La tension monte au Sénégal alors que des manifestants exprimant leur opposition au report de l’élection présidentielle ont été arrêtés ces derniers jours. Deux personnes, Mohamed Diop à Ziguinchor et Madior Loum de la Jeunesse patriotique de Mbao à Dakar, ont été placées sous mandat de dépôt hier mercredi. Ils ont été rejoints par Moustapha Sy de la Jps de Pikine.
Selon le journal « SourceA » dans son édition de jeudi, ces arrestations ont eu lieu le jour du vote du projet de loi constitutionnelle visant à prolonger le mandat du président de la République. En plus des manifestations physiques, les auteurs de publications jugées coupables sur les réseaux sociaux sont également traqués. Fatima, surnommée « la Sonkolaise », a ainsi été arrêtée par la Gendarmerie de Faidherbe. De même, Binta Gueye a été interpellée par la Gendarmerie de Mbao le 6 février dernier.
Ces arrestations ne sont que la partie visible de l’iceberg, selon les informations rapportées par nos confrères. Le décompte des arrestations se poursuit, avec de nouveaux cas signalés au fur et à mesure.
Cette répression croissante suscite des inquiétudes quant à la liberté d’expression et au droit de manifester pacifiquement au Sénégal. Alors que les voix dissidentes expriment leur désaccord avec le report de l’élection présidentielle, les autorités semblent répondre par des mesures répressives, ce qui alimente les tensions politiques et sociales dans le pays.
Ces développements soulignent l’importance de protéger les droits fondamentaux des citoyens, notamment la liberté d’expression et le droit de réunion, éléments essentiels de toute démocratie fonctionnelle. En ces temps de bouleversements politiques, il est impératif que les autorités sénégalaises garantissent le respect des droits de l’homme et veillent à ce que toute forme de répression soit évitée.