Forum Africa CEO 2025 : Le président Diomaye Faye renforce l’attractivité économique du Sénégal

Présent à Abidjan pour le prestigieux forum Africa CEO 2025, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a mis à profit ce grand rendez-vous du secteur privé africain pour dérouler sa diplomatie économique. Ce lundi 12 mai, en marge de la cérémonie d’ouverture qui a réuni plus de 2 500 dirigeants d’entreprise, le chef de l’État a accordé deux entretiens stratégiques à fort potentiel économique pour le Sénégal.

La première audience a été accordée à Marco Arcelli, PDG du groupe Acwa Power, spécialisé dans la production d’énergie et le dessalement de l’eau. Les discussions ont porté sur d’éventuels projets d’envergure dans le domaine énergétique, un secteur clé pour le développement du Sénégal. Le président Diomaye a mis en avant les ambitions de son gouvernement en matière de transition énergétique et d’indépendance électrique, insistant sur les opportunités d’investissements durables et innovants.

Le second entretien s’est tenu avec Raley White, vice-président du groupe Yango, un acteur incontournable de la technologie et du transport intelligent. La rencontre a été l’occasion d’aborder les perspectives de coopération dans les domaines de la mobilité urbaine, des plateformes numériques et de l’innovation technologique. Le président a exprimé son intérêt pour les solutions de transport adaptées aux besoins urbains croissants du Sénégal et pour un transfert de savoir-faire au profit de la jeunesse sénégalaise.

À travers ces deux audiences ciblées, Diomaye Faye réaffirme sa volonté de faire du Sénégal une destination de choix pour les investissements structurants. Sa participation active au forum Africa CEO témoigne également d’un positionnement clair en faveur de l’intégration économique africaine et de la coopération Sud-Sud.

Dialogue politique : « Une perte de temps ! » selon Yoro Dia, qui accuse le pouvoir de vouloir renforcer Ousmane Sonko

L’appel au dialogue lancé par le président Bassirou Diomaye Faye continue de diviser la classe politique sénégalaise. Ce dimanche, sur les ondes de la RFM, Yoro Dia, ancien ministre porte-parole de la présidence et politologue reconnu, a vivement critiqué l’initiative, qu’il considère comme « une perte de temps ». Selon lui, l’objectif inavoué de cette démarche est de consolider davantage le pouvoir du Premier ministre Ousmane Sonko.

« Il s’agit d’un dialogue pour donner au Premier ministre plus de pouvoir parce qu’il est légitime », a lancé Yoro Dia, dénonçant une tentative de remodeler le système institutionnel sénégalais en fonction des ambitions d’un homme.

L’ancien conseiller en communication de la présidence défend le maintien du régime semi-présidentiel actuel, qu’il qualifie de « bon système » à consolider, plutôt que de l’affaiblir au profit d’un régime parlementaire. Pour lui, l’ordre institutionnel ne doit pas être sacrifié sur l’autel des ambitions politiques.

Plus tranchant encore, Yoro Dia estime que les priorités actuelles du pays ne se situent pas dans les réformes politiques, mais dans les urgences économiques. Il fustige ce qu’il qualifie de diversion politique : « Au Sénégal, il ne s’agit ni de questions de démocratie ni de questions électorales… mais plutôt de l’économie qui est aujourd’hui à l’arrêt ».

À ce titre, il rejoint en partie les propos d’Ousmane Sonko lui-même, qu’il cite à l’appui : « Le Sénégal n’a pas de problème politique, mais plutôt économique », rappelant les mots du Premier ministre lors de son discours au Grand Théâtre.

Poursuivant sa charge contre le pouvoir en place, Yoro Dia a critiqué sévèrement la posture du Premier ministre devant l’Assemblée nationale, dénonçant une logique de fermeture au débat : « Ousmane Sonko affirme qu’il n’y a pas matière à s’opposer. C’est pourquoi j’attire souvent l’attention sur la nature du Pastef. En réalité, c’est un parti fanatique qui ne cherche pas à convaincre. »

Selon lui, une opposition digne de ce nom est désormais difficile à définir, allant jusqu’à qualifier les adversaires politiques du pouvoir de simples « résidus ».

Les propos de Yoro Dia interviennent dans un contexte où plusieurs partis et figures de l’opposition ont déjà décliné leur participation au dialogue national. Cette nouvelle sortie publique pourrait renforcer les scepticismes et tensions autour d’un processus qui se veut pourtant inclusif et apaisé.

Bassirou Diomaye Faye attendu à Abidjan pour l’Africa CEO Forum 2025 : le Sénégal dans la dynamique d’un nouveau leadership économique africain

Le Président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, effectuera une visite à Abidjan les 11 et 12 mai 2025 pour participer à l’édition 2025 de l’Africa CEO Forum. Cette visite intervient à l’invitation de son homologue ivoirien, Alassane Ouattara, et s’inscrit dans une volonté affirmée de renforcer les partenariats économiques régionaux et de repositionner le Sénégal au cœur des enjeux de développement du continent.

L’Africa CEO Forum est l’un des plus grands rendez-vous économiques du continent. Il réunit chaque année à Abidjan des chefs d’État, des dirigeants d’entreprises, des investisseurs, des responsables d’institutions financières, ainsi que des experts et journalistes internationaux. Ensemble, ils échangent sur les défis économiques majeurs de l’Afrique et les stratégies innovantes pour stimuler l’investissement et accélérer la croissance du secteur privé.

Un thème qui résonne fortement avec les ambitions portées par le nouveau pouvoir sénégalais, qui mise sur un partenariat fort entre l’État et les entreprises pour transformer l’économie nationale.

Depuis son élection en mars 2024, le Président Bassirou Diomaye Faye affiche une volonté claire de changement. Porté par une vision de rupture et de souveraineté économique, il met en avant une gouvernance fondée sur la transparence, la justice sociale et une plus grande implication des acteurs privés nationaux dans le développement du pays.

Sa participation au forum sera l’occasion de présenter la nouvelle orientation stratégique du Sénégal, d’attirer des investissements structurants et de tisser des alliances porteuses pour les grands chantiers économiques à venir.

Au-delà des discours, le déplacement du chef de l’État à Abidjan s’inscrit dans une démarche proactive de diplomatie économique. Le Sénégal cherche à valoriser ses atouts : stabilité politique, jeunesse dynamique, réformes engagées, potentiel agricole et minier, ouverture sur l’océan Atlantique avec son Port Autonome de Dakar modernisé.

Le forum sera également un espace privilégié pour mettre en avant les priorités du nouveau quinquennat : réindustrialisation, soutien aux PME, transformation locale des ressources, et co-construction de chaînes de valeur régionales.

La présence de Bassirou Diomaye Faye à l’Africa CEO Forum 2025 marquera un moment fort de sa jeune présidence. Elle illustrera l’ambition du Sénégal de peser davantage dans les débats économiques continentaux, tout en consolidant une approche de développement fondée sur un partenariat équilibré entre l’État et le secteur privé.

Lancement du PAVIE 2 : Ousmane Sonko annonce une nouvelle ère pour l’entrepreneuriat sénégalais

Le Premier ministre Ousmane Sonko a procédé ce jeudi au lancement officiel de la phase 2 du Projet d’Appui et de Valorisation des Initiatives Entrepreneuriales des Femmes et des Jeunes (PAVIE 2), au cours d’une cérémonie tenue à Dakar. Cette nouvelle phase, dotée d’un financement de 107 milliards de FCFA, marque selon lui un tournant décisif dans la transformation économique du Sénégal.

Dans son discours, Ousmane Sonko a réaffirmé la volonté du gouvernement d’accompagner les jeunes, les femmes et tous les porteurs de projets dans une logique de souveraineté économique, industrielle et technologique. Il a salué les résultats du PAVIE 1, qui ont permis à des milliers de femmes et de jeunes d’atteindre une réelle autonomie économique et sociale. Le Premier ministre a tenu à remercier la Banque Africaine de Développement (BAD), principal bailleur, pour sa contribution décisive à cette initiative.

Le PAVIE 2 s’inscrit pleinement dans l’Agenda National de Transformation Sénégal 2050. Il repose sur trois axes stratégiques : la souveraineté alimentaire par le renforcement du soutien à l’agriculture et à la transformation locale ; la souveraineté industrielle par la valorisation des matières premières locales ; et enfin la souveraineté technologique, en mettant l’accent sur l’innovation et le développement des start-up. Le programme cible prioritairement les jeunes et les femmes, une population représentant plus de 75 % des Sénégalais âgés de moins de 35 ans, selon le chef du gouvernement.

L’une des innovations majeures du dispositif reste la territorialisation. Ousmane Sonko a rappelé que le PAVIE 1 avait permis l’installation d’antennes dans chacun des 46 départements du pays, une approche jugée efficace pour adapter les réponses aux réalités de chaque territoire. Le Premier ministre a salué le travail mené à ce titre par la déléguée générale du programme, Aïda Mbodj, et insisté sur la nécessité d’un accompagnement différencié : « Les défis des entrepreneurs de Podor ne sont pas ceux de Kédougou ou de Gossas », a-t-il déclaré.

S’adressant aux bénéficiaires, Ousmane Sonko a souligné que les financements octroyés ne sont pas des dons, mais bien des prêts à rembourser, qui doivent servir à alimenter un cercle vertueux au service d’un écosystème entrepreneurial durable. Il a insisté sur le fait que chaque remboursement permet de financer de nouvelles initiatives.

Le Premier ministre s’est également réjoui des résultats d’une récente enquête d’Afrobarometer, selon laquelle 74 % des jeunes de 18 à 35 ans préfèrent se lancer dans l’entrepreneuriat plutôt que de chercher un emploi dans la fonction publique. Fort de ce constat, le gouvernement entend renforcer l’accompagnement technique, le mentorat personnalisé et la structuration des chaînes de valeur pour consolider les bases d’un entrepreneuriat performant et inclusif.

La première phase du PAVIE, financée à hauteur de 74,4 milliards de FCFA par la BAD, l’AFD et l’État sénégalais, a permis le financement de 24 628 initiatives entrepreneuriales pour un montant global de 66 milliards de FCFA. Elle a également permis la création de plus de 93 000 emplois directs et indirects, la formation de 20 327 bénéficiaires, ainsi que l’immatriculation de 6 353 unités économiques à travers le pays.

« Ensemble, faisons du PAVIE 2 un levier stratégique de développement, un moteur de prospérité partagée et un symbole de réussite nationale », a conclu le chef du gouvernement dans une salle acquise à la cause de l’entrepreneuriat.

Hommage national : Le Commandant Pape Mignane Ndong élevé à titre posthume au grade de Chevalier de l’Ordre national du Lion

Le Commandant Pape Mignane Ndong, ancien aide de camp du Premier ministre Ousmane Sonko, a été inhumé ce jeudi dans son village natal de Djilass, dans la région de Fatick. Une cérémonie empreinte d’émotion et de solennité, marquée par une haute distinction honorifique décernée à titre posthume.

Au nom du président de la République et Chef suprême des Armées, Bassirou Diomaye Faye, le Premier ministre Ousmane Sonko a élevé le Commandant Ndong au grade de Chevalier de l’Ordre national du Lion, une des plus hautes distinctions de la République. Ce geste symbolise la reconnaissance de la Nation pour les loyaux services rendus par cet officier respecté.

L’armée nationale a rendu les honneurs militaires au défunt, saluant la mémoire d’un homme de devoir, fidèle et discret, dont le professionnalisme a marqué ses pairs. Le Commandant Ndong, décrit comme un officier accompli, a accompagné de nombreuses missions sensibles au service de la République.

Le Commandant est décédé le mardi 6 mai 2025 à son domicile, des suites d’un malaise. Sa disparition soudaine a plongé ses proches, ses collègues et les plus hautes autorités du pays dans la consternation.

Par cette distinction posthume, l’État du Sénégal exprime son respect et sa gratitude à un fils valeureux de la Nation, tombé dans la dignité du service.

LeDakarois adresse ses condoléances attristées à la famille du Commandant Pape Mignane Ndong, ainsi qu’à l’ensemble de la grande muette.

DEMANDE DE RENFORCEMENT DES CONCERTATIONS AVEC LA PRESSE : Volonté sincère ou de la poudre aux yeux ?

Lors du Conseil des ministres de ce mercredi, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a appelé son gouvernement à renforcer les concertations avec les acteurs du secteur médiatique. Il a insisté sur la nécessité d’accompagner la professionnalisation et la transformation des médias, dans le respect des lois en vigueur et de la tradition démocratique du Sénégal.
Le Chef de l’État a également mis l’accent sur l’urgence de restructurer et de financer les entreprises de presse, dans un contexte marqué par l’essor du numérique, de l’intelligence artificielle et les défis de régulation des réseaux sociaux. Il a, dès lors, chargé le ministre de la Communication, en lien avec les instances de régulation comme le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) et l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes du Sénégal (ARTP), de travailler à la mise en œuvre des recommandations issues des organisations professionnelles du secteur. L’objectif affiché : construire un modèle économique viable pour une presse libre, responsable et durable.
Cependant, ces déclarations semblent être en décalage avec la réalité. Car dans le même temps, le ministère de la Communication continue à notifier l’arrêt de diffusion ou de parution à des organes de presse, y compris à ceux qui avaient été reconnus comme conformes par ses propres services. Une attitude qui jette un doute sur la sincérité de la démarche.
Autre paradoxe : alors que le Président parle de co-construction et d’inclusion, il a demandé la mise en place d’un nouveau cadre exclusivement dédié au financement des entreprises publiques de presse – RTS, Le Soleil, l’APS et TDS-SA -. Quant aux médias privés, eux, attendent toujours la reprise de l’aide à la presse, gelée depuis plusieurs mois.
Par conséquent, une question s’impose : la main tendue aux acteurs de la presse est-elle sincère ou sert-elle à redorer l’image d’un Gouvernement qui oppresse la presse depuis son arrivée ? En l’état, les actes posés paraissent contredire les intentions affichées.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°459 – 08/05/2025

🔴 DEMANDE DE RENFORCEMENT DES CONCERTATIONS AVEC LA PRESSE PAR LE PRÉSIDENT DIOMAYE : EST-CE SINCÈRE ?
🔴 CLASSEMENT MONDIAL DES DONNÉES OUVERTES : LE SÉNÉGAL DANS LE TRIO DE TÊTE AFRICAIN

🔴 LIGUE DES CHAMPIONS / EN FINALE APRÈS L’ÉLIMINATION D’ARSENAL : LE RÊVE CONTINUE POUR LE PSG
🔴 COUPE DE LA LIGUE (8ES) : MISSION ACCOMPLIE POUR AJEL ET SONACOS

COMMUNIQUE DU CONSEIL DES MINISTRES DU MERCREDI 07 MAI 2025

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 07 mai 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République. A l’entame de sa communication, le Président de la République a présenté ses condoléances les plus attristées et celles des membres du Conseil, au Premier Ministre Ousmane SONKO, suite au décès de son Aide de Camp, le Commandant Pape Mignane NDONG.

Il a ensuite adressé ses chaleureuses félicitations et souhaité la bienvenue à Monsieur Boubacar CAMARA nommé Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, nouveau Secrétaire du Conseil des Ministres, en remplacement de Monsieur Ahmadou Alhaminou Mohamed LO promu Ministre auprès du Président de la République, chargé du Suivi du Pilotage et de l’Evaluation de l’Agenda national de Transformation « Sénégal 2050 » avec rang de Ministre d’Etat.

Le Chef de l’Etat est revenu sur le Daaka annuel de Médina Gounass. Il a adressé ses chaleureuses félicitations au Khalife Thierno Amadou Tidiane BA et à tous les fidèles, mais également au Gouvernement sous la direction du Premier Ministre qui l’a représenté, pour toutes les dispositions prises ayant permis une excellente organisation de cet évènement religieux d’une envergure internationale.

Par ailleurs, il a salué l’organisation, à Dakar, de la 5ème Assemblée générale des Evêques de l’Afrique de l’Ouest dont il a présidé la cérémonie d’ouverture. Il a réitéré ses félicitations et le soutien de l’Etat dans sa mission, à Monseigneur André GUEYE, nouvel Archevêque de Dakar, installé samedi 03 mai 2025.

La communauté internationale a célébré, le 1er mai 2025, la fête du Travail. Outre la cérémonie traditionnelle de remise des Cahiers de doléances au Chef de l’Etat, cet événement a été marqué, au Sénégal, par le renouveau et le renforcement du dialogue social tripartite avec la signature du Pacte de stabilité sociale pour une croissance inclusive et durable dans la lancée de la 4ème édition de la Conférence sociale tenue les 24 et 25 avril 2025.

Le Président de la République a magnifié ce consensus social remarquable basé sur la vérité, la transparence et le sens des responsabilités des parties prenantes (Gouvernement, Patronat, Syndicats). A l’évidence, l’ensemble des contributions ainsi que les efforts consentis depuis plusieurs mois ont permis de parvenir, dans la confiance réciproque, à la conclusion de cet accord collectif stratégique nécessaire pour assurer la stabilité sociale, le redressement, l’impulsion et l’accélération de la relance économique du pays. Par ailleurs, le Président de la République a 1 rappelé aux différentes parties prenantes l’impératif de respecter et de faire respecter les engagements consignés et de procéder à la finalisation des plans d’action y afférents, ainsi qu’à l’évaluation périodique conjointe de l’état de leur application globale et sectorielle.

Il a également souligné la nécessité de veiller à la revitalisation des comités de dialogue social, de même qu’au suivi des négociations sectorielles avec les organisations professionnelles. En outre, il a demandé au Gouvernement de procéder à la revue des conventions collectives nationales et d’assurer la protection de la liberté syndicale dans toutes les entreprises conformément aux lois et règlements. Il a instruit le Premier Ministre d’accorder une attention particulière à la situation des entreprises publiques et privées en difficulté et de veiller à la préservation des emplois et à la continuité des activités selon des modalités de restructuration adaptées.

Le Chef de l’Etat a également demandé au Premier Ministre de veiller avec tous les Ministres à la gestion, par le dialogue et la concertation régulièrs avec les acteurs, des doléances des syndicats de travailleurs relevant de l’Etat et de ses démembrements afin d’asseoir la continuité et la qualité du service public. Par ailleurs, il a souligné l’importance d’améliorer les moyens d’intervention et l’implication du Haut Conseil du Dialogue social dans la prévention et la gestion des contentieux et différends dans le monde du travail.

Face aux défis et enjeux liés à la mise en œuvre de l’Agenda national de Transformation, il a demandé au Ministre chargé du Travail et de l’Emploi de placer la prochaine édition de la Conférence sociale sous le thème de la « Productivité au travail ». Le secteur de la presse occupe une place primordiale dans la vie de la Nation.

Ainsi, le Président de la République a demandé au Gouvernement d’accentuer les concertations avec les différents acteurs du secteur en vue de mieux accompagner et de soutenir davantage sa professionnalisation et sa transformation à la hauteur du rayonnement démocratique du Sénégal, dans le respect du régime de liberté encadré par les lois et règlements en vigueur. A cet effet, il a indiqué au Gouvernement la nécessité de poursuivre les efforts de soutien à la restructuration et au financement des entreprises de presse notamment dans le contexte du développement fulgurant du numérique et de l’intelligence artificielle, avec la nécessaire régulation des réseaux sociaux.

Dans une dynamique de co-construction d’un modèle économique viable pour une presse libre, professionnelle et responsable, il a demandé au Ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique d’examiner, en relation avec les autorités de régulation (CNRA et ARTP), les voies et moyens de mettre en œuvre, selon un agenda consensuel, les recommandations et propositions des organisations d’acteurs des médias concernant le Code de la presse et la transformation systémique et durable du secteur.

Enfin, il a demandé au Premier Ministre, au Ministre en charge de la Communication et au Ministre des Finances et du Budget de définir un cadre rénové de financement et de suivi de l’exécution des Plans de développement des entreprises de presse publiques (RTS, SSPP « Le SOLEIL », SN APS et TDS SA). La continuité du service public de l’eau potable en milieu rural demeure une préoccupation majeure des populations.

Le Chef de l’Etat a, à ce sujet, invité le Gouvernement à prendre toutes les dispositions urgentes et les mesures nécessaires en relation avec l’Office des Forages ruraux (OFOR) et les concessionnaires du service public désignés dans chaque zone afin d’améliorer le système de distribution de l’eau potable en milieu rural. Il a demandé au Ministre en charge de l’Hydraulique de rendre compte régulièrement en Conseil des Ministres de l’état et de la situation d’exploitation des ouvrages hydrauliques (forages, châteaux d’eau et réseaux), de la tarification retenue, ainsi que des populations impactées dans chaque concession du service public d’eau potable accordée sur le territoire national.

Il a aussi demandé au Gouvernement d’accélérer la mise en œuvre des recommandations des Concertations nationales novembre 2024 à Kaolack. sur l’Eau et l’Assainissement tenues en Au titre de son agenda diplomatique, le Président de la République réitère ses félicitations à son frère Son Excellence Brice Clotaire Oligui NGUEMA Président de la République gabonaise suite à son investiture le samedi 3 mai 2025 à Libreville. Il adresse également ses vifs remerciements au peuple gabonais pour l’accueil chaleureux qui lui a été réservé marquant ainsi l’excellence des relations d’amitié et de coopération entre le Sénégal et le Gabon.

Enfin, il a informé qu’il prendra part, les 12 et 13 mai 2025 à Abidjan, à l’édition 2025 de l’Africa CEO Forum. Dans sa communication, le Premier Ministre a mis en exergue, conformément aux directives du Chef de l’Etat, les actions envisagées par le Gouvernement pour la mise en œuvre effective, dans les délais convenus, du nouveau Pacte national de stabilité sociale pour une croissance inclusive et durable, conclu le 1er mai 2025 avec les partenaires sociaux.

À cet égard, il a demandé au Ministre chargé du Travail, en relation avec le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, d’assurer un pilotage et un suivi performants de la mise en œuvre du Pacte. Dans ce cadre, le Premier Ministre a souligné l’urgence attachée au lancement du processus d’élaboration inclusive du plan de mise en œuvre du Pacte et à l’adoption, avant la fin du mois de mai 2025, des textes fixant les règles de fonctionnement des organes de mise en œuvre. Il a également insisté sur le suivi étroit, par les ministères sectoriels, de l’application des accords signés, l’identification des engagements pouvant être pris en compte dans la Loi de Finances rectificative 2025, la soumission au Conseil des Ministres des projets de décret modifiant les décrets numéro 74-347 du 12 avril 1974 et numéro 2006-392 du 27 avril 2006 relatifs aux enseignants décisionnaires.

Il a aussi relevé l’exigence attachée à la finalisation, au cours de l’année 2025, de la digitalisation intégrale des actes et procédures administratives, notamment la gestion des carrières, l’accélération du processus de réforme du cadre juridique du secteur de la santé et de l’action sociale ainsi que la ratification de la Convention de l’Organisation internationale du Travail (OIT) sur la violence et le harcèlement. Abordant le second point de sa communication, le Premier Ministre a souligné l’importance et la priorité attachées à l’élaboration et l’adoption rapide des orientations relatives à la mise en œuvre de la nouvelle approche du service civique national et du 3 volontariat, au regard des défis et opportunités que représente la structure très jeune de la population sénégalaise.

Dans ce contexte, il a rappelé le rôle de la Direction générale du Service civique national et du Volontariat, notamment en matière de renforcement des valeurs civiques au sein de la société, d’orientation des jeunes vers des missions d’intérêt général et leur participation active au développement durable. Le Premier Ministre a, en outre, insisté sur la facilitation de l’insertion socio-professionnelle des jeunes par le développement personnel et professionnel et l’amélioration de leur employabilité par le biais du volontariat. Après avoir relevé les actions pilotes déjà mises en œuvre en 2024, notamment leur immersion dans les 27 fermes agricoles, le Premier Ministre a invité toutes les parties prenantes, sous la coordination de la Direction générale du Service civique national et du Volontariat, à mettre en place un cadre de concertation pour proposer au Gouvernement les orientations à adopter autour du civisme et du volontariat, adossées à la Vision Sénégal 2050.

Les propositions en la matière devront englober le civisme, le volontariat et la citoyenneté active, avec l’objectif ultime de faire de chaque volontaire un citoyen-sentinelle imbibé de la culture de la performance et du résultat. Le Premier Ministre a relevé l’opportunité offerte par les prochaines vacances scolaires pour s’approprier ces valeurs, en recourant aux ressorts du cadre associatif, en général, et du mouvement Navétanes en particulier, sous le concept de vacances citoyennes au niveau de tous les compartiments de la vie socio-économique nationale.

Dans ce sillage, le Premier Ministre a informé le Conseil du prochain lancement du nouveau format du programme « Sétal Sunu Rèew » qui sera désormais dénommé « Sétal Sunu Rèew ak Koom Koom ». Il s’agit d’améliorer l’efficacité et la pérennité du programme afin d’obtenir un effet transformateur permanent notamment par la maximisation de l’impact économique et social, la promotion de l’économie verte, l’intégration d’une approche éducative solide, la diversification des sources de financement ainsi que la mise en place d’un mécanisme de coordination entre l’Etat, les Collectivités territoriales, le secteur privé et la société civile.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

– le Ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines a fait une communication sur la tarification à la pompe des carburants automobiles et les tensions sur l’approvisionnement des quais de pêche en essence de pirogue ; – le Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a fait une communication sur la situation des Universités.

AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES, le Conseil a examiné et adopté :

– le projet de décret fixant les modalités d’exercice de la fonction d’assistant de justice spécialisé ; 4 5 – le projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Comité national de Coordination de la Sécurité des Jeux olympiques de la Jeunesse de Dakar (CNS-JOJ) ;

– le projet de loi portant loi d’orientation sur les entreprises de sécurité privée ;

Dialogue politique du 28 mai : Zahra Iyane Thiam dénonce une démarche « non inclusive » du Président Diomaye Faye

Le 28 mai marque le début du dialogue politique tant attendu au Sénégal, mais avant même que les discussions n’aient commencé, des voix s’élèvent contre la manière dont il est organisé. Zahra Iyane Thiam, ancienne ministre de la Microfinance et membre du mouvement « La Nouvelle Responsabilité », a exprimé de vives critiques concernant l’initiative du Président Bassirou Diomaye Faye. Intervenant sur les ondes de la RFM, elle a dénoncé ce qu’elle considère comme une démarche « unilatérale » de la part du Chef de l’État, qui, selon elle, manque d’inclusivité.

Zahra Iyane Thiam a souligné que l’appel à ce dialogue politique ne répond pas aux attentes de nombreux Sénégalais. Selon elle, des thématiques déjà largement discutées dans le passé, telles que celles qui seront abordées pendant ces consultations, ne répondent pas aux priorités actuelles du pays. « Aujourd’hui, appeler à un dialogue politique sur des thématiques qui ont été discutées et rediscutées, je pense n’est pas la priorité pour notre pays surtout présentement », a-t-elle déclaré. Pour elle, un tel dialogue ne présente « aucune plus-value » et n’apporte rien de nouveau.

Bien que favorable au principe du dialogue, Zahra Iyane Thiam a exprimé de fortes réserves sur la manière dont celui-ci est structuré. Elle a insisté sur l’importance d’un cadre plus large et inclusif, un dialogue qui dépasse les simples questions politiques pour inclure également les enjeux sociaux et économiques du pays. Selon elle, la démarche actuelle semble trop concentrée sur des questions politiques, sans tenir compte de la diversité des préoccupations nationales.

L’ancienne ministre n’a pas mâché ses mots lorsqu’elle a abordé les modalités de ce dialogue. Elle a déploré que le Président Diomaye Faye ait choisi seul la date, la durée, ainsi que les thématiques du dialogue, sans consultation préalable des partis politiques ou des autres parties prenantes. « Il a choisi sa date tout seul, il a choisi la durée du dialogue tout seul, il a choisi les thématiques tout seul », a-t-elle affirmé. Pour Zahra Iyane Thiam, un dialogue fécond et véritablement utile nécessiterait une plus grande ouverture et une consultation véritablement inclusive.

Dans son discours du 3 avril, le Président Bassirou Diomaye Faye a désigné le Dr Cheikh Guèye comme facilitateur du dialogue national. Ce dernier sera chargé de coordonner les discussions, qui se concentreront sur le thème général du « système politique ». Cependant, cette désignation ne semble pas avoir apaisé les préoccupations soulevées par Zahra Iyane Thiam et d’autres acteurs politiques qui s’inquiètent du caractère unilatéral du processus.

Au-delà de ses critiques sur la structure du dialogue, Zahra Iyane Thiam a appelé à un dialogue plus transparent, impliquant non seulement les partis politiques mais aussi les acteurs de la société civile, les syndicats, et d’autres groupes concernés. Elle a insisté sur la nécessité de créer un cadre constructif où les différentes parties prenantes auraient une réelle influence sur les décisions à prendre pour le pays.

À moins que les autorités ne prennent en compte les appels à plus d’inclusivité et de diversité dans les discussions, le dialogue prévu pour se dérouler du 28 mai au 4 juin 2025 pourrait risquer de ne pas répondre aux attentes de nombreuses forces vives du pays. Pour que ce dialogue ait une véritable plus-value et qu’il contribue au progrès du Sénégal, il semble impératif qu’il soit réajusté pour refléter les préoccupations de toute la société et pas seulement d’un cercle restreint.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°458 – 07/05/2025

🔴 SANTÉ / PRÉAVIS DE GRÈVE : « AND GUEUSSEUM » PROMET 6 MOIS DE FIÈVRE
🔴 CERAO 2025 / CONSOLIDATION DE LA PAIX EN AFRIQUE DE L’OUEST : DIOMAYE EXALTE LE RÔLE DE L’ÉGLISE

🔴 QUARTS DE FINALE MONDIAL BEACH SOCCER 2025 : LE SÉNÉGAL JOUE L’ITALIE
🔴 CHAMPIONNAT D’AFRIQUE DE LUTTE OLYMPIQUE : LE SÉNÉGAL RÉCOLTE 4 MÉDAILLES

CERAO 2025 : Le Président Diomaye salue le rôle « irremplaçable » de l’Église dans la construction de la paix en Afrique de l’Ouest

Le Président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a présidé ce mardi 6 mai 2025, la cérémonie d’ouverture de la 5e Assemblée plénière des Conférences épiscopales réunies d’Afrique de l’Ouest (CERAO), organisée cette année à Dakar. Dans une atmosphère empreinte de solennité, le chef de l’État a salué avec insistance la contribution décisive de l’Église catholique à la paix, à la cohésion sociale et au développement humain sur le continent.

Prenant la parole devant les évêques venus de plusieurs pays de la région, Bassirou Diomaye Faye a exprimé toute sa reconnaissance envers la communauté catholique et son rôle dans le tissu social sénégalais et ouest-africain. « Dakar, la Capitale cosmopolite de notre pays, abrite à compter de ce jour les travaux de la 5e Assemblée plénière de la CERAO. Ce choix n’est pas fortuit, il exprime la considération et le respect dont jouit notre dynamique communauté chrétienne guidée par des Pasteurs éclairés par la sagesse divine », a-t-il affirmé.

Le chef de l’État a rappelé l’importance qu’il accorde aux questions religieuses, intégrées au cœur de son projet de transformation systémique du pays. « Ma présence parmi vous à l’occasion de cette cérémonie solennelle est la preuve de la place importante que j’attache aux affaires religieuses dans notre stratégie nationale », a-t-il insisté.

Il a ensuite souligné la pertinence du thème des travaux de cette 5e session plénière, axée sur le renforcement de l’autonomie de l’Église, sa mission de synodalité, et son implication dans les causes de justice et de paix dans la sous-région. « Cela m’amène à souligner la contribution essentielle et irremplaçable de l’Église au développement de nos pays. Par son engagement dans les secteurs clés tels que l’éducation, la santé, la formation professionnelle, elle est une alliée sûre et incontournable de l’État », a-t-il soutenu, avant de rendre hommage à « ces hommes et femmes d’Église qui, dans la discrétion, œuvrent sans relâche au service de l’humain ».

Face aux multiples défis qui secouent l’Afrique de l’Ouest — insécurité, instabilité politique, migrations irrégulières — le président Diomaye a lancé un appel à la synergie des forces sociales, politiques et spirituelles. « Ensemble, en toute synodalité, nous devons promouvoir une ère de paix et de concorde dans nos sociétés africaines en quête de stabilité et de prospérité », a-t-il martelé.

« Les prix des carburants au Sénégal sont les plus chers en Afrique », alerte Madiambal Diagne

Alors que le Sénégal célèbre des avancées majeures dans le domaine énergétique, une voix s’élève pour dénoncer un paradoxe économique. Le journaliste Madiambal Diagne alerte sur les prix excessivement élevés du carburant à la pompe, en dépit du contexte mondial favorable et des nouvelles ambitions énergétiques du pays.

Le rapport mensuel d’avril 2025 du ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, publié mardi, met en lumière des progrès notables. Parmi les faits marquants : une exportation record de pétrole brut et la toute première cargaison de gaz naturel liquéfié (GNL) expédiée à l’international, symbolisant une nouvelle ère pour le Sénégal, désormais présenté comme un acteur émergent dans le secteur énergétique.

Mais malgré ces performances, les Sénégalais ne voient toujours pas les retombées sur le plan local. Sur le réseau social X (anciennement Twitter), Madiambal Diagne s’interroge publiquement :

« Les prix des carburants au Sénégal sont les plus chers en Afrique, et peut-être même au monde. Les prix à la pompe baissent partout grâce à la chute des cours mondiaux (autour de 60 dollars le baril). Incompréhensible non ? Surtout que le Sénégal se vante d’être désormais un gros producteur de pétrole ! »

L’incohérence entre la production nationale croissante et le maintien de prix élevés suscite l’indignation. Alors que plusieurs pays africains ajustent leurs prix à la baisse en suivant la tendance du marché mondial, le Sénégal semble à contre-courant.

Cette sortie de Madiambal Diagne vient relancer le débat sur la gestion des ressources naturelles et la redistribution équitable des revenus issus de l’exploitation pétrolière et gazière. Les consommateurs, déjà confrontés à une inflation persistante, peinent à comprendre pourquoi les prix des carburants restent si élevés malgré un contexte économique censé leur être favorable.

Dans l’attente d’une clarification officielle, de plus en plus de voix réclament une plus grande transparence sur la politique de fixation des prix des produits pétroliers, ainsi qu’une traduction concrète des promesses de souveraineté énergétique.

Transport routier : Le Mali accorde une dérogation exceptionnelle aux camions hors normes jusqu’au 13 mai

Bonne nouvelle pour les transporteurs sénégalais. À la suite de démarches diplomatiques engagées par les autorités sénégalaises, le Mali a accordé une dérogation temporaire autorisant la circulation des camions gros porteurs hors normes et hors gabarit sur son territoire, et ce, jusqu’au 13 mai 2025.

Cette mesure survient après l’application stricte, depuis le 1er avril 2025, du règlement 14 de l’UEMOA par les autorités maliennes. Celui-ci interdit la circulation de véhicules dépassant les normes de poids et de dimensions fixées. En conséquence, plusieurs camions sénégalais ont été bloqués à la frontière ou à l’intérieur du Mali, paralysant une partie des échanges entre les deux pays.

L’annonce de cette dérogation a été faite par le ministère sénégalais des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, qui précise que l’accord a été obtenu grâce à une intervention diplomatique, menée sur instruction du président de la République, Bassirou Diomaye Faye. Le document d’instruction interministérielle malienne fixant la période de tolérance date du 28 avril 2025.

Pendant cette période, les camions hors gabarit seront autorisés à circuler sous escorte douanière. Le ministère sénégalais appelle tous les opérateurs à profiter de ce sursis pour régulariser leurs véhicules.

Passé le 13 mai, le Mali appliquera à nouveau sans exception les dispositions du règlement 14. Tout véhicule non conforme sera interdit de circulation sur le territoire malien. Le ministère sénégalais rappelle à l’ensemble des acteurs du transport routier l’importance de respecter les règles communautaires en vigueur dans l’espace UEMOA.

1er MAI 2025 : La Ligue Démocratique alerte sur la précarité et le musellement de la presse au Sénégal


La LD a, une fois de plus, pris position en tant que sentinelle des droits sociaux, dénonçant avec force la situation difficile du monde du travail et l’attaque systématique contre la liberté de la presse par le Gouvernement.

La déclaration commence par une rétrospective de l’histoire du 1er mai, qui ne se résume pas à une simple commémoration, mais incarne un cri national de résistance face aux injustices sociales. « C’est l’âme meurtrie du monde du travail qui se lève et réclame justice », indique la Ligue, qui souligne l’importance de cette journée pour rappeler les luttes ouvrières et la dignité des travailleurs. Toutefois, l’édition de 2025 est assombrie par une situation encore plus grave. « Le défilé du 1er mai porte le poids d’une réalité sociale fracturée », constate la LD. Les travailleurs, notamment dans le secteur du BTP, subissent de plein fouet les conséquences de l’arrêt brutal des grands chantiers nationaux, entraînant des milliers de licenciements, souligne la LD. Le secteur, jadis un moteur pour l’économie sénégalaise, est désormais en ruines. Des « grues figées », des « machines éteintes », et des « salaires suspendus » sont les tristes symboles d’un gouvernement déconnecté des réalités sociales. La LD dénonce une gestion “froide et stérile” de l’État, incapable de répondre aux besoins de la population.

Vague de licenciements et injustice sociale

Un autre point de la déclaration porte sur la gestion des licenciements massifs. Plus de trente mille (30 000) travailleurs ont été renvoyés sans aucun dialogue ni mesure d’accompagnement. La Ligue Démocratique dénonce cette “opération de liquidation sociale cynique” et l’absence de tout audit sérieux. “C’est l’angoisse, la désillusion, l’humiliation qui règnent dans le pays”, fustige-t-elle. Le Gouvernement a, en effet, utilisé cette purge sociale pour favoriser un recrutement clientéliste, reléguant les travailleurs licenciés au rang de victimes d’un système où la solidarité n’a plus sa place, d’après la note.

Liberté de la presse menacée

Mais, le point le plus préoccupant soulevé par la LD reste le musellement progressif de la presse au Sénégal. La liberté d’expression, pilier de toute démocratie, est mise en péril par des décisions autoritaires. En particulier, la LD condamne fermement l’action du ministère de la Communication qui a décidé de déclarer non conformes 381 des 639 organes de presse enregistrés. Un coup dur pour la liberté de l’information, accusée de devenir un outil de propagande au service du pouvoir.
« La presse est étranglée par l’asphyxie financière, ou soumise à une volonté insidieuse de domestication politique », déclare la Ligue. Cet acte de censure, masqué sous prétexte de régularisation administrative, est perçu comme un abus de pouvoir. “Faire taire la presse sous prétexte de conformité, c’est révéler une peur profonde du débat public”, poursuit la déclaration. La LD appelle donc à l’arrêt immédiat de cette campagne répressive et exige une concertation inclusive pour garantir un environnement de presse libre et responsable.

Situation insoutenable du coût de la vie

Par ailleurs, la Ligue Démocratique revient sur l’insoutenable hausse du coût de la vie, en particulier les prix de l’électricité et du carburant, alors même que les prix mondiaux du pétrole s’effondrent. Cette incohérence flagrante est une décision politique, accusée de pénaliser davantage les citoyens. L’impact est particulièrement ressenti dans les zones rurales, où la campagne agricole de cette année a été catastrophique. La LD dénonce l’“indifférence méthodique” du gouvernement face à la souffrance populaire, soulignant que la suspension des bourses de sécurité familiale a plongé de nombreuses familles vulnérables dans une précarité extrême.
La LD conclut sa déclaration par un appel fort à la mobilisation citoyenne. “Il est temps de se lever, animé par une détermination inébranlable”, lance la Ligue. Face à la régression sociale, il est impératif de se rappeler que chaque injustice, chaque licenciement injuste, chaque silence oppressant représente une menace pour l’essence même de la République sociale sénégalaise.

1er Mai 2025 : Le travail en souffrance, la liberté en sursis

Le 1er mai 2025 ne ressemble en rien à une fête. Ce jour censé honorer la dignité du travailleur et consacrer ses luttes devient, au Sénégal, le miroir brisé d’un espoir trahi.

Au lieu de célébrer le courage de ceux qui bâtissent ce pays dans l’ombre des discours, le climat est à l’angoisse, à la répression et à la précarité. Des milliers de travailleurs jetés à la rue sans accompagnement. Des chantiers publics à l’arrêt, laissant derrière eux des ouvriers livrés à eux-mêmes. Des soignants contractuels ignorés, après avoir porté à bout de bras un système de santé fragilisé. Des enseignants dans l’attente d’une régularisation toujours repoussée.

La rupture promise s’est transformée en une continuité brutale : celle d’une injustice sociale banalisée.

Le symbole est fort : à Dakar, le discours du ministre du Travail, Abass Fall, a été interrompu par des agents licenciés venus protester contre leur mise à l’écart brutale. Le silence du gouvernement face à cette détresse est assourdissant. Ce moment de vérité, survenu en pleine cérémonie officielle, met à nu l’écart abyssal entre les promesses politiques et la réalité des travailleurs.

Mais la gravité de la situation dépasse le champ du social. Ce 1er mai est aussi marqué par des atteintes sans précédent à la liberté d’informer. Plusieurs organes de presse ont été fermés sur décision administrative. Des journalistes convoqués à la Direction de la surveillance du territoire. Des médias indépendants réduits au silence, dans un contexte où la parole libre devient une menace à neutraliser.

Quand le pain manque et que la voix s’éteint, c’est tout un pays qui vacille.

Peut-on sérieusement parler de fête du travail quand ceux qui font tourner les hôpitaux, les écoles, les chantiers et les rédactions vivent dans la peur, le mépris ou l’oubli ? Quand l’État, censé garantir les droits, devient le premier pourvoyeur de précarité ?

Ce 1er mai 2025 ne doit pas être un rituel vide. Il doit être un cri d’alarme, un appel à la conscience collective. Car on ne construit pas un « Sénégal nouveau » sur la peur, la censure et les licenciements massifs. On le construit sur trois piliers essentiels : la justice sociale, la dignité des travailleurs, et la liberté d’informer.

À défaut, nous continuerons à célébrer un 1er mai sans travailleurs… et un avenir sans perspectives.

Par El Hadji C. KANE

Fête du Travail : Le président Diomaye Faye réaffirme l’engagement du gouvernement envers les travailleurs

À l’occasion de la célébration de la fête internationale du Travail, ce jeudi 1er mai 2025, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, s’est adressé à la nation pour exprimer son soutien indéfectible aux travailleuses et travailleurs du Sénégal. Dans un message solennel publié sur ses réseaux officiels, le chef de l’État a réaffirmé « l’attachement profond » de son gouvernement aux valeurs de dialogue social, de dignité, de justice et d’équité dans le monde du travail.

« Le gouvernement répondra avec rigueur et responsabilité aux engagements qu’il a souscrits », a-t-il déclaré, saluant le rôle essentiel des travailleurs dans la construction d’un Sénégal souverain, juste et prospère.

