La BCEAO lance un système révolutionnaire de paiement instantané interopérable dans l’UEMOA

La Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) s’apprête à introduire un nouveau système de paiement révolutionnaire au sein de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Dès le 22 juillet prochain, la phase pilote du « système de paiement instantané interopérable » sera lancée, marquant une avancée significative dans le domaine financier de la région.

Dans un communiqué officiel diffusé ce jeudi 20 juin, la BCEAO a annoncé cette initiative ambitieuse visant à simplifier et accélérer les transactions financières au sein de l’espace UEMOA. Ce système permettra aux utilisateurs de réaliser des transferts de fonds instantanés, quel que soit le type de compte détenu – qu’il s’agisse d’un compte bancaire, d’un compte d’émetteur de monnaie électronique, d’une institution de microfinance, ou encore d’un établissement de paiement connecté au réseau interopérable.

L’objectif principal de cette plateforme est de rendre les services financiers plus accessibles et efficaces pour les populations de la région. Désormais, il sera possible d’effectuer des transferts et des paiements vers n’importe quel compte bénéficiaire, indépendamment de l’institution financière de l’expéditeur ou du bénéficiaire. Les fonds seront disponibles immédiatement après la transaction, offrant ainsi une fluidité et une rapidité inédites jusqu’à présent.

En plus de simplifier les transactions quotidiennes, ce système stimulera également l’innovation financière au sein de l’UEMOA. En facilitant les échanges monétaires et en encourageant l’interopérabilité entre les différentes entités financières, la BCEAO vise à renforcer l’intégration économique et monétaire dans la région ouest-africaine.

Ce lancement marque une étape cruciale vers un système financier plus moderne et inclusif dans l’UEMOA, promettant de transformer positivement la manière dont les citoyens et les entreprises effectuent leurs transactions au quotidien.

Affaire CMS : Deux nouvelles arrestations et enquêtes sur les bénéficiaires

Deux nouvelles arrestations ont eu lieu aujourd’hui dans le cadre de l’affaire CMS au Sénégal, marquant une escalade dans les enquêtes sur les scandales financiers présumés. Un ex-directeur du réseau, ayant démissionné en avril dernier, et le directeur régional de banlieue Rufisque, anciennement en poste à Saint Louis et Ziguinchor, récemment licencié, ont été appréhendés ce lundi.

Ces arrestations font suite à trois autres la semaine dernière, mettant en lumière des pratiques douteuses au sein du crédit mutuel sénégalais. Mais ce qui suscite désormais l’attention, c’est le début des enquêtes sur les bénéficiaires des fonds alloués par le CMS.

Une question clé se pose : comment certaines agences du CMS ont-elles reçu des listes de bénéficiaires inconnues du Fongip, l’organisme de financement public ? Qui a constitué ces listes et comment ont-elles été utilisées pour accorder des financements ? S’agit-il d’une collusion entre des agents du CMS et du Fongip, ou les deux parties sont-elles impliquées de manière individuelle ?

Dans le cadre de la convention, était-il prévu de mener des évaluations régulières, comme cela se fait dans tous les contrats ? Cette affaire présumée de fraudes, impliquant des lettres de garanties entre hauts cadres du CMS et du Fongip, semble prendre une ampleur croissante, avec des enquêtes qui pourraient révéler d’autres développements dans les prochaines heures.

Cheikh Ahmed Tidiane Ba quitte son poste de Directeur Général de la Banque Agricole du Sénégal

Cheikh Ahmed Tidiane Ba, figure éminente du secteur financier sénégalais, a annoncé son départ de la Banque Agricole du Sénégal, qu’il a dirigée depuis 2023, via un post sur Facebook. Dans ce message empreint de reconnaissance et de gratitude, il évoque la fin d’un chapitre important de sa carrière professionnelle.

Dans ses mots, il exprime sa gratitude envers sa famille, ses proches, ainsi que ses collaborateurs dévoués et ses amis fidèles. Il n’oublie pas de remercier l’État, actionnaire majoritaire de la banque, pour la confiance placée en lui au fil des années. Son parcours professionnel impressionnant, marqué par des postes clés à la Direction générale des Impôts et des Domaines (DGID) où il a finalement occupé le poste de directeur général en 2014, ainsi qu’à la tête de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) en 2019, témoigne de son dévouement envers le service public.

