Victoire des Lions face au Burundi : Aliou Cissé satisfait de la prestation de ses joueurs

Après un match nul contre le Burkina Faso (1-1) au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, le Sénégal a rebondi aujourd’hui en s’imposant 1-0 face au Burundi lors de la deuxième journée des éliminatoires de la CAN 2025. Cette victoire permet aux Lions de prendre la première place du groupe L avec un total de 4 points.

Le seul but de la rencontre a été inscrit par Ismaila Sarr sur penalty à la 71e minute, après une action provoquée par Sadio Mané. Ce penalty décisif a permis aux hommes d’Aliou Cissé de l’emporter dans un match où ils ont rencontré une forte résistance défensive de la part du Burundi.

En conférence de presse après le match, Aliou Cissé a exprimé sa satisfaction quant à la prestation de son équipe, tout en soulignant qu’il y avait encore du travail à faire pour améliorer certains aspects du jeu. « Ce n’était pas facile, on était face à une équipe qui a trop défendu. Nous sommes très satisfaits car cette victoire nous remet dans la course », a-t-il déclaré.

Le sélectionneur sénégalais a salué la combativité de ses joueurs, notamment face à une défense burundaise compacte, mais a insisté sur la nécessité d’améliorer l’efficacité offensive. « Sur le contenu, c’est satisfaisant, mais il nous faut plus de déplacements dans la surface de réparation pour marquer davantage de buts », a-t-il ajouté.

Cissé a également profité de cette rencontre pour donner du temps de jeu à la nouvelle recrue El Hadj Malick Diouf, qui a fait ses débuts sous les couleurs nationales. Son intégration dans l’équipe représente une nouvelle option pour le Sénégal, alors que les qualifications pour la CAN se poursuivent.

Avec cette victoire, le Sénégal prend une bonne option pour la qualification à la CAN 2025, se positionnant en tête de son groupe. Les Lions devront toutefois continuer à peaufiner leur jeu, notamment sur le plan offensif, pour rester sur cette dynamique positive dans les prochaines rencontres.

Qualifications CAN 2025 : une victoire difficile des Lions contre le Burundi

Après le match nul frustrant contre le Burkina Faso, les Lions du Sénégal étaient sous pression pour leur déplacement au Malawi, où ils ont affronté le Burundi dans le cadre des qualifications pour la CAN 2025. Très attendu après des critiques sur ses choix tactiques, Aliou Cissé, le sélectionneur, a décidé de revoir sa stratégie pour ce match crucial.

Cissé a apporté plusieurs ajustements dans son équipe de départ, en titularisant Formose Mendy au poste de latéral droit et Moussa Niakhaté en défense centrale. De plus, il a modifié son système tactique en abandonnant le 3-5-2, qui n’avait pas porté ses fruits lors du dernier match, pour revenir à un plus traditionnel 4-3-3.

Malgré ces changements, les Lions ont eu du mal à s’imposer sur le terrain lors de la première période. Sadio Mané, leader de l’attaque sénégalaise, et ses coéquipiers peinaient à créer des occasions franches face à une équipe du Burundi bien organisée. Les efforts du Sénégal pour prendre le contrôle du match semblaient vains, et le score restait vierge à la pause.

C’est en seconde période qu’Aliou Cissé a trouvé la solution en faisant entrer en jeu Iliman Ndiaye. Son entrée a immédiatement dynamisé les actions offensives du Sénégal, apportant de la vitesse et de la créativité dans le jeu. Cette vivacité supplémentaire a permis aux Lions de pousser davantage et de se créer quelques occasions.

Le tournant du match est survenu à la 71e minute, lorsque Sadio Mané a obtenu un penalty après une faute dans la surface de réparation burundaise. Ismaila Sarr, en charge du tir, n’a pas tremblé et a transformé tranquillement pour donner l’avantage au Sénégal (0-1). Ce but s’est avéré suffisant pour que les Lions remportent cette rencontre difficile.

Malgré une performance en demi-teinte, le Sénégal a réussi à empocher les trois points, ce qui leur permet de rester bien placés dans leur groupe de qualification. Cette victoire laborieuse avant les 3e et 4e journées, prévues pour le mois prochain, offre un peu de répit à Aliou Cissé et à son équipe, qui devront encore travailler pour trouver la bonne formule afin de garantir leur qualification pour la CAN 2025.

Amadou Ba appelle à l’action face aux défis socioéconomiques du Sénégal : « L’heure est venue d’agir »

Amadou Ba, ancien Premier ministre du Sénégal et ex-candidat à la présidentielle pour la coalition Benno Bokk Yaakaar, a lancé un vibrant appel à l’action ce lundi 9 septembre 2024, lors du lancement officiel de son nouveau parti politique. Face aux multiples défis économiques et sociaux qui frappent le pays, Amadou Ba a insisté sur l’urgence d’une réponse à la hauteur des attentes des Sénégalais.

Lors de son discours, Amadou Ba n’a pas manqué de dresser un tableau sombre des réalités actuelles. « Le Sénégal traverse une période de grandes attentes, de défis économiques et sociaux innombrables », a-t-il déclaré. Ces difficultés, qui affectent une large partie de la population, sont exacerbées par la crise économique mondiale, conséquence de la pandémie de Covid-19 et des répercussions du conflit russo-ukrainien. Le chômage, surtout parmi les jeunes, l’accès limité à l’éducation et aux soins de santé, ainsi que l’aggravation des inégalités, sont autant de problèmes que l’ancien Premier ministre a soulignés avec gravité.

Amadou Ba a mis en garde contre l’immobilisme. « L’heure est venue d’agir », a-t-il affirmé, tout en précisant qu’il ne s’agit pas d’agir dans la précipitation, mais avec « discernement, méthode et détermination ».

Face à l’ampleur des défis, Amadou Ba prône des réformes profondes, capables de répondre non seulement aux urgences immédiates, mais aussi de poser les bases d’un développement durable. Pour lui, la gestion des problèmes du Sénégal ne doit pas se faire par des mesures superficielles ou temporaires, mais par des réformes de fond. « Il ne s’agit pas de panser les plaies, mais de réformer en profondeur », a-t-il ajouté, tout en appelant à « mobiliser tous les moyens nécessaires » pour apporter des solutions concrètes et durables.

Le lancement de son nouveau parti s’inscrit dans cette démarche. Amadou Ba a tenu à préciser que cette formation ne sera pas « un parti de plus » dans l’échiquier politique, mais une véritable « plateforme de dialogue et de solutions » au service des citoyens. Son objectif est clair : placer les préoccupations des Sénégalais au cœur de son projet politique.

L’ancien Premier ministre a réaffirmé son engagement à « apporter des réponses urgentes, concrètes et réalistes » aux problèmes de la population, tout en promettant de travailler avec toutes les forces vives de la nation pour construire un avenir meilleur pour le Sénégal.

Amadou Ba a également évoqué la responsabilité des autorités en place dans la gestion des crises actuelles. « Notre responsabilité est grande, au regard de ces drames », a-t-il déclaré, en soulignant que l’action politique doit se traduire par des actes concrets et non de simples discours.

Avec ce nouveau parti et son engagement à réformer en profondeur, Amadou Ba semble se positionner comme l’une des figures de proue d’un nouveau projet politique pour le Sénégal, prêt à relever les défis socioéconomiques majeurs auxquels le pays est confronté.

Pôle emploi : une somme de 600 millions de fcfa décaissée sans destinataire identifié

Une situation intrigante plane sur le Pôle emploi sénégalais après que plus de 600 millions de FCfa ont été décaissés sans que le destinataire de ces fonds soit identifié. Cette révélation a été faite par le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions, Yankhoba Dieme, en réponse à une interpellation du député Moussa Diakhaté, membre de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby), concernant les arriérés de salaire des agents du Pôle emploi.

Selon le ministre, le premier trimestre de l’année 2024 a vu un décaissement de 2,5 milliards de FCfa correspondant aux allocations de cette période. Cependant, une somme de 601 millions FCfa, décaissée en mars 2024, reste sans explication quant à son destinataire ou son utilisation.

« Malheureusement, à notre grande surprise, au mois de mars, un montant de 601 millions FCfa a été décaissé et jusqu’à présent, on ne sait à quoi il est destiné, ni à qui il a été viré, ni qui a perçu ces fonds », a déclaré Yankhoba Dieme, en précisant que cette anomalie a été signalée lors de la passation de services, sous la supervision de l’Inspection générale d’État (IGE).

Cette situation soulève des questions sur la gestion des fonds publics et appelle à des clarifications pour déterminer le destinataire de cette somme importante.

L’avocat Reed Brody s’exprime sur la loi d’amnistie au Sénégal : « elle doit être abrogée »

L’avocat américain Reed Brody, connu pour son engagement en faveur des droits humains, a vivement critiqué la loi d’amnistie adoptée en mars par l’Assemblée nationale sénégalaise. Cette loi concerne les événements politiques survenus au Sénégal entre février 2021 et février 2024, et a été introduite par le président Macky Sall, qui dispose d’une majorité parlementaire.

Dans une lettre adressée au collectif des victimes du régime de Macky Sall, Brody qualifie cette législation de « honteuse ». Il affirme que les amnisties peuvent être utiles pour la réconciliation nationale, mais pas lorsqu’elles visent à protéger les agents publics responsables de graves violations des droits humains. Selon lui, cela va à l’encontre des obligations internationales du Sénégal, qui stipulent que les auteurs présumés de tels crimes doivent faire l’objet de poursuites judiciaires équitables.

Brody considère également que cette loi constitue une trahison des victimes et un obstacle à leur accès à la justice. Il appelle à l’abrogation de la loi par l’Assemblée nationale ou sa révocation par la Cour de justice de la CEDEAO, et demande la conduite d’enquêtes indépendantes sur les actions de l’État durant cette période.

L’avocat a indiqué être prêt à discuter de ces questions avec le collectif des victimes, après avoir été informé de la situation par l’ancien Premier ministre Aminata Touré.

Joal : deux trafiquants interpellés avec 115 kg de chanvre indien

La Direction de l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCRTIS) a réalisé une opération importante contre le trafic de drogues. Sous la direction du lieutenant Sira Sarr Sène, chef de la Brigade Régionale des Stupéfiants (BRS) de Thiès, les autorités ont arrêté deux dealers en possession de 115 kg de chanvre indien à Joal.

L’interception a eu lieu dans la nuit du dimanche 8 au lundi 9 septembre 2024, aux alentours de 4 h 45. La saisie a été effectuée par la Brigade Régionale des Stupéfiants de Thiès en collaboration avec l’unité de lutte de Mbour. Les deux individus arrêtés sont actuellement en garde à vue, et une enquête est en cours pour faire toute la lumière sur cette affaire, selon les informations fournies par le commissaire Mouhamed Guèye.

206 migrants débarquent aux Îles Canaries en 48 heures

Au cours des 48 dernières heures, quatre pirogues transportant un total de 206 migrants sont arrivées aux Îles Canaries. Les passagers, principalement d’origine subsaharienne, se composent de femmes, d’hommes et de mineurs, avec des informations préliminaires indiquant que leur état de santé est globalement bon.

La première embarcation a accosté à Lanzarote samedi dernier, transportant 58 personnes. Les trois autres pirogues ont débarqué dimanche : la deuxième à Fuerteventura avec 83 migrants, la troisième à Gran Canaria avec 53 personnes, et la quatrième à La Gomera avec 12 occupants.

Le Salvamento Marítimo, service de sauvetage maritime, a précisé que le premier navire a été secouru par le Salvamar Urania et a été transféré au port d’Arrecife à Lanzarote. Le deuxième bateau a été secouru par le Salvamar Izar et est arrivé à Gran Tarajal à Fuerteventura. Le troisième a été débarqué à Arguineguín, Gran Canaria, tandis que la quatrième pirogue est arrivée par ses propres moyens au quai de San Sebastián de La Gomera.

Cette arrivée massive souligne la persistance des migrations maritimes vers les îles Canaries et le rôle crucial des opérations de sauvetage pour assurer la sécurité des migrants.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°267 – du 09/09/2024

🔴 CHRONICITÉ DE L’ÉMIGRATION IRRÉGULIÈRE DES JEUNES : KOROMACK CONCOCTE UNE POTION MAGIQUE
🔴 TENUE DE LA DPG : UNE ÉNIGME NON RÉSOLUE

🔴 CONFÉRENCE DE PRESSE D’AVANT-MATCH CONTRE LE BURUNDI : ALIOU CISSÉ PERSISTE SUR SON « 3-5-2 » MALGRÉ LA VAGUE DE CRITIQUES
🔴 RÉHABILITATION DU STADE ALINE SITOÉ DIATTA : LE CASA SPORTS RETROUVE SON JOYAU EN OCTOBRE

Adresse à la Nation : Sonko dévoile les grandes lignes du discours du président Diomaye

Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, s’adressera bientôt aux Sénégalais après son retour de Chine, où il a participé au Sommet Chine-Afrique. Son Premier ministre, Ousmane Sonko, a donné un aperçu de ce discours lors du lancement de la 4e édition de la journée nationale « Sétal Sunu Rew ».

Selon Ousmane Sonko, le président Diomaye Faye mettra l’accent sur l’état du pays tel que son gouvernement l’a trouvé en prenant les rênes du pouvoir. « Le président va s’adresser à la Nation et il dira aux Sénégalais l’état dans lequel nous avons trouvé ce pays. Les ministres prendront le relais pour donner des explications détaillées », a déclaré le Premier ministre.

Ce discours marquera le début d’une nouvelle étape pour le Sénégal, divisée en trois phases : redressement, décollage, et stabilisation. Il s’agira de remettre le pays sur les rails après une évaluation approfondie de la situation actuelle.

Sur le plan politique, le climat est tendu depuis le départ du président en Chine, avec un bras de fer entre l’Exécutif et le Législatif. Les tensions entre le pouvoir et l’opposition s’intensifient autour de plusieurs dossiers, notamment la motion de censure, la convocation d’une troisième session parlementaire, et le calendrier de la Déclaration de politique générale (DPG).

Par ailleurs, le président Diomaye Faye a procédé, depuis la Chine, au limogeage des présidents du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT), un geste qui a ajouté à l’instabilité politique.

Les récentes déclarations du Premier ministre annonçant des poursuites contre des figures de l’ancien régime ont égaleme

Les députés de Benno Bokk Yaakaar annoncent une plainte contre le journal « Yoor Yoor » pour injure et diffamation

Les députés de la majorité Benno Bokk Yaakaar (BBY) ont exprimé leur indignation ce matin après avoir découvert des propos qu’ils jugent insultants publiés par le journal « Yoor Yoor ». Ce dernier aurait qualifié les élus de termes offensants, un comportement que les parlementaires considèrent comme une atteinte grave à leur dignité et à celle du peuple sénégalais qu’ils représentent.

Abdou Mbow, président du groupe parlementaire BBY, a déclaré que de telles accusations sont inacceptables et ne peuvent rester sans réponse. En conséquence, les députés ont décidé de porter l’affaire devant la justice en déposant une plainte pour injure publique et diffamation dès la semaine prochaine.

Cette démarche vise, selon eux, à protéger l’intégrité des institutions sénégalaises et à restaurer leur honneur face à ce qu’ils considèrent comme des attaques injustifiées et indignes d’un média.

Mbour : 276 migrants clandestins interceptés par la Marine nationale

Ce vendredi 6 septembre, les unités navales de la Marine nationale ont intercepté 276 migrants clandestins au large de Mbour. Ces individus tentaient de rejoindre l’Europe par voie maritime, malgré les risques considérables que présente cette traversée périlleuse.

Cette interception fait partie d’une série d’opérations intensifiées pour contrer l’émigration clandestine, un phénomène en constante progression au Sénégal. Les candidats à l’émigration, souvent désespérés par leur situation économique, bravent les dangers de la mer, exposés à des naufrages, aux conditions climatiques défavorables, ainsi qu’aux abus des passeurs.

Ces efforts de la Marine nationale visent non seulement à protéger ces individus des risques mortels de l’océan, mais aussi à lutter contre les réseaux de trafic de migrants qui exploitent la vulnérabilité de ces personnes en quête d’une vie meilleure.

Matam, futur poumon économique : Ousmane Sonko dévoile la nouvelle stratégie d’exploitation du phosphate

Le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé, samedi, une ambition forte pour la région de Matam, qui pourrait devenir un centre économique majeur du Sénégal. Lors du lancement de la 4ème édition de la Journée nationale « Sétal Sunu Réew » au marché central de Matam, il a dévoilé un plan ambitieux visant à exploiter et transformer localement le phosphate de Ndendory, une ressource précieuse pour le développement de la région.

Ousmane Sonko a clairement exprimé son opposition à l’exportation brute de ce phosphate, considéré comme l’un des plus qualitatifs au niveau mondial. « Matam doit devenir un poumon économique grâce à une meilleure exploitation et transformation locale du phosphate en engrais phosphatés. Cela permettra non seulement d’améliorer les rendements agricoles, mais aussi de freiner l’exode rural », a-t-il souligné. L’objectif est de créer une chaîne de valeur complète, de l’extraction à la production et la distribution d’engrais, avec une participation active des communautés locales.

Ce projet ambitieux vise à rompre avec la dépendance vis-à-vis des multinationales et à renforcer l’autosuffisance agricole du Sénégal. Une délégation sénégalaise, dirigée par le ministre de l’Industrie, s’est rendue au Maroc pour étudier les techniques de production d’engrais phosphatés, dans l’espoir d’importer cette expertise au Sénégal. Le pays envisage également d’exporter une partie du phosphate, créant ainsi de nouvelles sources de devises.

Au-delà de ces projets économiques, le Premier ministre a participé aux activités de nettoiement à la gare routière de Ourossogui avant de lancer officiellement la Journée nationale « Sétal Sunu Réew ». Placée sous le thème « Engagement citoyen de la jeunesse pour un Sénégal propre », cette édition a été marquée par des campagnes de sensibilisation sur les premiers secours, en collaboration avec la Croix-Rouge sénégalaise.

Accompagné de plusieurs ministres, dont Cheikh Tidiane Dièye (Hydraulique et Assainissement), Khady Diène Gaye (Jeunesse) et Ibrahima Sy (Santé), Ousmane Sonko a assisté à une démonstration des techniques de premiers secours sur les berges du fleuve Sénégal. Ce volet de la journée vise à sensibiliser les jeunes à l’importance de la prévention des accidents et à renforcer leur engagement citoyen.

Baaba Maal appelle la diaspora sénégalaise à soutenir le développement des régions

Lors du lancement officiel de la 4e édition de la Journée nationale « Sétal Sunu Réew » à Ourossogui, le chanteur sénégalais Baaba Maal a lancé un appel vibrant à la diaspora sénégalaise, exhortant ses membres à s’impliquer activement dans le développement des régions du pays. En marge des activités de nettoiement initiées par le gouvernement, l’artiste a souligné l’importance cruciale de l’engagement de la diaspora dans des projets locaux, notamment dans le secteur agricole.

« Il est essentiel que la diaspora sénégalaise s’implique davantage dans les initiatives de développement des régions, en particulier dans le domaine agricole, afin de soutenir les nouvelles autorités dans leur quête d’une véritable souveraineté alimentaire », a déclaré Baaba Maal.

Le leader du groupe « Daande Leñol » a insisté sur le rôle clé que peut jouer la diaspora en améliorant les conditions de vie des populations locales et en créant des opportunités économiques pour les jeunes. Il a rappelé que la diaspora possède des compétences, des ressources financières et des réseaux internationaux, qui peuvent être utilisés pour renforcer les initiatives agricoles et d’autres projets structurants au Sénégal.

Baaba Maal a également salué le programme des Vacances Citoyennes, une initiative qui engage les jeunes dans des activités agricoles et communautaires. Il a souligné que ce programme représente une réponse efficace à l’émigration irrégulière en offrant aux jeunes des perspectives d’emploi et d’engagement dans leur propre pays.

Le Premier ministre Ousmane Sonko, présent lors de la cérémonie, a également salué l’engagement de Baaba Maal. Il a affirmé que la participation d’artistes de renom, tels que Baaba Maal, contribue à sensibiliser les jeunes à l’importance du développement local et à mobiliser la population dans cette dynamique.

Émigration irrégulière : la gendarmerie intercepte 38 candidats à Joal

Dans le cadre de la lutte contre l’émigration irrégulière, la gendarmerie nationale a intensifié ses efforts sur instruction de son Haut Commandement. Grâce à un renforcement du dispositif de surveillance sur le littoral sénégalais, une nouvelle interception a eu lieu à Joal.

Les éléments de la compagnie de gendarmerie de Mbour ont interpellé 38 candidats à l’émigration irrégulière, parmi lesquels trois convoyeurs. D’après des sources rapportées par Seneweb, ces individus sont originaires de plusieurs pays de la sous-région, incluant des ressortissants guinéens, gambiens, nigériens, ainsi que sénégalais.

Les gendarmes ont surpris ces candidats à l’émigration dans une maison située à Joal, où ils attendaient le départ de leur pirogue prévu dans la nuit, vers 03h du matin. Cette intervention rapide s’inscrit dans la volonté des autorités de freiner le phénomène de l’émigration clandestine, qui continue de poser de nombreux défis sécuritaires et humanitaires.

Assemblée nationale : deux plénières cruciales les 9 et 13 septembre 2024

Les députés sénégalais se retrouveront en séances plénières le lundi 9 et le vendredi 13 septembre 2024 pour aborder des dossiers législatifs majeurs. Ces deux journées s’annoncent déterminantes, avec la participation de ministères clés ainsi que la très attendue Déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko.

Lundi 9 septembre 2024

La journée débutera à 10 heures avec la présentation de projets de loi liés aux droits de l’homme et à la coopération transfrontalière. Voici les principaux points à l’ordre du jour :

  1. Ministère de la Justice
    • Examen du projet de loi n°03/2024 concernant la Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH). Ce texte vise à renforcer le rôle de la CNDH, un organe clé dans la promotion et la protection des droits fondamentaux au Sénégal.
  2. Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères
    • Examen du projet de loi n°01/2024 autorisant la ratification de la Convention de Niamey.
      Cette convention, adoptée à Malabo en 2014, vise à améliorer la coopération transfrontalière entre les États africains, notamment en matière de sécurité, de commerce et de gestion des ressources.

Vendredi 13 septembre 2024

La séance de vendredi sera consacrée à un événement politique majeur : la Déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko. À partir de 10 heures, ce discours attendu dressera les grandes lignes de l’action gouvernementale pour les mois à venir. Ce sera une occasion pour Sonko de détailler ses priorités et de répondre aux attentes des députés et de la population sur les questions économiques, sociales et institutionnelles.

La presse de Pastef et les dérives médiatiques : entre polémique et irresponsabilité

Cette semaine, la presse sénégalaise, particulièrement celle proche de Pastef, a une fois de plus fait parler d’elle. Elle s’est illustrée non seulement par son absence lors du voyage du président de la République en Chine, préférant contourner la presse traditionnelle, mais aussi en foulant au pied les règles élémentaires du journalisme et de l’éthique. Au cœur de la polémique, deux médias pro-Pastef : Yoor Yoor et Sanslimites, qui ont franchi des limites, relançant le débat sur la déontologie dans le paysage médiatique sénégalais.

Le quotidien Yoor Yoor, dirigé par Serigne Saliou Guèye et réputé proche du Pastef, a provoqué l’indignation cette semaine. Ce journal, qui se veut un support d’opinion, a qualifié les députés de la majorité parlementaire Benno Bokk Yaakaar de « racaille parlementaire ». Bien que ce média soit clairement engagé et adopte une posture de combat politique, il semble avoir franchi une ligne rouge en ce qui concerne le respect dû aux acteurs politiques et à ses lecteurs. Le terme utilisé pour désigner les parlementaires est perçu comme une injure, ce qui remet en cause le rôle même du journaliste qui est d’informer, d’éduquer et non d’insulter.

La réaction ne s’est pas fait attendre. Benno Bokk Yaakaar a annoncé une plainte la semaine prochaine contre le journal pour ce qu’elle considère comme un dépassement grave des limites. En parallèle, le silence du Conseil pour l’Observation des Règles d’Éthique et de Déontologie (CORED) est également pointé du doigt. Le non-respect des principes éthiques dans les médias devient une question centrale, surtout lorsqu’il s’agit de contenus aussi polémiques.

L’autre média sous les feux de la rampe cette semaine est Sanslimites, également pro-Pastef, qui a été condamné à six mois de prison avec sursis et à une amende de 100 millions F CFA pour diffamation à l’encontre de Cheikh Issa Sall. En dépit du verdict rendu par le tribunal, Sanslimites persiste dans ses accusations et maintient fermement sa position. Le média affirme que Cheikh Issa Sall a « payé une certaine presse » pour publier le verdict, cherchant à se dédouaner des poursuites lancées par le Premier ministre Ousmane Sonko.

Plus surprenant encore, le média a pointé du doigt son propre avocat, accusant Me Abdinar Ndiaye de l’avoir trahi en n’ayant jamais rendu compte de l’affaire avant le procès. Selon Sanslimites, l’avocat aurait même prétendu avoir été malade pendant trois mois, échappant ainsi à tout contact. Une telle réaction laisse perplexe quant à la capacité du média à assumer ses responsabilités et à gérer ses affaires judiciaires de manière professionnelle.

Dans un autre registre, Ngoné Saliou, envoyée spéciale de Sanslimites lors du voyage présidentiel en Chine, a également fait sensation. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on la voit recevoir de l’argent de la part d’une autorité, un geste qualifié de « petit déjeuner ». Ce qui aurait pu passer pour une scène anecdotique est rapidement devenu une source de polémique, la journaliste affichant sans gêne l’argent reçu devant la caméra. Cette attitude, en pleine lumière, montre un abandon total des principes de retenue et d’impartialité attendus des professionnels de l’information.

Les dérives observées dans la presse de Pastef s’inscrivent dans une crise plus générale que connaît le journalisme sénégalais. Le même jour, des journaux dits « classiques » comme Walf Quotidien ou Les Echos se sont également distingués par leur approche particulière. Ces médias ont publié des articles sur le bilan du maire de Dakar, Barthélémy Dias, le qualifiant de « élogieux », une formule qui a laissé sceptique une partie du public. Certains voient dans ces articles une forme déguisée de publicité politique, ce qui renforce la perception d’une presse soumise aux puissants.

De plus, les journaux appartenant à l’homme d’affaires Abdoulaye Sylla ont été condamnés pour diffamation dans le cadre d’une affaire impliquant Zakiyoulahi, accusé d’avoir escroqué Sylla de 5 milliards de francs CFA. Une nouvelle illustration des excès de certains médias, prêts à sacrifier rigueur et impartialité pour des intérêts financiers ou politiques.

Cette semaine a révélé à quel point le journalisme sénégalais traverse une crise de crédibilité et de professionnalisme. Les injures, le manque de rigueur et le parti pris semblent être devenus monnaie courante dans certains segments de la presse. Pourtant, le rôle des journalistes est crucial dans une démocratie comme celle du Sénégal. Il est donc urgent que les médias et les instances de régulation, comme le CORED, prennent les mesures nécessaires pour redresser la barre.

avec Seneweb

Sadio Mané et Aliou Cissé : la fin de la polémique ?

La polémique a pris une ampleur considérable sur les réseaux sociaux après le match nul entre le Sénégal et le Burkina Faso (1-1) lors de la première journée des qualifications pour la Coupe d’Afrique des Nations 2025. Une vidéo montrant Sadio Mané, l’attaquant vedette des Lions, visiblement frustré alors qu’Aliou Cissé, le sélectionneur, lui donnait des consignes, a fait le tour de la toile, suscitant des spéculations sur de possibles tensions au sein de l’équipe nationale.

Les images capturées sur le terrain ont immédiatement alimenté les discussions. Certains y ont vu le signe d’un désaccord profond entre Sadio Mané et Aliou Cissé, mettant en doute la cohésion du groupe dirigé par le sélectionneur depuis plusieurs années. Alors que l’équipe sénégalaise venait de concéder un but en toute fin de match, un résultat perçu comme décevant par de nombreux supporters, ce prétendu « accrochage » semblait être la goutte d’eau pour ceux qui remettent en cause les méthodes d’Aliou Cissé.

Face à l’ampleur prise par cette affaire, Sadio Mané n’a pas tardé à réagir pour calmer les esprits. Sur ses réseaux sociaux, l’attaquant de Al-Nassr a publié une photo de lui aux côtés de son sélectionneur, avec des émoticones de cœur et de mains se saluant. Par ce geste symbolique, Mané a clairement voulu montrer qu’il n’y avait aucun conflit entre lui et Cissé, et qu’ils sont toujours unis pour le bien de l’équipe.

Le post de Sadio Mané semble viser à désamorcer les rumeurs et les spéculations sur une supposée cassure au sein du groupe sénégalais. La photo, accompagnée de symboles forts de solidarité et d’entente, cherche à illustrer que la cohésion règne toujours dans la tanière des Lions de la Teranga. Il apparaît donc que les gestes d’humeur de Mané sur le terrain étaient simplement une manifestation de frustration après le match nul, et non un signe de désaccord avec son entraîneur.

Mais cette intervention de la star sénégalaise suffira-t-elle à apaiser les critiques croissantes contre Aliou Cissé ?

Le sélectionneur des Lions de la Teranga traverse une période délicate. Malgré son palmarès impressionnant, avec notamment une victoire en Coupe d’Afrique des Nations en 2022, Cissé fait face à une pression grandissante. Les récents résultats de l’équipe, jugés en deçà des attentes, ont amplifié les critiques. Le nul contre le Burkina Faso a été perçu par une partie des supporters comme une contre-performance, surtout dans un contexte où le Sénégal est considéré comme l’une des meilleures équipes du continent.

La réponse de Sadio Mané sur les réseaux sociaux pourrait calmer les spéculations à court terme, mais elle ne masque pas les défis auxquels est confronté Aliou Cissé. Le manque de dynamisme, les difficultés à concrétiser les occasions, et le manque de cohésion observés lors du match contre le Burkina Faso montrent que l’équipe a besoin d’une redynamisation.

Le match à venir contre le Burundi sera crucial pour les Lions. Cissé devra prouver qu’il peut encore tirer le meilleur de cette équipe talentueuse et maintenir l’unité du groupe, malgré les attentes élevées et la pression populaire.

Pour l’instant, le message de Sadio Mané montre que l’entente entre les cadres de l’équipe et le sélectionneur reste intacte. Mais les prochaines performances de l’équipe détermineront si cette unité pourra se maintenir face aux défis à venir, tant sur le terrain que dans l’opinion publique.

Khalifa Ababacar Sarr, acclamé par ses agents lors de la journée nationale Setal Sunu Rew à Matam

La journée nationale Setal Sunu Rew, dédiée au nettoiement et à la sensibilisation sur la gestion des déchets à travers le Sénégal, a pris une tournure particulièrement symbolique cette année à Matam. Le Directeur général de la Société nationale de gestion intégrée des déchets (SONAGED), Khalifa Ababacar Sarr, a été chaleureusement acclamé par ses agents et collaborateurs en reconnaissance de son leadership et de son engagement sans faille dans la promotion de l’hygiène publique et de la gestion des déchets.

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Sous sa direction, la SONAGED a non seulement renforcé ses actions sur le terrain, mais a également multiplié les campagnes de sensibilisation pour une meilleure gestion des déchets à l’échelle nationale. Le succès de la journée Setal Sunu Rew à Matam en est le parfait exemple, illustrant l’efficacité des initiatives mises en œuvre sous la houlette de M. Sarr.

Au-delà de la satisfaction des agents, c’est l’ensemble de la population sénégalaise qui bénéficie des impacts positifs des efforts déployés par la SONAGED. Lors de cette journée de mobilisation citoyenne, des milliers de volontaires, appuyés par des équipes professionnelles, ont pris part à des opérations de nettoyage dans plusieurs localités du pays, marquant ainsi une étape supplémentaire vers un Sénégal plus propre et plus respectueux de l’environnement.

L’acclamation des agents envers Khalifa Ababacar Sarr est le témoignage de la confiance placée en son leadership, mais également un encouragement pour poursuivre sur cette lancée. Les résultats concrets observés à travers les différentes initiatives de la SONAGED illustrent l’importance d’une gestion efficace des déchets dans la préservation de l’environnement et l’amélioration de la qualité de vie des citoyens.

Le Directeur général a, de son côté, réaffirmé son engagement à continuer de renforcer les capacités de l’entreprise publique, tout en plaidant pour une participation active et durable de l’ensemble des acteurs, aussi bien institutionnels que citoyens, dans la gestion des déchets au Sénégal. « Nous sommes tous responsables de notre cadre de vie », a-t-il déclaré, soulignant ainsi l’importance de la contribution collective dans ce combat écologique.

