LE PROJET DE LA CENTRALE À GAZ DU CAP-DES-BICHES : Une réussite en péril face aux manœuvres politiciennes

Le projet de construction de la centrale à gaz au Cap des Biches, piloté par West African Energy (WAE), est en bonne voie avec des travaux achevés à 95% pour le cycle simple et 84% pour le cycle combiné. Ce projet ambitieux, dont le coût total est estimé à 283 milliards de francs CFA, est un tournant majeur pour le secteur énergétique du Sénégal et de la sous-région. Malgré les avancées significatives, des intérêts partisans et personnels semblent menacer cette réalisation.

Depuis l’élection de Bassirou Diomaye Faye à la Présidentielle 2024, des voix discordantes se sont élevées contre l’ambitieux projet de la centrale à gaz initié par WAE, un groupe d’investisseurs sénégalais, ayant obtenud un finacement totalement sur fonds privés. Il se trouve que le patron d’Akilee, Amadou Ly, paraît ne s’être pas encore remis de l’annulation de contrat de 187 milliards avec la SENELEC. Ce membre de la coalition « Diomaye President » ferait son possible, selon une source, pour saboter le partenariat liant WAE à la SENELEC. Par ailleurs, M. Ly est cité par un rapport de l’OFNAC qui a atterri sur la table du procureur après enquête. Quelles sont réellement ses motivations ? Voudrait-il se positionner comme Directeur général de la SENELEC ?

D’un autre côté, il y a des détracteurs de Samuel Sarr qui aimeraient voir capoter ce projet sans savoir que celui-ci a décidé de quitter la Direction de WAE car sollicité par quatre (04) pays africains.

UN CHEF-D’OEUVRE PRIVÉ DE GRANDE ENVERGURE

La centrale à gaz du Cap des Biches est entièrement financée par des fonds privés. WAE, en tant qu’initiateur du projet, a su mobiliser des ressources substantielles en collaboration avec des institutions financières de premier plan telles que l’African Finance Corporation (AFC), Afrexim Bank et la Islamic Corporation for the Development of the Private Sector (ICD). Ces soutiens financiers internationaux témoignent de la solidité et du potentiel du projet, qui ne bénéficie d’aucun financement public.

Le choix de la solution privée pour ce projet a permis de contourner les complexités et les lenteurs administratives souvent associées aux financements publics, garantissant ainsi une plus grande autonomie et une efficacité accrue dans la réalisation du projet.

RESPECT DES NORMES

Le projet de la centrale à gaz est strictement conforme aux normes réglementaires et techniques. La Commission de Régulation du Secteur de l’Energie (CRSE) a délivré un avis favorable à l’octroi d’une licence de production et de vente d’électricité à WAE, après une analyse rigoureuse du dossier et des consultations publiques. Aucun des avis soumis durant la période de consultation publique n’a remis en cause l’octroi de la licence, soulignant la transparence et la légitimité du processus.

La centrale, qui sera dotée d’une capacité de 366 MW, est conçue pour fonctionner à la fois au gaz naturel et au naphta. Elle comprendra deux turbines à gaz et une turbine à vapeur en cycle combiné, ce qui permettra une efficacité énergétique optimale et une meilleure stabilité du réseau électrique.

IMPACT SOCIAL ET ENVIRONNEMENTAL

Outre ses bénéfices techniques, le projet a des retombées positives significatives sur l’économie locale. La construction de la centrale a généré des emplois importants, avec un quota prévu de 40% pour les postes nécessitant des qualifications spécifiques et 100% pour les postes non qualifiés. Cette création d’emplois est cruciale dans une région où le taux de chômage est élevé, offrant des opportunités économiques locales et contribuant à la réduction des inégalités.

D’un point de vue environnemental, le projet utilise du gaz domestique plutôt que du fioul lourd, ce qui contribuera à une réduction substantielle des émissions de gaz à effet de serre. Cette approche s’inscrit parfaitement dans les objectifs du Sénégal en matière de développement durable et d’engagements climatiques internationaux.

AVANCÉES REMARQUABLES

Les turbines à gaz sont entièrement installées et les tests de mise en service sont en cours. Les équipements nécessaires à la centrale, dont la Turbine à Gaz n°2 (TAG 12), sont prêts pour le premier allumage. WAE a également signé un contrat de fourniture de combustible avec PETROSEN TRADING & SERVICES S.A., assurant l’approvisionnement en naphta et en gasoil pour la centrale. Des études sont en cours pour la mise en place d’un FSRU (Floating Storage and Regasification Unit) pour l’alimentation en gaz naturel liquéfié (GNL), afin de garantir un approvisionnement stable et continu.

