Le Dakarois Quotidien N°328 – du 21/11/2024
Étiquette : Bassirou Diomaye Diakhar FAYE
Agriculture : Le Président appelle à la régulation du prix de l’arachide
Lors du Conseil des ministres de ce mercredi, le Président de la République a insisté sur l’importance de protéger les intérêts des producteurs agricoles, en particulier ceux des producteurs d’arachide, dans le cadre des politiques agricoles du pays. Il a exprimé la nécessité d’assurer une juste rémunération pour leurs productions, tout en renforçant l’industrie nationale et en consolidant la souveraineté économique du Sénégal.
Le Chef de l’État a demandé au gouvernement de prendre des mesures appropriées pour fixer de manière équitable le prix du kilogramme d’arachide au producteur, garantissant ainsi que les cultivateurs reçoivent une rémunération juste pour leurs efforts. Cette décision s’inscrit dans la volonté de soutenir l’agriculture, secteur clé de l’économie sénégalaise, tout en veillant à ce que les producteurs ne soient pas lésés par des prix trop bas.
Dans cette optique, le Président a également demandé au Premier ministre, ainsi qu’aux ministres en charge de l’Agriculture et de l’Industrie, de travailler en concertation avec les opérateurs et industriels du secteur arachidier. L’objectif est de définir une méthode commune d’intervention sur les marchés de l’arachide, permettant de sécuriser les revenus des producteurs tout en modernisant l’outil industriel local de transformation de cette production stratégique pour le pays.
Cette approche vise à stimuler le développement de l’industrie locale de transformation de l’arachide, afin de créer davantage de valeur ajoutée sur le marché intérieur et à l’international, tout en préservant l’intérêt des producteurs qui sont au cœur de cette filière.
Le communiqué du gouvernement précise que cette démarche de régulation du marché de l’arachide vise à éviter les fluctuations excessives des prix et à offrir une stabilité aux producteurs. Pour assurer la mise en œuvre effective de ces objectifs, le Président de la République a demandé la convocation, dans les meilleurs délais, d’un Conseil interministériel dédié à la campagne de commercialisation agricole, afin de discuter des mesures à prendre pour améliorer la gestion de cette campagne et de la filière arachidière dans son ensemble.
Législatives : Bassirou Diomaye Faye adresse des félicitations au Pastef et aux organisateurs du scrutin
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a félicité Ousmane Sonko, leader du parti Pastef, suite à la large victoire de ce dernier lors des élections législatives anticipées de dimanche dernier. Dans un communiqué publié ce mercredi 20 novembre, le chef de l’État a exprimé son admiration pour l’engagement personnel de Sonko et son leadership, qui ont permis à son parti d’obtenir la majorité absolue à l’Assemblée nationale.
Le communiqué du Conseil des ministres a souligné la reconnaissance du président envers Ousmane Sonko pour la performance remarquable de son mouvement, qui a dominé les élections. « Le chef de l’État a adressé ses chaleureuses félicitations à monsieur Ousmane Sonko, Premier ministre et président de Pastef, pour son engagement personnel et son leadership, qui ont permis au parti qu’il dirige d’avoir la majorité absolue à l’Assemblée nationale », a indiqué le communiqué.
Outre Pastef, Bassirou Diomaye Faye a également salué les efforts des institutions et des autorités responsables de l’organisation des élections. Le président a exprimé sa gratitude envers les ministres, les autorités administratives, ainsi que les forces de défense et de sécurité qui ont assuré le bon déroulement du scrutin.
Il a particulièrement mis en avant le rôle crucial de la Direction générale des élections, la Commission électorale nationale autonome (CENA), ainsi que les missions diplomatiques et consulaires du Sénégal pour leur rôle dans l’organisation professionnelle et transparente des élections, tant au niveau national qu’à l’étranger. Le président a aussi salué la mobilisation et la maturité démocratique du peuple sénégalais, qui a voté dans le calme et la sérénité.
« Le président de la République a félicité le peuple sénégalais pour sa mobilisation et sa maturité démocratique, lors de l’élection des députés de la 15e législature, qui s’est tenue dans le calme et la sérénité », a précisé le communiqué.
Avec la victoire de Pastef, qui détient désormais une majorité absolue, le parti de Sonko se trouve en position de force au sein de la nouvelle législature. Le communiqué indique que les résultats provisoires, publiés par les commissions départementales de recensement des votes, confirment cette domination. Pastef disposera désormais d’une forte influence pour faire avancer ses réformes et adopter les lois nécessaires à la gestion du pays.
Quelque 7,3 millions de Sénégalais étaient appelés à voter pour élire 165 députés, dont 15 représentant les citoyens vivant à l’étranger. Quarante et une listes de partis ou coalitions de partis ont participé au scrutin.
Les résultats définitifs devraient être publiés d’ici vendredi 22 novembre par la Commission nationale de recensement des votes.
Grâce à cette majorité, Pastef aura une capacité accrue pour orienter les politiques nationales, faire passer des lois et proposer des réformes. Le parti de Sonko a donc désormais les cartes en main pour renforcer sa vision du développement du pays, tout en consolidant son pouvoir au sein de l’Assemblée nationale.
Communique du conseil des ministres du Mercredi 20 Novembre 2024
Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 20 novembre 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.
A l’entame de sa communication, le Président de la République a félicité le peuple sénégalais pour sa mobilisation et sa maturité démocratique lors du scrutin pour l’élection des députés de la quinzième législature, tenu dans le calme et la sérénité. Il a félicité le Gouvernement, notamment le Premier Ministre, le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, le Ministre des Finances et du Budget, les autorités administratives déconcentrées (Gouverneurs, Préfets et Sous- préfets), la Direction générale des Elections, les missions diplomatiques et consulaires du Sénégal, la Commission électorale nationale Autonome (CENA), le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) et l’ensemble des Forces de Défense et de Sécurité pour l’organisation professionnelle et transparente des élections législatives anticipées sur le territoire national et à l’étranger.
Le Chef de l’Etat a adressé ses chaleureuses félicitations à Monsieur Ousmane SONKO, Premier Ministre et Président de PASTEF pour son engagement personnel et son leadership qui ont permis au parti qu’il dirige d’avoir la majorité absolue à l’Assemblée nationale.
Le Président de la République a rappelé au Gouvernement son attachement particulier à la mise en œuvre optimale, selon les séquences temporelles et les priorités sectorielles définies, de la vision d’un Sénégal souverain, juste et prospère à l’horizon 2050. Il a indiqué la nécessité d’une transformation systémique cohérente et pragmatique du Sénégal. Ce défi collectif passe par la prise en charge notable des urgences économiques et sociales, la lutte contre la cherté du coût de la vie et l’augmentation du pouvoir d’achat des ménages, l’accès aux services sociaux de base, le développement de l’employabilité et de l’emploi des jeunes, l’amorçage du « new deal technologique », la promotion des territoires pour en faire des bassins d’innovations, de relance et de dynamisation de l’économie nationale, notamment dans les secteurs moteurs de l’agriculture, de l’élevage, du tourisme, des mines et des hydrocarbures.
Le Président de la République est revenu sur le rôle de l’Assemblée nationale et ses prérogatives qui intègrent le vote de la loi, le contrôle de l’action du Gouvernement et l’évaluation des politiques publiques conduites et coordonnées par le Gouvernement. Il a, dès lors, demandé au Gouvernement notamment au Premier Ministre, au Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération et au Ministre des Finances et du Budget de finaliser la présentation en Conseil des Ministres du projet de loi de finances pour l’année 2025 qui va être examiné dans des délais exceptionnels.
Le Chef de l’Etat a, dans le même élan, magnifié la qualité du travail gouvernemental durant les huit mois précédents de cette année exceptionnelle où le Sénégal a organisé deux élections nationales majeures. Il a salué, à sa juste valeur, dans cette phase de rectification, d’ajustement et de reddition des comptes, la mobilisation exemplaire de chaque membre du Gouvernement.
Evoquant la campagne de commercialisation de la production agricole, le Président de la République a demandé au Gouvernement de veiller à la préservation des intérêts des producteurs, à la juste rémunération de leurs productions et au développement de l’industrie nationale dans une perspective de consolidation de la souveraineté économique. Il a demandé au Gouvernement de prendre toutes les dispositions idoines en vue de la fixation adéquate du prix du kilogramme d’arachide au producteur.
Le Chef de l’Etat a, par ailleurs, invité le Premier Ministre et les Ministres chargés de l’Agriculture et de l’Industrie à définir, dans le consensus avec les opérateurs et les industriels du secteur, une méthode d’intervention sur les marchés de l’arachide. Ce qui permettra d’assurer la sécurisation des revenus des producteurs et la modernisation de l’outil industriel de transformation locale de la production arachidière nationale. Pour clore ce chapitre, il a demandé au Premier Ministre de tenir, dans les meilleurs délais, un Conseil interministériel sur la campagne de commercialisation agricole.
Parlant de la Biennale de l’Art africain contemporain, le Président de la République a félicité le Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, le Secrétaire d’Etat à la Culture, aux Industries créatives et au Patrimoine historique, le Président du Comité d’Orientation de la Biennale et toute la communauté culturelle qui s’est mobilisée pour assurer le succès de cet évènement majeur pour le Sénégal et l’Afrique. Il a, d’ailleurs, invité le Gouvernement à soutenir davantage l’organisation de la Biennale, dont la prochaine édition, en 2026, coïncidera avec les Jeux Olympiques de la Jeunesse.
Il a aussi indiqué au Premier Ministre et au Ministre des Finances et du Budget, l’importance de promouvoir l’acquisition d’œuvres d’art par l’Etat et la décoration des bâtiments publics par les peintures, tapisseries et autres produits de nos artistes. A cet effet, il a demandé au Ministre de la Culture d’intensifier la modernisation et les productions des Manufactures des Arts décoratifs, installées à Thiès, et d’engager une réflexion sur le mécénat pour davantage promouvoir l’Art sénégalais.
Il a souligné la nécessité de développer une économie dynamique autour des Arts et de la Culture et de revitaliser la création artistique par l’exécution d’un Plan concerté de transformation de l’Ecole nationale des Arts et Métiers de la Culture.
Le Sénégal va commémorer, le 1er décembre 2024, le 80ème anniversaire des évènements relatifs au « massacre de Thiaroye ». A cet égard, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre et au Ministre des Forces armées de finaliser les activités préparatoires de cette grande manifestation internationale, à la mémoire des Tirailleurs sénégalais et de nos anciens Combattants. Ces derniers, dont les parcours héroïques doivent être enseignés aux jeunes générations, ont fortement contribué à la défense de la liberté, à la dignité et à l’indépendance des pays africains.
Enfin, le Président de la République a vivement félicité le Champion du monde MMA du « ONE Championship », notre compatriote Oumar KANE alias REUG-REUG, dont la victoire historique honore l’Afrique.
A l’entame de sa communication, le Premier Ministre s’est félicité du plébiscite renouvelé du Peuple sénégalais au projet de transformation systémique du pays porté par Monsieur le Président de la République à l’occasion des élections législatives anticipées. Ce qui traduit l’appréciation positive portée sur les réalisations enregistrées au cours de ces sept premiers mois de pouvoir, gage de la tenue des ruptures promises. Il a souligné l’obligation d’œuvrer, sans relâche, en vue d’assurer la réalisation des fortes attentes du Peuple dans tous les domaines.
Dans ce cadre, le Premier Ministre a relevé la nécessité de finaliser, au cours des deux prochaines semaines, les dossiers relatifs à la feuille de route pour l’année 2025 des programmes et projets du Référentiel Sénégal 2050 et au projet de budget 2025 à présenter à l’Assemblée nationale. Par ailleurs, il s’est félicité de la bonne prise en charge des travaux préparatoires de la commémoration, le 1er décembre 2024, du 80ème anniversaire du Massacre des Tirailleurs sénégalais à Thiaroye.
Enfin, le Premier Ministre a mis en exergue le taux de réalisation satisfaisant du plan d’actions prioritaires gouvernemental sur la période avril-septembre 2024, en exhortant les Ministres à veiller à la finalisation des actions résiduelles avant la fin de l’année 2024, dans la mesure des capacités budgétaires.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :
• Le Ministre Secrétaire général du Gouvernement a fait une communication au Conseil sur l’évaluation du Plan d’actions prioritaires des départements ministériels sur la période avril-septembre 2024 ;
• Le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a fait une communication sur le Nouveau Référentiel Sénégal 2050 et sur le Plan d’action quinquennal 2025-2029 ;
• Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a fait le point sur la situation hebdomadaire de la gestion des inondations.
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES :
Le Conseil des Ministres a examiné et adopté,
• Le Projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de l’Agence sénégalaise d’Electrification rurale (ASER)
Élections législatives 2024 : le Forum Civil livre son bilan et ses recommandations
Le Forum Civil, section sénégalaise de Transparency International, a présenté son bilan des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024. À travers un document détaillé, l’organisation a partagé ses observations sur le déroulement du scrutin, soulignant ses aspects positifs tout en formulant des recommandations pour consolider le processus démocratique sénégalais.
Dans le cadre de son Programme Redevabilité électorale, financé par Open Society Foundations, le Forum Civil a déployé une mission d’observation électorale basée sur trois piliers :
- Monitoring de la violence et observation à long terme : 46 observateurs ont été mobilisés pour surveiller les éventuels incidents avant et après le scrutin.
- Observation à court terme : le jour du vote, 280 observateurs ont été répartis dans tout le pays.
- Coordination centrale : un quartier général électoral, dirigé par Birahim Seck et des experts électoraux, a supervisé l’ensemble des opérations.
Un site web dédié aux élections a également été lancé, permettant un accès transparent aux rapports et résultats produits tout au long du processus.
Observations principales
Ouverture des bureaux de vote
- 78 % des bureaux ont ouvert à l’heure, tandis que 22 % ont connu des retards dus à des absences de membres, des lacunes en matériel électoral ou des problèmes organisationnels.
- La présence féminine dans les bureaux de vote reste notable : 14 % des présidents de bureau et 41 % des assesseurs étaient des femmes.
- 98 % des bureaux étaient accessibles, et l’urne a été vérifiée comme vide dans 99 % des cas avant le début du vote.
Déroulement du scrutin
- Les procédures ont été respectées dans une majorité écrasante des bureaux observés.
- Le secret du vote a été garanti dans 99 % des bureaux grâce à un bon aménagement des isoloirs.
- La sécurité a été assurée dans 99 % des centres de vote, reflétant une organisation maîtrisée malgré quelques défis logistiques.
Clôture et dépouillement
- Les procédures de dépouillement ont été respectées dans presque tous les bureaux, avec des incidents mineurs signalés dans seulement 2 % des cas.
- La présence des scrutateurs a varié : 45 % des bureaux ont compté quatre scrutateurs, mais dans 35 %, moins de quatre étaient présents.
Recommandations du Forum Civil
Pour renforcer la transparence et la paix postélectorale, l’organisation propose :
À l’État
- Assurer le respect des prochaines étapes du processus électoral, conformément au cadre légal.
Aux acteurs politiques
- Utiliser les voies de recours légales en cas de contestation.
- Éviter tout recours à la violence et bannir les discours de haine.
- Impliquer davantage les femmes dans les instances décisionnelles.
Aux médias
- Maintenir une couverture éthique et s’abstenir de propager des discours haineux ou des fausses informations.
Aux citoyens
- Respecter l’ordre public et s’abstenir de comportements susceptibles de troubler la sérénité nationale.
Le Forum Civil a salué la maturité politique du peuple sénégalais, qui a permis la tenue d’un scrutin calme et transparent. Il a également félicité l’administration électorale pour son efficacité malgré le caractère anticipé des élections. Toutefois, des actes de violence isolés ont été regrettés, rappelant les défis sécuritaires auxquels le pays fait face.
Bassirou Diomaye Faye : Après son vote, une visite pleine d’émotion chez son père
Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a marqué ce jour d’élections législatives par un geste symbolique et familial. Après avoir voté dans son village natal de Ndiaganiao, où il avait passé la nuit précédente, le chef de l’État s’est rendu chez son père, Samba Faye, pour une visite empreinte d’émotion.
Souriant et détendu, Bassirou Diomaye Faye a témoigné une fois de plus de son amour profond et de son respect indéfectible envers son père. Ce dernier, visiblement fier de son fils devenu le cinquième président du Sénégal, a accueilli ce moment avec une grande chaleur.
Ce geste du président traduit non seulement son attachement à ses racines, mais aussi son engagement à préserver les valeurs familiales et la proximité avec le peuple sénégalais.
En choisissant de voter à Ndiaganiao et de rendre visite à son père dans un cadre aussi symbolique, Bassirou Diomaye Faye montre qu’il demeure proche de ses origines. Cette attitude renforce l’image d’un président accessible et respectueux des traditions, même dans les moments de haute responsabilité.
Alors que les élections législatives se déroulent dans tout le pays, ce moment familial du chef de l’État offre une note humaine et chaleureuse dans un climat électoral où l’apaisement et la sérénité sont au cœur des attentes des Sénégalais.
Violences à Saint-Louis : La police interpelle plusieurs individus et saisit des armes lors d’une manifestation politique
Le lundi 11 novembre 2024, une manifestation politique organisée à Saint-Louis a dégénéré en violences, causant plusieurs blessés. Selon un communiqué officiel de la Division Communication et Relations Publiques de la Police nationale, les forces de l’ordre ont rapidement réagi pour contenir les débordements et rétablir l’ordre.
La manifestation a été marquée par des actes de violence, entraînant des interventions musclées des forces de sécurité. Quatre individus ont été interpellés pour coups et blessures volontaires. Ils sont actuellement placés en garde à vue au commissariat central de Saint-Louis.
Poursuivant leurs investigations, les autorités ont intercepté, vers 1h30 du matin, une caravane appartenant à une coalition de partis politiques sur la route nationale, au point kilométrique 50. L’opération a été menée par un détachement de la Brigade d’Intervention Polyvalente (BIP), appuyé par le Groupement Mobile d’Intervention (GMI). La fouille des véhicules de la caravane a permis de saisir un arsenal inquiétant : bombes asphyxiantes, bâtons télescopiques, douilles, tasers, couteaux, et lance-pierres figuraient parmi les objets saisis.
En plus des armes découvertes, les forces de l’ordre ont interpellé 77 individus, majoritairement des gardes du corps, qui se trouvaient à bord des véhicules de la caravane. Sept véhicules ont été immobilisés, dont certains contenaient des armes blanches. Les enquêtes se poursuivent pour déterminer l’implication de ces personnes dans les actes de violence observés.
Face à ces événements, la Police nationale a rappelé son engagement à assurer la sécurité des personnes et des biens, en particulier dans un contexte de processus électoral sensible. Les autorités ont insisté sur la nécessité de respecter la réglementation en vigueur, surtout en cette période marquée par une intensification des activités politiques.
La situation à Saint-Louis reste sous haute surveillance, les forces de sécurité demeurant mobilisées pour prévenir d’éventuelles escalades de violence à l’approche des élections.
Fait à Dakar, le 12 novembre 2024
Source : Communiqué officiel de la Division Communication et Relations Publiques de la Police nationale
Sommet extraordinaire de l’OCI : Le Président Bassirou Diomaye Faye rencontre son homologue mauritanien pour renforcer la coopération bilatérale
En marge du sommet extraordinaire de l’Organisation de Coopération Islamique (OCI) qui se tient à Riyadh, le Président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a eu un entretien fructueux avec le Président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani. Cette rencontre a été marquée par une volonté commune de renforcer les liens de coopération entre les deux pays, dans un contexte où la stabilité et le développement régional sont des priorités.
Lors de cet entretien, les deux chefs d’État ont réaffirmé leur engagement à renforcer les relations fraternelles entre le Sénégal et la Mauritanie. Ils ont souligné l’importance d’une collaboration étroite pour faire face aux défis communs, notamment dans les domaines de la sécurité, de l’économie et de l’énergie.
Le Président Faye et son homologue mauritanien ont exprimé leur détermination à travailler ensemble pour promouvoir la paix et la stabilité dans la région du Sahel, où les deux nations jouent un rôle stratégique. En effet, la Mauritanie et le Sénégal partagent des frontières et des intérêts communs, en particulier dans le cadre de l’exploitation des ressources naturelles telles que le gaz et le pétrole.
Les deux dirigeants ont également abordé des questions économiques, en mettant l’accent sur la coopération dans les secteurs de l’énergie, des infrastructures et du commerce. Ils ont convenu d’explorer de nouvelles opportunités pour dynamiser les échanges bilatéraux, notamment à travers des projets conjoints dans le domaine des énergies renouvelables et des infrastructures de transport.
Le Président Faye a salué les efforts du gouvernement mauritanien pour renforcer la coopération régionale, tout en exprimant sa volonté de consolider davantage les relations avec la Mauritanie. De son côté, le Président Ghazouani a souligné l’importance de cette collaboration pour le développement durable des deux nations.
Cette rencontre intervient à un moment crucial où la région du Sahel fait face à de nombreux défis sécuritaires. Les deux pays ont convenu de renforcer leur collaboration dans la lutte contre le terrorisme, le trafic illicite et les autres menaces transfrontalières. Ils ont également souligné l’importance de soutenir les efforts de médiation et de dialogue pour résoudre pacifiquement les conflits régionaux.
Le sommet extraordinaire de l’OCI, dédié aux questions de paix en Palestine et au Liban, offre aux pays participants une plateforme pour discuter de la coopération et de la solidarité islamiques. La rencontre entre le Président Faye et le Président Ghazouani reflète cet esprit de collaboration et de soutien mutuel entre les nations musulmanes.
Cette rencontre bilatérale augure de nouvelles perspectives pour la coopération entre le Sénégal et la Mauritanie. Les deux dirigeants ont exprimé leur volonté de continuer à renforcer les relations bilatérales à travers des projets concrets qui bénéficieront aux populations des deux pays.
En conclusion, la rencontre entre Bassirou Diomaye Faye et Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani témoigne d’un engagement renouvelé à promouvoir une coopération fraternelle, fondée sur le respect mutuel et l’intérêt commun. Les deux pays entendent ainsi jouer un rôle clé dans la promotion de la stabilité et du développement en Afrique de l’Ouest et au-delà.
Le Président Bassirou Diomaye Faye en route pour Riyadh : Participation au Sommet extraordinaire de l’OCI sur la Palestine et le Liban
Le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, a quitté Dakar ce matin pour se rendre à Riyadh, en Arabie Saoudite, où il participera au Sommet extraordinaire de l’Organisation de Coopération Islamique (OCI). Ce sommet, prévu pour le 11 novembre, se concentre sur la situation en Palestine et au Liban, dans un contexte de tensions accrues au Moyen-Orient.
Le sommet extraordinaire de l’OCI réunira les dirigeants des pays membres afin de discuter des moyens d’apporter un soutien accru aux populations palestinienne et libanaise. Cette rencontre a pour objectif de consolider la solidarité de la Oumma islamique face aux défis humanitaires et politiques auxquels ces nations sont confrontées.
Le Président Bassirou Diomaye Faye, connu pour son engagement en faveur des causes internationales, notamment celles concernant la solidarité entre les nations musulmanes, réaffirme ainsi la position du Sénégal en faveur de la paix et de la justice dans cette région troublée.
Le sommet se tient dans un contexte de crise prolongée, marqué par des conflits récurrents et des tensions géopolitiques au Moyen-Orient. Les discussions porteront sur des initiatives concrètes pour soutenir les efforts de paix, protéger les droits des Palestiniens et promouvoir la stabilité au Liban, qui fait face à des défis économiques et politiques majeurs.
L’agenda inclura des consultations sur les moyens de coordonner les actions des pays membres de l’OCI afin de peser sur la scène internationale pour une résolution pacifique des conflits, en accord avec les résolutions des Nations Unies.
Le déplacement du Président Faye à Riyadh souligne l’importance que le Sénégal accorde aux questions de solidarité islamique et à la défense des droits des peuples opprimés. Le Sénégal, en tant que membre influent de l’OCI, a toujours soutenu les initiatives visant à apporter une solution juste et durable aux conflits dans le monde musulman.
En marge du sommet, le Président Faye pourrait tenir des rencontres bilatérales avec d’autres chefs d’État, dans le but de renforcer les relations diplomatiques et de discuter de questions d’intérêt commun, notamment la coopération économique et le développement durable.
Le sommet de Riyadh constitue une opportunité pour les pays membres de l’OCI de réaffirmer leur engagement en faveur de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient. La participation active du Sénégal à cet événement témoigne de son attachement aux principes de justice, de paix et de solidarité internationale.
Crise au Liban et en Palestine : Bassirou Diomaye Faye en Arabie Saoudite pour le sommet extraordinaire de l’OCI
Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, se rendra à Riyadh, en Arabie Saoudite, du 10 au 12 novembre 2024, pour participer au sommet extraordinaire de l’Organisation de Coopération Islamique (OCI). Prévu le 11 novembre, ce sommet arabo-islamique réunit les chefs d’État et de gouvernement des pays membres autour des crises qui secouent actuellement la Palestine et le Liban, dans le but de renforcer la solidarité de la Oumma islamique et de trouver des solutions à ces conflits prolongés.
La tenue de ce sommet intervient dans un contexte de tensions accrues dans les territoires palestiniens et de crise socio-politique au Liban, avec des impacts humanitaires et sécuritaires majeurs. Les dirigeants de l’OCI, conscients des défis auxquels font face ces deux nations, entendent exprimer leur soutien indéfectible et proposer des initiatives pour promouvoir une paix durable dans la région. Cette rencontre exceptionnelle reflète la volonté collective des pays membres de renforcer leur engagement en faveur de la justice et de la stabilité au Moyen-Orient.
La présence du président Bassirou Diomaye Faye à ce sommet s’inscrit dans une tradition sénégalaise de participation active aux initiatives internationales pour la paix et la coopération. En tant que pays à majorité musulmane, le Sénégal a toujours exprimé son soutien aux droits du peuple palestinien à disposer de son propre État et a manifesté sa solidarité envers le Liban, en proie à des crises politiques et économiques persistantes. La participation du Sénégal témoigne de l’importance que le pays accorde aux questions de paix, de sécurité et de solidarité au sein de la Oumma islamique.
Lors de ce sommet, les chefs d’État et de gouvernement vont aborder plusieurs aspects cruciaux de la situation en Palestine et au Liban, notamment la protection des civils, la reconstruction des infrastructures endommagées par les conflits, et le renforcement des mécanismes diplomatiques pour éviter une escalade des tensions. Les représentants de l’OCI, sous l’égide de l’Arabie Saoudite, hôte de ce sommet, devraient également explorer des actions conjointes pour soutenir les efforts de médiation et les initiatives humanitaires.
Ce sommet de l’OCI est également une occasion pour ses membres de rappeler leur attachement à une Oumma solidaire et mobilisée pour la paix. En renforçant les liens et la coopération entre les pays islamiques, l’organisation espère non seulement adresser les crises actuelles, mais aussi poser les bases pour une stabilité durable dans toute la région. Les résolutions et engagements issus de ce sommet seront essentiels pour dessiner les contours d’une action collective en faveur des populations palestiniennes et libanaises, confrontées à des défis quotidiens.
Célébration de la Journée des Forces armées sénégalaises : un cap vers la souveraineté technologique et industrielle
Ce vendredi 8 novembre 2024, la nation sénégalaise a célébré avec fierté la Journée dédiée aux Forces armées. Cette année, la cérémonie, placée sous le thème « Vers la souveraineté technologique et industrielle des Forces armées », a mis en lumière les ambitions du Sénégal en matière d’autonomie stratégique. Le thème retenu s’inscrit en parfaite adéquation avec le quatrième axe du référentiel de développement « Sénégal 2050 », qui vise à renforcer la résilience et la souveraineté nationale, en particulier dans un contexte géopolitique de plus en plus complexe.
La cérémonie officielle s’est déroulée au quartier Dial Diop, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Faye, Président de la République et Chef suprême des Armées. L’événement a été marqué par une prise d’armes symbolique, le dépôt d’une gerbe de fleurs au Mémorial du Souvenir en hommage aux militaires tombés pour la patrie, ainsi que le baptême des promotions de l’École militaire de santé (EMS) et de l’École nationale des officiers d’active (ENOA).
Le public a également eu l’opportunité de découvrir une exposition d’équipements militaires modernes, témoignant des progrès réalisés par le Sénégal dans le domaine de la défense.
Dans son discours, le Président Bassirou Diomaye Faye a rendu un vibrant hommage aux « diambars » (soldats sénégalais), louant leur engagement et leur posture républicaine exemplaire. « Les Forces armées sénégalaises ont toujours honoré la nation, incarnant la diversité du Sénégal et jouant un rôle central dans la construction de notre cohésion nationale », a-t-il déclaré. Le Chef suprême des Armées a salué la contribution de ces hommes et femmes au renforcement de notre souveraineté, affirmant que celle-ci dépasse le simple slogan pour devenir le « souffle vital » d’une nation aspirant à asseoir son autonomie et sa liberté.
L’une des annonces phares de cette journée a été la création du Prix spécial du Président de la République, qui sera décerné dès 2025. Ce prix récompensera la meilleure innovation technologique et industrielle à vocation militaire et paramilitaire. Cette initiative vise à encourager la recherche et le développement de solutions locales, alignées avec les ambitions de souveraineté technologique du pays.
Le Président Faye a également profité de cette tribune pour évoquer les grandes réformes à venir dans le domaine de la défense. Après l’installation de la prochaine Assemblée nationale, un projet de loi sur la défense et la sécurité nationale sera soumis pour examen. Cette nouvelle loi de programmation couvrira la période 2025-2029 et définira les grandes orientations stratégiques du Sénégal, permettant de dépasser le cadre budgétaire annuel pour mieux répondre aux défis nationaux et internationaux.
« Cette loi marquera une étape décisive dans la modernisation de notre architecture de défense, en dotant notre pays des moyens nécessaires pour s’adapter aux nouvelles menaces », a souligné le Chef de l’État. L’objectif est clair : faire du Sénégal un acteur résilient et autonome face aux enjeux sécuritaires actuels.
La Journée des Forces armées de cette année aura été l’occasion de réaffirmer la volonté du Sénégal de prendre un tournant décisif vers la souveraineté technologique et industrielle. Face aux défis sécuritaires globaux, marqués par une montée en puissance des conflits asymétriques et des cybermenaces, le Sénégal entend renforcer ses capacités d’autodéfense en misant sur l’innovation et le développement de compétences locales.
En plaçant la souveraineté au cœur de ses priorités, le Sénégal s’inscrit dans une dynamique ambitieuse qui devrait, à terme, consolider son rôle de leader régional en matière de sécurité et de stabilité. La cérémonie de ce 8 novembre 2024 restera ainsi gravée comme un symbole de la détermination du pays à affirmer sa souveraineté et à protéger ses intérêts stratégiques.
Avec cette nouvelle impulsion, les Forces armées sénégalaises se positionnent résolument vers l’avenir, prêtes à relever les défis de demain avec résilience et ingéniosité.
LA DÉMARCHE DE JEAN BAPTISTE TINE QUI RASSURE LES ACTEURS POLITIQUES : Une gouvernance électorale innovante
Depuis son arrivée à la tête du Ministre de l’Intérieur Jean-Baptiste Tine, une nouvelle démarche a été imprimée dans la gouvernance électorale. Cette gestion innovante de la chose électorale rassure les acteurs politiques malgré quelques agissements politiciens d’un groupe isolé de l’Opposition.
Le 21 Septembre 2024, le Ministre de l’Intérieur a lancé des concertations avec les formations de l’opposition dont une coalition dénommée «ATEL ». Devant les acteurs politiques, il a dit : «J’appelle fraternellement tous les cadres politiques à rejoindre l’attelage électoral ».
Devant les participants, il a déclaré : «J’ai été chargé d’initier des concertations avec toutes les parties prenantes du processus électoral des législatives anticipées du 17 novembre 2024 ».
Le Ministre de l’Intérieur a rappelé lors de cette rencontre «qu’aujourd’hui, dans le cadre de cette initiative, nous avons accueilli 123 formations politiques ainsi que les principaux acteurs de la société civile. L’objectif est de construire des consensus solides afin d’assurer des élections transparentes, démocratiques et inclusives ».
