Kaolack : l’association CAES au chevet des femmes détenues de la Maison d’Arrêt et de Correction

L’Association Conscience Agissante pour l’Entraide Sociale (CAES), engagée dans l’entraide et le soutien communautaire, s’est une nouvelle fois illustrée par un acte de solidarité à l’endroit des femmes détenues de la Maison d’Arrêt et de Correction (MAC) de Kaolack.

« Cette structure a été créée en 2015, après la présentation d’un riche rapport d’activités aux autorités administratives et judiciaires. À la suite de cela, nous avons reçu un document administratif (récépissé) attestant de notre statut d’association à envergure nationale, délivré par la direction territoriale nationale », a rappelé Mme Madjiguène Diouf, présidente de l’association.

Depuis sa création, CAES mène des actions sociales dans tout le pays. À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, l’association a tenu à marquer sa présence auprès des femmes incarcérées à Kaolack. Ces actions traduisent l’engagement constant des membres de l’association – femmes et hommes – pour l’amélioration des conditions de vie des détenues et la promotion de leurs droits fondamentaux.

« Le développement inclusif des femmes détenues est un enjeu majeur pour leur réinsertion sociale et économique. Cela passe par des initiatives qui prennent en compte leurs besoins spécifiques, en leur offrant des opportunités de formation, d’autonomisation et de dignité. C’est dans cette optique que notre association intervient dans les maisons d’arrêt et de correction. L’année dernière, nous étions au Camp pénal de Koutal, où nous avons mené des activités similaires », a souligné Mme Diouf.

Présent lors de cette cérémonie, le directeur régional de l’administration pénitentiaire pour les régions de Kaolack, Fatick et Kaffrine, inspecteur Omar Diop, a salué à sa juste valeur l’acte de solidarité posé par CAES, notamment en ce mois béni de Ramadan et dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des droits des femmes.

« Les femmes détenues, bien qu’étant privées de liberté, restent des membres à part entière de la société. Ce type de soutien contribue non seulement à améliorer leurs conditions de vie, mais facilite aussi leur réinsertion sociale une fois sorties de prison », a déclaré l’inspecteur Diop.

Il a également souligné l’évolution de la fonction de la peine depuis les années 2000 : « Aujourd’hui, nous avons compris la nécessité d’impliquer des acteurs externes dans la préparation de la réinsertion des détenus. L’administration pénitentiaire ne peut plus agir seule ; elle a besoin de l’appui des bonnes volontés pour renforcer l’accompagnement des personnes incarcérées. »

Kaolack / Journée internationale des droits des femmes : La présidente régionale de l’association ForÉduc plaide pour un soutien inclusif aux femmes handicapées

Le 8 mars marque une journée symbolique et essentielle pour les femmes du monde entier : la Journée internationale des droits des femmes.

« Nous rendons hommage à toutes les femmes courageuses qui se battent chaque jour pour réaliser leurs rêves, en particulier celles en situation de handicap. Nous saluons les réalisations remarquables des femmes handicapées, les défis supplémentaires qu’elles doivent surmonter et les contributions précieuses qu’elles apportent à leurs communautés », a déclaré Rokhya Dia, présidente régionale de l’association ForÉduc, section Kaolack.

Elle a souligné que les femmes handicapées font face à des obstacles multiples dans l’accès à la formation et à l’emploi, du fait de leur double vulnérabilité liée au genre et au handicap. « Plaider pour leur formation, c’est revendiquer des programmes adaptés, inclusifs et accessibles, qui tiennent compte de leurs besoins spécifiques », a-t-elle indiqué.

Concernant la formation professionnelle, Mme Dia a formulé des recommandations claires :

« Nous souhaitons que l’État mette en place des formations axées sur les compétences recherchées sur le marché du travail, accompagnées d’un suivi personnalisé. Il est également essentiel de soutenir financièrement les femmes entrepreneures handicapées afin de lever les barrières économiques et de favoriser leur autonomie. »

Elle a également salué les efforts du gouvernement sénégalais, sous la présidence de Macky Sall, en faveur de l’inclusion sociale et économique des personnes en situation de handicap, à travers plusieurs dispositifs tels que :

• La Carte d’Égalité des Chances (CEC), lancée en 2015, destinée à identifier les personnes handicapées et leur garantir un accès aux prestations sociales ;

• Les programmes d’autonomisation et de filets sociaux ;

• Les initiatives locales en faveur de l’autonomisation des femmes.