Avec cette mobilisation exemplaire, la SONAGED, sous la conduite de Khalifa Ababacar Sarr, se positionne comme un acteur clé dans la réalisation des objectifs du développement durable liés à la gestion des déchets et à la préservation de l’environnement au Sénégal.

DÉCLARATIONS DANGEREUSES : Badara Gadiaga demande le limogeage de Cheikh Omar Diagne

Après les propos de Cheikh Omar Diagne sur les foyers religieux et le Maroc, pouvant saper la stabilité du Sénégal et fragiliser les relations sénégalo-marocaines, Badara Gadiaga réclame que le ministre conseiller, directeur des Moyens généraux de la présidence de la République soit renvoyé.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°266 – du 07 et 08/09/2024

🔴 DPG FIXÉE AU 13 SEPTEMBRE : LE BINÔME SUPRÊME ENTRETIENT-IL UN FAUX SUSPENSE ?
🔴 PRESSION FISCALE, NON RESPECT DES ENGAGEMENTS DE L’ÉTAT ENVERS LES BOULANGERS : VERS DES LENDEMAINS SANS PAIN

🔴 1ÈRE JOURNÉE QUALIFICATIONS CAN 2025 : LE SÉNÉGAL TENU EN ÉCHEC À DOMICILE PAR LE BURKINA FASO

FOOTBALL – 1ERE JOURNEE DES QUALIFICATIONS A LA CAN MAROC 2025 : SENEGAL /BURKINA FASO 1-1

Le Sénégal freiné par le Burkina Faso : Un Match nul au goût d’humiliation

Ce derby ouest -africain entre le Sénégal et le Burkina Faso dans le cadre de la première journée des qualifications pour la Coupe d’Afrique des Nations MAROC 2025 a mis en scène deux équipes aux parcours bien différents dans les classements FIFA.
En tête du continent africain et occupant la 20e place mondiale, le Sénégal était largement favori face au Burkina Faso, classé 67e . Les Lions de la Teranga, forts de leur position dominante, se devaient de commencer cette campagne de qualification sur une note victorieuse. Hélas, les étalons ont fait preuve de plus d’abnégation et de motivation pour obtenir un match nul (1-1 ) qui est un excellent résultat pour eux.

DÉBRIEFING DU MATCH
Le Sénégal est dans le groupe L avec le Burkina , le Burundi et le Malawi. Date : 6 septembre 2024 Lieu : Stade Abdoulaye Wade de Diamnadio dans le cadre de la première journée des qualifications de la Coupe d’Afrique des Nations de Football MAROC 2025
1ère mi-temps :
Dès le coup d’envoi, les deux équipes ont montré une grande détermination à prendre l’ascendant, créant des occasions de part et d’autre. un pressing haut sur le porteur du ballon. Les Lions ont affiché un esprit combatif et explosif.
À la 11e minute, Jackson manque une occasion franche sur une passe décisive d’Ismaila. On constate néanmoins une possession exceptionnelle de la part des Lions. Sur un pressing réussi, Tapsoba perd le ballon au profit de Sadio Mané, qui ouvre le score à la 15e minute. Au milieu de terrain, le trio Pape Gueye, Gana et Matar Sarr domine, mais peine à se projeter vers l’avant pour apporter de la verticalité offensive.
Le côté droit, où Habib Diarra occupe le poste de piston, apparaît comme le maillon faible de l’équipe, avec une interaction limitée avec Abdoulaye Seck. En conclusion de cette première mi-temps, l’animation offensive est de bonne qualité, mais la finition fait défaut. Le Sénégal contrôle bien le jeu avec une possession fluide, mais il manque d’efficacité devant le but.
Les Étalons n’ont pas réellement mis en danger les Lions. L’apport offensif de Diarra reste inexistant et Abdou Diallo n’a réalisé aucun centre. Pour la seconde période, plus de percussion et d’explosivité seront nécessaires. Il est impératif d’apprendre à « tuer » un match. Il persiste également des problèmes de positionnement et de fébrilité dans l’axe central. Pape Gueye et Gana devront mieux s’accorder dans le repositionnement défensif.
2ème mi-temps :
En deuxième période, avec le retour en force des Étalons, les Lions ont considérablement baissé en intensité, commettant de nombreuses erreurs techniques. Le Sénégal est devenu inexistant, affichant des lacunes techniques inadmissibles à ce niveau de compétition.
Les remplacements de Matar Sarr par Lamine Camara et d’Ismaila Sarr par Jakobs à la 67e minute semblaient logiques, mais n’ont apporté aucun impact significatif. De même, les entrées de Nampalys à la place de Gana et d’Habib Diallo pour remplacer Jackson, censées insuffler une nouvelle dynamique offensive, ont au contraire désorganisé l’équipe. Dépourvus de cohésion, les Lions ont encaissé le but égalisateur à la 94e minute. Les Étalons, de leur côté, ont fait preuve de beaucoup d’abnégation et de motivation jusqu’à la fin.
Pour terminer, le mal est fait, il faudrait en tirer les enseignements et préparer le second match du 10 septembre. Il faut reconnaitre que Aliou Cissé a la chance d’avoir une génération dorée mais il n’en fait pas une bonne et efficiente utilisation.

TOPS :
-Dans une moindre mesure, le gardien Seyni Dieng s’est montré décisif dans ses interventions.

FLOPS :
-Le coaching d’Aliou Cissé a une fois de plus manqué de finesse. De son côté, Pape Thiam n’a pas réussi à s’imposer lors de sa première apparition en tant qu’adjoint. Ce duo technique peine à inspirer confiance.
-L’équipe manque de dynamisme, d’énergie et de style. Pire encore, les lacunes techniques des Lions sont inacceptables à ce niveau de compétition.

CARTON ROUGE :
Ces images des gradins vides lors de ce match sont tout simplement inacceptables, compte tenu du prestige des Lions . Paradoxalement, aucune stratégie promotionnelle n’a été mise en place pour cet événement. Ces pratiques obsolètes n’ont plus leur place à l’ère du marketing sportif et de l’événementiel.
Guédel MBODJ

Diomaye Faye fixe au 13 septembre la date de la DPG d’Ousmane Sonko

Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a annoncé que la Déclaration de politique générale (DPG) du Premier Ministre, Ousmane Sonko, se tiendra le 13 septembre prochain. Cette décision a été communiquée dans une lettre adressée au Président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, selon le ministre du Travail, Yankhoba Diémé, qui a informé l’Agence de Presse Sénégalaise (APS).

Initialement, les députés avaient programmé la DPG d’Ousmane Sonko pour le 11 septembre, une journée avant le 12 septembre, date à laquelle le Président envisagerait de dissoudre l’Assemblée nationale. Cette programmation a suscité des critiques de la part des partisans de Sonko, qui ont déclaré que la date du 11 septembre ne respectait pas le règlement intérieur. En effet, ce règlement exige que les députés soient avertis 8 jours avant la tenue de la DPG.

En fixant la DPG au 13 septembre, Bassirou Diomaye Faye répond aux exigences du règlement intérieur et apaise les inquiétudes des partisans de Sonko. Ce changement permet également d’éviter toute confrontation immédiate avec la possible dissolution de l’Assemblée nationale prévue le lendemain, le 12 septembre.

La fixation de la date de la DPG intervient dans un contexte politique tendu, où les relations entre le Président de la République et l’Assemblée nationale sont particulièrement scrutées. La DPG est un moment clé où le Premier Ministre présente son programme et ses priorités au Parlement, influençant ainsi la dynamique politique du pays.

face à la tempête médiatique : Cheikh Oumar Diagne réagit à la polémique

Cheikh Oumar Diagne, ministre conseiller et directeur des Moyens généraux à la présidence, est au centre d’une polémique après des propos jugés offensants envers les communautés religieuses. Suite à ces déclarations, une plainte a été déposée contre lui, accompagnée d’une pétition demandant sa démission.

Dans un communiqué publié ce vendredi 6 septembre 2024, Cheikh Oumar Diagne a défendu le slogan du régime « jub jubal jubaanti », le qualifiant de « recommandation divine ». Il a insisté sur l’importance du courage et de l’abnégation que ce slogan impose, tout en évitant de revenir sur les accusations directes portées contre lui.

Par ailleurs, Serigne Modou Mbacké Bara Dolly et d’autres personnalités religieuses ont déposé une demande pour organiser une marche de protestation, prévue ce vendredi après la prière. Les tensions restent vives, et la situation continue d’évoluer.

ÉPILOGUE SUR LA DPG : Sonko craint-il de faire face aux députés de l’opposition ?

Le Premier ministre, Ousmane Sonko, jiue au chat et à la souris avec les députés de l’opposition depuis sa nomination, il y a bientôt quatre mois, sur la Déclaration de politique générale (DPG). Le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, a fixé la date de cet exercice obligatoire pour le chef du Gouvernement au 11 septembre. Depuis lors, c’est une controvers sans fin entre le pouvoir et l’opposition.

Les récentes évolutions politiques au Sénégal ont suscité une série de controverses entre l’Assemblée nationale et l’Exécutif, mettant en lumière les tensions croissantes entre le Premier ministre Ousmane Sonko et les députés de l’opposition. Le débat s’est intensifié avec la fixation de la Déclaration de Politique Générale (DPG) au 11 septembre, une décision qui a déclenché des critiques acerbes et des accusations de manœuvres politiques.

La polémique a éclaté lorsque le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY), Abdou Mbow, a annoncé que la majorité parlementaire envisageait de déposer une motion de censure contre le gouvernement de Sonko. En réponse, Sonko a tenté de calmer les esprits en affirmant : « Les Sénégalais peuvent être rassurés, il n’y aura pas de motion de censure. » Toutefois, la situation s’est compliquée lorsque l’Assemblée nationale a convoqué une réunion pour le 11 septembre afin de débattre de la DPG ainsi que de trois autres projets de loi. Selon le décret soumis, la DPG figure en quatrième position sur l’agenda. Cette décision a immédiatement été critiquée par l’opposition.

ACCUSATIONS DE VIOLATION DU DROIT

Dès l’annonce de la date, Ayip Daffé, président du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi (YAW), a dénoncé ce qu’il considère comme une violation de l’article 97 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Cet article stipule que « la déclaration de politique générale doit intervenir au plus tard trois mois après l’entrée en fonction du gouvernement. L’Assemblée doit être informée huit jours au moins avant la date retenue. » Or, la convocation de la DPG le 11 septembre a été annoncée le 5 septembre, ne laissant pas un délai de huit jours complet. Ayib Daffé a relevé que la décision de fixer la DPG à cette date constitue une violation flagrante du règlement intérieur. Abass Fall, également député, a appuyé cette critique en affirmant sur la RTS1 : « Ce n’est pas à l’Assemblée nationale de dire au Premier ministre de venir faire sa déclaration de politique générale. C’est le Gouvernement qui fixe la date, tout en informant l’Assemblée huit jours à l’avance. » Il a ajouté que Sonko ne se présenterait pas le 11 septembre en raison de cette violation. Son collègue Amadou Ba a renforcé cette position, qualifiant la situation d’« illégalité » et accusant Benno Bok Yaakaar de défier la constitution avec cette convocation tardive.

« UNE FUITE EN AVANT », SELON L’OPPOSITION

En réponse, Abdou Mbow, président du groupe BBY, a critiqué ce qu’il perçoit comme une tentative d’évitement de la part de Sonko. Selon Mbow, le Premier ministre utilise l’article 97 comme un prétexte pour éviter la DPG. Il a déclaré : « Le constat est clair : Ousmane Sonko n’est pas prêt pour présenter sa DPG. Il s’abrite derrière l’article 97 du règlement intérieur pour justifier son refus. » Mbow a également précisé que l’article 97 concerne les situations où l’exécutif fixe la date de la DPG, mais dans le cas présent, la session est convoquée en session extraordinaire par le Président de la République. Il a rappelé les dispositions de l’article 19, qui confèrent à la conférence des présidents la prérogative d’organiser les travaux de l’Assemblée. Mouhamadou Lamine Massaly a également dénoncé ce qu’il considère comme une « fuite en avant » de Sonko, qui, selon lui, craint une motion de censure susceptible de provoquer la démission de son gouvernement. Massaly a suggéré que cette lenteur à présenter la feuille de route du gouvernement reflète une peur politique de faire face à la majorité parlementaire.

APPEL À L’URGENCE

En parallèle, Théodore Monteil a exprimé un point de vue pragmatique. Il a précisé que l’Assemblée nationale devrait se concentrer sur l’urgence de la situation. Dans un post sur Facebook, l’ancien parlementaire a noté : « L’Assemblée nationale ne peut recevoir aucune injonction de l’exécutif, et seule la conférence des présidents peut déterminer son agenda. » Il a invité à examiner les articles 19, 43, 60 et 73 du règlement intérieur pour clarifier les règles concernant la DPG. M. Monteil a insisté sur le fait que si l’on accepte d’examiner des textes urgents, on devrait également permettre la tenue de la DPG afin de passer aux questions de plus grande importance.

En définitive, la date fixée pour la DPG du Premier ministre Ousmane Sonko, le 11 septembre, continue de susciter des débats intenses. Les arguments juridiques et politiques s’opposent. Les prochaines semaines seront déterminantes pour résoudre ces controverses et définir l’avenir politique de Sonko et de son gouvernement, de surcroît avec les prochaines élections législatives qui s’annoncent.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°265 – du 06/09/2024

🔴 REFUS DE SOUMISSION À LA DPG : PAR EFFROI OU PAR SOUCI DE LÉGALITÉ ?
🔴 ÎLES DU SALOUM / ÉMIGRATION CLANDESTINE : L’ARMÉE ANÉANTIT L’ESPOIR DE 62 CANDIDATS

🔴 CONFÉRENCE DE PRESSE D’AVANT-MATCH : « LES BURKINABÈ SONT DIFFICILES À MANŒUVRER », DIXIT ALIOU CISSÉ
🔴 AMA BALDÉ VS REUG REUG ET BOY NIANG 2 VS REUG REUG : AL BOURAKH EVENTS DRIBBLE ENCORE LA CONCURRENCE


DPG : De quoi Sonko a-t-il réellement peur ?


Pourquoi le nouveau Premier ministre est-il réfractaire à faire sa déclaration de politique générale (DPG) devant les députés à l’Assemblée nationale ? Ousmane Sonko, élu depuis bientôt 4 mois, rechigne à décliner la feuille de route du gouvernement.
Cette lenteur traduit, sur le plan politique, une peur de la part de l’actuel chef du gouvernement à faire face à la majorité détenue par la coalition Benno Bokk Yakaar. Ousmane Sonko redoute que ses adversaires lui rendent la monnaie en déposant une motion de censure et en dissolvant le gouvernement.
Le PM est dans une fuite en avant. Il voudrait certainement éviter une motion de censure qui aurait occasionné la démission de son gouvernement. Va-t-on sacrifier la Constitution sur l’autel de ses ambitions personnelles ? En refusant de se soumettre à cette tradition républicaine hautement démocratique le régime Faye ne donne pas l’impression de faire mieux que son prédécesseur dans la défense et le respect des lois de la République.
Surtout que cette même Constitution permet au Président de la République de dissoudre la Constitution au mois de septembre après deux ans d’exercice et organiser au plus tard dans les trois mois qui suivent, de nouvelles élections législatives.
Sonko serait-il entre la morale et le droit ?
Il doit faire sa déclaration de politique générale pour qu’on sache là où il veut mener le pays sur le plan de la Santé. La date du 11 septembre lui permettrait de décliner sa feuille de route sur la Santé, l’Éducation, les Sports, l’Urbanisme, l’Économie, l’Environnement, l’emploi des jeunes, l’Émigration, la vie chère, la bonne gouvernance. Sans oublier le scandale de l’ONAS, du Port avec le licenciement de plusieurs agents.
D’ailleurs, j’ai supplié le Président dy Groupe parlementaire de BBY que l’affaire Sweet Beauty ne soit pas évoquée lors de la DPG, car les murs ont changé de peinture et de couleur. Ousmane sonko ne déshonore pas les jeunes qui ont cru en vous, même si le projet est fantôme et fictif.

Mouhamadou Lamine Massaly
Président du Parti UNR

Ouverture officielle du 4e Sommet du FOCAC à Pékin : Une coopération sino-africaine renforcée sous le signe de la modernisation

Ce jeudi 5 septembre a marqué le lancement officiel du 4e Sommet du Forum sur la Coopération Sino-Africaine (FOCAC) à Pékin, un événement co-présidé par la Chine et le Sénégal. Ce sommet, qui se déroulera jusqu’au 6 septembre, porte sur le thème : « Se donner la main pour avancer la modernisation et construire une communauté sino-africaine de haut niveau avec un avenir commun ».

Présent à Pékin depuis le 2 septembre dans le cadre d’une visite d’État, le Président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a profité de son discours d’ouverture pour exprimer sa gratitude au Président chinois Xi Jinping et au peuple chinois pour l’hospitalité chaleureuse dont il a été l’objet. Dans son allocution, il a mis en lumière l’importance du FOCAC en tant que plateforme innovante pour le renforcement des relations sino-africaines depuis sa création en 2000.

Le Président Bassirou Diomaye Faye a salué la vitalité du FOCAC, qui, depuis plus de deux décennies, a permis de construire des partenariats stratégiques entre la Chine et les pays africains. Le forum a favorisé des échanges fructueux et a permis de concrétiser de nombreux projets, notamment dans les secteurs des infrastructures, de l’agriculture, de la formation et de la santé. Il a tenu à souligner que ces initiatives, menées dans le cadre du FOCAC, sont des exemples concrets de la coopération efficace entre la Chine et l’Afrique.

En outre, le Chef de l’État sénégalais a reconnu l’importance cruciale du forum pour le développement du continent africain, tout en soulignant les défis à venir, tels que l’accélération de la modernisation et la réduction des inégalités économiques. Il a insisté sur la nécessité de continuer à renforcer la coopération sino-africaine, tout en adoptant une approche qui tient compte des aspirations communes et des réalités spécifiques des différents partenaires.

Au cours de son intervention, Bassirou Diomaye Faye a également exprimé sa satisfaction quant aux résultats concrets de cette coopération. Il a notamment mis en avant les progrès réalisés dans les domaines des infrastructures et de l’agriculture, qui ont transformé des millions de vies sur le continent africain. Il a aussi salué les efforts conjoints dans les secteurs de la formation et de la santé, qui ont permis aux pays africains de renforcer leurs capacités humaines et techniques, essentiels pour leur développement durable.

Enfin, dans un esprit de continuité et de solidarité, le Président sénégalais a adressé ses félicitations au Président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso, pour sa future prise de fonction en tant que co-président africain du FOCAC. Il a exprimé ses vœux de succès pour cette nouvelle étape dans la conduite de ce partenariat stratégique, en espérant que cette coopération continuera de se renforcer et de s’épanouir au bénéfice des populations africaines et chinoises.

Alors que le 4e Sommet du FOCAC se poursuit, il apparaît clairement que cette plateforme de coopération reste un vecteur incontournable pour la modernisation et la transformation des relations sino-africaines. Les engagements pris lors de ce sommet devraient contribuer à forger une communauté de destin entre la Chine et l’Afrique, guidée par des principes de solidarité, de développement mutuel et de prospérité partagée.

Assemblée nationale : Ousmane Sonko face à la représentation nationale le 11 septembre 2024

L’ouverture de la session extraordinaire de l’Assemblée nationale du Sénégal a marqué un tournant décisif dans la vie politique du pays. Après plusieurs débats houleux entre la majorité parlementaire et les députés de l’opposition, notamment ceux de la coalition Yewwi Askan Wi, la conférence des présidents a enfin retenu la date du mercredi 11 septembre 2024 à 10h pour la présentation du Premier ministre, Ousmane Sonko, devant la représentation nationale.

Cette session s’annonce cruciale, non seulement en raison du contexte politique tendu, mais également à cause des réformes et projets de lois en discussion. Le président de la République a soumis à l’Assemblée un ensemble de textes législatifs, lesquels seront débattus dans les jours à venir. Ces propositions couvrent des domaines stratégiques comme l’économie, la sécurité et la gouvernance, des thèmes chers au président Macky Sall, en quête de renforcement de son agenda politique.

Cependant, le point focal de cette session extraordinaire reste la comparution du Premier ministre Ousmane Sonko. Depuis sa nomination controversée à ce poste, Sonko fait face à une résistance sans précédent de la part de l’opposition et de certains membres de la société civile, exacerbée par des tensions politiques liées à ses procès en cours et son passé militant. Son passage devant les députés le 11 septembre sera non seulement une occasion pour lui de défendre les priorités de son gouvernement, mais aussi de répondre aux nombreuses critiques qui entourent sa gestion des affaires publiques.

Le climat tendu entre la majorité et les députés de Yewwi Askan Wi laisse présager des échanges intenses lors de cette séance. La coalition d’opposition, qui a maintes fois contesté la légitimité des actions du gouvernement, pourrait utiliser cette plateforme pour mettre en avant ses propres griefs et mettre en difficulté le Premier ministre. La majorité, quant à elle, compte sur cette session pour réaffirmer son soutien indéfectible à Sonko et au président Macky Sall.

La session du 11 septembre est donc très attendue, tant par la classe politique que par les citoyens sénégalais. Tous les regards seront tournés vers l’Assemblée nationale pour suivre de près ce moment clé de la vie politique du Sénégal, qui pourrait influencer la direction que prendra le pays dans les prochains mois.

Le rendez-vous du 11 septembre marquera un tournant pour le gouvernement de Ousmane Sonko, qui devra convaincre non seulement les parlementaires, mais aussi l’opinion publique de la viabilité de ses réformes et de sa gestion des affaires publiques. Dans un climat de tensions politiques et de divisions profondes, cette session extraordinaire de l’Assemblée nationale promet d’être un moment de vérité pour l’avenir politique du Sénégal.

Pape Djibril Fall : « L’Assemblée nationale doit garder son autonomie face à la DPG et aux enjeux de l’heure »

Ce matin, l’honorable député Pape Djibril Fall (PDF) s’est prononcé sur plusieurs sujets d’actualité, notamment la Déclaration de Politique Générale (DPG), la gestion des affaires publiques et la reddition des comptes. Il a insisté sur l’autonomie de l’Assemblée nationale, affirmant qu’aucune autorité, ni le Premier ministre, ni le président de la République, n’a le pouvoir de déterminer la posture du Parlement. « L’Assemblée nationale est un pouvoir autonome, et personne ne peut trancher à sa place », a-t-il martelé, rappelant que la DPG est nécessaire pour déterminer les priorités gouvernementales face aux défis urgents du pays.

Le député a souligné l’importance de la DPG comme outil permettant de faire le point sur les actions futures du gouvernement, particulièrement dans des domaines critiques comme l’émigration clandestine. Il a rappelé que ce fléau, qui a été l’une des raisons du départ de Macky Sall, persiste et que la mer continue de faire des victimes. « Récemment, il a été évoqué des conventions signées avec des pays étrangers pour rapatrier les Sénégalais ayant déjà migré en Europe », a déclaré PDF, tout en regrettant l’absence d’un réel plan de recasement pour les populations déguerpies.

Sur la question des inondations et de l’assainissement, il a également dénoncé l’inaction prolongée des autorités face à certaines localités qui cohabitent avec l’eau tout au long de l’année. « Il est impératif que les autorités trouvent des solutions à ces problèmes », a insisté le parlementaire, ajoutant que seule une DPG pourrait clarifier les intentions du gouvernement en matière de chômage et de développement à court, moyen et long terme.

Sur la reddition des comptes, Pape Djibril Fall a appelé à la prudence et à la séparation stricte des pouvoirs. Il a critiqué le Premier ministre pour ses commentaires répétés sur les dossiers judiciaires, les qualifiant d’interférences susceptibles de politiser les poursuites. « Plus il en parle, plus cela donne aux personnes concernées l’impression que ces dossiers sont politiques », a-t-il averti. Il a appelé à une justice équitable, sans intervention de l’exécutif.

PDF a également soulevé les dossiers emblématiques de l’Aser et de l’Onas, appelant à une justice impartiale et dénonçant ce qu’il perçoit comme une justice à double vitesse. « Cheikh Tidiane Dièye doit être démis de ses fonctions, tout comme Cheikh Dieng. Nous ne voulons plus d’une justice à deux vitesses au Sénégal », a-t-il conclu.

Ces déclarations marquent une nouvelle étape dans le positionnement de Pape Djibril Fall, qui plaide pour une véritable séparation des pouvoirs et pour une gestion plus transparente des affaires publiques dans le pays.

Plainte contre Cheikh Oumar Diagne : Serigne Modou Mbacké Bara Dolly et ses compagnons réagissent fermement

Serigne Modou Mbacké Bara Dolly, accompagné de plusieurs autres figures influentes, a déposé une plainte auprès du procureur de Dakar contre Cheikh Oumar Diagne, suite à des déclarations jugées offensantes envers les foyers religieux du Sénégal. Ces propos, qui ont créé une vive polémique, sont considérés comme une atteinte au respect dû aux grandes confréries religieuses du pays.

Pour manifester leur mécontentement, les plaignants ont également introduit une demande d’autorisation auprès de la préfecture de Dakar pour organiser une marche pacifique. Prévue ce vendredi après la prière, la manifestation débutera à partir de la mosquée Massalikoul Jinane, un haut lieu de la spiritualité mouride à Dakar. Selon les confidences de Serigne Modou Mbacké Bara Dolly à Seneweb, cette mobilisation vise à exiger des actions concrètes contre Cheikh Oumar Diagne.

Par ailleurs, une pétition en ligne, exigeant le limogeage de Cheikh Oumar Diagne de son poste stratégique au sein de la présidence, a déjà recueilli 987 signatures. Ce dernier occupe la fonction de Ministre conseiller, Directeur des moyens généraux de la présidence de la République. Ses détracteurs, dont Serigne Modou Mbacké Bara Dolly, estiment que ses prises de position répétées, perçues comme irrespectueuses envers les tarikhas, sont incompatibles avec une fonction aussi sensible.

Le dernier incident en date concerne son refus de faciliter l’accueil des hôtes étrangers à l’occasion du Grand Magal, un événement religieux de grande envergure pour la communauté mouride. Ce comportement a accentué les tensions, et son maintien à ce poste, selon les plaignants, risque de compromettre les relations harmonieuses entre les foyers religieux du Sénégal et l’actuel président de la République, Bassirou Diomaye Faye.

Serigne Modou Mbacké Bara Dolly, également Président du mouvement Convergence Taxawu Ndonoy Magg Ni, se dit déterminé à poursuivre cette action jusqu’à l’obtention de la destitution de Cheikh Oumar Diagne, estimant que les foyers religieux méritent un respect sans faille.

Décès tragique de Rebecca Cheptegei : l’athlétisme en deuil face à un féminicide insensé

Jeudi matin, l’athlète ougandaise Rebecca Cheptegei, âgée de 33 ans, est décédée des suites de ses blessures après avoir été immolée par le feu par un homme identifié comme son compagnon. L’acte, survenu quatre jours plus tôt dans l’ouest du Kenya, a suscité une vive émotion dans le monde de l’athlétisme et parmi les associations de défense des droits des femmes, appelant à mettre fin aux féminicides.

Le drame a eu lieu dimanche à Endebess, une localité proche de la frontière ougandaise, où Rebecca Cheptegei vivait avec sa sœur et ses deux filles, âgées de 9 et 11 ans. Le suspect, Dickson Ndiema Marangach, s’est introduit dans la propriété familiale en l’absence de la marathonienne, alors à l’église avec ses enfants. À leur retour, l’homme l’a aspergée d’essence avant de la brûler vive sous les yeux de ses filles, un acte décrit par la police comme la conséquence de « disputes familiales constantes ». Les blessures de Cheptegei, qui couvraient plus de 80 % de son corps, ont entraîné une défaillance de plusieurs organes, malgré les efforts des médecins du Moi Teaching and Referral Hospital (MTRH) à Eldoret.

Cet acte cruel a provoqué une vague d’indignation, tant au Kenya qu’en Ouganda. Donald Rukare, président du Comité olympique ougandais, a condamné « un acte lâche et insensé » et appelé à une action forte contre les violences faites aux femmes. Athletics Kenya, par la voix de son président, a exprimé une profonde tristesse, soulignant la nécessité de combattre la violence sexiste. Njeri Migwi, cofondatrice de l’association kényane Usikimye, a réagi en appelant à mettre fin aux féminicides, rappelant la mémoire de l’athlète en ces mots : « Rebecca Cheptegei est morte. Nous prononçons ton nom du pays des vivants. Repose en paix. »

Joan Chelimo, une athlète d’origine kényane et militante contre la violence sexiste, s’est dite « profondément bouleversée et indignée par cette attaque horrible ». Engagée dans la lutte contre les féminicides via l’association Tirop’s Angels, fondée après le meurtre en 2021 de l’athlète Agnes Tirop, Chelimo a réaffirmé son engagement à sensibiliser et à œuvrer pour un avenir sans violence.

Selon Joseph Cheptegei, père de la marathonienne, l’attaque est liée à un différend foncier concernant la propriété qu’elle avait acquise. « C’est le terrain qu’elle a acheté qui a causé les problèmes », a-t-il affirmé, demandant au gouvernement de prendre en charge la propriété de sa fille ainsi que l’avenir de ses enfants.

Ce drame rappelle tristement d’autres féminicides ayant marqué le monde de l’athlétisme au Kenya. En octobre 2021, la mort violente d’Agnes Tirop, 25 ans, poignardée par son mari, avait déjà bouleversé la communauté sportive. En avril 2022, Damaris Mutua, athlète bahreïnie d’origine kényane, avait elle aussi été tuée par son compagnon à Iten, un lieu emblématique de l’entraînement des athlètes.

Le décès de Rebecca Cheptegei soulève à nouveau des questions pressantes sur la violence domestique et les féminicides, et rappelle la nécessité urgente d’une action collective pour protéger les femmes, en particulier dans les communautés sportives.

La FSF et la FIFA ne sauraient être au dessus de la LOI.

Entre le fort et le faible c’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit

GENERATION foot, a saisi la Cour Supreme du Senegal (la chambre administrative) pour contester la décision de la FSF dinclure dans ses textes une disposition qui interdit que les Centres de formation puissent recevoir des matchs officiels dans leur enceinte.

Cette decision de Génération Foot de se soumettre à la Justice sénégalaise pour juger du caractere legal ou non du règlement de la FSF, doit être appuyée par tous les legalistes et constitue une occasion unique pour les haut magistrats, de circonscrire le pouvoir réglementaire des associations, fussent elles des associations sportives et soient elles des associations internationales.

Au delà de la demande spécifique du Club de football de Deny Biram Ndao de faire constater par la plus haute juridiction sénégalaise du caractère illogique de cette disposition de la commission d’homologation des stades du Sénégal (une nouvelle creation denla FSF) le juge supérieur a ici une occasion unique de mettre sous l’autorité de son jugement toute matière et toute activité se déroulant dans le territoire sénégalaise. De ce que je m’en souvienne c’est la COMPETENCE RATIONE LOCI du magistrat senegalais qui est challengée ici.

Mieux, je suis d’avis que les statuts et règlements généraux de la FSF violent la constitution sénégalaise en ce sens qu’ils veulent substituer à la justice nationale, des matières autres que sportives ou liées au sportif, ce qui rompt le principe de l’égalité de toutes les personnes morales y compris de droit publique, devant la Loi.

En effet comment est il imaginable qu’au Sénégal, les actes que posent le PRÉSIDENT De la RÉPUBLIQUE puissent être susceptibles de Recours, que les actes qui proviennent des institutions telles que l’assemblée nationale le soient également, et qu’une association, de surcroît dépositaire d’une mission de service public ne le soit pas ?

Faire signer aux clubs et associations une disposition leur interdisant de saisir la Justice en toute matière est anti-constitutionnelle en ce sens que la Charte Fondamentale met EXCLUSIVEMENT à la CHARGE des cours et tribunaux le règlements des litiges intervenants au Sénégal ou mettant en cause des personnes (physiques ou morales) sénégalaises.

Cette disposition par laquelle les clubs sénégalais s’engagent à ne pas saisir la Justice ne saurait en aucune manière être d’ordre général.

L’on peut comprendre que pour toute matière sportive (organisation du football, règles en vigueur pour organiser la montée et la descente, règles disciplinaires concernant les acteurs du football -joueurs arbitres personnels administratifs et même clubs), ou pour toute matière connexe (relations contractuels entre acteurs, question liées au marketing et ou au sponsoring etc…) que ce soit la FSF à travers ses instances disciplinaires et d’appel qui soit exclusivement compétente et que par la suite le TAS le soit.

