Mame Boye Diao dénonce la situation actuelle : une « Insulte pour toute la population »

Dans une déclaration poignante, Mame Boye Diao, candidat à l’élection présidentielle au Sénégal, exprime son indignation face à la crise politique actuelle qui secoue le pays. Pour lui, cette situation constitue « une insulte pour toute la population » sénégalaise, alors que le pays est plongé dans des moments troublés et est devenu, selon ses mots, la risée du monde.

Malgré le report inattendu de l’élection présidentielle, Mame Boye Diao refuse de baisser les bras et estime que le combat n’est pas encore perdu. Il rappelle qu’une première requête a été déposée au Conseil constitutionnel, demandant aux sages de jouer leur rôle d’arbitre conformément aux dispositions constitutionnelles.

Lors d’un point de presse tenu par le collectif des candidats, Mame Boye Diao a expliqué la démarche entreprise, notamment l’utilisation du principe de la connaissance acquise à partir du discours du président de la République Macky Sall. Il a également souligné l’importance cruciale de l’alinéa 7 de l’article 103 de la Constitution, garantissant la forme républicaine du Sénégal.

Pour Mame Boye Diao, la première requête déposée devrait suffire à permettre un retour à la normale et une reprise de la campagne électorale. Cependant, il encourage également les députés de l’opposition à contester la loi récemment votée à l’Assemblée nationale, qui déroge à l’article 31 de la Constitution.

Dans cette période de crise, Mame Boye Diao demeure résolu à défendre les principes démocratiques et constitutionnels du Sénégal. Il appelle toutes les parties concernées à agir dans l’intérêt supérieur du peuple sénégalais et à œuvrer pour restaurer la stabilité politique et sociale dans le pays.

Confirmation du Conseil des Ministres à 15h : Stabilité institutionnelle au Sénégal malgré les Rumeurs

Contredisant les informations précédentes relayées par la RFM et reprises par Seneweb, le Conseil des Ministres se tiendra bel et bien ce mercredi 7 février au Palais de la République. Des sources concordantes ont confirmé que la réunion hebdomadaire se déroulera à 15 heures au Palais présidentiel.

Cette annonce met fin aux spéculations et aux incertitudes qui ont suivi la diffusion de la nouvelle de l’annulation supposée du Conseil des Ministres. Alors que le pays traverse une période de turbulences politiques en raison du report de l’élection présidentielle, la confirmation de la tenue de cette réunion gouvernementale est un signe de continuité et de stabilité institutionnelle.

Il est à noter que cette confusion autour de l’annulation du Conseil des Ministres souligne l’importance de la communication claire et transparente de la part des autorités, en particulier dans des moments de crise et d’incertitude. Alors que le Sénégal fait face à des défis politiques et sociaux, il est essentiel que les citoyens puissent compter sur des informations précises et fiables de la part de leurs dirigeants.

En attendant, la tenue du Conseil des Ministres offre une opportunité aux membres du gouvernement de discuter des questions urgentes et des défis auxquels le pays est confronté, démontrant ainsi leur engagement envers la gestion efficace des affaires publiques et le maintien de la stabilité dans le pays.

Annulation surprise du Conseil des Ministres : Un signe des temps troublés au Sénégal

En plein tumulte politique suite au report de l’élection présidentielle, une nouvelle surprise frappe le pays : l’annulation soudaine du Conseil des Ministres prévu pour ce mercredi 7 février. L’annonce de cette décision a été faite par la RFM, suscitant des interrogations quant aux raisons sous-jacentes à cette annulation de dernière minute.

Cette annulation intervient seulement deux jours après l’officialisation du report de l’élection présidentielle, un événement qui a déjà semé le doute et l’inquiétude au sein de la population sénégalaise. Alors que le pays est plongé dans une période d’incertitude politique, cette nouvelle interruption des activités gouvernementales soulève des questions sur l’état actuel de la gouvernance et de la stabilité au Sénégal.

Jusqu’à présent, les raisons précises de cette annulation n’ont pas été divulguées, laissant place à des spéculations et à une atmosphère de mystère. Certains observateurs suggèrent que cette décision pourrait être liée à des développements politiques en cours ou à des discussions en coulisses entre les différents acteurs politiques du pays.

Quoi qu’il en soit, cette annulation du Conseil des Ministres vient s’ajouter à une série d’événements inhabituels qui secouent actuellement le Sénégal, renforçant le sentiment d’instabilité et d’incertitude chez les citoyens.

À mesure que la situation politique continue d’évoluer, il est crucial de surveiller de près les développements futurs et de rechercher des réponses claires et transparentes de la part des autorités sur les raisons de cette annulation et sur les mesures prises pour assurer la stabilité et la gouvernance démocratique au Sénégal.

Revue de presse (Wolof) ZIK FM du mercredi 07 février 2024 | Par Mantoulaye Thioub Ndoye

Revue de presse (Wolof) ZIK FM du mercredi 07 février 2024 | Par Mantoulaye Thioub Ndoye

Scandale « Keur Yeurmandé » : La liste des bébés décédés s’allonge

Le quotidien Libération annonce une nouvelle tragique : deux des 48 bébés retirés de la pouponnière « Keur Yeurmandé » de Ndella Madior Fall ont perdu la vie hier à l’hôpital régional de Thiès, portant le nombre de décès liés à cette affaire à huit.

Le journal rappelle que la Brigade des mœurs de la Sûreté urbaine (Su) les avait récupérés avant de les confier à des structures spécialisées en raison de leur état de santé jugé alarmant.

Ce sinistre scandale a été découvert en décembre dernier. À la suite d’une information judiciaire demandée par le Doyen des juges, Ndella Madior Diouf a été placée sous mandat de dépôt pour traite de personnes, exercice illégal de la profession de médecine, privation d’aliments à des enfants, soins entraînant la mort sans intention de la donner et obtention illicite de certificats aux fins d’inhumation.

Concernant le personnel impliqué, outre la patronne, son assistant Cheikh Tidiane Ndiaye, le gardien des lieux, Djiby Sow, et l’animateur à Saphir Fm, El Hadi Sène, ont également été inculpés. El Hadi Sène a admis avoir enterré clandestinement deux bébés décédés dans la pouponnière.

Quant aux nourrices, elles ont été inculpées sous le régime du contrôle judiciaire.

Retrait de la Licence de Walfadjri : La CAP annonce une série d’actions

La Coordination des associations de presse (CAP), réunie mardi, a décidé d’entreprendre plusieurs actions pour exiger la restitution de la licence de diffusion du groupe Walfadjri, suite au retrait annoncé par le ministre de la Communication, Moussa Bocar Thiam.

Dans un communiqué relayé par l’APS, la CAP a dévoilé son plan d’actions, qui comprend notamment une journée sans presse, la convocation d’un Conseil des médias, une saisine du président de la République, la rédaction d’un éditorial commun, une rencontre avec les patrons de presse et les organisations de la société civile, ainsi qu’une veillée nocturne devant les locaux de Walfadjri.

La décision du ministre de retirer la licence de diffusion des programmes de Walfadjri a été motivée par des violations répétées des prescriptions législatives, réglementaires et contractuelles, ainsi que par des actes qualifiés de récidive manifeste, selon l’article 142 du Code de la presse.

Les organisations de la CAP et les acteurs des médias s’engagent à poursuivre leur combat jusqu’à la réinstauration de la normale, et demandent un engagement du gouvernement à ne plus couper l’Internet mobile, ce qui entrave sérieusement l’économie des médias et le droit du public à l’information, garanti par la Constitution.

Les participants à la réunion ont unanimement dénoncé les atteintes graves à la liberté de presse et d’expression engendrées par le retrait de la licence de WalfTV. Ils estiment que le ministre de la Communication a outrepassé ses prérogatives en ignorant la procédure prévue par les lois et règlements en vigueur, et en ne fournissant pas de justification claire quant à cette sanction.

Report de la Présidentielle : BBY évoque la crainte d’une Crise Institutionnelle

Abdou Mbow, président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY), majoritaire, a déclaré que le report de l’élection présidentielle au 15 décembre 2024 a été voté pour éviter une crise institutionnelle majeure au Sénégal. Cette décision a été motivée par les dysfonctionnements constatés dans le processus électoral, selon M. Mbow.

Lors d’une conférence de presse entouré de députés de BBY, M. Mbow a évoqué les soupçons de corruption et de conflits d’intérêts entourant deux membres du Conseil Constitutionnel, notamment après l’invalidation de la candidature de Karim Wade. Il a également mentionné la révélation de la double nationalité de la candidate Rose Wardini et les contestations concernant les vérifications des parrainages, parmi d’autres problèmes.

Selon M. Mbow, le groupe parlementaire BBY a ressenti le besoin d’informer le peuple sénégalais sur ces questions et a conclu que les conditions nécessaires pour une élection présidentielle libre et transparente n’étaient pas réunies. C’est pourquoi ils ont soutenu le report du scrutin jusqu’au 15 décembre 2024.

M. Mbow a également souligné que si le président Macky Sall avait eu l’intention de prolonger son mandat, il n’aurait pas réaffirmé sa décision de ne pas se présenter à l’élection présidentielle. Cette déclaration vise à dissiper les soupçons concernant les motivations du report et à rassurer sur l’engagement du président envers les principes démocratiques.

Report du Scrutin Présidentiel : Les États-Unis exhortent le Sénégal à respecter la Constitution

Les États-Unis expriment leur profonde préoccupation face aux mesures prises pour retarder l’élection présidentielle prévue le 25 février au Sénégal, des actions qui vont à l’encontre de la forte tradition démocratique du pays. Le porte-parole du Département d’État américain, Matthew Miller, a déclaré que les États-Unis sont particulièrement alarmés par les informations faisant état de l’expulsion forcée de parlementaires ayant exprimé leur opposition à un projet de loi visant à retarder les élections. Cette situation a conduit à un vote à l’Assemblée nationale que les États-Unis ne considèrent pas comme légitime, compte tenu des conditions dans lesquelles il s’est déroulé.

Dans leur communiqué, les États-Unis exhortent le gouvernement sénégalais à organiser l’élection présidentielle conformément à la Constitution et aux lois électorales en vigueur. Ils soulignent également l’importance de garantir les libertés fondamentales, notamment la liberté de réunion pacifique et d’expression, y compris pour les membres de la presse, et appellent à ce que ces droits soient pleinement respectés.

Les États-Unis réaffirment leur engagement à rester en contact avec toutes les parties prenantes et les partenaires régionaux dans les jours à venir pour trouver une solution équitable et respectueuse de la démocratie. Cette déclaration témoigne de l’importance accordée par les États-Unis au respect des principes démocratiques et à la stabilité politique dans la région.

https://www.state.gov/postponement-of-election-in-senegal/

Guy Marius Sagna et Abass Fall Libérés, Ex-Capitaine Touré en Garde à Vue

Dans un récent développement, les activistes Abass Fall et Guy Marius Sagna, ainsi que Gérard Koïta, ont été libérés selon les informations communiquées par Me Cheikh Khoureychi Bâ. Cependant, une note de différence se dessine avec l’ancien capitaine Seydina Oumar Touré, actuellement en garde à vue dans les locaux du commissariat central de Guédiawaye, selon la même source.

« Les honorables députés Guy Marius Sagna et Abass Fall enfin libérés après une longue attente au Commissariat central de Dakar. Gérard Koïta et les deux membres du staff du Recteur Mary Teuw Niane également libérés quittent l’Hôtel de Police. Pendant ce temps à Pikine, le député Bèye de Pastef et le capitaine Seydina Oumar Touré sont placés en garde à vue au commissariat de Guédiawaye », a rapporté Me Bâ.

Selon des sources de Seneweb, Abass Fall et Guy Marius Sagna ont été appréhendés par les forces de l’ordre du commissariat de l’unité 15 des Parcelles-Assainies, puis remis à la Sûreté urbaine du commissariat central de Dakar. Toutefois, l’autorité judiciaire compétente a rapidement ordonné leur libération.

Cette série d’événements soulève des questions sur les circonstances exactes entourant les arrestations et les libérations des différentes personnes impliquées. Alors que certains ont été relâchés, d’autres sont toujours sous la garde des autorités, alimentant ainsi les spéculations et les inquiétudes au sein de l’opinion publique. La situation reste donc à surveiller de près pour connaître les développements ultérieurs.

Appel au dialogue du Groupe Parlementaire de Benno Bokk Yakaar : Une invitation à l’Unité Nationale

Les députés du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar (BBY) se sont exprimés lors d’une conférence de presse au lendemain du vote de la proposition de loi portant sur le report de l’élection présidentielle de 2024. Sous la direction d’Abdou Mbow, président du groupe, les parlementaires ont appelé à une large adhésion au dialogue lancé par le président de la République dans son dernier discours à la nation.

Abdou Mbow, également membre influent de l’Alliance pour la République (APR), a souligné l’importance d’un dialogue ouvert, inclusif et constructif pour garantir une élection libre et transparente le 15 décembre prochain. Dans un contexte marqué par des tensions politiques et des controverses autour du processus électoral, le groupe parlementaire BBY affirme que la participation de toutes les sensibilités de la société sénégalaise est essentielle pour assurer la légitimité et la crédibilité du processus électoral.

L’appel au dialogue lancé par Abdou Mbow et le groupe parlementaire BBY reflète une volonté de promouvoir la démocratie et la stabilité politique au Sénégal. En invitant toutes les parties prenantes à s’engager dans un dialogue constructif, les députés de la majorité espèrent favoriser un consensus national qui permettra de surmonter les divisions et de renforcer l’unité nationale.

En fin de compte, cette initiative témoigne de la volonté des responsables politiques sénégalais de mettre en œuvre des processus démocratiques transparents et inclusifs, dans le but de garantir la paix, la stabilité et le progrès économique du pays.

Réajustement du calendrier électoral au Sénégal : Diop Sy explique son amendement

Lors d’une conférence de presse du parti Benno Bokk Yaakaar ce mardi, le député-maire de Tivaouane, Diop Sy, est revenu sur les motivations qui l’ont poussé à proposer un amendement au calendrier électoral sénégalais. Cet amendement, qui a été voté par 104 députés, a pour but de réajuster la date de l’élection présidentielle, initialement prévue pour le 25 février, au 15 décembre.

Diop Sy a souligné que le choix du 15 décembre était stratégique, prenant en compte plusieurs facteurs essentiels. Tout d’abord, il a rappelé que le mandat présidentiel actuel prend fin le 2 avril prochain, et non le 25 février. Par conséquent, les six mois supplémentaires proposés devraient être calculés à partir de cette date, garantissant ainsi une transition en douceur jusqu’à la fin du mandat.

En outre, le député a mis en lumière l’impact des événements religieux majeurs, tels que le Magal de Touba et le Gamou, sur le calendrier électoral. Ces célébrations importantes nécessitent une prise en compte dans la planification des élections afin de respecter les traditions et les sensibilités religieuses du pays.

En proposant cet amendement, Diop Sy a également cherché à éviter toute polémique ou controverse entourant la transition présidentielle. En clarifiant et en ajustant le calendrier électoral de manière transparente, il espère contribuer à maintenir la stabilité et l’ordre public tout en garantissant un processus électoral démocratique et équitable.

L’explication fournie par Diop Sy lors de cette conférence de presse vise à dissiper les malentendus et à clarifier les raisons derrière l’amendement. En fin de compte, il s’agit de garantir la légitimité et la crédibilité du processus électoral au Sénégal, tout en tenant compte des réalités sociales, religieuses et constitutionnelles du pays.

Rétablissement de la connexion des données mobiles après une suspension temporaire

Après plus de 24 heures de suspension temporaire de l’internet des données mobiles, la situation est revenue à la normale. La connexion des données mobiles a été rétablie vers minuit. Cette suspension avait été décidée par le gouvernement, via le ministère des Télécommunications, suite à la circulation sur les réseaux sociaux de messages haineux susceptibles de déclencher des manifestations généralisées.

La décision de suspendre temporairement l’internet des données mobiles avait pour objectif de prévenir tout risque de troubles sociaux résultant de la diffusion de ces messages incendiaires. Cependant, cette mesure avait suscité des critiques de la part de diverses organisations représentant les travailleurs des opérateurs de télécommunications ainsi que des consommateurs.

Suite au rétablissement de la connexion des données mobiles, ces organisations pourraient revoir leurs stratégies de contestation. La suspension de l’internet des données mobiles avait soulevé des préoccupations quant à son impact sur la liberté d’expression et l’accès à l’information, et certains groupes avaient exprimé leur intention de contester cette décision.

Dans ce contexte, le rétablissement de la connexion des données mobiles marque une étape importante vers le retour à la normalité pour les utilisateurs et les entreprises qui dépendent de l’internet mobile pour leurs activités quotidiennes. Cependant, cela soulève également des questions sur la manière dont les autorités gèrent les tensions et les risques liés à l’utilisation des réseaux sociaux dans un environnement politique et social tendu.

CAN 2024: l’Ivoirien Simon Adingra, «petit héros» deviendra grand

Sauveur de la Côte d’Ivoire en quart de finale face au Mali, alors qu’il aurait pu rater la CAN pour blessure, le jeune attaquant Simon Adingra pourrait être le chaînon manquant des Éléphants dans leur quête de sacre. Contre la RD Congo, en demi-finale, mercredi 07 février, le natif de Yamoussoukro devrait avoir un peu plus de temps de jeu et poursuivre sa folle ascension.

Toute sa vie, il va s’en souvenir. Ce but inscrit en quart de finale contre le Mali ne sera pas une réalisation destinée aux écoles de foot, mais plutôt aux archives de l’histoire du foot ivoirien. Elles raconteront comment le jeune Simon Adingra, 22 ans, a égalisé contre le Mali dans la dernière minute du temps réglementaire pour permettre à son pays de poursuivre son rêve de décrocher une troisième étoile. Un but qui a allumé le feu dans le stade de Bouaké qui n’avait certainement jamais vécu un après-midi aussi fou. Simon Adingra non plus n’avait pas vécu un tel maelstrom d’émotions. « C’était incroyable, raconte-t-il. Je ne peux pas expliquer ce que j’ai ressenti. Ça partait de zéro à 10, de 10 à zéro. Ça monte, ça descend, c’est incroyable ».

Incroyable surtout que Simon Adingra était à deux doigts de rater la CAN pour une blessure aux ischios détectée la veille de la publication de la liste des 27 pour la Coupe d’Afrique. Malgré le délai minimum de quatre semaines pour un rétablissement, le sélectionneur de la Côte d’Ivoire, Jean-Louis Gasset, avait tenu à l’incorporer dans sa liste. Le désormais ex-entraîneur pourra toujours se féliciter pour son flair.

Mais revenir aussi vite et aussi décisif, Simon Adingra ne le doit qu’à lui-même. Pendant que les Ivoiriens s’inquiétaient de son absence sur blessure ou à cause d’un refus de son club Brighton (Premier League anglaise), l’attaquant montrait toute sa détermination de disputer la CAN chez lui. « Je ne peux exprimer la fierté que me procure le fait de devoir me rendre sur le terrain pour représenter la nation. Les rumeurs selon lesquelles Brighton me retiendrait sont complètement fausses. Je suis motivé pour représenter mon pays. Je travaille extrêmement dur chaque jour pour me remettre de ma blessure », avait ainsi publié Adingra pour rassurer ses supporters fin décembre.

Il a fallu patienter et surtout rester impuissant face à la déroute des copains humiliés au premier. Simon Adingra, en « convalescence » était obligé de suivre les deux premières rencontres de la Côte d’Ivoire depuis les tribunes. Lors de la rencontre face à la Guinée équatoriale (4-0), il sera jeté dans le naufrage qu’à la 87e minute pour en ressortir avec des larmes qui ont ému les Ivoiriens.

Aujourd’hui, le sourire semble ne plus quitter celui qui a étrenné sa première convocation avec les Éléphants en juillet 2023 et qu’un journaliste ivoirien a tendrement qualifié de « petit héros » à la fin de la rencontre.

Convainquant lors de son entrée en huitièmes de finale face au Sénégal, déterminant devant le Mali en quarts de finale, Simon Adinga pourrait avoir sa chance ce mercredi en demi-finales face à la RD Congo. Lui qui n’a disputé que 71 minutes depuis le début de la CAN a l’air de ne pas vouloir s’arrêter en si bon chemin. « On n’est pas venus jusqu’ici pour s’arrêter. On veut aller en finale », a-t-il martelé après la qualification de la Côte d’Ivoire dans le dernier carré.

rfi

Hossam Hassan nommé nouveau sélectionneur de l’équipe nationale égyptienne

Suite à une sortie prématurée lors de la récente Coupe d’Afrique des nations (CAN), où l’Égypte a été éliminée en huitièmes de finale, la fédération égyptienne de football a pris la décision de remplacer l’entraîneur portugais Rui Victoria. Dans cette optique, les dirigeants ont choisi de confier les rênes de l’équipe à une véritable légende du football égyptien, Hossam Hassan.

Agé de 57 ans, Hossam Hassan est un ancien attaquant qui a marqué l’histoire du football égyptien en jouant pour les deux plus grands clubs du pays, Al Ahly et Zamalek. Au cours de sa carrière, il a remporté la Coupe d’Afrique des nations à trois reprises en tant que joueur, en 1986, 1998 et 2006. Avec 176 sélections et 69 buts à son actif, il est une figure emblématique du football égyptien et jouit d’un immense respect au sein de la communauté footballistique.

Sa nomination en tant que sélectionneur de l’équipe nationale est donc perçue comme un retour aux sources, mettant en avant un entraîneur issu du vivier local et ayant une connaissance approfondie du football égyptien. Hossam Hassan hérite d’une mission cruciale, celle de qualifier les Pharaons pour la prochaine Coupe d’Afrique des nations en 2025 au Maroc, ainsi que pour la Coupe du Monde 2026 qui se tiendra aux États-Unis, au Canada et au Mexique.

En prenant les commandes de l’équipe nationale, Hossam Hassan apporte non seulement son expertise en tant que joueur légendaire, mais aussi son expérience en tant qu’entraîneur. Les supporters égyptiens espèrent qu’il saura insuffler un nouvel élan à l’équipe et lui permettre de retrouver son lustre d’antan sur la scène internationale.

Pape Alioune Ndiaye rejoint le club turc Pendikspor pour un nouveau défi

Le milieu de terrain sénégalais Pape Alioune Ndiaye a pris une nouvelle direction dans sa carrière en rejoignant le club turc Pendikspor. Cette décision marque une étape importante pour le joueur de 33 ans, qui cherche à relancer sa carrière après une période moins active sur le plan footballistique.

Formé à l’académie Diambars, Pape Alioune Ndiaye possède une vaste expérience dans le championnat turc, ayant évolué auparavant avec des clubs renommés tels que Galatasaray, Trabzonspor et Fatih Karagümrük. Avec 32 sélections et 2 buts à son actif en équipe nationale du Sénégal, il apporte également une expertise internationale précieuse à son nouveau club.

En rejoignant Pendikspor, un club moins médiatisé qui occupe actuellement la 16ème place du championnat turc, Pape Alioune Ndiaye montre sa volonté de contribuer à la progression et au succès de l’équipe. Son expérience et ses compétences devraient être des atouts importants pour aider Pendikspor à atteindre ses objectifs sportifs.

Ce transfert représente une nouvelle opportunité pour Pape Alioune Ndiaye de démontrer son talent sur le terrain et de continuer à écrire son histoire dans le monde du football. Les supporters de Pendikspor espèrent certainement que sa présence renforcera l’équipe et contribuera à son ascension dans le championnat turc.

Pour Pape Alioune Ndiaye, ce nouveau défi offre l’occasion de redonner un élan à sa carrière et de poursuivre sa passion pour le football dans un environnement stimulant. Les fans attendent avec impatience de le voir briller sous les couleurs de Pendikspor et de porter haut les ambitions du club sur le terrain.

CAN 2024: le sélectionneur du Nigeria José Peseiro, de la porte de sortie à la portée du titre

Passé deux fois près du limogeage, l’entraîneur du Nigeria José Peseiro s’est refait une santé pendant la CAN 2024 malgré les critiques et les menaces de renvois. Il a déjà gagné son pari en conduisant les Super Eagles jusque dans le dernier carré. Mais pas question de s’arrêter là.

On ne sait pas de quel bois est fait José Peseiro, à 63 ans, mais sûrement pas de ceux qui craquent au moindre coup de vent. Cet entraîneur a la peau dure, le cuir solide, et il est capable de traverser les tempêtes déclenchées par la Fédération nigériane de football, d’échapper plusieurs fois au limogeage et de se retrouver en demi-finale, à deux matches de remporter la CAN. L’histoire du technicien portugais et du Nigeria est une série à rebondissements qui pourrait même rendre jaloux les scénaristes de Nollywood.