« Ces initiatives s’inscrivent dans la vision du président Macky Sall pour l’autonomisation économique des femmes, et témoignent de l’engagement du gouvernement envers l’inclusion. Cependant, nous exhortons les autorités à renforcer davantage ces dispositifs afin que les femmes handicapées puissent pleinement jouer leur rôle de leaders dans la société », a plaidé Mme Rokhya Dia lors de sa rencontre avec la presse ce dimanche.

Keur Madiabel : L’Association Ahloul Qur’an veut un enseignement-apprentissage participatif et inclusif dans les Daaras

Il s’est tenu une assemblée générale de renouvellement du bureau de l’Association Ahloul Qur’an de Keur Madiabel, dans le département de Nioro du Rip. Ce fut une occasion pour la structure de tirer un bilan satisfaisant de ses activités et de définir de nouvelles perspectives pour atteindre les objectifs qu’elle s’est assignés.

« Nous envisageons d’abord d’organiser périodiquement des rencontres axées sur l’enseignement coranique et de la Sunnah. Nous allons également travailler à ce que tous les Daaras situés à Keur Madiabel et dans ses environs adoptent une vision globale afin que cet enseignement soit participatif et inclusif », a déclaré l’Imam Moustapha Guèye Kébé, vice-président de l’Association Ahloul Qur’an.

Face aux difficultés constatées dans les Daaras de la localité, l’association ambitionne de relever plusieurs défis, notamment dans la réorganisation de leur gestion, la communication, la formation des éducateurs, et surtout dans l’implication de la communauté. « Il est important que la communauté comprenne que les Daaras sont à son service », a souligné l’Imam Kébé.

L’association espère également des résultats concrets pour les 43 Daaras que compte la localité. « Notre objectif est d’enseigner aux enfants non seulement la langue arabe et le Coran, mais également de lier apprentissage et éducation. Cela, tout en tenant compte des nouvelles orientations mondiales », a ajouté l’Imam Kébé.

En outre, l’association prévoit de prendre en charge les aspects médicaux des enfants des Daaras ainsi que de leurs enseignants en les enrôlant dans des mutuelles de santé. « Nous invitons également les autorités étatiques à intégrer les Daaras dans le programme de Couverture Sanitaire Universelle (CSU) récemment mis en place. Ce programme de soins gratuits aurait un impact positif considérable dans les Daaras. »

L’Imam Moustapha Guèye Kébé a conclu en soulignant l’importance du partenariat avec la CSU pour accompagner l’écosystème des Daaras en zone rurale, comme à Keur Madiabel, et pour leur permettre de disposer d’une assurance maladie à moindre coût.

Kaolack : Le plaidoyer de l’Association Enfants Soleil Monde aux autorités de la région

« Enfants Soleil Monde » est une association dédiée à l’assistance des enfants en situation de handicap, œuvrant pour l’amélioration de leurs conditions de vie. Parmi les bénéficiaires, on compte notamment les enfants atteints d’autisme, de trisomie 21 et d’infirmité motrice cérébrale (IMC) », a expliqué Madame Maguette Mbodji Diallo, présidente de la section de Kaolack.

L’objectif de l’association « Enfants Soleil Monde » est de promouvoir l’inclusion de cette catégorie vulnérable en leur facilitant l’accès aux soins médicaux, paramédicaux, scolaires et professionnels. Cette initiative est portée par des parents d’enfants handicapés, engagés pour la cause de leurs enfants.

« Enfants Soleil Monde » est une organisation internationale dirigée au niveau national par Sokhna Adama Ndao, qui a joué un rôle majeur dans l’installation d’antennes régionales. La structure prévoit d’ouvrir un centre spécialisé à Kaolack pour l’année scolaire 2025-2026. Ce centre inclura une école spécialisée pour l’éducation des enfants handicapés ainsi qu’une infirmerie.

