Les conclusions de l’autopsie de Bassirou Diop, garde rapproché du maire de Dakar Barthélémy Dias, ont été révélées. Le rapport, effectué au laboratoire d’anatomie et de cytologie pathologiques de l’hôpital Idrissa Pouye de Grand Yoff, a permis de préciser les causes du décès.
Les résultats de l’autopsie
Le document indique plusieurs anomalies observées lors de l’examen du corps :
- Une contusion à la pommette droite, suggérant un traumatisme mineur.
- Une cardiomégalie (augmentation anormale du volume du cœur) pesant 500 g, accompagnée d’une hypertrophie du myocarde.
- Un œdème pulmonaire, avec un poids disproportionné entre le poumon droit (12 g) et le poumon gauche (1 100 g).
- Une hépatomégalie « muxade », soit une augmentation significative du volume du foie, pesant 2 800 g.
- Une congestion cérébrale, associée à d’autres signes de surcharge liquidienne.
De plus, l’analyse rapide d’un fragment pulmonaire par cryotomie a révélé des caractéristiques correspondant à un « poumon cardiaque », un signe typique des pathologies cardiaques chroniques.
Une cause médicale confirmée
L’autopsie conclut à une cardiomyopathie hypertrophique décompensée comme cause principale du décès. Cette affection cardiaque, caractérisée par un épaississement anormal du muscle cardiaque, peut entraîner une insuffisance cardiaque et, dans certains cas, un décès soudain.
Une disparition qui suscite des interrogations
Le décès de Bassirou Diop intervient dans un contexte tendu, en raison de ses fonctions en tant que garde du corps de Barthélémy Dias, figure politique de premier plan au Sénégal. Bien que les résultats de l’autopsie mettent en évidence une cause naturelle, les circonstances entourant sa mort continuent de susciter des interrogations dans l’opinion publique.
Ces résultats devraient permettre de faire avancer les discussions, tant sur le plan judiciaire que dans le débat public, tout en éclairant les proches et les responsables sur les véritables causes de cette tragédie.