Il y a d’abord sa nomination surprise et surprenante en mai 2022. Comment un entraîneur quasi inconnu, qui n’a sur son CV qu’un éphémère poste d’entraîneur-adjoint au Real Madrid avec Carlos Queiroz et une finale de Coupe de l’UEFA perdue avec le Sporting (2005), s’est retrouvé à la tête de l’une des équipes les plus titrées du continent africain ? Comment passe-t-on de sélectionneur du Venezuela à entraîneur du Nigeria, trois fois champion d’Afrique ?

Seul Amaju Melvin Pinnick, ex-président de la Fédération nigériane de football, pourrait répondre à ces questions. Une chose est sûre, son successeur Ibrahim Musa Gusau ne s’est jamais montré ravi d’avoir hérité de Peseiro. Un an après l’arrivée du coach portugais, qui compte un premier bilan de 4 victoires et 5 défaites en 9 matches à la tête des Super Eagles, Ibrahim Musa Gusau fait en effet la proposition lunaire de faire voter les supporters nigérians sur le maintien ou non de Peseiro. Ce dernier encaisse sans sourciller.

Pas d’argent pour le limoger…

Quatre mois plus tard, son contrat prend fin, mais Peseiro accepte d’être reconduit à court terme avec un salaire… à la baisse. « Les joueurs m’ont demandé de rester parce qu’ils croient que nous pouvons gagner (la CAN). Nous pouvons la gagner », confie-t-il pour justifier son envie de rester à la tête du Nigeria. Mais l’épée de de Damoclès est toujours au-dessus de sa tête.

Car à peine un mois plus tard, et après deux matches nuls décevants face au Lesotho (1-1) et au Zimbabwe (1-1) en éliminatoires de la Coupe du monde 2026, la Fédération fait part de son envie de limoger Peseiro. Mais elle n’a pas les moyens de son « ambition ». « Si nous avions l’argent (pour payer ses indemnités), nous serions prêts à le démettre de ses fonctions, nous ne sommes pas contents », a déclaré devant la presse Nse Essien, membre du comité exécutif de la Fédération. « Tout le monde demande le limogeage de l’entraîneur principal. (…) C’est regrettable, mais nous sommes dans une situation très précaire ».

Le Nigeria est donc obligé de garder son sélectionneur et José Peseiro continue d’avaler des couleuvres à moins de deux mois de la CAN.

C’est cet homme qui est aujourd’hui en demi-finale de la CAN, à deux matches d’un sacre qui serait incroyable à la lecture de sa trajectoire ces derniers mois. Lui ne veut pas parler de revanche (pour l’instant), il poursuit son chemin avec un groupe qu’il a réussi à façonner et qu’il dirige en alternant la carotte et le bâton. Comme cette interdiction des téléphones portables à une certaine heure pour ses joueurs. « Je suis un entraîneur démocratique, se défend-il. C’est vrai, c’est moi qui décide, mais j’aime bien discuter avec les joueurs, avoir leur ressenti sur le match, sur eux. Je peux m’énerver si les règles ne sont pas suivies, mais je discute beaucoup avec mes joueurs. »

Ola Aina, le défenseur présent avec lui en conférence de presse ce 6 février, confirme. « C’est un entraîneur qui est « équilibré » dans sa façon de gérer le groupe. Il sait quand il faut taper sur la table et quand il faut lâcher un peu les joueurs. Nous, ça nous va comme management. »

Un management gagnant qui pourrait conduire à un sacre le 11 février prochain, à condition d’abord d’écarter l’Afrique du Sud en demi-finale. Un gros morceau, mais José Peseiro en a vu d’autres…

Le PDS propose la mise en place d’une Cour constitutionnelle ‘’renforcée et indépendante

Le Groupe parlementaire Démocratie Liberté et Changement, affilié au Parti démocratique sénégalais (PDS), a récemment proposé la création d’une Cour constitutionnelle renforcée et véritablement indépendante, chargée de superviser les questions électorales avec intégrité et efficacité. Cette proposition survient dans un contexte de crise politique et de report de l’élection présidentielle initialement prévue pour le 25 février 2024.

Lors d’une conférence de presse, le président du groupe DLC, Mamadou Lamine Thiam, a souligné l’importance d’organiser des élections présidentielles régulières et transparentes sous la surveillance d’un tribunal impartial. Il a également appelé à un dialogue national pour réformer le code électoral et le processus électoral, conformément aux aspirations démocratiques du pays.

Le groupe DLC a exprimé sa satisfaction quant au report de l’élection présidentielle, affirmant que cette décision a permis de restaurer les droits des candidats injustement écartés du processus électoral. Parmi eux figure Karim Meissa Wade, candidat du PDS, qui aurait été exclu du processus pour des motifs de nationalité controversés malgré sa renonciation officielle à la nationalité française.

Mamadou Lamine Thiam a également critiqué les nombreuses anomalies et irrégularités observées lors du processus de sélection des candidats par le Conseil constitutionnel. Parmi ces irrégularités, il a mentionné l’absence de centaines de milliers d’électeurs sur le fichier électoral, le contrôle des parrainages sans rigueur et l’application incohérente des critères d’éligibilité des candidats.

Face à ces failles, le PDS a demandé la création d’une commission d’enquête parlementaire et a déposé une proposition de loi pour reporter l’élection présidentielle de six mois, jusqu’au 15 décembre 2024. Cette proposition a été votée par une large majorité à l’Assemblée nationale après des amendements apportés par les députés.

En conclusion, le PDS et le groupe DLC continuent de plaider en faveur d’une réforme électorale visant à garantir l’intégrité, la transparence et l’inclusivité des processus électoraux au Sénégal, et la mise en place d’une Cour constitutionnelle indépendante serait une étape importante dans cette direction.

Seydou Gueye nommé Ministre, Secrétaire général du Gouvernement

Dans un remaniement ministériel intervenu ce mardi, Seydou Gueye a été nommé Ministre, Secrétaire général du gouvernement au Sénégal. Cette nomination fait suite à la démission d’Abdou Latif Coulibaly, qui occupait précédemment ce poste et a présenté sa démission le samedi dernier.

Il convient de noter que Seydou Gueye n’est pas un novice dans ce rôle, ayant déjà occupé cette fonction par le passé. Sa nomination témoigne de la confiance accordée par le gouvernement à son expérience et à ses compétences dans la gestion des affaires administratives et gouvernementales.

En tant que Ministre, Secrétaire général du gouvernement, Seydou Gueye aura la responsabilité de coordonner les activités administratives du gouvernement et d’assurer le suivi des décisions prises lors des réunions ministérielles. Son rôle consistera également à faciliter la communication et la coordination entre les différents ministères et départements gouvernementaux.

Cette nomination s’inscrit dans le cadre des efforts continus du gouvernement pour renforcer son équipe et assurer une gestion efficace et transparente des affaires publiques. Seydou Gueye apportera sans aucun doute sa contribution à cet objectif en mettant à profit son expérience et son engagement envers le service public.

Sénégal-Alliance des États du Sahel : le défi de la Cédéao

Dans un communiqué diffusé ce mardi soir 6 février, la Cédéao dit « suivre avec préoccupation l’évolution de la situation au Sénégal » et « déconseille toute action ou déclaration » pouvant aller « à l’encontre » de la Constitution et « encourage » la classe politique à « rétablir le calendrier électoral ». Elle prendra « toutes les mesures nécessaires pour accompagner » le Sénégal et « maintenir » sa « tradition démocratique ». C’est effectivement LE nouveau défi sur lequel la Cédéao joue peut-être sa survie. Alors que Macky Sall a annoncé et obtenu le report de l’élection présidentielle qui devait se tenir dans trois semaines, ses opposants dénoncent la « dérive autoritaire » du président sénégalais. Ce report survient après que les régimes putschistes du Mali, du Niger et du Burkina, ont annoncé leur retrait de la Cédéao qui, justement, exige d’eux l’organisation d’élections. Si les situations ne sont pas les mêmes, le moment pose en tout cas un défi de taille à l’organisation régionale. 

S’agit-il de sauver la crédibilité d’un processus électoral fragilisé ? Ou d’un stratagème pour se maintenir au pouvoir ? Le président sénégalais Macky Sall a en tout cas repoussé l’élection présidentielle et prolongé son propre mandat. Le dernier pays ouest-africain à avoir pris une telle décision, c’est le Mali du colonel Assimi Goïta, dont la présidentielle était -hasard du calendrier- également prévue ce mois de février.

Macky Sall est arrivé au pouvoir par les urnes lors d’élections démocratiques et non à la faveur d’un double coup d’État militaire, il a réitéré son engagement à ne pas briguer de nouveau mandat et un camp politique opposé au sien a lui-même demandé le report du scrutin. Au Mali, enfin, aucune nouvelle date n’a été annoncée depuis l’annonce du report il y a quatre mois et demi.

Qu’importe, l’aubaine est trop belle pour les tenants du « néo-panafricanisme » qui exultent et classent désormais Macky Sall dans la catégorie des « putschistes ». Sur les réseaux sociaux circulent des montages du président sénégalais affublé d’un treillis militaire, ou du sobriquet de « Mackyavel ».

L’opposition sénégalaise dénonce la « dérive autoritaire » du chef de l’État au moment où les régimes militaires des pays de l’Alliance des États du Sahel claquent la porte de la Cédéao, qui les pressait justement d’organiser des élections pour rétablir l’ordre constitutionnel.

Cette simple concordance des temps pose un défi à toute la sous-région et la Cédéao, régulièrement accusée de faire « deux poids deux mesures », joue peut-être sa survie sur ses décisions à venir.

Dès lundi, sur le Sénégal, la Commission de la Cédéao faisait part de « sa préoccupation quant aux circonstances qui ont conduit au report » et appelait à « l’organisation d’une élection transparente, inclusive et crédible. » Le président bissau-guinéen, qui présidait la Cédéao jusqu’à l’été dernier, n’a pas eu le même réflexe : Umaro Sissoco Embaló a immédiatement « félicité » Macky Sall pour sa « sage décision », « dans le but d’aller vers de futures élections plus inclusives. » 

« La problématique pour la Cédéao, c’est que ceux qui détiennent le pouvoir respectent des limites »

Baba Dakono, chercheur à l’Observatoire citoyen sur la gouvernance et la sécurité (OCGS) à Bamako

RFI : Après le report de la présidentielle sénégalaise, que type de réaction peut-on attendre de la Cédéao ?

Baba Dakono : C’est très difficile. Je pense que cette annonce de report, qui a été suivie d’un vote par l’Assemblée nationale sénégalaise, a pris de nombreux acteurs au dépourvu. Y compris la Cédéao, qui était déjà dans la tourmente du fait de la situation politique dans la région, avec l’annonce du retrait du Mali, du Burkina et du Niger, en plus du coup d’État en Guinée… La Cédéao était déjà en proie à de nombreuses difficultés dans la gestion de ces crises. Avec la crise politique sénégalaise, il y a une croissance des difficultés et ça va être très difficile pour la Cédéao de gérer cette situation, d’autant plus que c’est intervenu dans un cadre constitutionnel, avec un président qui était élu démocratiquement. 

La Cédéao pourrait-elle décider de sanctions contre le Sénégal, comme elle l’a fait avec le Mali ou actuellement avec le Niger ? 

C’est ce qui est attendu de la part de nombreux acteurs africains, qui ont toujours dénoncé le fait que la Cédéao n’intervenait pas quand il y avait des mandats présidentiels qui allaient au-delà du mandat initialement prévu par la Constitution. On a vu des chefs d’État qui ont modifié la Constitution pour faire des troisièmes mandats. C’était une situation dénoncée par les acteurs africains qui estimaient qu’il y avait des sanctions en cas de coup d’État militaires, mais que ces situations considérées comme des « coups d’État institutionnels » n’étaient pas sanctionnées par la Cédéao. Aujourd’hui, l’organisation est peut-être placée face à son destin dans un contexte d’attente des populations ouest-africaines de sanctions ou ne serait-ce que de condamnation de ces agissements qui vont à l’encontre, du point de vue de ces populations-là, de la consolidation de la démocratie. 

Ceux qui désignent Macky Sall comme un « putschiste institutionnel », ceux qui le mettent dans la même catégorie que les militaires au pouvoir au Mali, au Niger ou au Burkina, ont-ils raison ?

Pas forcément, parce que dans ces pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), ce sont des coups d’État militaires, ce sont des régimes en transition. Pour le cas sénégalais, c’est une crise, on va dire, de la démocratie, une crise politique qui perdure. Ce report du scrutin présidentiel constitue un épisode de cette crise politique-là. 

En tout cas, la Cédéao joue gros sur la manière dont elle va gérer ces différents cas, qui lui tombent dessus en même temps… 

Aujourd’hui, la problématique sur le continent, c’est : comment faire en sorte que ceux qui détiennent le pouvoir, que ça soit par des faits d’armes ou à travers des élections, puissent respecter un certain nombre de limites. Et parmi ces limites justement, que la fin d’un mandat prévu soit la fin du pouvoir. 

rfi

Rose Wardini placée sous contrôle judiciaire

Après avoir été inculpée par le Doyen des juges pour plusieurs délits, Rose Wardini, leader du mouvement Senegal Nouveau, a été remise en liberté sous contrôle judiciaire. Cette décision fait suite à une audience devant le premier cabinet d’instruction, dirigé par le juge Oumar Makham Diallo.

Les chefs d’accusation retenus contre Rose Wardini incluent l’escroquerie au jugement, le faux en écriture authentique et publique, ainsi que d’autres délits liés à des inscriptions sous une fausse qualité et à des déclarations jugées inexistantes ou trompeuses.

Malgré ces accusations, Rose Wardini a été placée sous contrôle judiciaire, ce qui signifie qu’elle est autorisée à rentrer chez elle tout en étant soumise à certaines restrictions et obligations imposées par les autorités judiciaires. Ce contrôle judiciaire vise à garantir sa présence lors des audiences ultérieures et à assurer le respect des conditions fixées par le tribunal.

Cette décision marque une étape importante dans le processus judiciaire entourant l’affaire de Rose Wardini, qui continuera à être examinée par les autorités compétentes.

Report de la présidentielle au Sénégal : La CEDEAO demande le rétablissement du calendrier initial

Face à la crise politique qui secoue le Sénégal suite au report de l’élection présidentielle, la Commission de la CEDEAO a pris une position ferme, exprimant sa préoccupation face à la situation actuelle dans ce pays réputé pour sa stabilité politique. Dans un communiqué publié ce mardi 6 février, la Commission a adressé un appel pressant à toutes les parties concernées pour rétablir le calendrier électoral initial, prévu pour le 25 février.

La CEDEAO, tout en rappelant l’importance du respect de la Constitution sénégalaise, a mis en garde contre toute action ou déclaration contraire aux dispositions constitutionnelles du pays. Elle a souligné la responsabilité de la population et de la classe politique dans le maintien de la paix et de la stabilité nationale.

Plus précisément, la Commission a encouragé la classe politique sénégalaise à prendre des mesures immédiates pour rétablir le calendrier électoral initial, soulignant que toute modification du mandat présidentiel est formellement interdite par la Constitution. Par conséquent, le report de l’élection, décidé par le président Sall et entériné par l’Assemblée nationale, va à l’encontre de ces dispositions fondamentales.

Dans un contexte où la tension monte et où la violence menace de s’installer, la CEDEAO a lancé un appel à toutes les parties prenantes pour qu’elles renoncent à la violence et à toute action susceptible de perturber davantage la paix et la stabilité du pays. Elle a également appelé les forces de l’ordre à faire preuve de retenue et à protéger les droits fondamentaux de tous les citoyens.

Cette déclaration de la CEDEAO met en évidence l’importance de préserver la stabilité politique et sociale au Sénégal, ainsi que dans toute la région ouest-africaine, et souligne la nécessité pour toutes les parties de s’engager dans un dialogue constructif pour résoudre la crise actuelle.

Report de la Présidentielle : Mamoudou Ibra Kane révèle la réaction en coulisse d’Amadou Ba

À trois semaines du scrutin présidentiel, l’annonce par le président Macky Sall du report de l’élection a suscité de vives réactions dans le pays. Parmi les personnalités politiques concernées, Amadou Ba, actuel Premier ministre du Sénégal, a fait preuve d’une réaction remarquable, selon les dires de Mamoudou Ibra Kane.

Dans une déclaration rapportée par RFI, Mamoudou Ibra Kane indique que malgré les événements, Amadou Ba reste calme et observateur. « Il est serein, il observe ce qui se passe. Je ne peux pas parler à sa place. Il ne manquera pas l’occasion probablement, d’édifier les Sénégalais », a-t-il déclaré.

Selon les informations fournies par le journaliste-politicien, Amadou Ba aurait exprimé son désaccord lors d’une rencontre avec Macky Sall la veille de l’annonce du report de l’élection présidentielle. Cette rencontre aurait été marquée par une discussion franche où Amadou Ba aurait clairement exprimé son opposition à un tel report. « Une position républicaine qu’il faut saluer », souligne Mamoudou Ibra Kane.

Cependant, malgré cette prise de position, Amadou Ba n’aurait pas été entendu, selon les dires du journaliste. Cette situation soulève des interrogations sur l’avenir politique d’Amadou Ba, notamment concernant son maintien à son poste de Premier ministre. « Aucune option n’est écartée », déclare Mamoudou Ibra Kane. « Dans les prochains jours, on sera édifié sur la décision qu’il aura à prendre ou de la décision que Monsieur Le Président de la République va prendre ».

Cette révélation met en lumière les tensions et les divergences au sein du gouvernement sénégalais face à la décision de reporter l’élection présidentielle, laissant entrevoir des possibles changements politiques majeurs dans les jours à venir.

Comprendre le report de l’élection présidentielle du 25 février 2024 (Par Pr. Ismaila Madior Fall)

1. Qui a initié le report de l’élection présidentielle ?
• Ce n’est pas le Président de la République qui en a pris l’initiative.
• Le report a été initié par le groupe parlementaire du Parti démocratique sénégalais (PDS)  » Liberté, Démocratie et Changement « 
• Ce groupe a déposé sur le bureau de l’Assemblée nationale la « proposition de loi constitutionnelle portant dérogation aux dispositions de l’article 31 de la Constitution de la République du Sénégal ».
• Article premier. – « par dérogation à l’alinéa premier de l’article 31 de la Constitution aux termes duquel « Le scrutin pour l’élection du Président de la République a lieu quarante- cinq jours au plus et trente jours au moins avant la date d’expiration du mandat du Président de la République en fonction », le scrutin pour l’élection présidentielle est reporté jusqu’au 25 août 2024 ».
• Cette proposition de loi a pour objet de reporter la tenue de l’élection présidentielle en août 2024 et permet au Président en exercice de rester en fonction jusqu’à l’installation de son successeur.
• Un amendement parlementaire a porté la date de la tenue de la prochaine présidentielle au 15 décembre 2024.

2. Quelles sont les raisons justificatives du report ?
• La crise entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel sur une supposée corruption de juges constitutionnels.
• La création d’une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur cette affaire et, au-delà, sur les modalités de vérification des candidatures par le Conseil constitutionnel
• La réfutation des accusations par les membres du Conseil constitutionnel qui demandent que la lumière soit faite sur cette affaire.
• La découverte de fraudes commises par des candidats sur leur nationalité pour faire passer leur candidature.
• Le jet de discrédit sur le Conseil constitutionnel juge électoral source d’un rejet du verdict des urnes (potentiel contentieux électoral)
• Risques de contestations des résultats des élections et dedérapage préjudiciable à la stabilité politique du pays.

3. Quelle est la procédure mise en œuvre pour le report ?

• C’est une proposition de loi constitutionnelle émanant des députés, notamment du groupe parlementaire du PDS
• Cette proposition a été envoyée, pour avis, au Président de la République qui en a pris acte.
• La proposition a été adoptée en commission et approuvéeà la majorité des 3/5 des suffrages exprimés par l’Assemblée nationale le lundi 5 février 2024.
• Ce n’est pas une révision ou modification de la Constitution, mais une dérogation aux dispositions de l’article 31 de la Constitution qui permet un réaménagement du calendrier électoral et non une remise en cause de la durée du mandat prévue par l’article 27 de la Constitution. Pour rappel une loi constitutionnelle peut avoir pour objet de modifier la Constitution ou de déroger à une ou plusieurs dispositions de la Constitution.
• La disposition relative à la durée du mandat et toutes les autres dispositions de la Constitution restent intactes, en l’état.
• La disposition dérogatoire a vocation à être ponctuelle, conjoncturelle, transitoire et cesse d’être en vigueur dès l’organisation de la prochaine présidentielle.

4. Quel est le rôle du Président de la République sur la mise en œuvre du report ?
• Le Président n’en est pas l’initiateur.
• Il doit juste donner un avis favorable ou défavorable oualors en prendre acte. Il a préféré la troisième option.
• Après le vote de la loi constitutionnelle, il appartient au Président de la République de procéder à sa promulgation dans les délais indiqués par la Constitution.

5. Quelle est la date de la prochaine présidentielle ?
• Avec l’approbation de cette loi constitutionnelle, la date de la prochaine présidentielle est celle y indiquée, c’est-à-dire le 15 décembre 2024. Pour rappel, la première présidentielle du Sénégal avait été organisée le 1erdécembre 1963.

6. Quand expire le mandat du Président de la République avec l’adoption de la loi constitutionnelle ?
• Le principe est clairement formulé comme suit : « Le Président en exercice poursuit ses fonctions jusqu’à l’installation de son successeur », c’est-à-dire à l’installation du Président qui sera élu le 15 décembre 2024.
• Cette installation se fera au mois de janvier en cas dedénouement de l’élection en un tour unique et en février en cas de double tour.

7. Est-ce que le Conseil constitutionnel peut censurer la loi constitutionnelle ?

• Non. Il est de jurisprudence constante que le pouvoir constituant est souverain et ne peut faire l’objet de contrôle.
• En conséquence, le Conseil constitutionnel s’est toujours déclaré incompétent pour contrôler une loi constitutionnelle. Autrement dit, il y a une injusticiabilitéde la loi constitutionnelle.
• Dans le même sens, le décret n°2024-106 du 3 février 2024 portant abrogation du décret n° 2023-2283 portant convocation du collège électoral relève, selon une jurisprudence constante, de la catégorie des actes de gouvernement insusceptibles de recours pour excès de pouvoir.
• Au total, la loi bénéficie de l’injusticiabilitéconstitutionnelle, le décret de l’immunité juridictionnelle.

8. Est-ce qu’il y a des précédents de lois constitutionnelles dérogatoires à la Constitution ?

Bien sûr, au moins deux précédents peuvent être cités.

• 1er précédent : Loi n° 62-62 du 18 décembre 1962 portant modification de la Constitution

L’Assemblée nationale après en avoir délibéré, a adopté en sa séance du 18 décembre 1962, à la majorité qualifiée des 3/5.

Le Président de la République promulgue la loi constitutionnelle dont la teneur suit :

Article unique

Il est ajouté à la Constitution de la République du Sénégal un article 66 bis, ainsi libellé :

Art. 66 bis

Par dérogation aux dispositions des articles 25, 53 et 66 de la Constitution fixant les pouvoirs et les attributions du Président du Conseil, le Chef de l’Etat devient Chef de l’Exécutif.

Il peut soumettre au référendum un projet de révision constitutionnelle, après avis du Président de l’Assemblée nationale, du Conseil des ministres et d’une commission spéciale de l’Assemblée.

La présente loi sera exécutée comme Constitution.

• 2ème précédent – Loi constitutionnelle n° 2007-21 du 19 février 2007 modifiant la loi n° 2006-11 du 20 janvier 2006 prorogeant le mandat des députés élus à l’issue des élections du 29 avril 2001

L’Assemblée nationale a adopté en sa séance du mercredi 07 février 2007 et à la majorité des 3/5 des membres la composant ;

Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit :

Article unique.- L’article unique de la loi constitutionnelle n° 2006-11 du 20 janvier 2006 est modifié ainsi qu’il suit :

« Par dérogation à l’alinéa premier de l’article 60 de la Constitution, le mandat des députés élus à l’issue des élections du 29 avril 2001 est prorogé pour être renouvelé le 03 juin 2007 ».

La présente loi sera exécutée comme loi de l’Etat.

9. Est-ce qu’il y a un précédent de report d’une élection présidentielle dans l’histoire du Sénégal ?
• Oui, suite à la première présidentielle de 1963 avec un mandat de 4 ans, la suivante, devant se tenir en début décembre 1967, a été reportée au 25 février 1968.