Mais il est inadmissible que la matière administrative, réglementaire autre que discipinaire (une disposition interdisant la tenue de matchs dans un stade privé- même s’il respecte les normes Fifa) soit également réservée exclusivement à la FSF qui s’autorise même un pouvoir de sanction (suspension, radiation) pour s’arroger un pouvoir de COMPETENCE EXCLUSIVE, ABDOLU ET EN TOUTE MATIERE, au Sénégal pays indépendant, soumis d’abord et avant tout à ses PROPRES LOIS.

Monsieur Mady Toure devra dores et déjà préparer avec ses avocats un dossier en référé à déposer en urgence à la cour supreme en réponse et en prévision aux menaces de la FSF de sanctionner GF parce qu’ elle a eu l’outrecuidance de saisir la JUSTICE SENEGALAISE. Ce sera une nouvelle occasion pour la justice sénégalaise d’acter son autorité (la cour de cassation en France n’y est pas allé par d’autres chemins).

Sauf si la LOI PORTANT CODE DU SPORT, l’autorisait, la FSF ne saurait s’arroger le pouvoir de n’être soumis qu’à ses propres textes et à son propre droit.

Mieux, GF doit se préparer à soulever une exception d’inconstitutionnalité dans le cadre de cette procédure. Pour qu’enfin le droit soit dit et que le Sénégal recouvre sa Souveraineté Judiciaire en toute matière.

A ceux qui diront que « Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude » en référence au fait que GF a librement consenti à respecter cette disposition denla FSF de ne jamais saisir les juridictions nationales, la réponse coule de source : entre le fort et le faible c’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit !

Bamba Kassé

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°264 – du 05/09/2024

🔴 VISÉ PAR UNE MOTION DE CENSURE : SONKO REBAT LES CARTES
🔴 « FAUTE DE VISION, LE POUVOIR OPTE POUR LA DIVISION » : LE TOHU-BOHU INSTITUTIONNEL EST INTENTIONNEL, SELON TAS

🔴 PREMIÈRE SÉNÉGALAISE À JOUER EN LIGUE DES CHAMPIONS FÉMININE : HAPSATOU MALADO DIALLO LAISSE SON EMPREINTE DANS L’HISTOIRE
🔴 SA RETRAITE ANNONCÉE SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX : BOMBARDIER DÉMENT LA RUMEUR

Révocations au HCCT et au CESE : Bassirou Diomaye Faye met fin aux fonctions de Abdoulaye Daouda Diallo et Aminata Mbengue Ndiaye (Document)

Le 4 septembre 2024, le Président de la République du Sénégal, Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Faye, a signé deux décrets importants mettant fin aux fonctions de hauts responsables des institutions sénégalaises. Madame Aminata Mbengue Ndiaye a été déchue de son poste de Présidente du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT), tandis que Monsieur Abdoulaye Daouda Diallo a également été révoqué de ses fonctions de Président du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE).

Cette décision marque une étape notable dans la réorganisation des instances consultatives du pays. Les décrets n’ont pas précisé les motifs de ces changements, laissant place à diverses spéculations sur les raisons politiques ou administratives derrière ces décisions. Ces révocations interviennent à un moment crucial, alors que le pays se prépare à aborder de nouveaux défis économiques, sociaux et environnementaux.

Les institutions concernées jouent un rôle essentiel dans le processus décisionnel au Sénégal, en offrant des recommandations et des conseils sur des questions majeures. Le départ de ces deux figures de proue pourrait entraîner des ajustements importants dans la dynamique de ces conseils et potentiellement influencer les orientations politiques et stratégiques à venir.

Le président Faye devra désormais nommer de nouveaux responsables pour ces postes clés, et la nomination de ces remplaçants sera scrutée de près par les observateurs politiques et la société civile. Les prochaines semaines devraient apporter davantage de précisions sur les nouveaux titulaires et leurs éventuelles priorités pour ces institutions cruciales.

Mimi Touré et les Pionnières Oubliées : Un Manque de Respect pour l’Histoire des Femmes Politiques

Lors d’une récente émission, l’ancienne Premier ministre Mimi Touré a émis des propos controversés, dénigrant les femmes politiques sénégalaises des générations précédentes en qualifiant la plupart d’entre elles d’« illettrées » “Khakharkates” et en réduisant leur rôle à celui de simples figures folkloriques. Ces paroles, choquantes de la part d’une femme qui devrait au contraire prendre exemple sur ces pionnières, sont non seulement décevantes mais aussi incompréhensibles. En tant que personnalité politique de premier plan, Mimi Touré aurait dû reconnaître l’héritage de ces femmes d’exception, au lieu de les réduire à des stéréotypes injustifiés et stéréotype.Cette attitude révèle une méconnaissance flagrante de l’histoire des femmes leaders qui ont pavé la voie pour l’engagement politique des femmes au Sénégal.

Il est important de rappeler à Mimi Touré que Soukeyna Konaré est une figure emblématique de l’histoire politique du Sénégal. Elle a joué un rôle crucial dans la mobilisation de l’électorat féminin à une époque où l’élite africaine réclamait de prendre le pouvoir, écartant ainsi les métis et les Européens. Son engagement, aux côtés d’autres pionnières telles qu’Adja Ndoumbé Ndiaye, Arame Tchoumbé Samb, Rose Basse, Jeanne Martin Cissé, et Aïda Sarr, a permis de poser les premières pierres du militantisme féminin au Sénégal. Ces femmes, regroupées au sein de l’Union des Femmes du Sénégal (U.F.S), ont été les premières à célébrer la Journée internationale de la femme le 8 mars 1954, marquant ainsi un tournant dans la reconnaissance des droits des femmes.

Ces premières générations de femmes formées à l’École normale des jeunes filles ont joué un rôle déterminant dans la création des premières associations féminines au Sénégal. Elles se sont consacrées à des activités sociales telles que l’enseignement de la couture, des causeries sur l’hygiène, et l’alphabétisation, contribuant ainsi à l’émancipation des femmes et à leur intégration active dans la société.

Des figures emblématiques comme Caroline Faye, Mantoulaye Guène, Lena Fall Diagne, et Seynabou Cissé, pour n’en citer que quelques-unes, ont marqué l’histoire par leur intelligence, leur courage, et leur engagement. Anciennes pensionnaires du prestigieux Lycée Ahmet Fall et de l’École normale des jeunes filles de Saint-Louis, elles étaient toutes majors de leur promotion, incarnant l’excellence académique et la détermination à transformer la société. Contrairement à l’image réductrice projetée par Mimi Touré, ces femmes n’étaient pas seulement des pionnières en politique, mais aussi des éducatrices de renom qui ont inspiré et formé des générations de jeunes filles à devenir des leaders confiantes et compétentes.

Caroline Faye, première femme députée du Sénégal, fut une figure clé dans la lutte pour les droits des femmes, tout en étant une intellectuelle respectée.

Fatoumata Ka, connue sous le nom de Madame Kâ Fatoumata, fut une pionnière en devenant la première femme Maire d’une ville au Sénégal. Sa carrière a marqué une étape significative dans la promotion de la représentation féminine dans le domaine juridique et administratif. En assumant ce rôle, elle a non seulement ouvert la voie pour d’autres femmes dans des professions dominées par les hommes, mais elle a également contribué à la reconnaissance et à l’égal accès aux opportunités professionnelles pour les femmes sénégalaises. Son engagement et son travail ont laissé un impact durable sur la société, soulignant l’importance de l’inclusion et de l’égalité des genres dans les institutions publiques. Autre figure, à savoir, la lionne,
Fambaye fall diop l’une des premières femmes syndicalistes à occuper un poste de ministre déléguée pour les immigrés auprès du ministère des affaires étrangères et des sénégalais de l’extérieur.
Mantoulaye Guène, par son engagement social et politique, a également contribué à l’éducation des femmes et à leur émancipation, tout en restant une source d’inspiration pour de nombreuses jeunes femmes. Sortie du prestigieux Lycée Ahmet Fall, major de sa promotion à l’École normale William Ponty de Rufisque, elle était une patriote dévouée et une socialiste engagée dont la passion pour le Sénégal et la justice sociale était inégalée. Son combat politique, notamment ses échanges mémorables à l’Assemblée nationale, témoigne de son courage et de sa détermination. Mantoulaye Guène reste une figure rare, dont l’engagement et la force de caractère continuent d’inspirer, à une époque où de tels leaders se font rares.

Ces femmes n’ont pas choisi de poursuivre des études supérieures en Europe,refusant des bourses d’etudes dans les plus grandes universités de France, préférant rester au Sénégal pour devenir enseignantes et infirmières, dédiant leur vie à l’éducation des femmes et à l’entretien de leurs familles tout en élevant des enfants qui deviendraient de brillants intellectuels. Je prends en témoin la brillante Dr. Aïda Mbodj qui a été comme une fille pour ces femmes.
Ces femmes étaient reconnue par les plus grands politiciens comme le président Senghor ,le Président Abdou Diouf et Madieyna Diouf, avec qui elles ont partagé les mêmes écoles.

Oh non elles n’étaient pas recrutées comme des « khakharkates » ; au contraire, elles se retrouvaient sur le terrain politique aux côtés des hommes. La vulgarité politique et le concept de « khakharkates » sont des phénomènes modernes qui n’existaient pas à leur époque.

Lena Fall Diagne, Arame Diène, et Seynabou Cissé, parmi tant d’autres, ont aussi su brillamment allier leurs carrières professionnelles à leur militantisme, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle génération de femmes leaders.

Réduire ces femmes à de simples figures « folkloriques » “Khakharkates” est non seulement une insulte à leur héritage, mais aussi une révision déplorable de l’histoire. Ces pionnières ont fait face aux défis de leur époque dans un contexte bien plus difficile que celui d’aujourd’hui, luttant pour les droits des femmes et leur place dans la société sénégalaise.

Il est crucial de rappeler à Mme Touré, ainsi qu’à tous ceux qui pourraient sous-estimer l’impact de ces pionnières, que l’histoire des femmes politiques au Sénégal est riche et complexe, marquée par des contributions profondes et durables. Plutôt que de les dénigrer, il serait plus judicieux de les honorer et de reconnaître que les droits et libertés dont jouissent les femmes politiques aujourd’hui sont en grande partie le fruit des luttes menées par ces femmes d’exception.

Mimi, il est essentiel de reconnaître que malgré tes réalisations et ton parcours, tu n’as pas surpassé l’œuvre colossale accomplie par ces femmes pionnières dans le combat pour les droits des femmes. Leur engagement s’est manifesté à une époque où les défis étaient beaucoup plus grands et les ressources beaucoup plus limitées. Elles ont lutté avec une ferveur et une détermination qui ont véritablement changé le cours de l’histoire pour les femmes au Sénégal.

Ces femmes ont réussi à créer un mouvement puissant, à mobiliser des foules, et à inspirer une génération entière, même dans des conditions extrêmement adverses. Leur capacité à galvaniser les masses, à fédérer les énergies autour de la cause féminine, et à faire avancer les droits des femmes dans un contexte social et politique complexe est inégalée.

Aujourd’hui, tu te tiens sur les épaules de ces géantes, mais force est de constater que tu n’as pas encore démontré la même capacité à rallier autant de monde derrière toi avec la même intensité et la même force qu’elles. Leur héritage est une source d’inspiration vivante qui continue de nourrir l’engagement de nombreuses femmes, et leur influence se fait toujours sentir dans le combat pour l’égalité et les droits des femmes.

Rapelles toi que l’histoire de ces femmes est riche et complexe, et que leur contribution au progrès social et politique des femmes mérite un respect et une reconnaissance continus. Ce sont elles qui ont pavé la voie, et leur capacité à galvaniser des foules pour la cause des femmes demeure inégalée.

En somme, le respect dû à ces figures historiques doit transcender les divisions politiques actuelles. Il est essentiel de reconnaître leur apport et de s’inspirer de leur exemple pour continuer à faire avancer la cause des femmes au Sénégal. Mimi Touré, en tant que figure publique influente, a le devoir de mesurer ses paroles et de rendre hommage à celles qui ont ouvert la voie.

Ces femmes ont non seulement contribué à l’évolution du rôle des femmes dans la société sénégalaise, mais elles ont également ouvert la voie pour les générations futures. Leurs efforts ont permis de donner une voix aux femmes dans un contexte où elles étaient souvent marginalisées, et leur héritage reste une source d’inspiration pour les femmes leaders d’aujourd’hui. Leur histoire mérite d’être racontée et honorée pour rappeler à tous l’importance de leur contribution à la construction du Sénégal moderne.

Madame Lissoune Ndiaye Dieng

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°263 – du 04/09/2024

🔴 PUBLICATION AU JOURNAL OFFICIEL DE LA LOI PORTANT MODIFICATION DU RÈGLEMENT INTÉRIEUR DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE : LA DPG, INÉLUCTABLE !
🔴 PLUS DE 194 MILLIARDS F CFA INVESTIS DANS L’ÉCONOMIE : LA SOCIÉTÉ CIVILE RÉCLAME SA PLACE DANS L’ÉLABORATION DES POLITIQUES PUBLIQUES

🔴 AZIZ NDIAYE SE PRONONCE SUR LA PRÉSIDENCE DU CNG : « LE POSTE DOIT ÊTRE ÉLECTIF ET NON NOMINATIF « 
🔴 DIOMANSY KAMARA SUR SON « PROTÉGÉ » : « NICOLAS JACKSON DEVIENDRA UN DES PLUS GRANDS BUTEURS AFRICAINS (…) »

Assemblée Nationale : Le nouveau règlement intérieur met Ousmane Sonko sous les projecteurs

La publication officielle du nouveau règlement intérieur de l’Assemblée nationale dans le Journal Officiel marque un tournant décisif dans le processus législatif sénégalais. Le règlement, voté par une écrasante majorité de 163 députés, est désormais entériné sous la loi organique n° 2024-12, modifiant et complétant la loi organique n° 2002-20 du 15 mai 2002, telle que modifiée, portant sur le règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Ce texte a récemment été approuvé par le Conseil constitutionnel, confirmant ainsi la régularité de la procédure d’adoption.

Cette approbation ouvre la voie à l’entrée en vigueur des nouvelles dispositions, qui comprennent notamment des modifications touchant aux fonctions et aux prérogatives du Premier ministre. Le texte révisé vise à clarifier les rôles et responsabilités au sein de l’exécutif, en particulier concernant la relation entre le Premier ministre et l’Assemblée nationale.

Le Premier ministre Ousmane Sonko, qui avait précédemment exprimé sa disponibilité pour présenter sa déclaration de politique générale, se retrouve désormais au cœur de l’attention. Avec la publication du règlement intérieur, toutes les conditions semblent réunies pour que Sonko puisse officiellement soumettre sa déclaration devant l’Assemblée. Cette étape est cruciale, car elle permettra non seulement de définir les grandes orientations du gouvernement, mais aussi de renforcer la coopération entre le législatif et l’exécutif.

Cependant, l’importance de cette publication dépasse la simple formalité administrative. Elle symbolise une étape clé dans la mise en place du cadre législatif nécessaire à la stabilité et au bon fonctionnement des institutions sénégalaises. Le nouveau règlement intérieur, en s’adaptant aux réalités actuelles, vise à améliorer la transparence et l’efficacité des travaux parlementaires, tout en assurant une meilleure articulation entre les différentes branches du pouvoir.

En somme, avec cette publication, la balle est désormais dans le camp du Premier ministre. Le pays attend avec intérêt la prochaine déclaration de politique générale, qui marquera un moment charnière dans la vie politique nationale. Le Premier ministre Ousmane Sonko devra donc saisir cette opportunité pour consolider son leadership et tracer une feuille de route claire pour l’avenir du Sénégal.

AN/ Publication du règlement intérieur au JO: La balle est dans le camp de Ousmane Sonko
AN/ Publication du règlement intérieur au JO: La balle est dans le camp de Ousmane Sonko
AN/ Publication du règlement intérieur au JO: La balle est dans le camp de Ousmane Sonko
AN/ Publication du règlement intérieur au JO: La balle est dans le camp de Ousmane Sonko
AN/ Publication du règlement intérieur au JO: La balle est dans le camp de Ousmane Sonko
AN/ Publication du règlement intérieur au JO: La balle est dans le camp de Ousmane Sonko

Aliko Dangote Présente le Premier Échantillon d’Essence Produit par la Raffinerie Dangote à Lagos

Aliko Dangote, président du groupe Dangote, a présenté aux consommateurs nigérians le premier échantillon d’essence produit par la raffinerie Dangote lors d’une cérémonie à Lagos. Cette présentation marque un moment historique pour le Nigeria, mettant en lumière l’importance de ce projet pour l’autosuffisance énergétique du pays et pour l’Afrique subsaharienne.

Située dans la zone d’Ibeju-Lekki, dans l’État de Lagos, la raffinerie Dangote est l’une des plus grandes au monde, avec une capacité de production de 650 000 barils de pétrole par jour. Cette infrastructure colossale a récemment démarré ses premiers tests de production, et se prépare à fournir 25 millions de litres d’essence par jour au marché nigérian dès ce mois de septembre. Selon la Nigerian Midstream and Downstream Petroleum Regulatory Authority (NMDPRA), la production augmentera progressivement pour atteindre 30 millions de litres par jour à partir d’octobre 2024.

Lors de la cérémonie de présentation, Aliko Dangote a exprimé sa gratitude envers le peuple nigérian et le gouvernement du président Bola Tinubu pour leur soutien indéfectible. Il a particulièrement salué l’initiative de l’utilisation du naira pour les transactions pétrolières, une mesure qui, selon lui, contribuera à stabiliser la monnaie nationale. « Lorsque cette raffinerie sera pleinement opérationnelle, elle reflétera la consommation réelle du Nigeria ; nous serons en mesure de suivre chaque camion et chaque navire chargés », a-t-il ajouté, soulignant ainsi l’importance de la transparence et de l’efficacité dans la gestion des ressources.

Le soutien du gouvernement à ce projet est également manifeste. Lors d’une réunion au siège de la NMDPRA à Abuja, la Nigerian National Petroleum Company Limited (NNPCL) a accepté de commencer la vente et la livraison de brut à la raffinerie Dangote en naira. Cette décision stratégique est perçue comme une avancée significative vers l’indépendance énergétique du Nigeria, réduisant la dépendance du pays aux importations de carburant.

La raffinerie Dangote est non seulement destinée à répondre aux besoins énergétiques du Nigeria, mais elle a également pour ambition de desservir l’ensemble de l’Afrique subsaharienne. Avec cette initiative, Aliko Dangote continue de se positionner comme un acteur clé du développement économique de l’Afrique, en renforçant l’industrie énergétique du continent et en contribuant à sa croissance durable.

Contribution à l’aménagement du territoire et à l’urbanisme dans nos collectivités locales

La loi n° 96-07 du 22 mars 1996 portant transfert de compétences aux régions, communes et communautés rurales a consacré en matière d’aménagement du territoire et d’urbanisme le transfert de certaines compétences qui relevaient de l’État aux collectivités locales. En 2013, ce processus de décentralisation a été renforcé, via une troisième réforme territoriale et administrative d’ampleur : l’Acte III de la décentralisation. Cette réforme, qui marque une refondation majeure de l’action territoriale de l’État, a pour ambition d’organiser le Sénégal en territoires viables, compétitifs et porteurs de développement durable. Depuis le transfert de ces compétences, l’adoption de règlements d’urbanisme locaux au fil des années reste encore très dérisoire. En effet, les collectivités locales accusent un grand retard dans leurs missions   de mise en place d’orientations, de politiques et de règlements d’urbanisme claires et efficaces en matière de planification de leurs territoires. Et s’ils existent, ces orientations, politiques et règlements peinent à être mises en œuvre, faute de ressources humaines, matérielles et financières.

Autrement dit, la pratique de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme au Sénégal fonctionne à l’abris de certains principes habituellement associés au développement urbain durable. À cela s’ajoute, pour la plupart des collectivités locales, une exploitation encore très timide des outils de réglementation qui fixent les règles, les normes et les critères d’évaluation encadrant    les constructions et l’usage des bâtiments et des terrains.
Dans un tel contexte, comment peut-on aspirer à avoir des villes fonctionnelles, durables, écologiques et au diapason des meilleures théories et pratiques en aménagement du territoire et   en urbanisme?

Il est plus que temps de repenser nos façons de bâtir nos territoires et d’interagir adéquatement avec eux pour un cadre de vie sain et futuriste.

Revoir nos façons de bâtir nos territoires
Prenons juste l’exemple du zonage qui permet de diviser un territoire en zones, en vue de contrôler l’usage des terrains et des bâtiments. Au Sénégal, il est clair qu’il y a un manque d’engagement savant dans le contrôle des usages et des constructions (cadre bâti non homogène). Dans les grands centres urbains comme Dakar, Thiès, Saint-Louis, Kaolack et Fatick, il peut être constater aisément le manque de cohérence dans certaines formes urbaines. Par exemple, un immeuble R+15 peut être construit à côté d’un immeuble R+1. Soit, il y a une absence de zonage qui réglemente la hauteur des bâtiments, soit il est mal pensé ou tout simplement non conforme aux règlements applicables. Le cas des constructions dans le domaine public maritime, notamment au niveau de la Corniche est révélateur du manque de sérieux dans le contrôle des constructions et l’application des règlements d’urbanisme en vigueur. Le cas de l’immeuble de Madiambal Diagne parmi tant d’autres immeubles, qui cachent des vues panoramiques très intéressantes sur la mer et le monument de la renaissance, est inadmissible. Une construction illégale restera toujours une construction illégale, peu importe si l’immeuble a obtenu toutes les autorisations nécessaires. En matière d’urbanisme, la délivrance d’une autorisation de construire non conforme à la règlementation en vigueur par les autorités compétentes ne rend pas conforme une construction illégale. En l’espèce, des recours en démolition doivent toujours être utilisés pour préserver le domaine public maritime. En ce sens, nous félicitons les nouvelles autorités qui ont mis en arrêt toutes les constructions en cours sur la Corniche afin de faire la lumière sur la conformité de ces constructions et sur les conditions d’émission des autorisations de construire pour certains immeubles litigieux. 

Le zonage est aussi un moyen efficace pour développer un territoire de façon ordonnée au moyen du contrôle de l’utilisation du sol. N’y a-t-il pas un vide ou une mauvaise application des Plans d’Aménagement de Zone (PAZ) qui réglementent de manière détaillée l’utilisation des sols dans une zone donnée? Par exemple pour construire un terrain au Sénégal, certains règlements d’urbanisme n’exigent pas la présence d’espaces paysagers communément appelés espaces verts. Pourtant, ils jouent un rôle primordial dans l’aménagement et la gestion de l’espace. Au-delà des aspects esthétiques, d’amélioration de la qualité de vie et de la biodiversité et de réduction des îlots de chaleur urbains, les espaces verts contribuent à la purification de l’air en absorbant le dioxyde de carbone et en produisant de l’oxygène. Ils permettent également de limiter l’érosion des sols et de filtrer les eaux de pluie, contribuant ainsi à préserver la qualité de l’eau. 

Par ailleurs, il est important de repenser la manière dont les villes du Sénégal se construisent dans leur évolution en optant pour des matériaux durables et respectueux de l’environnement. Dans les villes, tout est construit au béton (du béton partout). Ce matériau, très prisé pour construire des immeubles à bureaux, des logements, des infrastructures publiques et des équipements de transport, augmente la chaleur urbaine et entraine des problèmes d’inondation en limitant l’absorption naturelle de l’eau dans le sol. L’équilibre écologique est gravement rompu sans aucune alternative de canalisation capable de rétablir les routes et autoroutes de l’eau, du vent. 

Il est essentiel de mettre en place des politiques de planification urbaine efficaces pour réguler l’occupation et garantir un développement durable et équitable pour tous. L’occupation illégale et anarchique de l’espace public observée à Dakar et dans toutes les villes régionales doit faire réfléchir et agir dans le sens de l’amélioration de l’environnement urbain. C’est l’occasion de féliciter les autorités du Sénégal dans leur effort de libérer certains espaces (Colobane, Rond-point Shell de Keur Massar…). Toutefois, il est important que le masla dans ce domaine cesse et que les collectivités locales entreprennent des actions plus structurantes et durables de déguerpissement sans complaisance. La congestion urbaine, la saturation des infrastructures, la dégradation de l’environnement urbain, l’augmentation des risques d’incendies, d’effondrements de bâtiments et d’accidents, la dégradation de l’image et de la réputation de nos villes sont le résultat de l’occupation illégale et anarchique de l’espace public.

Il est primordial de rationnaliser l’utilisation de nos infrastructures, équipements et espaces publics. Ces dernières années, l’État du Sénégal a investi beaucoup de milliards dans les infrastructures de transport (TER, BRT, autoroutes, routes…), mais le constat est unanime : ces grands projets sont souvent mal finis ou mal aménagés, notamment en ce qui a trait à la présence d’espaces verts attrayants et de mobiliers urbains de qualité. Les thiak thiak, les vendeurs à la sauvette, les mécaniciens de fortunes sous les ponts devraient inspirer les décideurs à contextualiser davantage les projets en aménagement et en urbanisme. Bâtir de telles infrastructures sans les accompagner d’infrastructures vertes (bande végétalisée le long des routes et dans les ronds-points, zones tampons naturelles, et bien d’autres encore) et sans répondre aux besoins de survie des premiers occupants est pour nous un travail précipité ou mal pensé. En plus, tous ces accompagnements jouent un rôle indispensable dans la rétention des eaux de ruissèlement, la réduction des gaz à effet de serre, etc.

Repenser l’assainissement au Sénégal pour agir autrement 

L’assainissement et le cadre de vie sont importants dans nos sociétés actuelles, d’autant plus qu’ils peuvent impacter considérablement la sécurité et la santé publiques d’un pays.

Les inondations, qui touchent plusieurs villes du Sénégal depuis plusieurs années, ont notamment poussé les autorités à faire de la gestion des eaux de pluie une priorité à l’approche de chaque hivernage. Mais force est de constater que les hivernages se succèdent et passent, mais les problèmes restent, faute de mettre en place de vraies politiques d’assainissement. Pour enrayer ce fléau, il est important que l’État joue un rôle de premier plan et assume ses fonctions régaliennes en la matière, étant donné le manque de ressources financières et techniques des collectivités locales dans la planification et l’aménagement de leurs territoires. 

Ce qui est surtout préoccupant, c’est la nature des mesures prises (très limitées) pour résoudre un problème structurel majeur. Il est temps que l’État prenne ce problème à bras le cœur et propose des solutions durables. Dans son blog en date du 23 février 2023, intitulé Les inondations au Sénégal, les bassins de rétention représentent-ils une partie de la solution? le Programme de gestion du littoral ouest africain relatait les propos de Pape Goumba Lô, professeur à l’Université de Dakar, géologue et environnementaliste, invité de l’émission radiophonique La Voix du Littoral qui mentionnait ceci : on a aménagé et urbanisé sans connaître les zones inondables et non habitables. À Dakar et sa banlieue surpeuplée, il y a des zones basses en termes de cuvettes comme Liberté VI, Castors, Maristes, Dalifort, Pikine, Diamniadio, et des zones hautes comme le Cap Manuel. Il y a de cela des dizaines de milliers d’années, il existait des voies naturelles de passage d’eau, avant la culture de la sédentarisation, avec la construction des habitations et par conséquence, tout travail d’aménagement à Dakar devait tenir compte de cette réalité. Mais en ne voulant pas se plier à cette exigence, la zone de stockage appelée zone de captage, occupée aujourd’hui anarchiquement ainsi Les Maristes, identifiée comme lieu d’écoulement, sont parmi les causes des inondations du moment car ne jouant plus leurs rôles naturels.

Vous l’aurez compris, des villes et des quartiers ont été aménagés dans des zones inondables, parfois même sans la présence des services (lots non viabilisées). L’heure est venue de voir l’État et les collectivités locales prendre leurs responsabilités en proposant des solutions à ces populations dans un esprit innovant et constructif (relocalisation, restructuration de quartiers avec l’installation, le renouvellement ou le remplacement d’infrastructures urbaines en matière d’évacuation des eaux pluviales). 

Chaque acteur (État, collectivité locale, citoyen) doit prendre ses responsabilités face à son devoir de respect envers l’environnement dans un contexte de changements climatiques. L’absence ou l’insuffisance de politiques publiques en matière de collecte et de recyclage de déchets étant une des sources d’obstruction des réseaux d’évacuation des eaux pluviales existants, il est temps que les Sénégalais changent de mentalité concernant leur relation à l’environnement. Le fait de disposer de déchets de tout genre (sacs plastiques, bouteilles et autres encombrants) en milieu urbain, en milieu rural, dans la nature avec une indifférence totale ne nous aidera pas à éradiquer durablement la problématique des inondations. 
Le Président de la République, son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a initié depuis son accession au pouvoir des journées nationales de Setal sunu Réew, incluant le curage des caniveaux, une initiative à saluer et à perpétuer. Toutefois, si on veut mieux résoudre la problématique des inondations au Sénégal, des investissements importants dans la construction de réseaux souterrains d’évacuation des eaux pluviales (autoroutes de l’eau) et d’ouvrages de retenue et de rétention devront être réalisés. L’État devra être un principal acteur dans le financement de ces infrastructures et ouvrages compte tenu du manque de moyens financiers des collectivités locales. Ces dernières devront aussi être plus proactives dans le ramassage et le recyclage des déchets solides. Délocaliser la décharge de Mbeubeus de Malika dans le département de Keur Massar, en dehors des zones d’habitation serait le plus grand signal lancé des autorités que nous sénégalais devons agir autrement avec notre environnement. Elles devront aussi faire appel à des modes de gouvernance territorial limitant l’accès à des zones vulnérables, telles les zones inondables, et en optimisant les fonctions naturelles du milieu pour prévenir les situations critiques. Enfin, les solutions sont d’ordre sociopolitiques et passent par une sensibilisation des enjeux pour faciliter les changements de comportement et favoriser les innovations.

 Réformer intelligemment nos lois, règlements et plans afin de moderniser la pratique de l’aménagement du territoire
Depuis la mise en application des lois, règlements et plans encadrant l’aménagement du territoire au Sénégal (Code de l’urbanisme, Plans Directeurs d’Urbanisme, Plans de Restructuration et de Régularisation Foncière, Plans d’Aménagement de Zone, etc.) combien de réformes ont été proposées afin de moderniser ces lois, règlements et plans? Y-a-t-il un monitoring ou un plan d’actions mis en place pour évaluer leur respect, leur mise en œuvre et leur efficacité sur le territoire ? 

Je suis convaincu que de nouvelles propositions de lois ou d’amendements de ces lois en matière d’habitat, d’aménagement durable du territoire et  d’urbanisme opérationnel doivent être mises en place sans tarder et qu’on veille surtout à leur application.

Aussi, il est une priorité absolue que les agences publiques en aménagement du territoire obtiennent les moyens de leurs politiques pour accompagner les collectivités  locales dans l’application des orientations et politiques nationales en la matière. Il convient surtout de penser à relire pour actualisation, l’acte 3 de la décentralisation qui est un processus consistant pour l’État à transférer au profit des collectivités locales certaines compétences et les ressources correspondantes. Il est utile de reconnaitre que les collectivités locales sont des gouvernements de proximité. Elles interviennent en premier plan au niveau local et auprès de leurs citoyens. Pour cela, il importe de renforcer leur autonomie et leurs octroyer davantage de moyens financiers et techniques. Elles ne peuvent pas se développer sans des soutiens financiers significatifs de l’État. Parallèlement, elles pourraient aussi réfléchir à diversifier leurs sources de revenus (rationalisation des taxes foncières et taxes de services, investissements dans l’agriculture, le foncier, etc.). Une autonomie financière des collectivités locales, combinée aux transferts financiers de l’État, permettrait de solidifier leurs assises financières afin de mieux répondre aux besoins de leurs citoyens.

Enfin, cette contribution voudrait attirer l’attention de l’État, des collectivités locales et des citoyens que l’aménagement et l’urbanisme constitue un domaine sérieux et seule la science et la rigueur permettront au Sénégal d’aménager convenablement son territoire et d’urbaniser savamment ses villes.
Mbégou Faye
Urbaniste, membre de l’ordre des urbanistes du Québec (Canada)
Diplômé de l’université Gaston Berger de Saint-Louis, de l’Institut d’Urbanisme et d’Aménagement Régional d’Aix-Marseille et de l’université du Québec à Montréal. 

