Verdict de la Cour d’Appel : Oumar Ampoye Bodian acquitté, René Capain Bassène condamné à la réclusion criminelle à perpétuité

Le tribunal s’est prononcé sur le sort des présumés auteurs de la tuerie de Boffa Bayotte, un massacre qui avait choqué la nation sénégalaise en janvier 2018. Deux hommes, le journaliste René Capain Bassène et le postier Oumar Ampoye Bodian, étaient au cœur de ce procès en appel qui a suscité de vives attentes parmi leurs familles et proches.

La Cour d’appel a rendu son verdict : Oumar Ampoye Bodian a été acquitté de toutes les charges retenues contre lui, offrant un soulagement palpable à sa famille et à ses soutiens. En revanche, René Capain Bassène a vu sa condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité confirmée. Ce dernier avait déjà été reconnu coupable en première instance, et malgré les efforts de sa défense, composée des avocats Me Ciré Clédor Ly, Me Gaby Sow, Me Maubert Diatta et Me Kaoussou Kaba Bodian, la Cour a maintenu la sentence.

Les deux hommes étaient poursuivis pour 14 chefs d’inculpation, dont association de malfaiteurs, assassinat, participation à un mouvement insurrectionnel, et détention d’armes à feu sans autorisation. Lors du procès, ils ont fermement nié toute implication dans la tuerie de Boffa Bayotte, où 14 bûcherons avaient été froidement abattus le 6 janvier 2018 dans la forêt des Bayottes, un événement qui avait provoqué une onde de choc à travers le pays.

Malgré la condamnation de René Capain Bassène, celui-ci conserve le droit de faire appel dans un délai de 15 jours. Ses avocats, qui ont plaidé son innocence avec acharnement, pourraient donc choisir de contester ce verdict devant une juridiction supérieure.

L’acquittement d’Oumar Ampoye Bodian marque une demi-victoire pour la défense, tandis que la confirmation de la condamnation de René Capain Bassène constitue une nouvelle déception pour ceux qui espéraient son acquittement. Cette affaire, emblématique des tensions qui entourent la région de la Casamance, continue de diviser et d’alimenter les débats sur la justice et la sécurité dans cette zone.

Les regards sont maintenant tournés vers René Capain Bassène et ses avocats, qui devront décider dans les jours à venir de la suite de leur combat judiciaire. Le cas de Boffa Bayotte demeure un épisode sombre de l’histoire récente du Sénégal, et la quête de vérité et de justice pour les victimes et les accusés se poursuit.

Procès en Appel pour la Tuerie de Boffa-Bayotte : Verdict attendu le 29 Août

Le verdict tant attendu du procès en appel concernant l’affaire Boffa-Bayotte sera rendu le 29 août prochain, après deux jours d’audience intense. Cette affaire, qui a secoué le Sénégal, est sur le point de connaître un nouveau tournant avec des développements significatifs dans les accusations portées contre René Capain Bassène et Oumar Ampoye Bodian.

Les deux détenus, René Capain Bassène et Oumar Ampoye Bodian, ont été acquittés des charges de participation à un mouvement insurrectionnel. De plus, pour René Capain Bassène, l’accusation de sortie irrégulière de correspondances a également été levée. Le procureur a en effet demandé leur acquittement pour ces chefs d’inculpation.
Malgré cet acquittement partiel, René Capain Bassène et Oumar Ampoye Bodian restent sous le coup d’accusations graves : association de malfaiteurs et participation à un assassinat. Ces accusations font référence à leur implication présumée dans le meurtre des 14 coupeurs de bois, survenu le 6 janvier 2018.
Il y a deux ans, les deux hommes avaient été condamnés en première instance à la réclusion criminelle à perpétuité pour leur rôle présumé dans ce massacre. Vingt-six personnes avaient été arrêtées dans le cadre de cette affaire. Les accusations portées contre Bassène et Bodian incluaient association de malfaiteurs, participation à un mouvement insurrectionnel, complicité d’assassinat, complicité de vol en réunion avec usage d’arme, violence et complicité de détention d’arme sans autorisation administrative préalable.
René Capain Bassène et Oumar Ampoye Bodian ont toujours clamé leur innocence. Leur condamnation à perpétuité le 13 juin 2022, après quatre années de détention, n’a pas entamé leur détermination à prouver leur non-culpabilité. Le procès en appel représente une nouvelle chance pour eux de renverser le jugement initial.
Le 29 août prochain, René Capain Bassène et Oumar Ampoye Bodian seront fixés sur leur sort. Ce verdict est crucial non seulement pour les accusés, mais aussi pour les familles des victimes et pour l’ensemble de la communauté, qui attend de la justice une décision équitable et transparente.