10. Quelle appréciation faire de cette loi au regard du parcours démocratique ?
• Une loi consolidante qui procède d’un simple réaménagement du calendrier électoral et non d’un report à proprement parler puisque le décalage ne sort pas de l’année d’expiration du mandat (2024), ne déborde pas sur l’année suivante (2025).
• Une loi qui permet de sauver le Sénégal des dérives d’un processus électoral qui aurait pu être désastreux pour notre pays.
• Une loi qui pose les jalons d’un dialogue qui permettra de réunir les conditions d’une élection libre, ouverte et transparente dans un Sénégal réconcilié et apaisé.

Affaire Rose Wardini : Le dossier confié au Doyen des juges

Le feuilleton judiciaire autour de Rose Wardini prend une nouvelle tournure avec le passage du dossier entre les mains du juge d’instruction du premier cabinet du Tribunal de grande instance de Dakar, Oumar Makham Diallo. Le procureur de la République a requis l’ouverture d’une information judiciaire contre cette candidate à la présidentielle prévue initialement pour le 25 février 2024.

Rose Wardini, leader du mouvement « Sénégal nouveau », se retrouve ainsi au cœur d’accusations graves, notamment d’escroquerie au jugement, de faux en écriture authentique et publique, d’inscription sous une fausse qualité, et d’autres délits connexes. Son sort repose désormais entre les mains du juge d’instruction, qui devra décider de la suite à donner à cette affaire.

La procédure a été enclenchée après son arrestation par la Division des investigations criminelles (Dic) le vendredi 2 février 2024. Elle est accusée d’avoir dissimulé sa double nationalité au Conseil constitutionnel lors du dépôt de sa candidature à la présidentielle. Depuis lors, Rose Wardini a été déférée au parquet de Dakar, où elle a passé une journée avant de bénéficier d’un retour de parquet.

Cette affaire fait écho aux enjeux politiques et juridiques entourant les élections présidentielles et soulève des questions cruciales sur l’intégrité du processus électoral. Alors que le Sénégal traverse une période de turbulence politique, cette affaire met en lumière les défis auxquels sont confrontées les institutions judiciaires du pays pour garantir la transparence et la légitimité des élections.

Le Dakarois Quotidien N°100 – du 06/02/24

Le Dakarois Quotidien N°100 – du 06/02/24
🔴 Report Présidentielle au 15 Décembre 2024 : Macky Sall Encore Légitime

TEXTE COLLECTIF : RESTAURER LA RÉPUBLIQUE

Ce 3 février 2024, le président Macky Sall, en interrompant in extremis et illégalement le processus électoral, a plongé le pays dans une torpeur inédite et a embarqué celui-ci dans une aventure aux lendemains plus qu’incertains. Le plan de liquidation de la démocratie sénégalaise, que le régime en place déploie depuis une douzaine d’années, trouve son bouquet final dans cet acte d’annulation du processus électoral. Pour des accusations de corruption, à ce jour non étayées, de membres du Conseil constitutionnel, le président de la République, avec la complicité d’une majorité circonstancielle à l’Assemblée nationale, a fini de corrompre durablement notre tradition démocratique en interrompant ainsi brutalement le processus électoral en cours. Pourtant rien dans l’échafaudage institutionnel ne lui en donne la prérogative en l’état actuel des choses. Rien dans la trajectoire singulière du Sénégal ne pouvait lui servir de viatique pour poser un tel acte qui risque d’être le marqueur d’un avant et d’un après, pour l’histoire du Sénégal indépendant. Le président Macky Sall a fini de porter un redoutable coup au calendrier républicain qui faisait la singularité et la fierté du Sénégal et constituait le baromètre de la vitalité de notre système politique.

La décision par laquelle le président Macky Sall a abrogé le décret n° 2023-2283 du 29 novembre 2023 portant convocation du corps électoral en vue de l’élection présidentielle du 25 février 2024 est, sans conteste, aux antipodes des principes élémentaires du Droit et de la Démocratie. Les arguments qui le sous-tendent sont à la fois faux et légers, et la décision elle-même viole littéralement plusieurs dispositions constitutionnelles. D’un ton qui s’est voulu solennel, le président Macky Sall a décliné les raisons qui l’ont poussé à prendre la décision qui porte un terrible coup à notre République et à la démocratie sénégalaise. Il a d’abord prétexté une crise institutionnelle qui résulterait d’un conflit entre le Conseil constitutionnel et l’Assemblée nationale. Selon les députés du PDS qui ont sollicité la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire, l’établissement de la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle aurait été faite sur fond de corruption de membres du Conseil constitutionnel. La mise en place d’une commission d’enquête parlementaire par l’Assemblée nationale suffit à ses yeux pour établir l’existence d’une crise. Il s’agit bien évidemment d’un argument fallacieux qui ne résiste à aucune analyse sérieuse. D’une part, le président Macky Sall a agi dans la précipitation pour accomplir sa forfaiture. Il est en effet étonnant qu’il se soit fondé sur de simples accusations dont les auteurs n’ont pas encore montré un début de preuve, pour arguer d’une crise institutionnelle. Il aurait été plus raisonnable d’attendre le rapport de la commission d’enquête parlementaire pour être plus crédible dans l’accusation de corruption. D’autre part, quand bien même il y aurait eu une crise institutionnelle, la Constitution prévoit des voies de résolution qui ne peuvent pas s’accommoder de l’attitude despotique du président Macky Sall. À rebours de son rôle de garant du fonctionnement régulier des institutions qu’il tire de l’article 42 de la Constitution, il s’est comporté en l’espèce en fossoyeur de la République. La véritable crise, c’est celle qui découlera de cette décision inédite remettant en cause le calendrier électoral et dont il est l’unique initiateur et l’ultime responsable.

Outre l’argument de la crise institutionnelle, le président Macky Sall a tenté de justifier sa décision par le fait qu’il existe une candidate à l’élection présidentielle qui ne serait pas exclusivement de nationalité sénégalaise, contrairement aux exigences de l’article 28 de la Constitution. Il a alors jugé opportun d’enfiler son manteau de « gardien de la Constitution » afin d’éviter que le scrutin ne soit biaisé. On tient là la preuve que notre « gardien de la Constitution » ignore tout du contenu de notre Charte fondamentale. Il n’y avait pas besoin de faire de ce cas de figure un prétexte dans la mesure où l’alinéa 1er de l’article 34 de la Constitution propose une solution. La candidate pourrait en effet être invitée à se retirer de la course ou, si le procureur ouvre une information judiciaire à son encontre dans le cadre des poursuites en cours, être déclarée définitivement empêchée. Dans ces deux hypothèses, le Conseil constitutionnel modifierait sa liste et la date du scrutin serait maintenue, comme le prévoit la Constitution.

En prenant la décision en question, le président Macky Sall s’est attribué des prérogatives qu’il ne tient ni de la Constitution, ni d’aucune loi de la République. L’artifice du parallélisme des formes sous-entendu est un prétexte ridicule pris par l’auteur de la forfaiture. En droit, il n’est pas toujours vrai que quand on a édicté un décret, on a systématiquement la latitude de prendre un autre décret pour abroger le premier. Pour prendre un exemple simple, un décret de nomination d’un membre du Conseil constitutionnel ne peut pas être abrogé ou retiré par le président de la République dans le but de mettre fin de manière anticipée au mandat du juge concerné. L’abrogation du décret portant convocation du corps électoral implique des conséquences juridiques d’une extrême gravité. À travers sa décision annulant le scrutin, Macky Sall a piétiné les articles 27 et 103 qui interdisent respectivement que le président de la République puisse faire plus de deux mandats ou que la durée du mandat du chef de l’Etat soit modifiée. L’improbabilité de pouvoir tenir l’échéance du 2 avril 2024 vide ces deux articles de toute leur substance. Le Conseil constitutionnel avait d’ailleurs rappelé dans sa décision n° 1/C/2016 du 12 février 2016 que le mandat du président de la République est intangible en des termes on ne peut plus clairs : « Considérant, en effet, que ni la sécurité juridique, ni la stabilité des institutions ne seraient garanties si, à l’occasion de changements de majorité, à la faveur du jeu politique ou au gré des circonstances notamment, la durée des mandats politiques en cours, régulièrement fixée au moment où ceux-ci ont été conférés pouvait, quel que soit au demeurant l’objectif recherché, être réduite ou prolongée » (cons. 32).

La décision de Macky Sall constitue, enfin, une défiance à la Constitution qui dispose en son article 92 que les décisions du Conseil constitutionnel s’imposent à toutes les autorités administratives et juridictionnelles. Il s’agit sans doute d’un refus d’appliquer la décision du Conseil arrêtant la liste des candidats à l’élection présidentielle.  

En application de cette disposition de la Constitution, ni la loi, ni un décret ne peuvent modifier ou abroger la décision du Conseil constitutionnel établissant la liste définitive des candidats. Cette liste ne peut être modifiée que par une décision du Conseil constitutionnel et pour des motifs limitativement énumérés par les articles 29 à 34 de la Constitution. Cette défiance des pouvoirs politiques (Président de la République et Assemblée nationale) envers la juridiction constitutionnelle, arbitre suprême du jeu électoral, est la véritable source de crise institutionnelle.

C’est une évidence que depuis quelques années, ce régime nous a maintenus dans une crise quasi-permanente : disparitions de soldats dans des circonstances troubles, morts de manifestants, intimidations, arrestations, hordes de nervis, harcèlements judiciaires, malversations, corruption, reniements, impunité. Aujourd’hui pour les intérêts d’un homme et d’un clan, sous le fallacieux prétexte d’une crise institutionnelle, le Sénégal vient de gravement régresser dans son histoire démocratique. En effet, ce qui est en jeu les heures et les jours à venir, c’est la survie de l’idée de République ; c’est-à-dire notre volonté de vivre ensemble et d’inventer perpétuellement la société sénégalaise en tant qu’horizon et futur. Il est inadmissible de vouloir, pour le bénéfice d’un homme, d’un parti, d’un groupe de courtisans d’une autre époque, compromettre l’avenir d’une Nation qui a eu, un certain 19 mars, la ferme volonté d’entrer dans le nouveau millénaire pour s’inventer un présent et un futur de démocratie, de justice, de liberté, d’équité et simplement d’un vivre-ensemble harmonieux sénégalais. Il s’agit pour les Sénégalais de s’ériger contre cette forfaiture, d’exiger le respect du calendrier Républicain, de faire rétablir le droit par le Conseil constitutionnel, de faire à nouveau nation et de résolument restaurer leur République et leur idéal de vie commune.

Vous pouvez signer cette déclaration en indiquant votre nom et affiliation dans la fenêtre des commentaires.

1 – Babacar GUÈYE, Professeur titulaire, Agrégé en droit public, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

2 – Felwine SARR, Professeur titulaire, Agrégé en Sciences Économiques, Université Gaston Berger de Saint-Louis ;

3 – Maurice Soudiéck DIONE, Professeur assimilé, Agrégé en sciences politiques, Université Gaston Berger de Saint-Louis ;

4 – Malick DIAGNE, Professeur titulaire, Philosophie, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

5 – Mbissane NGOM, Professeur titulaire, Agrégé en droit privé et sciences criminelles, Université Gaston Berger de Saint-Louis ;

6 – Abdoul Aziz DIOUF, Professeur titulaire, Agrégé en droit privé et sciences criminelles, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

7 – Mamadou DIOUF, Professeur, Histoire, Columbia University (USA) ;

8 – Abdou Khadre DIOP, Professeur assimilé, Agrégé en droit public, Université numérique Cheikh Hamidou KANE (ex UVS) ;

9 – Sidy Alpha NDIAYE, Professeur assimilé, Agrégé en droit public, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

10 – Boubacar BA, Professeur assimilé, Agrégé en droit public, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

11 – Ferdinand Diène FAYE, Maître de conférences titulaire, Droit public, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

12 – Moustapha Bassirou NIANG, Maître de conférences assimilé, Droit public, Université Gaston Berger de Saint-Louis ;

13 – Abdou Yade SARR, Maître de conférences assimilé, Droit privé, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

14 – Djibril DIOUF, Maître de conférences titulaire, Administration publique, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

15 – Tapsirou Bocar BA, Maître de conférences assimilé, Droit Public, Université Gaston Berger de Saint-Louis ;

16 – Mamadou Salif SANÉ, Maître de conférences assimilé, Université Gaston Berger de Saint-Louis ;

17 – Benoît TINE, Professeur assimilé, Agrégé en droit privé et sciences criminelles, Université Assane Seck de Ziguinchor ;

18 – Diouma KOBOR, Professeur titulaire, Physique, Université Assane Seck de Ziguinchor ;

19 – Ibrahima THIAW, Directeur de recherche titulaire, Archéologie-Anthropologie, IFAN – Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

20 – Marie-Pierre Rokhayatou SARR, Maître de conférences titulaire, Droit privé, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

21 – Assane MBAYE, Enseignant-chercheur, Droit privé, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

22 – Moustapha NGAÏDÉ, Maître de conférences, Droit public, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

23 – Joseph Sambassene DIATTA, Maître de conférences titulaire, Physique, Université Assane Seck de Ziguinchor ;

24 – Rokhy POUYE, Enseignante-chercheuse vacataire, Économie, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

25 – Diéry NGOM, Enseignant-chercheur, Informatique, Université Alioune Diop de Bambey ;

26 – El Hadji Babacar LY, Professeur assimilé, Chimie organique, Université Gaston Berger de Saint-Louis ;

27 – Dominique MENDY, Docteur en sciences économiques, Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest (Ziguinchor) ;

28 – Awa DOUCOURÉ, Maître de conférences assimilé, Sciences politiques, Université numérique Cheikh Hamidou Kane ;

29 – Ami Collé SECK, Maître de conférences titulaire, Droit public, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

30 – Mamadou DIANGAR, Maître de conférences assimilé, Droit public, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

31 – Mouhamadou BOYE, Maître de conférences, Droit privé, Université Gaston Berger de Saint-Louis ;

32 – Gane Diouf, Maître de conférences titulaire, Histoire du droit, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

33 – Mouhamadou Moustapha SARR, Maître de conférences assimilé, Génie mécanique et productique, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

34 – Massamba DIOUF, Professeur titulaire, Santé publique, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

35 – Mouhamadou Ngouda MBOUP, Enseignant-chercheur, Droit public, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

36 – Minata SARR, Maître de conférences assimilé, Droit privé, Université numérique Cheikh Hamidou Kane (ex UVS) ;

37 – Moustapha NDIAYE, Maître de conférences assimilé, Droit public, Université Assane Seck de Ziguinchor ;

38 – Jean-Louis CORRÉA, Professeur assimilé, Agrégé en droit privé et sciences criminelles, Université numérique Cheikh Hamidou Kane (ex UVS) ;

39 – Cheikh Ibra Fall NDIAYE, Enseignant-chercheur vacataire, Droit public, Université Alioune Diop de Bambey ;

40 – Ndèye Dieynaba NDIAYE, Professeur, Droit des migrations, Université de Quebec à Montréal ;

41 – Ndioro NDIAYE, Professeur titulaire, Santé publique dentaire, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

42 – Naphy SAMBA KA, Maître de conférences assimilé, Droit public, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

43 – Mamecor FAYE, Maître de conférences titulaire, Biologie animale, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

44 – Oumy GUÈYE, Enseignante-chercheuse, Droit privé, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

45 – Ibrahima KA, Maître de conférences assimilé, Électromécanique, École polytechnique de Thiès ;

46 – Babacar CAMARA, Maître de conférences, Agroforesterie, Université Assane Seck de Ziguinchor ;

47 – Ndèye Sophie DIAGNE, Professeur assimilé, Agrégée en droit privé et sciences criminelles, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

48 – Doudou DIOP, Directeur de recherche assimilé, Botaniste, IFAN – Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

49 – Saliou NGOM, Chargé de recherche titulaire, Sociologie politique, IFAN – Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

50 – Malado AGNE, Maître de conférences assimilé, Droit public, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

51 – Gilbert Coumakh FAYE, Maître de conférences assimilé, Droit privé, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

52 – Seydi Diamil NIANE, Chargé de recherche titulaire, Islamologie, IFAN – Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

53 – Mamadou Lamine SARR, Maître de conférences assimilé, Sciences politiques, Université numérique Cheikh Hamidou Kane (ex UVS) ;

54 – Momar Sylla DIENG, Maître de conférences titulaire, Économie, Université numérique Cheikh Hamidou Kane (ex UVS) ;

55 – Babacar DIENG, Maître de conférences assimilé, Gestion, Université numérique Cheikh Hamidou Kane (ex UVS) ;

56 – Alla MANGA, Chargé de recherche, Géographie, IFAN-Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

57 – Massamba GAYE, Professeur assimilé, Agrégé en droit privé et sciences criminelles, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

58 – Sokhna Mariama Sèye FALL, Enseignante-chercheuse, Droit privé, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

59 – El Hadji Samba NDIAYE, Professeur assimilé, Agrégé en Droit privé et sciences criminelles, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

60 – Ibrahima THIAW, Directeur de recherche, Archéologie, IFAN – Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

61 – Cheikh Abdoulaye NIANG, Chargé de recherche, Anthropologie, IFAN – Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

62 – Abdoulaye KEÏTA, Directeur de recherche, Littérature orale, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

63 – Mouhamed Abdallah LY, Directeur de recherche assimilé, Sciences du langage, IFAN – Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

64 – Lamine Bodian, Enseignant-chercheur, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

65 – Idrissa BA, Professeur titulaire, Histoire médiévale, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

66 – Hamidou DIA, Chercheur, Sociologie, IRD / Université Paris Cité ;

67 – Fatoumata HANE, Professeur assimilé, Sociologie, Université Assane Seck de Ziguinchor ;

68 – Cheikh THIAM, Professeur titulaire, Études africaines, Amherst college (USA) ;

69 – Doyle CALHOUN, Assistant Professor, Francophone Studies, Trinity College (USA) ;

70 – Jean Alain GOUDIABY, Professeur assimilé, Sociologie, Université Assane Seck de Ziguinchor ;

71 – Babacar Mbaye DIOP, Professeur assimilé, Philosophie, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

72 – Fatou DIOUF, Maître de conférences assimilé, Droit public, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

73 – Pape Chérif Bertrand Bassène, Enseignant-chercheur, Histoire, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

74 – Abdou Khadir DIALLO, Enseignant-chercheur, Droit privé, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

75 – Ousmane MANÉ, Enseignant-chercheur, Droit privé, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

76 – Ndéné MBODJI, Maître de conférences titulaire, Philosophie, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

77 – Souleymane GOMIS, Professeur titulaire, Sociologie, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

78 – Mounirou DIALLO, Maître de conférences titulaire, Philosophie, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

79 – Lamine DIÉDHIOU, Maître de conférences titulaire, Philosophie, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

80 – Abdou Salam SALL, Professeur des universités de classe exceptionnelle, chimie inorganique, Ancien Recteur, Ancien Président ANEF, Ancien Secrétaire général du SAES, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

81 – El Hadji Malick CAMARA, Maître de conférences titulaire, Sociologie, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

82 – Ndèye Fatou LECOR, Enseignant-chercheur, Droit privé, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

83 – Aliou DIAW, Maître de conférences, Lettres modernes, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

84 – Oumar DIOP, Enseignant-chercheur, Mathématiques appliquées, Université numérique Cheikh Hamidou Kane (ex UVS) ;

85 – Ndiogou SARR, Maître de conférences assimilé, Droit public, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

86 – Ameth NDIAYE, Maître de conférences titulaire, Droit public, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

87 – Babacar FAYE, Phd, Formateur en anglais, Groupe AFORP, Paris ;

88 – Boubacar KANTÉ, Maître de conférences titulaire, Sciences politiques, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

89 – Cheikh KALING, Maître de conférences titulaire, Histoire, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

90 – Laina Ngom DIENG, Maître de conférences, Psychologie, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

91 – Papa Alioune FALL, Professeur assimilé, Électronique et Télécommunications, Université Gaston Berger de Saint-Louis ;

92 – Oumy NIASSE, Enseignante-chercheuse, Data Science, Université numérique Cheikh Hamidou Kane (ex UVS) ;

93 – Ibrahima D. DIONE, Maître de conférences titulaire, Sociologie, Université Assane Seck de Ziguinchor ;

94 – Abdoulaye NGOM, Maître de conférences titulaire, Sociologie, Université Assane Seck de Ziguinchor ;

95 – Amary NDOUR, Maître de conférences assimilé, Histoire du droit, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

96 – Aboubekr THIAM, Enseignant-chercheur, Communication multimédia, Université numérique Cheikh Hamidou Kane (ex UVS) ;

97 – Alioune Badara THIAM, Maître de conférences titulaire, Droit privé, Université Gaston Berger de Saint-Louis ;

98 – Papa SY, Maître de conférences titulaire, Droit privé, Université Gaston Berger de Saint-Louis ;

99 – Ibra SÈNE, Associate Professor of History & Global and International Studies, The College of Wooster (USA) ;

100 – El Hadji Malick Sy CAMARA, Maître de conférences titulaire, Sociologie, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

101 – Alpha DIA, Enseignant-chercheur, Économie, Université numérique Cheikh Hamidou Kane (ex UVS) ;

102 – Bara AMAR, Maître de conférences assimilé, Droit public, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

103 – Ibrahima SILLA, Maître de conférences titulaire, Sciences politiques, Université Gaston Berger de Saint-Louis ;

104 – Papa Fara DIALLO, Maître de conférences, Sciences politiques, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

105 – Ngalla DJITTÉ, Professeur titulaire, Mathématiques, Université Gaston Berger de Saint-Louis ;

106 – Mactar KAMARA, Agrégé de droit public, Professeur à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

107 – Youssou GNING, Professeur titulaire et émérite, Mathématiques, Ontario (Canada) ;

108 – Diouma DIALLO, Maître de conférences titulaire, Sciences de l’information et de la communication, Université Gaston Berger de Saint-Louis ;

109 – Yankhoba SEYDI, Professeur assimilé, Anglais, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

110 – Khadidja DIALLO, Maître de conférences titulaire, Anglais, Université Gaston Berger de Saint-Louis ;

111 – Christian Ousmane DIOUF, Maître de conférences assimilé, Droit privé, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

112 – Maguette DIOP, Enseignant-chercheur, Droit public, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;

113 – Prof Mouhamadou THIAM, École Polytechnique de Thiès ;

114 – Mory THIAM, maître de conférences titulaire, philosophie, Ucad ;

115 – Samba TRAORÉ, Professeur titulaire de classe exceptionnelle à la retraite, Université Gaston Berger de Saint-Louis ;

116 – Mahamadou Lamine SAGNA, Professeur de Sociologie- WPI (USA) ;

Les universitaires qui souhaitent signer cette déclaration peuvent rajouter leur nom et affiliation dans la fenêtre des commentaires, ci-dessous.

Report de la présidentielle : 151 manifestants interpellés par la police

Le Sénégal fait face à une crise politique majeure suite à la décision du Président Macky Sall de reporter l’élection présidentielle prévue initialement le 25 février 2024. Cette annonce a déclenché des manifestations dans plusieurs régions du pays, mettant en lumière les divisions politiques et les inquiétudes croissantes concernant l’avenir démocratique du pays.

Les manifestants, mécontents de ce report, ont exprimé leur frustration en descendant dans les rues pour exiger le respect du calendrier électoral initial. Les heurts avec les forces de l’ordre ont conduit à l’arrestation de 151 personnes à travers le pays. Ces tensions témoignent de la polarisation politique croissante et de l’incertitude qui règne quant à la voie à suivre pour la gouvernance du pays.

La justification avancée par le président Macky Sall pour le report de l’élection réside dans la nécessité de résoudre les conflits juridiques liés à l’invalidation de la candidature de Karim Wade. Cependant, cette décision a suscité des interrogations quant à son impact sur la stabilité politique du Sénégal et à la confiance du public dans le processus démocratique.

Parallèlement, le pays a également été témoin de coupures d’internet mobile, suscitant des préoccupations quant à la liberté d’expression et à l’accès à l’information. Le gouvernement a justifié cette mesure par la diffusion de messages haineux et subversifs sur les réseaux sociaux, contribuant ainsi à la polarisation accrue de la société.

La situation est complexe, avec des appels au dialogue lancés par le président Sall. Cependant, certains acteurs politiques, tels que Mamadou Lamine Diallo, leader du parti Tekki, contestent vigoureusement le report de l’élection et annoncent des actions légales contre le décret présidentiel.