Le Ministre avait regretté «qu’une partie d’un cadre politique ait choisi de quitter la réunion après avoir tenté, sans succès, de bloquer les travaux ». De l’avis du chef des flics, «il est impossible d’entamer des discussions en imposant des conditions préalables, comme retirer des décrets et arrêtés avant même de dialoguer. L’histoire prouve que le boycott n’a jamais été une stratégie politique constructive. J’invite fraternellement Atel à rejoindre ce processus électoral avant qu’il ne soit trop tard ». Cette posture responsable du Ministre de l’Intérieur avait séduit tous les observateurs surtout la Société civile.
Par ailleurs, le Ministre de l’Intérieur avait procédé à la remise des clés de 59 véhicules, dont 13 destinés aux membres du bureau de la CENA et 46 pour les Présidents des Commissions Électorales Départementales Autonomes (CEDA). Cet acte s’inscrit pleinement dans les préparatifs des élections législatives du 17 novembre 2024.
«Ces nouveaux véhicules permettront d’assurer une mobilité fluide et intelligente, essentielle pour garantir une organisation électorale optimale. Je tiens à rappeler que la dernière dotation en véhicules pour la CENA remonte à 2012. Cet investissement traduit donc clairement mon engagement à assurer la transparence, la sécurité et l’efficacité des processus électoraux dans tout le pays » a déclaré le Ministre de l’Intérieur.
Je reste déterminé à mettre en place toutes les conditions matérielles nécessaires pour que chaque étape des élections se déroule dans les meilleures conditions, au bénéfice de l’ensemble des électeurs. Je souhaite un plein succès à la CENA dans ses missions, et j’exhorte ses membres à faire bon usage de ces véhicules.
Le Ministre de l’Intérieur, après avoir remercié «tous les acteurs impliqués dans ce processus, qui veillent à la bonne marche de notre démocratie », a rappelé que «lors de ma rencontre de ce samedi 28 septembre avec les représentants des organisations politiques et de la société civile, j’ai tenu à saluer le climat de sérénité et l’esprit de dialogue constructif qui ont marqué nos échanges ».
«Ensemble, nous avons abordé plusieurs points essentiels pour garantir le bon déroulement des élections législatives à venir : la date de dépôt des candidatures, les critères du casier judiciaire et le format du bulletin de vote » avait rappelé le Ministre.
Ce dernier a tenu à préciser «qu’en ce qui concerne les critères liés au casier judiciaire et au format du bulletin, ces questions relèvent du pouvoir réglementaire. C’est pourquoi je me tournerai vers le Président de la République et le Premier ministre, qui auront à se prononcer sur la réponse à apporter ».
Le Ministre a remercié «tous les acteurs politiques et la société civile pour leur engagement et leur contribution au maintien d’élections transparentes et inclusives. L’intérêt supérieur du Sénégal reste au cœur de nos préoccupations ».
A propos du bulletin de vote, le Général Jean-Baptiste Tine avait été précis. Aux acteurs politiques, il a dit sans ambages : «Nous restons définitivement sur le format du bulletin de vote traditionnel ».
Ce lundi 08 octobre 2024, le Ministre de l’intérieur a présidé, pour la troisième fois, une rencontre avec les acteurs politiques et la société civile dans le cadre des préparatifs des législatives anticipées du 17 novembre. C’est là qu’il avait décidé de maintenir le bulletin de vote traditionnel, «en raison de l’absence de consensus sur une révision du format. Cela permettra de garantir la clarté et la continuité du processus électoral ».
Il a rappelé que «sur les 46 listes déposées, 41 ont été jugées recevables, témoignant d’une participation active et dynamique ».
«Je tiens également à rappeler que la distribution des cartes d’électeurs se poursuivra jusqu’à la veille des élections, soit le samedi 16 novembre à minuit, et pour les électeurs à l’étranger, jusqu’au jour du vote. Cette mesure vise à permettre à tous les Sénégalais de voter massivement » s’est engagé le Ministre.
Une autre initiative innovante dénommée « SEN XALAAT » a été prise. Cela pour permettre «de recueillir vos alertes, avis et suggestions pour améliorer nos services. Votre participation est essentielle pour construire ensemble un environnement plus sûr et plus efficace ».
Le Ministère a demandé aux citoyens de «participez activement en envoyant vos messages, faites entendre votre voix et contribuez à l’évolution de nos services toujours dans la dynamique de JUB, JUBAL, JUBANTI ». «Ensemble, faisons de la sécurité publique et de la gouvernance une responsabilité partagée. En attendant le lancement prochain du nouveau site internet et des plateformes digitales du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, nous vous invitons à nous envoyer vos messages directement en inbox » lit-on sur la page tweeter du Ministre.
Concernant la violence constatée au début de la campagne électorale, le ministère de l’Intérieur a réagi. Il a appelé l’ensemble des leaders de partis politiques et coalitions de partis à faire preuve de calme, de responsabilité et de retenue.
«Le respect des valeurs démocratiques et du vivre-ensemble est essentiel pour garantir un processus électoral pacifique et respectueux des droits de tout un chacun», a indiqué le Ministère de l’Intérieur dans un communiqué de presse.
Le Ministère a réaffirmé «son engagement à veiller à la sécurité de chaque citoyen tout au long de cette période. Il signale même que des dispositifs adaptés sont mis en place pour assurer la tranquillité et la sérénité de tous les Sénégalais, permettant ainsi à chacun d’exprimer librement ses opinions dans un climat pacifique ».
Le ministère a exhorté «toutes les parties prenantes à adopter un discours apaisé et constructif, pour contribuer à une campagne digne et exemplaire, gage de notre engagement commun envers une démocratie stable et respectée ».
Dak’Art 2024 : Diomaye Faye lance les festivités de la 15ème édition
Le Chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye a procédé hier au lancement du Dak’Art 2024. Une occasion pour lui de rappeler l’importance de l’économie culturelle soulignant le rôle essentiel du patrimoine culturel.
Le président de la République Bassirou Diomaye Faye a présidé ce jeudi la cérémonie d’ouverture de la 15e édition de la Biennale de l’Art africain contemporain au Grand Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose de Dakar. Dans son discours, le chef de L’Etat a dit son enthousiasme de retrouver les acteurs de la culture à l’occasion de cet événement phare de l’art contemporain africain: « je tiens à exprimer toute ma satisfaction et le plaisir de retrouver aujourd’hui la grande famille de la culture à l’occasion de l’ouverture officielle de la 15e édition de la Biennale de l’art africain contemporain », a-t-il déclaré rappelant que pendant un mois, « Dakar et le Sénégal seront le centre d’un rayonnement artistique intense ».
Bassirou Diomaye Faye a, par la suite rappelé l’importance de la vulgarisation de l’économie de la culture: « le patrimoine culturel nourrit nos imaginaires et assure par sa transmission aux générations futures la survivance de notre culture. A cet égard, j’accorde un intérêt particulier aux volets suivants: l’économie de la culture pour soutenir toutes les filières et favoriser l’essor d’entreprise et d’industries culturelles créatives », a-t-il fait savoir. Il n’a pas manquer de rappeler son engagement pour la valorisation de l’éthique: » depuis mon accession à la magistrature suprême, j’ai invité mes compatriotes à cultiver l’éthique dans leurs attitudes et leurs actions. En exprimant ce souhait, j’ai à cœur de façonner une conscience collective orientée vers la mobilisation des énergies et des intelligences, afin que nous puissions affronter les immenses défis du présent et de l’avenir dans les meilleures conditions, en puisant dans les inépuisables ressources morales et culturelles de notre peuple », C’est pourquoi le gouvernement dirigé par le Premier ministre Ousmane Sonko inscrit les valeurs de Jubb Jubbal et jubanti au cœur de nos actions. Ces mots peuvent être traduits par substance, rectitude, droiture par l’exemple. Ils impliquent la rectification des torts causés à autrui et à la communauté. Tels sont les principes à mettre en œuvre à tous les niveaux, par chacun d’entre nous, et plus particulièrement par ceux qui exercent une part de pouvoir public », a dit le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye.
A.S
Le Fonsis s’associe à Sinohydro pour le projet GTE : un choix controversé en raison d’antécédents de fraude
Le Fonds souverain d’investissements stratégiques du Sénégal (Fonsis) fait face à une controverse suite à son récent partenariat avec l’entreprise chinoise Sinohydro pour la réalisation des études du projet de Grand transfert d’eau (GTE). Cette décision a suscité des inquiétudes, notamment en raison des antécédents de Sinohydro, accusée à plusieurs reprises de pratiques frauduleuses par des institutions financières internationales, comme l’a rapporté Libération.
Pour justifier cette collaboration, le Fonsis met en avant « l’expertise » de Sinohydro. Cependant, plusieurs voix, dont celle de Birahime Seck, membre influent de la société civile, s’interrogent sur la pertinence de ce choix. Sinohydro traîne en effet un passé marqué par des fraudes reconnues dans divers projets internationaux, soulevant des doutes quant à la fiabilité de l’entreprise.
En septembre 2023, la Banque européenne d’investissement (BEI) a conclu un « accord de règlement » avec Sinohydro après avoir découvert des irrégularités dans cinq projets menés par l’entreprise en Afrique et en Europe. Cet accord contraint Sinohydro à investir 1 million d’euros dans des initiatives en matière d’intégrité et de durabilité et l’exclut des projets financés par la BEI pendant une année.
Ce n’est pas la première fois que Sinohydro est épinglée. En 2018, la Banque africaine de développement (BAD) avait également relevé des irrégularités dans un projet routier en Ouganda. Des enquêtes avaient révélé que l’entreprise avait fourni des informations erronées concernant des références de projets inachevés. Pour ces infractions, la BAD avait imposé une période de probation de trente-six mois, exigeant que Sinohydro respecte des standards stricts en matière de conformité.
La décision du Fonsis de confier le projet de GTE à une entreprise au passé controversé suscite ainsi des questionnements sur la transparence et la gestion des projets stratégiques au Sénégal. Certains estiment que ce choix pourrait nuire à la réputation du Fonsis et compromettre la confiance des citoyens et des partenaires internationaux.
Pour répondre aux préoccupations croissantes, les parties prenantes attendent des explications claires sur les motivations du Fonsis dans cette collaboration, ainsi qu’une garantie que les critères de transparence et d’intégrité seront scrupuleusement respectés. Ce projet d’envergure est crucial pour le développement du pays, et les Sénégalais espèrent voir s’établir des partenariats basés sur des standards irréprochables.
AFFAIBLISSEMENT DE L’OPPOSITIONBougane Gueye Dany ou le « dernier des Mohicans » face à Sonko
Dans un contexte pré-électoral marqué par une opposition qui s’étiole, en raison des menaces, tentatives de musellement et vagues de transhumance – pour les législatives -, Bougane Gueye Dany se distingue comme l’un des rares opposants, voire le seul à oser affronter frontalement le mastodonte Ousmane Sonko.
Après avoir été placé en garde à vue pour avoir contesté les chiffres présentés par le Premier ministre concernant les finances publiques, puis incarcéré à la Maison d’Arrêt et de Correction (MAC) de Tambacounda pour « rébellion et refus d’obtempérer », le leader du mouvement « Gueum Sa Bopp » s’attaque à nouveau aux déclarations retentissantes du président de « Pastef ». Lors d’un point de presse tenu hier, lundi, il a exprimé son indignation face à la situation économique du pays : « Le Premier ministre doit cesser de s’exprimer sur des sujets relevant de la sécurité publique lors de ses meetings. C’est de l’irresponsabilité ! Il est impératif de souligner qu’aucun rapport n’incrimine un général de l’armée, ni n’existe de compte bancaire contenant 1 000 milliards de FCFA. Ces affirmations sont totalement infondées. Ousmane Sonko met notre pays en danger. Notre économie s’est effondrée, nos institutions sont fragilisées et l’image de la justice est ternie. Le Sénégal touche le fond ! Face à cette crise, le président de la République doit assumer ses responsabilités. Le 17 novembre 2024, le peuple sénégalais doit conférer la majorité à la coalition « Samm Sa Kaddu » pour rectifier l’erreur du 24 mars 2024. »
Bougane Gueye Dany a également abordé son incarcération survenue alors qu’il se rendait à Bakel pour venir en aide aux sinistrés : « Il n’y a ni vainqueur ni vaincu dans le procès de mercredi dernier à Tamba. La justice a simplement prouvé qu’elle demeure le dernier rempart pour la protection de nos libertés individuelles, souvent menacées par des initiatives politiciennes. Je serai une sentinelle contre l’arbitraire incarné par ce revanchard de la scène politique et ses partisans. Ousmane Sonko confond ses rôles de Premier ministre et de chef de parti. Sa position actuelle lui donne accès à des dossiers d’État qu’il tente de manipuler de manière dangereuse. »
ANNONCE D’UNE PLAINTE CONTRE LA GENDARMERIE ET D’UN COMBAT À L’INTERNATIONAL
En moins d’un mois, Bougane a subi deux arrestations qu’il interprète comme une persécution orchestrée par Ousmane Sonko et son parti. « Ils tentent en vain de m’empêcher d’exercer pleinement mes droits en tant qu’opposant. J’ai été victime d’arrestations illégales et de détentions arbitraires. La restriction qui m’a été imposée repose uniquement sur la volonté de l’autorité politique, et non sur la loi. Cet acte était disproportionné par rapport à la nature humanitaire de ma mission visant à secourir près de 60 000 sinistrés à Bakel. »
Ainsi, a-t-il décrit comment, à Bakel, le ministre de l’Intérieur, le patron de la Gendarmerie et le procureur de Tambacouna ont déployé tous leurs efforts pour appliquer une décision politique « illégale » à son encontre. « Ils ont agi comme de véritables militants de Pastef pour me mettre en prison. Le communiqué sanctionnant mon arrestation regorge de contrevérités, et toutes les vidéos le démontrent. Je n’exclus pas d’intenter une action en justice contre la gendarmerie. »
Bougane a aussi rappelé son engagement humanitaire, dénonçant Ousmane Sonko en ces termes : « Où était-il, en 2012, lorsque j’ai mobilisé 500 millions pour secourir les populations touchées par les inondations ? Il était occupé par les affaires foncières obscures de son ancien mentor, poursuivi pour 8 milliards par la CREI. Je ne cherche pas, par le mensonge ou la manipulation, à verser le sang de la jeunesse pour accéder au pouvoir. Je suis un homme de vérité, de justice, un humaniste engagé. »
Bougane a annoncé qu’il avait donné instruction à ses avocats de saisir le Comité des Droits de l’Homme des Nations Unies. « Les Sénégalais ne peuvent plus vivre sous un régime de privation des libertés et de violation des droits humains. Cela devient mon combat personnel. »
ATTAQUE DU SIÈGE DE KHALIFA SALL
Concernant l’incendie criminel du siège de « Taxawu », il a exigé la publication des résultats de l’enquête demandée par le président de la République. « Comment comprendre qu’Abass Fall, auteur de menaces publiques et incitant à l’usage d’armes, soit encore libre ? Cela témoigne de l’effondrement de l’État de droit au Sénégal face à une justice partisane. Les ministres de la Justice et de l’Intérieur ont créé un État-Pastéfien. »
Pour conclure, Bougane a appelé à la vigilance de la communauté internationale face à la situation critique du Sénégal, tant sur le plan politique que financier. Il a également interpellé le Premier ministre Ousmane Sonko à publier sa déclaration de patrimoine, à clarifier sa position sur la criminalisation de l’homosexualité, et à confirmer s’il détient un compte bancaire à l’étranger.
La Dakaroise
Poursuites judiciaires contre Macky Sall : « Le président de la République bénéficie d’un principe d’irresponsabilité » (Ismaïla Madior Fall)
Macky Sall ne peut pas être poursuivi pour les faits qui se sont passés entre mars 2021 et mars 2024. Le président de la République du Sénégal bénéficie « d’un principe d’irresponsabilité ». C’est une déclaration de l’ancien ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, invité de l’émission Grand Jury de ce dimanche 3 novembre. Pour l’invité de Babacar Fall, le prédécesseur de Bassirou Diomaye Faye ne peut être poursuivi qu’en cas de haute trahison. « On ne peut pas le juger pour des actes qu’il aurait commis à l’occasion de l’exercice de ses fonctions. Le principe, c’est l’irresponsabilité. La responsabilité ne peut être exceptionnellement envisagée qu’en cas de haute trahison. Ça, c’est l’article 100 de la Constitution qui le dit. Ça veut dire qu’il faut des faits considérés ou constitutifs de haute trahison. Il faut qu’il y ait une instruction qui soit menée et qui confirme que ces faits sont constitutifs de haute trahison », a expliqué la tête de liste du département de Rufisque de la coalition Takku Wallu.
D’ailleurs, selon Ismaïla Madior Fall, l’exécutif de Macky Sall ne peut pas être considéré comme le seul responsable des dizaines de morts dénombrés durant cette période. « Je considère que c’est une responsabilité collective. C’est une responsabilité des protagonistes qu’ont été l’exécutif et l’opposition. Parce qu’il y a eu des appels à l’insurrection, des appels à manifester ». Dans ce cas, la seule solution pour apaiser les tensions est de trouver « une formule de justice réconciliatrice », a dit le professeur agrégé en droit public et de science politique.
En effet, selon Ismaïla Madior Fall, « c’est la piste qu’il faut emprunter aujourd’hui. Parce que si l’État n’avait pas fait face, il se serait effondré, la démocratie serait effondrée. Et aujourd’hui, ceux qui sont au pouvoir n’auraient pas pu le prendre. Peut-être que ce sont des aventuriers des militaires qui auraient pris le pouvoir. Il faut, je pense, constater que l’État a été géré, l’État a été sanctuarisé, l’État a été protégé, la démocratie a été sauvegardée ».
Renégociation du contrat pour l’usine de dessalement d’eau : une offre plus avantageuse pour le Sénégal
Lors de son retour de mission en Arabie Saoudite, le président Bassirou Diomaye Faye a présenté les avancées obtenues dans le cadre de nouveaux partenariats avec le royaume saoudien. Reconnaissant l’importance de la coopération bilatérale, il a souligné que le Sénégal est vu comme un partenaire stratégique dans plusieurs domaines, dont l’eau, l’énergie, l’agriculture, les infrastructures et le numérique.
Concernant le projet de dessalement d’eau, le chef de l’État a révélé avoir discuté avec les dirigeants d’ACWA Power pour renégocier le contrat initial, conclu sous le précédent gouvernement pour la construction de l’usine. Cette démarche a porté ses fruits : les autorités saoudiennes se sont montrées ouvertes à revoir les termes et ont proposé une nouvelle offre plus avantageuse pour le Sénégal.
Le président a chargé les ministères compétents d’étudier cette proposition et d’analyser ses impacts financiers et techniques afin de garantir un accord plus équilibré pour le pays. Cette renégociation est une étape significative vers une convention qui pourrait alléger les charges de l’État sénégalais tout en assurant la viabilité de l’infrastructure essentielle à l’approvisionnement en eau.
Pour rappel, l’ancien contrat, évalué à environ 459 milliards de francs CFA (environ 760 millions de dollars), avait été signé durant les derniers jours du mandat de l’ex-président Macky Sall. Ce projet vise à garantir un accès à l’eau potable, surtout dans les zones en pénurie.
Le président Faye reste optimiste quant aux retombées de cette renégociation et réaffirme son engagement à structurer les partenariats internationaux en fonction des intérêts et des priorités du Sénégal.
Violence électorale : le Président Bassirou Diomaye Faye appelle à la responsabilité et au dialogue
De retour d’une visite officielle en Arabie Saoudite et en Turquie, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a abordé la question préoccupante des violences électorales qui secouent actuellement le Sénégal. Exprimant son regret et sa désapprobation face à ces incidents, le chef de l’État a souligné l’importance de préserver la stabilité du pays, qui reste un atout précieux pour le Sénégal.
« Il est inacceptable qu’un camp s’en prenne à un autre dans un contexte électoral », a affirmé le président Faye. En s’adressant aux différents leaders politiques, il a insisté sur la nécessité d’une retenue et d’une responsabilité accrue pour éviter l’escalade des violences. Selon lui, les divergences d’opinion et les affrontements politiques devraient se traduire par des débats constructifs, dans le respect des valeurs démocratiques sénégalaises, et non par des actes violents qui fragilisent l’unité nationale.
Dans un souci de justice et d’équité, le président a chargé le ministre de la Justice d’ouvrir des enquêtes pour identifier les responsables de ces troubles, tout en garantissant une approche impartiale et réfléchie. « La justice doit être impartiale pour que la confiance des citoyens en nos institutions reste intacte », a-t-il ajouté.
Par cet appel au calme, le Président Faye souhaite apaiser les tensions qui entourent les élections et rappeler l’importance de transformer ces moments de compétition en opportunités de dialogue. Il a ainsi encouragé tous les acteurs politiques à agir dans l’intérêt supérieur du Sénégal, en privilégiant l’écoute et la concertation.
Le message de Bassirou Diomaye Faye s’inscrit dans une volonté de rétablir un climat de sérénité et de respect mutuel, dans l’espoir de préserver l’harmonie sociale qui fait la fierté du pays. En plaidant pour un débat politique fondé sur des valeurs de paix et de dialogue, le président appelle tous les Sénégalais à se rallier autour de cette vision pour un avenir serein et stable.
MALGRÉ L’APPEL À LA RETENUE DU PRÉSIDENT DIOMAYE ET L’ARRÊTÉ DU MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR : Un militant de « Pastef » porte un pistolet et une arme blanche à Koungueul
La campagne électorale de 2024 au Sénégal, marquée par une intensité croissante des tensions politiques, est assombrie par des épisodes de violence qui jettent une ombre sur le processus démocratique du pays. Alors que le président Bassirou Diomaye Faye a appelé à une campagne pacifique, le parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Éthique et la Fraternité (Pastef) semble ignorer ces directives, plongeant le pays dans une spirale de conflits et d’affrontements qui remettent en question la stabilité politique.
Le contexte politique sénégalais est déjà tendu, avec des divisions profondes entre les partis, notamment entre Pastef et le pouvoir en place. À l’approche de l’élection, le président Faye a fait un appel pressant à la responsabilité, exhortant tous les acteurs politiques à éviter les excès et à s’engager dans un dialogue constructif. Il a souligné l’importance d’une campagne respectueuse des normes démocratiques, soulignant que la paix sociale était essentielle pour le bien-être du pays.
Malheureusement, ces appels n’ont pas trouvé écho dans le discours et les actions de certains membres du Pastef. Au contraire, la campagne électorale a rapidement dégénéré, se traduisant par des violences inacceptables et des provocations qui menacent de perturber le processus électoral.
Le dimanche 27 octobre, les premières scènes de violence ont éclaté à Dakar, lorsque le convoi d’Abass Fall, tête de liste départementale du Pastef, a été attaqué. Cet incident n’est pas un fait isolé, mais plutôt le reflet d’un climat de tension croissant. En réponse à cette agression, Abass Fall a fait des déclarations qui ont suscité l’indignation, promettant vengeance et incitant ses partisans à se préparer à se défendre. Son discours, rempli de colère, appelait à la mobilisation des militants avec des armes, un message qui ne pouvait qu’exacerber les tensions.
« On n’est pas des poltrons. On va se venger par la force », a-t-il déclaré, incitant ses partisans à s’armer, en dépit des règles établies par le ministère de l’Intérieur interdisant le port d’armes. Ce type de rhétorique est particulièrement dangereux dans un climat électoral déjà volatile, où chaque acte de violence peut avoir des conséquences désastreuses pour la démocratie.
Suite à cet appel à la violence, la situation s’est aggravée. Des attaques ont été perpétrées contre des sièges de partis adverses, exacerbant les tensions entre les différents camps. Les partisans de Khalifa Sall, qui ont également été pris pour cible, ont accusé le Pastef d’être à l’origine de ces violences. Des voix se sont élevées pour appeler au calme, mais ces efforts ont été rapidement noyés dans le tumulte des affrontements.
Le 30 octobre, un nouveau coup dur a frappé la campagne lorsque le cortège de Sonko a été attaqué à Koungheul, nécessitant l’intervention des forces de gendarmerie pour rétablir l’ordre. Ces incidents mettent en lumière la fragilité du climat politique et les risques que la violence pose non seulement à l’intégrité des élections, mais aussi à la paix sociale au Sénégal.
Pour un parti qui aspire à gouverner, la manière dont le Pastef réagit à ces événements est cruciale. Les appels à la violence émanant de ses membres, en particulier ceux d’Abass Fall, soulèvent des questions sur la capacité du parti à assumer ses responsabilités. En tant qu’acteur politique majeur, Pastef doit comprendre que son rôle ne se limite pas à s’opposer au pouvoir en place, mais inclut également la promotion d’un discours constructif et inclusif.
L’histoire récente du Sénégal a démontré que chaque fois qu’un parti accède au pouvoir, ses militants peuvent se sentir intouchables, oubliant les règles de la vie en société. Cette dynamique a été observée sous le précédent régime de Macky Sall, où les actes de violence et d’intimidation ont été monnaie courante. Aujourd’hui, le Pastef doit veiller à ne pas tomber dans le même piège. La violence ne peut devenir une stratégie politique ; au contraire, elle doit être fermement condamnée et écartée.
Pour préserver le tissu social, il est impératif que Ousmane Sonko et ses camarades prennent conscience de la gravité de la situation. Ils doivent se distancier de tout discours incitant à la violence et promouvoir un message de paix et de réconciliation. L’avenir du Pastef dépendra de sa capacité à évoluer vers une approche plus responsable, en respectant les normes démocratiques et en s’engageant dans un dialogue constructif avec tous les acteurs politiques.
La campagne électorale de 2024 représente un moment charnière pour le Sénégal. Si les acteurs politiques, y compris le Pastef, ne parviennent pas à canaliser leurs énergies de manière constructive, le risque est grand que le pays sombre dans des conflits qui pourraient avoir des répercussions durables sur la stabilité et l’unité nationale. Le message est clair : il est temps pour tous les partis de s’engager dans un processus électoral pacifique, respectueux et constructif, afin de garantir un avenir meilleur pour tous les Sénégalais.
Attaque du Convoi de Sonko : Les commissaires de Koungheul et de Kaffrine relevés de leurs fonctions
Dans un contexte tendu marqué par des violences électorales, le commissaire central de Kaffrine et le commissaire urbain de Koungheul ont été démis de leurs fonctions pour “faute lourde”. Cette décision fait suite à l’attaque du convoi de la tête de liste nationale de Pastef, Ousmane Sonko, lors de son passage à Koungheul, événement qui a suscité une vive polémique et soulevé des inquiétudes quant à la sécurité des candidats durant la période électorale.
Selon des informations recueillies par Seneweb, le limogeage des deux commissaires, dont le commissaire Seydi de Koungheul et le commissaire Fall de Kaffrine, serait directement lié aux manquements dans la gestion de la sécurité lors de l’incident. Il leur est reproché de n’avoir pas pris les mesures de prévention nécessaires pour éviter les heurts qui ont marqué le passage du convoi d’Ousmane Sonko dans la ville de Koungheul. Cette incapacité à maintenir l’ordre et à garantir la sécurité du cortège a été interprétée comme une “faute lourde” par les autorités policières.
La décision prise par les responsables de la police a conduit à la réaffectation des deux commissaires. Le commissaire urbain de Koungheul, Seydi, a ainsi été transféré au commissariat central de Thiès où il occupera désormais le poste d’adjoint au chef de service. Quant au commissaire Fall, chef du commissariat central de Kaffrine, il a été muté à la Direction générale de la Police nationale, qui dépend du ministère de l’Intérieur.
Le commissariat urbain de Koungheul étant sous la tutelle du commissariat central de Kaffrine, cette double sanction reflète une volonté des autorités de renforcer la discipline et de rappeler aux forces de l’ordre leurs obligations en matière de sécurité, en particulier dans les zones où des tensions électorales peuvent survenir. En ces temps de campagne, la sécurité des leaders politiques, mais aussi celle de leurs partisans et de la population, reste une priorité pour le ministère de l’Intérieur, qui cherche à éviter toute escalade de violence pouvant troubler l’ordre public.
Cet incident intervient dans un contexte où les tensions politiques sont particulièrement vives, notamment autour des candidats de l’opposition. Ousmane Sonko, figure de proue du parti Pastef, est souvent au cœur de l’actualité et a suscité des réactions contrastées au sein de la population. L’attaque de son convoi illustre les risques encourus par les figures politiques durant cette période sensible et la nécessité pour les autorités de mettre en place des dispositifs de sécurité adéquats.
Face aux risques de dérapages lors des rassemblements politiques, les autorités sont appelées à renforcer les mesures de prévention et de sécurité dans les régions jugées sensibles. Le limogeage des commissaires de Koungheul et Kaffrine pourrait constituer un signal fort envoyé à l’ensemble des forces de l’ordre. Ce rappel à l’ordre a pour objectif de rappeler à chacun ses responsabilités et de démontrer l’engagement de l’État dans le maintien de la sécurité pendant la période électorale.
Sénégal-Turquie : Un Conseil stratégique de haut niveau pour renforcer la coopération
Les présidents Bassirou Diomaye Faye du Sénégal et Recep Tayyip Erdogan de Turquie ont signé un protocole d’accord établissant un Conseil stratégique de haut niveau entre les deux nations. Cette initiative vise à faire passer le volume des échanges commerciaux de 500 millions à 1 milliard de dollars, renforçant ainsi les relations économiques entre le Sénégal et la Turquie.
Le partenariat s’étend à plusieurs secteurs stratégiques, concrétisé par des accords dans les domaines suivants :
- Agriculture : un accord sur la mécanisation agricole pour moderniser les pratiques et augmenter la productivité des exploitations sénégalaises.
- Énergie : une coopération pour l’exploitation des hydrocarbures, visant à soutenir la diversification énergétique et à contribuer à l’indépendance énergétique du Sénégal.
- Défense : renforcement des capacités militaires et échanges en matière de défense pour consolider la sécurité nationale et régionale.
- Urbanisme : des projets conjoints pour le développement urbain, notamment dans les infrastructures et l’aménagement territorial.
- Éducation : un partenariat académique entre les institutions de l’enseignement supérieur pour encourager la recherche conjointe, les échanges de savoir et les opportunités pour les étudiants et chercheurs des deux pays.
Ce Conseil stratégique de haut niveau constitue une avancée majeure pour le Sénégal, qui pourra bénéficier de l’expertise turque dans des domaines clés. Ces accords s’inscrivent dans la vision des deux pays de bâtir un partenariat solide, alliant expertise technique et transfert de savoir-faire, afin de dynamiser les secteurs prioritaires de leurs économies.
Projet GTE : Birahime Seck interpelle Cheikh Tidiane Dièye sur la transparence du marché
Ce 31 octobre a marqué le lancement officiel du projet Grand transfert d’eau (GTE) reliant le lac de Guiers à Touba. Cette cérémonie est l’occasion pour le ministre de l’Hydraulique, Cheikh Tidiane Dièye, d’apporter des précisions sur le choix du type de marché dans ce projet d’envergure.
Sur le réseau social X, Birahime Seck, coordonnateur du Forum civil, s’est interrogé sur la transparence de cette démarche. « Nous espérons que le ministère de l’Hydraulique nous dira s’il a opté pour une procédure de gré à gré pour sélectionner Synohydro dans le cadre du projet GTE. Cela ressemble davantage à un camouflage de procédure, ce qui irait à l’encontre des principes de transparence », a-t-il déclaré.
M. Seck précise également avoir consulté le communiqué de la cellule de communication du ministère, qui n’a toutefois pas répondu à sa question centrale : le projet a-t-il été attribué par gré à gré ou par appel d’offres ?
Le Sénégal lève 300 millions de dollars pour consolider son budget 2024
Pour assurer l’exécution de son budget 2024, le Sénégal a mobilisé une somme de 300 millions de dollars, soit 181,9 milliards FCFA, sur le marché financier international. Cette levée de fonds intervient à un moment stratégique, marquant la confiance renouvelée des investisseurs étrangers envers la gestion financière et la vision de développement du pays. L’annonce a été faite par le ministère des Finances et du Budget, qui se félicite du succès de cette opération.