Conscient des défis économiques actuels, le président Faye a souligné la nécessité d’une cohésion nationale autour d’objectifs communs. Il a annoncé la poursuite de réformes ambitieuses pour renforcer la protection des travailleurs, améliorer leurs conditions de vie et bâtir un environnement favorable à un travail décent.

« Face aux défis économiques actuels, nous continuerons à promouvoir des réformes ambitieuses pour garantir un travail décent, consolider notre pacte de stabilité sociale et bâtir ensemble le Sénégal que nous voulons », a-t-il insisté.

Depuis son investiture, le président Diomaye Faye a multiplié les signaux en faveur d’une gouvernance basée sur l’écoute et la concertation. Cette déclaration du 1er mai s’inscrit dans cette volonté de renforcer la confiance entre les partenaires sociaux et les autorités publiques. Elle intervient alors que plusieurs syndicats attendent des mesures concrètes sur l’emploi des jeunes, la sécurité sociale, le pouvoir d’achat et le respect des conventions collectives.

Alors que le président tend la main au dialogue, les principales centrales syndicales du pays ont, de leur côté, saisi l’occasion pour renouveler leurs revendications. Amélioration des salaires, revalorisation des pensions de retraite, meilleure couverture médicale, fin des contrats précaires dans la fonction publique : les attentes sont nombreuses.

1er Mai : Ousmane Sonko scelle un Pacte de stabilité sociale et tend la main au patronat

En cette journée symbolique du 1er mai, le Premier ministre Ousmane Sonko a marqué un tournant dans le dialogue social sénégalais. Lors de la cérémonie de signature du Pacte de stabilité sociale, réunissant le gouvernement, les syndicats et le patronat, le chef du gouvernement a prononcé un discours fort, placé sous le signe de la transparence, de la concertation et de la rupture avec les pratiques du passé.

Face aux acteurs du monde du travail et aux représentants du secteur privé, Sonko a promis une gouvernance claire et responsable. “Je peux vous assurer que nous serons une maison de verre. Nous serons transparents avec vous”, a-t-il lancé, annonçant que la prochaine loi de finances rectificative serait élaborée en concertation avec tous les partenaires économiques. “Tout sera discuté, mais la décision reviendra à l’État”, a-t-il précisé.

Le Premier ministre a dressé un diagnostic sans détour du modèle économique du pays, qu’il a qualifié de “mauvais modèle de développement”, incapable de créer suffisamment de richesse. Il a plaidé pour une économie souveraine, fondée sur la transformation locale, la substitution des importations et la création de valeur ajoutée au niveau national.

Conscient des tensions sociales actuelles, il a présenté le pacte comme un outil pour consolider la paix sociale et faciliter les réformes structurelles à venir. “On ne peut pas construire une économie solide tout en luttant contre un front social en ébullition”, a-t-il rappelé, tout en dédouanant syndicats et patronat des causes profondes des difficultés du pays. “Le plus grand problème de ce pays, c’était le pouvoir politique”, a-t-il affirmé.

Dans un registre plus politique, Sonko a réaffirmé la volonté de rupture du gouvernement dirigé par le président Bassirou Diomaye Faye. “Nous avons posé les jalons pour incarner les promesses faites pendant la campagne”, a-t-il déclaré, avant d’insister sur le principe de redevabilité démocratique : “Dans quatre ans, si les Sénégalais estiment que nous avons échoué, ils pourront choisir autre chose.”

Enfin, le Premier ministre a lancé un appel à l’ensemble de ses ministres : dialoguer, écouter et répondre. “La communication est la base de tout”, a-t-il martelé, exhortant son gouvernement à rester connecté aux attentes des citoyens et des partenaires sociaux.

1er Mai : Les contractuels de la santé et de l’action sociale interpellent les autorités sur le passif social

À l’occasion de la fête du travail, le Syndicat des agents contractuels de la santé et de l’action sociale du Sénégal (Sacsass), affilié à l’UNSAS, a profité de la journée du 1er mai pour réaffirmer ses revendications. Depuis 2022, ces agents réclament le paiement d’indemnités de logement ou d’indemnités spéciales complémentaires, une revendication restée sans réponse sous l’ancien régime.

Abou Ba, secrétaire général du Sacsass, a appelé les nouvelles autorités à régler ce « passif social » en alignant la situation des contractuels sur celle des agents titulaires de la fonction publique. « C’est une injustice que le régime précédent a laissée comme héritage. Nous attendons que l’État régularise cette situation », a-t-il déclaré, insistant sur l’importance de finaliser le pacte social entamé avec les nouvelles autorités.

Au-delà des indemnités, le syndicat a également remis sur la table la question du statut du personnel des Établissements publics de santé (EPS), autre point sensible des négociations sociales en cours. Le Sacsass affirme sa disponibilité à défendre les intérêts de ses membres auprès des décideurs et à poursuivre le dialogue social, dans un esprit de concertation mais aussi de fermeté.

Thiès – Sotracom : Les travailleurs crient leur détresse face à six mois d’arriérés de salaires

À Thiès, les ouvriers du chantier Sotracom, situé sur l’axe Zac–Thiès–EPT, sont à bout. Depuis octobre 2024, ils affirment n’avoir reçu aucun salaire. Sur les 300 travailleurs mobilisés, seuls 43 auraient été partiellement payés. Une injustice que dénonce vigoureusement leur porte-parole, Mountakha Dieng, qui rappelle que tous ont signé des contrats en bonne et due forme. « Nous n’avons rien perçu depuis six mois », a-t-il déclaré face à la presse.

Ce mouvement de colère s’inscrit dans un contexte où le gouvernement affirme avoir réglé une bonne partie des dettes dues aux entreprises du BTP. Pourtant, sur le terrain, les ouvriers disent ne rien avoir vu de ces financements. Une situation qu’ils jugent incohérente avec les discours officiels. « Nous continuons de souffrir en silence pendant que d’autres encaissent », s’indigne un travailleur.

Derrière ces retards de salaires, c’est une profonde crise sociale qui se dessine. De nombreux ouvriers ne peuvent plus envoyer leurs enfants à l’école, ni assurer les repas quotidiens. Les loyers sont impayés, la survie est devenue un combat quotidien. « Nos enfants ne vont plus à l’école. Nous n’arrivons même plus à assurer les repas », confie un ouvrier, la voix brisée par l’émotion.

Face à l’urgence, le collectif de travailleurs interpelle directement les autorités. Il demande une intervention immédiate du gouvernement, du ministère du Travail, mais aussi des responsables de l’entreprise Sotracom. Les ouvriers réclament le paiement intégral des salaires dus et une clarification sur la gestion des fonds publics débloqués pour le secteur.

Si aucune solution n’est trouvée dans les jours à venir, les travailleurs menacent de durcir leur mouvement. Grèves, sit-in ou blocage des travaux sont envisagés. « Trop, c’est trop. Nous n’avons plus rien à perdre », préviennent-ils. Cette crise pourrait bien devenir un test social pour les nouvelles autorités, appelées à agir sans tarder.

1er Mai 2025 : Le PIT-Sénégal dénonce les « dérives sociales » du régime et appelle à la mobilisation des travailleurs

En ce 1er mai 2025, journée dédiée à la célébration du travail, le Parti de l’Indépendance et du Travail du Sénégal (PIT-Sénégal) a dressé un constat alarmant sur la situation sociale du pays. Dans sa déclaration, le parti fustige la politique actuelle du régime, marquée selon lui par une « vague de licenciements arbitraires, une pression fiscale accrue sur les entreprises et une flambée du coût de la vie », affectant durement les populations. Le PIT déplore également le « gel jugé inacceptable des bourses familiales », essentiel pour de nombreux foyers. Face à ces dérives qu’il qualifie « d’antisociales et d’anti-économiques », le PIT-Sénégal lance un appel à la mobilisation générale des travailleurs pour défendre leurs droits et exiger un changement de cap.

In extenso la Déclaration du Secrétariat du Comité Central 

1er MAI 2025 

JOURNÉE INTERNATIONALE DES TRAVAILLEUSES ET TRAVAILLEURS 
Ce 1er MAI 2025 donne l’occasion de nouveau au PIT- Sénégal de rendre un vibrant hommage à toutes celles et à tous ceux dont les lourds sacrifices ont permis d’appréciables conquêtes sociales et démocratiques pour le monde du travail, que ce soit au Sénégal ou ailleurs dans le monde. 

Cette commémoration se déroule dans un contexte international complexe et incertain, avec des    contradictions et des tensions exacerbées entre les puissances impérialistes découlant, entre autres, de la féroce guerre commerciale déclenchée par le Président Trump, du retour des nationalismes étroits cultivés par les forces populistes d’extrême droite, des attaques réitérées contre le multilatéralisme, de la course au surarmement… 

Des évolutions particulièrement dangereuses venant s’ajouter aux conflits susceptibles de dégénérer en embrasement régional (guerre Russo-Ukrainienne, génocide du peuple palestinien à Gaza, menaces contre l’Iran, tragédie à l’est du Congo avec le soutien du Rwanda au M23…)  En fait, un basculement de la géopolitique mondiale gros de facteurs de crises susceptibles de déclencher une troisième guerre mondiale, dont on voit bien qu’elle correspondrait à une barbare régression de civilisation. 

Un tel contexte amène le PIT- Sénégal à proclamer, aujourd’hui plus qu’hier, que les forces de paix et de progrès doivent renforcer leur mobilisation pour stopper cette course insensée vers le chaos généralisé. 

À cet effet, partout dans le monde, les travailleurs doivent être à l’avant-garde du combat. 

Au Sénégal, le 1er MAI 2025 est célébré sur fond d’inquiétude et d’angoisse des travailleurs. En effet, au lieu d’honorer ses engagements envers le monde du travail, le nouveau régime, depuis son installation, multiplie les attaques contre les droits fondamentaux des travailleurs. Par le biais d’une surprenante et brutale politique de déflation, des dizaines de milliers d’agents publics ont été arbitrairement licenciés dans un climat de haine et de revanche politique inacceptable. Des jeunes, recrutés dans le cadre du programme « Xeyu Ndaw Yi », en ont été les premières victimes : ils ont été renvoyés sans ménagement, ni solution de rechange, comme s’ils n’avaient aucun droit. D’autres, moins jeunes, ont été enlevés de leur poste de travail sous le motif sidérant d’appartenance politique à l’ancien Parti au pouvoir. 

Le PIT- Sénégal se félicite en conséquence de la mise sur pied du Rassemblement National des Travailleurs Licenciés pour recouvrer les droits manifestement piétinés par le régime en place. D’autant que de grandes entreprises privées – dont des segments stratégiques entiers sont en crise du fait des décisions irréfléchies du gouvernement – de même que des PME/PMI fragilisées par la pression fiscale, sont implicitement encouragées à procéder aux mêmes licenciements, au mépris bien souvent de la législation du travail. Il faut ajouter que cette spirale infernale contre le monde du travail aggrave une situation sociale déjà bien difficile pour les populations, avec la flambée des prix des denrées et services de première nécessité.  

Dans le même élan d’offensive contre les droits acquis, le régime est dans l’agression des libertés fondamentales : celles d’opinion, d’expression, de presse, de formes pacifiques de protestation publique. En attestent, entre autres, les nombreux emprisonnements pour délit d’opinion et les sévères et mesquines mesures de musellement de la presse. 

Cependant, ce qui se profile à l’horizon n’est pas moins alarmant. En effet, tout porte à croire que le pays sera replongé dans une politique d’ajustement structurel avec, entre autres, de probables baisses de salaires, la suppression des subventions publiques, de possibles coupes dans les budgets sociaux, et bien d’autres mesures anti-sociales risquant d’être imposées par le FMI lors des négociations de prêts à venir… 

Les Sénégalais sont donc en train d’éprouver, à leur corps défendant, la vacuité des discours populistes, foncièrement démagogiques, qui leur ont été servis pour susciter et entretenir un espoir légitime de changement réel. 

En tout état de cause, le PIT-Sénégal affirme son rejet total de toute démarche visant à faire porter le poids de la crise aux travailleurs et aux couches populaires les plus vulnérables. Dans ce cadre, le PIT-Sénégal dénonce le gel inadmissible des bourses familiales tout en espérant que ce gel ne cache pas une volonté qui ne dit pas son nom de les supprimer. Le PIT réaffirme son engagement aux côtés des masses laborieuses pour faire échec aux offensives antisociales du Gouvernement. Le Parti salue la naissance du Front Syndical pour la Défense du Travail qui rassemble toutes les confédérations et centrales syndicales du pays, aux fins de protection des emplois, des acquis sociaux et pour le respect de la législation du travail et des   libertés fondamentales dont le droit syndical. 

Pour le PIT-Sénégal, il ne peut y avoir de PACTE SOCIAL crédible et viable sans garantie concernant les emplois et des salaires décents, le strict respect de la législation du travail, sans des perspectives claires et précises d’un dialogue social permanent, franc, sincère et productif. De même, le PIT considère qu’il ne peut y avoir de relance économique véritable sans apurement de la dette intérieure. 

Au total, en ce 1er MAI  2025, le Parti de l’Indépendance et du Travail du Sénégal en appelle à la mobilisation générale des travailleurs. D’une part, contre toutes les dérives antisociales et anti-économiques du régime, contre la vie chère, contre le chômage et notamment celui des jeunes et, d’autre part, pour des mesures fortes   d’apaisement   du délétère climat social et politique qui fragilise l’unité et la cohésion nationales. 

VIVE LE 1er MAI ! 
VIVE LES TRAVAILLEUSES ET TRAVAILLEURS DU SÉNÉGAL ET DU MONDE ! 
VIVE LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE AGISSANTE DES TRAVAILLEURS ET DES PEUPLES !

1er Mai 2025 : La Ligue Démocratique dénonce une “liquidation sociale” et appelle à la résistance

À l’occasion de la fête du travail, la Ligue Démocratique (LD) a publié une déclaration sans concession sur la situation sociale au Sénégal. Dans un ton alarmiste, le parti d’opposition évoque une « liquidation sociale » orchestrée par le gouvernement, marquée, selon elle, par des vagues de licenciements, des atteintes aux libertés médiatiques et une détérioration généralisée des conditions de vie.

Selon la LD, le Sénégal traverse une « blessure sociale béante ». Le secteur du BTP, autrefois moteur d’emplois, serait à l’arrêt, avec des milliers d’ouvriers remerciés et des chantiers suspendus. Le parti pointe du doigt une « gestion comptable irresponsable », qu’il assimile non pas à de simples mesures d’austérité, mais à une « démolition délibérée des acquis sociaux ».

Le parti dénonce également les 30 000 licenciements dans la fonction publique, les qualifiant d’« acte de piétinement des familles sénégalaises », réalisé sans concertation ni dispositifs d’accompagnement. Pour la LD, il ne s’agit pas d’une réforme structurelle mais d’une manœuvre à visée clientéliste, destinée à favoriser des recrutements partisans.

Autre point de tension soulevé dans le communiqué : la situation des médias au Sénégal. La Ligue Démocratique révèle que 381 organes de presse sur 639 ont été déclarés non conformes par le ministère de la Communication. Elle y voit une volonté de museler les voix critiques. « Asphyxier l’information, c’est mutiler la conscience citoyenne », déclare le parti, qui accuse le pouvoir en place de substituer le débat démocratique à une « propagande d’État ».

La LD s’indigne également du maintien de prix « scandaleusement élevés » du carburant et de l’électricité, malgré la baisse des cours mondiaux du pétrole. Elle dénonce la suspension des bourses de sécurité familiale, qui aurait privé des milliers de foyers vulnérables de leur ultime filet de protection, dans un contexte marqué par une campagne agricole jugée catastrophique.

Face à ce qu’elle qualifie de « régression inacceptable », la Ligue Démocratique lance un appel à l’unité des travailleurs, syndicats et mouvements progressistes. Le texte exhorte les anciennes figures des luttes sociales à sortir de leur silence, estimant que le pays se trouve à un « point de bascule ».

1er Mai 2025 : Le président Bassirou Diomaye Faye rend hommage aux travailleurs et insiste sur le dialogue social

À l’occasion de la fête internationale du travail, célébrée ce jeudi 1er mai 2025, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a adressé un message fort à l’ensemble des travailleurs sénégalais. Lors du Conseil des ministres du 30 avril, il a salué « la contribution déterminante des travailleurs à la stabilité sociale et au développement économique du pays », exprimant ses « chaleureuses félicitations, ses encouragements et son soutien permanent » à leur endroit.

Dans un contexte économique marqué par des réformes et des attentes sociales élevées, le Chef de l’État a mis un accent particulier sur la nécessité de renforcer le dialogue social. Il a instruit le gouvernement d’œuvrer, en concertation avec les syndicats, à consolider les mécanismes d’écoute et de négociation, dans le respect des droits des travailleurs et des engagements internationaux du Sénégal.

Parmi les mesures prioritaires évoquées :

La promotion du travail décent, en conformité avec le Code du travail et les conventions de l’Organisation internationale du travail (OIT) ; Le repositionnement de l’administration du travail, afin d’en améliorer l’efficacité, les moyens d’action et la proximité avec les réalités du terrain ; La réactivation des comités d’hygiène et de sécurité au travail dans tous les ministères, avec une actualisation du cadre réglementaire pour prévenir les risques professionnels et améliorer les conditions de travail.

Le président Diomaye Faye a également annoncé qu’il recevra, dans l’après-midi du 1er mai, les responsables des principales centrales syndicales, à l’occasion de la traditionnelle remise des cahiers de doléances. Cette rencontre, hautement symbolique, s’inscrit dans une volonté affichée de renouer avec une gouvernance sociale fondée sur la concertation, le respect et la transparence.

Les nominations en conseil des ministres du Mercredi 30 Avril 2025

AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,

le Président de la République a pris les décisions suivantes :

Au titre du Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique :

 Monsieur Madiaw DIOP, Ingénieur de conception en informatique est nommé membre du Comité directeur du Fonds de Développement du Service universel des Télécoms, en remplacement de Monsieur Mamadou Lamine SENE, appelé à d’autres fonctions ;

Monsieur Silman CAMARA, Consultant en Finance est nommé Président du Conseil d’Administration de Sénégal Connect Park, en remplacement de Monsieur Al Ousseynou COULIBALY.

Au titre du Ministère de la Famille et des Solidarités :

Madame Khady SALL, Sociolinguiste, titulaire d’un Master II en Gestion de Projets est nommée, Président du Conseil d’Orientation de la Délégation générale à la Protection sociale et à la Solidarité nationale au Ministère de la Famille et des Solidarités, en remplacement de Monsieur Mouhamadou DIAW.

Au titre du Ministère de l’Education nationale : 

Monsieur Ibrahima FAYE, Juriste-conseil, matricule de solde n°518 222/J est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Education nationale ;

 Monsieur Modou WADE, Inspecteur de l’Enseignement élémentaire, matricule de solde n°602 130/J est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Education nationale ;

Monsieur Amadou Bah BODIAN, Professeur de l’Enseignement secondaire, matricule de solde n°652 224/A est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Education nationale ;

Monsieur Papa Ndiaga Coumba DIENG, Professeur de l’Enseignement secondaire, matricule de solde n°626 917/E est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Education nationale ; 

Monsieur Alioune GUEYE, Professeur de l’Enseignement secondaire, matricule de solde n°603 566/D est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Education nationale.

Au titre du Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture : 

Monsieur Georges Arman Yelognissédé DEGUENONVO, Inspecteur de l’Education populaire, de la Jeunesse et des Sports, matricule de solde n°633 179/ C est nommé Directeur des activités socio-éducatives et de la vie associative, au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture ; 

Monsieur Nalla Socé FALL, Maitre de Conférences Titulaire en Psychologie sociale du Sport (option Sciences et Techniques des activités physiques et sportives) matricule de solde n°607 088/M, est nommé Directeur du Centre national d’Education populaire et sportif, en remplacement de Serigne Ali Cissé DIENE, appelé à d’autres fonctions.

Au titre du Ministère du Tourisme et de l’Artisanat : 

Madame Ndèye Awa BADJI, Planificatrice, matricule de solde n°615 809/ G est nommé Directeur de la Réglementation touristique du Ministère du Tourisme et de l’Artisanat, en remplacement de Monsieur Philippe Ndiaga BA.

Le Ministre de la Formation professionnelle et technique,
Porte-Parole du Gouvernement
Amadou Moustapha Njekk SARRE 

COMMUNIQUE DU CONSEIL DES MINISTRES DU MERCREDI 30 AVRIL 2025

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 30 avril 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République. A l’entame de sa communication, le Président de la République a félicité le Gouvernement, notamment le Premier Ministre, le Ministre en charge du Travail et de l’Emploi, le Ministre de la Formation professionnelle et technique mais aussi les organisations de travailleurs et d’employeurs, les partenaires techniques et financiers pour la tenue, l’excellente organisation et le succès de la 4ème édition de la Conférence sociale placée sous le thème de « l’emploi et de l’employabilité ».

Il a demandé au Premier Ministre de veiller avec l’ensemble des Ministres à la prise en charge méthodique des recommandations de cette rencontre qui illustre l’engagement de l’Etat pour le renforcement significatif du dialogue social tripartite (Etat, travailleurs, employeurs). A cet égard, il a insisté sur l’urgence de finaliser, en collaboration avec le secteur privé national, la « Nouvelle Politique nationale de l’Emploi » assortie de plans d’action adaptés dont le déploiement pragmatique doit être conforme aux objectifs sectoriels de l’Agenda national de Transformation. Les documents opérationnels de recadrage du pilotage des stratégies de promotion de l’emploi doivent accorder une place prépondérante à l’employabilité et à l’insertion socio-économique des jeunes.

Ce changement notable de paradigme va s’amorcer à travers l’adaptation des dispositifs et le développement de la formation professionnelle et technique dans toutes les régions au regard des besoins de l’économie nationale. Afin d’assurer la cohérence et l’optimisation des interventions en matière de promotion de l’emploi, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre d’évaluer et de réorienter les mécanismes du Fonds de Financement de la Formation professionnelle et technique (3FPT) et du Programme de Formation Ecole- Entreprise (PF2E), de réviser, avec l’implication des parties prenantes, les objectifs de la Convention nationale Etat- Employeurs (CNEE) et de fédérer les systèmes d’information sur l’emploi et la formation professionnelle et technique, ainsi que le cadre étatique d’encadrement et de financement de l’entreprenariat et de l’auto emploi.

Cette transformation indispensable des interventions incitatives de l’Etat sur le marché du travail permettra de rationaliser les ressources et de mieux accompagner les porteurs de projets et la transition de l’économie informelle. Au regard des nouvelles opportunités offertes par la relance globale de l’économie nationale, il a indiqué au Premier Ministre la nécessité de veiller à l’intensification de la 1 redynamisation des secteurs productifs et filières à haute intensité de main-d’œuvre.

A cet effet, il a demandé au Gouvernement d’accélérer la mise en œuvre des réformes relatives à l’amélioration soutenue de l’environnement des affaires. Le financement adéquat de l’économie avec le reprofilage des actions, des instruments et mécanismes de financement public (CDC, BNDE, BHS, LBA, FONSIS, FONGIP, etc.) s’érige aussi en priorité. Par ailleurs, il a demandé au Ministre chargé du Travail et de l’Emploi, en relation avec le Ministre de la Famille et des Solidarités et le Ministre de la Santé et de l’Action sociale, d’asseoir le déploiement d’un processus concerté et efficient visant la mise en place, à terme, d’un système durable de protection sociale universelle.

La Fête du Travail sera célébrée le jeudi 1er mai 2025. A cet effet, le Chef de l’Etat a adressé ses chaleureuses félicitations, ses encouragements et son soutien permanent à tous les travailleurs du Sénégal pour leur contribution quotidienne au développement national et à la stabilité sociale. Il a demandé au Gouvernement d’œuvrer au renforcement permanent du dialogue social avec les organisations de travailleurs, mais également à la promotion du travail décent dans le respect des dispositions du Code du travail et des conventions internationales concernées.

Il a indiqué au Premier Ministre l’importance de repositionner l’administration du travail et de veiller à l’amélioration de ses conditions d’intervention. Le Premier Ministre est aussi invité à impulser, dans tous les ministères, le fonctionnement adéquat des comités d’hygiène et de sécurité du travail dont le dispositif réglementaire d’organisation appelle une actualisation. Pour clore ce chapitre, le Président de la République a informé qu’il recevra les responsables des centrales syndicales dans le cadre de la cérémonie traditionnelle et solennelle de remise des cahiers de doléances dans l’après-midi du jeudi 1er mai 2025.

Après la tenue, en 2024, du dialogue national sur le thème de « la réforme et la modernisation de la Justice », le Chef de l’Etat a informé qu’il présidera l’ouverture, le 28 mai 2025, du dialogue national sur la thématique du système politique. Les travaux seront coordonnés par Dr Cheikh GUEYE, un acteur réputé de la société civile.

Le dialogue national reste un moment fort d’échanges sur des questions d’intérêt vital et appelle un sursaut patriotique de toutes les forces vives du Sénégal notamment les acteurs politiques. Le Président de la République a réitéré sa détermination à ne ménager aucun effort pour asseoir, avec toutes les parties prenantes, le rayonnement permanent et la modernisation de notre système démocratique.
L’excellence dans la gestion du système éducatif reste une priorité de l’action gouvernementale.

A ce titre, le Président de la République a demandé au Ministre de l’Education nationale, en liaison avec le Ministre des Forces armées, de poursuivre la dynamique de création des lycées d’excellence « Armée- Nation » dans toutes les régions du Sénégal et de veiller à leur fonctionnement adéquat en les dotant d’équipements et de ressources humaines et financières adaptés.

Par ailleurs, il a demandé au Gouvernement, dans 2 cette dernière phase de l’année scolaire, de prendre toutes les mesures et dispositions nécessaires en vue de la bonne organisation, aux dates indiquées, des examens et concours sur l’étendue du territoire national. Il a, en outre, indiqué au Ministre en charge de l’Enseignement supérieur d’accélérer la réforme de l’Office du Baccalauréat et d’engager, dès à présent, le processus d’orientation dans les Universités et autres établissements d’enseignement supérieur publics. Il a également invité le Ministre en charge de l’Enseignement supérieur, en liaison avec le Ministre des Finances et du Budget, à accélérer l’achèvement des chantiers universitaires.

Enfin, il a demandé au Premier Ministre d’assurer une coordination optimale de la gestion des examens et concours programmés au sein des différentes sphères de notre système d’enseignement. Dans sa communication, le Premier Ministre a retracé les principales lignes directrices devant guider l’élaboration de la prochaine Loi de Finances rectificative (LFR) 2025.

À cet égard, il a souligné l’exigence d’une déclinaison budgétaire appropriée des programmes stratégiques issus de la Stratégie nationale de Développement (2025-2029) de l’Agenda national de Transformation « Sénégal 2050 », en tenant compte des contraintes financières du pays. Dans ce contexte, il a relevé la nécessité, pour les membres du Gouvernement, de s’attacher à une forte sélectivité dans les sollicitations de dotations budgétaires de la LFR pour leurs départements ministériels respectifs.

Concernant les nouveaux projets, le Premier Ministre a indiqué que l’approche devra privilégier, pour le budget d’investissement, les projets ne nécessitant pas de structuration lourde ou complexe, portant dans les domaines notamment du développement humain et de l’équité sociale, de la gouvernance, de la sécurité ainsi que dans le secteur primaire, l’énergie, l’hydraulique, le numérique et les Jeux olympiques de la Jeunesse (JOJ) Dakar 2026.

Pour les projets nécessitant une structuration lourde ou complexe, les dépenses relatives aux prestations intellectuelles y afférentes devront être impérativement inscrites dans la LFR 2025, en perspective du démarrage de leur exécution en 2026.

S’agissant des projets en cours, financés aussi bien sur ressources internes qu’externes, le Premier Ministre a rappelé la priorité à accorder aux inscriptions budgétaires destinées au règlement des arriérés sur les prestations déjà effectuées. Il a également exhorté les Ministres à procéder à un tri rigoureux des projets à faible taux d’exécution.

Il a aussi insisté sur les concertations à engager avec les partenaires techniques et financiers en vue du réaménagement du portefeuille des projets financés sur ressources extérieures non alignés à l’Agenda national de Transformation et ceux, certes alignés, à considérer désormais comme une composante de nouveaux projets.

Sur la base de ces orientations, le Premier Ministre a invité les Ministres chargés de l’Economie et du Plan, des Finances et du Budget, à prendre les dispositions appropriées, en 3 relation avec le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, en vue de lui soumettre les propositions d’inscriptions budgétaires des projets, dans la perspective de la tenue d’une réunion de pré-arbitrage avant la présentation du projet de LFR au Conseil des Ministres, dans les meilleurs délais, au cours du mois de mai 2025.

Par ailleurs, le Premier Ministre a engagé le Gouvernement à s’investir pleinement dans la nouvelle démarche devant régir les relations de l’Etat avec les partenaires sociaux en perspective de la conclusion d’un nouveau pacte de stabilité sociale. Dans ce cadre, il a mis en exergue l’impérieuse nécessité de réunir les conditions économiques et financières adéquates à même de changer le quotidien des travailleurs.

Cela implique donc de réussir le pari économique de l’Agenda national de Transformation « Sénégal 2050 » dans une atmosphère de confiance et de transparence. Il a, par ailleurs, exhorté les Ministres et Secrétaires d’Etat à rester constamment à l’écoute des populations et des organisations représentatives des forces vives de la Nation et à répondre promptement, autant que possible, à leurs saisines.

Enfin, le Premier Ministre a porté à la connaissance du Conseil le chronogramme arrêté pour la mise en place de la Commission de Centralisation des Achats de l’Etat. Le projet de décret y relatif sera soumis à l’approbation de Monsieur le Président de la République au cours du mois de mai 2025 avec l’objectif du démarrage effectif de la Centrale des Achats au mois de juillet 2025.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

le Ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères a fait une communication sur la situation des immeubles à l’usage des postes diplomatiques et consulaires ;
 le Ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens a fait une communication sur le réseau ferroviaire ; 

le Ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique a fait une communication sur l’évaluation de l’application du Code de la presse et le développement du secteur de l’Audiovisuel ;

 le Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture a fait une communication sur la participation et la mobilisation de la jeunesse autour des JOJ Dakar 2026.

AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES,

Le Conseil a examiné et adopté : – le projet de décret fixant les attributions du Ministre auprès du Président de la République chargé du Suivi, du Pilotage et de l’évaluation de l’Agenda national de Transformation « Sénégal 2050 » ;

– le projet de décret modifiant le décret n° 2024-3410 du 12 décembre 2024 fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Bureau opérationnel de Coordination et de Suivi des Projets et Programmes (BOCS) ;

– le projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Fonds pour la Préparation et le Suivi des Projets, Programmes et Réformes de l’Agenda national de Transformation « Sénégal 2050 ». 

Crise dans le secteur des médias au Sénégal : la CAP appelle à la mobilisation face à “l’étouffement organisé”

La Coordination des Associations de Presse (CAP) a tiré la sonnette d’alarme ce lundi lors d’une conférence de presse. Face à ce qu’elle qualifie d’agressions répétées contre les médias sénégalais, elle appelle à une mobilisation urgente et massive de l’ensemble des acteurs du secteur.

Depuis mai 2024, la presse sénégalaise subit une série de mesures restrictives qui, selon la CAP, portent clairement la marque du pouvoir exécutif. Après une asphyxie financière prolongée, c’est désormais une offensive administrative qui s’abat sur les entreprises de presse. Le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique a publié le 22 avril 2025 un arrêté imposant l’arrêt immédiat des activités des médias jugés « non conformes » au Code de la presse, une décision renforcée par des assignations émises par la Direction de la Surveillance du Territoire (DST).

Plus d’une vingtaine de responsables de médias ont été convoqués pour recevoir ces injonctions, et selon la CAP, ce sont près de 300 entreprises qui pourraient être concernées. La situation est d’autant plus préoccupante que les décisions du ministère s’accompagnent d’un flou juridique et administratif. Les critères d’exclusion ne sont pas clairs, aucune notification formelle n’a été adressée aux médias concernés, et la plateforme de déclaration des entreprises de presse est bloquée depuis février 2025, empêchant toute nouvelle inscription.

Malgré la saisine de la Cour suprême et les dénonciations répétées par les organisations professionnelles, aucune réaction n’est venue des autorités judiciaires ou politiques. Ce silence, selon la CAP, traduit un mépris inquiétant pour la liberté de la presse. L’organisation n’hésite pas à établir une analogie forte, affirmant que la presse sénégalaise aujourd’hui est comme un George Floyd : étouffée par les institutions censées la protéger.

Le contexte de cette crise est aggravé par le blocage du Fonds d’Appui et de Développement de la Presse (FADP), l’inactivité du Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA), et la paralysie d’organes comme le CORED ou la Commission de la Carte nationale de Presse. Les cartes ne sont plus délivrées depuis février 2024, et aucune concertation sérieuse n’a été engagée par le ministre Alioune Sall, en dehors d’une simple réunion de prise de contact en mai 2024.

Face à ce qu’elle qualifie de dérive autoritaire, la CAP entend organiser la résistance. Elle lance un recensement des entreprises de presse concernées, mobilise des avocats pour les accompagner et appelle à un dépôt massif de recours devant la Chambre administrative de la Cour suprême. Tout au long du mois de mai, elle prévoit des rencontres avec les syndicats, les défenseurs des droits humains, les organisations de la société civile et d’autres forces vives de la nation. Ce cycle d’actions se conclura par un sit-in devant le ministère de la Communication.

La CAP, qui vient de se restructurer à la faveur de nouveaux changements à la tête du SYNPICS et de la Convention des Jeunes Reporters, entend se renforcer. Une assemblée générale est prévue le 17 mai pour formaliser cette nouvelle dynamique.

Dans un contexte où la démocratie sénégalaise est scrutée de près, la liberté de la presse semble à la croisée des chemins. La CAP appelle tous les citoyens, acteurs politiques, partenaires internationaux et institutions garantes des libertés fondamentales à ne pas rester silencieux face à ce qu’elle considère comme une tentative d’étouffer l’un des derniers remparts de la démocratie.

Économie en Afrique subsaharienne : le Sénégal s’impose avec une croissance projetée de 8,4 % en 2025

Le Sénégal confirme son statut de locomotive économique en Afrique subsaharienne. Selon les dernières perspectives du Fonds monétaire international (FMI), publiées récemment, le pays devrait enregistrer en 2025 une croissance exceptionnelle de 8,4 %, l’une des plus fortes de la région.

Cette performance remarquable repose sur plusieurs piliers. D’une part, la montée en puissance des hydrocarbures, notamment avec l’entrée en production des gisements pétroliers et gaziers, donne un nouveau souffle à l’économie nationale. D’autre part, les investissements soutenus dans les infrastructures et le développement des services renforcent l’attractivité du pays. À cela s’ajoutent des réformes économiques majeures, menées pour consolider la stabilité macroéconomique et améliorer l’environnement des affaires.

Au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), le Sénégal est en passe de jouer un rôle moteur. Avec une croissance prévue de 8,4 % en 2025, contre 6,7 % en 2024, il surpasse ses voisins. En comparaison, le Niger, confronté à des défis politiques et sécuritaires, verrait son taux de croissance chuter de 10,3 % à 6,6 %. Le Bénin (6,5 %), la Côte d’Ivoire (6,3 %), le Togo (5,5 %) et la Guinée-Bissau (5,1 %) affichent également de bonnes performances, mais restent en retrait par rapport au dynamisme sénégalais. Le Mali (4,9 %) et le Burkina Faso (4,3 %) ferment le classement de l’UEMOA, tandis que dans la zone Cemac, seul le Cameroun rivalise avec certains membres de l’Union.

Cette progression économique est d’autant plus remarquable qu’elle intervient dans un contexte mondial incertain, marqué par des tensions géopolitiques, des pressions inflationnistes et des risques climatiques. Comme le souligne la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (RTS), le Sénégal démontre une résilience impressionnante, s’imposant comme un modèle de dynamisme, de stabilité et de réussite économique en Afrique subsaharienne.

À l’heure où le continent est en quête de moteurs de croissance, le Sénégal semble bien parti pour incarner cette nouvelle dynamique, portée par une vision économique ambitieuse et une volonté affirmée de transformer durablement son économie.

Liberté de la presse : le CDEPS dresse un tableau préoccupant sous le régime de Bassirou Diomaye Faye

Mamadou Ibra Kane, président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), a dressé un état des lieux des atteintes à la liberté de la presse depuis l’arrivée au pouvoir du Président Bassirou Diomaye Faye.

Dans sa synthèse, il a notamment pointé du doigt la non-reconnaissance de l’effacement fiscal au profit des entreprises de presse, de la résiliation unilatérale des contrats de publicité par l’État et ses démembrements  le refus d’accorder des moratoires pour le paiement des dettes fiscales, ainsi que le blocage des comptes bancaires de plusieurs organes de presse, entre autres préoccupations.

Synthèse des atteintes à la liberté de presse

Vendredi 25 avril 2025, une situation nouvelle de violations des libertés s’est créée avec la convocation de journalistes par la police pour leur notifier l’interdiction de parution et de diffusion de leurs médias, décidée par le ministre de la Communication.

Les différents documents suivants permettront de s’imprégner du problème de la presse avec le régime de la 3ème alternance politique :

– Mémorandum du patronat de la presse en date de décembre 2024 ;

– Arrêté N°017412 portant mise en place d’une Plateforme numérique pour l’identification des entreprises de presse ;

– Arrêté N°00086 portant création de la commission d’examen et de validation de la Déclaration des entreprises de presse du Sénégal ;

– Notification de cessation de paiement (modèle) ;

– Arrêté N°011059 sur cessation de diffusion.

Résumé succinct de la situation de la presse depuis l’avènement du régime du président Bassirou Diomaye Diakhar FAYE.

1) Non reconnaissance de l’effacement fiscal des entreprises de presse

Le CDEPS avait obtenu de l’ancien président de la République l’effacement de la dette fiscale des entreprises de presse, frappées de plein fouet par la crise du Covid-19 et qui n’avaient pas bénéficié des fonds Covid de mille milliards pour les entreprises en difficulté. En guise de compensation, le PR a pris une décision politique d’effacement fiscal pour les entreprises de presse. Ce que le nouveau régime a simplement rejeté.

2) Campagne de dénigrement des entreprises de presse privées

Par la voix du ministre de la Communication, l’État a tenté de présenter les patrons de presse comme des bandits fiscaux, alors que les irrégularités de paiement ne datent que de la période post-covid où le secteur des médias a perdu plus de 90% de son chiffre d’affaires, secteur économique le plus touché au Sénégal. Surtout, sur les 10.5 milliards de dettes fiscales des entreprises de presse, les 54% relèvent du secteur public (RTS, APS, Soleil et TDS-SA) et

«seulement» 46% pour toutes les entreprises de presse privées.

3) Refus de moratoires pour le paiement des dettes fiscales

En l’absence d’effacement fiscal, les Impôts étaient en droit de réclamer le paiement des dettes fiscales. Les entreprises de presse ont alors demandé d’étaler le paiement de la dette, ce que les Impôts ont simplement refusé en n’acceptant aucune proposition en adéquation avec la situation des entreprises comme l’attestent les états financiers certifiés déposés par ces derniers.

4) Blocage des comptes bancaires des entreprises de presse

Les Impôts ont continué leurs poursuites qui ont abouti au blocage des comptes bancaires. Ces comptes n’ont été débloqués que le 26 novembre 2024, sans même l’acceptation formelle du gel des poursuites proposé alors par le patronat.

5) Non-paiement des créances dues par l’État aux entreprises de presse

Les créances dues par l’État au titre de l’année 2023 n’ont pas été payées aux entreprises de presse malgré les prestations réalisées.

6) Résiliation unilatérale des contrats de publicité par l’État et ses démembrements (ministères, sociétés et agences nationales) sur instruction écrite du Premier ministre au mois de juin 2024.

7) Gel de la subvention de l’État aux entreprises de presse privées, malgré son vote dans la Loi de finances 2024.

8) Renchérissement des frais de diffusion pour les télévisions nationales

Le patronat de la presse avait négocié et obtenu de l’ancien régime une baisse substantielle des frais de diffusion sur la TNT, qui devaient à terme se chiffrer à 3 millions FCFA par mois, pour un montant symbolique de 500 mille francs.

9) Confiscation des deux bouquets télévisuels de la société EXCAF, reçus en compensation de l’État pour avoir réalisé et financé la mise en place de la TNT au Sénégal. EXCAF est la seule société africaine à avoir réalisé la TNT dans les 54 États du continent. Au mois de juillet 2024, la DG de TDS-SA, militante de Pasteef, a simplement confisqué ces deux bouquets en violation des conventions signées par le CNRA au nom de l’État du Sénégal. TDS, qui est une société anonyme, n’est qu’une plateforme technique, dont les décisions doivent être validées par le CNRA.

10) Négation de l’existence légale des médias

Au Sénégal, la Constitution a consacré la liberté de la presse dans les libertés fondamentales. Ainsi, la création de médias n’est soumise à aucune autorisation administrative. Toute personne physique ou morale a le droit de créer son média. C’est ce que tente de remettre en cause le nouveau régime. Au prétexte d’assainir le secteur de la presse, le ministre de la Communication veut s’arroger la compétence de dire quels médias ont le droit d’exercer sur le territoire sénégalais.

Eu égard à tous ces éléments, il est incontestable que le nouveau régime veut liquider la presse privée nationale. Ce ne sont pas des supputations ou des accusations, c’est la réalité des faits :

– Étouffement fiscal ;

– Asphyxie économique ;

– Négation juridique.

Pour le nouveau régime, toute la presse nationale, sans discernement, est liée à l’ancien régime. Il faut donc l’exterminer.

En plus, pour le nouveau régime, ce n’est pas la presse traditionnelle qui a favorisé son accès au pouvoir, mais seulement les réseaux sociaux. Cette presse traditionnelle doit être simplement remplacée par de nouveaux supports qui seront acquis aux thèses du nouveau régime et financés sur fonds publics.

Voilà en substance la situation de la presse sénégalaise, un an après l’avènement de la 3ème alternance politique. Comme une malédiction, la presse subit la répression après chaque alternance politique, sous Wade, puis sous Macky et aujourd’hui sous Diomaye.

Le combat est aujourd’hui le renforcement de l’embryon d’État de droit au Sénégal, pour favoriser l’émergence d’une presse libre, indépendante et républicaine. Ce n’est pas le combat des journalistes et techniciens des médias. C’est le combat de tous les citoyens, syndicats, partis politiques du pouvoir comme de l’opposition, confréries et de l’Église, toutes les personnes soucieuses du renforcement de la démocratie.

Mamadou Ibra KANE, président du Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS)

Dialogue national sur la modernisation du système politique : Le Sénégal entame un nouveau chapitre avec Bassirou Diomaye Faye

Le Sénégal s’engage dans une nouvelle phase de sa vie politique avec l’initiative du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, qui a récemment invité les acteurs politiques et sociaux à participer à un dialogue inclusif destiné à moderniser le système politique du pays. Cette démarche, qui a pour but d’assurer une gouvernance plus transparente et efficace, se structure autour de dix axes prioritaires, avec un accent particulier sur la réforme du système électoral.