La communauté internationale suit de près l’évolution de la situation au Sénégal, appelant au calme et à un dialogue inclusif pour résoudre la crise. La stabilité politique du pays, longtemps considérée comme un exemple en Afrique de l’Ouest, est actuellement mise à l’épreuve, et l’issue de cette crise reste incertaine.

Incendie au marché Ocass de Touba : Les Sapeurs-Pompiers interviennent rapidement pour éviter une catastrophe

Un incendie s’est déclaré le lundi 5 février au marché Ocass de Touba, ravageant des étals et des tables, selon les constatations de Seneweb. Heureusement, l’intervention rapide des sapeurs-pompiers a permis de maîtriser le feu.

Le capitaine Modou Tine, commandant de la 23e compagnie d’incendie et de secours de Touba, a expliqué : « On nous a alertés ce lundi à 22h39 d’un incendie au marché Ocass. 10 minutes plus tard, nous sommes arrivés sur les lieux où des étals prenaient feu. Nous avons réussi à enrayer la propagation des flammes. »

Les forces de l’ordre, dirigées par le commissaire Diégane Sène du commissariat spécial de Touba, ont mis en place un périmètre de sécurité autour des lieux du sinistre.

L’origine de l’incendie et son bilan restent inconnus à ce stade, mais la police a annoncé l’ouverture d’une enquête pour élucider cette affaire. La promptitude de l’intervention des pompiers a contribué à éviter une catastrophe majeure au marché Ocass de Touba.

CAN 2024: Nigeria-Afrique du Sud, Côte d’Ivoire-RDC… ce qu’il faut savoir sur les demi-finales

Le dernier carré de cette Coupe d’Afrique des nations ivoirienne met aux prises quatre anciens vainqueurs aux profils très divers. L’expérimenté Nigeria face aux revenants sud-africains, la Côte d’Ivoire miraculée face à une République démocratique du Congo (RDC) transformée… Focus sur les demi-finalistes de cette CAN 2024.

Le Nigeria, une expérience unique au plus haut niveau

Les Super Eagles sont, de loin, les plus habitués à de telles hauteurs. Cette CAN 2024 représente la 20e participation du Nigeria au tournoi continental. Et sa régularité est impressionnante : la sélection nationale est pour la 15e fois dans le dernier carré. Les chiffres sont forts, très forts même. Lorsqu’il se qualifie pour une CAN, le Nigeria se hisse au moins en demi-finale 75% du temps !

Cette expertise, l’efficacité et surtout la solidité des Nigérians, qui n’ont concédé qu’un seul but en cinq rencontres depuis le début de la compétition (contre la Guinée équatoriale au premier tour), ont octroyé aux hommes de José Peseiro le statut de favoris naturels à la victoire finale. Encore faut-il passer l’écueil des demi-finales… Huit fois sur 15, ça a coincé pour le Nigeria. D’ailleurs, les Super Eagles ont beau être l’équipe montée le plus de fois sur le podium, ils ne pointent qu’au quatrième rang au classement des plus titrées, derrière l’Égypte, le Cameroun et le Ghana.

L’Afrique du Sud, le come-back d’un outsider

Portés notamment par Hugo Broos, le sélectionneur qui a déjà remporté la CAN en 2017 à la tête du Cameroun (le seul ancien vainqueur parmi les quatre entraîneurs demi-finalistes), et par Ronwen Williams, le gardien spécialiste des tirs au but, les Sud-Africains s’offrent, cette année, un retour en grâce au premier plan. Après quatre années fastes à la fin du siècle dernier – championne d’Afrique en 1996, vice-championne en 1998, troisième en 2000 –, l’Afrique du Sud était depuis rentrée dans le rang, ne faisant guère mieux que des quarts de finale. Vingt-quatre ans plus tard, la roue tourne enfin.

Pour accéder à une nouvelle finale, les Bafana Bafana vont devoir être solides et prendre le dessus contre un adversaire qui leur réussit assez peu. En treize confrontations, l’Afrique du Sud ne l’a emporté que deux fois (et jamais en phase finale d’une compétition), contre sept victoires nigérianes. Le dernier face-à-face remonte à la CAN 2019 avec un quart de finale remporté dans les derniers instants par les Super Eagles (2-1).

La Côte d’Ivoire, le miracle permanent

Et dire qu’il y a à peine deux semaines, le ciel tombait sur la tête des Éléphants avec cette énorme gifle reçue contre la Guinée équatoriale (0-4) et une qualification pour les huitièmes de finale entre les mains d’autres équipes… Depuis, la Côte d’Ivoire a remercié Jean-Louis Gasset, remplacé par Emerse Faé au poste de sélectionneur. Elle s’est qualifiée in extremis parmi les meilleurs troisièmes. Et elle a tout renversé sur son passage. Le Sénégal, champion en titre ? Rattrapé sur le fil, puis scalpé aux tirs au but en huitièmes de finale. Le Mali, en supériorité numérique pendant une très large partie du quart de finale ? Repris également dans les derniers instants, puis vaincu au bout du bout de la prolongation.

« On vaut rien, mais on est qualifié ! », scande-t-on avec le sourire dans tout le pays, sans oublier bien sûr le tube du moment, Coup du marteau. La Côte d’Ivoire, revenue de l’enfer, n’est pas impériale mais elle fait passer 1 000 émotions à ses supporters. Portés par un élan populaire et une force mentale retrouvée, les Éléphants sont de retour dans le dernier carré pour la première fois depuis leur dernier sacre, en 2015. Jusqu’où peuvent-ils aller ainsi ? Sachant qu’ils seront privés d’Odilon Kossounou, Oumar Diakité, Serge Aurier et Christian Kouamé, tous suspendus pour cette demie.

La RDC, unie pour un rêve

« Il y a un an, tout le monde se moquait de nous. Et aujourd’hui, on est en demi-finale. Comme Chancel (Mbemba) l’a dit, c’est la justice de Dieu ! » Au moment de commenter la qualification méritée des siens pour les demi-finales contre la Guinée, l’ailier Théo Bongonda n’a pas oublié d’où vient la RDC. La métamorphose est indéniable, entre la sélection qui avait bien mal entamé ses éliminatoires de la CAN et celle qui ne fait plus rire personne désormais. Entretemps, Sébastien Desabre l’a prise en main et lui a transmis un nouveau souffle et un état d’esprit irréprochable. Les Léopards avancent en groupe, concentrés et déterminés. Les favoris marocains, les coriaces égyptiens et les courageux guinéens en ont tous fait les frais.

Et c’est ainsi que revoilà les Congolais dans le dernier carré d’une CAN, comme en 2015 en Guinée équatoriale. Il y a neuf ans, leur rêve de se hisser en finale – ce qui ne leur est plus arrivé depuis 1974 – s’était brisé face à… la Côte d’Ivoire, future championne d’Afrique. Bien évidemment, les Léopards seraient ravis de prendre leur revanche face aux Éléphants dans leur antre d’Ébimpé. Tous les ingrédients pour une demi-finale intense sont réunis.

rfi

Ayib Daffé, Député de Pastef, annonce une contre-attaque juridique et politique après le Vote du Report :

Suite au vote de la majorité parlementaire entérinant le report de l’élection présidentielle au 15 décembre 2024, Ayib Daffé, député du parti Pastef, a exprimé son indignation face au déroulement du vote à l’Assemblée nationale sénégalaise. Ayib Daffé, ne comptant pas rester passif, a déclaré son intention de contester cette décision tant sur le plan juridique que politique, qualifiant l’événement de « putsch ».

Le député Pastef, aux côtés de ses collègues de l’opposition, prévoit d’engager une bataille judiciaire devant le Conseil constitutionnel. Cette démarche vise à contester la légalité de la décision et à faire valoir les arguments de l’opposition. De plus, Ayib Daffé affirme qu’ils ne se limiteront pas à la sphère juridique, mais qu’ils poursuivront également la bataille sur le plan politique.

La journée du lundi a été marquée par des tensions à l’Assemblée nationale, où les députés de l’opposition ont été éconduits de l’hémicycle après avoir refusé de voter et demandé un débat général. Malgré leur absence lors du vote, la proposition de loi a été adoptée par la majorité parlementaire, accentuant ainsi les divergences politiques et les défis qui se profilent à l’horizon au Sénégal.

Ayib Daffé, Député de Pastef, annonce une contre-attaque juridique et politique...

Réaction de Zahra Iyane Thiam au Report de la Présidentielle : « Violation Flagrante » de la Constitution

La directrice générale de l’Aspex, Zahra Iyane Thiam, a exprimé son mécontentement suite au report de l’élection présidentielle au 15 décembre 2024, entériné par l’Assemblée nationale ce lundi. Sa réaction fait suite à l’intervention des gendarmes lors du vote.

Sur ses plateformes digitales, Zahra Iyane Thiam a partagé sa colère en déclarant : « Donc le mandat de 2012 pouvait être réduit juste par la voie parlementaire! Tout ça pour ça! J’estime que l’acte posé ce jour est une violation flagrante de notre charte fondamentale. Quel gâchis! »

Sa déclaration souligne son point de vue selon lequel le report de l’élection présidentielle va à l’encontre de la Constitution, considérant cet acte comme une atteinte aux principes fondamentaux du pays. La réaction de Zahra Iyane Thiam reflète les inquiétudes croissantes au sein de la société civile et de certaines figures publiques quant au respect des normes constitutionnelles et à l’intégrité du processus démocratique au Sénégal.

[Document] Voici le décret abrogeant la convocation du corps électoral et contresigné par Amadou Ba

[Document] Voici le décret abrogeant la convocation du corps électoral et contresigné par Amadou Ba

Adoption du Rapport de la Commission sur la Proposition de Loi Constitutionnelle n°04/2024 au Sénégal (Document)

Le lundi 5 février 2024, lors d’une séance plénière à l’Assemblée nationale du Sénégal, les députés ont adopté le rapport de la commission concernant la proposition de loi constitutionnelle n°04/2024. Cette proposition vise à déroger aux dispositions de l’article 31 de la Constitution de la République du Sénégal.

La commission a présenté son rapport, mettant en avant les arguments en faveur de cette dérogation et proposant des amendements. Notamment, un amendement crucial a été adopté, fixant la date de l’élection présidentielle au 15 décembre 2024. Cette modification du calendrier électoral a été approuvée par les députés présents lors de la séance.

La proposition de loi constitutionnelle n°04/2024 a suscité un débat animé au sein de l’Assemblée nationale, avec des opinions divergentes sur la nécessité de déroger à l’article 31 de la Constitution. La date spécifique du 15 décembre 2024 pour l’élection présidentielle, introduite par l’amendement, ajoute un élément significatif à cette proposition.

Ces développements soulignent la dynamique politique en évolution au Sénégal, avec des décisions législatives cruciales en cours qui auront un impact sur le paysage politique et le calendrier électoral. La fixation de la date de l’élection présidentielle est susceptible de susciter des réactions et des débats plus approfondis dans le pays.

Controverse à l’Assemblée Nationale : Report de la Présidentielle au 15 décembre 2024 Entériné Amidst des Évacuations Musclées de l’Opposition

L’Assemblée nationale du Sénégal a été le théâtre d’une intense controverse aujourd’hui, alors que les députés de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) et de Wallu ont entériné le report de l’élection présidentielle au 15 décembre 2024. Ce vote a été effectué dans un contexte tendu, marqué par l’évacuation musclée de députés de l’opposition de l’hémicycle.

La décision de reporter la présidentielle intervient dans un climat politique déjà tendu, avec des manifestations et des désaccords croissants au sujet du processus électoral. Les députés de BBY et de Wallu ont soutenu le report de l’élection au 15 décembre, arguant de la nécessité d’une prolongation pour des raisons non spécifiées.

Cependant, la validité de ce vote est remise en question en raison des évacuations musclées qui ont précédé le scrutin. Des députés de l’opposition ont été expulsés manu militari de l’Assemblée nationale, suscitant des inquiétudes quant au respect des principes démocratiques et du droit d’expression des opinions divergentes.

Cette décision de reporter l’élection présidentielle, prise dans un climat de tensions et de controverses, soulève des interrogations sur la légitimité du processus et l’intégrité de la démocratie au Sénégal. Les prochains développements seront scrutés attentivement, alors que le pays navigue dans une période politique délicate.

[Vidéo] Tension à l’Assemblée Nationale : Intervention de la Gendarmerie lors d’un Vote Crucial

L’Assemblée nationale du Sénégal a été le théâtre d’une vive tension ce lundi 5 février, alors que le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, a fait appel à la gendarmerie pour faciliter le passage d’une proposition de loi constitutionnelle controversée, la n°04/2024. Cette proposition vise à déroger aux dispositions de l’article 31 de la Constitution.

Le recours à la gendarmerie a transformé l’hémicycle en un champ de bataille, opposant violemment les parlementaires de l’opposition aux forces de l’ordre. L’incident a été précédé par une tentative du président du groupe parlementaire Liberté Démocratie et Changement, Mamadou Lamine Thiam, de faire passer le vote de la proposition sans débat, une proposition qui a été rejetée par les députés de la coalition Yewwi Askan wi.

Les tensions ont été exacerbées par les questions préalables posées par les députés de l’opposition tout au long de la séance, ce qui a conduit Mamadou Lamine Thiam à insister sur la nécessité de passer directement au vote. Cependant, cette demande a été source de désaccord, alimentant davantage les frictions au sein de l’Assemblée nationale.

L’usage de la force par la gendarmerie dans le contexte parlementaire soulève des préoccupations quant au respect des principes démocratiques et des droits des députés à exprimer leurs opinions. Les développements ultérieurs de cette situation tendue seront scrutés de près, alors que le pays observe de près l’évolution de son paysage politique.

Tension à l’Assemblée Nationale : Intervention de la Gendarmerie lors d’un Vote Crucial

Retrait définitif de la Licence de Walf Fadjiri : Cheikh Niasse et les employés en confrontation avec l’État

La colère gronde au sein du groupe de presse Wal’Fadjiri, fondé par feu Sidy Lamine Niasse, suite à la notification du retrait définitif de sa licence de diffusion par le ministre de la communication, Moussa Bocar Thiam. Cette décision intervient après quarante années de services dédiés au peuple sénégalais, et elle est justifiée par les appels répétés à manifester reprochés au groupe.

Ce lundi 5 février, la direction du groupe et les employés, maintenant privés d’emploi, ont décidé de manifester leur mécontentement devant le siège social du groupe de presse, actif depuis 1984. Les relations tendues entre le groupe de presse et le ministère de la communication ne sont pas nouvelles, avec des suspensions antérieures de la chaîne pendant les manifestations de mars 2021 et juin 2023, sans mise en demeure préalable, suscitant ainsi des tensions croissantes.

Face à ces décisions perçues comme injustes, les employés du groupe Walf ont décidé de résister. Oustaz Assane Diouf, porte-parole des employés, affirme : « Nous sommes des professionnels des médias, des soutiens de familles. Tout ce qu’on nous reproche, c’est d’être au service du peuple. Personne ne peut relever un seul manquement aux règles d’éthique et de déontologie journalistique. » Selon lui, le retrait de la licence est une « faute grave » qui doit être corrigée immédiatement.

Cette confrontation entre le groupe de presse et l’État souligne les tensions persistantes autour de la liberté de la presse au Sénégal et suscite des préoccupations quant au respect des principes démocratiques et des droits fondamentaux. Les prochains développements seront scrutés attentivement pour évaluer l’issue de ce bras de fer entre les médias et les autorités.

Khalifa Sall exige la publication Immédiate du Décret de Report de l’Élection Présidentielle

L’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, a vivement réagi à la situation politique actuelle au Sénégal, exigeant la publication immédiate du décret abrogeant la convocation du collège électoral, annonçant ainsi le report de l’élection présidentielle. Dans une déclaration ferme sur sa page Facebook, Khalifa Sall appelle à un sursaut démocratique pour contrer ce qu’il qualifie d’agression inédite contre la République.

La coalition Khalifa Président, dont il est le leader, s’engage à utiliser tous les moyens légaux pour s’opposer à ce qu’il considère comme une forfaiture. Khalifa Sall encourage également les députés de Taxawu Senegaal ainsi que leurs collègues de l’opposition à mener le combat pour la défense de la Constitution au sein de l’Assemblée nationale.

« L’heure est au sursaut démocratique pour faire face à cette agression inédite contre la République. La coalition Khalifa Président poursuit le combat en usant de tous les moyens que la République donne à ses citoyens pour s’opposer à cette forfaiture. J’exige la publication sans délai du décret abrogeant le décret portant convocation du collège électoral », a déclaré Khalifa Sall.

Cette exigence de transparence et de respect des procédures constitutionnelles souligne la tension croissante autour du processus électoral au Sénégal. La demande de publication immédiate du décret s’inscrit dans le cadre de la défense des principes démocratiques et de la légitimité constitutionnelle, marquant ainsi un nouvel épisode dans la confrontation politique actuelle. Les développements futurs seront scrutés de près pour évaluer l’impact de ces revendications sur la stabilité politique du pays.

Des organisations de défense des droits appellent à la levée des Restrictions sur l’Accès à Internet au Sénégal

Dans un communiqué conjoint, plusieurs organisations de défense des droits humains, de la liberté de l’internet et des médias, membres de la coalition #KeepItOn, ont vivement condamné la suspension de l’internet des données mobiles au Sénégal. Les groupes appellent le gouvernement sénégalais à abandonner rapidement ces mesures de restrictions d’accès à l’internet, les qualifiant de violation inquiétante des droits fondamentaux et des normes internationales en matière de liberté d’expression et d’accès à l’information.

Les organisations exhortent les autorités sénégalaises à respecter la liberté d’expression, en ligne et hors ligne, et à mettre fin aux coupures de l’internet. Elles rappellent également au gouvernement ses obligations internationales en matière de droits de l’Homme, telles que stipulées dans la Charte africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, et le Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques.

La liberté d’expression, soulignent-elles, est un pilier essentiel de toute société démocratique, et les coupures de l’internet des données mobiles privent les citoyens sénégalais du droit de s’exprimer librement, d’accéder à l’information et de participer au débat public. En plus de porter atteinte aux droits fondamentaux, ces restrictions ont des répercussions économiques considérables.

Les organisations déplorent également le blocage de la plateforme de médias sociaux TikTok depuis juillet 2023, soulignant que cette suspension perdure, obligeant les utilisateurs à recourir à des VPN pour y accéder. Elles rappellent que la Déclaration Africaine des Droits et Libertés de l’Internet garantit le droit à l’information pour tous sur l’internet et que les principes de la Déclaration de Principes sur la Liberté d’Expression et l’Accès à l’Information en Afrique invitent les États à ne pas interférer dans l’accès à Internet et aux technologies numériques.

Face à ces développements, la coalition #KeepItOn reste vigilante et appelle à une levée immédiate des restrictions, mettant en avant les principes fondamentaux de la liberté d’expression et de l’accès à l’information dans un environnement démocratique.

L’Intersyndicale des travailleurs de l’ASECNA du Sénégal proteste contre le non-paiement de leurs indemnités par l’AIBD

L’Intersyndicale des travailleurs de l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) au Sénégal exprime son mécontentement face aux retards dans le paiement de leurs indemnités par l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD). Ces indemnités, appelées Indemnités de Sécurité Aérienne (ISA), sont destinées à rémunérer les services à caractère régalien rendus par les travailleurs dans le domaine de souveraineté du transport aérien.

Les syndicalistes affirment souffrir de plusieurs mois d’arriérés et critiquent le fait que, malgré une augmentation significative du trafic à l’AIBD et des ressources financières accrues, les paiements ne sont pas effectués en temps voulu. Ils remettent en question les raisons avancées par les autorités de l’AIBD, soulignant l’autonomie financière de la société selon les décrets présidentiels.

L’Intersyndicale prévoit d’organiser un point de presse pour fournir des informations plus détaillées sur la situation et exprimer leur mécontentement face à ce qu’ils considèrent comme une gestion inadéquate des ressources financières de l’AIBD.

Report de la Présidentielle : Le mouvement REPÈRE tape sur la table

Nous REPERES, exprimons notre profonde consternation face au récent report des élections présidentielles au Sénégal, qualifié à juste titre de coup d’État constitutionnel. Cette manœuvre insidieuse constitue une véritable disgrâce pour notre nation, suscitant une déception inédite parmi les citoyens fervents de justice et de démocratie. Altérer la splendeur de notre démocratie, durement acquise, à travers de tels actes représente une trahison envers les principes fondamentaux qui orientent notre nation. Ce recul compromet non seulement la légitimité des institutions, mais également la confiance du peuple envers ses dirigeants. Il est impératif que chaque citoyen exprime son indignation face à cette violation manifeste de la démocratie, car notre devoir est de défendre avec vigueur les valeurs qui ont forgé notre identité nationale.
Le President

Ziguinchor : Rejet unanime du Report des Élections par les Coalitions Opposantes

Les états-majors des comités électoraux des coalitions Diomaye Président, Gakou 2024, Khalifa 2024, Déthié 2024, « AMD »-PUR, Avenir Sénégal Bu Niou Bègue, et Gueum Sa Bop ont tenu une conférence de presse ce lundi pour exprimer leur rejet unanime du report de l’élection présidentielle, qualifié de coup d’État inconstitutionnel.

Le porte-parole de cette coalition hétéroclite, Madiw Sané, a souligné l’abrogation du décret 2023-2283 du 29 novembre 2023, portant convocation du corps électoral, comme une prise de pouvoir inconstitutionnelle de la part du président. Il a déclaré : « En abrogeant le décret, le président s’arroge d’un pouvoir que la constitution ne lui a guère donné, provoquant ainsi son peuple et semant les germes d’une instabilité sans précédent. »

La principale critique des comités électoraux réside dans le timing du décret, intervenu à la veille du lancement de la campagne électorale. Selon Madiw Sané, cette manœuvre viole la constitution en ses articles 27, 29 et 103, portant atteinte aux droits électoraux des candidats retenus par le juge constitutionnel.

Les raisons avancées pour le report, notamment les allégations de corruption de magistrats et la commission d’enquête parlementaire, sont catégoriquement rejetées par les coalitions, qui estiment qu’aucune procédure de révision constitutionnelle ne peut légitimer un tel report. Ils insistent sur le caractère illégitime d’une prolongation du mandat présidentiel au-delà du 2 février.

La déclaration commune des comités électoraux proclame la continuité des effets du décret de novembre 2023 convoquant le corps électoral, et la campagne électorale a été officiellement déclarée ouverte depuis le 3 février 2024 à 00 heures. Ils considèrent que le président ne sera plus légitime à diriger le Sénégal après le 2 février.

La situation politique à Ziguinchor s’avère tendue, avec des divergences politiques majeures sur la légitimité des actions présidentielles. Les prochains développements seront suivis de près, alimentant les préoccupations quant à la stabilité politique dans la région.

AS – Le Dakarois Ziguinchor

Retrait de la Licence de Walfadjri : Les motivations du Ministre Moussa Bocar Thiam

Le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Moussa Bocar Thiam, a pris la décision de retirer définitivement la licence de diffusion des programmes du groupe Walfadjri. Cette sanction fait suite à la couverture de la situation de tensions politiques à Dakar, où le groupe Walfadjri aurait diffusé des images de violences mettant en scène des adolescents, accompagnées de propos subversifs et haineux.

Le ministre souligne que ces propos sont préoccupants, car ils incitent à un soulèvement violent de la population. Il accuse certains journalistes et « chroniqueurs » du groupe Walfadjri de manquer de retenue, de pondération et d’équilibre dans leurs propos. Il cite également le Président Directeur Général du groupe, Cheikh Niass, qui aurait appelé le peuple à combattre dans la rue tout en qualifiant le Président de la République de « monstre ».

Moussa Bocar Thiam rappelle que le groupe Walfadjri est en état de récidive, ayant déjà fait l’objet de sanctions avec des suspensions antérieures. Il justifie sa décision en se référant à l’article 142 du Code de la presse, qui stipule que l’autorité compétente peut procéder à la révocation de la licence si le bénéficiaire ne respecte pas les obligations législatives, réglementaires et contractuelles liées à la licence.

Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) est chargé de prendre les dispositions nécessaires pour exécuter cette décision, qui sera notifiée au promoteur du groupe Walfadjiri et publiée officiellement.

LIBRE PROPOS / Par Abdoulaye THIAM (Sud Quotidien)

Macky, le coup de tonnerre !

