Le nouveau régime est mis à l’épreuve par une problématique environnementale urgente à Touba. Le porte-parole du Khalife général des mourides, Serigne Bass Abdou Khadre, a exprimé la préoccupation croissante concernant la montée de la nappe phréatique dans la ville. Lors de la réunion du Comité d’organisation, tenue ce mardi en préparation du Magal prévu le 24 août prochain, et en présence du ministre de l’Intérieur, le général Jean Baptiste Tine, il a fermement demandé des solutions immédiates.
« La nappe continue de monter. Le Khalife général [Serigne Mountakha Mbacké] a décaissé près de 100 millions de francs CFA pour trouver une solution à la montée de la nappe qui envahit la place où se tient la cérémonie officielle », a déclaré Serigne Bass Abdou Khadre. Il a souligné que la situation actuelle constitue une véritable « bombe écologique », ajoutant que des études récentes ont révélé que le niveau de l’eau sous la grande mosquée de Touba est à seulement un mètre de profondeur.
Serigne Bass Abdou Khadre a également critiqué les précédents gouvernements pour leur manque d’investissement adéquat à Touba. « Les régimes successifs ont fait des progrès, mais c’est minime par rapport aux besoins de la ville. Par exemple, [l’ancien régime] a investi, en 12 ans, près de 2 000 milliards à Dakar, tandis qu’à Touba, l’investissement n’a pas dépassé 115 milliards », a-t-il déploré.
En réponse, le ministre de l’Intérieur, général Jean Baptiste Tine, a assuré que toutes les dispositions nécessaires seront prises pour que le Magal se déroule dans « les meilleures conditions ». Cet engagement gouvernemental est crucial pour rassurer les habitants de Touba et les pèlerins attendus lors de cet événement religieux majeur.
La montée de la nappe phréatique à Touba nécessite une intervention urgente et coordonnée pour éviter une catastrophe écologique et pour garantir la sécurité et le bien-être des habitants et des visiteurs. Le Khalife général des mourides et son porte-parole ont clairement exprimé la gravité de la situation et l’urgence d’une action gouvernementale substantielle.