Un membre du gouvernement sénégalais attributaire d’un terrain sur la bande des filaos : Les Échos révèlent une controverse

Dans son édition de ce jeudi, le quotidien sénégalais Les Échos a soulevé une polémique en révélant qu’un membre du gouvernement, supposément très proche du Premier ministre Ousmane Sonko, aurait bénéficié de l’attribution d’un terrain situé sur la bande des filaos.

La bande des filaos, une étendue de végétation encerclant Guédiawaye et ses alentours, est au cœur de l’actualité depuis qu’un décret émis par l’ancien Président Macky Sall a déclenché un processus d’urbanisation et de développement immobilier dans cette zone. Cette décision a provoqué une levée de boucliers de la part de diverses associations, qui dénoncent les risques environnementaux et sociaux découlant de cette transformation, notamment la fragilisation des dunes et l’exposition accrue des populations locales aux aléas de la mer.

Selon Les Échos, le membre du gouvernement concerné aurait obtenu l’attribution d’une parcelle précisément identifiée comme Lot GW 1227, le 23 juillet 2021. Cette révélation a suscité une vague d’indignation et a ravivé les inquiétudes concernant la transparence dans l’attribution des terres ainsi que l’éthique des responsables politiques.

Cette affaire soulève des questions cruciales sur la gestion des ressources foncières au Sénégal, mettant en lumière les possibles conflits d’intérêts au sein du gouvernement et la nécessité de garantir la protection de l’environnement et des droits des communautés locales dans tout processus de développement urbain.

En attendant des éclaircissements officiels sur cette affaire, l’opinion publique reste en alerte quant à la nécessité de préserver l’intégrité environnementale et sociale de la bande des filaos, un patrimoine naturel d’une importance capitale pour le Sénégal et ses habitants.

La Cour suprême examinera le recours contre la déclassification de la bande des filaos

La Cour suprême du Sénégal examinera ce jeudi le recours en annulation visant le décret portant déclassification de la bande des filaos, signé le 5 avril 2023 par l’ancien président Macky Sall. Cette décision fait suite à une action en justice déposée par l’association Action pour la justice environnementale (AJE), selon les informations rapportées par Sud Quotidien.

L’AJE affirme que la déclassification de cette bande, réputée pour sa valeur écologique significative, constitue une violation des dispositions nationales et des conventions internationales en matière environnementale. L’association estime que cette décision ne vise aucun objectif d’intérêt général et serait motivée par des intérêts privés.

Dans sa note transmise à la Cour suprême, l’AJE souligne que la zone en question, couvrant une bande de filaos, joue un rôle crucial dans la protection contre l’érosion côtière, la lutte contre l’avancée de la mer, la régulation des vents et l’amélioration de la qualité de l’air. L’absence d’évaluation environnementale préalable et le manque d’utilité publique du décret sont également pointés du doigt par l’association.

Selon l’AJE, le terrain concerné par le déclassement fait partie des zones classées en vertu de la loi 64-46 du 17 juin 1964 relative au Domaine national. Il s’étend sur une superficie de 826 hectares, allant du rond-point Gadaye à Guédiawaye, en passant par Yeumbeul-Nord, Malika et Tivaouane peul. Le président Macky Sall avait justifié la signature du décret en invoquant le Plan d’urbanisme de détails (PUD), une justification contestée par l’AJE.

Cette affaire soulève des questions cruciales quant à la protection de l’environnement et à la gestion des ressources naturelles au Sénégal. La décision de la Cour suprême pourrait avoir un impact significatif sur la préservation de cette bande écologiquement importante.

Déclassement de la Bande de Filaos de Guédiawaye : L’AJE en Appel devant la Cour Suprême

L’Association des Jeunes pour l’Environnement (AJE) prend une initiative décisive pour contester le décret déclassifiant une portion de la bande de Filaos de Guédiawaye. Dans le cadre de cette démarche, une requête a été officiellement déposée auprès de la Cour Suprême.

L’audience publique concernant cette affaire est prévue pour le jeudi 25 avril 2024. Elle se tiendra à la deuxième chambre administrative de la Cour Suprême et sera présidée par Oumar Gaye. Cette séance permettra d’examiner la requête de l’AJE et de délibérer sur la validité du décret de déclassement.

Le déclassement de la bande de Filaos suscite des préoccupations environnementales et locales. Cette zone côtière, riche en biodiversité et en écosystèmes fragiles, est essentielle pour la préservation de l’environnement et la protection du littoral de Guédiawaye. La décision de déclasser une partie de cette bande pourrait avoir des conséquences néfastes sur l’équilibre écologique et le bien-être des communautés locales.

L’Association des Jeunes pour l’Environnement (AJE) joue un rôle actif dans la mobilisation et la sensibilisation autour de cette cause environnementale. En contestant le décret de déclassement devant la Cour Suprême, l’AJE vise à protéger et à préserver la bande de Filaos de Guédiawaye pour les générations futures.

Conclusion

L’audience publique de ce jeudi offre une occasion importante pour l’AJE de plaider en faveur de la préservation de la bande de Filaos de Guédiawaye. Cette initiative reflète l’engagement de l’association à défendre les valeurs environnementales et à promouvoir la conservation des écosystèmes précieux du Sénégal.

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