Coup de tonnerre au Sénégal ! Le Président de la République, Macky Sall dont le second mandat prend fin le 2 avril prochain, a pris un décret ce samedi 3 février, à moins de 24 heures du démarrage de la campagne électorale, pour reporter sine-die l’élection présidentielle prévue le 25 février 2024
Le Chef de l’Etat estime qu’il y a des soupçons de corruption qui pèsent sur des juges du Conseil Constitutionnel et qu’une candidate (Rose Wardini) a été arrêtée et poursuivie pour parjure suite à la découverte de sa double nationalité, pendant qu’un autre, Karim Meissa Wade a été écarté à cause de sa deuxième nationalité française dénoncée par Thierno Alassane Sall, également candidat à la Présidentielle.
Des prétextes plus que fallacieux qui apportent de l’eau au moulin des détracteurs de Macky Sall qui l’ont toujours suspecté de vouloir s’offrir un «mandat cadeau», à l’image de Laurent Gbagbo de la Côte d’Ivoire. Un scénario ubuesque digne d’un film hollywoodien.
Pis, Macky Sall porte une atteinte grave à la démocratie sénégalaise qui était une petite embellie dans la grisaille ouest africaine. Pathétique ! Inacceptable ! Inconcevable dans un pays qui, depuis son accession à l’indépendance n’a jamais reporté, pas une seule fois, son élection présidentielle. Et pourtant ce ne sont pas des alibis et des arguments qui manquaient pour les prédécesseurs de Macky Sall. Un juge constitutionnel a été froidement assassiné, des policiers ont été pris dans un guet-apens et lâchement liquidés sous le régime socialiste. Mais, Abdou Diouf président de la République d’alors n’a jamais songé à reporter la présidentielle. Plus récemment, quand le Conseil Constitutionnel, a validé la candidature de Abdoulaye Wade pour un troisième mandat, 11 sénégalais ont trouvé la mort. Mais jamais le pape du SOPI n’a envisagé de repousser la présidentielle pour s’offrir un «bonus», comme du reste le théorisait d’ailleurs Idrissa Seck, alors chef de l’opposition sénégalaise (il était deuxième à la présidentielle de 2007).

L’OPPROBRE SUR LES INSTITUTIONS

C’est Ousmane Sonko et ses partisans qui vont rire sous cape. Sans occulter Alpha Condé, voire YAYA Jammeh. Le leader de l’ex PASTEF a été accusé de tous les noms d’oiseaux à cause de discours sur la neutralité et l’impartialité de certains juges. Aujourd’hui, c’est le gardien de la Constitution, celui qui est considéré comme la clé de voûte des institutions, le père de la Nation, le président du Conseil supérieur de la magistrature, Chef suprême des armées qui jette en pâture des magistrats en créditant des soupçons de corruption sur des juges du Conseil Constitutionnel.
Il veut aussi nous faire croire que notre Assemblée nationale sera en conflit contre le Conseil Constitutionnel. Il veut nous faire croire qu’une enquête parlementaire des députés acquis à sa cause, qui se comportent comme des moutons de Panurge sont capables de nous élucider sur ce supposé cas de corruption. Cette même Assemblée nationale n’avait-elle tenté le coup avec la fameuse affaire des 94 milliards avant que l’OFNAC ne refroidisse leurs conclusions ? Triste sort pour le pays de Senghor, de Abdou Diouf et de Abdoulaye Wade.

3EME MANDAT A TOUT PRIX

C’est désormais clair, net et limpide. Macky Sall n’a jamais voulu quitter le pouvoir. D’ailleurs, il a toujours usé de toutes sortes de subterfuges pour se présenter à nouveau. Son «ni oui, ni non», le limogeage de toutes les personnes qui osaient dire non au troisième mandat, la promotion de qui ceux qui le soutiennent et le théorisent, la très tardive déclaration aux allures d’une contrainte pour finalement renoncer à briguer les suffrages des Sénégalais, tout a été savamment orchestré pour lui baliser la voie.
On croyait alors que le Président Sall avait fini par entendre raison. Que nenni ! La preuve, c’est le choix porté sur Amadou Ba. Un choix qu’il qualifie de «raison» contre un éventuel choix de «cœur». Comme au théâtre chinois, tel un habile marionnettiste, il tire les ficelles, distribue les rôles. Usant du machiavélisme jusqu’au bout, il se débarrasse d’un de ses fidèles lieutenants, El Hadji Mamadou Diao dont le seul péché est d’avoir osé déclaré sa candidature. Aly Ngouille Ndiaye avait déjà fini de quitter le navire. Quant à Abdoulaye Daouda Diallo, il lui demande de rester sans rester. Le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) organise sa capitulation sans prononcer le nom de Amadou Ba, dans un discours fait en français, en wolof et de poular
N’empêche, la machine électorale se met en branle. Nous nous épargnons des forfaitures de la Direction générale des élections (DGE), du limogeage spectaculaire des membres du CENA, et de l’installation du nouveau CENA en violation totale des textes.
On croyait alors avoir bu le calice jusqu’à la lie. Macky Sall décide de porter l’estocade à travers Mame Mbaye Niang qui débarque sur les plateaux de la TFM, le matin même de conseil national de l’APR pour descendre Amadou Ba en plein vol. Le candidat de BENNO se retrouve avec des ailes mouillées mais reste zen. Pendant ce temps, l’opposition surtout le camp de Sonko s’organise autour de Bassirou Diomaye Faye, cloué dans sa cellule de prison. Inédit !
Des candidats débarquent à la RTS pour enregistrer leur première sortie médiatique. Sauf que le chef de l’Etat ne veut pas d’élection. En l’absence d’insurrection souhaitée, de la démission du chef du gouvernent, il sort de son imagination un conflit entre l’Assemblée nationale et le Conseil Constitutionnel pour tout arrêter sans préciser de date de la tenue de l’élection. Un coup d’Etat constitutionnel aux conséquences incommensurables.

Suspension de l’internet mobile au Sénégal : Décision Gouvernementale confirmée

Le gouvernement sénégalais a officiellement confirmé la suspension temporaire de l’internet mobile à partir de dimanche 4 février à 22 heures. Le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique a émis un communiqué expliquant que cette décision découle de la diffusion de plusieurs messages haineux et subversifs sur les réseaux sociaux, dans un contexte de menaces de troubles à l’ordre public.

Le ministre Moussa Bocar Thiam a déclaré que cette suspension est une mesure temporaire visant à prévenir toute perturbation de l’ordre public. Les opérateurs de téléphonie sont tenus de se conformer aux réquisitions gouvernementales.

Cette décision soulève des inquiétudes quant à son impact sur la libre circulation de l’information et l’accès à la communication pour la population sénégalaise. La suspension de l’internet mobile intervient dans un contexte tendu, marqué par des manifestations, des heurts et des tensions politiques suite au report de l’élection présidentielle.

Réaction de Madiambal Diagne au Report de la Présidentielle : Appel au Dialogue et à la Réalisme Politique

Dans sa chronique du lundi dans Le Quotidien, Madiambal Diagne a réagi au report de l’élection présidentielle au Sénégal, exprimant son soutien à la décision du président Macky Sall. Sous le titre «Macky Sall, le dialogue pour refermer la déchirure», le journaliste utilise la célèbre expression latine «Alea jacta est» (le sort en est jeté) pour approuver la décision présidentielle.

Madiambal Diagne affirme avoir eu une explication directe du président sur les raisons profondes de sa décision, soulignant les risques pour l’image personnelle de Macky Sall et les risques potentiels de troubles politiques et sécuritaires pour le pays. Malgré cela, il reconnaît le courage du président qui a considéré la préservation de la République et la stabilité institutionnelle comme des enjeux valant la peine de reporter l’élection.

Le patron de groupe Avenir communication exprime sa «grande indulgence» envers le chef de l’État, soulignant que cette décision difficile ne vise pas à maintenir le pouvoir pour lui-même. Il encourage les opposants au report de la présidentielle à répondre à l’appel au dialogue du président, prédissant que ceux qui s’y opposent finiront par s’y rallier ou risqueront de rester en marge de l’histoire.

Madiambal Diagne insiste sur la nécessité de prendre de la hauteur et d’adopter une posture politique réaliste pour surmonter les obstacles qui se présentent sur le chemin du pays. Il appelle à la compréhension de la situation politique objective et exhorte les acteurs politiques à s’engager dans un dialogue constructif sur les contours d’un nouvel agenda électoral.

Entre Report et Responsabilité – Naviguer dans les Eaux de la Démocratie

En cette période mouvementée où la démocratie sénégalaise se trouve à la croisée des chemins, le report de l’élection présidentielle soulève des questions cruciales qui méritent une réflexion approfondie. Au-delà des réactions passionnées, il est essentiel d’aborder cette situation avec un esprit critique et un sens aigu de la responsabilité collective.

L’accusation d’hypocrisie et d’égoïsme à l’égard de ceux qui critiquent le report de l’élection doit être examinée à la lumière de la complexité des enjeux actuels. Certes, chaque citoyen a le droit de défendre son candidat, mais notre devoir envers la nation va au-delà des intérêts personnels.

La démocratie est un équilibre délicat entre la volonté du peuple et la nécessité de maintenir l’ordre public. La décision de reporter l’élection, prise pour des raisons de stabilité et de sécurité intérieure, soulève des questions cruciales sur la manière dont nous concilions nos aspirations démocratiques avec la réalité complexe de notre contexte sociopolitique.

LeDakarois.sn encourage la population à s’engager dans un dialogue constructif plutôt que dans des réactions impulsives. En cette période électorale, il est crucial de maintenir un esprit ouvert et de favoriser des discussions respectueuses qui transcendent les clivages partisans.

La déclaration du président Macky Sall concernant le report des élections offre une opportunité pour un examen approfondi de notre système démocratique. Plutôt que de succomber à des accusations mutuelles, il est temps de collaborer pour trouver des solutions qui préservent nos principes démocratiques tout en garantissant la stabilité du pays.

Cet éditorial encourage les citoyens à participer activement au processus démocratique, à exprimer leurs préoccupations de manière constructive et à œuvrer collectivement pour un Sénégal stable et prospère. Dans la tempête actuelle, la responsabilité individuelle et collective de chaque citoyen est mise à l’épreuve. Le Dakarois.sn appelle à un engagement réfléchi, à une compréhension mutuelle et à un effort commun pour façonner l’avenir de notre nation.

Cheikh KANE

Crise au Sénégal : Les Députés examinent le Report de la Présidentielle dans un climat explosif

Les députés sénégalais se penchent sur une proposition de loi controversée concernant le report de l’élection présidentielle, décrété par le président Macky Sall. Le débat s’annonce tumultueux, car cette proposition pourrait repousser le scrutin de six mois au maximum. Son approbation requiert une majorité des trois cinquièmes des 165 députés, une tâche ardue dans un contexte tendu. Le vote est prévu en fin de matinée.

Le président Macky Sall a annoncé samedi le report de l’élection présidentielle, prévue initialement le 25 février. C’est la première fois depuis 1963 qu’une présidentielle au suffrage universel direct est reportée au Sénégal, un pays réputé stable en Afrique de l’Ouest.

L’annonce a entraîné des heurts entre les forces de sécurité et des manifestants à Dakar, mobilisés par l’opposition contre cette décision. Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a appelé les Sénégalais à régler leur « différend politique par la concertation, l’entente et le dialogue ».

Le report intervient dans un contexte de conflit entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel, qui a validé vingt candidatures mais en a rejeté plusieurs autres, dont celles de deux ténors de l’opposition. Des députés du camp présidentiel ont soutenu la création d’une commission d’enquête sur les conditions de validation des candidatures, alimentant les suspicions d’un plan visant à ajourner la présidentielle pour éviter une défaite.

Des manifestations d’opposants ont eu lieu, et l’opposante Aminata Touré, ancienne Première ministre, a été arrêtée lors d’un rassemblement. Plusieurs candidats de l’opposition rejettent le report de l’élection, qui pourrait prolonger le mandat du président sortant au-delà de son échéance. Le décret fixant la nouvelle date doit être publié au plus tard 80 jours avant le scrutin, selon le code électoral.

Mesures de Sécurité renforcées à Dakar : Interdiction de circulation des Motos ce Lundi

Le préfet de Dakar, Chérif Mouhamadou Blondin Ndiaye, a annoncé l’interdiction de la circulation des motocyclettes et cyclomoteurs dans le Département de Dakar le lundi 5 février 2024, de 06 heures du matin à minuit. Cette mesure vise à renforcer la sécurité dans la région pour des raisons non spécifiées.

Dans un communiqué officiel, le préfet a précisé que cette interdiction ne s’applique pas aux motocyclettes et cyclomoteurs appartenant au personnel des forces de défense et de sécurité, ainsi qu’à ceux mobilisés par les autorités sanitaires. Une dérogation exceptionnelle peut être accordée aux personnes justifiant des motifs professionnels impérieux.

Le communiqué souligne que des sanctions sévères seront appliquées à tout contrevenant aux dispositions de cet arrêté, conformément aux lois et règlements en vigueur. Cette interdiction temporaire de la circulation des motos vise à prévenir d’éventuels incidents et à assurer la sécurité publique pendant la période spécifiée.

Les autorités locales exhortent la population à respecter scrupuleusement ces mesures de sécurité et à coopérer avec les forces de l’ordre pour garantir un environnement sûr dans la région de Dakar. La motivation exacte derrière cette restriction n’a pas été précisée dans le communiqué.

Alioune Tine appelle au Retrait de la Proposition de Loi pour prévenir un bain de sang

Dans une publication sur le réseau social X, Alioune Tine, une figure éminente de la société civile, exhorte à éviter tout « bain de sang et chaos » alors que l’Assemblée nationale débat du report de la présidentielle. Le fondateur du think tank Afrikajomcenter préconise le retrait immédiat de la proposition de loi et appelle à une négociation démocratique et consensuelle pour établir un nouveau calendrier électoral respectant les délais constitutionnels.

La publication complète d’Alioune Tine souligne l’importance cruciale d’éviter la violence et l’incertitude au Sénégal. Il critique le report inconstitutionnel de l’élection présidentielle à la veille du scrutin, qui a plongé le pays dans une situation volatile. Alioune Tine appelle à tirer des leçons des événements passés, faisant référence au conflit entre le peuple et ses représentants en 2011.

Il insiste sur la nécessité de retirer la proposition de loi immédiatement, soulignant que tout régime est voué à l’échec contre la volonté inébranlable du peuple. Il appelle toutes les forces politiques et sociales à exercer leur influence pour garantir le retrait de la proposition de loi, mettant en avant la nécessité d’éviter les violences et le chaos.

Alioune Tine plaide en faveur d’un dialogue et d’une entente entre les acteurs politiques et de la société civile pour éviter les pertes humaines et les troubles politiques. Il met en avant le désir de changement au sein de la population, soulignant que le système politique et institutionnel actuel doit être transformé par la négociation entre des parties respectueuses et estimant qu’il est temps de bannir les coups de force.

L’appel d’Alioune Tine met l’accent sur la préservation de la paix, de la sécurité et de la stabilité nationale par le retrait de la proposition de loi et la recherche d’une solution consensuelle pour établir un nouveau calendrier électoral.

Réaction de l’Union Africaine au Report de la Présidentielle au Sénégal : Appel au Dialogue et à l’entente

Le président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat, a émis lundi un appel pressant aux Sénégalais pour résoudre leurs différends politiques par le biais du dialogue, de la concertation et de l’entente. Cette déclaration intervient après les tensions et violences qui ont éclaté à la suite de l’annonce du report de l’élection présidentielle par le président Macky Sall.

Dans un communiqué publié sur le réseau social X, Moussa Faki Mahamat a exprimé sa « préoccupation » face aux événements survenus suite à la décision du Président Sall. Il a appelé les autorités sénégalaises à organiser les élections présidentielles dans les meilleurs délais, prônant la transparence, la paix et la concorde nationale.

Les heurts entre les forces de sécurité et les manifestants, mobilisés par l’opposition contre la décision présidentielle, ont marqué le paysage de Dakar dimanche. Les arrestations et l’utilisation de grenades lacrymogènes par les forces de l’ordre ont exacerbé les tensions dans la capitale sénégalaise.

Moussa Faki Mahamat a souligné l’importance du respect des principes de l’État de droit et a encouragé toutes les forces politiques et sociales au Sénégal à résoudre leurs différends de manière civilisée, conformément à la tradition historique du pays en matière de démocratie.

L’Union Africaine, reconnaissant le modèle démocratique du Sénégal, a exprimé son souhait de voir les autorités nationales organiser rapidement les élections dans un climat de transparence et de sérénité. Le président Macky Sall avait annoncé le report de l’élection présidentielle quelques heures avant le début de la campagne électorale, suscitant des réactions vives et des inquiétudes au sein de la population sénégalaise.

Report de la présidentielle au Sénégal : Macky Sall consulte une large coalition de leaders

Dans une annonce surprise, le Président sénégalais, Macky Sall, a déclaré samedi le report indéfini de l’élection présidentielle prévue initialement le 25 février, en abrogeant le décret convoquant le collège électoral. Dans son discours à la Nation, il a dévoilé que cette décision cruciale a été précédée par des consultations approfondies avec divers acteurs clés du pays.

Outre le Premier ministre et les présidents d’institution, le chef de l’État a également échangé avec les membres du Conseil constitutionnel pour recueillir leurs avis et éclaircissements sur la situation actuelle du pays. Cette démarche semble souligner la volonté du Président de prendre des décisions éclairées et de promouvoir la transparence dans le processus décisionnel entourant le report de l’élection.

Selon des informations relayées par le quotidien L’AS, Macky Sall a élargi son cercle de consultation en incluant des leaders religieux de premier plan. La veille de son allocution, le Président a eu une rencontre personnelle avec le khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, ainsi qu’avec d’autres chefs religieux. Cette réunion visait à les informer de la situation nationale qui a conduit au report de l’élection présidentielle.

L’implication des leaders religieux dans ce processus souligne l’importance de leur rôle dans la gouvernance du pays et dans la prise de décisions cruciales. Le Sénégal, reconnu pour sa tradition de coexistence pacifique entre les différentes communautés religieuses, voit ainsi les autorités chercher la bénédiction et les conseils des leaders spirituels.

La consultation de ces diverses parties prenantes illustre une approche inclusive de la gouvernance, visant à recueillir des perspectives variées avant de prendre des décisions ayant des répercussions nationales. Cependant, la réaction du public à cette annonce reste à surveiller, car le report de l’élection peut susciter des opinions divergentes dans une période où la démocratie et la stabilité sont mises à l’épreuve.

Présidentielle au Cameroun: les oppositions entament les manœuvres stratégiques

Y aura-t-il une opposition à la prochaine présidentielle, théoriquement prévu dans 18 mois? Pendant que certains invitent à se rallier directement derrière Maurice Kamto qui auraient à leurs yeux les meilleurs atouts, d’autres souhaitent une approche consensuelle plus élargie et évoquent l’idée de primaires, desquelles sortirait le nom du candidat de l’opposition.

Deux coalitions sont d’ores et déjà sur pieds. La première, c’est l’Alliance politique pour le changement (APC), annoncée en décembre dernier lors de la dernière convention du MRC. Son candidat lui aussi est connu, il est nul autre que Maurice Kamto. Comme soutien principal à cette coalition en construction, le Front pour le changement Cameroun du député et transfuge du SDF, Jean-Michel Nintcheu. Pour ce dernier, il n’y a plus lieu de tergiverser sur le choix du candidat de l’opposition ayant le plus de chance de battre celui du RDPC. Maurice Kamto à ses yeux est l’homme sur lequel le reste de l’opposition qui aspire au changement doit s’agréger.

À l’opposé de cette alliance, une autre a récemment vu le jour. Il s’agit de l’Alliance politique pour la transition (APT) portée par Olivier Bile, candidat recalé à l’élection présidentielle de 2018. Celle-ci mène parallèlement des consultations avec diverses figures de l’opposition et de la société civile.

Les deux alliances courtisent en réalité les mêmes appareils et personnels politiques de l’opposition et de la société civile. Et l’un des plus courtisés, c’est Cabral Libii, député et président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale, arrivé officiellement troisième lors de la dernière élection présidentielle. Les deux alliances semblent faire de son ralliement un objectif. Invité par courrier à rejoindre l’APC acquise à Maurice Kamto, Cabral Libii prend son temps et n’y a toujours pas répondu. Il a néanmoins laissé entendre qu’il était favorable à un autre mode de désignation du candidat de l’opposition non sans tacler l’idée d’une candidature « providentielle » que l’on imposerait aux autres leaders. Autant dire que le chemin vers le candidat consensuel de l’opposition est encore bien long.

rfi

Anta Babacar Ngom libérée : Détermination intacte face à l’injustice, la lutte persiste

Anta Babacar Ngom, présidente du Mouvement Alternative pour la relève citoyenne, a été libérée après avoir été interpellée lors d’une manifestation contre le report de la présidentielle au Sénégal. Malgré cette épreuve, elle a immédiatement adressé un message à l’opinion publique, exprimant une profonde détermination et une colère légitime.

Dans un communiqué, Anta Ngom Diack a souligné que sa libération, bien que tardive, témoigne que la lutte contre l’injustice et pour les droits démocratiques est loin d’être vaine. Elle a insisté sur le fait que ce n’était pas seulement sa liberté qui était en jeu, mais la voix de chacun et la démocratie du pays.

« Le système en place a tenté de nous faire taire, de nous intimider, mais nous ne plierons pas. Cette épreuve ne fait que renforcer ma résolution et ma volonté de lutter contre les abus de pouvoir et pour le respect de notre calendrier électoral », a déclaré avec fermeté Anta Babacar Ngom.

Elle a souligné que la bataille est loin d’être terminée et que sa libération marque un nouveau chapitre dans le combat pour un Sénégal où la justice et la liberté ne sont pas des mots vides de sens. Anta Ngom appelle à la mobilisation continue, exhortant à élever encore plus fort la voix contre les dérives autoritaires.

La candidate à la présidentielle a lancé un appel à l’unité, soulignant que l’unité est la force du mouvement. Elle affirme que la lutte persiste pour la justice, la liberté et le futur du Sénégal. « Le temps de la relève est définitivement arrivé », conclut-elle, laissant présager une mobilisation continue de son mouvement pour les valeurs démocratiques et la transformation du pays.

Khalifa Sall dénonce la dispersion de son cortège : Détermination renforcée face au report de la présidentielle

Le leader de Taxawu Sénégal, Khalifa Ababacar Sall, ne fléchit pas face aux obstacles. Son cortège a été dispersé à coups de gaz lacrymogènes lorsqu’il tentait de se rendre sur la VDN pour l’ouverture de la campagne commune des candidats à la présidentielle de 2024, suite à la décision du Président Macky Sall de reporter l’élection sine die.

Le dirigeant de KhalifaPrésident a informé que l’incident s’est produit au rond-point de la Boulangerie Jaune cet après-midi. Khalifa Ababacar Sall a réagi avec fermeté à cette violence policière, dénonçant les actions perpétrées contre les militants de la coalition Khalifa Président et tous les Sénégalais épris de justice qui sont sortis en ce premier jour de campagne électorale.

À travers une note envoyée à Seneweb, Khalifa Sall a déclaré : « Je dénonce avec fermeté la violence policière perpétrée contre les militants de la coalition Khalifa Président et tous les Sénégalais épris de justice qui sont sortis en ce premier jour de campagne électorale ».

Il a également réaffirmé sa détermination à combattre le prétendu coup d’État institutionnel orchestré par le Président de la République. « Je m’engage avec le peuple à défendre notre Constitution », a ajouté Khalifa Ababacar Sall, soulignant ainsi sa volonté de résister à toute tentative d’entraver le processus démocratique et de protéger les principes constitutionnels.

La réaction de Khalifa Sall suggère une détermination renforcée à faire face aux obstacles politiques et à défendre les droits démocratiques du peuple sénégalais, malgré les défis et les tensions politiques qui persistent dans le pays. La situation politique au Sénégal semble de plus en plus tendue, avec des leaders politiques affirmant leur volonté de défendre la démocratie et la constitution.

Aminata Touré libérée : Détermination intacte, la lutte persiste !

Aminata Touré, l’ancienne Premier ministre du Sénégal, a été libérée après avoir été interpellée lors d’une manifestation organisée par des membres de l’opposition. Sa libération a été suivie de déclarations fortes, réaffirmant sa détermination à poursuivre le combat pour le respect du calendrier électoral.

L’ex-Premier ministre, candidate recalée à la présidentielle lors de l’étape du parrainage, a adressé un message clair à ses soutiens qui l’attendaient chez elle : « La lutte continue ! ». Ces mots soulignent la volonté inébranlable d’Aminata Touré à persévérer dans le combat initié par une partie de l’opposition.

L’arrestation de Mimi Touré a eu lieu lors d’une manifestation qui s’inscrit dans le cadre des revendications de l’opposition visant à exiger le respect du calendrier électoral. Après des heures de rétention à la brigade de gendarmerie de la Foire, Aminata Touré a retrouvé la liberté, affirmant que cette épreuve n’entamerait en rien sa détermination.

