En marge de la 10e Assemblée générale de l’Association des Institutions Supérieures de Contrôle ayant en Commun l’Usage du Français (AISCCUF), tenue ce mercredi 10 avril 2025 à Dakar, le Premier président de la Cour des comptes du Sénégal, Mamadou Faye, a annoncé le lancement de trois importantes missions d’audit pour l’année en cours. Il s’agit du plan ORSEC (Organisation des secours), de l’Agence de la Grande Muraille verte et des Aires marines protégées.
Cette annonce intervient dans un contexte de forte demande de transparence dans la gestion des ressources publiques, à la suite de la publication très commentée du rapport d’audit couvrant la période 2019-2024. « Nous avons inscrit dans notre programme de contrôle pour l’année 2025 trois missions d’audit : le plan ORSEC dédié à la gestion des inondations, l’Agence de la Grande Muraille verte ainsi que les Aires marines protégées », a déclaré Mamadou Faye devant un parterre de journalistes.
Le chef de l’institution de contrôle a profité de cette tribune pour rappeler que la Cour des comptes agit au nom des citoyens et que ses rapports sont des instruments puissants de redevabilité. « Ces documents parlent d’eux-mêmes. Ils sont un moyen de communication à part entière », a-t-il souligné.
L’événement, qui réunit des Institutions Supérieures de Contrôle (ISC) venues de l’espace francophone, s’est ouvert autour du thème : « Enjeux des changements climatiques au sein des Institutions Supérieures de Contrôle francophones : Quelle adaptabilité pour les ISC ? » En présence de Gwladys De Castries, secrétaire générale adjointe de la Cour des comptes française, les participants ont échangé sur les défis liés au changement climatique et le rôle croissant des ISC dans la surveillance des politiques publiques environnementales.
Mamadou Faye a également reconnu que la Cour des comptes est encore insuffisamment connue du grand public. Il a ainsi plaidé pour une meilleure vulgarisation des procédures et des missions de l’organe qu’il dirige. « Il nous appartient de mieux communiquer. Les débats doivent nous pousser à faire en sorte que les journalistes, les rapporteurs et les citoyens comprennent les procédures de la Cour », a-t-il insisté.
Ces nouvelles missions d’audit, ciblant des secteurs sensibles liés à la gestion des catastrophes naturelles, à l’environnement et aux ressources marines, s’inscrivent dans une dynamique de redéfinition du rôle de la Cour des comptes face aux enjeux contemporains, notamment en matière de gouvernance écologique et de transparence dans la gestion des fonds publics.