Arrêt des chantiers de l’ENO de Bignona : Le Forum Civil exige des explications

Les travaux de construction de l’Espace Numérique Ouvert (ENO) de Bignona, lancés en 2016, sont toujours à l’arrêt, suscitant l’inquiétude et la frustration des étudiants et des acteurs locaux. Le Forum Civil, par la voix de son coordonnateur Abdoulaye Diallo, demande des explications sur cette situation qui persiste depuis plusieurs années.

Contexte et historique des chantiers

En 2016, le projet de l’ENO de Bignona avait été lancé avec l’objectif de fournir aux étudiants un cadre adéquat pour leurs études. Cependant, huit ans après, les bâtiments restent inachevés et les chantiers sont à l’arrêt. En 2022, les étudiants avaient déjà exprimé leur mécontentement à travers une grève perturbant les enseignements et les examens, dénonçant les lenteurs dans la construction de cet espace.

L’intervention du Forum Civil

Face à cette situation, le Forum Civil de Bignona s’est mobilisé pour demander des éclaircissements. « Nous ne comprenons vraiment pas pourquoi, jusque-là, le chantier qui a démarré en 2016 est arrêté sans aucune explication aux populations », a déclaré Abdoulaye Diallo, coordonnateur du Forum Civil de Bignona. Il a également mentionné un autre chantier lancé à proximité du Centre d’Expansion et de Développement Agricole (CEDA), qui est également à l’arrêt.

Problèmes sur les chantiers

Abdoulaye Diallo a décrit l’état de délabrement des matériaux sur le site à côté de la bibliothèque municipale, où les poutres sont attaquées par les termites et des tonnes de ciment se transforment en blocs de pierre inutilisables. Cette situation met en évidence non seulement un gaspillage de ressources, mais aussi un manque de suivi et de maintenance des infrastructures en construction.

Appel à l’action

Le coordonnateur du Forum Civil a interpellé le Ministre de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et de l’Innovation, demandant des mesures urgentes pour relancer et achever les chantiers de l’ENO de Bignona. La finalisation de ce projet est essentielle pour offrir aux étudiants des conditions d’études appropriées. Actuellement, ces derniers sont contraints de suivre leurs cours dans plusieurs centres de formation répartis dans la ville, ce qui complique leur parcours académique.

Perspectives et attentes

La réalisation de l’ENO de Bignona permettrait de centraliser les activités académiques et de fournir aux étudiants un environnement propice à l’apprentissage et à la recherche. Au début du mois de juin, lors d’une visite de travail à l’Université Assane Seck de Ziguinchor, le Ministre de l’Enseignement Supérieur avait souligné l’urgence de réengager et de terminer les chantiers de l’université dans les plus brefs délais. Cette déclaration laisse espérer une reprise rapide des travaux, mais les habitants de Bignona attendent des actions concrètes et des réponses précises.

Le Forum Civil continue de surveiller la situation de près et reste déterminé à obtenir des explications et des solutions pour le bénéfice des étudiants et de toute la communauté de Bignona.

Arrêt des chantiers sur la Corniche : la reculade de « Diomaye Faye »

Une récente réunion entre le Président Bassirou Diomaye Faye et les acteurs du Bâtiment et des Travaux Publics (BTP) a suscité des remous suite à la décision d’arrêter les chantiers sur plusieurs sites du pays, dont la corniche de Dakar.

Selon les informations divulguées par Le Quotidien, lors de cette rencontre qui s’est tenue la semaine dernière, les représentants des cimentiers et des entrepreneurs en bâtiment ont exprimé leurs inquiétudes quant aux répercussions de cette mesure. Ils ont plaidé pour la levée de l’arrêt des travaux, mettant en avant les préjudices subis par ceux qui ont investi des sommes considérables dans leurs projets de construction.

L’arrêt des chantiers soulève plusieurs problématiques, notamment sur le plan économique et social. En effet, cette décision risque de mettre un grand nombre d’ouvriers et de journaliers au chômage technique, alors que leur subsistance dépend des travaux effectués quotidiennement sur les chantiers. Certains entrepreneurs ont même évoqué le risque d’encombrement au Port autonome de Dakar, où des cargaisons de matériaux de construction pourraient rester bloquées faute de dédouanement.

Cependant, une lueur d’espoir est apparue lorsque les autorités de l’État ont informé les entrepreneurs qu’ils pourraient reprendre leurs activités dès jeudi. Cette décision a été accueillie avec soulagement par les acteurs du secteur, qui espèrent ainsi limiter les effets néfastes de l’arrêt temporaire des travaux.

Cette situation met en lumière les défis auxquels sont confrontés les acteurs du BTP au Sénégal, ainsi que l’importance de trouver un équilibre entre la nécessité de préserver l’environnement et la promotion du développement économique.

Les détails sur les prochaines étapes de cette affaire restent à déterminer, mais il est clair que cette réunion entre les acteurs du secteur et les autorités a permis d’ouvrir un dialogue crucial pour l’avenir des chantiers dans la région.

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