Attaques contre Mansour Faye : Aminata Guèye demande à Reug Reug Bodian d’arrêter son « Oupadiam »

L’ancienne députée et adjointe au maire de Saint-Louis, Aminata Guèye, a vivement réagi aux récentes attaques verbales contre Mansour Faye, ex-ministre et membre influent de l’Alliance pour la République (APR). Dans une déclaration, Guèye a appelé Reug Reug Bodian, une figure politique locale, à cesser ce qu’elle considère comme un comportement déplorable envers ceux qui critiquent la gestion de l’ancien régime.

Aminata Guèye n’a pas mâché ses mots et a critiqué sévèrement Reug Reug Bodian, en l’accusant de déverser une haine démesurée sur ceux qui osent remettre en question les actions de Mansour Faye. Guèye s’est particulièrement attaquée à ce qu’elle considère comme une agitation stérile de la part de Bodian.

« Reug Reug Bodian, n’est pas Wali qui veut. Je demande à Reug Reug Bodian d’arrêter son ‘Oupadiam’ et de réserver l’énergie qu’il emploie pour s’attaquer avec une haine démentielle à ceux qui critiquent le ‘porozet’ à trouver des solutions concrètes et efficaces pour redresser le Port autonome de Dakar, » a-t-elle affirmé.

Aminata Guèye met également en lumière la situation préoccupante du Port autonome de Dakar, une infrastructure clé pour l’économie nationale. Elle déplore le manque d’action face à une situation qui pourrait mener à la banqueroute de cette institution stratégique pour le pays.

« Le temps que tu consacres aux menaces et à l’attaque des adversaires devrait servir à résoudre les problèmes que tu as créés et qui coulent progressivement le Port Autonome de Dakar, » a-t-elle lancé, soulignant que la gestion actuelle du port semble être en échec.

S’adressant directement à Reug Reug Bodian, Aminata Guèye a insisté sur le fait que Mansour Faye n’a aucune raison de fuir face à ses détracteurs. Elle a remis en cause les accusations qui circulent à son encontre et les considère comme étant basées sur des mensonges et promesses non tenues.

Elle a conclu son intervention en accusant Ousmane Sonko, leader du Pastef, d’avoir nommé une personne “d’une grande vacuité mentale et professionnelle” à la tête du Port autonome de Dakar, une décision qu’elle qualifie de désastreuse pour l’économie maritime du pays.

« C’est à ton mentor, Son Altesse Sérénissime, alias demi-Dieu, princesse de Sweet beauté, Sonkolait, qui nous doit des comptes pour avoir nommé un individu d’une aussi grande vacuité mentale et professionnelle à la tête d’un fleuron de notre économie maritime. »

Quand le Pastef découvre les vertus du respect : une ironie bien amère. ( Par Aminata Guèye Ancienne députée )

Il est fascinant, presque comique, de voir le Pastef, ce parti qui a érigé l’invective en art politique, appeler aujourd’hui le CNRA et le CORED à sévir contre les insulteurs. Oui, vous avez bien lu : ceux-là mêmes qui, hier encore, faisaient de l’injure leur arme de prédilection, se découvrent soudain une passion pour la bienséance et le respect des institutions. Quelle ironie !

Faut-il rappeler que la constante dans le discours du Pastef, à l’époque où il était dans l’opposition, était l’insulte et le dénigrement ? Leur leader, Ousmane Sonko, n’a pas hésité à multiplier les propos durs, voire injurieux, à l’encontre de l’ancien Président de la République, Macky Sall. Ces attaques verbales, souvent teintées de mépris, étaient alors justifiées par une prétendue quête de vérité et de justice. Et aujourd’hui, ce même parti voudrait jouer les gardiens de la morale publique ? Allons donc !

Le paradoxe ne s’arrête pas là. Ce parti semble avoir une mémoire bien sélective. Il oublie commodément que ses propres figures de proue ont contribué à banaliser l’insulte dans le débat public. Mais voilà qu’une fois au pouvoir, le Pastef découvre les vertus du respect et de la retenue. Une conversion tardive, mais ô combien révélatrice.

En réalité, cet appel au CNRA et au CORED n’est rien d’autre qu’une tentative maladroite de détourner l’attention. Car si le Pastef veut vraiment lutter contre les discours haineux, il ferait bien de commencer par balayer devant sa propre porte. L’insulte, qu’elle vienne de l’opposition ou du pouvoir, reste une insulte. Et le respect des institutions ne devrait pas être une posture opportuniste, mais un principe constant.

Aminata Guèye 
Ancienne députée 
Adjointe au maire de Saint-Louis

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