Macky Sall réplique à Ousmane Sonko : « J’ai laissé un Sénégal avec des indicateurs au vert »

L’ancien président sénégalais, Macky Sall, a vigoureusement contesté les conclusions d’un audit réalisé par le gouvernement d’Ousmane Sonko, selon lesquelles son administration aurait sous-estimé la dette publique et le déficit budgétaire du Sénégal. Ce désaccord a été au cœur de l’entretien de l’ancien chef de l’État avec Jennifer Zabasajja, de Bloomberg, ce mardi 15 octobre 2024 à Londres.

Macky Sall a exprimé ses regrets face aux déclarations de son successeur à la primature, affirmant que « les propos du Premier ministre (Ousmane Sonko) sont totalement faux et ont conduit à une dégradation de la note de crédit du Sénégal ». En effet, le Premier ministre avait précédemment affirmé que l’administration Sall avait caché l’ampleur de la dette du pays, ce qui aurait contribué à la détérioration de la situation économique.

Macky Sall a tenu à clarifier sa position sur la gestion de la dette publique, soulignant que l’endettement est un levier incontournable pour financer le développement d’un pays. « Il ne faut pas se mettre dans la tête que l’on peut se développer sans dette, ce n’est pas possible », a-t-il déclaré. Selon lui, emprunter pour investir dans des projets structurants et développer les infrastructures est une pratique nécessaire et légitime. « Il ne faut pas confondre emprunter pour financer le développement et parler de surendettement », a-t-il ajouté.

L’ex-président a affirmé avoir laissé un Sénégal en bonne santé économique, affirmant : « J’ai quitté un pays où les indicateurs étaient au vert ». Il a également fait valoir que les résultats des investissements réalisés sous son mandat étaient visibles à travers les nombreuses infrastructures et projets de développement initiés. « Les résultats des investissements de mon administration sont tellement visibles qu’il ne devrait même pas y avoir de débat », a lancé Macky Sall en réponse aux critiques de son adversaire, Ousmane Sonko, devenu Premier ministre depuis mars 2024.

Le désaccord entre les deux hommes repose sur les conclusions d’une étude menée par le nouveau régime. Selon Ousmane Sonko, le ratio de la dette publique par rapport au produit intérieur brut (PIB) s’élevait à une moyenne de 76,3 % sur les cinq dernières années de la présidence de Macky Sall, bien au-delà des 65,9 % officiellement annoncés. Le déficit budgétaire, lui aussi, serait beaucoup plus élevé que prévu, atteignant plus de 10 % du PIB à la fin de l’année 2023, soit presque le double des chiffres annoncés par l’ancienne administration.

Ce différend sur les chiffres économiques marque un nouveau chapitre dans l’affrontement politique entre Macky Sall et Ousmane Sonko, qui se sont affrontés lors des élections présidentielles et continuent d’opposer leurs visions sur la gestion de l’économie du pays.

Le ministre de l’Éducation nationale annonce un audit et rassure les animateurs polyvalents et décisionnaires

Diamniadio, mardi – Le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, a annoncé l’ouverture d’un audit concernant l’effectif des animateurs polyvalents dans les cases de tout-petits. Cette déclaration a été faite lors de la cérémonie de présentation des arrêtés et décisions de nomination.

M. Guirassy a expliqué que cette initiative fait suite à des interpellations concernant les animateurs polyvalents. « Nous avons eu des réunions avec la direction de la formation et de la communication, ainsi que des discussions avec la direction des ressources humaines. Il s’agira de faire un petit audit car nous avons une liste assez importante, » a-t-il déclaré. Le ministre a évoqué des suspicions de personnels fictifs parmi les animateurs. « En une semaine à une dizaine de jours, nous serons fixés. Une fois les résultats obtenus, nous réglerons naturellement le cas de ces animateurs polyvalents. »

Moustapha Guirassy a également tenu à rassurer les décisionnaires. « Ce problème n’est pas spécifique au ministère de l’Éducation nationale. Il s’étend à la fonction publique en général, y compris au ministère de la Santé, » a-t-il souligné. Le ministre a indiqué qu’une collaboration étroite est en cours avec le ministre de la Fonction publique, sous l’instruction du Premier ministre, pour trouver une solution rapide à cette situation.

Cette initiative vise à assainir la gestion des ressources humaines et à garantir la transparence au sein des ministères concernés. Les résultats de l’audit seront attendus avec impatience par les parties prenantes pour éclaircir et résoudre les problèmes actuels.

Vaste Programme de Contrôle après l’AIBD : Diomaye Faye Ordonne des Audits à Grande Échelle

Suite à l’initiative de contrôle à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a étendu les missions d’audit à plusieurs entités publiques clés, selon une annonce parue dans Libération. Cette démarche vise à renforcer la transparence et à assurer une gestion efficace des ressources publiques à travers divers secteurs stratégiques.