Le président Faye a souligné l’importance de ce dialogue pour améliorer les règles régissant le jeu politique, clarifier les relations entre les différents acteurs et renforcer les institutions de la République. Cet appel a pour objectif de créer une dynamique nouvelle, permettant au Sénégal de renforcer sa démocratie et de bâtir des bases plus solides pour la gestion de ses affaires publiques. La modernisation du système électoral, un des points clés du dialogue, vise à garantir une meilleure transparence et une plus grande équité lors des élections, essentielles pour la crédibilité des résultats et l’inclusivité des processus politiques.

Ce dialogue se distingue des précédentes initiatives de concertation politique, souvent critiquées pour leur caractère partisan et leur absence de résultats tangibles. Momath Talla Ndao, secrétaire d’État à l’Urbanisme et au Logement, a réagi à l’appel du président en soulignant que cette initiative visait à répondre à des problèmes structurels, et non à des intérêts partisans ou personnels. Ndao a expliqué que le dialogue ne concerne pas seulement les partis politiques, mais qu’il s’agit d’une démarche inclusive, qui implique tous les Sénégalais, sans exception, dans la construction d’un système politique plus moderne et plus efficace.

Le secrétaire d’État a également insisté sur le fait que ce dialogue ne devait pas être comparé aux « dialogues à l’envers » organisés sous l’ancien régime. Selon lui, ces derniers étaient souvent centrés sur des intérêts spécifiques et ne prenaient pas en compte les enjeux fondamentaux du pays. En revanche, l’actuel dialogue proposé par le président Faye s’inscrit dans une perspective de renforcement de la démocratie et de consolidation de l’État de droit.

Le dialogue lancé par le président de la République est un appel clair à l’action. Il n’est pas question de protéger ou d’affaiblir des individus ou des partis politiques, mais bien de trouver des solutions globales et structurelles pour les défis que rencontre le pays. Dans cette optique, le dialogue vise à renforcer la capacité des institutions à répondre aux attentes des citoyens, et à garantir un cadre politique où les droits et les libertés fondamentales sont respectés.

Pour Ousmane Sonko, Premier ministre, la réforme du système électoral et la modernisation des institutions sont des priorités absolues pour permettre au Sénégal de s’engager dans une transformation économique et politique significative. Sonko a appelé à une politique de transformation systémique qui repose sur des programmes concrets et une gestion de l’État plus rigoureuse.

Le dialogue politique proposé par le président Bassirou Diomaye Faye marque un tournant dans la gouvernance sénégalaise. En impliquant toutes les forces vives de la nation, ce processus vise à bâtir une démocratie plus forte, une gestion transparente et des institutions qui répondent aux exigences d’une société en constante évolution. En réinventant le système politique, le Sénégal espère s’inscrire dans une dynamique de modernisation et de développement durable.

4e Conférence sociale sur l’emploi : Bassirou Diomaye Faye appelle à une mobilisation nationale pour un Sénégal « souverain, juste et prospère »

Le Centre International de Conférences Abdou Diouf (CICAD) a accueilli ce jeudi la 4e Conférence sociale sur l’emploi et l’employabilité, placée sous le thème : « Emploi et Employabilité : Défis et perspectives pour un Sénégal souverain, juste et prospère ». Une rencontre d’envergure, présidée par le Chef de l’État, Son Excellence Bassirou Diomaye Faye, en présence des représentants des travailleurs, du patronat, du gouvernement et des partenaires techniques et financiers.

Dans son allocution d’ouverture, le Président de la République a réaffirmé que l’emploi, en particulier celui des jeunes, constitue une priorité nationale majeure. Il a insisté sur la nécessité d’une approche collective, intégrant formation professionnelle, développement des compétences locales et appui à l’entrepreneuriat.

« Ce défi exige une réponse collective, structurée et durable. L’État assumera pleinement sa part, mais toutes les forces vives de la Nation doivent s’engager », a-t-il déclaré.

Le Chef de l’État a appelé à une synergie renforcée entre les partenaires sociaux, le secteur privé et les collectivités territoriales pour bâtir un modèle économique inclusif, équitable et soutenable. Il a souligné que ce modèle devra s’articuler autour de la justice sociale, de la dignité humaine et de la stabilité nationale.

Parmi les réformes annoncées figurent une gouvernance plus efficace du marché de l’emploi, une meilleure orientation des politiques de formation qualifiante et un accent mis sur les résultats concrets pour les citoyens.

Cette 4e édition de la Conférence sociale intervient dans un contexte où les attentes sont fortes en matière de réduction du chômage, de valorisation des métiers locaux et d’intégration des jeunes dans l’économie nationale. Elle marque également une étape importante dans la mise en œuvre de la vision de rupture du nouveau régime en matière de développement humain et économique.

Les nominations en conseil des ministres du Mercredi 23 Avril 2025

AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,

le Président de la République a pris les décisions suivantes : Au titre du Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères :

Monsieur Mouhamed KONATE, Conseiller des Affaires étrangères, matricule de solde n° 606 883 I, est nommé Secrétaire général adjoint au Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, en remplacement de Monsieur Malick DIOUF, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Babacar BA, Administrateur civil, matricule de solde n° 611 532 B est nommé Directeur de l’Intégration africaine et du Panafricanisme au Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, et Responsable du Bureau national de la CEDEAO ;

Monsieur Talla GUEYE, Conseiller des Affaires étrangères, matricule de solde n° 624 531 E, est nommé Directeur de la Coopération bilatérale africaine au Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères ;  Monsieur Mamadou Mounsir NDIAYE, Conseiller des Affaires étrangères, matricule de solde n° 624 499 D, est nommé Directeur des Organisations internationales 4 au Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, en remplacement de Monsieur Pierre FAYE, appelé à d’autres fonctions ;

Madame Cathy DIAGNE THIOYE, Conseiller des Affaires étrangères, matricule de solde n° 624 487 E, est nommée Directeur Asie, Pacifique et Moyen-Orient au Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, en remplacement de Monsieur Ousmane DIOP, appelé à d’autres fonctions ;

Monsieur Abdoulaye KEITA, Conseiller des Affaires étrangères, matricule de solde n° 624 500 C, est nommé Directeur Europe, Amérique et Océanie au Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, en remplacement de Monsieur Ousmane Camara DIONGUE, appelé à d’autres fonctions ;

Monsieur El Hadji Abdoul Karim CISSE, Économiste, titulaire d’un Master en Méthodes statistiques et économétriques, est nommé Directeur des Sénégalais de l’Extérieur au Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères.

Le Ministre de la Formation professionnelle et technique,
Porte-Parole du Gouvernement
Amadou Moustapha Njekk SARRE

Une grande victoire pour le peuple (Babacar MBAYE Ngaraf Mbaye Ngaraf)

Senegalais dont la maturité et la solidité des institutions se sont encore illustrées .
-Les citoyens, à travers lasa société civile ont exprimé ( sans casse , ni incendie) leur rejet de cette loi interpretative

  • l’opposition de manière responsable a usé de son droit en saisissant le conseil constitutionnel
  • ⁠-la justice l a dit le droit.
    Il importe de se rendre compte à l’évidence: personne ne veut de cette loi d’amnistie qu’il convient d’appeler «  loi kén begoul ». Par conséquent il faut une «  abrogation totale » purement et simplement. Après on pourra aller vers «  vérité et réconciliation » pour faire face aux grands défis économiques qui nous interpellent

  • Babacar MBAYE Ngaraf Mbaye Ngaraf
    Alliance Sauver Sauver le Sénégal

Quand la vérité triomphe du vacarme – Réflexion après la décision du Conseil Constitutionnel ( Par Badara Gadiaga )

J’ai été insulté. J’ai été menacé. J’ai été traité de tous les noms pour avoir dit, haut et fort, ce que beaucoup murmuraient en silence : la loi interprétative portant amnistie était une grave dérive juridique et politique. Une tentative maladroite de restreindre une loi déjà contestée, au risque de fragiliser davantage notre socle démocratique.

Aujourd’hui, le Conseil Constitutionnel me donne raison. Par sa décision n°1/C/2025, il a rejeté sans ambiguïté cette loi, rappelant deux principes fondamentaux du droit :

On ne peut rétroactivement aggraver le sort de bénéficiaires d’une loi pénale plus clémente, même sous couvert d’interprétation. On ne peut amnistier des crimes imprescriptibles, au risque de violer les engagements internationaux du Sénégal.

Cette décision est plus qu’un rejet juridique. C’est un souffle de vérité et d’équilibre dans un climat où la justice est souvent instrumentalisée. Et surtout, c’est un rappel fort à tous les acteurs politiques : le droit n’est pas un outil de circonstance. Il est la boussole de notre vivre-ensemble.

Je suis heureux de voir le Conseil Constitutionnel jouer pleinement son rôle, en gardien de notre Constitution et non en arbitre partisan. C’est, faut-il le rappeler, la plus prestigieuse juridiction de notre pays.

Je félicite l’opposition parlementaire qui a eu le courage de saisir cette instance. Je salue le travail de la société civile, de la presse libre, des citoyens engagés, qui n’ont cessé de sonner l’alerte. Mention spéciale à nos forces de défense et de sécurité, injustement pointées du doigt dans une tentative de manipulation politique que je n’hésite pas à qualifier de honteuse.

Comme je le dis souvent : il n’y a pas d’alternative à la justice. Il est temps de tourner la page de la politique politicienne. Travaillons. Réparons. Bâtissons.

Ku nek ci deug, boul ragal wëtt.

Celui qui est dans le vrai ne doit jamais craindre de rester debout.

Le président Diomaye Faye salue la mémoire du pape François : « Une espérance vivante pour des millions d’âmes »

Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a exprimé ce lundi sa profonde tristesse à l’annonce du décès du pape François, survenu en ce lundi de Pâques au Vatican. Dans une déclaration empreinte de gravité et de respect, le chef de l’État a rendu hommage à « une figure spirituelle majeure » dont l’impact a transcendé les frontières religieuses.

« C’est avec une grande tristesse que j’ai appris le décès de Sa Sainteté le Pape François. Le monde perd une figure spirituelle majeure.

Par son engagement en faveur des plus vulnérables et son appel constant au dialogue entre les peuples et les religions, il aura incarné une espérance vivante pour des millions de croyants et d’hommes de bonne volonté.

Au nom du peuple sénégalais, j’adresse mes condoléances les plus attristées à l’Église catholique, à la communauté catholique du Sénégal et d’ailleurs, ainsi qu’à toutes celles et ceux que son message a inspirés. »

Cette déclaration s’inscrit dans la vague d’émotion mondiale suscitée par la disparition du 266e souverain pontife, premier pape jésuite, premier latino-américain et premier non-européen depuis des siècles. Très engagé en faveur des plus pauvres, du dialogue interreligieux et de la fraternité universelle, le pape François a profondément marqué son époque.

Le président Diomaye Faye a rappelé que le message du pape résonnait bien au-delà des cercles catholiques, porteur d’un humanisme actif qui a touché croyants comme non-croyants. Ce geste de solidarité nationale réaffirme les valeurs de tolérance, de dialogue et de respect interconfessionnel qui caractérisent la société sénégalaise.

Mise en accusation de Macky Sall : Pape Malick Ndour charge le régime et défend l’ancien président

Alors que l’Assemblée nationale est secouée par une proposition de loi introduite par le député Guy Marius Sagna visant à mettre en accusation l’ancien président Macky Sall pour haute trahison, son parti, l’Alliance pour la République (APR), a réagi vigoureusement ce jeudi 17 avril 2025.

Pape Malick Ndour, figure montante de l’APR et ancien ministre de la Jeunesse, a pris la parole pour dénoncer ce qu’il qualifie d’acharnement politique. Selon lui, cette initiative portée par Pastef et soutenue par certains députés de la coalition au pouvoir n’aurait qu’un seul but : ternir l’image d’un homme d’État qui continue de briller à l’international.

« Depuis l’arrivée de ce régime, leur seul programme, c’est de salir la réputation de Macky Sall », a déclaré Pape Malick Ndour devant la presse.

Pour le responsable apériste, les réalisations de l’ancien président, tant sur le plan national que dans les sphères internationales, dérangent. Il estime que Macky Sall est victime d’un regard envieux de la part du nouveau pouvoir, qui peine à faire oublier ses débuts laborieux en matière de gouvernance.

L’ancien ministre rappelle que Macky Sall reste actif sur la scène diplomatique, participant à plusieurs sommets internationaux et assurant un leadership africain reconnu. Il appelle ainsi à « plus de responsabilité » de la part des nouvelles autorités, en évitant de transformer les institutions républicaines en « tribunaux politiques ».

Pape Malick Ndour n’a pas manqué de pointer ce qu’il considère comme une manœuvre de diversion destinée à masquer l’absence de résultats concrets de l’équipe dirigeante actuelle.

Pour rappel, la proposition de mise en accusation déposée par Guy Marius Sagna repose essentiellement sur la gestion de la dette publique sous Macky Sall, notamment dans le cadre de projets comme l’exploitation du gaz, l’endettement extérieur et la gestion des ressources naturelles.

CONTRIBUTION RÉPUBLICAINE : Vérité sur les poursuites liées au Fonds FORCE COVID-19 – Halte à la désinformation orchestrée par le PASTEF

Contexte :
Le rapport de la Cour des comptes sur la gestion du Fonds FORCE COVID-19 n’a pas été initié sous la pression d’un quelconque groupe ou par une exigence populaire incontrôlée. Il a été diligenté par le Président Macky SALL lui-même, dans un souci de transparence, avec la volonté clairement exprimée de faire toute la lumière sur la gestion de ces ressources exceptionnelles mobilisées en pleine pandémie mondiale. Il avait d’ailleurs déclaré que « toute personne reconnue coupable sera traduite en justice », preuve d’une volonté de rendre des comptes aux Sénégalais, sans complaisance.

Rappel des faits et des chiffres :
Au lieu des 1000 milliards brandis avec fracas dans l’espace public comme étant prétendument “détournés”, la réalité budgétaire est tout autre et mérite d’être rappelée avec clarté :
• 651 milliards FCFA ont été mobilisés par les partenaires techniques et financiers,
• 102 milliards FCFA ont été apportés par l’État du Sénégal,
• 20 milliards FCFA ont été collectés grâce à la participation citoyenne.

Ce qui donne un total de 740 milliards FCFA, bien loin du fantasme agité d’un soi-disant « détournement de 1000 milliards ». Ceux qui continuent de marteler ce chiffre mensonger participent consciemment à une vaste entreprise de manipulation de l’opinion publique.

Les faits judiciaires :
L’enquête préliminaire a été lancée par la Division des Investigations Criminelles (DIC) dès janvier-février 2023. Elle a été clôturée en juillet 2023, avec à la clé un rapport d’enquête complet transmis au parquet. Ce travail sérieux et méthodique a permis de remonter les responsabilités potentielles, avec des auditions, des recoupements, des vérifications de documents et de procédures.

Et aujourd’hui, les premières poursuites viennent d’être engagées. Cela prouve que la justice suit son cours.

Une campagne de désinformation orchestrée par le PASTEF :
Il est temps de dire les choses telles qu’elles sont : le PASTEF a été au cœur d’une campagne de désinformation massive, utilisant les réseaux sociaux, certains relais médiatiques acquis à sa cause et des influenceurs démagogues pour faire croire à une spoliation généralisée de 1000 milliards. Ce mensonge éhonté a été ressassé, manipulé, retourné dans tous les sens pour instiller un climat de haine et de rejet envers les institutions de l’État.

Le but ? Affaiblir les fondements de la République, saper la confiance des citoyens envers leurs institutions, et capter un mécontentement populaire à des fins purement électoralistes.

Pourtant, la vérité est têtue : selon les informations officielles, les montants en cause dans les irrégularités ou soupçons de détournement s’élèveraient à environ 6 milliards FCFA. C’est grave, et c’est condamnable. Mais c’est infiniment loin de l’escroquerie intellectuelle des 1000 milliards disparus.

Notre position :
Nous le réaffirmons avec force : toute personne ayant détourné ou mal géré des deniers publics, quelle que soit sa position ou son appartenance politique, doit être poursuivie, jugée, et sanctionnée conformément à la loi. Il n’y a aucune tolérance possible pour la corruption, les malversations ou les abus de pouvoir.

Mais nous refusons que la justice soit instrumentalisée à des fins de règlements de comptes politiques, ou que des mouvements populistes comme le PASTEF, qui ont fait de la manipulation leur arme principale, continuent d’empoisonner le débat public avec des fake news et des approximations grossières.

Conclusion :
La transparence ne peut se construire sur le mensonge.
La justice ne peut se rendre dans la clameur et l’agitation partisane.
Et la République ne se bâtit pas sur la haine et la manipulation.

Le peuple sénégalais mérite mieux. Il mérite la vérité. Il mérite la justice. Il mérite la République.

R Les Républicains – Pour une nouvelle République de vérité, de justice et de responsabilité.

Mouhamadou Moustapha MANE
Président R LES RÉPUBLICAINS

Sénégal 2050 : L’Africa Finance Corporation débloque 900 millions d’euros pour accélérer les projets stratégiques du pays

Le président Bassirou Diomaye Faye a reçu, ce lundi 14 avril 2025, au Palais de la République, une délégation de haut niveau de l’Africa Finance Corporation (AFC), conduite par son président-directeur général, M. Samaïla Zubairu. L’audience marque une étape importante dans le renforcement des relations entre le Sénégal et cette institution panafricaine de financement du développement.

À l’issue de la rencontre, un engagement financier de 900 millions d’euros (soit environ 590 milliards de FCFA) a été annoncé pour appuyer les projets structurants inscrits dans la Vision Sénégal 2050, feuille de route stratégique du gouvernement visant la transformation économique et sociale du pays à long terme.

Selon les informations disponibles, les fonds annoncés serviront à soutenir les projets relevant de secteurs névralgiques :

  • Infrastructures : L’AFC entend accompagner le Sénégal dans la modernisation de ses infrastructures routières, portuaires et ferroviaires. Des investissements sont prévus notamment dans les corridors logistiques, les zones industrielles et la réhabilitation d’infrastructures stratégiques.
  • Énergie : Une part importante du financement sera orientée vers les énergies renouvelables (solaire, éolien, gaz naturel) avec comme objectif de renforcer l’autonomie énergétique du pays, tout en facilitant l’accès à une électricité abordable pour les ménages et les entreprises.
  • Transport : Des projets liés au transport urbain et interurbain (bus rapides, extensions ferroviaires, plateformes logistiques) figurent également dans les discussions, dans une logique d’amélioration de la mobilité et de désenclavement.
  • Industrialisation : Le soutien de l’AFC devrait contribuer à la montée en puissance de secteurs industriels porteurs, notamment l’agro-industrie, le textile, et les matériaux de construction, avec un accent sur la transformation locale des ressources naturelles.

Créée en 2007, l’Africa Finance Corporation est une institution financière panafricaine spécialisée dans le financement des infrastructures et de l’industrialisation sur le continent. Elle opère dans plus de 35 pays et a déjà mobilisé plusieurs milliards de dollars dans divers projets.

M. Samaïla Zubairu, à la tête de la délégation, a salué « la vision claire du gouvernement sénégalais », ajoutant que l’AFC était disposée à accompagner le pays sur le long terme, avec des solutions sur mesure, incluant des investissements directs, des prêts, des garanties financières et des conseils techniques.

Pour le gouvernement, cet engagement est un signal fort de confiance dans la nouvelle trajectoire économique du pays. Le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, présent lors de l’audience, a souligné que cette enveloppe « sera alignée avec les priorités définies par la Vision Sénégal 2050 », en lien avec les objectifs de souveraineté économique, de justice sociale et d’aménagement du territoire.

Me Doudou Ndoye au Grand Jury : « Le chef de l’État ne devrait pas siéger au Conseil supérieur de la magistrature »

Lors de son passage ce dimanche à l’émission Grand Jury de la RFM, Me Doudou Ndoye, ancien ministre de la Justice et avocat de renom, a livré une analyse sans équivoque sur la structure et le rôle du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), une institution clé dans le fonctionnement du système judiciaire sénégalais. Dans un contexte où la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la justice sont des enjeux majeurs pour la stabilité politique du pays, les propos de Me Ndoye risquent de susciter un large débat.

Me Doudou Ndoye a d’emblée pris position contre la présence du chef de l’État au sein du Conseil supérieur de la magistrature, une institution prévue par la Constitution pour garantir l’indépendance de la justice.

« Si j’avais un choix à faire, je dirais que le chef de l’État ne serait pas membre du Conseil supérieur de la magistrature », a déclaré l’ancien ministre de la Justice.

Cependant, Me Ndoye précise que cette position n’implique pas une exclusion totale du président de la République du processus décisionnel. Selon lui, toute décision du Conseil supérieur de la magistrature devrait être soumise au chef de l’État pour contrôle et approbation avant sa mise en œuvre.

« Toute décision du conseil supérieur de la magistrature lui sera soumise afin qu’il puisse contrôler et apporter son visa avant qu’elle ne soit appliquée. »

Cette nuance semble vouloir concilier l’idée d’une justice indépendante avec le rôle de contrôle que le président doit exercer en tant que garant de l’État.

Pour Me Ndoye, la question dépasse le cadre du Conseil supérieur de la magistrature. Il appelle à une réforme structurelle ambitieuse de la fonction présidentielle au Sénégal.

« Je veux à la tête du Sénégal un véritable chef d’État », a-t-il affirmé, soulignant la nécessité d’une gouvernance plus forte et plus équilibrée.

L’ancien ministre estime qu’un chef de l’État fort et légitime doit pouvoir exercer son autorité, tout en respectant les principes fondamentaux de l’indépendance des institutions judiciaires. Cela implique, selon lui, une révision des rapports entre le pouvoir exécutif et le judiciaire, afin d’éviter toute forme de pression ou de confusion.

Interrogé sur la possibilité d’élargir le Conseil supérieur de la magistrature à d’autres secteurs de la société, Me Doudou Ndoye a fermement rejeté cette idée.

« Non. Absolument pas. »

L’avocat rappelle que le CSM est une institution spécialisée dans la gestion de la carrière des magistrats, et qu’elle doit donc rester sous la responsabilité exclusive des magistrats eux-mêmes. Il insiste sur le fait que l’intégrité et l’indépendance de cette institution doivent être préservées en la laissant entre les mains de ceux qui en connaissent les arcanes.

« Le magistrat est le magistrat. Le magistrat est un corps ferme, un corps qu’on doit respecter. »

En conclusion, Me Ndoye exprime une position radicale sur la question : le CSM, comme l’Assemblée nationale, ne peut être constitué que de ceux qui en sont les acteurs directs.

« Le Conseil supérieur de la magistrature, qui s’occupe de la carrière des magistrats, ne peut être constitué que par des magistrats, tout comme l’Assemblée nationale ne peut être composée que de députés. »

Cette prise de position marque une volonté de protéger l’autonomie des magistrats et de garantir leur liberté de jugement sans ingérence extérieure.

Les propos de Me Doudou Ndoye s’inscrivent dans un débat plus large sur la réforme des institutions sénégalaises et la préservation de l’indépendance de la justice. Bien que l’idée de réformer le CSM et les relations entre l’exécutif et le judiciaire ne soit pas nouvelle, elle prend une nouvelle résonance dans le contexte actuel, où la transparence, l’intégrité et la justice indépendante sont plus que jamais des enjeux fondamentaux pour la démocratie sénégalaise.

Décès du Khalife général des Layènes : Le Président Diomaye présente ses condoléances à Yoff

Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, s’est rendu ce samedi 12 avril 2025 à Yoff pour exprimer ses condoléances à la communauté Layènes suite au décès du Khalife général Serigne Mouhamadou Makhtar Laye. Le chef de l’État, accompagné de son équipe, a marqué sa solidarité envers les proches du défunt et l’ensemble de la communauté spirituelle des Layènes, avec un message empreint de respect et de déférence.

Dans un communiqué publié par la Présidence de la République, le Président Diomaye a salué la mémoire de Serigne Mouhamadou Makhtar Laye, qualifiant ce guide spirituel d’une grande élévation. Il a souligné l’impact profond de son engagement envers la paix, la foi et l’unité nationale du Sénégal. « Serigne Makhtar Laye a incarné les valeurs de solidarité, de tolérance et de respect, qui ont contribué à renforcer l’harmonie et la cohésion sociale de notre pays », a déclaré le président.

Le chef de l’État a également adressé ses prières et ses encouragements au nouveau Khalife général, Seydina Mouhamadou Lamine Laye, exprimant ses vœux de succès dans l’exercice de sa nouvelle fonction. Dans ce contexte, il a réaffirmé l’engagement de la République à maintenir le dialogue avec les foyers religieux, gages de la stabilité et du vivre-ensemble au Sénégal.

Cette visite marque un moment de recueillement et de solidarité nationale, en hommage à une figure religieuse majeure du pays.

Décès du Khalife général des Layènes : le Président Diomaye s'est rendu à Yoff pour présenter ses condoléances
Décès du Khalife général des Layènes : le Président Diomaye s'est rendu à Yoff pour présenter ses condoléances

Appel au dialogue du PR : Le FDR fixe ses conditions

Le Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR), une coalition d’opposants sénégalais, a réagi fermement à l’appel au dialogue lancé par le président Macky Sall le 4 avril 2025, dans une interview médiatique. Lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi au siège de Taxawu Sénégal, le FDR a exprimé ses doutes et son rejet de ce dialogue, qu’il considère comme une manœuvre politique. Voici les éléments clés du discours et des revendications du FDR :

L’opposition a mis en avant le fait que le dialogue proposé par le président est tardif et opportuniste. En effet, le FDR dénonce le manque de consultations avec les forces vives de la nation et, en particulier, avec l’opposition, depuis des années. Le porte-parole du FDR, Mouhamadou Lamine Massaly, a insisté sur le fait que les autorités ont toujours évité de consulter l’opposition sur les grandes réformes et les politiques publiques. Selon lui, cet appel au dialogue survient à un moment où le gouvernement est dans une position délicate, ce qui laisse penser que ce dialogue n’est qu’une tentative de sauver la face.

Le FDR, tout en réaffirmant son ouverture au dialogue, a posé des conditions strictes pour toute négociation véritable. Ces conditions sont les suivantes :

  1. Plafonnement de la caution électorale : Le FDR demande que la caution électorale pour la présidentielle soit limitée à 30 millions de FCFA, afin de garantir une plus grande accessibilité à la candidature, notamment pour les partis d’opposition et les personnalités politiques sans ressources financières importantes. Cette demande vise à éviter une « barrière financière » qui favorise les candidats proches du pouvoir et exclut d’autres voix de l’élection présidentielle.
  2. Renforcement de l’OFNAC et du Pool judiciaire financier : Le FDR exige la mise en place d’un Pool judiciaire financier pour garantir une meilleure gestion des finances publiques et lutter plus efficacement contre la corruption. Il demande également le renforcement des pouvoirs de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) pour assurer plus de transparence et d’intégrité dans les finances publiques.
  3. Réforme de la loi 81-17 sur les partis politiques : Le FDR plaide pour une révision de la loi 81-17 du 6 mai 1981, qui régit les partis politiques, afin d’introduire des réformes sur le financement des partis politiques et sur le statut du chef de l’opposition. Cette réforme viserait à garantir une meilleure équité entre les partis politiques, notamment en matière de financement public, et à établir un statut plus transparent et juste pour le chef de l’opposition.
  4. Création d’une commission d’évaluation de la CENA et du CNRA : Le FDR exige la création d’une commission indépendante pour évaluer la transparence de la Commission électorale nationale autonome (CENA) et du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA). Cette commission aurait pour mission de veiller à l’équité des élections et à la régulation de la couverture médiatique, pour garantir que tous les candidats et partis bénéficient d’une couverture équitable et que les élections soient organisées de manière juste.

Le FDR a conclu son point de presse en réaffirmant son ouverture au dialogue mais a insisté sur des actes concrets et des engagements fermes. L’opposition est déterminée à ne pas se laisser tromper par ce qu’elle considère comme un dialogue opportuniste qui ne sert qu’à légitimer un pouvoir déjà affaibli. Le FDR appelle à une réforme véritable et à une transparence totale dans la gestion politique et électorale du pays, soulignant que l’intérêt du peuple sénégalais doit primer sur les manœuvres politiciennes. Le collectif a averti que si leurs demandes légitimes ne sont pas prises en compte, ils ne participeront pas à un dialogue qui pourrait être une tentative de manipulation politique.

Réorganisation du Conseil national de la Jeunesse : Le Président Diomaye fixe un ultimatum au 1er juillet 2025

Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a réaffirmé sa volonté de faire de la jeunesse sénégalaise un acteur central du développement national. Lors du Conseil des ministres tenu ce mercredi 9 avril 2025, il a exhorté le ministre de la Jeunesse à procéder, d’ici le 1er juillet 2025, à la réorganisation consensuelle du Conseil national de la Jeunesse (CNJ).

Dans son discours, le chef de l’État a souligné l’urgence de repositionner l’instruction civique dans les programmes de formation à tous les niveaux. Il a insisté sur la nécessité d’investir davantage dans les infrastructures sociales, sportives et culturelles, en vue de mieux encadrer et valoriser le potentiel des jeunes sénégalais, dans toute leur diversité.

« Il convient de renforcer la vie associative à l’école, dans les daara, dans les quartiers et les villages du pays », a plaidé le président Diomaye, en appelant à une dynamique nationale favorisant l’expression, la structuration et l’autonomisation des jeunes.

Le Conseil national de la Jeunesse, à cet effet, devra évoluer vers un organe consultatif, capable de fédérer les aspirations et propositions des jeunes dans les grandes orientations du développement national. La refondation de cette instance emblématique de la jeunesse sénégalaise s’inscrit dans une volonté de rupture avec les pratiques antérieures, souvent marquées par des tensions internes ou des dérives politiques.

Par ailleurs, le chef de l’État a félicité les jeunes ayant participé aux Journées mondiales de la Jeunesse (JMJ), organisées les 5 et 6 avril 2025 à Pout Diack, dans la région de Thiès. Il a salué cette mobilisation comme un exemple d’engagement citoyen, spirituel et social, à encourager dans toutes les sphères de la vie nationale.

En fixant un délai ferme au ministre de la Jeunesse, le président Diomaye affiche sa volonté de passer rapidement à l’action pour bâtir un nouveau cadre de concertation des jeunes, adapté aux défis contemporains et au projet de transformation du pays.

Communique du conseil des ministres du Mercredi 09 Avril 2025

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 09 avril 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Président de la République a présenté les condoléances de la Nation à la communauté Layène et à la Oummah islamique suite au rappel à Dieu de Serigne Mouhamadou Makhtar LAYE, Khalife général des Layènes. 

           Un an, jour pour jour, le Chef de l’Etat présidait le premier Conseil des Ministres, après la mise en place du Gouvernement, le 05 avril 2024, sous la direction du Premier Ministre Ousmane SONKO. Au terme d’une année pleine de labeur, le Président de la République a rendu grâce à Dieu. Il a magnifié l’engagement résolu du Gouvernement à réaliser méthodiquement et sans tarder le projet patriotique pour un Sénégal souverain, juste et prospère, dans la paix, la stabilité et la solidarité. 

          Le Chef de l’Etat est revenu sur la célébration du 65ème anniversaire de la fête de l’indépendance qui a connu cette année un succès exceptionnel, dans la communion et la ferveur patriotique faisant la fierté de la Nation entière. Le Président de la République magnifie la présence des Chefs d’Etat de la Gambie, de la Mauritanie et de la Guinée Bissau et du Viceprésident de la République fédérale du Nigéria. Il a adressé ses chaleureuses félicitations au Ministre des Forces armées, au Chef d’Etat-major Général des Armées et au Haut Commandant de la Gendarmerie nationale et Directeur de la Justice militaire pour l’excellente préparation et le déroulement remarquable des cérémonies de prise d’armes et des défilés sur l’ensemble du territoire national. Il a félicité l’ensemble des forces de défense et de sécurité pour leur engagement permanent au service de la Nation et a aussi remercié et félicité les élèves, les mouvements de jeunesse, les acteurs culturels et toutes les forces vives de la Nation qui ont brillamment contribué au succès des manifestations et des défilés. Dans ce contexte de réappropriation de notre histoire et de nos valeurs fortes, il a salué l’exemplarité de nos forces de défense et de sécurité dans la préservation et le renforcement d’une citoyenneté active et constructive pour le Sénégal.

         La promotion de la culture du civisme et de la citoyenneté dans tous les secteurs de la vie nationale est au centre des préoccupations du Président de la République. Il a, à cet égard, rappelé au Gouvernement que la mobilisation et l’encadrement de la jeunesse dans des activités de développement, ainsi que la consolidation soutenue du lien Armée-Nation, s’érigent en priorité. Il a demandé au Premier Ministre d’intensifier, dans l’esprit d’un Sénégal souverain, juste et prospère, la mise en œuvre du Programme national de Promotion de la Citoyenneté, mais également le développement d’une nouvelle politique de jeunesse, innovante, ambitieuse et conforme, d’une part, à nos valeurs historiques et culturelles et, d’autre part, aux évolutions technologiques, économiques et sociales du monde contemporain.

          Le Chef de l’Etat a souligné l’urgence de repositionner l’instruction civique dans les curricula de formation et d’investir dans les infrastructures sociales, sportives et culturelles destinées à l’encadrement et à la valorisation du potentiel multisectoriel des jeunes du Sénégal.          Dès lors, il convient de renforcer la vie associative à l’école, dans les daara et les différents quartiers et villages du Sénégal. A ce titre, il a demandé au Ministre en charge de la Jeunesse de veiller à la réorganisation consensuelle, avant le 1er juillet 2025, du Conseil national de la Jeunesse qui doit évoluer vers un organe consultatif qui fédérera toutes les propositions et aspirations des jeunes du Sénégal dans le cadre du développement national. Il a salué l’organisation les 5 et 6 avril 2025 des Journées mondiales de la Jeunesse (JMJ) à Pout Diack
(dans la région de Thiès) et félicité l’ensemble des participants.

          Le Président de la République a saisi l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la santé, le 07 avril 2025, pour rappeler au Gouvernement, au Ministre de la Santé et de l’Action sociale notamment, l’urgence d’accentuer la mise en œuvre de mesures hardies de modernisation du système de santé dans tous ses compartiments. Il a indiqué, à cet égard, l’impérieuse nécessité de consacrer la prévention des maladies comme principe directeur de la politique nationale de santé. Il convient de placer la gestion des patients au cœur des performances du système sanitaire. Dans cette perspective, il a appelé au déploiement de la nouvelle carte sanitaire du Sénégal dans une logique de cohérence, de complémentarité et d’optimisation des infrastructures et établissements sanitaires, de même que des services et offres de soins. Il a souligné, en outre, l’importance de finaliser la réforme hospitalière, d’améliorer en permanence la qualité des équipements et du plateau médical ainsi que la fonctionnalité des services d’accueil et de prise en charge des urgences.

          Le Chef de l’Etat a insisté sur la nécessité d’améliorer la prise en charge des pathologies chroniques (insuffisance rénale, cancer, etc.), de relancer le programme élargi de vaccination et de présenter un plan quinquennal prévisionnel de recrutement des personnels dans le système de santé publique en perspective de l’ouverture progressive et la mise à niveau d’établissements et de structures de santé dans toutes les régions du Sénégal. Au demeurant, il a demandé au Ministre de la Santé et de l’Action sociale, en relation avec le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, de prendre toutes les mesures et dispositions idoines, afin de lutter efficacement contre la vente illicite de médicaments et l’exercice illégal d’activités médicales et chirurgicales sur l’étendue du territoire national. Dans le même ordre d’idées, il a demandé au Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et au Ministre de la Santé et de l’Action sociale, de travailler à un meilleur contrôle des établissements d’enseignement et de formation en médecine, pharmacie et en développement sanitaire et social. 

           Le Président de la République a engagé le Gouvernement à accorder une attention particulière aux Facultés et Unités de Formation et de Recherche en médecine, aux établissements publics et privés de formation en médecine, pharmacie et génie sanitaire. Il a demandé au Gouvernement de veiller à l’amélioration du fonctionnement des Centres hospitalo-universitaires (cas des CHU Fann et Dantec), au renforcement des recrutements et au repositionnement de l’Ecole militaire de Santé et du Service de santé des Armées dans l’architecture sanitaire. Par ailleurs, il a demandé au Ministre de la Santé et de l’Action sociale de poursuivre les efforts de restructuration et de développement de l’industrie pharmaceutique afin de faire du Sénégal un pôle pharmaceutique de premier plan en Afrique. A cet effet, il a rappelé au Gouvernement l’impératif d’assurer le suivi adéquat des activités de l’Agence sénégalaise de Réglementation pharmaceutique (ARP), de la Pharmacie nationale d’Approvisionnement (PNA), ainsi que des projets pilotés par l’Institut Pasteur de Dakar, dans le cadre du renforcement de la souveraineté vaccinale et pharmaceutique du Sénégal.  Pour clore ce chapitre, il a invité le Ministre de la Santé et de l’Action sociale à réfléchir avec les acteurs impliqués sur des stratégies consensuelles de maitrise des dépenses de santé et de financement durable du système sanitaire. Il s’agit, surtout, d’accélérer la digitalisation des services de santé, dans le cadre du New Deal technologique.
          Le Chef de l’Etat a présidé le lancement de la 2ème édition de la caravane nationale de l’espace, dénommée « SPACEBUS 2025 », pilotée par l’Agence sénégalaise d’Etudes spatiales (ASES). Il a félicité la direction générale de l’ASES, et les parties prenantes pour le déploiement de cette initiative majeure de promotion du spatial au Sénégal. Après le lancement historique réussi par le Sénégal de son premier satellite (microsatellite GaindeSat 1A), le 16 août 2024, aux Etats-Unis, il a demandé au Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation de réunir tous les acteurs institutionnels et privés nationaux ainsi que les partenaires, afin de finaliser le document de référence de la politique nationale et les plans d’action coordonnés de développement du spatial adossés à la Vision Sénégal 2050.
           Dans sa communication, le Premier Ministre a porté l’attention du Conseil, au regard des évènements tragiques récents, sur l’acuité de la problématique de la prise en charge de la santé mentale, notamment le caractère obsolète de la loi n°75-80 du 9 juillet 1975 relative au traitement des maladies mentales et au régime d’internement de certaines catégories d’aliénés.             Le Premier Ministre a rappelé les défis majeurs autour de la santé mentale, en particulier l’absence d’un cadre de politique publique structurant de dialogue intersectoriel et interdisciplinaire ainsi que la non-effectivité du programme national de santé mentale décliné pour la période 2024-2028. Il a également cité, parmi les défis, la persistance de l’errance des malades mentaux, l’intégration insuffisante des soins psychiatriques dans les services de santé primaires et l’absence d’une politique structurée de mobilisation de financements au profit de la santé mentale.
           Concernant le cas préoccupant des malades mentaux errants qui relève d’un problème de santé publique, le Premier Ministre a souligné la dimension sociale de cette pathologie qui nécessite une meilleure prise en charge par les familles et les communautés, aux côtés de l’Etat. 
           Face à cette situation, le Premier Ministre a demandé au Ministre de la Santé et de l’Action sociale, en collaboration avec les Ministres en charge de la Justice, de l’Intérieur et de la Famille de mettre en place un Comité ad hoc devant œuvrer, avec tous les acteurs concernés, au plus tard à fin août 2025, d’une part, à la finalisation du processus de révision de la loi relative au traitement des maladies mentales et au régime d’internement de certaines catégories d’aliénés datant d’un demi-siècle et, d’autre part, à la mise en œuvre effective du plan stratégique d’amélioration de la qualité des soins en santé mentale 2024-2028. 
         Dans ce cadre, les réformes attendues devront prendre en charge, entre autres, le renforcement des capacités des unités spécialisées de soins et d’internement, la résorption du déficit de médecins psychiatriques, la procédure de retrait des malades mentaux errants de l’espace public et l’effectivité des visites réglementaires des établissements d’internement par les autorités habilitées. Ces actions devront être complétées par un programme de sensibilisation à déployer par le Ministère de la Santé et de l’Action sociale, en relation avec le Ministère de la Famille et des Solidarités.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES : 
•       le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a fait une communication sur la performance économique du Sénégal sur la période 2014-2024 ; 

•       le Ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens a fait une communication sur les réseaux autoroutiers ;

•       le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a fait une communication sur la préparation de l’hivernage 2025 en matière de prévention et de gestion des inondations ;

•       le Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture a fait une communication sur le programme de préparation des athlètes nationaux en vue des Jeux olympiques de la Jeunesse (JOJ)  Dakar 2026.

AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS,
Le Conseil a examiné et adopté :  
•       le Projet de décret fixant les statuts-types applicables aux sociétés nationales ;  

•       le Projet de décret fixant les règles de fonctionnement de l’organe délibérant des entités du secteur parapublic.

Une délégation de l’ONUDI reçue par le Président Diomaye : cap sur un nouveau partenariat pour le développement industriel

Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a accordé une audience ce lundi 7 avril 2025 à une délégation de l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), actuellement en mission au Sénégal. La délégation était conduite par le Directeur Général de l’organisation, M. Gerd Müller.

Selon une note diffusée par la Présidence sur ses canaux officiels, cette rencontre s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération entre le Sénégal et l’ONUDI. Les échanges ont principalement porté sur l’élaboration d’un nouveau programme de partenariat adapté aux priorités du développement économique national.

Ce futur programme vise à accompagner les ambitions industrielles du Sénégal, à travers des investissements ciblés dans des secteurs stratégiques comme les mines, l’agriculture et l’industrie manufacturière. Le président Diomaye Faye a, à cette occasion, réaffirmé l’engagement de son gouvernement à bâtir une économie forte, inclusive et résiliente, en misant sur une transformation structurelle portée par l’industrialisation.

La mission de l’ONUDI au Sénégal marque ainsi une étape importante dans la redéfinition de la coopération internationale pour un développement durable, en phase avec les aspirations du nouveau régime et les besoins concrets des populations.

Audience à la Présidence : Diomaye Faye reçoit Abdoulaye Diop de l’UEMOA

Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a accordé ce lundi 7 avril 2025 une audience à Abdoulaye Diop, président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Cette rencontre, tenue au Palais, s’inscrit dans la dynamique de concertation engagée par le chef de l’État avec les institutions financières régionales et internationales.

Quelques jours après sa réunion avec Abebe Aemro Selassie, chef du département Afrique du FMI, le président Faye a échangé avec le patron de la Commission de l’UEMOA autour de la conjoncture économique du Sénégal et de la situation globale de l’Union.

Selon des sources proches de la Présidence, les échanges ont mis l’accent sur les réformes économiques en cours au Sénégal, ainsi que sur les mesures de consolidation budgétaire engagées par le gouvernement. Le président Diomaye Faye a présenté à son hôte les grandes lignes de son plan d’action visant à assurer la stabilité macroéconomique et promouvoir une croissance inclusive et durable.

En retour, Abdoulaye Diop a salué les efforts du Sénégal en matière de gestion rigoureuse des finances publiques, tout en insistant sur la nécessité de maintenir des politiques économiques responsables face aux défis internes et externes.

