Ameth Suzanne Camara présenté au procureur pour offense au chef de l’état

Ameth Suzanne Camara, responsable de l’Alliance pour la République (APR), a été arrêté pour « offense au chef de l’État » et « actes de nature à jeter le discrédit sur une institution ». Sa comparution devant le procureur de la République, accompagnée de son avocat Me Fadel Diack, a mené à une première décision de retour de parquet. Toutefois, le procureur a choisi de criminaliser l’affaire en lançant une information judiciaire, et a demandé l’émission d’un mandat de dépôt à l’encontre de M. Camara.

L’arrestation de M. Camara découle d’un mandat émis par le procureur de la République suite à des propos où il qualifiait le président de la République et son Premier ministre de « fenkat » (menteur). Lors de son audition, M. Camara n’a exprimé aucun regret et a affirmé ses propos sans présenter d’excuses, ce qui pourrait compliquer son dossier selon son avocat, Me Fadel Diack.

Après un premier retour de parquet, M. Camara a subi un second retour en attendant la désignation d’un juge d’instruction, prévue pour ce mardi. Le chef du parquet de Dakar, dans son réquisitoire introductif, a requis un mandat de dépôt et a ordonné l’ouverture d’une information judiciaire. Kéwoulo rapporte que le procureur a également déposé un réquisitoire supplétif pour renforcer son action.

Ce mardi, M. Camara doit être présenté pour connaître l’identité du juge chargé de l’instruction et pour décider de son éventuelle incarcération. L’issue de cette affaire reste incertaine, mais elle met en lumière les tensions politiques et les enjeux de la liberté d’expression au Sénégal.

Déféré par la Sûreté Urbaine : Ameth Suzanne Camara en attente d’une décision du procureur

Ce vendredi matin, Ameth Suzanne Camara, membre actif du réseau des enseignants de l’Alliance pour la République (Apr), a été déféré devant la Sûreté Urbaine. Selon les informations obtenues par Seneweb via son avocat, Me Michel Mahécor Diouf, M. Camara fait l’objet d’un retour de parquet. Il devra patienter jusqu’à lundi prochain avant de pouvoir comparaître devant le procureur, qui pourrait potentiellement requalifier le dossier en matière criminelle en ouvrant une information judiciaire.

Les charges retenues contre Ameth Suzanne Camara sont graves. Il est accusé d’offense ou de discrédit envers les hautes autorités de l’État ainsi que d’incitation des citoyens à enfreindre les lois. Ces délits, s’ils sont avérés, pourraient entraîner des sanctions sévères.

Ce développement survient dans un contexte politique tendu où les actions et déclarations des membres influents de l’Apr sont scrutées de près. Le réseau des enseignants de l’Apr, dont M. Camara fait partie, joue un rôle crucial dans la mobilisation et la formation des partisans du parti. Les répercussions de cette affaire pourraient donc avoir un impact significatif au sein du parti et au-delà.

L’attente jusqu’à lundi pour la décision du procureur laisse planer une incertitude sur le sort de M. Camara. Si une information judiciaire est ouverte, cela signifierait une enquête approfondie et possiblement un procès, ce qui pourrait prolonger considérablement son séjour en détention.

Les sympathisants de l’Apr et les observateurs politiques suivent de près cette affaire, qui pourrait avoir des implications importantes pour la dynamique politique actuelle. En attendant, Ameth Suzanne Camara reste en détention, dans l’expectative de connaître la suite des événements juridiques qui le concernent.

Visite au commissariat central et dénonciation des pratiques gouvernementales

Dans un contexte politique tendu, la nouvelle opposition sénégalaise ne manque pas de faire entendre sa voix. Récemment, l’une des figures emblématiques de cette opposition a rendu visite à Amath Suzanne Camara, un militant politique emprisonné, au Commissariat central de Dakar. Lors de cette visite, elle a décrit Camara comme un homme « digne, serein et convaincu de ses idées et de son combat envers ce régime d’apprentis dictateurs ».

Abdou Mbow, une autre figure de proue de l’opposition, a vivement critiqué le gouvernement, représenté par Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko. Selon Mbow, ce gouvernement cherche à réduire au silence les opposants et à détourner l’attention publique de leurs échecs. « Je voudrais dénoncer la volonté manifeste de ce régime de reniement à vouloir casser de l’opposition. Amath Suzanne Camara est un otage politique et nous exigeons sa libération immédiate sans condition », a-t-il déclaré avec fermeté.

Mbow a poursuivi en affirmant que si une autorité souhaite se protéger, elle doit agir avec droiture et honnêteté. « Maintenant si des autorités passent leur temps au reniement et à ne pas respecter les promesses tenues, les citoyens sont dans l’obligation de les dénoncer. C’est tout simplement ce que Amath Suzanne a fait », a-t-il ajouté.

Le député a également souligné les crises que traverse le Sénégal, notamment les décès tragiques de jeunes dans l’océan et les inondations inquiétantes dès le début de la saison des pluies. « Au moment où nos enfants continuent de mourir dans l’océan et que les inondations prennent des proportions inquiétantes, ces autorités veulent détourner l’attention des Sénégalais en se permettant de vouloir créer d’autres otages politiques. Chères nouvelles autorités, tenez vos promesses et réglez le plus rapidement possible les difficultés auxquelles les populations sont confrontées », a-t-il conclu.

Les critiques de Mbow mettent en lumière les frustrations croissantes au sein de la population sénégalaise face à un gouvernement perçu comme déconnecté de la réalité des citoyens. La libération d’Amath Suzanne Camara est devenue un cri de ralliement pour l’opposition, symbolisant la lutte contre l’injustice et la mauvaise gouvernance.

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