Loi d’amnistie : Pastef persiste et signe pour l’adoption de sa proposition de loi interprétative

Le parti Pastef se montre résolument déterminé à faire adopter sa proposition de loi interprétative de la loi d’amnistie, prévue pour être votée le 2 avril prochain à l’Assemblée nationale. Cette décision a été réaffirmée par Ismaela Diallo, premier vice-président de l’Assemblée nationale et membre du parti, qui a déclaré que rien ne pourra empêcher le passage de ce texte.

Lors d’une prise de parole, Ismaela Diallo a minimisé la vague de contestation entourant cette proposition de loi, portée par le député Amadou Ba. Il a assuré que le parti est prêt à aller de l’avant, convaincu que leur démarche est légitime et nécessaire. Selon lui, la loi interprétative est la meilleure solution, contrairement aux appels à l’abrogation de la loi d’amnistie, qui, selon le vice-président, ne serait pas rétroactive et perdrait son sens.

« Nous voulons éclaircir certains articles de la loi, notamment l’article 1, qui n’était pas suffisamment clair. Nous sommes les législateurs, et notre rôle est de proposer des solutions juridiques adaptées », a ajouté Diallo.

Le projet de loi interprétative a été présenté par Pastef comme un moyen de clarifier certains points de la loi d’amnistie pour éviter toute ambiguïté dans son application. Pour Ismaela Diallo, il s’agit avant tout d’un ajustement juridique nécessaire pour une meilleure compréhension et une mise en œuvre plus cohérente de la loi.

« Le contenu de cette proposition a été soigneusement réfléchi. L’objectif n’est pas de revenir sur la loi d’amnistie, mais de la rendre plus compréhensible et de clarifier des éléments qui étaient flous », a-t-il expliqué.

Ismaela Diallo a aussi rappelé que le collectif des victimes, qui a soutenu la proposition, renforce la légitimité de cette démarche. « Le 2 avril, nous allons voter cette loi. Nous sommes sereins et confiants, et les opposants doivent respecter les règles », a-t-il insisté.

Malgré les critiques, Pastef se dit déterminé à poursuivre sa dynamique législative. Cette proposition de loi interprétative, qui suscite de vives discussions, semble avoir le soutien de la majorité à l’Assemblée nationale, et le débat du 2 avril pourrait marquer un tournant politique majeur.

La proposition de loi interprétative de Pastef a des implications importantes, tant sur le plan juridique que politique. Elle pourrait avoir un impact considérable sur la loi d’amnistie et sur le climat politique sénégalais. La prochaine session législative sera donc cruciale pour déterminer si cette initiative sera adoptée et comment elle influencera les relations entre les différents acteurs politiques.

Manifestation du 2 avril : La SEN APR appelle les Sénégalais à protester devant l’Assemblée nationale

La Section nationale de l’Alliance pour la République (SEN APR) a lancé un appel à la mobilisation nationale pour le 2 avril 2025 devant l’Assemblée nationale. Cette initiative fait suite aux déclarations du ministre et porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Ndieck Sarré, concernant la mort de l’ancien ministre des Finances, Mouhamadou Moustapha Ba.

Dans un communiqué officiel, la SEN APR a exprimé sa vive indignation face aux propos de M. Sarré, qu’elle juge irresponsables et diffamatoires. « En soutenant publiquement que Mouhamadou Moustapha Ba a avoué un maquillage des chiffres avant d’être tué, M. Sarré ajoute à l’arc de l’irresponsabilité une corde de l’indignité », peut-on lire dans le document.

Face à la gravité de ces accusations, la SEN APR exige que le procureur de la République convoque immédiatement Amadou Moustapha Ndieck Sarré pour qu’il apporte des preuves de ses déclarations.

L’appel à la manifestation vise également à dénoncer le projet de loi d’amnistie, qui doit être examiné à l’Assemblée nationale le mercredi 27 mars 2025. Selon la SEN APR, cette loi a pour objectif de favoriser les militants de Pastef au détriment du reste des citoyens sénégalais.

« Cette loi scélérate, tendancieuse et politicienne, vise à diviser les Sénégalais et à instaurer une rupture d’égalité entre citoyens », estime la SEN APR, qui réaffirme son soutien au projet de loi d’amnistie initialement porté par l’ancien président Macky Sall en mars 2024, dont l’objectif était de favoriser la réconciliation nationale.

En réponse à ce qu’elle considère comme des « dérives » du régime en place, la SEN APR appelle à une manifestation pacifique le 2 avril devant l’Assemblée nationale, afin de s’opposer à l’amnistie des commanditaires des violences politiques et à l’indexation des Forces de Défense et de Sécurité.

Dans le même temps, la SEN APR a annoncé le lancement d’une tournée auprès des familles religieuses, débutée ce vendredi 21 mars 2025, afin de solliciter leur bénédiction et leur soutien dans leur démarche.

Affaire Moustapha Diop : Le maire de Louga rejette les accusations de Tabaski Ngom

Le maire de Louga, Moustapha Diop, est sorti de son silence pour répondre aux accusations de détournement de fonds portées contre lui par Tabaski Ngom. Devant la Commission ad hoc de l’Assemblée nationale, il a catégoriquement nié toute implication dans ce qu’il considère comme une tentative de le discréditer.

Face aux députés, Moustapha Diop a pointé du doigt ce qu’il qualifie d’incohérences majeures dans le dossier. « Comment est-on passé de 700 millions à 300 millions de francs CFA ? Où est la vérité ? » s’est-il interrogé. Selon lui, cette fluctuation dans les montants évoqués jette un sérieux doute sur la crédibilité de la plaignante et des accusations portées contre lui.

Se voulant ferme et confiant, le maire de Louga a assuré qu’il n’existe aucun document ni enregistrement prouvant son implication dans cette affaire. « Jusqu’à l’extinction du soleil, personne ne produira un document ou un enregistrement pour étayer ces accusations », a-t-il martelé, insistant sur le fait qu’il n’a jamais été impliqué dans un quelconque détournement.

Il a également précisé qu’il connaît la plaignante mais qu’aucun lien ne peut être établi entre lui et cette affaire. « Si je me tiens devant vous aujourd’hui, c’est parce que je n’ai rien à me reprocher« , a-t-il affirmé, rejetant toute responsabilité dans cette affaire qui secoue la sphère politique et judiciaire.

Pour l’édile de Louga, Tabaski Ngom chercherait à détourner l’attention de ses propres responsabilités. « Cette dame n’a aucune preuve contre moi. Elle veut juste me salir pour se disculper« , a-t-il dénoncé.

Alors que l’Assemblée nationale a voté la levée de son immunité parlementaire, Moustapha Diop se dit prêt à faire face à la justice pour rétablir son honneur. Son avenir politique dépendra désormais du dénouement de cette affaire qui suscite de vives réactions au sein de l’opinion publique.

Assemblée nationale : La levée de l’immunité parlementaire du député Moustapha Diop adoptée à une large majorité

L’Assemblée nationale du Sénégal a voté, ce jeudi 20 mars 2025, la levée de l’immunité parlementaire du député Moustapha Diop. Cette décision, prise à une large majorité de 128 voix pour, 3 contre et 10 abstentions, ouvre la voie à des poursuites judiciaires contre l’élu, conformément à la demande des juges d’instruction du Pôle judiciaire financier (PJF).

La procédure avait été initiée par la commission ad hoc chargée d’examiner la requête de la justice. Après un examen approfondi du dossier, ladite commission s’était prononcée en faveur de la levée de l’immunité parlementaire du député, estimant que les éléments avancés par les magistrats des premier et cinquième cabinets du PJF étaient sérieux, sincères et suffisamment étayés.

Ce rapport a ensuite été soumis à la plénière, qui a suivi la même dynamique. Lors des débats, le président de la commission des lois et le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, ont exposé les motivations de la demande judiciaire, soulignant la nécessité de permettre à la justice de faire la lumière sur cette affaire.

Face à cette décision, le député Moustapha Diop a affirmé sans détour qu’il était prêt à répondre aux convocations des autorités judiciaires afin de défendre son honneur contre les accusations portées par Tabaski Ngom.

« Je suis un homme intègre et je n’ai rien à me reprocher. C’est pourquoi je me tiens à la disposition de la justice pour que toute la vérité éclate », a-t-il déclaré à l’issue du vote.

La séance plénière a été marquée par une participation active des députés, dont une majorité a jugé légitime de permettre à la justice de suivre son cours. Le gouvernement était représenté par le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, ainsi que par le ministre du Travail, Abass Fall.

Cette levée d’immunité parlementaire ouvre ainsi un nouveau chapitre dans cette affaire, qui sera désormais instruite par le Pôle judiciaire financier.

Affaire Tabaski Ngom : Le député-maire Moustapha Diop brise le silence à l’Assemblée nationale

Pour la première fois depuis son élection, le député-maire de Louga, Moustapha Diop, a pris la parole ce jeudi à l’Assemblée nationale. Face à ses collègues parlementaires, il a décidé de s’exprimer publiquement sur l’affaire qui secoue l’opinion : le dossier Tabaski Ngom. C’est ce scandale présumé qui a poussé l’élu à sortir de sa réserve, rompant ainsi un long silence qu’il avait gardé depuis le début de la législature.

« Je n’ai rien à me reprocher »

D’un ton ferme et sûr de lui, Moustapha Diop a rejeté toutes les accusations portées à son encontre. « Si j’ai accepté de me défendre, c’est parce que je n’ai rien à me reprocher. Dans cette affaire, je suis totalement innocent. Cette dame dont vous parlez tente simplement de salir mon honorabilité », a-t-il déclaré, visiblement déterminé à laver son honneur devant ses pairs.

Il a également tenu à clarifier la nature de sa relation avec Tabaski Ngom, ancienne agent comptable particulière (ACP) à la Commission de régulation du secteur de l’énergie (CRSE). « Je n’ai rien à voir dans cette affaire de détournement, même si je connais cette dame depuis 2022 », a-t-il ajouté.

Poursuivant son intervention, le parlementaire a raconté les circonstances dans lesquelles il a connu Tabaski Ngom. Selon ses dires, leur relation serait strictement d’ordre privé, sans aucun lien avec les affaires financières qui font aujourd’hui l’objet d’une vive polémique. Il n’a toutefois pas donné davantage de détails sur le contexte de leur rencontre ni sur la nature exacte de leurs échanges depuis 2022.

Cette sortie de Moustapha Diop intervient dans un contexte où les rumeurs et spéculations autour de l’affaire Tabaski Ngom alimentent les débats aussi bien dans les médias que dans les milieux politiques. Pour certains observateurs, cette prise de parole du député-maire marque un tournant, car elle montre sa volonté de prendre à bras-le-corps la défense de son image, à un moment où des soupçons de détournement planent sur plusieurs acteurs publics.

Reste désormais à savoir si les clarifications de Moustapha Diop suffiront à calmer la tempête autour de cette affaire ou si de nouvelles révélations viendront relancer la polémique.

Levée de l’immunité parlementaire de Moustapha Diop : l’Assemblée se prononcera ce vendredi

Le dossier Tabaski Ngom, dans lequel le député Moustapha Diop est impliqué, prend un tournant décisif. Ce vendredi 21 mars 2025, les députés se réuniront en plénière pour examiner la demande de levée de l’immunité parlementaire du maire de Louga. L’Assemblée nationale, à travers un communiqué de presse, a annoncé que la Commission ad hoc, qui a auditionné l’ancien ministre, soumettra ses conclusions lors de cette séance cruciale.

L’ordre du jour de la séance plénière, prévue pour 15 heures, se concentrera sur l’examen de la demande concernant la levée de l’immunité parlementaire du député Moustapha Diop. La Commission ad hoc a été chargée de statuer sur cette affaire et ses conclusions seront soumises à l’Assemblée pour validation.

Dans cette affaire, Tabaski Ngom, inspectrice du Trésor et ancienne agente-comptable de l’APROSI, placée sous mandat de dépôt, est poursuivie pour détournement présumé de fonds publics. Elle aurait décaissé 700 millions de FCFA qu’elle aurait prêtés à Moustapha Diop pour financer sa campagne électorale lors des dernières élections législatives. Momath Ba, l’ancien Directeur général de l’APROSI, également cité dans l’affaire, a versé une caution de 90 millions de FCFA pour bénéficier d’un contrôle judiciaire.

Le député Moustapha Diop, pour la première fois, a pris la parole sur cette affaire dans une interview exclusive accordée à Jacob Post TV. Il a fermement démenti les accusations, précisant : « J’ai financé intégralement ma campagne électorale avec mes propres fonds. Tout l’argent que j’ai utilisé peut être retracé. Par conséquent, je n’ai rien à cacher. Si on demandait aux candidats de justifier leur financement, je serais le premier à le faire. »

Affaire Moustapha Diop : Le député-maire de Louga convoqué par la commission ad hoc de l’Assemblée nationale

Le député-maire de Louga et président du parti Farlu, Moustapha Diop, a été convoqué par la commission ad hoc de l’Assemblée nationale le 18 mars 2025 à 15 heures, dans le cadre de l’affaire l’opposant à Tabaski Ngom, une jeune inspectrice du Trésor. Celle-ci affirme lui avoir prêté la somme colossale de 700 millions de FCFA pour financer sa campagne lors des élections législatives. Face à la gravité des accusations, le Parlement a décidé de lever son immunité parlementaire afin de l’entendre officiellement.

Depuis le début du scandale, Moustapha Diop était resté silencieux, laissant les spéculations se multiplier. Cependant, lors d’une interview exclusive accordée à Jacob Post TV, il a pris la parole pour s’expliquer et rassurer ses partisans.

« Je remercie les militants et partisans du Parti Farlu. Je salue leur engagement et soutien dans cette affaire. Il y a une fille qui dit que je lui dois 700 millions de FCFA. Je voudrais à ce propos rassurer mes militantes et militants : dans cette affaire, je suis propre et je n’ai rien à me reprocher. Personne ne peut me poursuivre en justice parce que je lui dois. »

Ces déclarations montrent la volonté de Moustapha Diop de se défendre publiquement et de rétablir sa réputation, alors que l’affaire a suscité un vif débat sur l’intégrité des responsables politiques.

Interrogé sur l’utilisation présumée des 700 millions de FCFA pour financer sa campagne électorale, Moustapha Diop a démenti avec fermeté les accusations :

« J’ai financé intégralement ma campagne électorale avec mes propres fonds. Tout argent que j’ai utilisé peut être retracé. Par conséquent, je n’ai rien à cacher. Si on demandait aux candidats de justifier leur financement, je serais le premier à le faire. »

Ses propos semblent indiquer une transparence quant à l’origine de ses fonds de campagne. Toutefois, ils soulèvent également des questions sur la provenance d’une telle somme, alors même que la loi sénégalaise encadre strictement le financement des campagnes électorales.

De son côté, Tabaski Ngom affirme que le prêt de 700 millions de FCFA a été accordé à Moustapha Diop pour financer sa campagne, une transaction qui, selon elle, était basée sur un accord de confiance. Sa détermination à faire la lumière sur cette affaire a conduit à la levée de l’immunité parlementaire de Moustapha Diop et à sa convocation par la commission ad hoc.

Les prochaines étapes de cette procédure seront cruciales pour déterminer si les allégations de Tabaski Ngom sont fondées ou s’il s’agit, comme le soutient Moustapha Diop, d’une tentative de manipulation à son encontre.

Cette affaire ne se limite pas à un simple différend financier ; elle soulève des questions fondamentales sur la transparence des financements politiques et la responsabilité des élus. Dans un contexte où la lutte contre la corruption et la gestion éthique des fonds publics sont des préoccupations majeures, l’issue de cette affaire pourrait avoir un impact significatif sur la carrière politique de Moustapha Diop et sur la perception publique du parti Farlu.

Assemblée nationale : vers une abrogation partielle de la loi d’amnistie – Un débat relancé autour des motivations politiques

Les députés feront leur retour à l’Assemblée nationale le 2 avril prochain pour examiner une proposition de loi d’abrogation partielle de la loi d’amnistie, initiée par Amadou Ba, député de la majorité. Ce texte, qui suscite déjà des remous dans l’hémicycle et dans l’opinion publique, a reçu un avis favorable du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, sans aucune observation, selon des informations rapportées par Vox Pop.

La commission technique en charge de l’examen préliminaire de la proposition de loi se réunira dès le 21 mars, a annoncé le président de l’Assemblée nationale, Malick Ndiaye, marquant ainsi une volonté d’accélérer le processus parlementaire.

Le député Amadou Ba, porteur du texte, a tenu à préciser les motivations qui sous-tendent sa démarche. Selon lui, l’intention du législateur originel a été parfois mal interprétée. Il affirme que la loi d’amnistie n’avait pas pour but de laisser impunies des infractions de droit commun n’ayant aucun lien avec des faits à caractère politique. Il a également tenu à rappeler que la loi ne visait pas à exclure la reconnaissance des droits des victimes, une précision importante dans le contexte des critiques exprimées depuis l’adoption de cette amnistie.

Cependant, cette initiative n’est pas sans provoquer de vives réactions. Le député Thierno Alassane Sall a dénoncé une démarche partisane, affirmant que « Pastef veut protéger ses militants et livrer les autres ». Cette déclaration laisse entrevoir un débat tendu à venir, où les lignes de fracture politique risquent de se renforcer.

Cette abrogation partielle de la loi d’amnistie relance donc la réflexion sur la portée et les limites de la justice transitionnelle au Sénégal. Elle pose surtout la question du traitement équitable des faits amnistiés et des responsabilités individuelles, dans un contexte où la volonté de rupture affichée par le nouveau pouvoir est scrutée de près.

La députée Saye Cissé interpelle le Président de l’Assemblée nationale sur les « insulteurs » de la diaspora

Lors des débats à l’Assemblée nationale sur la ratification de la convention entre le Sénégal et le Maroc, la députée Saye Cissé a interpellé le Président de l’institution, El Malick Ndiaye, sur la question des Sénégalais établis à l’étranger qui insultent les institutions du pays.

Pour la parlementaire, la ratification de cette convention ne devrait pas se limiter aux détenus, mais aussi s’intéresser aux Sénégalais de la diaspora qui, selon elle, passent leur temps à attaquer les autorités.

« Monsieur le Président de l’Assemblée nationale, je vous demande : que prévoit le gouvernement pour les Sénégalais établis dans la diaspora qui passent leur journée à insulter les institutions ? Il faut que leurs actes soient également punis. »

Même si la députée n’a cité aucun nom, cette sortie relance le débat sur certains influenceurs et activistes sénégalais basés à l’étranger. Des figures comme Mollah Morgun, Adamo ou Tounkara sont souvent pointées du doigt pour leurs propos critiques, voire insultants, envers les autorités sénégalaises.

Cette déclaration de Saye Cissé pose ainsi la question d’une éventuelle extension des sanctions à ces acteurs de la diaspora et de la possibilité pour l’État sénégalais d’agir juridiquement contre eux, même hors du territoire national.

Assemblée nationale : Moustapha Diop bientôt privé de son immunité ?

Les membres de la Commission des Lois, de la Décentralisation, du Travail et des Droits humains de l’Assemblée nationale sont convoqués ce mercredi 12 mars 2025 à 11 heures pour une réunion décisive. À l’ordre du jour : l’examen d’un projet de résolution visant à mettre en place une commission ad hoc chargée de statuer sur la demande de levée de l’immunité parlementaire du député Moustapha Diop.

Cette réunion se déroulera dans la salle Marie Joséphine Diallo du nouveau bâtiment de l’Assemblée nationale sous la présidence de M. Abdoulaye Tall. La mise en place d’une commission ad hoc est une procédure essentielle avant toute décision sur la levée d’immunité d’un parlementaire.

Si la commission voit le jour, Moustapha Diop pourrait perdre sa protection parlementaire et être exposé à des poursuites judiciaires. L’issue des débats de ce mercredi sera donc déterminante pour la suite de cette affaire.

Sénégal : L’Assemblée nationale désigne ses représentants au Parlement de la CEDEAO

L’Assemblée nationale sénégalaise a procédé, ce mardi 11 mars 2025, à la désignation de ses représentants au Parlement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Cette étape importante marque un nouveau tournant dans l’engagement du Sénégal au sein de l’instance parlementaire régionale, chargée de renforcer l’intégration et la coopération entre les pays membres.

Une équipe composée de titulaires et de suppléants a été élue pour porter la voix du Sénégal et défendre les intérêts du pays dans les débats communautaires. Parmi les membres titulaires, figurent des personnalités bien connues de la scène politique et sociale : Guy Marius Sagna, Fatou Ba, Fatma Gueye, Amdiatou Diaby, Ismaïla Abdou Wane et Mamadou Mory Diaw.

Ces représentants seront appuyés par des suppléants, prêts à assurer la relève en cas de besoin : Saliou Dione, Ndeye Awa Dieng, Anta Dia, Daouda Ndiaye, Awa Sonko et Barane Fofana.

Cette composition reflète une volonté d’équilibre entre expérience politique, représentation territoriale et diversité socioprofessionnelle. Elle vise à doter le Sénégal d’une délégation solide et proactive au sein du Parlement de la CEDEAO, une institution clé dans la promotion de la démocratie, des droits humains et de la bonne gouvernance en Afrique de l’Ouest.

Les représentants sénégalais auront pour mission de participer activement aux sessions parlementaires, de formuler des recommandations politiques, de contribuer à l’harmonisation des législations régionales et de veiller aux intérêts stratégiques du pays dans les décisions communautaires.

Cette désignation intervient dans un contexte régional marqué par des défis politiques, économiques et sécuritaires, mais aussi par de nouvelles dynamiques d’intégration. Le Sénégal entend ainsi jouer pleinement son rôle dans la construction d’une CEDEAO plus forte, plus inclusive et tournée vers l’avenir.

Loi d’amnistie : l’Assemblée nationale rejette la proposition d’abrogation mais valide une loi interprétative

Le débat sur la loi d’amnistie n°2024-09 du 13 mars 2024 prend un tournant décisif à l’Assemblée nationale. Réuni ce mercredi 26 février 2025, le Bureau de l’Assemblée a examiné deux propositions majeures : l’abrogation pure et simple de cette loi, proposée par le député Thierno Alassane Sall, et son interprétation restrictive, portée par le député Amadou Ba n°2. Si la première a été rejetée, la seconde a été jugée recevable et poursuivra le processus législatif.

La proposition d’abrogation de la loi d’amnistie a été déclarée irrecevable par le Bureau de l’Assemblée nationale, au motif qu’elle entraînerait une aggravation d’une charge publique. Selon l’article 82 de la Constitution, toute proposition de loi susceptible de créer une charge financière doit être assortie de propositions de compensation, ce que le député Thierno Alassane Sall n’a pas fourni. Ce rejet a immédiatement provoqué une réaction du groupe parlementaire Pastef Les Patriotes, qui a dénoncé une tentative de manipulation et d’opportunisme politique. Selon eux, l’initiative du député Thierno Alassane Sall n’est qu’une manœuvre visant à devancer la proposition de loi annoncée par Pastef, sans tenir compte des impératifs constitutionnels et réglementaires.

En revanche, la proposition de loi interprétative du député Amadou Ba n°2 a été validée par le Bureau de l’Assemblée. Son objectif est d’exclure les crimes de sang du champ d’application de la loi d’amnistie, limitant ainsi son effet aux infractions à motivation politique. Cette clarification législative vise à empêcher que des actes graves, tels que les meurtres et la torture, ne soient couverts par l’amnistie. En s’alignant sur les engagements internationaux du Sénégal, notamment la Convention contre la torture et le Statut de Rome de la Cour pénale internationale, cette initiative permet d’éviter un conflit juridique et de garantir une protection aux victimes.

Avec l’adoption de cette proposition, le Sénégal cherche à concilier apaisement politique et exigence de justice. La loi interprétative sera soumise au Président de la République avant d’être débattue en plénière à l’Assemblée nationale. L’enjeu est de taille : préserver la paix sociale tout en évitant une remise en cause de l’État de droit.

