L’Hivernage s’installe précocement dans la région de Kédougou : Les pluies soulèvent l’espoir des agriculteurs

La saison des pluies semble avoir débuté de manière précoce dans la région de Kédougou, marquant ainsi le début de l’hivernage tant attendu. Les précipitations abondantes enregistrées récemment à Bandafassi, à trois reprises en une seule journée (à 19 heures, 23 heures et minuit), indiquent un changement significatif dans le climat local.

Comparé à l’année précédente où les premières pluies étaient enregistrées en mai dans le département de Salémata, cette année semble présenter un schéma pluviométrique différent, avec un début anticipé de l’hivernage. Cette observation suscite à la fois l’enthousiasme et l’espoir chez les agriculteurs et les habitants de la région, car les pluies précoces peuvent être un présage de bonnes récoltes à venir.

L’impact de ces précipitations anticipées sur l’agriculture pourrait être significatif. Elles offrent la possibilité aux agriculteurs de commencer leurs plantations plus tôt que d’habitude, ce qui pourrait potentiellement augmenter les rendements et améliorer la sécurité alimentaire dans la région. Cependant, cela nécessitera également une planification et une gestion efficaces des ressources agricoles pour maximiser les avantages de cette période propice.

En outre, l’arrivée précoce de l’hivernage souligne l’importance de la préparation et de l’adaptation aux changements climatiques. Les autorités locales et les agriculteurs doivent être attentifs à l’évolution des conditions météorologiques et prendre des mesures pour atténuer les risques liés aux inondations et aux autres défis potentiels associés à la saison des pluies.

Alors que la région de Kédougou accueille l’hivernage avec enthousiasme, il est essentiel de rester vigilant et de mettre en œuvre des stratégies appropriées pour tirer le meilleur parti de cette période cruciale. Avec une planification judicieuse et une gestion efficace, l’hivernage pourrait offrir des opportunités de développement économique et social, renforçant ainsi la résilience des communautés locales face aux défis climatiques à venir.

Vers un modèle agricole durable d’ici à 2050 : Chercheurs et agriculteurs se penchent sur l’avenir de l’agriculture au Sénégal

Une conférence sur le thème du ‘meilleur modèle agricole à l’horizon 2050’ a réuni chercheurs, agriculteurs et représentants d’associations de consommateurs à Hann Bel-Air, dans la banlieue de Dakar, mardi dernier. L’objectif de cet événement était de créer les conditions propices à une production agricole intensive et durable, en réponse aux défis futurs, ont rapporté les journalistes de l’APS présents sur place.

La conférence, à laquelle ont également participé des partenaires techniques et financiers de l’État, a été l’occasion pour les citoyens de débattre des politiques publiques, des résultats de la recherche et des enjeux actuels de l’agriculture au Sénégal, en vue des prochaines décennies, selon les explications d’Astou Diaw Camara, chercheure et directrice du bureau d’analyses macroéconomiques de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA).

Le thème central de la conférence, “Analyse prospective de l’agriculture sénégalaise en 2050 : le futur entre agro-industrie et agroécologie”, met en lumière les interrogations autour de la nécessité de nourrir une population en croissance tout en préservant l’environnement. Mme Camara souligne ainsi l’importance de réfléchir à des moyens d’intensifier la production agricole de manière durable.

La question fondamentale qui se pose est celle du choix entre une intensification de la production agricole de manière industrielle et les risques associés à une détérioration de l’environnement. Les participants à la conférence ont donc cherché à identifier les meilleures stratégies pour relever ce défi, en tenant compte des impératifs de durabilité et de préservation des ressources naturelles.

En fin de compte, cette initiative vise à éclairer les pouvoirs publics sur les choix à opérer en matière d’agriculture, en favorisant une approche prospective et inclusive, avec la participation de toutes les parties prenantes du secteur agricole sénégalais.

Malem Hodar : Dame Seck de Sos Consommateurs et de l’Unapad défend les agriculteurs et appelle au rassemblement des cœurs

À deux jours de l’élection présidentielle, les populations du département de Malem Hodar, réputé être le “maillon faible” de la région de Kaffrine en raison de ses défis infrastructurels et économiques, ont eu l’occasion d’échanger avec certains candidats sur les enjeux et les attentes de leur localité.