Bien qu’il reconnaisse que tout n’a pas été parfait, Cheikh Ahmed Tidiane Ba exprime sa confiance en la nouvelle équipe qui prendra les rênes de la Banque Agricole du Sénégal, dirigée par une personne qu’il décrit comme compétente et engagée. Il se montre optimiste quant à la capacité de cette équipe à continuer à servir le Sénégal et le secteur agricole avec excellence.

Cette annonce marque ainsi la fin d’une étape importante dans la carrière de Cheikh Ahmed Tidiane Ba, tout en ouvrant la voie à de nouveaux défis et opportunités. Son engagement envers le service public et son dévouement envers le développement économique du Sénégal restent incontestables, et son héritage continuera de marquer le paysage financier sénégalais.

Le Sénégal participe au rayon statutaire de printemps du FMI et de la Banque mondiale à Washington

Une délégation sénégalaise a pris part au rayon statutaire de printemps organisé par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale à Washington. Cette participation n’a pas surpris Magaye Gaye, économiste, qui souligne la coopération dense entre le Sénégal et ces institutions financières internationales. Cependant, il émet des réserves quant à la dépendance du pays vis-à-vis du FMI et de la Banque mondiale, soulignant que cela pourrait compromettre sa souveraineté économique.

Magaye Gaye estime que le Sénégal doit renégocier ses contrats avec ces institutions et revoir la gestion de sa dette, qui représente actuellement 80 % du PIB, dépassant ainsi les exigences prudentielles de l’UEMOA. Il souligne l’importance de restructurer et d’échelonner cette dette pour assurer la stabilité économique du pays.

Selon lui, alors que le Sénégal cherche à affirmer sa souveraineté économique, il est essentiel de maintenir de bonnes relations de coopération avec le FMI et la Banque mondiale, tout en veillant à ne pas compromettre ses intérêts nationaux.

Six Mois de Prison pour Bobrisky, Figure LGBT+ au Nigeria, pour avoir Jeté des Billets de Banque

Un tribunal nigérian a récemment condamné Idris Okuneye, plus connue sous le nom de Bobrisky, une des personnalités LGBT+ les plus en vue du pays, à six mois de prison ferme. Elle a été reconnue coupable d’avoir jeté des billets de banque, d’une valeur totale de 400 000 nairas (326 euros), lors de l’avant-première du film Ajakaju à Lagos le 24 mars.

L’acte de jeter de l’argent lors d’événements festifs, comme les mariages, est une pratique courante au Nigeria. Cependant, elle est strictement interdite par la loi. La Banque centrale nigériane considère que cette action « porte atteinte au symbole de la souveraineté du pays » et peut entraîner des sanctions, incluant une peine de prison et/ou une amende.

Bobrisky a déclaré ne pas être au courant de l’interdiction de cette pratique, selon un communiqué de la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC). Le juge Awogboro a déclaré : « Porter atteinte à nos billets nuit à l’image du pays. »

Les avocats de Bobrisky n’ont pas pu être contactés immédiatement pour commenter cette décision. Cependant, cette affaire rappelle celle de l’actrice nigériane Oluwadarasimi Omoseyin, condamnée à six mois de prison en février pour le même motif.

Bobrisky, très active sur les réseaux sociaux où elle est souvent au cœur de controverses, avait remporté le prix de la « femme la mieux habillée » lors de l’avant-première d’Ajakaju.

Au Nigeria, l’homosexualité est sévèrement réprimée, passible de 10 à 14 ans de prison. Les personnes LGBT+ font régulièrement face à des actes de harcèlement et d’intimidation de la part des forces de l’ordre, souvent accusées d’extorsion et d’humiliations.

La condamnation de Bobrisky souligne une fois de plus les défis auxquels sont confrontées les minorités LGBT+ dans le pays et met en lumière la nécessité d’une réforme législative pour protéger les droits fondamentaux de ces personnes.

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