Le ministère, dirigé par Cheikh Diba, a précisé que ce financement répond à une nécessité pressante, liée au report des décaissements prévus par le Fonds Monétaire International (FMI). L’audit préliminaire des finances publiques a révélé des besoins de financement importants, conduisant à cette levée de fonds, laquelle s’inscrit dans le cadre de la nouvelle vision de gouvernance prônée par les autorités sénégalaises, axée sur la transparence et la rigueur financière.
Dans son communiqué, le ministère a souligné que cette levée de fonds, souscrite intégralement par la banque américaine JP Morgan, est le fruit d’un placement privé sous forme de réouverture des titres obligataires du Sénégal émis en juin 2024. Ces titres, arrivant à échéance en 2031, offrent au Sénégal un taux d’intérêt de 6,33 %, assorti d’une couverture contre les fluctuations du dollar. Ce dispositif de couverture réduit les risques de change grâce à la parité stable entre le franc CFA et l’euro, permettant ainsi au Sénégal de sécuriser son service de la dette.
Cette opération de financement consolide la position du Sénégal comme un acteur crédible et fiable auprès des investisseurs internationaux. Elle s’inscrit aussi dans les nouvelles orientations économiques du pays, résumées dans le programme « Sénégal 2050 », qui vise à renforcer la transparence et l’efficacité des politiques publiques.
Avec cette dernière levée de fonds pour 2024, le Sénégal affiche sa détermination à maintenir le cap sur ses objectifs de développement et de modernisation de son économie, tout en mobilisant les ressources nécessaires pour assurer un financement solide et durable de ses projets.
Séjour en Arabie Saoudite : Le chef de l’État, BDF, effectue le petit pèlerinage (Oumrah)
Le président Bassirou Diomaye Faye a clôturé son séjour en Arabie Saoudite par l’accomplissement du petit pèlerinage, communément appelé la Oumrah, à La Mecque. Dans un message posté sur sa page X, il a partagé son émotion et son engagement spirituel : « J’ai eu l’immense privilège d’accomplir la Omra à la Mecque, un moment de recueillement et de prière pour la paix, la prospérité et l’unité de notre nation. Que Dieu bénisse le Sénégal et guide nos pas vers un avenir de solidarité, de fraternité et de succès pour tous. »
Cette étape spirituelle marque la fin d’une visite chargée pour le chef de l’État. Avant la Oumrah, Bassirou Diomaye Faye a pris part au Forum Future Investissement Initiative (FII) à Riyad, le 28 octobre 2024. Lors de ce panel sur le développement de l’Afrique, il a abordé les enjeux économiques et les pistes de coopération pour soutenir la croissance du continent. Par ailleurs, le président Faye a été reçu en audience par le Prince héritier d’Arabie Saoudite, Mohammed bin Salman bin Abdelaziz Al Saoud, avec qui il a discuté du Projet Vision Sénégal 2050.
Le projet Vision Sénégal 2050, exposé par le président Faye, vise à transformer l’économie sénégalaise et à favoriser un développement inclusif et durable pour les prochaines décennies. Cette rencontre a permis de renforcer les liens diplomatiques entre le Sénégal et l’Arabie Saoudite, en envisageant des partenariats stratégiques pour soutenir les ambitions de chaque nation.
La visite officielle de Bassirou Diomaye Faye en Arabie Saoudite et l’accomplissement de la Oumrah témoignent d’un engagement à la fois pour le développement du Sénégal et pour la préservation de ses valeurs spirituelles.
Sénégal – Arabie Saoudite : vers un partenariat stratégique renforcé après un entretien entre le Président Diomaye et le Prince héritier saoudien
Dans le cadre du renforcement des liens entre le Sénégal et l’Arabie Saoudite, le Président sénégalais a eu un entretien cordial et fructueux avec Son Altesse Royale Mohammed bin Salman bin Abdelaziz Al Saoud, Prince héritier et Président du Conseil des ministres d’Arabie Saoudite. Cette rencontre a permis de réaffirmer la volonté des deux nations de renforcer une coopération déjà solide et historique.
Les discussions ont porté sur des axes stratégiques essentiels pour les deux pays, notamment dans les domaines de l’investissement, de l’énergie, de l’agriculture, de l’industrie et du numérique. En convenant de hisser leur partenariat à un niveau supérieur, les deux dirigeants affichent une ambition commune : bâtir une coopération qui contribue activement au développement économique et à la prospérité des deux nations.
Cet engagement marque une nouvelle étape dans les relations sénégalo-saoudiennes, avec une vision de partenariat stratégique visant à répondre aux défis économiques actuels et à créer de nouvelles opportunités d’investissement et de développement dans des secteurs clés pour les deux pays.
Crise au Port de Dakar : Waly Diouf Bodian sous pression après le licenciement de trois employés, les syndicats se mobilisent
La tension monte au Port autonome de Dakar, où le Directeur général, Waly Diouf Bodian, se retrouve dans la tourmente après le licenciement de trois employés. Ces derniers, également syndicalistes, ont été renvoyés pour avoir diffusé un statut WhatsApp critiquant la gestion du DG. Cette décision, qui s’ajoute à la suspension de centaines de contrats, a enflammé l’intersyndicale, déjà en conflit avec la direction pour sa gouvernance.
Le motif de leur licenciement réside dans un statut WhatsApp partagé par les syndicalistes, qui montrait une capture d’écran de la photo de Waly Diouf Bodian, accompagnée d’une allégation selon laquelle il aurait accordé un contrat de 24 millions de francs CFA à l’un de ses proches. Ces accusations, bien que non prouvées, ont conduit la direction à convoquer les trois employés pour une audition disciplinaire, conclue par leur licenciement. La mesure a provoqué un choc au sein des équipes, perçu comme une atteinte à la liberté d’expression.
L’intersyndicale a réagi avec force, dénonçant dans un communiqué une « gestion autoritaire et abusive » du port par son Directeur général. Elle reproche à ce dernier des pratiques contraires aux droits des travailleurs et souligne que la gestion actuelle entraîne une chute du trafic de 14 %, mettant en péril l’économie nationale. Les syndicats réclament désormais le départ de Waly Diouf Bodian et ont saisi l’Inspection du travail pour tenter de mettre fin à cette crise.
La situation au Port autonome de Dakar met ainsi en lumière une confrontation directe entre direction et salariés, menaçant le fonctionnement et la compétitivité de l’un des poumons économiques du Sénégal.
Riyad : Le Président Bassirou Diomaye Faye rencontre le ministre de l’Investissement saoudien, Khalid Al-Falih
Dans le cadre de sa participation au Future Investment Initiative Forum (FII) 2024, tenu à Riyad, le Président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a reçu, ce lundi 28 octobre, son Excellence Khalid Al-Falih, ministre de l’Investissement d’Arabie Saoudite. Cette rencontre de haut niveau a permis aux deux dirigeants d’échanger sur de potentielles opportunités de coopération et d’investissement au Sénégal, pays que le Président Faye a présenté comme un hub stratégique pour l’Afrique de l’Ouest, selon les informations transmises par la Présidence.
Durant cette audience, le Président Faye a mis en avant la Vision Sénégal 2050, une stratégie de développement ambitieuse articulée autour de trois axes principaux : l’industrialisation, le développement d’infrastructures modernes, et la transition énergétique. Ce programme vise à transformer profondément l’économie sénégalaise pour répondre aux défis du futur tout en assurant une croissance inclusive et durable.
Dans ce cadre, le Président Faye a invité les investisseurs saoudiens à explorer les multiples opportunités qu’offre le Sénégal pour contribuer à cette transformation. De son côté, le ministre Khalid Al-Falih a exprimé l’intérêt de l’Arabie Saoudite pour des partenariats dans des secteurs stratégiques, avec un focus particulier sur les énergies renouvelables et les infrastructures, domaines dans lesquels le royaume saoudien dispose d’une expertise reconnue.
Les échanges se sont également portés sur les possibilités de collaboration dans les secteurs de l’agriculture, des technologies de l’information, et du tourisme, des domaines clés pour le développement du Sénégal.
Le chef de l’État sénégalais a mis en exergue les atouts de son pays, qui bénéficie d’une position géographique privilégiée et d’une stabilité politique, rendant le Sénégal attractif pour les investisseurs internationaux. Le Président Faye a aussi souligné les efforts entrepris pour améliorer le climat des affaires, un aspect essentiel pour sécuriser et attirer des capitaux étrangers.
Avec la Vision Sénégal 2050, le Sénégal vise à devenir un modèle de développement durable et un leader en matière d’innovation en Afrique. En s’associant avec des partenaires internationaux comme l’Arabie Saoudite, le Sénégal souhaite consolider son rôle dans l’économie de la sous-région et attirer des investissements significatifs dans des secteurs porteurs.
Cette rencontre marque une étape importante dans les relations entre le Sénégal et l’Arabie Saoudite. En multipliant les échanges au plus haut niveau, les deux pays espèrent établir des bases solides pour une coopération renforcée qui pourrait profiter non seulement aux économies nationales mais aussi aux populations en termes d’emplois et de développement socio-économique.
Violence électorale au Sénégal : le siège de Taxawu Sénégal incendié en pleine campagne
La campagne électorale pour les législatives au Sénégal, qui vient à peine de démarrer, est déjà marquée par des actes de violence préoccupants. Ce lundi 28 octobre, le siège de Taxawu Sénégal, dirigé par Khalifa Sall, a été la cible d’une attaque incendiaire. Vers 4 heures du matin, une vingtaine de personnes armées auraient tenté de s’introduire dans les bureaux du siège de la coalition Taxawu Sénégal avant d’y mettre le feu. Bien que les pompiers soient rapidement intervenus pour maîtriser l’incendie, aucun blessé n’a été signalé, mais les dégâts matériels restent à évaluer.
Cet acte survient dans un contexte tendu, marqué par une altercation violente entre les militants d’Abass Fall, tête de liste de Pastef à Dakar, et ceux de Barthélémy Dias, tête de liste nationale de la coalition Sàm Sa Kàddu. Dimanche, Abass Fall avait promis une riposte déterminée face aux attaques présumées du camp de Barthélémy Dias, déclarant que ses partisans seraient prêts à se défendre par tous les moyens nécessaires. Cette montée de tension fait craindre une escalade de la violence tout au long de la campagne.
L’attaque contre le siège de Taxawu Sénégal et les déclarations de certains leaders politiques signalent une phase critique pour le déroulement pacifique de ces élections. Les autorités sénégalaises, notamment le ministre de l’Intérieur, sont interpellées sur la nécessité de renforcer la sécurité pour prévenir de nouveaux actes de violence et garantir un processus électoral sécurisé. Les appels à la responsabilité et à la retenue se multiplient, la population craignant une détérioration de la situation.
Alors que la campagne ne fait que commencer, cet incident révèle un climat de défiance et de rivalités exacerbées entre les partis en lice. La vigilance des forces de l’ordre et une condamnation ferme de ces actes violents sont essentielles pour maintenir la stabilité et éviter que la violence n’entache davantage cette période électorale. La société civile et les observateurs nationaux et internationaux appellent tous les candidats et leurs partisans à faire preuve de responsabilité afin de préserver la paix sociale et de favoriser un climat de compétition saine et respectueuse.
Arrivée dramatique d’une pirogue de migrants à El Hierro : un mort et plusieurs personnes en détresse
Ce samedi 26 octobre 2024, une nouvelle tragédie migratoire s’est produite aux Îles Canaries. Une pirogue en provenance d’Afrique de l’Ouest a accosté au port de La Restinga, sur l’île d’El Hierro, avec à son bord 175 personnes, dont 39 femmes, 10 mineurs, et 9 bébés de moins d’un an. Tragiquement, les autorités ont également découvert un corps sans vie parmi les passagers, décédé après neuf jours en mer.
Vers 15h05, l’embarcation a été repérée à proximité des côtes d’El Hierro. L’équipe de secours du Salvamar Adhara est intervenue pour escorter la pirogue jusqu’au port. Une fois sur place, les services sanitaires ont constaté l’état de santé précaire de nombreux passagers. Trois personnes, dont un mineur souffrant de déshydratation, ont dû être transférées d’urgence à l’hôpital. Un adulte souffrait d’hypothermie sévère et un autre de déshydratation.
Cette pirogue marque également un changement notable dans les routes migratoires utilisées par les candidats au départ depuis le Sénégal. Face à des mesures de sécurité renforcées dans des villes côtières comme Mbour, de nouveaux points de départ émergent dans la région du Sine Saloum, notamment à Niodior et Bassar. Cette embarcation provenait de Bassar, un village de cette région, illustrant le déplacement progressif des itinéraires de migration en réponse aux mesures de surveillance.
Les passagers, originaires de plusieurs pays d’Afrique, comprenaient des ressortissants des Comores, de la Sierra Leone, du Nigeria, du Sénégal, de la Guinée-Bissau, de la Gambie et du Bénin.
Les Îles Canaries continuent d’être l’une des principales portes d’entrée en Europe pour les migrants en quête de sécurité ou d’une vie meilleure. Cependant, le trajet reste périlleux et de nombreux migrants y perdent la vie. Les conditions de navigation, l’insuffisance d’eau potable et de nourriture rendent ces voyages extrêmement risqués.
Cette arrivée dramatique rappelle l’urgence d’une réponse coordonnée pour protéger les vies humaines. Pour les migrants, la traversée vers les îles Canaries est souvent l’ultime espoir d’une existence meilleure, mais elle exige un lourd tribut.
Législatives : Me Malick Sall annonce son soutien à Ousmane Sonko
L’ancien ministre de la Justice, Me Malick Sall, a annoncé son soutien à la liste du PASTEF pour les législatives anticipées prévues le 17 novembre 2024. Dans un communiqué publié à Dakar le 27 octobre, il explique les raisons de sa décision après deux rencontres avec la coordination du PASTEF, la première ayant eu lieu le 16 octobre à Matam, et la seconde le 23 octobre au siège du PASTEF sur la VDN.
Me Sall a souligné un attachement commun à la stabilité, à la sécurité et au développement inclusif du Sénégal, ainsi qu’une volonté de unir les forces pour le bien des populations. « L’intérêt supérieur de la Nation passe avant celle des groupes et des individus », a-t-il affirmé, justifiant ainsi son choix.
Il appelle ses militants et sympathisants, tant au Sénégal qu’à l’étranger, à voter pour le PASTEF, insistant sur l’importance de ce choix pour la stabilité du pays, la cohésion nationale et l’espoir d’un avenir meilleur pour le Sénégal.
8e Titre de Champion d’Afrique : félicitations du Président aux Lions du Beach Soccer
Le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, a félicité les Lions du Beach Soccer pour leur 8e titre de champion d’Afrique et leur 5e sacre consécutif. Dans un message sur sa page X, il a exprimé sa satisfaction, déclarant : “Vous honorez une fois de plus le Sénégal par votre talent et votre détermination. Nous sommes fiers de vous.”
Cette victoire s’inscrit dans une série de performances remarquables de l’équipe, qui continue d’élever le prestige du Sénégal sur la scène continentale. Le président a souligné l’importance de ces succès pour l’unité et la fierté nationale, tout en encourageant les joueurs à poursuivre leurs efforts.
Rencontre Inter-Coalition à Thiès : Macky Sall justifie sa participation aux législatives
Lors de la rencontre de l’inter-coalition Sàmm Sa Kàddu Takku Wallu Sénégal à Thiès, Macky Sall a exposé les raisons de son engagement en tant que candidat. S’adressant aux responsables et militants présents, il a affirmé qu’il avait décidé de diriger une coalition non pas dans le but de se faire élire, mais pour l’intérêt du Sénégal.
Macky Sall a souligné l’importance de consolider la démocratie et de préserver les acquis économiques du pays. Il a rappelé que Thiès, ville du refus, a marqué l’histoire avec des événements comme la grève des cheminots, qui souligne son rôle stratégique dans la dynamique politique. « Le combat réside dans la proximité avec les populations », a-t-il ajouté, mettant en avant l’importance d’être à l’écoute des citoyens.
Il a également remercié les alliés de l’inter-coalition et a salué le soutien des leaders locaux, notamment Augustin Tine, Abdou Mbow et Abdoulaye Dièye. En évoquant Dièye, il a qualifié son soutien d’acte de générosité et de courage.
Macky Sall a conclu en réitérant que chaque action menée doit viser le bien du Sénégal, appelant ainsi à une mobilisation collective autour des enjeux cruciaux pour le pays.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°307 – du 26 ET 27/10/2024
Barthélemy Dias critique la transhumance et le recrutement politique : « Un régime solide n’a pas besoin de prises d’otages »
Le maire de Dakar, Barthélemy Dias, a vivement dénoncé les méthodes politiques du régime en place, qu’il accuse d’encourager la transhumance pour renforcer son assise. Lors d’une conférence de presse organisée dans le cadre de la rencontre de l’intercoalition Samm Sa Kaddu, Jamm ak Jerin et Takku Wallu, Dias a qualifié le pouvoir actuel de « désespéré », s’appuyant sur le récent départ de Déthié Fall, ancien membre de leur coalition, qui a rejoint les rangs du parti Pastef d’Ousmane Sonko.
« Un pouvoir sûr de lui n’a pas besoin de recruter des candidats en changeant leur allégeance, ni de recourir à la transhumance. Ceux qui hier dénonçaient ce phénomène l’utilisent aujourd’hui sans scrupules », a-t-il déclaré en visant indirectement le départ de Déthié Fall sans toutefois le nommer. Pour Dias, cette pratique montre le manque de confiance du pouvoir dans son soutien populaire et l’absence d’une vision politique cohérente.
Il a également abordé la question de l’intégration de proches du président au sein de hautes fonctions de l’État, ce qu’il qualifie de « recyclage » de personnalités pour sécuriser les postes-clés de l’administration. « Les personnalités les plus influentes, hormis le président et le Premier ministre, proviennent toutes de la transhumance », a-t-il déclaré, citant en exemple le directeur de cabinet du président et le secrétaire général de la présidence, qui ont récemment rejoint le camp présidentiel après avoir évolué dans d’autres formations politiques.
Pour Barthélemy Dias, ces pratiques montrent que le régime mise davantage sur des stratégies de fidélisation par ralliement que sur un véritable ancrage auprès de la population. Le maire de Dakar invite ainsi les électeurs à se mobiliser pour les prochaines législatives, estimant que cette élection est une opportunité de réaffirmer le besoin de changements structurels pour une véritable démocratie en adéquation avec les intérêts du peuple.
Affaire Samba Ndiaye : Thierno Alassane Sall critique Ousmane Sonko pour avoir publiquement corrigé Bassirou Diomaye Faye
La récente prise de parole d’Ousmane Sonko, visant à rectifier la nomination de Samba Ndiaye par le Président Bassirou Diomaye Faye, a provoqué une réaction de l’ancien ministre Thierno Alassane Sall (TAS). Celui-ci a dénoncé ce qu’il considère comme une « humiliation publique » infligée au président par son Premier ministre.
Dans une déclaration cinglante, TAS reproche à certains membres de la coalition d’avoir ignoré d’autres nominations « plus controversées ». Il critique ce qu’il décrit comme une indignation sélective des « pastefiens », qui auraient fermé les yeux sur des nominations de personnes accusées de malversations ou ayant des liens douteux. « Ces indignés de dernière minute étaient absents lors des nominations de personnalités présumées impliquées dans des scandales de visas ou visées par des rapports d’audit », a-t-il souligné.
Selon Thierno Alassane Sall, Bassirou Diomaye Faye a montré des signes d’autonomie en prenant cette décision sans consulter Sonko, mais il est désormais confronté à ce qu’il décrit comme un rappel à l’ordre public de la part de son mentor. « Diomaye, en agissant comme un président autonome, s’est attiré une réprimande publique. Une humiliation inutile, si tant est qu’il accepte de se plier », conclut-il dans sa déclaration.
Avec cette critique, TAS remet en question la cohésion au sein de la coalition, soulevant des interrogations sur le fonctionnement et l’indépendance réelle des dirigeants de la coalition Diomaye Président.
Pauvre Diomaye
— Thierno Alassane Sall (@TasOfficiel) October 25, 2024
Après avoir été l'exécutant de son Premier ministre sur la dissolution de l’Assemblée nationale, le Président Diomaye est maintenant sommé de se renier une nouvelle fois devant les Sénégalais, après la nomination de Samba Ndiaye, pourtant membre de la coalition… pic.twitter.com/sROgtgQqRt
Société nationale de Recouvrement : Ndèye Fatou Fall, alias Falla Fleur, nommée PCA
Ndèye Fatou Fall, plus connue sous le nom de Falla Fleur, a été nommée Présidente du Conseil d’Administration (PCA) de la Société nationale de Recouvrement (SNR) ce mercredi 23 octobre 2024. Elle succède à Pape Diouf, qui occupait cette fonction jusqu’à présent.
Titulaire d’un diplôme d’études approfondies en droit économique et des affaires, Ndèye Fatou Fall s’est forgée une solide réputation dans le secteur des affaires au Sénégal. En mai dernier, elle avait refusé une proposition pour un poste de Directrice générale, préférant attendre une opportunité plus en phase avec ses aspirations professionnelles.
Sa nomination à la tête de la SNR marque une nouvelle étape dans sa carrière. À ce poste stratégique, Falla Fleur aura pour mission de superviser la gestion et le recouvrement des créances au sein de cette institution publique, un rôle crucial pour l’économie sénégalaise.
Les nominations en conseil des ministres du Mercredi 23 Octobre 2024
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
• Présidence de la République :
Monsieur Abdoulaye TINE, Avocat, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société de Gestion du Patrimoine bâti de l’Etat (SOGEPA-SN), en remplacement de Monsieur El Hadji Seck Ndiaye WADE.
• Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires :
Monsieur Samba NDIAYE, Ingénieur en génie Civil, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société nationale des Habitations à Loyer modéré (SN-HLM), en remplacement de Monsieur Moustapha FALL ;
Monsieur Ousseynou FAYE, Architecte urbaniste, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société immobilière du Cap Vert (SICAP)-SA, en remplacement de Monsieur Mamadou FAYE ;
Monsieur Ibrahima THIOYE, Administrateur civil principal est nommé Directeur général de la Société d’Aménagement Foncier et de Rénovation urbaine (SAFRU SA), en remplacement de Monsieur Maissa Mahécor DIOUF ;
• Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique :
Madame Mané THIAM, Expert-comptable, est nommée Président du Conseil d’Administration de la Société nationale La Poste (SN-LA POSTE) en remplacement de Monsieur Lansana SANO ;
Monsieur Oumar WATT est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société nationale Sénégal Numérique (SENUM SA), en remplacement de Monsieur Diégane SÈNE ;
MonsieurSadikh TOP est nommé Président du Conseil d’Administration de l’Agence de Presse sénégalaise (SN-APS), en remplacement de Monsieur Moustapha SAMB ;
Ministère des Finances et du Budget (MFB) :
Monsieur Boubacar SOLLY, Docteur en géographie, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société de Gestion des Infrastructures publiques dans les Pôles urbains de Diamniadio et du Lac Rose (SOGIP – SA), en remplacement de Monsieur Meissa Ndao WADE ;
MadameNdèye Fatou FALL, titulaire d’un diplôme d’études approfondies en droit économique et des affaires, est nommée Président du Conseil d’Administration de la Société nationale de Recouvrement (SNR), en remplacement de Monsieur Pape DIOUF ;
MonsieurMoustapha Camara, titulaire d’un master 2 en ingénierie des systèmes d’information, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Loterie nationale sénégalaise (LONASE), en remplacement de Monsieur Ciré DIA ;
Monsieur Sidy FALL, Opérateur économique, est nommé Président du Conseil d’Administration du Fonds de Garantie automobile (FGA), en remplacement de Monsieur Mor Dia THIAM ;
Monsieur Momath CISSE, Ingénieur statisticien, est nommé Directeur général Adjoint de l’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), poste vacant ;
Monsieur Oumar REMY, Expert en Commerce international, est nommé Président du
Conseil d’Administration du Fonds de Garantie des Investissements prioritaires (FONGIP), en remplacement de Monsieur Oumar NDOYE ;
• Ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens :
Monsieur Laurent SINA, Consultant en système de management qualité, est nommé
Président du Conseil d’Administration du Laboratoire national de référence dans le domaine du Bâtiment et des Travaux publics (LNR-BTP) (ex CEREEQ-SA), en remplacement de Monsieur Dame DIOP ;
Monsieur Youssoupha CISS, Enseignant, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société nationale Les Autoroutes du Sénégal (SN-LAS), en remplacement de Madame Ndèye Saly Diop DIENG ;
• Ministère de la Santé et de l’Action sociale :
Monsieur Mamadou SANE, titulaire d’un doctorat en Pharmacie, est nommé Président du
Conseil d’Administration de la Pharmacie nationale d’Approvisionnement (PNA), en remplacement de Madame Aïssatou Mbéne Lo NGOM ;
• Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage :
Monsieur Famara MANÉ, Enseignant, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société d’Aménagement agricole des Grandes Vallées rizicoles (SODAGRI), en remplacement de Monsieur Cherif SABALY.
• Ministère de la Famille et des Solidarités :
Madame Mame Mbissine NDIAYE, Technicienne Supérieure en commerce international, est nommée Président du Conseil d’Administration de l’Office national des Pupilles de la Nation (ONPN), en remplacement de Monsieur Abdou Aziz NDIAYE.
Urgent – Déthié Fall quitte Samm Sa Kaddu , rejoint Ousmane Sonko et s’explique
Livre sur la Casamance : L’APR dénonce des velléités irrédentistes et interpelle Diomaye et Sonko
Dans un communiqué publié ce 22 octobre 2024, l’Alliance Pour la République (APR) a fermement dénoncé la présentation et la dédicace prévues pour le 26 octobre d’un ouvrage intitulé L’idée de la Casamance autonome, Possibles et dettes morales de la situation coloniale au Sénégal. Le livre, selon l’APR, ravive des débats déjà tranchés sur l’unité nationale et présente des thèses qualifiées d’irréalistes et potentiellement dangereuses pour la cohésion sociale.
L’APR considère ce livre comme un « pamphlet irrédentiste » dont le but serait d’exacerber les tensions en Casamance, région déjà marquée par des décennies de conflits. Le parti au pouvoir critique sévèrement le silence du Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et de son Premier ministre, Ousmane Sonko, face à cette initiative. Pour l’APR, ce silence est non seulement troublant, mais pourrait être interprété comme une forme de caution tacite, voire une complicité passive, face à des thèses menaçant l’intégrité territoriale du Sénégal.
Le communiqué souligne que l’unité nationale ne doit en aucun cas être fragilisée par des révisionnistes ou des intellectuels cherchant à instrumentaliser des aspirations régionales légitimes pour nourrir des projets séparatistes. L’APR appelle les nouvelles autorités à prendre clairement position contre ce qu’ils qualifient de velléités irrédentistes, rappelant que la défense de l’intégrité du territoire est une responsabilité constitutionnelle.
Enfin, l’APR exhorte les Sénégalais à rester vigilants et à dénoncer toute tentative de division du pays, insistant sur l’importance de l’unité nationale pour le développement et la stabilité du Sénégal. Le parti met en garde contre tout projet susceptible de relancer des revendications autonomistes en Casamance, soulignant le prix déjà payé pour la paix dans cette région.
Sanction des agences de notation financière : Après Moody’s, S&P Global Ratings dégrade le Sénégal
Le Sénégal fait face à une nouvelle alerte économique avec la décision de S&P Global Ratings de réviser à la baisse ses perspectives sur la dette souveraine du pays, les faisant passer de « stables » à « négatives ». Dans une note publiée vendredi 18 octobre, l’agence de notation financière a maintenu la notation à long et à court terme du Sénégal à « B+/B », tout en mettant en garde sur les risques budgétaires et économiques qui pèsent sur le pays.
Cette révision survient après une première alerte émise par l’agence Moody’s, et laisse présager une réaction similaire de Fitch Ratings dans les jours à venir. Ces décisions des principales agences de notation ont un impact direct sur les conditions d’emprunt du Sénégal. Elles entraîneront probablement une augmentation de la prime de risque imposée au Trésor sénégalais, rendant les emprunts du pays plus coûteux sur le marché international.
Les analystes de S&P Global Ratings justifient leur décision en évoquant le dérapage budgétaire attendu cette année et des révisions potentielles des indicateurs de déficit et de dette pour la période 2019-2023. Ce dérapage, qui met en cause la crédibilité institutionnelle du Sénégal, serait lié en partie aux résultats de l’audit des finances publiques récemment publié par le nouveau pouvoir à Dakar. Bien que ces résultats attendent encore une confirmation officielle de la Cour des comptes, ils révèlent une dégradation préoccupante de la situation financière du pays.
Avant même ces résultats, la situation budgétaire du Sénégal s’était déjà considérablement détériorée, souligne S&P Global Ratings. En effet, l’agence prévoit que le déficit budgétaire atteindra 7,5 % du PIB en 2024, soit 2,7 points de plus que les prévisions antérieures. Parallèlement, un ralentissement de l’activité économique générale a poussé l’agence à réviser à la baisse ses prévisions de croissance du PIB réel, les faisant passer de 8 % à 6 % pour l’année 2024. De plus, S&P projette un déficit budgétaire moyen de 5,5 % du PIB entre 2024 et 2026, contre 3,9 % initialement prévu.
Cette dégradation de la notation financière du Sénégal par deux agences internationales soulève des inquiétudes majeures quant à la gestion des finances publiques et la capacité du pays à maintenir sa stabilité économique. Une note souveraine plus basse pourrait dissuader certains investisseurs internationaux, augmenter les coûts des emprunts, et compliquer le financement des grands projets d’infrastructures nécessaires à la croissance du pays.
La situation est d’autant plus sensible que le Sénégal cherche à diversifier ses sources de financement, en misant notamment sur l’exploitation prochaine des ressources pétrolières et gazières. Une mauvaise gestion de la dette et du budget pourrait affecter la capacité du pays à tirer pleinement profit de ces ressources et à financer ses ambitions de développement.
La prochaine évaluation de la notation souveraine du Sénégal par S&P Global Ratings est prévue pour le 29 novembre 2024. Si les tendances budgétaires et économiques actuelles ne s’améliorent pas, l’agence pourrait décider de dégrader encore la note du pays, accentuant ainsi les défis économiques du Sénégal dans un contexte mondial incertain.
Cette situation interpelle les autorités sénégalaises sur la nécessité de réformes budgétaires et de mesures de redressement pour éviter une dégradation supplémentaire et préserver la confiance des marchés internationaux.
États Généraux des Transports : le Président Bassirou Diomaye Faye prône une refonte complète du secteur
Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a officiellement lancé ce lundi au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD) les États généraux des Transports publics, un événement clé pour redéfinir l’avenir du transport au Sénégal. Ces assises, d’une importance cruciale, visent à relever les défis persistants du secteur, notamment l’insécurité routière, les embouteillages et le manque d’infrastructures adéquates.
Dans son discours d’ouverture, le chef de l’État a mis en lumière l’urgence de revoir en profondeur les pratiques actuelles, affirmant que l’insécurité routière est le résultat de « manquements humains » plutôt qu’une fatalité. Il a donc appelé à une prise de conscience collective pour remédier à ces lacunes.
Le Président Faye a insisté sur l’importance d’un dialogue inclusif pour bâtir un système de transport moderne et plus sécurisé. L’intégration des nouvelles technologies figure parmi les priorités pour renforcer l’efficacité du secteur et assurer la résilience face aux défis croissants. Cette rencontre, qui s’étalera sur cinq jours, vise à dresser un diagnostic sans complaisance des différents sous-secteurs : routier, ferroviaire, et aérien.
« Ces assises offrent une opportunité unique de faire un état des lieux rigoureux et de réfléchir à des solutions durables pour remédier aux problèmes endémiques du secteur », a souligné le Président.
Bassirou Diomaye Faye a également exhorté les participants à repenser le système de transport pour l’adapter aux nouvelles formes de mobilité, avec un accent particulier sur l’électrique et le numérique. Le président a appelé à diversifier les solutions, en particulier à travers une réhabilitation stratégique du chemin de fer, afin de désengorger les routes et contribuer à leur préservation.
