Scandale Financier à Guédiawaye: La Gestion douteuse du Maire Ahmed Aïdara

Guédiawaye, une commune paisible de la région de Dakar, se retrouve au cœur d’un scandale financier qui soulève des inquiétudes quant à la rigueur et à l’expérience de gestion du maire Ahmed Aïdara. L’affaire, impliquant un virement par erreur de 79 millions de francs CFA du Trésor public, met en lumière des failles dans la supervision et la transparence au sein de l’administration municipale.

Manque de Rigueur Administrative :
La première faille apparente dans cette affaire est le manque de rigueur administrative. L’erreur dans le virement semble découler d’une confusion lors de l’appel d’offres pour la fourniture de fournitures scolaires. Le secrétaire en charge de cette tâche aurait dû exercer un contrôle plus strict pour éviter de telles erreurs, mettant ainsi en doute la compétence et la rigueur du personnel municipal.

Responsabilité du Comptable de la Mairie :
Une gestion financière appropriée est cruciale pour toute administration municipale. Dans ce cas, la responsabilité du comptable de la mairie est remise en question. Un contrôle financier adéquat aurait dû être effectué pour garantir que les transactions sont conformes aux procédures établies. Le manque de supervision adéquate sur de telles opérations financières soulève des préoccupations sur la gestion des fonds publics.

Opacité et Manque de Transparence :
Le mystère entourant le destinataire du virement de 79 millions de francs CFA et les circonstances qui ont conduit à cette erreur soulève des questions sur la transparence de l’administration municipale. Les citoyens de Guédiawaye méritent de savoir comment de telles erreurs peuvent se produire et qui est responsable de cette confusion financière.

Appels à la Reddition de Comptes :
Face à ces révélations troublantes, la population de Guédiawaye appelle à une reddition de comptes. Le maire Ahmed Aïdara doit non seulement clarifier sa position dans cette affaire, mais aussi prendre des mesures immédiates pour renforcer les procédures administratives et financières au sein de la mairie.
Le scandale financier à Guédiawaye souligne la nécessité urgente d’une gestion plus rigoureuse, transparente et responsable au sein de l’administration municipale. Les citoyens méritent une explication claire sur la manière dont de telles erreurs ont pu se produire et des mesures correctives immédiates doivent être prises pour restaurer la confiance dans la gestion des ressources publiques.


Cheikh Kane

Le Dakarois Quotidien N°085 – du 19/01/24

Le Dakarois Quotidien N°085 – du 19/01/24
🔴 Scandale Financier à Guédiawaye : La Gestion douteuse du Maire Ahmed Aïdara

Soupçons de scandale à Guédiawaye : 79 millions FCfa «virés par erreur», le maire Ahmed Aïdara au cœur d’une grave polémique

La Brigade de recherches de Keur Massar mène une enquête sur des soupçons de scandale financier à la Ville de Guédiawaye. Les gendarmes se sont saisis de l’affaire, après avoir reçu un soit-transmis du parquet de Pikine-Guédiawaye.

Dans le cadre de leurs investigations, ils ont placé en garde-à-vue et déféré au parquet, l’entrepreneur Ibrahima Ndao. Ce dernier est sous bracelet électronique. Aussi, les enquêteurs ont entendu le maire de Guédiawaye, Ahmed Aïdara. D’après “Libération”, qui révèle cette affaire dans son édition du jour, ce dernier est au cœur du dossier. Ibrahima Ndao affirme lui avoir remis d’importants montants en espèces.

Tout est parti d’un virement de 79 millions 986 mille francs Cfa du Trésor public, dans le compte de l’entrepreneur. C’était une erreur, selon l’édile guédiawayois, entendu par les enquêteurs. «Cette année, explique Ahmed Aïdara, repris par “Libération”, nous avons lancé un appel d’offres pour la livraison de fournitures scolaires d’un montant de 79 millions 983 mille 300 francs Cfan que devait réaliser l’entreprise Comptoir commercial Dabakh. Étant donné que l’année dernière, on avait le même marché avec la société Sotrel, dont la personne morale est le sieur Ibrahima Ndao, le secrétaire général Babacar Gaye, qui établissait l’acte d’engagement, s’est trompé en laissant le numéro du compte de la société Sotrel, ce qui a fait que le Trésor public a viré l’argent dans son compte par erreur.»

Versements d’espèces, défaut de décharges

Ibrahima Ndao conteste cette version. «L’argent versé dans mon compte, est mon dû», défend l’entrepreneur face aux gendarmes, affirmant qu’il s’agit d’une partie des 135 millions 640 mille francs Cfa que lui devrait la Ville de Guédiawaye, en contrepartie de prestations réalisées à son profit entre 2022 et 2023.

Quid des prestations supposées ? Ibrahima Ndao cite, notamment, 654 lampadaires (71 940 000 FCfa), 500 poulets (2 millions), 6 tonnes de dattes (14 millions), 9 tonnes de sucre (9,9 millions), des travaux dans le bureau du maire (2 millions) et dans son domicile (9,5 millions). L’entrepreneur évoque aussi des remises d’espèces à Ahmet Aïdara (7 millions, 15 millions, 4 millions, 2,5 millions, 500 000, 10 millions à un de ses proches nommé Oumar Sy…).

“Libération” rapporte que l’édile de Guédiawaye a réfuté ces affirmations de Ndao. «Il ne m’a jamais rien donné, ni en main propre ni par intermédiaire, jure-t-il. Nous n’avons signé aucun marché avec lui cette année. (…) S’il pense qu’on lui doit de l’argent, il n’a qu’à nous montrer des preuves.»

Le journal renseigne qu’Ibrahima Ndao a confessé être incapable de produire des pièces en ce sens, indiquant que tout se faisait «sur la base de la confiance».

«Il n’y avait jamais d’écrit, insiste l’entrepreneur. Ce n’était que des marchés de gré à gré, en présence de témoins. C’est après avoir versé le premier acompte, qu’Oumar Sy m’a envoyé ces documents, donc je viens de savoir que la Ville avait monté un dossier fictif.»

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