Assemblée nationale : le bureau rejette la proposition de loi abrogeant la loi d’amnistie de Thierno Alassane Sall

Le Bureau de l’Assemblée nationale a rejeté, ce mercredi 26 février 2025, la proposition de loi déposée par le député de l’opposition Thierno Alassane Sall visant à abroger la loi d’amnistie adoptée en décembre 2024. Cette décision repose principalement sur des arguments juridiques et budgétaires, le Bureau invoquant le non-respect des exigences constitutionnelles en matière de gestion des finances publiques.

Le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Ismaïla Diallo, a expliqué que la proposition de loi ne satisfait pas aux conditions prévues par l’article 82 de la Constitution et l’article 60 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale (RNI). Selon ces textes, toute initiative parlementaire susceptible d’affecter les finances publiques – soit en diminuant les ressources de l’État, soit en augmentant ses dépenses – doit impérativement être assortie de mesures de compensation financière. Or, selon le Bureau de l’Assemblée, la proposition de Thierno Alassane Sall ne prévoit aucun mécanisme garantissant l’équilibre budgétaire.

« Il est impératif que chaque proposition de loi ayant une incidence financière soit accompagnée d’un dispositif permettant de compenser toute perte de revenus ou augmentation des charges pour l’État. En l’absence d’une telle disposition, le texte devient irrecevable d’un point de vue juridique », a précisé Ismaïla Diallo lors d’un point de presse.

En plus du non-respect des exigences constitutionnelles, le Bureau de l’Assemblée nationale a également relevé un autre manquement majeur : l’absence d’une étude d’impact budgétaire. Une telle analyse est pourtant essentielle pour mesurer les implications économiques et financières d’une réforme législative.

« Une analyse approfondie est indispensable avant d’introduire une modification aussi significative du cadre législatif », a insisté Ismaïla Diallo. Selon lui, une telle étude aurait permis d’évaluer les conséquences de l’abrogation de la loi d’amnistie, notamment en matière de poursuites judiciaires, de réparations financières et de stabilité institutionnelle.

Le rejet de cette proposition de loi constitue un revers pour Thierno Alassane Sall et l’ensemble de l’opposition sénégalaise, qui avaient fait de l’abrogation de la loi d’amnistie un enjeu majeur. Cette loi, adoptée en décembre 2024, avait permis d’effacer les condamnations de plusieurs personnalités politiques impliquées dans des affaires judiciaires. Pour ses détracteurs, elle représentait une atteinte à l’État de droit et une manière de soustraire certains acteurs de la justice.

Dès le dépôt de sa proposition de loi, Thierno Alassane Sall avait souligné la nécessité d’annuler cette amnistie, arguant qu’elle constituait un obstacle à la lutte contre la corruption et à la transparence démocratique. Son rejet sans débat à l’Assemblée nationale réduit considérablement les chances de voir cette loi remise en cause dans un futur proche.

Face à ce blocage institutionnel, l’opposition sénégalaise pourrait désormais chercher d’autres voies pour remettre la question de l’amnistie sur la table. Parmi les options possibles, un recours devant le Conseil constitutionnel pourrait être envisagé, bien que la jurisprudence en la matière rende cette démarche incertaine.

D’autres figures de l’opposition appellent à une mobilisation citoyenne pour faire pression sur les autorités et exiger l’abrogation de la loi d’amnistie. Cependant, dans un contexte politique tendu, cette stratégie pourrait se heurter à des limites, notamment en raison du contrôle du pouvoir législatif par la majorité présidentielle.

Assemblée nationale : réunion du bureau convoquée ce mardi

Les membres du bureau de l’Assemblée nationale sont convoqués en réunion ce mardi 18 février à 10 heures. Selon un communiqué officiel, la rencontre se tiendra dans la salle Marie-Joséphine Diallo, située dans le nouveau bâtiment du Parlement.

Si la note officielle ne précise pas l’ordre du jour de cette réunion, cette convocation suscite déjà des interrogations sur les sujets qui seront abordés. Dans un contexte politique marqué par des tensions et des débats sur plusieurs réformes, cette rencontre pourrait être l’occasion d’échanger sur des dossiers en cours ou des décisions importantes à venir.

L’Assemblée Nationale adopte à l’unanimité les projets de loi sur la réglementation bancaire et de la microfinance

L’Assemblée Nationale du Sénégal a tenu une séance plénière ce mardi 11 février 2025, consacrée à l’examen des projets de loi portant sur la réglementation bancaire et de la microfinance. Après un passage en Commission, le Ministre des Finances et du Budget, M. Cheikh Diba, a pris la parole pour défendre ces projets de loi devant les députés.

Les deux projets, la Loi n°01-2025 sur la réglementation bancaire et la Loi n°02-2025 sur la réglementation de la microfinance, ont été adoptés à l’unanimité par les députés présents. En effet, la Loi n°01-2025 a recueilli 143 voix pour sur 143 votants, et la Loi n°02-2025 a également été votée sans opposition.

Ces réformes législatives visent des objectifs clairs pour le secteur financier national. La Loi sur la réglementation bancaire cherche à renforcer le cadre législatif du secteur, en vue de rendre les services bancaires plus accessibles et sécurisés pour les usagers. Elle s’inscrit dans une démarche visant à améliorer la confiance des citoyens dans le système bancaire et à encourager l’inclusion financière.

Quant à la Loi sur la microfinance, elle a pour objectif de consolider la résilience des institutions de microfinance, en encadrant de manière plus stricte les taux d’intérêt et en facilitant l’accès aux financements pour les populations vulnérables. Ce projet vise ainsi à protéger les clients des abus tout en assurant un développement durable des institutions de microfinance.

L’adoption de ces deux projets de loi marque une étape importante dans la modernisation et la régulation du secteur financier sénégalais, en réponse aux besoins croissants de transparence et de protection des usagers. Les autorités espèrent que ces réformes contribueront à stimuler l’accès au crédit, notamment pour les petites entreprises et les citoyens à faibles revenus, tout en garantissant un cadre juridique plus sûr et plus fiable pour les opérateurs du secteur.

Affaire Moustapha Diop : l’Assemblée nationale convoque une réunion du Bureau dans un climat de spéculations

L’Assemblée nationale est en ébullition après la convocation, mercredi 29 janvier, des membres de son Bureau pour une réunion prévue ce jeudi 30 janvier à 10 heures. L’annonce, faite par le président de l’institution législative, a immédiatement déclenché une vague de spéculations, notamment sur un possible lien avec l’affaire Moustapha Diop.

L’ancien ministre, aujourd’hui député et maire de Louga, est au cœur d’une controverse financière après les accusations de Tabaski Ngom, inspectrice du Trésor. Cette dernière affirme lui avoir prêté 700 millions de FCFA pour financer sa campagne électorale lors des législatives anticipées du 17 novembre dernier, une somme qu’il ne lui aurait pas restituée.

Jusqu’à présent, Moustapha Diop bénéficie de son immunité parlementaire, ce qui le met à l’abri d’une audition immédiate. Cependant, l’enquête menée par la Division des enquêtes criminelles (DIC) met en lumière son statut de député, et le Parquet financier a été saisi sur la nécessité de l’entendre dans cette affaire.

D’après les informations de L’Observateur, le ministère de la Justice n’a pas encore enclenché de procédure de levée de l’immunité parlementaire. Toutefois, le ministre Ousmane Diagne n’exclut pas d’activer cette option si la situation l’exige. « Ce sera sans état d’âme », confie une source citée par le journal, laissant entendre que l’Exécutif pourrait rapidement passer à l’action.

Dans ce contexte, la réunion du Bureau de l’Assemblée nationale de ce jeudi matin est perçue comme un moment clé. Si l’ordre du jour n’a pas été officiellement dévoilé, l’hypothèse d’une discussion sur l’affaire Moustapha Diop est largement évoquée. Reste à savoir si cette rencontre marquera le début d’une procédure de levée de l’immunité parlementaire ou s’il s’agit d’un simple ajustement interne aux travaux du Parlement.

LEVÉE DE L’IMMUNITÉ PARLEMENTAIRE DE FARBA NGOM : Amadou Ba (Jamm Ak Jariñ), Tafsir Thioye et Mbaye Dione s’abstiennent

Lors du vote à l’Assemblée nationale pour la levée de l’immunité parlementaire du député Farba Ngom, des abstentions notables ont marqué les esprits. Amadou Ba (Jamm Ak Jariñ), Tafsir Thioye et Mbaye Dione, tous anciens membres de l’Alliance pour la République (APR) avant les élections de 2024, ont décidé de ne pas prendre position en votant ni pour, ni contre.
Ces trois figures politiques, autrefois alliées au sein du même camp que le maire des Agnams, étaient des soutiens actifs de l’APR avant la recomposition du paysage politique sénégalais après les dernières échéances électorales. C’est pourquoi leur choix de s’abstenir a suscité des interrogations, notamment sur leurs motivations et leur position actuelle vis-à-vis de leur ancien parti.
Si une majorité écrasante de députés a voté en faveur de la levée de l’immunité de Farba Ngom, cette abstention collective d’anciens alliés de l’APR reflète une certaine réserve ou désaccord face à la procédure en cours.

Assemblée nationale : levée de l’immunité parlementaire du député Farba Ngom

La séance de ce matin à l’Assemblée nationale a abouti à une décision majeure : la levée de l’immunité parlementaire du député Farba Ngom. Sur les 136 députés présents, 130 ont voté en faveur de cette mesure, marquant une étape décisive dans cette affaire.

Ce vote a été marqué par des tensions au sein de l’hémicycle. Les députés de Takku Wallu Sénégal ont quitté la salle en signe de protestation, dénonçant ce qu’ils considèrent comme une démarche biaisée de la part de la majorité parlementaire. Leur départ a accentué les divisions politiques au sein de l’Assemblée, où les débats étaient déjà houleux.

Avec la levée de son immunité, Farba Ngom pourrait désormais être soumis à des poursuites judiciaires, selon les raisons invoquées par les autorités compétentes. Cette décision ouvre la voie à des investigations ou procédures judiciaires, bien qu’aucune information détaillée n’ait été communiquée sur les charges éventuelles.

Ce vote s’inscrit dans un contexte politique marqué par des tensions croissantes entre majorité et opposition. Il constitue également un signal fort sur la capacité de l’Assemblée nationale à traiter des cas sensibles, malgré les critiques de partialité et les divisions internes.

🔴 [DIRECT – Assemblée Nationale] Levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom

Haro sur le baudet!

En vertu des dispositions combinées de l’article 61 de la Constitution et de l’article 51 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, le député bénéficie d’une protection dérogatoire du droit commun. Il s’agit de l’immunité parlementaire qui est un concept bivalent: l’irresponsabilité et l’inviolabilité.

Pour le cas de Farba Ngom, il s’agit de l’inviolabilité car, les faits qui pourraient lui être reprochés ne se rattachent pas à ses actes posés, opinions émises ou votes dans l’exercice de ses fonctions.

C’est pour enrayer cette inviolabilité que, par lettre n°018/CONF/PF/PJF/MJ le 3 janvier 2025, le Ministre de la Justice a transmis au Président de l’Assemblée nationale, la requête du Procureur du Pool judiciaire financier qui juge nécessaire d’entendre Farba Ngom sur des motifs qui justifient la levée de son immunité parlementaire.

Mais selon Me Aissata Tall Sall, députée chargée de défendre Farba Ngom devant la Commission ad hoc, aucun motif étayé par un dossier n’a été fourni par le Parquet financier.

Or la Commission ad hoc doit se prononcer uniquement sur le caractère sérieux, loyal, sincère et transparent de la demande. Cependant celle-ci ne porte aucune appréciation quant au fond du dossier, à l’exactitude des faits, ou à la procédure suivie par le juge.

Pourquoi alors autant de précipitations suspectes et de maladresses?

Dans l’esprit de la loi et la jurisprudence constante en la matière, l’immunité parlementaire ne fait pas obstacle à l’ouverture d’une enquête, ni même à l’engagement des poursuites. C’est pourquoi Farba Ngom aurait pu être entendu en qualité de témoin ou de mis en cause, dans les formes ordinaires de l’audition simple, ou interrogé et même inculpé, le cas échéant.

Mieux, l’immunité parlementaire ne fait pas obstacle à une perquisition au domicile d’un député, ni à une fouille de son véhicule

Seules, l’arrestation ou toute autre mesure privative ou restrictive de liberté susceptible d’être décidée à l’encontre d’un membre de l’Assemblée nationale, à peine de nullité, doit faire l’objet d’une demande d’autorisation formulée par le Procureur général près la Cour d’appel compétente et transmise par le Garde des sceaux, ministre de la justice, au Président de l’assemblée nationale. Cette demande doit indiquer précisément les mesures envisagées ainsi que les motifs invoqués.

En ce qui concerne la levée de l’immunité parlementaire, la Commission doit se référer aux principes de base du droit procédural: la transparence, sécurité et prévisibilité du droit, impartialité, droit d’opposition et de défense.

De ce qui précède, la Commission ad hoc devait travailler en toute transparence en mettant à la disposition de ses membres tous les éléments du dossier afin de leurs permettre d’apprécier du caractère sérieux de la demande du procureur. Elle a préféré faire le black-out sur le dossier qui aurait être disponible pour tous les commissaires.

En outre, les imputations du Procureur financier doivent découler de faits précis constitutifs d’une infraction dont la qualification et la sanction sont prévues par des textes préalablement existants.

Ensuite, toutes les voies d’opposition auraient dû être ouvertes au profit du mis en cause. Or certains membres de Pastef qui siègent dans la Commission ad hoc, se sont singularisés par des prises de position publiques à l’encontre de Farba Ngom à chaque fois que l’occasion leur a été donnée. Ils sont disqualifiés pour connaître de cette affaire. Qui plus est, l’immunité parlementaire ne protège pas le député, mais l’institution parlementaire dont il est membre; ce qui impose à tous les membres de la Commission, une attitude loyale et impartiale vis-à-vis de leur collègue.

Enfin, les droits de la défense ont été bafoués dès lors que la Commission n’a pas transmis à Me Aissata Tall Sall, le dossier qui doit renseigner précisément sur les mesures envisagées ainsi que les motifs invoqués mettant en cause son collègue. La seule lettre du Procureur qui n’avait pas encore ouvert une information judiciaire, ne suffit pas.

En conclusion, la résolution de la Commission ad hoc demandant la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, est entachée d’irrégularités manifestes et traîne un vice congénital. Car elle procède d’une initiative politique enclenchée depuis que le Premier Ministre Ousmane Sonko a publiquement décidé au cours d’un meeting à Agnam, que Farba Ngom ne participera plus à une élection.

En outre, l’Assemblée nationale qui cède à la procrastination, est dans une dynamique de se saborder et d’être une boîte à lettres au service du binôme Diomaye-Sonko. Ce qui serait une preuve supplémentaire que l’Assemblée nationale de rupture tant promise est une arlésienne qu’il faut aller chercher aux Calendes Grecques.

Babacar Gaye
Ancien député
Président de Mankoo Mucc

Immunité parlementaire de Farba Ngom : l’Assemblée nationale en plénière ce vendredi

Le président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye, a convoqué une séance plénière pour ce vendredi 24 janvier 2025 à 11 heures. À l’ordre du jour, l’examen des conclusions de la commission ad hoc concernant la demande de levée de l’immunité parlementaire du député Mouhamadou Ngom, connu sous le nom de Farba Ngom.

Cette procédure fait suite à une requête du garde des Sceaux, ministre de la Justice, agissant sur saisine du parquet financier. Farba Ngom est actuellement visé par une enquête portant sur des soupçons de blanchiment de capitaux, consécutive à un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif).

La levée de l’immunité parlementaire, si elle est approuvée, ouvrirait la voie à des poursuites judiciaires à l’encontre du député des Agnams. Ce dossier, qui suscite une vive attention médiatique et politique, pourrait marquer un tournant important dans le paysage politique national.

Farba Ngom et ses avocats, dont Me Oumar Youm, dénoncent une démarche qu’ils qualifient de « persécution politique ». L’issue de cette séance plénière sera déterminante pour la suite de cette affaire.

Farba Ngom face à la justice : l’Assemblée nationale saisie d’une demande de levée d’immunité parlementaire

Le député-maire des Agnam, Farba Ngom, figure emblématique de l’Alliance pour la République (APR) et secrétaire national chargé de l’organisation et de la mobilisation au sein du parti, se retrouve au cœur d’une tempête judiciaire. Ce mardi à 16 heures, la Commission ad hoc de l’Assemblée nationale se penchera sur la demande de levée de son immunité parlementaire. Cette procédure intervient dans le cadre d’une enquête sur un supposé blanchiment de capitaux portant sur plus de 125 milliards de francs CFA, un dossier sensible évoqué dans un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF).

Selon le rapport de la CENTIF transmis au parquet du Pool judiciaire financier (PJF), Farba Ngom serait impliqué dans des transactions suspectes qui ont éveillé l’attention des autorités financières et judiciaires. Le député, fidèle allié de l’ancien Président Macky Sall et membre du Groupe parlementaire Takku Wallu, voit son rôle dans cette affaire attirer un vif intérêt médiatique et politique.

La convocation par la Commission ad hoc marque une étape décisive dans cette affaire. Conformément aux procédures parlementaires, Farba Ngom peut choisir de répondre personnellement à la convocation ou de se faire représenter par un autre député. Ce choix, s’il paraît anodin, pourrait avoir des implications politiques et stratégiques pour la défense du parlementaire.

Le rapport final de la Commission ad hoc sera ensuite soumis au vote de la plénière de l’Assemblée nationale, qui décidera si l’immunité parlementaire de l’élu sera levée. Une décision en ce sens ouvrirait la voie à une éventuelle poursuite judiciaire contre lui.

Cette affaire ne concerne pas seulement Farba Ngom mais pourrait également fragiliser l’APR, dont il est un cadre influent. L’ancien griot du Président Macky Sall, connu pour son rôle actif dans la mobilisation politique, fait désormais face à un défi qui pourrait entacher sa carrière politique et son héritage local en tant que maire des Agnam.

Pour l’heure, le député conserve le soutien de certains membres de son parti, mais le poids des accusations et l’ampleur des sommes évoquées risquent de faire vaciller les alliances.

Cette affaire met également en lumière les défis auxquels fait face l’Assemblée nationale en matière de transparence et d’indépendance. La décision des députés lors du vote en plénière sera scrutée de près, tant par les citoyens que par les observateurs internationaux. Elle sera perçue comme un test de l’engagement des institutions sénégalaises à lutter contre la corruption et les crimes économiques.

Farba Ngom : l’Assemblée nationale en marche vers une levée d’immunité parlementaire dans une affaire de blanchiment de capitaux

Le député sénégalais Farba Ngom, par ailleurs maire des Agnam et figure influente de l’Alliance pour la République (APR), est au cœur d’une procédure de levée d’immunité parlementaire. Cette action, initiée à la suite d’accusations de blanchiment de capitaux, soulève une vive polémique sur la scène politique nationale.

Selon des rapports de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), Farba Ngom est suspecté d’avoir orchestré un vaste réseau de transactions financières douteuses. L’élu est accusé d’avoir utilisé des sociétés écrans pour effectuer des transferts financiers totalisant plus de 125 milliards de francs CFA. Les autorités soupçonnent des flux financiers injustifiés entre ses comptes personnels, ceux de ses proches et plusieurs sociétés partenaires.

Malgré ces accusations graves, Farba Ngom clame son innocence. Il affirme ne pas avoir été informé officiellement de la démarche judiciaire et n’avoir reçu aucune convocation.

L’Assemblée nationale a enclenché le processus de levée de l’immunité parlementaire, une étape nécessaire pour permettre aux autorités judiciaires d’enquêter sur le député.

Le bureau de l’Assemblée et la conférence des présidents se sont réunis pour examiner la demande. Une commission ad hoc, composée de onze membres, sera constituée ce jeudi 16 janvier 2025 afin d’entendre Farba Ngom. La plénière prévue le lendemain, vendredi 17 janvier, devra ratifier cette commission et statuer sur la levée de l’immunité parlementaire.

Face à cette tourmente, Farba Ngom peut compter sur le soutien indéfectible de son parti, l’APR. Ce même jeudi, un grand rassemblement est organisé au siège de l’APR, sur la Route de Ouakam, à Dakar. Cet événement, présenté comme une démonstration de force, vise à mobiliser les militants et à afficher un soutien ferme au député.

Le contexte de cette affaire est d’autant plus sensible qu’elle intervient dans une période où la classe politique sénégalaise est marquée par une montée des tensions et des accusations croisées.

La levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, si elle est actée, marquerait une étape significative dans cette affaire. Elle mettrait également en lumière la volonté des autorités sénégalaises de renforcer la lutte contre les pratiques financières illicites. Cependant, elle pourrait aussi exacerber les tensions politiques, l’opposition dénonçant souvent des procédures judiciaires utilisées comme levier politique.

Levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom : la plénière fixée au vendredi 17 janvier

La levée de l’immunité parlementaire du député Farba Ngom, figure influente et proche de l’ancien président Macky Sall, fait l’objet d’une procédure accélérée à l’Assemblée nationale. Une séance plénière décisive est prévue pour ce vendredi 17 janvier 2025, au cours de laquelle les députés seront appelés à voter sur cette question sensible.

Le processus a été enclenché suite à une demande officielle du ministre de la Justice, consécutive aux révélations du rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif). Ce document accablant met en lumière des soupçons de blanchiment de capitaux, de corruption, d’escroquerie sur les deniers publics et de trafic d’influence impliquant plusieurs personnalités, dont Farba Ngom.

Avant la plénière de vendredi, une commission ad hoc sera mise en place dès mercredi 15 janvier. Composée de députés issus des différents groupes parlementaires, cette commission aura pour mission d’étudier le dossier à charge et à décharge afin de garantir un débat équitable. Elle auditionnera également le député mis en cause, qui aura l’occasion de se défendre face aux accusations portées contre lui.

La commission ad hoc remettra son rapport avant la séance plénière. Si le vote est favorable à la levée de l’immunité parlementaire, Farba Ngom pourrait être poursuivi judiciairement et répondre des faits devant le pool judiciaire financier, qui a récemment ouvert une information judiciaire sur l’affaire des 125 milliards F CFA détournés.

Cette procédure intervient dans un contexte de réformes profondes de la gouvernance et de lutte contre la corruption sous la présidence de Bassirou Diomaye Faye. Le chef de l’État a promis de ne protéger aucun responsable accusé de détournements de fonds publics, quelle que soit son appartenance politique. La levée de l’immunité de Farba Ngom est donc perçue comme un test pour la crédibilité des engagements pris en matière de reddition des comptes.

Cependant, ce dossier est également perçu comme une manœuvre politique par certains proches de l’ancien président Macky Sall, qui dénoncent une chasse aux sorcières ciblant les figures de son régime. Selon eux, le pouvoir actuel cherche à discréditer ses anciens alliés à travers des procédures judiciaires spectaculaires.

La séance plénière de vendredi s’annonce tendue, les débats autour de la levée de l’immunité de Farba Ngom suscitant de vifs échanges au sein de l’opinion publique. Les parlementaires devront trancher sur la question, et leur décision pourrait ouvrir la voie à un procès très médiatisé.

Le député Farba Ngom, connu pour son influence dans le nord du Sénégal et son rôle stratégique dans les campagnes électorales de Macky Sall, est accusé d’avoir profité de sa position pour obtenir des avantages financiers illicites. Il nie fermement les faits qui lui sont reprochés, affirmant être victime d’un acharnement politique.

En attendant la plénière, le Sénégal retient son souffle. L’issue de ce vote pourrait marquer un tournant majeur dans la lutte contre la corruption et la gestion des affaires publiques dans le pays.