La situation politique au Sénégal reste tendue, avec une opposition déterminée à faire valoir ses droits dans le processus électoral. La libération d’Aminata Touré est un événement marquant qui pourrait intensifier les revendications et accentuer la pression sur les autorités en place.

Il est à noter que la candidate recalée à la présidentielle continuera de jouer un rôle clé dans le mouvement de l’opposition. Ses paroles, « La lutte continue ! », résonnent comme un appel à la mobilisation et à la persévérance dans la défense des droits démocratiques.

L’évolution de la situation politique au lendemain de la libération d’Aminata Touré reste à suivre, alors que le Sénégal s’apprête à vivre des moments cruciaux dans son paysage politique.

Suspension des rotations de Dakar Dem Dikk pour des raisons de sécurité

Dakar Dem Dikk (DDD), la société nationale de transport au Sénégal, a annoncé la suspension de ses rotations ce lundi 5 février 2024, en réponse à des appels à la mobilisation. Dans un communiqué officiel diffusé sur sa page Facebook, l’entreprise a souligné son engagement envers la sécurité des clients et la préservation du patrimoine national.

La décision de suspendre temporairement les services de transport vise à garantir la sécurité des usagers face à des circonstances qui n’ont pas été précisées dans le communiqué. Les responsables de Dakar Dem Dikk ont exprimé leur souci pour les désagréments potentiels causés par cette perturbation du réseau, tout en sollicitant la compréhension des usagers.

« Compte tenu des appels à la mobilisation, la société nationale de transport, Dakar Dem Dikk, dans le souci d’assurer la sécurité de ses clients et préserver le patrimoine national, vous informe que le réseau de transport sera fortement perturbé ce lundi 5 février 2024 », a déclaré l’entreprise dans son communiqué.

Les responsables ont également adressé un message aux usagers, les invitant à faire preuve de compréhension face à cette situation exceptionnelle. « En comptant sur votre compréhension pour tout désagrément occasionné, nous espérons vous revoir bientôt pour faciliter vos besoins de mobilité urbaine, interurbaine et internationale », ont-ils ajouté.

L’annonce de la suspension des rotations de Dakar Dem Dikk souligne l’importance accordée à la sécurité des usagers et à la protection du patrimoine national. Il reste à voir comment cette décision temporaire impactera les déplacements quotidiens des citoyens et quelle sera la durée de cette perturbation du réseau de transport.

Les usagers sont invités à rester attentifs aux mises à jour de Dakar Dem Dikk sur les réseaux sociaux et autres canaux d’information pour obtenir des informations actualisées sur la reprise des services de transport. La société espère ainsi rétablir rapidement la normale pour répondre aux besoins de mobilité urbaine, interurbaine et internationale de sa clientèle.

Réflexion sur le report des élections, par Samuel SARR

Aujourd’hui, l’on sent, une prégnante nécessité de reporter la présidentielle. Les arguments fournis par le Chef de l’Etat Macky SALL, sont assez explicatifs, justes et honnêtes. Et les patriotes attachés aux valeurs républicaines, à l’Etat de droit et à la démocratie, doivent s’engager sans réserve pour accompagner les prochaines directives qui seront annoncées pour l’organisation d’élection transparente et inclusive.

Du moment que le report est acté par une décision présidentielle qui a fixé la date au 25 Août 2024, il faudrait que la classe politique se retrouve pour fixer les conditions et désigner les acteurs.

Il faut reconnaitre et saluer la sagesse de la décision du président de la République. Car, tout était réuni pour que le pays sombre dans l’irréparable si le processus électoral décrié et porteur de bactéries destructrices, n’avait pas été abrégé. La confiance n’existait plus entre les candidats (recalés et validés) et le Conseil Constitutionnel appelé demain à donner le résultat des élections et à statuer sur les recours. Le Conseil constitutionnel était disqualifié aux yeux des électeurs et des candidats du fait des actes maladroits, injustifiés que les 07 juges ont posé. Par exemple :

1-Comment valider le dossier d’un candidat en prison ? En prenant cette décision, le Conseil Constitutionnel s’immisce dans la procédure d’instruction enclenchée par le Doyen des Juges. D’ailleurs, c’est ce qui explique, le rejet de la demande de liberté provisoire. Le Juge en charge du dossier a fait état de sa totale indépendance face aux actes maladroits posés par le Conseil Constitutionnel. En d’autres termes, le Doyen des Juges a voulu montrer au Conseil constitutionnel qu’une personne sur qui repose certaines charges, (entreprise terrorisme, atteinte à la sureté de l’Etat etc…), ne peut pas être candidat, même si son nom est sur les listes électorales. De surcroît, cette personne est membre clé d’un parti dissout pour des délits et crimes aussi graves les uns que les autres.

2-Comment le Conseil Constitutionnel a-t-il pu rejeter la candidature de Karim WADE pour une bi nationalité ? La sortie dans la presse des preuves de la double nationalité de Mme Rose WARDINI a créé un malaise dans le groupe des 07 Sages. Car, cela vient juste confirmer que le travail a été bâclé par les juges constitutionnalistes. Ces derniers n’ont pas pris la peine de vérifier les déclarations des candidats. Ainsi, la mise à l’écart de Karim WADE ressemblait à un acharnement et un ciblage que rien ne pouvait justifier. Rappelons qu’au moins 03 autres candidats admis à la présidentielle, disposent d’une double nationalité. Si tous les citoyens sont égaux devant la loi, pourquoi refuser à Karim WADE, ce qu’on a autorisé à d’autres candidats ? Est-ce parce qu’il est de teint clair, competent pour la fonction ayant été Ministre d’Etat de la République du Sénégal.

Il faut repartir sur de nouvelles bases en créant les conditions de la tenue d’une élection sincère. Un scrutin inclusif suppose la participation de tous les candidats qui remplissent les conditions au plan politique et juridique. Pour cela, il faut un consensus fort pour le report de l’élection afin d’engager un dialogue ouvert pour fixer ensemble les modalités. Rien ne devrait s’opposer à la tenue d’un dialogue national avec les 97 candidats, les partis politiques et la Société civile intéressée. Nous pouvons y inviter à titre d’observateurs nos partenaires comme l’Union Européenne

Au cours de ce dialogue, faudra-t-il permettre aux candidats en prison d’y participer à l’élection ? Faudra-t-il supprimer le parrainage citoyen ? Est-il nécessaire de mettre en place d’un nouveau Conseil Constitutionnel ? Faudra-t-il s’accorder pour remonter la caution à 100 millions pour les présidentielles non remboursable si moins de 5%, 10 millions pour être député, 5 millions pour être maire ?

Faudra-t-il s’accorder pour tenir des élections générales afin d’éviter d’organiser un scrutin tous les 02 ans, qui plongent le pays dans une campagne élection, sans fin, avec des conséquences néfastes sur les économiques ?

Voilà, quelques sujets assez importants pour être portés sur l’ordre du jour des débats au cours du dialogue, afin de jeter les jalons d’une stabilité politique durable.

Aujourd’hui, il est évident que le candidat sortant n’a plus aucun intérêt. Et sa première préoccupation, c’est d’organiser des élections démocratiques et de quitter le pouvoir dans la meilleure des conditions politiques et sociales. C’est le sens qu’il faut donner à cet engagement ferme du président Macky SALL devant le peuple sénégalais et devant toute l’Afrique. D’ailleurs, sa décision renouvelée de ne pas briguer un nouveau mandat a été saluée par l’ensemble des partenaires du Sénégal et par les Organisations internationales.

Le président Macky Sall est plus que jamais déterminé, à apporter ces grands changements qui renforceront davantage l’image du Sénégal, vitrine de la démocratie africaine.

Par Samuel SARR
Ancien Ministre d’Etat
Président du Libéralisme Social Sénégalais

Abdou Karim Fofana : « L’initiative du report émane de l’Assemblée nationale et non du Président Macky Sall »

Le ministre du Commerce de la Consommation et des PME, Abdou Karim Fofana, porte-parole du gouvernement, est intervenu sur France 24 et TV5 pour apporter des précisions et corriger certaines approximations relatives au traitement de l’actualité politique au Sénégal. Voici ses déclarations :

L’initiative du report émane de l’Assemblée nationale et non du président de la République :

Le ministre a souligné que le président de la République, Macky Sall, n’a pas décidé du report, mais a pris acte de la proposition de l’Assemblée nationale, seule habilitée en la matière. Il a indiqué que la proposition de loi émanait du député Mamadou Lamine Thiam, président du groupe parlementaire Liberté, Démocratie et Changement, qui est de l’opposition. Fofana a insisté sur la cohérence de l’abrogation du décret convoquant le corps électoral, soulignant le respect de la séparation des pouvoirs.

Pas une partie de plaisir :

Le ministre a souligné que pour le président Macky Sall, la situation n’est pas une partie de plaisir. En tant qu’arbitre du jeu politique et garant du bon fonctionnement des institutions, il a agi dans le respect de la Constitution pour assurer la stabilité du pays jusqu’à l’élection d’un nouveau président.

Dialogue pour des élections inclusives et crédibles :

Abdou Karim Fofana a évoqué la proposition du président de la République d’organiser un dialogue national, un outil de régulation politique, pour permettre à tous les acteurs de discuter des dysfonctionnements relevés et de proposer des améliorations consensuelles en vue d’organiser rapidement les élections.

Crédibilité du processus versus dogme calendaire :

Le ministre a souligné le débat entre la crédibilité du processus électoral et le respect du calendrier. Il a indiqué qu’il était plus important d’avoir un processus électoral fiable et accepté par tous que de sacrifier la légitimité pour respecter un formalisme calendaire.

Manifestation non autorisée :

Fofana a qualifié la manifestation en cours de non autorisée, soulignant qu’il y a un minimum de règles à respecter pour manifester au Sénégal.

Des opposants qui manifestent avaient demandé le report :

Le ministre a noté que parmi les opposants qui manifestent, certains membres du collectif constitué de candidats recalés avaient saisi le président de la République pour se plaindre du traitement de leurs parrainages et demander le report de l’élection. Il a souligné le paradoxe de ces personnes demandant le report après avoir initialement sollicité cette mesure.

Sénégal: premiers heurts après un report à hauts risques de la présidentielle • FRANCE 24

Une Décision Historique Orientée vers la Paix : Les Témoignages du Khalife Général des Khadres sur le Président de la République

Dans un contexte actuel où une décision cruciale a été prise, le Khalife Général des Khadres exprime son soutien et son accord envers cette initiative, considérant qu’elle constitue le choix judicieux propice à l’instauration de la paix. Il appelle à la prudence et à la délibération dans la mise en œuvre des actions à entreprendre, tout en invitant la population à conserver son calme et à rester attentive.

Le Khalife souligne l’importance de résister à toute précipitation, privilégiant la délibération et l’excellence dans l’exécution des actions à entreprendre. Il appelle solennellement l’ensemble de la population à demeurer humble, à veiller à ne causer aucun préjudice, et à placer l’intérêt suprême de la nation au cœur des préoccupations.

Il rappelle que le pouvoir est conféré par Dieu à qui Il le souhaite, et insiste sur l’importance de préserver la stabilité du pays. Le Sénégal, souligne-t-il, s’illustre comme une nation pacifique, et il formule le vœu que cette stabilité perdure à jamais, préservant ainsi la quiétude du pays.

Le Khalife Général des Khadres encourage une écoute attentive des décisions du chef d’État, soulignant que le respect et l’acceptation de la volonté de Dieu sont essentiels en ces moments décisifs. Il appelle à l’union, la modération et la foi en l’avenir, affirmant que c’est dans ces valeurs que réside la force de la nation sénégalaise.

Les Témoignages du Khalife Général des Khadres sur le Président de la République

L’Archevêque de Dakar exprime son désaccord face au report de la présidentielle : Un appel à la stabilité institutionnelle

L’Archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye, a pris position contre tout report de l’élection présidentielle prévue le 25 février 2024, exprimant ses inquiétudes quant à la situation actuelle du pays. Dans un discours récent, Monseigneur Ndiaye a souligné l’importance de préserver la cohésion nationale en respectant les institutions et en assurant leur intégrité dans l’exécution de leurs missions.

L’homme d’Église a partagé son désarroi face aux événements en cours, appelant à une réflexion collective sur la nécessité de maintenir la stabilité institutionnelle pour favoriser le progrès et l’unité nationale. Il a insisté sur le respect des institutions comme fondement essentiel de la démocratie et de la vie nationale.

Cette prise de position de Monseigneur Benjamin Ndiaye intervient dans un contexte marqué par la décision du président Macky Sall de reporter l’élection présidentielle. Alors que certains acteurs politiques soutiennent cette décision, d’autres, tels que l’Archevêque de Dakar, expriment leur préoccupation quant à ses implications sur la stabilité et la démocratie au Sénégal.

Monseigneur Ndiaye a ainsi appelé à un dialogue constructif et à la préservation des principes démocratiques, soulignant que le respect des institutions est un élément crucial pour le développement harmonieux de la nation sénégalaise.

Diourbel : L’opposition manifeste son mécontentement face au report de la présidentielle

Suite à l’annonce du report de l’élection présidentielle par le président de la République, Macky Sall, une partie de l’opposition à Diourbel a exprimé son mécontentement lors d’une conférence de presse au siège de la coalition Diomaye président. Les membres de cette frange de l’opposition ont d’abord regretté les défaillances notées lors du contrôle des parrainages par le Conseil constitutionnel.

Au cours de cette conférence de presse, les représentants de l’opposition ont déploré un manque de démocratie et ont accusé le président Macky Sall de diriger de manière autoritaire. Des militants du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR), d’Anta Babacar Ngom, et surtout de l’ancien parti Pastef étaient présents pour manifester leur colère et leur désolation.

Les manifestants, déterminés, ont déclaré qu’ils allaient se battre pour rétablir la démocratie au Sénégal. Ils ont également annoncé le début de leur campagne électorale comme prévu le 4 février, avec des projets de meetings et d’autres activités à venir. Affirmant être prêts à sacrifier leur vie pour restaurer la démocratie, ils dénoncent ce qu’ils considèrent comme une injustice croissante et appellent à la mobilisation contre cette situation inquiétante.

Bien que cette décision du président Sall ait provoqué le mécontentement de l’opposition à Diourbel, aucune scène de violence n’a été signalée dans la région depuis cette annonce, préservant ainsi la stabilité locale.

Nd Y. Mbaye

Finale Navétanes 2023 à Sandiara : La Maire décaisse 700 000 FCFA, des équipements sportifs et promet un stade omnisports

La commune de Sandiara a vibré au rythme de la finale des Navétanes 2023, qui a été l’occasion pour le Maire, Dr Serigne Gueye Diop, d’annoncer des initiatives importantes en faveur du sport local. L’événement s’est déroulé en présence de nombreux spectateurs, avec la finale opposant l’ASC Ngakane à l’ASC Maag Dann.

Le Maire, Dr Serigne Gueye Diop, a été l’invité d’honneur de la finale et a annoncé son engagement à construire un stade omnisports dans la commune d’ici l’année prochaine. Cette déclaration a été accueillie avec enthousiasme par la population locale, démontrant la volonté de développer les infrastructures sportives dans la région.

Le parrain de la finale, Mohamed Faye, adjoint au Maire chargé de l’éducation et de l’enseignement supérieur de la commune, a souligné l’investissement financier de la Mairie, décaissant une enveloppe de 700 000 FCFA pour les finalistes. De plus, 18 ballons et 8 paires de maillots ont été offerts aux équipes participantes. Mohamed Faye a également promis de gazonner la pelouse du stade municipal de Sandiara d’ici l’année prochaine.

Madicke Ngom, président du Zone 8 B de Sandiara, s’est félicité du succès de l’événement et a exprimé sa satisfaction quant aux initiatives du Maire en faveur du sport local. Il a notamment mentionné les subventions accordées aux équipes participantes et a souligné l’importance de la réfection du stade, une attente majeure de la jeunesse de Sandiara.

Le Maire, Mohamed Faye, a conclu en affirmant la clarté de la conduite du président Dr Serigne Gueye Diop et en exprimant la confiance en la justice pour résoudre les questions liées aux parrainages. Il a souligné les compétences et l’expérience du Maire, mettant en avant son parcours exemplaire à la tête de la commune de Sandiara. La journée s’est clôturée dans un climat d’optimisme et d’enthousiasme pour l’avenir sportif de la région.

Macky Sall Accusé de « Coup d’État Constitutionnel » par Mamadou Lamine Diallo : La Coalition MLDTEKKI2024 portera Plainte

Le président Mamadou Lamine Diallo, lors d’une conférence de presse cet après-midi, a qualifié le report de l’élection présidentielle de « coup d’État constitutionnel » de la part de Macky Sall. Il affirme que l’abrogation du décret convoquant le corps électoral constitue une violation de la constitution sénégalaise et annonce que la coalition MLDTEKKI2024 portera plainte devant la justice sénégalaise dans les prochaines heures.

Mamadou Lamine Diallo, soulignant le rôle de vitrine démocratique du Sénégal dans la sous-région, insiste sur la nécessité de préserver cette image en respectant les principes constitutionnels. Il appelle également les autres candidats à se joindre à ce combat patriotique pour « sauver le Sénégal ».

Revenant sur les motifs avancés par Macky Sall pour le report, Mamadou Lamine Diallo rejette l’idée que la question de la nationalité de Karim Wade soit le véritable enjeu. Selon lui, Macky Sall cherche plutôt à consolider son pouvoir en prolongeant le scrutin, ouvrant la voie à une possible extension de mandat. Il dénonce le risque d’un « mandat glissant » ou la matérialisation de la volonté de Macky Sall de mourir au pouvoir. C’est ce que pourrait engendrer cette énième manœuvre cynique de Macky

La situation politique du Sénégal reste tendue, avec des accusations de violations constitutionnelles et des actions juridiques imminentes de la part de l’opposition. Restez informés pour suivre le développement de cette affaire.

Grève de 48 Heures décrétée par le SAMES : Paralysie du système sanitaire prévue les 5 et 6 Février 2024″

Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) a annoncé une grève de 48 heures, prévue du 5 au 6 février 2024. Cette décision vise à protester contre certaines conditions de travail et à faire entendre les revendications des professionnels de la santé.

Pendant cette période, les médecins prévoient de boycotter leurs activités habituelles, entraînant une paralysie du système sanitaire. Les interventions médicales telles que la chirurgie, les livraisons de médicaments, les séminaires, les supervisions, et autres seront déprogrammées. Toutefois, le SAMES assure que seules les urgences seront prises en compte pendant la grève.

Cette action vise à attirer l’attention sur les préoccupations des médecins et à exiger des améliorations significatives dans leurs conditions de travail. La grève de 48 heures aura un impact sur les services de santé, et les professionnels de la santé espèrent ainsi faire pression pour obtenir des réponses satisfaisantes à leurs revendications. Restez informés pour suivre l’évolution de la situation dans le secteur de la santé au Sénégal.

SOS Paix Exprime Son Inquiétude Face au Report de l’Élection Présidentielle et Appelle à un Dialogue Inclusif

La Synergie des organisations de la société civile pour la paix (SOS/Paix) manifeste sa préoccupation face à la décision du président Macky Sall d’abroger le décret convoquant le corps électoral pour l’élection présidentielle du 25 février 2024. Cette décision, jugée en violation des articles 31 de la Constitution et LO 137 du Code électoral, soulève des inquiétudes quant à ses possibles répercussions sur la stabilité et la paix au Sénégal.

Dans un communiqué, SOS Paix met en avant les conséquences potentiellement déstabilisatrices de cette décision pour la paix et la stabilité du pays. Tout en reconnaissant les préoccupations légitimes concernant la gouvernance du processus électoral, l’organisation estime que l’impératif d’enquêter sur les allégations d’irrégularités ne justifie pas une perturbation du calendrier électoral.

SOS Paix condamne fermement le report de l’élection présidentielle, considérant cette mesure comme une menace pour la démocratie et la volonté du peuple. L’organisation exprime son indignation face à la décision unilatérale du président de la République, soulignant l’importance d’une prise de décision concertée.

Dans un appel à la reprise du processus électoral, SOS Paix dénonce les traitements et brimades infligés à certains candidats lors de l’enregistrement de leurs messages à la RTS. L’organisation insiste sur la nécessité d’un dialogue sincère, ouvert et inclusif, dirigé par des experts indépendants ayant le pouvoir de médiation et d’arbitrage, conformément aux dispositions constitutionnelles relatives à la durée du mandat présidentiel.

En conclusion, SOS Paix exhorte le Conseil constitutionnel à assumer ses responsabilités historiques dans ce contexte tendu et invite à une résolution pacifique et consensuelle de la situation.

Le Mouvement des Handicapés Républicains Sénégalais applaudit l’abrogation du décret Electoral

Dans un communiqué publié ce 4 février 2024, le Mouvement des Handicapés Républicains du Sénégal a exprimé sa satisfaction à l’égard de la décision du président Macky Sall d’interrompre le processus électoral. Le mouvement salue cette mesure visant à clarifier les allégations de corruption touchant des membres du Conseil constitutionnel et la validation d’un candidat ayant une double nationalité.

Le communiqué souligne que le contexte politique est tendu en raison des contestations concernant l’éligibilité de certains candidats à l’élection présidentielle du 25 février 2024. Le président Macky Sall a, selon le mouvement, pris des mesures importantes pour apaiser ces tensions, notamment l’abrogation du décret convoquant le collège électoral et l’appel à un dialogue national.

Le Mouvement des Handicapés Républicains du Sénégal considère ces décisions comme des efforts visant à apaiser le climat sociopolitique du pays. Le communiqué conclut en réaffirmant l’objectif déclaré par le président de ne pas se représenter pour un troisième mandat, contribuant ainsi à la stabilité politique du Sénégal.

AS – Le Dakarois Ziguinchor

Aliou Mamadou Dia, PUR : Déterminé à Battre Campagne Malgré les Obstacles

Le candidat du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR), Aliou Mamadou Dia, affirme sa détermination à poursuivre sa campagne électorale malgré la récente annonce du président de l’État concernant l’abrogation du dernier décret convoquant le collège électoral. Aux côtés d’autres camarades de l’opposition, Aliou Mamadou Dia a arpenté les rues de Dakar ce dimanche pour exprimer sa ferme volonté de participer activement à la campagne électorale.

De manière catégorique, il déclare : « Nous sommes déterminés à battre campagne. On est là-dessus et tous les jours, nous ferons notre campagne à Dakar et dans l’intérieur du pays. » Aliou Mamadou Dia insiste sur l’impératif pour le président Macky Sall de reconsidérer sa position, affirmant qu’il a le devoir de s’organiser pour garantir la tenue de l’élection présidentielle prévue le 25 février 2024.

Cette déclaration souligne la résilience et la persévérance des candidats de l’opposition face aux défis actuels. La volonté affirmée d’Aliou Mamadou Dia de continuer à mobiliser les électeurs malgré les obstacles politiques en cours démontre l’importance accordée à la participation citoyenne et à la défense des droits démocratiques au Sénégal. Restez informés pour suivre l’évolution de la situation électorale dans le pays.

Communiqué Officiel : Suspension Temporaire de la Campagne Électorale

Chers militants et sympathisants,

Suite à la décision du Président Macky Sall d’abroger le décret convoquant le collège électoral, notre coalition a pris la décision de suspendre temporairement la campagne électorale telle qu’elle était initialement prévue.

Dès lundi, nous engagerons des démarches légales en attaquant le décret d’abrogation devant la Cour Suprême. Parallèlement, nous appelons nos députés à déposer un recours au Conseil Constitutionnel dès l’adoption du décret par l’Assemblée Nationale. Ces actions sont cruciales pour protéger nos droits démocratiques et assurer l’équité du processus électoral.

Pendant cette période de suspension, nous encourageons tous nos militants, militantes, et alliés à rester mobilisés. Nous devons poursuivre nos efforts de sensibilisation sur notre programme auprès des Sénégalais. Le travail de massification doit se poursuivre à la base, tant auprès de nos concitoyens sur le territoire qu’auprès de la diaspora.

Lorsque la campagne reprendra, nous serons prêts à redoubler d’efforts pour convaincre les Sénégalais de la pertinence de notre coalition et de notre programme. Ensemble, restons engagés et déterminés pour une victoire finale de notre coalition. Nous croyons en la démocratie et en la volonté du peuple sénégalais.

La lutte continue, la victoire est certaine.

