Guy Marius Sagna interpelle l’ANSD et la DGPSN sur des arriérés de salaires

L’activiste Guy Marius Sagna a dénoncé, ce jeudi, une situation préoccupante au sein de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) et de la Délégation générale à la Protection sociale et à la Solidarité nationale (DGPSN). Selon lui, ces deux institutions doivent près de deux mois d’arriérés de salaires à certains agents mobilisés pour une enquête essentielle.

Depuis le 1er octobre 2024, ces agents travaillent à l’extension et à la mise à jour du Registre national unique (RNU), un outil stratégique pour l’identification des bénéficiaires des programmes sociaux de l’État. Pourtant, malgré l’importance de leur mission, ces travailleurs n’ont pas reçu de salaire depuis le début de leur engagement, selon les propos de l’activiste.

Guy Marius Sagna a alerté sur les conséquences de cette situation :

« Ces agents font face à des difficultés majeures. Il est impensable que des personnes, qui accomplissent une tâche aussi cruciale, soient laissées dans une telle précarité. »

Le leader du mouvement Frapp appelle l’ANSD et la DGPSN à prendre des mesures immédiates pour régulariser ces arriérés de salaires. Il exige que les autorités concernées honorent leurs engagements envers les agents impliqués.

« Ces travailleurs méritent une rémunération juste et à temps. Ce n’est pas seulement une question de droit, mais aussi de respect pour leur contribution au développement social », a-t-il martelé.

La déclaration de Guy Marius Sagna pourrait relancer le débat sur les conditions de travail des agents du secteur public, notamment ceux affectés à des missions sur le terrain. Il appelle également les syndicats et la société civile à se mobiliser pour défendre ces agents et veiller à ce que de telles situations ne se reproduisent pas.

Le Registre national unique est un levier clé dans la mise en œuvre des politiques sociales, permettant de cibler efficacement les bénéficiaires des aides publiques. Toutefois, l’efficacité de cette démarche dépend en grande partie de la motivation et des conditions de travail des agents chargés de son actualisation.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°327 – du 20/11/2024

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L’ANSD lance une enquête nationale sur le secteur informel

L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) entreprend une initiative majeure en lançant une enquête nationale sur le secteur informel, prévue du 1er au 31 juillet 2024. Cette enquête, qui s’étendra sur l’ensemble du territoire national, vise à recueillir des données économiques essentielles pour une meilleure compréhension et évaluation de ce secteur clé.

Dr Abdou Diouf, directeur général de l’ANSD, a souligné l’importance de cette enquête lors d’une réunion de sensibilisation avec les acteurs du secteur informel. « Nous nous sommes réunis aujourd’hui avec les acteurs du secteur informel pour partager les objectifs de l’enquête nationale. Cette opération s’inscrit dans le cadre des activités de changement de l’année de base des coûts nationaux du Sénégal », a-t-il déclaré.

L’objectif principal de cette enquête est de recueillir des données économiques détaillées sur le secteur informel afin de mieux comprendre sa contribution à la création de richesse du pays. Ces informations permettront une planification plus efficace des programmes de développement. En établissant une situation de référence, l’ANSD espère obtenir une compréhension approfondie des acteurs du secteur informel, de leurs productions, charges, difficultés, ainsi que des caractéristiques de leur production.

Dr Diouf a souligné que ces données sont cruciales pour intégrer adéquatement le secteur informel dans le changement de l’année de base. Il a rappelé qu’en 2022, 40 % de la valeur ajoutée nationale provenait du secteur informel, démontrant son rôle central dans l’économie nationale. Environ trois millions cinq cent mille personnes étaient actives dans ce secteur en 2022, illustrant son importance dans la production économique du pays.

Khadim Sylla, président de l’association des commerçants et industriels du Sénégal, a salué cette initiative et appelé les acteurs du secteur informel à se montrer accueillants et disponibles pour faciliter le travail des enquêteurs. Selon M. Sylla, les résultats de cette enquête permettront non seulement à l’État d’identifier les acteurs du secteur informel et de comprendre leurs conditions de travail, mais également aux acteurs eux-mêmes de mesurer leur contribution exacte au PIB national.

Préparée depuis le début de l’année 2024, cette enquête sera menée par plus de 200 agents à travers tout le territoire national. Les agents de l’ANSD sont chargés de collecter des données précises et exhaustives auprès des acteurs du secteur informel, garantissant ainsi la fiabilité et l’exactitude des informations recueillies.

L’ANSD encourage tous les acteurs du secteur informel à participer activement à cette enquête, car leurs contributions sont essentielles pour obtenir une image complète et fidèle de la réalité économique du pays. La collaboration de tous est cruciale pour le succès de cette initiative, qui vise à améliorer la compréhension et la gestion du secteur informel, un pilier de l’économie sénégalaise.