Dame Seck, coordinateur départemental de Sos Consommateurs à Malem Hodar et représentant régional de l’Union Nationale pour la Promotion de l’Agriculture Durable (Unapad), a abordé plusieurs sujets liés à la situation agricole, aux difficultés des agriculteurs, au manque d’eau, à la question foncière et aux problèmes d’électricité.

Il a dénoncé l’inégalité dans la distribution des engrais aux agriculteurs, ainsi que le déficit en électricité dans le département de Malem Hodar. Il a également interpellé les candidats sur ces défis cruciaux.

Dame Seck a critiqué la répartition disproportionnée des engrais dans la région de Kaffrine, soulignant la nécessité pour le prochain président de prendre des mesures pour éviter les malversations et promouvoir l’égalité. Il a notamment dénoncé le manque de soutien de l’État après la récolte de cette année, alors que les agriculteurs font face à des difficultés croissantes.

Il a proposé que le futur dirigeant surveille de près le processus de distribution des engrais et des équipements agricoles, en créant un comité incluant des organisations telles que Sos Consommateurs et l’Unapad. Il a également recommandé la suppression de l’impôt par tête dans les ménages, en faveur d’un système de suivi plus simple impliquant les chefs de village et les délégués.

En ce qui concerne l’électrification des villages, Dame Seck a souligné les lacunes persistantes malgré quelques avancées.

Il a également plaidé en faveur d’une coopération accrue entre les banques et les agriculteurs, avec le soutien de l’État pour permettre aux agriculteurs d’ouvrir des comptes et de contracter des prêts à faible taux d’intérêt. Il a également appelé à une organisation plus structurée de la filière agricole, avec un encadrement technique approprié.

Dame Seck a exhorté les agriculteurs à voter pour le candidat qui pourrait résoudre leurs problèmes et les écouter attentivement.

Le département de Malem Hodar compte 116 bureaux de vote, 88 centres de vote et 40 413 électeurs inscrits. À ce jour, 1 690 cartes d’électeur ont été distribuées, tandis que 745 cartes sont encore en attente selon les informations fournies par la préfecture.

Colère des agriculteurs : les syndicats annoncent “un siège de la capitale”

En dépit des annonces faites vendredi par le Premier ministre, Gabriel Attal, pour tenter d’apaiser la colère des agriculteurs, ces derniers restaient largement mobilisés samedi, malgré la levée de certains barrages routiers. Ils s’interrogent maintenant sur la suite de leur mouvement, mais des agriculteurs de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs (JA) du grand bassin parisien ont d’ores et déjà annoncé qu’ils entameraient “un siège” de Paris dès lundi et “pour une durée indéterminée”.

À mesure que certains barrages sont levés, samedi 27 janvier, la circulation reprend sur certaines autoroutes, tandis que les agriculteurs, loin d’être tous satisfaits des annonces du gouvernement, s’interrogent sur la suite de leur mouvement.

Dans le sud, l’autoroute A9 “a été rouverte sur la majeure partie de son tracé”, a indiqué Vinci Autoroutes dans un communiqué. Mais elle reste coupée dans le Gard. 

Du côté de l’autoroute A64 au niveau de Carbonne (Haute-Garonne), premier barrage d’agriculteurs à avoir été installé il y a dix jours, le blocage a été totalement levé. Cet axe reliant Toulouse à Bayonne a été rouvert à la circulation à 15 h 25, a annoncé la préfecture dans un communiqué.

“On a été entendu, on a eu quelques réponses” même si “tout ne sera pas parfait de suite”, a jugé Joël Tournier, l’un des porte-parole du mouvement à Carbonne, avec l’éleveur Jérôme Bayle.

Selon la gendarmerie, le nombre de blocages et de départements touchés diminue fortement. Samedi à 6 h, il y avait moins de 40 actions touchant 28 départements. 

Mais le mouvement reste diffus, avec des situations qui varient localement à travers la France et des agriculteurs partagés entre ceux qui estiment avoir obtenu satisfaction et d’autres qui souhaitent relancer le mouvement après une pause.

“Siège de la capitale”

Des agriculteurs de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs (JA) du grand bassin parisien entameront lundi un “siège de la capitale”, ont annoncé samedi soir les deux syndicats, qui représentent la majorité de la profession au niveau national.