La rencontre a aussi permis d’aborder la question de l’intégration régionale. Le président de la Commission de l’UEMOA a exprimé sa disponibilité à accompagner le Sénégal dans ses engagements régionaux, notamment à travers le renforcement des politiques communes en matière de fiscalité, d’investissements et de développement durable.

Cette audience s’inscrit dans une série de consultations stratégiques engagées par les nouvelles autorités sénégalaises, dans un contexte de repositionnement diplomatique et économique du pays au sein de la sous-région ouest-africaine.

Journée mondiale de la Santé : le Président Diomaye rend hommage aux professionnels de la santé

À l’occasion de la Journée mondiale de la Santé célébrée ce lundi 7 avril 2025, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a adressé un message fort aux professionnels du secteur. Dans une publication partagée sur ses réseaux sociaux, notamment sur Facebook, le chef de l’État a salué l’engagement et la résilience des acteurs de la santé, qu’il qualifie de « vaillants », tout en réaffirmant sa volonté de bâtir un système sanitaire plus juste, accessible et performant.

« En cette Journée Mondiale de la Santé, j’exprime la gratitude de la Nation à nos vaillants professionnels de santé », a déclaré le président. Pour lui, l’objectif est clair : garantir à chaque Sénégalais un accès équitable à des soins de qualité, dans la dignité et la sécurité. Il a souligné que cette ambition s’inscrit dans la vision d’un Sénégal plus solidaire, plus inclusif et mieux préparé aux défis sanitaires.

Dans son message, Bassirou Diomaye Faye a mis en lumière plusieurs avancées notables du pays dans le domaine de la santé. Il a notamment évoqué l’obtention du niveau 3 de maturité pour l’Agence sénégalaise de régulation pharmaceutique, qu’il considère comme un « pas décisif vers la souveraineté sanitaire ». Ce niveau de reconnaissance, attribué par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), marque une étape cruciale dans la capacité du Sénégal à assurer le contrôle et la qualité de ses produits pharmaceutiques.

Le président a également salué les « progrès remarquables » réalisés dans les domaines des greffes rénales et de moelle osseuse, des interventions médicales autrefois rares dans le pays et aujourd’hui en pleine expansion grâce à la montée en compétence des équipes médicales et à l’amélioration du plateau technique.

Il a enfin mis l’accent sur les efforts déployés pour renforcer les structures sanitaires, y compris dans les zones les plus reculées du territoire. Ce maillage territorial est, selon lui, une priorité pour garantir une prise en charge médicale équitable, quels que soient le lieu de résidence ou les conditions sociales des populations.

En conclusion, le président Diomaye a réaffirmé que « bâtir un système de santé solide, c’est renforcer la résilience, l’unité et la grandeur de notre Nation ». Un message porteur d’espoir et d’engagement, à un moment où le monde entier célèbre la santé comme un droit fondamental et universel.

« De la pitié pour le Président du Palais de la République qui avoue son abdication » par Mansour Faye

Incroyable, mais pourtant évident… il est désormais clair que l’homme en qui 54% des électeurs sénégalais ont placé leur confiance ne semble plus exercer de réel pouvoir au-delà des murs de l’intimité du Palais de la République. Le Président du Sénégal semble de plus en plus déconnecté, isolé, et même abasourdi par l’instabilité de sa relation politique avec le mouvement PASTEF et son leader, un homme qu’il considère aujourd’hui comme une sorte de demi-dieu. En fin de compte, il semble avoir ravalé ses fonctions présidentielles à un niveau accessoire, un président qui, par ses propres paroles, avoue sa propre faiblesse.

Il donne l’impression d’être enfermé dans une sorte de résidence surveillée, un président sans réelle autorité ni pouvoir. Mais face à cette situation de crise, il tente de donner une apparence d’optimisme en parlant de la nécessité d’avoir un Premier ministre « super fort », ainsi que des ministres et des directeurs généraux tout aussi puissants. Mais comment peut-il en demander autant quand le Sénégal n’a élu ni Premier ministre, ni ministres, et que la Constitution ne prévoit pas un tel exercice de pouvoir partagé ?

Cet aveu de faiblesse est véritablement pitoyable. Aujourd’hui, la marche du pays semble complètement neutralisée par une force politique qu’il ne contrôle pas. Et à cela s’ajoute un gouvernement qui empiète sur les pouvoirs constitutionnels d’un président dépassé par son rôle, écrasé par un costume présidentiel qui semble trop lourd pour lui.

Le discours prononcé par le président lors de la fête nationale, censée être un moment de célébration de l’unité nationale et de la cohésion sociale, n’a fait qu’enfoncer davantage le président dans son échec. Loin de porter un message de leadership, il a préféré se retirer dans un face-à-face avec la presse qui n’a fait que confirmer la vacuité de son pouvoir. Un échec à effacer de la mémoire collective.

Le spectre de l’ancien président Macky Sall semble hanter cette équipe actuelle, et sa paranoïa collective les amène à accuser le président Sall de tous les maux. À ce niveau de responsabilité, le porte-parole du gouvernement aurait pu s’en charger, comme à son habitude, mais pas le président de la République, dont l’incapacité à prendre les rênes du pays devient de plus en plus flagrante.

Il est donc grand temps de se poser une question cruciale : comment le président actuel peut-il prétendre gouverner un pays lorsqu’il ne fait qu’agir comme un spectateur des événements ? Si le président veut des réponses sur les échecs de son gouvernement, il serait peut-être préférable qu’il examine d’abord ses propres responsabilités. Quant à son appel à la pression populaire sur la justice, il n’y a pas de pire catastrophe pour la démocratie et l’indépendance de la justice.

Face à ce constat, il est légitime de se demander s’il ne serait pas nécessaire d’organiser une élection présidentielle anticipée pour remettre le Sénégal sur les rails de la légitimité. L’organisation des élections présidentielles anticipées, couplées aux élections locales de 2027, pourrait être la solution pour éviter un basculement vers le chaos. Ce mandat accidentel du président actuel devient de plus en plus insoutenable, et sa réduction en urgence pourrait sauver notre pays.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°436 – 07/04/2025

🔴 « IL APPARTIENDRA AUX SÉNÉGALAIS DE METTRE LA PRESSION SUR LA JUSTICE POUR QU’ELLE FASSE SON TRAVAIL », AFFIRME LE CHEF DE L’ÉTAT : UNE MALADRESSE
🔴 RÉFORMES INSTITUTIONNELLES ANNONCÉES PAR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE : L’APR EXIGE UN RÉFÉRENDUM

🔴 NOUVELLES MESURES SUR L’HEURE DE LA FIN DES COMBATS : GROGNE DES ACTEURS DE LA LUTTE
🔴 ZIGUINCHOR / RENFORCEMENT DE CAPACITÉS : La FSF outille les délégués fédéraux et managers

« Premier ministre super fort » : Thierno Bocoum tacle Diomaye Faye sur sa vision du pouvoir

Dans une sortie au vitriol, Thierno Bocoum, ancien député et leader du mouvement AGIR, n’a pas mâché ses mots à l’endroit du Président Bassirou Diomaye Faye, qu’il accuse de vouloir fuir ses responsabilités à travers une stratégie de délégation excessive du pouvoir.

Dans une analyse critique de la récente interview du chef de l’État, Bocoum alerte sur les dérives possibles d’un exécutif à deux têtes, pointant un risque de bicéphalisme nuisible à la stabilité du pays.

Pour Bocoum, Diomaye Faye donne l’image d’un président « soigné et poli » mais qui semble plus préoccupé par la gestion prudente de son image que par l’exercice réel du pouvoir. « Il aspire à partager le pouvoir, mais jamais le palais », tacle-t-il, décrivant un président qui préférerait se protéger derrière des institutions plutôt que d’assumer la charge pleine de son mandat.

Au cœur de cette critique : l’idée d’un Premier ministre doté de plus de pouvoirs, régulièrement défendue par Diomaye Faye. Mais pour Bocoum, cette ambition est totalement déconnectée des préoccupations des Sénégalais, qui attendent plutôt des solutions concrètes aux problèmes du quotidien.

« Ce n’est pas un super-Premier ministre qui va régler la vie chère ou les coupures d’eau », laisse-t-il entendre, accusant le président de vouloir se délester de ses responsabilités tout en conservant ses privilèges.

L’ancien parlementaire rappelle que l’actuelle Constitution offre déjà les leviers nécessaires au président pour déléguer certaines de ses prérogatives, notamment via l’article 50. « La balle est dans son camp », insiste-t-il, soulignant qu’un changement de régime politique ne s’impose pas pour renforcer le rôle du Premier ministre.

Thierno Bocoum va plus loin en avertissant que trop de délégation de pouvoir pourrait engendrer un flou institutionnel dangereux : « donner au Premier ministre les pleins pouvoirs reviendrait à créer un régime parlementaire déguisé, ce que le peuple n’a jamais validé dans les urnes ».

Il redoute notamment une dualité de pouvoir, source potentielle de crises et de conflits d’autorité au sommet de l’État.

En conclusion, Thierno Bocoum invite le président Diomaye Faye à assumer pleinement ses fonctions. S’il reconnaît l’humilité spirituelle du président qui dit avoir été élu « par la grâce de Dieu », il lui rappelle que le Sénégal ne peut pas se permettre un fauteuil présidentiel à deux.

« Le peuple vous a élu pour gouverner, pas pour partager le pouvoir dans une formule hybride floue », résume-t-il, dans un appel à la clarté, à la cohérence et à l’autorité républicaine.

Badara Gadiaga : “Un Président intérimaire, je ne le sens pas”

Dans une intervention récente sur l’émission Jakkarlo de la TFM, Badara Gadiaga, chroniqueur politique, a exprimé de vives critiques à l’égard de l’actuel président du Sénégal, le qualifiant d’“intérimaire” et déplorant un manque d’autorité et de décisions fermes dans la gestion du pays. Pour lui, l’actuel dirigeant n’exerce pas la plénitude de ses fonctions et laisse place à des doutes quant à sa capacité à mener le pays de manière claire et déterminée.

Badara Gadiaga ne cache pas sa déception envers la manière dont le président actuel gère ses fonctions. “Quand un Président choisit d’être un intérimaire, j’y peux rien”, a-t-il lancé, soulignant que l’actuel chef de l’État ne semble pas exercer un leadership plein et entier. Selon lui, certains présidents ont choisi d’assumer pleinement leur rôle, tandis que d’autres, comme celui-ci, se contentent d’une posture de transition. Gadiaga estime qu’un véritable président doit être capable de prendre des décisions avec autorité, sans se laisser influencer par les incertitudes.

L’analyste politique a également mis en lumière les tensions internes au sein du gouvernement, notamment les critiques publiques des Directeurs généraux envers certains décrets présidentiels. “Quand un Président signe des décrets qui sont publiquement critiqués par des Directeurs généraux, je n’ai pas l’autorité d’un Président”, a-t-il indiqué, pointant ce signe de faiblesse comme un facteur nuisant à l’efficacité de l’État. Il a également évoqué des décisions telles que la nomination de Samba Ndiaye, un poste pour lequel la prise de fonction est encore en attente, comme un exemple supplémentaire du manque de gestion claire.

Au-delà des critiques, Badara Gadiaga a clairement exprimé son souhait de voir émerger un véritable chef d’État, capable d’agir avec force et clarté. “Je réclame mon Président, parce que je ne le sens pas”, a-t-il martelé, soulignant que le président actuel ne répond pas aux attentes de leadership fortes et affirmées qu’il juge nécessaires. Pour Gadiaga, un président doit non seulement être chef des forces armées, mais aussi nommer sans ambiguïté les responsables civils et militaires, et exercer une autorité incontestée.

En somme, les propos de Badara Gadiaga témoignent d’un mécontentement profond envers un leadership qu’il juge trop timide et indéfini. Pour lui, un président ne doit pas seulement occuper une fonction, mais l’exercer pleinement avec la vision et l’autorité requises pour guider un pays vers la stabilité et la prospérité. Gadiaga semble réclamer un changement de direction, appelant à un président plus fort, plus clair dans ses décisions et capable de remplir son rôle avec toute la gravité et la détermination qu’il mérite.

65e anniversaire de l’indépendance : Diomaye Faye appelle à une coopération régionale renforcée

À l’occasion de la célébration du 65e anniversaire de l’indépendance du Sénégal, ce vendredi 4 avril 2025, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a lancé un appel solennel à un renforcement de la coopération régionale. Devant ses homologues de la sous-région venus assister au défilé national à Dakar, il a réaffirmé l’attachement du Sénégal à des relations fraternelles et constructives avec ses voisins immédiats, dans un esprit de paix, de solidarité et de développement partagé.

Entouré du président de la Gambie Adama Barrow, de celui de la Guinée-Bissau Umaro Sissoco Embaló, du président de la République islamique de Mauritanie Mohamed Ould Ghazouani, et du vice-président du Nigéria Kashim Shettima, le chef de l’État sénégalais a exprimé sa reconnaissance et sa volonté de faire de la coopération régionale un pilier de sa politique extérieure.

« Votre présence traduit notre attachement commun aux relations historiques d’amitié fraternelle, de parenté, de voisinage et de coopération conviviale entre nos pays », a-t-il déclaré dans un discours à haute portée symbolique prononcé après le défilé du 4 avril.

Diomaye Faye a choisi de s’inspirer des propos de Mamadou Dia, premier président du Conseil des ministres du Sénégal, en 1961, pour adresser son message à ses hôtes :

« Je voudrais vous demander, chers hôtes, de bien vouloir accepter de vous faire les interprètes auprès des peuples et des gouvernements que vous représentez, de notre sympathie sincère et de notre profond désir de coopération pour bâtir cet univers de paix et de développement harmonieux indispensable au bonheur des hommes et des peuples. »

Au-delà de l’appel à la coopération, la journée du 4 avril a également été marquée par un geste hautement symbolique du président Faye. L’ex-boulevard Général-de-Gaulle, axe emblématique de la capitale qui mène à la place de la Nation, a été officiellement rebaptisé Boulevard du Président Mamadou Dia. Une décision annoncée lors du dernier Conseil des ministres et désormais matérialisée à l’occasion des festivités nationales.

« Nous venons de célébrer avec éclat le 65e anniversaire de l’indépendance de notre pays à travers une très belle et riche cérémonie marquée par un défilé impeccable. Dans cette grande et splendide avenue que j’ai baptisée récemment Boulevard du Président Mamadou Dia, digne fils du Sénégal… », a affirmé le chef de l’État.

En rendant hommage à Mamadou Dia, figure majeure de l’histoire postcoloniale du Sénégal, le président Faye poursuit sa politique de valorisation des héros nationaux et de réappropriation de l’espace public, dans une logique de rupture avec les symboles de l’époque coloniale.

Placée sous le thème « Vers la souveraineté technologique et industrielle des forces de défense et de sécurité », la 65e fête nationale a aussi été l’occasion pour le président de réaffirmer son ambition de bâtir un Sénégal souverain, autonome dans ses choix économiques, technologiques et militaires. Le grand défilé, regroupant civils et militaires, a illustré cette volonté de modernisation et de montée en puissance des capacités nationales.

En définitive, cette édition 2025 de la fête de l’indépendance aura été l’expression d’un double message : un ancrage historique assumé avec la reconnaissance de figures nationales majeures comme Mamadou Dia, et une diplomatie d’ouverture et de coopération africaine affirmée, pour répondre ensemble aux défis du continent.

Sénégal – 65e anniversaire de l’indépendance : une fête nationale sous le sceau de la rupture et de la souveraineté

Ce 4 avril 2025, le Sénégal a célébré le 65e anniversaire de son indépendance dans une atmosphère de renouveau et de symboles forts. Pour sa première fête nationale en tant que chef de l’État, le président Bassirou Diomaye Faye a marqué l’événement par des gestes politiques significatifs, à commencer par le rebaptême du célèbre boulevard Général-de-Gaulle, désormais nommé boulevard Mamadou-Dia, du nom du premier Premier ministre du Sénégal indépendant. Une décision saluée comme un acte de rupture assumée avec l’héritage colonial, mais aussi comme une volonté affirmée de réappropriation de l’histoire nationale.

Dans les rues de Dakar, notamment dans le quartier du Plateau, les drapeaux vert-jaune-rouge flottaient au vent, et la ferveur patriotique se faisait ressentir dès les premières heures de la matinée. Plus de 6 000 civils et militaires ont défilé devant le président Bassirou Diomaye Faye, installé à la tribune officielle, aux côtés de plusieurs chefs d’État invités : Mohamed Ould Ghazouani (Mauritanie), Adama Barrow (Gambie), Umaro Sissoco Embaló (Guinée-Bissau) et Bola Tinubu (Nigeria).

Le cortège a traversé pour la première fois l’artère centrale de la capitale désormais appelée boulevard Mamadou-Dia, en hommage à cette figure historique majeure, artisan de l’indépendance sénégalaise et compagnon de Léopold Sédar Senghor. Ce changement de nom, décidé en Conseil des ministres le 2 avril, a été présenté comme un geste symbolique fort destiné à marquer cette édition de la fête nationale d’un sceau particulier : celui de la rupture et de la souveraineté retrouvée.

Cette mesure n’est pas un simple changement de signalétique urbaine. Elle s’inscrit dans une dynamique plus large voulue par le président Diomaye Faye : réhabiliter les figures historiques africaines et débarrasser l’espace public sénégalais des vestiges du passé colonial. Pour de nombreuses organisations citoyennes, à l’image du Front pour une Révolution anti-impérialiste, populaire et panafricaine (FRAPP), il s’agit d’un tournant symbolique dans la quête de décolonisation des noms de rues et des monuments publics.

Cette volonté ne date pas d’hier. En 2020 déjà, la statue du gouverneur colonial Louis Faidherbe à Saint-Louis avait suscité de vifs débats sur la place de ces figures coloniales dans l’espace public. La place qui portait son nom a depuis été renommée Place Ndar, du nom wolof de la ville. En décembre dernier, lors de la commémoration du massacre de Thiaroye, Diomaye Faye avait réaffirmé son engagement pour une « réappropriation historique » en évoquant une série de propositions de renommage autour des anciens tirailleurs sénégalais et d’autres figures anticolonialistes.

Au-delà des symboles, la fête nationale a également été l’occasion de rappeler les enjeux contemporains de souveraineté, notamment dans le domaine de la défense et de la sécurité nationale. Le thème de cette 65e célébration était d’ailleurs évocateur : « Vers la souveraineté technologique et industrielle des forces de défense et de sécurité ».

Dans un contexte de révision des accords militaires et du départ annoncé des éléments français présents au Sénégal, le pouvoir en place affiche une volonté claire : renforcer l’autonomie stratégique du pays. Cela passe par la modernisation des équipements, le développement de l’industrie de défense locale, et une meilleure maîtrise des technologies dans un environnement sécuritaire régional marqué par l’instabilité.

La veille, le 3 avril, dans son traditionnel discours à la Nation, le président Diomaye Faye a fait le point sur sa première année à la tête du pays. Il a rappelé les réformes engagées pour corriger les déséquilibres économiques, améliorer la gestion des finances publiques, et initier des projets dans des secteurs comme l’agriculture, l’énergie ou la justice.

Reconnaissant la gravité de la situation économique, il a appelé les Sénégalais à faire preuve de résilience, de solidarité active et d’engagement patriotique, martelant que la cohésion nationale devait être la boussole du pays. Il a également souligné que les efforts pour faire baisser les prix des denrées de première nécessité allaient se poursuivre, tout en annonçant le lancement prochain de plusieurs programmes structurants, dont la phase 2 du PAVIE pour l’autonomisation des femmes et la création de 3 000 fermes intégrées.

Ce 4 avril 2025 restera dans les mémoires comme une fête nationale de rupture, symbolique autant que politique. Le changement de nom du boulevard Général-de-Gaulle, la présence de figures panafricaines, la thématique centrée sur la souveraineté militaire, et le discours présidentiel ancré dans les enjeux structurels du pays témoignent tous d’un nouvel élan voulu par le pouvoir de Diomaye Faye. Reste à savoir si cette dynamique s’inscrira dans la durée et si les actes suivront véritablement les symboles pour bâtir un Sénégal résolument tourné vers l’avenir.

Réformes judiciaires et transparence : Diomaye Faye annonce des avancées majeures en attente de validation

Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a fait une annonce importante le 3 avril 2025, lors de son discours à la Nation, à la veille du 65e anniversaire de l’indépendance du Sénégal. Il a révélé que les réformes judiciaires et les lois sur la transparence, qui font partie des priorités de son gouvernement, ont été finalisées et sont désormais prêtes pour un examen en Conseil des ministres. Ces réformes sont perçues comme des étapes cruciales pour renforcer la confiance des citoyens et des investisseurs dans les institutions du pays.

Dans son discours, le président Faye a mis en avant les efforts réalisés pour améliorer la transparence dans la gestion des affaires publiques, un des grands enjeux de son mandat. Selon lui, ces réformes visent à garantir une meilleure gouvernance et à renforcer l’indépendance du système judiciaire, afin de lutter contre la corruption et d’assurer un traitement équitable de tous les citoyens devant la loi.

« Ces réformes sont un pas décisif vers la construction d’un Sénégal plus juste, plus transparent et plus responsable », a affirmé le président Faye.

Il a ajouté que ces initiatives devraient contribuer à la confiance des Sénégalais dans les institutions publiques, tout en envoyant un signal fort aux partenaires internationaux, en particulier les investisseurs, qui cherchent un environnement stable et transparent pour leurs projets.

En plus des réformes judiciaires, le président Faye a évoqué plusieurs autres projets majeurs qui sont désormais prêts à être mis en œuvre, mais qui attendent encore une validation officielle. Ces projets visent à renforcer la souveraineté technologique et industrielle des forces de défense et de sécurité, un domaine stratégique pour le pays, particulièrement dans un contexte géopolitique et économique de plus en plus complexe.

Faye a souligné que ces avancées dans les secteurs technologiques et industriels seront des leviers pour l’autonomisation du pays et la réduction de la dépendance extérieure. Ces projets s’inscrivent dans une volonté plus large de transformer le Sénégal en une nation technologiquement indépendante, capable de répondre aux défis de sécurité et de développement.

Avec ces réformes en attente de validation, le président Bassirou Diomaye Faye envoie un message clair : celui de vouloir bâtir un pays où la transparence et la bonne gouvernance sont au cœur des préoccupations. La validation de ces réformes par le gouvernement et leur mise en œuvre effective seront des étapes décisives pour l’avenir du Sénégal, notamment dans les domaines de la justice, de la sécurité, et du développement économique.

Le discours de Bassirou Diomaye Faye marque un tournant dans la politique sénégalaise, avec des réformes structurelles majeures qui pourraient transformer la dynamique du pays. Les Sénégalais attendent maintenant de voir ces annonces se concrétiser et espèrent que ces réformes mèneront à des changements tangibles dans la vie quotidienne des citoyens.

L’intégralité du discours à la Nation du Président

République du Sénégal  

Un Peuple – Un But – Une Foi

DISCOURS A LA NATION DE SON EXCELLENCE
MONSIEUR BASSIROU DIOMAYE DIAKHAR FAYE
A L’OCCASION DU 65E ANNIVERSAIRE DE
L’INDEPENDANCE DU SENEGAL 

Dakar, le 03 avril 2025


Mes chers compatriotes ! 

Demain, 04 avril, nous célèbrerons ensemble, le 65ème anniversaire de l’accession de notre pays à la souveraineté internationale.
A toutes et à tous, j’adresse mes chaleureuses félicitations.
En ce moment de communion nationale, j’ai une pensée émue pour tous les « jàmbaars » tombés au champ d’honneur et pour tous les êtres chers qui nous ont quittés.  
Je compatis également, au nom de toute la Nation, à la souffrance de tous ceux qui luttent contre la maladie ou qui traversent des moments difficiles.  
Cette année encore, la fête de l’indépendance se déroule sous le signe de la communion spirituelle, en plein Carême chrétien et au lendemain de la fin du mois béni du Ramadan.
Ces moments d’intense ferveur spirituelle et de grâces nous rappellent que la foi est notre plus belle richesse et qu’elle alimente, au quotidien, notre capacité exceptionnelle à vivre ensemble, dans la fraternité, l’harmonie et la diversité.  
Rendons Grâce au Tout-Puissant pour cette heureuse coïncidence et prions ensemble pour qu’IL agrée nos dévotions et continue de veiller sur le peuple sénégalais.
Face aux défis des temps, les valeurs héritées de nos ainés, nous invitent à toujours unir nos forces dans les moments cruciaux de notre Histoire.
Nous devons tout faire pour préserver ce précieux legs, qui constitue une dimension essentielle de notre patrimoine immatériel.  
C’est cela l’esprit de notre inébranlable volonté de vivre ensemble, que résume si bien notre devise nationale : Un Peuple – Un But – Une Foi. 

Mes chers compatriotes, 
Voilà maintenant 65 ans que nous avons pris en main notre destin. 65 ans que le Sénégal affirme fièrement sa souveraineté. 65 ans que le Sénégal poursuit sa marche vers le progrès, malgré les turbulences du monde.   
Porté par l’idéal d’un Sénégal libre, souverain, juste et prospère, les conquêtes successives de droits et de libertés ont posé les jalons d’un modèle démocratique fécond qui se renforce, de jour en jour, par le dialogue.  
Cette maturité démocratique permet aux divers acteurs politiques et sociaux de notre pays de s’exprimer librement, de rivaliser âprement au besoin, mais de toujours reconnaître le verdict du Peuple souverain.
Aujourd’hui plus que jamais, nous devons tirer parti de cette force motrice pour redresser ce qui doit l’être et donner corps aux aspirations de notre peuple et aux espoirs de notre jeunesse.
Mes chers compatriotes,
Le 04 avril c’est aussi la fête des Forces de défense et de sécurité. C’est l’occasion de rendre hommage à l’ensemble de nos Jàmbaars, piliers de notre Nation et remparts ultimes de notre quiétude. 
A vos ainés et à tous nos anciens combattants, je réitère la reconnaissance et la gratitude infinies de toute la nation. 
Le thème retenu cette année, « Vers la souveraineté technologique et industrielle des Forces de Défense et de Sécurité », témoigne de notre ambition collective et du niveau élevé d’exigence que nous nous sommes fixés pour vous accompagner dans votre mission.
Chers membres des Forces de Défense et de Sécurité, hommes et femmes de devoir, vous êtes les garants de notre paix et les protecteurs infatigables de notre souveraineté. Vous incarnez avec honneur et abnégation, l’essence même du concept Armée-Nation.
Votre présence quotidienne auprès des populations, votre engagement actif pour la sécurité nationale, la lutte contre les catastrophes naturelles et la préservation de nos ressources stratégiques, font du Sénégal une nation armée pour mieux prendre en main son destin. 
A cet effet, la modernisation technologique et industrielle des moyens logistiques et matériels de nos Forces de défense et de sécurité, essentielle à notre souveraineté et à notre sécurité collective, est inscrite au cœur de nos priorités. 

Mes chers compatriotes,  
Voilà un an déjà que nous avons entrepris de transformer profondément notre pays, en dressant avec rigueur et lucidité, un diagnostic sans complaisance de la situation économique.  
Même si la situation actuelle révèle des défis encore plus grands que nous devrons relever, le devoir de vérité constitue le socle de la rupture systémique que nous avons engagée avec détermination et responsabilité.  
D’ores et déjà, le Gouvernement s’est résolument engagé dans un vaste chantier de réformes. Elles visent l’optimisation des finances locales, une politique budgétaire transparente, la rationalisation des dépenses et la gestion efficiente de la dette, pour préserver la viabilité des finances publiques. 
Mes chers compatriotes,
D’importants efforts ont été consentis pour apurer, pour une période de 4 années, les arriérés dus aux opérateurs agréés pour les semences et les matériels agricoles pour plus de 80 milliards de francs CFA. Sur un montant de 113 milliards constatés à la fin 2024, une somme de 70 milliards a été décaissée à la fin du mois mars 2025.
Il en est de même du secteur des BTP, où des paiements sur arriérés de 62,08 milliards ont été effectués et un montant de 66,7 milliards est prévu dans la LFI 2025.
Enfin, l’apurement des rappels, loin d’être exhaustif, a atteint les 19,53 milliards de FCFA, à la fin du mois de mars 2025, pour un effectif bénéficiaire de 9.479 enseignants.
Il s’y ajoute des mises en solde concernant 1.198 maîtres et professeurs contractuels pour un impact budgétaire annuel de 5,79 milliards FCFA.  
Pour renforcer et soutenir activement l’autonomisation économique des femmes, la phase 2 du programme PAVIE de la DER, avec une dotation d’un montant de 107 milliards de FCFA, sera lancée dans les prochains jours.
Elle sera couplée à un vaste programme innovant de 3.000 fermes intégrées sur une superficie de 15 000 hectares répartis sur l’ensemble du territoire, associant agriculture et élevage. 
Ainsi, dès cette année 2025, nous lancerons le programme innovant des Coopératives agricoles communautaires, structures destinées à renforcer les capacités de production des agriculteurs et éleveurs, notamment des jeunes et des femmes, et à favoriser leur accès aux marchés. Ces avancées réalisées malgré les contraintes budgétaires, sont le socle de perspectives ambitieuses.
Mes chers compatriotes,
Dans ce contexte marqué par la rareté des ressources, seule la discipline budgétaire, qui n’est pas négociable, nous permet d’engager avec confiance le redressement indispensable de nos comptes publics.
Le basculement intégral très prochain dans le Système Intégré de Gestion de l’Information financière permettra également de renforcer l’intégrité des opérations budgétaires et financières et le suivi strict du patrimoine de l’Etat. 
Cette stratégie se traduit par nos efforts constants pour alléger concrètement le coût de la vie, avec la baisse continue des prix des denrées essentielles, tout en préservant la qualité de vie des Sénégalais en matière de santé et d’environnement. Ces baisses, comme je l’avais annoncé récemment, se poursuivront, par la grâce de Dieu.  
Avec l’entrée récente de notre pays dans l’ère de la production pétrolière et gazière, nous veillerons à ce que ces ressources stratégiques soient exploitées dans la transparence et le respect absolu de l’environnement, pour le bénéfice du peuple sénégalais.
Dans le cadre de la réappropriation de nos ressources souveraines, le processus de renégociation des contrats suit son cours normal. Les résultats obtenus à ce stade sont plus que satisfaisants. Ils seront communiqués à temps opportun au peuple Sénégal.
Conscients de la priorité de l’accès universel à l’eau, nous avons engagé la réalisation de la phase 2 des forages ruraux et lancé les études de faisabilité du « Grand Transfert d’Eau ».
Ce dernier projet, très structurant comme les autres, portant sur les « Autoroutes de l’Eau », contribuera à la sécurisation de l’approvisionnement en eau potable de près de 15 millions de Sénégalais.
Dans la même dynamique, nous accélérons les projets sur l’électrification rurale pour l’atteinte rapide de l’accès universel à l’électricité. Pour ce faire, nous veillons rigoureusement à la bonne exécution des chantiers afin que les délais soient respectés et les coûts maîtrisés, notamment grâce à la renégociation de contrats majeurs permettant l’électrification de 2 740 localités supplémentaires.
S’agissant du foncier, il a fait l’objet d’un audit inédit, ayant conduit à des mesures correctives qui sont en cours de mise en œuvre. Désormais, la gestion du patrimoine foncier se fait avec rigueur, transparence et responsabilité, mettant ainsi progressivement un terme aux pratiques de bradage des terres, tout en garantissant une répartition juste et équitable des ressources nationales.
Cette dynamique sera poursuivie avec la relance des concertations sur la délicate, mais nécessaire et inéluctable réforme foncière. 
Mes chers compatriotes,
Les efforts déployés pour la mise en œuvre des accords de paix en Casamance, sont le témoin de notre attachement à notre vivre-ensemble, à notre fraternité restaurée et à l’unité profonde de la nation sénégalaise.
Avec le « Plan Diomaye pour la Casamance », nous avons engagé un processus irréversible de réconciliation et de retour digne des populations déplacées.  
Notre vivre ensemble, fondé sur des valeurs cardinales, constitue notre trésor commun. C’est pourquoi, la cohésion nationale demeure ma seule et unique boussole.
Convaincu que la solidité d’une nation se mesure aussi par sa capacité à dialoguer, j’accorde une importance particulière au dialogue social et à la concertation permanente avec toutes les composantes de notre société.
C’est pourquoi, j’ai récemment instruit le Premier Ministre, Monsieur Ousmane SONKO, d’organiser la grande concertation nationale avec les partenaires sociaux.
Avec les autorités religieuses et coutumières, la société civile, le secteur privé et l’ensemble des forces vives de la Nation, nous poursuivrons sans relâche cette démarche participative et inclusive.  
Ainsi, nous matérialisons notre engagement à garantir une cohésion nationale toujours renforcée, fondement indispensable du Sénégal juste, solidaire et prospère auquel nous aspirons tous.
Il me plait ainsi d’informer le peuple Sénégalais, que les lois sur la transparence sont finalisées et mises dans le circuit pour leur examen prochain en Conseil des ministres.
Par ailleurs, les travaux du comité ad hoc chargé de la mise en œuvre des consensus issus des assises de la justice se poursuivent sereinement.
A ce jour, le projet de loi organique relatif à la Cour constitutionnelle, le projet de révision de la Constitution et le projet de loi organique relatif au Conseil supérieur de la magistrature, ainsi que les décrets d’application y afférents ont été finalisés et transmis pour validation.
Les textes consacrant le juge des libertés et de la détention, ainsi que les modifications du Code Pénal et du Code de procédure pénale, pour ce qui concerne, entre autres, les retours de parquet, suivront bientôt.  
Dans le sillage des concertations, j’annonce que le thème de la prochaine Journée nationale du dialogue national portera sur le système politique.  
Le projet de termes de référence, déjà finalisé sera transmis, dans les meilleurs délais, à toutes les parties prenantes pour amendements, et contributions, pour une meilleure préparation des travaux. 
Mes chers compatriotes,
L’état des finances publiques de notre pays, tel que révélé par l’audit effectué, nous impose de compter d’abord sur nous-mêmes, pour redresser la situation. Nous en sommes bien capables et nous le réussirons avec la mobilisation de toutes et de tous !
En effet, l’histoire des nations nous enseigne que le chemin du développement nécessite des sacrifices collectivement consentis, afin que des lendemains meilleurs puissent advenir. J’appelle donc chacune et chacun à faire preuve de résilience, de solidarité active et d’engagement patriotique, face aux défis nombreux et complexes qui se dressent sur notre chemin.
Regarder dans la même direction, celle du proche avenir de nos enfants, doit être l’horizon fédérateur de toutes nos énergies.
Ensemble, forts de notre unité et de notre détermination, nous bâtirons le Sénégal juste et prospère auquel nous aspirons. 
Vive le Sénégal souverain !
Vive l’Afrique unie et debout !
Bonne fête de l’indépendance à toutes et à tous !

Thierno Bocoum critique les discours du Président Faye et appelle à une gouvernance plus responsable

Dans une déclaration marquée par un ton sévère, Thierno Bocoum, ancien parlementaire et président du mouvement AGIR, a répondu au message à la nation du président Bassirou Diomaye Faye prononcé ce 3 avril 2025. À la veille du 65e anniversaire de l’indépendance, Bocoum a vivement critiqué les discours du chef de l’État, qu’il juge trop solennels et déconnectés des réalités socio-économiques du Sénégal.

Bocoum a exprimé son mécontentement face à ce qu’il perçoit comme un manque d’action concrète dans les interventions de Faye. Selon lui, ces discours se limitent à des « déclarations d’intention et formules diplomatiques élégantes », mais manquent de substance et de solutions réelles aux problèmes qui touchent la population. Il met en lumière un paradoxe : si certaines baisses de prix ont eu lieu, elles sont largement dues à des facteurs économiques mondiaux et ne constituent qu’un aspect marginal des défis du pays.

« L’enjeu principal réside dans la relance de l’emploi et la mise en place de stratégies durables pour lutter contre la perte d’emplois qui érode le pouvoir d’achat », a souligné Thierno Bocoum.

Il insiste sur le lien direct entre pouvoir d’achat, consommation et maîtrise des coûts de production, et regrette que ces aspects ne soient pas suffisamment abordés dans les discours présidentiels.

Thierno Bocoum a mis en garde contre la tentation du populisme et des solutions ponctuelles qui, selon lui, ne répondent pas aux causes profondes des difficultés économiques du Sénégal. Il appelle le Président Faye à un changement de paradigme, soulignant que « se concentrer uniquement sur des solutions ponctuelles revient à gaspiller du temps et de l’énergie ».

Pour Bocoum, il est essentiel de commencer par un « diagnostic sérieux » des causes structurelles de la crise, et de s’éloigner des solutions qui, par le passé, ont donné des résultats limités. L’ancien parlementaire rappelle les financements publics passés qui n’ont pas apporté de résultats durables et invite le gouvernement à privilégier des stratégies de long terme et à redresser les finances publiques de manière pérenne.

Thierno Bocoum a également interpellé directement le président Faye sur plusieurs points en suspens, notamment sur la suppression des fonds politiques et les réformes qui y sont associées. Il a demandé des éclaircissements sur la manière dont le gouvernement entend réduire le train de vie de l’État et rationaliser ses structures pour améliorer l’efficacité.

Il a également abordé la question de l’élargissement de l’assiette fiscale, en se demandant quelles stratégies seraient mises en place pour éviter d’alourdir encore davantage la pression fiscale sur une population déjà fragilisée.

Enfin, Bocoum a questionné la vision diplomatique du Président Faye, en particulier en ce qui concerne les relations bilatérales et multilatérales. Selon lui, le Sénégal doit se doter d’une stratégie claire pour renforcer ses relations internationales, attirer les investissements étrangers et créer de nouveaux marchés pour ses produits.

Alors que le pays fête son 65e anniversaire d’indépendance, les attentes à l’égard du gouvernement restent élevées. Un an après l’élection de Bassirou Diomaye Faye, les critiques se multiplient, notamment sur la plateforme X, où la déception face aux promesses non tenues commence à se faire sentir. Thierno Bocoum rejoint cette critique et met en garde contre une gestion trop superficielle des défis économiques. Il plaide pour des mesures structurelles, diversifiées et durables, qui permettront de stabiliser l’économie et de répondre aux attentes profondes des Sénégalais.

En conclusion, Thierno Bocoum appelle le président Faye à « élever la solennité à la hauteur de sa fonction présidentielle », et à s’attaquer aux racines des problèmes économiques et sociaux du Sénégal pour garantir un avenir stable et prospère pour le pays.

Un an au pouvoir : Le président Bassirou Diomaye Faye fait le point sur ses réformes et engagements

Le 2 avril 2025 marque le premier anniversaire de l’accession de Bassirou Diomaye Diakhar Faye à la présidence du Sénégal. À l’occasion de cet important tournant, et à la veille de la fête de l’indépendance, le chef de l’État a prononcé un discours détaillant les réalisations de son gouvernement, les défis économiques à surmonter, ainsi que les mesures prises pour engager une transformation profonde du pays.

Dès le début de son discours, le président Faye a rappelé la nécessité d’un diagnostic réaliste de la situation économique du pays. Il a affirmé que la situation actuelle des finances publiques révèle des défis de taille, mais qu’ils sont surmontables grâce à la détermination et à la mobilisation des ressources internes du pays.

« Voilà un an déjà que nous avons entrepris de transformer profondément notre pays, en dressant avec rigueur et lucidité un diagnostic sans complaisance de la situation économique », a déclaré Bassirou Diomaye Faye.

Il a également souligné que la rupture systémique dans la gestion des affaires publiques et la transparence budgétaire étaient des piliers de son action.

Le président a abordé les mesures financières mises en place par son gouvernement pour améliorer la gestion des finances publiques. Parmi les actions notables, l’apurement des arriérés dus aux opérateurs économiques, avec une somme de 70 milliards de francs CFA déjà décaissée sur un montant total de 113 milliards en 2024. Le secteur du BTP a également bénéficié de paiements importants, avec 62,08 milliards de francs CFA réglés sur les arriérés de 2024, et 66,7 milliards inscrits dans la Loi de Finances Initiale (LFI) 2025. En ce qui concerne l’éducation, les rappels dus aux enseignants ont atteint 19,53 milliards de francs CFA.

Le chef de l’État a mis l’accent sur l’autonomisation des femmes et le développement du secteur agricole comme priorités de son gouvernement. Il a annoncé le lancement de la phase 2 du programme PAVIE de la DER, d’un montant de 107 milliards de francs CFA, destiné à soutenir l’entrepreneuriat féminin. En parallèle, un programme de 3 000 fermes intégrées, associant agriculture et élevage, sera déployé sur 15 000 hectares à travers le pays.

De plus, le président a présenté un programme innovant de coopératives agricoles communautaires qui visent à renforcer les capacités de production des jeunes et des femmes, et à faciliter leur accès aux marchés.

Dans un contexte économique difficile marqué par la rareté des ressources, le président a réaffirmé l’importance de la discipline budgétaire pour le redressement des finances publiques. Il a souligné que la gestion rigoureuse des ressources, avec l’adoption du Système intégré de gestion de l’information financière, sera la clé pour renforcer la transparence et l’intégrité des opérations budgétaires.

Par ailleurs, il a annoncé que la baisse des prix des denrées essentielles se poursuivra, afin de soulager les ménages sénégalais et d’améliorer leur pouvoir d’achat.

Le président Faye a évoqué l’entrée du Sénégal dans l’ère de la production pétrolière et gazière. Il a promis que ces ressources stratégiques seraient exploitées de manière transparente, en garantissant la préservation de l’environnement et en assurant que les bénéfices profitent directement à la population sénégalaise.

« Nous veillerons à ce que ces ressources stratégiques soient exploitées dans la transparence et le respect absolu de l’environnement, au bénéfice du peuple sénégalais », a-t-il affirmé.

À un an de son accession à la présidence, Bassirou Diomaye Faye dresse un bilan globalement positif, malgré les difficultés économiques. Il s’engage à poursuivre ses réformes, à renforcer les secteurs clés tels que l’agriculture, l’énergie et l’éducation, et à garantir la gestion rigoureuse des finances publiques. Le président a assuré que les efforts entrepris, même dans un contexte budgétaire contraint, jetteront les bases d’un avenir prospère pour les générations futures.

Accès universel à l’eau et à l’électricité : Les assurances du président Bassirou Diomaye Faye

Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a réaffirmé son engagement en faveur de l’accès universel à l’eau et à l’électricité pour tous les Sénégalais. Lors de son discours à la Nation, ce jeudi 3 avril 2025, à la veille du 65e anniversaire de l’indépendance du Sénégal, il a présenté les actions et projets en cours pour garantir ces services essentiels aux populations.

Le chef de l’État a mis l’accent sur l’importance de l’accès à l’eau potable, un enjeu majeur pour le développement du pays. Il a ainsi annoncé la mise en œuvre de projets structurants visant à renforcer l’approvisionnement en eau des populations.

