Mort de Bassirou Diop : les résultats de l’autopsie confirment une cardiomyopathie hypertrophique décompensée

Les conclusions de l’autopsie de Bassirou Diop, garde rapproché du maire de Dakar Barthélémy Dias, ont été révélées. Le rapport, effectué au laboratoire d’anatomie et de cytologie pathologiques de l’hôpital Idrissa Pouye de Grand Yoff, a permis de préciser les causes du décès.

Les résultats de l’autopsie

Le document indique plusieurs anomalies observées lors de l’examen du corps :

  • Une contusion à la pommette droite, suggérant un traumatisme mineur.
  • Une cardiomégalie (augmentation anormale du volume du cœur) pesant 500 g, accompagnée d’une hypertrophie du myocarde.
  • Un œdème pulmonaire, avec un poids disproportionné entre le poumon droit (12 g) et le poumon gauche (1 100 g).
  • Une hépatomégalie « muxade », soit une augmentation significative du volume du foie, pesant 2 800 g.
  • Une congestion cérébrale, associée à d’autres signes de surcharge liquidienne.

De plus, l’analyse rapide d’un fragment pulmonaire par cryotomie a révélé des caractéristiques correspondant à un « poumon cardiaque », un signe typique des pathologies cardiaques chroniques.

Une cause médicale confirmée

L’autopsie conclut à une cardiomyopathie hypertrophique décompensée comme cause principale du décès. Cette affection cardiaque, caractérisée par un épaississement anormal du muscle cardiaque, peut entraîner une insuffisance cardiaque et, dans certains cas, un décès soudain.

Une disparition qui suscite des interrogations

Le décès de Bassirou Diop intervient dans un contexte tendu, en raison de ses fonctions en tant que garde du corps de Barthélémy Dias, figure politique de premier plan au Sénégal. Bien que les résultats de l’autopsie mettent en évidence une cause naturelle, les circonstances entourant sa mort continuent de susciter des interrogations dans l’opinion publique.

Ces résultats devraient permettre de faire avancer les discussions, tant sur le plan judiciaire que dans le débat public, tout en éclairant les proches et les responsables sur les véritables causes de cette tragédie.

Décès de Bassirou Diop : controverses autour des circonstances de sa mort en détention

Le décès de Bassirou Diop, membre de la garde rapprochée de Barthélémy Dias, survenu en détention le 7 décembre dernier, suscite une vive polémique. Tandis que l’autopsie, ordonnée par le procureur de Saint-Louis, conclut à une mort naturelle, cette version est contestée par Barthélémy Dias, qui exige des éclaircissements sur les conditions de détention et de suivi médical de son collaborateur.

Selon les informations rapportées par L’Observateur, Bassirou Diop s’était plaint de douleurs lombaires persistantes depuis plusieurs jours. Le 4 décembre, il avait informé ses proches de l’intensification de ses douleurs. Le lendemain, il fut admis à l’infirmerie de la prison de Saint-Louis, où il resta sous perfusion de 10 heures à 19 heures avant d’être renvoyé en cellule.

C’est le 6 décembre au matin, alors qu’il se trouvait dans sa cellule, qu’il aurait été pris d’un malaise respiratoire sévère. Alertés, les responsables de la prison l’ont rapidement transféré à l’infirmerie, puis à l’hôpital régional de Saint-Louis. Malgré la prise en charge du Dr Ali Diakhaté, il succomba le lendemain.

Face aux interrogations soulevées, le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Saint-Louis a ordonné une enquête. La police locale a été mobilisée pour établir les faits et déterminer si les conditions de détention ou une éventuelle négligence médicale auraient pu contribuer au décès.

La famille du défunt, informée officiellement par le magistrat instructeur, a dépêché des représentants pour obtenir des précisions sur le déroulement de l’enquête et les modalités de restitution de la dépouille.

Barthélémy Dias, maire de Dakar et employeur de Bassirou Diop, a vigoureusement contesté les conclusions de l’autopsie. Il demande des explications sur les circonstances ayant conduit à son décès et sur l’absence présumée d’un suivi médical adapté, malgré les plaintes exprimées par le défunt.

« Les autorités doivent assumer leurs responsabilités. Ce décès n’aurait jamais dû arriver », a-t-il déclaré dans une intervention publique, exigeant que justice soit rendue et que l’enquête se déroule en toute transparence.

La dépouille de Bassirou Diop sera inhumée ce mardi 10 décembre, dans un climat de tensions palpables. Ce drame relance le débat sur les conditions de détention dans les prisons sénégalaises et le traitement médical réservé aux détenus.

Les résultats de l’enquête en cours seront déterminants pour établir la vérité et répondre aux nombreuses questions soulevées par cette affaire.