Malick Ndiaye, président de l’Assemblée nationale : « En 2025, nous devons travailler avec rigueur et méthode »

Le président de l’Assemblée nationale, Malick Ndiaye, a profité de la traditionnelle cérémonie de présentation des vœux, ce lundi 6 janvier, pour adresser un message fort à ses collègues parlementaires et aux citoyens sénégalais. Sous le thème de l’unité et de la solidarité, l’ancien ministre des Infrastructures a détaillé les grandes lignes de son mandat, marquant sa volonté de moderniser le Parlement et de renforcer son rôle dans la démocratie sénégalaise.

Dans son discours, Malick Ndiaye a exprimé son ambition de réhabiliter le travail parlementaire auprès de l’opinion publique, tout en mettant en avant la nécessité de revaloriser le statut des députés et des assistants parlementaires. « Nous devons encourager la tenue régulière de permanences citoyennes afin de favoriser un dialogue continu entre les élus et les citoyens », a-t-il souligné.

Le président de l’Assemblée nationale a également évoqué la nécessité d’entamer une réforme structurelle et symbolique du Parlement, pour l’adapter aux exigences de la modernité. Il a appelé ses collaborateurs à travailler dans un esprit d’unité et de solidarité, avec une projection vers l’avenir.

« Je lance un appel à l’unité et à la solidarité, afin que, dès 2025, nous puissions continuer à travailler avec rigueur, efficacité et méthode », a déclaré Malick Ndiaye.

Dans son allocution, le président de l’Assemblée nationale a réitéré son engagement à renforcer le dialogue entre le Parlement et le Gouvernement. Selon lui, la collaboration entre les deux institutions est cruciale pour répondre aux défis législatifs des réformes annoncées par l’exécutif.

« Soyez assurés que je serai le garant de l’équilibre démocratique, et je sais pouvoir compter sur votre soutien », a-t-il promis, ajoutant qu’il œuvrera à instaurer des pratiques exemplaires dans le fonctionnement du Parlement.

Malick Ndiaye a également mis en avant la nécessité d’une diplomatie parlementaire dynamique. Il s’est engagé à renforcer les échanges avec d’autres nations sur des questions stratégiques telles que l’éducation, le numérique, la santé, l’environnement et la sécurité.

Revenant sur les premières semaines de la nouvelle législature, Malick Ndiaye a salué le travail déjà accompli par les députés. Il a rappelé que plusieurs textes importants ont été adoptés, notamment la suppression du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT), ainsi que l’adoption de la Loi de finances initiale (LFI) 2025.

« Un mois après l’installation du bureau de la quinzième législature, je nourris l’espoir et le vœu de renforcer la voix du Parlement. Car c’est ici, au sein de cette institution, que sont votées les lois et les budgets. C’est également ici que l’action de l’exécutif est contrôlée et évaluée, afin de garantir que l’intérêt général soit préservé, et que les politiques menées au nom du peuple sénégalais servent véritablement ce dernier », a conclu Malick Ndiaye.

La vérité sur la prétendue vente de la maison de fonction du président de l’Assemblée nationale : Abdou Mbow dément les propos d’Ousmane Sonko

La controverse enfle autour de la maison de fonction du président de l’Assemblée nationale. Vendredi dernier, lors de sa déclaration de politique générale, le Premier ministre Ousmane Sonko a affirmé que la résidence officielle, située à Fann et bâtie sur plus de 4000 m², aurait été vendue à un particulier pour la somme de 300 millions de francs CFA. Une révélation qui a suscité une vive polémique, notamment dans l’opposition.

Cependant, le député Abdou Mbow, membre du groupe parlementaire Takku-Wallu, a tenu à démentir fermement ces accusations. Invité de l’émission Grand Jury sur la RFM, ce dimanche, il a apporté des éclaircissements détaillés sur cette affaire, qu’il qualifie de « manipulation pure et simple ».

Abdou Mbow explique que l’affaire remonte à l’époque où Moustapha Niasse présidait l’Assemblée nationale. En prenant ses fonctions, Niasse avait demandé à voir la résidence officielle de son prédécesseur, Mamadou Seck. C’est alors qu’il a découvert que la maison en question avait été rétrocédée à un particulier.

Selon le député, cette transaction n’était pas une vente, mais un échange de terrains. L’État avait cédé la propriété en question à un particulier en contrepartie d’un terrain situé à Yoff, où un lycée devait être construit. « Cette décision a été prise avant même l’arrivée de Moustapha Niasse à l’Assemblée nationale », précise Abdou Mbow.

Le député ajoute que Moustapha Niasse avait saisi le président de la République de l’époque, Macky Sall, pour statuer sur cette affaire. Macky Sall aurait opposé un refus catégorique, affirmant que cette maison devait rester un patrimoine de l’État.

Abdou Mbow souligne également que Moustapha Niasse n’a jamais occupé cette maison puisqu’il vivait dans sa résidence personnelle.

Pour Abdou Mbow, les déclarations d’Ousmane Sonko sur une prétendue vente à 300 millions de francs CFA relèvent d’une mauvaise foi manifeste. « Il est regrettable qu’un chef de gouvernement fasse de telles affirmations sans fondement, uniquement pour manipuler l’opinion publique », a-t-il déclaré sur la RFM.

Malgré les explications fournies, cette affaire continue de diviser l’opinion publique. Certains exigent davantage de transparence et appellent à la publication des documents officiels pour faire la lumière sur cette transaction.

L’enjeu est de taille : il s’agit non seulement de préserver la crédibilité des institutions, mais aussi de garantir que les biens de l’État soient protégés et utilisés dans l’intérêt général. Le prochain développement dans cette affaire sera sans doute scruté de près.

Assemblée Nationale : Installation des membres de la Haute Cour de Justice

Ce samedi, l’Assemblée nationale a procédé à l’installation des membres de la Haute Cour de Justice, un organe essentiel du dispositif institutionnel sénégalais chargé de juger les infractions commises par les hauts responsables de l’État dans l’exercice de leurs fonctions. Sur les 146 députés présents, 140 ont voté pour la liste proposée, tandis que 4 se sont abstenus et 2 ont voté contre.

La Haute Cour de Justice est composée de huit titulaires et huit suppléants. Parmi les titulaires figurent Alioune Ndao, Ramatoulaye Bodian, Youngar Dione, Amadou Ba (N°2), Rokhy Ndiaye, Mouhamed A. Daffé, Daba Wagnane et Abdou Mbow. Les suppléants incluent Samba Dang, Oulimata Sidibé, El Hadj A. Tambédou, Fatou Diop Cissé, Mouramani Diakité, Marie Hélène Diouf, Mayabe Mbaye et Fatou Sow.

Lors de la cérémonie d’installation, les 16 membres se sont présentés devant le pupitre pour prêter serment. Ils se sont solennellement engagés à « bien et fidèlement remplir leurs fonctions, garder le secret des délibérations et des votes, et se conduire comme de dignes et loyaux magistrats ». Ce serment marque leur entrée officielle en fonction et symbolise leur engagement à servir la justice avec impartialité et intégrité.

Le vote massif en faveur de cette liste témoigne d’un large consensus au sein de l’hémicycle, bien que les 4 abstentions et 2 votes contre révèlent des divergences mineures.

Adoption du PLFI 2025 et installation de la Haute Cour de Justice : une journée historique à l’Assemblée nationale

En ce samedi 28 décembre 2024, l’Assemblée nationale du Sénégal a marqué une double avancée majeure. En séance plénière, les députés ont adopté sans débat le Projet de Loi de Finances Initiale (PLFI) 2025, et ont procédé, dans la même dynamique, à l’installation de la Haute Cour de Justice.

Conformément à l’article 86, alinéa 6 de la Constitution, le PLFI 2025 a été adopté sans débat après que le Premier ministre a engagé la motion de confiance pour son Gouvernement. Ce mécanisme constitutionnel, rarement utilisé, illustre la volonté de l’Exécutif d’accélérer l’adoption de cet outil budgétaire essentiel pour l’année à venir.

Le vote électronique s’est déroulé dans de bonnes conditions, reflétant une forte adhésion des parlementaires : sur les 146 députés votants, 140 ont approuvé le texte, quatre se sont abstenus, et seulement deux ont voté contre.

Le PLFI 2025 est un document stratégique qui définit les grandes orientations budgétaires du pays pour l’année à venir, aligné sur les priorités gouvernementales présentées par le Premier ministre dans sa Déclaration de Politique Générale (DPG) le 27 décembre 2024.

Installation de la Haute Cour de Justice

Dans le même élan, l’Assemblée nationale a procédé à l’installation des membres de la Haute Cour de Justice, un organe juridique crucial pour juger les actes commis par les membres de l’Exécutif dans l’exercice de leurs fonctions.

Cette institution est désormais composée de huit membres titulaires et huit suppléants, soigneusement sélectionnés pour leurs compétences et leur intégrité. Les membres titulaires nouvellement investis sont :

• Alioune Ndao

• Ramatoulaye Bodian

• Youngar Dione

• Amadou Ba (n°2)

• Rokhy Ndiaye

• Ayib Daffé

• Daba Waniane

• Abdou Mbow

Les membres suppléants incluent :

• Samba Dang

• Oulimata Sidibé

• Elhadj Ababacar Tambédou

• Fatou Diop Cissé

• Mouramani Kaba Diakité

• Marie Hélène Diouf

• Mayabé Mbaye

• Fatou Sow

La cérémonie d’installation a atteint son apogée lorsque les membres ont prêté serment, s’engageant à exercer leurs fonctions avec impartialité et rigueur. Le Président de l’Assemblée nationale, Son Excellence El Malick Ndiaye, a ensuite officiellement déclaré leur prise de fonction.

Ces avancées viennent clôturer une semaine marquée par des débats intenses autour de la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier ministre, tenue le vendredi 27 décembre 2024. Lors de cet exercice, le chef du Gouvernement a détaillé les principaux axes du programme gouvernemental, répondant aux préoccupations des parlementaires sur des questions économiques, sociales et environnementales.

L’adoption du PLFI 2025 et l’installation de la Haute Cour de Justice illustrent la vitalité des institutions sénégalaises et la volonté du Gouvernement d’aller de l’avant dans la mise en œuvre de ses priorités. Ces étapes marquent une nouvelle phase dans la gouvernance du pays, avec un budget validé pour répondre aux défis de 2025 et une Haute Cour de Justice prête à assumer ses responsabilités.

L’opinion publique attend désormais de voir comment ces mesures seront traduites en actions concrètes, à la hauteur des attentes des citoyens.

Anta Babacar Ngom pique Ousmane Sonko : “Vous avez mis du temps à venir à l’Assemblée, mais…”

Lors de la déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre ce vendredi 27 décembre à l’Assemblée nationale, la députée non-inscrite Anta Babacar Ngom n’a pas manqué de railler Ousmane Sonko. S’adressant au leader politique, elle a déclaré avec ironie : « Huit mois pour venir à l’Assemblée, vous en avez mis du temps, mais tank thi souf, diane thi souf, yag yag dinagne dadié. »

Cette sortie fait référence au long délai qu’a pris Ousmane Sonko pour se présenter à l’Assemblée nationale, notamment depuis l’installation de la 14e législature. Ce retard avait suscité des critiques, d’autant plus que le Premier ministre, lui, avait décliné de faire sa déclaration de politique générale en raison de manquements qu’il avait relevés dans le règlement intérieur de l’institution.

Anta Babacar Ngom a saisi l’occasion pour rappeler ces faits et tacler son interlocuteur, soulignant les critiques initiales de ce dernier vis-à-vis du fonctionnement de l’Assemblée. Sa déclaration ajoute une touche d’ironie et d’acidité au débat, illustrant la vive rivalité politique qui règne entre certains députés.

Cette intervention s’inscrit dans un climat tendu au sein de l’Assemblée nationale, où chaque déclaration semble soigneusement calculée pour marquer des points dans l’arène politique.

Déclaration de Politique Générale : Ousmane Sonko face aux parlementaires de la 15e législature

Ce vendredi 27 décembre 2024, le Premier ministre Ousmane Sonko est attendu devant les députés de la 15e législature pour sa très attendue Déclaration de Politique Générale (DPG). Cette rencontre, marquant un moment crucial de la vie politique nationale, débutera officiellement à 10 heures dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, sous la présidence d’El Malick Ndiaye, président de l’Assemblée.

Dès les premières heures de la matinée, les préparatifs battaient leur plein. À 8h30, les journalistes avaient commencé à s’installer dans les gradins dédiés à la presse, tandis que les parlementaires arrivaient progressivement. Une dizaine de députés étaient déjà sur place, attendant l’arrivée de leurs collègues pour le démarrage de la session.

La Déclaration de Politique Générale est un exercice constitutionnel qui permet au Premier ministre d’exposer les grandes lignes de son programme et de ses priorités gouvernementales devant les représentants du peuple. Pour Ousmane Sonko, cet exercice constitue une opportunité de défendre sa vision pour le Sénégal, tout en répondant aux attentes des citoyens et des parlementaires.

Au cours de cette session, le chef du gouvernement exposera les actions entreprises depuis sa prise de fonction, tout en présentant ses projets pour l’année à venir. Les défis économiques, sociaux, et environnementaux devraient figurer en bonne place dans son discours, au même titre que les grandes réformes attendues dans les secteurs clés comme l’éducation, la santé, et les infrastructures.

Selon le programme communiqué, après la déclaration prévue à 10 heures, une pause sera observée en raison de la prière du vendredi. Cette interruption permettra aux députés et au public de se recueillir avant de reprendre les travaux dans l’après-midi.

La seconde partie de la journée sera consacrée aux débats entre le Premier ministre et les groupes parlementaires. Chaque groupe disposera de temps pour interroger, commenter ou critiquer les annonces du chef du gouvernement. Ces échanges, qui dureront environ quatre heures, seront supervisés par le président de l’Assemblée nationale. Enfin, Ousmane Sonko prendra de nouveau la parole pour répondre aux interpellations des députés et fournir des éclaircissements sur les points soulevés.

Ce face-à-face entre le Premier ministre et les parlementaires représente un moment fort de la démocratie sénégalaise. Il s’agit non seulement d’un exercice de transparence, mais également d’une tribune où les groupes parlementaires pourront exprimer leurs attentes, leurs critiques et leurs préoccupations.

Pour Ousmane Sonko, cette DPG intervient dans un contexte politique marqué par des tensions sociales et des défis économiques importants. Ses réponses aux députés seront déterminantes pour asseoir la légitimité de son gouvernement et rallier un maximum de soutiens autour de son programme.

Le pays tout entier suivra avec attention cet événement, qui donnera des indications précieuses sur l’orientation de l’action gouvernementale pour les mois à venir. Plus qu’un simple discours, cette journée s’annonce comme un véritable test pour le Premier ministre, qui devra convaincre non seulement les parlementaires, mais également les Sénégalais.

Assemblée nationale : Adoption de la Loi de Finances Rectificative 2024

Le mardi 24 décembre 2024, l’Assemblée nationale du Sénégal a adopté en séance plénière le Projet de loi n°15/2024 portant Loi de Finances Rectificative (LFR) pour l’année 2024. Sur un total de 151 députés présents, 137 ont voté en faveur du texte, tandis que 14 se sont abstenus. Aucune voix contre n’a été enregistrée.

Le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a défendu le projet devant les parlementaires. En réponse aux interrogations, il a affirmé que la procédure suivie respecte pleinement les dispositions légales en vigueur. Il a précisé que le gouvernement est resté dans les délais impartis et que l’absence d’une Assemblée nationale, en raison des récentes élections législatives anticipées, avait retardé le processus d’adoption.

La Loi de Finances Rectificative vise à ajuster les prévisions budgétaires initiales en fonction de l’évolution de la conjoncture économique et des besoins nationaux. Elle permet de réévaluer les recettes et les dépenses de l’État pour l’année en cours, afin de mieux répondre aux priorités du moment.

L’adoption de cette loi intervient dans un contexte marqué par des défis économiques et sociaux, nécessitant une réactivité accrue des autorités pour assurer la stabilité financière et le développement du pays. Les ajustements budgétaires prévus devraient permettre de mieux répondre aux attentes des citoyens et de soutenir les secteurs clés de l’économie nationale.

Il est à noter que l’adoption de la Loi de Finances Rectificative est une étape cruciale pour la gestion des finances publiques, permettant d’ajuster les allocations budgétaires en fonction des réalités économiques et des priorités gouvernementales. La collaboration entre le gouvernement et l’Assemblée nationale est essentielle pour assurer une gestion efficace et transparente des ressources de l’État.

Radiation de Barthélémy Dias de l’Assemblée nationale : Me Moussa Diop pointe un vice de procédure

La décision de radier Barthélémy Dias de son poste de député et de maire de Dakar continue de susciter des débats juridiques. Me Moussa Diop, ancien directeur général de Dakar Dem Dikk et membre de la mouvance présidentielle, a exprimé des réserves sur la légalité de la procédure lors de son passage à l’émission Grand Jury de la Radio Futurs Médias (RFM), ce dimanche 22 décembre 2024.

Se référant à l’article 198 du Code électoral, Me Moussa Diop estime que la radiation de Barthélémy Dias aurait dû suivre une démarche bien précise impliquant le Conseil constitutionnel. « Quand on doit déchoir un maire, surtout s’il est député, l’article 198 prévoit qu’il faut impérativement saisir le Conseil constitutionnel. Or, dans cette affaire, je n’ai pas vu de preuve que cette instance a été saisie, que ce soit par le président de la République, le bureau de l’Assemblée nationale ou un groupe de députés », a-t-il affirmé.

L’ancien juriste a dénoncé ce qu’il qualifie d’« instrumentalisation de l’administration », tout en critiquant le rôle joué par le président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye. Selon lui, ce dernier n’a pas qualité pour agir de son propre chef dans une telle procédure. « Seuls le bureau de l’Assemblée, un groupe de députés ou le président de la République peuvent saisir le Conseil constitutionnel, conformément au règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Le président de l’Assemblée n’est pas habilité à initier cette démarche », a-t-il martelé.

Me Moussa Diop a également remis en cause la légitimité de la requête émise par le ministre de la Justice. Selon lui, cette lettre « n’a pas valeur juridique pour radier Barthélémy Dias de l’Assemblée nationale ». Il a ajouté que le président de l’Assemblée nationale n’aurait pas dû exécuter cette demande sans une saisine formelle du Conseil constitutionnel, comme le stipule la loi.

L’article 198 du Code électoral, sur lequel s’appuie Me Moussa Diop, stipule :

« La déchéance prévue par l’article LO.162 du présent Code est constatée par le Conseil constitutionnel à la requête du bureau de l’Assemblée nationale, d’un groupe de députés, conformément au règlement intérieur de l’Assemblée nationale ou du Président de la République. En outre, en cas de condamnation définitive postérieure à l’élection, la déchéance est constatée, dans les mêmes formes, à la requête du ministère public. »

Me Diop a conclu en soulignant que cette question pourrait être définitivement tranchée par le Conseil constitutionnel, si ce dernier venait à être effectivement saisi.

Le Sénégal prépare l’arrivée du Premier ministre Ousmane Sonko à l’Assemblée nationale

L’Assemblée nationale du Sénégal se mobilise pour accueillir le Premier ministre Ousmane Sonko, qui présentera sa Déclaration de politique générale (DPG) le mercredi 27 décembre 2023. Cet événement crucial marque une étape importante pour le chef du gouvernement, qui aura l’opportunité de décliner sa vision et ses priorités pour le pays.

Selon des informations rapportées par le journal Les Échos, une réunion de la conférence des présidents est prévue trois jours avant cette date, soit le mardi 24 décembre. Cette rencontre vise à organiser les débats et à préparer dans les moindres détails l’arrivée du Premier ministre devant l’Assemblée nationale.

La Déclaration de politique générale, exercice solennel et stratégique, permet au chef du gouvernement de présenter son programme aux parlementaires et de solliciter leur confiance. Cet échange entre l’exécutif et le législatif s’annonce d’autant plus attendu dans un contexte marqué par des défis socio-économiques et politiques.

Le journaliste de Les Échos souligne l’importance de cette étape préparatoire dans le cadre de l’organisation des débats. Cette réunion permettra notamment de définir les modalités d’intervention et d’assurer le bon déroulement de cette session parlementaire.

L’intervention d’Ousmane Sonko est très attendue, tant par les députés que par la population sénégalaise, qui espère des mesures concrètes pour répondre aux préoccupations nationales. Les regards sont donc tournés vers cette date charnière qui pourrait redéfinir les priorités et les orientations stratégiques du gouvernement.

Annulation de la délibération du bureau de l’Assemblée nationale : Le Conseil constitutionnel se déclare incompétent sur la requête d’Aïssata Tall Sall

Le 18 décembre 2024, le Conseil constitutionnel a rendu une décision importante concernant la requête de Me Aïssata Tall Sall, présidente du groupe parlementaire Takku Wallu, et de 13 autres députés. Ces derniers avaient saisi l’institution pour contester la délibération du bureau de l’Assemblée nationale relative à l’élection des membres de celui-ci, en particulier la nomination d’une dame au poste de vice-président, un poste normalement réservé à leur groupe.

Dans leur requête, les députés estimant que cette procédure était illégale avaient demandé l’annulation de la délibération du bureau du 2 décembre 2024. Ils dénonçaient ce qu’ils considéraient comme une violation des règles de représentation et d’équité parlementaire.

Cependant, dans sa réponse, le Conseil constitutionnel a jugé qu’il n’était pas compétent pour se prononcer sur ce type de litige. Selon l’institution, la gestion interne de l’Assemblée nationale relève de la compétence exclusive des députés eux-mêmes et non du Conseil constitutionnel. Par conséquent, la requête a été rejetée.

Cette décision marque une étape significative dans la délimitation des pouvoirs des différentes institutions de l’État, notamment en ce qui concerne les différends internes à l’Assemblée nationale. Bien que rejetée, cette requête met en lumière les tensions et les divisions existantes au sein de l’hémicycle, particulièrement entre les groupes parlementaires de la majorité et de l’opposition.

L’affaire soulève aussi des questions sur la manière dont les décisions prises par le bureau de l’Assemblée seront perçues à l’avenir et sur la capacité des groupes parlementaires à défendre leurs droits au sein de l’institution.

Annulation d’une délibération du bureau de l’AN: le Conseil se déclare incompétent face à la requête d’Aïssata Tall Sall et Cie
Annulation d’une délibération du bureau de l’AN: le Conseil se déclare incompétent face à la requête d’Aïssata Tall Sall et Cie
Annulation d’une délibération du bureau de l’AN: le Conseil se déclare incompétent face à la requête d’Aïssata Tall Sall et Cie

Déclaration de Politique Générale : Ousmane Sonko attendu devant l’Assemblée nationale le 27 décembre

Le Premier ministre Ousmane Sonko présentera sa Déclaration de Politique Générale (DPG) devant l’Assemblée nationale le vendredi 27 décembre 2024, conformément aux exigences de l’article 55 de la Constitution sénégalaise. Cette déclaration constitue un moment important dans le parcours politique du gouvernement, offrant une occasion pour le Premier ministre de détailler les grandes orientations de sa politique publique et de répondre aux attentes des parlementaires.

L’annonce a été faite lors du Conseil des ministres du mercredi 18 décembre, sous la présidence du Chef de l’État, Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du nouveau référentiel des politiques publiques, en particulier la Vision Sénégal 2050, qui trace les grandes lignes du développement du pays à long terme.

La DPG de Sonko intervient dans un contexte où plusieurs réformes structurelles sont en cours, notamment dans les secteurs de l’urbanisme, de l’habitat social, et de la modernisation des infrastructures. Celles-ci font partie des priorités affichées par le gouvernement, qui souhaite inscrire son action dans une dynamique de développement durable et inclusif.