Suspension de Walf TV au Sénégal : « Incitation à la violence » selon le ministère

Le climat politique tendu au Sénégal a entraîné la suspension temporaire de la chaîne de télévision Walf TV. Les autorités sénégalaises, en collaboration avec le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), ont ordonné la suspension du signal de Walf TV, accusant la chaîne de s’être livrée à « l’incitation à la violence » à travers sa couverture des manifestations contre le report de l’élection présidentielle.

L’annonce de la suspension a été faite par Ousseynou Dieng, directeur de la communication du ministère de la Communication. Il a déclaré que cette décision avait été prise en raison du rôle présumé de Walf TV dans l’incitation à la violence, contribuant ainsi à l’agitation sociale en cours dans le pays.

En réaction, le groupe Walf a publié une déclaration sur les réseaux sociaux annonçant le « retrait définitif de sa licence par l’État ». Cette décision souligne la confrontation croissante entre les médias et le gouvernement dans un contexte politique très tendu au Sénégal.

La suspension de Walf TV soulève des questions sur la liberté de la presse dans le pays et suscite des inquiétudes quant à la manière dont les médias sont traités lors des périodes de crise politique. Les observateurs nationaux et internationaux surveillent de près l’évolution de la situation au Sénégal, qui traverse actuellement une période de contestation et d’incertitude politique.

Crise Politique au Sénégal : Appel à la Démission du Président Macky Sall

Suite à l’annonce du report de l’élection présidentielle par le Président Macky Sall, la situation politique au Sénégal connaît un nouveau rebondissement. Mamoudou Ibra Kane, leader du mouvement « Demain c’est maintenant », a exprimé sa désapprobation face à cette décision dans un message posté sur les réseaux sociaux.

Dans son post sur X (ex Twitter), Mamoudou Ibra Kane condamne fermement la dispersion de la marche prévue sur la Voie de la Démocratie et de l’Espérance (VDN) à Dakar, organisée par les candidats opposés au report de l’élection présidentielle. Il souligne l’importance du respect du calendrier républicain et exprime son opposition aux actions menées par les autorités pour disperser les manifestations.

Dans une déclaration audacieuse, Mamoudou Ibra Kane invite ouvertement le Président Macky Sall à démissionner, affirmant que cette décision est nécessaire pour préserver l’honneur du pays. Il fait référence à une précédente invitation à la démission qu’il avait lancée au Président concernant la question d’un troisième mandat.

Cet appel à la démission reflète l’ampleur des tensions politiques au Sénégal et illustre la polarisation croissante entre les partisans et les opposants du Président Macky Sall. La crise politique qui s’installe dans le pays soulève des questions cruciales quant à l’avenir de la démocratie sénégalaise et à la stabilité politique de la nation ouest-africaine.

Crise politique au Sénégal : Report de la présidentielle et tensions croissantes

La décision du Président sénégalais Macky Sall de reporter l’élection présidentielle prévue le 25 février 2024 a plongé le pays dans une crise politique majeure. Cette annonce, faite lors d’un discours à la nation le 3 février, a été accueillie par des réactions contrastées, allant de l’approbation à la colère et à la frustration.

Le processus électoral au Sénégal avait déjà été marqué par des controverses, en particulier avec l’éviction de plusieurs candidats, dont Karim Wade, figure de proue du Parti démocratique sénégalais (PDS), et la candidate Rose Wardini, en raison de présumées irrégularités liées à la double nationalité.

L’annonce du report a été justifiée par le Président Sall par la nécessité de résoudre un conflit institutionnel entre le Conseil constitutionnel et l’Assemblée nationale. Ce différend a éclaté après la validation de vingt candidatures par le Conseil constitutionnel, suscitant des contestations et des accusations de partialité.

Les réactions à cette décision ont été variées et parfois passionnées. Certains leaders de l’opposition, tels que Khalifa Sall, ont qualifié cette manœuvre de « coup d’État constitutionnel ». D’autres, comme Thierno Bocoum, ont dénoncé un « sabotage » du processus électoral.

Cependant, des partisans du Président Macky Sall et certains mouvements citoyens ont salué la décision, arguant qu’elle permettrait de résoudre les tensions et de garantir des élections transparentes et équitables.

La validation en commission de la proposition de loi portant report de la présidentielle par l’Assemblée nationale a ajouté une nouvelle dimension à la crise. Les débats au sein de la commission des lois ont révélé des divisions quant à la date du report et à la prolongation du mandat présidentiel. La plénière qui doit statuer sur cette proposition sera un moment crucial, pouvant déterminer la trajectoire politique du pays dans les mois à venir.

Les rues de Dakar ont été le théâtre de manifestations et de heurts entre les forces de sécurité et des manifestants opposés au report de la présidentielle. Des arrestations de personnalités politiques, dont l’ancienne Première ministre Aminata Touré, ont alimenté les tensions.

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a exprimé sa préoccupation face à la situation politique au Sénégal. Elle a appelé à accélérer le processus pour fixer une nouvelle date électorale et a exhorté toutes les parties à privilégier le dialogue.

La crise politique au Sénégal reste fluide et complexe, avec des implications profondes pour l’avenir du pays. La réaction de la population, les décisions politiques à venir et les médiateurs internationaux joueront tous un rôle déterminant dans l’évolution de cette crise.

Crise électorale : Violences à Dakar suite au report de la présidentielle

Des manifestations massives ont secoué Dakar dimanche, après l’annonce par le président sénégalais Macky Sall du report inédit de l’élection présidentielle prévue pour le 25 février. Les scènes de violences ont mis en lumière l’escalade de la crise électorale qui traverse le pays, exacerbant les tensions politiques et suscitant des inquiétudes nationales et internationales.

La crise électorale a pris une nouvelle tournure avec la décision du président Sall de reporter les élections. Les tensions étaient déjà palpables en raison du rejet de nombreuses candidatures par le Conseil constitutionnel, ce qui a déclenché des conflits entre cette institution et l’Assemblée nationale.

Dès l’annonce du report, des centaines de manifestants ont convergé vers un lieu de rassemblement prévu par plusieurs candidats de l’opposition. La réponse des forces de sécurité a été rapide, déployant un important dispositif pour contenir les protestations. Des affrontements violents ont éclaté, marqués par l’utilisation de gaz lacrymogènes, de grenades et des confrontations directes.

La situation s’est envenimée davantage avec l’arrestation de figures notables de l’opposition, dont l’ancienne Première ministre Aminata Touré et Anta Babacar Ngom. Des images circulant sur les réseaux sociaux montrent des affrontements tendus entre les forces de sécurité et les partisans de l’opposition.

Face à ces développements, plusieurs candidats de l’opposition ont annoncé leur intention d’ignorer la décision présidentielle et de poursuivre leurs campagnes. Des voix de la société civile se sont également élevées pour dénoncer ce qu’elles considèrent comme un « coup d’État constitutionnel » et une atteinte à la démocratie.

La crise au Sénégal suscite des inquiétudes au sein du pays et à l’étranger. L’annonce du report de l’élection a pris de court de nombreux citoyens et a provoqué une réaction en chaîne d’événements qui ont plongé le pays dans une situation politique tendue.

Lundi, les députés se réuniront pour débattre d’une proposition de loi visant à officialiser le report de l’élection présidentielle de six mois. Ce débat s’annonce comme une étape cruciale, susceptible de façonner la trajectoire future de la crise électorale.

Dans ce contexte tendu, des voix se sont élevées en faveur de la désescalade et du dialogue. Des appels à la retenue et à la résolution pacifique des différends se multiplient, tant au niveau national qu’international.

La crise électorale au Sénégal a atteint un point de rupture avec les violences à Dakar. La réaction du parlement lors du débat sur la proposition de loi déterminera en grande partie la direction que prendra le pays dans les mois à venir. En attendant, le Sénégal demeure plongé dans une situation politique volatile, mettant à l’épreuve la stabilité démocratique du pays.

Arrestation de Mimi Touré lors des Manifestations : Tensions Croissantes au Sénégal

Au cœur des manifestations contre la décision présidentielle, Mimi Touré, personnalité politique notable, a été embarquée vers la gendarmerie de la Foire dès son arrivée. Cette arrestation suscite des inquiétudes quant à la situation politique actuelle au Sénégal et à la répression potentielle des voix dissidentes.

Les manifestations, déclenchées par la décision présidentielle, ont pris une tournure tendue avec l’arrestation de Mimi Touré, qui est connue pour son engagement politique. Sa déclaration sur Twitter, signalant son embarquement immédiat à la gendarmerie, a captivé l’attention et a suscité des interrogations quant à la gestion des manifestations par les autorités.

Cette arrestation soulève des préoccupations quant à la liberté d’expression et au droit de manifester pacifiquement au Sénégal. Les partisans de Mimi Touré considèrent probablement son arrestation comme un acte répressif visant à étouffer la dissidence politique, tandis que les autorités pourraient arguer qu’elle a enfreint des règles ou des lois en vigueur.

Il est crucial de surveiller de près l’évolution de la situation et la réaction des autorités face aux manifestations en cours. Les tensions politiques croissantes au Sénégal mettent en évidence les défis auxquels le pays est confronté sur le plan de la démocratie et des droits civils.

En attendant des développements ultérieurs, l’arrestation de Mimi Touré devient un point focal dans le discours politique et soulève des questions cruciales sur la manière dont le gouvernement gère les manifestations et la dissidence politique dans le pays.

Proposition de Prolongation du Mandat de Macky Sall : Une initiative sous le prisme de l’Hivernage

Les députés de Benno ont récemment soulevé une proposition intrigante lors d’une commission, suggérant de prolonger le mandat présidentiel de Macky Sall d’une année supplémentaire. Cette annonce, relayée par Ayib Daffé sur sa page Facebook, suscite un débat intense au sein de la sphère politique sénégalaise.

Selon les parlementaires, la raison principale derrière cette proposition réside dans le fait que le report de six mois initialement envisagé coïnciderait avec la période cruciale de l’hivernage. Ils avancent que cette période climatique particulière pourrait entraver le bon déroulement du processus électoral et affecter la participation citoyenne.

Cette initiative a immédiatement déclenché des réactions variées au sein de la population et des acteurs politiques. Certains la voient comme une mesure pragmatique pour garantir des élections transparentes et équitables, en évitant les complications logistiques liées à l’hivernage. D’autres, cependant, considèrent cette proposition comme une tentative de manipulation du calendrier électoral au profit du président en exercice.

Les partisans de Macky Sall pourraient percevoir cette proposition comme une solution opportune pour surmonter les défis potentiels liés à l’hivernage, tandis que l’opposition pourrait la critiquer en insistant sur l’importance du respect strict des délais constitutionnels.

Alors que le débat continue de prendre de l’ampleur, il est clair que cette proposition soulève des questions cruciales sur la démocratie, la transparence et la gestion des processus électoraux dans des conditions climatiques adverses. Le Sénégal se trouve à la croisée des chemins, face à une décision qui aura sans aucun doute des implications significatives pour son avenir politique.

Le Président Macky Sall reporte l’Élection Présidentielle et prône un Dialogue National

Dans une allocution télévisée surprise ce samedi 3 février, le Président de la République, Macky Sall, a dévoilé une décision inattendue : le report de l’élection présidentielle prévue initialement le 25 février. Cette annonce spectaculaire intervient à la veille du lancement officiel de la campagne électorale, un moment crucial pour les 20 candidats déjà validés par le Conseil constitutionnel.

La controverse a éclaté avec l’exclusion de Karim Wade du scrutin en raison de sa double nationalité sénégalaise et française, selon les délibérations du Conseil constitutionnel. Wade a vivement critiqué cette décision, la qualifiant de « scandaleuse » et de « nouveau complot judiciaire ». En réponse, son parti, le Parti démocratique sénégalais (PDS), a initié un processus à l’Assemblée nationale, aboutissant à la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire.

Vendredi dernier, le PDS a déposé une proposition de loi à l’Assemblée nationale, plaidant pour le report de l’élection présidentielle du 25 février. Dans un communiqué, le PDS a justifié cette démarche en évoquant les « nombreux incidents et contestations » ayant altéré le processus électoral, soulignant les « graves dysfonctionnements » révélés, surtout avec l’élimination de certains candidats.

Cette décision présidentielle de reporter le scrutin s’accompagne également de l’appel à un dialogue national, soulignant la volonté du gouvernement de résoudre les problèmes et de rétablir la confiance dans le processus électoral. Les prochains jours s’annoncent décisifs pour le pays, avec des enjeux politiques et sociaux appelant à une réflexion collective.

Tensions à Dakar : Affrontements lors de la manifestation de l’opposition suite au report de la présidentielle

La capitale sénégalaise est le théâtre de tensions intenses alors que les candidats à l’élection présidentielle du 25 février, des responsables de l’opposition, et des centaines de citoyens expriment leur colère suite à la décision inattendue du président Macky Sall de reporter sine die le scrutin, à seulement quelques heures du lancement officiel de la campagne électorale.

Les rues de Dakar ont été envahies par une manifestation massive, réunissant une multitude de manifestants fervents. Cependant, cette expression de mécontentement s’est rapidement transformée en heurts violents entre les forces de l’ordre et les protestataires.

Les principaux points de tension se situent sur la Voie de la Nation (Vdn), au Centre international du commerce extérieur du Sénégal (Cices) et dans le quartier de Liberté extension. Des affrontements sporadiques ont éclaté, laissant la ville plongée dans un climat de tension palpable.

Le président Macky Sall, en annonçant le report de l’élection présidentielle, a suscité un mécontentement généralisé au sein de la population. Les raisons exactes de ce report soudain restent encore floues, alimentant davantage la frustration des manifestants.

La communauté internationale observe de près la situation, appelant au calme et à la résolution pacifique des différends. L’impact de ces développements sur le processus électoral et la stabilité du pays reste une préoccupation majeure.

Report de l’Élection Présidentielle : Validation de la Proposition de Loi du PDS par le bureau de l’Assemblée Nationale

Le bureau de l’Assemblée Nationale du Sénégal vient de valider la proposition de loi présentée par le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) visant à reporter l’élection présidentielle de 2024. Cette décision a été prise lors d’une réunion du bureau, tenue ce samedi à 10 heures.

Le bureau de l’Assemblée Nationale a examiné la proposition de loi soumise par le PDS, demandant le report de l’élection présidentielle prévue initialement pour le 25 février 2024. Après délibération, la proposition a été validée, marquant une étape importante dans le processus de modification du calendrier électoral.

Suite à la validation de la proposition de loi, la conférence des présidents a été convoquée pour lundi 5 février. Cette instance jouera un rôle crucial dans la planification et l’organisation des étapes suivantes du processus de report de l’élection présidentielle.

Cette décision intervient dans un contexte politique tendu, marqué par le report annoncé par le Président Macky Sall, suscitant des réactions variées au sein de la classe politique sénégalaise. Le report de l’élection présidentielle a été justifié par des préoccupations liées au processus électoral et à la nécessité de créer un cadre propice à des élections transparentes et crédibles.

La validation de la proposition de loi par le bureau de l’Assemblée Nationale représente une étape cruciale dans le processus de gestion de la crise politique actuelle. Les délibérations et les décisions ultérieures de la conférence des présidents seront attentivement suivies, car elles façonneront le nouveau calendrier électoral et détermineront les étapes à venir dans le déroulement de l’élection présidentielle.

La CEDEAO exprime sa préoccupation et appelle à accélérer le processus pour fixer une nouvelle date d’Élection

La Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a exprimé sa préoccupation face au report de l’élection présidentielle au Sénégal, initialement prévue pour le 25 février 2024. Dans un communiqué, la CEDEAO prend note de la décision du Président Macky Sall et appelle les autorités compétentes à accélérer les processus en vue de fixer une nouvelle date pour les élections.

La commission régionale encourage l’ensemble de la classe politique sénégalaise à donner la priorité au dialogue et à la collaboration pour assurer la tenue d’élections transparentes, inclusives et crédibles. Alors que le pays fait face à des bouleversements politiques, la CEDEAO souligne l’importance de la coopération entre les différentes parties prenantes pour maintenir la stabilité et l’intégrité du processus électoral.

La CEDEAO a également salué le Président Macky Sall pour avoir maintenu sa décision antérieure de ne pas briguer un autre mandat. Elle l’encourage à continuer de défendre et de protéger la longue tradition démocratique du Sénégal. Cette déclaration de soutien vise à reconnaître l’engagement du Président en faveur de la stabilité politique et de la transition pacifique du pouvoir.

La commission de la CEDEAO se dit attentive à la situation politique au Sénégal et reste impliquée dans le suivi des développements entourant le processus électoral. En exprimant sa préoccupation, elle souligne l’importance de maintenir les principes démocratiques et la stabilité dans la région ouest-africaine.

La réaction de la CEDEAO souligne l’importance de la stabilité politique et de la démocratie dans la région, tout en encourageant le Sénégal à accélérer le processus électoral pour fixer rapidement une nouvelle date d’élection présidentielle.

CAN 2024: l’Afrique du Sud remercie son gardien, élimine le Cap-Vert et file en demi-finale

Le Cap-Vert et l’Afrique du Sud ont offert un quart de finale longtemps assez triste, ce samedi 3 février au stade Charles Konan Banny. Finalement, ce sont les Bafana Bafana qui l’ont emporté (0-0, 2-1 aux t.a.b). Hugo Broos et ses hommes peuvent dire un immense merci à Ronwen Williams. 

Difficile d’entrer dans ce dernier quart de finale après l’ascenseur émotionnel offert par le miracle ivoirien contre le Mali plus tôt dans la soirée. Et il faut dire que la physionomie de cette partie entre le Cap-Vert et l’Afrique du Sud n’a pas beaucoup aidé. Longtemps fermé, ce sont finalement les gardiens qui ont eu le dernier mot. Ou plutôt un gardien, du nom de Ronwen Williams, qui a semblé avoir des aimants dans ses gants pendant la séance de tirs aux buts. 

Dans le premier acte, chacun a pesé à sa manière sur la défense adverse. Dans le jeu, les Bafana Bafana ont montré plus d’allant et bénéficié de quelques situations. À l’image de Teboho Mokoena, qui, comme à son habitude, a tenté sa chance de loin pour cadrer la première frappe de la rencontre (10e) Mais jamais les hommes d’Hugo Broos ne se sont vraiment approchés des buts gardés par Vozinha, à l’inverse de leurs adversaires. 

Moins en verve, les Requins ont distillé leurs occasions au compte-goutte, mais ont eu le mérite de faire passer de véritables frissons. À commencer par le capitaine Ryan Mendes, qui, à la réception d’un centre en retrait, a fait étalage de son sang-froid pour éliminer un premier défenseur avant de déclencher au niveau du point de penalty (40e). Il a fallu un talon sud-africain qui traînait là pour empêcher l’ouverture du score. 

Williams, ce héros

Dans sa lancée, le Cap-Vert s’est enhardi à mesure que les Bafana Bafana se sont éteints. Garry Rodrigues, parti à l’aventure en profondeur, s’est présenté face à Ronwen Williams, sans succès (55e). Après quoi il a eu une deuxième cartouche (70e), cette fois contrée par un défenseur. Mais la vraie balle de match s’est retrouvée dans les pieds de Benchimol. Parfaitement lancé en profondeur, il s’est présenté seul face à Williams. Mais le gardien du Mamelodi Sundowns a dévié la volée sur son équerre, en plein cœur du temps additionnel. Un arrêt célébré comme un but, à très juste titre. 

Le score étant nul et vierge, les deux sélections ont plongé le stade Charles Konan Banny, aux tribunes très clairsemées, dans les prolongations. Il n’a fallu que quelques minutes pour que Vozinha ne rende la politesse à son homologue d’une double parade de très grande classe (93e), nécessaire pour emmener les siens jusqu’aux tirs au but. 

Mais c’est le portier sud-africain qui a eu le dernier mot. Sur les trois premiers penalties, il s’est à chaque fois détendu de tout son long et a déployé une main ferme pour briser les rêves des Requins bleus. On pensait son exploit complet, mais il s’est offert une quatrième et ultime parade, pour éviter aux copains de se présenter une dernière fois face au but, sous pression. Grâce à lui, l’Afrique du Sud retrouve les demi-finales pour la première fois depuis 24 ans. 

rfi

Y en a Marre Réagit au Report de la Présidentielle : « Le Président Macky Sall a Violé la Constitution »

Le mouvement citoyen sénégalais Y en a Marre a réagi vigoureusement au report de l’élection présidentielle prévue pour le 25 février 2024, qualifiant la décision du Président Macky Sall de violation flagrante de la Constitution. Dans un communiqué publié sur X (ex-Twitter), les membres du mouvement, dont Aliou Sané, expriment leur désapprobation face à cette décision.

Le communiqué de Y en a Marre soutient que le Président Macky Sall a une fois de plus foulé aux pieds la charte fondamentale du pays en abrogeant le décret portant convocation du corps électoral pour l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février 2024. Ils comparent cette violation à la controverse autour de la troisième candidature du Président, à laquelle le peuple sénégalais s’était opposé.

Le mouvement Y en a Marre appelle le Conseil constitutionnel à clarifier sa responsabilité dans ce report. Ils soulignent que le Président Macky Sall a indiqué avoir consulté le Président du Conseil constitutionnel avant de prendre cette décision. Ils interrogent si le Conseil a donné son accord à cette décision qu’ils considèrent comme illégale et illégitime. Y en a Marre estime que le Conseil constitutionnel doit refuser d’être instrumentalisé par les acteurs politiques et doit s’engager dans la voie de la démocratie.

Le mouvement considère que le Conseil constitutionnel a une responsabilité historique et doit refuser d’être soumis aux caprices du Président. Ils exhortent l’institution à exercer toutes les missions qui lui sont dévolues par la Constitution et les lois de la République, en soulignant l’importance de garantir l’État de droit.

Y en a Marre appelle également le Conseil constitutionnel à s’affranchir du pouvoir exécutif, à prendre ses responsabilités, et à faire respecter l’indépendance du processus électoral. Ils mettent en avant le rôle crucial de l’institution dans la préservation de la démocratie au Sénégal.

La réaction vigoureuse de Y en a Marre s’inscrit dans le contexte d’une situation politique tendue au Sénégal, marquée par des contestations et des débats autour du processus électoral et du respect de la Constitution.

Aly Ngouille Ndiaye Affirme : « J’irai au dialogue et je ne battrai pas campagne »

Le ministre de l’Intérieur et membre du gouvernement sénégalais, Aly Ngouille Ndiaye, fait une déclaration inattendue en annonçant qu’il participera au dialogue national et qu’il ne mènera pas de campagne électorale.

Aliou Mamadou Dia (PUR) appelle à la résistance : « Il faut rester debout et se battre pour faire face à Macky Sall »

Réagissant au contexte politique tendu après le report de l’élection présidentielle, Aliou Mamadou Dia, candidat du PUR, lance un appel à la résistance et exhorte ses partisans à rester debout pour faire face au président Macky Sall.

Déthié Fall Appelle au Début de la Campagne : « Demain, Nous Serons Sur le Terrain »

Dans une réaction rapide au contexte politique actuel suite au report de l’élection présidentielle, Déthié Fall, candidat à la magistrature suprême, annonce avec fermeté le début de sa campagne dès demain et invite tous les candidats à en faire de même.

Anta Babacar Répond à Macky Sall : « Il ne peut pas nous empêcher d’aller aux élections »

Dans une réaction ferme et déterminée au report de l’élection présidentielle annoncé par le président Macky Sall, Anta Babacar, figure éminente de l’opposition, affirme avec conviction que le chef de l’État ne peut pas empêcher le peuple sénégalais d’exprimer sa volonté à travers des élections.

Anta Babacar Répond à Macky Sall : "Il ne peut pas nous empêcher d'aller aux élections"

La réaction de Kéba Kanté : Une victoire démocratique pour le PDS et le Sénégal

La déclaration de Kéba Kanté suite au report de l’élection présidentielle au Sénégal est empreinte de satisfaction et de conviction envers la démocratie. Pour lui, la décision démontre que le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) reste un grand parti, profondément attaché aux principes démocratiques.

Kéba Kanté souligne que le PDS a utilisé les voies de la démocratie pour remporter une victoire significative sans recourir à la violence ni causer de préjudice à la population sénégalaise. Cette approche démocratique témoigne de la maturité politique du PDS et de son engagement envers les principes fondamentaux de la démocratie.

Il insiste sur le caractère historique de l’union entre l’opposition et le pouvoir, une première dans l’histoire du Sénégal. Cette collaboration vise à éclaircir des accusations graves portées contre les membres du Conseil constitutionnel. Selon Kéba Kanté, cette unité renforce la crédibilité des institutions et réaffirme l’importance de la transparence dans le processus électoral.

