Déclaration de parution et dépôt légal : Ultimatum pour les médias à se conformer à la Loi d’ici le 29 Juillet

À travers un communiqué de presse rendu public ce jeudi, le directeur de la Communication au ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Ousseynou Dieng, a lancé un appel ferme aux médias qui ne se sont pas encore conformés aux exigences légales en vigueur. Cette initiative vise à renforcer le respect des textes encadrant l’exercice de la presse écrite et digitale au Sénégal.

Selon le communiqué, il a été observé que parmi les 51 quotidiens, hebdomadaires et mensuels de la presse classique, ainsi que les 17 de la presse digitale, nombreux sont ceux qui n’ont pas encore fait de déclaration de parution ni respecté le dépôt légal, en violation des articles 80 et 82 de la loi 2017-27 du 13 juillet 2017 portant Code de la presse. “Par conséquent, il est demandé à tous les éditeurs de presse écrite ou digitale de se conformer à la réglementation en vigueur, au plus tard le 29 juillet 2024, sous peine de se voir appliquer les sanctions prévues par la loi”, peut-on lire dans le document.

Le communiqué souligne également les obligations des éditeurs et des distributeurs selon l’article 94 du Code de la presse, qui stipule : « L’exercice de toute activité d’édition, de distribution et de diffusion de services de communication audiovisuelle, quelle que soit la technique utilisée, est subordonné à une autorisation délivrée par le ministre chargé de la Communication, après avis conforme de l’organe de régulation, dans les conditions définies par le code.”

En outre, le directeur de la Communication rappelle que les entreprises audiovisuelles ayant déjà signé une convention et un cahier des charges avec le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) doivent se rapprocher du ministère chargé de la Communication pour obtenir une licence conformément à la loi. “Il est donc demandé à toutes les entreprises audiovisuelles ayant déjà signé une convention et un cahier des charges avec le CNRA, de se rapprocher du ministère chargé de la Communication, en vue de la délivrance d’une licence conformément à la loi”, a déclaré Ousseynou Dieng.

Le communiqué précise que les médias qui ne se conformeront pas à ces exigences d’ici le 29 juillet 2024 s’exposent à des sanctions prévues par la loi. Cette initiative vise à renforcer la réglementation et à garantir que tous les acteurs du secteur des médias respectent les normes en vigueur, assurant ainsi une presse libre, responsable et conforme aux exigences légales.

Cette action du ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique souligne l’importance de la conformité aux lois et règlements pour assurer une gestion transparente et légale des médias au Sénégal. En respectant ces directives, les médias pourront continuer à jouer leur rôle crucial dans la société tout en adhérant aux normes juridiques et éthiques établies.

En somme, le directeur de la Communication appelle à une mise en conformité immédiate des médias avec les exigences légales, rappelant l’importance de respecter le Code de la presse pour maintenir une presse libre et responsable. Les médias ont jusqu’au 29 juillet 2024 pour se conformer, faute de quoi ils s’exposeront à des sanctions légales. Cette initiative vise à garantir la transparence et le respect des normes dans le secteur médiatique sénégalais.

Affaire général Kandé : « Je le dis haut et fort : s’ils osent ou s’ils ont l’audace, qu’ils réécrivent ce qu’ils avaient écrit », a averti Ousmane Sonko.

L’affaire impliquant le général Kandé, muté à New Delhi en tant qu’attaché de défense, refait surface sur la scène publique. S’adressant aux militants de son parti sur l’esplanade du Grand Théâtre de Dakar, le Premier Ministre, également président des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Éthique et la Fraternité (PASTEF), a mis en garde les journalistes et les médias qui l’ont mentionné dans cette affaire.

« Je le dis haut et fort : s’ils osent ou s’ils ont l’audace, qu’ils réécrivent ce qu’ils avaient écrit », a averti le chef patriote.

YouTube video player

Dans son discours, il a dénoncé ce qu’il considère comme une impunité généralisée dans le secteur de la presse. « L’impunité est trop répandue dans la presse », a-t-il déclaré. « J’invite les journalistes à se référer à l’article 13 du Code de la presse. Au lieu de présenter des preuves tangibles, certains rapportent des informations non vérifiées, affirmant que le général Kandé a été sanctionné par Ousmane Sonko pour avoir combattu la rébellion. On demande des preuves, et à la place, on cite des sources douteuses. Ces agissements doivent cesser », a-t-il ajouté avec fermeté.

Cette déclaration marque une position forte contre ce que Sonko considère comme une mauvaise pratique journalistique et un appel à une plus grande responsabilité dans le traitement des informations, particulièrement dans les affaires impliquant des personnalités publiques.

Le Président du CNRA soutient la transformation de l’agence de presse Sénégalaise en prévision de l’élection présidentielle

Le samedi dernier, lors de l’ouverture d’un atelier de formation pour les journalistes de l’Agence de Presse Sénégalaise (APS), Babacar Diagne, le président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), a appelé les autorités publiques à accompagner les changements en cours au sein de l’APS. Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la préparation de l’élection présidentielle prévue pour le 25 février 2024.

Le président du CNRA a salué la dynamique positive qui règne actuellement au sein de l’APS, soulignant les multiples transformations que connaît l’agence publique d’information. Ces mutations visent à relever les défis liés à la numérisation et à la rapidité de diffusion de l’information. Babacar Diagne a souligné l’importance d’accompagner cette politique de mutations, appelant l’État à soutenir activement l’APS pour qu’elle puisse se hisser au niveau des grandes agences mondiales telles que l’Agence France Presse, Associated Press (USA), ou encore Reuters (Grande-Bretagne).

Le président du CNRA a mis en avant le modèle économique des grandes agences de presse internationales. Il a rappelé que des agences comme Reuters ont évolué pour devenir des plateformes financières majeures, tout comme Bloomberg ou le Dow Jones. Aux États-Unis, Associated Press fonctionne en tant que coopérative regroupant près de 1 500 organes de presse. Babacar Diagne a insisté sur l’importance de comprendre et de s’adapter à ces modèles économiques pour garantir la pérennité de l’APS.

En tant qu’ancien directeur général de la Radiodiffusion télévision sénégalaise, Babacar Diagne a partagé son expérience en tant que client de l’APS, soulignant l’importance cruciale de l’agence publique d’information. Il a insisté sur la nécessité pour les autorités de soutenir activement les mutations en cours.

L’atelier, organisé en partenariat avec le CNRA, vise à former et sensibiliser les journalistes de l’APS en vue de l’élection présidentielle. Les thèmes abordés incluent la réglementation de la couverture médiatique de l’élection, les techniques d’écriture d’une dépêche d’agence, ainsi que le rappel des principes éthiques et déontologiques. Des journalistes expérimentés et des responsables de la rédaction centrale de l’APS prendront la parole pour introduire ces différentes thématiques.

Cet atelier, qui se clôture dimanche, représente une opportunité précieuse pour renforcer les compétences des journalistes de l’APS et pour assurer une couverture médiatique exhaustive et éthique de l’élection présidentielle à venir.

Quitter la version mobile