L’annulation probable du débat entre Ousmane Sonko et Amadou Bâ : Les raisons invoquées par le Cnra

Alors que de nombreux Sénégalais attendaient avec impatience un face-à-face entre Ousmane Sonko et Amadou Bâ, candidats majeurs aux législatives de novembre, il semble que ce débat tant espéré n’aura pas lieu. Mamadou Oumar Ndiaye, le nouveau président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra), a clarifié la position de son institution dans une déclaration à L’Observateur.

Le président du Cnra s’est appuyé sur les principes d’égalité de traitement entre les candidats pour justifier l’impossibilité d’un débat à deux. « L’un des principes cardinaux de la loi, c’est l’égalité de traitement entre les candidats à quelque élection que ce soit », a-t-il souligné, ajoutant que permettre un débat entre seulement deux candidats créerait une rupture de cette égalité. La loi sénégalaise en matière de régulation des médias insiste, selon lui, sur trois points essentiels : l’égalité, l’équité, et l’équilibre dans le traitement médiatique des candidats.

Mamadou Oumar Ndiaye a aussi posé la question suivante : « Pourquoi deux seuls candidats auraient le droit de débattre et pas les autres ? » Une interrogation qui met en lumière la nécessité, selon le Cnra, d’inclure tous les candidats dans ce type d’initiative. D’autres personnalités politiques, comme Thierno Alassane Sall et Barthélémy Dias, ont déjà exprimé leur souhait de participer à un éventuel débat.

Pour le moment, le Cnra reste en attente d’une sollicitation formelle concernant cette proposition de débat. Bien que le défi ait été lancé par Sonko et validé par Amadou Bâ, le Conseil ne se sent pas encore concerné, considérant l’initiative comme appartenant encore au domaine du « virtuel ». Mamadou Oumar Ndiaye précise que ce n’est que si un diffuseur médiatique décidait officiellement d’organiser ce débat que le Cnra prendrait position.

Cette prise de position du Cnra souligne les contraintes imposées par la loi électorale en matière de débat politique, rendant improbable, du moins avant les législatives du 17 novembre, un débat uniquement entre Ousmane Sonko et Amadou Bâ.

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