« Conscients de la priorité de l’accès universel à l’eau, nous avons engagé la réalisation de la phase 2 des forages ruraux et lancé les études de faisabilité du ‘Grand transfert d’eau’ », a déclaré le président Faye.

Selon lui, ce projet, couplé aux « Autoroutes de l’eau », permettra de sécuriser l’approvisionnement en eau potable de près de 15 millions de Sénégalais.

En ce qui concerne l’électricité, le président Faye a tenu à rassurer la population sur la volonté de son gouvernement d’accélérer les initiatives en cours pour atteindre l’objectif d’un accès universel à l’énergie.

« Dans la même dynamique, nous accélérons les projets sur l’électrification rurale pour l’atteinte rapide de l’accès universel à l’électricité », a-t-il affirmé.

Il a également insisté sur l’importance d’une gestion rigoureuse des chantiers afin d’éviter les surcoûts et les retards.

« Nous veillerons rigoureusement à la bonne exécution des chantiers afin que les délais soient respectés et les coûts maîtrisés, notamment grâce à la renégociation de contrats majeurs permettant l’électrification de 2 740 localités supplémentaires », a précisé le président.

Ces annonces traduisent la volonté du gouvernement de faire de l’accès à l’eau et à l’électricité une réalité pour tous. En misant sur des projets ambitieux et une meilleure gestion des ressources, le président Bassirou Diomaye Faye entend accélérer le développement économique et améliorer les conditions de vie des Sénégalais, en particulier dans les zones rurales.

Diomaye Faye : « L’état des finances publiques de notre pays nous impose de compter d’abord sur nous-mêmes

À l’occasion du 65ᵉ anniversaire de l’indépendance du Sénégal, le président Bassirou Diomaye Faye a adressé, ce 3 avril 2025, un message solennel à la Nation. Un discours marqué par un appel à la résilience, à la solidarité et à l’engagement patriotique, alors que l’audit des finances publiques a révélé d’importantes irrégularités.

Dans son allocution, le chef de l’État a mis en avant la nécessité pour les Sénégalais de « compter d’abord sur nous-mêmes » afin de redresser la situation économique du pays. « L’état des finances publiques de notre pays, tel que révélé par l’audit effectué, nous impose de compter d’abord sur nous-mêmes, pour redresser la situation. Nous en sommes bien capables et nous le réussirons avec la mobilisation de toutes et de tous ! », a-t-il déclaré.

Face aux nombreux défis qui se posent, le président Faye exhorte chaque citoyen à faire preuve de résilience et de solidarité. « Regarder dans la même direction, celle du proche avenir de nos enfants, doit être l’horizon fédérateur de toutes nos énergies », a-t-il insisté.

Cet appel intervient dans un contexte économique délicat. La Cour des comptes a publié, le 12 février 2025, un rapport d’audit couvrant la période 2019 – 31 mars 2024. Ce document a mis en lumière de graves irrégularités dans la gestion des finances publiques sous l’ancien régime, révélant des dépenses injustifiées, des passifs importants et une dette publique préoccupante.

Le président Diomaye Faye, élu sur la promesse d’une gouvernance transparente et rigoureuse, s’engage à prendre les mesures nécessaires pour redresser la situation et éviter que le pays ne tombe dans une crise financière plus profonde.

Cette année, la célébration de la fête de l’indépendance s’articule autour du thème « Vers la souveraineté technologique et industrielle des forces de défense et de sécurité ». Un choix qui reflète la volonté du gouvernement de renforcer l’autonomie stratégique du pays en matière de défense et de sécurité nationale.

Alors que le Sénégal célèbre ses 65 ans d’indépendance, l’heure est à la mobilisation collective pour relever les défis économiques et tracer les bases d’un avenir prospère. Le message du président Faye se veut donc une invitation à l’effort et à la responsabilité, pour bâtir un Sénégal résilient et souverain.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°434 – 03 ET 04/04/2025

🔴 ADOPTION DE LA LOI INTERPRÉTATIVE : C’EST FAIT !
🔴 BOULEVARD GÉNÉRAL DE GAULLE : DIOMAYE FAYE L’INTITULE DÉSORMAIS MAMADOU DIA

🔴 LUTTE SÉNÉGALAISE : LAC DE GUIERS 2 ALERTE SUR LES RESTRICTIONS DANGEREUSES
🔴 REIMS EN FINALE : YEHVANN DIOUF ÉLIMINE CANNES DE CHEIKH NDOYE

Communique du conseil des ministres du Mercredi 02 Avril 2025 .

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 02 avril 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat a adressé ses chaleureuses félicitations et présenté ses meilleurs vœux à la Oummah islamique, à l’occasion de la célébration de l’Aïd El Fitr (Korité) marquant la fin du mois béni du Ramadan. En ce moment particulier, il a prié avec l’ensemble de la Nation pour un Sénégal de paix, de stabilité, de prospérité, dans la justice et la solidarité. Il a félicité le Gouvernement et les services de l’Etat pour les diligences réalisées en vue d’une maitrise des approvisionnements et des prix sur l’étendue du territoire national.
           Le mardi 02 avril 2024, le Président de la République prêtait serment devant la Nation marquant ainsi son entrée en fonction. En ce mercredi 02 avril 2025, jour anniversaire de son accession à la magistrature suprême, il a adressé ses félicitations au Premier Ministre Monsieur
Ousmane SONKO et à l’ensemble du Gouvernement pour le travail exceptionnel de rectification et de redressement accompli, sans répit, durant cette année charnière. Dans la dynamique de transformation systémique engagée, il a exhorté le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, à faire prendre toutes les mesures requises afin d’accélérer, dans chaque ministère, la mise en œuvre des projets, programmes et réformes en privilégiant le dialogue social conformément aux principes directeurs et objectifs de la Vision pour un Sénégal souverain, juste et prospère.
          Le Chef de l’Etat attache du prix au respect de ses engagements politiques pris devant la Nation. A cet égard, il a réitéré ses directives relatives à l’amélioration soutenue des conditions de vie des populations, particulièrement en milieu rural, en favorisant l’accès aux services sociaux de base (eau, électricité) et la couverture sanitaire universelle tout en assurant une lutte efficace contre la cherté de la vie à travers une régulation optimale des marchés des biens et services.  Dans cet esprit, il a salué les énormes efforts consentis par le Gouvernement qui ont abouti à la baisse, qui entre en vigueur le 04 avril 2025, du prix du kilogramme du riz passant de 450 fcfa à 350 fcfa soit une baisse de 100 fcfa. Il a demandé au Premier Ministre d’accélérer avec le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage et le Secrétaire d’Etat aux Coopératives et à l’Encadrement paysan, le déploiement de la Stratégie nationale de Souveraineté alimentaire par une préparation optimale de la prochaine campagne de production agricole 2025 et la finalisation de la révision de la loi agrosylvopastorale.           Au demeurant, il est impératif de développer tous les mécanismes de consolidation de l’Economie sociale et solidaire, ainsi que des coopératives communautaires lancées et d’intensifier l’implantation effective des Pôles territoires.
           Par ailleurs, le Président de la République a demandé au Premier Ministre et aux Ministres de l’Education nationale, de la Formation professionnelle et technique et de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation de prendre toutes les mesures nécessaires pour le bon déroulement des enseignements, examens et concours programmés sur l’étendue du territoire national.
           En perspective de la fête du travail, le 1er mai 2025, le Chef de l’Etat a exhorté le Gouvernement et les partenaires sociaux à finaliser le nouveau pacte de stabilité sociale, indispensable pour asseoir, dans les meilleures conditions, l’attractivité du Sénégal, le développement du secteur privé, la relance de l’économie nationale et le déploiement des stratégies et politiques innovantes de promotion de l’emploi. Il a informé le Conseil, qu’il présidera, au cours de ce mois d’avril, l’ouverture de la 4ème Conférence sociale consacrée à la thématique de l’employabilité et de l’emploi des jeunes.
           Le Président de la République a indiqué que dans cette nouvelle phase cruciale de la gouvernance du pays qui s’annonce, l’assainissement exemplaire des finances publiques reste vital. Il en est de même de la restructuration des systèmes de financement de notre économie dans leur globalité et leur diversité. Dès lors, il a demandé au Premier Ministre d’intensifier avec le Ministre des Finances et du Budget et le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, les réformes économiques, budgétaires, financières et administratives impératives pour restaurer et améliorer la crédibilité durable de notre système économique et financier. Dans cet élan de rénovation et de rupture, il a demandé au Gouvernement de préparer au mieux l’agenda législatif, ainsi que le prochain débat d’orientation budgétaire avec une nouvelle stratégie endogène de pilotage des finances publiques. Sur ce même chapitre, il a rappelé au Gouvernement, l’impératif de bâtir, dans le consensus et la confiance des acteurs, un nouveau modèle de gouvernance de notre système économique et financier, de refonder nos administrations et de réformer le secteur public sur la base d’une culture systématique de résultat, afin de matérialiser, dans l’efficacité et l’exemplarité, l’ambition collective d’un Sénégal souverain, juste et prospère.
           Le Sénégal va célébrer, le 04 avril 2025, le 65ème anniversaire de son indépendance qui sera présidé par le Chef de l’Etat, à la Place de la Nation, à Dakar. Cette cérémonie sera ponctuée par une prise d’armes, suivie d’un défilé, en grand format, civil et militaire. La fête nationale est un évènement majeur du calendrier républicain qui magnifie le rôle et la place de l’Armée et de la jeunesse dans la construction et le développement du pays. Le Président de la République a rendu un vibrant hommage à nos anciens combattants, à nos Forces de Défense et de Sécurité qui veillent en permanence à la protection du territoire national, assurent la sécurisation des personnes et des biens et contribuent au rayonnement international du Sénégal.
           Cette année, la fête de l’Indépendance sera marquée d’une pierre blanche par la décision du Chef de l’Etat de donner le nom du Président Mamadou Dia à un axe emblématique de la capitale : le Boulevard Général De Gaulle. Pour rappel, cette artère, anciennement appelée Allées Coursins, a servi de cadre au 2ème défilé du 4 avril (1962) par décision de Mamadou Dia alors Président du Conseil. Mamadou Dia fût surtout avec Modibo Keita le cosignataire des accords de Transferts de compétences du 4 avril 1960 qui ont consacré l’indépendance de la Fédération du Mali (Sénégal et Soudan) avec le Général Charles De Gaulle, Président de la République française et Président de la Communauté française.
           Evoquant la problématique de la préservation de l’attractivité du secteur touristique national, le Chef de l’Etat a rappelé au Gouvernement l’impératif de prendre toutes les dispositions et mesures requises pour assurer la sécurisation des personnes et des biens dans les sites, zones et établissements touristiques sur l’étendue du territoire national. Au demeurant, il apparait urgent, suite à la réunion conjointe entre le Ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique et le Ministère du Tourisme et de l’Artisanat, de procéder à la création du Commissariat spécial chargé du Tourisme et de renforcer en ressources humaines et en équipements adéquats la nouvelle structure. Les Ministres en charge de l’Intérieur, des Forces armées et du Tourisme veilleront à la mise en œuvre pragmatique d’une nouvelle politique de sécurisation des sites touristiques. La tenue d’un Conseil interministériel sur la relance et le développement du secteur touristique, permettra d’assurer la prise en charge globale de la problématique.
        Dans sa communication, le Premier Ministre a, tout d’abord, au nom du Gouvernement, formulé des prières à l’endroit du Président de la République à l’occasion de l’An 1 de sa prestation de serment, coïncidant exactement à ce 2 avril. Il a exprimé ses félicitations et celles du Gouvernement au chef de l’Etat pour son leadership, sa clairvoyance et sa détermination dans la conduite de sa noble mission. Il lui a renouvelé l’engagement et la loyauté de l’ensemble du gouvernement pour la réalisation de sa vision d’un Sénégal, souverain, juste et prospère.
           Le Premier Ministre a ensuite rendu hommage, au Professeur Fatou Samba NDIAYE,
Cheffe du Service d’Hématologie clinique au Centre hospitalier national Dalal Jamm, et à ses équipes, qui viennent de réussir la première opération de moelle osseuse réalisée au Sénégal. Il s’est félicité de cette performance qui s’inscrit pleinement dans la dynamique de souveraineté nationale prônée par la Vision Sénégal 2050.
          Abordant le premier point de sa communication, le Premier Ministre est revenu sur la problématique lancinante de la régulation des loyers des locaux à usage d’habitation qui demeure sans effet notamment dans la zone urbaine de Dakar en dépit de la réglementation en vigueur depuis 2014. Au regard des tensions persistantes sur le loyer, principal poste de dépenses des ménages dans plusieurs agglomérations du pays, le Premier Ministre a souligné la nécessité de procéder à une analyse approfondie des facteurs qui continuent à entretenir ces tensions. Outre la revue des mécanismes de régulation, la réflexion devra être axée sur la disponibilité de données crédibles sur l’offre et la demande de logements ainsi que sur des instruments alternatifs à explorer pour inciter les propriétaires à fixer des loyers compatibles avec la méthodologie de la surface corrigée. Le Premier Ministre a également relevé les facteurs structurels à prendre en compte, tels que les manquements en termes de politique d’urbanisation et de pôles urbains ainsi que les très faibles réalisations des programmes d’accès aux logements sociaux. 
          Sur la base de ces constats, le Premier Ministre a demandé au Ministre chargé du Commerce, en relation avec le Secrétaire d’Etat à l’Urbanisme et au Logement, le Ministre des Finances et du Budget et le Secrétariat général du Gouvernement, de procéder à l’évaluation approfondie de ce dossier et de proposer, avant la fin du mois de juin 2025, à l’issue d’un processus inclusif avec toutes les parties prenantes, des actions réalistes et efficaces de modification des dispositions réglementaires relatives à la régulation des loyers des locaux à usage d’habitation. 
        Abordant le second point de sa communication, le Premier Ministre a souligné l’urgence attachée au renforcement du dispositif de contrôle interne dans l’administration publique, en vue de prendre en charge les manquements et irrégularités notables et récurrents notés dans la gouvernance du secteur public et parapublic. Il a relevé que cette situation est particulièrement favorisée par les dysfonctionnements dans la mise en œuvre des bonnes pratiques en matière de contrôle interne pour limiter les risques, en général, les risques opérationnels en particulier. 
         À cet égard, le Premier Ministre a demandé au Ministre, Secrétaire général du Gouvernement de mettre en place, autour du Bureau de Suivi et de Coordination de l’Inspection générale d’Etat à la Primature, un groupe de travail chargé de faire l’état des lieux et de proposer un plan d’action visant à améliorer le fonctionnement et l’efficacité des inspections internes des ministères au plus tard fin juin 2025. Dans cette attente, il a demandé aux Ministres de lui transmettre le point du niveau d’exécution du programme de contrôle interne de l’année 2025 au cours du premier trimestre et de la tenue régulière des réunions de coordination des départements ministériels consacrées aux rapports périodiques de contrôle interne.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :
•       Le Ministre de l’Industrie et du Commerce a fait le point sur les travaux du Conseil national de la Consommation ; 
 
•       Le Ministre de l’Education nationale a fait une communication sur les infrastructures scolaires ;
 
•       Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait une communication sur la situation de la campagne de commercialisation de l’arachide.

Tabax Sénégal : Une nouvelle plateforme pour booster l’emploi et l’entrepreneuriat

Face à un taux de chômage de 20,3 % au troisième trimestre de 2024, selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), le gouvernement sénégalais multiplie les initiatives pour relancer le marché du travail et encourager l’entrepreneuriat. Ce mardi 1ᵉʳ avril 2025, l’État a officiellement lancé Tabax Sénégal, une plateforme numérique qui ambitionne de faciliter l’insertion professionnelle et d’encourager l’investissement dans des projets à fort potentiel de croissance.

Annoncé par le président Bassirou Diomaye Faye, Tabax Sénégal est conçu comme un levier stratégique pour répondre aux défis du chômage et stimuler la croissance économique. Cette plateforme numérique vise à faciliter l’accès à l’emploi en mettant en relation les chercheurs d’emploi avec des opportunités adaptées à leurs qualifications et expériences. Elle accompagne aussi les porteurs de projets et les entrepreneurs en leur offrant des opportunités de financement, de mentorat et de mise en réseau. Enfin, elle cherche à attirer les investisseurs nationaux et étrangers en mettant en avant des projets innovants à fort impact économique et social.

Selon le communiqué officiel, Tabax Sénégal se veut un carrefour dynamique entre employeurs, jeunes diplômés, entrepreneurs et investisseurs, créant ainsi une synergie favorable à la croissance et à l’innovation.

Avec un marché du travail marqué par un taux de chômage élevé et une forte précarité de l’emploi, Tabax Sénégal pourrait constituer une réponse efficace aux difficultés rencontrées par les jeunes diplômés et les entrepreneurs. Selon le ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle et de l’Entrepreneuriat, cette plateforme permettra de mieux structurer le processus de recrutement, en garantissant une meilleure adéquation entre l’offre et la demande d’emploi.

Par ailleurs, l’accompagnement des entrepreneurs et des start-ups représente un volet crucial du projet. Grâce à un accès simplifié aux financements et aux opportunités d’investissement, Tabax Sénégal ambitionne de dynamiser le tissu économique et de favoriser l’émergence d’une nouvelle génération d’entrepreneurs sénégalais.

Accessible via un site web et une application mobile, Tabax Sénégal offre plusieurs services personnalisés aux utilisateurs. Les chercheurs d’emploi pourront y créer un profil professionnel détaillé, accéder à des offres d’emploi ciblées et postuler directement en ligne. La plateforme leur permettra également d’entrer en contact avec des recruteurs et des entreprises locales et internationales. Les entrepreneurs et porteurs de projet, quant à eux, auront accès à un espace dédié pour présenter leurs initiatives et rechercher des financements. Ils pourront aussi bénéficier d’un accompagnement sous forme de mentorat, de mise en réseau et de formations spécialisées. Du côté des investisseurs, Tabax Sénégal leur permettra de découvrir des projets innovants et d’accéder à des informations stratégiques sur les opportunités d’investissement.

L’État prévoit également un accompagnement technique et administratif pour aider les entrepreneurs à formaliser leurs activités et bénéficier des dispositifs de soutien à l’entrepreneuriat.

Avec Tabax Sénégal, le gouvernement espère non seulement réduire le chômage, mais aussi stimuler l’innovation, renforcer le secteur privé et attirer des investisseurs internationaux. Le président Bassirou Diomaye Faye a affirmé que cette initiative s’inscrit dans une vision à long terme, visant à faire du Sénégal un pôle économique compétitif en Afrique de l’Ouest.

« Nous voulons créer un environnement favorable à l’emploi et à l’innovation. Tabax Sénégal est un premier pas vers une transformation durable de notre économie », a-t-il déclaré lors du lancement officiel.

Le BTP en crise au Sénégal : une chute brutale des commandes sous le nouveau régime

Le secteur du Bâtiment et des Travaux Publics (BTP) traverse une période difficile au Sénégal. Confrontées à une baisse des investissements publics, aux impayés de l’État et à une réduction drastique des commandes, plusieurs entreprises de construction sont aujourd’hui en difficulté. L’impact est direct sur l’emploi, les grands chantiers et l’économie nationale. Un an après l’arrivée au pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye, qui avait promis une rupture avec l’ancien système, les effets sur le secteur sont préoccupants.

Dans les locaux du Consortium d’Entreprises du Sénégal (CSE), l’une des plus grandes sociétés de BTP du pays, les machines sont à l’arrêt. Les ouvriers, jadis très sollicités, sont de plus en plus nombreux à craindre pour leur avenir. Selon Souleymane Camara, syndicaliste au CSE, les chiffres illustrent la gravité de la situation. Le carnet de commandes est passé de 140 milliards à seulement 20 milliards de FCFA en moins d’un an, et les effectifs de l’entreprise ont chuté de 3 000 à 1 700 employés, forçant de nombreux travailleurs au chômage technique. Il déplore que depuis 11 mois, les activités aient fortement ralenti, causant la perte de plus de la moitié de la charge de travail et la multiplication des licenciements.

Le BTP représente environ 6 % du PIB sénégalais et génère des milliers d’emplois. Sous l’ancien président Macky Sall (2012-2024), plusieurs projets ambitieux avaient été lancés, notamment le Train Express Régional (TER), la construction d’autoroutes, le développement de pôles urbains comme Diamniadio et Lac Rose, ainsi que des infrastructures hospitalières et scolaires. Toutefois, ces projets avaient souvent bénéficié à des entreprises étrangères, suscitant la frustration des entreprises locales. Avec l’arrivée du nouveau gouvernement, une réorientation des priorités a été amorcée, mettant de nombreux chantiers en suspens.

Le ralentissement du secteur est confirmé par Kader Ndiaye, un responsable patronal, qui souligne que les arrêts de chantiers ont durement frappé le secteur. Selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), le chiffre d’affaires de la construction a chuté de 2,6 % en 2024 par rapport à 2023, et la tendance reste négative.

L’un des problèmes majeurs rencontrés par les entreprises du BTP est lié aux factures impayées par l’État. Selon des estimations relayées par la presse locale, les dettes publiques envers le secteur dépasseraient 300 milliards de FCFA (environ 457 millions d’euros). Cette situation empêche les entreprises de payer leurs employés, d’honorer leurs contrats et de poursuivre leurs projets. Le gouvernement, conscient du problème, a récemment annoncé une accélération du règlement de cette dette, mais les entreprises restent sceptiques sur le calendrier des paiements. Par ailleurs, l’audit foncier lancé par l’État a entraîné la suspension de plusieurs projets immobiliers, notamment à Dakar. Pour Kader Ndiaye, si l’objectif de transparence du gouvernement est compréhensible, ces arrêts ont mis de nombreuses entreprises en difficulté et ont conduit à des licenciements massifs.

Depuis son investiture, le président Bassirou Diomaye Faye a plusieurs fois dénoncé l’état des finances publiques laissé par l’ancien régime. En janvier 2025, il déclarait que l’État disposait de marges budgétaires quasi inexistantes, compliquant la mise en œuvre de ses politiques publiques. Un rapport de la Cour des comptes, publié le 12 février, a révélé que la dette publique sénégalaise atteignait 99,67 % du PIB, bien au-delà des 75 % annoncés précédemment. Le déficit budgétaire réel de 2023, recalculé à 12,3 % contre 4,9 % officiellement déclaré par l’ancien gouvernement, a aggravé la situation. Cette crise budgétaire a conduit à une dégradation de la note souveraine du Sénégal par les agences de notation Moody’s et Standard & Poor’s, rendant plus difficile l’accès aux financements internationaux.

Face à cette situation préoccupante, le Premier ministre Ousmane Sonko a récemment pris la parole pour appeler à un pacte de stabilité sociale. Le 27 février 2025, il a insisté sur la nécessité de réduire le train de vie de l’État pour libérer des fonds pour les secteurs prioritaires, d’auditer la fonction publique et de rationaliser les institutions coûteuses. Cependant, pour de nombreux acteurs du BTP, ces annonces restent insuffisantes. Les entreprises attendent avant tout des actions concrètes, notamment le paiement des dettes et la reprise des grands chantiers.

Pour espérer une relance du BTP au Sénégal, plusieurs pistes sont envisagées. L’accélération du paiement des dettes publiques pourrait soulager les entreprises et éviter de nouvelles faillites. La définition d’un plan de relance du secteur permettrait de prioriser les chantiers essentiels comme les infrastructures routières, scolaires et hospitalières. L’encouragement des investissements privés pourrait compenser la baisse des financements publics, tandis qu’une réforme de l’attribution des marchés publics favoriserait les entreprises locales et dynamiserait l’économie.

Alors que le gouvernement cherche encore un équilibre entre rigueur budgétaire et relance économique, les entreprises du BTP attendent avec impatience des décisions fortes. L’avenir du secteur dépendra largement de la capacité de l’État à honorer ses engagements et à relancer la machine économique.

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« Le constat ne suffit plus, il faut des solutions concrètes » : Karim Wade somme le régime d’agir

À l’occasion de la célébration de la Korité, Karim Wade a adressé un message fort aux Sénégalais. Dans un texte publié ce dimanche 30 mars 2025, il a formulé des vœux de paix, de santé et de prospérité à l’ensemble de ses compatriotes. Mais loin d’être un simple message de circonstance, son discours a pris une tonalité plus engagée, interpellant le gouvernement sur la crise économique et sociale que traverse le pays.

Dès l’entame de son message, Karim Wade a mis en avant la dimension spirituelle du mois de Ramadan, qui cette année encore coïncide avec le carême chrétien. Il souligne la force des valeurs communes à ces deux périodes de jeûne :

« Le jeûne, qu’il soit musulman ou chrétien, nous enseigne la patience, l’humilité, la solidarité et le dépassement de soi. »

Il rappelle que ces enseignements sont plus que jamais nécessaires pour affronter les difficultés économiques et sociales auxquelles sont confrontés de nombreux Sénégalais.

Karim Wade ne s’est pas limité aux considérations spirituelles. Il a mis l’accent sur la situation économique alarmante du Sénégal, une réalité qui, selon lui, n’est plus niable même par les nouvelles autorités. Toutefois, il insiste sur le fait que le simple constat ne suffit plus :

« Ce constat ne suffit plus. Le peuple sénégalais attend des solutions concrètes, rapides et durables. »

Il pointe du doigt une pression fiscale devenue insoutenable, qui étouffe aussi bien les ménages que les entreprises. Il met également en avant la précarité croissante qui affecte une large frange de la population et estime que l’heure n’est plus aux discours, mais aux actes concrets.

« Il est impératif de mettre en place des mesures courageuses et responsables, capables d’adresser les causes profondes de cette crise. »

Face à la crise, Karim Wade en appelle à l’unité nationale. Il affirme que dans une période aussi difficile, les Sénégalais ne peuvent plus se permettre d’être divisés par des querelles politiciennes.

« Dans un contexte aussi difficile, l’unité nationale n’est pas un luxe, mais une nécessité vitale. »

Il appelle donc à mettre un terme aux invectives et aux divisions, insistant sur le fait que seul un véritable sursaut collectif pourra permettre au pays de surmonter les défis qui l’attendent.

Dans la dernière partie de son message, Karim Wade a eu une pensée particulière pour les Sénégalais les plus vulnérables. Il met en avant le courage et la résilience des femmes et des jeunes, qui, malgré les difficultés, continuent de se battre pour leur avenir.

« Nos femmes si résilientes et notre jeunesse si courageuse sont la force vive de notre nation. »

Il rend également hommage à tous ceux qui, au quotidien, luttent pour vivre dignement, malgré les épreuves économiques et sociales.

Enfin, son message se termine sur une note d’espoir et de prière :

« Qu’Allah accepte notre jeûne, exauce nos prières et guide notre pays sur le chemin de la paix, de l’unité et du progrès. »

Avant de conclure en souhaitant une bonne fête de Korité à tous les Sénégalais et en élargissant ses salutations à toute l’Afrique.

Dr Amsatou Sow Sidibé nommée présidente de la Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH)

Le président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye, a procédé, par le biais du Décret n° 2025-581, à la nomination de Madame Amsatou Sow Sidibé à la tête de la Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH). Cette décision a été officialisée le jeudi 27 mars 2025.

Madame Amsatou Sow Sidibé, professeur titulaire des Facultés de droit à la retraite, est reconnue pour ses nombreuses années d’engagement dans la promotion des droits de l’homme et sa contribution significative au domaine du droit. Sa nomination intervient conformément à la loi n° 2024-14 du 18 septembre 2024, qui régit le fonctionnement de la Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH), notamment en son article 9.

Cette nomination vient renforcer le rôle de la CNDH dans la protection et la promotion des droits fondamentaux des citoyens sénégalais, ainsi que dans l’accompagnement des réformes relatives aux droits de l’homme au niveau national et international. La prise de fonction de Madame Sow Sidibé à ce poste marque un moment important pour la défense des libertés individuelles et des principes républicains dans le pays.

Son expérience et son expertise dans le domaine du droit devraient jouer un rôle clé dans le renforcement des mécanismes de surveillance et de protection des droits humains au Sénégal, notamment en ce qui concerne les questions relatives à la justice, à l’égalité des droits et à la lutte contre les discriminations.

Polémique sur la dette cachée : l’APR défie le gouvernement et interpelle le FMI

L’affaire de la « dette cachée » de 4 000 milliards de FCFA continue de secouer la scène politique sénégalaise. L’ancien ministre Papa Malick Ndour, membre influent de l’Alliance pour la République (APR), rejette catégoriquement les accusations portées contre le régime de Macky Sall et interpelle le Fonds monétaire international (FMI) pour obtenir un arbitrage sur cette affaire. Selon lui, le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye utilise cette controverse pour détourner l’attention des difficultés économiques actuelles du pays.

Dans une interview accordée à France 24, Papa Malick Ndour a dénoncé une instrumentalisation politique visant à discréditer l’ancien régime. Il met en cause le rapport de la Cour des comptes, qui aurait révélé l’existence d’une dette non déclarée d’environ 7 milliards de dollars sous le gouvernement de Macky Sall.

« Ce sont des accusations infondées et mensongères. Il n’existe aucune dette cachée. La gestion budgétaire du Sénégal a toujours été transparente et encadrée par des institutions comme le FMI et la Banque mondiale. Si une telle somme existait sans être déclarée, ces organismes l’auraient relevée bien avant », a-t-il martelé.

L’ancien ministre reproche également au gouvernement actuel de ne pas avoir respecté le principe du contradictoire en publiant le rapport sans donner la possibilité aux anciens responsables financiers de se défendre.

« Un audit sérieux exige que toutes les parties concernées soient entendues. Or, nous n’avons même pas été consultés avant la publication du rapport. C’est une attaque politique déguisée sous une prétendue quête de transparence », a-t-il dénoncé.

L’APR alerte sur les conséquences économiques et financières de cette polémique. Selon Papa Malick Ndour, ces accusations risquent de ternir la réputation du Sénégal auprès des investisseurs et des institutions de financement international.

« Le gouvernement actuel a créé un climat d’incertitude économique en lançant ces accusations à la légère. Résultat : les agences de notation et les bailleurs s’interrogent sur la stabilité financière du pays. Cela pourrait entraîner une baisse de la note souveraine du Sénégal, une augmentation des taux d’intérêt sur les emprunts et des restrictions sur l’accès aux financements internationaux », a-t-il averti.

Cette situation, selon lui, fragilise l’économie nationale et compromet la mise en œuvre des projets d’infrastructures financés par des emprunts internationaux.

Face à la polémique, Papa Malick Ndour défie le gouvernement en demandant une confrontation devant le Fonds monétaire international (FMI). Selon lui, cette instance dispose des outils nécessaires pour vérifier la véracité des accusations et trancher le débat.

« Nous avons l’opportunité unique de démontrer les contrevérités du gouvernement devant le FMI. Si cette dette cachée existait réellement, alors qu’ils en apportent la preuve devant cette institution », a-t-il lancé.

Il a également affirmé que l’APR est prête à organiser un débat public sur la gestion financière du Sénégal avec les experts économiques du parti au pouvoir.

« Nous invitons les ‘4 000 cadres’ du PASTEF à un débat technique et factuel. Qu’ils viennent nous expliquer où est cette dette, qui en sont les créanciers, et pourquoi elle n’a jamais été révélée auparavant », a-t-il ajouté.

Cette affaire de dette cachée est devenue un véritable chantier politique entre le nouveau et l’ancien régime. D’un côté, le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko accuse Macky Sall d’avoir laissé un fardeau financier dissimulé, rendant plus difficile la mise en place de leurs réformes économiques. De l’autre, l’APR dénonce une tentative de diversion pour masquer l’inexpérience et l’échec du gouvernement actuel dans la gestion économique du pays.

Dans un contexte où le Sénégal négocie avec le FMI et la Banque mondiale pour maintenir sa stabilité financière, cette controverse pourrait avoir des conséquences à long terme sur la confiance des investisseurs et des partenaires internationaux.

« CET HIVERNAGE N’EST PAS LE NÔTRE », DÉCLARAIT CHEIKH TIDIANE DIÈYE EN 2024 : Les mesures de Diomaye Faye pour rectifier le tir en 2025

Critiqué pour la gestion chaotique de l’hivernage 2024, marqué par de graves inondations à Touba et des crues dévastatrices des fleuves Sénégal et Gambie, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, entend cette fois-ci anticiper. Ce qui paraît être une manière pour lui de rectifier le tir en 2025, surtout après la bourde de Cheikh Tidiane Dièye à Touba suite à sa visite aux sinistrés à l’époque.

Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, semble cette fois-ci déterminé à prendre le taureau par les cornes pour anticiper au mieux l’hivernage 2025. Lors du Conseil des ministres du mercredi 26 mars, il a donné des instructions fermes pour éviter que son gouvernement ne reproduise les erreurs de l’année précédente, qui avaient provoqué une vague d’indignation. L’hivernage 2024, marqué par des inondations dévastatrices à Touba et par des crues meurtrières des fleuves Sénégal et Gambie, avait exposé les limites de la gestion gouvernementale, suscitant de vives critiques à l’encontre du régime fraîchement installé.
En septembre 2024, les inondations à Touba avaient mis à rude épreuve la réactivité du Gouvernement. Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, s’était attiré les foudres des sinistrés par une déclaration maladroite : « Cet hivernage n’est pas le nôtre, nous l’avons trouvé ici. » Une sortie qui avait été perçue comme un aveu d’impuissance et un désengagement face aux souffrances des populations. Accueilli sous les huées à Keur Niang, il avait tardé à descendre de son véhicule avant de promettre des mesures de soutien aux victimes. Mais sur le terrain, les attentes étaient immenses et les résultats en deçà des espoirs, relayaient nos confrères de seneactu.net à cette occasion.
Outre le drame de Touba, les crues des fleuves Sénégal et Gambie avaient causé des dégâts considérables, notamment dans le Nord et l’Est du pays. Pourtant, après ces catastrophes, le Président Diomaye Faye s’était rendu uniquement dans les localités de l’Est, laissant de côté le Nord, pourtant le plus durement touché. Ce qui avait suscité une vive incompréhension et alimenté un sentiment d’abandon chez les populations concernées.
Conscient probablement de ces lacunes, le chef de l’État a ainsi décidé d’adopter une approche plus proactive pour la saison des pluies à venir. Il a ordonné au ministre de l’Hydraulique de lancer sans délai les opérations pré-hivernage sur l’ensemble du territoire national, avec un accent particulier sur le curage des ouvrages d’assainissement sous la supervision de l’ONAS (Office National de l’Assainissement du Sénégal). Il a également insisté sur la nécessité d’un suivi rigoureux du réseau hydrographique national en collaboration avec les organismes de bassins comme l’OMVS (Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal) et l’OMVG (Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie), afin d’anticiper d’éventuelles crues.
En outre, le président de la République a mis l’accent sur l’achèvement des travaux de lutte contre les inondations dans les zones critiques comme Keur Massar et Touba, tout en ordonnant une intensification du plan d’entretien des infrastructures routières et des ouvrages de franchissement dans les zones à risque.
Dans cette même dynamique, il a instruit son Premier ministre, Ousmane Sonko, d’organiser, dès avril prochain, un Conseil interministériel consacré à la prévention des inondations et à la relance des actions du Comité national de prévention des inondations.
Reste à voir si cette nouvelle stratégie portera ses fruits lorsque l’hivernage frappera à la porte du Sénégal.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°432 – 28/03/2025

🔴 RECOMMANDATIONS PHARES EN CONSEIL DES MINISTRES : DIOMAYE « S’APPROPRIE » L’HIVERNAGE 2025
🔴 LOI PORTANT AMNISTIE / « LES PROPOSITIONS DE LOI ‘INTERPRÉTATIVE’ SONT JURIDIQUEMENT LAMENTABLES ET MORALEMENT INJUSTES » : BIRAHIM SECK EXIGE L’ABROGATION

🔴 ORGANISATION DE LA CAN U20 2025 : L’ÉGYPTE SE PRÉPARE À L’ACCUEIL
🔴 LUTTE / REUG REUG VS BOY NIANG 2 : NOUVELLE DATE POUR UN FACE-À-FACE

L’Etat du Sénégal lance un emprunt obligataire de 150 milliards pour financer ses investissements en 2025

Dans une initiative visant à renforcer les ressources internes pour financer ses projets de développement, l’État du Sénégal a lancé ce jeudi son premier emprunt obligataire par appel public, en partenariat avec Invictus Capital & Finance SA. Ce lancement s’inscrit dans le cadre d’une stratégie plus large de mobilisation de fonds locaux pour soutenir les investissements prévus dans le budget de l’année 2025. Le montant de l’emprunt s’élève à 150 milliards de FCFA.

Cet emprunt obligataire, d’une importance capitale, représente une démarche symbolique du gouvernement sénégalais, qui mise sur le patriotisme économique pour mobiliser l’épargne nationale en faveur du financement de projets structurants pour le pays. À travers cette initiative, le gouvernement cherche à assurer une stabilité financière tout en soutenant les grands chantiers de développement dans des secteurs essentiels comme les infrastructures, l’éducation et la santé.

Les obligations émises offrent des taux d’intérêt attractifs, variant entre 6,40 % et 6,95 %, un taux compétitif qui devrait susciter l’intérêt des investisseurs, aussi bien institutionnels que particuliers. Cette levée de fonds est un moyen de sécuriser un financement à long terme pour l’État, tout en garantissant des rendements intéressants aux investisseurs.

L’opération sera pilotée par la Direction Générale de la Comptabilité Publique et du Trésor (DGCPT), sous la supervision du Ministère des Finances et du Budget. Le rôle d’arrangeur principal et de chef de file a été confié à Invictus Capital & Finance, une société de renommée sur le marché financier régional de l’UEMOA. Ce partenariat stratégique avec Invictus Capital & Finance témoigne de la confiance placée dans leur expertise pour gérer cette opération d’envergure.

Les obligations émises dans le cadre de cet emprunt seront cotées à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM), ce qui garantit leur liquidité et les rend particulièrement attractives pour les investisseurs. Ce choix de cotation à la BRVM permet également d’assurer une certaine transparence dans la gestion des fonds récoltés.

Si cet emprunt connaît le succès escompté, il pourrait jouer un rôle clé dans la réduction du déficit budgétaire de l’État, tout en soutenant des investissements vitaux pour la croissance économique du pays. Il permettra également de garantir une stabilité budgétaire à long terme, à condition que les ressources récoltées soient utilisées de manière optimale et transparente, contribuant ainsi à renforcer la confiance des marchés financiers.

Invictus Capital & Finance, qui n’en est pas à sa première opération d’envergure sur le marché financier de l’UEMOA, a déjà piloté plusieurs emprunts obligataires pour des entités comme le Port Autonome de Dakar, Sonatel, et même pour l’État du Sénégal. Ces précédentes opérations témoignent de l’expérience et du savoir-faire de la société, qui joue un rôle clé dans le dynamisme du marché financier régional.

Ce premier emprunt obligataire de 150 milliards de FCFA, lancé dans un contexte économique en évolution, marque une étape importante pour l’État du Sénégal, qui espère ainsi renforcer sa capacité à financer ses projets de développement tout en attirant davantage d’investissements dans le pays.

Exploitation d’argile et de calcaire : le Président Diomaye Faye annule deux décrets en faveur de Ciments du Sahel

Le Président Bassirou Diomaye Faye a décidé d’abroger deux décrets qui renouvelaient les concessions minières accordées à Ciments du Sahel (CDS) pour l’exploitation de l’argile et de la latérite à Thicky ainsi que du calcaire à Kirène. Ces décrets, signés le 26 mars 2024, soit deux jours après l’élection présidentielle, avaient soulevé de nombreuses interrogations quant à leur légalité et leur conformité avec la législation en vigueur.

Les concessions minières attribuées à Ciments du Sahel remontent à l’année 2000, avec l’octroi d’un premier décret d’exploitation basé sur le Code minier de 1988. Cependant, le décret n° 2024-782, qui renouvelait cette concession pour 25 ans à compter du 23 février 2025, se fondait sur une législation obsolète, pourtant abrogée depuis plus de 20 ans.

En effet, le Code minier de 1988 a été remplacé successivement par la loi n° 2003-36 du 24 novembre 2003, puis par la loi n° 2016-32 du 08 novembre 2016, en vigueur au moment de la signature du décret. De plus, les dispositions du Code minier communautaire de l’UEMOA, adoptées en juin 2023, stipulent clairement que la durée maximale d’un permis d’exploitation est de 20 ans, avec un renouvellement limité à 10 ans.

Ainsi, le décret 2024-782, accordant une prolongation de 25 ans, était contraire aux textes législatifs nationaux et communautaires, ce qui a justifié son annulation par le Président Diomaye Faye.

Le même raisonnement a été appliqué au décret n° 2024-783, qui renouvelait pour 25 ans la concession minière de Ciments du Sahel à Kirène, lui permettant d’exploiter le calcaire. Là encore, l’acte ne respectait pas les nouvelles réglementations en vigueur et a donc été annulé par le chef de l’État.

Au-delà des irrégularités juridiques, c’est le contexte de signature des décrets qui a également attiré l’attention. Ces décisions ont été prises le 26 mars 2024, deux jours seulement après l’élection présidentielle qui a vu Bassirou Diomaye Faye être élu à la tête du Sénégal.

Cette coïncidence troublante soulève des questions sur les motivations réelles ayant conduit à la signature de ces actes administratifs en toute fin de mandat. Selon le journal Libération, ces décisions auraient pu être prises dans la précipitation, favorisant ainsi Ciments du Sahel au détriment du respect strict des lois en vigueur.

Avec l’abrogation de ces deux décrets, Ciments du Sahel se retrouve sans autorisation légale pour poursuivre l’exploitation de ces ressources minières à Thicky et Kirène. L’entreprise devra probablement soumettre une nouvelle demande et se conformer aux nouvelles réglementations, notamment celles du Code minier communautaire de l’UEMOA.

Cette décision illustre la volonté du Président Diomaye Faye d’assainir la gestion des ressources naturelles et de mettre fin aux pratiques opaques dans l’octroi des concessions minières. Elle pourrait également impacter d’autres entreprises opérant dans le secteur minier, si d’autres irrégularités venaient à être découvertes.

L’annulation de ces décrets envoie un signal fort sur la nouvelle approche du gouvernement en matière de gestion des ressources naturelles. Elle marque une rupture avec certaines pratiques du passé, où des décisions stratégiques étaient prises sans tenir compte des nouvelles lois et réglementations.

Cette affaire pourrait également relancer le débat sur la transparence dans l’exploitation des ressources minières, un secteur clé pour l’économie sénégalaise, mais souvent critiqué pour son manque de rigueur dans l’attribution des permis.

Désormais, toutes les entreprises exploitant des ressources naturelles au Sénégal pourraient être soumises à une réévaluation stricte afin de s’assurer du respect des lois et des intérêts nationaux.

AFFAIRE DE LA PRÉSUMÉE « DETTE CACHÉE » : L’APR met sur la table du FMI plus de 100 kg de documents explosifs !

