Barthélemy Dias répond aux accusations de Sonko : « Aucun service de renseignement ne peut prouver que j’ai des armes »

La coalition Samm Sa Kaddu, représentée par Cheikh Tidiane Youm, Pape Djibril Fall, Bougane Guèye et Barthélémy Dias, a tenu une conférence de presse ce mardi après-midi, à un moment où Ousmane Sonko, leader de Pastef, s’adressait également aux médias. Les leaders de Samm Sa Kaddu ont accusé Sonko et ses partisans de multiplier les provocations, alimentant ainsi les tensions et la violence, sous le regard passif du ministre de l’Intérieur.

En réponse aux allégations selon lesquelles il serait en possession d’armes, le maire de Dakar, Barthélémy Dias, a vivement nié ces accusations : « Aucun service de renseignement ne peut sortir des preuves qui attestent que j’ai des armes », a-t-il affirmé.

Dias dévoile des anecdotes sur Sonko et leur passé commun

Lors de cette déclaration, Barthélémy Dias a également révélé certains détails de son passé avec Ousmane Sonko, rappelant une période difficile pour ce dernier. Selon Dias, Sonko s’était confié à lui dans un moment de détresse, affirmant qu’il craignait pour sa vie sous le régime précédent. « Ce monsieur est venu chez moi les larmes aux yeux pour me dire que des gens voulaient le tuer et brûler sa maison. Il a souhaité que je lui vienne en aide », a expliqué Dias.

Dias affirme avoir répondu à cet appel en offrant son soutien à Sonko, en lui fournissant une protection et en veillant à sa sécurité ainsi qu’à celle de sa famille. « Pendant neuf jours, je l’ai nourri et escorté », ajoute-t-il, soulignant qu’il lui aurait même montré des méthodes d’autodéfense.

Ces révélations ajoutent une nouvelle dimension aux relations complexes entre les deux hommes, autrefois alliés, aujourd’hui divisés. Cette confrontation publique démontre la montée des tensions au sein de l’opposition sénégalaise à l’approche des élections législatives.

Emmanuel Macron appelle à l’arrêt des livraisons d’armes à Israël dans le conflit à Gaza

Samedi, le président français Emmanuel Macron a exprimé sa position en faveur de l’arrêt des livraisons d’armes à Israël utilisées dans le conflit en cours à Gaza. Lors de son intervention sur France Inter, il a souligné l’importance de privilégier une solution politique à la situation actuelle, en insistant sur la nécessité de mettre fin aux livraisons d’armes alimentant les combats.

« Je pense qu’aujourd’hui, la priorité, c’est qu’on revienne à une solution politique, qu’on cesse de livrer les armes pour mener les combats sur Gaza », a déclaré Macron. Bien que la France ne fournisse pas directement d’armes dans ce cadre, selon ses propos, le président a tenu à marquer une position ferme en faveur de la désescalade et du dialogue.

Ces déclarations interviennent alors que le conflit entre Israël et les groupes armés palestiniens dans la bande de Gaza continue de s’intensifier. Des frappes aériennes israéliennes ont répondu aux tirs de roquettes provenant de Gaza, entraînant de lourdes pertes civiles des deux côtés. Ce climat de violence exacerbé a provoqué des réactions internationales variées, la communauté mondiale appelant majoritairement à un cessez-le-feu immédiat.

Macron a également réaffirmé l’engagement de la France à chercher des solutions diplomatiques pour mettre fin à la crise. Selon lui, un retour au dialogue entre les parties concernées est la seule issue viable pour instaurer une paix durable dans la région.

Les propos du président français traduisent un sentiment plus large au sein de la communauté internationale, où les appels à l’arrêt des violences et à une solution politique se multiplient. Toutefois, les perspectives d’une désescalade rapide semblent encore incertaines, alors que les tensions restent vives.

Des groupes armés palestiniens dérobent des millions d’euros dans des agences bancaires de Gaza

Des groupes armés palestiniens, dont l’un se revendiquant du groupe islamiste Hamas, ont orchestré le mois dernier une série de cambriolages spectaculaires dans plusieurs agences bancaires de Gaza, s’emparant d’un total de 66 millions d’euros, rapporte Le Monde dans son édition de samedi.