AUTOPSIE DE BASSIROU DIOP : Une cardiomyopathie hypertrophique décompensée identifiée comme cause du décès

La rédaction du Dakarois Quotidien a pu consulter le certificat de décès de Bassirou Diop, le garde du corps de Barthélémy Dias, qui est décédé le 7 décembre 2024. Le document, issu de l’autopsie pratiquée ce 09 décembre à l’Hôpital Idrissa Pouye (HOGIP), a permis d’établir les causes de sa mort.
Selon les résultats, la victime présentait plusieurs anomalies corporelles. Tout d’abord, une contusion de la pommette droite a été notée, un traumatisme physique mineur qui ne semble pas être la cause principale du décès. Cependant, des complications cardiaques graves ont été révélées par l’examen médical.
Il a été observé une cardiomégalie, c’est-à-dire une hypertrophie du cœur, pesant 500g, accompagnée d’une hypertrophie du myocarde ventriculaire de 1,8 cm. Ces deux éléments sont des signes de dysfonctionnement cardiaque sévère.
L’autopsie a également révélé une congestion et un œdème pulmonaire, avec un poids anormalement élevé des poumons : le poumon droit pesait 1250g, et le poumon gauche pesait 1100g, ce qui indique un dysfonctionnement cardiaque affectant la circulation sanguine vers les poumons.
De plus, une hépatomégalie « muscade » de 2800g a été constatée, une condition dans laquelle le foie est dilaté en raison d’une congestion liée à l’insuffisance cardiaque. Le contenu gastrique était liquide, mais sans particularités notables.
L’examen a aussi révélé une congestion cérébrale, suggérant des problèmes de circulation sanguine au niveau du cerveau, souvent associés à des défaillances cardiaques graves. Un examen microscopique d’un fragment de poumon par technique de cryotonie rapide a montré des signes typiques de poumon cardiaque, une manifestation fréquente d’insuffisance cardiaque.
Ainsi, la cause principale du décès de Bassirou Diop a été identifiée comme étant une cardiomyopathie hypertrophique décompensée, une pathologie cardiaque grave ayant entraîné des complications multiviscérales fatales.

Mort de Bassirou Diop en détention : des accusations de torture émergent

L’autopsie du corps de Bassirou Diop, membre de l’équipe de sécurité de Barthélémy Toyes Dias, est prévue ce lundi 9 décembre. Ce décès survenu en détention suscite de vives réactions et alimente une controverse autour des conditions de détention au Sénégal.

Bassirou Diop est décédé samedi dernier alors qu’il se trouvait en prison, après avoir été arrêté lors des affrontements de Saint-Louis survenus pendant la campagne électorale des élections législatives du 17 novembre 2024. Ces heurts avaient opposé des partisans de différentes coalitions politiques, provoquant une série d’arrestations, dont celle de 80 personnes liées aux troubles.

Son avocat, Me El Hadj Diouf, accuse ouvertement les autorités pénitentiaires de torture. « Bassirou Diop a subi des sévices inhumains en prison, ce qui a conduit à sa mort », a-t-il déclaré. Cette déclaration relance le débat sur les allégations de brutalité et d’abus dans les centres de détention du pays.

Les autorités judiciaires, pour leur part, affirment avoir ouvert une enquête pour déterminer les circonstances exactes de cette mort. L’autopsie prévue ce lundi pourrait fournir des éléments déterminants pour faire la lumière sur les faits.

Ce drame s’inscrit dans un contexte politique tendu au Sénégal, marqué par des affrontements violents et des arrestations massives lors des dernières élections. La mort de Bassirou Diop risque d’aggraver les tensions entre le pouvoir et l’opposition, notamment autour de Barthélémy Toyes Dias, une figure politique controversée et régulièrement ciblée par les autorités.

Les organisations de défense des droits de l’homme suivent de près cette affaire et appellent à une enquête indépendante. « Il est impératif que la lumière soit faite sur cette mort en détention. Si les accusations de torture sont avérées, les responsables doivent être traduits en justice », a déclaré un porte-parole d’Amnesty International Sénégal.

L’opinion publique, déjà marquée par les récents troubles, reste divisée entre indignation et scepticisme face à ces accusations. Pendant ce temps, les proches de Bassirou Diop réclament justice, affirmant qu’il a été arrêté de manière arbitraire et qu’il était innocent des faits qui lui étaient reprochés.

Cette affaire pourrait bien devenir un test majeur pour le système judiciaire sénégalais, appelé à démontrer son impartialité et sa capacité à rendre justice dans un climat politique sous haute tension.

Quitter la version mobile