AS – Le Dakarois Ziguinchor

Affaire Boffa-Bayote : René Capin et Oumar Ampoï Badian clament leur innocence en appel

Le 24 juillet, la cour d’appel de Ziguinchor a examiné l’affaire dite Boffa-Bayote, où René Capin et Oumar Ampoï Badian ont une fois de plus comparu devant le juge lors du procès en appel. Condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité, les deux accusés se sont défendus vigoureusement, affirmant leur innocence. L’affaire, qui a vu l’arrestation de 22 personnes, dont 16 placées sous mandat de dépôt avant d’être libérées, porte sur des charges graves : association de malfaiteurs, assassinat, participation à un mouvement insurrectionnel, et détention d’armes à feu sans autorisation.

Lors de l’audience de ce matin, les avocats de la défense ont mis en avant des vices de procédure. « Il n’y a pas de justice dans cette affaire », a déclaré Me Ciré Clédor Ly après la suspension du procès. L’avocat a également dénoncé des violations des droits humains constatées dans le dossier.

La séance, qui a débuté à midi, a été suspendue à 21 heures. La cour a donné rendez-vous pour la reprise de l’audience le jeudi 25 juillet à 9 heures.

Pour rappel, le 6 janvier 2018, un groupe de personnes cherchant du bois dans la forêt de Boffa Bayotte, au sud de Ziguinchor, près de la frontière avec la Guinée-Bissau, a été attaqué par des assaillants armés présumés appartenir au Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC). L’attaque a fait 14 morts, 7 blessés, et 3 personnes ont réussi à s’échapper indemnes, selon la gendarmerie nationale qui a qualifié l’incident d’« embuscade ».

Les prochains jours seront cruciaux pour déterminer le sort des deux accusés, alors que la défense continue de plaider pour leur libération en raison de ce qu’elle qualifie de manquements graves dans la procédure judiciaire.

Procès en appel de René Capin Bassene et Omar Ampouye Bodian : Les accusés rejettent les charges

Le procès en appel de René Capin Bassene et Omar Ampouye Bodian s’est ouvert le mercredi 24 juillet 2024. Les deux accusés, qui se trouvent face à des charges graves telles que l’association de malfaiteurs, la participation à un mouvement insurrectionnel, et divers actes de complicité, ont fermement rejeté toutes les accusations portées contre eux.

René Capin Bassene et Omar Ampouye Bodian sont accusés d’une série de crimes, y compris la complicité d’assassinat et de tentative d’assassinat, ainsi que de détention illégale d’armes. Le procès a débuté à 11h45 sous la présidence du juge.

L’avocat de la défense, maître Clédor Sire Ly, a commencé sa plaidoirie en dénonçant le non-respect des articles du code pénal concernant les procédures judiciaires. Il a également critiqué la démarche procédurale, affirmant que les éléments du dossier avaient été manipulés pour obtenir des aveux ou des auto-incriminations par des moyens techniques.

Le ministre public a rétorqué que toute la procédure avait été correctement respectée et a contesté les allégations de manipulation.

Déclarations des accusés

René Capin Bassene et Omar Ampouye Bodian ont rejeté les accusations de leur implication dans la tuerie de Boffa Bayotte, affirmant ne pas être liés à l’événement. Selon eux, les preuves contre eux sont inexistantes et leur détention prolongée est injustifiée.

Maître Clédor Sire Ly a souligné les incohérences dans le dossier, notamment la libération de douze autres accusés jugés comme ayant eu un rôle direct dans les événements. Il a également mis en avant que les deux accusés avaient déjà purgé des peines importantes malgré l’absence de preuves substantielles les liant aux crimes.

Éléments de la défense et controverses

L’avocat a évoqué des témoignages de tortures subies par la femme de René Capin Bassene, ainsi que des erreurs dans l’enquête. Il a critiqué le fait que des témoins clés qui avaient initialement revendiqué leur participation aux crimes aient été disculpés, tout en mettant en avant les difficultés rencontrées par les accusés pour prouver leur innocence après des années de détention.

Maître Clédor Sire Ly a exprimé son indignation quant à la justice dans ce dossier, qualifiant le procès de « farce » et affirmant que les enquêtes avaient cherché des boucs émissaires pour donner une apparence de crédibilité à l’affaire.

L’audience a été suspendue après vingt minutes et le procès a été renvoyé au jeudi 25 juillet 2024. Le tribunal devra examiner les preuves et les arguments de la défense pour déterminer la suite des événements. Le sentiment d’injustice persiste parmi les accusés et leurs avocats, qui espèrent que la cour rendra une décision équitable.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°232 – du 25/07/2024

🔴 AUGMENTATION DE LA CAPACITÉ DE RAFFINAGE DE LA SAR : LE SÉNÉGAL S’OUVRE À L’EXPLOITATION LOCALE DU BRUT DE SANGOMAR
🔴 TUERIE DE BOFFA-BAYOTTE : LE SYNOPSIS DU PROCÈS EN APPEL

🔴 JO ET JEUX PARALYMPIQUES PARIS 2024 : KHADY DIÈNE GAYE REMET LE DRAPEAU À LA DÉLÉGATION SÉNÉGALAISE
🔴 JO PARIS 2024 – PORT DU VOILE : LA FRANÇAISE SOUNKAMBA SYLLA INTERDITE DE CÉRÉMONIE D’OUVERTURE

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