Dans un rapport détaillé, la Cour des comptes du Sénégal met en lumière des pratiques scandaleuses à l’Agence nationale pour les énergies renouvelables (ANER), notamment des rémunérations versées à des stagiaires sans respect des règles établies et la prise en charge indue d’une employée en détachement dans un ministère.
Selon le rapport, sur la période 2017-2020, l’ANER a signé 23 contrats de stage avec des jeunes diplômés, mais seuls quatre de ces contrats respectaient les exigences légales en matière de mention de l’emploi de référence. Les stagiaires ont perçu des rémunérations globales totalisant 133 708 750 FCFA, alors que la mention de la catégorie de l’emploi de référence manquait dans la plupart des contrats.
De plus, une employée en détachement dans un ministère a continué de percevoir son salaire de l’ANER, alors même qu’elle n’assurait plus la tutelle de l’agence. Cette situation a entraîné un détournement de fonds publics, avec une rémunération brute de 31 150 900 FCFA versée à cette employée entre 2017 et 2020.
Le rapport pointe également le non-respect du plafond mensuel des dotations de carburant, avec des quantités attribuées dépassant largement les limites fixées par la réglementation.
Interpellé sur ces violations, le directeur général de l’ANER a tenté de justifier la prise en charge de l’employée en détachement, mais la Cour des comptes a insisté sur la nécessité de mettre fin à cette pratique.
Ces révélations mettent en lumière des dysfonctionnements sérieux au sein de l’ANER et soulignent l’importance de renforcer les contrôles internes et externes pour garantir une gestion transparente et responsable des ressources publiques.