« Le renforcement du réseau ferroviaire doit réduire la pression sur nos routes et améliorer la compétitivité économique du Sénégal », a-t-il déclaré, mettant l’accent sur l’importance des corridors ouest-africains dans cette stratégie.
Organisée par le ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, cette rencontre rassemble experts, syndicats de travailleurs et représentants de la société civile. L’objectif est d’élaborer une feuille de route durable pour réformer le secteur, renforcer la sécurité des infrastructures et améliorer l’efficacité des transports publics au Sénégal.
Les consultations qui suivront devront proposer des solutions innovantes afin de répondre aux attentes des usagers tout en contribuant à une transformation durable du secteur des transports dans le pays.
Amadou Ba critique la Vision Sénégal 2050 : Une continuité du PSE, mais des doutes sur sa mise en œuvre
L’ancien Premier ministre Amadou Ba a exprimé ses réflexions sur la Vision Sénégal 2050, un programme de développement récemment dévoilé par le président Diomaye Faye, en affirmant qu’il s’agit d’une extension du Plan Sénégal Émergent (PSE) qu’il avait contribué à mettre en place sous Macky Sall. Lors d’une conférence de presse tenue ce lundi 21 octobre au siège du Parti socialiste, le chef de la coalition Jam ak Jerign a souligné que cette nouvelle vision repose largement sur les bases du PSE, qu’il avait pilotées en tant que ministre des Finances entre 2014 et 2019.
« Cette Vision Sénégal 2050 reprend largement les bases établies par le PSE, à travers ses trois axes. Cette vision de développement que j’ai pilotée de 2014 à 2019 en tant que ministre des Finances », a-t-il déclaré. Selon lui, le programme est bien conçu sur le plan théorique, mais il appelle néanmoins les autorités à se concentrer sur des actions concrètes pour répondre aux besoins urgents du pays.
Des actions concrètes pour crédibiliser la Vision 2050
Amadou Ba a insisté sur l’importance de traduire les grandes visions politiques en résultats tangibles. « Les grandes visions ne doivent pas se limiter à de beaux discours ou à des vitrines politiques. Elles ne seront crédibles que si elles s’appuient sur des actions concrètes et des résultats tangibles », a-t-il affirmé.
L’ancien Premier ministre a ainsi souligné que le développement du Sénégal ne pourrait se concrétiser qu’à travers des initiatives pragmatiques, adaptées aux réalités socio-économiques du moment. Il a averti que la Vision Sénégal 2050 risquerait de rester un projet purement théorique si des mesures immédiates n’étaient pas prises pour répondre aux urgences du pays, telles que l’emploi des jeunes, la gestion de la dette publique, et la maîtrise des finances publiques.
Toutefois, Amadou Ba se montre sceptique quant à la faisabilité de cette Vision 2050, notamment à cause de la situation financière actuelle décrite par le Premier ministre Ousmane Sonko. Ce dernier a révélé que le nouveau gouvernement avait hérité d’une situation budgétaire préoccupante, marquée par une dette publique élevée et un déficit budgétaire important. Amadou Ba se montre inquiet quant à l’impact de ces difficultés sur la réalisation des objectifs du programme Vision 2050.
« Si la situation budgétaire décrite par l’actuel Premier ministre est avérée, il est évident que la mise en œuvre de cette nouvelle vision se réalisera difficilement », a-t-il prédit. L’ancien chef de gouvernement doute de la capacité du régime actuel à mener à bien ce programme ambitieux si les finances du pays ne sont pas stabilisées rapidement.
Pour Amadou Ba, la réussite de la Vision 2050 dépendra également de la transparence et de la responsabilité des autorités en place. Il appelle le gouvernement à clarifier la situation financière du pays et à engager des réformes structurelles pour restaurer la confiance des Sénégalais et des partenaires internationaux.
L’ancien Premier ministre espère que cette vision de long terme sera accompagnée de mesures efficaces pour redresser l’économie et renforcer la compétitivité du Sénégal. Mais il rappelle que la crédibilité des grandes ambitions passe nécessairement par une gestion rigoureuse des finances publiques et une politique économique capable de surmonter les défis actuels.
Ainsi, Amadou Ba se positionne comme un observateur critique du régime en place, tout en revendiquant l’héritage du PSE qu’il a contribué à façonner. Il met en garde contre les risques de stagnation si la Vision Sénégal 2050 n’est pas soutenue par des actions concrètes et une gestion transparente de la situation économique.
Bougane Guèye placé sous mandat de dépôt : Un jugement prévu pour le 30 octobre
Bougane Guèye, président du mouvement politique Gueum Sa Bopp et directeur du Groupe D-média, a été placé sous mandat de dépôt par le Procureur près le Tribunal de Grande Instance de Tambacounda. Il passera sa première nuit en prison suite à son arrestation, survenue samedi dernier, à l’entrée de Bakel, alors qu’il tentait d’apporter son soutien aux victimes des inondations dans la région.
Le leader politique est poursuivi pour plusieurs charges, dont l’outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions. Son arrestation a eu lieu alors qu’il était en route pour venir en aide aux sinistrés, un geste qui a suscité une large attention médiatique et populaire. Selon des sources, il a été interpellé pour refus d’obtempérer et rébellion, ce qui a conduit à son déferrement sous escorte ce lundi matin.
Le procès de Bougane Guèye, prévu en flagrant délit le 30 octobre, sera scruté de près par ses partisans et observateurs politiques. Cette affaire soulève des questions sur la liberté d’expression et le droit d’assistance en situation de crise, alors que la population de Bakel attend toujours un soutien substantiel face aux ravages des inondations.
Les prochaines semaines s’annoncent cruciales pour Bougane Guèye et pour l’avenir de son mouvement politique dans un contexte de tensions sociales et politiques croissantes au Sénégal.
Crue du fleuve Sénégal : 55.000 personnes touchées, le Président Faye en visite de solidarité
Le Président Bassirou Diomaye Faye a effectué une visite samedi dans les régions de l’est et du nord du Sénégal, gravement affectées par des inondations causées par la crue exceptionnelle du fleuve Sénégal. Environ 55.000 personnes, réparties dans 51 villages et 44 autres sites, principalement agricoles, ont été touchées par ces débordements suite à des pluies torrentielles, a annoncé le gouvernement.
Ces inondations ont dévasté plus de mille hectares de terres agricoles cultivées en piment, riz et maïs, dans des zones déjà vulnérables telles que les départements de Tambacounda, Bakel (à l’est), Matam et Saint-Louis (au nord), où les populations dépendent fortement de l’agriculture pour leur subsistance.
Le Président Faye, élu en mars dernier avec une promesse de rupture, s’est rendu dans plusieurs localités touchées, notamment à Bakel. Selon Amadou Moustapha Ndieck Sarré, ministre porte-parole du gouvernement, cette visite visait à exprimer la solidarité de la nation envers les familles sinistrées. Le président a déclaré sur les réseaux sociaux : « Je témoigne ma solidarité, celle du gouvernement et de la nation tout entière envers les familles sinistrées », tout en apparaissant en tenue militaire avant son départ de Dakar à bord d’un avion de l’armée.
Des aides humanitaires, incluant des vivres, des tentes, des matelas et des moustiquaires, ont été distribuées aux personnes affectées par la catastrophe. Les images diffusées sur les réseaux sociaux et à la télévision montrent des maisons, des écoles, des champs et des édifices publics submergés, forçant les habitants à quitter leurs domiciles pour trouver refuge dans des zones plus sûres.
Cette crue d’une ampleur exceptionnelle frappe les populations vivant le long du fleuve Sénégal, qui prend sa source en Guinée et traverse le Sénégal, la Mauritanie et le Mali. Ces trois pays partagent un barrage hydroélectrique situé à Manantali, au Mali.
Cependant, une coalition de l’opposition a critiqué la gestion de la catastrophe par le président Faye. Elle accuse le gouvernement de ne pas avoir réagi à temps, malgré les alertes de l’agence nationale de météorologie depuis plusieurs mois. La coalition dénonce également des « dérives autoritaires », affirmant que la gendarmerie a empêché certains de ses membres de rendre visite aux sinistrés et qu’ils auraient été malmenés.
Dans un autre incident, Bougane Guèye, un responsable de l’opposition et candidat aux élections législatives, a été arrêté pour « refus d’obtempérer ». Il aurait tenté de désobéir à un ordre de laisser passer le convoi du président Faye, alors qu’il se rendait pour apporter son aide aux sinistrés.
Face à cette situation critique, la solidarité nationale s’organise et l’État s’efforce de mobiliser davantage de moyens pour venir en aide aux milliers de personnes affectées.
Rapatriement des Sénégalais du Liban : Un accueil chaleureux du Président Faye à Dakar
Les Sénégalais bloqués au Liban, en raison de la détérioration de la situation sécuritaire, ont enfin retrouvé leur terre natale. Ils ont été accueillis à l’Aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar par le Président Bassirou Diomaye Faye, qui a personnellement supervisé leur retour.
Ce rapatriement, orchestré par le gouvernement sénégalais, s’inscrit dans un effort concerté pour assurer la sécurité de ses citoyens à l’étranger. Le chef de l’État avait donné des instructions fermes pour faciliter leur retour dans les meilleures conditions possibles.
La Présidence a exprimé sa satisfaction quant à la réussite de cette opération de rapatriement. Grâce à une mobilisation rapide, les Sénégalais ont pu rentrer avec dignité et en toute sécurité. Des mesures d’accompagnement ont été mises en place pour leur réintégration dans la société, avec un soutien particulier pour leur bien-être.
Le Président Faye, visiblement ému, a tenu à rassurer les rapatriés ainsi que leurs familles sur l’engagement infaillible de l’État à protéger tous les Sénégalais, où qu’ils se trouvent dans le monde.
« Aujourd’hui, c’est avec une grande émotion que j’ai accueilli nos compatriotes rapatriés du Liban. Leur retour sain et sauf est une grande source de soulagement », a déclaré le président. Il a également réaffirmé que la sécurité des Sénégalais reste une priorité absolue pour son gouvernement, ajoutant : « Face aux épreuves, nous restons unis dans la solidarité. »
Le retour de ces compatriotes marque une étape importante dans les efforts du gouvernement sénégalais pour protéger ses citoyens en situation de crise à l’étranger.
Bakel : Le message de solidarité du président Diomaye aux sinistrés des inondations
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, s’est rendu à Bakel pour rencontrer les victimes des récentes inondations. Lors de sa visite, il a exprimé sa compassion et celle du gouvernement envers les familles touchées.
« Je suis ici pour témoigner de ma solidarité, de celle du gouvernement et de la nation entière envers les familles sinistrées. Les services de l’État sont pleinement mobilisés sur le terrain pour aider, accompagner et protéger », a déclaré le président Faye.
Il a également souligné sa compréhension des difficultés rencontrées par les sinistrés, affirmant que l’État est à leurs côtés, peu importe leur situation sur le territoire national.
Le président Faye effectue actuellement une tournée dans la Zone Est du pays et doit regagner Dakar ce soir. Cette visite témoigne de l’engagement du gouvernement à répondre aux besoins des populations affectées par cette catastrophe naturelle.
Dernière minute : Bougane Gueye Dany brutalise et arrêté ainsi que Thierno Boccoum et Anta Babacar Ngom
Vidéo : Le convoit de Bougane arrêté a 14 kilomètres de Bakel, a Tourimé
Survol des zones inondées : Le Président de la République en route vers Bakel
Ce matin, le Président de la République a survolé les zones inondées de Kédougou en hélicoptère avant de se rendre à Bakel. Cette visite a pour objectif de rencontrer les populations touchées par les récentes inondations et de leur exprimer sa solidarité et sa compassion.
Accompagné de plusieurs membres de son gouvernement, le Chef de l’État a prévu de s’enquérir de la situation sur le terrain, notamment de la mise en œuvre de l’aide d’urgence et des mesures prises pour assister les sinistrés. Cette initiative souligne l’engagement du gouvernement à soutenir les communautés affectées et à mettre en place des solutions durables face aux catastrophes naturelles.
Les habitants de Bakel attendent avec impatience cette visite, espérant des annonces concrètes concernant le renforcement de l’aide et des infrastructures nécessaires pour faire face à de futurs événements climatiques.
Cette action s’inscrit dans une démarche de proximité avec les populations et vise à renforcer la résilience des territoires face aux aléas climatiques. Les retours des sinistrés seront également précieux pour adapter les stratégies d’intervention et garantir une aide efficace et rapide.
VISITE DU PRÉSIDENT DIOMAYE AUX POPULATIONS DE L’EST TOUCHÉES PAR LES CRUES : Le Nord laissé en rade par un régime concentré sur les législatives
Le Sénégal est en proie à de graves inondations dues aux crues des fleuves Sénégal et Gambie, touchant les régions de Matam, Saint-Louis, Tambacounda et Kédougou. Les sinistrés, de manière générale, sont dans le désarroi total après une aide inefficiente de l’État pendant que le Premier ministre n’est obnubilé que par sa campagne électorale. Quant aux populations du Nord, elles déplorent leur mise en rade par le président de la République qui s’est limité à visiter l’Est du pays.
Le Sénégal fait face à une crise hydrologique d’une ampleur exceptionnelle. Les crues des fleuves Sénégal et Gambie, les plus importantes depuis 1961, ont provoqué des inondations dévastatrices dans les régions traversées par ces cours d’eau. Du Nord à l’Est, les conséquences sont désastreuses : des villages entiers ont été submergés, des champs agricoles inondés, du bétail et des habitations complètement engloutis. Les zones les plus durement frappées par cette catastrophe sont les régions de Tambacounda, Matam, Saint-Louis et Kédougou. Dans cette dernière, la Falémé, affluent du fleuve Sénégal, est sortie de son lit, isolant des villages entiers du reste du pays.
Dans un contexte aussi dramatique, la lenteur et la passivité des autorités publiques suscitent colère et incompréhension. Les sinistrés, nombreux à avoir tout perdu, attendent désespérément un soutien de l’État. Mais, ce dernier a tardé à réagir, ont dénoncé ces populations dans le désarroi à travers les réseaux sociaux. Les déclarations officielles, y compris celles émanant du Conseil des ministres, ont été jugées insuffisantes par une population exaspérée qui peine à voir un réel engagement du gouvernement pour organiser une réponse à la hauteur de la crise.
C’est dans ce climat de mécontentement que le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a décidé de se rendre sur le terrain pour évaluer la situation et apporter son soutien à certaines des localités touchées. Sa visite, concentrée principalement sur les zones de l’Est du pays affectées par les lâchers d’eau des fleuves Sénégal et Gambie, a suscité un certain regain d’espoir parmi les populations sinistrées. Cependant, cet espoir a rapidement laissé place à une profonde déception pour les habitants du Nord, qui se sont rendu compte qu’ils avaient été écartés de l’itinéraire présidentiel. Ce, malgré des niveaux d’eau parfois plus élevés et dégâts plus importants que les régions du Nord.
En effet, les populations de Matam et de Saint-Louis, régions durement frappées par les crues, n’ont pas manqué de dénoncer ce qu’elles considèrent comme une injustice et une négligence de la part du chef de l’État. Sur les réseaux sociaux, les critiques fusent, accusant Diomaye Faye de se focaliser sur les zones minières, en particulier les régions aurifères, plutôt que sur celles où des milliers de personnes sont en détresse. La situation est d’autant plus alarmante que, selon des sources officielles, trois personnes ont déjà perdu la vie dans cette catastrophe.
PLUS DE 700 HECTARES DE RIZ DÉCIMÉS
Dans la région de Matam, au Nord du pays, les conséquences des crues sont dévastatrices, en particulier pour les producteurs agricoles. La Société d’aménagement et d’exploitation des terres du delta du fleuve Sénégal (SAED) a recensé plus de 700 hectares de rizières inondées, impactant directement près de 1000 producteurs rizicoles. Moussa Mbodj, chef de la Division appui à la production et à l’entrepreneuriat rural de la SAED, a expliqué l’ampleur des dégâts. Selon lui, lors de la première vague de crues, plus de 400 hectares de riz avaient été submergés. Avec les récents lâchers d’eau, ce chiffre a grimpé à plus de 700 hectares.
M. Mbodj a également prévenu que la situation risque de s’aggraver, car les inondations ne montrent aucun signe de répit. Il a ajouté que la SAED continue d’évaluer les pertes avec l’aide d’agents sur le terrain. Outre les cultures décimées, des centaines de millions de francs CFA ont été perdus, menaçant gravement l’économie locale. Les infrastructures agricoles, en particulier les aménagements, sont également en danger et risquent d’être sérieusement dégradées. Il faudra entreprendre de vastes travaux de réhabilitation pour remettre en état plus de 2000 hectares de terres et permettre aux agriculteurs de reprendre leurs activités.
Parmi les 1000 producteurs touchés, beaucoup avaient contracté des crédits auprès de la Banque Agricole (LBA), tandis que d’autres avaient investi leurs propres fonds dans cette campagne agricole. Pour eux, la situation est catastrophique et compromet leur avenir, sans une intervention rapide de l’État.
DAGANA ET SAINT-LOUIS EN ALERTE MAXIMALE
Après les régions de Bakel et Matam, c’est au tour de Saint-Louis de subir les conséquences des crues du fleuve Sénégal. Dans les départements de Dagana et Saint-Louis, les populations vivent dans une alerte permanente face à la menace croissante des eaux. Si certaines zones sont encore épargnées, d’autres, comme Podor et ses environs, sont déjà inondées. Des localités comme Mao, Fanaye et Thillé Boubacar pataugent littéralement dans les eaux, avec près de 500 hectares de cultures déjà détruits. Selon les informations de la RFM, le quartier Khar Yalla de Saint-Louis est également envahi par les eaux, renforçant l’inquiétude des populations locales.
En raison de la géographie de la ville de Saint-Louis, presque totalement entourée d’eau, les risques d’une inondation majeure sont bien réels. Plusieurs quartiers sont en état d’alerte et les autorités locales redoutent une catastrophe si les crues continuent de progresser. Face à cette situation, l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) a décrété un niveau de vigilance orange tout le long du fleuve, appelant les États membres à renforcer les mesures de prévention.
LA DERNIÈRE DES PRÉOCCUPATIONS D’UN PM DÉJÀ EN CAMPAGNE
Malgré l’urgence de la situation, le Premier ministre, Ousmane Sonko, également leader du parti Pastef, semble concentré sur d’autres priorités. Il a organise aujourd’hui un meeting à Dakar Arena. Un évènement axé sur une levée de fonds pour financer la campagne électorale de sa formation politique en vue des élections législatives du 17 novembre. Cette initiative, perçue comme malvenue en pleine crise, a soulevé l’indignation de nombreux citoyens -politiques et chroniqueurs compris- qui estiment que le Premier ministre devrait se concentrer sur la gestion de la catastrophe humanitaire qui frappe le pays.
Bien que le gouvernement ait annoncé le déblocage de huit (8) milliards de francs CFA pour venir en aide aux populations sinistrées, aucun signe d’amélioration tangible n’a été constaté sur le terrain. Pire encore, le plan d’urgence ORSEC n’a toujours pas été activé, malgré les appels répétés de la coalition “Sopi Sénégal” et de figures politiques comme Me Moussa Bocar Thiam.
Ces inondations ont causé à ce jour la mort de trois (3) personnes et en ont blessé treize (13) autres, avec des effondrements de bâtiments en banco.
Face à ce drame, l’indifférence apparente des autorités sénégalaises ne fait qu’exacerber la colère des populations touchées, qui se sentent abandonnées et laissées à leur sort.
À noter que les inondations peuvent causer de graves problèmes sanitaires, tels que la propagation de maladies (paludisme, choléra), la contamination de l’eau potable, des problèmes respiratoires, un stress psychologique accru, une perturbation des soins de santé, un risque d’électrocution et la malnutrition.
La Dakaroise
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°301 – du 19 ET 20/10/2024
Crue des fleuves Sénégal et Gambie : Le président Bassirou Diomaye Faye au chevet des sinistrés de Kédougou
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a entamé une visite de deux jours à Kédougou pour évaluer les conséquences des inondations causées par la crue des fleuves Sénégal et Gambie. Arrivé à bord d’un avion de l’armée de l’air, vêtu d’un treillis militaire, le chef de l’État a marqué sa solidarité envers les populations sinistrées de cette région lourdement affectée.
Accueilli par Moustapha Guirassy, ministre de l’Éducation nationale, et les autorités locales, le président a débuté son séjour par une rencontre avec les forces armées du 34e bataillon d’infanterie au camp Fodé-Ba. Cette première étape visait à saluer l’engagement des militaires dans les efforts de secours et d’assistance aux populations en détresse.
La tournée présidentielle comprend également la visite des zones sinistrées, notamment les rives de la Falémé où de nombreuses familles ont été contraintes de quitter leurs foyers à cause des inondations. À Kédougou et dans d’autres régions touchées, les dégâts matériels sont considérables, ajoutant à la précarité des habitants.
En marge des visites sur les sites inondés, Bassirou Diomaye Faye se rendra également à Saraya, une zone clé pour l’orpaillage artisanal dans la région. Cette activité économique vitale pour de nombreuses familles est actuellement compromise par la montée des eaux.
Lors de sa visite, le président a réaffirmé l’engagement du gouvernement à fournir une aide immédiate et durable aux populations sinistrées. Des mesures urgentes, telles que le relogement, la distribution de vivres et l’accès aux soins médicaux, sont déjà en place. Le président Faye a également souligné la nécessité de renforcer les infrastructures pour prévenir de futures catastrophes naturelles.
Cette visite présidentielle témoigne de la volonté de l’État de répondre rapidement aux besoins des sinistrés et de mettre en œuvre des solutions à long terme pour gérer les risques liés aux inondations. Les autorités locales, les forces armées et les services de secours continuent de coordonner leurs efforts pour apporter l’aide nécessaire et atténuer les effets de cette crise.
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Crue du fleuve Sénégal : Le gouvernement intensifie les mesures d’urgence pour soutenir les sinistrés
Lors du Conseil des ministres de ce mercredi, le Président de la République du Sénégal, Son Excellence Bassirou Diomaye Faye, a réaffirmé la ferme volonté du gouvernement de répondre aux conséquences désastreuses des crues des fleuves Sénégal et Gambie, ainsi que de leurs affluents. En effet, face à la gravité de la situation, le Chef de l’État a demandé une intensification immédiate de la mise en œuvre du Plan d’urgence de riposte et de secours, visant à protéger les cultures, le bétail et les activités économiques des zones affectées.
Le Président Faye a exprimé sa compassion envers les populations sinistrées, soulignant l’importance d’une assistance rapide et efficace. « La Nation tout entière doit se mobiliser pour venir en aide à ceux qui souffrent », a-t-il déclaré. Il a reconnu les dégâts considérables causés par les inondations et les risques accrus de récurrence liés aux changements climatiques, appelant ainsi à une actualisation des plans de prévention et de résilience pour mieux gérer ces catastrophes naturelles.
Dans le cadre de ces efforts, Bassirou Diomaye Faye a insisté sur l’intégration des principes de prévention des risques dans la gestion des crues. Il a recommandé un suivi systématique de la situation hydrologique nationale, en collaboration avec l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS) et l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie (OMVG). Ce partenariat vise à élaborer des plans d’aménagement adaptés aux localités situées le long des fleuves et à mettre en œuvre des stratégies de résilience pour protéger les habitations et les activités économiques des populations vulnérables.
Pour témoigner de son engagement, le Président a annoncé qu’il se rendra les 18 et 19 octobre 2024 dans la région de Kédougou. Cette visite aura pour but d’évaluer les zones sinistrées le long de la Falémé, ainsi que d’exprimer la solidarité de la Nation envers les populations touchées. Ce déplacement sera l’occasion pour le Chef de l’État d’évaluer sur le terrain les effets des inondations et d’échanger avec les communautés affectées, tout en renforçant l’idée d’une mobilisation collective pour surmonter cette crise.
Le Président Bassirou Diomaye Faye appelle à une réponse concertée et efficace pour atténuer les effets des crues sur les populations et les ressources agricoles du Sénégal. En intensifiant les efforts et en mettant en œuvre des mesures appropriées, le gouvernement entend assurer la sécurité et le bien-être des Sénégalais face aux défis environnementaux croissants. La situation actuelle nécessite un engagement collectif pour protéger les vies et les moyens de subsistance des citoyens, tout en construisant une résilience face aux catastrophes futures.
Communique du conseil des ministres du Mercredi 16 Octobre 2024
Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 16 Octobre 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.
A l’entame de sa communication, le Président de la République a salué l’éclatant succès de la cérémonie de lancement de la « Vision Sénégal 2050 ». Il a renouvelé ses félicitations au Premier Ministre et à l’ensemble du Gouvernement pour la qualité du travail réalisé entièrement par des structures de l’Etat et des experts nationaux. Dans la même lancée, il a demandé au Premier Ministre de vulgariser le document auprès de toutes les forces vives de la Nation et des populations en vue de l’appropriation collective et de l’implémentation participative rapide du master plan, défini sur dix ans, avec une phase d’amorçage quinquennale à partir de 2025.
Au regard des urgences de redressement de la situation économique, le Chef de l’Etat a demandé au Gouvernement, sur la base de l’audit des finances publiques effectué, de poursuivre les efforts d’assainissement du train de vie de l’Etat ainsi que la consolidation budgétaire engagée afin d’améliorer significativement les marges de manœuvre des pouvoirs publics.
Le Président de la République a souligné l’importance d’un Etat performant dans ses missions, méthodes et modes d’intervention afin de soutenir la montée en puissance des Pôles- territoires identifiés. Ces Pôles doivent s’ériger en véritables bassins de l’industrialisation du Sénégal intégrant des filières stratégiques moteurs de croissance, de développement durable équitable et de création d’emplois. Il a exhorté le Gouvernement à davantage valoriser les filières et secteurs fortement créateurs d’emplois. Dans ce sillage, il a demandé au Gouvernement de proposer une politique nationale de l’emploi conforme aux objectifs de la Vision Sénégal 2050 déclinée et de veiller au suivi permanent des entreprises publiques et privées en difficulté afin de préserver le tissu économique et l’emploi.
Dans cette dynamique de changement de paradigme dans la gouvernance publique, le Chef de l’Etat a appelé à une responsabilisation plus soutenue du secteur privé national. Il a souligné l’impératif pour le Gouvernement d’accentuer l’amélioration incitative de l’environnement des affaires notamment en termes d’attractivité et de compétitivité, le renforcement du dialogue Etat-secteur privé, la digitalisation des administrations, la promotion de « champions nationaux » dans tous les secteurs porteurs et dans toutes les filières stratégiques et, bien sûr, la transformation de l’économie informelle, fortement ancrée dans notre société, pour en faire un levier de croissance et de création d’emplois décents.
Le Président de la République a relevé la priorité qu’il accorde à la maitrise du secteur extractif, de l’agriculture et du numérique. Il a appelé à la relance du secteur spécial du tourisme pour lequel notre pays détient des avantages comparatifs notables. Dans cette perspective de promotion d’une économie endogène et ouverte au reste du monde, il a souligné l’importance d’asseoir une politique portuaire et maritime innovante, qui soutient la modernisation et la compétitivité indispensable des ports publics, notamment le Port autonome de Dakar.
Face aux enjeux et défis signalés, le Chef de l’Etat a rappelé au Premier Ministre l’importance primordiale de la finalisation, en relation avec toutes les parties prenantes impliquées, du projet de loi sur la souveraineté économique et de la doctrine de financement de l’économie nationale.
Sur la problématique du financement, il a indiqué au Gouvernement, l’urgence d’une évaluation intégrale des dispositifs publics existants ainsi que la nécessité de promouvoir un cadre national robuste et souverain pour impulser le financement adéquat de l’économie. A ce titre, il a demandé au Premier Ministre de tenir des concertations nationales sur le crédit et le financement de l’économie. Dans la même lancée, il a indiqué au Premier Ministre la nécessité de présenter en Conseil des Ministres, un rapport trimestriel d’évaluation de la déclinaison sectorielle et temporelle de « Sénégal Vision 2050 » sur la période 2025-2029.
Le Président de la République est largement revenu sur l’assistance de l’Etat aux populations sinistrées par les crues des fleuves Sénégal, Gambie et leurs affluents et sur la nécessité d’actualiser les plans de prévention et de résilience contre les risques de catastrophes naturelles. Il a exprimé la compassion de la Nation aux populations sinistrées et demandé au Gouvernement d’intensifier la mise en œuvre du Plan d’urgence de riposte et de secours ainsi que la préservation des cultures, du bétail et des différentes activités économiques des zones touchées.
Au regard des dégâts importants constatés et des risques de récurrence du phénomène lié aux changements climatiques, le Chef de l’Etat a indiqué au Gouvernement la nécessité d’actualiser les dispositifs nationaux de protection civile adaptés. A ce titre, il a relevé l’urgence d’intégrer le principe directeur de la prévention des risques par un suivi systématique de la situation hydrologique nationale en relation étroite avec l’OMVS et l’OMVG. D’où la nécessité de concevoir des plans d’aménagement adaptés des localités établies le long des fleuves et de leurs affluents et de mettre en œuvre des plans de résilience pour endiguer les effets des crues sur les habitations et les activités économiques.
Le Président de la République a informé le Conseil, qu’il se rendra, les 18 et 19 octobre 2024 dans la région de Kédougou, pour notamment visiter les zones sinistrées le long de la Falémé et apporter la solidarité de la Nation aux populations concernées.
Saisissant l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation, le Chef de l’Etat a insisté sur l’impératif d’asseoir notre souveraineté alimentaire à travers l’accélération de la mise en œuvre d’une politique agricole rénovée et ambitieuse. A cet effet, il a indiqué l’urgence de redéfinir les objectifs d’aménagements hydroagricoles, particulièrement au niveau des vallées du fleuve Sénégal et de l’Anambé, pour accroitre de façon significative les surfaces emblavées, de même que les productions rizicoles, avec le développement de la mécanisation et l’accroissement des systèmes de maitrise de l’eau. Le Président de la République a demandé au Premier Ministre de prendre les mesures urgentes pour réviser, en fonction des nouveaux objectifs d’aménagement et de production fixés, les lettres de mission et les moyens d’intervention de la Société nationale d’Aménagement et d’Exploitation des Terres du Delta du Fleuve Sénégal (SAED) et de la Société de Développement agricole et industrielle (SODAGRI) en particulier. Il a rappelé au Ministre de l’Agriculture, l’urgence de sécuriser les assiettes foncières des Domaines agricoles communautaires et de l’ISRA en vue d’intensifier le rythme de production des semences certifiées en quantité suffisante. Il a demandé au Gouvernement de renforcer la transformation locale de la production agricole nationale tout en soulignant que la filière riz, devra être mieux accompagnée par la baisse des coûts de l’énergie durant la transformation avec le recours notable à l’énergie solaire au niveau des rizeries installées. Il a, en outre, relevé la nécessité de faire la situation et de présenter les perspectives de développement des centres polyvalents de formation en Agriculture.
Le Chef de l’Etat a invité le Gouvernement à renforcer davantage le secteur des pêches, au regard de sa contribution significative à la qualité de l’alimentation des populations. Dans cet élan, il a demandé au Premier Ministre de renforcer les ressources allouées au sous-secteur porteur de l’aquaculture afin de permettre le maillage optimal du territoire national.
Le Président de la République a demandé au Premier Ministre d’engager la réflexion pour la création, à terme, d’un Conseil national de l’Alimentation. Ce cadre stratégique multisectoriel permettra de mieux consolider les politiques, programmes, projets et structures concourant au renforcement des productions nationales céréalières, animales et halieutiques, mais également à la surveillance des approvisionnements, à la sécurité sanitaire des aliments et à la qualité de la consommation nationale.
Le Chef de l’Etat a enfin adressé ses vives félicitations aux « Lions du Sénégal » de football pour leur brillante qualification à la « Coupe d’Afrique des Nations 2025 » prévue au Maroc où il leur souhaite de réaliser de nouveaux exploits.
