artisanal.

L’incident, survenu jeudi vers 19h, a eu lieu lorsque les deux orpailleurs se trouvaient à l’intérieur de tranchées sur un site aurifère. Les autorités locales ont été rapidement alertées, et les éléments de la brigade de gendarmerie territoriale de Kédougou sont intervenus sur place pour effectuer les premières constatations.

Les corps des victimes ont été transportés à la morgue de l’hôpital régional Amath Dansokho de Kédougou, où une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur les circonstances exactes de ce drame. L’accident rappelle les risques accrus auxquels sont confrontés les orpailleurs, particulièrement en période d’hivernage, où les sols détrempés augmentent les dangers d’éboulement.

Dans cette région riche en ressources aurifères, de nombreux sites d’orpaillage, parfois abandonnés, continuent d’être exploités par des orpailleurs clandestins. Cette exploitation illégale, souvent effectuée dans des conditions précaires, contribue à des accidents fréquents, comme celui de Diaguiri.

Cet énième drame relance le débat sur la sécurisation des sites d’orpaillage et les mesures à mettre en place pour protéger les orpailleurs, en particulier ceux opérant en dehors du cadre légal. Malgré les efforts des autorités locales et des forces de sécurité pour réguler cette activité, les accidents restent fréquents, souvent dus à des conditions de travail dangereuses et à l’absence de contrôles rigoureux sur les sites non autorisés.

L’accident de Diaguiri est une tragédie qui illustre la dure réalité des orpailleurs en Afrique de l’Ouest, en particulier dans les zones reculées comme Kédougou, où l’orpaillage artisanal reste une des principales activités économiques pour des milliers de personnes, malgré les risques.

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Réaction du Ministère des Finances : Clarifications sur le rapport d’audit et réponse aux tentatives de désinformation

Le Ministère des Finances et du Budget (MFB) a réagi ce vendredi aux récentes publications médiatiques concernant le rapport d’audit sur la gestion budgétaire sous le précédent gouvernement. Ces articles ont laissé entendre que Cheikh Diba, l’actuel ministre des Finances, aurait été impliqué dans les irrégularités financières en raison de son ancien poste de Directeur de la Programmation Budgétaire. Face à ces allégations, le ministère a publié un communiqué pour apporter des clarifications et dissiper toute confusion.

Le MFB a rappelé que le rôle de Directeur de la Programmation Budgétaire est purement technique. Encadré par le décret 2019-120 du 16 janvier 2019, ce poste est limité à la coordination de la préparation de la loi de finances votée par l’Assemblée nationale. Il n’implique en aucun cas une responsabilité directe dans l’exécution du budget, qui intervient après le vote des députés. Cette distinction est essentielle pour comprendre les processus budgétaires et éviter les amalgames entre programmation et exécution.

Le communiqué a également souligné que Cheikh Diba a toujours respecté les règles et les normes professionnelles qui encadrent ses fonctions, que ce soit en tant que Directeur de la Programmation ou actuellement en tant que ministre. Le rapport d’audit, qui a été réalisé sous sa supervision par l’Inspection générale des Finances, a été validé en toute transparence avant d’être transmis à la Cour des Comptes pour une évaluation indépendante.

Le rapport d’audit en question a mis en lumière certaines pratiques financières nécessitant des ajustements, et le ministre Diba s’est engagé à apporter les réformes requises pour améliorer la gestion des finances publiques. Ces mesures visent à renforcer la transparence et la gouvernance, dans la lignée des priorités des nouvelles autorités sénégalaises.

Le ministère a par ailleurs averti contre toute tentative de désinformation susceptible de détourner l’attention des véritables enjeux soulevés par cet audit. Il a réaffirmé que l’objectif de ce rapport est d’améliorer les pratiques financières du pays et de renforcer la confiance des citoyens dans la gestion des ressources publiques.