Inspection Générale d’État (IGE) mobilisée

L’Inspection Générale d’État a été dépêchée pour mener des vérifications rigoureuses à :

  • La Poste
  • La Société Africaine de Raffinage (SAR)
  • La Société d’Exploitation du Train Express Régional (SENTER)
  • Le Fonds de Soutien de l’Énergie (FSE)
  • La Loterie Nationale Sénégalaise (Lonase)

Ces institutions clés seront scrutées dans le cadre d’une approche proactive visant à identifier d’éventuelles irrégularités et à garantir une utilisation optimale des fonds publics.

Un Focus sur la Gestion Antérieure

En parallèle, les vérificateurs basés à la Présidence enquêteront sur la gestion antérieure des entités telles que :

  • L’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP)
  • L’Office des Lacs et Cours d’Eau (OLAC)
  • Le Conseil Exécutif des Transports Urbains Durables (CETUD)
  • Le Fonds d’Entretien Routier Autonome (FERA)
  • L’Agence Autonome des Travaux et Gestion des Routes (Ageroute)

Cette démarche exhaustive reflète l’engagement du gouvernement à instaurer une gouvernance transparente et responsable, en assurant une reddition de comptes stricte dans la gestion des ressources publiques.

Perspectives et Objectifs

À travers cette série d’audits, le président Faye cherche non seulement à identifier d’éventuelles lacunes dans la gestion passée, mais aussi à mettre en place des mesures correctives robustes pour améliorer la performance et l’efficacité opérationnelle des institutions visées.

En conclusion, cette initiative ambitieuse marque une étape significative vers une administration publique plus responsable et orientée vers les résultats, dans le but de répondre efficacement aux attentes des citoyens sénégalais en matière de transparence et de bonne gouvernance.

Mission d’audit à l’AIBD : Scrutin sur la gestion financière et les recrutements

Une mission d’audit a été déclenchée à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass, confiée à l’Inspection générale d’Etat (IGE) selon les informations rapportées par la Source A. Cette initiative intervient alors que l’AIBD traverse des difficultés financières notables.

Les auditeurs, au nombre de cinq, ont pour mission principale d’examiner minutieusement la gestion des ressources financières de l’aéroport. En particulier, ils se pencheront sur les opérations et les décisions de gestion sous les mandats des anciens directeurs généraux, Doudou Ka et Abdoulaye Dièye, pendant la période de 2017 à 2024. Un aspect crucial de l’audit sera également d’analyser de près les processus de recrutement sur cette même période.

Le quotidien précise que les inspecteurs ont déjà entamé des rencontres avec la direction actuelle de la société aéroportuaire, placée sous la direction de Cheikh Bamba Dièye depuis l’arrivée du nouveau régime. Ces échanges visent à recueillir des informations clés et à mieux comprendre le fonctionnement actuel de l’AIBD.

Le rapport issu de cette mission d’audit est destiné directement au président de la République, Bassirou Diomaye Faye, soulignant ainsi l’importance stratégique de ses conclusions potentielles pour les décisions futures concernant l’aéroport.

Cette initiative reflète une volonté claire d’assainir la gestion financière et opérationnelle de l’AIBD, tout en évaluant les pratiques passées et en s’assurant de la transparence et de la responsabilité dans la gestion des ressources publiques.

RTS : Les premières mesures anti-gaspillage de Pape Alé Niang

Pape Alé Niang, récemment nommé directeur général de la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (RTS), a initié une série de réformes visant à corriger les dysfonctionnements financiers et organisationnels au sein de la chaîne publique. Depuis sa prise de fonction il y a deux semaines, des premières mesures significatives ont été prises, selon les informations rapportées par le quotidien Libération.

Réduction des coûts superflus

L’audit financier, organisationnel et du personnel lancé par Pape Alé Niang a déjà donné lieu à des découvertes importantes. Notamment, 253 lignes téléphoniques, précédemment prises en charge par la RTS et attribuées à des individus non éligibles, ont été résiliées. Parmi les bénéficiaires inappropriés figuraient des retraités, ce qui constituait un gaspillage de ressources. Cette action vise à rationaliser les dépenses et à assurer une allocation plus efficace des ressources financières.

Réorganisation du parc automobile

Une autre initiative clé de Pape Alé Niang a été la récupération de véhicules attribués de manière illégale à certains directeurs de la RTS. Ces véhicules ont été réintégrés dans le parc automobile de manière transparente, conformément aux règlements en vigueur. Cette mesure vise à éliminer les privilèges injustifiés et à promouvoir une gestion responsable des actifs de la chaîne publique.

Audit en cours

Les efforts de réforme ne s’arrêtent pas là. Des audits approfondis se poursuivent dans d’autres secteurs de la RTS afin d’identifier d’autres sources de gaspillage et d’améliorer la gestion générale de l’entreprise. Ces initiatives sont cruciales pour restaurer la confiance du public dans la RTS en tant qu’institution médiatique responsable et transparente.

En conclusion, sous la direction de Pape Alé Niang, la RTS entreprend des réformes significatives pour corriger les pratiques inefficaces et assurer une gestion plus responsable de ses ressources. Ces mesures devraient non seulement optimiser les opérations internes de la chaîne, mais aussi renforcer sa crédibilité et son efficacité dans le paysage médiatique sénégalais.

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