Le quotidien français a obtenu un document émanant de la Banque de Palestine, transmis à certains partenaires internationaux, qui détaille les différents casses perpétrés dans les agences bancaires de la ville de Gaza.

Selon ce document, le 16 avril dernier, des employés ont découvert qu’un trou avait été foré dans le plafond de la salle des coffres de la principale agence de la Banque de Palestine à Gaza. Les malfaiteurs ont réussi à dérober l’équivalent de 2,8 millions d’euros en shekels israéliens, contenu dans des cassettes de distributeurs de billets.

Dès le lendemain, le 17 avril, des groupes armés munis d’explosifs sont revenus dans le bâtiment pour faire sauter un caisson de ciment coulé la veille pour protéger l’argent. Ils ont alors ouvert trois coffres, emportant avec eux l’équivalent de 29 millions d’euros en différentes devises.

Le 18 avril, une seconde agence bancaire, la plus importante du centre-ville, a également été prise pour cible par un commando d’hommes se revendiquant des plus hautes autorités à Gaza, une formule qui désigne le Hamas, selon Le Monde. Les assaillants ont réussi à dérober l’équivalent de 33,6 millions d’euros en shekels israéliens.

Par ailleurs, l’armée israélienne a saisi une importante somme d’argent appartenant à la Banque de Palestine dans l’enclave, dans le but d’éviter que le Hamas ne mette la main dessus, selon les informations du journal.

Le Monde souligne également les difficultés rencontrées par la Banque de Palestine pour mettre ses liquidités à l’abri, ainsi que les Gazaouis pour se procurer de l’argent liquide. En raison des conditions de guerre, seuls deux distributeurs de billets fonctionnent encore dans la région, et les clients font face à des risques de rançonnement devant ces distributeurs par des hommes armés et masqués, réclamant un pourcentage des retraits.

Cette série de cambriolages met en lumière les défis sécuritaires et économiques auxquels sont confrontés les habitants de Gaza, pris en étau entre les groupes armés, les restrictions imposées par Israël et les difficultés économiques persistantes.

Coup d’État en Guinée Bissau : L’armée expose des armes saisies

Ce mercredi, l’armée bissau-guinéenne a captivé l’attention en présentant un arsenal imposant, comprenant des fusils automatiques, des lance-roquettes et des munitions. Ces armes sont prétendument issues d’une saisie effectuée lors d’une tentative de coup d’État qui aurait eu lieu entre le 30 novembre et le 1er décembre.

Le général Biague Na Ntam, chef d’état-major, a présenté ces armes lors d’une conférence de presse au siège de l’état-major à Bissau. Ces armements auraient été principalement saisis sur des membres de la Garde nationale lors des affrontements de la semaine dernière et des opérations de ratissage qui ont suivi.

Au moins deux décès en Guinée-Bissau

Les affrontements entre la Garde nationale et l’armée ont entraîné au moins deux décès dans la capitale, et le président Umaro Sissoco Embalo a qualifié la situation de tentative de coup d’État. En réaction, il a annoncé la dissolution du Parlement, accentuant la crise politique dans ce petit pays, déjà confronté à une instabilité chronique. Le président a également déclaré l’organisation de nouvelles élections à une date non précisée.

Cependant, l’opposition en Guinée Bissau, dirigée par Domingos Simoes Pereira du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), a vivement contesté cette dissolution. Pereira a souligné que, malgré la tentative de coup d’État, la Constitution stipule que le Parlement ne peut être dissous dans les douze mois suivant son élection. Il a dénoncé un « coup d’État constitutionnel », signalant le déploiement de forces de sécurité à l’Assemblée nationale.

Simultanément à la dissolution du Parlement, le président Embalo a maintenu le Premier ministre en fonction tout en reprenant les portefeuilles de l’Intérieur et de la Défense. Le chef de l’armée a annoncé que la Garde nationale serait désormais sous le contrôle des militaires, accentuant davantage les tensions au sein du gouvernement et de la société bissau-guinéenne. La situation reste volatile, avec des inquiétudes croissantes quant à l’avenir politique et à la stabilité du pays.

Senenews

Quitter la version mobile