Lors de cette présentation, Ousmane Sonko aura l’opportunité de défendre sa vision stratégique pour le pays et de poser les bases des priorités législatives et économiques pour l’année 2025. Cette déclaration sera également l’occasion de faire face aux interrogations des parlementaires sur les modalités de mise en œuvre des réformes envisagées, leur impact sur les citoyens, ainsi que sur la cohérence globale des politiques publiques proposées.

La DPG représente ainsi un moment clé de l’agenda politique, où les décisions prises par le gouvernement seront scrutées de près. Chaque parole du Premier ministre sera attendue pour évaluer la faisabilité des mesures annoncées et leur capacité à répondre aux défis sociaux et économiques actuels du Sénégal.

Les députés approuvent la suppression du CESE et du HCCT : un pas vers une gouvernance rationalisée

Les projets de loi portant révision de la Constitution, conduisant à la suppression du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et du Haut Conseil des collectivités territoriales (HCCT), ont été adoptés par l’Assemblée nationale. Ces mesures, défendues par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, et soutenues par le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions, Abass Fall, marquent une volonté de réformer profondément l’organisation institutionnelle du pays.

Lors des débats devant les députés, le ministre de la Justice a insisté sur l’importance d’adapter les institutions républicaines aux mutations du contexte sociopolitique. Selon lui, le « contexte national actuel » exige une rationalisation des institutions afin de renforcer l’efficacité et la gouvernance publique. Il a notamment évoqué une « rupture systémique » dans les méthodes de gestion institutionnelle pour justifier ces suppressions.

À l’issue des discussions, 134 députés ont voté en faveur de la suppression du CESE et du HCCT, tandis que 8 se sont abstenus et seulement 2 ont voté contre. Ce vote entérine également l’abrogation des lois régissant ces deux institutions :

  • La loi n° 2012-28 du 28 décembre 2012 relative à l’organisation et au fonctionnement du CESE.
  • La loi n° 2016-24 du 14 juillet 2016 portant organisation et fonctionnement du HCCT.

Pour le gouvernement, ces réformes visent à optimiser l’utilisation des ressources publiques tout en réduisant le nombre d’institutions au profit d’un fonctionnement plus efficace et transparent.

Cette décision suscite toutefois des réactions variées. Si les partisans de la réforme saluent un « acte de courage politique », les critiques pointent une éventuelle marginalisation de la société civile et des collectivités territoriales, autrefois représentées au sein du CESE et du HCCT. Ces deux institutions étaient perçues comme des espaces de dialogue et de réflexion sur les politiques publiques.

Le gouvernement, de son côté, semble déterminé à aller de l’avant avec sa vision d’une gouvernance « rationalisée et efficace ». Ce tournant institutionnel ouvre la voie à d’autres réformes structurelles qui pourraient modifier durablement l’organisation politique et administrative du pays.

Avec ce vote, le paysage institutionnel se prépare à un véritable remaniement, dont l’impact sera évalué dans les mois à venir.

Assemblée Nationale : Thierno Aly Sy, Suppléant d’Abass Fall, Démissionne de son Poste de Député

Thierno Aly Sy, suppléant d’Abass Fall sur la liste départementale de Pastef, a officiellement démissionné de son poste de député à l’Assemblée nationale. Bien qu’il ait été installé lors de la formation des commissions permanentes de la XVe législature la semaine dernière, il n’a finalement pas pris part aux séances plénières de l’Assemblée.

Dans une lettre adressée au président de l’Assemblée nationale, Thierno Aly Sy a fait part de sa décision. « Monsieur le Président, je vous informe par cette lettre de ma décision de démissionner de mon mandat de député à l’Assemblée nationale. Je vous prie, Monsieur le Président, d’agréer l’expression de ma haute considération », a écrit le député démissionnaire.

Cette démission intervient dans un contexte où la politique sénégalaise connaît des bouleversements, notamment avec l’engagement de nombreux acteurs dans divers partis et mouvements. La démission de Thierno Aly Sy laisse un poste vacant qui pourrait être pourvu par un autre membre de la liste départementale de Pastef.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°342 – du 09/12/2024

🔴 SITUATION ÉCONOMIQUE DIFFICILE DU SÉNÉGAL : KARIM EN MESSIE ?
🔴 RADIATION DE BARTH’ DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE : BOUGANE MET LE « SON » DU « K.O. » AU RÉGIME

🔴 TOURNOI DE LUTTE À TROIS : MODOU LÔ REFUSE LE DÉFI DE BALLA GAYE 2 ET EUMEU SÈNE
🔴 CAN HANDBALL / APRÈS LEUR REVERS EN FINALE : LES « LIONNES » ENCOURAGÉES PAR LE PRÉSIDENT DIOMAYE

Radiation de Barthélémy Dias : Taxawu Senegaal monte au créneau

La radiation de Barthélémy Toye Dias, député-maire de Dakar, par l’Assemblée nationale a provoqué une vive réaction de Taxawu Senegaal. Dans un communiqué, cette plateforme politique a fermement dénoncé une décision qu’elle juge incompatible avec les principes fondamentaux de la démocratie et contraire à l’État de droit. Selon Taxawu Senegaal, cette mesure constitue une atteinte grave à la volonté populaire, représentée par le mandat légitime obtenu par Barthélémy Dias lors des dernières élections législatives, validé par le Conseil constitutionnel.

Pour la plateforme, la radiation remet en question le socle même de la démocratie sénégalaise. Elle affirme que ce mandat, fruit de la confiance accordée par les électeurs, ne peut être révoqué sans une stricte application des règles démocratiques. Cette décision, selon Taxawu Senegaal, traduit une dérive inquiétante où des principes fondamentaux semblent appliqués de manière sélective, au gré des intérêts partisans.

Dans son argumentaire, Taxawu Senegaal évoque la condamnation de Barthélémy Dias, sur laquelle repose sa radiation, et la compare à celle d’Ousmane Sonko, également condamné définitivement. Elle rappelle que la Cour suprême, par son arrêt du 4 janvier 2024, a confirmé la condamnation de six mois avec sursis d’Ousmane Sonko pour diffamation. Pourtant, aucune mesure de radiation n’a été envisagée à son encontre, bien qu’il ait suspendu son mandat de député. Taxawu Senegaal dénonce ce qu’elle qualifie de justice à double vitesse et s’interroge sur l’impartialité des institutions censées garantir l’équité devant la loi.

Dans ce contexte, la plateforme politique réaffirme son soutien à Barthélémy Dias et son engagement en faveur de la transparence et de la justice. Elle s’engage à utiliser toutes les voies légales, au Sénégal et sur le plan international, pour contester cette décision et rétablir les droits de Barthélémy Dias.

Cette affaire, selon Taxawu Senegaal, représente une menace pour la démocratie sénégalaise si de telles pratiques venaient à se généraliser. Elle conclut en réaffirmant que la démocratie appartient au peuple et ne saurait être détournée à des fins partisanes. Cette position souligne la détermination de la plateforme à lutter contre ce qu’elle perçoit comme une instrumentalisation de la justice au détriment des valeurs démocratiques.

Retour possible de Pape Djibril Fall à l’Assemblée nationale : un nouvel épisode dans le feuilleton politique sénégalais

La scène politique sénégalaise est en ébullition avec la possible réintégration de Pape Djibril Fall à l’Assemblée nationale. Ce rebondissement intervient dans un contexte marqué par la révocation imminente de Barthélémy Dias, actuel maire de Dakar et tête de liste nationale de la coalition Sam Sa Kaddu.

En décembre 2023, la Cour suprême de Dakar avait confirmé la condamnation de Barthélémy Dias à deux ans de prison, dont six mois avec sursis, pour son rôle dans l’affaire Ndiaga Diouf. Cette condamnation a relancé le débat sur son éligibilité à siéger à l’Assemblée nationale.

Conformément à la loi sénégalaise, une révocation nécessitait une intervention du Garde des Sceaux pour initier le processus, ce qui a été fait récemment. Désormais, la balle est dans le camp de l’Assemblée nationale, où la pression pour entériner cette décision se fait de plus en plus sentir.

Si la révocation de Barthélémy Dias est confirmée, son siège deviendra vacant, entraînant une redistribution selon les règles de la coalition Sam Sa Kaddu, qui avait obtenu trois sièges lors des législatives de novembre 2024.

En théorie, Déthié Fall, cinquième sur la liste nationale, serait le remplaçant naturel. Cependant, son retrait public de la coalition avant les élections et son soutien affiché à la liste Pastef/Les Patriotes le disqualifient de facto. De plus, Déthié Fall a déjà affirmé qu’il ne siégerait pas sous la bannière de Sam Sa Kaddu.

Avec le désistement de Déthié Fall, le chemin semble dégagé pour Pape Djibril Fall, classé septième sur la liste. Ce dernier, ancien député de la 14e législature et leader du mouvement Les Serviteurs, pourrait retrouver son siège à l’hémicycle.

Son retour marquerait un tournant important, à la fois pour sa carrière politique et pour la coalition Sam Sa Kaddu, qui bénéficierait d’une figure reconnue pour renforcer sa position à l’Assemblée.

Cette affaire soulève des questions fondamentales sur le fonctionnement des institutions démocratiques au Sénégal, notamment sur la gestion des incompatibilités judiciaires et des transferts de sièges au sein des coalitions. Le cas de Barthélémy Dias, emblématique de ces enjeux, risque de laisser des traces durables dans le paysage politique national.

Pour Pape Djibril Fall, ce retour constituerait une opportunité de consolider son influence et de porter à nouveau ses idées au sein de l’hémicycle. Reste à savoir si cette réintégration sera formellement confirmée dans les semaines à venir. Une chose est sûre : le feuilleton politique sénégalais est loin d’être terminé.

El Malick Ndiaye élu président de l’Assemblée nationale du Sénégal

Le Sénégal a un nouveau président de l’Assemblée nationale. Ce dimanche, El Malick Ndiaye, candidat du groupe parlementaire Pastef, a été élu à ce poste clé avec une majorité confortable de 134 voix sur 163 votants. Cette élection marque une étape importante dans la vie politique sénégalaise, notamment dans le contexte de l’évolution des rapports de force au sein de l’hémicycle.

Lors du scrutin, 22 députés ont voté contre la candidature de M. Ndiaye, tandis que 7 se sont abstenus. Ces chiffres témoignent d’une opposition fragmentée et d’une dynamique favorable à Pastef, le parti de l’opposant Ousmane Sonko, dont le groupe parlementaire semble avoir consolidé sa position dominante au sein de l’Assemblée.

À peine élu, El Malick Ndiaye a été officiellement installé dans ses fonctions. Il a ensuite suspendu la séance pour 15 minutes, un geste qui pourrait symboliser une volonté de marquer une pause stratégique avant de reprendre les travaux parlementaires.

L’élection d’El Malick Ndiaye intervient dans un contexte politique tendu, où les débats autour de la gouvernance, des réformes institutionnelles et des tensions sociopolitiques sont au cœur de l’actualité. Sa présidence sera scrutée de près, tant par ses partisans que par ses détracteurs, alors que le Sénégal s’approche de nouvelles échéances électorales.

Assemblée nationale : Momath Talla Ndao démissionne après Ousmane Sonko

Après la démission d’Ousmane Sonko de son poste de député, Momath Talla Ndao, secrétaire d’État à l’Urbanisme et au Logement, a également renoncé à son siège à l’Assemblée nationale. Dans une déclaration publiée sur sa page Facebook, il a invoqué les dispositions légales relatives à l’incompatibilité entre le mandat parlementaire et les fonctions gouvernementales.

« Selon l’article 109 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, le mandat de député est incompatible avec la qualité de membre du Gouvernement. Par conséquent, j’ai démissionné de mon mandat de député au profit de mon suppléant, Abdoulaye Thomas Faye », a-t-il précisé.

Momath Talla Ndao a saisi l’occasion pour exprimer sa gratitude envers les habitants de Kaffrine, en particulier ceux des arrondissements de Katakel et de Gniby, pour leur soutien indéfectible.

Il a également réaffirmé son engagement envers les projets du gouvernement : « Je reste au service du Projet, du Sénégal, aux côtés du Président de la République Bassirou Diomaye Faye et du Chef du Gouvernement Ousmane Sonko. »

Ousmane Sonko choisit la Primature et renonce à l’Assemblée nationale

Le Premier ministre et leader du parti Pastef, Ousmane Sonko, a confirmé qu’il ne siégera pas à l’Assemblée nationale nouvellement élue. Lors d’une intervention sur la RTS1, il a annoncé sa démission de son poste de député pour se consacrer pleinement à ses fonctions à la Primature.

« Je suis venu soumettre ma démission de mes fonctions de député. Nous avons engagé plusieurs projets au sein de la Primature, et je dois être pleinement opérationnel auprès du Président de la République », a déclaré Sonko. Il a également profité de l’occasion pour transmettre des consignes stratégiques aux députés de son parti, Pastef.

Cette décision met fin aux spéculations qui voyaient Ousmane Sonko accéder à la présidence de l’Assemblée nationale après la victoire de son parti aux législatives. Certains observateurs, dont le professeur Maurice Soudieck Dione, estimaient que le choix de Sonko de rester chef du gouvernement était stratégique pour éviter tout conflit institutionnel : « Le Président Bassirou Diomaye Faye doit continuer à diriger l’exécutif, permettant ainsi une séparation claire des pouvoirs. »

Cette annonce renforce le rôle central d’Ousmane Sonko dans la mise en œuvre des politiques gouvernementales et dans la coordination des projets prioritaires du régime en place.

Ouverture de la session plénière fixée au 02 décembre 2024

Dans un communiqué officiel publié ce jeudi 28 novembre 2024, la Présidence de la République a annoncé la tenue de la première session ordinaire de l’Assemblée nationale nouvellement élue. Cette décision fait suite à la proclamation des résultats définitifs des élections législatives du 17 novembre 2024 par le Conseil Constitutionnel.

Le Président de la République a signé le décret n°2024-3290 fixant l’ouverture de cette session plénière au lundi 02 décembre 2024.

Cette convocation marque une étape importante dans le renouvellement des institutions législatives, conformément aux exigences constitutionnelles.

Le communiqué a été signé par le Ministre-Conseiller et Porte-parole de la Présidence, Ousseynou Ly.

Première session de l’Assemblée nationale : Bassirou Diomaye Faye annonce la tenue imminente

Avec la confirmation des résultats définitifs des élections législatives du 17 novembre 2024 par le Conseil constitutionnel, le Sénégal s’apprête à accueillir la première session de sa 15ᵉ législature. En Conseil des ministres ce mercredi, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a déclaré qu’il fixera, par décret, la date d’ouverture de cette session inaugurale, conformément aux dispositions constitutionnelles.

Ces élections ont marqué une victoire écrasante du parti Pastef, qui détient désormais une large majorité avec 130 des 165 sièges parlementaires. Cette configuration donne à la majorité présidentielle une marge confortable pour diriger les travaux de l’Assemblée nationale et légiférer sur les grandes réformes à venir.

La première session de l’Assemblée nationale nouvellement élue sera cruciale. Elle permettra non seulement d’installer les députés, mais aussi d’élire le bureau de l’Assemblée, incluant le président et les vice-présidents, et de définir les priorités législatives.

Cette annonce intervient dans un contexte où les attentes des citoyens sont élevées, notamment concernant les réformes promises par la majorité parlementaire, qui devront être traduites en lois. Les 165 parlementaires élus auront la responsabilité de représenter les intérêts de la nation tout en répondant aux défis socio-économiques du moment.

L’Assemblée nationale récupère les véhicules des députés de la 14e législature

Avec la tenue des élections législatives au Sénégal et en prélude à l’installation de la 15e législature, l’Assemblée nationale a entamé la récupération des véhicules de service attribués aux députés sortants. Cette démarche marque une étape importante dans la transition institutionnelle et administrative.

Selon des informations confirmées, plusieurs membres du bureau sortant ont été contactés pour remettre leurs véhicules. Parmi eux, le député Serigne Abdou Mbacké Doli a déclaré avoir reçu l’instruction et s’y être conformé sans attendre. « J’ai été contacté pour remettre mon véhicule jeudi prochain. Je n’ai même pas attendu le jeudi ; j’ai envoyé le véhicule », a-t-il confié.

Cette action s’inscrit dans les dispositions habituelles qui accompagnent le renouvellement des législatures. Elle permet notamment de préparer les moyens logistiques pour les nouveaux élus qui siégeront dans l’hémicycle.

La récupération des véhicules par l’Assemblée nationale reflète également une volonté de préserver les ressources publiques et d’assurer une gestion transparente des biens de l’État.

La 15e législature, qui sera composée des députés récemment élus, devrait être installée dans les semaines à venir. Les regards restent tournés vers l’hémicycle pour voir comment cette nouvelle configuration parlementaire abordera les défis politiques, sociaux et économiques du pays.

Ousmane Sonko aux nouveaux députés du PASTEF : « L’Assemblée nationale doit enfin être rehaussée au niveau qui devait être le sien depuis longtemps »

Le PASTEF, sous la direction de son leader Ousmane Sonko, a organisé un atelier de renforcement des capacités destiné à ses nouveaux députés récemment élus, dans le cadre de leur préparation à leur mandat au sein de l’Assemblée nationale. Cet atelier, qui s’est déroulé sur trois jours, avait pour objectif d’éclairer les élus sur leurs responsabilités législatives et les enjeux cruciaux auxquels ils seront confrontés. Les thématiques abordées lors de l’atelier ont couvert divers domaines essentiels du fonctionnement parlementaire, notamment l’installation du bureau de l’Assemblée, le rôle des différents organes parlementaires, le processus de la loi de finances, la procédure de contrôle de l’action du gouvernement, ainsi que les responsabilités liées à la Haute Cour de justice.

Le discours d’ouverture de l’atelier a été prononcé par Ousmane Sonko, qui a insisté sur la place centrale de l’Assemblée nationale dans la gouvernance et la démocratie sénégalaise. Le leader du PASTEF a mis en avant la nécessité de rehausser l’Assemblée nationale à la hauteur des défis auxquels le pays fait face, soulignant que cette institution est un pilier fondamental de la démocratie et qu’il est grand temps qu’elle joue son rôle de manière plus visible et plus effective. « L’Assemblée nationale doit enfin être rehaussée au niveau qui devait être le sien depuis très longtemps, indépendamment des divergences politiques entre l’Assemblée et l’Exécutif », a-t-il déclaré, ajoutant que, selon lui, la représentation parlementaire devrait déterminer le statut du chef de l’opposition. Il a expliqué que le débat politique ne doit pas se limiter à la période électorale, mais doit être un processus continu qui se déroule au sein de l’Assemblée nationale.

Sonko a également pris soin de rappeler l’importance de la mission des députés, en particulier des nouveaux élus, qu’il a invités à se concentrer sur les attentes du peuple sénégalais. « Le député est avant tout un député du peuple. Même dans cette configuration, il est là pour servir un projet, un projet que nous avons tous en commun et pour lequel nous nous sommes battus. C’est un projet de service au peuple sénégalais », a-t-il souligné. Il a insisté sur le fait que les députés ne doivent jamais perdre de vue la raison pour laquelle ils ont été élus, c’est-à-dire pour servir les intérêts de la nation et travailler pour l’amélioration de la vie des citoyens.

Dans ce cadre, Sonko a également souligné la nécessité de réconcilier l’Assemblée nationale avec le peuple sénégalais, car, selon lui, cette institution a longtemps été perçue comme une simple extension du pouvoir exécutif, plutôt que comme un lieu d’échanges, de débats et de décisions. « L’Assemblée nationale doit devenir un véritable lieu de débat où la voix du peuple est entendue et respectée, et non un lieu d’applaudissements où les décisions sont prises sans concertation », a-t-il précisé.

Il a également fait part des défis imminents auxquels les députés seront confrontés, notamment la nécessité d’adopter la loi de finances initiale avant la fin de l’année 2024. « Nous devons nous préparer à des sessions accélérées. Le budget 2025 doit être adopté avant le 31 décembre. Nous avons également d’autres projets importants qui attendent leur présentation et adoption. L’installation de l’Assemblée sera la clé pour entamer tout ce travail », a-t-il déclaré, insistant sur le fait que la situation exige une grande réactivité et une mobilisation maximale de tous les députés.

Sonko a également mis en avant l’importance de l’unité et de la discipline parmi les nouveaux élus, soulignant qu’ils doivent rester fidèles aux principes du PASTEF et à leur engagement envers le peuple sénégalais. « Nous avons gagné cette bataille grâce à l’engagement collectif. Nous devons maintenant être à la hauteur des attentes de nos concitoyens. Si nous n’y arrivons pas, il est certain que cela se fera ressentir lors des prochaines échéances », a-t-il averti, appelant à une mobilisation continue pour mener à bien les réformes promises.

En conclusion, Ousmane Sonko a réaffirmé son engagement à faire de l’Assemblée nationale un lieu de débats ouverts, de décisions transparentes et de véritable représentation du peuple sénégalais. Les députés du PASTEF sont désormais investis d’une lourde responsabilité : celle de satisfaire les attentes du peuple tout en réformant l’Assemblée pour qu’elle joue pleinement son rôle dans la gouvernance du pays.

Ayib Daffé promet une rupture à l’Assemblée nationale et défend la prérogative de Pastef pour la présidence

Ayib Daffé, secrétaire général du parti Pastef, a exprimé sa satisfaction suite aux résultats des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 et a promis une véritable rupture dans le fonctionnement de l’Assemblée nationale. Invité à l’émission Salam Sénégal sur Radio Sénégal International (RSI), Daffé a détaillé les ambitions de son parti pour cette nouvelle législature et a abordé des questions stratégiques concernant l’avenir de l’Assemblée.

Ayib Daffé a annoncé que le parti Pastef ambitionne de transformer le rôle de l’Assemblée nationale, en le rendant plus indépendant et actif dans la gestion des affaires publiques. « L’Assemblée ne doit pas devenir une annexe du parti au pouvoir, mais plutôt le gardien du projet national », a-t-il insisté, soulignant que la rupture avec les pratiques politiques anciennes est une priorité.

Le secrétaire général a évoqué plusieurs défis clés pour son groupe parlementaire, notamment l’adoption du budget et la création d’une Haute Cour de justice, une mesure rendue nécessaire par la loi. Il a aussi fait l’éloge de la législature dirigée par Ousmane Sonko entre 2017 et 2022, qualifiant celle-ci de modèle en matière de défense des intérêts du peuple et de contrôle de l’action gouvernementale. Pour Daffé, cette dynamique doit être poursuivie avec une approche plus ouverte et transparente, où les journalistes seraient invités à participer aux débats parlementaires afin de renforcer le dialogue entre les députés et le gouvernement.

En ce qui concerne la présidence de l’Assemblée nationale, une question centrale pour l’avenir politique du pays, Daffé a réaffirmé que cette décision revenait exclusivement à son parti. Il a souligné que les discussions sur cette question devaient se faire en interne au sein de Pastef et que les propos externes à ce sujet ne devraient pas influencer le processus.

Le secrétaire général a également évoqué les propositions de certains observateurs qui envisagent Ousmane Sonko à la tête de l’Assemblée, pour éviter une dualité entre le pouvoir exécutif et législatif. Cependant, Daffé a insisté sur le fait que cette question doit être abordée dans le cadre du parti, et non par des spéculations externes.

Ayib Daffé a critiqué l’inter-coalition de l’opposition, la qualifiant d’alliance « peu réaliste » et « opportuniste », qui n’avait pas été préparée adéquatement. Il a souligné que la coalition souffrait du manque de légitimité de certains de ses candidats, ce qui a entraîné des résultats décevants dans plusieurs départements. Néanmoins, il a affirmé que l’opposition avait une place légitime à l’Assemblée nationale et que celle-ci devait développer une stratégie plus cohérente pour s’imposer dans le débat politique.