Enfin, le Ministère des Finances a insisté sur l’engagement du ministre Cheikh Diba à garantir une gestion exemplaire des finances publiques et à œuvrer pour une meilleure gouvernance financière, en phase avec les attentes du peuple sénégalais et des partenaires internationaux.

Sénégal : Le marché des eurobonds en baisse après les annonces du gouvernement

Le marché des eurobonds sénégalais a réagi négativement aux récentes déclarations du gouvernement concernant une enquête sur la gestion budgétaire de l’administration précédente. Cette annonce a suscité l’inquiétude des investisseurs, entraînant une baisse notable des obligations souveraines du Sénégal. Selon Bloomberg, le rendement des euro-obligations du pays arrivant à échéance en 2048 a grimpé de 34 points de base en début de séance vendredi, avant de se stabiliser à 9,68 % à midi, heure de Paris.

Cette volatilité reflète les craintes des investisseurs concernant la solidité des finances publiques du Sénégal, alors que le gouvernement actuel a laissé entendre que les chiffres budgétaires communiqués par le régime précédent pourraient avoir été embellis. Cette incertitude a contribué à la performance médiocre des obligations sénégalaises, les classant parmi les moins performantes de l’indice Bloomberg des dettes souveraines émergentes et frontalières.

Cependant, malgré cette volatilité à court terme, les analystes restent optimistes quant aux perspectives économiques à long terme du Sénégal. Le pays bénéficie de fondamentaux économiques solides et de projets d’infrastructures clés qui pourraient redonner confiance aux investisseurs dans les mois à venir. L’économie sénégalaise, portée par des secteurs comme les hydrocarbures et les mines, pourrait jouer un rôle clé dans la stabilisation des marchés et soutenir la dette souveraine.

La réaction du marché témoigne toutefois de la sensibilité des investisseurs aux incertitudes politiques et économiques. Les prochaines étapes de l’enquête budgétaire et la gestion de la communication autour de ces révélations seront cruciales pour restaurer la confiance sur le marché des eurobonds.

En attendant, les acteurs du marché financier surveillent de près l’évolution de la situation, en espérant que le gouvernement parvienne à clarifier les finances publiques sans compromettre la stabilité économique et la réputation du pays sur les marchés internationaux.

Annulation du rassemblement de l’ATEL à la Place de la Nation : le préfet invoque des raisons de sécurité

Le rassemblement prévu par l’Alliance des Travailleurs et Étudiants pour la Liberté (ATEL) aujourd’hui, entre 14h et 19h30 à la Place de la Nation, a été annulé par décision du préfet. Selon les informations fournies par les autorités, cette interdiction repose sur des considérations liées à la sécurité publique et à la fluidité de la circulation, notamment en raison de la proximité du site avec les voies réservées au Bus Rapid Transit (BRT).

Le rapport d’enquête mené par les services compétents révèle que le lieu choisi pour la manifestation présente un risque élevé de débordements. Le préfet souligne que « l’occupation de cet espace pourrait affecter la mobilité générale, notamment celle des personnes et des biens, en raison des perturbations possibles sur les voies de circulation ».

Malgré une proposition des autorités visant à délocaliser le rassemblement vers un site plus approprié, les leaders de l’ATEL, représentés par Pape Djibril Fall, Abdou Mbow et Alassane Cissé, ont maintenu leur choix initial. Cette position a amené le préfet à intervenir afin de prévenir tout risque potentiel, tenant compte de la forte affluence prévue dans cette zone stratégique de la capitale.

Cette décision, bien que motivée par des considérations logistiques et de sécurité, risque de susciter des réactions au sein du mouvement. Il reste à voir comment les dirigeants de l’ATEL et leurs sympathisants répondront à cette interdiction et quelles alternatives seront proposées pour faire entendre leurs revendications.

La Place de la Nation, en tant que lieu de rassemblement populaire, demeure un espace convoité par les mouvements citoyens et politiques, ce qui pose régulièrement des défis aux autorités quant à la gestion des flux et de la sécurité.

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