À quelques jours des élections législatives, le climat politique sénégalais devient de plus en plus tendu, marqué par des violences croissantes qui ont particulièrement affecté la coalition Sàmm Sa Kàddu. Ousmane Sonko, leader de la coalition PASTEF, a vivement réagi aux attaques répétées qui ont ciblé ses militants à travers plusieurs villes, notamment à Saint-Louis. Dans une déclaration percutante, Sonko a mis en cause Barthélémy Diaz, qu’il accuse d’être l’instigateur de ces violences et de chercher à perturber la campagne de PASTEF.
Le leader de PASTEF a déploré l’inaction des autorités face à la série d’agressions contre ses partisans et a révélé qu’il avait directement interpellé le président de la République et le ministre de l’Intérieur. Sonko a demandé aux autorités de prendre des mesures pour garantir la sécurité de ses militants et de mettre un terme à cette spirale de violence.
Lors de sa déclaration, Sonko a également menacé que son camp ne resterait pas inactif face aux attaques, insinuant qu’une réponse violente, symbolisée par le terme « gatsa-gatsa », pourrait être envisagée pour riposter. Ce climat de violence et de rétorsion a poussé le leader de PASTEF à annoncer que la campagne de Barthélémy Diaz et de ses partisans ne devrait plus être autorisée à se poursuivre dans le pays.
Cette escalade des tensions illustre la radicalisation du discours politique et la polarisation grandissante du débat public au Sénégal, à l’approche du jour du scrutin. Alors que la campagne prend un tournant de plus en plus conflictuel, les appels à une gestion pacifique des élections se multiplient, tout en soulignant les risques de dérive violente. Ousmane Sonko a insisté sur la nécessité de protéger la démocratie et de faire en sorte que les élections se déroulent dans un climat de paix et de sécurité.