Enfin, Daffé a appelé l’opposition à faire preuve de stratégie et de cohésion pour mieux se positionner au sein de l’Assemblée nationale, soulignant que les groupes parlementaires auront un rôle clé dans la répartition des postes et l’organisation des débats.

Dans un contexte politique tendu, Ayib Daffé a mis en avant les ambitions de Pastef pour instaurer une rupture véritable au sein de l’Assemblée nationale et souligner le rôle central de son parti dans les décisions à venir. En revendiquant la présidence de l’Assemblée et en appelant à une gestion plus transparente et indépendante de la législature, il pose les jalons d’une nouvelle ère politique au Sénégal.

Moundiaye Cissé : « Primature ou Assemblée nationale, Sonko est mieux placé pour en décider »

Alors que les premières tendances issues des élections législatives du 17 novembre placent Ousmane Sonko et son parti Pastef au cœur de nombreuses spéculations, le débat sur son rôle institutionnel s’intensifie. Certains évoquent la possibilité de le voir présider l’Assemblée nationale, tandis que d’autres plaident pour son maintien au gouvernement en tant que Premier ministre.

Moundiaye Cissé, directeur exécutif de l’ONG 3D, s’est exprimé sur cette question lors d’une récente intervention. Selon lui, la décision appartient d’abord à Ousmane Sonko, initiateur du « Projet », programme phare du parti Pastef. « Primature ou Assemblée, Sonko est mieux placé pour en décider. C’est un choix personnel », a-t-il déclaré.

M. Cissé a souligné que, peu importe la station occupée, la présence active de Sonko est indispensable à la mise en œuvre du Projet. « Étant l’initiateur et porteur principal du Projet, sa mise en œuvre requiert son implication permanente et personnelle », a-t-il précisé.

Il a également évoqué les avantages et défis liés aux deux options. « En restant au gouvernement comme capitaine, il insuffle une pression stimulante aux ministres pour concrétiser les réformes. À l’inverse, en choisissant l’Assemblée nationale, il travaillerait à temps partiel, mais bénéficierait d’une majorité confortable pour soutenir les initiatives législatives du Projet », a-t-il expliqué.

Le choix de Sonko pourrait avoir des implications majeures pour la structuration du pouvoir exécutif et législatif au Sénégal. La fonction de Premier ministre lui permettrait de piloter directement les réformes et de maintenir un lien fort avec l’exécutif. En revanche, en devenant président de l’Assemblée nationale, il pourrait jouer un rôle clé dans le contrôle et l’évaluation des politiques publiques, tout en consolidant l’influence parlementaire de son parti.

Moundiaye Cissé a toutefois mis en garde contre une approche trop rigide : « Il ne faut pas systématiquement vouloir écarter son maintien au gouvernement. »

Législatives 2024 : Daouda Mine conseille à Sonko de privilégier l’Assemblée nationale

À la suite de la victoire de Pastef lors des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, le chroniqueur Daouda Mine a livré une analyse sur la place d’Ousmane Sonko dans le nouvel équilibre institutionnel. Pour le journaliste, Sonko, tête de liste victorieuse, devrait quitter ses fonctions de Premier ministre pour se concentrer sur celles de président de l’Assemblée nationale.

Daouda Mine estime qu’Ousmane Sonko, en choisissant de siéger à l’Assemblée, pourrait occuper une position stratégique, libérée de la tutelle de l’exécutif incarné par le président Bassirou Diomaye Faye. Le poste de président de l’Assemblée nationale offre une autonomie renforcée, étant une fonction élective et non révocable par décret, contrairement à celle de Premier ministre. Selon le chroniqueur, cela permettrait à Sonko de s’affirmer davantage comme une figure politique centrale tout en clarifiant la séparation des pouvoirs.

En restant à la Primature, Sonko risquerait de se retrouver dans une situation délicate, devant se conformer aux orientations définies par le chef de l’État. Cette subordination pourrait limiter sa capacité à porter des initiatives politiques fortes et indépendantes. À l’inverse, en présidant l’Assemblée nationale, il serait en mesure de jouer un rôle clé dans la définition des lois et des politiques publiques, tout en consolidant son leadership au sein de l’appareil législatif.

Pour Daouda Mine, cette réorganisation permettrait également d’éviter des conflits d’ambition au sein de l’exécutif et de renforcer l’équilibre institutionnel du pays. En optant pour le législatif, Ousmane Sonko pourrait non seulement marquer une nouvelle étape dans sa carrière politique, mais également contribuer à poser les bases d’une gouvernance plus équilibrée et respectueuse des rôles constitutionnels de chaque pouvoir.

Cette suggestion intervient dans un contexte où la victoire de Pastef redessine le paysage politique sénégalais, avec une majorité parlementaire désormais acquise à la coalition au pouvoir. Le choix stratégique d’Ousmane Sonko pourrait ainsi avoir un impact déterminant sur l’avenir politique du Sénégal.

Kaolack / Élections législatives anticipées : Madame Awa Guèye, ex-vice-présidente de l’Assemblée nationale, rejoint « l’ALSAR » de Racine Sy

Après avoir quitté l’Alliance pour la République (APR), l’ancienne députée Madame Awa Guèye a rejoint la liste indépendante And Liggey Sénégal ak Racine Sy (« ALSAR »). Cette décision a été officialisée ce dimanche lors d’un rassemblement politique à Gawane, dans la commune de Kaolack.

L’ancienne première vice-présidente de l’Assemblée nationale a déclaré publiquement que le programme de « ALSAR », dirigé par le Président Racine Sy, répond parfaitement à ses aspirations. Lors de sa prise de parole devant une foule acquise à la cause de Racine Sy, Madame Guèye, qui fut également Présidente par intérim des femmes de l’APR, a exprimé sa joie de collaborer avec son « frère », leader de la liste indépendante « ALSAR ».

Elle s’est engagée à contribuer à la massification du mouvement et à œuvrer pour faire pencher les résultats des prochaines élections législatives anticipées en faveur de « ALSAR ».

Assemblée nationale : Salaires des députés enfin versés, mais les avantages coupés

Les députés ont reçu une bonne nouvelle en ce début de semaine. Après des retards inquiétants, leurs salaires ont finalement été virés le lundi 7 octobre. Habituellement payés avant le 2 de chaque mois, les parlementaires commençaient à exprimer des préoccupations quant au retard des virements.

Cependant, tout n’est pas rose pour les élus. Selon Les Échos, bien que les salaires aient été versés, plusieurs avantages qui les accompagnaient ont été supprimés. Parmi ces coupes figurent le carburant, les crédits téléphoniques, et d’autres avantages matériels. De plus, même les fonds politiques du président de l’Assemblée nationale, évalués à 150 millions de francs CFA par trimestre, ont été réduits.

Cette décision pourrait avoir un impact notable sur le train de vie de certains députés, habitués à bénéficier de ces facilités.

Mouhamadou Lamine Massaly : « Accusez autant que vous voulez, vous n’aurez pas la majorité à l’Assemblée »

Dans un discours véhément, Mouhamadou Lamine Massaly, président du Parti de l’Union pour une Nouvelle République et membre de la coalition Takku Wallu Sénégal, s’est attaqué frontalement au régime d’Ousmane Sonko et à ses alliés. Selon lui, leurs accusations contre l’ancien régime de Macky Sall ne sont que de la poudre aux yeux, et ne leur permettront pas d’obtenir la majorité aux prochaines élections législatives.

Massaly n’a pas mâché ses mots : « Créez, inventez, accusez, mais par la grâce d’Allah, vous n’aurez pas la majorité à l’Assemblée nationale car vous ne faites plus rêver. » Il critique sévèrement Sonko et ses alliés, qu’il accuse d’hypocrisie en dénonçant des pratiques qu’ils incarneraient eux-mêmes : « Sonko a fini par recevoir dans son parti des faux types, des vomissures du jeu électoral, des prédateurs de finances publiques… et ce sont ces pillards qui crient au voleur ! »
Mouhamadou Lamine Massaly estime que le Pastef, parti dirigé par Ousmane Sonko, est gangréné par des individus qu’il qualifie de « fossoyeurs » et de « renégats ». Pour lui, il est hypocrite de la part de Sonko de dénoncer la gestion budgétaire du régime de Macky Sall tout en ayant à ses côtés des personnes impliquées dans des scandales. « Ils sont mille apostats qui infectent le régime, soupçonne et accuse, mais comptent énormément en leur sein de prédateurs dont les masques sont tombés et les forfaitures hideusement dénudées », lance Massaly.
Selon lui, plusieurs responsables de ce régime devraient être traduits en justice pour des actes délictueux, mais continuent à mener leur vie publique sans être inquiétés. « Ils ont volé et ne sont pas inquiétés, alors qu’ils accusent d’honnêtes citoyens. »
L’une des critiques majeures portées par Massaly concerne les accusations récentes d’Ousmane Sonko contre l’ancien régime, notamment l’utilisation supposée de faux chiffres. Pour Massaly, si cela était vrai, le ministre des Finances actuel, Cheikh Diba, qui fut directeur de la programmation budgétaire sous Macky Sall, devrait être directement interpellé et sa démission exigée. Il s’interroge également sur l’absence de Diba lors des discussions sur la gestion des finances publiques.
Par ailleurs, Massaly rappelle que sous Macky Sall, des mesures impopulaires comme la levée des subventions sur l’énergie, exigées par le FMI, ont été rejetées pour protéger les Sénégalais des hausses des prix. « Le Président Macky Sall ne l’a jamais accepté, sachant que cela augmenterait les coûts de l’électricité, de l’eau, du carburant et des denrées de première nécessité », souligne-t-il.
Massaly estime que le régime actuel, sous la direction de Sonko, est incapable de tenir ses promesses. Il dénonce une campagne basée sur des manipulations et des mensonges pour justifier des incompétences flagrantes. « Tout n’est que mensonges, manipulation et justification de leurs incompétences », accuse-t-il. Selon lui, l’atmosphère préélectorale pour les législatives est teintée de « sanglots » du régime Sonko, qui, face à son incapacité à respecter ses engagements, cherche à accuser l’ancien gouvernement pour détourner l’attention.
Massaly a également pris la défense de Macky Sall, affirmant que ses réalisations parlent d’elles-mêmes. Il se moque des efforts de Sonko pour ternir l’image de l’ancien président. « Salir Macky Sall sera difficile pour quelqu’un qui a transformé le visage du Sénégal et créé l’épanouissement des citoyens », clame-t-il. Il rappelle que l’ancien président est largement respecté sur la scène internationale, citant en exemple les félicitations chaleureuses qu’il a reçues du président français.
En conclusion, Massaly estime que les priorités du pays ne résident pas dans ces batailles politiques stériles, mais dans des actions concrètes pour améliorer la vie des citoyens. « L’urgence, ce sont les solutions pour les jeunes qui meurent en mer, le chômage, l’inflation… », martèle-t-il, tout en saluant la posture républicaine du ministre de la Justice, Ousmane Diagne, qu’il félicite pour son travail.
Pour Massaly, les critiques incessantes du régime Sonko ne sont qu’une diversion. Selon lui, ces accusations ne suffiront pas à convaincre les Sénégalais de leur accorder une majorité à l’Assemblée nationale.

Plainte pour faux et usage de faux : Abass Fall entendu sur le règlement intérieur de l’Assemblée nationale

Le député Abass Fall, coordonnateur de Pastef/Dakar, a été entendu ce jeudi 19 septembre 2024 par la Section de recherches de la gendarmerie dans le cadre de l’enquête sur sa plainte pour faux et usage de faux concernant le règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Il a annoncé cette étape de l’enquête sur ses réseaux sociaux, précisant que l’audition s’est déroulée à 10h30.

La plainte, déposée le 9 septembre par Abass Fall et son collègue Mamadou Lamine Diallo, vise à dénoncer des modifications présumées illégales dans le règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Selon les plaignants, certains députés auraient procédé à des « altérations, ajouts et falsifications » des articles 97 et 98 du règlement en utilisant des techniques de superposition dans le document de juillet 2021.

Cette affaire a suscité une vive polémique, en particulier dans le contexte des récentes tensions au sein de l’hémicycle, et pourrait avoir des répercussions sur le fonctionnement de l’institution législative.

Dissolution de l’Assemblée nationale : Bassirou Diomaye Faye franchit le pas

Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a officiellement annoncé, ce jeudi 12 septembre 2024, la dissolution de l’Assemblée nationale par décret présidentiel. Cette décision survient exactement deux ans après l’installation des députés et marque un tournant important dans la vie politique sénégalaise.

La possibilité d’une dissolution de l’Assemblée était dans l’air depuis l’accession de Bassirou Diomaye Faye à la magistrature suprême. Elle avait été clairement évoquée par le Premier ministre Ousmane Sonko, après le rejet du projet de loi portant sur la révision constitutionnelle qui visait à dissoudre des institutions telles que le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (Hcct) et le Conseil Économique, Social et Environnemental (Cese).

Le 4 septembre dernier, Ousmane Sonko, lors d’une allocution, avait d’ailleurs affirmé : « Je puis vous assurer qu’il n’y aura pas de motion de censure d’ici au 12 septembre. Et que le 12, s’il plaît à Dieu, ces gens auront autre chose à faire que d’être députés à l’Assemblée nationale ».

Ce décret met ainsi fin au mandat actuel des parlementaires et ouvre la voie à une nouvelle élection législative dans les prochains mois. Les prochaines semaines seront cruciales pour la recomposition du paysage politique sénégalais.

Assemblée nationale : Adoption du projet de loi créant la Commission nationale des Droits de l’homme (CNDH)

Après plusieurs heures de discussions à l’hémicycle, les députés de l’Assemblée nationale ont unanimement adopté le projet de loi portant création de la Commission nationale des Droits de l’homme (CNDH). Ce texte a été défendu par le ministre de la Justice, Ousmane Diagne.

La nouvelle Commission nationale des Droits de l’homme remplace désormais le Comité sénégalais des Droits de l’homme, anciennement dirigé par Amsatou Sow Sidibé. Cette réforme vise à renforcer la protection et la promotion des droits humains au Sénégal, avec une institution nationale plus indépendante et dotée de nouveaux pouvoirs pour traiter des questions relatives aux droits de l’homme.

La création de la CNDH représente une étape importante dans le cadre de l’amélioration des mécanismes de protection des droits humains au Sénégal. La nouvelle commission est appelée à jouer un rôle clé dans le suivi des engagements internationaux du pays en matière de droits de l’homme, tout en ayant la capacité de traiter des plaintes et d’organiser des campagnes de sensibilisation.

Dans la continuité des débats, l’Assemblée nationale examine actuellement le projet de loi n°01/2024 qui autorise le président de la République à ratifier la Convention de Niamey sur la coopération transfrontalière de l’Union africaine, adoptée le 27 juin 2014 à Malabo. Ce traité vise à promouvoir la paix, la sécurité et la coopération entre les États africains partageant des frontières communes.

Assemblée nationale : deux plénières cruciales les 9 et 13 septembre 2024

Les députés sénégalais se retrouveront en séances plénières le lundi 9 et le vendredi 13 septembre 2024 pour aborder des dossiers législatifs majeurs. Ces deux journées s’annoncent déterminantes, avec la participation de ministères clés ainsi que la très attendue Déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko.

Lundi 9 septembre 2024

La journée débutera à 10 heures avec la présentation de projets de loi liés aux droits de l’homme et à la coopération transfrontalière. Voici les principaux points à l’ordre du jour :

  1. Ministère de la Justice
    • Examen du projet de loi n°03/2024 concernant la Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH). Ce texte vise à renforcer le rôle de la CNDH, un organe clé dans la promotion et la protection des droits fondamentaux au Sénégal.
  2. Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères
    • Examen du projet de loi n°01/2024 autorisant la ratification de la Convention de Niamey.
      Cette convention, adoptée à Malabo en 2014, vise à améliorer la coopération transfrontalière entre les États africains, notamment en matière de sécurité, de commerce et de gestion des ressources.

Vendredi 13 septembre 2024

La séance de vendredi sera consacrée à un événement politique majeur : la Déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko. À partir de 10 heures, ce discours attendu dressera les grandes lignes de l’action gouvernementale pour les mois à venir. Ce sera une occasion pour Sonko de détailler ses priorités et de répondre aux attentes des députés et de la population sur les questions économiques, sociales et institutionnelles.

Diomaye Faye fixe au 13 septembre la date de la DPG d’Ousmane Sonko

Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a annoncé que la Déclaration de politique générale (DPG) du Premier Ministre, Ousmane Sonko, se tiendra le 13 septembre prochain. Cette décision a été communiquée dans une lettre adressée au Président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, selon le ministre du Travail, Yankhoba Diémé, qui a informé l’Agence de Presse Sénégalaise (APS).

Initialement, les députés avaient programmé la DPG d’Ousmane Sonko pour le 11 septembre, une journée avant le 12 septembre, date à laquelle le Président envisagerait de dissoudre l’Assemblée nationale. Cette programmation a suscité des critiques de la part des partisans de Sonko, qui ont déclaré que la date du 11 septembre ne respectait pas le règlement intérieur. En effet, ce règlement exige que les députés soient avertis 8 jours avant la tenue de la DPG.

En fixant la DPG au 13 septembre, Bassirou Diomaye Faye répond aux exigences du règlement intérieur et apaise les inquiétudes des partisans de Sonko. Ce changement permet également d’éviter toute confrontation immédiate avec la possible dissolution de l’Assemblée nationale prévue le lendemain, le 12 septembre.

La fixation de la date de la DPG intervient dans un contexte politique tendu, où les relations entre le Président de la République et l’Assemblée nationale sont particulièrement scrutées. La DPG est un moment clé où le Premier Ministre présente son programme et ses priorités au Parlement, influençant ainsi la dynamique politique du pays.

ÉPILOGUE SUR LA DPG : Sonko craint-il de faire face aux députés de l’opposition ?

Le Premier ministre, Ousmane Sonko, jiue au chat et à la souris avec les députés de l’opposition depuis sa nomination, il y a bientôt quatre mois, sur la Déclaration de politique générale (DPG). Le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, a fixé la date de cet exercice obligatoire pour le chef du Gouvernement au 11 septembre. Depuis lors, c’est une controvers sans fin entre le pouvoir et l’opposition.

Les récentes évolutions politiques au Sénégal ont suscité une série de controverses entre l’Assemblée nationale et l’Exécutif, mettant en lumière les tensions croissantes entre le Premier ministre Ousmane Sonko et les députés de l’opposition. Le débat s’est intensifié avec la fixation de la Déclaration de Politique Générale (DPG) au 11 septembre, une décision qui a déclenché des critiques acerbes et des accusations de manœuvres politiques.

La polémique a éclaté lorsque le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY), Abdou Mbow, a annoncé que la majorité parlementaire envisageait de déposer une motion de censure contre le gouvernement de Sonko. En réponse, Sonko a tenté de calmer les esprits en affirmant : « Les Sénégalais peuvent être rassurés, il n’y aura pas de motion de censure. » Toutefois, la situation s’est compliquée lorsque l’Assemblée nationale a convoqué une réunion pour le 11 septembre afin de débattre de la DPG ainsi que de trois autres projets de loi. Selon le décret soumis, la DPG figure en quatrième position sur l’agenda. Cette décision a immédiatement été critiquée par l’opposition.

ACCUSATIONS DE VIOLATION DU DROIT

Dès l’annonce de la date, Ayip Daffé, président du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi (YAW), a dénoncé ce qu’il considère comme une violation de l’article 97 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Cet article stipule que « la déclaration de politique générale doit intervenir au plus tard trois mois après l’entrée en fonction du gouvernement. L’Assemblée doit être informée huit jours au moins avant la date retenue. » Or, la convocation de la DPG le 11 septembre a été annoncée le 5 septembre, ne laissant pas un délai de huit jours complet. Ayib Daffé a relevé que la décision de fixer la DPG à cette date constitue une violation flagrante du règlement intérieur. Abass Fall, également député, a appuyé cette critique en affirmant sur la RTS1 : « Ce n’est pas à l’Assemblée nationale de dire au Premier ministre de venir faire sa déclaration de politique générale. C’est le Gouvernement qui fixe la date, tout en informant l’Assemblée huit jours à l’avance. » Il a ajouté que Sonko ne se présenterait pas le 11 septembre en raison de cette violation. Son collègue Amadou Ba a renforcé cette position, qualifiant la situation d’« illégalité » et accusant Benno Bok Yaakaar de défier la constitution avec cette convocation tardive.

« UNE FUITE EN AVANT », SELON L’OPPOSITION

En réponse, Abdou Mbow, président du groupe BBY, a critiqué ce qu’il perçoit comme une tentative d’évitement de la part de Sonko. Selon Mbow, le Premier ministre utilise l’article 97 comme un prétexte pour éviter la DPG. Il a déclaré : « Le constat est clair : Ousmane Sonko n’est pas prêt pour présenter sa DPG. Il s’abrite derrière l’article 97 du règlement intérieur pour justifier son refus. » Mbow a également précisé que l’article 97 concerne les situations où l’exécutif fixe la date de la DPG, mais dans le cas présent, la session est convoquée en session extraordinaire par le Président de la République. Il a rappelé les dispositions de l’article 19, qui confèrent à la conférence des présidents la prérogative d’organiser les travaux de l’Assemblée. Mouhamadou Lamine Massaly a également dénoncé ce qu’il considère comme une « fuite en avant » de Sonko, qui, selon lui, craint une motion de censure susceptible de provoquer la démission de son gouvernement. Massaly a suggéré que cette lenteur à présenter la feuille de route du gouvernement reflète une peur politique de faire face à la majorité parlementaire.

APPEL À L’URGENCE

En parallèle, Théodore Monteil a exprimé un point de vue pragmatique. Il a précisé que l’Assemblée nationale devrait se concentrer sur l’urgence de la situation. Dans un post sur Facebook, l’ancien parlementaire a noté : « L’Assemblée nationale ne peut recevoir aucune injonction de l’exécutif, et seule la conférence des présidents peut déterminer son agenda. » Il a invité à examiner les articles 19, 43, 60 et 73 du règlement intérieur pour clarifier les règles concernant la DPG. M. Monteil a insisté sur le fait que si l’on accepte d’examiner des textes urgents, on devrait également permettre la tenue de la DPG afin de passer aux questions de plus grande importance.

En définitive, la date fixée pour la DPG du Premier ministre Ousmane Sonko, le 11 septembre, continue de susciter des débats intenses. Les arguments juridiques et politiques s’opposent. Les prochaines semaines seront déterminantes pour résoudre ces controverses et définir l’avenir politique de Sonko et de son gouvernement, de surcroît avec les prochaines élections législatives qui s’annoncent.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°263 – du 04/09/2024

🔴 PUBLICATION AU JOURNAL OFFICIEL DE LA LOI PORTANT MODIFICATION DU RÈGLEMENT INTÉRIEUR DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE : LA DPG, INÉLUCTABLE !
🔴 PLUS DE 194 MILLIARDS F CFA INVESTIS DANS L’ÉCONOMIE : LA SOCIÉTÉ CIVILE RÉCLAME SA PLACE DANS L’ÉLABORATION DES POLITIQUES PUBLIQUES

🔴 AZIZ NDIAYE SE PRONONCE SUR LA PRÉSIDENCE DU CNG : « LE POSTE DOIT ÊTRE ÉLECTIF ET NON NOMINATIF « 
🔴 DIOMANSY KAMARA SUR SON « PROTÉGÉ » : « NICOLAS JACKSON DEVIENDRA UN DES PLUS GRANDS BUTEURS AFRICAINS (…) »

Assemblée Nationale : Le nouveau règlement intérieur met Ousmane Sonko sous les projecteurs

La publication officielle du nouveau règlement intérieur de l’Assemblée nationale dans le Journal Officiel marque un tournant décisif dans le processus législatif sénégalais. Le règlement, voté par une écrasante majorité de 163 députés, est désormais entériné sous la loi organique n° 2024-12, modifiant et complétant la loi organique n° 2002-20 du 15 mai 2002, telle que modifiée, portant sur le règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Ce texte a récemment été approuvé par le Conseil constitutionnel, confirmant ainsi la régularité de la procédure d’adoption.

