À l’approche de l’élection présidentielle de février 2024 au Sénégal, le Président Macky Sall dresse un bilan en demi-teinte de ses 12 années à la tête du pays. Salué en tant que grand bâtisseur pour ses efforts dans la modernisation des infrastructures et la réduction des fractures sociales, Macky Sall est également critiqué pour son utilisation parfois excessive du pouvoir présidentiel et la polarisation de la scène politique.
Le paradoxe de la présidence de Macky Sall, oscillant entre son rôle de Chef de l’État et de Chef de parti, brouillant ainsi la conception de l’État. L’auteur souligne les conséquences politiques et sociales des violences symboliques, des injustices et des pratiques partisanes sur la confiance générale envers l’État et la démocratie.
L’élimination de figures politiques telles que Karim Wade et Khalifa Sall en 2019 est examinée sous l’angle de son impact sur le processus électoral de 2024, tout en questionnant l’effet Sonko et les perceptions d’acharnement judiciaire.
Le Président Sall est également loué pour sa capacité à pacifier la région de Casamance, soulignant la nécessité d’appliquer cette même intelligence au service de la paix dans le contexte politique. L’article appelle à une sublimation politique de Macky Sall, l’invitant à dépasser les enjeux partisans et à œuvrer pour la réconciliation nationale.
En vue de la présidentielle, l’auteur insiste sur la nécessité d’un dialogue inclusif avec tous les candidats, notamment avec Ousmane Sonko, afin de construire un pacte républicain consolidé et garantir une élection apaisée et crédible. Enfin, l’article appelle à une enquête impartiale sur les violences politiques, la libération des détenus politiques, et encourage le Président Sall à initier des actions concrètes pour guérir les divisions et unir le peuple sénégalais.