Mame Boye Diao brille sur le plateau de “After Ndogou” : une analyse lucide des réformes foncières et un plaidoyer pour l’apaisement politique

L’émission politique « After Ndogou » a encore une fois tenu toutes ses promesses, avec comme invité de marque Mame Boye Diao. L’ancien directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) a captivé l’audience par une intervention d’une grande profondeur, mêlant expertise technique et vision politique.

Au cœur des échanges : la réforme foncière, sujet brûlant porté par le duo Sonko-Diomaye à travers leur doctrine « Jubb Jubbal Jubbanti ». Mame Boye Diao, tout en saluant la pertinence de l’initiative, a mis en garde contre une mise en œuvre précipitée qui pourrait fragiliser les équilibres déjà instables du secteur. Il a insisté sur la nécessité d’une réforme rigoureuse, concertée et ancrée dans les réalités du terrain.

Face à des figures emblématiques du débat télévisé comme Ngoné Saliou Diop, Pape Ousmane Cissé, ou encore le juriste Pape Moussa Sow, Mame Boye Diao a démontré une parfaite maîtrise des enjeux du foncier et du cadastre sénégalais. Une performance saluée par les internautes, dont les commentaires élogieux sur le live ont confirmé la pertinence et la clarté de ses propos.

Sur le terrain politique, l’ex-DG du CDC n’a pas éludé les questions sensibles. Il a plaidé pour une loi d’amnistie et pour l’usage encadré des restrictions de sortie du territoire, des mécanismes qu’il perçoit comme des leviers de réconciliation nationale. Un message d’apaisement qui tranche avec les discours clivants de certains segments de l’opposition.

Baisse des exportations sénégalaises en décembre 2024 : Analyse des tendances du commerce extérieur

Le commerce extérieur sénégalais a enregistré une baisse notable en décembre 2024. Selon ConfidentielDakar, les exportations ont chuté de 10,6 %, passant de 452,5 milliards de FCFA en novembre à 404,3 milliards de FCFA en décembre. Cette diminution s’explique par le recul de certaines exportations stratégiques, même si d’autres produits ont contribué à limiter l’impact global de cette tendance.

Parmi les produits ayant connu une forte baisse, les huiles brutes de pétrole ont enregistré une chute spectaculaire de 61,6 %, suivies de l’acide phosphorique dont les exportations ont reculé de 36,5 %. Les ventes à l’étranger de crustacés, mollusques et coquillages ont également baissé de 31,5 %, tandis que celles du titane ont diminué de 18,18 %. De leur côté, les préparations pour soupes, potages et bouillons ont accusé une baisse de 14,5 %. Cette contraction des exportations de certains produits phares a directement impacté la balance commerciale du pays.

Toutefois, cette baisse globale a été partiellement atténuée par l’augmentation des exportations de plusieurs autres produits. Les poissons de mer ont enregistré une hausse spectaculaire de 166,3 %, tandis que les produits pétroliers ont progressé de 65,7 %. L’or non monétaire a vu ses exportations croître de 32,4 %, tandis que le zirconium et le ciment hydraulique ont connu des hausses respectives de 14,2 % et 13,3 %. Ces performances ont permis de limiter l’impact négatif de la baisse généralisée des exportations.

Si le mois de décembre a été marqué par un recul des exportations, le bilan annuel demeure positif. Le cumul des exportations pour l’année 2024 s’élève à 3 909,0 milliards de FCFA, contre 3 223,9 milliards de FCFA en 2023, soit une augmentation de 21,2 %. Comparées à décembre 2023, les exportations du mois de décembre 2024 affichent même une progression de 56,9 %, démontrant que, malgré les fluctuations mensuelles, le Sénégal maintient une dynamique de croissance sur l’ensemble de l’année.

En décembre 2024, les principaux produits d’exportation du Sénégal ont été les produits pétroliers, qui ont généré 78,8 milliards de FCFA, suivis de l’or non monétaire avec 72,6 milliards de FCFA et des huiles brutes de pétrole, qui ont atteint 65,9 milliards de FCFA. L’acide phosphorique et les crustacés, mollusques et coquillages ont respectivement rapporté 28,1 milliards de FCFA et 23,8 milliards de FCFA.

Malgré cette baisse mensuelle des exportations, le Sénégal demeure un acteur clé sur plusieurs marchés internationaux. Toutefois, la forte dépendance aux matières premières et la volatilité des cours mondiaux rappellent la nécessité pour le pays de diversifier ses sources de revenus afin de stabiliser durablement sa balance commerciale.

Les défis du foncier au Sénégal : Analyse des propos d’Ibrahima Bathily

Ibrahima Bathily, ancien directeur de la piscine olympique de Dakar et actuel président de l’Alliance pour la Démocratie, le Patriotisme, le Travail et l’Ethique (ADEPTE), s’est récemment exprimé sur les problèmes fonciers au Sénégal lors d’une intervention médiatique. Ses remarques offrent un éclairage intéressant sur une question cruciale qui affecte le pays.

Dans le cadre de l’émission « Midikeng » sur Flash Xibaar de PressAfrik, Bathily a abordé la question de la gestion du foncier au Sénégal, affirmant qu’il serait injuste d’imputer la responsabilité des défauts de gestion du foncier au seul régime sortant. Il a souligné qu’il s’agit d’une responsabilité collective et a appelé à des enquêtes pour clarifier les responsabilités.

En ce qui concerne les récentes déclarations de l’ancien ministre de l’Urbanisme, Abdoulaye Seydou Sow, sur le foncier de Mbour 4, Bathily a exprimé son scepticisme quant à la crédibilité des explications fournies. Il a souligné que ces déclarations reflètent le malaise persistant dans le domaine foncier au Sénégal. Il a également exprimé des préoccupations concernant l’accès aux plages de la Corniche, qui était autrefois gratuit mais est devenu plus difficile, ainsi que sur le manque de politique sanitaire dans la région de Thiès.