« Vu l’importance de cette initiative, nous appelons à la mobilisation des bonnes volontés, des autorités administratives, locales et éducatives pour soutenir sa construction. L’association a déjà obtenu un terrain grâce au concours d’une bonne volonté », a plaidé Madame Diallo.

La cérémonie de célébration de l’arbre de Noël, dédiée aux enfants en situation de handicap, s’inscrit dans le cadre des actions traditionnelles de l’association pour le bien-être social et l’intégration de cette couche vulnérable.

« Cette cérémonie vise à attirer l’attention de la société en général, et en particulier des autorités locales et gouvernementales, pour qu’elles portent un regard nouveau sur ces enfants en situation de handicap : un regard d’amour », a déclaré Ibrahima Vieux Diagne, personne ressource de l’association.

Il a également souligné l’importance de cette initiative à Kaolack, qui ne date que de quelques mois : « Il faut que tout le monde se mobilise pour soutenir cette association. J’en appelle aux autorités administratives, religieuses et politiques pour rejoindre ‘Enfants Soleil Monde’ afin d’aider ces enfants à s’épanouir, à bénéficier d’une éducation spéciale et d’une prise en charge sanitaire adaptée. Ces enfants nécessitent une approche bio-psycho-sociale et un accompagnement constant », a-t-il ajouté.

Ce plaidoyer, lancé en marge de la cérémonie de l’arbre de Noël, reflète l’engagement de « Enfants Soleil Monde » à changer le regard de la société sur les enfants en situation de handicap et à leur offrir les moyens nécessaires pour s’épanouir pleinement.

Porokhane : L’Association Bët-Set/L’Aurore forme 20 jeunes en entrepreneuriat en deux jours

Dans le cadre de son programme « Tok-Tek-Tekki » (Rester, Entreprendre et Réussir), l’Association Bët-Set/L’Aurore a organisé un atelier de deux jours à Porokhane pour former 20 jeunes à l’entrepreneuriat. Ce programme s’inscrit dans l’axe 1 du Plan Stratégique Triennal de Développement de l’association et s’aligne également sur l’axe 2 de la Stratégie Nationale de Développement (SND), intitulé « Capital humain de qualité et équité sociale », qui vise à bâtir un système d’éducation et de formation professionnelle et technique de qualité dans le cadre de la Vision 2050.

« Malgré les efforts de l’État du Sénégal et des partenaires au développement pour favoriser l’emploi des jeunes, le taux de chômage ne cesse de croître, atteignant 21,6 % en 2024 contre 18,6 % à la même période en 2023, soit une augmentation de 3 points de pourcentage », a déclaré Bouna Mané, président de l’Association Bët-Set/L’Aurore.

M. Mané a souligné que la formation professionnelle et technique (FPT) peine à capter une part importante des élèves sortant de l’enseignement général. En 2023, seulement 10,09 % des jeunes y accédaient, bien loin de l’objectif de 30 % fixé pour 2025. Cette situation s’explique par :

  • Le manque de promotion des centres de formation professionnelle.
  • Un problème d’accès à l’information, dû à un déficit de sensibilisation et d’orientation : 60 % des jeunes ne sont pas informés des projets et programmes qui leur sont dédiés.

De plus, les entreprises dirigées par des jeunes de moins de 35 ans cessent majoritairement leurs activités en moins de cinq ans après leur démarrage.

La région de Kaolack, bien qu’étant un bassin économique stratégique grâce à son potentiel arachidier et au développement des chaînes de valeur agricoles, n’est pas épargnée par ces défis. Les dispositifs d’accompagnement à l’insertion des jeunes ne produisent pas toujours les résultats attendus. Actuellement, seulement 3 % des jeunes de Kaolack bénéficient de formations professionnelles et techniques, un chiffre bien en deçà des objectifs de 30 % à l’horizon 2030.

C’est pour répondre à ces enjeux que l’Association Bët-Set/L’Aurore, en collaboration avec ses partenaires (le ministère de l’Emploi, de la Formation Professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion – M.E.F.P.A.I, l’Initiative FiT ! Sénégal, et le CFP de Porokhane), a organisé cet atelier.