A l’entame de sa communication, le Premier Ministre a exprimé toute la satisfaction du
Gouvernement pour l’accueil très favorable réservé par le peuple sénégalais au nouveau Référentiel des politiques économiques et sociales « Sénégal Vision 2050 ». Il a adressé ses vifs remerciements à Monsieur le Président de la République qui a salué ce travail, fruit d’un long processus inclusif ayant impliqué d’éminents experts sénégalais issus notamment de l’Administration publique, des collectivités territoriales, du secteur privé et de la société civile.
Pour atteindre les objectifs de la vision d’un « Sénégal souverain, juste et prospère », et en premier lieu sa déclinaison en un plan quinquennal 2025-2029, le Premier Ministre a demandé aux Ministres de prendre résolument en charge quatre (04) principaux défis :
– l’appropriation du Référentiel au sein des différents départements ministériels ;
– la mise en œuvre du plan quinquennal 2025-2029, notamment la déclinaison des objectifs stratégiques en objectifs opérationnels, programmes et projets assortis de plans de performance annuels et d’indicateurs appropriés ;
– la gestion, au niveau des départements ministériels, de la transversalité des programmes et projets grâce à la définition d’une cartographie précise des processus types d’une administration publique moderne ;
– le renforcement des capacités des ministères en matière de conduite de plans stratégiques.
Abordant le second point de sa communication, le Premier Ministre a rendu compte, à Monsieur le Président de la République, de l’exécution de sa directive relative à l’accompagnement du retour des déplacés de Casamance pour leur réinstallation adéquate.
Ainsi, un Conseil interministériel, tenu le 8 octobre 2024, a abouti à la mise en place d’un
« Plan Diomaye pour la Casamance », articulé autour d’un plan d’action détaillé, d’un budget total de 54 milliards de fcfa, pour une réinstallation adéquate des déplacés dans leurs localités d’origine respectives et dans des conditions satisfaisantes de vie sociale. Le Premier Ministre a exhorté les Ministres en charge de l’exécution du plan d’action, chacun en ce qui le concerne, de veiller à une planification optimale des tâches, à une coordination étroite des interventions ainsi qu’au respect scrupuleux des engagements souscrits et des délais d’exécution.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :
• Le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique a fait une communication sur la situation des inondations suite au débordement des eaux des fleuves Sénégal et Gambie ;
• Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a fait une communication sur la situation hebdomadaire de la gestion des inondations ;
• Le Ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires a fait le point sur le port de Ndakhonga-Foundiougne et les ports secs ;
• Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait une communication sur les mises en place et cessions des intrants agricoles 2024, l’état des cultures et le suivi des exportations de produits horticoles.
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES,
Le Conseil a examiné et adopté :
• Le Projet de décret portant collecte de la rémunération pour copie privée.
Sénégal – Le FMI encourage la rationalisation des exonérations fiscales et l’élimination progressive des subventions énergétiques pour assurer la viabilité des finances publiques
Le Fonds monétaire international (FMI) a récemment publié une note à la suite d’une mission au Sénégal, menée par M. Edward Gemayel du 9 au 16 octobre 2024. Cette mission visait à examiner les premières conclusions du rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) portant sur les finances publiques pour la période 2019-2024 T1, ainsi qu’à discuter des perspectives budgétaires du pays pour le reste de l’année.
Le rapport de l’IGF révèle des révisions importantes concernant les données budgétaires du Sénégal, en particulier sur la période 2019-2023. Ces révisions sont attribuées principalement à des investissements financés par des emprunts extérieurs et des prêts contractés auprès des banques locales, entraînant ainsi une réévaluation à la hausse du déficit budgétaire et de la dette publique. Le FMI collabore désormais avec les autorités sénégalaises pour évaluer l’impact macroéconomique de ces révisions et envisager les prochaines étapes nécessaires.
Concernant le budget 2024, le Sénégal continue de faire face à des tensions budgétaires, notamment en raison d’un manque à gagner en termes de recettes fiscales et d’une augmentation des dépenses d’investissement. En conséquence, le déficit budgétaire pourrait dépasser les 7,5 % du PIB initialement estimés pour cette année.
Face à ces défis, le FMI recommande des mesures audacieuses pour assurer la viabilité des finances publiques. Cela inclut la rationalisation des exonérations fiscales, la réduction progressive des subventions énergétiques, et la mise en œuvre de réformes structurelles. Ces actions sont cruciales pour renforcer la mobilisation des recettes internes et promouvoir une croissance inclusive, tout en plaçant la dette publique sur une trajectoire descendante.
La Loi de finances 2025 représente une opportunité clé pour le Sénégal de réaffirmer son engagement envers des réformes économiques rigoureuses, notamment en renforçant la discipline budgétaire et en favorisant une meilleure gouvernance économique.
Les ambitions chiffrées du duo Diomaye – Sonko : revenu, espérance de vie, dette et inflation au cœur de « Sénégal 2050 »
Le gouvernement du président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko a dévoilé lundi un ambitieux plan de transformation économique et sociale, marqué par des objectifs précis en termes de revenu par habitant, espérance de vie, réduction de la dette et contrôle de l’inflation. Ce programme, intitulé « Sénégal 2050 : agenda national de transformation », vise à rompre avec les fléaux du sous-développement et du surendettement.
Présenté à Diamniadio six mois après l’installation du gouvernement et quelques semaines avant les législatives anticipées du 17 novembre, ce plan prévoit une croissance économique annuelle de 6,5 à 7% entre 2025 et 2029. Souleymane Diallo, directeur général de la planification au ministère de l’Économie, a affirmé que le Sénégal devait jeter les bases d’un nouveau modèle économique durant cette période.
Parmi les objectifs clés, le gouvernement souhaite réduire la dette publique qui atteignait 83,7 % du PIB en 2023, pour la ramener à 70 % d’ici 2029. En parallèle, il ambitionne de ramener le déficit budgétaire à 3 %, après une moyenne de 10,4 % entre 2019 et 2023.
Le gouvernement promet également une hausse de 50 % du revenu par habitant, avec une augmentation du revenu moyen de 1.660 dollars à 2.468 dollars d’ici 2029. Cette progression devrait s’accompagner d’une augmentation de l’espérance de vie de trois ans, la faisant passer à environ 72 ans, contre près de 69 ans en 2023, selon les estimations de l’Agence nationale de la statistique.
Autre engagement majeur, le contrôle de l’inflation pour la maintenir autour de 2 % au cours des cinq prochaines années. En parallèle, le gouvernement s’engage à garantir un accès universel à l’eau et à l’électricité, renforçant ainsi les bases du développement humain.
Concernant les finances publiques, le gouvernement prévoit d’augmenter les recettes fiscales en élargissant l’assiette, sans augmenter les impôts. Il vise également à mieux cibler les subventions à l’énergie, qui représentent 4 % du PIB, tout en garantissant que cela n’impacte pas le tarif de l’électricité pour les citoyens.
Ces réformes devraient permettre au Sénégal de quitter la catégorie des pays à développement humain faible pour rejoindre celle des pays à développement humain moyen d’ici cinq ans, marquant un tournant décisif pour l’avenir du pays.
Sénégal 2050 : Victor Gorom Ndiaye, artisan de la transformation stratégique
Victor Gorom Ndiaye, PDG de Performances Group, est aujourd’hui l’une des figures les plus influentes du conseil en management stratégique en Afrique francophone. Depuis la création de son cabinet en 1995, il a été au cœur de la transformation de l’économie de plusieurs pays africains, notamment grâce à ses travaux pour l’élaboration du Plan stratégique « Sénégal 2050 » initié par le chef de l’État Bassirou Diomaye Diakhar Faye, sous la supervision du Premier ministre Ousmane Sonko.
Quand Victor Ndiaye a fondé Performances Group, le marché du conseil en Afrique subsaharienne était presque inexistant, limité principalement à des études financées par des bailleurs de fonds étrangers. En trois décennies, il a su établir son cabinet comme un leader incontesté dans le domaine, totalisant plus de 500 missions, dont deux tiers ont été financées par des clients africains eux-mêmes. Avec plus de 100 clients actifs et une équipe de consultants spécialisés répartis sur tout le continent, Performances Group s’impose comme un acteur clé du développement économique régional.
Sous la direction de Victor Ndiaye, le cabinet a conçu des plans stratégiques pour plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, contribuant ainsi à leur émergence. L’une des contributions majeures de Performances Group a été d’encourager le retour de talents africains sur le continent et de former une nouvelle génération de cadres capables de piloter des projets de développement. Grâce à cette stratégie, de nombreux jeunes diplômés africains ont été impliqués dans des initiatives transformant leurs pays.
Victor Ndiaye incarne lui-même cet engagement. Après avoir acquis une décennie d’expérience dans le conseil en Europe, il a fait le choix audacieux de retourner en Afrique pour y contribuer à sa transformation. « Il y a 20 ans, j’avais 32 ans et j’ai décidé de quitter la douillette vie de consultant en Europe pour venir contribuer à la transformation de l’Afrique », a-t-il déclaré. Ce parcours a été salué par le Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne, qui a reconnu l’impact significatif de Performances Group sur le développement industriel et stratégique de la région.
Diplômé d’un MBA de l’université de Californie à Berkeley et formé à HEC Paris, Victor Ndiaye a piloté des missions stratégiques majeures pour une quinzaine de pays africains. Ses collaborations s’étendent également aux organisations régionales telles que la CEDEAO, l’UEMOA et l’Union africaine, avec lesquelles il a travaillé sur des stratégies de développement régional et d’intégration économique.
Aujourd’hui, à la tête du Plan « Sénégal 2050 », Victor Gorom Ndiaye joue un rôle central dans l’élaboration de l’avenir économique et social du Sénégal. Son expertise et son dévouement continuent de façonner non seulement l’avenir du Sénégal, mais aussi celui de l’Afrique dans son ensemble.
Bougane Guèye Dany critique le référentiel de Bassirou Diomaye Faye : « Un copier-coller du PSE ! »
Lors de sa conférence de presse ce lundi, Bougane Guèye Dany, président de Gueum Sa Bopp, n’a pas hésité à dénoncer le nouveau référentiel présenté par le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye. Selon lui, ce plan n’est rien d’autre qu’une copie du Plan Sénégal Émergent (PSE) mis en place sous Macky Sall, et qui, d’après lui, a échoué à produire des résultats tangibles.
« Ce nouveau programme n’est qu’un plagiat du PSE, et tout le monde sait que le PSE n’a pas fonctionné comme on l’espérait », a déclaré Bougane Guèye Dany. Il souligne que le même personnel, les mêmes idées et la même approche sont utilisés, ce qui pour lui, ne représente pas une vraie avancée.
En faisant référence au passé, Bougane déplore que ce plan, qui devrait symboliser un changement de cap, ne soit finalement qu’une continuité des anciennes politiques. « Les Sénégalais attendaient une rupture, pas un retour aux anciennes formules », a-t-il affirmé.
Le membre de la coalition Sam Sa Kaddù a également insisté sur la nécessité de proposer des solutions concrètes, plus adaptées à la réalité actuelle du pays, et non des reprises d’anciennes formules qui, selon lui, n’ont pas su répondre aux attentes du peuple.
Pour Bougane Guèye Dany, l’heure est venue pour le Sénégal d’innover et de trouver de nouvelles voies vers l’émergence, sans se contenter de recycler des idées qui, dans le passé, n’ont pas donné les résultats escomptés.
Sénégal 2050 : Bassirou Diomaye Faye annonce une lutte acharnée contre la corruption
Le lundi 14 octobre 2024, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a dévoilé l’Agenda national de transformation « Sénégal 2050 » lors d’une cérémonie solennelle au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio. Cet événement majeur a réuni divers acteurs du secteur privé national et international, des représentants de la société civile, des organisations non gouvernementales, des syndicats et des partenaires au développement.
Le chef de l’État a profité de cette occasion pour rappeler l’importance de cette feuille de route pour l’avenir du pays. « L’Agenda national de transformation Sénégal 2050 est désormais notre boussole pour un Sénégal souverain, juste et prospère. J’appelle chaque Sénégalais à s’approprier cette vision et à contribuer à bâtir ce futur ambitieux », a-t-il déclaré.
Dans son discours, Bassirou Diomaye Faye a insisté sur la nécessité de rompre avec les pratiques du passé. Il a affirmé que cette nouvelle stratégie repose sur quatre axes principaux. Le premier axe vise à construire une économie diversifiée et créatrice d’emplois, en mettant l’accent sur l’industrialisation et la valorisation des ressources naturelles du pays. « Nous voulons une économie résiliente et inclusive, qui profite à tous les Sénégalais », a-t-il précisé.
Le deuxième axe porte sur la durabilité et l’aménagement du territoire, avec pour objectif de protéger l’environnement tout en encourageant l’économie circulaire. Le président a également souligné l’importance du capital humain dans cette transformation : « L’éducation, la formation et l’innovation seront au cœur de notre développement », a-t-il ajouté, mentionnant le troisième axe qui vise à renforcer l’équité sociale à travers l’investissement dans l’éducation et la formation.
Le quatrième et dernier axe concerne la bonne gouvernance, un pilier central de l’Agenda Sénégal 2050. Bassirou Diomaye Faye a été particulièrement ferme sur la question de la corruption : « Nous combattrons durement la corruption et nous réformerons l’administration pour la rendre plus efficace et transparente », a-t-il assuré. Il a également évoqué la nécessité de refondre les institutions du pays pour mieux répondre aux aspirations du peuple.
Le président a rappelé que ce programme ambitieux s’adresse aussi bien aux générations actuelles qu’à celles à venir, soulignant l’importance de la souveraineté économique, monétaire et énergétique pour l’avenir du Sénégal. « Ensemble, nous bâtirons un Sénégal plus fort, plus juste et plus prospère », a-t-il conclu.
Il a enfin salué le travail accompli par son gouvernement sous la direction du Premier ministre Ousmane Sonko, qu’il a félicité pour son rôle clé dans l’élaboration de cette vision stratégique, en collaboration avec les experts et les partenaires du pays.
L’Agenda national de transformation Sénégal 2050 marque ainsi un tournant dans la trajectoire du pays, visant à faire du Sénégal un acteur majeur du développement en Afrique, tout en plaçant la bonne gouvernance et la transparence au cœur de ses priorités.
4o
SÉNÉGAL VISION 2050 : un cocktail d’esbroufe, de réchauffé et de plagiat
Mesdames et Messieurs,
Après sept mois d’attente, après avoir repoussé maintes fois ce rendez-vous ô combien important avec le peuple sénégalais;
Après avoir fui l’Assemblée nationale pour ne pas faire sa DPG, nous venons de découvrir la « Vision » des nouvelles autorités du Sénégal :
Le Premier ministre Ousmane Sonko,
Et Son Excellence le Président de la République auprès du Premier ministre;
Que dis-je, Premier Sinistre de la belle République du Sénégal.
Ce jour du 14 octobre restera mémorable par la sinistre campagne électorale lancée dans un des pôles emblématiques du PSE, par un PM qui croit sortir des cuisses de Jupiter avec le nihilisme de notre histoire commune. Celle d’un peuple et d’un pays souverain, avec des leaders religieux et politiques qui ont triomphé du colonialisme. Nous avons été et restons un peuple souverain mais intelligent, qui a su lire, interpréter et réussir à garder une stabilité qui aura promu ce couple à la tête du Sénégal. Ils sont nés, ont grandi, ont étudié et trouvé du travail au Sénégal sans jamais avoir été à l’étranger. Ils ont été nourris et blanchis par l’État du Sénégal avec les fonds communs. De vrais pupilles de la nation et du Sénégal souverain qu’ils veulent réinventer dans le contexte de mondialisation. Une vision politique à la hauteur de la grande nation ne s’achète pas dans un cabinet de consultance. Le Japon du Meiji, dont il fait référence, n’est pas le produit d’un cabinet privé mais une œuvre collective et consensuelle de tout un peuple, sous un leadership effectif d’hommes vertueux et intègres, imbus de patriotisme et de valeurs éthiques. Nous, Sénégalais, avons certainement besoin d’apprendre du reste du monde mais détenons dans notre histoire les modèles de leadership, les leçons, les principes politiques et les valeurs culturelles et religieuses de nature à fonder une vision économique, politique et sociale partagée.
Cinq points clés sont à retenir pour aller à l’essentiel.1. DE L’ESBROUFE ET DE L’ARNAQUE INTELLECTUELLE
Le premier constat, sur la forme, c’est d’abord la continuité manifeste entre SENEGAL VISION 2050 et le PLAN SENEGAL EMERGENT (PSE).
Ce sont les hommes du PSE ; les documents du PSE et l’approche du PSE.
Les mêmes documents élaborés sous le PSE – cf. ANAT, cf. STRATÉGIE NATIONALE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR PRIVÉ (SNDSP) qui ont été plagiés et recopiés tels quels.
Rien n’a changé, même les déclinaisons quinquennales et décennales.
Mesdames et Messieurs,
Toujours dans le domaine de l’esbroufe intellectuelle :
Sur quelle base les chiffres annoncés dans le diagnostic par le Premier ministre Ousmane Sonko sont-ils vrais ?
Si tant est que lui-même a déclaré faux les chiffres officiels de l’administration publique (ANSD, DGPPE, BCEAO, DPB, DGCPT)
et par conséquent, traités de faussaires les hauts fonctionnaires, dont bizarrement certains étaient de la partie aujourd’hui parmi lesquels les principaux orateurs de ce matin;
Sachant que la Cour des Comptes n’a toujours pas validé les chiffres officiels,
Encore de l’arnaque.2. UNE VISION DÉSARÇONNÉE ET DÉCALÉE PAR RAPPORT AUX BESOINS RÉELS DU PAYS
La vision n’en est pas une, juste une litanie de vœux pieux, sans colonne vertébrale, avec surtout aucun engagement clairement identifié sur les étapes clés.
J’ai noté beaucoup de pétitions de principe et de belles déclarations ;
Des YA-KA-FAU-KON
« Y a qu’à faire ceci ; faut qu’on fasse cela».
Déjà, la Stratégie Nationale 2025-2029 prévoit un financement d’environ 18 000 milliards de F CFA, avec 6 000 milliards réservés au secteur privé national, pas sénégalais.
Sur ces engagements, savez-vous combien ont été réservés au secteur primaire, c’est-à-dire agriculture, élevage et pêche, qui emploie près de 70 % des Sénégalais mais ne contribue qu’à hauteur de 15 % du PIB ?
Savez-vous combien, mes chers amis ?
10 % soit 1 800 milliards
Donc 70 % des Sénégalaises et des Sénégalais vont encore souffrir avec leur vision.
3. UNE PONCTION AMÈRE POUR LE PEUPLE SÉNÉGALAIS : MBAKHALOU HERR
Justement, les Sénégalaises et les Sénégalais vont souffrir, malheureusement, et eux-mêmes l’ont dit.
Les différentes autorités ont elles-mêmes dit et proclamé OFFICIELLEMENT :
LA FIN DES SUBVENTIONS DANS LE SECTEUR DE L’ÉNERGIE
Concrètement, cela veut dire que dès demain 15 octobre, avec les nouveaux compteurs WOYOFAL, le coût de l’électricité va augmenter.
À côté de l’électricité, mes chers amis,
L’eau aussi va augmenter, et ceci a été confirmé officiellement dans le journal Enquête dans sa livraison du 05 octobre 2024.
En effet, le DG M. Niang a dit ceci :
« LES NOUVELLES AUTORITÉS ONT VALIDÉ LA HAUSSE DU TARIF DE L’EAU »
Donc, la vision c’est :• HAUSSE DE L’ÉLECTRICITÉ • HAUSSE DE L’EAU
DANS LES CINQ PROCHAINES ANNÉES.4. RELANCE DE L’ÉCONOMIE ET FINANCEMENT DU PROJET
Mes chers amis,
La vision commence en 2025. Mais d’ici 2025, comment fait-on pour vivre ?
Comment vont-ils s’y prendre pour ressusciter une économie qu’ils ont tuée en l’asphyxiant ?
Regardez actuellement toutes ces vidéos des marchés vides, sans clients, frappés par la sinistrose actuelle.• Qui a arrêté la commande publique et fermé le Trésor Public ? • Qui a arrêté tous les chantiers de BTP dans la capitale et dans certaines zones ?
Comment vont-ils financer leur vision ?
Eh bien, je vous le dis en mille :
DE LA DETTE, DE LA DETTE, DE LA DETTE
Le Président Diomaye Faye et le Premier Sinistre Ousmane Sonko ont validé en Conseil des ministres le 12 juin dernier les budgets pour les trois prochaines années.
Et dans ce document, ils disent clairement qu’ils vont emprunter environ 8 800 milliards dont les 6 400 serviront à rembourser la dette.
Donc, pas de stratégie de financement.5. BONNE GOUVERNANCE : FAIS CE QUE JE TE DIS DE FAIRE, PAS CE QUE JE FAIS
Mesdames et Messieurs,
Apparemment, ce qui nous a été présenté aujourd’hui sous les traits d’une Vision serait enraciné dans la BONNE GOUVERNANCE.
L’heure est grave, sinon, je me permettrais un grand fou rire, tant les faits s’ingénient à contredire les vœux pieux.
Sinon, avez-vous entendu parler de l’AFFAIRE ASER, défrayant la chronique et si grave à tous points de vue ?
D’ailleurs, j’interpelle directement le Premier ministre Ousmane Sonko sur la disparition des 37 milliards d’avance de démarrage du dossier ASER.
L’ARCOP vous le réclame, la banque SANTANDER vous le demande, je vous le demande.
Monsieur le Premier ministre, OÙ EST PASSÉ L’ARGENT.
ANA KHALISS BI ?
Et quid du dossier ONAS, dont l’ancien DG est auditionné aujourd’hui même par les enquêteurs ?
Et avez-vous entendu parler de la belle campagne de recrutement du Président de la République, qui cherche apparemment des chargés de mission pour ses journées de SET SETAL et ses dépôts de chrysanthèmes ?
Récemment, 47 ont été nommés Chargés de MISSION.
EST-CE DE LA BONNE GOUVERNANCE ?
Décidément, l’homo pastefen sis est un AS de l’esbroufe et de la malhonnêteté intellectuelle.6. RECTIFIER LE TIR LE 17 NOVEMBRE POUR NE PAS FAIRE SOMBRER NOTRE SI BEAU PAYS
Mesdames et Messieurs,
L’heure n’est pas à la rigolade, le moment est grave.
Non seulement notre cher pays est entre des mains “3I” : INEXPERTES, INCOMPÉTENTES ET IRRÉFLÉCHIES,
La vision de l’État Pastefensis, qui vient d’être présentée aux militants, est le produit d’un parti politique et non des Sénégalais. L’histoire retiendra que le Projet de Pastef n’a jamais existé et que le Premier ministre est entré dans le livre Guinness en qualité de seul Premier ministre incapable de produire une Déclaration de Politique Générale et de coordonner l’élaboration d’une stratégie nationale de développement. C’est sa stratégie et pas celle du Sénégal. Il n’a ni méthode et ignore royalement les approches, standards, principes et règles de planification stratégique et d’élaboration des politiques publiques.
Mais nous venons de découvrir que notre peuple risque de beaucoup souffrir durant le règne de ce couple présidentiel ;
Avec un Premier Sinistre et
Un Président délégué auprès de celui-ci.
Je veux m’adresser personnellement au Premier Sinistre, M. Ousmane Sonko.
Vous avez réussi à éviter une motion de censure ;
Mais vous n’échapperez pas à la sanction populaire du 17 novembre prochain.
Vive la coalition Samm Sa Kaddu pour sauver le Sénégal !
Bougane Gueye Dany
Nominations à la Présidence : Les jeunes de Pastef au cœur des missions politiques
Ces derniers jours, plusieurs jeunes membres de Pastef, originaires de diverses régions du Sénégal, ont été nommés chargés de mission à la Présidence de la République, une décision qui suscite des réactions dans le paysage politique sénégalais. Les réseaux sociaux ont été inondés de messages de félicitations venant de Fatick, Louga, Koumpentoum, Kébémer, Saint-Louis et bien d’autres localités. Ces nominations interviennent à un moment crucial, à l’approche des élections législatives du 17 novembre 2024.
Ces jeunes responsables, désormais investis de fonctions à la présidence, se trouvent dans une position stratégique pour soutenir les efforts politiques de Pastef et mobiliser leurs bases électorales locales. Leur nomination peut-elle avoir un impact sur la campagne électorale ? Certains observateurs estiment que ces postes de chargés de mission, bien que règlementés, prennent ici une dimension politique dans un contexte où la mobilisation des troupes est essentielle.
Cependant, cette vague de nominations soulève des questions sur l’utilisation des ressources publiques. Les chargés de mission, bien qu’ils ne bénéficient pas de salaires fixes, perçoivent des indemnités forfaitaires. Sous Macky Sall, ces indemnités ont été augmentées de 300.000 à 500.000 francs CFA en 2019, suite à la suppression du poste de Premier ministre. Le président actuel, Bassirou Diomaye Faye, pourrait être critiqué pour ce qui semble être une contradiction avec sa promesse de rationaliser les dépenses de l’État.
Alors que le gouvernement prône la réduction des coûts, ces nominations pourraient être perçues comme allant à l’encontre de cette logique. Mais il est essentiel de rappeler que les chargés de mission jouent un rôle crucial dans la gestion des affaires publiques. En ce sens, les nominations récentes peuvent être justifiées par le besoin de maintenir une structure administrative solide tout en assurant l’efficacité des actions politiques.
En somme, si ces jeunes cadres de Pastef peuvent avoir un rôle politique à jouer dans les élections législatives, leur présence au sein de l’administration souligne aussi l’importance de ces missions pour le bon fonctionnement de l’État.
Nominations à la Présidence : Thierno Alassane Sall critique le « recrutement politique » de membres de Pastef
Les récentes nominations de membres de Pastef au sein de la Présidence de la République par le président Bassirou Diomaye Faye suscitent la polémique. Plusieurs « Pastéfiens » auraient été nommés chargés de mission, un acte que beaucoup considèrent comme un « recrutement politique », en particulier à l’approche des élections législatives du 17 novembre.
Thierno Alassane Sall, leader du parti La République des Valeurs, a vivement critiqué ces nominations, dénonçant le népotisme et l’absence de rupture avec les pratiques du passé. Selon l’ancien député, malgré les promesses de changement, les mauvaises pratiques persistent au sein du gouvernement actuel.
« Des dizaines de recrutements de chargés de mission à la présidence de la République, à la veille des élections législatives. Pendant que les jeunes non encartés n’ont plus d’espoir et nombre d’entre eux n’ont pour seul projet que le « Barça ou Baarsàq ». Un constat implacable : les mauvaises pratiques népotistes persistent. Alioune Tine avait parlé d’un « État pastefien », mais la réalité dépasse cette formule. C’est le « Système » honni qui perdure. En fin de compte, tout change, pour que rien ne change. Terrible », a déclaré Thierno Alassane Sall sur ses réseaux sociaux.
Pour l’opposant, ces nominations mettent en lumière la continuité des pratiques népotistes, malgré les attentes de la population pour une gestion plus équitable des ressources et des postes publics. Il appelle à une plus grande transparence dans les processus de nomination, et à une véritable rupture avec les systèmes de favoritisme politique qui, selon lui, plombent l’espoir des jeunes et compromettent l’avenir du pays.
«Affaire des 94 milliards» : Ousmane Sonko prêt à témoigner devant le pool judiciaire financier
Le dossier de l’«Affaire des 94 milliards» a été transmis au Pool judiciaire financier (PJF), selon Me Khoureychi Bâ, avocat d’Ousmane Sonko. Ce dernier a affirmé que des convocations allaient être émises pour tous les protagonistes, qu’il s’agisse du plaignant ou des personnes incriminées.
Me El Hadji Diouf, avocat de Mamour Diallo, principal accusé dans l’affaire, a déclaré ne pas être au courant de la transmission du dossier. Bien qu’il ignore le calendrier d’examen de l’affaire, Me Bâ assure que Sonko sera entendu, rappelant que son statut d’ancien Premier ministre ne le protège pas d’une convocation, sous réserve d’autorisation du président.
Me Bâ évoque une «nouvelle et vraie procédure», notant que les premières plaintes n’avaient pas abouti. Il souligne que cette institution judiciaire, mise en place par l’ancien régime, vise à juger les personnalités politiques de manière plus objective.
L’affaire porte sur des terres d’une superficie de 255 hectares appartenant aux héritiers de Djily Mbaye, et a rapidement pris une tournure politique opposant Mamour Diallo et Ousmane Sonko. Ce dernier avait déposé une plainte pour escroquerie et faux, mais celle-ci avait été classée sans suite, le Doyen des juges n’ayant pas constaté de préjudice direct pour Sonko.
L’Assemblée nationale avait précédemment blanchi Mamour Diallo lors d’une commission d’enquête, ce qui a conduit ce dernier à porter plainte pour diffamation contre Sonko. La transmission du dossier au PJF pourrait offrir une occasion de clarifier les faits et de dévoiler les implications politiques de cette affaire, qui demeure complexe et chargée d’enjeux pour les deux hommes et la scène politique sénégalaise.
Reddition des Comptes : Idrissa Diabira, ancien DG de l’Adepme, bloqué à l’Aibd
Idrissa Diabira, ancien directeur général de l’Agence pour le développement et l’encadrement des PME (Adepme), a récemment été empêché d’embarquer à l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) alors qu’il se préparait à prendre un vol pour Nairobi. Selon des sources proches de l’affaire, ce blocage a été ordonné par les autorités aéroportuaires, sans que la date précise de l’incident ne soit révélée.
Joint par L’Observateur, Diabira a refusé de commenter la situation, indiquant simplement qu’il n’avait “pas de commentaire à faire à ce stade.”
Diabira a été à la tête de l’Adepme de 2017 à 2024, jouant un rôle clé dans l’élaboration du programme Yoonu Yokkuté du président Macky Sall. Bien qu’il n’ait jamais occupé de poste ministériel, il a été une figure influente de l’ancien régime, ayant également été conseiller spécial au cabinet d’Aminata Touré après l’élection de Macky Sall en 2012. Avant de diriger l’Adepme, il a passé trois ans au Fongip (2014-2017).
Ce blocage s’inscrit dans un cadre plus large de reddition de comptes où plusieurs membres de l’ancien gouvernement sont sous surveillance. Avant Diabira, deux anciens ministres, Lat Diop et Abdoulaye Sow, ainsi qu’un ancien directeur général, Mamadou Guèye, avaient déjà été empêchés de quitter le pays. Les nouvelles autorités invoquent des raisons de justice, cherchant à éviter que des membres de l’ancien régime échappent à d’éventuelles convocations.
La situation d’Idrissa Diabira met en lumière les tensions persistantes entre les anciennes et nouvelles autorités du Sénégal. Alors que le pays s’engage dans un processus de reddition de comptes, les développements à venir pourraient avoir des répercussions importantes sur la scène politique nationale.
Exploitation pétrolière au Sénégal : Bassirou Diomaye Faye reçoit une délégation de Woodside
Le président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a reçu hier une délégation de la société australienne Woodside, dirigée par son président du Conseil d’administration, Richard Goyder. Cette rencontre a permis de faire le point sur l’avancement des opérations d’exploitation pétrolière au Sénégal, notamment sur les objectifs déjà atteints par la société.
Lors de l’entretien, Richard Goyder a annoncé que l’objectif de production de 100 000 barils par jour avait été atteint, marquant une étape importante dans l’exploitation pétrolière sénégalaise. Il a également souligné l’importance des investissements réalisés par Woodside, estimés à cinq milliards de dollars. Ces investissements ont permis la création de plus de 4 400 emplois directs et indirects, ce qui représente une contribution significative à l’économie locale.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du suivi des projets énergétiques stratégiques au Sénégal, alors que le pays cherche à maximiser les retombées économiques et sociales de l’exploitation de ses ressources naturelles, notamment le pétrole et le gaz.
Le président Faye s’est félicité des avancées réalisées et a réaffirmé l’engagement de son gouvernement à accompagner les entreprises partenaires dans le respect des normes internationales de durabilité et de responsabilité sociale.