Air Sénégal : Le nouveau DG ferme 06 lignes déficitaires pour réduire les coûts

Air Sénégal se prépare à fermer six de ses vingt et une lignes à partir du 20 septembre, une décision stratégique prise par le nouveau directeur général, Tidiane Ndiaye, pour redresser la compagnie en difficulté. Les lignes concernées par cette fermeture sont New York (États-Unis), Barcelone (Espagne), Marseille (France), Lisbonne (Portugal), Douala (Cameroun) et Libreville (Gabon).

Selon le quotidien L’Observateur, ces six lignes étaient lourdement déficitaires, ce qui a motivé la décision de les fermer. En réduisant ces destinations, Air Sénégal espère réaliser des économies significatives, estimées à 3,4 milliards de francs CFA de charges mensuelles. En détail, New York représentait une charge de 1,45 milliard, Douala 331 millions, Libreville 391 millions, Marseille 377 millions, et Barcelone 311 millions. En prenant en compte les coûts d’assistance au sol et les dépenses liées au personnel navigant dans les pays de destination, ces économies mensuelles pourraient atteindre 3,6 milliards de francs CFA.

Bien que la fermeture de ces lignes entraînera une baisse de 21% du chiffre d’affaires de la compagnie, L’Observateur souligne que cette perte sera compensée par une réduction des charges mensuelles et une augmentation des revenus de 15% grâce au lancement de nouvelles lignes : Dakar-Ouagadougou, Bamako-Ouaga, Bamako-Abidjan et Abidjan-Cotonou.

Avec cette restructuration, Air Sénégal se recentrera sur 15 lignes, dont douze sous-régionales, deux domestiques et une intercontinentale vers Paris. Ce recentrage permettra à la compagnie de mieux se concentrer sur des routes plus rentables et d’optimiser ses opérations, tout en posant les bases d’une croissance future plus durable.

Cette décision fait partie d’un ensemble de mesures que Tidiane Ndiaye semble déterminé à mettre en œuvre pour sortir Air Sénégal de la crise. En réduisant les coûts et en se concentrant sur des lignes plus stratégiques, la compagnie espère retrouver une stabilité financière et mieux répondre aux attentes de ses clients. Le pari est risqué, mais nécessaire pour la survie à long terme de la compagnie nationale sénégalaise.

Gamou de Tivaouane : Le ministre de l’Intérieur assure une organisation sécurisée et efficace

À l’approche du Gamou de Tivaouane, prévu dans la nuit du 15 au 16 septembre, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, le Général Jean Baptiste Tine, a réitéré l’engagement du gouvernement à garantir une organisation optimale de cet important rassemblement religieux. Lors d’une rencontre avec les principaux acteurs impliqués, le ministre a détaillé les mesures mises en place pour répondre aux divers défis logistiques et sécuritaires.

Présidée par le Général Tine, cette réunion a rassemblé des figures religieuses influentes, notamment Serigne Mansour Sy Diamil et Serigne Habib Sy, ainsi que le gouverneur de Thiès et des représentants des services nationaux concernés. Les discussions ont porté sur des sujets essentiels tels que l’approvisionnement en eau potable, l’évacuation des eaux pluviales et usées, la sécurité des fidèles, et la gestion du transport.

Le ministre a particulièrement insisté sur les mesures de sécurité renforcées que la Police et la Gendarmerie mettront en œuvre pour assurer un déroulement sans encombre du Gamou. Il a également garanti que des dispositifs seront déployés pour prévenir tout incident sur les routes, assurant ainsi un déplacement sécurisé des fidèles.

L’approvisionnement en eau potable et la gestion des infrastructures, deux aspects cruciaux pour cet événement de grande envergure, ont également été abordés. Le Général Tine a assuré que des engagements fermes avaient été pris pour garantir une logistique fluide et efficace.

Le ministre de l’Intérieur a exprimé sa gratitude à Serigne Mansour Sy Diamil, Serigne Habib Sy, ainsi qu’à l’ensemble de la délégation présente, pour leur coopération et leur engagement dans l’organisation de cet événement majeur du calendrier religieux sénalgalais. Il a réaffirmé la détermination de l’État à soutenir activement la réussite du Gamou de Tivaouane, en assurant la sécurité et le bien-être des fidèles.

Réforme du règlement intérieur de l’Assemblée nationale : Le ministre de la Justice annonce la promulgation officielle

Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a annoncé ce lundi la promulgation officielle de la réforme du règlement intérieur de l’Assemblée nationale par le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye. Cette réforme, attendue de longue date, entre désormais en vigueur et introduit des changements significatifs dans le fonctionnement de l’institution législative sénégalaise.

« Je suis en mesure de vous affirmer que le projet de loi organique a été déposé à 18 heures, que la loi portant modification du règlement intérieur de l’Assemblée nationale a été promulguée après avis favorable du Conseil Constitutionnel et reçue le 29 août », a déclaré Ousmane Diagne lors de son intervention à l’Assemblée nationale. Cette annonce met fin à plusieurs semaines d’attente et de spéculations sur la mise en œuvre de cette réforme capitale pour le paysage législatif sénégalais.

La promulgation de cette réforme s’inscrit dans une dynamique de renouveau institutionnel amorcée par le gouvernement, visant à rationaliser le fonctionnement des organes de l’État et à renforcer l’efficacité et la transparence des processus législatifs. Cette révision du règlement intérieur redéfinit les rôles et responsabilités au sein de l’Assemblée nationale, en tenant compte des réalités actuelles et des défis auxquels le Sénégal est confronté.

Les changements apportés par cette réforme toucheront divers aspects du fonctionnement de l’Assemblée nationale, notamment les procédures législatives, la gestion des débats, et les responsabilités des députés. En introduisant ces modifications, le gouvernement entend améliorer la qualité des débats parlementaires, renforcer le contrôle des actions du gouvernement et garantir une meilleure représentation des citoyens au sein de l’institution.

Cette réforme marque également un tournant dans le paysage politique national, en redéfinissant les équilibres au sein des institutions et en répondant aux attentes des citoyens pour une gouvernance plus transparente et plus efficace. Les réformes institutionnelles comme celle-ci sont essentielles pour accompagner le développement démocratique du pays et assurer que les institutions législatives fonctionnent de manière optimale.

La promulgation de ce nouveau règlement intérieur est perçue comme un signe fort de l’engagement du gouvernement à moderniser les structures étatiques et à renforcer les fondements de la démocratie sénégalaise. Les prochains mois seront décisifs pour observer les effets de cette réforme sur le fonctionnement de l’Assemblée nationale et sur le processus législatif dans son ensemble.

Rejet du projet de révision constitutionnelle : Le Président Faye réaffirme son engagement pour la diversité politique

Le 3 septembre 2024, le projet de dissolution du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) et du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) a été rejeté par l’Assemblée nationale. Cette décision a suscité une réaction immédiate du Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, qui a pris acte de ce vote et réaffirmé son engagement envers la diversité politique.

Selon Ousseynou Ly, ministre conseiller et porte-parole de la Présidence, le Président Faye voit dans ce rejet une illustration du nécessaire équilibre des pouvoirs et un signal d’alarme sur la nécessité de maintenir le lien entre les élus et les volontés populaires. Le Président a souligné que la diversité des opinions politiques est essentielle au bon fonctionnement du système démocratique, même au sein de sa propre majorité.

Lors de l’élection présidentielle du 24 mars 2024, M. Faye avait présenté un Pacte Social de Gouvernance Publique, qui inclut une réorganisation institutionnelle visant à rationaliser les charges de l’État. Ce pacte visait à créer une structure gouvernementale plus efficace et économiquement viable. Toutefois, le rejet récent par les députés de la majorité met en lumière une divergence entre les engagements pris par le Président et les choix parlementaires actuels.

Malgré ce revers, le gouvernement reste déterminé à poursuivre les réformes prévues. La rationalisation des dépenses publiques demeure une priorité, et les directives présidentielles en matière de transformation de la gouvernance publique continueront d’être mises en œuvre dans le cadre du grand projet de réforme institutionnelle et économique.

Ce développement marque une étape importante dans le processus de réforme du pays et souligne la complexité des interactions entre les différents acteurs politiques. Le Président Faye a exprimé sa volonté de continuer à travailler pour une gouvernance plus efficace tout en respectant la diversité des opinions et en répondant aux aspirations du peuple.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°262 – du 03/09/2024

🔴 BENNO BOKK YAKAAR : FIN DE LA « LOVE STORY » ?
🔴 TENSIONS AU SOMMET DE LA RÉPUBLIQUE : TOME 2 DU « GATSA GATSA »

🔴 PRÉPARATIFS DES ÉLIMINATOIRES DE LA CAN 2025 : 12, SUR LES 26 « LIONS » CONVOQUÉS, PRÉSENTS AU PREMIER GALOP
🔴 MERCATO – APRÈS LA BELGIQUE : YOUSSOUPHA BADJI ÉCRIT UNE NOUVELLE HISTOIRE EN DANEMARK

Dissolution de BBY ? : Macky Sall invite ses militants et alliés à se « projeter dans le temps nouveau de l’action politique »

Va-t-on vers la dissolution ou à une réorganisation-rebaptisation de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY). Dans une lettre adressée aux relents d’un diagnostic sans complaisance, l’ex Président de la République et leader de cette alliance politique Macky Sall semble adhérer à cette nécessité de changer de fusil d’épaule pour « mieux engager les défis du moment ». « Même si tous ne sont pas de cet avis, nous devons penser et accepter que nous devons aller au-delà de BBY et nous projeter maintenant dans le temps nouveau de l’action politique », lance-t-il à ses alliés, répondant aux interpellations sur la « pertinence de garder BBY dans sa formule actuelle ».

Beaucoup doutaient de l’authenticité du document. Après vérification, des responsables de la coalition XXL au pouvoir de 2012 à 2024 confirment. Ledakarois plublie in extenso le document :

Mes chers camarades,

Le 24 Mars 2024, le Sénégal a ouvert un nouveau chapitre politique en réalisant la 3ème Alternance de son histoire.

En consacrant ce changement, les Sénégalais ont porté au Pouvoir un nouveau régime. Or, BBY, notre coalition, vit depuis plus de 12 ans au service du pays.

Jamais, alliance politique n’aura tenu autant au Sénégal !

Jamais, elle n’aura gagné autant de batailles politiques, remporté autant de victoires et ce, à toutes les élections, quelles que puissent être leur nature, leur importance et les circonstances dans lesquelles elles se tenaient.

Avec ce changement, s’ouvre maintenant devant nous une nouvelle page politique.

J’entends çà et là cette requête pressante de certains de nos camarades qui nous demandent de nous réexaminer, de nous réorganiser pour mieux engager les défis du moment.

En effet, beaucoup se demandent s’il est encore pertinent de garder BBY dans sa formule actuelle et continuer comme si de rien n’était.

Même si tous ne sont pas de cet avis, nous devons penser et accepter que nous devons aller au-delà de BBY et nous projeter maintenant dans le temps nouveau de l’action politique.

Il nous faudra donc, tirant les leçons du verdict des urnes, inventer un cadre plus approprié, adapté et ajusté à nos impératifs de l’heure.

Mes chers camarades,

Benno fut une belle aventure qui, au-delà de la politique, a tissé entre nous des liens fraternels et d’amitié très forts.

Incontestablement, elle sera inscrite au fronton des plus grandes œuvres politiques du Sénégal et nous devons en être fiers !

C’est pourquoi et en cela, je tiens à remercier du fond du cœur, tous ceux-là qui nous ont fait l’honneur et l’insigne privilège de ce compagnonnage historique.

Je tiens surtout à exprimer ma sincère gratitude aux leaders, chefs de parti, de coalition et de mouvement pour la confiance, jamais démentie, dont ils m’ont investie pendant ces longues années, avec une mention particulière aux femmes, à nos cadres, aux jeunes, à la vivante Diaspora du Sénégal, aux sages, à nos vaillants militants, aux organisations sociales, ainsi qu’à toutes les forces vives qui ont fait vivre et prospérer Benno.

Au Président Moustapha Niasse, je voudrais redire ma profonde reconnaissance pour avoir dirigé nos instances (Conférence des Leaders et SEPE) pendant que mes obligations m’ont mobilisé autrement et ailleurs.

À vous tous, comme à chacun d’entre vous, je redis mon amitié et ma fierté d’avoir été avec vous au service de notre pays et de son grand peuple.

Dakar, 02 Septembre 2024

Macky Sall

EXACTIONS ISRAÉLIENNES EN PALESTINE : Sonko envoie des missiles à Netanyahou

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a tenu des propos incisifs ce samedi lors d’un rassemblement de soutien à la cause palestinienne, organisé à la Grande Mosquée de Dakar. Cet événement, qui a rassemblé plusieurs centaines de personnes, a été marqué par des déclarations fortes du chef de gouvernement, dénonçant la gestion de la crise dans la bande de Gaza par le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, et appelant la communauté internationale à isoler Israël sur la scène politique mondiale.

Ousmane Sonko n’a pas mâché ses mots en s’attaquant directement à Benyamin Netanyahou, qu’il accuse d’alimenter le conflit pour des raisons purement politiques. Selon lui, « nous avons un Premier ministre israélien dont le pouvoir dépend de cette guerre, dont la survie politique dépend de cette guerre, et qui est prêt à marcher sur des milliers de cadavres pour rester Premier ministre et pour ne pas faire face à la justice de son pays. » Ces propos font écho aux critiques internationales contre Netanyahou, qui est souvent accusé de jouer de la situation de conflit pour renforcer sa position politique intérieure, alors qu’il fait face à plusieurs affaires judiciaires dans son propre pays.
Sonko a également insisté sur le fait que « ce n’est pas un conflit ordinaire, mais une extermination systématique du peuple palestinien », ajoutant que « l’injustice subie par les Palestiniens depuis 1948 est inacceptable et doit être combattue avec détermination par la communauté internationale. » Pour lui, cette guerre n’est pas seulement une question de territoire, mais un acte de barbarie qui menace la paix mondiale et les droits de l’Homme.
Le Premier ministre sénégalais a ensuite proposé une stratégie claire pour répondre à ce qu’il considère comme des crimes de guerre : l’isolement politique d’Israël. « Il faut rassembler tous ceux qui dénoncent cette injustice, travailler à une solution politique qui est une solution d’isolement de l’État d’Israël, une solution d’isolement politique », a-t-il déclaré. Cette position est une critique implicite de la communauté internationale, et plus particulièrement des pays occidentaux, qui, selon lui, valident et soutiennent tacitement les actions militaires israéliennes.
Sonko a également condamné l’inaction de nombreux pays musulmans, qu’il accuse d’être « aphones » face à la crise. Il a souligné que « depuis le début de cette crise, les actions les plus visibles en soutien aux Palestiniens ont été initiées par l’Afrique du Sud, où les musulmans sont très minoritaires, et par certains pays d’Amérique latine », dénonçant ainsi ce qu’il perçoit comme une absence de solidarité entre pays musulmans.
Les déclarations d’Ousmane Sonko s’inscrivent dans un contexte particulier pour le Sénégal, un pays à 95 % musulman et un soutien historique de la cause palestinienne. Depuis les années 1970, le Sénégal préside le Comité onusien pour les droits inaliénables du peuple palestinien, et sa diplomatie a souvent été marquée par une position claire en faveur de la solution à deux États, qui prévoit la création d’un État palestinien aux côtés d’Israël.
Cependant, le Sénégal entretient également des relations diplomatiques avec Israël, l’un des premiers pays à avoir reconnu son indépendance en 1960. Cette relation complexe est souvent critiquée par les partisans les plus fervents de la cause palestinienne, qui estiment que Dakar devrait prendre des mesures plus drastiques pour manifester son soutien.
Ousmane Sonko a également profité de son discours pour critiquer les pays occidentaux, qu’il accuse de soutenir Israël au détriment des droits des Palestiniens. « Tous ceux qui nous chantent la démocratie et les droits de l’Homme sont ceux qui appuient Israël, qui l’arment », a-t-il affirmé, soulignant ainsi ce qu’il considère comme une hypocrisie flagrante dans les relations internationales.
Cette critique est renforcée par son appel à une solidarité panafricaine plus forte, dénonçant les divisions internes qui affaiblissent la voix du continent sur la scène internationale. Pour Sonko, il est crucial que les pays africains et musulmans s’unissent pour défendre les droits des Palestiniens et faire pression sur Israël pour qu’il mette fin à ses opérations militaires.
Fervent défenseur du panafricanisme, Ousmane Sonko a souligné l’importance de l’unité africaine dans la lutte contre l’injustice. Son discours s’inscrit dans une vision plus large de la politique internationale, où il prône une Afrique plus autonome et plus assertive sur la scène mondiale. Son soutien à la cause palestinienne est ainsi présenté non seulement comme un geste de solidarité, mais aussi comme une illustration de la capacité de l’Afrique à s’opposer à l’injustice, quel que soit l’adversaire.
Le discours d’Ousmane Sonko pourrait avoir des répercussions diplomatiques, tant au niveau régional qu’international. Sa prise de position ferme contre Israël pourrait renforcer les liens avec les pays partageant la même vision, tout en créant des tensions avec ceux qui soutiennent la politique israélienne. Sur le plan interne, cette posture pourrait également renforcer sa popularité auprès de ceux qui soutiennent la cause palestinienne, consolidant ainsi sa position politique.
Toutefois, il reste à voir comment cette rhétorique se traduira en actions concrètes, tant au niveau diplomatique que sur le terrain des relations internationales. Le Sénégal, en tant que pays modéré et traditionnellement équilibré dans sa diplomatie, devra naviguer avec prudence pour maintenir ses relations tout en défendant ses principes.

KAOLACK – LE CIMETIÈRE DE KEUR MALOUM DIAW SOUS LES EAUX : Les populations exigent sa délocalisation

À Kaolack, dans le quartier périphérique de Keur Maloum Diaw, la situation du cimetière local est devenue alarmante, voire critique, en raison des inondations récurrentes pendant la saison des pluies. Ce cimetière, qui devrait être un lieu de repos paisible pour les défunts, est devenu un véritable marécage où les eaux stagnantes envahissent les tombes, suscitant l’indignation et l’inquiétude des riverains.

La saison des pluies est toujours redoutée dans cette région du Sénégal, mais cette année, les pluies diluviennes ont exacerbé une situation déjà précaire. Les eaux de pluie, qui ruissellent entre les tombes, ont fini par éroder le sol, provoquant l’effondrement de certaines tombes et laissant des sépultures béantes. Cette situation est devenue insupportable pour les familles qui viennent se recueillir sur les tombes de leurs proches, obligées de patauger dans l’eau pour accéder aux sépultures.
Un tour dans ce cimetière après les pluies torrentielles qui se sont abattues sur Kaolack ce dimanche révèle un spectacle désolant. Les tombes, pour la plupart immergées, témoignent de l’ampleur des dégâts causés par les inondations. Les riverains, résignés, décrivent une situation qui s’aggrave chaque année. « Ici, enterrer nos morts est devenu une tâche extrêmement difficile. L’eau a atteint un niveau sans précédent, et il est presque impossible de creuser une tombe sans que l’eau n’envahisse immédiatement le trou. Nous devons souvent nous battre contre l’eau pour pouvoir inhumer nos défunts. C’est une situation inacceptable », s’indigne un habitant de Keur Maloum Diaw, visiblement affecté par la situation.
Fatoumata Mané, une résidente du quartier dont la maison se situe à quelques mètres du cimetière, partage la même exaspération. « Depuis des années, nous vivons avec ce problème, et pourtant rien n’a été fait pour y remédier. Plusieurs maires se sont succédé à la tête de notre commune, mais le problème demeure. Nous pensons que la solution serait d’installer des canaux d’évacuation efficaces pour drainer ces eaux stagnantes et permettre aux familles d’enterrer leurs proches dans la dignité. Sinon, il faudra envisager sérieusement de délocaliser le cimetière vers un site plus approprié », propose-t-elle.
Face à cette situation critique, les habitants de Keur Maloum Diaw sont unanimes : le cimetière doit être délocalisé vers un site plus sec et mieux adapté. Ils interpellent les autorités locales, ainsi que les responsables de la mairie de Kaolack, pour qu’une solution durable soit trouvée. Selon eux, cette situation qui dure depuis trop longtemps nécessite une intervention urgente et des mesures concrètes.
La délocalisation du cimetière apparaît comme une option viable pour mettre fin à ces inondations récurrentes qui bafouent le respect dû aux défunts et plongent les familles dans une détresse psychologique profonde. Cependant, cela nécessite une volonté politique forte et des moyens financiers adéquats pour identifier un nouveau site, aménager les infrastructures nécessaires et transférer dignement les dépouilles vers ce nouveau lieu de repos.
En attendant une réponse des autorités, les habitants de Keur Maloum Diaw continuent de subir cette situation avec amertume, espérant qu’un jour, leurs appels à l’aide seront enfin entendus. La situation du cimetière de Keur Maloum Diaw n’est pas seulement un problème local, mais aussi un enjeu de santé publique et de respect des droits des citoyens à enterrer leurs morts dans des conditions dignes. Il est temps que des actions concrètes soient entreprises pour résoudre définitivement ce problème.


Mariama MASSALY
Correspondante à Kaolack

LANCEMENT DU MOUVEMENT R-LES RÉPUBLICAINS : Un nouveau front ouvert contre le duo Diomaye-Sonko …

Ce dimanche, un nouveau parti politique a été lancé sur la scène politique sénégalaise : le Mouvement R-LES RÉPUBLICAINS. Fondé par Mouhamadou Moustapha Mané, ce parti se positionne clairement dans l’opposition, en réponse à ce qu’il considère comme des échecs du président du parti Pastef, Ousmane Sonko.

Lors de la déclaration officielle, Mané a exprimé sa déception face à la gestion du pays par Sonko, notamment concernant l’émigration clandestine, qui continue de pousser de nombreux jeunes Sénégalais à risquer leur vie. Il accuse Sonko de n’avoir pas tenu ses promesses électorales et d’avoir déçu une grande partie de la jeunesse sénégalaise.
Mané a adressé une lettre ouverte à Ousmane Sonko, qui est également Premier ministre, pour exprimer son désaccord. Il a fermement décliné l’invitation de Sonko à participer à des rassemblements populaires qu’il qualifie de « gatssa gatssa, » en référence aux réunions politiques souvent animées par des discours passionnés. Selon Mané, cette approche n’apporte rien de constructif et ne répond pas aux besoins réels du peuple sénégalais.
Le mouvement R-LES RÉPUBLICAINS critique sévèrement l’attitude de Sonko, qu’il accuse de favoriser un climat de désordre plutôt que de s’attaquer aux véritables défis du pays. Mané rappelle que le Sénégal est une nation de paix, où les valeurs de respect, de dialogue, et de raison doivent prédominer. Il rejette toute forme de violence et refuse de voir la société sénégalaise sombrer dans la médiocrité.
Le mouvement R-LES RÉPUBLICAINS a également soulevé plusieurs questions critiques à l’attention du président Sonko et de son gouvernement. Parmi ces préoccupations figurent le retard dans la présentation de la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier ministre, la gestion de la sécurité nationale, et les réformes économiques en cours.
Le mouvement R-LES RÉPUBLICAINS s’interroge également sur la gestion des finances publiques, notamment les emprunts massifs effectués par l’État malgré un déficit budgétaire déjà préoccupant. Ils demandent des éclaircissements sur les mesures prises pour résoudre les scandales de corruption qui ont marqué la vie politique sénégalaise ces dernières années.
Ce nouveau parti appelle à une gestion plus transparente et à une véritable prise en compte des besoins des citoyens. Ils espèrent obtenir des réponses du gouvernement dans les plus brefs délais, tout en se préparant à jouer le rôle d’une opposition vigilante et constructive.
Le mouvement R-LES RÉPUBLICAINS se veut une force politique distincte, qui propose des solutions pragmatiques et rejette toute forme de radicalisation. Ils se présentent comme une alternative crédible, déterminée à défendre les intérêts du peuple sénégalais avec responsabilité et rigueur.


Fatoumata BA

Lettre ouverte adressée au président de la République et à son Premier ministre

A Messieurs les nouveaux gouvernants

Notamment, MM Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, Premier ministre et président de parti politique

Nous, membres du mouvement politique R-Les Républicains, guidés par le souci de préserver l’unité de la Nation et les piliers de la République tels que les définit la Constitution, nous nous voyons contraints de vous adresser cette lettre ouverte.
Comme l’a si bien dit l’initiateur du Plan Sénégal émergent, PSE, qui a définitivement placé le pays sur les rampes de l’émergence, « nous sommes parce que le Sénégal est ».
Comme l’a si bien suggéré M. Le Premier ministre Ousmane Sonko, sous d’autres cieux, nous nous refusons de réclamer nos droits de citoyens sénégalais à travers l’émotion. Cela se ferait aux dépens de cette raison qui nous pousse à scruter l’horizon avec l’espoir d’entrevoir un début de soupçon de mirage qui nous aurait rassurés.
Le cap que vous faites emprunter au navire Sunugal ne nous rassure pas.
Monsieur le Premier ministre, la contradiction résultant de votre show à l’esplanade du Grand Théâtre exhortant les jeunes à relever le niveau du débat à travers des arguments, suivi de votre appel au « Gatsa Gatsa » devant vos « meilleurs artistes » nous laisse perplexes.
Vous êtes allé jusqu’à traiter les membres de l’opposition de « tapettes » incapables faire face aux grenades lacrymogènes.
Monsieur le président de parti, le Sénégalais authentique est né et a grandi sous les effluves de bonnes senteurs maternelles, gravées dans sa mémoire olfactive.
D’où son allergie aux odeurs acres de vos lacrymos.
Monsieur le président de parti, le Sénégalais authentique est né et a grandi avec les douces caresses et les berceuses de sa maman.
D’où son allergie à la matraque et la bastonnade.
Monsieur le président de parti, nous déclinons poliment votre invitation au « Gatsa Gatsa », qui illustrerait la sentence senghorienne qui voudrait que l’émotion soit nègre tandis que la raison serait hellène.
Le chaos dans lequel vous semblez vous complaire n’est absolument pas notre environnement naturel.
Monsieur le président de parti, nous refusons l’ensauvagement et l’abrutissement de la société sénégalaise, tout comme le culte de la médiocrité.
Le Sénégalais est par essence un être magnifique doté de raison.
Monsieur le Premier ministre, président de parti, les Sénégalais ont besoin de réponses aux questions des représentants du peuple, faute de DPG, comme à celle de la presse qui crie à la tentative de musellement et au port d’œillères.
Raison pour laquelle, nous autres, R-Les Républicains, nous interrogeons à travers le questionnaire ci-joint, adressé au président de la République et au Premier ministre également président du parti politique Pastef.
Veuillez croire, messieurs les nouveaux gouvernants, à nos angoisses républicaines.

Très respectueusement,
Cette liste de questions recueillies auprès de la population est loin d’être exhaustive. Le Mouvement R-Les Républicains espère une réponse diligente à cette présente pour en informer les requérants.
1) Monsieur le Président de la République, lors de votre prestation de serment du 03 avril 2024, vous avez juré de remplir fidèlement les charges inhérentes à votre fonction. Que répondez-vous aux allusions faites sur une « confusion de rôles » au sommet de l’Etat ?
2) Vous avez juré de défendre l’intégrité du territoire et l’indépendance nationale. Quelle réponse donnez-vous à l’interpellation qui vous a été servie par des indépendantistes qui font flotter leur drapeau sur une partie du territoire national ?
3) Vous avez juré d’observer et de faire observer scrupuleusement les dispositions de la Constitution et des lois, de consacrer toutes vos forces à défendre les institutions constitutionnelles. Pourquoi ne pas faire respecter une disposition précise de la Constitution donnant injonction au Premier Ministre de faire sa Déclaration de Politique Générale après sa nomination ? Pourquoi n’avoir pas donné suite à la lettre du Président de l’Assemblée Nationale allant dans ce sens ?
4) Monsieur le Premier Ministre, quelle est votre position par rapport à la loi d’amnistie au regard des nombreuses victimes et aux dégâts matériels et moraux observés entre 2021 et 2023 ? Envisagez-vous de faire voter une loi abrogation pour que justice soit rendue aux familles éplorées ?
5) Monsieur le Premier Ministre lors de votre sortie à l’esplanade du Grand Théâtre, vous y affirmiez que vous déteniez tous les dossiers sur votre bureau et que vous les soumettriez à la justice une fois cette dernière nettoyée. Quand comptez-vous les rouvrir sans omettre tous les dossiers chauds qui ont secoué le pays entre 2021 et 2023 ?
6) Dans le cadre du Jub Jubanti, quels sont les critères du choix de JP MORGAN, le montant des commissions ainsi que les taux de change ?
7) Comment justifier le prolongement du contrat DakarNav ?
8) Pourquoi un emprunt de plus de mille milliards alors que le déficit budgétaire est de 840 milliards ?
9) Le Président, dans une interview, parle de réallocation de fonds. Qu’en est-il de la loi de finances rectificative ?
10) Quelles mesures avez-vous prises pour édifier les Sénégalais sur le scandale de l’ONAS ?
11) Pourquoi la publication du rapport d’exécution budgétaire du deuxième trimestre 2024 n’est-elle pas effective ?
12) M. le Premier ministre, après correction du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale êtes-vous prêt à faire votre Déclaration de Politique Générale ?
13) Que répondez-vous à l’allusion selon laquelle nous assistons à l’élaboration d’un « état pastéfien » voire un « sonkoland » ?
14) Vous avez conservé la quasi-totalité des agences et directions : sommes-nous en train d’assister à un « grand remplacement » lorsqu’on remarque que c’est uniquement le personnel qui est en train d’être recyclé au profit des défenseurs du « projet » ?
15) 700 pères et mères de famille envoyés au chômage au port autonome de Dakar. Qu’en est-il de vos promesses d’emplois ?
16) Pourquoi avoir suspendu les bourses familiales ?

MOUVEMENT R-LES RÉPUBLICAINS

OPÉRATION DE RATISSAGE : La Police nationale interpelle 424 malfaiteurs

Dans un contexte marqué par une montée inquiétante de la criminalité, la Direction de la Sécurité publique (DSP) de la Police nationale a mené une vaste opération de sécurisation à travers tout le territoire national. Cette initiative, qui a mobilisé les forces de police dans les zones considérées comme criminogènes, visait à renforcer la sécurité et à réduire le sentiment d’insécurité qui gagne les populations.

L’opération, qui s’est déroulée dans la nuit du samedi au dimanche, a permis aux forces de l’ordre de procéder à l’interpellation de 424 individus pour divers délits. Parmi eux, 96 personnes ont été arrêtées pour ivresse publique et manifeste, un comportement qui, en plus d’être illégal, constitue un facteur aggravant d’autres types de délits. Par ailleurs, 17 autres individus ont été interpellés pour nécessités d’enquête, suggérant leur implication potentielle dans des affaires en cours ou dans des activités suspectes.
La lutte contre la drogue a également été au cœur de cette opération, avec l’arrestation de huit personnes pour détention et usage de chanvre indien, tandis que deux autres individus ont été appréhendés pour offre et cession de cette même substance. Deux autres individus ont été arrêtés pour détention de haschich, renforçant ainsi la vigilance des autorités face à la circulation de drogues sur le territoire. En outre, quatre personnes ont été interpellées pour usage de produit cellulosique, un fléau qui commence à prendre de l’ampleur dans certaines régions.
La liste des interpellations ne s’arrête pas là. Un individu a été arrêté pour destruction de biens appartenant à autrui, un autre pour violence à ascendant, et trois personnes pour coups et blessures volontaires, des délits qui témoignent de la violence qui gangrène certains foyers et quartiers. Deux autres personnes ont été interpellées pour conduite en état d’ébriété, un comportement irresponsable qui met en danger la vie des usagers de la route. De plus, deux individus ont été arrêtés pour association de malfaiteurs, une infraction qui révèle l’organisation croissante des réseaux criminels. Un autre individu a été appréhendé pour vol en réunion, un acte qui implique la complicité d’autres personnes, et un dernier pour vol avec violence.
En parallèle à ces arrestations, les forces de l’ordre ont également sévi contre les infractions routières, mettant en fourrière 57 véhicules et 37 motos. Ces mises en fourrière ont été motivées par diverses infractions routières, allant de l’absence de documents réglementaires à des conduites dangereuses, en passant par des véhicules en mauvais état mécanique.
En parallèle à ces arrestations, les forces de l’ordre ont également sévi contre les infractions routières, mettant en fourrière 57 véhicules et 37 motos. Ces mises en fourrière ont été motivées par diverses infractions routières, allant de l’absence de documents réglementaires à des conduites dangereuses, en passant par des véhicules en mauvais état mécanique.
Cette opération de grande envergure témoigne de la détermination des forces de l’ordre à rétablir l’ordre et à garantir la sécurité des citoyens sur l’ensemble du territoire. Cependant, elle met également en lumière l’ampleur du défi que représentent les diverses formes de criminalité et de délinquance qui continuent de proliférer. La mobilisation des forces de police et l’intensification des opérations de sécurisation semblent être les seules réponses possibles face à cette recrudescence de la criminalité, en attendant des solutions plus durables sur le plan social et économique.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°261 – du 02/09/2024

🔴 CONFLIT ISRAÉLO-PALESTINIEN : SONKO OUVRE LE FEU SUR NETANYAHOU
🔴 LANCEMENT DU MOUVEMENT R-LES RÉPUBLICAINS : L’OPPOSITION S’ENGAILLARDIT

🔴 DAMES / CLASSEMENT FIBA AFRIQUE 2024 : LE SÉNÉGAL DERNIER DU PODIUM
🔴 PHASES NATIONALES DE L’ONCAV : LA MAIRIE DE DIOURBEL SUBVENTIONNE LES ÉQUIPES DE SA COMMUNE

La Commission des Lois de l’Assemblée rejette le projet de dissolution du CESE et du HCCT : Un premier revers pour le pouvoir en Place

Le 31 août 2024, la commission des lois de l’Assemblée nationale a opposé un refus catégorique au projet de loi visant à dissoudre le Conseil économique, social et environnemental (CESE) ainsi que le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT). Les députés de Benno Bokk Yakaar (BBY), majoritaires au sein de la commission, ont voté contre cette dissolution, avec 16 voix contre et 14 pour.

