Le Bureau de l’Assemblée nationale du Sénégal, présidé par El Malick Ndiaye, a officiellement acté, ce jeudi, la radiation du député Barthélemy Toye Dias, élu sous la bannière de la coalition Samm Sa Kaddù. Cette décision intervient en application des dispositions du dernier alinéa de l’article 61 de la Constitution sénégalaise et de l’article 51 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
La radiation de Barthélemy Dias a été engagée à la suite d’une demande formelle du ministre de la Justice, qui a adressé une lettre au Bureau de l’Assemblée nationale. Selon le président de l’Assemblée, cette démarche a été soigneusement étudiée lors de la réunion du Bureau, avant de conduire à cette décision.
L’article 61 de la Constitution précise les conditions dans lesquelles un député peut perdre son mandat, notamment en cas d’incompatibilités ou de condamnations judiciaires définitives. De son côté, l’article 51 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale offre des précisions sur les modalités d’application de ces mesures, notamment dans ses dispositions finales.
Cette radiation risque de susciter des débats au sein de l’opinion publique et dans les cercles politiques. Barthélemy Dias, connu pour son franc-parler et ses positions critiques, est une figure emblématique de l’opposition sénégalaise. Cette décision pourrait ainsi être perçue comme une manœuvre politique par ses partisans, tandis que ses détracteurs pourraient y voir une application stricte des lois en vigueur.
La radiation de Barthélemy Dias ouvre la voie à des interrogations sur la suite de son engagement politique et sur les implications de cette décision pour la coalition Samm Sa Kaddù. De son côté, l’Assemblée nationale devra probablement se préparer à des contestations, voire des recours, sur la légitimité de cette décision.
Ce développement souligne une fois de plus les tensions politiques au Sénégal, où l’équilibre entre pouvoir et opposition reste un enjeu majeur.