Madiambal Diagne : « Mes libertés individuelles ne sont pas négociables »
Madiambal Diagne, journaliste et figure publique, a exprimé sa gratitude à toutes les personnes, au Sénégal comme à l’étranger, qui lui ont manifesté leur soutien après l’incident lié à son interdiction de voyager. Empêché de quitter le territoire en raison d’une réclamation d’un passeport diplomatique qu’il n’a jamais possédé, Diagne considère cette affaire comme un « combat de gagné » pour la défense de ses libertés individuelles.
Dans une déclaration récente, il a confirmé qu’il attendait l’embarquement de son vol pour le Canada et a salué la courtoisie des agents de police au cours de cet épisode. En conclusion, il a donné rendez-vous pour la prochaine campagne électorale, signalant ainsi son retour sur la scène publique.
Ce message reflète sa détermination à défendre ses droits et souligne l’importance de la solidarité dans les moments de confusion ou d’injustice.
Inauguration de la sous-station électrique de 30 kV de Saint-Louis : Un pas vers un accès universel à l’énergie
Aujourd’hui, Birame Souleye Diop, ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, a inauguré la sous-station électrique de 30 kV à Pikine, Saint-Louis, un projet cofinancé par le Sénégal et l’Allemagne. Avec un coût total de 26 milliards de francs CFA, dont 5,8 milliards apportés par la commune, cette infrastructure constitue un jalon essentiel pour moderniser le réseau électrique de la région.
Dans son discours, le ministre a souligné l’importance de ce projet pour Saint-Louis, qualifié de « capitale » de la ville historique. L’infrastructure vise à améliorer l’accès à l’énergie, en particulier pour les petites entreprises et les secteurs locaux, tout en s’inscrivant dans l’objectif d’un accès universel à l’énergie. Actuellement, le taux de couverture urbaine atteint 98 %, mais il reste encore des défis à relever en milieu rural, où le taux est de 65 à 68 %.
Birame Souleye Diop a mis l’accent sur la nécessité d’une approche réaliste face aux défis économiques, affirmant : « On ne vendra pas de rêve, on dira simplement la vérité ». Il a reconnu que l’objectif d’atteindre un accès universel à l’énergie d’ici 2025 semble ambitieux, mais il a promis un engagement soutenu pour y parvenir dans un délai de quatre à cinq ans.
La sous-station inaugurée permettra non seulement de remplacer les anciens câbles aériens par 40 km de nouveaux câbles, mais aussi d’augmenter la tension de 6,6 kV à 30 kV, garantissant ainsi une modernisation et une sécurisation du réseau. Ce progrès, associé à une numérisation complète, facilitera la détection rapide des anomalies et améliorera la fiabilité du service.
Les bénéfices pour la population locale, notamment les pêcheurs, sont considérables. La stabilité du réseau électrique est cruciale pour la production de glace, essentielle à la conservation du poisson, un pilier de l’économie locale.
Le ministre a également remercié les partenaires du projet, notamment la coopération allemande, l’entreprise RMT, et le bureau de contrôle Ginger, tout en rappelant que cette initiative s’inscrit dans une stratégie nationale d’accès universel à l’énergie.
Avec cette inauguration, le gouvernement sénégalais réaffirme son engagement en faveur d’un avenir énergétique durable, tout en restant conscient des réalités économiques et sociales du pays.
L’Aser-gate, marqueur génétique de l’homo pastefensis (Par Cheikh Yérim Seck)
L’Aser-gate, du nom de ce gros scandale consécutif au retrait d’un marché stratégique d’éclairage public à Aee Power Sénégal, une entreprise sénégalaise, au profit de sa partenaire espagnole, Aee Power Epc, est un condensé des tares congénitales de ceux qui nous gouvernent depuis le 02 avril 2024.
Objet politique au départ non identifié, maître d’œuvre de la plus grosse escroquerie politique de l’histoire du Sénégal – réussir à s’emparer du pouvoir en vendant un « projet » inexistant -, l’homo pastefensis, dénué de sens historique et de profondeur sociologique, a bouleversé le métabolisme de la société politique, de la société tout court, par des pratiques jusqu’à lui inconnues.
Insultes, attaques personnelles, invectives y compris contre les forces symboliques du pays, violences physiques et verbales, destructions industrielles de biens de l’Etat et des particuliers, manipulations de l’opinion, mensonges pathologiques, mauvaise foi ontologique, travestissement des événements et des rôles… l’homo pastefensis n’a reculé devant rien pour arriver à ses fins.
Monté sur le piédestal de la République, il s’est révélé être d’une incompétence crasse et d’une moralité que des scandales successifs ont rendue extrêmement douteuse.
Dernier en date de ces scandales, après l’Onas-gate, l’Eurobond-gate, le Port-gate…, l’Aser-gate est, plus que tous les autres, symptomatique de l’Adn de l’être politique qui nous gouverne.
Portés au pinacle sur la base d’un discours autour du thème de la préférence nationale, nos nouveaux gouvernants ont exposé au grand jour leur duperie en dépouillant une entreprise sénégalaise, qui a financé de ses deniers toutes les formalités du marché, pour le filer à sa partenaire espagnole minoritaire dans le projet. Est-il imaginable que l’Etat espagnol retire un contrat à une entreprise de son pays pour le filer à son associée sénégalaise minoritaire ?
La première fois où j’ai évoqué cette grossièreté, les aboyeurs du régime ont été dépêchés sur les plateaux de télévision pour réclamer que je sois supplucié au bûcher, opérant là l’une des techniques de l’homo pastefensis : la menace aux fins de diversion, la surenchère verbale pour noyer la vérité dans un flot de paroles.
Le 2 octobre, l’Agence de régulation de la commande publique (Arcop) est venue reprendre tous les arguments que j’avais soulevés pour motiver sa décision de suspendre le marché.
Plus que cette sentence, ce sont ces motifs qui sont graves. Nommé par ce nouveau régime, le directeur de l’Aser n’a pu fournir aucun des éléments à lui réclamé par l’Arcop. Tant le fossé est abyssal entre le discours outrancièrement moralisateur de l’homo pastefensis et la réalité de sa pratique du pouvoir.
Devant une décision de cette gravité de l’Arcop, silence radio de celui qui multiplie meetings et conférences de presse pour promettre sang et larmes aux voleurs de l’ancien régime ! Motus et bouche cousue des hauts parleurs de la sonkosphère !
À la place d’une explication du gouvernement, à laquelle tout citoyen est en droit de s’attendre face à un tel scandale, un ministre des Transports, que dis-je des Accidents de la route, a pris la parole pour accuser de mauvaise gestion des dignitaires sous Macky Sall, dans le cadre d’une pathétique mise en œuvre de la vieille technique du contre-feu.
L’entreprise espagnole a littéralement dévalisé les 56 millions d’euros d’avance de démarrage du projet alors qu’une seule lampe n’a commencé à être posée.
En échange de quoi lui a-t-on facilité pareil hold-up ?
Suite à la suspension du marché, le journaliste Madiambal Diagne nous renseigne que les Espagnols réclament le remboursement de 4,5 milliards de fcfa (7 millions d’euros) qu’ils ont donnés. À qui ? En échange de l’éviction de Aee Power Sénégal ?
Là aussi, l’homo pastefensis, si prompt à taxer tous ses adversaires de voleurs, est lourdement silencieux, comme il l’est sur les graves soupçons qui entachent les marchés de l’Onas, l’attribution sans appel d’offres du marché de courtage du prêt Eurobond, le recrutement d’un cabinet par le Port autonome…
Se taire devant tous ces scandales relève, au-delà de l’indécence, d’un manque de vergogne tout court.
La banque Santander, qui a réagi suite à la dévalisation de l’avance de démarrage, a déjà absorbé les 17 millions d’euros donnés par le Sénégal pour couvrir la prime d’assurance, les commissions bancaires et les frais d’avocat afférents à la convention de prêt liant notre pays au Crédit Export Espagnol et à ladite banque. L’Etat sénégalais va au-devant de sérieuses difficultés pour recouvrer les fonds dérobés par Aee Power Epc.
Une gestion si nébuleuse et incompétente aurait, sous d’autres cieux, suscité sinon une poursuite judiciaire, du moins une enquête parlementaire. Cette affaire entre directement dans le champ de compétence de l’Ofnac qui doit s’en saisir.
L’Aser-gate a dévoilé, dans sa nudité, l’être profond de ceux qui nous gouvernent.
Avec ses différentes composantes, ce scandale est un marqueur génétique de l’homo pastefensis.
Cheikh Yérim Seck
Évaluation périodique : Sonko demande aux ministères des plans d’action prioritaires
Le Premier ministre Ousmane Sonko, lors du Conseil des ministres tenu ce mercredi, a insisté sur l’importance de l’évaluation régulière de l’action gouvernementale, conformément aux directives du Président Bassirou Diomaye Faye. Cette démarche vise à mesurer les progrès accomplis dans la mise en œuvre des politiques publiques.
Sonko a exhorté les ministres à élaborer un rapport sur l’état d’avancement des plans d’action prioritaires de leurs départements ministériels, couvrant la période jusqu’à fin septembre 2024. Ce rapport doit mettre en évidence les résultats tangibles obtenus dans divers secteurs, tout en soulignant les différences marquées par la nouvelle approche gouvernementale par rapport aux précédentes administrations.
Le Premier ministre a également insisté sur la nécessité pour chaque ministre de veiller à la réalisation efficace du programme de travail pour le quatrième trimestre 2024. Cette attention doit porter sur des questions clés comme la campagne de commercialisation agricole, le respect des engagements contractuels de fin d’année, et le suivi des projets en cours.
Sonko a spécifiquement demandé que la célébration du 80ème anniversaire du massacre de Thiaroye 44 reçoive une attention particulière. Il a également souligné l’importance de la finalisation des travaux d’audit, de l’achèvement des travaux du Port de Sendou, ainsi que du respect de l’interdiction de l’exploitation aurifère le long de la Falémé.
Par ailleurs, le Premier ministre a réitéré la nécessité de poursuivre l’accompagnement des déplacés en Casamance et de s’assurer que les mesures de baisse des prix des denrées de consommation courante sont bien appliquées. L’organisation de la prochaine Biennale des Arts de Dakar a aussi été mentionnée comme une priorité culturelle pour les mois à venir.
Ce plan de suivi rigoureux vise à renforcer la gouvernance et à garantir que les engagements du gouvernement soient tenus de manière efficace et transparente.
Renforcement de la transformation digitale du port de Dakar : signature d’un partenariat stratégique avec Huawei Technologies Sénégal
Le Port autonome de Dakar (PAD) franchit une étape majeure dans sa transformation numérique avec la signature d’un Memorandum d’Entente (MoU) avec Huawei Technologies Sénégal. Ce partenariat, officialisé le 8 octobre en Chine, vise à accélérer l’automatisation et la digitalisation du port, en s’appuyant sur les solutions innovantes proposées par Huawei en matière de ports intelligents (smart ports).
Lors de sa visite de travail en Chine, le Directeur Général du Port autonome de Dakar, M. Waly Diouf Bodiang, accompagné de ses collaborateurs, a exploré les technologies avancées de Huawei à Shenzhen. Cette coopération s’inscrit dans le cadre d’une stratégie de modernisation des infrastructures portuaires, évoquée par le président de la République, S.E. Bassirou Diomaye Faye, lors du Forum sur la Coopération sino-africaine (FOCAC) en septembre 2024.
Le partenariat avec Huawei permettra au Port de Dakar de se positionner en tant que hub logistique sous-régional, grâce à l’amélioration de sa connectivité et à la gestion automatisée des flux de camions et de conteneurs. Les innovations technologiques intégrées dans ce projet visent à optimiser les opérations portuaires, réduire les temps d’attente et améliorer l’efficacité des services offerts aux usagers.
M. Diouf Bodiang a également souligné que ce projet contribuera à renforcer l’attractivité du port sur le marché international, tout en favorisant le développement économique du Sénégal. En poursuivant sa mission, le Directeur Général du PAD visitera également les ports de Tianjin et de Qingdao pour renforcer la coopération entre le Sénégal et la Chine, et découvrir d’autres technologies portuaires de pointe.
Ce partenariat avec Huawei représente une opportunité significative pour le Sénégal de moderniser ses infrastructures et d’intégrer des technologies de pointe dans ses opérations portuaires, favorisant ainsi un environnement commercial plus dynamique et compétitif.
Communique du conseil des ministres du Mercredi 09 Octobre 2024
Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 09 octobre 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.
A l’entame de sa communication, le Président de la République, s’est réjoui de la bonne tenue de la 5ème édition de la journée citoyenne « Setal sunu réew » dédiée à l’Ecole. Il a particulièrement félicité les populations du département de Mbour, les autorités administratives, les élus locaux et la communauté éducative pour l’accueil chaleureux dont il a fait l’objet et salué la mobilisation exceptionnelle notée lors de cette journée dont le point d’orgue fut le Lycée Demba DIOP. Il a également félicité le Ministre de l’Education nationale, les responsables de l’Académie, le Proviseur du lycée, le corps enseignant et les élèves de cet établissement scolaire de référence. Pour clore ce chapitre, il a relevé l’engagement permanent du Gouvernement à améliorer durablement le cadre de vie dans nos écoles, collèges et lycées en vue de contribuer aux conditions de réussite des élèves.
S’interrogeant sur l’efficacité du dispositif public de solidarité nationale, le Chef de l’Etat a indiqué au Gouvernement l’urgence de refonder la politique de solidarité nationale et de protection sociale par un meilleur ciblage et une mutualisation des interventions publiques auprès des couches les plus pauvres et les plus vulnérables de notre société. Il a insisté sur l’impérieuse nécessité d’actualiser et d’élargir à de nouveaux bénéficiaires les programmes des bourses de sécurité familiale, de cartes d’égalité des chances, de couverture sanitaire universelle et de transferts sociaux en général. Ce qui devra assurer, à court terme, une convergence des objectifs et une optimisation soutenue des ressources globalement destinées à la protection sociale.
Le Chef de l’Etat a, par ailleurs, demandé au Ministre du Travail de veiller à l’évaluation prospective des politiques et programmes sectoriels de protection sociale conformément aux normes internationales. A ce titre, il a rappelé l’importance de l’actualisation régulière du Registre national unique (RNU), de la revue de l’application de la loi d’orientation sociale n° 2010 – 15 du 6 juillet 2010 relative à la promotion et à la protection des droits des personnes handicapées ainsi que la finalisation prochaine du Code unique de Sécurité sociale devant faciliter la mutualisation des activités de la Caisse de Sécurité sociale et de l’Institut de Prévoyance Retraite du Sénégal (IPRES). A ce sujet, il a souligné la nécessité, pour le Gouvernement, d’engager une réflexion stratégique sur la gestion des retraites au Sénégal.
Abordant la question de la nouvelle politique de gestion et d’accompagnement des
Sénégalais de l’extérieur, le Chef de l’Etat a indiqué que leur situation quotidienne doit rester une préoccupation majeure du Gouvernement à travers notamment une mobilisation plus soutenue de nos missions diplomatiques et consulaires. Il a demandé au Gouvernement de veiller à l’accélération des procédures pour l’obtention des documents administratifs de base, les passeports et les cartes nationales d’identité en particulier. Il a également exhorté le
Gouvernement à faire le suivi de la situation des étudiants sénégalais à l’étranger et le recensement systématique des compétences nationales vivant et servant à l’extérieur du Sénégal. Il a indiqué, en outre, la nécessité de mettre en place un nouveau dispositif d’assistance au retour et à la réinstallation des Sénégalais de l’extérieur.
Evoquant l’importance stratégique de l’Elevage dans notre politique de souveraineté alimentaire, le Président de la République a demandé au Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage et au Secrétaire d’Etat en charge des Organisations paysannes de finaliser, avec les acteurs des filières, l’évaluation consensuelle des programmes, projets et conventions de concession en matière d’élevage et de production animale. Il a souligné la nécessité, comme indiqué dans le PROJET, d’assurer, à moyen terme, la couverture des besoins du Sénégal en produits d’élevage et de limiter, à terme, les importations qui pèsent lourdement sur la balance commerciale de notre pays.
Dans sa communication, le Premier Ministre a rappelé la haute priorité accordée par Monsieur le Président de la République à l’évaluation périodique de l’action gouvernementale. À cet égard, il a demandé aux Ministres d’élaborer l’état de mise en œuvre, à fin septembre
2024, des plans d’action prioritaires de leurs départements ministériels respectifs. L’accent devra être mis sur la différenciation imprimée à l’approche gouvernementale des politiques publiques, comparativement aux précédentes. Il conviendra, dans ce cadre, de présenter de manière factuelle et documentée, les résultats satisfaisants obtenus, en si peu de temps, dans différents domaines. Dans ce sillage, le Premier Ministre a demandé aux Ministres et Secrétaires d’Etat de veiller à l’exécution satisfaisante du programme de travail du quatrième trimestre 2024 de leurs départements ministériels respectifs. Il s’agira d’assurer la prise en charge, dans les délais requis, des questions cruciales récurrentes, notamment la campagne de commercialisation agricole, la surveillance des engagements contractuels à échéance de fin d’année ainsi que le suivi rapproché des programmes et projets.
De manière plus spécifique, une attention particulière devra être accordée à la célébration du 80ème anniversaire du massacre de « Thiaroye 44 » ainsi qu’à la finalisation de certains travaux d’audit et du chantier du Port de Sendou. Il en est de même du contrôle du respect scrupuleux de l’interdiction de l’exploitation aurifère le long de la Falémé, de la poursuite de l’accompagnement du retour des déplacés de Casamance, du suivi de l’application des mesures de baisse des prix des denrées de consommation courante, ainsi que de l’organisation de la prochaine Biennale des Arts de Dakar.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :
• Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a fait une communication sur la situation hebdomadaire de la gestion des inondations.
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES,
Le Conseil a examiné et adopté :
• Le Projet de décret portant application de certaines dispositions de la loi n°2023-15 du 2 août 2023 portant Code de l’Environnement.
Assemblée nationale : Salaires des députés enfin versés, mais les avantages coupés
Les députés ont reçu une bonne nouvelle en ce début de semaine. Après des retards inquiétants, leurs salaires ont finalement été virés le lundi 7 octobre. Habituellement payés avant le 2 de chaque mois, les parlementaires commençaient à exprimer des préoccupations quant au retard des virements.
Cependant, tout n’est pas rose pour les élus. Selon Les Échos, bien que les salaires aient été versés, plusieurs avantages qui les accompagnaient ont été supprimés. Parmi ces coupes figurent le carburant, les crédits téléphoniques, et d’autres avantages matériels. De plus, même les fonds politiques du président de l’Assemblée nationale, évalués à 150 millions de francs CFA par trimestre, ont été réduits.
Cette décision pourrait avoir un impact notable sur le train de vie de certains députés, habitués à bénéficier de ces facilités.
Lancement du « Plan Diomaye pour la Casamance » : une initiative pour restaurer l’équilibre et relancer la région
Le Premier ministre Ousmane Sonko a présidé, mardi, une réunion interministérielle consacrée au retour des déplacés en Casamance. À l’issue de cette rencontre, 22 mesures ont été adoptées pour répondre aux besoins des populations déjà de retour et de celles en attente de rapatriement. Ces mesures seront mises en œuvre dans le cadre du « Plan Diomaye pour la Casamance » (PDC), qui vise à soutenir durablement ces communautés dans leur processus de réintégration.
Dans ses déclarations, le Premier ministre a souligné que le « Plan Diomaye pour la Casamance » n’est pas une faveur accordée à la région, mais une initiative pour rétablir un équilibre longtemps perturbé par la situation sécuritaire. Ces dernières années, plusieurs programmes, notamment l’électrification rurale, ont été suspendus au détriment de la Casamance, exacerbant ainsi les inégalités. Avec ce plan, l’État entend réparer ces injustices et soutenir les déplacés dans leur retour à une vie normale.
Le retour des déplacés, facilité par l’amélioration de la sécurité dans la région, est déjà en cours. À Ziguinchor, 117 villages ont été réoccupés, représentant 4 047 ménages, tandis que 20 villages et 743 ménages sont encore en attente de retour. À Kolda, 39 villages et 754 ménages sont déjà de retour, tandis que Sédhiou compte 41 villages et 854 ménages réinstallés.
Pour garantir le succès du plan, un budget global de 53,6 milliards de Francs CFA sera mobilisé pour soutenir les efforts en Casamance. Sur ce montant, 22,6 milliards seront débloqués pour la fin de l’année 2024, dont 9 milliards pour Ziguinchor, 3,8 milliards pour Sédhiou et 9,8 milliards pour Kolda. Pour l’année 2025, un besoin additionnel de 30,9 milliards sera nécessaire pour poursuivre les efforts de réintégration des déplacés.
Avec ce plan ambitieux, le gouvernement sénégalais affiche clairement sa volonté d’assurer une réintégration durable des déplacés en Casamance, tout en stimulant le développement socio-économique de cette région longtemps en proie aux conflits. Cette initiative marque un tournant dans les efforts de reconstruction et de réconciliation, en offrant de nouvelles perspectives d’avenir aux populations affectées par les troubles passés.
Marché de 91 milliards suspendu : Bougane Gueye Dany dénonce une nébuleuse autour de l’électrification rurale
Un nouveau rebondissement secoue le secteur de l’électrification rurale au Sénégal, suite à la décision de l’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP) de suspendre l’exécution du marché de 91 milliards de francs CFA attribué à AEE Power Espagne et AEE Power Sénégal pour l’électrification de 1600 villages. Ce projet, initialement financé par la banque espagnole Santander avec une avance de démarrage de 37 milliards de francs CFA, est désormais bloqué. La banque elle-même a suspendu son financement, laissant planer des doutes sur la continuité du projet.
Le 30 septembre 2024, les autorités sénégalaises ont été informées de la décision de suspension par la banque partenaire, Santander. Ce marché, encadré par une garantie souveraine de l’État du Sénégal, a suscité de nombreuses interrogations sur la transparence et les pratiques entourant l’attribution du contrat.
Dès l’origine, des voix critiques, dont celle de Bougane Gueye Dany, leader du mouvement Gueum Sa Bopp, ont dénoncé la gestion opaque du dossier et les multiples irrégularités qui l’entourent. Selon Gueye Dany, les manquements flagrants observés dans ce projet concernent notamment des violations des procédures, particulièrement en matière d’assurance et de respect des normes contractuelles.
L’une des questions soulevées dans cette affaire est le limogeage soudain de Saer Niang, directeur de l’ARCOP, au lendemain de la suspension du marché par le Comité de Règlement des Différends (CRD). Ce départ brusque laisse planer des doutes sur d’éventuels intérêts menacés, d’autant plus que l’ARCOP joue un rôle clé dans la régulation et la transparence des marchés publics.
Certaines voix critiques estiment que ce limogeage pourrait être lié à des pressions ou des intérêts économiques en jeu, mettant en lumière la sensibilité de ce marché, d’autant plus que des irrégularités avaient déjà été pointées dans d’autres projets, comme l’affaire ONAS (Office National de l’Assainissement du Sénégal).
La suspension du projet d’électrification des 1600 villages pose désormais des questions cruciales sur l’avenir de l’électrification rurale dans les régions concernées, et sur l’impact financier pour l’État sénégalais, qui avait accordé une garantie souveraine pour ce projet. De plus, la décision de la banque Santander de suspendre son financement est un signal d’alerte quant aux doutes qui entourent la gestion du marché.
Bougane Gueye Dany, dans son communiqué, promet de revenir sur les détails de cette affaire, mettant en garde contre d’éventuelles autres révélations qui pourraient émerger dans les jours à venir. Ce scandale, selon lui, pourrait encore réserver bien des surprises et renforcer le climat de suspicion autour de la gestion des grands projets publics au Sénégal.
L’affaire du marché de 91 milliards entre l’ASER et AEE Power s’ajoute à une liste croissante de scandales liés aux marchés publics au Sénégal. Alors que la lumière est encore à faire sur les raisons profondes de la suspension et sur les responsabilités des différents acteurs, le limogeage de Saer Niang, directeur de l’ARCOP, et la décision de la banque Santander de geler ses financements laissent entrevoir une affaire complexe et potentiellement lourde de conséquences pour l’État sénégalais.
Suspension du marché d’électrification rurale : l’ARCOP intervient suite à des soupçons d’irrégularités entre ASER et AEE Power EPC
L’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP) a pris une décision importante, le 2 octobre 2024, en suspendant à titre conservatoire l’exécution du marché public attribué à AEE Power EPC. Ce contrat porte sur l’électrification rurale des régions de Kaffrine, Saint-Louis, Kédougou, Louga et Tambacounda. Cette mesure découle de soupçons d’irrégularités soulevés autour du processus d’attribution et de l’exécution du marché, mettant en cause l’Agence Sénégalaise d’Électrification Rurale (ASER) et AEE Power EPC.
La décision de suspension de l’ARCOP, officialisée par la publication de la décision n° 107/2024/ARCOP/CRD/DEF le 7 octobre 2024, répond à une requête déposée par la société AEE Power Sénégal, représentée par un cabinet d’avocats. Ce dernier conteste la gestion du contrat par ASER et AEE Power EPC. Selon les informations relayées par Dakaractu, AEE Power Sénégal s’oppose à la résiliation de son contrat initial et pointe l’irrégularité du nouvel accord signé entre ASER et AEE Power EPC, soulevant ainsi de nombreux doutes sur la transparence de l’opération.
Parmi les principales préoccupations mentionnées dans la plainte figurent des interrogations concernant le rôle de la Banque SANTANDER dans le financement de ce projet et des doutes exprimés par la société CESCE, un organisme espagnol spécialisé dans la garantie des exportations. Ces deux entités ont exprimé des réserves quant aux conditions de gestion financière du contrat et aux risques potentiels liés à son exécution.
AEE Power Sénégal, qui se trouve évincée du projet, dénonce la signature d’un protocole d’accord entre l’ASER et AEE Power EPC sans que les dispositions légales et réglementaires relatives à la transparence du processus d’attribution aient été respectées. La société redoute que le démarrage des travaux dans ces conditions compromet le bon déroulement du projet, notamment en termes de conformité et de respect des engagements initiaux.
AEE Power Sénégal a ainsi saisi le Comité de Règlement des Différends (CRD), demandant un examen approfondi des faits. En réponse à cette saisine, le CRD a sollicité de l’ASER les documents relatifs au marché. Toutefois, l’ASER n’a pas encore fourni les éléments requis, ce qui a conduit l’ARCOP à suspendre l’exécution du contrat en attendant que le CRD se prononce sur la validité de l’accord.
La suspension de ce marché soulève plusieurs questions, non seulement sur le plan juridique, mais aussi sur le plan financier. Le projet d’électrification des régions concernées repose sur des partenariats financiers internationaux, notamment avec la Banque SANTANDER, qui a émis des inquiétudes concernant l’avancement du projet dans des conditions floues.
Cette situation risque de retarder les travaux d’électrification rurale dans des régions qui, pour beaucoup, dépendent encore de sources d’énergie insuffisantes. Cela pourrait également entraîner une instabilité politique, le projet étant une initiative clé du gouvernement pour améliorer l’accès à l’électricité dans les zones les plus reculées du pays. De plus, la gestion controversée de ce marché public pourrait nuire à la réputation des institutions impliquées, en particulier l’ASER, dont la mission est de promouvoir l’électrification rurale.
L’ARCOP a souligné que cette suspension est provisoire et sera maintenue jusqu’à ce que le CRD rende sa décision finale sur les plaintes déposées par AEE Power Sénégal. Le Comité dispose de 72 heures après réception de tous les documents demandés pour trancher sur l’affaire. Il est donc possible que cette situation évolue rapidement, à mesure que les différentes parties impliquées fournissent des éclaircissements.
En attendant, l’exécution du marché d’électrification dans ces cinq régions reste suspendue, en attente de la résolution des différends. Les retards dans la mise en œuvre de ce projet essentiel pourraient avoir des conséquences importantes sur le terrain, notamment sur les habitants des zones concernées qui comptaient sur une amélioration rapide de leur accès à l’électricité.
La suspension du marché d’électrification rurale entre l’ASER et AEE Power EPC met en lumière des questions plus larges sur la transparence et la gestion des marchés publics au Sénégal. Alors que le Comité de Règlement des Différends est appelé à clarifier cette affaire, l’avenir du projet reste en suspens, avec des enjeux financiers et politiques majeurs en jeu.
Élections législatives : Les listes nationales dévoilées pour le scrutin du 17 novembre
La Direction générale des élections (DGE) a publié les listes nationales des principaux partis et coalitions en lice pour les législatives du 17 novembre 2024. Parmi elles, figurent la liste du parti Pastef d’Ousmane Sonko, la coalition « Jamm ak Njariñ » menée par Amadou Ba, la coalition « Samm Kassy Yi » dirigée par Barthélémy Dias, ainsi que celle de l’ex-chef de l’État Macky Sall, qui est la tête de liste de sa formation.
Ces coalitions se disputeront les 53 sièges du scrutin proportionnel, tandis que les 112 autres sièges seront attribués au niveau départemental dans le cadre du scrutin majoritaire. Les listes comptent des candidats issus de divers horizons politiques, reflétant la diversité et l’intensité des enjeux pour cette élection législative.
Les électeurs sont invités à consulter les noms des titulaires dans leurs circonscriptions respectives pour découvrir les candidats en lice et leur programme pour ces élections déterminantes.
Audit des Finances Publiques : Le Président Bassirou Diomaye Faye salue la coopération avec le FMI et réaffirme l’engagement du Sénégal
Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a exprimé, ce dimanche, sa gratitude envers le Fonds Monétaire International (FMI) pour l’esprit de coopération qui a prévalu après la publication des premiers résultats de l’audit des finances publiques du Sénégal. Cet audit, couvrant la période 2012-2024, fait état de la gestion des finances publiques sur plus d’une décennie.
Sur son compte X (anciennement Twitter), le Président Faye a déclaré : « Je salue l’esprit collaboratif du FMI, suite à la divulgation des résultats provisoires de l’audit des finances publiques du Sénégal, concernant la gestion 2012-2024. »
Cette déclaration intervient dans un contexte où le Sénégal est engagé dans une série de réformes économiques visant à améliorer la gestion de ses finances publiques. L’audit a mis en lumière certaines faiblesses en termes de déficit budgétaire et d’endettement, avec des recommandations à suivre pour assainir les finances de l’État.
« Je réaffirme mon engagement ferme, comme je l’ai exprimé lors de ma prestation de serment, à faire du Sénégal un partenaire sûr et fiable », a ajouté le Chef de l’État, rappelant ainsi sa détermination à mener des réformes structurelles ambitieuses pour renforcer l’économie du pays.
Le gouvernement du Sénégal, en étroite collaboration avec le FMI, prévoit de mettre en œuvre des mesures correctives afin de redresser la situation économique. Des réformes en matière de gouvernance financière, de gestion de la dette et de réduction du déficit budgétaire sont au cœur de cette coopération.
Bassirou Diomaye Faye lance la 5e édition de « Setal Suñu Réew » à Mbour
Le président Bassirou Diomaye Faye a inauguré la 5e édition de la journée « Setal Suñu Réew » au lycée Demba Diop de Mbour, une initiative dédiée à la propreté et à l’embellissement des écoles. Lors de cet événement, Faye a visité l’Espace Numérique Ouvert de Mbour avant de planter un arbre symbolique. Ce retour a une valeur particulière pour lui, ayant été élève dans ce même lycée de 1997 à 2000, avant de poursuivre ses études à l’Université Cheikh Anta Diop.
Législatives : certains dossiers rejetés par la DGE avant la publication des listes provisoires
La Direction générale des élections (DGE) a rejeté certains dossiers de candidature pour les législatives prévues le 17 novembre prochain. Le commissaire de police Abdou Aziz Sarr, président de la commission de réception des dossiers, a annoncé que plusieurs candidats ont été recalés en raison de l’absence de pièces ou de mentions obligatoires dans leurs dossiers. Bien que les noms des candidats concernés n’aient pas été divulgués, leurs mandataires ont été informés.
