Déguerpissement des ambulants à Sandaga : Le maire Alioune Ndoye reste ferme

À l’heure actuelle, la tension est palpable au marché Sandaga à Dakar. Les affrontements entre les marchands ambulants et les agents municipaux de la mairie de Dakar-Plateau continuent, illustrant une situation conflictuelle qui semble loin de s’apaiser.

Malgré la pression croissante, le maire Alioune Ndoye ne semble pas fléchir. Dans une conférence de presse, l’ancien ministre de la Pêche a condamné les attaques « inacceptables » dirigées contre les agents municipaux. Il a réaffirmé son engagement à poursuivre les opérations de déguerpissement tant qu’il bénéficiera du soutien des autorités étatiques.

« Ce qui s’est passé au marché Sandaga est totalement inacceptable. Je rappelle aussi que nous allons assumer nos responsabilités. Nous allons continuer ces opérations de déguerpissement jusqu’à ce que les autorités étatiques qui nous avaient instruit de procéder à ces opérations nous demandent d’arrêter », a-t-il déclaré sur la RFM. Alioune Ndoye a également ajouté : « Ma décision est prise. Nous allons continuer de déguerpir sauf si l’État nous notifie de façon officielle et pour des raisons propres d’arrêter ces opérations ».

Les affrontements actuels à Sandaga sont symptomatiques de tensions de longue date entre les autorités municipales et les marchands ambulants. Ces derniers occupent une place centrale dans l’économie informelle de Dakar, mais leur présence pose également des défis en matière de gestion de l’espace public et de sécurité.

Alioune Ndoye, connu pour sa rigueur et sa détermination, a entrepris ces opérations de déguerpissement dans le but de réorganiser l’espace public et de restaurer l’ordre dans une zone souvent perçue comme chaotique. Toutefois, ces mesures sont loin de faire l’unanimité parmi les populations locales.

Les réactions à cette initiative sont partagées. Certains habitants de Dakar soutiennent les efforts du maire, arguant que les mesures de déguerpissement sont nécessaires pour améliorer la sécurité et la propreté de la ville. D’autres, notamment les marchands ambulants et leurs soutiens, dénoncent ce qu’ils considèrent comme une répression injuste qui menace leurs moyens de subsistance.

Un marchand ambulant, sous couvert d’anonymat, a exprimé son désarroi : « Nous n’avons nulle part où aller. Nos familles dépendent de ce que nous vendons ici. Nous demandons juste à être traités avec dignité et à avoir un endroit où nous pouvons travailler légalement ».

Le futur des opérations de déguerpissement reste incertain. La poursuite de ces mesures dépendra en grande partie des directives à venir de l’État. Toutefois, Alioune Ndoye a clairement indiqué qu’il n’entendait pas reculer face à la pression, insistant sur la nécessité de ces actions pour la gestion urbaine de Dakar.

En attendant, la situation à Sandaga reste tendue, et il est à prévoir que les affrontements se poursuivront tant que les revendications des marchands ambulants et des autorités municipales ne trouveront pas un terrain d’entente. La résolution de ce conflit nécessitera sans doute des négociations approfondies et une réflexion sur des solutions durables pour l’organisation du commerce ambulant dans la capitale sénégalaise.

Alioune Ndoye Critique la Gestion de la Baisse des Prix par le Gouvernement

Le nouveau gouvernement sénégalais a récemment pris des mesures pour réduire les prix de plusieurs denrées de première nécessité, actées en Conseil des ministres. Toutefois, cette initiative a suscité des critiques de la part de l’ancien ministre de la Pêche puis de l’Environnement, Alioune Ndoye, qui a exprimé ses réserves lors de l’émission « Point de vue » sur la RTS.

Erreurs Stratégiques du Gouvernement

Alioune Ndoye, qui est également maire de Dakar-Plateau, a qualifié les récentes mesures de « mesurettes » et a pointé du doigt plusieurs erreurs commises par le gouvernement dans la gestion de la baisse des prix. Selon lui, l’approche adoptée par les autorités est incomplète et mal conçue, manquant de consultation et de coordination nécessaires.

1. Absence de Consultation avec la Commission Nationale de la Consommation

Ndoye a souligné que la première erreur du gouvernement a été de ne pas convoquer la Commission nationale de la consommation avant de fixer les nouveaux prix. « La première faille, c’est qu’il fallait convoquer la fameuse Commission nationale de la consommation avant d’annoncer les mesures de baisse, » a-t-il affirmé. Cette omission a conduit à des décisions qui n’ont pas pris en compte les réalités du marché, obligeant les commerçants à vendre à perte ou à fermer boutique. Ndoye a insisté sur l’importance d’échanger et de discuter avec les acteurs économiques pour maîtriser toute la chaîne de distribution.

2. Utilisation Inappropriée de l’Armée pour le Contrôle des Prix

La deuxième critique majeure de Ndoye porte sur l’utilisation de l’armée pour contrôler les prix. Il a déclaré que chaque corps a ses missions spécifiques, et que l’armée ne devrait pas être détournée de ses fonctions régaliennes pour devenir agriculteur ou contrôleur des prix. « Chaque corps a ses missions et les missions de l’armée, ce n’est pas de venir se transformer en agriculteur ou en contrôleur des prix, » a-t-il précisé. Il a proposé plutôt de renforcer et équiper les services du commerce, de recruter du personnel adéquat et de mettre à leur disposition les ressources nécessaires pour un contrôle efficace.

Appel à des Mesures Pérennes et Structurées

Alioune Ndoye a appelé à des solutions durables et bien planifiées pour éviter des réactions temporaires qui pourraient exacerber la situation économique. Selon lui, des mesures temporaires risquent de pousser les commerçants à fermer leurs boutiques en attendant des solutions plus stables.

L’ancien ministre a exhorté le gouvernement à adopter une approche plus inclusive et réfléchie, intégrant les réalités du marché et les perspectives des commerçants, afin de mettre en place des mesures pérennes pour le bénéfice de tous les citoyens. Cette critique souligne l’importance de la planification stratégique et de la consultation dans la mise en œuvre des politiques économiques.

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