Le parti Pastef se montre résolument déterminé à faire adopter sa proposition de loi interprétative de la loi d’amnistie, prévue pour être votée le 2 avril prochain à l’Assemblée nationale. Cette décision a été réaffirmée par Ismaela Diallo, premier vice-président de l’Assemblée nationale et membre du parti, qui a déclaré que rien ne pourra empêcher le passage de ce texte.
Lors d’une prise de parole, Ismaela Diallo a minimisé la vague de contestation entourant cette proposition de loi, portée par le député Amadou Ba. Il a assuré que le parti est prêt à aller de l’avant, convaincu que leur démarche est légitime et nécessaire. Selon lui, la loi interprétative est la meilleure solution, contrairement aux appels à l’abrogation de la loi d’amnistie, qui, selon le vice-président, ne serait pas rétroactive et perdrait son sens.
« Nous voulons éclaircir certains articles de la loi, notamment l’article 1, qui n’était pas suffisamment clair. Nous sommes les législateurs, et notre rôle est de proposer des solutions juridiques adaptées », a ajouté Diallo.
Le projet de loi interprétative a été présenté par Pastef comme un moyen de clarifier certains points de la loi d’amnistie pour éviter toute ambiguïté dans son application. Pour Ismaela Diallo, il s’agit avant tout d’un ajustement juridique nécessaire pour une meilleure compréhension et une mise en œuvre plus cohérente de la loi.
« Le contenu de cette proposition a été soigneusement réfléchi. L’objectif n’est pas de revenir sur la loi d’amnistie, mais de la rendre plus compréhensible et de clarifier des éléments qui étaient flous », a-t-il expliqué.
Ismaela Diallo a aussi rappelé que le collectif des victimes, qui a soutenu la proposition, renforce la légitimité de cette démarche. « Le 2 avril, nous allons voter cette loi. Nous sommes sereins et confiants, et les opposants doivent respecter les règles », a-t-il insisté.
Malgré les critiques, Pastef se dit déterminé à poursuivre sa dynamique législative. Cette proposition de loi interprétative, qui suscite de vives discussions, semble avoir le soutien de la majorité à l’Assemblée nationale, et le débat du 2 avril pourrait marquer un tournant politique majeur.
La proposition de loi interprétative de Pastef a des implications importantes, tant sur le plan juridique que politique. Elle pourrait avoir un impact considérable sur la loi d’amnistie et sur le climat politique sénégalais. La prochaine session législative sera donc cruciale pour déterminer si cette initiative sera adoptée et comment elle influencera les relations entre les différents acteurs politiques.