La liste provisoire des candidatures retenues sera publiée lundi prochain. Les candidats exclus disposeront de 24 heures pour faire appel auprès du Conseil constitutionnel, qui aura ensuite 72 heures pour examiner et trancher sur les recours avant de publier la liste définitive des candidats pour les législatives.
BILAN DES RECETTES CHAOTIQUE AU DEUXIÈME TRIMESTRE 2024 : Le Sénégal face à la crise budgétaire
Le Sénégal traverse une période de turbulence économique dont il sera difficile de se remettre. Le bilan des recettes pour le deuxième trimestre de 2024 révèle une situation alarmante et un échec total à tous les niveaux.
Le Sénégal est dans un maelström duquel il lui sera difficile de sortir. Le bilan des recettes du deuxième trimestre est chaotique. C’est un fiasco à tous les niveaux. Aucune rubrique des recettes n’est en progression. En effet, aucune rubrique des recettes n’affiche de progression. Les chiffres obtenus au deuxième trimestre de l’année 2024, sont largement inférieurs à ceux enregistrés à la même période l’année précédente.
Les recettes globales, qui s’élevaient à 1 866 963 188 451 F CFA au deuxième trimestre de 2023, ont chuté à 1 092 362 767 358 F CFA en 2024. Cela représente une baisse drastique de 41 %, un signe inquiétant des difficultés financières croissantes du pays.
Cette dégringolade des recettes est observée dans tous les sous-secteurs, comme l’indique le « Rapport trimestriel d’exécution budgétaire ». La rubrique des « Recettes fiscales », par exemple, est passée de 1 668 319 725 958 F CFA à 1 053 874 990 167 F CFA, soit une diminution de 37 %. Les « Impôts sur le revenu, les bénéfices et gains en capital » ont également connu une chute significative, passant de 658 774 486 678 F CFA à 475 648 490 983 F CFA, représentant une baisse de 28 %.
Les autres catégories fiscales montrent des reculs tout aussi préoccupants. Les « Impôts sur les salaires et la main-d’œuvre » ont enregistré une régression de 46 %, passant de 21 224 385 453 F CFA à 11 369 378 680 FCFA. Les « Impôts sur le patrimoine » ont également diminué, passant de 41 942 595 977 F CFA à 32 289 235 733 FCFA, soit une baisse de 23 %.
Quant aux « Impôts sur les biens et services », estimés à 718 154 985 447 F CFA, ils se sont effondrés à 409 855 379 109 F CFA ; ce qui représente une réduction de 43 %. De plus, les « Impôts sur le commerce extérieur et les transactions » ont chuté de 45 %, passant de 206 451 760 626 F CFA à 112 962 550 335 FCFA. Les « Droits de douane et autres droits à l’importation », qui étaient également chiffrés à 206 451 760 626 F CFA, ont connu le même sort, atteignant 112 962 550 335 F CFA.
Les « Autres recettes fiscales » ne sont pas en reste, passant de 21 771 511 777 F CFA à 11 749 955 327 F CFA, soit un recul de 46 %. En ce qui concerne les « Dons », dont le montant était de 111 952 888 132 F CFA, une chute vertigineuse a été constatée, avec une baisse de 88 % pour atteindre seulement 13 350 633 332 F CFA.
Enfin, les « Autres recettes », qui s’élevaient à 86 690 574 362 F CFA l’année précédente, sont tombées cette année à 25 137 143 859 FCFA, marquant une baisse de 71 %. Les « Recettes diverses non identifiées » ont également été affectées, passant de 11 563 776 770 F CFA à 2 730 942 370 FCFA, soit un recul de 76 %.
Ces chiffres inquiétants mettent le Sénégal dans une situation difficile, exacerbée par, dernièrement, la méfiance des bailleurs étrangers démoralisés par le discours du Premier ministre sur de supposées falsifications des données par l’ancien régime.
Aujourd’hui, les enjeux sont énormes. Des lendemains sombres s’annoncent si des mesures drastiques ne sont pas mises en place rapidement.
La Dakaroise
Octobre Rose : Le Président Bassirou Diomaye Faye appelle à un engagement national pour lutter contre le cancer du sein
Le Président Bassirou Diomaye Faye a lancé un vibrant appel ce jeudi à l’occasion de la campagne annuelle Octobre Rose, dédiée à la lutte contre le cancer du sein. Il a souligné l’urgence de cette cause face aux chiffres alarmants de cette maladie au Sénégal, où près de 1 838 nouveaux cas sont recensés chaque année, causant environ 976 décès.
Dans une déclaration poignante, le Président Faye a rappelé que derrière ces chiffres se trouvent des « mères, des sœurs, des épouses et des filles », et a insisté sur la nécessité d’un engagement collectif dans cette lutte. Selon lui, « chaque femme peut être touchée par la maladie, ou un membre de sa famille », faisant du cancer du sein une priorité nationale.
Le Président a mis un accent particulier sur l’importance de la prévention et du dépistage précoce, qui peuvent considérablement augmenter les chances de guérison. Il a encouragé chaque citoyen à sensibiliser son entourage, notamment les femmes, pour qu’elles effectuent régulièrement des dépistages. La détection à un stade précoce est cruciale pour améliorer les chances de survie face au cancer du sein.
Il a également salué l’initiative du ministère de la Santé et de l’Action sociale, qui a réduit le coût de la mammographie de 30 000 FCFA à 15 000 FCFA pendant tout le mois d’octobre. Cette mesure vise à rendre les dépistages accessibles à un plus grand nombre de femmes, notamment celles issues des couches sociales les plus défavorisées.
Dans son discours, Bassirou Diomaye Faye a rappelé que le gouvernement du Sénégal s’engage pleinement dans la lutte contre le cancer du sein en encourageant la sensibilisation et l’éducation autour de cette maladie. Il a souligné l’importance de briser les tabous et de parler ouvertement du cancer avec ses proches. De plus, il a insisté sur l’importance de soutenir les femmes déjà affectées par la maladie, en leur apportant l’aide et les ressources nécessaires.
Le Président a conclu par un message d’espoir, exhortant chaque citoyen à contribuer à la bataille contre cette maladie. « Notre engagement commun fera reculer le cancer du sein dans notre pays », a-t-il déclaré, insistant sur l’importance de la solidarité nationale dans cette lutte.
La campagne Octobre Rose vise à réduire la mortalité liée au cancer du sein par des actions concrètes telles que la sensibilisation accrue, la prévention, et la facilitation de l’accès aux soins de santé. En s’attaquant aux obstacles financiers et en promouvant le dépistage précoce, le gouvernement sénégalais espère diminuer l’impact de cette maladie sur la population.
Le Président Bassirou Diomaye Faye a invité les citoyens à se mobiliser, à éduquer leurs proches, et à participer activement à cette campagne, qui s’inscrit dans un effort national pour sauver des vies et protéger les femmes sénégalaises contre ce fléau.
Sommet de la Francophonie : Bassirou Diomaye Faye ne se rendra pas à Paris, il se fera représenter
Le Président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, ne participera finalement pas au Sommet de la Francophonie prévu les 4 et 5 octobre 2024 à Paris. Initialement attendu pour cet important rendez-vous international, il a décidé de se faire représenter.
Les raisons de ce changement de programme n’ont pas été officiellement détaillées, mais plusieurs sources proches du chef de l’État indiquent que cette décision découle d’ajustements liés à son emploi du temps, après sa participation à la 79e Assemblée générale des Nations Unies à New York. Il semble que le Président Faye ait préféré se concentrer sur des questions nationales et internationales prioritaires dans les jours à venir, ce qui l’a contraint à modifier son agenda.
Le Sommet de la Francophonie est une rencontre majeure pour les pays membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), visant à promouvoir la coopération linguistique et culturelle entre les nations francophones. L’absence du Président sénégalais pourrait être remarquée, mais l’État du Sénégal y sera représenté à travers une délégation dont les membres seront probablement annoncés dans les jours qui viennent.
Ce sommet réunit régulièrement des chefs d’État et de gouvernement pour discuter de divers enjeux, notamment la langue française, la démocratie, la paix, et le développement. La représentation sénégalaise à cet événement demeure essentielle, étant donné le rôle de premier plan que joue le Sénégal dans l’espace francophone.
Les nominations en conseil des ministres du Mercredi 02 Octobre 2024
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Au titre de la Présidence de la République :
• Monsieur Mamadou Oumar NDIAYE, Journaliste, est nommé Président du Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel, Poste Vacant ;
• Monsieur Mamadou Lamine DIANTE, est nommé Président du Haut Conseil du Dialogue social en remplacement de Madame Innocence NTAP NDIAYE ;
• Monsieur Moustapha DJITTE, Magistrat, matricule de solde n°602 388/E est nommé Directeur général de l’Autorité de Régulation de la Commande publique (ARCOP), en remplacement de Monsieur Saer NIANG.
Au titre de la Primature :
• Monsieur Hatab SANE est nommé Président du Conseil de surveillance de l’Agence nationale de relance des activités économiques et sociales en Casamance (ANRAC)
Au titre du Ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens :
• Monsieur Souleymane GUEYE, Expert en Transport aérien est nommé Directeur des Transports aériens en remplacement de Monsieur Oumar Xassimou Dia ;
• Monsieur Badara DIOP, Ingénieur d’exploitation de l’aviation civile est nommé Directeur des Infrastructures aéroportuaires en remplacement de Monsieur Cheikh DIOUF ;
• Monsieur Mandiaye FAYE, Ingénieur des transports est nommé Directeur de la circulation routière et de la mobilité en remplacement de Monsieur Mouhamadou Moustapha NIANG ;
• Monsieur Abdoul Siléye Fatah BA, Ingénieur des transports, matricule n°627472/L précédemment Chef de la Division du Centre de Contrôle Technique au Ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et Aériens, est nommé Directeur des transports Routiers en remplacement de Monsieur Yaya Samba NIANG ;
• Monsieur Yancoba Ben Alfousseyni SONKO, Master QHSE est nommé Président du Conseil d’Orientation du Fonds de Développement des Transports terrestres.
Au titre du Ministère de l’Industrie et du Commerce :
• Monsieur Babacar SEMBENE, Commissaire aux Enquêtes économiques principal, est nommé Directeur général de l’Agence de Régulation des Marchés au Ministère de l’Industrie et du Commerce, en remplacement de Monsieur Ansoumana SANE ;
• Madame Françoise FAYE, Commissaire aux Enquêtes économiques principal, est nommé Directeur général de l’Agence sénégalaise pour la Propriété industrielle et l’Innovation technologique au Ministère de l’Industrie et du Commerce, en remplacement de Monsieur Makhtar DIA.
• Monsieur Ahmed Tidiane DIA, Commissaire aux Enquêtes économiques principal, est nommé Directeur du Commerce extérieur au Ministère de l’Industrie et du Commerce, en remplacement de Monsieur Ansou BADJI.
• Monsieur Henri Fall CARVALHO, Ingénieur en Industries agricoles et alimentaires, matricule de solde n° 618 880/M, est nommé Directeur des Petites et Moyennes Entreprises au Ministère de l’Industrie et du Commerce, en remplacement de Monsieur Seydina Aboubacar Sadikh NDIAYE.
• Monsieur Issa WADE, Commissaire aux Enquêtes économiques, est nommé Directeur général de l’Organe de Régulation du Système de Récépissé d’Entrepôt au Ministère de l’Industrie et du Commerce, en remplacement de Monsieur Driss Junior DIALLO.
• Ali Fourou BA est nommé PCA du CICES
Au titre du Ministère du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions :
• Monsieur Babacar SY, Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale, est nommé Directeur de l’Emploi au Ministère du Travail, en remplacement de Modou Fall, appelé à d’autres fonctions.
Au titre du Ministère de la Fonction publique et de la Réforme du Service public :
• Monsieur Salif COLY, Professeur de l’Enseignement secondaire, matricule de solde n° 551.277/Z, est nommé Directeur du Centre national de Formation et d’Action, en remplacement de Monsieur Kalidou SOKOMA, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Ibrahima DIENG, Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale, matricule de solde n° 515.700/B, précédemment Directeur des Ressources humaines au Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, est nommé Directeur général de la Fonction publique, en remplacement de Monsieur Amadou Matar CISSE, appelé à d’autres fonctions ;
Au titre du Ministère du Tourisme et de l’Artisanat :
• Monsieur Gora GAYE, titulaire d’un Diplôme d’Etudes approfondies en Géographie, est nommé Secrétaire général de l’Agence pour la Promotion et le Développement de l’Artisanat (APDA), en remplacement de Monsieur Youssoupha BA, appelé à d’autres fonctions.
• ANSOUMANA SANE, Promoteur touristique est nommé Président du Conseil de surveillance de l’Agence sénégalaise de Promotion touristique
Au titre du Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique :
• Monsieur Momar Diongue, Journaliste, titulaire d’une maitrise en Lettres Modernes est nommé Directeur de l’Agence de Presse Sénégalaise, en remplacement de Monsieur Thierno Amadou SY ;
• Cheikhouna BEYE, Enseignant-chercheur, Maître de Conférences en Sciences de l’Information et de la Communication, est nommé Président du Conseil d’Administration de la RTS.
Au titre du Ministère de la Santé :
• Monsieur SEGA GUEYE, titulaire d’un Doctorat en Sociologie, est nommé Directeur général de l’Agence sénégalaise de la Couverture Maladie universelle en remplacement de Monsieur Cheikh Tacko DIOP.
Au titre du Ministère de la Justice :
• Monsieur Mbossé SOW, Greffier, est nommé PCA de l’Office national de Recouvrement des Avoirs criminels (ONRAC).
Au titre du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique :
• Monsieur Abdou Salam KANTE, Conducteur de travaux, retraité des armées, est nommé PCS de l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (ASP) en remplacement de Monsieur Hamidou Mbow ;
• Monsieur Cheikh NIANG, Magistrat matricule de solde 600 667/A est nommé
Secrétaire général du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique en remplacement de Monsieur Alioune Aïdara NIANG admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
Au titre du Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique :
• Monsieur Sadibou DJIBA, Professeur d’Enseignement secondaire en Sciences naturelles est nommé PCA de l’Agence nationale de la Reforestation et de la Grande muraille verte.
Au titre du Ministère de la Pêche et des Infrastructures maritimes et portuaires :
• Madame Sokhna Benga, Administrateur des Affaires maritimes, matricule de solde n° 618 080/U, est nommée Président du Conseil de Surveillance de l’Agence nationale des Affaires maritimes (ANAM) au Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, en remplacement de Monsieur Ibrahima CAMARA ;
• Monsieur Bécaye Diop, titulaire d’un MBA en Management, est nommé Directeur général de l’Agence nationale des Affaires maritimes (ANAM) au Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, en remplacement de Monsieur Massamba Achille Edouard GUEYE ;
• Madame Mbeugué GAYE, Biologiste, est nommée Directeur général de l’Agence nationale des Affaires maritimes (ANAM) au Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, en remplacement de Monsieur Massamba Achille Edouard GUEYE ;
• Monsieur Aliou Ba, Economiste des Ressources naturelles, Expert en Pêche et
Aquaculture, est nommé Président du Conseil de surveillance de l’Agence nationale de l’Aquaculture au Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, en remplacement de Monsieur Killé SAKHO.
Au titre du Ministère des Finances et du Budget :
• Monsieur Idrissa SAMB, Inspecteur principal des Impôts est nommé Administrateur du Fonds de Garantie Automobile.
Communique du conseil des ministres du Mercredi 02 Octobre 2024
Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 02 octobre 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.
Le Président de la République s’est tout d’abord incliné devant la mémoire de Monsieur Amadou Mahtar MBOW, Enseignant hors pair, ancien Ministre de l’Education, de la Culture et de la Jeunesse, ancien Député et ancien Directeur général de l’UNESCO. Il a salué le parcours exceptionnel de ce grand commis de l’Etat qui a brillamment servi son pays et fortement contribué au développement du système éducatif national, à la promotion du vivre ensemble et au rayonnement international du Sénégal.
Dans cet élan, le Chef de l’Etat a demandé aux Ministres en charge de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Culture de préparer un hommage national à cet illustre compatriote dont les écrits et l’engagement patriotique et panafricain doivent être vulgarisés auprès des jeunes générations d’élèves et d’étudiants à travers l’expression culturelle et les contenus d’enseignement.
A l’occasion de la célébration « d’octobre rose », le Président de la République a exprimé sa compassion à l’endroit des femmes atteintes de cancer. Il a demandé au Ministre de la Santé et de l’Action sociale d’apporter son soutien aux différentes organisations et de participer activement à la réussite des actions entreprises durant ce mois.
En cette veille de rentrée scolaire et universitaire, le Président de la République a adressé un message d’encouragement et ses meilleurs vœux de succès à toute la communauté éducative, en particulier au corps enseignant et aux apprenants. Il a demandé au Gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires, en relation avec les parties prenantes, pour, d’une part, accélérer la transformation consensuelle du système éducatif national et, d’autre part, garantir le bon déroulement de l’année scolaire et universitaire 2024-2025. Il a souligné la nécessité de veiller au renforcement du dialogue social dans le système éducatif mais également à l’amélioration du cadre de vie dans les écoles.
Par ailleurs, le Chef de l’Etat a invité le Gouvernement à procéder au lancement, sans délai, d’un vaste programme de résorption des abris provisoires, de réhabilitation et de construction aux normes d’établissements scolaires. Il a, en outre, indiqué l’impératif de finaliser le nouveau Programme national de l’Education et de la Formation en adéquation avec les valeurs historiques et culturelles de la Nation. Ce programme doit également tenir compte des défis de notre société et des enjeux liés au numérique et à l’Intelligence artificielle.
Au regard de la jeunesse de notre population, le Président de la République a insisté sur l’urgence de rebâtir notre modèle d’école publique autour du civisme, de la citoyenneté, de nos langues nationales et de l’ouverture aux langues étrangères universelles mais également à la préparation aux aptitudes scientifiques, techniques, technologiques et professionnelles de nos élèves face aux évolutions du monde contemporain.
Le Chef de l’Etat a félicité le Premier Ministre et les Ministres concernés pour les efforts significatifs consentis pour redresser et réorienter le système éducatif national par la méthode, dans le consensus, la culture du résultat et la confiance des partenaires sociaux.
Afin d’assurer un meilleur pilotage et une coordination optimale des activités scolaires et universitaires, le Président de la République a décidé de la création d’un Conseil supérieur de l’Education et de la Formation, organe de supervision logé à la Primature qui va assurer, avec la participation des acteurs impliqués, le suivi et l’évaluation systématique du Programme national de l’Education et de la Formation.
Revenant sur la situation des finances publiques, le Chef de l’Etat a félicité le Premier
Ministre et l’ensemble du Gouvernement pour la présentation de l’état des lieux exhaustif des finances publiques.
Parlant du lourd héritage du régime précédent, des constats d’écarts remarquables sur les statistiques des finances publiques et de leurs conséquences directes sur la gouvernance publique et les engagements présents et futurs de l’Etat, le Président de la République a invité le Premier Ministre à prendre, sans délai, les mesures impératives de redressement pour accélérer le retour rapide à l’orthodoxie budgétaire, financière et comptable conformément à la Constitution et aux textes législatifs et réglementaires en la matière.
Le Chef de l’Etat a félicité le Premier Ministre pour le pilotage abouti de la finalisation du nouveau référentiel de politique économique et sociale basé sur le Projet pour un Sénégal souverain, juste et prospère. Il s’est réjoui de la réussite de cet exercice délicat, inclusif et prospectif de refondation endogène de notre modèle de développement fondé sur les principes de patriotisme économique, de progrès social, de responsabilité et de redevabilité. Ce document national de présentation et de planification des axes de notre politique économique et sociale va révéler et refléter les choix stratégiques et opérationnels devant asseoir la transformation systémique du Sénégal. Il a, dans ce sens, informé le Conseil qu’il présidera, le lundi 14 octobre 2024 au CICAD, la cérémonie de présentation et de vulgarisation du Document de Politique nationale de Développement, en présence du Gouvernement, du monde socio-économique et de l’ensemble des partenaires du Sénégal.
Evoquant le regain de pluviométrie constaté ces dernières semaines qui a provoqué des sinistres dans plusieurs localités du pays, le Président de la République a demandé au Ministre de l’Agriculture, au Ministre de l’Intérieur en charge de la Protection civile et au Ministre de l’Hydraulique, de faire le point sur les impacts de la pluviométrie et des crues des fleuves Sénégal, Gambie et Casamance sur les zones de cultures et d’habitation. Il a exhorté le Gouvernement à mobiliser les moyens logistiques adéquats en vue de faciliter le désenclavement rapide des localités isolées par l’effondrement d’ouvrages de franchissement causé par les fortes pluies et encouragé la solidarité nationale à l’endroit des populations sinistrées.
Le Chef de l’Etat a également demandé au Gouvernement de réviser et de vulgariser le mécanisme d’assurance agricole. Il a, en outre, invité le Ministre de l’Agriculture à rendre compte du dispositif de préparation de la campagne de commercialisation agricole.
Le Président de la République est enfin revenu sur sa visite aux Etats Unis d’Amérique, du 21 au 28 septembre 2024, où il a participé au Sommet de l’avenir et au débat de l’Assemblée générale des Nations Unies. Cette mission a été l’occasion d’exprimer à la communauté internationale la volonté du Sénégal d’œuvrer à la promotion de la paix et de la sécurité mondiale et d’impulser une nouvelle dynamique dans ses relations avec ses partenaires. C’est ainsi que les Etats-Unis d’Amérique ont exprimé leur disponibilité à aider le Sénégal pour la réalisation du « New Deal Technologique » faisant ainsi de notre pays un hub technologique et numérique en Afrique.
Le Premier Ministre a, d’emblée, adressé à Monsieur le Président de la République, au nom du Gouvernement, ses félicitations pour la pertinence de son message délivré lors de l’Assemblée générale de l’ONU et les retombées positives attendues des audiences accordées à diverses personnalités et des visites effectuées dans certaines structures lors de son séjour aux États-Unis d’Amérique.
Abordant les thèmes de sa communication, le Premier Ministre est revenu sur la situation de référence des finances publiques dévoilée lors du point de presse qu’il a tenu le jeudi 26 septembre 2024. Cet exercice illustre la détermination de Monsieur le Président de la République pour la transparence dans la gestion des affaires publiques.
Le Premier Ministre s’est appesanti sur la priorité que représente, pour le Gouvernement, le rétablissement, dans des délais raisonnables, d’une saine gestion des finances publiques, au regard de l’étendue des dérives ressorties de l’état des lieux de la gestion du régime sortant. A cet égard, il a demandé au Ministre des Finances et du Budget et au Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, de prendre les dispositions appropriées à cet effet, en relation notamment avec le Fonds monétaire international (FMI).
Le Premier Ministre a ensuite informé le Conseil des dispositions prises pour la bonne tenue, le 14 juillet 2024, de la cérémonie présidée par le Chef de l’Etat, consacrée à la publication du nouveau Référentiel des politiques économiques et sociales du Sénégal sur la période 2025-2050. Il a relevé la nécessité, pour les Ministres, chacun en ce qui le concerne, d’assurer le relais par la communication avec les parties intéressées au titre des politiques sectorielles.
Enfin, le Premier Ministre a rappelé aux Ministres et Secrétaires d’Etat l’attention toute particulière à accorder au suivi rapproché de l’exécution des diligences relatives notamment à la rentrée des classes 2024-2025, à l’orientation des nouveaux bacheliers, à la lutte contre la migration irrégulière, à la gestion de l’impact sur les populations et les cultures des inondations d’origine pluviométrique ou fluviale, aux mesures préventives contre les accidents de la route ainsi qu’à l’apurement des arriérés de paiement dus aux opérateurs intervenant dans le secteur agricole.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :
Le Ministre des Finances et du Budget a fait une communication sur les principales conclusions du rapport de l’audit des finances publiques sur la période 2019-mars 2024, réalisé par l’Inspection générale des Finances, leur implication sur le cadrage macro-budgétaire et les axes de réforme nécessaires pour prendre en charge les déviations relevées. Cet audit a été effectué à la suite d’un ordre de mission qu’il a signé, adossé à des termes de référence basés sur les orientations qu’il a données à ses services. Les résultats de cet audit ont fait l’objet du point de presse tenu par Monsieur le Premier Ministre le 26 septembre 2024.
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES,
Le Conseil a examiné et adopté :
• le projet de décret portant organisation du Ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens.
RSF demande la libération de Cheikh Yerim Seck après son placement en garde à vue
Reporters Sans Frontières (RSF) a lancé un appel en faveur de la libération de Cheikh Yerim Seck, journaliste sénégalais, placé en garde à vue après avoir contesté des chiffres économiques fournis par le Premier ministre Ousmane Sonko lors d’une émission télévisée. Dans un post publié sur X (anciennement Twitter), l’organisation a dénoncé cette détention, affirmant qu’« aucun journaliste ne doit être privé de liberté pour avoir exercé son métier ».
RSF insiste sur la nécessité de protéger la liberté de la presse et le droit des journalistes à exprimer des opinions divergentes, sans crainte de représailles. Cette intervention souligne une fois de plus les tensions entre le gouvernement et certains médias au Sénégal, sur fond de débats politiques et économiques animés.
La souffrance silencieuse des contractuels de l’administration sénégalaise : Un appel à la régularisation (Par le CIAAS)
Le Collectif Interministériel des Agents de l’Administration Sénégalaise (CIAAS) exprime sa profonde inquiétude quant à la situation des contractuels au sein de l’administration sénégalaise. Ces travailleurs, essentiels au fonctionnement quotidien des institutions publiques, sont souvent marginalisés et ignorés malgré leur rôle crucial dans la continuité du service public.
Ces contractuels, employés à des conditions souvent précaires, vivent dans l’incertitude permanente. La majorité d’entre eux sont engagés sous des contrats à durée déterminée (CDD) renouvelables chaque année, sans garantie de stabilité à long terme. Nombre d’entre eux, en dépit de leur ancienneté, n’ont ni droit aux heures supplémentaires, ni assurance maladie, ni prise en charge médicale.
Une des principales difficultés rencontrées par ces travailleurs est liée aux programmes et projets sur lesquels reposent leurs contrats. Souvent non sécurisés et sans arrêtés de création, ces projets rendent la situation des contractuels encore plus fragile. Pire encore, bien que des retenues à la source soient effectuées sur leurs salaires, certains employeurs ne cotisent pas à l’IPRESS, privant ainsi les contractuels de la possibilité de bénéficier d’une pension à la retraite.
La précarité de ces contrats, conjuguée à l’absence d’un plan de carrière ou d’opportunités d’avancement, place les contractuels dans une position extrêmement vulnérable. Ces hommes et femmes, nombreux à être des chefs de famille, se retrouvent dans une situation où, après des années de service, ils n’ont aucune sécurité pour leur avenir.
Dans le contexte économique actuel, marqué par une hausse du coût de la vie et un chômage inquiétant, le CIAAS estime qu’il est crucial que le gouvernement sénégalais prenne des mesures pour régulariser ces contractuels dans la fonction publique. Leur intégration ne serait pas seulement une question de justice sociale, mais également un investissement pour le développement durable du pays. En leur offrant des emplois stables, l’État renforcerait leur confiance et enverrait un signal fort de son engagement envers le bien-être de tous les citoyens.
Le collectif appelle donc le gouvernement à engager un dialogue sérieux avec les représentants des agents contractuels et à élaborer une stratégie claire pour leur intégration dans la fonction publique. Cette démarche contribuerait non seulement à la cohésion sociale, mais aussi au développement économique du Sénégal.
En conclusion, le CIAAS exhorte les autorités à agir rapidement pour garantir aux contractuels un avenir professionnel stable et digne. Leur contribution à l’administration est indéniable, et il est temps que leurs droits soient reconnus et protégés.
CRISE DANS LE SECTEUR DES PÊCHES : RISQUE DE CHÔMAGE À GRANDE ÉCHELLE , PLUS DE 1200 EMPLOIS DIRECTS MENACÉS
Au port de Dakar , ils sont visibles en dizaines, filets pliés , moteurs éteints. Un décors pas comme les autres. En effet, les navires de pêche avec la licence d’emersale profonde sont à quai depuis un certain temps.
La cause de cet arrêt d’activité n’est rien d’autre qu’une situation très difficile que ces armateurs rencontrent au quotidien face aux nouvelles mesures prisent par les autorités de la DPSP, comprenez par là , la direction de la Protection et de la surveillance des Pêches.
En effet, ces navires en majorité sont détenteurs de la licence de pêche d’emersale profonde. Pour faire simple, il s’agit d’une licence qui confère aux chalutiers crevettiers ciblant les crevettes profondes, aux chalutiers poissonniers et aux palangriers de fond ciblant les merlus et aux caseyeurs ciblant le crabe rouge profond, le droit de pêcher au delà de 35Miles nautiques soit environs à 65 km de nos côtes. Ces professionnels de la pêche sont aujourd’hui confrontés à une grande difficulté à trouver du poisson.
Cette raréfaction de cette ressource dans ces zones de pêche entraînent tres souvent un débordement de ces navires vers des zones non autorisées, ce qui constitue une infraction , passible d’une sanction pécuniaire édictée par les services de la DPSP.
Des amendes et pénalités qu’il était auparavant possible de payer par moratoire, chose qui n’est plus acceptée par la DPSP qui , au-delà du fait d’exiger un paiement global , impose également la présentation de chèques certifiés.
Une situation qui a fini par gangrèner les activités et hanter le sommeil des armateurs qui , préfèrent tout simplement amarrer leurs bateaux et envoyer leurs employés en chomage technique.
Une véritable bombe à retardement qui , si rien n’est fait, pourrait à long terme découler sur une augmentation drastique et à grande échelle du taux de chômage, d’autant plus qu’ils sont des centaines de jeunes à gagner leur vie abord de ces navires (environ plus de 1200 personnes réparties entre ,marins, dockers, pointeurs et chauffeurs)
Ces bateaux de pêche, pourtant appartenant à des Sénégalais même si en collaboration avec des étrangers ne demandent qu’un allègement du mode de paiement des amendes en cas d’infraction constaté, c’est à dire le retour du paiement par moratoire.
Approché au mole 10 et interpellé sur la question, un des plus anciens et expérimentés armateurs sénégalais n’a pas manqué de manifester ses inquiétudes. Il est dans la même situation que ces camarades. Sous le couvert de l’anonymat il donne sa recette pour faire face à cette situation : 《 Ce qu’il faut plutôt faire, c’est organiser des états généraux des Pêches afin de redéfinir la délimitation des zones de pêche et corriger les injustices qui subsistent dans le secteur depuis le régime de Maître Abdoulaye Wade à l’époque où feu Djibo Leity Cas était Ministre des pêches 》 a t-il fait savoir .
Une déclaration qui, nous espérons, sera prise avec beaucoup de précaution par les autorités pour ne pas dire le nouveau régime en place qui dit vouloir axer sa gouvernance sur le triptyque 《jub-jubal-Jubbanty 》
Ibrahima khalil Dieng
Législatives 2024 : Rejet de la requête du Comité de facilitation – L’appel de Alioune Tine et ses collègues
Les membres du Comité ad-hoc de facilitation, composé de figures telles qu’Alioune Tine, Pr. Babacar Guèye, Ababacar Fall, Abdoulaye Fofana Seck et Alain Ayadokoun, ont été informés du rejet de leur requête par le ministère de l’Intérieur. Leur proposition visait à instaurer un consensus pour un prolongement des délais de dépôt des candidatures pour les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024.
Dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur, Jean Baptiste Tine, a confirmé le rejet du prolongement des délais, malgré les efforts déployés par le Comité et la société civile pour apaiser les tensions entre les différents acteurs politiques. Ce rejet a été décidé par les autorités supérieures, maintenant ainsi les délais de dépôt des candidatures fixés du 28 au 29 septembre 2024, conformément au décret n° 2024-1981 du 13 septembre 2024.
Les préoccupations du Comité
Le Comité ad-hoc a exprimé sa préoccupation face à cette décision, rappelant que le consensus à minima obtenu devait contribuer à la tenue d’élections apaisées et transparentes. Ils saluent cependant les avancées obtenues durant les concertations, qui visaient à rétablir la confiance entre les acteurs politiques et à éviter une rupture du dialogue dans un climat déjà tendu.