Sur le plan de la politique du logement, Bathily a noté que le décret sur la baisse du coût des loyers n’a pas eu l’impact escompté. Il a appelé à une révision de la politique des logements sociaux, soulignant que dans d’autres pays, on observe une multiplication de ce type de logements, ce qui est également réalisable au Sénégal.

Les remarques d’Ibrahima Bathily mettent en lumière les défis complexes auxquels le Sénégal est confronté en matière de foncier. Elles soulignent également l’importance d’une approche collective et inclusive pour résoudre ces problèmes et pour élaborer des politiques efficaces qui répondent aux besoins de la population.

Le journaliste Adama Sow analyse les premiers pas du gouvernement Bassirou Diomaye Faye

Dans un contexte politique où chaque action est scrutée à la loupe, l’ancien journaliste de la RTS, Adama Sow, a pris la parole pour évaluer les premières décisions du gouvernement Bassirou Diomaye Faye. Dans une publication récente, il a désigné à la fois les aspects positifs et les points de vigilance de cette nouvelle administration.

Pour Adama Sow, le point fort réside incontestablement dans la décision d’arrêter les travaux sur la corniche de Dakar. Cette mesure est perçue comme une initiative salutaire visant à s’attaquer à la prédation foncière qui a longtemps prévalu au Sénégal. Selon lui, il est crucial que le président Bassirou Diomaye Faye et son gouvernement maintiennent le cap sur ce dossier, évitant ainsi de reculer face aux pressions potentielles.

En revanche, le journaliste exprime des réserves quant au retour du président de la République dans le parti Pastef. Cette décision est critiquée pour ce qu’elle représente : le retour à des pratiques politiques jugées douteuses, telles que la construction prématurée d’un siège de parti et la mise en place de cotisations pour les nommés. Adama Sow met en garde contre les risques d’une gestion des fonds publics en contradiction avec les promesses de changement du nouveau gouvernement, soulignant la nécessité de maintenir une véritable rupture avec les pratiques du passé.

Cette réaction d’Adama Sow met en lumière les attentes et les préoccupations du public à l’égard du nouveau gouvernement, tout en soulignant l’importance d’une gouvernance transparente et responsable. Ses analyses reflètent un désir profond de voir le Sénégal progresser sur la voie du changement et de la justice sociale.

Analyse : Les implications de la décision du Conseil constitutionnel sur l’élection présidentielle au Sénégal

Décryptage des recommandations de Moubarack Lô pour sortir de la crise institutionnelle

La décision numéro 1/c/2024 du Conseil constitutionnel a rejeté la loi numéro 4/2024 adoptée par l’Assemblée nationale, remettant en question la réduction ou l’allongement de la durée du mandat présidentiel selon les circonstances politiques. Selon Moubarack Lô, cette décision a été accueillie par les citoyens comme une grande victoire du droit, réaffirmant les principes de l’État républicain et de la séparation des pouvoirs.

L’expert souligne que le Conseil constitutionnel, en s’appuyant sur la Constitution et sa jurisprudence constante, a rappelé son rôle de régulateur du respect des dispositions constitutionnelles et de préservation de l’ordre public et de la stabilité institutionnelle.

Par ailleurs, Moubarack Lô met en évidence trois points clés à retenir pour la résolution de la crise institutionnelle :

  1. Fixation de la date de l’élection présidentielle : Le Conseil constitutionnel n’a pas fixé lui-même la nouvelle date, laissant cette responsabilité aux autorités compétentes conformément à l’article 30 de la Constitution.
  2. Date du scrutin : Conformément à l’article 31 de la Constitution, le scrutin doit obligatoirement se dérouler au plus tard le dimanche 3 mars 2024, compte tenu de l’impossibilité de respecter la date initiale du 25 février 2024.
  3. Convocation des électeurs : Pour respecter les dispositions de la Constitution et du Code électoral, il est nécessaire de raccourcir le délai de convocation des électeurs, permettant ainsi la tenue du scrutin le 3 mars 2024. Cette mesure nécessiterait une révision urgente de la loi électorale par l’Assemblée nationale.

En conclusion, Moubarack Lô souligne que le Conseil constitutionnel a offert une marge de manœuvre très limitée aux autorités compétentes pour organiser l’élection présidentielle, mettant en avant la primauté du droit dans la résolution de la crise institutionnelle au Sénégal.

Le journal Le monde analyse les motivations troublantes de Macky Sall

Le report inattendu de l’élection présidentielle au Sénégal par le président Macky Sall continue de susciter des interrogations et des préoccupations, cette fois-ci exprimées dans un éditorial percutant du journal Le Monde, publié ce mercredi 7 février, intitulé « Sénégal : le jeu dangereux de Macky Sall ». L’analyse du journal met en lumière les motifs inquiétants qui semblent sous-tendre cette décision sans précédent et soulève des craintes quant à l’avenir de la démocratie sénégalaise.

En l’absence d’une date de report précise, le président Sall laisse planer le doute quant à ses intentions réelles, laissant ainsi la porte ouverte à une prolongation de son mandat au-delà de la date d’échéance. Cette incertitude met en péril la réputation du Sénégal en tant que modèle démocratique en Afrique de l’Ouest et renforce les craintes quant à la stabilité politique et sociale du pays.

Dans ce contexte incertain, il est impératif que la communauté internationale reste vigilante et continue de soutenir les efforts visant à préserver la démocratie et l’état de droit au Sénégal. L’avenir du pays dépend de la capacité de ses dirigeants à écouter les aspirations de leur peuple et à respecter les principes fondamentaux de la démocratie.

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