« Dans le cadre de la Semaine nationale de l’entrepreneuriat, nous avons voulu promouvoir la formation professionnelle, technique et l’emploi des jeunes à travers l’entrepreneuriat. Ces deux jours d’activités visent à sensibiliser et à former ces jeunes pour leur permettre de saisir les opportunités qui leur sont offertes et de devenir des acteurs du développement économique », a conclu Bouna Mané lors de la cérémonie d’ouverture.

Association de malfaiteurs : Condamnation d’une prostituée à Mbour

A. Guèye, une prostituée réputée de Mbour, a été condamnée à deux ans de prison, dont un ferme, pour association de malfaiteurs avec usage d’une arme blanche. Son amant, également poursuivi, est en cavale. Les faits remontent à la nuit du 31 décembre 2023, lorsque le couple décide de passer la nuit dans une auberge pour célébrer le Nouvel An. Ils engagent les services d’un conducteur de moto-Jakarta, M. Thiongane.

En cours de route, ils agressent violemment le conducteur, armé d’une machette, et lui volent sa recette quotidienne ainsi que sa moto. Malgré ses blessures, la victime parvient à alerter ses collègues Jakarta men qui reconnaissent la prostituée comme étant complice. Les forces de l’ordre se rendent chez A. Guèye, où ils découvrent la moto, mais son amant, Aliou, s’est enfui avec l’argent.

Le tribunal de grande instance de Mbour a condamné A. Guèye à deux ans de prison, dont un ferme, pour son rôle dans cette affaire. Son amant est toujours en fuite, et l’enquête se poursuit pour le retrouver. Cet incident souligne les risques liés aux agressions violentes impliquant des prostituées et leurs complices dans certaines régions du Sénégal.

France: Dix associations d’étudiants sénégalais réclament la réouverture de l’UCAD

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Education

France: Dix associations d’étudiants sénégalais réclament la réouverture de l’UCAD

La situation actuelle de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD)  continue  de préoccuper les populations. C’est le cas d’une coalition de dix associations sénégalaises basées en France. En effet, pour des raisons de sécurité l’université a été fermée. Cela, depuis les émeutes des 1er et 2 Juin 2023 qui ont entraîné des dégâts considérables.
Dans un communiqué, ces étudiants sénégalais en France, au même titre que leurs camarades au Sénégal, estiment que « l’accès à l’éducation et à l’enseignement supérieur ne doit en aucun cas être relégué au second plan et sont conscients de l’enjeu qu’il représente pour l’émergence de notre société ». C’est pourquoi, disent-ils dans le document, qu’ils sont « unis dans la volonté de voir l’UCAD rouvrir ses portes dans les plus brefs délais et dans des conditions totalement inclusives des personnes en situation de handicap et de garantir la poursuite de l’année universitaire 2022-2023 ».
Par ailleurs, ils demandent »aux autorités compétentes de prendre rapidement toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des étudiants et du personnel universitaire, tout en veillant à ce que l’accés à l’éducation supérieure ne soit pas compromis ». 
Non sans condamner « la violence et la destruction des biens matériels, patrimoines et archives de l’université pour des raisons politiques et appeler à une sensibilisation active des étudiants, qui doivent distinguer leur lieu d’exercice idéologique et leur lieu d’apprentissage, sur leur rôle en tant qu’apprenants et futurs acteurs du développement du Sénégal.
« Cette situation difficile incite certains jeunes à envisager l’émigration irrégulière comme une alternative pour trouver de meilleures opportunités ailleurs », ajoute le texte.
En outre, ces étudiants  attirent également l’attention de la communauté internationale sur la situation de l’éducation supérieure en Afrique. »L’Objectif de Développement Durable relatif à l’éducation doit être soutenu par des investissements plus importants pour renforcer les opportunités d’éducation, de formation et d’emploi au Sénégal, afin de donner aux jeunes des perspectives d’avenir et de réduire les incitations à l’émigration irrégulière » ont-ils conclu.

seneweb

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