L’Inspection Générale d’État (IGE) se prépare à auditer le chantier du Train Express Régional (TER) suite à une augmentation significative du coût initial de l’infrastructure. Bakary Séga Bathily, Directeur Général de l’Agence Nationale chargée de la Promotion des Investissements et des Grands Travaux (APIX), a annoncé cette démarche lors d’une visite des travaux ferroviaires entre Diass et Diamniadio.
Selon M. Bathily, le budget initial du TER, fixé à 568 milliards de francs CFA, a subi un surcoût de 55 %, atteignant ainsi 883 milliards de francs CFA. Ce surcoût inclut les réclamations des entreprises chargées de la construction, ce qui soulève des interrogations sur la gestion financière du projet. Initialement, M. Bathily avait mentionné un montant de 788 milliards de francs CFA avant de rectifier l’erreur, précisant que ce chiffre représentait 39 % du surcoût sans les réclamations.
Le TER, inauguré en décembre 2021, relie quotidiennement Dakar à Diamniadio, facilitant le transport de milliers de passagers. Toutefois, le projet n’a pas été exempt de controverses, notamment en raison de son coût jugé excessif par certains opposants politiques. Le contrat, signé en 2016 avec la société française Alstom, spécialisée dans les chemins de fer, a fait l’objet de vives critiques.
La deuxième phase du projet, qui étend la ligne ferroviaire de Diamniadio à l’aéroport international de Diass, est actuellement en cours et devrait coûter 253 milliards de francs CFA. M. Bathily a rassuré que les travaux avancent dans de bonnes conditions, permettant une livraison dans les délais impartis. La mise en service commerciale de cette nouvelle section est prévue pour juillet 2025.
L’audit de l’IGE devrait apporter des éclaircissements sur les raisons du surcoût et permettre une meilleure transparence sur la gestion des fonds publics engagés dans ce projet d’envergure nationale.