Dans un contexte de tensions politiques et économiques, l’Alliance pour la République (APR) déploie une offensive pour contrer les accusations de leurs successeurs sur une présumée « dette cachée ». Selon des informations exclusives du « Dakarois Quotidien », le parti met en avant plus de 150 kg de documents afin de se défendre. Une lettre confidentielle a été adressée au FMI, dans laquelle l’APR exige une rencontre pour clarifier les enjeux liés à la gestion de la dette publique et mettre en lumière ce qu’elle considère comme des manipulations.

L’Alliance pour la République (APR) semble plus que déterminée à contester vigoureusement les accusations formulées par leurs successeurs à la tête du Sénégal. Selon des informations exclusives du « Dakarois Quotidien », une rencontre stratégique avec le Fonds monétaire international (FMI), minutieusement négociée au plus haut niveau, est en train de se mettre en place. Celle-ci serait accompagnée de pas moins de cent cinquante (150) kilogrammes de documents considérés comme des « preuves accablantes » contre le tandem Diomaye-Sonko, à en croire notre interlocuteur. Ces documents, dont le contenu demeure jusqu’à présent confidentiel, devraient permettre à l’APR de remettre en cause les conclusions du rapport de la Cour des comptes et d’éclairer certains aspects de l’enquête.
En effet, l’objectif affiché par l’APR est de rétablir la vérité et de clarifier certains points cruciaux sur la gestion des finances publiques. Le parti entend ainsi prouver que les accusations formulées contre les anciens responsables de l’exécutif sont basées sur des faits incomplets ou déformés.
D’après notre source, leur parti va mettre en lumière les « manipulations destinées à nuire à son image et à celle de ses membres ». En effet, rappelle-t-elle, le rapport de la Cour des comptes mis à la disposition du public ne comporte pas de signature et tous les présidents de chambre n’ont pas participé à son élaboration. Elle insiste sur le fait que les documents que l’APR s’apprête à soumettre au FMI pourraient mettre en exergue les incohérences dans le rapport de la Cour des comptes, notamment en ce qui concerne les procédures suivies dans l’enquête. La formation politique critique particulièrement l’absence de consultation des anciens ministres et directeurs des Finances, arguant que ce manquement porte atteinte à l’un des principes fondamentaux de la justice, à savoir le respect du contradictoire.

LA MISSIVE

Une lettre confidentielle, envoyée hier, mercredi, par l’APR à Majdi Debbich, le représentant résident du FMI à Dakar, souligne ces points susmentionnés et demande expressément une rencontre avec les experts du Fonds pour discuter des conclusions du rapport de la Cour des comptes. Le contenu de cette lettre est une attaque directe contre la gestion des statistiques économiques et financières par les actuelles autorités gouvernementales, et ce, en particulier concernant la dette publique. Le parti met en cause les manipulations présumées du Gouvernement « Sonko 1 » faisant croire à l’opinion que le FMI aurait validé les conclusions du rapport de le Cour des comptes. Ce qui n’est, d’après l’APR, absolument pas le rôle de cette institution financière.
L’APR insiste sur le fait que le FMI n’a pas pour prérogative de valider officiellement les chiffres de la dette publique, mais qu’il se limite à discuter avec les autorités sénégalaises et à proposer des réformes en fonction de l’état des finances publiques. En ce sens, le parti dénonce ce qu’il considère comme une instrumentalisation du FMI par le Gouvernement pour appuyer ses propres conclusions et discréditer les anciens responsables de l’administration publique.
Pour terminer, la source du « Dakarois Quotidien » affirme que pour l’APR, il ne s’agit pas simplement de défendre une position, mais de rétablir la vérité et de préserver la réputation du Sénégal sur la scène internationale. Elle précise que, contre vents et marées, leur parti va défendre la transparence car cette situation dépasse les simples enjeux politiques internes, et qu’elle pourrait avoir des conséquences considérables pour la crédibilité du Sénégal sur la scène internationale.
In fine, si les accusations formulées par la Cour des comptes sont jugées fondées par les partenaires internationaux du Sénégal, le pays pourrait se retrouver isolé sur le plan diplomatique et économique.
La rencontre avec le FMI, qui devrait prochainement avoir lieu, pourrait avoir un nouveau rebondissement dans cette affaire. Ce dossier est loin d’être clos et les enjeux sont de taille !

Penda THIAM

Gestion du prochain hivernage : Le Président Diomaye Faye appelle à une préparation rigoureuse pour prévenir les inondations

Dans le cadre de la gestion du prochain hivernage et face à la menace des inondations, le Président Diomaye Faye a lancé un appel à une préparation rigoureuse, en mettant en avant la nécessité d’une anticipation, d’une organisation méticuleuse et de mesures immédiates pour faire face aux défis à venir. Lors de la réunion hebdomadaire des ministres tenue à la Présidence de la République, il a abordé de manière détaillée les actions à mettre en place pour éviter les conséquences dramatiques des inondations, qui ont causé de nombreux dégâts lors des précédents hivernages.

Selon le porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Njekk Sarré, le Président Faye a donné des instructions fermes au Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement. Ce dernier est chargé d’engager sans délai les opérations de pré-hivernage sur l’ensemble du territoire national. Il a insisté sur l’importance de réaliser les opérations de curage des ouvrages d’assainissement en temps voulu, sous le contrôle de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS), afin de prévenir les risques d’inondations.

Le Président Faye a également souligné la nécessité d’adopter une approche systémique dans la gestion des inondations. Cela implique une meilleure coordination entre les différents acteurs impliqués dans la gestion des risques et des ouvrages hydrauliques, notamment avec les organismes de bassins tels que l’OMVS (Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal) et l’OMVG (Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Gambie). Le suivi du réseau hydrographique national devra intégrer les prévisions de risques de crues dans la stratégie nationale de prévention.

Le Chef de l’État a également attiré l’attention sur les zones particulièrement vulnérables aux inondations, telles que les départements de Keur Massar et Mbacké. Il a insisté sur la nécessité de finaliser les projets et programmes en cours dans ces zones sensibles, en particulier à Keur Massar Sud et dans les Unités 3 des Parcelles Assainies, ainsi qu’à Touba, dans le département de Mbacké.

Le Président Faye a également donné des instructions au Ministre en charge des Infrastructures pour accélérer l’exécution du Plan d’entretien et de réhabilitation des ouvrages de franchissement dans les zones vulnérables, afin de garantir une circulation fluide et sécurisée en période de fortes pluies.

Dans un souci de coordination et de mise en œuvre efficace des stratégies, le Président a demandé au Premier Ministre de tenir, au courant du mois d’avril 2025, un Conseil interministériel sur la prévention des inondations. Ce Conseil permettra de renforcer les actions de terrain du Comité national de prévention des inondations, et de mettre en place des mesures pratiques pour protéger les populations et leurs biens contre les risques d’inondations.

Le Président Diomaye Faye a réitéré l’importance d’une préparation rigoureuse et d’une vigilance constante pour limiter les effets des inondations. En mettant l’accent sur la planification précoce et la mobilisation des ressources nécessaires, il a encouragé les ministères concernés à prendre toutes les dispositions nécessaires pour garantir une gestion optimale de la saison des pluies. Ce dispositif préventif vise à renforcer la résilience des infrastructures et des communautés face aux catastrophes naturelles liées à l’hivernage, et à limiter les pertes humaines et matérielles.

Dette publique et rapport de la Cour des Comptes : l’APR demande une réunion avec le FMI

Le Secrétariat Exécutif National (SEN) de l’Alliance Pour la République (APR) a officiellement saisi le Fonds Monétaire International (FMI) pour solliciter une réunion de travail sur les conclusions du rapport de la Cour des Comptes portant sur la gestion des finances publiques entre 2019 et 2023. L’APR conteste vigoureusement les accusations formulées contre l’ancien régime et dénonce une procédure qu’elle juge biaisée et non conforme aux règles de transparence.

Selon le communiqué du SEN, le FMI a publié un compte-rendu de sa mission au Sénégal et a précisé qu’il n’avait en aucun cas validé les chiffres du rapport de la Cour des Comptes. L’organisation financière aurait uniquement constaté et analysé les données fournies par le gouvernement actuel, sans se prononcer sur leur exactitude.

L’APR insiste sur le fait que le FMI ne joue pas un rôle de validation officielle des statistiques de la dette publique, mais se limite à discuter des chiffres avec les autorités et à proposer des réformes. Dans cette optique, le parti dénonce des manipulations orchestrées par le gouvernement pour faire croire que le FMI aurait confirmé les conclusions du rapport.

Face à cette situation, l’APR a adressé une lettre officielle au représentant résident du FMI à Dakar, Majdi Debbich, pour contester le rapport de la Cour des Comptes et demander une rencontre avec les experts du FMI. Cette réunion devrait permettre aux anciens ministres et hauts responsables du régime de Macky Sall de présenter leurs arguments et de réfuter les accusations.

L’APR évoque plusieurs manquements dans la procédure d’audit menée par la Cour des Comptes, notamment :

  • Le non-respect du Code de transparence dans la gestion des finances publiques, en vigueur depuis 2012.
  • L’absence de consultation des anciens ministres et directeurs des Finances durant l’enquête, en violation du principe du contradictoire.

Le parti affirme disposer d’éléments de preuve irréfutables pour démonter ce qu’il considère comme une manœuvre politicienne et rétablir la crédibilité de la signature du Sénégal sur la scène internationale.

Cette prise de position du parti de l’ancien président Macky Sall intervient alors que la question de la dette cachée de plus de 4000 milliards de FCFA continue de susciter un vif débat au Sénégal. Le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko ont pointé du doigt une mauvaise gestion des finances publiques sous l’ancien régime, ce qui a conduit à la suspension des discussions sur un nouveau programme d’aide avec le FMI.

L’APR, de son côté, perçoit ces accusations comme une instrumentalisation politique visant à ternir son bilan et à justifier les difficultés économiques actuelles.

L’issue de cette confrontation dépendra en grande partie de la réaction du FMI et des éléments que l’APR pourra apporter lors de la réunion demandée. En attendant, ce dossier continue de polariser le débat politique et économique au Sénégal, avec en toile de fond les conséquences de la gestion passée et les défis financiers du nouveau régime.

Sénégal – FMI : Un resserrement du financement et des réformes incontournables avant un nouveau programme

La mission du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par Édouard Gemayel, a achevé son séjour à Dakar avec un constat préoccupant : le resserrement du financement du Sénégal s’accentue, aggravé par les tensions sur les marchés régionaux, le retard des soutiens financiers extérieurs et un recours excessif aux emprunts de court terme à coût élevé.

Selon le FMI, cette situation fragilise davantage la stabilité économique du pays et impose une stratégie crédible d’assainissement budgétaire pour éviter une crise financière prolongée.

D’après Gemayel, le retour à un déficit budgétaire conforme aux critères de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) est impératif. Actuellement, la dette publique sénégalaise est jugée excessivement élevée, avec une estimation de 105,7 % du PIB à fin 2024.

Face à cette situation, le FMI recommande des réformes structurelles fortes, notamment :

  • La rationalisation des exonérations fiscales, qui coûtent des milliards à l’État chaque année.
  • La suppression progressive des subventions énergétiques, jugées « coûteuses et non ciblées ».

Ces mesures, bien que difficiles sur le plan social et politique, permettront selon le FMI de réduire les vulnérabilités macroéconomiques et de préserver les marges de manœuvre budgétaires pour les priorités de développement.

Les autorités sénégalaises ont exprimé leur volonté de négocier un nouvel accord financier avec le FMI. Toutefois, l’institution monétaire reste prudente : elle exige que le Sénégal tire les enseignements de l’audit récemment publié sur les irrégularités budgétaires de la période 2019-2023, avant de discuter d’un nouveau programme.

Le FMI a affirmé qu’il n’engagera pas de nouvelles discussions avant que des mesures correctrices ne soient mises en place pour remédier aux erreurs de déclaration budgétaire. L’examen du dossier par le Conseil d’administration du FMI sera une étape clé avant d’envisager un quelconque soutien financier.

Avec ces nouvelles exigences du FMI, le gouvernement sénégalais est désormais confronté à un défi de taille : convaincre les institutions financières internationales de sa capacité à restaurer la discipline budgétaire, tout en évitant de plomber la croissance et de fragiliser les populations par des mesures d’austérité impopulaires.

Le Sénégal, qui a connu une croissance soutenue ces dernières années grâce à l’exploitation des hydrocarbures, devra trouver un équilibre entre rigueur budgétaire et développement économique pour regagner la confiance de ses partenaires internationaux et assurer sa stabilité financière à long terme.

Les nominations en conseil des ministres du Mercredi 26 Mars 2025 .

Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

Au titre de la Présidence de la République

Monsieur Aboubacar Djamil SANE, titulaire d’une maîtrise en Economie, est nommé Président du Conseil de surveillance de la Délégation générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ), poste vacant ;
Au titre de la Primature

Monsieur Mohamed Lat Sack DIOP, Docteur en Sciences de l’Information et de la Communication, Maître de conférences titulaire à l’Ecole des Bibliothécaires, Archivistes et Documentalistes (EBAD), est nommé Directeur des Archives du Sénégal, poste vacant.

Au titre du Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique
Monsieur Mame Birame Wathie, titulaire d’un Diplôme d’Etudes supérieures en Communication et Multimédia, journaliste, est nommé Président du Conseil d’administration de la Société Sénégalaise de Presse et de Publication – Le Soleil (SSPP- Le Soleil), poste vacant. 
Monsieur Birame Khoudia LO, Enseignant, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Maison de la presse « Babacar TOURE », en remplacement de Monsieur Alioune DRAME.
Au titre du Ministère de l’Industrie et du Commerce
Monsieur Samba Camara, titulaire d’un Master en Nutrition, Qualité et Hygiène agro-alimentaire est nommé Président du Conseil d’Administration de l’Institut de Technologie Alimentaire (ITA) en remplacement de Monsieur Ismaila Mbengue Fall ;
Madame Aïcha Selbé SAGNE, Spécialiste en Gestion commerciale et Marketing est nommée Président du Conseil de surveillance de l’Agence sénégalaise de Promotion des Exportations (ASEPEX), en remplacement de Madame Mame Marième BABOU.

Au titre du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI)

Monsieur Tafsir Babacar NDOYE, Biologiste, Coordonnateur du Fonds d’Impulsion de la Recherche scientifique et technique (FIRST), matricule de solde 615 391O est nommé Directeur du Financement de la Recherche et du Développement technologique en remplacement de madame Soukeyna Dia TINE admise à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Madame Benoit TINE, Professeur assimilé en Sociologie est nommée Directeur de l’Enseignement supérieur privé en remplacement de monsieur Cheikh SÈNE ;

Monsieur Ansoumana SAMBOU, Professeur des Sciences de la Vie et de la Terre, matricule de solde 696 641  Z est nommé Président du Conseil d’Orientation de l’Autorité Nationale de Biosécurité (ANB) en remplacement de monsieur Yéro Deh.


Au titre du Ministère de l’Economie sociale et solidaire

Madame Ndela DIOUF, titulaire d’un Master en Ingénierie financière, Gestionnaire de projets, est nommée Directeur du Fonds d’Impulsion de la Microfinance en remplacement de monsieur Ndiamé NDIAYE.

Au titre du Ministère de l’Education nationale
Monsieur Baba THIAM, Inspecteur de l’Enseignement élémentaire, matricule de solde 516192, précédemment Inspecteur de l’Education et de la Formation de Mbour 1, est nommé Directeur des Ressources Humaines au ministère de l’Education nationale, en remplacement de Monsieur Serigne Saïbou BADIANE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.

Au titre du Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités Territoriales et de l’Aménagement du Territoires

Monsieur Ousmane KEBE, Professeur d’Enseignement secondaire, est nommé Président du Conseil de surveillance de l’Agence de Construction des Bâtiments et Edifices publics en remplacement de Monsieur Baba NDIAYE ;

Monsieur Baye Mayoro DIOP, Chancelier des Affaires étrangères, titulaire d’un Master en Gestions des conflits, est nommé Directeur de la Coopération décentralisée au Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement du Territoires, en remplacement de monsieur Pape Ngor THIAO, appelé à d’autres fonctions ;

Monsieur Mouhamadou Lamine DIAGNE, titulaire d’un MBA en Gouvernance et Relations internationales est nommé Président du Conseil d’Orientation du Fonds d’Habitat Social en remplacement de madame Anta  Sarr DIACKO ;

Madame Khadija Mahécor DIOUF, titulaire d’un Master en Suivi évaluation, est nommée Président du Conseil de surveillance de l’Agence de Développement Local (ADL), poste vacant.

Au titre du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique

Monsieur Abou BA, Administrateur civil, matricule de solde 661 348/F, est nommé Directeur des Libertés publiques et de la Législation, poste vacant ;
Monsieur Ibrahima BALDE Administrateur civil, matricule de solde 722 162/J, est nommé Directeur de la Formation et de la Communication à la Direction générale des Elections, poste vacant ;
Madame Khoudia LEYE, Administrateur civil, matriculede solde n°744 884/, précédemment en service à la Direction générale de l’Administration territoriale, est nommée Adjoint au Gouverneur de la région de SaintLouis chargé du Développement, poste vacant.

Monsieur Christian Fernand Jonhson Tiburce DIATTA, Administrateur civil, matricule de solde n°618 678/E, précédemment en service à la Direction générale de l’Administration territoriale, est nommé Préfet du Département de Bambey, région de Diourbel, poste vacant ;
Monsieur          Amadou          KA,     Secrétaire          d’Administration,          matricule          de          solde 
n° 661 447/F, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Mbour, région de Thiès, est nommé SousPréfet d’arrondissement de Kataba 1, Département de Bignona, en remplacement de Monsieur Alassane ANNE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur         Diadji         GUEYE,         Secrétaire         d’Administration,         matricule         de         solde 
n° 661 425/F, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Thiès, est nommé Sous-Préfet d’arrondissement de Koudiaba Ouoloff, Département de Koumpentoum, poste vacant ;
Monsieur Mouhamadou Lamine DIOP, Secrétaire d’Administration, matricule de solde n° 681 468/G, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Ziguinchor, est nommé Sous-Préfet d’arrondissement de Ndande, Département de Kébémer, en remplacement de Monsieur Mamadou BADIANE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Mamadou Lamine NGOM, Secrétaire d’Administration, matricule de solde n° 666 130/H, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Dakar, est nommé Sous-Préfet d’arrondissement de Lambaye, Département de Bambey, en remplacement de Monsieur Cheikh Anta DIENG, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Moustapha NIANG, Secrétaire d’Administration, matricule de solde n° 681 469/H, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Pikine, est nommé Sous-Préfet d’arrondissement de Djibanar, Département de Goudomp, en remplacement de Monsieur Amadou GOUDIABY, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Issakha TANDIAN, Maitre d’enseignement technique professionnel, matricule de solde n° 615 477/F, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Salemata, est nommé Sous-Préfet d’arrondissement de Nguélou, Département de Guinguinéo, en remplacement de Monsieur Mohamed Fadel SARR, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur         Moussa         SAMB,         Secrétaire         d’Administration,         matricule         de         solde 
n° 681 463/B, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Tambacounda, est nommé Sous-Préfet d’arrondissement de Boyaguel Bamba, Département de Goudiry, en remplacement de Monsieur Babacar Ibra MAR, appelé à d’autres fonctions.

Communique du conseil des ministres du Mercredi 26 Mars 2025

​Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 26 mars 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat a exprimé sa tristesse suite au décès de Maitre Cheikh Koureyssi BA. Le Sénégal perd un avocat de talent, une voix singulière du barreau, un homme de principe profondément attaché à la justice et aux libertés. 
 
Le Président de la République a évoqué l’anniversaire de son accession à la magistrature suprême suite à la troisième alternance démocratique au Sénégal. En effet, le 24 mars 2024, le peuple sénégalais souverain l’a élu Président de la République, au premier tour, avec 54,28 % des suffrages exprimés. Cette confiance s’est confirmée avec la majorité parlementaire absolue de 130 députés accordée à la liste PASTEF conduite par le Premier Ministre Ousmane SONKO aux élections législatives du 17 novembre 2024. 
 
Le Chef de l’Etat a, une fois de plus, exprimé sa profonde gratitude au vaillant peuple sénégalais pour sa confiance et sa mobilisation permanente, aux côtés du Gouvernement, afin d’asseoir dans la paix, la concorde nationale et le sens des responsabilités, un Sénégal souverain, juste et prospère. Il a réitéré son engagement et celui du Gouvernement, au moment où il entame la deuxième année de son mandat, à ne ménager aucun effort pour accélérer les réformes, la reddition des comptes et le redressement du pays, mais surtout la relance des activités économiques et sociales conformément à l’Agenda national de Transformation lancé le 14 octobre 2024. 
 
Revenant sur les préparatifs de l’Eid al fitr qui marque la fin du mois béni de Ramadan, le Président de la République a demandé au Gouvernement, notamment aux Ministres en charge de l’Intérieur, des Forces armées, des Transports terrestres et aériens, du Commerce et des Transports maritimes, de prendre toutes les dispositions adéquates en vue de l’approvisionnement correct des marchés, ainsi que du bon déroulement des célébrations de la fête de Korité sur l’ensemble du territoire national.
 
Parlant du rapport annuel 2023-2024 du Médiateur de la République qu’il a reçu le jeudi 20 mars 2025, le Chef de l’Etat a félicité, à nouveau, l’autorité indépendante pour le travail remarquable visant à protéger les droits des citoyens et usagers du service public, mais également à l’amélioration du fonctionnement et des performances des administrations. Il a demandé à chaque membre du Gouvernement d’exploiter les recommandations contenues dans le rapport et de répondre systématiquement aux saisines, de désigner des référents du Médiateur de la République dans chaque ministère et de veiller, dans les régions et collectivités territoriales, au cadre d’exercice des Délégués du Médiateur. Tirant les enseignements du rapport 2023-2024 du Médiateur de la République, il a indiqué au Gouvernement la nécessité d’accorder une attention spéciale à l’amélioration continue des conditions de détention en veillant à la prise en charge de la situation des enfants à besoins spéciaux. Le Gouvernement s’attachera également à la régularisation de la situation administrative des agents et retraités concernés par les dossiers déjà traités par le Médiateur de la République et au traitement diligent des réclamations relatives à l’amélioration de l’environnement institutionnel, économique et social de l’entreprise. 
 
Le Président de la République a abordé la problématique de la gestion optimale du prochain hivernage qui appelle une anticipation, une préparation minutieuse et une organisation à toute épreuve. Il a demandé au Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement de prendre toutes les dispositions requises pour engager, sans délai, les opérations préhivernage sur l’étendue du territoire national. Il a rappelé l’importance de réaliser, à temps, les opérations préventives de curage des ouvrages d’assainissement sous le contrôle de l’ONAS, mais également de renforcer la mise en œuvre d’une démarche systémique de prévention et de gestion des inondations. Dès lors, il est impératif de veiller au suivi du réseau hydrographique national avec les organismes de bassins (OMVS et OMVG) pour intégrer les prévisions de risques de crues dans la stratégie nationale de prévention et de gestion des inondations. 
 
Le Chef de l’Etat a souligné l’urgence d’accorder une attention particulière à la finalisation des travaux prévus dans les projets et programmes de lutte contre les inondations, notamment dans les zones sensibles des départements de Keur Massar (Keur Massar Sud, Unité 3 Parcelles assainies) et de Mbacké (Touba). Dans le même sillage, il a indiqué au Ministre en charge des Infrastructures l’impératif d’intensifier l’exécution du Plan d’entretien et de réhabilitation des ouvrages de franchissement notamment dans les zones et sites vulnérables. Il a demandé au Premier Ministre de tenir, courant avril 2025, un Conseil interministériel sur la prévention des inondations et de relancer les actions de terrain du Comité national de Prévention des Inondations. 
 
Le Sénégal va célébrer, le 04 avril 2025, le 65ème anniversaire de son accession à la souveraineté internationale, une occasion pour le Président de la République d’insister sur le nécessaire consensus autour de la dénomination des infrastructures et espaces publics. Il a rappelé au Gouvernement, que les infrastructures routières, notamment les avenues, boulevards, rues, ainsi que les places et espaces publics de nos villes et communes, doivent représenter des lieux symboliques de l’histoire du Sénégal et de l’Afrique. Ils doivent incarner la perpétuation de la mémoire collective sur les faits et personnalités qui ont marqué la vie de la Nation, ainsi que l’intégration et l’unité du continent.
 
Dans sa communication, le Premier Ministre a fait le point sur le pilotage de l’Agenda national de Transformation systémique du Sénégal, en rappelant l’articulation parfaite à assurer entre les projets stratégiques et les dynamiques territoriales. Il s’est félicité des résultats satisfaisants des sessions de lancement thématiques des projets et programmes qui sont de nature à garantir le succès de la coordination intersectorielle indispensable à l’approche filières et chaînes de valeur adoptée pour l’Agenda Sénégal 2050. Il a insisté sur l’attention particulière à accorder aux projets dits catalytiques et ceux à mettre en œuvre rapidement.
 
Le Premier Ministre a ensuite exhorté les Ministres à enclencher la phase opérationnelle en finalisant les feuilles de route du portefeuille de projets retenus à l’issue de ces sessions de lancement thématiques et à ajuster sur cette base, au besoin, leurs Lettres de Politique sectorielle (LPS), en perspective de la première Loi de Finance rectificative 2025. Dans ce cadre, il a fait part, dans le contexte actuel des finances publiques, des arbitrages budgétaires qu’il soumettra au Président de la République après concertation avec les Ministres en charge du budget et de l’économie.
 
Abordant le deuxième point de sa communication, le Premier Ministre est revenu sur le contexte de la cérémonie de lancement simultané du Programme d’Appui aux Acteurs de l’Economie sociale et solidaire (PROGRESS) et du Programme de 1000 Coopératives solidaires (PCS) qu’il a présidée. À cet égard, il a relevé le défi persistant de l’éradication de la pauvreté au Sénégal que l’Agenda national de Transformation ambitionne de réaliser. À l’appui des résultats de l’enquête harmonisée de l’ANSD sur les conditions de vie des ménages entre 2019 et 2022 publiée l’année dernière, le Premier Ministre a mis en exergue, outre l’augmentation du nombre de personnes vivant dans la pauvreté, un taux de pauvreté très élevé dans le monde rural ainsi qu’une forte corrélation avec notamment l’âge avancé, le niveau de revenus et les conditions d’accès aux services de base tels que la santé, l’eau potable, l’éducation et l’électricité.
 
Fort de ce constat, le Premier Ministre a demandé au Ministre chargé du Plan de faire procéder à la mise à jour de ces statistiques afin de disposer d’une situation de référence actualisée pour la gestion du pays. Il a également noté la nécessité de mettre en synergie les dispositifs de lutte contre la pauvreté pour créer un écosystème plus efficace dans la lutte contre la pauvreté. Dans cette perspective, il a décidé de mettre en place, sous la coordination de la Primature, un cadre de concertation entre les Ministres impliqués, notamment ceux en charge des solidarités, de la santé, de l’action sociale, de l’économie sociale et solidaire, de l’agriculture et de l’élevage. Il a souligné, parmi les dossiers urgents à prendre en charge, celui de la gestion de la période de soudure dans le monde rural, y compris pour le cheptel, en demandant que des mesures précises lui soient soumises dans les plus brefs délais.
 
Enfin, le Premier Ministre a rappelé aux Ministres le strict respect des délais qu’il a fixés pour lui soumettre des propositions de mesures de rationalisation du train de vie de l’Etat. Il a également pris note des diligences en cours, au niveau du ministère chargé des Finances, en vue de recourir à la plateforme de paiement instantané en cours de mise en place par la BCEAO pour le paiement des impôts et des droits de douane.
 
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :
 
•       Le Ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines a fait une communication sur : – l’état de mise en œuvre du Fonds d’Appui et de Péréquation pour les Collectivités territoriales ;
–      l’état de mise en œuvre du Fonds de Réhabilitation des Sites miniers et de Carrières ;
–      l’état d’avancement du processus de mise en place d’un système déclaratif pour le recouvrement de la redevance minière.
 
•       Le Ministre de l’Industrie et du Commerce a fait le point sur l’approvisionnement du marché en denrées de première nécessité ; 
 
•       Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait une communication sur la situation de la campagne de commercialisation de l’arachide et le suivi de la campagne horticole.

REPLI DE 7,2 POINTS DANS LE SECONDAIRE ET LE TERTIAIRE : Le climat des affaires en chute libre en un une année

Le climat des affaires au Sénégal s’est nettement détérioré, reflétant les difficultés croissantes des entreprises du secteur secondaire et tertiaire. Entre concurrence accrue, problèmes de recouvrement des créances et pression fiscale, les acteurs économiques évoluent dans un environnement de plus en plus incertain.

Une conjoncture morose s’annonce-t-elle ? Quel que soit le cas, l’économie sénégalaise traverse une période de turbulences marquées par une nette détérioration du climat des affaires, d’après le « Point mensuel de conjoncture janvier 2025 » publié en mars 2025 par la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee). En effet, selon le document, l’indicateur synthétique, fondé sur les soldes d’opinion des chefs d’entreprise, a reculé de 10,4 points en un mois et de 7,2 points en un an. Cette situation alarmante est exacerbée par la crise de confiance des acteurs économiques, frappés de plein fouet par des difficultés structurelles et conjoncturelles qui entravent la croissance dans leurs domaines respectifs.
Dans le secteur industriel, les chefs d’entreprise font face à des obstacles majeurs, notamment le recouvrement difficile des créances (31 %), la concurrence (28 %), les problèmes d’approvisionnement en matières premières (25 %), l’insuffisance de la demande (19 %) et la pression fiscale (9 %). Ces contraintes ont conduit à une baisse de 1,7 point du climat des affaires dans ce sous-secteur, traduisant les inquiétudes des industriels quant aux commandes, aux stocks de produits finis et à la production attendue.
Le secteur des services n’est pas en reste. L’intensification de la concurrence (35 %), la complexité du recouvrement des créances (45 %), la faiblesse de la demande (36 %) et une fiscalité jugée contraignante (27 %) pèsent lourdement sur l’activité. Dans ce contexte, les prestataires se montrent particulièrement pessimistes quant à l’évolution des tarifs, des commandes, du chiffre d’affaires et des perspectives globales. Ce climat morose se reflète dans l’indicateur du sous-secteur, qui a plongé de 18,5 points en un mois.
Dans le commerce, les difficultés sont encore plus criantes. Le recouvrement des créances apparaît comme la principale entrave (78 %), suivi par une concurrence jugée déloyale (67 %), une fiscalité lourde (56 %), une demande insuffisante (44 %) et des difficultés d’approvisionnement en marchandises (11 %). En conséquence, le climat des affaires dans ce sous-secteur s’est contracté de 1,3 point, révélant un pessimisme grandissant quant aux stocks de produits finis et aux perspectives de chiffre d’affaires.

PRESSING DU FMI

Les ennuis s’enchaînent pour le Sénégal. Le Fonds monétaire international (FMI) a récemment gelé un programme de 1,8 milliard de dollars, soit plus de 1 000 milliards de francs CFA, en raison des incertitudes sur la viabilité des finances publiques. Le FMI refuse pour l’instant de négocier un nouvel accord avec le Sénégal, exigeant d’abord des clarifications sur les « faux chiffres » avancés par le Premier ministre, Ousmane Sonko. En février, la Cour des comptes a révélé que la dette publique atteignait en réalité près de 100 % du PIB, bien au-delà des quelque 74 % officiellement annoncés sous l’ère de Macky Sall.
Cette révélation a provoqué une onde de choc sur les marchés financiers et a entraîné une dégradation de la note souveraine du pays. L’agence de notation Moody’s a abaissé la note du Sénégal de Ba3 à B1, signalant une augmentation significative du risque de défaut. Peu après, Standard & Poor’s a emboîté le pas, aggravant davantage la perception du risque pays. Avec ces nouvelles notations, le Sénégal se retrouve dans une position délicate : pour emprunter sur les marchés internationaux, il devra désormais accepter des taux d’intérêt beaucoup plus élevés qu’auparavant ; ce qui risque d’accentuer la pression sur les finances publiques et d’aggraver la crise économique.
Dans un climat d’incertitude, avec une détérioration des fondamentaux macroéconomiques et une méfiance croissante des investisseurs, il y a un ralentissement de l’activité dans les principaux secteurs productifs. La nécessité de restaurer la crédibilité des finances publiques et de mettre en place des réformes structurelles devient plus que jamais impérative afin de redresser la situation pour éviter un enfoncement encore plus profond de l’économie.


Penda THIAM

Le Président Diomaye Faye reçoit une délégation du FMI pour discuter de la situation économique du Sénégal

Le Président Bassirou Diomaye Faye a reçu ce mardi 25 mars 2025 une délégation du Fonds Monétaire International (FMI) au Palais présidentiel. La mission était conduite par Edward Gemayel, chef de mission du FMI pour le Sénégal, accompagné de Majdi Debbich, représentant résident de l’institution à Dakar. Cette rencontre intervient alors que le Sénégal traverse une période économique délicate, notamment avec les récentes révélations sur la dette cachée sous l’ancien régime.

Depuis l’arrivée au pouvoir de Bassirou Diomaye Faye, son gouvernement fait face à d’importants défis financiers. L’un des points les plus sensibles concerne la suspension du programme d’aide du FMI, après que l’institution a révélé l’existence de 7 milliards de dollars de dette non déclarée entre 2019 et 2024 sous la présidence de Macky Sall. Cette découverte a contraint le FMI à geler le programme de financement du Sénégal, en attendant des clarifications sur la situation budgétaire du pays.

Le Premier ministre Ousmane Sonko a déjà évoqué ces irrégularités et demandé un audit approfondi des finances publiques. De son côté, le FMI a insisté sur la nécessité de corriger les fausses déclarations avant toute nouvelle discussion sur un programme d’appui financier.

Lors de cette audience, plusieurs sujets cruciaux ont été abordés :

  • La clarification des finances publiques : Le gouvernement sénégalais doit apporter des éléments de réponse sur la gestion des 4000 milliards de FCFA de dette cachée et les mesures prévues pour redresser la situation.
  • Le maintien de la coopération avec le FMI : Malgré les tensions autour de la dette, le Sénégal cherche à renégocier un accord financier avec le FMI pour assurer la stabilité de ses finances publiques.
  • Les réformes économiques prioritaires : Le président Diomaye Faye veut mettre en place une nouvelle politique économique, axée sur la souveraineté financière et la transparence budgétaire.

Si le FMI salue la volonté du nouveau gouvernement de faire la lumière sur les comptes publics, l’institution attend des engagements concrets avant de débloquer de nouveaux financements. L’enjeu est donc de rassurer les partenaires économiques internationaux tout en préservant l’indépendance financière du Sénégal.

Marché financier de l’UMOA : Le Sénégal vise une levée de 250 milliards de F CFA au deuxième trimestre 2025

Le Sénégal prévoit de lever 250 milliards de francs CFA sur le marché des titres publics de l’Union Monétaire Ouest-Africaine (UMOA) au cours du deuxième trimestre de l’année 2025. Cette annonce a été faite par l’agence UMOA-Titres, chargée de la gestion et de la promotion des titres publics dans la région. Cette levée de fonds s’inscrit dans une enveloppe globale de 2 600 milliards de F CFA que les huit États membres de l’UMOA prévoient d’émettre sur cette période.

L’objectif pour le Sénégal est de mobiliser ces 250 milliards de F CFA sous forme de Bons Assimilables du Trésor (BAT) et d’Obligations Assimilables du Trésor (OAT), des instruments financiers permettant aux États d’obtenir des financements auprès des investisseurs locaux et internationaux. Selon le calendrier établi, la répartition des émissions sénégalaises sera progressive : 35 milliards en avril, 140 milliards en mai et 70 milliards en juin.

Cette levée de fonds est motivée par le besoin du gouvernement de financer des projets stratégiques dans plusieurs secteurs, notamment les infrastructures, l’éducation, la santé et la souveraineté alimentaire. Le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye, qui a placé la maîtrise des finances publiques au cœur de son action, entend ainsi diversifier ses sources de financement tout en consolidant sa position sur le marché régional.

L’Union Monétaire Ouest-Africaine (UMOA), qui regroupe le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo, joue un rôle clé dans la mobilisation des ressources financières des États membres. Les émissions de titres publics permettent aux gouvernements de ces pays d’accéder à des financements à des conditions souvent plus favorables que celles offertes par les bailleurs internationaux ou les marchés obligataires étrangers.

L’UMOA-Titres a précisé que les 2 600 milliards de F CFA qui seront levés au cours du deuxième trimestre 2025 seront répartis entre 1 022,5 milliards sous forme de BAT et 1 577,5 milliards sous forme d’OAT. Le Sénégal, avec ses 250 milliards attendus, reste l’un des principaux acteurs de ce marché.

Dans un contexte économique marqué par des défis liés au coût de la vie, aux tensions budgétaires et à la nécessité d’accélérer les investissements publics, cette levée de fonds revêt une importance capitale. Elle témoigne de la confiance des investisseurs dans l’économie sénégalaise et de la volonté du gouvernement de maintenir une trajectoire financière responsable et transparente.

Boycott de TFM : Le ministre de la Microfinance s’indigne après un débat houleux à Jakaarlo

Le ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire, Alioune Badara Dione, a annoncé qu’il boycotte officiellement la Télévision Futurs Médias (TFM) après un incident survenu lors de la dernière émission Jakaarlo. Cette décision intervient après un débat particulièrement tendu entre le chroniqueur Badara Gadiaga et le député Amadou Bâ de Pastef, qui a provoqué une vague d’indignation dans les rangs du parti au pouvoir.

L’émission Jakaarlo du vendredi dernier a été marquée par des échanges musclés entre Badara Gadiaga, connu pour ses prises de position critiques, et le député Amadou Bâ de Pastef. Selon des vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux, Gadiaga aurait tenu des propos jugés insultants et diffamatoires à l’encontre du Premier ministre Ousmane Sonko et de certains membres du gouvernement.

Cette séquence a immédiatement suscité la colère du Bureau politique de Pastef, qui accuse les chroniqueurs de partialité et d’acharnement médiatique contre le pouvoir en place.

Dans un communiqué officiel, Pastef a dénoncé ce qu’il considère comme une ligne éditoriale hostile de la TFM et a exigé des excuses publiques de la chaîne et de l’équipe de Jakaarlo.

Alioune Badara Dione, particulièrement remonté, a déclaré : « Face au mépris et à la complicité des membres permanents de l’émission, j’ai décidé de boycotter cet organe jusqu’à ce qu’il accepte de présenter des excuses publiques pour les injures proférées à l’encontre du Premier Ministre. »

Le ministre accuse également certains médias d’entretenir une campagne de déstabilisation contre le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye et d’alimenter la division politique dans le pays.

Cette affaire survient dans un contexte tendu entre le gouvernement et certains médias sénégalais. Plusieurs figures de l’opposition et de la société civile dénoncent ce qu’ils perçoivent comme une volonté de museler la presse, tandis que du côté du gouvernement, on parle plutôt d’un nécessaire recadrage médiatique pour garantir un traitement plus équilibré de l’actualité politique.

UN AN DE DICTATURE RAMPANTE : Échec cuisant du régime Diomaye-Sonko

En un an de gouvernance, le duo Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko a profondément déçu les attentes. Sous des promesses de changement et de renouveau, le régime semble davantage sombrer dans l’autoritarisme, marquant ainsi des prémices inquiétants d’une dictature en gestation. Entre purges arbitraires, répression féroce des voix dissidentes et échec économique flagrant, leur mandat a tout pour se solder en un fiasco.

Un avenir peut reluisant pour la démocratie et les droits fondamentaux au Sénégal se dessine. Derrière les sourires de campagne se cache aujourd’hui une réalité amère et implacable. En un an, le duo Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko s’est transformé en une machine implacable d’oppression et de désolation, trahissant les espoirs d’une révolution populaire pour instaurer un véritable régime de terreur.

Dès les premiers jours, le gouvernement a procédé à des licenciements abusifs, se drapant dans le discours d’une nécessaire « assainissement » des institutions. Sous couvert de réformes, des centaines de fonctionnaires ont été écartés sans explication, dans un climat où la seule critique semble être synonyme d’exil. Ces purges, clairement motivées par le désir de museler toute opposition, illustrent la stratégie autoritaire du régime pour consolider son pouvoir au détriment des droits et de la justice.

En outre, l’assaut contre la liberté d’expression a atteint des sommets inqualifiables. Activistes, opposants et simples citoyens se retrouvent ciblés par des arrestations arbitraires, utilisées comme des instruments pour faire taire toute contestation. Les autorités, sous prétexte de préserver l’ordre, n’hésitent pas à recourir à des méthodes de détentions sans fondement, démontrant ainsi leur volonté de transformer le paysage politique en un espace de peur et de censure.

Pourtant, l’une des promesses phares de ce régime était une révolution économique capable de redonner espoir à une population désabusée. Or, la réalité est bien différente : une économie à l’arrêt, étouffée par des décisions hasardeuses et une gestion catastrophique. Le chômage explose, les investissements fuient et les secteurs clés peinent à se relever. Pendant ce temps, le pouvoir préfère alimenter une rhétorique populiste creuse plutôt que de mettre en œuvre des politiques concrètes pour relancer la vie économique et sociale du pays.

POPULISME TOXIQUE : MÈRE DE TOUS LES MAUX

Le discours enflammé du tandem Sonko-Diomaye, loin d’être un outil d’émancipation, s’est révélé être un instrument de division. Leur rhétorique populiste, fondée sur des accusations infondées et des théories du complot, sert avant tout à détourner l’attention des échecs retentissants du régime. En érigeant des ennemis imaginaires, ils manipulent l’opinion publique pour justifier leurs actions répressives et maintenir une emprise de fer sur le pouvoir, au détriment de la démocratie et de la liberté.

Alors que les promesses de changement et de renouveau se dissipent, la frustration populaire ne cesse de croître.Protestations et dénonciations se multiplient dans un climat de colère justifiée face à un régime qui bafoue les droits fondamentaux et étouffe l’avenir économique. Ce premier bilan, marqué par des abus flagrants et une répression systématique, laisse présager un avenir sombre si le pouvoir persiste sur cette voie autocratique.

En définitif , un an après leur accession au pouvoir, Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko ne font pas figure de sauveurs, mais bien d’acteurs d’une dictature populiste qui écrase toute opposition. La lutte pour la liberté, la justice et la renaissance économique doit se poursuivre face à un régime dont l’engrenage autoritaire ne cesse de s’enraciner plus profondément dans le tissu social du pays.

Mamadou Cissé

Mimi Touré sur la réconciliation entre la justice et les citoyens : « Nous sommes sur le bon chemin »

Invitée de l’émission En Vérité ce dimanche, Aminata Touré, plus connue sous le nom de Mimi Touré, s’est exprimée sur plusieurs sujets brûlants de l’actualité nationale. Haut représentant du président de la République Bassirou Diomaye Faye, l’ancienne ministre de la Justice et ex-Première ministre de Macky Sall a notamment abordé la question de la réconciliation entre la justice et les citoyens, affirmant avec optimisme que « nous sommes sur le bon chemin ».