La déclaration exprime une profonde gratitude envers Dieu pour cette victoire démocratique. Kéba Kanté souligne que le combat ne fait que commencer, rappelant aux militants du PDS que leur objectif ultime est d’installer le Président Karim Wade au Palais.

Kéba Kanté conclut en soulignant que cette décision marque un tournant dans l’histoire politique du Sénégal. Il estime que le pays est en marche vers un avenir démocratique fortifié, où la collaboration entre les forces politiques contribuera à renforcer les fondements de la démocratie.

La déclaration de Kéba Kanté transmet un message d’espoir et de renouveau politique au Sénégal. Elle souligne l’importance de la démocratie, de l’unité nationale et de la transparence pour bâtir un avenir meilleur pour tous les Sénégalais. Les prochains développements seront suivis avec attention, alors que le pays continue son parcours vers des élections justes et équitables.

CAN 2024: à dix, la Côte d’Ivoire renverse le Mali et rejoint la RDC en demi-finale

Dans les dernières secondes de la prolongation, la Côte d’Ivoire a remporté son quart de finale face au Mali (2-1) pour se qualifier en demi-finale et affronter la RD Congo. Les Ivoiriens, réduits à dix en première période, ont encore réussi un énorme exploit.

Au rayon des qualificatifs, le stock va finir par être épuisé pour définir cette équipe de Côte d’Ivoire dans cette CAN. Folle, incroyable, géante, increvable et tout ce que le dictionnaire peut compter comme mots pour définir cet énorme exploit réalisé par l’équipe d’Emerse Faé. Samedi, face au Mali, on a dépassé le miracle, on cherche encore les mots pour parler de ce magnifique renversement face au Mali qui avait tout pour aller en demi-finale.

Il y a eu d’abord cette image…On ne se rappelle pas avoir vu Faé courir aussi vite sur un terrain lorsqu’il évoluait dans le championnat de France (Nantes, Nice). On exagère à peine. Dans la touffeur de Bouaké et dans le chaudron du stade de la Paix, le sélectionneur ivoirien a piqué un sprint vers une destination inconnue au moment de l’égalisation de son équipe par Simon Adingra (90e). Pendant que la pénombre avait fini de s’installer sur Bouaké, recouvrant les derniers espoirs des Ivoiriens menés 1-0 et réduits à 10, Simon Adingra a surgi et fait le boulot, presque à lui tout seul. L’attaquant de Brighton (Premier League) a égalisé dans une ambiance indescriptible, déclenchant la fusion du stade.

Une nouvelle fois, la Côte d’Ivoire est revenue de nulle part. Comme lors de sa qualification miraculeuse après le premier tour, et comme sa victoire aux tirs au but en huitième face au Sénégal. Le meilleur était donc à venir avec cette madjer d’Oumar Diakité au bout de la prolongation (120e) après une frappe de Seko Fofana. Diakité, en pleurs après la déroute au premier tour face à la Guinée équatoriale (0-4) alors que les Éléphants étaient aux portes de leur CAN. Les pleurs étaient pour le camp d’en face, les Maliens qui ont laissé échapper cette place en demies.

Odillon Kossounou voit rouge

Ce quart de finale entre deux pays voisins et « frères » aurait pu basculer en effet de l’autre côté. Car les hommes d’Éric Chelle ont eu de belles opportunités de prendre l’avantage, notamment sur un pénalty provoqué par le défenseur Odilon Kossounou (15e) sur Lassine Sinayoko. Mais Adama Traoré Noss a perdu son duel avec Yahia Fofana. Le miracle ivoirien continue…

Mais Odilon Kossounou, déjà averti sur l’action du pénalty et au bord de la rupture depuis le début de la rencontre, craque avant la mi-temps en commettant une nouvelle faute sur Sinayoko qui s’était ouvert le chemin du but. Deuxième carton jaune et expulsion logique pour le défenseur central ivoirien. Les Éléphants vont devoir jouer à 10 pendant au moins une mi-temps avec un Max-Alain Gradel replacé en latéral droit après la pause et la sortie de Serge Aurier.

On a cru que le match avait définitivement basculé lorsque Nene Dorgeles a ouvert le score (72e) alors qu’il restait un peu plus d’un quart d’heure à jouer. Dorgeles, tout un symbole ! Le milieu malien, né à Kayes de parents ivoiriens, avait la joie mesurée au moment de fêter son but. Il avait pourtant de quoi être fier, tellement son ouverture du score était magnifique ; une frappe des 20 mètres qui se loge en pleine lucarne et fige le gardien ivoirien Yahia Fofana en même que le stade de la Paix de Bouaké.

Mais les Éléphants ont la peau dure ! Même à dix, même menés et dominés, ils ont encore trouvé les ressources pour égaliser dans les dernières minutes de la seconde période et pousser les Maliens à la prolongation. Et ils auraient même pu mener à leur tour sur cette reprise de la tête de Sébastien Haller qui a fini sur la barre transversale de Djigui Diarra (95e).

Étonnamment, cette égalisation transcende les hommes d’Emerse Faé qui jouent mieux, se libèrent, et étaient portés par un magnifique public orange. Le Mali est contenu, affiche sa fébrilité et ne peut pas faire la différence, jusqu’à cette talonnade de Diakité.

Les Ivoiriens sont en demi-finale et ils l’ont mérité. Cette équipe n’est pas un rouleau compresseur, elle a eu beaucoup de mal à faire le jeu face à ce Mali très joueur. Le puissant milieu de terrain, incarné par la paire Fofana-Kessié, s’est souvent heurté au mouvement perpétuel des hommes de l’entrejeu malien, mais elle a un cœur qui soulève des montagnes et un public désormais totalement acquis à sa cause. Ces gages seront-ils suffisants pour battre la RDC en demi-finale et aller chercher la Coupe ? « Impossible n’est pas ivoirien », répondraient les 40 000 spectateurs de Bouaké et les 27 millions d’Ivoiriens.

rfi

CAN 2024: calme et unité, deux armes redoutables entre les mains des Léopards de RDC

La République démocratique du Congo (RDC) s’est qualifiée pour les demi-finales de la Coupe d’Afrique des nations, vendredi 2 février, en renversant la Guinée à Abidjan (3-1). Encore une fois, les Léopards ont été menés au score. Encore une fois, ils ont su relever la tête sereinement. La nouvelle marque de fabrique d’une équipe soudée et déterminée.

« Les Congolais ont parfaitement bien maîtrisé leur quart de finale, ils ont été assez impressionnants. […] Enfin, cet immense pays de football revient au plus haut niveau. C’est génial. » L’ancien sélectionneur de la RDC, Claude Le Roy, n’a pas caché son enthousiasme, au stade olympique d’Ébimpé vendredi, quelques minutes après le succès des Léopards contre la Guinée dans cette CAN 2024. Les Congolais sont de retour dans le dernier carré et leur parcours ne doit rien au hasard.

Une force mentale évidente

Jusqu’à ce face-à-face avec le Syli national, la RDC n’avait gagné aucun match dans le jeu dans cette CAN (trois nuls au premier tour, victoire aux tirs au but en huitièmes de finale). Vendredi, le capitaine Chancel Mbemba – auteur du premier but congolais – et ses coéquipiers ont fait étalage, une nouvelle fois, de leur capacité à rebondir. Comme contre la Zambie et le Maroc, ils ont concédé l’ouverture du score avant de réagir.

« Ce n’est pas parce que vous prenez un but que vous ne gagnez pas », a finement observé Sébastien Desabre après la rencontre. « On a montré contre l’Égypte que mentalement, on est là, on est forts. Les garçons travaillent, il y a une bonne cohésion. On a envie de tout donner et de ne pas avoir de regrets », a-t-il déclaré.

Cette force mentale, cette disposition à ne pas céder à la panique et à rester concentrés sont encore apparus avec évidence sur la pelouse. La Guinée avait pris un bon départ avant de s’éteindre face à l’organisation et au plan de jeu congolais. « On savait que même si on prenait un but, on pouvait revenir », nous a confié le gardien Lionel Mpasi. « On n’a jamais paniqué, on est restés dans ce qu’on devait faire. […] On est forts mentalement et ça se ressent », a-t-il ajouté, en écho aux mots du sélectionneur quelques minutes plus tôt.

Sébastien Desabre « a amené un cadre, une discipline »

Voir la RDC atteindre les demi-finales de cette CAN n’était pas une évidence, tant la sélection était moribonde il y a un an et demi, au début des éliminatoires. C’était avant que Sébastien Desabre ne prenne les rênes de la sélection et en change l’état d’esprit. Jeudi, à la veille d’affronter la Guinée, le technicien français louait la « CAN du travail », où les équipes en lice après les huitièmes de finale se distinguaient par leurs progrès réalisés.

Aujourd’hui, ce sont les mêmes efforts accomplis dans la tanière des Léopards qui portent leurs fruits. « Le coach nous a demandé de rester calme (à la mi-temps) et de continuer à faire ce qu’on sait faire. Et voilà, ça a payé. C’est un très grand coach », a applaudi Théo Bongonda, aux anges en voyant où en est la RDC alors qu’« il y a un an, tout le monde se moquait de nous ».

« Le coach a réuni quelque chose de spécial en impliquant tout le monde. Tout le monde se bat pour aller le plus loin possible. […] Depuis qu’il est arrivé, il nous pousse à nous battre en équipe », a glissé Joris Kayembe. Lionel Mpasi est du même avis : « On a un groupe incroyable. Tout le monde peut faire la différence, tout le monde est concerné. Dans une compétition comme ça, c’est très important. On est à l’image de ce que demande le coach. Il a amené un cadre, une discipline et ça se ressent sur le terrain. »

Le vainqueur du quart de finale Mali-Côte d’Ivoire retrouvera ce groupe unifié de Léopards en demi-finale. « Leurs adversaires auront du fil à retordre », prévient Claude Le Roy.

rfi

Khalifa Sall dénonce un « Coup d’État Constitutionnel » suite au Report de la Présidentielle

Khalifa Sall, ancien maire de Dakar et candidat à la présidentielle, a vivement réagi au report de l’élection présidentielle décidé par le Président Macky Sall. Selon Khalifa Sall, cette décision constitue un « coup d’État constitutionnel », dénonçant l’absence de base légale pour un tel acte unilatéral.

Dans une déclaration ferme, Khalifa Sall accuse le Président Macky Sall d’avoir porté un « coup violent » à la démocratie sénégalaise en abrogeant le décret convoquant le collège électoral. Il estime que cette action s’inscrit dans une tendance du président actuel à saper les fondements de la démocratie pour consolider son pouvoir.

Khalifa Sall rappelle que la République est une entité constitutionnelle dont les piliers résistent au temps et sont renforcés par les générations successives. Il souligne le désir du pouvoir actuel de favoriser des destinées individuelles au détriment du destin national.

Face à cette situation, Khalifa Sall appelle toutes les forces vives de la nation à s’unir contre ce qu’il qualifie de « forfaiture ». Il souligne la nécessité de dresser des barricades contre ce qu’il perçoit comme une tentative de « monarchisation » du pays.

Dans son appel, Khalifa Sall exhorte à une mobilisation collective pour mettre fin aux dérives du pouvoir et replacer le pays sur la trajectoire démocratique qu’il ne devrait jamais abandonner. Il met en garde contre toute tentative de dévier des principes républicains fondamentaux.

L’annonce du report de l’élection présidentielle a suscité des réactions variées, et la position de Khalifa Sall reflète l’inquiétude croissante quant à la direction politique du pays. La mobilisation des forces politiques et civiles sera cruciale dans les jours à venir pour définir le cours des événements au Sénégal.

Sénégal : Jubilation au PDS et chez les candidats «spoliés» suite au report de la présidentielle

La décision du Président sénégalais, Macky Sall, de reporter l’élection présidentielle prévue le 25 février 2024, a été accueillie par des scènes de jubilation à la permanence du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) et parmi les candidats « spoliés », réunis pour célébrer cette annonce inattendue.

Les partisans du PDS se sont réunis en grand nombre à la permanence Mamadou Lamine Badji pour manifester leur soutien à la décision du Président Macky Sall. Des personnalités politiques de premier plan telles que Cheikh Tidiane Gadio et Mamadou Diop Decroix étaient présentes, partageant la satisfaction générale.

À l’entrée de la permanence, l’ambiance était festive, avec des sons de tam-tams et des chants de gloire dédiés à Karim Wade. Les partisans ont exprimé leur joie face à cette décision, considérée comme un moyen de restaurer la cohésion sociale dans le pays.

Les candidats « spoliés », notamment Cheikh Tidiane Gadio et Mamadou Diop Decroix, ont exprimé leur satisfaction lors de ce rassemblement. Mohamed Ben Diop, porte-parole du groupe, a salué la « victoire éclatante » et a rendu hommage aux millions de Sénégalais qui ont soutenu leur lutte pour l’inclusion.

Les responsables du PDS ont lancé un appel solennel à toutes les forces démocratiques pour renforcer l’unité. Ils ont souligné l’importance de garantir que le pays soit gouverné par des règles démocratiques indiscutables.

Mohamed Ben Diop a souligné l’injustice perçue dans l’éviction de Karim Wade du scrutin, déclarant que le Conseil constitutionnel ne pouvait pas organiser un scrutin sous des conditions ne respectant pas la démocratie sénégalaise. Il a appelé à des enquêtes sur la nationalité de tous les candidats.

Le PDS avait déposé une proposition de loi portant sur le report de la présidentielle à l’Assemblée nationale. Cette proposition vise à examiner les conditions d’exclusion de Karim Wade et les allégations de corruption contre certains juges du Conseil constitutionnel.

Alors que le Sénégal traverse cette période de changements politiques, l’unité, la démocratie et la justice restent au cœur des revendications des partisans du PDS et des candidats « spoliés ». L’avenir politique du pays demeure incertain, mais ces développements s’annoncent comme un chapitre clé dans l’histoire politique du Sénégal.

La Présidentielle Sénégalaise 2024 : Report, réactions et enjeux à venir

La décision inattendue du Président Macky Sall de reporter l’élection présidentielle sénégalaise initialement prévue le 25 février 2024 a créé une onde de choc à travers le pays. Cette annonce, faite lors d’une allocution télévisée le samedi 3 février, a ouvert la voie à une série de réactions diverses et à des questions cruciales sur l’avenir politique du Sénégal.

Dans son discours, le chef de l’État a justifié le report en soulignant des préoccupations liées à la double nationalité de certains candidats, en particulier celle de Karim Wade. Le Conseil constitutionnel avait exclu ce dernier du scrutin en raison de cette question, déclenchant une série de contestations et de manifestations.

La classe politique sénégalaise a réagi de manière diverse à cette annonce. Si certains partis d’opposition ont salué la décision comme une opportunité de corriger des dysfonctionnements présumés dans le processus électoral, d’autres l’ont qualifiée de manœuvre politique visant à prolonger le mandat présidentiel de Macky Sall.

Des organisations de la société civile ont exprimé leurs inquiétudes quant à l’impact de ce report sur la stabilité politique du pays. Des appels à la vigilance et à la préservation de l’ordre démocratique ont émergé, et des manifestations citoyennes ont commencé à se former dans certaines régions.

La mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur le Conseil constitutionnel, en réaction à l’éviction de Karim Wade, soulève des questions sur les implications juridiques et institutionnelles. Certains juristes estiment que cela pourrait créer un précédent dans l’histoire politique du Sénégal.

Une des principales inquiétudes réside dans le fait qu’aucune nouvelle date pour l’élection n’a été annoncée. Des voix s’élèvent pour demander une clarification rapide afin de restaurer la confiance dans le processus électoral et d’apaiser les tensions grandissantes.

Les médias ont un rôle crucial à jouer dans la transmission d’informations objectives et équilibrées pendant cette période sensible. Les observateurs internationaux suivent de près les développements et appellent à un processus électoral transparent et inclusif.

L’image du Sénégal en tant que bastion de la stabilité démocratique en Afrique de l’Ouest est mise à l’épreuve. Les répercussions de cette crise politique pourraient s’étendre au-delà des frontières nationales et affecter la perception du pays sur la scène internationale.

La proposition du Président Macky Sall d’engager un dialogue national a suscité des réponses mitigées. Certains y voient une opportunité de résoudre les tensions politiques, tandis que d’autres considèrent cette initiative comme un moyen de consolider le pouvoir en place.

Alors que le Sénégal navigue à travers ces eaux politiques incertaines, l’attente d’un nouveau chapitre dans son histoire démocratique demeure palpable. La manière dont les différents acteurs réagiront dans les jours et les semaines à venir façonnera l’avenir politique du pays.

Umaro Sissoco Embalo félicite Macky Sall pour la décision de reporter la Présidentielle

Le président Umaro Sissoco Embalo a exprimé ses félicitations à Macky Sall après la décision de ne pas tenir l’élection présidentielle à la date prévue du 25 février. À travers un message sur les réseaux sociaux, Embalo a salué cette « sage décision » prise le 3 février après des consultations.

Selon le président guinéen, cette décision ouvre la voie à des élections futures qui seront « plus inclusives, plus justes et plus crédibles ». Les félicitations d’Embalo soulignent l’importance de décisions réfléchies et concertées dans le processus électoral, visant à assurer l’équité et la crédibilité.

Cette réaction positive d’un dirigeant africain met en lumière l’importance accordée à des processus électoraux transparents et inclusifs dans la région. Les félicitations d’Umaro Sissoco Embalo s’inscrivent dans le contexte plus large de l’attention internationale portée aux développements politiques au Sénégal.

Affaire de la « Double Nationalité » des candidats à la Présidentielle : Un séisme politique ébranle le Processus Électoral Sénégalais

La scène politique au Sénégal est secouée par une affaire de « double nationalité » qui a jeté une ombre sur le processus électoral en cours. Depuis le rejet de la candidature de Karim Wade, le fils de l’ancien président, en raison de sa nationalité française, la question de la loyauté et de l’attachement à la nation a pris une place centrale dans le débat politique.

La décision du Conseil constitutionnel de mettre en garde à vue Rose Wardini, présidente du mouvement « Sénégal Nouveau » et candidate à la présidentielle, a ajouté une nouvelle dimension à cette affaire. Les accusations d’ « escroquerie au jugement », de « faux en écriture authentique et publique », et d’autres délits liés à la déclaration de sa nationalité française ont créé une onde de choc dans le pays.

L’affirmation de Rose Wardini selon laquelle elle aurait renoncé à sa nationalité française n’a pas empêché les enquêteurs de découvrir des éléments suggérant le contraire. Son nom continuant de figurer dans le fichier électoral français jusqu’au 2 février 2024 et son récent voyage avec un passeport français ont alimenté les suspicions.

Ces développements ont également provoqué des réactions en chaîne parmi les candidats et les acteurs politiques. Certains soutiennent la décision du Conseil constitutionnel, soulignant l’importance de respecter les critères de candidature, tandis que d’autres dénoncent un complot politico-judiciaire visant à influencer le processus électoral.

La mise en vente du groupe de presse Walfadjri par Cheikh Niasse, en colère contre le report de l’élection, a ajouté une dimension économique à cette crise politique. Sa décision de renoncer à sa nationalité sénégalaise et de devenir apatride souligne l’ampleur de la frustration parmi certains acteurs.

Dans un discours télévisé, le Président Macky Sall a annoncé le report de l’élection présidentielle prévue le 25 février, invoquant la nécessité d’un dialogue national. Cette décision a suscité des réactions mitigées, avec des critiques sévères de certains candidats, comme Thierno Bocoum, qui parlent de sabotage et d’ingérence.

Le leader du Forum civil, Birahim Seck, qualifie les arguments avancés par le Président Macky Sall de non solides et non recevables, accusant le Chef de l’État d’avoir pesé lourdement sur la Démocratie et l’État de droit.

Pape Djibril Fall, candidat à la Présidentielle, rejette l’idée d’un dialogue, déclarant qu’il ne voit pas son utilité et appelant les candidats à faire bloc contre cette « injustice ». Il critique également la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire contre le Conseil constitutionnel, soulignant d’autres problèmes urgents qui, selon lui, mériteraient une telle attention.

La réaction de Cheikh Niasse, renonçant à sa nationalité sénégalaise et mettant en vente Walfadjri, souligne l’impact profond de ces développements sur plusieurs niveaux de la société sénégalaise.

La convocation du Bureau de l’Assemblée nationale, à quelques heures du début de la campagne électorale, suite à une proposition de loi pour le report de l’élection, indique la complexité croissante de la situation politique.

Alors que la situation évolue rapidement, la question de la « double nationalité » et ses implications sur le processus électoral demeurent au cœur des préoccupations. Les enquêtes en cours sur d’autres candidats promettent de nouvelles révélations et des rebondissements dans les jours à venir.

Le Sénégal, qui se préparait à une élection présidentielle cruciale, se trouve maintenant confronté à une crise politique majeure, avec des ramifications qui pourraient redéfinir le paysage politique et influencer l’avenir de la démocratie sénégalaise. Restez connectés pour les derniers développements et analyses approfondies sur cette situation en évolution rapide.

Communiqué de l’Ambassade des Etats-Unis au Sénégal :

Le Sénégal a une forte tradition de démocratie et de transition pacifique du pouvoir.

Nous respectons la nécessité d’enquêter sur les allégations d’irrégularités dans le processus de vérification des candidatures, mais nous regrettons les perturbations du calendrier électoral qui en résultent.

Nous demandons à tous les participants au processus électoral sénégalais d’œuvrer pacifiquement et harmonieusement à la tenue d’élections libres et équitables dans les délais impartis.

Nous notons et respectons également le fait que le président Sall ait réitéré sa décision de ne pas se présenter à l’élection

Réaction de Thierno Bocoum au Report de la Présidentielle : « C’est du Sabotage »

Thierno Bocoum, le leader de AGIR, a vivement réagi au report de l’élection présidentielle par le président Macky Sall. Selon Bocoum, cette décision est qualifiée de sabotage, et il affirme que Macky Sall n’est pas le propriétaire du pays. Il exprime son mécontentement en déclarant que le président ne participe pas, mais trouve un moyen de s’immiscer dans le processus électoral.

« C’est du sabotage, Macky Sall n’est pas le propriétaire de ce pays. Il ne participe pas mais trouve un moyen de s’immiscer. Il n’y a aucun candidat qui a demandé un report, les Sénégalais ne voulaient pas de ce report. C’est inacceptable. Personne ne peut dire sur quoi repose ce report. Rien du tout. Il n’y a aucune crise, ils ont créé leur propre crise pour reporter ces présidentielles », a-t-il déclaré.

Cette réaction souligne les fortes tensions politiques et la polarisation croissante au Sénégal suite à la décision inattendue de reporter l’élection présidentielle. Restez informés pour suivre les développements de cette situation en évolution.

Report de la présidentielle : « Haute trahison contre la République et la nation » (Thierno Alassane Sall)

Thierno Alassane Sall, candidat à la Présidentielle, a publié un communiqué après la décision du président Macky Sall de reporter le scrutin du 25 février. Pour le leader de la République des Valeurs, Macky Sall vient de trahir la République et la Nation.  

« Chers compatriotes,

C’est avec une profonde inquiétude que je m’adresse à vous aujourd’hui, car notre République fait face à une menace sans précédent. La trahison envers la République et la nation est manifeste, et c’est avec une lourde responsabilité que je me tiens à vos côtés pour faire face à cette situation sans précédent.

Le président Macky Sall a pris la décision de violer de manière flagrante notre Charte fondamentale, un acte qui ne peut être ignoré. En entrant en politique, j’ai fait le serment de défendre la République et les intérêts du peuple sénégalais.

Aujourd’hui, face à une menace aussi grave, il est de notre devoir de prendre position et de protéger les valeurs qui nous sont chères. Je lance un appel à tous les patriotes et à tous les Républicains, transcendant les clivages politiques et idéologiques : faisons face aux scélérats. Macky Sall sait que son candidat Amadou Ba ne peut remporter l’élection présidentielle. Il a peur des conséquences de ses agissements pendant toutes ses années à la tête de notre pays.  

En ces moments cruciaux, il est primordial de mettre de côté nos différences pour défendre l’intégrité de notre Constitution, qui ne doit jamais être traitée comme un paillasson. Il est impératif de faire entendre notre voix collective contre cette atteinte à nos principes démocratiques.

Macky Sall ne peut pas prétendre légitimement et légalement à la présidence de la République, après le 02 avril 2024. Il crée une crise institutionnelle pour garder le pouvoir.

Aucun dialogue n’est possible. Puisque Macky Sall est tenté par la haute trahison, la mobilisation citoyenne s’impose. Pour la République, au nom de la nation.

Thierno Alassane Sall »

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