En conclusion, l’enquête nationale sur le secteur informel menée par l’ANSD représente une étape cruciale dans la compréhension et l’intégration de ce secteur vital dans les politiques de développement du Sénégal. Les données recueillies permettront de mieux cerner les défis et les opportunités du secteur informel, facilitant ainsi l’élaboration de stratégies adaptées pour soutenir sa croissance et maximiser sa contribution à l’économie nationale.

Rapport de l’ANSD : Une réduction de la fécondité et une augmentation de l’espérance de vie au Sénégal

L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) a publié son dernier recensement général, mettant en lumière des évolutions significatives dans les domaines de la fécondité et de l’espérance de vie au Sénégal.

Le rapport indique une baisse notable du nombre moyen d’enfants par femme à la fin de sa vie procréative, passant de 5,3 enfants en 2002 à 4,2 enfants en 2023. Cependant, la région de Diourbel fait exception à cette tendance générale.

Les régions les plus urbanisées enregistrent les niveaux de fécondité les plus faibles :

Dakar : 2,8 enfants par femme
Ziguinchor : 4,0 enfants par femme
Thiès : 4,1 enfants par femme

En revanche, les régions moins urbanisées présentent des taux de fécondité plus élevés :

Sédhiou : 6,0 enfants par femme
Kaffrine : 5,8 enfants par femme

Le document révèle également une amélioration de l’espérance de vie à la naissance au niveau national, passant de 64,7 ans en 2013 à 68,9 ans en 2023. Cet indicateur varie selon le sexe et le milieu de vie :

Femmes : 70,0 ans
Hommes : 67,7 ans
Zone urbaine : 71,4 ans
Milieu rural : 67,7 ans

Les régions les plus urbanisées enregistrent les espérances de vie les plus élevées :

Dakar : 72 ans

Thiès : 71,3 ans
Diourbel : 70 ans

Ces données de l’ANSD montrent des tendances importantes en matière de fécondité et d’espérance de vie au Sénégal. La baisse de la fécondité, surtout dans les régions urbanisées, et l’augmentation de l’espérance de vie témoignent des changements socio-économiques et des améliorations dans les conditions de vie et de santé des Sénégalais.

Publication des résultats du RGPH-5 au Sénégal : Portrait démographique et socio-économique de la nation

Le 9 juillet 2024, l’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) a dévoilé les résultats détaillés du 5ème Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH-5) pour l’année 2023 au Sénégal. Sous la présidence du ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, et dirigé par le Dr Abdou Diouf, directeur général de l’ANSD, cet événement a mis en lumière plusieurs aspects clés de la composition et des conditions de vie de la population sénégalaise.


La population totale du Sénégal a été estimée à 18 126 390 personnes en 2023, avec une répartition de 50,6% d’hommes et 49,4% de femmes. Ce chiffre reflète une population jeune, où une personne sur deux a moins de 19 ans et 75% ont moins de 35 ans. La majorité de la population (54,7%) est concentrée dans des zones urbaines, avec Dakar, Thiès et Diourbel abritant à elles seules 45% de l’ensemble des habitants.


Le secteur agricole reste prédominant, employant 44,5% de la population active sénégalaise. L’augmentation de l’âge moyen au premier mariage, passant de 21 à 23 ans chez les femmes entre 2002 et 2023, est attribuée en grande partie à la hausse de la scolarisation des femmes.


L’indice synthétique de fécondité a également connu une diminution notable, passant de 5,3 enfants par femme en 2002 à 4,2 enfants en 2023. À Dakar, cette moyenne est encore plus basse, avec 2,8 enfants par femme, illustrant des tendances de fécondité variables selon les régions et les milieux de résidence.


Concernant le logement, une majorité de ménages sénégalais sont propriétaires de leur résidence. Toutefois, en milieu urbain, ce chiffre est légèrement inférieur, avec seulement 55% des ménages propriétaires de leur logement. À Dakar, ce pourcentage descend à 38,8%. L’accès à l’électricité s’améliore progressivement, touchant 77,7% des ménages à l’échelle nationale, avec des disparités régionales marquées.


Le ministre de l’Économie a souligné l’importance capitale de ces données pour orienter efficacement les politiques publiques, en répondant aux besoins spécifiques des différentes régions et catégories socio-économiques de la population sénégalaise. Le RGPH-5, mené tous les dix ans, constitue ainsi une ressource cruciale pour formuler des stratégies ciblées visant à améliorer les conditions de vie et promouvoir le développement inclusif à travers le pays.

la publication des résultats du RGPH-5 offre une vision détaillée et nuancée de la société sénégalaise contemporaine, fournissant un cadre robuste pour l’élaboration de politiques adaptées et éclairées par les réalités démographiques et socio-économiques du pays.

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