Mimi Touré a reconnu l’ampleur du défi, rappelant le contexte particulièrement difficile hérité du précédent régime, dont elle a pourtant été un membre influent. « N’oubliez pas qu’on était dans une situation extrêmement difficile. L’actuel président de la République a été libéré de prison quatre jours après le début de l’élection présidentielle, avec le Premier ministre. Plus de 1000 personnes étaient emprisonnées pour des raisons politiques. Donc la réconciliation et le rétablissement de la confiance vont prendre du temps, mais je pense que les Sénégalais le savent », a-t-elle souligné.

L’ancienne ministre a ainsi insisté sur la nécessité de restaurer une justice crédible et impartiale, tout en admettant que cela nécessitera du temps et des efforts soutenus de la part des nouvelles autorités.

Sur la question de la reddition des comptes, Mimi Touré a adopté une position ferme, affichant son opposition à la médiation pénale comme moyen de récupérer les fonds détournés par d’anciens dignitaires du régime précédent. « Je ne suis pas d’accord sur ce point, et depuis 10 ans je le dis. Ce sera trop facile », a-t-elle affirmé.

Elle a illustré son propos par un exemple concret : « Cela veut dire que si vous nommez une personne et qu’elle détourne 50 milliards, si on l’attrape, elle peut proposer de rendre 30 milliards et s’en sortir ainsi. Les gens en feraient un métier si tout se terminait par une médiation pénale. Même la loi ne dit pas cela. »

Selon elle, la seule approche viable est de remettre les mis en cause à la justice avant d’engager tout processus de recouvrement des fonds détournés. Elle prône une justice rigoureuse, où les responsables de détournements doivent répondre de leurs actes avant toute tentative de restitution des sommes volées.

Cette déclaration intervient alors que le débat sur la médiation pénale est au cœur des discussions politiques, certains plaidant pour une approche pragmatique permettant de récupérer rapidement les fonds publics, tandis que d’autres, comme Mimi Touré, défendent une ligne plus stricte visant à instaurer une véritable dissuasion contre la corruption.

Avec ces prises de position tranchées, Mimi Touré semble vouloir marquer sa différence et affirmer son rôle dans la nouvelle dynamique politique du Sénégal, tout en restant fidèle à sa ligne de conduite en matière de gouvernance et de justice.

Un an après leur arrivée au pouvoir : Sonko et Diomaye face aux promesses non tenues sur la corruption

Le 24 mars 2024, le Sénégal a tourné une page importante de son histoire politique avec l’élection de Bassirou Diomaye Faye à la présidence et la nomination d’Ousmane Sonko comme Premier ministre. Présenté comme un duo de rupture, leur programme reposait sur des engagements forts, notamment la lutte contre la corruption et l’élimination des pratiques de détournement de fonds qui avaient marqué les mandats de Macky Sall.

Un an plus tard, si certaines réformes ont été initiées, plusieurs dossiers emblématiques de la corruption restent non élucidés. Les Sénégalais attendent encore des actions concrètes sur des affaires majeures telles que celle des 94 milliards impliquant Mamour Diallo, le scandale du PRODAC avec Mame Mbaye Niang ou encore les contrats pétroliers de Frank Timis et Aliou Sall. Ces affaires, qui avaient défrayé la chronique et suscité de vives réactions, n’ont toujours pas abouti à des poursuites judiciaires ou à des conclusions officielles. Face à ce retard, des questions émergent : le gouvernement fait-il face à des blocages internes ou existe-t-il un manque de volonté politique ?

L’un des plus grands scandales financiers de l’ère Macky Sall est l’affaire des 94 milliards. À l’origine, ce dossier concerne Mamour Diallo, ex-directeur des Domaines, accusé d’avoir orchestré un détournement massif de fonds publics dans une opération foncière. À l’époque, Ousmane Sonko avait été l’un des principaux dénonciateurs de cette affaire. Il avait promis, une fois au pouvoir, de relancer les enquêtes et de traduire les responsables en justice. Pourtant, un an après l’arrivée du tandem Sonko-Diomaye à la tête du pays, aucune avancée majeure n’a été enregistrée. Pourquoi ce dossier est-il toujours au point mort ? Certains observateurs estiment que des pressions politiques pourraient empêcher son aboutissement, tandis que d’autres dénoncent une gestion sélective des priorités. Le silence autour de cette affaire pourrait devenir un fardeau pour le gouvernement, d’autant plus que le combat contre la corruption était l’un des piliers de la campagne présidentielle.

Le Programme des Domaines Agricoles Communautaires (PRODAC) avait pour ambition de stimuler la production agricole et l’emploi des jeunes au Sénégal. Cependant, le projet a rapidement été éclaboussé par des soupçons de mauvaise gestion et de détournements. À l’époque, le ministre Mame Mbaye Niang avait été directement mis en cause. Des rapports avaient révélé une mauvaise gestion des fonds alloués au programme, mais aucune sanction judiciaire n’avait été prise sous le régime de Macky Sall. Lors de la campagne présidentielle, Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko avaient promis d’ouvrir une enquête approfondie sur ce dossier. Mais jusqu’à présent, aucune action judiciaire n’a été menée, et le dossier semble avoir disparu des priorités gouvernementales. L’opinion publique s’interroge : le nouveau régime protège-t-il certaines figures de l’ancien pouvoir ? Ou alors, les obstacles judiciaires retardent-ils l’ouverture de nouvelles procédures ?

L’un des dossiers les plus sensibles reste celui des contrats pétroliers signés sous Macky Sall avec l’homme d’affaires australien Frank Timis. Ces contrats, attribués dans des conditions jugées opaques, ont soulevé des soupçons de favoritisme. L’affaire a pris une tournure politique avec la mise en cause d’Aliou Sall, frère cadet de l’ancien président, accusé d’avoir bénéficié de ces contrats de manière irrégulière. Avant d’accéder au pouvoir, Ousmane Sonko avait dénoncé un scandale d’État et promis une révision totale des contrats pétroliers signés sous Macky Sall. Mais un an après, aucune enquête majeure n’a été ouverte, et les questions de transparence sur les ressources naturelles du Sénégal restent en suspens. Pourquoi aucune action concrète n’a-t-elle été prise dans ce dossier ? Certains analystes évoquent la complexité des accords internationaux signés avec Frank Timis et d’autres partenaires, ce qui rendrait difficile une remise en cause immédiate. D’autres estiment que les blocages administratifs et politiques freinent l’avancement des enquêtes.

Si le gouvernement Sonko-Diomaye a initié certaines réformes dans la gouvernance publique, son bilan en matière de lutte contre la corruption reste pour l’instant mitigé. L’absence d’avancées sur ces grands scandales laisse planer le doute sur la réelle volonté politique de l’exécutif. Certains critiques affirment que les nouvelles autorités font face aux mêmes résistances que leurs prédécesseurs, tandis que d’autres pointent du doigt une priorité donnée à d’autres réformes. Ce qui est certain, c’est que les Sénégalais attendent des actes forts. La lutte contre la corruption était un engagement majeur de la campagne présidentielle, et son non-respect pourrait nuire à la crédibilité du gouvernement actuel.

Sory Kaba critique le régime de Diomaye Faye et accuse Ousmane Sonko de centraliser le pouvoir

Un an après l’arrivée au pouvoir du tandem Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko, les critiques fusent de toutes parts. Sory Kaba, membre du parti Nouvelle Responsabilité, dirigé par l’ancien Premier ministre Amadou Ba, a dressé un bilan très critique du gouvernement actuel. Invité ce dimanche 23 mars sur iRadio dans l’émission Jury du Dimanche (JDD), il a dénoncé le non-respect des engagements pris par le régime en matière de bourses sociales, d’agriculture et de réforme institutionnelle. Il a également pointé du doigt le rôle dominant d’Ousmane Sonko, qu’il accuse de concentrer tous les pouvoirs.

Pour Sory Kaba, l’actuel gouvernement peine à honorer ses engagements de campagne. Il estime que les citoyens attendent toujours des réformes promises, notamment sur la protection sociale et l’économie.

« Malheureusement, notre pays ne va pas bien. Il faut qu’ils se ressaisissent avant qu’il ne soit trop tard. Où en sont les bourses sociales qui devaient être payées conformément aux engagements de l’État ? Où est le développement agricole, alors que le budget voté pour ce secteur est bien inférieur aux ambitions annoncées ? Il a fallu que les étudiants aillent en grève pour que l’État réagisse sur la question des bourses, après plus de huit mois d’attente ! Malheureusement, nous ne voyons toujours rien de concret », a dénoncé Sory Kaba.

L’ancien Directeur général des Sénégalais de l’extérieur regrette également l’absence de grandes réformes institutionnelles et une gestion opaque des affaires publiques.

Mais au-delà des retards sur les engagements du gouvernement, Sory Kaba s’attaque directement à Ousmane Sonko, qu’il accuse de contrôler toutes les décisions politiques et économiques du pays.

« C’est le Premier ministre qui dit, qui fait, qui décide. Sans lui, aucun ministre n’existe. Il centralise tout, du budget aux passations de marchés, en passant par les nominations. Son avis est primordial avant toute décision. Que vous le vouliez ou non, c’est la réalité du pays aujourd’hui », a-t-il martelé.

Cette critique renforce l’idée selon laquelle Ousmane Sonko jouerait un rôle bien plus important que celui traditionnellement dévolu à un Premier ministre, reléguant le Président Bassirou Diomaye Faye à un second plan.

Malgré son bilan sévère, Sory Kaba tient à rassurer sur l’avenir politique du Sénégal. Il affirme que, contrairement aux prédictions de tensions sociales, l’opposition actuelle privilégie la voie démocratique et n’a pas l’intention de provoquer des troubles.

« Jusqu’en 2029, il n’y aura pas d’émeutes dans ce pays. Nous avons une opposition responsable », a-t-il assuré.

Ces déclarations illustrent les tensions croissantes entre l’opposition et le pouvoir en place, à l’approche du premier anniversaire du régime Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko. Alors que les critiques se multiplient, le gouvernement devra redoubler d’efforts pour répondre aux attentes des Sénégalais et éviter une montée de la contestation.

Affaire TF 1451/R : Les héritiers réclament justice et interpellent les autorités

Les héritiers du titre foncier TF 1451/R, une parcelle de plus de 258 hectares située dans la commune de Rufisque, ont une fois de plus interpellé les autorités sénégalaises pour exiger la restitution de leurs terres. Lors d’un rassemblement tenu ce jeudi, ils ont appelé le président de la République Bassirou Diomaye Faye, son Premier ministre Ousmane Sonko, ainsi que le ministre de la Justice Ousmane Diagne, à prendre des mesures concrètes pour faire appliquer une décision de justice en leur faveur.

Les héritiers rappellent que leur propriété a été inscrite au livre foncier de Rufisque le 4 février 1959. Cependant, après plusieurs décennies de litiges, la Cour d’Appel de Kaolack a tranché en leur faveur par un arrêté n°01/12 du 09 février 2012, ordonnant la radiation de l’inscription qui avait modifié le titre foncier et rendant caduques toutes les attributions foncières faites sur ce site après 1978.

Malgré cette décision judiciaire, les héritiers déplorent une occupation illégale de leur terre, notamment par la Société nationale des habitations à loyer modéré (SN-HLM), qui aurait pris possession de 98 % de l’assiette foncière.

Selon Demba Anta Dia, porte-parole des héritiers, la situation est d’autant plus frustrante que la majorité des héritiers sont aujourd’hui délogés et vivent dans la précarité, notamment à Wakhinane Nimzatt, où leurs habitations sont menacées par l’érosion côtière. « Nous ne demandons que l’application stricte de la loi », a-t-il martelé.

Les héritiers dénoncent également des pratiques frauduleuses, où certains bénéficiaires de la SN-HLM continueraient à vendre des parcelles qui ne leur appartiennent pas, en toute impunité.

Pour les héritiers, la responsabilité de cette situation incombe principalement à la SN-HLM, mais aussi à l’État, qui a perdu son recours judiciaire dans cette affaire. « La justice a déjà tranché en notre faveur, mais nous constatons une incompréhension entre nous et certains acteurs de la SN-HLM », ont-ils déclaré.

Ils demandent ainsi à l’État de prendre ses responsabilités en faisant appliquer l’ordonnance du juge. Ils exigent notamment que la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (DESCOS), qui représente la force publique, intervienne pour garantir la restitution effective de leurs terres.

L’affaire du TF 1451/R est un litige foncier vieux de plusieurs décennies. Il trouve son origine en 1978, dans un conflit opposant les héritiers de feu Ousmane Mbengue, propriétaire du titre foncier, à Djily Mbaye, influent homme d’affaires et marabout décédé en 1991.

Le dossier a pris une dimension nationale lorsqu’en 2021, Ousmane Sonko avait dénoncé une prétendue spoliation foncière orchestrée par de hauts fonctionnaires de l’ancien régime.

Convention Etat-Employeur : le secteur privé plaide pour une augmentation de l’enveloppe budgétaire

Ce jeudi, la cérémonie de signature des conventions de partenariat entre la direction de l’emploi et les entreprises privées a été marquée par une demande importante du secteur privé : l’augmentation de l’enveloppe allouée aux entreprises dans le cadre de la Convention Etat-Employeur. Cette convention, qui a pour objectif de lutter contre le chômage, notamment chez les jeunes, a fait l’objet de vives discussions, avec des propositions visant à renforcer son efficacité et à mieux accompagner la création d’emplois.

Malick Guèye, président de la commission compétences professionnelles, emploi et entrepreneuriat du Conseil National du Patronat (CNP), a insisté sur l’importance d’augmenter cette enveloppe pour permettre un impact plus large sur l’emploi. Il a rappelé qu’au cours des 20 dernières années, cette enveloppe était restée bloquée à un milliard de francs CFA. « Cette année, je pense que si on pouvait maintenir au moins les 10 milliards et peut-être même relever cette enveloppe, ça serait vraiment très utile pour accompagner les entreprises mais surtout, pour favoriser la création d’emplois », a-t-il souligné.

Guèye a également fait remarquer qu’avec un milliard de francs CFA, environ 800 emplois peuvent être générés, et qu’une enveloppe de 20 milliards pourrait potentiellement impacter 20 000 emplois. Cependant, après être passée de 20 milliards en 2022 à 15 milliards en 2022, puis 10 milliards en 2023 et 2024, le président de la commission a plaidé pour le maintien, voire l’augmentation, de cette enveloppe pour cette année.

Outre la demande d’augmentation des fonds, Malick Guèye a insisté sur la nécessité d’intégrer les nouvelles technologies et l’intelligence artificielle dans les dispositifs de création d’emplois. Il a averti que sans ces ajustements, le pays risquerait de favoriser des emplois destinés à disparaître dans les années à venir. « Si on ne favorise pas l’insertion de ce type d’emploi, on va passer à côté et on va accompagner peut-être des emplois qui vont péricliter très rapidement dans les prochaines années », a-t-il affirmé.

Le patronat a également demandé une révision de la Convention nationale Etat-employeur, dont la dernière mise à jour remonte à 2000. Babacar Sy, Directeur de l’emploi, a rappelé que cette convention, mise en place en 1927 et adoptée en 1987, avait besoin d’une révision pour répondre aux défis actuels du marché du travail. « Nous rêvons d’une troisième génération de cette convention, avec l’aide de tous les partenaires », a-t-il déclaré, soulignant la nécessité de s’adapter aux évolutions économiques et sociales.

Le Secrétaire général du ministère du Travail, Abdoulaye Dièye, a exprimé, au nom du ministre de tutelle, l’engagement du gouvernement à prendre en compte les propositions du secteur privé. Il a assuré que les autorités prenaient bonne note des suggestions et qu’elles œuvreraient pour renforcer l’efficacité et l’efficience de la convention. « Nous portons le combat ensemble pour que les ressources puissent être renforcées à la hauteur des attentes et des ambitions que nos jeunes nourrissent pour leur avenir », a-t-il affirmé, soulignant la volonté de répondre aux besoins croissants d’emplois dans le pays.

L’appel du secteur privé à une augmentation de l’enveloppe allouée dans la Convention Etat-Employeur s’inscrit dans une démarche de soutien renforcé à la création d’emplois, particulièrement pour les jeunes. Avec des propositions visant à intégrer les nouvelles technologies et à réviser la convention pour mieux s’adapter aux réalités contemporaines, cette discussion pourrait marquer un tournant pour l’avenir de l’emploi au Sénégal. L’engagement des autorités à répondre à ces attentes pourrait avoir un impact positif sur l’employabilité des jeunes sénégalais et sur le développement économique du pays.

Réforme des infrastructures publiques : vers un nouveau rôle pour l’AGETIP et l’ADM

Le président de la République a donné de nouvelles orientations pour le pilotage des infrastructures publiques lors du Conseil des ministres de ce mercredi 19 mars. Il a chargé le Premier ministre d’examiner les modalités de repositionnement de l’Agence de Construction des Bâtiments et Édifices Publics (ACBEP) afin qu’elle puisse assurer la réalisation de certaines infrastructures essentielles, avec des coûts plafonnés et un mode de financement maîtrisé sur plusieurs années.

Dans la même dynamique, le chef de l’État a insisté sur la nécessité de redéfinir le cadre d’intervention de l’Agence d’Exécution des Travaux d’Intérêt Public contre le Sous-emploi (AGETIP) et de l’Agence de Développement Municipal (ADM). Il a ainsi demandé au Premier ministre, au ministre des Finances et du Budget, ainsi qu’au ministre des Collectivités territoriales, de travailler en concertation avec les partenaires techniques et financiers de l’État pour mettre en place un nouveau modèle de gestion, en cohérence avec les objectifs de l’Agenda National de Transformation et les politiques de promotion de l’emploi des jeunes.

Dans cette perspective, le président a souligné l’importance de dresser un état des lieux complet des projets sectoriels sous maîtrise d’ouvrage déléguée par l’AGETIP et l’ADM. Il a insisté sur la nécessité d’une synergie entre ces deux entités pour assurer une gestion plus efficace et harmonisée des projets d’infrastructures publiques.

Communique du conseil des ministres du Mercredi 19 Mars 2025

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 19 mars 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat a évoqué les visites de courtoisie et de présentation de condoléances qu’il a effectuées à Touba et à Darou Mouhty, le samedi 15 mars 2025. Il a adressé ses remerciements au Khalife général des Mourides, Serigne
Mountakha Bassirou MBACKE et à l’ensemble des chefs religieux rencontrés, pour leur accueil chaleureux, la qualité des échanges et les prières formulées pour un Sénégal de paix, de prospérité et de solidarité.
           Le Président de la République a abordé la problématique de l’audit des chantiers et travaux inachevés et du changement de paradigme dans le pilotage de la réalisation optimale des infrastructures publiques. En effet, il est constaté, depuis plusieurs années, un nombre important de chantiers inachevés dans plusieurs localités du Sénégal. C’est le cas dans les secteurs de l’enseignement supérieur, de l’éducation, de la formation professionnelle et technique, de la santé, de l’énergie, de l’assainissement, des routes et des sports. Aussi, a-t-il demandé au Premier Ministre de faire procéder dans chaque ministère, au recensement exhaustif des projets de construction inachevés et de proposer les voies et moyens de restructuration et de relance desdits chantiers, dans le respect du code des marchés publics et des procédures du ressort de l’Agence judiciaire de l’Etat. Il a également souligné l’urgence de faire le point sur les projets relevant du PUDC, de PROMOVILLES, du PNDL et du PUMA, différents programmes dont la mutualisation des interventions participe du renforcement de l’efficacité de la territorialisation des politiques publiques.
           Le Chef de l’Etat a, en outre, demandé au Premier Ministre d’examiner les possibilités de repositionnement institutionnel de l’Agence de Construction des Bâtiments et Edifices publics (ACBEP) dans le pilotage de la réalisation de certaines infrastructures publiques de base avec des coûts plafonds homologués et un mode de financement pluriannuel budgétaire maitrisé. Dans le même sillage, il a indiqué au Premier Ministre, au Ministre des Finances et du Budget et au Ministre en charge des Collectivités territoriales, la nécessité de définir avec les partenaires techniques et financiers de l’Etat, un nouveau format d’intervention de l’Agence d’Exécution des Travaux d’Intérêt public contre le sous-emploi (AGETIP) et de l’Agence de Développement municipal (ADM) en cohérence avec le cadrage budgétaire, les principes directeurs de l’Agenda national de Transformation et les stratégies de promotion de l’emploi des jeunes. Dès lors, il a relevé la nécessité de faire la situation exhaustive de tous les projets sectoriels développés ou placés sous la maitrise d’ouvrage déléguée de l’AGETIP et de l’ADM et de veiller à la synergie d’actions de ces deux entités publiques aux statuts particuliers.
           Par ailleurs, le Président de la République a invité le Ministre des Finances et du
Budget et le Ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires à engager la réflexion, avec toutes les parties prenantes, sur un nouveau modèle de consolidation des financements disponibles en vue de la réalisation de projets publics prioritaires dans chaque pôle-territoire identifié. 
           Soulignant la priorité accordée à l’emploi des jeunes, le Chef de l’Etat a rappelé au Gouvernement que la jeunesse de la population doit inciter l’Etat et les acteurs économiques et sociaux à travailler ensemble pour promouvoir l’entreprenariat et l’insertion des jeunes demandeurs d’emploi sur l’étendue du territoire national. Il a demandé au Premier Ministre et au Ministre en charge de l’Emploi d’accélérer la finalisation, avant fin avril 2025, du document portant « Nouvelle Politique nationale de l’Emploi ». Il a souligné l’impératif d’asseoir un système d’information gouvernemental performant et fiable sur le marché du travail en cohérence avec les bases de données des diplômés de la formation professionnelle et technique dans les centres et les Instituts supérieurs d’Enseignement professionnel (ISEP) notamment.
           Le Président de la République a invité le Premier Ministre à accélérer l’harmonisation des interventions et la mutualisation des ressources de toutes les structures publiques de promotion de l’entreprenariat et de l’emploi des jeunes.
         Abordant la question de la modernisation du système de retraite et de sécurité sociale, le Chef de l’Etat a demandé au Gouvernement de placer cette problématique au cœur de la valorisation du travail et de la politique de protection sociale de l’Etat. Aujourd’hui, la structure de la population sénégalaise et l’allongement progressif de l’espérance de vie appellent une anticipation dans la gestion financière des dépenses sanitaires et sociales notamment celles liées à la retraite et à la sécurité sociale. Il a demandé au Ministre en charge du Travail et de l’Emploi, de finaliser, en relation avec les partenaires sociaux, le projet de Code unique de Sécurité sociale, texte de loi devant contribuer à améliorer significativement la gouvernance des institutions de prévoyance sociale [Institution de Prévoyance Retraite du Sénégal (IPRES), Caisse de Sécurité sociale (CSS) et Institution de Prévoyance Maladie (IPM)].
           Dans le même élan, le Président de la République a invité le Ministre des Finances et du Budget à attacher une importance particulière à la maitrise des dépenses de santé des agents de l’Etat, à la viabilité financière de la Couverture sanitaire Universelle et surtout à l’équilibre systématique et durable du Fonds national de Retraite (FNR). A cet effet, il a invité le Ministre des Finances et du Budget et le Ministre en charge du Travail à faire le point, avant fin juillet 2025, sur la situation financière du système de retraites (FNR et IPRES) et ses perspectives d’évolution, au regard des dynamiques du marché du travail à court, moyen et long terme.
           Enfin, il a souligné la nécessité d’examiner les possibilités de revalorisation des pensions de retraite les plus faibles et d’engager avec les agents de l’Etat, les travailleurs et les partenaires sociaux, un processus d’incitation à la mise en place accélérée de retraites supplémentaires par capitalisation.
          Dans sa communication, le Premier Ministre a souligné les préoccupations récurrentes des producteurs agricoles relativement aux difficultés d’écoulement des récoltes de certains produits, notamment arachidiers, horticoles et de maïs, du fait principalement de dysfonctionnements notés dans les circuits de commercialisation.
           À cet égard, il a noté l’exigence de garantir le fonctionnement adéquat de toutes les composantes des filières agricoles, y compris l’intervention des intermédiaires financiers, au regard de l’objectif de souveraineté alimentaire de l’Agenda Vision Sénégal 2050. Face à cette situation, et en perspective des fêtes de Korité et de Pâques, avec les charges encourues par les ménages, il a invité les Ministres en charge de l’Agriculture, des Finances et du Commerce, à lui soumettre, en vue de l’approbation par le Président de la République, les mesures urgentes à déployer, au plus tard le lundi 24 mars 2025, pour trouver une solution à la situation des stocks en souffrance de la production notamment arachidière, horticole et de maïs. De manière plus structurelle, il a demandé aux Ministres susvisés de mettre en place, au plus tard à mi-avril 2025, un cadre de concertation interministériel consacré à la problématique de la commercialisation des produits agricoles de façon plus globale.
            Abordant le deuxième point de sa communication, le Premier Ministre a rappelé que l’option fondamentale du Gouvernement pour la transformation systémique du Sénégal requiert le renforcement de la culture de la performance dans l’Administration publique aussi bien à l’échelle de chaque entité des secteurs publics et parapublics qu’à celle des agents de ces entités. Il a noté les avancées induites, au niveau réglementaire, par la transposition par le Sénégal du cadre harmonisé des finances publiques de l’UEMOA, notamment l’institution de la gestion axée sur les résultats. Toutefois, le Premier Ministre a déploré l’inefficacité du dispositif du fait de la faible adhésion des acteurs clés, du retard accusé dans la mise en place de ce dispositif dans son volet suivi-évaluation mais, surtout, de l’absence de solides règles établies en matière de fixation d’objectifs individuels annuels aux agents et d’évaluation de leurs performances. Cette situation explique l’impossibilité de différencier les performances individuelles des agents. Par conséquent, le Premier Ministre a demandé au Ministre chargé de la Fonction publique, en relation avec le Ministre chargé des Finances et le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, d’accorder une priorité absolue à la problématique de l’évaluation de la performance individuelle des agents dans la feuille de route 2025 du Plan d’action 2025-2029 de l’Agenda Vision Sénégal 2050.
           Enfin, le Premier Ministre a relevé la nécessité de se pencher sur le non-respect de l’obligation de ravalement des façades des bâtiments publics et privés. À cet effet, il a demandé au Ministre en charge de l’Urbanisme de lui proposer des mesures sur cette problématique conformément à la réglementation en vigueur.
 
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES : 
•       le Ministre de l’Industrie et du Commerce a fait une communication sur l’approvisionnement du marché en denrées de première nécessité ;
 
•       le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait le point sur la campagne de commercialisation de l’arachide et le suivi de la campagne horticole.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°424 – 19/03/2025

🔴 RÉSOLUTION DU CONFLIT RDC – RWANDA / KARIM WADE DANS LA COUR DES GRANDS : LE DUO AU SOMMET « CONFINÉ » DANS L’ORDINAIRE
🔴 « LA LOI INTERPRÉTATIVE EST PLUS DANGEREUSE QUE LE QUART BLOQUANT DE WADE » : « Y EN A MARRE » DIT NIET À LA PROPOSITION DE « PASTEF »

🔴 LUTTE / NOUVELLES MESURES : Le diktat du ministère des Sports
🔴 FSKDA / DÉTOURNEMENT ET CORRUPTION PRÉSUMÉS : Plusieurs dirigeants placés en garde à vue

Signature d’un pacte de stabilité sociale avec l’État : le SELS dénonce son exclusion et alerte sur les risques de tensions

Le Syndicat des enseignants libres du Sénégal (SELS) a exprimé son indignation face à son exclusion des discussions relatives à la signature d’un pacte de stabilité sociale entre le gouvernement et les centrales syndicales. Alors que les autorités cherchent à instaurer un climat apaisé dans le secteur éducatif, le SELS estime que plusieurs préoccupations majeures des enseignants ne sont pas prises en compte dans les négociations en cours.

L’annonce de la mise en place de ce pacte a été un choc pour les responsables du SELS, qui regrettent de ne pas avoir été conviés aux concertations préliminaires. « Nous avons été mis devant le fait accompli », a dénoncé Amidou Diedhiou, secrétaire général du syndicat, au micro d’iRadio. Pour le SELS, l’absence de consultation des acteurs directement concernés affaiblit la légitimité du protocole en préparation. Le syndicat rappelle que l’inclusivité et le dialogue social sont essentiels pour parvenir à un accord durable et équilibré dans le secteur de l’éducation.

Au-delà de son exclusion des discussions, le SELS pointe du doigt l’absence de plusieurs dossiers clés dans le projet de pacte. Selon Amidou Diedhiou, plusieurs problèmes persistants doivent être résolus en priorité avant toute signature. La lenteur administrative reste un frein majeur à la progression de carrière de nombreux enseignants et affecte leur motivation. La question des enseignants décisionnaires, qui attendent toujours une intégration dans la fonction publique, n’a toujours pas été réglée. Le budget des établissements scolaires demeure insuffisant pour assurer un cadre d’apprentissage optimal. La formation des chargés de cours nécessite d’être renforcée pour garantir un enseignement de qualité. Enfin, l’augmentation de l’âge de la retraite à 65 ans suscite encore des interrogations et divise le corps enseignant.

« Nous ne pouvons pas signer un protocole qui ne prend pas en compte ces réalités. Il faut des solutions concrètes avant de parler de stabilité sociale », insiste M. Diedhiou.

Face à cette situation, le SELS prévient qu’il ne se sentira pas engagé par un protocole signé en son absence. « Si l’accord ne reflète pas les préoccupations des enseignants, nous prendrons toutes nos responsabilités pour défendre nos intérêts », menace le syndicat. Le SELS estime que cette approche risque d’engendrer de nouvelles tensions dans le secteur éducatif, au lieu de garantir la paix sociale recherchée par le gouvernement. Il appelle donc les autorités à reprendre les discussions avec l’ensemble des syndicats, afin d’éviter un blocage qui pourrait perturber la fin de l’année scolaire.

Le pacte de stabilité sociale voulu par le gouvernement vise à pacifier les relations entre l’État et les partenaires sociaux dans plusieurs secteurs clés, dont l’éducation. Toutefois, sans un consensus élargi, cet accord pourrait être perçu comme un engagement unilatéral et donc difficile à appliquer sur le terrain. Pour de nombreux observateurs, l’exclusion d’un syndicat aussi influent que le SELS constitue un risque majeur pour la réussite de cette initiative. La balle est désormais dans le camp du gouvernement, qui devra décider s’il maintient son agenda actuel ou s’il ouvre la porte à un dialogue élargi pour une solution plus consensuelle.

Économie : Hamidou Anne éclaire sur le rebasing envisagé par le nouveau régime au Sénégal

Le Sénégal s’apprête à opérer un changement significatif dans l’évaluation de son économie. Dans les mois à venir, une augmentation du PIB, une baisse du ratio de la dette et une réduction du déficit budgétaire devraient être annoncées par les nouvelles autorités. Ce phénomène, appelé rebasing, suscite de nombreuses interrogations. Hamidou Anne, essayiste et récent membre de l’Alliance pour la République (APR), apporte des éclaircissements sur cette réforme et ses implications.

Le rebasing consiste à actualiser l’année de référence utilisée pour calculer les principaux agrégats macroéconomiques, afin de mieux refléter la structure actuelle de l’économie. Cette réforme vise notamment à intégrer des secteurs émergents comme le numérique et le commerce en ligne, tout en révisant l’impact des secteurs traditionnels.

« Il s’agit de rebâtir une nouvelle économie en prenant en compte des secteurs stratégiques émergents, tout en ajustant le poids de certaines activités jugées moins productives », explique Hamidou Anne dans une interview accordée à Public.sn.

Selon lui, cette révision permettra une mise à jour du PIB, qui pourrait augmenter de 30 %, passant de 18 000 milliards à environ 24 000 milliards de francs CFA. Par conséquent, le ratio de la dette, actuellement estimé à plus de 99 % du PIB selon les nouvelles autorités, devrait mécaniquement diminuer pour avoisiner les 70 %.

Si cette réforme est portée aujourd’hui par le duo Diomaye-Sonko, Hamidou Anne rappelle qu’elle a été initiée dès 2023 par l’ancien régime sous la supervision de l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD). « Il ne reste plus que la publication du rapport », précise-t-il.

Le Sénégal n’en est d’ailleurs pas à son premier rebasing. En 2018, une mise à jour basée sur l’année 2014 avait déjà entraîné une hausse du PIB de près de 30 %. Sous Macky Sall, l’année de référence utilisée pour le calcul remontait à 1999. Cette pratique, recommandée par les Nations Unies, est courante à l’échelle internationale et a déjà été appliquée par plusieurs pays de l’UEMOA.

Le FDR dénonce la « persécution et l’emprisonnement des opposants politiques, par l’Etat-Sonko »

Le Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR) a publié un communiqué ce jeudi 13 mars dans lequel il attaque vigoureusement le régime de l’actuel président, qualifié par l’opposition de « l’Etat de Sonko ». Dans ce communiqué, le FDR dénonce la persécution systématique des opposants politiques, l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques et les mesures économiques jugées irresponsables par le gouvernement de Pastef. Le FDR déclare que cette situation plonge le Sénégal dans une crise profonde, tant sur le plan politique qu’économique et social.

Le communiqué indique qu’un an après l’arrivée au pouvoir de Pastef, le pays connaît des développements inquiétants. Les opposants au pouvoir sont de plus en plus persécutés, et l’instrumentalisation de la justice, devenue monnaie courante, sape les fondements de l’Etat de droit et de l’égalité des citoyens devant la loi. Selon le FDR, l’ère de l’Etat de droit semble révolue, et les libertés individuelles sont mises à mal, avec des poursuites judiciaires qui semblent avoir des motivations politiques plutôt que juridiques. L’exemple de l’affaire de Farba Ngom est évoqué pour illustrer cette dérive, mais le FDR soulève aussi le cas d’autres députés de l’opposition risquant de perdre leur immunité parlementaire, sans qu’aucune accusation solide ne soit présentée devant l’Assemblée nationale.

Le communiqué critique également la répression croissante des activistes et des militants politiques, qui se multiplient en raison de leur opposition au gouvernement. Des personnalités publiques, comme l’ex-ministre Mansour Faye, se sont récemment vues interdire de voyager, une décision prise sans recours à la justice ni enquête officielle. Cette situation, selon le FDR, reflète une tentative délibérée d’étouffer la contestation et de museler toute voix dissidente.

Face à cette situation qu’il qualifie de persécution politique et de vengeance, le FDR appelle à une série de mesures urgentes. Le Front pour la Défense de la Démocratie et de la République exige la fin immédiate du harcèlement des opposants et la mise en place de véritables concertations politiques, respectueuses des traditions démocratiques du Sénégal. De plus, le FDR réclame l’annulation des mesures antisociales adoptées par le gouvernement, telles que les hausses des prix du carburant et d’autres produits essentiels, qu’il considère comme une tentative d’imposer les conséquences de la mauvaise gestion gouvernementale à la population. Le FDR met également en lumière les licenciements massifs dans divers secteurs de l’économie, qu’il appelle à stopper sans condition.

Par ailleurs, le FDR demande le retrait de la loi interprétative de la loi d’amnistie, qu’il juge comme une tentative supplémentaire de manipulation politique. Le communiqué se termine par un appel à la mobilisation collective pour défendre la démocratie et éviter que le pays ne sombre dans le chaos, soulignant la nécessité d’un sursaut national pour protéger les valeurs républicaines du Sénégal.

Ainsi, le FDR se positionne comme un acteur majeur de la résistance politique, dénonçant les dérives autoritaires du pouvoir en place et appelant à la préservation des principes démocratiques pour garantir un avenir stable et juste pour le Sénégal.

Transfèrement des détenus entre le Maroc et le Sénégal : Une coopération judiciaire renforcée

Le projet de loi portant sur la Convention d’assistance aux détenus et le transfèrement des personnes condamnées entre le Maroc et le Sénégal a franchi une étape décisive. Adopté le 3 mars 2025 par la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale sénégalaise, il sera soumis à une adoption définitive en plénière le 11 mars 2025. Une fois ratifié par le Président de la République, le texte sera publié au Journal officiel. Ce projet repose sur une convention signée le 17 décembre 2004 à Rabat et vise à faciliter le rapatriement des détenus sénégalais afin qu’ils purgent leur peine dans leur pays d’origine.

À ce jour, 299 Sénégalais sont incarcérés dans les prisons marocaines. Parmi eux, 160 relèvent du Consulat Général du Sénégal à Dakhla, avec une concentration notable de détenus à Laâyoune (93), Bouizakarne (49) et Tan-Tan (18). Les 139 autres sont sous la juridiction du Consulat de Casablanca, couvrant l’ensemble du territoire marocain. Les condamnations concernent principalement des affaires liées à l’immigration clandestine, au trafic et à la consommation de drogue, à l’association de malfaiteurs, aux crimes, à l’usage de faux billets, à l’escroquerie et à la fraude.
Parmi ces détenus, 38 ont officiellement demandé leur transfèrement au Sénégal. Répartis dans différentes prisons du royaume, ces détenus purgent pour certains des peines lourdes allant de 3 à 25 ans. Cette convention leur donnerait ainsi l’opportunité de purger leur peine dans leur pays d’origine, leur permettant une réinsertion sociale plus efficace après leur incarcération.
Le Maroc joue un rôle central dans les flux migratoires des Sénégalais, que ce soit en tant que destination économique ou comme point de transit vers l’Europe. En 2024, sur un total de 3 004 retours volontaires et forcés de Sénégalais depuis l’étranger, 1 115 concernaient des migrants en provenance du Maroc. En 2025, la tendance se poursuit avec 180 des 184 rapatriés venant du royaume chérifien, soit 97,8 % du total. Ces chiffres illustrent l’ampleur des mouvements migratoires entre les deux pays et la nécessité d’un encadrement plus structuré.
La communauté sénégalaise au Maroc est estimée à environ 200 000 personnes, réparties principalement dans les grandes villes comme Casablanca, Rabat, Fès, Meknès, Marrakech, Agadir et Kénitra. Nombreux sont ceux qui travaillent dans la restauration, le sport, l’agriculture, les services domestiques ou encore le commerce ambulant. Toutefois, une frange importante de cette communauté vit dans la précarité, souvent en attente d’une opportunité de traversée vers l’Europe.
La ratification de cette convention illustre la solidité des relations bilatérales entre le Sénégal et le Maroc. Au-delà de la question du transfèrement des détenus, cette coopération vise également à mieux encadrer les flux migratoires et à apporter une réponse concertée aux défis liés à l’immigration clandestine. Le Maroc, en tant que carrefour stratégique entre l’Afrique et l’Europe, demeure une destination privilégiée pour de nombreux Sénégalais en quête d’opportunités ou de passage vers l’Occident.

Décès d’Abdou Diouf, Directeur général du Budget : Un hommage à un serviteur de l’État engagé

Le Sénégal a perdu un homme de grande valeur ce vendredi soir avec le décès d’Abdou Diouf, Directeur général du Budget. Selon des informations rapportées par nos confrères de Sud Quotidien, l’ancien inspecteur du Trésor est décédé après avoir subi un malaise. Son départ soudain plonge la Direction générale du Budget (DGB) et l’ensemble de l’administration sénégalaise dans une profonde tristesse.

Abdou Diouf, qui était reconnu pour son professionnalisme et son expertise, a occupé la fonction de Directeur général du Budget depuis le 22 janvier 2025, succédant à Maguette Niang. Cette nomination faisait suite à un parcours brillant au sein de l’administration sénégalaise, où il avait déjà laissé une marque indélébile en tant que coordonnateur de la DGB. Dans ce rôle, il avait su jouer un rôle crucial dans l’optimisation de la gestion des finances publiques du pays, en orientant les décisions stratégiques qui ont contribué à la stabilité économique du Sénégal.

Son action à la tête de la DGB a été marquée par une volonté constante de renforcer les structures de l’institution et de mettre en œuvre des réformes visant à améliorer l’efficacité de la gestion budgétaire nationale. Son expertise et sa vision étaient non seulement appréciées au sein de son institution mais aussi par ses collègues et collaborateurs de divers ministères. En tant que Directeur général, il a su diriger avec une rigueur inébranlable tout en cultivant un esprit de collaboration avec les autres branches de l’administration publique.

Le décès d’Abdou Diouf laisse ainsi un vide considérable, tant sur le plan institutionnel que sur celui humain. Son départ prématuré souligne l’importance de son engagement au service de l’État et de son peuple. L’administration sénégalaise perd un homme de convictions, de compétence et de dévouement, dont le travail a marqué la gestion du budget national.

Ses proches, collègues, et tous ceux qui ont eu l’opportunité de travailler avec lui, se souviendront de lui comme d’un fonctionnaire exemplaire, d’un homme de principes et d’un patriote dévoué.

Rencontre État-Patronat-Syndicat : Les directives du Chef de l’État

Lors du Conseil des ministres tenu ce mercredi, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, est revenu sur la rencontre tripartite entre l’État, le patronat et les syndicats qui s’est tenue jeudi dernier. Cette réunion a été l’occasion pour le Chef de l’État de saluer « le sens de l’écoute et des responsabilités dont les centrales syndicales et le patronat ont fait preuve face aux réalités budgétaires et financières actuelles de l’État, confirmées par le rapport d’audit des finances publiques (sur la période 2019-mars 2024) publié par la Cour des Comptes ».

Conscient des contraintes de trésorerie, le président Diomaye Faye a instruit le gouvernement de « veiller, dans le respect des lois et règlements, à la prise en charge, selon un calendrier déterminé, des doléances syndicales et patronales qui n’ont pas d’impact sur les finances publiques ou qui ont un impact mineur et maîtrisé sur celles-ci ».

Il a également appelé le Premier ministre et son gouvernement à maintenir un dialogue constant avec les partenaires sociaux afin d’assurer une « prise en charge optimale des doléances, dans le cadre global d’un plan d’action gouvernemental consolidé, supervisé par le Premier Ministre ».

Dans une démarche prospective, le Chef de l’État a invité le Premier ministre et le Ministre en charge du Travail à travailler avec les centrales syndicales et le patronat pour établir un calendrier de négociations en vue de la signature, le 1er mai 2025, d’un pacte de stabilité sociale couvrant la période 2025-2029.

Ce pacte devrait permettre de fixer des rendez-vous semestriels d’évaluation afin de renforcer le dialogue social tripartite. Celui-ci devra être basé sur « la confiance, la vérité, le pragmatisme et la sauvegarde permanente des intérêts de la Nation ».

Cette initiative traduit la volonté du gouvernement de préserver un climat social apaisé, tout en prenant en compte les contraintes budgétaires actuelles. La balle est désormais dans le camp des acteurs du dialogue social pour concrétiser cette vision présidentielle.

Les nominations en conseil des ministres du Mercredi 5 Mars 2025

AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

Au titre du Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires : 
Monsieur El Hadji Mady FAYE, Ingénieur des Pêches et de l’Aquaculture, matricule de solde n° 689 569/A, est nommé Directeur des Industries de Transformation de la Pêche (DITP), au Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, en remplacement de Monsieur Abdoulaye DIOUF, appelé à d’autres fonctions ; 

Monsieur Abdoulaye DIOUF, Enseignant-chercheur en Transformation des produits halieutiques, matricule de solde n° 615 677/D, précédemment Directeur des Industries de Transformation de la Pêche (DITP), est nommé Directeur de l’Ecole nationale de 4 Formation maritime (ENFM), au Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, poste vacant.

