Vol spectaculaire à l’AIBD : un agent trahi par son bracelet fétiche

Aéroport international Blaise Diagne (AIBD), Diass – Un vol digne d’un polar s’est joué le samedi 10 mai 2025 sur le tarmac de l’AIBD, impliquant un agent de longue date de la société 2AS. L’histoire, aussi invraisemblable qu’authentique, mêle effraction, bijoux de valeur, cheveux naturels… et une enquête éclair déclenchée par un simple bracelet.

Ce soir-là, vers 21h, alors que les passagers du vol Air France AF 718 en provenance de Paris récupèrent leurs bagages, I.J.B, employé modèle depuis 15 ans, cède à la tentation. Affecté au transport des bagages vers le tapis roulant, il force discrètement deux valises appartenant à M.F.D., une passagère arrivée de Paris. Il en extrait un butin impressionnant : bijoux en or, en diamant, or blanc, bagues, bracelets, chaînes, boucles d’oreilles… ainsi que 30 paquets de cheveux naturels, le tout dissimulé dans son sac personnel.

Mais le plan parfait connaît un accroc. Dans la précipitation, I.J.B oublie un bracelet fétiche marqué de ses initiales… dans l’une des valises fracturées. Une négligence qui va précipiter sa chute.

De retour chez elle, M.F.D. découvre la disparition de ses biens ainsi que le bracelet oublié. Perspicace, elle mène une rapide enquête en ligne. Une recherche sur Facebook lui permet d’identifier I.J.B grâce à une photo en uniforme, posant fièrement près d’un avion. Ni une ni deux, elle retourne à l’aéroport et remet les éléments à la Police spéciale de l’AIBD.

Les enquêteurs n’auront pas besoin de beaucoup de temps. I.J.B est interpellé et nie en bloc, prétendant ne pas posséder de bracelet ni de compte Facebook. Mais la perquisition menée à son domicile, à Ouest-Foire, le trahit définitivement. Dix paquets de cheveux naturels et un sachet de bijoux identifiables sont retrouvés. Dos au mur, l’agent passe aux aveux. Il révèle même avoir revendu une partie du butin à un bijoutier, A.D, résidant à Keur Ndiaye Lô, pour la somme de 200 000 francs CFA.

Hier, les deux hommes ont comparu devant le Tribunal de grande instance de Mbour. Malgré des tentatives de défense maladroites, les preuves accablantes ne laissent guère de place au doute. En attendant le verdict, prévu pour le mardi 27 mai, I.J.B et son complice ont été placés sous bracelet électronique.

Un coup de théâtre inattendu qui rappelle qu’à l’heure du numérique, même les larcins les plus bien ficelés peuvent s’effondrer à cause d’un simple oubli… ou d’un réseau social.

Agent de l’IPRES et Complice Condamnés pour Détention de Chanvre Indien

Au tribunal de grande instance de Fatick, un agent de l’IPRES, identifié sous les initiales P. S., et son complice, I. Nd, ont été jugés en flagrant délit pour détention de chanvre indien. Cette affaire a abouti à leur condamnation à deux ans de prison ferme.

Lors de leur comparution devant la barre, P. Sarr a affirmé qu’il n’était pas un trafiquant de drogue, mais qu’il livrait la marchandise pour le compte de I. Nd. Il a déclaré avoir été piégé lors de son arrestation alors qu’il effectuait une livraison à P. D., qu’il considérait comme un proche. Selon lui, il ignorait que c’était un stratagème monté avec les forces de l’ordre pour l’appréhender. P. Sarr a également souligné qu’il travaillait à l’IPRES de Fatick et qu’il avait simplement aidé I. Nd dans ses activités sans en tirer profit.

Son complice, I. Nd, a admis avoir vendu de la drogue par le passé, mais prétendait avoir cessé cette activité en 2009. Il a expliqué qu’ils étaient un groupe de dix personnes cotisant chacune une somme pour acheter de la drogue à Joal. À son retour, il redistribuait les parts à chaque membre du groupe, gardant la sienne (125 g) pour sa consommation personnelle. I. Nd a également affirmé avoir envoyé P. S. pour livrer la part de P. D., un individu qu’il avait rencontré pour la première fois.

Cependant, ces déclarations ont été rejetées par le juge, arguant qu’elles différaient de celles fournies lors de l’enquête préliminaire. Par conséquent, les deux accusés ont été condamnés à deux ans d’emprisonnement ferme. De plus, I. Nd a été condamné à payer une amende de 420 000 FCFA.

Cette affaire souligne les conséquences sévères de la détention et du trafic de drogue, ainsi que l’importance de respecter la loi et de coopérer pleinement avec les autorités lors des enquêtes.

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