Cette approbation ouvre la voie à l’entrée en vigueur des nouvelles dispositions, qui comprennent notamment des modifications touchant aux fonctions et aux prérogatives du Premier ministre. Le texte révisé vise à clarifier les rôles et responsabilités au sein de l’exécutif, en particulier concernant la relation entre le Premier ministre et l’Assemblée nationale.

Le Premier ministre Ousmane Sonko, qui avait précédemment exprimé sa disponibilité pour présenter sa déclaration de politique générale, se retrouve désormais au cœur de l’attention. Avec la publication du règlement intérieur, toutes les conditions semblent réunies pour que Sonko puisse officiellement soumettre sa déclaration devant l’Assemblée. Cette étape est cruciale, car elle permettra non seulement de définir les grandes orientations du gouvernement, mais aussi de renforcer la coopération entre le législatif et l’exécutif.

Cependant, l’importance de cette publication dépasse la simple formalité administrative. Elle symbolise une étape clé dans la mise en place du cadre législatif nécessaire à la stabilité et au bon fonctionnement des institutions sénégalaises. Le nouveau règlement intérieur, en s’adaptant aux réalités actuelles, vise à améliorer la transparence et l’efficacité des travaux parlementaires, tout en assurant une meilleure articulation entre les différentes branches du pouvoir.

En somme, avec cette publication, la balle est désormais dans le camp du Premier ministre. Le pays attend avec intérêt la prochaine déclaration de politique générale, qui marquera un moment charnière dans la vie politique nationale. Le Premier ministre Ousmane Sonko devra donc saisir cette opportunité pour consolider son leadership et tracer une feuille de route claire pour l’avenir du Sénégal.

AN/ Publication du règlement intérieur au JO: La balle est dans le camp de Ousmane Sonko
AN/ Publication du règlement intérieur au JO: La balle est dans le camp de Ousmane Sonko
AN/ Publication du règlement intérieur au JO: La balle est dans le camp de Ousmane Sonko
AN/ Publication du règlement intérieur au JO: La balle est dans le camp de Ousmane Sonko
AN/ Publication du règlement intérieur au JO: La balle est dans le camp de Ousmane Sonko
AN/ Publication du règlement intérieur au JO: La balle est dans le camp de Ousmane Sonko

Rejet du projet de révision constitutionnelle : Le Président Faye réaffirme son engagement pour la diversité politique

Le 3 septembre 2024, le projet de dissolution du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) et du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) a été rejeté par l’Assemblée nationale. Cette décision a suscité une réaction immédiate du Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, qui a pris acte de ce vote et réaffirmé son engagement envers la diversité politique.

Selon Ousseynou Ly, ministre conseiller et porte-parole de la Présidence, le Président Faye voit dans ce rejet une illustration du nécessaire équilibre des pouvoirs et un signal d’alarme sur la nécessité de maintenir le lien entre les élus et les volontés populaires. Le Président a souligné que la diversité des opinions politiques est essentielle au bon fonctionnement du système démocratique, même au sein de sa propre majorité.

Lors de l’élection présidentielle du 24 mars 2024, M. Faye avait présenté un Pacte Social de Gouvernance Publique, qui inclut une réorganisation institutionnelle visant à rationaliser les charges de l’État. Ce pacte visait à créer une structure gouvernementale plus efficace et économiquement viable. Toutefois, le rejet récent par les députés de la majorité met en lumière une divergence entre les engagements pris par le Président et les choix parlementaires actuels.

Malgré ce revers, le gouvernement reste déterminé à poursuivre les réformes prévues. La rationalisation des dépenses publiques demeure une priorité, et les directives présidentielles en matière de transformation de la gouvernance publique continueront d’être mises en œuvre dans le cadre du grand projet de réforme institutionnelle et économique.

Ce développement marque une étape importante dans le processus de réforme du pays et souligne la complexité des interactions entre les différents acteurs politiques. Le Président Faye a exprimé sa volonté de continuer à travailler pour une gouvernance plus efficace tout en respectant la diversité des opinions et en répondant aux aspirations du peuple.

La Commission des Lois de l’Assemblée rejette le projet de dissolution du CESE et du HCCT : Un premier revers pour le pouvoir en Place

Le 31 août 2024, la commission des lois de l’Assemblée nationale a opposé un refus catégorique au projet de loi visant à dissoudre le Conseil économique, social et environnemental (CESE) ainsi que le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT). Les députés de Benno Bokk Yakaar (BBY), majoritaires au sein de la commission, ont voté contre cette dissolution, avec 16 voix contre et 14 pour.

Ce rejet constitue un premier revers significatif pour le pouvoir en place qui cherche à réduire les coûts budgétaires associés à ces institutions. La décision finale sur cette question sera prise lors de la plénière prévue pour lundi prochain.

Le président de la République, qui pourrait dissoudre l’Assemblée nationale à partir du 12 septembre selon le feu vert du Conseil constitutionnel, détient une épée de Damoclès qui pourrait potentiellement influencer les débats et les votes futurs. Cette situation complexe laisse entrevoir un bras de fer politique intense dans les semaines à venir.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°257 – du 27/08/2024

🔴 RÉDUCTION DU TRAIN DE VIE DE L’ÉTAT : APRÈS LA DISSOLUTION DE LA CNDT, DIOMAYE CIBLE LE HCCT ET LE CESE
🔴 LICENCIEMENTS ABUSIFS AU KING FAHD PALACE : 76 TRAVAILLEURS EN SITUATION DE PRÉCARITÉ EXTRÊME

🔴 ATTAQUES DE JOHN OBI MIKEL : DIOMANSY KAMARA À LA RESCOUSSE DE NICOLAS JACKSON
🔴 SAUDI PRO LEAGUE : HABIB DIALLO QUITTE AL-SHABAB POUR DAMAC FC

Assemblée nationale : Le règlement intérieur réactualisé !

C’est fait. Les députés se sont réunis ce vendredi 16 août 2024 pour se pencher sur la modification du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. La proposition de loi organique 10/2024, modifiant et complétant la loi organique 2002-20 du 15 mai 2002, a été revue et votée par la majorité des parlementaires. Cette révision a été entreprise pour corriger certaines incohérences observées dans le règlement intérieur en vigueur.

Au cours des débats, qui se sont déroulés dans une atmosphère calme et sereine, la 14e législature a souligné la nécessité d’améliorer les règles encadrant la tenue des séances, notamment en ce qui concerne les questions préalables, les motions préjudicielles, et d’autres aspects procéduraux. Ces ajustements visent à renforcer l’efficacité et l’efficience du débat parlementaire, tout en garantissant le respect des droits de tous les groupes parlementaires, y compris ceux des non-inscrits.

Un autre point crucial abordé lors de cette session a été la modernisation des outils de travail des députés. L’objectif est d’améliorer la communication au sein de l’Institution, ainsi qu’avec le public, en adoptant des technologies plus avancées et des méthodes de travail plus transparentes.

En présence du ministre de la Justice et du ministre chargé des Relations avec les institutions, le Parlement a adopté la loi 10/2024. Comme il s’agit d’une loi organique, le Conseil constitutionnel devra intervenir avant que les procédures ne mènent à la déclaration de politique générale du Premier ministre.

Réunion du bureau de l’assemblée nationale : Un focus sur la DPG

Ce vendredi 9 août 2024 à 16h00, les membres du Bureau de l’Assemblée nationale sont convoqués pour une réunion cruciale dans la salle de Conférence de la Présidence. Bien que l’ordre du jour officiel ne soit pas encore détaillé, les dernières informations laissent entendre que la réunion pourrait se concentrer sur le rétablissement des dispositions du règlement intérieur relatives à l’organisation de la déclaration de politique générale.

La réunion de ce vendredi revêt une importance particulière, alors que le Bureau de l’Assemblée nationale se prépare potentiellement à aborder des aspects essentiels du fonctionnement institutionnel. Le rétablissement des dispositions du règlement intérieur pourrait signaler une volonté de réorganiser ou de clarifier les procédures entourant la déclaration de politique générale, un exercice clé dans le cadre des travaux parlementaires.

La déclaration de politique générale est un moment décisif dans la vie parlementaire, permettant au gouvernement de présenter ses priorités et ses orientations pour la période à venir. Le rétablissement des dispositions du règlement intérieur pourrait viser à garantir que ce processus se déroule de manière ordonnée et conforme aux règles établies, assurant ainsi la transparence et l’efficacité du débat parlementaire.

La réunion pourrait également servir à discuter de la préparation logistique et organisationnelle nécessaire pour la déclaration de politique générale, assurant que tous les aspects formels et procéduraux sont en place pour une présentation fluide et efficace.

Les membres du Bureau de l’Assemblée nationale devront se préparer à examiner les modifications éventuelles et à s’assurer que toutes les dispositions sont en adéquation avec les exigences légales et institutionnelles. Les discussions de ce vendredi pourraient également aborder d’autres aspects pertinents pour le bon déroulement des activités parlementaires.

Cette réunion représente un moment clé pour l’organisation interne de l’Assemblée nationale et pourrait avoir des implications significatives pour la gestion future des débats et des sessions parlementaires. Les détails et les résolutions de cette réunion seront suivis de près pour comprendre les ajustements apportés au règlement intérieur et leur impact sur les processus parlementaires à venir.

Madiambal Diagne : « Ousmane Sonko ne fera pas de déclaration de politique générale »

Le Premier ministre Ousmane Sonko ne fera pas de déclaration de politique générale (DPG). Madiambal Diagne, le patron du Groupe Avenir Communication, en est convaincu. En commentant un article de Seneweb intitulé « DPG de Sonko : Ce qui retarde l’exercice », qu’il a republié sur X, il affirme qu’il n’y a plus l’ombre d’un doute sur ce sujet.

L’article de Seneweb souligne que « qu’après avoir reçu les conclusions du groupe de travail, le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, a convoqué une réunion de bureau à l’issue de laquelle une lettre a été envoyée au président de la République, Bassirou Diomaye Faye, pour ‘’avis’’. Mais, celle-ci est restée lettre-morte ».

Pour Madiambal Diagne, les choses sont très claires. Il tweete : « Les députés de Benno devront finir par comprendre que tout cela procède du dilatoire et que le PM Sonko ne fera pas de DPG. En effet, le PR Faye (Président Bassirou Diomaye Faye, Ndlr) n’a aucune autorité sur lui pour l’obliger à aller devant les députés, encore moins lui faire publier sa déclaration de patrimoine d’un fonctionnaire multimilliardaire ».

Pour rappel, d’après plusieurs médias, le Président Faye aurait déjà saisi le Conseil Constitutionnel pour avoir une idée claire sur la date à laquelle il pourra procéder à la dissolution de l’Assemblée nationale où le Pastef et ses alliés de « DiomayePrésident » sont minoritaires. Ce qui semble donner du crédit à la thèse selon laquelle le régime actuel veut dissoudre l’Assemblée nationale avant la DPG pour éviter à son PM une motion de censure.

Assemblée Nationale : Convocation des membres du bureau

Le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, a convoqué une réunion des membres du bureau, prévue pour ce vendredi 26 juillet 2024. La réunion se tiendra dans la salle de conférence de la Présidence.

La convocation, publiée ce jeudi 25 juillet, indique simplement « Informations » comme ordre du jour, sans fournir de détails supplémentaires.

Cette rencontre intervient dans un contexte où plusieurs sujets sensibles et importants pourraient être abordés, notamment les récentes affaires judiciaires, les discussions sur les réformes constitutionnelles, ou encore des questions économiques et sociales d’actualité.

Les membres du bureau de l’Assemblée nationale sont donc appelés à se préparer pour cette réunion, qui pourrait avoir des implications significatives pour le fonctionnement de l’institution et la politique nationale.

Les détails supplémentaires et les décisions prises lors de cette réunion seront probablement suivis de près par les observateurs politiques et le public, compte tenu du flou entourant l’ordre du jour.

Révision du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale : Vers une transparence renforcée

L’Assemblée nationale du Sénégal est en pleine révision de son règlement intérieur, une démarche attendue et réclamée par les citoyens sénégalais. Cette révision permettra notamment au Premier ministre Ousmane Sonko de présenter sa déclaration de politique générale (DPG).

Cheikh Omar Sy, ancien député, voit cette opportunité comme un moment crucial pour introduire des sous-commissions parlementaires, visant à mieux traiter les problèmes des populations. Il a exprimé son avis sur iRadio, suggérant que le budget de l’Assemblée nationale, voté en plénière, soit rendu public : « Les parlementaires doivent profiter de cette occasion pour créer des sous-commissions, ce qui devrait aider à mieux prendre en compte les problèmes des populations. Le budget de l’Assemblée nationale doit être transparent et accessible à tous. »

Pour Sy, la révision du règlement intérieur est essentielle non seulement pour la déclaration de politique générale du Premier ministre, mais aussi pour renforcer les commissions parlementaires et améliorer leur rendement.

« Un des points forts de la proposition est la création de sous-commissions dédiées. Actuellement, certaines commissions, comme celles de l’éducation, des sports et des loisirs, comptent jusqu’à 30 parlementaires. Cependant, cette organisation peut être inefficace. Je pense qu’il faut subdiviser ces grandes commissions en sous-commissions spécialisées, chacune composée de dix députés, pour une meilleure gestion et une plus grande efficacité », préconise-t-il.

Il ajoute que la mise en place de ces sous-commissions permettrait à chaque commission d’avoir un vice-président chargé de faire des rapports pour le président de la commission. Cette nouvelle structure, avec des assistants, pourrait rendre le travail plus performant et les députés plus accessibles aux populations.

Cheikh Omar Sy insiste également sur la transparence du budget de l’Assemblée nationale. « Les parlementaires ne peuvent pas être ceux qui contrôlent le budget des institutions et des dépenses publiques sans être transparents sur leur propre budget. Dès l’ouverture de la session parlementaire, le premier budget à examiner devrait être celui de l’Assemblée nationale, pour que les Sénégalais sachent exactement comment sont dépensés les fonds. D’ailleurs, j’estime que l’augmentation du budget de l’Assemblée nationale pourrait renforcer l’équilibre entre l’Exécutif et le Législatif. Car cette voie est essentielle pour une gouvernance plus transparente et efficace au Sénégal », a détaillé l’ancien député.

Cette révision du règlement intérieur est donc perçue comme une étape cruciale pour renforcer l’efficacité et la transparence du travail parlementaire au Sénégal. Elle pourrait offrir des solutions à de nombreux problèmes en rendant l’Assemblée nationale plus responsable et plus en phase avec les besoins des citoyens.

Assemblée nationale : Macky Sall empêche la révocation du pouvoir de dissolution du Président Diomaye Faye

Dans un geste stratégique, l’ancien président Macky Sall a pris l’initiative d’empêcher une proposition de loi controversée de voir le jour. Le quotidien L’AS, dans son édition de ce jeudi, rapporte que Macky Sall a freiné les ardeurs des députés de son camp, Benno Bokk Yakaar (BBY), qui projetaient d’introduire une proposition de loi visant à ôter au président Diomaye Faye le pouvoir de dissoudre l’Assemblée nationale.

L’AS révèle que Macky Sall s’est personnellement investi pour que cette proposition ne puisse jamais arriver sur la table du président de l’Assemblée nationale. En effet, l’ancien chef de l’État aurait contacté directement le président du groupe parlementaire BBY, Abdou Mbow, ainsi que le président de l’Assemblée nationale, pour leur demander de surseoir à cette initiative législative.

Cette proposition de loi a été évoquée en plein conflit entre l’exécutif et les députés de l’opposition, notamment ceux de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW), à propos de la Déclaration de politique générale du Premier ministre, Ousmane Sonko. Le projet de loi visait à restreindre les pouvoirs du président Diomaye Faye en matière de dissolution de l’Assemblée nationale, une mesure perçue comme une tentative de limiter l’autorité présidentielle dans un contexte de tensions politiques croissantes.

La décision de Macky Sall de stopper cette proposition de loi a été accueillie par des réactions mitigées. Pour certains, il s’agit d’un geste sage visant à préserver la stabilité institutionnelle du pays. Pour d’autres, c’est une démonstration de l’influence persistante de l’ancien président sur la scène politique sénégalaise.

La capacité du président de la République à dissoudre l’Assemblée nationale est un pouvoir constitutionnel essentiel, souvent considéré comme un outil de dernier recours pour résoudre les impasses politiques. Le débat autour de cette proposition de loi reflète les tensions actuelles et les défis auxquels le Sénégal est confronté en matière de gouvernance et de démocratie.

Alors que le Sénégal se prépare pour les prochaines échéances électorales, la question du pouvoir présidentiel et des relations entre les différentes branches du gouvernement demeure un sujet de préoccupation majeur. La capacité de Macky Sall à intervenir de manière décisive sur des questions législatives souligne l’importance de son rôle dans la politique sénégalaise, même après avoir quitté la présidence.

Le blocage de cette proposition de loi par Macky Sall pourrait avoir des répercussions sur les futures initiatives législatives et sur les dynamiques de pouvoir au sein du Parlement. La vigilance et la mobilisation des acteurs politiques et de la société civile seront cruciales pour garantir que les institutions démocratiques du Sénégal continuent de fonctionner de manière transparente et efficace.

En définitive, cette intervention de Macky Sall pour protéger le pouvoir de dissolution du président Diomaye Faye met en lumière les enjeux politiques complexes du Sénégal. Elle illustre également les défis que le pays doit relever pour maintenir un équilibre institutionnel et démocratique dans un contexte de tensions politiques accrues.

Dissolution de l’Assemblée Nationale : BBY manœuvre pour contrecarrer Diomaye Faye

Le groupe parlementaire Benno Bokk Yaakar (BBY), désormais dans l’opposition, s’organise activement pour empêcher une possible dissolution de l’Assemblée nationale par le Président Bassirou Diomaye Faye, même si BBY détient la majorité.

Face à la crise entre l’Exécutif et le Législatif, exacerbée par le refus d’Ousmane Sonko de faire sa déclaration de politique générale, les députés de BBY cherchent à forcer une cohabitation durable entre le Président et son Premier ministre.

La Constitution permet au Chef de l’État de dissoudre l’Assemblée nationale par décret, après avoir consulté le Premier ministre et le président de l’Assemblée nationale. Toutefois, cette initiative ne peut intervenir durant les deux premières années de législature, selon l’article 87 de la Constitution. Par conséquent, Bassirou Diomaye Faye ne pourrait envisager de nouvelles élections législatives qu’à partir de septembre.

Abdou Mbow, président du groupe parlementaire BBY, a annoncé le 29 juin la préparation d’un projet de loi visant à empêcher le Président Diomaye Faye de dissoudre l’Assemblée nationale. Adji Diarra Mergane Kanouté, vice-présidente du groupe parlementaire BBY, a confirmé que la procédure est en cours et que leur coalition, qui détient encore une majorité à l’Assemblée nationale, est confiante quant à ses chances de succès.

Si cette loi était adoptée, elle transformerait radicalement les institutions du pays en supprimant la capacité du Président de dissoudre l’Assemblée nationale et la responsabilité du Premier ministre et de son gouvernement devant celle-ci. Cela ferait basculer le Sénégal dans un régime présidentiel, selon Moustapha Fall, maître de conférences en droit public à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).

Les députés BBY espèrent rallier d’autres élus de l’ancienne opposition à Macky Sall. Avec déjà 83 députés de BBY, ils visent à atteindre 99 élus. Cependant, la révision de la Constitution nécessite une majorité des 3/5e au Parlement, et le Président peut décider de soumettre cette révision au référendum, rendant la tâche difficile pour BBY.

Le député Ayib Daffé, président du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi, a critiqué cette initiative, remettant en question la légitimité d’une majorité parlementaire qui a perdu dès le premier tour de la présidentielle pour supprimer le droit de dissolution dont jouit le Président de la République.

En somme, bien que BBY mette en place des stratégies pour bloquer une éventuelle dissolution de l’Assemblée nationale, les obstacles constitutionnels et politiques demeurent considérables.

Assemblée nationale : Les députés révisent le règlement intérieur pour accueillir la déclaration de politique générale d’Ousmane Sonko

Selon la RFM, les députés sénégalais s’activent pour réviser leur règlement intérieur afin de permettre au Premier ministre Ousmane Sonko de présenter sa déclaration de politique générale (DPG). Les différents groupes parlementaires se mobilisent pour faire passer en procédure d’urgence ce nouveau texte.

Les trois présidents des groupes parlementaires de l’Assemblée nationale, Ayib Daffé, Abdou Mbow et Mamadou Lamine Thiam, ont convenu de réintégrer les dispositions relatives au poste de Premier ministre. Ces dispositions avaient été abrogées lors de la suppression du poste par l’ancien président Macky Sall. Cette réintégration permettra au chef du gouvernement de faire sa DPG conformément à la Constitution.

Les groupes parlementaires travaillent pour faire adopter rapidement cette révision. Le député Abdou Bara Doli Mbacké et le PDS ont déjà déposé des propositions de loi en ce sens. Le bureau de l’Assemblée nationale devrait donner suite à cette proposition de loi visant également à empêcher le président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale, une question soulevée par l’APR et Benno Bokk Yaakaar après la défiance d’Ousmane Sonko.

Après les récents heurts entre l’opposition et la majorité, l’heure est à la conciliation. Les députés de l’APR, tout en conservant l’option de la dissolution comme une arme secrète, préfèrent pour le moment se concentrer sur la réception de la DPG.

Pour rappel, Ousmane Sonko a averti le 15 juillet qu’il ne se présenterait pas devant les députés pour sa DPG. Il a menacé de faire sa déclaration dans la rue, devant un jury populaire, si les conditions parlementaires ne le permettaient pas.

La révision du règlement intérieur de l’Assemblée nationale est une étape cruciale pour permettre au Premier ministre de présenter sa déclaration de politique générale, un événement attendu qui pourrait influencer considérablement la dynamique politique actuelle. Les parlementaires travaillent activement pour s’assurer que les procédures soient en place à temps.

Crise à l’Assemblée Nationale : Dialogue imminent entre l’exécutif et le législatif

Le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Ibrahima Baba Sall, a révélé des discussions cruciales en cours pour résoudre la crise actuelle entre l’exécutif et le législatif au Sénégal. Ce bras de fer, alimenté par des tensions autour de la déclaration de politique générale, pourrait bientôt trouver une issue grâce à une intervention directe du président de la République.

S’exprimant lors de l’émission en pulaar « Faandu » sur la chaîne YouTube de L’As Tv, Ibrahima Baba Sall, qui est également le maire de Bakel, a partagé des informations importantes. Selon lui, le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, a reçu un mandat formel du bureau de l’Assemblée lors de la clôture de la session unique samedi dernier. Ce mandat l’autorise à engager des discussions avec le président de la République pour surmonter cette crise institutionnelle.

Le député-maire a également reconnu un retard dans la réactualisation du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, notamment en ce qui concerne les dispositions relatives au Premier ministre. Ce poste, restauré en 2021, devait être inclus dans le règlement intérieur. « Lors de notre réunion du samedi dernier, le président de l’Assemblée nationale a consulté les présidents de groupes pour réactualiser ce règlement », a-t-il déclaré.

Cette crise survient alors que l’Assemblée nationale, dominée par le groupe Benno Bokk Yaakaar, fait face à des défis institutionnels majeurs. Ibrahima Baba Sall, en tant que membre de ce groupe majoritaire, a souligné l’urgence de résoudre ces problèmes pour permettre au Premier ministre de présenter sa déclaration de politique générale conformément à la constitution.