Ce rejet constitue un premier revers significatif pour le pouvoir en place qui cherche à réduire les coûts budgétaires associés à ces institutions. La décision finale sur cette question sera prise lors de la plénière prévue pour lundi prochain.

Le président de la République, qui pourrait dissoudre l’Assemblée nationale à partir du 12 septembre selon le feu vert du Conseil constitutionnel, détient une épée de Damoclès qui pourrait potentiellement influencer les débats et les votes futurs. Cette situation complexe laisse entrevoir un bras de fer politique intense dans les semaines à venir.

FERMETURE DES PONTS DE DIAMEL ET DE NDOULOUMADJI : Le Daande Maayo Nord enclavé

Le pont de Diamel, crucial pour relier Daande Maayo Nord à Matam, a été fermé en raison d’un risque imminent d’affaissement, laissant la région coupée du reste du pays. Cette fermeture s’ajoute à celle du pont de Ndouloumadji, entraînant une dépendance accrue aux moyens de déplacement de fortune : les pirogues.

Le dimanche 25 août dernier, le pont de Diamel, reliant le Daande Maayo Nord à Matam, a été fermé en raison d’un risque imminent d’effondrement. Cette décision a eu pour effet d’isoler complètement cette partie de la région du reste du pays, aggravant la situation pour les milliers de foyers qui y résident. Cette fermeture est d’autant plus problématique que le pont de Ndouloumadji, situé à proximité, est également hors service depuis la fin de la saison des pluies.L’isolement de cette région a des répercussions économiques et sociales sévères. L’absence de ponts fonctionnels a contraint les habitants à utiliser des pirogues pour toutes les activités essentielles, y compris les évacuations sanitaires et le transport de marchandises. Cette situation a conduit à un tragique accident le lundi précédent à Thioubalel Nabadji, un village de la commune de Nabadji Civol. Une pirogue, transportant plusieurs personnes, a percuté un pylône non balisé au milieu du fleuve, entraînant la mort de cinq personnes.

Dans ce contexte, Thierno Alassane Sall, leader du parti République des Valeurs, a dénoncé la gestion des fonds publics. « L’argent mal acquis des régimes passés aurait dû être investi à sortir les Sénégalais de ces situations nombreuses du Nord au Sud du pays », peste le leader de la République des Valeurs.

Il ajoute : « Tant qu’il restera un Sénégalais abandonné dans la souffrance, la soif ou l’obscurité, je continuerai à dénoncer ceux qui, aujourd’hui comme hier, se nourrissent des larmes et de la sueur des plus pauvres ».

EXPERTISE DU POLYTECHNICIEN MAMADOU DIAGNE

À première vue, d’après l’ingénieur polytechnicien Mamadou Diagne qui s’est rendu sur place mardi dernier, c’est le bout de l’ouvrage, à la sortie vers le village de Diamel, qui a été endommagé par la crue du fleuve.

En fait, c’est le fleuve qui est sorti de ses lits mineurs et moyens pour dépasser les limites du pont en béton. La pression de l’eau a donc emporté une partie du bout de l’ouvrage en endiguement latéritique. Pour le moment, le tablier en béton du pont n’est pas endommagé.

Le natif de Matam trouve ainsi que le pont est fermé à juste raison à la circulation, sauf pour les piétons et les engins à deux roues.

Toutefois, avec la fermeture de ce pont de Diamel après celui de Ndouloumadji, constate-t-il, il y a quelques mois, c’est tout le Daande Maayo Nord de la région de Matam, une presqu’île de plus de 70 km de long qui est redevenu enclavé.

APPUI DE L’ADMINISTRATION TERRITORIALE

Ce vendredi, les autorités administratives ont pris des mesures drastiques pour renforcer la sécurité des usagers du bras du fleuve Diamel, suite au tragique chavirement de la pirogue énoncé plus haut. Lors de cette visite sur le site de l’accident, le sous-préfet de l’arrondissement de Ogo, Birahim Fall, a annoncé la mise en place de mesures concrètes pour éviter de nouveaux drames. La direction régionale des infrastructures a ainsi fourni 20 gilets de sauvetage pour garantir la sécurité des personnes traversant le fleuve. Un bac, récemment installé sur place, facilite désormais la traversée en toute sécurité, avec un personnel qualifié pour gérer les opérations.

Le sous-préfet a insisté sur l’obligation du port du gilet de sauvetage pour tous les usagers du fleuve. Une équipe de surveillance sera déployée sur les lieux pour s’assurer du respect strict de cette mesure.

La Dakaroise

TRIBUNE DU WEEK-END Par Abdoul Aziz DIOP : Les dissolvants anti-institutionnels du nouveau régime

Au nombre de sept, les institutions de la République du Sénégal sont :

  1. Le Président de la République
  2. Le Gouvernement
  3. L’Assemblée nationale
  4. Conseil constitutionnel, Cour Suprême, Cour des Comptes, Cours et Tribunaux
  5. Le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE)
  6. Haut Conseil du Dialogue Social
  7. Haut Conseil des Collectivités Territoriales

Tout se passe, dans cette configuration, comme si le législateur sénégalais, parmi les meilleurs au monde, forçait – c’est d’ailleurs le cas – l’équilibre dans sa conception et sa décision informées en trouvant, à chacune des trois premières institutions, l’organe consultatif qui lui correspond vraiment pour consacrer l’équilibre intra-institutionnel (interne aux institutions) et inter-institutionnel (entre les institutions). La cinquième institution consultative pour la première, la sixième pour la deuxième et la septième pour la troisième. Sans préjudice évidemment pour le pouvoir judiciaire dont l’intervention permet de rétablir un équilibre rompu.
Pour autant, l’équilibre n’en est pas un tant qu’il n’est pas stable. Reste donc à savoir ce qui, dans la distribution des rôles à trois conseils consultatifs, fait que le législateur sénégalais, de renommée mondiale, ne s’est pas trompé dans la recherche de la stabilité dont les institutions de la République, dans les dénominations et les attributions qui leur correspondent, sont le ferment durable pour le développement économique et social du Sénégal.

La stabilité par les textes

Que vous soyez hommes ou femmes politiques, que vous soyez de l’opposition ou de la majorité, que vous soyez polis ou impolis, que vous vous preniez pour ce que vous êtes ou pour ce que vous n’êtes pas, que vous ayez pour argument la violence ou la négociation, que vous soyez idéologues ou pragmatiques, etc., vous ne comprendrez rien à la stabilité par les textes grâce auxquels les institutions de la République assurent la stabilité de leur propre équilibre tant vous n’y êtes pas formés par un spécialiste de niveau doctoral qui en a fait un sacerdoce à force de se mêler de ce qui le regarde ou ne le regarde pas.

La manière dont les textes que les institutions de la République se partagent pour assurer la stabilité de leur équilibre est empruntée à l’analyse de contenu du discours politique qui n’est ni plus ni moins qu’un texte politique. Pour l’exemple, prenons les discours officiels du Président de la République portant sur une thématique dont les variables et les invariants sont pour l’essentiel connus. Pour la crédibilité du Président dans l’opinion plutôt critique, les préposés à la conception et à la rédaction des discours présidentiels concernés doivent se convaincre de leur stabilité intratextuelle. Cela veut dire que le chef de l’État ne change pas d’avis sur la même thématique à chaque discours indépendamment de la fréquence de la prise de parole présidentielle sur la thématique. L’instabilité intratextuelle signifie un changement de vocabulaire sans changement de thématique à telle enseigne qu’à la longue tout le monde se demande à quel saint se vouer dans divers domaines (éducation, santé, agriculture, industrie, etc.). Une telle instabilité n’est permise que lorsque les rédacteurs tiennent compte des humeurs d’une ou de plusieurs institutions partenaires.
Quid de la stabilité intertextuelle ? Elle veut simplement dire qu’en dépit de la diversité des thématiques centrales abordées par le même locuteur lors de ses interventions, tout ce qui, à titre d’exemple, se rapporte à l’éducation reste inchangée jusqu’à ce qu’un organe délibératif ou consultatif en décide autrement et en informe le locuteur par l’intermédiaire de ses collaborateurs. Autrement, l’instabilité intertextuelle constatée déteint sur l’image du locuteur déconnecté de la vie des institutions et du pays.

Avis du CESE

Invité, dès mai 2017, à «mener une réflexion anticipative sur les modalités d’une gestion durable de nos ressources naturelles, en particulier le gaz et le pétrole», le Conseil économique, social et environnemental (CESE) adressa au chef de l’État l’Avis n° 2017-06 qu’il adopta lors de la séance du 20 novembre 2017.
Les «échanges larges et ouverts avec les populations et les acteurs professionnels sur toutes les problématiques liées à la découverte du pétrole et du gaz dans notre pays», la rigueur dans le travail de documentation de la Commission Ad Hoc du CESE chargée de la préparation du projet d’avis et l’Avis lui-même font écho à la stratégie du Sénégal basée sur une approche prudente. En même temps, ledit avis eut surtout l’avantage de montrer à celles et ceux qui prendront le temps de s’en imprégner qu’une approche simpliste ou rentière d’un dossier complexe comme celui des gisements de pétrole et de gaz préfigure «la malédiction du pétrole». Au lieu de cela, la Présidente du Conseil économique, social et environnemental proposa «un dispositif rigoureux de transparence et de bonne gouvernance» qui, au plan international, s’inspire des orientations de «la gouvernance du secteur des hydrocarbures» et de «l’utilisation des revenus tirés du pétrole et du gaz» par des pays producteurs reconnus pour leur réussite dans ce domaine. Au plan national, le dispositif tient compte de l’environnement (perfectible) des hydrocarbures en jetant un coup de projecteur sur la législation en vigueur, l’organisation du secteur, les contrats signés par l’Etat du Sénégal, les risques environnementaux et la formation aux métiers du pétrole et du gaz. En s’appuyant sur les simulations du Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, le dispositif du Conseil insiste enfin sur les opportunités de financement des politiques publiques en cas d’utilisation efficiente des Ressources financières générées par le pétrole et le gaz (RPG). Pour la période 2022-2035, lesdites simulations donnent des indications importantes sur la croissance économique (voir tableau ci-dessous) qui dépasse le taux de 7,5 % prévu par le PSE.

Sur la même période, la pression fiscale moyenne passerait de 23,4 % à 28,6 % et 211 000 emplois seraient créés chaque année.
Le tour de la question a permis au Conseil de faire des recommandations idoines sur :

  • l’élaboration d’une loi d’orientation du secteur des hydrocarbures ;
  • l’utilisation et la répartition des RPG ;
  • l’appropriation populaire de la gestion par le truchement d’un système d’information accessible à tous ;
  • la bonne gouvernance du secteur ;
  • la garantie de retombées significatives pour les populations ;
  • la formation aux métiers du pétrole et du gaz ;
  • la sauvegarde de l’environnement au niveau et autour des sites d’exploitation ;
  • la sureté et la sécurité à tous les niveaux (sites d’exploitation, transport, stockage, etc.)

Les recommandations importantes, consignées dans l’Avis n° 2017-06 du CESE, constituèrent, avant l’heure, un encouragement de sa présidente, Madame Aminata Tall, au dialogue auquel participèrent, le 12 juin 2018, les professionnels du secteur des hydrocarbures, les élus, les partenaires sociaux, les organisations de la société civile, des responsables politiques, un grand nombre de personnalités indépendantes et de citoyens mus par l’intérêt général.

C’était le prix à payer pour une approche on ne peut plus prudente du maniement des deux accélérateurs nouveaux (le pétrole et le gaz). L’accélération ne saurait donc être une fuite en avant de rentiers d’un autre âge. C’est une rationalité socio-économique qui fait écho à notre loi fondamentale. C’est que nous avons tous l’obligation – le Président de la République le premier – de nous conformer à la Constitution qui, en son article 25-1, dispose que «(…)l’exploitation et la gestion des ressources naturelles doivent se faire dans la transparence et de façon à générer une croissance économique, à promouvoir le bien-être de la population en général et à être écologiquement durables».

Il ressort de tout ce qui précède que le législateur sénégalais a fait et très bien fait le boulot institutionnel sur lequel il avait été attendu et les équilibres auxquels il est parvenu dans sa mission d’intérêt général font que la commission spéciale, installée le 19 août 2024 par Ousmane Sonko et chargée, entre autres, de l’examen et de la renégociation des contrats pétroliers et gaziers est en retard de sept ans déjà sur l’Avis n°2017-06 du CESE. Ladite commission, tel un dissolvant puissant, préfigura, elle, la dissolution de l’organe consultatif annoncée par le chef de l’État. Qui disait encore que le PR travaille sous la dictée du PM ?

A.A.DIOP

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°260 – du 31/08 ET 01/09/2024

🔴 MATAM – FERMETURE DES PONTS DE DIAMEL ET DE NDOULOUMADJI : LE DAANDE MAAYO NORD COUPÉ DU MONDE

🔴 PUBLICATION DE LA LISTE DES JOUEURS – LA PRESSE PROVOQUE L’IRE D’ALIOU CISSÉ : « VOUS ÊTES TOUJOURS EN TRAIN DE CHERCHER LA MERDE »

ANALYSE CONJONCTURELLE DU MOIS DE JUIN : Dégradation du climat des affaires au Sénégal

La Direction de la Prévision et des Études  Économiques (DPEE) a publié son analyse pour le mois de juin 2024, montrant une dégradation du climat des affaires de 0,9 point par rapport à mai 2024.

La Direction de la Prévision et des Etudes Economiques (DPEE) fait à la fin de chaque mois une analyse basée sur un diagnostic conjoncturel des principaux indicateurs de l’activité économique. Au mois de juin, il a été noté une dégradation du climat des affaires.

A fin juin 2024, l’emploi salarié du secteur moderne s’est replié de 3,9%, en variation mensuelle, sous l’effet de la baisse des effectifs dans le secondaire (-6,2%) et le tertiaire (-1,0%). En détail, l’emploi a diminué dans les industries (-6,7%), les BTP (-3,1%), les services (-1,0%) et le commerce (-0,9%). 

Sur une base annuelle, les effectifs du secteur moderne ont légèrement augmenté de 0,7%, au mois de juin 2024, en raison des gains nets d’emplois dans le secondaire (+0,5%) et le tertiaire (+1,0%), particulièrement dans les industries (+1,4%) et le commerce (+7,8%). Par contre, l’emploi a baissé dans les BTP (-4,3%) et les services (-0,7%).

AVIS DU PATRONAT DES SECTEURS SECONDAIRE ET TERTIAIRE

L’indicateur synthétique, calculé sur la base des soldes d’opinion des chefs d’entreprise, a fléchi de 0,9 point par rapport à mai 2024.

Dans le sous-secteur de l’industrie, les contraintes liées à l’activité soulevées par les interrogés sont la concurrence jugée déloyale (42%), le recouvrement difficile des créances (36%), la demande (36%), l’approvisionnement difficile en matières premières (28%) et la fiscalité (14%). En variation mensuelle, le climat des affaires du sous-secteur s’est légèrement amélioré de 0,5 point en liaison avec l’orientation positive des opinions des industriels sur les stocks de produits finis et les perspectives des carnets de commandes.

S’agissant du sous-secteur des bâtiments et travaux publics, les difficultés relevées sont le recouvrement des créances (86%), la fiscalité (71%), la concurrence supposée déloyale (43%), l’insuffisance de la demande (43%), l’accès difficile au foncier (29%), la « corruption et fraude » (29%) et le coût des intrants (29%). Par ailleurs, l’indicateur du climat des affaires a gagné 1,1 point, en relation avec l’optimisme des entrepreneurs par rapport aux commandes attendues.

Au titre des services, les prestataires ont majoritairement cité la concurrence (50%), le recouvrement des créances (40%), la demande (40%), la fiscalité (30%), la corruption et fraude (10%) et l’accès au crédit (10%) comme principales entraves à l’activité. En rythme mensuel, l’indicateur de ce sous-secteur s’est détérioré de 2,3 points, suite au pessimisme des prestataires relativement aux tarifs appliqués, aux commandes et au chiffre d’affaires.

Concernant le commerce, les contraintes observées par les interviewés sont la demande (71%), la concurrence jugée déloyale (57%), le recouvrement des créances (57%), les difficultés d’approvisionnement de marchandises (43%), la fiscalité (29%) et l’accès aux crédit (29%). En variation mensuelle, le climat des affaires du sous-secteur s’est renforcé de 0,7 point, reflétant l’opinion favorable des commerçants sur le chiffre d’affaires (réalisé et prévu) et les commandes.

La Dakaroise

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°259 – du 30/08/2024

🔴 INVESTISSEMENTS AU SÉNÉGAL : LE CLIMAT DES AFFAIRES EN CHUTE LIBRE
🔴 PROCÈS EN APPEL DE L’AFFAIRE BOFFA BAYOTTE : RENÉ CAPAIN BASSÈNE CONDAMNÉ À PERPÈTE

🔴 ODCAV RUFISQUE ZONE 1 B : JALOORE ET GUELEWARS RATENT LEUR ENTRÉE EN LICE
🔴 MERCATO : ISMAIL JAKOBS QUITTE MONACO POUR GALATASARAY

Feu vert pour la dissolution de l’Assemblée nationale : Diomaye Faye prêt à passer à l’action

Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a désormais les mains libres pour dissoudre l’Assemblée nationale à partir du 12 septembre, après avoir obtenu l’approbation tant attendue du Conseil constitutionnel. Cette décision marque un tournant décisif dans l’agenda politique du chef de l’État, qui a dû faire face à une législature dominée par une majorité parlementaire hostile, héritée de l’ère de son prédécesseur, Macky Sall.

Depuis son élection à la magistrature suprême, Bassirou Diomaye Faye n’a eu de cesse de se heurter à une Assemblée nationale composée majoritairement de députés de la coalition Benno Bokk Yaakaar. Cette situation a rendu la gouvernance complexe, limitant considérablement la marge de manœuvre du Président pour impulser les réformes nécessaires à son programme politique.

En effet, la relation tendue entre l’exécutif et le législatif a paralysé l’adoption de certaines réformes majeures, freinant ainsi l’application des promesses électorales de Diomaye Faye. Parmi ces réformes figure la révision du code électoral, un sujet épineux qui divise profondément la classe politique sénégalaise. De plus, des initiatives en matière de politique sociale et économique, censées renforcer la justice sociale et dynamiser l’économie nationale, se sont heurtées à l’opposition farouche de cette majorité parlementaire.

La décision du Conseil constitutionnel de permettre au Président de dissoudre l’Assemblée nationale est donc perçue comme une bouffée d’air frais par ses partisans. Elle ouvre la voie à l’organisation de nouvelles élections législatives, qui pourraient potentiellement remodeler le paysage politique et permettre à Diomaye Faye de gouverner avec une assemblée plus favorable à ses orientations.

Toutefois, cette dissolution, si elle se concrétise, ne manquera pas de susciter des réactions vives au sein de l’opposition. Les députés de Benno Bokk Yaakaar, fidèles à l’ancien Président Macky Sall, pourraient voir cette décision comme une tentative de mainmise sur le pouvoir législatif, et non comme une volonté de créer un espace de collaboration plus harmonieux entre les deux branches du gouvernement.

En attendant, les regards sont tournés vers le 12 septembre, date à partir de laquelle le Président Bassirou Diomaye Faye pourra, s’il le souhaite, dissoudre l’Assemblée nationale. Cette étape cruciale pourrait bien redessiner les contours du pouvoir au Sénégal et offrir à Diomaye Faye la possibilité de mener à bien les réformes qu’il juge indispensables pour l’avenir du pays.

Les semaines à venir s’annoncent donc décisives pour le Sénégal, alors que le pays s’apprête peut-être à vivre une nouvelle séquence politique majeure. Le sort de l’Assemblée nationale est suspendu aux décisions du Président, qui devra peser le pour et le contre avant de prendre une décision qui pourrait marquer un tournant historique dans sa présidence.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°258 – du 29/08/2024

🔴 EXPLOSION DES CAS DE MEURTRES : LA RÉPONSE MUSCLÉE DU GOUVERNEMENT
🔴 TUERIE DE BOFFA BAYOTTE : LES ACQUITTÉS ET RESCAPÉS EXIGENT RÉPARATION

🔴 DÉPART DE RÉGIS BOGAERT DU STAFF DES « LIONS » : DES FÉDÉRAUX CRIENT HARO SUR AUGUSTIN SENGHOR
🔴 LIBRE DE TOUT ENGAGEMENT AVEC LE BAYERN : BOUNA SARR RECHERCHE UNE DESTINATION OÙ « RETROUVER DU PLAISIR »

Thierno Bocoum dénonce la convocation de l’Assemblée par Diomaye Faye : « C’est une stratégie politique de bas étage »

Pour Thierno Bocoum, la convocation de l’Assemblée nationale en session extraordinaire par le président Bassirou Diomaye Faye cache un dessein peu reluisant.

Si l’objectif officiel est de discuter et de voter la suppression du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) et du Conseil économique social et environnemental (CESE), le leader de AGIR pense plutôt que le chef de l’Etat souhaite légitimer la dissolution de l’Assemblée nationale, si la majorité vote « non ». Voici l’intégralité de sa publication. 
« Session extraordinaire convoquée par le Président de la République : une démarche qui frise l’enfantillage
La suppression du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) et du Conseil économique social et environnemental (CESE) hautement souhaité est envisagée par le Président de la République dans le contexte actuel en décidant de convoquer l’Assemblée nationale en session extraordinaire, ce jeudi 29 août 2024.
Chercher à introduire une réforme constitutionnelle tout en étant sûr de ne pas avoir la majorité requise si les divergences sur la question évoquée sont assumées, est une triste manière de jouer aux enfantillages avec les institutions de la République et d’exposer une stratégie politicienne de bas étage.
Le but : compter sur le rejet de la loi pour mieux se positionner dans l’optique d’une dissolution prochaine de l’Assemblee nationale.
RI DI CU LE  !
Pendant qu’on y est, pourquoi ne pas alors introduire les autres réformes constitutionnelles envisagées et ainsi faire d’une pierre plusieurs coups ?
Les réformes attendues ne manquent pas et pouvaient être introduites dès leur arrivée au pouvoir, sans perdre du temps, si l’idée de tout soumettre à l’Assemblee nationale actuelle était une option sérieuse.
La République pouvait se passer de ce jeu de dupe à l’heure où de nombreuses attentes des populations demeurent sans suite.
À la place de la politique politicienne qui ne cesse d’occuper une place prépondérante dans la gestion de l’Etat, l’article 63 aurait pu servir à convoquer l’Assemblée nationale en session extraordinaire pour les besoins de la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier ministre.
L’urgence c’est de décliner une vision claire aux sénégalais qui se perdent face à la cacophonie d’un pilotage à vue adopté en principe de gouvernance.
Si la volonté de réduire le train de vie de l’Etat était sérieuse, cela devait commencer par la suppression des agences reconduites et qui servent aujourd’hui à caser une clientèle politique.
Le décret de répartition des services de l’Etat aurait pu rationaliser les dépenses et réduire considérablement le train de vie de l’Etat en attendant qu’une loi intervienne pour les réformes constitutionnelles, dans le cadre d’une Assemblée nationale nouvellement composée.
Nous rappelons au Président de la République, dans son envie soudaine de prendre des initiatives, que l’article 63 peut aussi permettre de convoquer une session extraordinaire afin d’introduire un projet d’abrogation de la loi d’amnistie sur les récentes émeutes au Sénégal.Plus de 80 personnes ont été tuées et leurs familles réclament encore justice.Que les responsabilités soient situées et que justice soit faite.
Thierno BocoumPrésident AGIR »

Affaire «Aziz Dabala» : Les premiers éléments sur les suspects arrêtés

L’enquête sur le double meurtre survenu à Pikine Technopole prend un tournant décisif avec l’arrestation de six suspects. Ces individus, Serigne S., Oumar G., Mamadou Lamine Diao alias Modou Lô, Assane D., Ousseynou D., et Nabou Lèye, seront déférés ce mardi au Parquet de Pikine-Guédiawaye, selon les informations révélées par le journal L’Observateur.

Les suspects sont loin d’être des inconnus pour les forces de l’ordre. La majorité d’entre eux sont des repris de justice, bien connus dans la banlieue de Dakar. Parmi eux, Oumar G. est un visage familier pour la police, ayant déjà été arrêté par le passé pour meurtre, ce qui soulève des inquiétudes quant à sa récidive.

Selon les sources, ces individus opéraient en duos, formant une bande particulièrement soudée, ce qui a rendu leur traque d’autant plus complexe. Les autorités espèrent que leur déferrement au parquet permettra d’éclaircir les zones d’ombre autour de ce crime atroce qui a secoué la région de Pikine.

Les prochains jours seront déterminants pour la suite de cette affaire, alors que les enquêteurs poursuivent leur travail pour établir la pleine responsabilité de chacun dans ce drame. La population locale, encore sous le choc, attend avec impatience que justice soit rendue.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°257 – du 27/08/2024

🔴 RÉDUCTION DU TRAIN DE VIE DE L’ÉTAT : APRÈS LA DISSOLUTION DE LA CNDT, DIOMAYE CIBLE LE HCCT ET LE CESE
🔴 LICENCIEMENTS ABUSIFS AU KING FAHD PALACE : 76 TRAVAILLEURS EN SITUATION DE PRÉCARITÉ EXTRÊME

🔴 ATTAQUES DE JOHN OBI MIKEL : DIOMANSY KAMARA À LA RESCOUSSE DE NICOLAS JACKSON
🔴 SAUDI PRO LEAGUE : HABIB DIALLO QUITTE AL-SHABAB POUR DAMAC FC

Vers une réforme constitutionnelle : Diomaye engage la suppression du HCCT et du CESE

Le Sénégal est en passe de voir deux de ses institutions clés disparaître : le Conseil économique, social et environnemental (CESE) et le Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT). Le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, a franchi une étape décisive en convoquant l’Assemblée nationale en session extraordinaire, prévue ce jeudi 29 août. Cette décision s’inscrit dans le cadre de l’examen d’un projet de loi visant la dissolution de ces deux institutions, une initiative qui découle directement de l’article 63 de la Constitution.

Cette démarche n’est pas une surprise pour ceux qui ont suivi de près les promesses électorales de Bassirou Diomaye Faye. En effet, la dissolution du CESE et du HCCT était l’une des principales promesses de campagne du candidat de Pastef lors de la dernière élection présidentielle. Pour lui, ces institutions représentent un coût trop élevé pour l’État et doivent être supprimées pour rationaliser les dépenses publiques.

Cependant, la question demeure : la majorité parlementaire facilitera-t-elle cette réforme majeure ? Le débat à l’Assemblée nationale sera déterminant, et les prochains jours seront cruciaux pour l’avenir institutionnel du Sénégal.

En parallèle, il est important de rappeler que le 7 août dernier, le président Faye a déjà pris une décision similaire en dissolvant la Commission nationale du dialogue des territoires (CNDT), dirigée par Benoit Sambou. Cette série de réformes démontre la volonté du président de remanier en profondeur les institutions du pays.

Les Sénégalais attendent désormais avec impatience les résultats de cette session extraordinaire, qui pourraient bien marquer un tournant significatif dans l’organisation de l’État.

Abdou Mbow : « Ousmane Sonko a vendu un rêve devenu fumée »

Le député Abdou Mbow, porte-parole adjoint de l’Alliance pour la République (Apr), n’a pas mâché ses mots à l’égard d’Ousmane Sonko. Dans une déclaration percutante, il accuse le Premier ministre et leader de la nouvelle opposition d’avoir trompé les Sénégalais en leur promettant un rêve devenu finalement illusoire. Mbow suggère que Sonko pourrait bien être le leader le plus éphémère de l’histoire politique sénégalaise.

MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE, UN PEU DE RESPECT POUR LA RÉPUBLIQUE ET POUR LA FONCTION DE PREMIER MINISTRE…

Apparemment vous ignorez les notions de limites et de convenances républicaines en toute chose et en toute occasion. Dommage pour les hautes fonctions que vous occupez.
Vous nous revenez cette semaine en faisant ce que vous savez faire de mieux: parler, jouer à l’enfant terrible, perdre son temps à parodier, comme s’il n’y avait aucune urgence sur votre bureau. Le ton toujours prétentieux, vous nous annoncez cette semaine le retour du politicien.
Votre apparition aussi saugrenue qu’intempestive sur une chaîne de web Tv, entouré de ceux que vous appelez les « acteurs du projet », est simplement destinée à masquer le vide sidéral et bruyant qui caractérise votre conception de la gestion des affaires publiques. Les Sénégalais découvrent de jour en jour et depuis 5 mois que leur Premier ministre leur a vendu du rêve devenu futile fumée. Personne n’est plus dupe. Cette intrusion télévisée avait surtout l’utilité urgente de projeter un épais nuage sur la conférence de presse annoncée du ministre de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye qui a préféré sacrifier ses collaborateurs incapables de répondre aux questions que tout le monde se pose. Il vous fallait donc venir au secours de votre ministre empêtré depuis plus de 3 semaines dans un scandale qui renseigne sur l’imposture du mot d’ordre jubal, jubanti.
Nos concitoyens attendent du respect de votre part. Les plus âgés sont de plus en plus indisposés par vos abus de langage indignes de la fonction que vous occupez. C’est la première fois qu’un homme politique utilise des mots comme « tapettes », contre ses adversaires qui ont le mérite de refuser de verser dans les dérives connues de vous quand vous étiez dans l’opposition.
Si vous continuez à parler aux Sénégalais avec aussi peu d’égard à leur légendaire éducation et à leur dignité, vous risquez d’être le leader le plus éphémère de l’histoire du Sénégal. Votre arrogance, votre manque de culture républicaine vous perdront. Vous avez pris « le chemin le plus susceptible de vous perdre » parce que la République et l’état ne tolèrent pas les écarts de comportement et de langage. Vous l’apprendrez à vos dépens.
Vous n’avez rien à proposer d’autre aux Sénégalais que vos effets d’annonces, au lieu de travailler à remplir vos « solutions » d’un contenu concret.

Ne vous méprenez pas sur nous.

Nous continuerons à vous faire face d’homme à homme. Par contre nous avons beaucoup de respect pour les Sénégalais pour les épargner des injures, de la terreur et des propos diffamatoires. Nous nous battrons contre vous dans le respect de la République, de l’état, des lois et des règlements de notre pays.
Le Sénégal n’a pas commencé à exister avec vous, et il va continuer après vous et votre parti, qui vous croyez d’extraction quasi divine.
Dans cette Histoire politique que vous vous imaginez seul à incarner, vous devez savoir que l’APR a accédé au pouvoir après seulement 3 ans d’existence et que Macky Sall a gagné l’élection présidentielle dès sa première participation avec plus de 65%.

VOS MENACES NE FONT PEUR À PERSONNE. CEUX QUI VOUS DISENT LE CONTRAIRE VOUS TROMPENT.