Alioune Tine et ses collègues appellent toutes les parties prenantes à continuer le processus électoral dans un esprit serein, constructif et républicain, et insistent sur l’importance d’une démocratie apaisée.
Le Comité avait saisi le ministre de l’Intérieur et les partis politiques pour tenter de reprendre les négociations après une rupture du dialogue entre les acteurs électoraux. Une nouvelle rencontre, organisée le 28 septembre au ministère de l’Intérieur, avait permis de réunir les différents acteurs dans un climat démocratique et constructif. Ces concertations ont abouti à un consensus à minima, notamment sur le prolongement des délais de dépôt des candidatures de 72 heures à une semaine, et sur la question du casier judiciaire des candidats.
Cependant, malgré ces délibérations et l’engagement initial du Général Jean Baptiste Tine de rendre compte aux autorités supérieures, la décision finale est tombée : les délais de dépôt resteront inchangés, maintenant une pression sur les partis et coalitions pour finaliser leurs dossiers dans les temps impartis.
Malgré cette déception, le Comité ad-hoc continue de plaider pour une participation électorale dans des conditions apaisées, exhortant tous les acteurs à persévérer dans un esprit de démocratie mature et respectueuse des principes républicains.
Rencontre avec Antonio Guterres : Le leadership du président Bassirou Diomaye Faye salué par les Nations Unies
Le Président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a récemment rencontré le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, pour aborder les enjeux mondiaux actuels, notamment en matière de paix, de sécurité et de développement durable. Cette rencontre symbolise le renforcement des relations entre le Sénégal et l’Organisation des Nations Unies, soulignant le rôle stratégique du pays dans la promotion des idéaux de paix et de coopération internationale.
Lors de cet entretien, le Président Faye et António Guterres ont échangé sur les crises globales qui affectent le monde, telles que les conflits armés, les enjeux liés au développement durable, et les menaces liées au changement climatique. Ils ont mis en avant l’importance de solutions concertées pour répondre à ces défis complexes, tout en réaffirmant la nécessité d’une coopération multilatérale forte.
Le Secrétaire général de l’ONU a exprimé son admiration pour le leadership du Président Faye dans la défense des valeurs fondamentales prônées par les Nations Unies. En reconnaissance de son engagement, António Guterres a proposé au chef de l’État sénégalais de devenir l’un des « Champions du Pacte pour le Futur », une initiative visant à renforcer la paix mondiale, tout en favorisant un développement durable et inclusif.
« Le Sénégal a prouvé à maintes reprises son engagement en faveur de la stabilité et du développement durable. Je suis heureux de pouvoir compter sur le Président Faye pour continuer à défendre ces valeurs sur la scène internationale », a déclaré António Guterres.
Le Sénégal, déjà un acteur clé dans les discussions internationales, voit son rôle de leader renforcé par cette reconnaissance. Cette rencontre met en exergue la détermination du pays à s’impliquer activement dans la recherche de solutions concrètes aux crises globales, qu’elles soient économiques, sociales ou environnementales.
Le Président Faye et António Guterres ont également convenu d’explorer des voies innovantes pour répondre aux défis contemporains. Ils se sont engagés à collaborer dans des domaines cruciaux comme la lutte contre le changement climatique et la promotion de la paix. Le Sénégal, membre actif de l’ONU, continue ainsi de se positionner comme un partenaire stratégique dans la résolution des crises mondiales.
Cette rencontre marque une étape importante pour la diplomatie sénégalaise. Le leadership du Président Bassirou Diomaye Faye, salué par les Nations Unies, conforte la position du Sénégal en tant qu’acteur clé dans les discussions internationales sur la paix, la sécurité et le développement durable. Le pays, grâce à son engagement constant, contribue de manière significative à la construction d’un avenir plus équitable et plus prospère pour l’ensemble des nations.
Ce dialogue constructif entre le Président Faye et António Guterres ouvre ainsi la voie à une collaboration renforcée entre le Sénégal et les Nations Unies, en vue de relever ensemble les défis pressants de notre époque.
Législatives 2024 : L’ordre de passage pour le dépôt des dossiers de candidature est fixé
La Direction générale des élections (DGE) a procédé ce matin à un tirage au sort pour déterminer l’ordre de passage des partis et coalitions pour le dépôt des dossiers de candidature pour les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024. Ce dépôt se déroulera du samedi 28 septembre à 8 heures au dimanche 29 septembre à minuit.
Voici l’ordre de passage pour les différentes listes :
- Parti Rénovation et l’Émergence du Sénégal
- Coalition Dundu
- Sam Sa Kaddu
- Rv Natangué
- Parti En Avant
- Coalition Sénégal Kessé
- And Liggey Sunu Rew
- And Dollel Liggey Kat Yi
- Coalition Le Temps de la Jeunesse Dafa Diott
- Coalition Rond-Point
- Coalition Dekkal Teranga
- Parti Garap – ADS
- Parti Ensemble pour le Sénégal
- Coalition And Bessal Sénégal
- Parti Union des Groupes Patriotes
- Coalition Raab
- Samm Sa Gafa Samm Sa Euleuk
- Coalition Xalleu Yoon
- Coalition Front pour la Justice et le Développement Durable
- Coalition Farlu
- Coalition Front Defar Sa Gox
- Coalition Gox Yu Bess
- Coalition Alliance Samm Sunu Sénégal
- Coalition Actions
- Parti Démocratique Sénégalais (PDS)
- Bokk Dokhal Sénégal Delossi Yakaar (BDS)
- Coalition Front Sénégal Biñu Bokk
- Bess Du Ñak
- Coalition Front Mankoo Liggeyal Sénégal
- Coalition Guem Sa Rew Tekki Jotna
- Coalition Sopi Sénégal
- Grande Coalition Wallu Sénégal
- Coalition Pôle Alternatif 3e voie
- Coalition Républicaine/ Samm Sunu Rew
- Union Nationale pour l’Intégrité, le Travail et l’Équité
- Takku Wallu Sénégal
- Pastef
- Union Naatal Kaw Gui
- Coalition Wareef
- Coalition Jamm Ak Jariñ
- Alliance Jëf Jël
- Andi Nawlei
- Secteur Privé
- Coalition Pôle Alternatif Jubënti Sénégal
- Union Citoyenne / Bint Bi
- Coalition And Ci Koluté Nguir Sénégal
- Les Nationalistes / Jeul Liñu Moom
- En Marche Pour la Renaissance du Sénégal
- Taxawu Artisanat
Le processus de dépôt se fera selon cet ordre, garantissant un déroulement fluide et équitable pour toutes les parties engagées dans ces législatives anticipées.
Le Naufrage du Joola : 22 ans après, un deuil encore vif et un devoir de mémoire
Le 26 septembre 2002, le Sénégal vivait l’un des plus grands drames maritimes de l’histoire contemporaine : le naufrage du Joola, un ferry reliant Dakar à Ziguinchor. Deux décennies se sont écoulées, mais la douleur et les questionnements demeurent intacts, tant pour les familles des victimes que pour la société sénégalaise. Ce jour fatidique, environ 2000 personnes étaient à bord du navire, alors que sa capacité maximale était fixée à 580 passagers. Parmi les 1863 victimes officiellement recensées par l’État sénégalais, 444 étaient des enfants. Seulement 64 personnes ont survécu à cette tragédie, laissant des familles brisées et une nation en quête de réponses et de justice.
Le Joola, surchargé et mal entretenu, sombra dans les eaux de l’Atlantique au large des côtes gambiennes. En cette veille de rentrée scolaire 2002-2003, la plupart des passagers étaient des vacanciers rentrant de la région de Casamance, dont beaucoup d’enfants et d’enseignants. Ce naufrage, causé par des négligences humaines criantes, reste l’un des plus meurtriers au monde, après celui du Titanic. Deux ans après l’accession d’Abdoulaye Wade à la présidence, le drame a jeté une lumière crue sur les failles structurelles du pays en matière de sécurité et de gestion des infrastructures publiques.
Vingt-deux ans après la catastrophe, le débat autour du renflouement de l’épave du Joola reste ouvert. Pour beaucoup, notamment Boubacar Ba, président de l’Association des familles des victimes, et Nassardine Aidara, président du Comité d’initiative du Mémorial-Musée, le renflouement du bateau représente un impératif pour la justice sociale. Ils estiment que cette action symbolique permettrait de rendre un hommage digne aux victimes et de clôturer le processus de deuil pour leurs proches.
Malgré les nombreuses promesses faites par les autorités sénégalaises depuis le naufrage, le renflouement de l’épave n’a jamais été réalisé. En 2023, à défaut de cette opération attendue, l’hélice du bateau a été déposée au Musée-Mémorial du Joola, nouvellement inauguré, en guise de souvenir. Ce musée, qui a enfin ouvert ses portes cette année, est destiné à honorer la mémoire des disparus et à rappeler les leçons à tirer de cette catastrophe pour éviter qu’un tel drame ne se reproduise.
L’ouverture du Musée-Mémorial à Ziguinchor marque un pas significatif dans le processus de mémoire nationale, offrant un espace de recueillement et de réflexion. Cependant, pour les familles des victimes, la question du renflouement reste centrale. Elles perçoivent cette démarche non seulement comme une réparation morale, mais aussi comme un acte de justice envers ceux qui ont péri sous les eaux.
Le naufrage du Joola symbolise bien plus qu’une catastrophe maritime : il incarne les dysfonctionnements d’un système où la négligence et l’irresponsabilité ont coûté la vie à près de deux mille innocents. Les familles et les survivants continuent de se battre pour que cette tragédie ne soit jamais oubliée et que les responsables de ce drame soient pleinement identifiés et jugés. En ce sens, la création du musée, bien que saluée, ne saurait suffire à apaiser les douleurs et la soif de justice.
Le naufrage du Joola reste une plaie ouverte dans la conscience collective du Sénégal, un rappel des conséquences tragiques de la négligence humaine. Si le musée inauguré en 2023 est un signe de reconnaissance pour les victimes, la revendication des familles pour le renflouement de l’épave montre que la quête de justice et de réparation est encore loin d’être achevée. Au-delà de la commémoration, il est essentiel que ce drame continue de susciter des réflexions sur la sécurité maritime, la gestion des infrastructures publiques, et la responsabilité des institutions afin qu’un tel drame ne se répète jamais.
Discours de Bassirou Diomaye Faye à l’ONU : Un appel à l’action pour le Sahel et la paix mondiale
Lors de la 79e Session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a livré un message puissant sur l’état du monde, avec un accent particulier sur la crise qui ravage la région du Sahel. Dans un contexte international marqué par des défis croissants à la sécurité et au développement durable, le thème « Ne laisser personne de côté : agir ensemble pour la paix, le développement durable et la dignité humaine des générations présentes et futures » a servi de cadre à son discours, appelant à une action concertée de la communauté internationale.
Bassirou Diomaye Faye a exprimé son inquiétude face à la situation alarmante au Sahel, une région autrefois stable mais aujourd’hui dévastée par la violence des groupes terroristes. « Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur la tragédie qui se déroule dans le Sahel. Des groupes terroristes sèment la terreur, pillent et tuent des populations civiles innocentes », a-t-il déclaré avec fermeté.
Ces groupes armés, proliférant dans un vide sécuritaire, ont transformé cette vaste région en un théâtre de violence et d’insécurité quotidienne, forçant des milliers de familles à fuir leurs foyers et paralysant les efforts de développement. Face à cette situation, Faye a pointé du doigt l’inaction de la communauté internationale, notamment des Nations Unies et du Conseil de sécurité, qu’il juge trop souvent inertes face à l’aggravation de la crise.
Le président sénégalais a également mis en garde contre l’ingérence des puissances étrangères au Sahel, soulignant que leurs rivalités géopolitiques ne faisaient qu’aggraver la situation. « Nous ne pouvons pas accepter que le Sahel devienne le théâtre de rivalités de puissances étrangères », a-t-il affirmé, dénonçant l’exploitation de la crise sécuritaire par certains acteurs internationaux pour étendre leur influence, au détriment de la stabilité régionale.
Bassirou Diomaye Faye a ainsi appelé à un sursaut de responsabilité de la part des Nations Unies et de la communauté internationale, insistant sur le rôle crucial que doit jouer le Conseil de sécurité dans la protection de la paix et de la sécurité mondiales. Pour lui, la situation au Sahel illustre un défi global qui requiert des actions immédiates et coordonnées.
Dans son discours, Faye a rappelé que la paix et la sécurité de l’Afrique sont indissociables de celles du reste du monde. En effet, il estime qu’une Afrique stable et prospère est la clé pour un développement harmonieux à l’échelle planétaire. Il a appelé les dirigeants mondiaux à prendre conscience de cette interdépendance et à agir en conséquence pour résoudre les crises régionales qui, si elles sont ignorées, risquent de compromettre la paix mondiale.
En résonance avec le thème de la session, le président sénégalais a réaffirmé son engagement à travailler aux côtés des autres nations pour promouvoir un développement durable inclusif, la paix et la dignité humaine. Il a encouragé la communauté internationale à « agir ensemble », soulignant que la stabilité de l’avenir repose sur les actions prises aujourd’hui. « Le Conseil de sécurité doit remplir pleinement son rôle en tant que garant de la stabilité internationale », a-t-il conclu, réitérant son appel pour une réforme en profondeur des mécanismes internationaux de maintien de la paix.
Le discours de Bassirou Diomaye Faye à la 79e Assemblée générale des Nations Unies est un appel clair à l’action, un plaidoyer pour une réponse internationale plus forte face à la crise au Sahel et une réflexion sur l’importance d’une Afrique en paix pour un monde plus sûr. Il enjoint la communauté internationale à ne pas détourner les yeux des souffrances qui secouent cette région, mais plutôt à agir de concert pour construire un avenir plus stable et durable pour tous.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°281 – du 26/09/2024
Le Bureau Politique de FEPP TAWFEKH salue les efforts du Parti et exprime son soutien à PASTEF
Le Bureau Politique du Parti FEPP TAWFEKH s’est réuni ce mercredi 25 septembre 2024 pour discuter de la situation nationale et de la vie du parti. Lors de cette rencontre, plusieurs points ont été abordés, notamment les relations avec la communauté mouride, la solidarité envers les victimes des inondations, ainsi que le soutien aux forces progressistes dans la dynamique politique actuelle.
Le Khalif Général des Mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, a été au cœur des remerciements du Bureau Politique pour l’accueil réservé à la délégation du parti dirigée par le président Dr Cheikh Dieng. Le Bureau a également souligné l’importance des conseils et des prières du Khalif à l’endroit de la direction du parti, marquant ainsi la continuité des liens entre le FEPP TAWFEKH et la communauté mouride.
Dans une démarche de solidarité nationale, le parti s’est réjoui de la contribution symbolique apportée aux victimes des inondations à Touba. Les efforts coordonnés par la Fédération départementale de Mbacké ont permis une mobilisation efficace et l’expression d’une solidarité active de la part du parti, renforçant ainsi son ancrage au niveau local.
Sur le plan politique, le Bureau Politique a réitéré son engagement dans la coalition Diomaye Président, tout en insistant sur l’importance de rester fidèle à la ligne directrice du parti : la transparence, l’éthique et la justice sociale. Le Parti FEPP TAWFEKH a, par ailleurs, salué les efforts de pré-investitures, notamment au sein de la diaspora, et a félicité l’unité retrouvée des membres pour les prochaines élections législatives anticipées.
Le Bureau Politique a également réaffirmé son soutien à la coalition PASTEF dans l’objectif de créer une synergie avec toutes les forces du progrès, dans la perspective de porter un projet politique basé sur les principes de Jub – Jubal – Jubanti. La coalition présidentielle est appelée à jouer un rôle crucial dans la conduite des réformes nécessaires, en particulier dans les domaines économiques, sociaux, et institutionnels.
En conclusion, le Bureau Politique a réitéré sa volonté d’accompagner le Président Bassirou Diomaye Faye dans ses réformes, tout en appelant à la vigilance face aux velléités de déstabilisation institutionnelle. Il invite toutes les structures du parti à rester mobilisées pour assurer une victoire éclatante lors des prochaines élections, et à poursuivre le travail entamé pour un Sénégal plus juste et prospère.
Pour le Bureau Politique de FEPP TAWFEKH,
Dr Cheikh Dieng, Président
Reddition des comptes : Birahim Seck interpelle le Président BDF sur les dérives du processus
Le débat sur la reddition des comptes prend de l’ampleur au Sénégal, et Birahim Seck, coordinateur du Forum civil, n’a pas manqué de faire entendre sa voix. Par le biais d’un post sur le réseau social X (anciennement Twitter), il a vivement critiqué la gestion actuelle de ce processus, interpellant directement le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye (BDF).
Birahim Seck, connu pour son engagement en faveur de la transparence et de la bonne gouvernance, a exprimé ses préoccupations quant à la direction prise par cette initiative. Selon lui, la justice doit être laissée à son propre rythme, particulièrement dans les affaires complexes de criminalité économique et financière. « La justice a besoin de temps pour faire son travail et le faire bien, » a-t-il déclaré, ajoutant que toute précipitation pourrait compromettre la qualité du travail judiciaire.
Il a également mis en garde contre la partialité dans la reddition des comptes, soulignant que cette dernière devait rester un processus impartial et équitable. « La partialité neutralise la reddition des comptes », a-t-il affirmé, insistant sur le fait que toute manipulation ou influence pourrait saper la crédibilité de cette démarche essentielle pour la démocratie sénégalaise.
Ce message de Birahim Seck intervient dans un contexte où de nombreuses voix, issues de l’opposition et de la société civile, critiquent la manière dont la reddition des comptes est menée. Les critiques portent principalement sur des soupçons de ciblage politique et de manque d’indépendance du système judiciaire.
Cette sortie du coordinateur du Forum civil relance donc le débat sur la transparence et la rigueur du processus de reddition des comptes, et place le président Bassirou Diomaye Faye face à ses responsabilités dans la gestion de ce dossier crucial pour l’avenir politique du Sénégal.
PAUVRETÉ, CHÔMAGE ET MANQUE D’ÉDUCATION : Le régime Diomaye-Sonko face à une atmosphère socio-économique cataclysmique
L’État du Sénégal fait à une hausse du chômage, un nombre alarmant de sans éducation ni emploi ainsi qu’une une pauvreté persistante. Une situation qui risque de mettre en difficulté les actuels tenants du pouvoir qui, dans l’opposition, promettaient monts et merveilles.
Le tandem Diomaye-Sonko se heurte à des défis qui, chaque jour, prennent des proportions inquiétantes. Le chômage, l’absence d’éducation et la pauvreté risquent d’entraver le « PROJET » du nouveau régime. Avant leur accession au pouvoir, le duo a promis des conditions de vie meilleures à la jeunesse. Mais, la réalité est toute autre. Des chiffres qui frôlent le cataclysme ont été publiés par le nouveau référentiel des politiques publiques de la Stratégie nationale de Développement (SND) 2025-2029 et l’Agence Nationale de
la Statistique et de la Démographie (ANSD).
CHÔMAGE ET ABSENCE D’ÉDUCATION
D’après la dernière nommée, le taux de chômage (élargi) a atteint 21,6 %, en hausse par rapport aux 18,6 % enregistrés à la même période en 2023. Ce qui représente une augmentation de 3 points de pourcentage. Au sens strict du BIT, il est ressorti à 5,8% au trimestre. Au compte du trimestre sous revu, le taux de chômage au sens élargi est plus élevé en milieu rural (25,0% contre 19,3% en zone urbaine). Selon le sexe, le chômage touche plus les femmes (34,0%) que les hommes (12,4%).
La situation est encore plus préoccupante chez la frange de la population dénommée « jeunes NEET », signifiant « ni emploi, ni éducation, en formation). Ceci pour dire qu’il s’agit de ces jeunes qui n’ont aucune éducation pour prétendre à l’emploi.
Dans cette étude, les NEET, au deuxième trimestre de l’année 2024, représentent 30,7% de la population âgés de 15 à 24 ans. Ce taux est plus élevé en milieu rural qu’en milieu urbain. En effet, il s’est établi à 37,6% en milieu rural contre 25,7% en milieu urbain. Selon le sexe, on note une supériorité de la proportion des NEET chez les femmes que chez les hommes, soit 39,2% contre 22,0% chez les hommes.
PAUVRETÉ GRANDISSANTE
Quant à l’incidence de la pauvreté, à en croire la SND, elle est de 37,5%. Elle demeure encore élevée, avec de fortes disparités entre Dakar (8,9%), les autres milieux urbain (29,7%) et rural (53,3%). L’accès aux besoins sociaux de base tels que l’éducation, la santé et l’emploi demeure toujours préoccupant. De plus, l’Indice de Développement humain (IDH) se situe à 0,517 en 2022, contre 0,501 en 2014. Le Sénégal occupe, ainsi, la 169e place sur 190 nations, se plaçant ainsi dans la catégorie des 25 pays à faible niveau de développement.
En matière d’éducation, le Sénégal a enregistré des performances mitigées. Le nombre moyen d’années d’études qu’un enfant peut espérer suivre jusqu’à l’âge de 18 ans est de 7,3 et la répartition inégale des établissements scolaires et universitaires persiste. A cela, s’ajoutent les abandons scolaires principalement constatés aux niveaux de l’élémentaire et du moyen secondaire.
En définitive, le duo Diomaye-Sonko fait face à une crise sociale exacerbée par un chômage élevé, un nombre alarmant de jeunes NEET et une pauvreté persistante. Ces défis compromettent ses promesses envers la jeunesse dont une grande partie, ne trouve autre alternative que de répondre à l’appel au suicide de l’Atlantique : « Barça wala Barsax » !
La Dakaroise
Lancement officiel du programme « Sénégal 2050 Agenda National de Transformation » prévu le 7 octobre 2024
Le Sénégal amorce un tournant décisif dans son développement avec le lancement officiel du programme « Sénégal 2050 Agenda National de Transformation ». Cette cérémonie, prévue pour le lundi 7 octobre 2024, reflète une nouvelle étape dans la vision du Président Bassirou Diomaye Faye de bâtir un Sénégal souverain, juste et prospère.
Ce plan stratégique, destiné à transformer durablement l’économie sénégalaise, vise à répondre aux défis contemporains tout en plaçant l’inclusion et le développement durable au centre des priorités. Le programme Sénégal 2050 est conçu pour être un guide sur les trente prochaines années, et s’inscrit dans une dynamique de croissance équitable et de renforcement des infrastructures économiques et sociales.
L’élaboration de ce référentiel s’est faite sous l’impulsion du Chef de l’État, dans une optique d’harmonisation des efforts publics et privés pour une transformation structurelle de l’économie. À travers ce programme, le Sénégal espère positionner ses secteurs clés tels que l’agriculture, l’énergie, les infrastructures et la digitalisation en moteurs de croissance durable.
L’événement sera suivi de près par les médias, la société civile et les citoyens, témoignant de l’engagement du gouvernement à œuvrer pour le bien-être collectif dans une démarche de transparence et de responsabilité. Ce lancement marque un jalon important dans la feuille de route politique et économique du Sénégal, avec l’ambition d’ancrer le pays dans une trajectoire de développement solide, tout en garantissant des opportunités pour les générations futures.
Clôture du Sommet de l’Avenir : Le Président Bassirou Diomaye Faye appelle à une réforme du multilatéralisme et à un soutien accru pour les pays en développement
Lors de la clôture du Sommet de l’Avenir, organisé en marge de la 79ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, le Président du Sénégal, Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Faye, a livré un discours puissant appelant à des réformes profondes du système mondial afin de garantir un avenir plus juste et inclusif.
Dans son allocution, le chef de l’État sénégalais a insisté sur l’urgence de bâtir un monde où la paix, la stabilité et le développement inclusif priment, tout en s’assurant que les pays en développement ne soient pas laissés pour compte. Il a ainsi souligné la nécessité de réformer le multilatéralisme pour répondre aux défis contemporains auxquels fait face le monde, et d’accorder une attention particulière aux pays les plus vulnérables.
Le Président Faye a axé son discours sur quatre principaux domaines nécessitant une attention particulière :
Lutter contre la pauvreté et les inégalités
Le président sénégalais a évoqué l’extrême pauvreté, qui touche encore 10 % de la population mondiale, et les inégalités croissantes exacerbées par les crises climatiques et géopolitiques. Il a dénoncé les taux d’intérêts excessifs imposés aux pays en développement, qui contribuent à les maintenir dans un cycle de dettes. Plaidant pour une réforme des conditions d’accès au crédit, il a appelé à des taux d’emprunt plus souples et à des délais de remboursement plus adaptés, pour offrir aux nations en développement des chances équitables de prospérité.
Réformer la gouvernance mondiale
Si des avancées notables ont été réalisées récemment, comme l’octroi d’un siège permanent à l’Afrique au G20 et d’un troisième siège pour le continent au sein du FMI, le Président Faye a réitéré la nécessité d’une inclusion encore plus prononcée des pays en développement dans les organes décisionnels internationaux. Selon lui, la gouvernance mondiale doit refléter les réalités actuelles et permettre aux nations du Sud de participer pleinement à la prise de décisions globales.
Investir dans l’éducation et la formation
Faye a aussi mis l’accent sur le rôle fondamental de l’éducation et de la formation professionnelle dans la lutte contre l’ignorance et l’endoctrinement. Il a insisté sur l’accélération du plan de relance des Objectifs de Développement Durable (ODD), soulignant l’importance de former les jeunes pour leur offrir des perspectives d’avenir et les éloigner des idéologies radicales. « L’éducation reste la clé pour un avenir plus stable et prospère », a-t-il affirmé.
Promouvoir la digitalisation et l’innovation
Dans un monde en pleine transition numérique, le Président Faye a appelé à des investissements massifs dans la digitalisation, notamment en matière d’infrastructures numériques et de connectivité. Il considère l’innovation et l’industrie créative comme des moteurs essentiels du développement économique, en particulier pour les jeunes, qu’il voit comme des vecteurs de paix et de progrès pour l’avenir.
En conclusion, Bassirou Diomaye Faye a exhorté la communauté internationale à transformer les nombreux défis actuels en opportunités, en mettant les jeunes générations au cœur des politiques publiques. Il a réaffirmé son engagement à œuvrer pour un avenir où justice, équité et développement durable sont les piliers d’une paix durable.
Ce discours du président sénégalais s’inscrit dans un contexte mondial marqué par de nombreuses incertitudes, et reflète une volonté claire de redéfinir le rôle des pays en développement sur la scène internationale. Le Sommet de l’Avenir, en tant que plateforme pour discuter de ces enjeux, a offert une opportunité précieuse pour renforcer la solidarité internationale et promouvoir des réformes structurelles visant à garantir un avenir commun plus prospère.
Le CUDIS salue la nomination de Dr Djim Ousmane Dramé à la Direction des affaires religieuses et souligne l’engagement du Président Faye pour le vivre ensemble au Sénégal
Le Cadre Unitaire de l’Islam au Sénégal (CUDIS) a exprimé sa satisfaction et ses félicitations suite à la nomination de Dr Djim Ousmane Dramé à la tête de la nouvelle « Direction des affaires religieuses et de l’insertion des diplômés en langue arabe ». Cette décision, prise par le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a été accueillie avec enthousiasme au sein des milieux religieux, qui y voient une démarche importante pour renforcer les liens entre l’État et les communautés religieuses, mais aussi pour mieux répondre aux défis liés à la gestion des affaires religieuses au Sénégal.
La création de cette direction, qui vise à encadrer et dynamiser les relations entre l’État et les différentes communautés religieuses, est perçue comme une avancée majeure. Le Dr Djim Ousmane Dramé, une figure respectée et influente au sein du CUDIS, a été choisi pour diriger cette institution, et le CUDIS a réaffirmé son soutien total à son action future. Il sera chargé de plusieurs missions essentielles, telles que la gestion des interactions entre l’État et les confréries religieuses, la rationalisation des politiques religieuses, et l’insertion des diplômés en langue arabe, un enjeu crucial pour l’avenir du pays.
Pour le CUDIS, cette nomination reflète l’engagement constant du Président Faye à promouvoir la paix, la tolérance et le vivre ensemble au Sénégal. Dans un contexte mondial où les tensions religieuses et les extrémismes gagnent du terrain, le modèle sénégalais de tolérance et de cohabitation pacifique reste une référence. Ce modèle, ancré dans des siècles d’histoire commune et de respect mutuel, a toujours mis en avant les valeurs de dialogue, de solidarité et de partage, des piliers essentiels qui unissent les différentes composantes religieuses et ethniques du pays.
Le Président Faye, en créant cette nouvelle direction, envoie un message fort : celui de la valorisation du rôle des acteurs religieux dans la stabilité du Sénégal. Le CUDIS, qui regroupe une multitude de confréries et d’associations islamiques comme la Mouridiya, la Tijaniya, et la Khadriya, ainsi que des entités comme la Jamâtou Ibâdou Rahman et le Rassemblement Islamique du Sénégal (RIS), entend jouer pleinement son rôle aux côtés des autorités pour préserver cet équilibre.
Les membres du CUDIS voient également dans cette nomination une opportunité de relever les nombreux défis auxquels le Sénégal est confronté en matière de gouvernance religieuse. Le renforcement des relations entre les pouvoirs publics et les leaders religieux permettra de mieux encadrer les pratiques religieuses, de lutter contre les dérives sectaires, et d’anticiper les menaces liées à l’extrémisme. Cette collaboration, que le CUDIS espère fructueuse, doit également permettre de maintenir la cohésion sociale et d’ancrer encore plus solidement le vivre ensemble, qui fait la particularité et la force du Sénégal.
En outre, le CUDIS met en avant l’importance des initiatives du gouvernement pour intégrer pleinement les jeunes diplômés en langue arabe dans la société sénégalaise. Cette question est souvent au centre des débats, car ces jeunes se retrouvent souvent marginalisés, faute de débouchés professionnels. La nouvelle direction, sous la conduite de Dr Djim Ousmane Dramé, aura également pour mission de créer des passerelles vers l’emploi pour cette frange de la population, afin de contribuer à la stabilité sociale et économique du pays.
Le CUDIS a également insisté sur l’importance de continuer à promouvoir le dialogue interreligieux au Sénégal. L’organisation, qui collabore régulièrement avec des représentants des autres confessions religieuses, en particulier la communauté chrétienne, entend poursuivre cette coopération dans un esprit de respect mutuel et de tolérance. Le Sénégal a toujours su éviter les conflits religieux grâce à une approche inclusive et respectueuse des différences, et le CUDIS se dit déterminé à travailler dans ce sens.
En conclusion, la nomination de Dr Djim Ousmane Dramé à la tête de la Direction des affaires religieuses et de l’insertion des diplômés en langue arabe est une étape importante dans la gouvernance religieuse au Sénégal. Le CUDIS salue cette initiative et réaffirme son engagement à travailler aux côtés des autorités pour renforcer la paix et la cohésion sociale. Le modèle sénégalais de vivre ensemble, fruit d’une longue tradition de tolérance et de respect, reste un exemple à suivre, et la nouvelle direction est appelée à jouer un rôle clé dans la préservation de cet héritage.
Rencontre entre le Président Faye et Bill Gates : Vers une coopération renforcée sur l’agriculture, l’assainissement et le numérique
Dans la continuité de sa mission diplomatique à New York, le Président Bassirou Diomaye Faye a tenu une réunion stratégique avec Bill Gates, le philanthrope et co-fondateur de la Fondation Gates. Cette rencontre intervient après une audience avec le Premier ministre du Luxembourg et marque une étape importante pour le développement du Sénégal dans des secteurs clés.
Les discussions ont porté sur plusieurs domaines prioritaires pour le Sénégal, notamment l’agriculture, où l’intelligence artificielle pourrait jouer un rôle crucial dans l’amélioration des rendements. L’assainissement et l’usage du numérique pour renforcer le système de santé ont également été au cœur des échanges. Bill Gates a réaffirmé l’engagement de sa fondation à soutenir ces initiatives innovantes, en vue de faire du Sénégal un hub digital en Afrique.
Cette coopération renforcée s’inscrit dans la nouvelle stratégie technologique du Sénégal, visant à placer le pays au centre de l’innovation numérique et de la durabilité.