Le parlementaire a exprimé son optimisme quant à une résolution rapide de cette crise, affirmant que des efforts concertés étaient en cours pour rétablir le fonctionnement normal des institutions. La prochaine étape, selon lui, est d’assurer que le Premier ministre puisse s’adresser à l’Assemblée nationale et exposer sa vision pour le pays, ce qui est crucial pour la stabilité politique et le progrès du Sénégal.

Ce développement marque une avancée significative vers la fin des tensions actuelles et la restauration de la coopération entre l’exécutif et le législatif. Les prochains jours seront déterminants pour voir si ces discussions porteront leurs fruits et permettront de tourner la page de cette crise institutionnelle.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°214 – du 03/07/2024

🔴 SECTEURS AGRICOLE ET MINIER AU SÉNÉGAL : LA BOAD DÉCAISSE 32 MILLIARDS DE FRANCS CFA
🔴 THIERNO BOCOUM : « SONKO, HORS DE L’ASSEMBLÉE POUR SA DPG, N’EST PLUS PREMIER MINISTRE »

🔴 EN ROUTE VERS PARIS : CHEIKH TIDIANE DIOUF PRÊT POUR L’OLYMPISME

Adama Gaye plaide pour la dissolution immédiate de l’Assemblée nationale

Le journaliste sénégalais Adama Gaye a récemment suscité la controverse en appelant à la dissolution immédiate de l’Assemblée nationale. Dans un post publié mardi, Gaye a exprimé son désir de voir le peuple souverain choisir de nouveaux représentants dignes de leurs fonctions de députés.

« Dissoudre, oui, dissoudre, sans trembler ! Je suis partisan de la dissolution le plus rapidement possible de l’Assemblée nationale pour que le peuple souverain se choisisse des mandataires ayant la dignité de la charge de député.e.s », a-t-il affirmé.

Gaye a critiqué la procrastination autour de cette décision, rejetant les arguments constitutionnels et juridiques qu’il juge être des obstacles artificiels. Il a insisté sur la nécessité de suivre la volonté et la vision des citoyens pour faire avancer la nation.

Il a également souligné des motifs spécifiques derrière son appel à la dissolution, incluant une critique acerbe des membres actuels de l’Assemblée, déplorant notamment la présence de figures politiques qu’il juge néfastes pour le pays.

La prise de position d’Adama Gaye a suscité des réactions diverses dans le paysage politique sénégalais, certains soutenant son appel pour des réformes urgentes, tandis que d’autres expriment des réserves face à une dissolution qui pourrait aggraver les tensions politiques.

Pour l’instant, l’avenir de l’Assemblée nationale reste incertain, avec des débats probables à venir sur la faisabilité et les conséquences d’une dissolution immédiate.

« Crise » à l’Assemblée nationale : Zahra Iyane Thiam Appelle à un Dialogue Politique pour Résoudre l’Impasse

Le refus du Premier ministre Ousmane Sonko de faire sa déclaration de politique générale (DPG) à l’Assemblée nationale a déclenché une crise au sein de l’hémicycle sénégalais. En réaction, l’Assemblée a décidé de suspendre le débat d’orientation budgétaire (DOB) en raison des propos tenus par Ousmane Sonko. Cette situation, qui menace d’avoir des conséquences néfastes pour la population, a conduit Zahra Iyane Thiam à proposer une solution de sortie de crise.

Face à cette impasse, Zahra Iyane Thiam, membre de la coalition Benno Bokk Yaakaar, appelle le président de la République à réunir les principaux acteurs politiques autour d’une table pour organiser un dialogue. Dans une déclaration publique, elle a souligné l’importance de ce dialogue pour parvenir à un compromis solide concernant les débats autour de la DPG et du DOB et anticiper d’éventuels problèmes futurs.

« Le président Bassirou Diomaye Faye doit appeler à un ‘dialogue politique’ avec les forces politiques représentées à l’Assemblée nationale, afin de trouver un compromis solide concernant le faux débat de la DPG et du DOB, et pour anticiper et prévenir d’éventuels problèmes futurs, nonobstant les possibilités de dissolution. Nul n’est mieux placé pour connaître les vertus du dialogue. Dialoguons », a-t-elle écrit.

L’appel de Zahra Iyane Thiam met en lumière la nécessité de trouver une solution pacifique et constructive à la crise actuelle. Elle insiste sur les vertus du dialogue politique pour résoudre les conflits et renforcer la stabilité du pays. Cette proposition intervient à un moment crucial, où l’absence de consensus au sein de l’Assemblée nationale pourrait avoir des répercussions importantes sur la gestion des affaires publiques et la mise en œuvre des politiques budgétaires.

La crise à l’Assemblée nationale rappelle l’importance d’un dialogue ouvert et inclusif entre les différents acteurs politiques pour surmonter les divergences et trouver des solutions adaptées aux enjeux du pays. En appelant à un dialogue politique, Zahra Iyane Thiam espère que le président de la République et les leaders politiques répondront positivement à cette initiative, permettant ainsi de débloquer la situation et d’éviter des conséquences fâcheuses pour la population sénégalaise.

Le Député Marietou Dieng s’oppose à la tenue du Débat d’Orientation Budgétaire sans Déclaration de Politique Générale préalable

Le député non inscrit Marietou Dieng a exprimé sa désapprobation face à la tenue du Débat d’Orientation Budgétaire (DOB) avant la présentation de la Déclaration de Politique Générale (DPG) par le Premier ministre. Lors d’une déclaration faite le samedi 29 juin 2024, Dieng a souligné l’importance du parallélisme des formes, faisant écho au ministre Samba Sy, et a insisté sur la nécessité de cohérence entre les orientations budgétaires et les objectifs de gouvernance.

Dieng a également remis en question la légitimité du Règlement intérieur actuel de l’Assemblée nationale, qu’elle qualifie de « faux », et qui, selon elle, est à l’origine du blocage empêchant la venue du chef de gouvernement pour faire la DPG. Elle a interrogé sur la base légale ayant permis au Premier ministre de se présenter pour le DOB en vertu de ce règlement intérieur contesté.

Soulignant la confiance du peuple et la légitimité des députés, Marietou Dieng a affirmé que le Premier ministre et son gouvernement ne tenaient leur existence que de la volonté du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Selon elle, le Premier ministre est simplement le porte-parole du Président de la République, traduisant sa vision et les axes de sa politique gouvernementale.

Elle a également critiqué le rôle des personnalités politiques comme Mouhamed Guy Marius Sagna, Ayib Daffé, et Ousmane Sonko, qualifiant leurs actions de jeu de rôle digne d’une série télévisée.

Enfin, Dieng a exhorté ses collègues députés à ne pas permettre la tenue du DOB sans avoir reçu au préalable la déclinaison du projet gouvernemental, qui reste, selon elle, « fantôme ». En conclusion, elle a assuré que les députés étaient prêts à accueillir le Premier ministre à la date de son choix, mais a insisté sur la nécessité de suivre les procédures appropriées pour garantir la transparence et la légitimité des actions gouvernementales.

Tensions à l’Assemblée nationale : Ayib Daffé minimises l’annulation du débat d’Orientation Budgétaire

L’Assemblée nationale a clôturé sa session ordinaire unique 2023-2024 dans une atmosphère tendue. En réponse à la récente déclaration du Premier ministre Ousmane Sonko, le bureau de la représentation nationale a décidé d’annuler le débat d’orientation budgétaire qui devait se tenir aujourd’hui. Cette décision suscite des réactions mitigées et soulève des questions sur les conséquences potentielles pour le processus budgétaire de l’année prochaine.

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Certains observateurs estiment que cette annulation constitue un précédent très grave. Sans un débat d’orientation budgétaire, le vote du budget 2025 pourrait être compromis, obligeant le Président de la République à exécuter le budget par ordonnance, ne permettant ainsi que l’exécution des dépenses essentielles. Cette situation pourrait restreindre de nombreux projets et initiatives.

Le président du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi, Ayib Daffé, minimise l’impact de cette annulation. « Par des caprices et des enfantillages, l’Assemblée nationale décide de ne pas tenir le débat d’orientation budgétaire », a-t-il déclaré, déplorant la décision. Selon lui, l’opposition, avec la complicité du président de l’Assemblée nationale, n’a fait que donner « un coup d’épée dans l’eau ».

« Qu’il y ait débat d’orientation budgétaire ou non, le gouvernement travaille. Cela n’aura aucune conséquence puisque ce sont les députés qu’on a privés de 300 minutes de temps de parole. Mais l’exercice en tant que tel n’est qu’une séance d’information qui devait permettre aux députés de donner leurs avis sur les orientations budgétaires du gouvernement », a-t-il ajouté

L’annulation de ce débat pourrait avoir des répercussions importantes. Sans orientation budgétaire, le processus de vote du budget 2025 est compromis, laissant le Président de la République avec la responsabilité de gérer les finances par ordonnance. Cette situation pourrait limiter les dépenses aux seuls secteurs essentiels, entravant ainsi de nombreux projets et initiatives.

En marge de cette cérémonie de clôture de la session, les nouveaux députés Samba Diouf et Amadou Ba ont été installés dans leurs nouvelles fonctions. Ils remplacent au sein de cet hémicycle Birame Souleye Diop et Aliou Sall, récemment nommés ministres dans le nouvel attelage gouvernemental.

Assemblée Nationale : Annulation du débat d’Orientation Budgétaire en réponse au Premier Ministre

Une crise institutionnelle semble se dessiner entre l’exécutif et le législatif au Sénégal. En réponse à la décision du Premier ministre Ousmane Sonko de tenir sa déclaration de politique générale (DPG) devant un jury populaire si le règlement intérieur n’était pas mis à jour, les députés de Benno Bokk Yakaar ont annulé le débat d’orientation budgétaire prévu pour le samedi 29 juin 2024.

L’annonce a été faite par le député Abdou Bara Dolly et confirmée par le vice-président Abdou Mbow. Selon eux, cette décision a été prise lors d’une réunion du bureau et de la conférence des présidents de l’Assemblée nationale, tenue en début de matinée. Les députés du groupe parlementaire du régime déchu ont utilisé leur majorité pour bloquer ce débat crucial pour l’exercice budgétaire 2024-2025. Cette plénière devait également marquer la clôture de la session ordinaire 2023-2024 de l’Assemblée nationale.

« Le Premier ministre Ousmane Sonko a réduit l’Assemblée nationale à sa plus simple expression. Donc le bureau de la représentation nationale a décidé souverainement de surseoir au débat d’orientation budgétaire qui devait se tenir ce jour », a affirmé Abdou Mbow.

Depuis plus d’une semaine, des tensions entourent la déclaration de politique générale du Premier ministre, prévue au plus tard trois mois après sa nomination, selon les dispositions antérieures du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Cependant, ces dispositions ont été modifiées en 2019 lors de la suppression du poste de Premier ministre.

Les députés du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi accusent que ces dispositions ont été réintégrées frauduleusement dans le règlement intérieur en 2021, lorsque la fonction de chef du gouvernement a été rétablie, sans passer par le processus normal d’adoption d’une loi organique modifiant le règlement intérieur.

Face à cette situation, le Premier ministre Ousmane Sonko a menacé, dans une lettre adressée au député Guy Marius Sagna, de faire sa DPG devant un jury populaire si la « carence » dans le règlement intérieur de l’Assemblée nationale persistait. Cette déclaration a mis en exergue les tensions entre les deux branches du gouvernement.

L’annulation du débat d’orientation budgétaire par les députés de Benno Bokk Yakaar risque d’aggraver les tensions entre l’exécutif et le législatif, menant potentiellement à une crise institutionnelle. Les prochaines semaines seront cruciales pour voir comment ces tensions seront résolues et quel impact elles auront sur la gouvernance du pays.

La situation actuelle met en lumière les défis liés à la gouvernance et à la coopération entre les différentes branches du gouvernement sénégalais. Les développements futurs détermineront si un compromis peut être trouvé pour assurer une gestion stable et efficace des affaires publiques.

Ousmane Sonko défie l’Assemblée nationale : Ultimatum pour la réforme avant sa Déclaration de Politique Générale

Dans une démarche audacieuse et stratégique, Ousmane Sonko, leader politique sénégalais et figure de l’opposition, a posé un ultimatum à l’Assemblée nationale du Sénégal. Il a annoncé qu’il ne présenterait sa Déclaration de Politique Générale (DPG) que lorsque des amendements au Règlement intérieur incluant les dispositions relatives au Premier ministre seraient effectués. Cet ultimatum expire le 15 juillet 2024.

Sonko, connu pour son engagement envers la séparation des pouvoirs et le principe de légalité, a déclaré qu’en cas d’inaction de l’Assemblée nationale, il prendrait l’initiative de faire sa DPG devant une assemblée alternative. Cette assemblée comprendrait non seulement des représentants du peuple sénégalais, mais aussi des partenaires internationaux du Sénégal, ainsi qu’un jury composé d’universitaires, d’intellectuels et d’acteurs citoyens apolitiques. L’objectif serait de faciliter un débat ouvert, libre et de haute qualité sur les enjeux politiques et sociaux du pays.

Cette démarche de Sonko souligne sa détermination à promouvoir la transparence et la participation citoyenne dans le processus politique du Sénégal, tout en mettant en lumière les tensions existantes autour des réformes institutionnelles et de la gouvernance dans le pays.

Dissolution de l’Assemblée Nationale : Aminata Touré exige un nouveau représentant de la volonté populaire

L’ancienne Première ministre, Aminata Touré, a lancé un appel retentissant à la dissolution de l’Assemblée nationale, affirmant qu’elle ne reflète plus la volonté populaire telle qu’exprimée lors des élections présidentielles du 24 mars dernier.

Appel à la Dissolution

Dans une déclaration publiée sur ses réseaux sociaux, Aminata Touré a vivement critiqué l’actuelle Assemblée nationale, demandant qu’elle soit dissoute d’ici le 31 juillet. Elle a exprimé son opposition à la présentation d’une Déclaration de Politique Générale (DPG) par le Premier ministre devant une Assemblée qu’elle considère illégitime. « Une déclaration de politique générale devant une Assemblée nationale qui ne reflète pas la volonté populaire n’a aucun sens », a-t-elle déclaré.

Touré a souligné que les résultats des élections présidentielles du 24 mars, où le candidat de la Coalition Benno Bokk Yakaar (BBY), Amadou Ba, n’a obtenu que 35 % des voix dès le premier tour, contrastent fortement avec l’élection de Bassirou Diomaye Faye, qui a remporté une majorité nette de 54 %. Selon elle, ces résultats montrent un désir de changement de la part du peuple sénégalais, un changement qui devrait se refléter également au sein de l’Assemblée nationale.

Face à cette situation, Aminata Touré appelle à des élections législatives anticipées pour élire une nouvelle Assemblée nationale, en adéquation avec la volonté populaire. Elle estime qu’une telle démarche donnerait une légitimité à la DPG du Premier ministre, permettant ainsi la présentation d’une vision et de perspectives de gouvernement devant des députés nouvellement élus pour les cinq prochaines années.

Aminata Touré, en soulignant l’importance de cette transition, affirme que seule une Assemblée véritablement représentative pourra assurer une gouvernance en phase avec les aspirations des citoyens sénégalais.

Une Assemblée Nationale modernisée : Rénovation et digitalisation complètes

L’Assemblée nationale du Sénégal a franchi une étape cruciale dans sa modernisation avec l’achèvement récent de son projet de rénovation. Lancée officiellement le 17 mai 2023, cette transformation s’inscrit dans le cadre d’un ambitieux programme de modernisation soutenu par l’Agence Coréenne de Coopération Internationale (KOICA).

La phase opérationnelle du projet a été amorcée le 2 février 2023, suite à la signature d’un Mémorandum d’entente entre le Gouvernement du Sénégal et la KOICA. Ce partenariat a permis de réimaginer l’architecture intérieure de l’hémicycle, optimisant la distribution de l’espace et introduisant des technologies de pointe.

Une Assemblée Nationale Modernisée : Rénovation et Digitalisation Complètes

Les travaux, réalisés par une entreprise coréenne et deux entreprises sénégalaises, ont inclus l’installation d’équipements audio et vidéo modernes. Ces dispositifs facilitent la digitalisation des procédures de prise de parole, de vote et de comptage des voix. De nouvelles cabines d’interprétation et des plateformes digitales ont également été mises en place, améliorant ainsi l’efficacité et la transparence des délibérations parlementaires.

Selon la direction de la communication de l’Assemblée nationale, ces améliorations répondent à la vision du Président Amadou Mame Diop. Dès son installation, il a manifesté sa volonté de moderniser le cadre de travail des députés et de rendre les travaux parlementaires plus accessibles au public.

Une Assemblée Nationale Modernisée : Rénovation et Digitalisation Complètes

Cette rénovation marque un tournant significatif pour l’Assemblée nationale du Sénégal, qui se dote désormais d’outils à la pointe de la technologie pour une meilleure gouvernance. Cette modernisation est une étape majeure dans l’amélioration de l’efficacité et de la transparence parlementaire, renforçant le lien entre l’institution et les citoyens.

DPG et Falsification du règlement intérieur de l’assemblée : Le groupe parlementaire BBY réagit ce vendredi

La première confrontation majeure entre le nouveau pouvoir et l’opposition se profile à l’horizon, avec l’Assemblée nationale comme théâtre de ces tensions politiques. Le sujet de discorde est la déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko, qui tarde à se soumettre à cet exercice.

Selon le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi, le délai de trois mois pour la présentation de la DPG, autrefois fixé dans l’ancienne version du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, n’est plus applicable. Ces dispositions avaient été supprimées lors de l’abolition du poste de Premier ministre en 2019 et n’ont pas été réintégrées lors de la rétablissement de cette fonction en décembre 2021.

De plus, Ayib Daffé et ses collègues ont dénoncé une falsification du règlement intérieur, visant à contraindre le Premier ministre à présenter sa DPG dans les 90 jours suivant sa nomination, alors qu’aucune disposition actuelle ne l’y oblige.

Pour répondre à ces accusations et clarifier leur position, les membres du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY) ont annoncé un point de presse ce vendredi 28 juin 2024. Ils aborderont ces points qui font l’actualité et alimentent les débats au sein de l’Assemblée nationale.

La réponse de BBY est attendue avec intérêt, alors que cette question pourrait définir la dynamique des relations entre le gouvernement et l’opposition dans les mois à venir.

Guy Marius Sagna critique l’inaction de l’Assemblée nationale sénégalaise

Introduction: Depuis l’arrivée de Bassirou Diomaye Faye à la tête du pays, l’Assemblée nationale du Sénégal semble être plongée dans une période de stagnation, suscitant des critiques de la part du député Guy Marius Sagna. Dans une récente interview avec Jeune Afrique, Sagna exprime son mécontentement face au manque d’activité parlementaire et appelle à une action plus proactive au service du peuple sénégalais.

Analyse de la situation: Selon Guy Marius Sagna, malgré quelques commissions qui fonctionnent, aucune séance plénière n’a eu lieu depuis un certain temps, même en pleine session parlementaire. Il déplore le fait que ses propres propositions de résolutions, visant à mettre en place des commissions d’enquête sur des sujets cruciaux, n’ont pas encore été examinées. Il souligne également plusieurs problèmes nationaux qui nécessitent une attention urgente, tels que les retards de salaires des travailleurs du Fonds d’Entretien Routier Autonome et la crise environnementale à Falémé.

Appel à l’action: Guy Marius Sagna insiste sur le rôle des députés à comprendre et à résoudre de telles situations en diligentant des commissions d’enquête parlementaire au besoin. Il cite l’exemple d’une enquête récente sur les produits Nestlé pour les nouveau-nés en Afrique, soulignant l’importance pour l’Assemblée nationale de réagir rapidement à de telles informations pour garantir la santé et le bien-être de la population.

Conclusion: Les commentaires de Guy Marius Sagna mettent en lumière la nécessité d’une action plus robuste de la part de l’Assemblée nationale sénégalaise pour répondre aux préoccupations et aux besoins du peuple. En appelant à une approche plus proactive et à la mise en place de commissions d’enquête parlementaire, Sagna souligne l’importance d’une gouvernance transparente et responsable pour le bien-être de la nation.

Primature : L’Assemblée Nationale boude l’invitation de Sonko

Le Premier ministre Ousmane Sonko a récemment créé une commission ad hoc pour le contrôle et la vérification des titres et occupations sur les anciennes et nouvelles dépendances du Domaine public maritime (DPM) à Dakar. Cette commission, formée par un arrêté pris le 13 mai dernier, prévoit la participation de trois députés de l’Assemblée nationale. Cependant, lors de la première réunion de la commission, tenue le 30 mai, aucun parlementaire n’était présent.

Selon les informations rapportées par Les Échos ce jeudi 6 juin, le bureau de l’Assemblée nationale a jugé inopportune sa participation à ces travaux et a décidé de décliner l’invitation du Premier ministre. Les parlementaires concernés ont salué l’initiative de l’exécutif, mais ont choisi de ne pas y participer. Le bureau de l’Assemblée a justifié sa décision par le principe de la séparation des pouvoirs consacré par la Constitution, soulignant que leur mission est de contrôler et évaluer les actions de l’exécutif, et non de s’y associer directement.

Cette position a provoqué une réaction virulente de la part de Guy Marius Sagna, député de Yewwi Askan Wi (YAW). Selon lui, cette décision n’a aucun fondement juridique et semble viser à discréditer les efforts de transparence entrepris par les nouvelles autorités concernant la gestion du DPM. Sagna a suggéré au Premier ministre de recourir à l’article 165 du Code électoral pour intégrer les députés dans les travaux de la commission ad hoc. Cet article stipule que les députés peuvent être chargés par le pouvoir exécutif d’une mission publique au cours de leur mandat sans l’autorisation préalable du bureau de l’Assemblée nationale.

« J’invite dès lors le gouvernement à [emprunter] cette voie de droit », a déclaré Guy Marius Sagna, exhortant l’exécutif à trouver une solution pour associer les parlementaires aux travaux de cette commission cruciale pour la gestion du Domaine public maritime.

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Assemblée nationale : le coup de fil de Macky Sall

Lors de la réunion récente des députés de Benno Bokk Yakaar à l’Assemblée nationale, un événement inhabituel s’est produit : Abdou Mbow, le président du groupe, et ses collègues ont eu l’opportunité de parler au téléphone avec l’ancien président Macky Sall. Selon les informations relayées par Les Échos, Macky Sall était en conversation avec l’un des participants à la réunion lorsqu’il a demandé que l’appareil soit mis en mode haut-parleur afin de pouvoir s’adresser directement à l’ensemble de l’assistance.

Sans perdre de temps, la demande de l’ancien chef de l’État a été exécutée, et Macky Sall a ainsi pu adresser des mots d’encouragement aux députés présents, tout en soulignant que passer dans l’opposition n’est pas la fin du monde. Cette intervention téléphonique a certainement été un moment surprenant et marquant pour les parlementaires de la majorité.

Cependant, selon les informations rapportées par Les Échos, cette conversation téléphonique ne s’est pas limitée aux députés de Benno Bokk Yakaar. Le journal indique que récemment, depuis New York où il séjournait en tant qu’envoyé spécial du Pacte de Paris, Macky Sall a également eu des échanges avec certains de ses alliés. Cette communication visait à les encourager, les féliciter et à leur rappeler l’importance de rester unis, quel que soit le contexte politique. Macky Sall aurait également assuré à ses interlocuteurs qu’ils pouvaient toujours compter sur son soutien, renforçant ainsi les liens au sein de son cercle politique.

Cette intervention de Macky Sall, tant à l’Assemblée nationale qu’à l’international, souligne son implication continue dans les affaires politiques du pays et son désir de maintenir la cohésion au sein de son camp politique, même après son passage dans l’opposition.