Monsieur Ousmane Sonko, vous devez savoir que nous sommes bien éduqués et que nous connaissons l’état contrairement à vous qui démontrez chaque jour aux Sénégalais que vous n’êtes rien d’autre qu’un apprenti stagiaire. Soyez certains que cette peur que vous voulez instaurer dans ce pays va bientôt changer de camp. Les Sénégalais n’attendent que le moment propice pour se rappeler à vous. Et ce sera pour bientôt aux prochaines élections législatives.

Abdou MBOW
Président du Groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar

Drame à Thioubalel Nabadji : cinq disparus après le chavirement d’une pirogue

Un drame s’est produit lundi à Thioubalel Nabadji, un village de la commune de Nabadji Civol, dans la région de Matam. Cinq personnes sont portées disparues après le chavirement d’une pirogue sur un bras du fleuve Sénégal, selon les informations rapportées par l’Agence de Presse Sénégalaise (APS), citant une source sécuritaire.

L’accident a eu lieu alors que la pirogue transportait plusieurs personnes sur le fleuve Sénégal. Parmi les passagers, deux ont réussi à rejoindre la rive après le chavirement, échappant ainsi à une issue fatale. Cependant, les autres passagers, tous originaires de la commune de Nabadji Civol, n’ont pas eu la même chance. Le choc de l’embarcation contre une poutre d’un pont en construction serait à l’origine de cet incident tragique.

Suite à l’accident, un détachement de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, assisté par des pêcheurs locaux, s’est immédiatement mobilisé pour lancer des opérations de recherche. Ces efforts visent à retrouver les cinq jeunes portés disparus, dans l’espoir de les secourir ou de récupérer leurs corps. Les autorités locales et les proches des victimes suivent de près les opérations, tandis que la communauté reste sous le choc de cette tragédie.

Selon les témoignages des survivants, la pirogue aurait heurté une poutre du pont en construction, un ouvrage crucial pour relier Nabadji Civol, le chef-lieu de la commune, à la localité de Thioubalel Nabadji. Ce projet d’infrastructure, bien que vital pour la région, est désormais au cœur de questions concernant la sécurité des voies navigables locales et la prévention des accidents de ce type.

Cet accident met en lumière les risques associés à la navigation sur les fleuves, notamment lorsque des travaux d’infrastructure sont en cours. Les autorités locales pourraient être amenées à prendre des mesures pour assurer une meilleure sécurité autour des zones de construction, afin d’éviter de tels drames à l’avenir.

En attendant, les habitants de Nabadji Civol et des environs prient pour le retour des disparus et espèrent que les opérations de recherche aboutiront rapidement. Le chavirement de cette pirogue est un rappel tragique de la fragilité de la vie et de l’importance de la vigilance sur les cours d’eau, particulièrement dans des contextes où les infrastructures locales sont en développement.

Une nouvelle drogue synthétique envahit les plages : « pète ton crâne » et « buddha blue » inquiètent les autorités

Alors que les grandes vacances battent leur plein, les plages et les lieux de loisirs deviennent des espaces de prédilection pour les jeunes. Mais cette période estivale s’accompagne d’une préoccupation croissante : la consommation alarmante de drogues, en particulier de nouvelles substances synthétiques dangereuses, dont « Pète ton crâne » (PTC) et « Buddha Blue ». La Ligue sénégalaise contre le tabac (Listab) tire la sonnette d’alarme et appelle à une intervention rapide des autorités pour contrer cette menace.

Selon un communiqué de la Listab, ces drogues sont de plus en plus présentes sur les plages et dans les restaurants, lieux où les jeunes se rassemblent pour se détendre et profiter de leurs vacances. Les produits du tabac, tels que la chicha et les cigarettes électroniques, servent de véhicules pour la consommation de ces substances nocives. Ces dispositifs, initialement conçus pour inhaler de la nicotine, sont désormais utilisés pour consommer des drogues plus puissantes, comme le chanvre indien en format liquide, la cocaïne, et des drogues de synthèse telles que « Pète ton crâne » et « Buddha Blue ».

Le « Buddha Blue » ou PTC, surnommé « Pète ton crâne », est une drogue de synthèse qui connaît une popularité inquiétante parmi les jeunes. Vendue sous forme de liquide à inhaler dans les cigarettes électroniques, cette substance provoque des effets rapides et souvent violents, qui varient d’une personne à l’autre. Le risque d’overdose est bien réel, et les conséquences peuvent être fatales. La Listab souligne que cette drogue est responsable d’une augmentation significative de la violence chez les jeunes de moins de 30 ans, entraînant des agressions et même des meurtres presque quotidiens.

La situation est d’autant plus préoccupante que l’industrie du tabac et des drogues cible délibérément les jeunes, cherchant à créer une nouvelle génération de personnes dépendantes. Cette stratégie de marché, combinée à l’accessibilité croissante de ces substances, pose un grave danger pour la santé publique.

La Listab exprime également son inquiétude face à la lenteur de la mise en œuvre du nouveau projet de loi visant à interdire la consommation de ces produits nocifs. Bien que ce projet de loi ait été adopté en décembre dernier par le Secrétariat général du gouvernement, il n’a toujours pas été présenté en Conseil des ministres. Ce retard risque d’aggraver la situation et de compliquer les efforts pour freiner la consommation croissante de ces substances dangereuses.

L’organisation appelle les nouvelles autorités à faire de la lutte contre le tabagisme et la consommation de drogues une priorité absolue. Une action rapide et décisive est nécessaire pour protéger la jeunesse et endiguer la propagation de ces substances toxiques. Alors que les plages continuent d’attirer des foules de jeunes en quête de détente, il est impératif que des mesures soient prises pour garantir leur sécurité et leur bien-être.

Falsification de la signature de Sonko : Trois individus arrêtés par la DIC

Trois individus sont actuellement détenus au tribunal de Dakar, suite à leur arrestation par la Division des investigations criminelles (DIC) pour “faux et usage de faux sur un document administratif“, “usurpation de fonction“, et “escroquerie“. Les suspects, Serigne Mbaye, Safiétou Sy, El Hadj Mamadou Diallo, et Aly Bamanka, auraient fabriqué un cachet de la Primature et imité la signature de l’opposant politique Ousmane Sonko pour obtenir des audiences auprès d’autorités étrangères.

Selon les sources, ces individus ont réussi à obtenir une audience avec le Premier ministre de Libye en utilisant ces faux documents. Alertés par le Premier ministre libyen, les services sénégalais ont rapidement agi, ce qui a conduit à l’arrestation des suspects alors qu’ils se préparaient à se rendre dans un autre pays africain.

Après avoir été entendus par les services du commissaire Adramé Sarr, les suspects ont été déférés au parquet ce lundi et attendent leur passage devant le procureur de la République.

ATTENTION ! TROP D’OPPOSITION TUE L’OPPOSITION Par Mohamed GASSAMA (Paris, le 26 août 2024)


Qu’il nous soit permis, d’emblée, de donner, comme références, les sénégalaises et sénégalais qui, il y a quasi soixante six ans (66 ans), jour pour jour, avaient jeté les bases de l’indépendance de notre cher pays. En effet, leur courage et leur abnégation, adossés à leur intelligence politique, furent capitaux dans leur légendaire opposition au Général De GAULLE, le 26 août 1958, à la mythique place Protêt, devenue la fabuleuse place de l’Indépendance, à Dakar. Connus sous le vocable de « Porteurs de pancartes », ces dignes filles et fils du Sénégal, dont feu Maître Mbaye Jacques DIOP, ancien Député-Maire de la ville de Rufisque, avaient été les porte-étendards de la démocratie et de la citoyenneté. À ce titre, force est de reconnaître qu’ils méritent bien d’être élevés au rang de modèles pour les générations présentes et futures. Avouons-le, sans ambages, la politique se fait avec lucidité, humilité et pragmatisme. En politique, rien n’est figé, tout est mobile et les réalités changent d’un moment à l’autre. Osons le dire, en politique, la vérité est en perpétuel mouvement. Cela pose d’ailleurs la problématique de la « VAR » dont l’utilisation semble parfois abusive et inappropriée. Nous y reviendrons prochainement, In Shaa ALLAHOU. En attendant, il faut retenir que l’art de gérer les affaires de la Cité requiert un minimum d’originalité dans l’approche, la conception et la démarche.
De ce fait, à vouloir, coûte que coûte, exister politiquement, on finit, généralement, par altérer sa propre existence ou par perdre son équilibre avant même d’atteindre l’essence de la vie politique. Malheureusement, certaines sorties, désagréables et dommageables, semblent étayer cette assertion. C’est dire qu’un acteur politique est appelé à se réinventer en permanence et surtout, à tenir compte du cadre spatio-temporel, à savoir, la situation d’énonciation et le contexte d’exécution d’un acte. En d’autres termes, il est important de savoir quand et où s’exprimer. C’est un truisme que de dire qu’on ne parle pas pour parler, on parle pour être écouté et entendu. De même, on n’écrit pas pour écrire, on écrit pour être lu et compris. Concrètement, on communique quand l’opportunité s’impose. Un discours, quel qu’il soit, doit être construit, structuré autour d’objectifs bien définis en ayant en ligne de mire un public bien identifié. À ce sujet, une question se pose: Le public sénégalais, composé de citoyennes et de citoyens attachés aux valeurs républicaines et aux traditions de bienséance, a-t-il besoin de discours irrévérencieux, blessants voire outrageants ? Non assurément, pour la simple raison que nous appartenons à une société qui bannit l’arrogance, la vanité et l’offense. Sous ce rapport, l’on ne gagnerait rien à verser dans le nihilisme ou à se lancer dans de sempiternelles diatribes contre le Gouvernement, précisément, contre le Premier Ministre, Monsieur Ousmane SONKO. Il n’y a point de place pour des débats de bas étage ou de borne fontaine au moment où les priorités commandent de faire bloc autour de l’essentiel, c’est-à-dire, la satisfaction des besoins vitaux des sénégalais ainsi que la transformation systémique du pays. Pour rappel, un politique demeure un citoyen qui, de façon responsable et bénévole, participe à l’essor de la Nation. Dans l’antiquité gréco-romaine, tout citoyen était ipso facto un politique et l’ensemble des politiques se retrouvaient dans l’« Agora » ou le Forum ( la place publique) pour échanger librement et sans filtre. C’était le charme de la Démocratie directe !
Tout citoyen avait des Droits mais aussi des Devoirs dont la défense de la République, l’acceptation d’être recensé pour évaluer ses Biens et la contribution aux finances publiques à travers ce que l’on appelait le « TRIBUTUM », l’équivalent aujourd’hui de l’impôt ou de la taxe. Refusons donc de croire que la politique rime avec duplicité, hypocrisie, jalousie ou tromperie. Au commencement, elle fut un art très noble et bien réputé, toutes choses qui nous interpellent, individuellement et collectivement. En tous cas, à force de vouloir tirer sur tout ce qui bouge, on finira par s’en prendre à soi-même. À l’instar de tous les pays démocratiques du monde, le Sénégal compte un Pouvoir, qui gouverne grâce à la confiance de la majorité de la population, mais aussi des Oppositions. Cette précision permet de prévenir que nous ne nous amuserons jamais à mettre tous nos œufs dans le même panier. L’écosystème politique englobe toutes sortes de variétés, de spécimens ou d’échantillons. Nous distinguons ainsi un groupe de tête qui, en raison de la valeur du quotient intellectuel et du « curriculum vitae » de ses membres, reste doté d’une capacité de compréhension et d’adaptation à toutes les situations socio-politiques. Ces acteurs ont en commun l’attachement à l’intérêt général et l’acquisition d’un sens élevé du civisme. En marge des cadors de la scène politique, se dresse une équipe de « barragistes », jamais sortis de la zone de relégation, qui, par tous les moyens, veulent se faire une place au soleil et jouer les premiers rôles alors qu’ils ne doivent leur durée sur le terrain qu’au « buzz » médiatique dont ils jouissent à longueur de journée. Ainsi, générés par la force des choses, ils éprouvent toutes les peines du monde à produire un récit captivant et à trouver un écho favorable. Visiblement, plus d’un sénégalais se sent abasourdi par les limites objectives, en termes de vision et de programme d’une part, et de l’autre, par le manque de compétences cognitives de ces disciples de la « politique politicienne ». Du matin au soir, ils ne déversent que des malédictions ou des insanités que nul ne s’aventurerait à reprendre tant les mots sont d’une grossièreté inqualifiable. Nous aimerions bien leur signifier que le lien intelligent entre les segments d’une société sera toujours fondé sur la sagesse du discours, la rationalité des intentions et le respect des Lois et Règlements qui assurent un vivre ensemble paisible et propice au développement. Ont-ils besoin de cours de rattrapage pour mettre à jour leurs pratiques, désormais, obsolètes ? Si oui, précisons que l’arène politique est le lieu, par excellence, du débat d’idées, de l’échange cordial, de la bienveillance et de l’humour. Tous ceux qui sont épris de paix et de démocratie s’attendent à des palabres contradictoires mais civilisés et policés. Certes, on ne peut pas ne pas communiquer mais, comme a-t-on coutume de dire, « Trop de communication tue la communication » et nous y ajouterions : TROP D’OPPOSITION TUE L’OPPOSITION.

MISE EN SERVICE DE LA CENTRALE À GAZ DU CAP DES BICHES : Samuel Sarr et ses partenaires réalisent une prouesse !

La centrale à gaz du Cap des Biches, initiée par West African Energy (WAE), va commencer ses opérations en septembre 2024. À ce propos, un test d’allumage a été réalisé le 22 août dernier. Ce projet, d’une capacité totale de 366 MW et d’un coût de 283 milliards de FCFA, vise à satisfaire la demande croissante en électricité du Sénégal en utilisant des technologies avancées.

La mise en service du cycle simple de la centrale électrique du Cap des Biches, initiée par West African Energy (WAE), est programmée pour septembre 2024. Cette étape marque le début d’un important processus impliquant la synchronisation avec le réseau de Senelec et le démarrage effectif de la production d’électricité. Le jeudi 22 août, Samuel Sarr et ses partenaires ont effectué un premier test d’allumage de la centrale, symbolisant le démarrage de la première turbine à gaz de 120 MW.

La centrale du Cap des Biches, située à Rufisque, possède une capacité totale de 366 MW pour un coût de 283 milliards de FCFA. Ce projet ambitieux vise à répondre à la demande croissante en électricité du Sénégal en augmentant l’offre énergétique. Équipée de technologies de pointe, la centrale se distingue par une consommation de combustibles réduite et une faible émission de gaz à effet de serre, la positionnant comme la plus performante de la région.

Le chantier a été achevé en 3 ans et 6 mois, un exploit remarquable pour Samuel Ameth Sarr, Directeur général de West African Energy. En marge de la visite du Directeur général de Senelec, Papa Toby Gaye, Samuel Sarr a souligné cette réalisation exceptionnelle. Selon lui, une telle centrale aurait normalement nécessité 6 ans de construction en Afrique. Mais, le projet a été réalisé plus rapidement grâce à l’engagement de l’équipe et à la collaboration avec Senelec.

UNE COLLABORATION AVEC LA SENELEC, ÇALIK ENERJI, GE ET DES PROMOTEURS SÉNÉGALAIS

Le projet est le fruit d’une collaboration entre West African Energy et la SENELEC, soutenues par divers investisseurs sénégalais tels qu’Harouna Dia, Moustapha Ndiaye, Abdoulaye Dia et Khadim Ba. Ces actionnaires ont investi de manière significative, permettant la mobilisation des 283 milliards de FCFA nécessaires. Samuel Sarr a exprimé sa gratitude envers ses partenaires, précisant que sans leur soutien, le projet n’aurait pas pu se concrétiser.

La centrale du Cap des Biches représente 25 % de la puissance installée du Sénégal et pourrait fournir de l’électricité à environ 500 000 foyers sénégalais. À long terme, elle pourrait également alimenter d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest. Réalisée en mode « fast track » par Calik Enerji en partenariat avec General Electric (GE) et d’autres associés, la centrale s’inscrit dans la stratégie « Gas to Power » du gouvernement sénégalais, visant à utiliser le gaz naturel comme source d’énergie primaire. Ce projet contribue également à la réduction des coûts de production pour Senelec et à l’abaissement du coût de l’électricité pour les consommateurs.

La construction de la plus grande centrale à gaz du Sénégal et de l’Afrique de l’Ouest marque un tournant dans le secteur énergétique de la région. Réalisée par des promoteurs sénégalais et en collaboration avec Senelec, cette infrastructure illustre la mise en application de la loi sur le contenu local et renforce l’expertise nationale en matière de nouvelles technologies énergétiques. À l’horizon 2025, le Sénégal aspire à un accès universel à l’électricité à des coûts réduits, tout en consolidant ses capacités locales dans le secteur de l’énergie.

La Dakaroise

FIBA WWC 2026 : Le Sénégal échoue en finale face à la Hongrie

Le Sénégal a vu ses espoirs de qualification pour la Coupe du Monde de Basketball Féminin 2026 s’évanouir ce samedi à Kigali, où les Lionnes se sont inclinées en finale contre la Hongrie avec un score de 47-63. Ce match marquait la fin d’un parcours remarquable pour les joueuses sénégalaises, qui avaient pourtant commencé le tournoi de pré-qualification de manière impressionnante.

Lors de leurs débuts dans la compétition, les Lionnes avaient réussi à s’imposer contre les Hongroises, un exploit qui avait été un indicateur de leur potentiel. Cependant, en finale, le scénario a été différent. Malgré un début de match relativement serré, les Hongroises ont su prendre le contrôle au cours de la seconde période. La montée en puissance de l’équipe adverse a été marquée par une efficacité redoutable, notamment avec un taux de réussite de 85 % aux lancers francs et 27 % sur les tirs à trois points.
Les Sénégalaises, dirigées par l’entraîneur Otis Hughley, ont connu des difficultés dans les moments cruciaux du match. Leur performance a été entachée par des erreurs en fin de troisième quart-temps : un manque de précision dans les tirs à trois points, des lancers francs manqués, ainsi qu’une gestion des rebonds et une défense insuffisante ont permis aux Hongroises de creuser l’écart.
Le chemin vers la finale avait pourtant été pavé de belles prestations, notamment lors de la demi-finale où les Lionnes ont éliminé le pays hôte, le Rwanda. Malgré cette défaite amère, l’équipe sénégalaise garde espoir pour l’avenir. Pour se qualifier directement à la Coupe du Monde de 2026 en Allemagne, les Lionnes devront se classer parmi les quatre meilleures équipes lors de la prochaine édition de l’Afrobasket Féminin.
Le match contre les Hongroises a mis en lumière les défis que les équipes doivent surmonter dans les phases finales d’une compétition internationale. Les leçons tirées de cette finale seront cruciales pour les futures confrontations et pour les ambitions de qualification du Sénégal. Les supporters sénégalais, tout comme les joueuses, se tourneront désormais vers les prochaines étapes avec détermination et espoir.


Ndeye Camara

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°256 – du 26/08/2024

🔴 PHASE TEST DE LA MISE EN SERVICE DE LA CENTRALE À GAZ DU CAP DES BICHES : WAE RÉUSSIT HAUT LA MAIN !
🔴 AUDITIONS À LA DIC SUR L’AFFAIRE AZIZ DABALA : LE PRÉSUMÉ MEURTRIER, SANS REMORDS

🔴 BASKET DAMES – TOURNOI DE PRÉ-QUALIFICATION AU MONDIAL : Le Sénégal s’incline en finale contre la Hongrie (47-63)

Calomnie et dérapage : La descente de Thierno Alassane Sall dans l’imposture politique (Mouhamadou Lamine Massaly)

Un TAS d’immondices !

La sortie méchante de Thierno Alassane Sall sur le Président Macky Sall n’a été aussi basse et écervelée. Lorsqu’en débat politique, un favorisé du hasard se retrouve exsangue d’accuser sans preuve tangible et d’user de mots abjects qui frise l’outrage, seul le langage impudent s’impose à lui.

Sans génie politique, dépourvu de bon sens, exsangues de civilité et sans mesure, TAS verse dans une abominable spirale de calomnie et d’imposture pour salir un homme qui a tout donné au Sénégal.

Ses accusations viles et répugnantes attribuant au Président Macky Sall (il utilise le conditionnel) « qu’il aurait effectué un déplacement de 3 jours à Abidjan à bord d’un jet privé », illustre que le jeu politique plonge dans l’abîme de l’imposture juste par haine contre un adversaire.

Mais quand on ne croit en rien, on est prêt à tout faire, même à couvrir d’une bave immonde le réseau télématique pour atteindre un Président qui mérite respect et considération.

Cette accusation de Thierno Alassane Sall est une insulte inadmissible à l’esprit public sénégalais, à un esprit lucide et bien averti pour distinguer les fatras d’ordures qui égarent les imposteurs dans des gouffres empestés.

La tragédie du Sénégal est l’immixtion de la calomnie, du complot, de la conspiration et de la haine dans le jeu politique, un jeu perverti par des favorisés du hasard dont la carence atavique est leur incapacité de hausser leur petitesse.

Au lieu de cogiter sur les responsabilités qui sont les leurs, ce politicien et député élu au plus fort reste, donne une image abjecte au jeu politique, rivalisant d’exorcisme, de pratiques occultes, de mensonges, de calomnie et de diabolisation sur fond d’inimitié et de haine devant lesquelles reculerait même un malade mental.

Cette accusation erronée n’est que le signe d’une veulerie, d’un manque de courage et d’une triste inintelligence politique : se cacher derrière le réseau télématique pour salir méchamment un adversaire n’est pas, en politique, un acte courageux.

Le jeu démocratique est totalement perverti. La politique est dépravée. Les acteurs politiques n’excellent que dans l’imposture.

Mouhamadou Lamine Massaly
Président de l’Union pour une Nouvelle République (UNR)
Membre du Bloc des Libéraux et des Démocrates Bld / Takku (se mobiliser, en wolof)

Affaire Aziz Dabala : les aveux glaçants de Mamadou Lamine Diao, le présumé meurtrier de Pikine technopole

L’enquête sur le double meurtre qui a secoué le quartier de Pikine Technopole continue de révéler des détails troublants. Mamadou Lamine Diao, alias « Modou Lo », arrêté lors du Grand Magal à Touba, a avoué être l’auteur des meurtres d’Aziz Dabala, un danseur bien connu, et de son neveu, Boubacar Gano, surnommé « Waly ». Ses confessions, faites devant les enquêteurs, sont à glacer le sang.

Selon ses propres aveux, Mamadou Lamine Diao, un maçon résidant à Guinaw Rails, aurait été invité à plusieurs reprises par Aziz Dabala pour des « séances d’intimité ». Bien qu’il ait refusé à plusieurs reprises, il a finalement cédé à cause de difficultés financières. « Ma mère avait une ordonnance de 50 000 F CFA à payer. Aziz m’a proposé de l’argent en échange de relations, et je me suis rendu chez lui pour ça, mais sans l’intention de le tuer, » a déclaré Mamadou Lamine Diao lors de son interrogatoire.

Cependant, une fois dans l’appartement d’Aziz, les événements ont pris une tournure macabre. Mamadou Lamine Diao aurait menacé Aziz avec un couteau, exigeant de l’argent sous la menace de révéler son orientation sexuelle. Finalement, il l’a tué avant de se diriger vers la chambre de Boubacar Gano. « J’ai surpris Boubacar avec un casque sur les oreilles. Je lui ai dit qu’il était un homosexuel avant de le tuer, » a-t-il ajouté.

Ce qui choque davantage, c’est l’absence totale de remords de la part du présumé meurtrier. Devant les gendarmes, Mamadou Lamine Diao a affirmé qu’il n’éprouve aucun regret pour avoir tué deux homosexuels. Il a également déclaré avoir jeté le téléphone d’Aziz dans un canal et vendu celui de Boubacar pour 75 000 F CFA au marché « Ocass » de Pikine.

Les policiers, alertés par le drame, se sont immédiatement rendus sur les lieux pour effectuer un constat. Ils ont trouvé le corps d’Aziz Dabala recouvert d’un drap, et les portes des chambres ainsi que de la cuisine fermées à clé, orientant rapidement l’enquête vers les proches du danseur. D’autres indices, tels que des lubrifiants et des résidus de chanvre indien, ont également été découverts dans l’appartement.

Les réquisitions téléphoniques ont permis de confirmer que Mamadou Lamine Diao était en contact régulier avec Aziz Dabala. Cependant, l’erreur fatale du meurtrier a été d’insérer sa puce dans le téléphone de Boubacar, permettant ainsi aux autorités de le localiser et de l’appréhender.

Accompagné de son oncle paternel, Ousseynou Diao, Mamadou Lamine Diao s’est rendu au Grand Magal de Touba. Selon une source proche de l’enquête, il aurait confié son secret à son oncle, qui, craignant pour sa propre sécurité, a finalement décidé de dénoncer son neveu aux gendarmes de la brigade spéciale de Touba.

Les deux hommes ont été arrêtés et transférés à Dakar. Mamadou Lamine Diao, déjà connu des services de police pour des faits antérieurs, a été déféré par la police de Guinaw Rails.

Les détails de cette affaire ont profondément choqué l’opinion publique. Les aveux de Mamadou Lamine Diao soulèvent des questions sur les motivations profondes derrière ces actes violents, tandis que la communauté reste sous le choc de ces révélations. L’enquête se poursuit, et la justice devra maintenant déterminer la suite à donner à ce dossier pour faire toute la lumière sur ces crimes atroces.

Inondations à Kidira : les quartiers et champs envahis par les eaux de la Falémé

La commune de Kidira, située dans l’est du Sénégal, est confrontée à une situation critique après le débordement de la Falémé, principal affluent du fleuve Sénégal. Ce samedi, les eaux ont envahi plusieurs quartiers et champs, causant des dégâts considérables et perturbant la vie des habitants.

Inondations à Kidira : les quartiers et champs envahis par les eaux de la Falémé

Selon Mamadou Fadé, secrétaire municipal de Kidira, les quartiers de Pont, Allahina et Diboli sont particulièrement touchés, avec des maisons complètement submergées par les eaux. La circulation des véhicules a été bloquée sur une partie de la route nationale reliant Tambacounda à Kidira, aggravant les difficultés pour les résidents.

Les champs situés le long des berges de la Falémé n’ont pas été épargnés. Les cultures de maïs et de piment ont été détruites, emportées par les flots. Les commerçants des quartiers impactés ont rapidement entrepris des opérations de pompage pour sauver leurs marchandises stockées dans des magasins.

Le plan d’eau du fleuve Sénégal a atteint, ce samedi à 11 h 30, la cote d’alerte de 10 mètres à la station hydrologique de Bakel, entraînant des risques élevés d’inondation dans cette partie de la vallée du fleuve. Le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement a émis un avertissement, appelant les populations riveraines à la vigilance maximale et à prendre toutes les dispositions nécessaires pour se protéger des éventuels dégâts.

En parallèle, le ministère assure un suivi permanent de la situation hydrologique des fleuves Sénégal et Gambie, à travers les stations hydrométriques installées pour surveiller les niveaux d’eau et prévenir les inondations.

La situation reste préoccupante à Kidira, où les habitants attendent des mesures d’urgence pour faire face à cette catastrophe naturelle et protéger leurs biens et leurs vies.

Grand Magal : 16 décès, dont 13 causés par des accidents de la route

Au lendemain du Grand Magal de Touba, la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP) a dressé un bilan tragique des événements. Selon les chiffres officiels, 16 personnes ont perdu la vie, dont 13 dans des accidents de la circulation.

Les sapeurs-pompiers ont été fortement sollicités tout au long de cette période. Au total, le détachement de la BNSP a effectué 465 interventions de toute nature, touchant 840 victimes, dont 16 n’ont pas survécu. Parmi ces interventions, 225 étaient liées à des accidents de la route, responsables de 600 victimes et 13 décès.

Ces chiffres soulignent une fois de plus les défis liés à la gestion des déplacements massifs lors de cet événement religieux majeur. La sécurité routière reste un enjeu crucial, notamment pendant les périodes de forte affluence comme celle du Magal. Les autorités appellent à une vigilance accrue pour prévenir de tels drames à l’avenir.

Nouvelle arrestation dans l’affaire du double meurtre à Pikine : Nabou Léye placée en garde à vue par la DIC

Dans le cadre de l’enquête sur le double meurtre survenu dans la nuit de dimanche à Pikine Technopole, la Division des investigations criminelles (DIC) continue de déployer des efforts pour élucider ce crime. Ce lundi, les agents de cette unité d’élite ont procédé à l’arrestation de la danseuse Nabou Léye, désormais placée en garde à vue.

Selon des sources proches de l’enquête relayées par Seneweb, cette nouvelle arrestation s’ajoute à celle de l’oncle paternel du principal suspect, Mamadou Lamine Diao. Ce dernier, maçon de profession, est accusé d’avoir commis le double meurtre avant de se confier à son oncle. Ensemble, ils auraient quitté la scène du crime pour se rendre à Touba en vue d’assister au Grand Magal.

Sentant la pression des enquêteurs se resserrer, l’oncle de Mamadou Lamine Diao a fini par dénoncer son neveu aux gendarmes de la brigade spéciale de Touba. Cette confession a permis aux autorités de faire avancer l’enquête.

À ce jour, un total de cinq personnes sont en détention dans le cadre de cette affaire. L’enquête, menée par les hommes du commissaire principal Adramé Sarr, se poursuit avec détermination pour faire toute la lumière sur ce drame qui a secoué la communauté de Pikine.

La garde à vue de Nabou Léye, en particulier, suscite une grande attention, étant donné son statut de figure publique en tant que danseuse. Les enquêteurs cherchent à établir les liens entre les différentes personnes interpellées et à comprendre les circonstances exactes de ce double meurtre.

Les prochains jours seront cruciaux pour l’avancement de l’enquête, alors que la DIC continue de travailler pour démêler les fils de cette affaire complexe.

Meurtre d’Aziz Davala : Trois personnes placées en garde à vue à la DIC

L’enquête sur le double meurtre d’Aziz Davala et de son neveu Waly progresse rapidement. Depuis que la Division des Investigations Criminelles (DIC) a pris en charge le dossier, plusieurs individus ont été interpellés et placés en garde à vue. Selon des sources proches du dossier, trois personnes sont actuellement détenues par la DIC, tandis que les auditions se poursuivent.

Malgré l’arrestation du principal suspect, Mamadou Lamine Diao, alias Modou Lo, les enquêteurs continuent de creuser pour identifier et appréhender tous les complices potentiels. Des arrestations supplémentaires pourraient intervenir prochainement.

L’affaire reste en cours, et les autorités semblent déterminées à faire toute la lumière sur ce crime odieux qui a choqué la communauté. Nous continuerons de suivre de près les développements de cette enquête.

Contours d’une polémique : La lettre de Serigne Cheikhouna, le refus de Cheikh Omar Diagne, et la frustration des Mourides

Le Grand Magal de Touba 2024, événement phare du calendrier religieux sénégalais, a été marqué cette année par une controverse inattendue. La polémique est née du refus de Cheikh Omar Diagne, Directeur des Moyens Généraux de l’État, de prendre en charge l’hébergement des délégations étrangères en partance pour Touba au King Fahd Palace. Ce refus, largement médiatisé après la publication de la lettre de réponse de Cheikh Omar Diagne, a suscité une vague de frustration au sein de la communauté mouride.

Tout commence par la publication en ligne d’une lettre-réponse de Cheikh Omar Diagne, dans laquelle il refuse d’accorder la prise en charge des délégations étrangères au King Fahd Palace. Ce document, qui aurait été partagé en premier par le journaliste Baba Aïdara avec son confrère Madiambal Diagne, a été adressé le 31 juillet 2024, soit 24 jours avant le Magal célébré ce 23 août 2024. Suite à ce refus, la commission chargée des relations extérieures a dû trouver des alternatives pour accueillir ses hôtes, évitant ainsi une escalade de la situation.

La publication de cette lettre a suscité une vive réaction parmi les disciples mourides, beaucoup se sentant frustrés par le refus, mais surtout par le motif évoqué. Cheikh Omar Diagne a invoqué la rationalisation des dépenses et la mise en œuvre d’une nouvelle doctrine de gestion des réceptifs hôteliers. Cette justification a été mal accueillie, certains soulignant que le Magal génère des bénéfices importants pour le Sénégal.

Face à l’indignation grandissante, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre, porte-parole du Khalife général des Mourides, a jugé nécessaire de clarifier la situation. Dans une déclaration publique, il a affirmé que la lettre à laquelle Cheikh Omar Diagne avait répondu n’émanait ni de lui, ni du Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké. Serigne Bass a insisté sur le fait que toute demande provenant de lui ou du Khalife aurait probablement été traitée différemment par les autorités.