Malgré les nombreux défis et les tentatives de sabotage, le projet de la centrale à gaz au Cap des Biches reste une réalisation exemplaire qui illustre le potentiel du secteur privé sénégalais dans le développement des infrastructures énergétiques. Les attaques visant à perturber ce projet ne doivent pas masquer les succès déjà obtenus et les bénéfices futurs pour la région. La réussite de ce projet est essentielle non seulement pour satisfaire la demande énergétique croissante, mais aussi pour stimuler l’économie locale et contribuer aux objectifs environnementaux du Sénégal.

Le Dakarois

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°247 – du 12/08/2024

🔴 EXÉCUTION À 95% D’UNE CENTRALE À GAZ À 283 MILLIARDS F CFA PAR WAE : TENTATIVE DE SABOTAGE PAR UN MEMBRE DE « DIOMAYE PRÉSIDENT »

🔴 RETARD DE L’EXÉCUTION DU STADE RÉGIONAL DE SÉDHIOU : KHADY DIÈNE GAYE « SIDÉRÉE »
🔴 FOOTBALL FÉMININ – UFOA-A : ASC AIGLES DE LA MÉDINA QUALIFIÉ IN EXTREMIS EN C1 AFRICAINE

Résumé du Rapport d’Enquête n°02/2023 : Affaire Contrat SENELEC-AKILEE

Le rapport d’enquête numéro 02/2023 concerne des allégations sérieuses d’infractions financières et administratives impliquant la Société nationale d’électricité (SENELEC) et l’entreprise AKILEE. L’affaire a attiré l’attention du public et des autorités en raison de la gravité des accusations, notamment:

Escroquerie et Tentative d’Escroquerie sur les Deniers Publics: L’enquête révèle des tentatives d’escroquerie affectant directement les finances publiques. Ces actions étaient apparemment conçues pour manipuler des contrats au détriment de SENELEC et à l’avantage d’AKILEE ou d’autres entités.

Détournement de Deniers Publics et Complicité: Des fonds publics auraient été illicitement détournés dans le cadre du contrat entre SENELEC et AKILEE. Le rapport pointe du doigt non seulement les acteurs directs mais aussi ceux qui ont facilité ou couvert ces agissements.

Comptable de Fait et Complicité: Certaines personnes auraient agi en qualité de comptables de fait, gérant des fonds publics sans en avoir la charge légale, avec la complicité d’autres agents ou cadres de SENELEC et AKILEE.

Violation des Dispositions du Code des Marchés Publics: L’enquête indique que le contrat a été attribué en violation des normes légales régissant les marchés publics, ce qui soulève des questions sur la régularité des procédures de passation et d’exécution du contrat.

Fraude Fiscale: Il est également mentionné que des actes de fraude fiscale ont été commis, impliquant la sous-déclaration de revenus ou d’autres manœuvres pour échapper aux obligations fiscales légitimes.

Le rapport recommande des actions judiciaires contre les individus et les entités impliqués, ainsi que des réformes pour renforcer la transparence et la gouvernance dans la gestion des contrats publics. Des mesures correctives sont également suggérées pour récupérer les fonds perdus et prévenir de futures occurrences de telles infractions.

Cette affaire met en lumière des défis significatifs dans la gestion des entreprises publiques et la protection des deniers publics contre les abus. Elle appelle à une vigilance accrue, à des contrôles plus stricts et à une responsabilité renforcée pour tous les acteurs impliqués dans la gestion des ressources publiques. La réaction des autorités à ce rapport sera cruciale pour restaurer la confiance du public dans les institutions étatiques et le marché des marchés publics.

Invalidation du parrainage : Amadou Ly « Akilee » Écarté de la course Présidentielle de 2024

La candidature d’Amadou Ly, plus connu sous le nom « Akilee », pour l’élection présidentielle de 2024 au Sénégal, a été invalidée suite au contrôle du parrainage effectué par le Conseil Constitutionnel. Cette décision met fin à la participation d’Amadou Ly à la course présidentielle, le Conseil Constitutionnel estimant que le nombre de parrainages recueillis ne respectait pas les critères requis.

Le processus de contrôle du parrainage est une étape cruciale dans la préparation des candidats à l’élection présidentielle au Sénégal. Les règles stipulent que chaque candidat doit obtenir un nombre minimum de parrainages provenant d’électeurs répartis dans un certain nombre de régions du pays.

L’invalidation de la candidature d’Amadou Ly « Akilee » souligne les défis auxquels les candidats sont confrontés pour satisfaire aux exigences strictes du Code électoral sénégalais. Cette décision aura des implications importantes sur la dynamique politique en cours et sur la configuration finale des candidats éligibles pour l’élection présidentielle de 2024.

Alors que la compétition présidentielle se poursuit, les regards seront tournés vers d’autres candidats en lice, et les électeurs sénégalais observeront de près les développements ultérieurs qui façonneront le paysage politique du Sénégal dans les semaines à venir.

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