Assemblée nationale : les anciens ministres bloqués dans leur retour

Certains anciens ministres ayant cédé leur siège de député pour rejoindre le dernier gouvernement sous Macky Sall espéraient retrouver leur place à l’Assemblée nationale à la fin du mandat de ce dernier. Selon Les Échos, ces anciens ministres auraient même entrepris des démarches en ce sens, en écrivant au président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop.

Cependant, leurs espoirs seront déçus, car l’article 54 de la Constitution s’oppose à leur retour. Cet article stipule qu’un « député nommé membre du gouvernement ne peut siéger à l’Assemblée nationale pendant la durée de ses fonctions ministérielles ». Mais, comme le souligne le journal, cette disposition constitutionnelle n’a pas été complétée par une loi organique définissant les modalités d’application de cette mesure.

Selon Alioune Souaré, ancien député et expert électoral, il n’y a eu aucun suivi de la part du gouvernement qui avait porté le projet de loi, ni des députés qui avaient la possibilité de proposer une loi pour son adoption.

Ainsi, les députés nommés ministres dans le dernier gouvernement sous Macky Sall ont définitivement laissé leur siège à leurs suppléants, faute de cadre légal permettant leur retour à l’Assemblée nationale.

ASSEMBLEE NATIONALE : Les Parlementaires de la Francophonie magnifient la maturité et la vitalité de la démocratie sénégalaise et félicitent ses acteurs.

COMMUNIQUE DE PRESSE

Les Parlementaires de la Francophonie magnifient la maturité et la vitalité de la démocratie sénégalaise et félicitent ses acteurs.


M. Amadou Mame DIOP a présidé la 15e Conférence des Présidents d’Assemblées et de Sections de la région Afrique de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF) à Balaclava, à Maurice, les 18 et 19 avril 2024. A cette rencontre de haut niveau qui a enregistré la présence de nombreux Présidents d’Institutions parlementaires et Présidents délégués de sections africaines, le Sénégal a été cité en exemple pour son processus électoral réussi.

Dakar, le 22 avril 2024 – Les Parlementaires de la Francophonie ont exprimé leur fierté au peuple sénégalais et décerné un satisfecit à l’Assemblée nationale du Sénégal, qui a assumé sa mission avec responsabilité et joué pleinement son rôle tout au long du processus qui a mené à une alternance paisible et transparente.
Sur la même lancée, ils ont rendu un vibrant hommage au Président Macky SALL pour son leadership et la parfaite organisation de la dernière élection présidentielle. Ils se sont particulièrement réjouis de la bonne passation de pouvoir, teintée de cordialité, entre le président sortant et son successeur, le Président Bassirou Diomaye FAYE, à qui ils ont adressé leurs chaleureuses félicitations. Revenant sur la situation politique dans l’espace francophone, les parlementaires ont particulièrement salué « la maturité et la vitalité de la démocratie sénégalaise ».
Lors de la cérémonie d’ouverture, le Président de l’Assemblée nationale du Sénégal, M. Amadou Mame DIOP, Président de la 15ème Conférence des Présidents d’Assemblées et de Sections de l’APF de la région Afrique, a également mis l’accent sur l’importance de cette réunion statutaire, tout en relevant les sujets majeurs du moment, sources de préoccupation des Parlementaires du continent.
En marge de cette réunion, le Président Amadou Mame DIOP a eu des rencontres bilatérales avec son homologue de la République de Maurice, Monsieur Sooroodjev PHOKEER, Président de l’Assemblée nationale du Maurice et de la Section mauricienne et avec les délégations de la Côte d’Ivoire, du Gabon et du Cameroun.
Enfin, en sa qualité de Président de la Conférence, le Président DIOP a remis, au siège de l’Assemblée nationale, à l’Honorable Pravind Kumar JUGNAUTH, Premier ministre de la République de Maurice, l’insigne de la Pléiade, Ordre de la Francophonie et du Dialogue des cultures, lors d’une cérémonie qui s’est déroulée en présence des membres du Gouvernement mauricien, des parlementaires et du corps diplomatique.
Cette Conférence a été l’occasion pour le Délégué régional Afrique d’informer la Conférence des Présidents de la participation des Parlementaires africains aux réunions statutaires de l’APF, des missions politiques et électorales, de la participation de l’APF aux activités des organisations partenaires, de la tenue de la première édition du Parlement régional des jeunes d’Afrique, de la redynamisation des sections africaines et des actions de coopération.

Assemblée nationale : Trois projets de loi en gestation du président Bassirou Diomaye Faye

Le président Bassirou Diomaye Faye tient son premier Conseil des Ministres ce mardi 9 avril 2024, accompagné de son gouvernement au Palais. Sous la coordination du Premier ministre, Ousmane Sonko, l’accent est mis sur la présentation prochaine de trois projets de loi à l’Assemblée Nationale, visant à renforcer l’action gouvernementale.

Le premier projet de loi propose de renforcer le pouvoir du Premier ministre, un pilier central de l’exécutif. Les deux autres projets envisagés concernent la suppression du Conseil Economique Social et Environnemental (CESE) ainsi que celle du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT).

La suppression du HCCT, étant une loi référendaire, pourrait rencontrer des obstacles. Le référendum constitutionnel de 2016 avait introduit la création du HCCT, en plus de l’élargissement des pouvoirs de l’Assemblée nationale. Son abolition nécessiterait donc le vote des 3/5ème des députés, soit 110 voix.

La coalition Yewwi Askan Wi, non majoritaire à l’Assemblée (56 députés), devrait donc solliciter le soutien d’autres groupes parlementaires, notamment celui de Liberté, Démocratie et Changement du PDS ainsi que de la coalition Benno Bokk Yakaar, pour faire adopter ces projets de loi constitutionnelle.

La position de l’Alliance pour la République, désormais dans l’opposition, reste à clarifier. Sa coopération pourrait faciliter l’adoption des réformes proposées par le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye. L’issue de ces discussions politiques est scrutée avec attention par les observateurs.

Assemblée nationale : Les futurs remplaçants des ministres Birame Soulèye Diop et Alioune Sall révélés

La composition de l’Assemblée nationale du Sénégal connaîtra bientôt des changements avec les départs des députés Birame Soulèye Diop et Alioune Sall, récemment nommés ministres dans le nouveau gouvernement dirigé par le Premier ministre Ousmane Sonko. Pour combler ces postes vacants, deux nouveaux députés ont été désignés, selon des informations relayées par Les Échos.

Amadou Ba, mandataire de la coalition Diomaye Président lors de la dernière élection présidentielle, prendra la place laissée par Birame Soulèye Diop. Ce dernier a été nommé ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines dans le nouveau gouvernement. Quant au siège laissé vacant par Alioune Sall, il sera occupé par Samba Diouf, un commerçant. Alioune Sall, quant à lui, est désormais à la tête du ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique.

Ces changements au sein de l’Assemblée nationale témoignent des ajustements nécessaires pour assurer une continuité du fonctionnement de l’institution parlementaire malgré les modifications au sein du gouvernement. Les nouveaux députés prendront ainsi leurs fonctions afin de représenter leurs circonscriptions respectives au Parlement sénégalais.

Cette transition reflète également les évolutions politiques et administratives en cours au Sénégal, alors que le gouvernement travaille à mettre en place ses priorités et à former son équipe pour répondre aux défis du pays.

Remplacements à l’Assemblée nationale : De nouveaux visages prennent place

L’Assemblée nationale du Sénégal voit l’arrivée de nouveaux députés suite à la nomination de certains parlementaires à des postes ministériels. Dans son édition de ce lundi, le journal Les Échos met en lumière deux de ces changements : ceux de Birame Soulèye Diop et Alioune Sall.

Birame Soulèye Diop, désormais ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, laisse vacant son siège de député. En tant que vice-président de Pastef et vice-président du groupe Yewwi Askan Wi (AYAW), il cède sa place à l’Assemblée nationale à Amadou Bâ, mandataire de la coalition Diomaye Président lors de la dernière présidentielle. Ce passage de témoin symbolise un renouvellement dans la représentation politique à l’Assemblée, avec l’intégration d’un nouveau député aux débats parlementaires.

De son côté, Alioune Sall, désormais ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, abandonne son siège de député YAW de la Diaspora et responsable de Pastef en France. Ingénieur en informatique, il est remplacé à l’Assemblée nationale par Samba Diouf, un commerçant, d’après les informations relayées par Les Échos. Ce changement marque également un nouvel élan dans la composition de l’hémicycle, avec l’arrivée d’une nouvelle figure qui participera activement aux travaux parlementaires.

Ces mouvements illustrent la dynamique politique en cours au Sénégal, où les ajustements au sein du gouvernement se répercutent directement sur la composition de l’Assemblée nationale. Avec l’arrivée de ces nouveaux députés, le paysage politique sénégalais se renouvelle, reflétant ainsi les aspirations et les choix de la population.

Cette transition offre également l’opportunité à de nouveaux acteurs de s’impliquer dans les processus décisionnels du pays, renforçant ainsi la diversité des voix et des perspectives représentées à l’Assemblée nationale.

Retour des Ministres à l’Assemblée : Les députés qui risquent de perdre leur siège

À moins d’une dissolution de l’Assemblée nationale, les députés du Pastef, devenus ministres, sont désormais tenus de renoncer à leur mandat parlementaire. Cette obligation découle des nouvelles dispositions de l’article 54 de la Constitution, qui exigent que les députés-ministres « suspendent leur mandat ». Ces dispositions ont été votées lors de la suppression du poste de Premier ministre en 2019.

Cependant, une situation inverse pourrait se produire, selon des informations rapportées par WalfQuotidien. Huit responsables du camp présidentiel pourraient déclencher une procédure de réintégration à l’Assemblée nationale. Parmi eux figurent le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Abdoulaye Daouda Diallo, l’ancien Premier ministre et candidat malheureux de Benno Bokk Yakaar (BBY), Amadou Ba, ainsi que plusieurs ministres et anciens ministres tels que Abdoulaye Saydou Sow, Oumar Youm, Mariama Sarr, Fatou Diané, Aly Ngouille Ndiaye et Cheikh Abdoul Ahad Mbacké.

Ces responsables politiques avaient initialement cédé leur siège de député une semaine après l’installation de la 14e législature en septembre dernier. Aujourd’hui, ils ont la possibilité de déclencher la procédure de réintégration en écrivant au président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, pour récupérer leur mandat des mains de leurs suppléants respectifs : Demba Ba, Abdoulaye Wilane, Maïmouna Séne, Abdoulaye Diagne, Yoro Sow et Matar Diop.

L’ancien ministre de la Justice, Me Malick Sall, avait précédemment souligné que cette disposition restait en vigueur malgré le rétablissement du poste de Premier ministre. Cette possibilité de retour à l’Assemblée nationale ouvre ainsi la voie à d’éventuelles réorganisations politiques et à des changements au sein du paysage parlementaire sénégalais.

Le Dakarois Quotidien N°126 – du 07/03/24

Le Dakarois Quotidien N°126 – du 07/03/24
🔴 Le Duel des Dates de l’élection présidentielle : Le bras de fer entre Macky et les 7 sages

Aissata Tall Sall défend vigoureusement la loi d’amnistie à l’Assemblée nationale : « Kouma yobbou CPI ma wouyou djila… »

Lors de sa prise de parole à l’Assemblée nationale ce mercredi, la ministre de la Justice, Aissata Tall Sall, a vigoureusement défendu le projet de loi d’amnistie, réfutant les allégations selon lesquelles cette législation servirait d’échappatoire à la Cour pénale internationale (CPI).

D’emblée, la ministre a souligné la nécessité de clarifier le débat autour de la CPI : « Mais il faut savoir de quoi on parle… », a-t-elle déclaré. Elle a ensuite précisé les circonstances dans lesquelles un État peut être soumis à la juridiction de la CPI, soulignant que le Sénégal est signataire et qu’un État-partie peut être convoqué. Elle a également mentionné le pouvoir du procureur de la CPI et les Nations Unies pour ouvrir une enquête et diligenter une procédure.

Aissata Tall Sall a insisté sur les critères stricts qui permettent d’enclencher une procédure à la CPI, à savoir la présence de crimes contre l’humanité, de crimes de guerre ou de génocides. Elle a alors interpellé ceux qui évoquent la menace de la CPI par rapport à la loi d’amnistie au Sénégal, demandant : « Qu’est-ce qui s’est produit au Sénégal pour qu’on nous menace avec la CPI ? Quoi ? »

La ministre a également contesté l’idée que la loi d’amnistie serait une manœuvre pour protéger certaines personnalités, soulignant qu’il est erroné de penser que le président Macky Sall a initié cette loi dans ce but précis. Elle a affirmé avec fermeté qu’elle répondrait à toute convocation de la CPI, car elle n’a rien fait qui mérite d’être jugé par cette cour internationale.

La défense de la loi d’amnistie par Aissata Tall Sall s’inscrit dans un contexte de débats houleux autour de cette proposition législative, mettant en lumière les divergences d’opinions au sein de la classe politique sénégalaise quant à ses implications et ses motivations réelles.

Amnistie générale au Sénégal : Divergences vives à l’Assemblée nationale

Les députés sénégalais ont débattu avec passion, mercredi, autour du projet de loi portant amnistie générale des faits de violences politiques survenus entre février 2021 et février 2024. Les désaccords au sein de l’Assemblée nationale ont mis en lumière les tensions persistantes liées à cette proposition de loi controversée.

Le projet de loi, présenté par le président Macky Sall, vise à amnistier tous les actes susceptibles de relever de qualifications criminelles ou correctionnelles, commis au Sénégal et à l’étranger, entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024, en lien avec des manifestations ou des motivations politiques.

L’exposé des motifs évoque la nécessité d’apaiser le climat politique et social, de renforcer la cohésion nationale, de consolider le dialogue national, et de permettre à certaines personnes ayant eu des démêlés avec la justice de participer pleinement à la vie démocratique.

Si certains députés de la majorité présidentielle ont salué cette initiative comme un moyen historique de rassembler les Sénégalais autour d’un objectif commun, l’opposition a exprimé son désaccord, soulignant la nécessité de situer les responsabilités et de rendre justice aux victimes.

Des députés tels qu’Abdoulaye Wilane et Ibrahima Baba Sall de la coalition Benno Bok Yakaar (BBY) ont soutenu le projet, mettant en avant son caractère pacificateur et réconciliateur. Ils ont appelé à l’adoption de la loi pour favoriser l’optimisme au sein de la population.

En revanche, des membres de l’opposition, dont Guy Marius Sagna et Modou Bara Gueye, ont vivement critiqué la loi, la qualifiant de mépris envers les pertes humaines et exigeant des explications sur les motivations de ce pardon national.

Thierno Alassane Sall, député non inscrit, a accusé le projet de loi d’illustrer l’incapacité de l’État sénégalais à assumer sa mission régalienne.

Les divergences entre les députés ont également mis en lumière les enjeux complexes liés à la justice, à la responsabilité et à la mémoire collective dans le contexte des événements politiques récents au Sénégal.

L’issue de ce débat législatif influencera considérablement la dynamique politique du pays, jetant une lumière vive sur les questions de réconciliation, de justice et de démocratie au Sénégal.

Bara Gaye s’oppose avec fermeté à la loi d’amnistie à l’Assemblée nationale : « Identifions d’abord les responsables »

Le député Bara Gaye s’est distingué lors du vote en cours de la loi d’amnistie à l’Assemblée nationale, exprimant une opposition résolue à son adoption. Il a critiqué fermement la justification des autorités gouvernementales, qui repose sur l’existence présumée de forces occultes parmi les manifestants, et a plaidé en faveur de l’identification préalable des responsables avant d’envisager une amnistie.

Selon Bara Gaye, bien que la préservation de la mémoire des victimes soit essentielle, elle ne doit pas occulter la nécessité d’établir la responsabilité des actes commis. Il s’est adressé directement au président Macky Sall, affirmant que ce dernier n’avait pas besoin de cette loi et qu’il avait manqué l’occasion de se démarquer en prenant une position plus ferme sur la question.

Ancien membre du Parti Démocratique Sénégalais, Bara Gaye a rappelé au président Macky Sall sa propre expérience dans la répression des manifestations politiques. Il a spécifiquement mentionné une manifestation en 2011 près du Palais Présidentiel, qui n’avait entraîné aucun décès sous son autorité. En contraste, il a souligné qu’au cours du mandat actuel, de nombreux manifestants avaient été blessés, torturés, et que des morts par balles réelles étaient à déplorer, des faits qui, selon lui, ne devraient pas être ignorés.

Les propos de Bara Gaye mettent en lumière les tensions au sein de l’Assemblée nationale concernant la loi d’amnistie, soulevant des préoccupations quant à la nécessité de rendre justice aux victimes tout en cherchant à réconcilier la société sénégalaise. Les débats autour de cette proposition législative continuent de susciter des réactions vives et des divergences d’opinion au sein de la classe politique.

Loi d’Amnistie : La Polémique fait rage à la veille du vote à l’Assemblée Nationale

À la veille du vote de la loi d’amnistie à l’Assemblée nationale du Sénégal, le pays est plongé dans une vive polémique, révélant les profondes divisions au sein de la classe politique et de la société civile. Cette proposition de loi, initiée par le président Macky Sall, vise à amnistier les personnes accusées de crimes commis lors des manifestations survenues entre février 2021 et février 2024, ainsi que celles arrêtées pour des motifs politiques. Mais son examen en commission et les déclarations des différents acteurs politiques ont ravivé les tensions et suscité un débat passionné sur l’avenir du pays.

D’un côté, les partisans de la loi d’amnistie affirment qu’elle est nécessaire pour favoriser la réconciliation nationale et pacifier le climat politique, notamment après les troubles sociaux survenus dans le pays. Ils mettent en avant l’importance de tourner la page sur les événements douloureux du passé et de permettre aux personnes impliquées dans ces incidents de retrouver leur liberté et de participer pleinement à la vie démocratique du pays. Pour eux, cette amnistie est un geste de clémence et de réconciliation, contribuant ainsi à renforcer l’unité nationale et à restaurer la confiance dans les institutions.

De l’autre côté, les détracteurs de la loi d’amnistie la considèrent comme une atteinte à la justice et un encouragement à l’impunité. Ils soulignent que cette proposition pourrait empêcher la poursuite des responsables de violences et de violations des droits de l’homme, sapant ainsi les efforts visant à garantir l’état de droit et à lutter contre l’impunité. De plus, certains estiment que l’amnistie ne devrait pas être accordée sans que les victimes des crimes commis pendant les manifestations ne reçoivent justice et réparation. Pour eux, l’amnistie ne peut être envisagée que dans le cadre d’un processus de vérité, de justice et de réparation pour toutes les parties concernées.

Au sein de la classe politique, les avis sont partagés. Si certains partis soutiennent fermement la loi d’amnistie, d’autres s’y opposent vigoureusement. Les députés de la Coalition DéthiéFALL 2024 ont exprimé leur opposition au projet de loi, le qualifiant d’injuste pour le peuple sénégalais et les familles des victimes. De même, les députés de Pastef ont critiqué le Parti démocratique sénégalais (PDS), affirmant que ce dernier manquait de sérieux et tentait de manipuler l’opinion publique en ce qui concerne le vote de la loi d’amnistie.

Dans ce climat de controverse et de tension, le vote de la loi d’amnistie à l’Assemblée nationale s’annonce comme un moment décisif pour l’avenir du pays. Les débats promettent d’être animés et les enjeux sont considérables. Il reviendra aux députés de prendre une décision éclairée, en tenant compte des intérêts et des préoccupations de tous les citoyens sénégalais, dans le respect des principes démocratiques et de l’état de droit.

Taxawu Sénégal rejette la proposition de loi d’amnistie : Un débat houleux au Parlement sénégalais

Depuis l’annonce du projet de loi d’amnistie concernant les événements survenus entre mars 2021 et février 2024 au Sénégal, le débat fait rage au sein du Parlement. L’une des entités politiques les plus vocales dans cette discussion est Taxawu Sénégal, étroitement liée au candidat à la présidence Khalifa Ababacar Sall. Lors d’une récente réunion de la Commission des lois, un député de Taxawu Sénégal a pris une position ferme en votant contre la proposition de loi d’amnistie présentée par le gouvernement.

Cette décision n’est pas passée inaperçue. Elle survient à la veille d’une plénière cruciale au cours de laquelle les députés seront appelés à débattre et à voter sur cette question sensible. En effet, le projet de loi vise à amnistier les personnes impliquées dans les manifestations et les troubles survenus au cours de cette période, au cours desquels plus de 60 personnes ont perdu la vie.

L’opposition de Taxawu Sénégal à cette proposition reflète un profond désaccord avec le gouvernement sur la question de la justice et de la réconciliation nationale. Pour Taxawu Sénégal, cette loi d’amnistie est perçue comme une tentative de favoriser davantage le pouvoir en place plutôt que de rendre justice aux victimes et à leurs familles. Cette position a été renforcée par les critiques sévères émanant d’organisations telles qu’Amnesty International, qui ont qualifié le projet de loi d’amnistie de « prime troublante à l’impunité ».

Le vote de Taxawu Sénégal contre la proposition de loi d’amnistie souligne les divisions profondes au sein du Parlement sénégalais sur cette question. Alors que certains députés soutiennent fermement la nécessité de tourner la page sur les événements passés pour avancer vers la réconciliation nationale, d’autres insistent sur l’importance de lutter contre l’impunité et de garantir que justice soit rendue aux victimes.

La plénière de demain sera un moment crucial, où les députés auront l’occasion de débattre de ces questions et de voter sur l’adoption ou le rejet de la loi d’amnistie proposée. Quelle que soit l’issue, il est clair que cette question continuera de susciter des débats animés et de diviser l’opinion publique sénégalaise dans les jours et les semaines à venir.

Projet de Loi d’Amnistie : La Commission des Lois de l’Assemblée Nationale convoquée ce mardi

Après la réception par le président Macky Sall du rapport des conclusions du dialogue national, la machine parlementaire s’est mise en marche pour traiter des questions cruciales pour la nation sénégalaise. Parmi celles-ci, le projet de loi n°05/2024 portant amnistie, qui suscite un vif intérêt et soulève des débats passionnés au sein de la classe politique et de la société civile.

Dans ce contexte, les membres de la Commission des Lois, de la Décentralisation, du Travail et des Droits Humains de l’Assemblée Nationale ont été convoqués en réunion le mardi 5 mars 2024 à 9h00. Cette rencontre vise à examiner en profondeur le contenu du projet de loi d’amnistie et à formuler des recommandations éclairées sur son adoption éventuelle.

L’importance de cette réunion ne saurait être sous-estimée, car elle constitue une étape décisive dans le processus législatif entourant le projet de loi d’amnistie. Les membres de la commission auront pour tâche de passer en revue chaque disposition du texte, d’analyser ses implications juridiques et sociales, et de débattre de ses mérites et de ses éventuels inconvénients.

Le projet de loi d’amnistie soulève des questions sensibles liées à la justice, à la réconciliation nationale et aux droits humains. En examinant attentivement ces questions, la Commission des Lois s’efforcera de garantir que le texte proposé soit conforme aux principes fondamentaux de l’État de droit et de la démocratie, tout en tenant compte des intérêts et des préoccupations de toutes les parties prenantes.

Il est à noter que la réunion de la Commission des Lois intervient après la réunion de la conférence des présidents, qui a établi le calendrier de travail de l’Assemblée Nationale sur cette question brûlante. Cette coordination entre les différentes instances parlementaires témoigne de l’engagement du gouvernement et des députés à traiter efficacement les défis auxquels le pays est confronté.

La convocation de la Commission des Lois pour examiner le projet de loi d’amnistie marque une étape importante dans le processus législatif. Les décisions prises lors de cette réunion auront des répercussions significatives sur l’avenir de la justice et de la réconciliation nationale au Sénégal, et il est essentiel que chaque membre de la commission apporte une contribution constructive à ce débat crucial pour l’avenir du pays.

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