Se sentant désavoué par la sortie de Serigne Bass, Serigne Cheikhouna Mbacké Bara Falilou a revendiqué la paternité de la lettre-demande. Il a affirmé que cette pratique n’était ni nouvelle ni inhabituelle, étant en vigueur depuis 2009, et que la demande avait été faite dans le cadre de ses fonctions de président de la commission chargée des relations extérieures.

Cheikhouna Bara Falilou a également exprimé son regret que Cheikh Omar Diagne ait adressé sa réponse à Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre, alors que la demande émanait de lui en tant que président de la commission. Il a suggéré que cette erreur pourrait avoir été intentionnelle, ajoutant une dimension supplémentaire à la controverse.

La frustration à Touba face à ce refus est palpable. Un leader politique, souhaitant rester anonyme pour le moment, a même proposé de lancer une initiative pour construire un hôtel aussi prestigieux que le King Fahd Palace à Touba, offrant gratuitement le terrain pour sa construction. Cette initiative pourrait être annoncée lors de la cérémonie officielle du Grand Magal, prévue ce samedi, dans l’espoir de tempérer les esprits et apaiser la communauté.

La situation reste néanmoins tendue, et de nouvelles déclarations sont attendues pour clarifier davantage les circonstances de cette polémique et offrir une solution qui satisfasse toutes les parties impliquées. Affaire à suivre !

Magal de Touba 2024 : Serigne Bassirou Abdou Khadre loue les efforts du gouvernement pour une organisation réussie

La 130e édition du Magal de Touba, l’un des événements religieux les plus importants au Sénégal, a été marquée par un discours significatif de Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre, porte-parole du Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké. Lors de la cérémonie officielle, Serigne Bassirou Abdou Khadre a salué les efforts du gouvernement pour assurer une organisation efficace et harmonieuse de ce grand rassemblement.

Dans son allocution, Serigne Bassirou a rappelé l’importance historique et spirituelle du Magal, qu’il a qualifié de « symbole de victoire » pour l’homme noir et pour le Sénégal. Il a souligné que cette commémoration annuelle est non seulement un hommage à la résilience et à la foi inébranlable de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur du Mouridisme, mais aussi une occasion de renforcer l’unité, la solidarité, et la spiritualité au sein de la communauté mouride.

Le porte-parole a également rappelé les bienfaits et les bénédictions accordés à Cheikh Ahmadou Bamba après ses sept années d’exil au Gabon, un épisode clé dans l’histoire du Mouridisme. Il a exhorté les disciples à s’inspirer des enseignements et de l’exemple de Cheikh Ahmadou Bamba dans leur vie quotidienne, soulignant l’importance de la piété, de la persévérance, et du service à la communauté.

Serigne Bassirou Abdou Khadre n’a pas manqué de mentionner les efforts considérables déployés par le gouvernement sénégalais pour garantir la réussite de cette 130e édition du Magal. Il a exprimé la reconnaissance du Khalife général des Mourides envers les autorités pour les mesures prises, notamment en matière de sécurité, de transport, et de santé, qui ont contribué à un déroulement serein de l’événement.

Ce Magal, célébré sous le signe de la dévotion et du recueillement, a une nouvelle fois réuni des millions de fidèles venus de toutes les régions du Sénégal et de la diaspora pour honorer la mémoire de Cheikh Ahmadou Bamba et renouveler leur engagement spirituel. L’organisation sans faille de cette édition renforce ainsi la portée de cet événement, qui demeure un pilier de la foi et de la culture sénégalaises.

Sécurisation du parc national Niokolo Koba : l’armée en première ligne

Depuis le 18 août, l’armée, la gendarmerie et les services des parcs nationaux ont lancé une opération de sécurisation au parc national Niokolo Koba, une des plus importantes réserves naturelles du Sénégal. Cette initiative vise à renforcer la lutte contre le braconnage, la déforestation et l’orpaillage clandestin, qui menacent la biodiversité et l’intégrité de ce patrimoine naturel.

Les patrouilles mixtes mobilisées sur le terrain sont une réponse aux activités illégales qui prolifèrent dans la région, mettant en danger des espèces protégées et dégradant l’environnement. En collaborant étroitement, les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et les agents des parcs nationaux entendent dissuader les contrevenants et assurer une protection efficace de la faune et de la flore du parc.

L’opération, qui s’inscrit dans une stratégie de long terme, témoigne de la détermination des autorités sénégalaises à préserver ce site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le parc national Niokolo Koba, couvrant une superficie de plus de 900 000 hectares, abrite une diversité exceptionnelle d’espèces animales et végétales, dont certaines sont en voie d’extinction.

Les efforts conjoints des forces armées et des gardes forestiers devraient permettre de réduire considérablement les activités illicites dans la région, tout en sensibilisant les populations locales à l’importance de la préservation de cet écosystème unique.

Opération « Djoko » : 453 migrants interpellés dans la lutte contre l’émigration clandestine

L’opération « Djoko », lancée par l’armée et la gendarmerie sénégalaises depuis le 15 août, se poursuit avec succès sur plusieurs sites du territoire national. Cette initiative vise à contrer l’émigration clandestine en menant des patrouilles mixtes sur les côtes du pays, connues pour être des points de départ pour de nombreux migrants.

À ce jour, l’opération a permis d’interpeller 453 individus, parmi lesquels des candidats à l’émigration clandestine et des membres de réseaux de passeurs. Parmi eux, 239 sont des citoyens sénégalais, tandis que les autres proviennent de divers pays de la sous-région, dont 145 Guinéens, 32 Gambiens, 17 Maliens, 7 Bissau-Guinéens, 6 Ivoiriens, 3 Nigériens, 2 Comoriens, 1 Mauritanien, et 1 Congolais.

Cette opération est un signe fort de l’engagement des autorités sénégalaises à lutter contre ce phénomène qui coûte chaque année la vie à de nombreux jeunes Africains tentant de rejoindre l’Europe par des voies illégales. Les forces de sécurité restent mobilisées pour prévenir les départs clandestins et démanteler les réseaux de passeurs qui mettent en danger la vie de ces migrants.

En parallèle, des actions de sensibilisation et d’information sont également menées pour dissuader les jeunes de s’engager dans ces voyages périlleux. Les autorités rappellent l’importance de la coopération régionale pour endiguer ce fléau et soulignent leur détermination à protéger les vies humaines tout en sécurisant les frontières du pays.

Tournoi préqualificatif au Mondial 2026 : Les lionnes du basket sénégalais en route pour la finale

Dans une demi-finale intense, l’équipe féminine de basket du Sénégal, surnommée les Lionnes, a décroché une victoire cruciale en battant le Rwanda 68 à 65 ce samedi, se qualifiant ainsi pour la finale du tournoi préqualificatif pour la Coupe du Monde 2026.

La rencontre a débuté difficilement pour les Sénégalaises, qui ont concédé le premier quart-temps avec un score de 15 à 23 face à une équipe rwandaise énergique et portée par son public. Ineza Sifa, leader de l’équipe rwandaise, a particulièrement brillé, mettant les Lionnes en difficulté.

Les principales joueuses sénégalaises, telles que Yacine Diop, Ndioma Kane et Cierra Dillard, ont eu du mal à entrer dans le match, laissant l’équipe à la traîne. Cependant, Néné Awa Ndiaye et Fatou Pouye ont pris les choses en main, marquant des points décisifs pour garder le Sénégal dans la course. Malgré une faible performance aux lancers francs, les Lionnes ont progressivement pris le contrôle du match, perturbant les Rwandaises par leur détermination et leur jeu physique.

Avec cette victoire, le Sénégal affrontera la Hongrie en finale, une équipe qu’elles ont déjà vaincue lors de la phase de groupes. Le match décisif est prévu pour ce dimanche à 15h00 GMT.

Les supporters sénégalais espèrent voir leur équipe féminine poursuivre sur cette dynamique et décrocher la qualification pour la Coupe du Monde 2026. La finale s’annonce palpitante, avec les Lionnes prêtes à tout donner pour assurer leur place sur la scène mondiale.

CONTRE LE SCANDALE A L’ONAS : La coalition « Na Lér » remercie les Sénégalais pour leur soutien massif à la pétition

Le comité d’initiative de la coalition Na Lér a exprimé sa gratitude envers les Sénégalais pour leur engagement dans la pétition lancée le 21 août 2024. Cette pétition, qui visait initialement 50 000 signatures, a largement dépassé cet objectif en enregistrant 73 780 signatures en seulement trois jours, se clôturant le 24 août.

Cette mobilisation est un signe fort de la maturité et de la détermination du peuple sénégalais à protéger les ressources limitées du pays en exigeant une gestion transparente. Malgré le succès de la pétition, de nombreux compatriotes continuent de manifester leur désir de voir une deuxième liste ouverte, témoignant de l’engagement continu de la population.

La coalition Na Lér appelle à maintenir la vigilance et la mobilisation pour atteindre les objectifs fixés, à savoir :

  1. La mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour faire toute la lumière sur les allégations de mauvaise gestion.
  2. La démission du ministre accusé, M. Cheikh Tidiane Dieye, afin qu’il ne gêne pas le Président de la République et facilite le travail de l’Assemblée nationale.

La coalition reste déterminée à poursuivre ses actions pour garantir la transparence et la bonne gouvernance au Sénégal.

Signer la pétition : https://chng.it/THZZNnkqwH

[EXCLUSIF] Arrestation de l’assassin d’Aziz Dabala lors du Magal de Touba

La cavale de Mamadou Lamine Diao, alias Modou Lo, présumé auteur du double meurtre survenu à Pikine Technopole, a pris fin lors du Magal de Touba. Selon des informations exclusives obtenues par Seneweb, le suspect a été interpellé par la Brigade spéciale de Touba dans le quartier de Dianatou Mahwa dans la nuit du Magal.

Les forces de l’ordre avaient reçu un renseignement indiquant la présence du meurtrier à Touba. Après une descente surprise dans le quartier de Dianatou Mahwa, les gendarmes ont réussi à arrêter Mamadou Lamine Diao, qui a rapidement avoué son crime lors de son interrogatoire.

Selon les détails révélés par le suspect, il fréquentait souvent le défunt danseur Aziz Dabala. Ce jour fatidique, Mamadou Lamine Diao s’était rendu chez Aziz pour lui réclamer de l’argent. Devant le refus de ce dernier, Diao a sorti un couteau pour le menacer, avant de finalement le tuer. Après avoir commis son crime, il a également tué Boubacar Gano, alias Waly, le neveu d’Aziz, qui l’avait aperçu en train de pénétrer dans l’appartement. Le meurtrier a ensuite emporté les téléphones des deux victimes.

Bien que les comptes Wave des victimes aient été vidés peu après le crime, Mamadou Lamine Diao a nié toute implication dans cette opération, affirmant qu’il n’avait pris que les téléphones des victimes.

Après son crime, Diao avait confié son secret à un ami et tous deux s’étaient rendus à Touba pour assister au Magal. Cependant, leur présence n’est pas passée inaperçue, et les gendarmes de la Brigade spéciale de Touba ont finalement mis fin à sa cavale. Mamadou Lamine Diao est actuellement en garde à vue à la gendarmerie de Touba, en attendant une éventuelle décision de transfert à Dakar pour la suite de l’enquête.

Magal de Touba 2024 : le transport ferroviaire plébiscité par les pèlerins

À l’occasion du Magal de Touba 2024, le transport ferroviaire s’est imposé comme une option privilégiée pour de nombreux fidèles. Chaque jour, trois rames de train, chacune d’une capacité de 240 places, ont été mises à disposition des voyageurs partant de Diamniadio et Thiès, offrant une alternative sécurisée et confortable aux routes encombrées.

À la gare de Thiès, l’excitation est palpable. Les pèlerins, impatients de rejoindre la ville sainte de Touba, se pressent pour embarquer. Cette année, le train a su attirer un grand nombre de fidèles, séduits par le confort et la convivialité qu’il propose.

Bineta Niang, une fidèle habituée du Magal, explique : « L’année dernière, j’ai voyagé en train pour Touba et cette année, je fais de même. Je préfère le train à la voiture pour sa sécurité et son confort. » Pour Ndéné Hann, l’expérience du voyage en train est avant tout familiale. « Nous sommes des mourides fervents, et nous aimons voyager en famille pour aller à Touba. Le train nous permet de le faire dans de bonnes conditions et dans une ambiance agréable », partage-t-il.

Le chef de gare de Touba, Abdoulaye Sène, a annoncé que 4 728 passagers avaient été transportés en seulement 48 heures, un chiffre qui témoigne de l’affluence record sur la ligne ferroviaire Diamniadio-Thiès-Diourbel. Face à cette forte demande, des trains supplémentaires ont été ajoutés, portant le nombre de trajets à 20 aller-retours en une journée.

Ce renforcement du dispositif vise à désengorger les routes habituellement saturées pendant le Magal, tout en offrant aux pèlerins une alternative fiable et confortable. Le succès de cette initiative montre l’efficacité de la coordination entre les différentes parties prenantes, et l’engagement des autorités à faciliter le déplacement des fidèles vers Touba.

Le train, alliant tradition et modernité, s’impose de nouveau comme le moyen de transport privilégié des pèlerins en route vers la ville sainte, un voyage empreint de spiritualité et de convivialité.

Alerte sur les risques de débordement du fleuve sénégal : Le ministère de l’hydraulique appelle à la vigilance

Le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement a émis un avertissement ce vendredi 23 août 2024, concernant la situation hydrologique critique du fleuve Sénégal. Avec les récentes pluies abondantes, le niveau du fleuve a atteint des hauteurs préoccupantes à plusieurs stations hydrologiques, laissant craindre un possible débordement.

Selon le communiqué du ministère, dirigé par Cheikh Tidiane Dièye, les niveaux observés ce matin et à midi montrent que le fleuve est proche des seuils critiques dans plusieurs localités. À la station hydrologique de Bakel, par exemple, le niveau a atteint 9,66 mètres, soit à seulement 34 centimètres de la cote d’alerte fixée à 10 mètres. Des situations similaires sont notées à Matam et Kidira, où les niveaux du fleuve sont respectivement à 39 centimètres et 50 centimètres en dessous des seuils d’alerte.

Cette tendance inquiétante laisse présager des débordements potentiels, en particulier dans la Vallée et le Delta du fleuve Sénégal, si les pluies continuent à ce rythme. Le ministère appelle donc les populations riveraines et les personnes exerçant des activités aux abords du fleuve à faire preuve d’une vigilance maximale et à prendre les mesures nécessaires pour éviter les dégâts potentiels.

En parallèle, le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement assure qu’un suivi permanent de la situation hydrologique est en cours, notamment grâce aux stations hydrométriques installées le long des fleuves Sénégal et Gambie, dans le cadre de la prévention des inondations.

Accident de Khourou Mbacké : Le bilan d’alourdit avec un dixième décès

Le bilan du tragique accident survenu la semaine dernière sur la route de Ndoulo, précisément à Khourou Mbacké, continue de s’alourdir. Alors que la communauté mouride célèbre le Grand Magal de Touba ce vendredi, une des victimes de cet accident a succombé à ses blessures après huit jours de lutte acharnée pour sa survie.

Aïda Thiam, âgée de 82 ans, est décédée dans l’après-midi à l’hôpital régional Heinrich Lubke de Diourbel, où elle était hospitalisée depuis l’accident. Ce décès porte à dix le nombre total de victimes ayant perdu la vie à la suite de ce drame.

Pour rappel, Aïda Thiam avait également perdu sa belle-sœur, Koty Thiam, lors de ce même accident tragique. Ce double deuil enfonce davantage la douleur des familles touchées, en ce jour pourtant censé être marqué par la ferveur religieuse.

Kaolack/ Magal de Touba : pour pallier aux accidents, les Cavaliers de la sécurité routière du Sénégal se mobilisent.

Les membres de l’association les Cavaliers de la Sécurité Routière du Sénégal sont mobilisés à l’occasion du grand Magal de Touba. Un évènement qui draine plusieurs millions de pélerins qui viennent d’un peu partout du monde Face à la presse ce jeudi, Ils ont révélé la partition qu’ils veulent jouer pour un évènement sans accident de la route.

 » Nous invitons l’ensemble des conducteurs à observer les règles éditées par le Code de la route » a appelé Cheikh Tidiane Sarr, président de l’Association des Cavaliers de la Sécurité Routière du Sénégal. Pour lui, ces règles s’articulent sur quelques points importants à savoir  » Ie port du casque, l’utilisation de la ceinture de sécurité et l’observation d’un repos en cas de sommeil ou de fatigue et entre autres recommandations. »

 » Le repos est véritablement un levier important dans le cadre de la sécurité et dans le cadre du transport en commun. Notamment de ne pas pratiquer des comportements qui n’honorent pas le métier d’un chauffeur. C’est à dire vouloir faire 3 à 4 voyages par jour  » a jouté M. Sarr.

 » Nous demandons aux chauffeurs de procéder aux visites techniques des véhicules. Parce que le constat que nous avons fait, et que à chaque événement religieu, certains conducteurs utilisent des voitures hors d’usage et désuètes depuis des années  » a dénoncé le Président de l’Association les Cavaliers de la Sécurité Routière du Sénégal

En ce qui concerne les conducteurs de vélos taxi, il les à sensibiliser à éviter la consommation de drogues.  » A chaque Magal un nombre important de décès est enregistré chez ces conducteurs de vélos taxi, et celà est dû parfois à l’utilisation de l’alcool ou d’autres drogues  » a fustigé Cheikh Tidiane Sarr.

Pour conclure, les Cavaliers de la Sécurité Routière ont appelé les forces de l’ordre à sévir sévèrement contre tous les contrevenants.  » Les contrôles doivent être systématiques, aucune surcharge ne doit être tolérée. Nous pensons que si ces règles sont respectées, on aura moins d’accidents pendant le Magal », a plaidé Cheikh Tidiane Sarr président de l’Association des Cavaliers de la Sécurité Routière du Sénégal face à la presse ce jeudi.

130 ème édition du Grand Magal de Touba : Sens, Portée Et Recommandations

La communauté musulmane du Sénégal en particulier mouride, commémore ce vendredi 23 août 2024, le départ en exil du fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmad Bamba vers l’île gabonaise de Mayombé en 1895.
Une occasion pour votre serviteur de revenir sur le sens, la portée et les recommandations de l’événement religieux, 130éme du genre pour cette année.

Le Grand Magal de Touba est cet événement majeur qui constitue l’un des repères les plus significatifs du calendrier de la Mouridiya. L’on peut, sans risque de se tromper, le considérer comme l’événement le plus important dans le Mouridisme.
Cette importance se vérifie d’abord par le fait qu’il s’agit d’une commémoration dont la célébration a été expressément demandée par Khadim Rassoul lui-même. Ensuite, le Magal est, avec le Mawlid Nabi, pratiquement la seule commémoration pendant laquelle le Khalife général des mourides fait chaque année une adresse à l’endroit de toute la communauté mouride. Sa dimension se vérifie aussi par le volume des déplacements de personnes tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger. Il y a aussi les dimensions impressionnantes des moyens matériels, financiers et humains qui sont mobilisés pour l’occasion.

En effet, célébré le 18ème jour du mois lunaire de Safar chaque année, cet événement commémore le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba le 10 août 1895 (18 Safar 1313.H), après de multiples péripéties dans la confrontation avec les autorités coloniales françaises qui le soupçonnaient de préparer une insurrection armée contre elles.
Si l’on se réfère à la place de cet exil dans l’hagiographie du Cheikh, on comprend aisément l’importance du jour à travers lequel DIEU exauça pour lui tout ce à quoi il aspirait.

Recommandations

La recommandation donnée par Serigne Touba le 18ème jour du mois de Safar à sa résidence de Mbacké Barry alors qu’il était sur le point de partir pour l’exil en présence de Serigne Mouhammadou Moustapha Mbacké et Cheikh Mouhammadou Fadel Mbacké, à tous les disciples, était de s’associer à lui dans la célébration de l’anniversaire de ce jour en y offrant des jouissances, en lisant le Saint Coran et les panégyriques.
« Mon SEIGNEUR m’a exaucé et j’ai obtenu tout ce à quoi j’aspirais en ce jour », a-dit Serigne Touba auparavant.

Au départ, la communauté mouride ne se réunissait pas pour célébrer le Magal, mais chacun le faisait chez lui en immolant un mouton pour certains, en préparant des repas spéciaux…
C’est Cheikh Mouhamadou Fadilou Mbacké, le deuxième khalife de Serigne Touba qui a initié la célébration du Grand Magal de Touba telle que nous la faisons aujourd’hui, en demandant aux talibés de se rendre à Touba, tous ensemble le jour du 18 Safar.

Dans le Saint Coran, ALLAH spécifie à chaque communauté humaine, une occasion d’action de grâce, occasion légitime de fête et de réjouissances. « A chaque peuple de la communauté musulmane, nous avons donné une occasion de fête pour témoigner leur gratitude, afin qu’ils mentionnent le nom de DIEU dans leur holocauste sur ce que le SEIGNEUR leur a disposé en bétail. ALLAH est une seule et suprême Divinité à ELLE soumettez-vous… » (Sourate 22 Verset 34).

Le cheikh

Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, de son vrai nom Muhammad Ibn Muhammad Ibn Habiballah, est né en 1855 (1272 de l’Hégire) à Mbacké, dans le Baol.
Fin lettré, Cheikh Ahmadou Bamba a composé de très nombreux ouvrages dans les domaines de la jurisprudence, de la théologie, du soufisme, de la bonne éducation…
Martyrisé pour ses convictions religieuses par les colons français et privé de liberté pendant une majeure partie de son existence (32 ans d’exil au Gabon puis en Mauritanie, de mise en résidence surveillée et de persécutions), il a fondé la Mouridiya (le mouridisme) qui peut se définir comme une aspiration à ALLAH (Mouridoullahi) de manière conforme à l’esprit et au message prophétique et comme une philosophie du travail et de l’effort.
Et le grand Magal de Touba est cet événement religieux remarquable, qui fait corps avec une grande figure de l’islam, un Grand Homme de DIEU qui a sacrifié toute sa vie pour le bonheur de la communauté de Muhammad Rassoulallah (PSL).

Donc l’on peut aisément comprendre que plus qu’une simple jouissance, le Grand Magal de Touba, célébré le 18 Safar, est pour les musulmans et en particulier les mourides, un creuset de valeurs et un moment fort de méditation sur notre raison d’être.
Puis qu’il commémore le départ en exil du serviteur privilégié du Sceau Prophète Muhammad (PSL).
C’est aussi pour la communauté mouride, l’occasion de revisiter un patrimoine très riche et très diversifié :
La soumission à ALLAH Soub hanahou Watala et à sa loi en dehors de toute autorité, notamment la Grandeur d’un Homme qui a préféré le sacrifice de sa propre vie, le dévouement, l’engagement inébranlable à demeurer le Serviteur du Prophète Muhammad (PSL) pour la seule face de CREATEUR. D’où la Patience et l’action de grâce à rendre à ALLAH dans l’adversité, les épreuves…

Pour la route, nos Prières accompagnent le Khalif Général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké Bachir, « Yalla nafi yague té and ak wergou yaram », puisse ALLAH par sa Grâce et la baraka de son envoyé auprès des hommes, Moustapha (Psl), lui accorder une longue vie et la force de relever tous les défis pour un rayonnement fulgurant de la voie tracée par le Cheikh, Ahmadou Bamba Mbacké Khadimou Rsssoul.

Bon Magal à Toutes et à tous.

SERIGNE TOUBA !

Aly Saleh Journaliste / Consultant en Communication

Inauguration imminente de la centrale électrique WAE : Samuel Sarr salue l’expertise sénégalaise

La mise en service du cycle simple de la centrale électrique de West African Energy (WAE) est prévue pour septembre 2024, marquant une étape cruciale dans le processus de synchronisation avec le réseau de la Senelec et le début des opérations de production d’électricité.

Samuel Sarr et son équipe livrent la centrale qui va réduire le coût de l'électricité

Un projet accompli en un temps record

Réalisée en seulement 42 mois, la centrale électrique de WAE représente une véritable prouesse technique pour le Sénégal. Samuel Ameth Sarr, Directeur général de West African Energy, n’a pas manqué de souligner cette performance lors de la visite du Directeur général de la Senelec, Papa Toby Gaye, sur le site du projet le 22 août 2024. « Une centrale électrique de ce genre prend généralement six ans à être construite en Afrique. Ici, nous l’avons accomplie en trois ans et demi, grâce à l’engagement de notre équipe et des ingénieurs de la Senelec », a déclaré Sarr, ancien ministre de l’Énergie.

Une collaboration fructueuse entre Senelec et WAE

Ce projet est le fruit d’une collaboration étroite entre Senelec et West African Energy, impliquant plusieurs investisseurs sénégalais de renom, tels que Harouna Dia, Moustapha Ndiaye, Abdoulaye Dia, et Khadim Bâ. Ensemble, ils ont mobilisé 283 milliards de francs CFA pour concrétiser cette vision. « Sans l’engagement de ces partenaires et de Senelec, ce projet n’aurait jamais vu le jour », a affirmé Samuel Sarr.

Un modèle pour le développement énergétique africain

Samuel Sarr a également mis en avant l’importance du projet pour le Sénégal, non seulement en termes de réduction des coûts de production pour Senelec, mais aussi pour la diminution du prix de l’électricité pour les consommateurs. Ce projet, le premier du genre entièrement monté par des Sénégalais, est une illustration concrète de la loi sur le contenu local. Il démontre la capacité des promoteurs locaux à réaliser des infrastructures majeures de A à Z, dans une synergie technique et financière.

Vers un avenir énergétique durable

À l’horizon 2025, le Sénégal aspire à garantir un accès universel à une énergie de qualité à un coût abordable, tout en respectant les normes sociales et environnementales. La centrale WAE, qui se veut être la plus grande centrale à gaz du Sénégal et de l’Afrique de l’Ouest, incarne cette ambition. Les travaux de construction ont été lancés le 31 mars 2021 par la ministre du Pétrole et des Énergies, Mme Sophie Gladima, et la centrale est sur le point de devenir un pilier de l’approvisionnement énergétique du pays.

Ce projet exemplaire souligne l’expertise sénégalaise et la capacité du pays à mener à bien des projets d’envergure, tout en contribuant au développement économique et social du Sénégal.

Double meurtre de « Aziz Dabala » et de son neveu : Objets suspects découverts sur les lieux

Le double meurtre d’Aziz Dabala et de son neveu continue de secouer la communauté, mais selon des informations recueillies par le journal Le Témoin, l’enquête pourrait bientôt connaître une avancée significative. Les enquêteurs de la Division des Investigations Criminelles (DIC), qui ont repris le dossier de leurs collègues de Pikine, disposent désormais de plusieurs indices prometteurs et d’éléments clés qui pourraient conduire à l’identification des coupables.

Selon le journal Les Échos, les objets trouvés sur les lieux du crime sont particulièrement intrigants. Parmi eux, un résidu de chanvre indien, un grand couteau, un tournevis, et un téléphone ordinaire. Ces objets pourraient fournir des pistes essentielles pour remonter jusqu’à l’auteur ou les auteurs de cet acte odieux. Le Témoin ajoute que les comptes Wave des victimes ont été vidés peu après le drame, un détail qui pourrait jouer un rôle crucial dans la résolution de l’affaire.

L’appartement où a eu lieu le crime a été découvert dans un état de désordre total. D’après le journal, la télévision a été endommagée, la table basse en verre brisée en morceaux, et les meubles renversés. Des traces de sang ont également été retrouvées dans le couloir et sur les murs, comme le rapporte Libération.

Ces éléments matériels recueillis sur la scène du crime, combinés aux indices financiers, pourraient permettre aux enquêteurs de faire la lumière sur ce double homicide et de traduire les responsables en justice.

Darou Rahmane : Refusant les avances de son voisin, elle est sauvagement agressée

Un acte de violence d’une rare brutalité a secoué la localité de Darou Rahmane, située dans la commune de Wakhninane Nimzatt, ce mercredi matin.

S. Mendy, une jeune femme de la localité, a été victime d’une agression atroce après avoir rejeté les avances de son voisin. Ce dernier, dans un accès de rage, l’a attaquée à coups de marteau, causant de graves blessures, dont une fracture du crâne et du bras.

D’après des informations recueillies par Seneweb, l’agresseur aurait également tenté de la violer. Les cris de la victime ont alerté les voisins, qui l’ont retrouvée inconsciente, gisant dans une mare de sang. Elle a été immédiatement transportée à l’hôpital Dalal Jamm pour des soins d’urgence, avant d’être transférée à l’hôpital de Grand-Yoff où elle lutte pour sa vie.

Le présumé agresseur a été placé en garde à vue, tandis que la communauté locale reste sous le choc de cet acte de violence.

Les compagnons de Serigne Touba Khadimou Rassoul : Figures incontournables du mouridisme

Le Mouridisme, fondé par Cheikh Ahmadou Bamba, est une confrérie islamique sénégalaise qui a marqué l’histoire religieuse du pays. Ce mouvement spirituel repose non seulement sur les enseignements et la guidance de Serigne Touba, mais également sur le dévouement et l’engagement de ses disciples les plus proches, connus sous le nom de « Compagnons de Serigne Touba. » Ces hommes, à la fois érudits et dévots, ont joué un rôle crucial dans la propagation des valeurs mourides. Voici un portrait détaillé de six de ces figures emblématiques.

Cheikh Mouhamadou Gaye Diamoye, le Véridique
Né vers 1856, Serigne Mouhamadou Gaye Diamoye est issu d’une lignée de grands érudits. Son père, Serigne Mor Gallo Gaye, descendait de Serigne Diamoye Bara Anta, une figure influente dans la région de Mbacké. Dès son plus jeune âge, Serigne Mouhamadou Gaye s’engage dans une quête incessante de savoir, parcourant diverses localités à la recherche de connaissances spirituelles et intellectuelles.
Sa vie prend un tournant décisif lorsqu’il apprend l’existence de Serigne Touba, un guide religieux établi à Mbacké Kadior. Curieux et avide de découvrir de nouvelles voies spirituelles, il se rend auprès de ce dernier. La rencontre avec Cheikh Ahmadou Bamba marque le début de son engagement dans le Mouridisme. Rapidement, il rejoint le cercle restreint des disciples de Serigne Touba, où il se lie d’amitié avec Serigne Ndame Abdourahmane Lô, un autre compagnon fidèle.
L’histoire rapporte que la veille de l’importante mission divine confiée par le Prophète (PSL) à Serigne Touba, Serigne Mouhamadou Gaye Diamoye et Serigne Ndame Abdourahmane Lô étaient en service hors de Mbacké Kadior. Ce détail illustre non seulement leur dévouement, mais aussi leur rôle crucial dans la vie quotidienne du Cheikh, toujours prêts à servir et à soutenir leur maître.

Cheikh Issa Diène : Le Guerrier du Mouridisme
Né vers 1865 à Tagar, dans le Cayor, Cheikh Issa Diène est surnommé « Jambar Dji » (le guerrier) par Serigne Touba, un surnom qui témoigne de son courage et de sa détermination. Issu d’une famille d’érudits, son père, Serigne Ibrahima Diène, était un Khadre reconnu, tandis que sa mère, Sokhna Arame Ndiaye Diop, appartenait à une lignée pieuse. Dès sa naissance, son père reçut l’ordre de le nommer Seydina Issa Diène, un prénom qui allait résonner dans les annales du Mouridisme.
Sous la tutelle de son père, Cheikh Issa Diène commence très tôt l’apprentissage du Coran. Son parcours éducatif se poursuit auprès de grands maîtres coraniques, où il approfondit ses connaissances en sciences religieuses, incluant le fiqh (jurisprudence), la théologie, et le tafsir (exégèse coranique). Une fois ses études achevées, il retourne à Tagar pour rejoindre son père, mais son destin est ailleurs.
La rencontre avec Cheikh Ahmadou Bamba bouleverse sa vie. Dès lors, il consacre son existence au service de Serigne Touba. Connu pour son courage et son hospitalité, il s’engage corps et âme dans la mission mouride. Jusqu’à sa mort à l’âge de 82 ans, Serigne Cheikh Issa Diène reste un modèle de dévouement et de loyauté.