“Dès lundi 29 janvier à 14 h les agriculteurs des départements de l’Aisne, l’Aube, l’Eure, l’Eure & Loir, l’lle-de-France, la Marne, le Nord, l’Oise, le Pas-de-Calais, la Seine et Marne, la Seine-Maritime et la Somme, membres du réseau FNSEA et Jeunes Agriculteurs du Grand Bassin Parisien entament un siège de la capitale pour une durée indéterminée”, écrivent-ils dans un communiqué.

“Tous les axes lourds menant à la capitale seront occupés par les agriculteurs”, ajoutent-ils dans le bref texte.

Les agriculteurs de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne, l’un des points chauds de la mobilisation en France, avaient un peu plus tôt annoncé leur intention de “monter à Paris” à partir de lundi pour aller bloquer le marché d’intérêt national de Rungis (Val-de-Marne).

Un administrateur national des JA, Maxime Buizard, avait un peu plus tôt annoncé sur BFMTV avoir “décidé de changer de méthode et d’organiser le blocus de Paris et de la petite couronne”.

“Pour l’heure, ce n’est pas tranché”, temporisait Pierrick Horel. “Il y a des discussions, il y en a qui tempèrent, il y en a qui décident de tout bloquer”, explique David Sève, de la FDSEA du Gard.

“On ne vous lâchera pas”

Mardi, la mobilisation a été endeuillée par la mort accidentelle d’une agricultrice et de sa fille sur un barrage à Pamiers (Ariège). Samedi, plusieurs milliers de personnes participaient dans cette ville à une marche blanche organisée en leur mémoire. “Il y a une foule considérable […], la solidarité et l’émotion ont dépassé l’Ariège et le monde de l’agriculture”, a déclaré Philippe Lacube, président de la chambre d’agriculture de l’Ariège.

Pour tenter d’éteindre la révolte montée de campagnes, où beaucoup ne parviennent plus à vivre de leur métier, le Premier ministre, Gabriel Attal, a dévoilé vendredi des mesures d’urgence en Occitanie, berceau de la contestation. “On ne vous lâchera pas”, a-t-il lancé. 

Il a ainsi accédé à quelques-unes des demandes les plus pressantes des manifestants, comme l’abandon de la hausse de la taxe sur le gazole non routier (GNR), le gonflement des indemnités pour les éleveurs touchés par la maladie des bovins MHE et des sanctions lourdes contre trois industriels de l’agro-alimentaire ne respectant pas les lois Egalim sur les prix.

Les mesures “sont appelées à se décliner sur d’autres sujets” a promis le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau.

“Ce qui a été dit ce soir ne calme pas la colère”

“Ce qui a été dit ce soir ne calme pas la colère, il faut aller plus loin”, a affirmé vendredi le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau. La Confédération paysanne veut pour sa part vouloir “continuer la mobilisation” pour obtenir “des mesures structurelles”.

“Les gens sont excédés par le fait que ce n’est pas les annonces qu’on attendait”, a déclaré samedi Lucie Delbarre, secrétaire générale de la FDSEA du Pas-de-Calais. “On a un État qui se moque de ses agriculteurs. On le voit bien, c’est une cocotte-minute prête à exploser”.

À Narbonne, c’est un bâtiment de la Mutualité sociale agricole (MSA) qui avait été incendié vendredi après-midi en marge d’une manifestation d’agriculteurs, tandis qu’à Nîmes, un bureau des Douanes et huit véhicules ont été brûlés.

Partout à travers la France – première puissance agricole de l’Union européenne – s’est exprimé un mélange de passion et de désespoir, les cortèges exhibant ici un pendu de paille, là affichant le slogan “Enfant on en rêve, adulte on en crève”.

À Matignon, l’accueil des mesures est observé avec attention, et l’entourage de Gabriel Attal promet “de continuer à apporter un certain nombre de mesures d’ici le Salon de l’agriculture” fin février.

“Il faut donner un cap à l’agriculture française. Il faut lui dire ce qu’elle doit faire : son objectif est d’être concurrentielle avec les fermes-usines du Brésil ou d’Ukraine, ou son but est de nourrir comme il faut les Français ?”, a demandé le député LFI de la Somme François Ruffin.

Quitter la version mobile