Au titre du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation : 

Monsieur Alioune Badara KANDJI, Professeur titulaire de littérature anglaise, matricule de solde n° 603 329/A, est nommé Recteur de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar, poste vacant.

Au titre du Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères : 

Madame Fatoumata Binetou Rassoul CORREA, Conseiller des Affaires étrangères principal de classe exceptionnelle, matricule de Solde n° 604 132/J, précédemment Ambassadeur du Sénégal à Lisbonne, est nommée Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence le Général d’Armée Assimi GOÏTA, Président de la transition, Chef de l’Etat de la République du Mali, en remplacement de Monsieur Moustapha NDOUR, appelé à d’autres fonctions ; 

Monsieur Mouhamadou SARR, Conseiller des Affaires étrangères principal, matricule de solde n° 616 314/E, précédemment Conseiller technique au ministère de l’intégration africaine et des affaires étrangères, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence le Général de Brigade Abdourahamane TIANI, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat de la République du Niger, en remplacement de Monsieur Abdou Khadir AGNE.

Au titre du Ministère de la Famille et des Solidarités :

Monsieur Pape Aly BADJI, Enseignant est nommé Président du Conseil de Surveillance de l’Agence nationale de la Petite enfance et de la Case des Tout-Petits, en remplacement de Monsieur Boubacar CAMARA.

Au titre du Ministère de l’Energie, du Pétrole et des Mines : 

Madame Fatou Mbow LY, Ingénieur en génie électrique, précédemment Directeur principal Équipement de la Société nationale d’électricité (SENELEC), est nommée Directeur général de l’Energie ; 

Monsieur Papa Samba BA, Ingénieur pétrolier, matricule de solde n° 740089/H, précédemment Directeur des Hydrocarbures, est nommé Directeur général du Contrôle et du Suivi des Opérations ;

Monsieur Talla GUEYE, Ingénieur pétrolier, est nommé Directeur général de PETROSEN Exploration et Production en remplacement de Monsieur Thierno Seydou LY, appelé à d’autres fonctions ; 

Monsieur Lamine DIOUF, Ingénieur géologue, matricule de solde n° 674 982, précédemment Directeur du contrôle et de la surveillance des opérations minières à la Direction générale des mines est nommé Directeur du contrôle et de la surveillance des opérations minières à la Direction générale du Contrôle et du Suivi des Opérations ; 

Monsieur Ibrahima NOBA, Ingénieur pétrolier, précédemment Conseiller technique du Directeur général de PETROSEN Exploration et Production, est nommé Directeur Exploration et Production à la Direction générale des Hydrocarbures ; 

Monsieur Babacar CISSE, Juriste et expert de l’aval pétrolier, précédemment Directeur des Hydrocarbures de la Commission de Régulation du Secteur de l’Energie, est nommé Directeur de l’Approvisionnement, Transformation et Distribution à la Direction générale des Hydrocarbures ;

Madame Yaye Catherine DIOP, Ingénieur énergéticien, précédemment Chef de la Cellule Transition énergétique, est nommée Directeur de la Transition énergétique à la Direction générale de l’Energie ;

Madame Aminata Seck NDAO, Juriste, matricule de solde n° 740 807/K, précédemment Directeur de la Réglementation, de la Production Minière et des Statistiques, est nommée Directeur de la Stratégie et de la Réglementation ;

Madame Fatou Thiam SOW, Ingénieur statisticien, matricule de solde n° 617 898/E, précédemment Directeur de la Planification, des Etudes et du Système d’information énergétique, est nommée Directeur de la Planification, des Etudes et du Suivi évaluation ;

 Monsieur Fodé NDAO, Expert juriste, précédemment Chef de la Cellule des Affaires juridiques, est nommé Chef de l’Unité d’Exécution et de Gestion du Comité d’Orientation stratégique du Pétrole et du Gaz dénommée « GES-PETROGAZ » en remplacement de Monsieur Philippe Bacoumba FAYE, appelé à d’autres fonctions ;

Monsieur Saliou SAMB, Ingénieur géologue, matricule de solde n° 670 434, précédemment Directeur de la Géologie est nommé Directeur de la Géologie à la Direction générale des Mines et de la Géologie ;

Madame Yandé FAYE, Géologue, matricule de solde n° 725 874/E, précédemment Chef de Division des titres miniers à la Direction des Mines, est nommée Directeur des Mines et Carrières à la Direction générale des Mines et de la Géologie ;

Madame Mbène Niang MBAYE, Ingénieur géologue, matricule de solde n° 700037/C, précédemment Chef de Division des programmes et de la documentation à la Direction des Carrières, est nommée Directeur du Cadastre minier à la Direction générale des Mines et de la Géologie ; 

Madame Salimata BA, Ingénieur géologue, matricule de solde n° 700 906/H, précédemment Agent au Service régional des Mines et de la Géologie de Thiès, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Dakar ;

Monsieur Abdoulaye DIOP, Ingénieur géologue, matricule de solde n° 670661/B, précédemment chef de Service régional des Mines et de la Géologie de Thiès, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Thiès ;

Monsieur Pascal Mangue FAYE, Géologue, matricule de solde n° 752 006/B, précédemment agent à la Direction des Carrières, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Kolda ;

Monsieur Alioune SALL, Géologue, matricule de solde n° 724419/C, précédemment Chef de Division et de Suivi des programmes à la Direction de l’Exploitation minière artisanale et à Petite échelle, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Louga ; 

Monsieur Abdoul Diéry DIALLO, Ingénieur géologue, matricule de solde n° 700 067/F, précédemment Chef de Service régional de Matam, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Tambacounda ;

Monsieur Amath BODIAN, Géologue, géophysicien et data analyste, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Diourbel ; 

Monsieur Daniel Ngor NGOM, Ingénieur géologue, matricule de solde n° 726 647/B, précédemment Chef de Service régional de Kolda, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Ziguinchor ;

Monsieur Cheikh Ahmed Tidiane FALL, Géologue, matricule de solde n° 664 022/D, précédemment Agent chargé du Suivi des projets Géo-sites à la Direction de la Géologie est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Kaffrine ;

Monsieur El Hadji Omar DIOUF, Géographe-environnementaliste, matricule de solde n° 760856/H, précédemment Agent à la Direction des Carrières, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Sédhiou ;

Monsieur Ousmane BALDE, Géologue, matricule de solde n° 700 022/G, précédemment Chef de Service régional des Mines et de la Géologie de Tambacounda, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Kaolack ; 

Monsieur El Hadji Amadou Makhtar DIAGNE, Ingénieur géologue, matricule de solde n° 724 421/F, précédemment Chef de division à la Direction de la Géologie, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Kédougou ;

Monsieur Ibrahima BA, Géologue, matricule de solde n° 700 004/C, précédemment Chef de Service Régional des Mines et de la Géologie de Kédougou, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Matam ;

Monsieur Oumar YALLY, Géologue, matricule de solde n° 724 421/F, précédemment Agent à la Direction du Contrôle et du suivi des opérations minières, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Saint-Louis ;

Monsieur Gane THIAO, Géologue, précédemment Chef de Division à la Direction de la Géologie, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Fatick. Au titre du Ministère de l’Industrie et du Commerce :

Madame Aminata KANE, Commissaire aux enquêtes économiques, matricule de solde n° 653 030/G, est nommée Inspecteur technique au Ministère de l’Industrie et du Commerce ; 

Monsieur Arona BA, Economiste principal, matricule de solde n° 638 007/D, est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Industrie et du Commerce. Au titre du Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage : 

Monsieur Cheikh Tidiane LY, Economiste, matricule de solde n° 709 190/X, est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage ; 

Monsieur Oumar Tidiane Télémaque SOW, Gestionnaire des Ressources humaines, matricule de solde n° 672 862/C, est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage ;

Monsieur Abdourahmane BALDE, Titulaire d’un MBA en Administration et Gestion, matricule de solde n° 646 163/J, est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage ;

Monsieur Bounama GUEYE, juriste, spécialiste en Contentieux des affaires, matricule de solde n° 726 202/G, est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage. 
Le Ministre de la Formation professionnelle et technique,
Porte-Parole du Gouvernement
Amadou Moustapha Njekk SARRE

COMMUNIQUE DU CONSEIL DES MINISTRES DU MERCREDI 05 MARS 2025

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 05 mars 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République. A l’entame de sa communication, le Président de la République a adressé ses chaleureuses félicitations et exprimé sa solidarité à la communauté chrétienne, en ce mercredi des cendres, premier jour du Carême. Il a prié pour un Sénégal prospère dans la paix et la concorde nationale. Il a saisi la coïncidence entre le Ramadan et le Carême, pour magnifier l’exemplarité du dialogue interreligieux et la coexistence pacifique entre les confessions. Un atout inestimable qui consolide fondamentalement la commune volonté de raffermir le vivre ensemble au Sénégal. Sous la direction du Premier Ministre, le Gouvernement a rencontré le jeudi 27 février 2025, les représentants des centrales syndicales, du patronat et d’autres forces vives de la Nation, pour une séance transparente d’échanges sur, d’une part, la situation économique, financière et sociale du pays et, d’autre part, les limites objectives de l’Etat dans la prise en charge des requêtes et doléances exprimées.

Le Chef de l’Etat a félicité le Premier Ministre et les membres du Gouvernement pour la tenue et le bon déroulement de cet exercice inédit de dialogue dans la transparence et le respect mutuel des convictions, propositions et recommandations de chaque participant. Il a magnifié le sens de l’écoute et des responsabilités dont les centrales syndicales et le patronat ont fait preuve face aux réalités budgétaires et financières actuelles de l’Etat, confirmées par le rapport d’audit des finances publiques (sur la période 2019- mars 2024) publié par la Cour des Comptes.

Le Président de la République a demandé au Gouvernement de poursuivre le dialogue serein avec les partenaires sociaux afin d’aboutir à la prise en charge optimale des doléances, dans le cadre global d’un plan d’action gouvernemental consolidé, supervisé par le Premier Ministre. Il a invité le Premier Ministre et le Ministre en charge du Travail à définir avec les centrales syndicales et le patronat, un calendrier de négociations visant la signature, le 1er mai 2025, d’un pacte de stabilité sociale durant la période 2025-2029. Il s’agira également de fixer des rendez-vous semestriels d’évaluation pour renforcer le dialogue social tripartite (Etat- Patronat- Syndicats), qui doit être basé sur la confiance, la vérité, le pragmatisme et la sauvegarde permanente des intérêts de la Nation. Il a, par ailleurs, demandé au Gouvernement de veiller, dans le respect des lois et règlements, à la prise en charge, selon un calendrier déterminé, des doléances syndicales et patronales qui n’ont pas d’impact sur les finances publiques ou qui ont un impact mineur et maitrisé sur celles-ci.

Dans la même lancée, il a indiqué au Premier Ministre et au Ministre des Finances et du Budget l’urgence d’examiner les voies et moyens d’accélérer l’apurement de la dette intérieure auditée. Le Premier Ministre veillera avec le Ministre des Finances et du Budget et le Ministre 1 en charge de la Fonction publique à engager une réflexion sur l’évaluation du système de rémunération dans le secteur public (fonction publique et secteur parapublic), ce qui permettra d’évoluer vers un cadre plus juste et équitable. Evoquant la célébration prochaine de la Journée internationale des droits des femmes, prévue le 08 mars 2025, le Chef de l’Etat a félicité et remercié chaleureusement toutes les femmes du Sénégal et d’Afrique. Il a salué l’organisation de la Semaine nationale de la femme et magnifié le rôle fondamental des femmes dans le développement économique et social du Sénégal. Il a demandé au Ministre de la Famille et des Solidarités de poursuivre et d’intensifier le plaidoyer relatif à la lutte contre les violences faites aux femmes. Il accorde également une importance primordiale à l’éducation et à la formation professionnelle et technique des jeunes filles, mais aussi à l’encadrement et au financement des activités économiques des femmes dans une dynamique soutenue de territorialisation du financement.

Le Président de la République a rappelé au Ministre de la Famille et des Solidarités, l’urgence de finaliser le projet de loi relatif à l’autonomisation économique des femmes. Ce nouveau cadre législatif innovant permettra d’élargir et de mutualiser les opportunités et possibilités de formation, d’encadrement et de financement des activités des femmes. Il facilitera notamment l’ancrage national de l’économie sociale et solidaire ainsi que le développement communautaire dans toutes les localités du pays. A ce titre, il est indispensable d’actualiser le recensement des groupements féminins et organisations de femmes dans les départements, afin de disposer d’une cartographie exhaustive et d’un système d’information fiable et performant pour mieux orienter les interventions de l’Etat envers les cibles.

Dans le même élan, il a invité le Premier Ministre et le Ministre de la Famille et des Solidarités à engager la mutualisation des crédits et fonds destinés au financement et au développement de l’entreprenariat féminin. Dans cette perspective d’amélioration de l’accompagnement et du soutien de l’Etat aux femmes, le Chef de l’Etat a demandé au Ministre de la Famille et des solidarités, de renforcer les missions, la composition et les moyens du Conseil consultatif de la Femme, notamment en ce qui concerne la promotion de l’entreprenariat féminin, l’équipement et l’allègement des travaux des femmes, la programmation des réalisations d’infrastructures en faveur des femmes et la protection des femmes vulnérables notamment celles vivant avec un handicap. Par ailleurs, il a invité le Ministre de la Famille et des Solidarités à déployer une véritable politique de promotion de la famille autour des valeurs culturelles et religieuses fortes de notre société.

Pour clore ce chapitre, le Président de la République a demandé au Ministre de la Famille et des Solidarités de réviser le mode d’intervention du Programme national de Bourses de Sécurité familiale, à la lumière des évaluations effectuées et de l’actualisation du Registre national Unique (RNU) finalisé. La Pêche artisanale est un sous-secteur névralgique qui occupe une frange importante de la population active.

Au regard des difficultés constatées ces dernières années, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre et au Ministre en charge des Pêches, d’engager des concertations inclusives avec tous les acteurs concernés en vue d’asseoir la relance et le développement de ce sous-secteur vital de l’économie nationale. 

Dans sa communication, le Premier Ministre s’est félicité du déroulement de la rencontre tripartite Gouvernement, organisations syndicales de travailleurs et organisations patronales, tenue le 27 février 2025 sous sa présidence. Il a souligné les principaux enseignements de la rencontre, notamment l’étendue et la diversité des doléances des syndicats et l’importance attachée à l’apurement diligent des engagements financiers de l’Etat vis-à-vis des entreprises. Il a également noté l’accueil favorable manifesté par le Patronat relativement à la place réservée par l’Etat au secteur privé national dans l’Agenda Sénégal 2050, au contenu local et au projet de loi en cours d’élaboration sur le patriotisme économique. Il a, en outre, salué l’implication des élèves et des étudiants dans cette rencontre, en relevant la pertinence de l’appel lancé par le représentant des élèves pour la prise en compte de l’avenir de la jeunesse dans la gestion des relations entre l’Etat et les syndicats.

Le Premier Ministre a rappelé l’urgence attachée à un dialogue social inclusif et sincère en vue de la conclusion d’un Pacte national de stabilité sociale, au plus tard le 1 er mai 2025, avec l’objectif de parvenir à des décisions équilibrées pour répondre aux revendications tout en prenant en compte la situation économique et financière du pays. Dans cette perspective, le Premier Ministre a donné les orientations nécessaires au Ministre en charge du Travail, en relation avec le Ministre en charge de la Fonction publique et le Ministre des Finances et du Budget, en vue de la mise en œuvre des diligences requises pour le strict respect du calendrier fixé pour le démarrage des négociations au plus tard le 02 avril 2025. En attendant, le Premier Ministre a engagé les membres du Gouvernement concernés à accélérer et finaliser, dans les plus brefs délais, les actions afférentes à certaines préoccupations ressorties de la rencontre tripartite. Il s’agit, notamment, de la liquidation des points de revendications pouvant faire l’objet de mise en œuvre immédiate, du chantier de l’équité salariale, de la seconde phase des mesures de réduction du coût de la vie sans impact budgétaire, du programme rénové de construction de logements sociaux, de la relance des activités économiques en particulier dans le secteur des bâtiments et travaux publics ainsi que de l’achèvement des anciens chantiers de construction d’écoles, d’universités et d’hôpitaux, et du démarrage des nouveaux chantiers. Il a renouvelé ses fermes instructions pour le paiement à temps des salaires, primes, bourses et sommes dues aux gestionnaires des restaurants universitaires.

Concernant les préoccupations du Patronat, le Premier Ministre a pris bonne note des directives du Chef de l’État, en exhortant le Ministre des Finances et du Budget à lui soumettre, dans les plus brefs délais, la stratégie d’apurement des engagements financiers de l’Etat vis-à-vis des entreprises. S’agissant de l’implication du secteur privé dans la mise en œuvre de l’Agenda Sénégal 2050, il a demandé au Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, en relation avec le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, d’organiser des rencontres avec le secteur privé, au mois d’avril 2025, autour des orientations stratégiques de l’Agenda et du portefeuille de projets du plan quinquennal 2025-2029.

Pour clore ce premier point de sa communication, le Premier Ministre a lancé à nouveau un vibrant appel aux partenaires sociaux, face à la situation difficile héritée du régime précédent et aux efforts de transparence et de satisfaction de leurs préoccupations par l’Etat, 3 pour un sursaut patriotique matérialisé par un Pacte de Stabilité, en vue du redressement accéléré et d’un décollage réussi du Sénégal.

Abordant le second thème de sa communication, le Premier Ministre a informé le Conseil des réunions de cadrage tenues entre le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement et les Ministres dont les départements sont porteurs des projets catalytiques de l’Agenda Sénégal 2050. L’objectif de ces rencontres est d’amorcer la mise en œuvre rapide et coordonnée de ces projets, en identifiant les synergies à développer entre les départements ministériels concernés et le dispositif organisationnel requis notamment au niveau des Delivery Units ministériels existant ou à créer, avec l’appui du Bureau opérationnel de Coordination et de Suivi (BOCS). Il a exhorté chaque Ministre à veiller à l’exigence de travailler en mode intersectoriel, dans une logique de résolution des problèmes et d’exécution accélérée des programmes et projets.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

Le Ministre du Pétrole, de l’Energie et des Mines a fait une présentation sur le réseau gazier du Sénégal ; 

Le Ministre de l’Industrie et du Commerce a fait une communication sur l’approvisionnement du marché en denrées de première nécessité ; 

Le Ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires a fait une communication sur le Programme national d’accès au Logement et de Rénovation urbaine ; 

Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait le point de la campagne de commercialisation de l’arachide.

S&P abaisse la note du Sénégal : impact immédiat sur les obligations souveraines

Le Sénégal subit un nouveau coup dur sur le plan financier. Lundi, les obligations souveraines du pays ont enregistré une baisse notable après que l’agence S&P Global Ratings a décidé d’abaisser davantage la note de crédit du pays. Cette décision, qui place désormais le Sénégal plus profondément dans la catégorie spéculative, vient aggraver la pression sur les finances publiques déjà fragilisées.

Les euro-obligations sénégalaises libellées en dollars et arrivant à échéance en 2031 ont ainsi reculé de 0,3 %, atteignant 87,44 cents par dollar, tandis que celles de 2048 ont baissé de 0,2 %, à 67,17 cents par dollar. Ces fluctuations montrent une perte de confiance des investisseurs dans la stabilité financière du pays, accentuée par les récentes révélations concernant la gestion budgétaire sous l’administration précédente.

Vendredi dernier, S&P a abaissé la note de crédit à long terme du Sénégal en devises étrangères, la ramenant à B, soit cinq niveaux en dessous de la catégorie investissement. Cette décision intervient après la publication d’un audit révélant que l’état des finances publiques était bien plus préoccupant que ce qui avait été précédemment annoncé. Déjà en janvier, Moody’s Investors Service avait pris une mesure similaire, en abaissant la note du Sénégal de deux crans à B3.

Depuis son accession à la présidence, Bassirou Diomaye Faye a commandité une enquête approfondie sur la situation financière du pays. L’examen des comptes publics a révélé que sous l’administration de Macky Sall, les chiffres relatifs à la dette et aux déficits budgétaires avaient été largement sous-estimés. Selon le rapport de la Cour des Comptes publié le mois dernier, le ratio dette/PIB du Sénégal a connu une explosion inquiétante, passant de 65,6 % en 2019 à un taux recalculé de 99,7 % en 2023. De même, le déficit budgétaire, qui avait été initialement annoncé à 4,9 % du PIB en 2023, s’est finalement révélé être de 12,3 %, une différence alarmante.

S&P a justifié son abaissement de la note en soulignant que les déficits budgétaires entre 2019 et 2023 avaient été, en moyenne, deux fois plus élevés que les chiffres précédemment communiqués. Selon l’agence de notation, cette situation maintiendra la dette sénégalaise à environ 100 % du PIB, réduisant considérablement la marge de manœuvre budgétaire du pays. De plus, un déficit fiscal autour de 6,5 % du PIB est prévu entre 2025 et 2028, ce qui risque d’alourdir encore davantage le fardeau de la dette publique.

Cette dégradation de la note de crédit du Sénégal complique la tâche du gouvernement, qui doit maintenant rassurer les investisseurs et les institutions financières sur sa capacité à redresser la situation. La baisse des obligations traduit un sentiment d’incertitude sur les marchés, qui pourrait se traduire par une augmentation du coût d’emprunt pour Dakar. Dans ce contexte, l’exécutif sénégalais devra trouver des solutions rapides et efficaces pour rétablir la confiance et stabiliser les finances publiques.

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Dégradation de la note souveraine du Sénégal par Standard & Poor’s : La descente aux enfers continue

L’économie sénégalaise traverse une nouvelle épreuve avec la dégradation de sa note souveraine par l’agence de notation américaine Standard & Poor’s (S&P). La note est passée de « B+ » à « B », accompagnée d’une perspective négative, une décision qui affecte la crédibilité économique du pays et alourdit les conditions d’emprunt sur les marchés financiers.

Cette sanction intervient quelques jours après celle de l’agence Moody’s, qui avait également abaissé la note du Sénégal, aggravant ainsi la situation économique déjà fragile.
Avec cette dégradation de la note, le Sénégal se retrouve dans une position où il devra emprunter à un taux d’intérêt plus élevé, ce qui rendra encore plus difficile le financement de son développement et de ses projets d’infrastructures. Ce phénomène pourrait entraîner une pression supplémentaire sur les finances publiques, accentuant les défis économiques du pays.
La dégradation de la note est en partie due aux révélations faites par la Cour des comptes sénégalaise sur l’état des finances publiques. Dans son rapport publié le 12 février, la Cour des comptes a mis en lumière une situation préoccupante : la dette publique du Sénégal aurait atteint près de 106 % du PIB, bien au-delà des chiffres officiellement communiqués. En outre, les déficits cumulés entre 2019 et 2024 sont deux fois supérieurs aux chiffres présentés par les anciennes autorités, une situation qui a renforcé la décision des agences de notation de dégrader la note souveraine du pays.
L’agence Standard & Poor’s a exprimé des préoccupations concernant la soutenabilité de la dette sénégalaise, prévoyant que les intérêts de la dette atteindront 20 % des recettes publiques en 2025, contre 14 % l’année dernière. Cette augmentation des charges financières représente un fardeau considérable pour un pays déjà confronté à des défis économiques majeurs. S&P a également souligné que la capacité du Sénégal à redresser rapidement sa situation reste incertaine, d’autant plus que la dynamique de croissance, bien qu’estimée à 9 % grâce aux champs pétroliers et gaziers, pourrait être freinée par les efforts nécessaires pour réduire les déficits.
Face à cette situation délicate, le gouvernement sénégalais a proposé un plan ambitieux visant à réduire les déficits budgétaires à 3 % d’ici à 2027. Toutefois, ce plan, jugé difficile à mettre en œuvre, reste un pari risqué. Les incertitudes sur la croissance économique, la volatilité des prix des matières premières et la nécessité d’un ajustement budgétaire drastique laissent entrevoir des mois, voire des années de défis économiques.

Inauguration du musée de la biographie du Prophète et de la civilisation musulmane : un pont vers une meilleure compréhension entre les cultures

Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a inauguré ce jeudi 27 février 2025, à Dakar, le Musée de la Biographie du Prophète et de la Civilisation Musulmane. Cet édifice, implanté sur le site du Musée des Civilisations Noires, est dédié à la vie et à l’œuvre du Prophète Mouhammad (Sallallahou alayhi wa salam) ainsi qu’à l’histoire et aux contributions de la civilisation musulmane à travers les siècles.
Un hommage à l’héritage spirituel du Prophète
Lors de son discours inaugural, le chef de l’État a souligné l’importance de ce musée comme un lieu de savoir et de transmission :
« Ce lieu de savoir et de transmission renforce notre attachement à l’héritage spirituel et universel du Prophète. Il rappelle l’importance des valeurs de paix, de tolérance et de fraternité prônées par l’Islam. »
Il a également exprimé la gratitude de la nation sénégalaise envers l’Arabie Saoudite, principal partenaire de ce projet :
« Je tiens à exprimer, au nom de la Nation sénégalaise, ma profonde gratitude au Serviteur des deux Saintes Mosquées, Sa Majesté le Roi Salman bin Abdulaziz Al Saoud, ainsi qu’à Son Altesse Royale le Prince Héritier Mohammed bin Salman, pour leur engagement constant en faveur du rayonnement de l’Islam et leur précieux soutien à la réalisation de ce projet. »
Un espace de dialogue et d’apprentissage
Ce nouveau musée ambitionne d’être un centre de référence pour la connaissance de l’Islam et du Prophète. Il propose une approche pédagogique et immersive, avec des expositions mettant en lumière les grandes étapes de la vie du Prophète, les fondements de l’Islam, et les apports de la civilisation musulmane dans divers domaines comme la science, la médecine, et l’art.
Le président Bassirou Diomaye Faye a conclu son discours en insistant sur le rôle essentiel du musée dans le dialogue interculturel :
« Que ce musée soit une source d’inspiration pour tous, un pont vers une meilleure compréhension entre les cultures, et un vecteur de paix et de fraternité. »

Communiqué du Conseil des ministres de ce mercredi 26 février 2025

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 26 février 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

Dans le contexte de l’avènement du mois béni de Ramadan, le Président de la République a rappelé au Gouvernement, l’impératif d’assurer sur l’étendue du territoire national, l’approvisionnement correct des marchés en denrées et produits essentiels aux prix officiels fixés. En cette période particulière de dévotion et de ferveur religieuse, il a prié pour un Sénégal de paix, de prospérité et de solidarité et adressé ses chaleureuses félicitations et ses meilleurs vœux à la Oummah Islamique. Il a adressé ses félicitations à l’Evêque de Thiès. Monseigneur André GUEYE, nommé Archevêque de Dakar. Il a informé le Conseil qu’il procédera, le jeudi 27 février 2025, à l’inauguration du Musée dédié au Prophète Mouhammad (PSL).

Le Chef de l’Etat a abordé la question de la paix et du développement de la région naturelle de Casamance. Il a saisi cette occasion pour saluer les efforts consentis par l’Etat afin de parvenir à la signature, à Bissau, le dimanche 23 février 2025, d’un accord de paix durable en Casamance. Il a remercié le Président de la République de Guinée Bissau, Son Excellence Umaro Sissoco EMBALO, pour son rôle déterminant de facilitateur et félicité le Premier Ministre Ousmane SONKO, pour le travail remarquable accompli dans le cadre de la réconciliation, de la paix et de la stabilité en Casamance. Il a réitéré son ouverture et sa disponibilité à œuvrer avec toutes les parties prenantes en vue d’asseoir une paix durable et la relance rapide des activités économiques et sociales en Casamance, indispensables à l’amélioration du bien-être des populations. Le nouveau plan intégré de développement durable de la Casamance dit Plan Diomaye pour la Casamance permettra alors, avec la paix retrouvée, de développer le põle-territoire économique Casamance conformément à la vision d’un Sénégal souverain, juste et prospère.

Par ailleurs, le Président de la République a demandé au Ministre en charge des Collectivités territoriales d’engager un dialogue constructif avec les acteurs territoriaux de chacun des huit ( põles identifiés afin de mieux conduire le déploiement de cette réforme visant la transformation économique inclusive de nos territoires.

Le Chef de l’Etat est revenu sur la 9 édition de la Journée nationale de l’Elevage qu’il a présidée, le samedi 22 février 2025 à Kaolack, précédée par la cérémonie de lancement, la veille à Koungheul, du Projet de Mobilisation des Ressources en Eau du Bassin versant du Nianijia Bolong (PROMOREN). Il a remercié et félicité les autorités administratives, les élus locaux ainsi que les populations de Koungheul, Kaffrine, Kaolack et Fatick, pour leur accueil chaleureux et leur mobilisation exceptionnelle. Il a félicité le Gouvernement, notamment le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, le Secrétaire d’Etat aux Coopératives et à l’Encadrement paysan pour la parfaite organisation des manifestations. Il a aussi adressé ses chaleureuses félicitations à tous les éleveurs du Sénégal au regard de leur contribution remarquable à la politique de souveraineté alimentaire et au développement économique et social du pays. Dès lors, il a indiqué au Gouvernement la nécessité de prendre en charge les doléances récurrentes formulées, sous forme de plan d’action, par les éleveurs et autres opérateurs du secteur de l’élevage et des productions animales, lors de cette importante journée de dialogue sectoriel sur la situation et l’avenir de l’élevage au Sénégal.

Dans la même lancée, le Président de la République a rappelé au Premier Ministre l’urgence de tenir avec toutes les parties prenantes, des concertations nationales devant aboutir à des solutions opérationnelles face à la lancinante question du vol de bétail. Il a instruit également le Premier Ministre à veiller à la finalisation, avant fin juin 2025, de tous les textes d’application du Code pastoral, en cohérence avec l’évaluation et l’actualisation de la loi d’orientation agrosylvopastorale. Il a invité, en outre, le Gouvernement à finaliser les études relatives au foncier pastoral, à renforcer les politiques d’amélioration génétique du cheptel et à optimiser les financements du secteur en impliquant les éleveurs, les opérateurs et les coopératives. Pour clore ce chapitre, il a demandé au Ministre en charge de l’élevage de faire le point, tous les trimestres, sur l’état d’exécution du plan d’action issu des recommandations de la 9 Journée nationale de l’élevage.

Le Chef de l’Etat a évoqué le lancement du New Deal technologique qu’il a présidé, le lundi 24 février 2025. La mise en œuvre optimale de cette stratégie phare de l’Agenda national de Transformation va renforcer la souveraineté numérique du Sénégal, la digitalisation des services publics, l’expansion de l’économie numérique et le positionnement international de notre pays dans le développement des technologies de l’information et de la communication. Il a félicité le Ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, et l’ensemble des acteurs de l’écosystème du numérique pour l’élaboration inclusive et collaborative des programmes et projets fondamentaux visant la transformation numérique du Sénégal. Il a souligné, dans la même dynamique, l’importance de consolider les partenariats entre l’Etat et les secteurs privés national et international afin de faciliter l’accès universel à Internet, de développer les start-up et la formation professionnelle dans le secteur du numérique.

Il a demandé au Ministre en charge du Numérique de promouvoir avec les Ministres concernés (éducation, enseignement supérieur et formation professionnelle), l’éducation populaire au numérique et le renforcement des capacités et compétences en la matière. Il a indiqué, également, l’importance de faire de l’Université virtuelle du Sénégal Cheikh Hamidou KANE. le socle et l’emblème du New Deal technologique-

Le Président de la République a rappelé l’urgence d’assurer la cohérence et l’interopérabilité des systèmes d’information de l’Etat, ainsi que la mise en place d’une infrastructure publique numérique performante et résiliente avec une maitrise optimale du cyberespace et des données nationales dont l’hébergement doit être assuré au Sénégal. D’où la priorité à accorder aux projets concernant le cloud souverain, l’identité numérique unique et la numérisation du foncier pour promouvoir un aménagement cohérent du territoire. Il a Indiqué, en outre, la nécessité d’accompagner les projets prioritaires de développement de l’Intelligence artificielle qui doivent bénéficier d’une labellisation de référence à travers le Conseil national du Numérique. Par ailleurs, il a demandé au Premier Ministre de veiller à la mise en œuvre d’un plan concerté et pragmatique de digitalisation intégrale des services publics afin de soutenir l’ancrage d’une administration efficace et transparente dans son action.

Il a invité le Premier Ministre, le Ministre en charge du Numérique et le Ministre en charge de la Recherche et de l’Innovation à proposer des mécanismes et instruments de financement et de partenariat pour l’innovation technologique dans le numérique.

Le Chef de l’Etat a enfin demandé au Ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique de rendre compte, tous les mois, en Conseil des Ministres, de l’état de mise en œuvre de la nouvelle stratégie numérique du Sénégal: « le New Deal technologique ».

Dans sa communication, le Premier Ministre a fait le point de la mise en œuvre du Plan Diomaye pour la Casamance (PDC) constitué de vingt-deux (22) mesures d’accompagnement arrêtées lors du Conseil interministériel tenu en octobre 2024, en faveur des déplacés de retour dans leur terroir. À cet égard, des financements ont été affectés à diverses réalisations à l’actif de l’Agence nationale pour la Relance des Activités en Casamance (ANRAC), du Centre national d’Action Antimine au Sénégal (CNAMS), du Commissariat à la Sécurité alimentaire et à la Résilience (CSAR), de la Délégation générale à la Protection sociale et à la Solidarité nationale (DGPSN), du Programme de Modernisation des axes et territoires frontaliers (PUMA), du Programme d’Urgence de Développement communautaire (PUDC), du Programme de Développement économique de la Casamance (PDEC) et du Comité régional de Solidarité des Femmes pour la Paix en Casamance (CRSFPC/USOFORAL).

Ces financements ont permis la réalisation de puits hydrauliques, l’appui à l’entreprenariat agricole des jeunes, la construction d’habitats, l’assainissement, la construction de salles de classe, la poursuite des activités de déminage, de cash transfert, de secours alimentaires ainsi que la poursuite du dialogue communautaire. Pour l’année 2025, outre ces partenaires techniques et financiers, les activités se poursuivront avec l’appui du Ministère de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire, le Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage en partenariat avec la société italienne BONFICHE FERRARESI, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et International Charity Organization (ICO).

Le Premier Ministre a invité le Ministre de la Justice et le Ministre de l’Intégration africaine et des Affaires Etrangères, à prendre les dispositions appropriées en vue d’accélérer les actions portant sur la satisfaction des besoins exprimés en actes de naissance et sur les opérations de déminage. Il a informé le Conseil qu’il convoquera prochainement une réunion interministérielle pour faire le point sur le niveau de réalisation des vingt-deux (22) mesures du Plan Diomaye pour la Casamance.

Par ailleurs, le Premier Ministre est revenu sur les mesures conservatoires et correctives que le Gouvernement entend mettre en œuvre, au regard de la situation difficile des finances publiques, notamment la réduction du train de vie de l’Etat, la rationalisation des dépenses publiques et la mobilisation accrue de recettes fiscales. Il a demandé aux membres du Gouvernement, chacun en ce qui le concerne et en particulier le Ministre des Finances et du Budget, le Ministre de l’Economie du Plan et de la Coopération, le Ministre de l’Energie du Pétrole et des Mines, de prendre en charge les diligences requises pour l’application des mesures annoncées dans les délais fixés.

En outre, conformément aux directives du Chef de l’Etat, il prendra les dispositions idoines en vue de la redynamisation et du fonctionnement rigoureux des comités de trésorerie, de la dette publique et de modulation des dépenses publiques, mis en place au sein du Ministère des Finances et du Budget. Il veillera également aux arbitrages nécessaires au titre des projets à retenir dans la Loi de Finances rectificative et à la restructuration du portefeuille de projets convenu avec les principaux partenaires techniques et financiers du Sénégal.

Enfin, le Premier Ministre a rappelé l’importance attachée, dans l’agenda du Gouvernement pour un dialogue social permanent et sincère, à la première édition des rencontres Gouvernement-Organisations syndicales-Organisations d’employeurs, prévue ce jeudi 27 février 2025.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a fait la situation des travaux du barrage hydroélectrique de Sambangalou:

Le Ministre de l’Industrie et du Commerce a fait une communication sur l’approvisionnement du marché en denrées de première nécessité:

Le Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture a fait le point sur l’organisation des Jeux olympiques de la Jeunesse (JOJ) Dakar 2026;

Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait une communication sur la campagne de l’arachide et sur la journée de l’élevage.

AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENATIRES, Le Conseil a examiné et adopté:

Le Projet de loi autorisant le Président de la République à signer l’Instrument d’adhésion aux statuts de la Banque de Commerce et de Développement de l’Afrique de l’Est et Australe (TDB):

Le Projet de loi autorisant le Président de la République à signer l’Instrument d’adhésion à l’Accord portant création de la Banque européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) signé, à Paris, le 29 mai 1999, tel que modifié le 22 aout 2012 et le 12 septembre 2013:

Le Projet de loi autorisant le Président de la République à signer l’Instrument d’adhésion de la Banque asiatique d’Investissement dans les Infrastructures (AllB):

Le Ministre de la Formation professionnelle et technique, Porte-Parole du Gouvernement Amadou Moustapha Njekk SARRE

Paiement de la dette intérieure, accès au marché : le secteur du BTP attend des actions concrètes de l’État

L’inauguration du nouveau siège du Syndicat professionnel des entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics du Sénégal (SPEBTPS), baptisé du nom d’Aliou Ardo Sow, a été l’occasion pour les acteurs du secteur de tirer la sonnette d’alarme. Les professionnels du BTP réclament des mesures urgentes pour résoudre la crise financière qui les frappe de plein fouet.

Face aux nombreuses difficultés rencontrées, Oumar Ndir, président du SPEBTPS, a interpellé l’État sénégalais sur la nécessité d’apporter des réponses rapides et concrètes. Selon lui, les retards de paiement qui s’accumulent mettent en péril la trésorerie des entreprises, compromettent leur capacité à investir et à embaucher, et fragilisent l’ensemble de l’écosystème économique. Le secteur du BTP, considéré comme un moteur essentiel du développement infrastructurel du pays, est aujourd’hui au bord de l’étouffement. Les entreprises locales, souvent dépendantes des commandes publiques, peinent à honorer leurs engagements financiers en raison du non-paiement des créances dues par l’État.

Le constat est partagé par Baidy Agne, président du Conseil national du patronat (CNP), qui alerte sur l’ampleur de la dette intérieure accumulée depuis 2023. Il estime que les entreprises sont de plus en plus endettées auprès des banques et des fournisseurs et qu’elles ont du mal à faire face aux obligations fiscales et sociales, faute de trésorerie suffisante. Cette situation menace la survie de nombreuses PME et impacte négativement l’emploi dans un secteur qui joue un rôle clé dans l’économie nationale.

Présent à la cérémonie d’inauguration, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, Yankhoba Diémé, s’est voulu rassurant. Il a affirmé que ces requêtes ne sont pas tombées dans l’oreille d’un sourd, avant de promettre un partenariat solide et équilibré entre l’État et les entreprises du BTP. Le ministre a reconnu que si le BTP marche, c’est le visage du pays qui rayonne, insistant sur l’importance de soutenir les entreprises nationales afin qu’elles puissent se renforcer et être plus compétitives.

Si le gouvernement affirme être conscient des défis, les entrepreneurs attendent des mesures concrètes. Le règlement rapide des arriérés de paiement pourrait permettre de soulager les trésoreries des entreprises et relancer l’activité. L’accès au marché public doit également être facilité pour les entreprises locales, afin de réduire leur dépendance aux grands groupes étrangers. Enfin, des mécanismes de financement adaptés pourraient les aider à se développer et à investir dans de nouveaux projets.

« Vision 2050 » : le Sénégal déploie son « New Deal Technologique » pour une transformation numérique et un accès universel à Internet

Le Sénégal a officiellement lancé ce lundi sa nouvelle stratégie numérique intitulée « New Deal Technologique ». Ce programme ambitieux vise à instaurer une croissance durable et à moderniser l’administration pour mieux servir les citoyens et les entreprises. La cérémonie de lancement s’est tenue au Centre International de Conférences Abdou Diouf (CICAD) sous la présidence du chef de l’État, Bassirou Diomaye Diakhar Faye.

Lors de son discours, le président Faye a souligné « l’importance de la digitalisation des services publics, notamment dans les domaines du cadastre, de la gestion foncière, de l’état civil, de la facturation électronique et de la télémédecine ». Il a mis en avant la simplification et la standardisation des procédures administratives, avec l’objectif d’offrir un accès universel à Internet à un coût abordable. « Beaucoup de nos concitoyens font face à des processus longs, coûteux et parfois inefficaces pour accéder à l’information ou effectuer des démarches administratives de base », a-t-il déclaré.

Le chef de l’État a également mis en exergue « la création d’une identité numérique unique basée sur la biométrie, permettant de générer des identités sectorielles utilisables dans divers domaines tels que la santé, l’éducation et la justice ». Un guichet unique citoyen sera aussi mis en place pour centraliser les interactions entre les usagers et l’administration.

Le New Deal Technologique prévoit également un soutien aux startups locales grâce à un programme d’incubation et de financement, dans le but de favoriser l’innovation technologique. L’administration verra une amélioration de sa performance grâce à l’interopérabilité des services, à l’élargissement de l’assiette fiscale et à la lutte contre la corruption et l’évasion fiscale via une traçabilité accrue.

Selon Bassirou Diomaye Faye, « le développement de l’économie numérique du Sénégal passera par la consolidation d’un écosystème d’innovation et d’entrepreneuriat axé sur les PME et les startups technologiques ». Le Président a insisté sur la nécessité pour ces entreprises de « s’aligner sur les standards mondiaux afin de renforcer leurs compétences et atteindre un niveau de production industrielle performant et sécurisé ».

Dans ce cadre, « l’accent sera mis sur l’actualisation et l’opérationnalisation de la stratégie pour les startups, incluant la labellisation et la mise en place d’un cadre incitatif. Des ressources et infrastructures numériques modernes seront déployées pour transformer les environnements de travail et améliorer la productivité ».

La souveraineté numérique est devenue une priorité pour le Sénégal. Le chef de l’État a affirmé la volonté du pays de réduire sa dépendance aux solutions étrangères en renforçant la recherche et l’innovation locales. « Nous nous engageons à construire un espace numérique souverain en sécurisant nos infrastructures, en protégeant nos données critiques et en favorisant la production de technologies locales », a-t-il précisé.

Bassirou Diomaye Faye a exhorté les investisseurs et les acteurs technologiques à accompagner le Sénégal dans cette transformation numérique. « Le Sénégal offre un cadre propice aux investissements avec un marché dynamique, des ressources humaines qualifiées et un environnement juridique renforcé », a-t-il souligné.

L’initiative vise à positionner le pays comme un centre d’excellence en intelligence artificielle, cybersécurité, cloud computing, réalité virtuelle et robotique, permettant aux entreprises nationales de rayonner sur la scène africaine et internationale.

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