Serigne Abdourahmane Ndame Lô : Le Pilier de l’Éducation Mouride
Serigne Abdourahmane Ndame Lô fait partie de cette génération de disciples qui ont eu le privilège de recevoir une formation directe de Cheikh Ahmadou Bamba. Dès son jeune âge, il est confié à Serigne Massata Diakhaté, où il mémorise le Saint Coran. Il poursuit ensuite ses études à l’université de Pire, une institution réputée pour l’enseignement des sciences islamiques.
À la mort de Mame Mor Anta Sally, père de Serigne Touba, Cheikh Ahmadou Bamba prend en charge l’école fondée par son père. Lorsqu’il décide de partir en tournée au Sénégal et en Mauritanie, il confie la gestion de l’école à Serigne Ndame Lô, une preuve de la grande confiance qu’il avait en lui. Serigne Ndame devient ainsi un pilier de l’éducation au sein du Mouridisme, assurant la transmission des connaissances et des valeurs mourides aux générations futures.
Quelques mois après la prise en charge de l’école, Cheikh Ahmadou Bamba annonce à ses disciples qu’une mission divine lui a été confiée : vivifier et restaurer la Sunna du Prophète (PSL) et réformer la communauté musulmane. Serigne Ndame Lô, fidèle à son engagement, se soumet aux ordres et orientations du Cheikh, contribuant ainsi à l’expansion du Mouridisme.

Serigne Massamba Mbacké : Le Maçon de la Grande Mosquée de Touba
Lorsque Serigne Touba décide de construire la Grande Mosquée de Touba, il confie à Serigne Massamba Mbacké la tâche cruciale de superviser l’extraction des pierres nécessaires à la construction. Il lui ordonne de rester en permanence à la carrière, assurant ainsi une présence continue pour diriger les travaux. Serigne Massamba, avec une dévotion sans faille, s’installe sur place, creusant, extrayant, et taillant des pierres, jour après jour.
En 1912, lorsque Cheikh Ahmadou Bamba est assigné à résidence surveillée à Diourbel, il fait appel à Serigne Massamba pour une nouvelle mission : la copie et l’enluminure des Qaçidas, les poèmes spirituels composés par le Cheikh. Ce travail, auparavant assuré par Serigne Amsatou Diakhaté au Djolof, devient la responsabilité de Serigne Massamba. Il s’installe à Touba et, avec une grande minutie, s’applique à cette tâche, contribuant ainsi à la préservation des enseignements de Serigne Touba pour les générations futures.
Après quelques années de service à Touba, Serigne Massamba est rappelé à Diourbel par le Cheikh pour continuer son travail. Cette proximité avec Serigne Touba jusqu’à la fin de sa vie illustre la confiance et l’estime que le Cheikh avait pour lui.

Serigne Mbaye Diakhaté : Le Dévot et Mystique Mouride
Serigne Mbaye Diakhaté est un exemple vivant de dévotion et de spiritualité. Ses écrits, imprégnés de sa foi inébranlable, témoignent de son engagement profond envers Cheikh Ahmadou Bamba. Dans l’un de ses poèmes, il prie pour que son cœur soit purifié et que son corps obéisse aux prescriptions religieuses, illustrant ainsi son désir de se conformer entièrement à la volonté divine.
La relation entre Serigne Mbaye Diakhaté et Cheikh Ahmadou Bamba dépasse celle d’un simple disciple à son maître. Il considère le Cheikh non seulement comme son guide spirituel, mais aussi comme un protecteur et un directeur spirituel. Cette relation se reflète dans la manière dont il confie sa destinée, ainsi que celle de ses proches, entre les mains du Cheikh.
À travers ses prières et ses écrits, Serigne Mbaye Diakhaté a contribué à renforcer la foi et la spiritualité au sein du Mouridisme. Son engagement profond et son respect des prescriptions religieuses continuent d’inspirer les générations de mourides qui lui ont succédé.


Ndeye Yacine MBAYE
Correspondante à Diourbel

Serigne Aliou Diouf Lambaye : Un héritier spirituel du Mouridisme

Serigne Aliou Diouf Lambaye est une figure éminente du Mouridisme, l’une des confréries islamiques les plus influentes au Sénégal. Né en 1849 à Ndiengue, dans la région de Diourbel, il a consacré sa vie à la propagation de la foi islamique et aux enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur du Mouridisme. Ce qui suit est un aperçu détaillé de sa vie, de son parcours spirituel et de son influence durable.

Serigne Aliou Diouf Lambaye est né sous le nom d’Aly Diouf, dans une famille profondément religieuse. Son père, Birima Ndione Diouf, et sa mère, Coumba Nar Ndiaye, étaient des personnes pieuses, mais leur vie fut marquée par une série de tragédies familiales : plusieurs de leurs enfants sont morts en bas âge. Désespérée, sa mère se tourna vers un savant hal pulaar du nom de Aly, qui lui conseilla de nommer son prochain fils Aly, promettant que cela le protégerait de la mort prématurée. Ainsi, Aly Diouf survécut, mais son destin le conduirait à devenir Serigne Aliou Diouf, un guide spirituel influent.
Dès son plus jeune âge, Aliou Diouf montra une soif insatiable d’apprendre et un intérêt profond pour la spiritualité. Son chemin croisa celui de Serigne Mandiaye, un disciple de Serigne Mor Mané Mbaye, un autre éminent érudit de l’époque. Poussé par sa curiosité et son désir d’acquérir des connaissances, il décida de rejoindre Serigne Mandiaye. Cependant, il se heurta à l’opposition des parents de ce dernier, qui craignaient que leur fils ne soit influencé par Aliou Diouf. Ne se laissant pas décourager, Aliou Diouf rejoignit finalement Serigne Mor Mané Mbaye, où il reçut une formation rigoureuse en théologie islamique et en spiritualité.
C’est au cours de cette période qu’il entendit parler de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur du Mouridisme. En 1906, à l’âge de 36 ans, il décida de rejoindre ce grand guide spirituel. Leur première rencontre fut marquante. Lorsqu’Aliou Diouf se présenta sous ce nom, Cheikh Ahmadou Bamba lui donna le nom de Serigne Aliou Diouf, symbolisant ainsi son nouveau statut en tant que disciple dévoué et héritier spirituel du Mouridisme.
Après sa rencontre avec Serigne Ahmadou Bamba, Serigne Aliou Diouf se lança dans une série de missions pour répandre les enseignements du Mouridisme. Envoyé à Lambaye, il y trouva un terrain fertile pour développer ses activités religieuses. Malgré les défis, notamment la forte présence du christianisme dans la région, il persévéra, créant des écoles coraniques (daras) et initiant de nombreux jeunes à l’Islam et aux enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba.
Son engagement à Lambaye ne se limita pas à l’enseignement. Il entreprit également des travaux communautaires, construisant des infrastructures religieuses et sociales. Parmi les lieux emblématiques qu’il contribua à ériger figurent Keur Serigne Touba, un complexe religieux, et d’autres centres à Keur Daour, Baakk, Mbadane, Soya, Boukibargua, Tasrona, et jusqu’à Gnibi Lambaye. Ces réalisations firent de Lambaye un centre important du Mouridisme, attirant des disciples de tout le Sénégal.
L’expansion des activités religieuses de Serigne Aliou Diouf ne fut pas sans opposition. Le Teigne, une figure royale locale et neveu de Serigne Aliou Diouf, se convertit à l’Islam sous l’influence de son oncle, prenant le nom d’Ibrahima Diouf. Cette conversion provoqua des tensions familiales, notamment avec la mère d’Ibrahima, qui s’opposa farouchement à cette transformation. Ces tensions se traduisirent par des conflits ouverts avec les autorités locales, qui tentèrent de freiner l’expansion du Mouridisme dans la région.
Malgré ces obstacles, Serigne Aliou Diouf refusa de céder. Il continua ses activités religieuses et ses rassemblements, renforçant ses liens avec la famille du khalife de Touba. Ces liens furent particulièrement forts avec Mame Thierno Ibra Faty, un autre dignitaire mouride, qui lui confia de nombreuses responsabilités au sein de la communauté.
Tout au long de sa vie, Serigne Aliou Diouf effectua de nombreux voyages spirituels, renforçant ses liens avec d’autres figures importantes du Mouridisme. Parmi ses voyages les plus mémorables figure celui en Mauritanie, accompagné de Serigne Mokhtar Mbaye Kéré, Serigne Babacar Ndiaye Tiargane, et Serigne Arfate Cissé, pour rejoindre Cheikh Ahmadou Bamba à Sarsara. Ce voyage renforça ses convictions et sa détermination à propager les enseignements du Mouridisme.
Au cours de ces voyages, Serigne Aliou Diouf tissa des liens solides avec d’autres érudits mourides, tels que Serigne Massamba Fall et Serigne Sada Tall. Ces relations lui permirent de bénéficier de leur soutien et de leurs bénédictions, ce qui fut crucial pour l’expansion de ses activités à Lambaye et ailleurs.
Après ses voyages, Serigne Aliou Diouf retourna à Lambaye, où il continua son œuvre. Son retour marqua une nouvelle phase de son engagement religieux, avec un accent particulier sur l’éducation et la formation spirituelle. Il renforça ses activités dans les daras qu’il avait fondés, attirant de nombreux disciples qui vinrent chercher des enseignements auprès de lui.
Dans ses dernières années, Serigne Aliou Diouf continua à recevoir des visiteurs et à enseigner, malgré son âge avancé. Sa maison à Lambaye devint un lieu de pèlerinage pour les disciples du Mouridisme, et son influence s’étendit bien au-delà de la région de Diourbel.
Serigne Aliou Diouf Lambaye s’éteignit le 14 juin 1951, à l’âge de 101 ans, laissant derrière lui un héritage spirituel profond et durable. Sa contribution à la propagation du Mouridisme et à l’éducation islamique est inestimable. À Lambaye, son nom continue d’être vénéré, et ses enseignements sont transmis de génération en génération.
Son héritage est également visible dans les nombreuses écoles coraniques et infrastructures religieuses qu’il a créées, qui continuent de jouer un rôle central dans la vie spirituelle de la communauté mouride. Sa dévotion, sa persévérance face aux défis, et son engagement indéfectible envers les enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba en font une figure incontournable de l’histoire religieuse du Sénégal.
Serigne Aliou Diouf Lambaye a marqué de son empreinte l’histoire du Mouridisme par son engagement sans faille et sa profonde spiritualité. Son parcours, de Ndiengue à Lambaye en passant par Touba et Saint-Louis, est celui d’un homme de foi, dédié à la cause de l’Islam et du Mouridisme. Aujourd’hui, son nom résonne encore, et son héritage continue d’inspirer de nombreux disciples à travers le Sénégal et au-delà.


Fatoumata BA

ŒUVRES DÉDIÉES À CHEIKH AHMADOU BAMBA : Serigne Moussa Ka, l’illustre chantre du mouridisme

Né vers 1890 à Ndiki, près de Mbacké Baol, Serigne Moussa Ka est largement reconnu comme l’un des plus grands poètes wolof et l’un des écrivains les plus influents du mouridisme, un mouvement soufi fondé par Cheikh Ahmadou Bamba au Sénégal. Sa vie, marquée par une profonde piété et un engagement intellectuel inébranlable, a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire littéraire et religieuse du Sénégal. Sa production poétique, comptant plus de 13 644 vers, demeure une source inépuisable d’inspiration pour les fidèles mourides et les chercheurs du monde entier.

Serigne Moussa Ka est le fils de Serigne Ousmane Ka, un éminent érudit également connu sous le nom de Modou Ngagne Awa, et de Sokhna Absatou Seck. Il est issu d’une lignée noble, étant un descendant de Mame Maharam Mbacké, un ancêtre de Cheikh Ahmadou Bamba. Ces liens familiaux ont sans doute renforcé son attachement au mouridisme et son dévouement envers son guide, Khadimou Rassoul.
Sous la tutelle de son père, Serigne Moussa Ka a reçu une éducation religieuse et intellectuelle rigoureuse. Serigne Ousmane Ka, en plus d’être un père dévoué, était un enseignant de renom qui a formé plusieurs figures religieuses influentes de l’époque, parmi lesquelles El Hadji Malick Sy, El Hadji Abdou Cissé de Diamal, et El Hadji Dramé de Ndramé. Ces personnalités témoignent de la qualité de l’enseignement qu’il a reçu dès son plus jeune âge.
À la mort de son père, Serigne Moussa Ka a rejoint Cheikh Ahmadou Bamba, qui était alors en résidence surveillée à Thiéyene Djilof. Il y fit son acte d’allégeance et s’engagea dans une quête spirituelle intense sous la direction de Khadimou Rassoul. Cette proximité avec le Cheikh a profondément marqué sa vie et a influencé de manière décisive son œuvre littéraire.
Serigne Moussa Ka est surtout connu pour sa contribution inestimable à la littérature mouride. Ses écrits couvrent une large gamme de sujets, allant de l’hagiographie du Prophète Muhammad (PSL) à l’histoire du mouridisme, en passant par les épreuves spirituelles et historiques de Cheikh Ahmadou Bamba. Ses poèmes, rédigés principalement en wolof avec des insertions en arabe, sont des chefs-d’œuvre de la littérature religieuse et ont joué un rôle crucial dans la diffusion des enseignements mourides. 
Parmi ses œuvres les plus notables, on trouve des descriptions détaillées des exils de Cheikh Ahmadou Bamba au Gabon (1895-1902) et en Mauritanie (1903-1907). Il a également écrit sur les épreuves qu’ont subies les prophètes et les saints, en les présentant comme des exemples à suivre pour les croyants. Ses écrits incluent des éloges dédiés à la famille de Cheikh Ahmadou Bamba, notamment à sa mère, Mariama Bousso (Sokhna Diarra), ainsi que des exhortations aux femmes musulmanes et aux aspirants mourides.
La richesse et la diversité des sujets abordés par Serigne Moussa Ka témoignent de sa maîtrise non seulement de la littérature religieuse, mais aussi de l’histoire du Sénégal et de la généalogie des grandes familles du pays. Son œuvre est un témoignage vivant de son engagement envers le mouridisme et de son profond respect pour Cheikh Ahmadou Bamba.
Au-delà de ses écrits, Serigne Moussa Ka était un homme connu pour sa grande piété, sa générosité et son souci constant de l’unité et de la réconciliation. Ceux qui l’ont côtoyé témoignent de sa capacité à rassembler les gens et à résoudre les conflits, un don qui lui a valu le respect et l’admiration de tous.
Il était également un chercheur infatigable, toujours à la recherche de nouvelles connaissances et de vérités spirituelles. Sa maison était un lieu de rencontre pour les érudits et les intellectuels, et même après sa mort, son œuvre continue d’attirer des chercheurs du monde entier.
En tant que calligraphe accompli, Serigne Moussa Ka a réécrit plusieurs de ses poèmes, connus sous le nom de « khassaides », avec une grande dextérité. Ses talents littéraires et artistiques lui ont valu les surnoms de « Khadimou Khadim » (le serviteur du serviteur, Cheikh Ahmadou Bamba), « Guewalou Bamba » (le griot de Cheikh Ahmadou Bamba), et « Njamme », un autre nom pour Moussa.
L’héritage de Serigne Moussa Ka est vaste et profondément enraciné dans la tradition mouride. Ses poèmes continuent d’influencer la spiritualité et la culture des mourides, offrant des enseignements précieux sur la foi, la morale, et la dévotion. Ses écrits sur la vie et les œuvres de Cheikh Ahmadou Bamba, ainsi que sur les premiers disciples du mouridisme, sont considérés comme des trésors littéraires et spirituels.
Il a également abordé des thèmes sociaux et économiques contemporains, comme la crise économique de 1929, démontrant ainsi sa capacité à lier les enseignements religieux aux réalités de son temps. Ses écrits sur la politique, la morale, et la spiritualité continuent d’être étudiés et admirés par les intellectuels et les fidèles du monde entier.
L’impact de Serigne Moussa Ka sur la littérature mouride est souvent comparé à celui de grands auteurs occidentaux tels que Victor Hugo, en raison de la profondeur et de la portée de ses œuvres. Il est considéré comme le chantre de la littérature mouride, et ses poèmes sont une source inépuisable d’inspiration pour ceux qui cherchent à comprendre et à vivre les enseignements du mouridisme.
Pour ceux qui l’ont connu, Serigne Moussa Ka était un « phénomène de Dieu », un homme doté d’une sagesse et d’une spiritualité exceptionnelles. Son dévouement envers Cheikh Ahmadou Bamba et son engagement envers le mouridisme étaient sans faille. Il a passé sa vie à servir son guide et à diffuser les enseignements de Khadimou Rassoul à travers ses écrits et ses actions.
Son décès en 1966, la même année que celui de Serigne Bassirou, un autre éminent disciple de Cheikh Ahmadou Bamba, a marqué la fin d’une époque dans l’histoire du mouridisme. Cependant, son héritage littéraire et spirituel continue de vivre à travers ses œuvres, qui sont encore étudiées, récitées, et admirées par les générations actuelles et futures.
Serigne Moussa Ka reste une figure emblématique du mouridisme et un pilier de la littérature wolof. Son œuvre, riche et diversifiée, constitue un témoignage vibrant de la spiritualité et de la profondeur intellectuelle du mouridisme. En tant que poète, érudit et serviteur dévoué de Cheikh Ahmadou Bamba, il a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire du Sénégal et du monde musulman. Son héritage continue d’inspirer et de guider ceux qui cherchent à comprendre et à vivre les enseignements de Khadimou Rassoul, faisant de lui l’un des plus grands écrivains et penseurs de l’histoire du Sénégal.


Fatoumata BA

TRIBUNE  DU WEEK-END Par Abdoul Aziz DIOP : L’eau expliquée au président Diomaye

En visite de courtoisie à Touba, en prélude au Grand Magal commémorant le départ en exil de Khadimou Rassoul Cheikh Ahmadou Bamba, le président Bassirou D. D. Faye dit faire de l’approvisionnement en eau potable et de l’assainissement de la ville sainte un problème personnel qu’il s’engage à résoudre. Énième pari herculéen ou engagement mûri plus qu’il ne l’a été par ses prédécesseurs et tous les ministres dont le portefeuille n’a rien d’une sinécure pour quiconque s’intéresse vraiment au liquide tout aussi précieux qu’indomptable ? Quoiqu’il en soit, Titan s’y prendrait autrement en commençant par se faire raconter l’eau avant d’en assurer la disponibilité en quantité suffisante dans les agglomérations où le manque est inimaginable et où le déficit hypothèque le satisfecit derrière lequel courent tous les gouvernements du dévoué pays de la Téranga depuis qu’on les forme et les remanie.

L’eau pour ceux qui ne la connaissent pas

Ne représentant que «2,5 % de l’eau sur Terre», l’eau douce est composée de glaces polaires pour les deux tiers et d’eau de pluie pour un tiers, soit 110 000 milliards de m3. Mais seulement 12 500 milliards de m3 d’eau de pluie sont accessibles dans le monde. Les spécialistes, soutenant que ce volume d’eau accessible est globalement suffisant, constatent, impuissants, que la ressource est mal répartie sur la surface du globe. Pendant que l’Australie – pays n’abritant que 1 % de la population mondiale – possède à elle seule 5 % des réserves d’eau douce, le Moyen-Orient doit, lui, se contenter de l’inversion des chiffres mentionnés. Cette disparité fait non seulement de l’eau un enjeu commercial mais aussi un objet de conflits entre Etats. Au sein de l’Unesco, les travaux menés par la Division des sciences de l’eau visent la «compilation scrupuleuse des données existantes en matière d’usage de l’eau dans le principal but de prévenir les conflits possibles dans le futur, notamment au Moyen-Orient, en Asie centrale et en Inde pour le partage de la ressource». Mais plus encore que sa répartition inégale, la qualité de l’eau – partout polluée par les activités humaines – est devenue un problème crucial. Rien que le maintien du taux d’équipement en eau potable dans le monde nécessite plus de 200 milliards de dollars par an. Devant l’urgence, une nouvelle culture de l’eau émerge d’une prise de conscience quasi universelle qui permet de comparer une directive européenne à un passage d’un texte de loi sénégalais portant Code de l’environnement. Là où des pays riches conviennent que «l’eau n’est pas un bien marchand comme les autres, mais un patrimoine qu’il faut protéger, défendre et traiter comme tel», le législateur sénégalais énonce que les eaux superficielles, les eaux souterraines et les eaux de la mer dans la limite des eaux territoriales «constituent un bien public, une ressource de l’environnement dont la protection est soumise, entre autres, aux dispositions de la loi» réprimant tout fait susceptible de provoquer ou d’accroître la dégradation des eaux en modifiant leurs caractéristiques physiques, chimiques, biologiques ou bactériologiques». Évidemment le «signal politique fort» ne suffit pas à doter le Sénégal de moyens techniques et financiers suffisants lui permettant de minimiser l’impact de son évolution socio-économique sur la qualité de l’eau qui, comme chacun le sait, est vecteur de maladies lorsqu’elle n’est pas potable. C’est qu’en 46 ans la population urbaine du Sénégal s’est accrue de 82 %, passant de 23 % de la population totale en 1960 à 42,3 % en 2006. En 2020, le nombre d’habitants de l’agglomération dakaroise avoisinait les 5 millions d’habitants projetés. On connaît l’explosion de la consommation d’eau domestique dans la capitale sénégalaise conjuguée à l’accroissement des usages de l’eau par l’industrie.
On imagine aussi les ennuis de santé auxquels feront face des populations (toujours plus nombreuses) consommatrices d’eau de piètre qualité du fait de l’inefficacité des traitements chimiques, toujours incapables de débarrasser l’eau de bactéries et de kystes vecteurs de maladies parfois graves.
«Dernières arrivées sur le marché (du traitement des eaux destinées à la consommation), les membranes d’ultrafiltration permettent de filtrer l’eau à travers des pores d’environ 0,01 micromètre» qui rendent l’eau portable. Mais les usines de traitement par membranes sont si chères qu’on en compte qu’un peu plus de 80 dans le monde. La désalinisation (tentante pour tout profane) de l’eau de mer est aussi une solution coûteuse à laquelle seuls des pays riches peuvent recourir. Forts de leur rente pétrolière, l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis sont les principaux acheteurs [des] technologies de distillation ou d’utilisation de membranes pour changer l’eau salée en eau potable., informe le magazine Science &Vie daté du mois de septembre 2002.

Explorer les solutions locales

De véritables préoccupations de santé publique astreignent donc un pays comme le nôtre à explorer «la piste de technologies mieux adaptées» pour traiter les eaux Mais en attendant que nos chercheurs se mobilisent pour élaborer des solutions performantes et peu onéreuses, des solutions locales existent presque partout où les consommateurs sont prêts à payer l’eau qu’ils boivent. Dans la commune de Fatick, l’approvisionnement en eau des ménages auprès de revendeurs est une expérience intéressante. Le progrès dans ce domaine «consiste à organiser le service des revendeurs en abaissant les coûts grâce à la fourniture d’une eau [potable] bon marché». «Passée de 200 000 habitants à plus d’un million en moins de cinquante ans, Ouagadougou, la capitale du Burkina, a prouvé qu’il était possible de fournir l’eau potable et d’assurer un service d’assainissement à un coût raisonnable. (…) Des bornes fontaines – gérées par des particuliers sélectionnés (…) – desservait, [en 2002 déjà] 40 % de la population». Des camionneurs sélectionnés permettaient déjà de couvrir à la date indiquée 20 % des besoins en eau potable. L’expérience a permis d’établir définitivement que les projets sociaux les plus réussis sont ceux dont les porteurs respectent l’organisation économique et sociale des bénéficiaires. Ce constat épouse parfaitement les contours d’une transdiscipline de l’environnement, qui se traduit par des interactions horizontales et verticales entre les sciences exactes, les sciences appliquées, la planification et la prise de décision au profit des populations.

L’eau que nous buvons a d’abord été un projet social. Il nous faut donc la traiter comme tel en tenant compte des précisions faites plus haut et dont il est peu probable que le président Faye se soit assez bien imprégné en s’engageant comme il l’a fait à Touba sans avoir été au contact des habitants de la ville sainte autrement qu’à la distance – la même depuis le 24 mars 2024 – plutôt inadaptée pour la satisfaction de besoins aussi vitaux que la consommation d’eau potable et l’assainissement.


A.A.DIOP

MAGAL TOUBA / COUACS DANS LE TRANSPORT DES PÈLERINS : Une hausse inquiétante des prix du transport à Kaolack

Alors que des millions de pèlerins se préparent à célébrer le Magal de Touba 2024, marquant l’anniversaire du départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba au Gabon, une flambée des prix du transport à Kaolack suscite la colère et l’inquiétude des fidèles. Prévue pour ce vendredi 23 août 2024, cette édition du Magal voit les tarifs de transport entre Kaolack et Touba s’envoler, laissant les voyageurs désemparés.

À quelques heures de la célébration, les transporteurs de Kaolack semblent avoir profité de l’afflux massif de pèlerins pour augmenter considérablement les tarifs. Dans des lieux de départs comme « Pencum Serigne Bassirou », les prix ont subi une hausse spectaculaire. Les billets de bus, qui coûtaient auparavant 3 000 FCFA, sont désormais vendus à 5 000 FCFA. Pour les véhicules de type 7 places, les tarifs sont passés de 4 000 FCFA à 7 000 FCFA, tandis que les cars et mini-cars ont vu leurs prix grimper de 2 000 FCFA à 5 000 FCFA.
Cette situation a provoqué une vague de mécontentement parmi les pèlerins, qui dénoncent ce qu’ils considèrent comme une exploitation injuste. Ousmane Seck, un fidèle en partance pour Touba, exprime sa frustration : « Le constat est le même chaque veille de Magal. Les chauffeurs doivent revoir leur manière de faire et arrêter de profiter de telles occasions, car ce n’est pas normal. »
Fatou Diop, également bloquée à Kaolack, partage le même sentiment. « Je suis ici depuis ce matin, mais je n’arrive pas à rallier Touba à cause de la hausse des prix. Cette mauvaise attitude des chauffeurs envers les passagers m’étonne vraiment. Ils ont augmenté les prix et refusent catégoriquement les négociations », regrette-t-elle, appelant l’État à intervenir.
Les pèlerins, en particulier ceux venant de régions éloignées, sont confrontés à une situation de plus en plus intenable à chaque grand événement religieux. Ils en appellent aux autorités pour mettre fin à ces pratiques qu’ils jugent abusives. « Il faut que l’État agisse, car les voyageurs qui sont dans les régions sont fatigués de vivre de telles situations à chaque grand événement », conclut Fatou Diop.
Face à cette grogne grandissante, les regards se tournent désormais vers les autorités, qui sont pressées de réguler les prix du transport en période de Magal, afin de permettre à tous les fidèles de se rendre à Touba dans des conditions acceptables.


Mariama MASSALY
Correspondante à Kaolack

MAGAL TOUBA / COUACS DANS LE TRANSPORT DES PÈLERINS : Tensions à la gare ferroviaire de Diourbel

À l’approche du grand Magal de Touba, la gare ferroviaire de Diourbel, habituellement paisible, est envahie par une foule de pèlerins déterminés à rejoindre la ville sainte de Touba par le train. Cependant, une situation préoccupante a déclenché une vague de frustration parmi les voyageurs. Malgré l’achat préalable de leurs tickets, de nombreux pèlerins peinent à accéder au train, créant une atmosphère de grogne et de mécontentement.

Il est 15 heures en cette journée ensoleillée de mercredi, et la gare, débordante de monde, voit la colère monter parmi ceux qui attendent désespérément un train pour Touba. Cheikh Thiam, un trentenaire venu du quartier Mame Cheikh Ibrahima Fall, à proximité de la gare, exprime sa frustration : « Je suis ici depuis ce matin, car j’avais acheté mon ticket la veille. On m’avait informé que le train partirait à 14h45, mais jusqu’à présent, rien ne se passe. Pire encore, on m’informe que le train est déjà plein, et il n’y a aucune explication de la part des responsables de la gare. »
Ce sentiment de désarroi est partagé par une autre pèlerine, une femme qui a préféré garder l’anonymat. Exaspérée, elle déclare : « Il se passe des choses anormales ici au Sénégal, surtout à Diourbel. À cause de la recrudescence des accidents de la route, j’ai opté pour le train avec mes deux filles et j’avais acheté nos tickets lundi dernier. Je suis venue deux heures plus tôt, mais on me dit maintenant que le train est plein. Comment est-ce possible ? C’est eux qui avaient fixé notre heure de départ, et pourtant, le train censé partir à 14h45 est toujours là. »
Assis à l’ombre d’un margousier, un autre pèlerin explique que la situation est difficile à résoudre, car il semblerait qu’un seul train assure la liaison entre Diourbel et Touba. Pour une grande ville comme Diourbel, cela est perçu comme une grave insuffisance, surtout à l’occasion du Magal, un événement où le train est particulièrement prisé depuis la relance du transport ferroviaire.
Les responsables de la gare ferroviaire de Diourbel, bien que sous pression, tentent de gérer la situation. Un responsable, s’exprimant sous couvert d’anonymat, affirme que les pèlerins eux-mêmes contribuent au problème, car beaucoup arrivent avec des bagages volumineux. « Il n’y a pas de compartiment pour les grandes valises, et ainsi, ils ne peuvent pas accéder au train faute de place », explique-t-il.
Malgré la situation chaotique, les guichets de la gare continuent de vendre des tickets, exacerbant davantage la frustration des pèlerins.
Pour rappel, le Sénégal avait relancé son transport ferroviaire en juin 2023, avec la reprise des activités dans plusieurs gares, dont celle de Diourbel. À l’époque, le ministre des Infrastructures, des Transports Terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, avait présidé le voyage inaugural de la liaison Dakar-Tambacounda, traversant plusieurs villes de l’intérieur du pays. Cependant, la gare ferroviaire de Diourbel semble encore avoir du mal à se remettre pleinement sur les rails, comme en témoigne cette situation troublante à l’approche du Magal.


Ndeye Yacine MBAYE
Correspondante à Diourbel

Ziguinchor : Plus de 73% de la population accède à une eau améliorée, selon la directrice nationale de l’hydraulique

Un atelier régional de concertation multi-acteurs sur l’hydraulique et l’assainissement s’est tenu ce mercredi 21 août 2024 à Ziguinchor, sous la direction de Sidi Guissé Diongue, adjoint au gouverneur en charge des affaires administratives. Cette rencontre a rassemblé divers acteurs régionaux afin de discuter des défis et solutions liés à l’accès à l’eau et aux services d’assainissement dans la région.

Dès l’ouverture de l’atelier, la Directrice nationale de l’hydraulique, Ndeye Abibatou Lo, a présenté des statistiques significatives pour la région de Ziguinchor. Selon les données de l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) de 2023, 73,4 % de la population de Ziguinchor a accès à une eau améliorée, tandis que 69,90 % bénéficient de services d’assainissement adéquats. Cependant, elle a également souligné que 4,90 % des habitants pratiquent encore la défécation à l’air libre, un chiffre préoccupant dans une région principalement urbaine.
Madame Lo a mis en lumière les inégalités persistantes entre les zones urbaines et rurales de la région. Elle a exprimé son inquiétude quant au fait qu’un nombre important de ménages dans les zones urbaines dépendent encore de sources d’eau non améliorées, une situation qui doit être corrigée pour atteindre l’accès universel à l’eau potable.
Elle a appelé à renforcer les efforts pour améliorer l’accès à l’eau et aux services d’assainissement, en ciblant particulièrement les ménages les plus vulnérables. « Nous devons continuer à travailler ensemble pour améliorer l’accès à l’eau potable et aux services d’assainissement. C’est une condition essentielle pour assurer le bien-être et la santé de tous les habitants de Ziguinchor, » a-t-elle déclaré.
Sidi Guissé Diongue, qui a présidé l’atelier, a remercié les participants pour leur engagement et a souligné l’importance de ces concertations régionales en préparation de la rencontre nationale sur l’hydraulique et l’assainissement. Il a précisé que cet atelier a permis d’identifier les principaux défis auxquels la région de Ziguinchor est confrontée, notamment l’insuffisance de forages dans de nombreuses localités, le manque de coordination entre les acteurs du secteur, et la nécessité d’augmenter les infrastructures liées à l’eau et à l’assainissement.
Il a également rappelé que les questions d’hydraulique, d’assainissement, de lutte contre les inondations, et de gestion des eaux usées et des déchets constituent des préoccupations majeures pour la région de Ziguinchor. Des solutions concrètes ont été proposées pour améliorer l’application des politiques publiques au niveau régional, avec l’objectif de répondre plus efficacement aux besoins de la population.
Cet atelier marque une étape importante dans la quête d’un accès universel à l’eau et à des services d’assainissement de qualité pour tous les habitants de Ziguinchor, un objectif essentiel pour le développement durable de la région.


AS – Le Dakarois 
Ziguinchor

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°255 – du 22 AU 25/08/2024

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