Une situation tendue règne dans le secteur semencier au Sénégal, alors que la campagne agricole hivernale approche à grands pas. Les opérateurs semenciers ont exprimé leur mécontentement lors d’un conclave tenu mardi, menaçant de boycotter les opérations si leurs dettes envers l’État ne sont pas réglées.
Lors d’un Conseil interministériel présidé par le Premier ministre Ousmane Sonko au Centre international de Conférence Abdou Diouf de Diamniadio (CICAD), plusieurs décisions ont été prises pour préparer la campagne agricole à venir. Cependant, malgré l’annonce d’un budget record de 120 milliards FCFA et l’implication des forces de défense et de sécurité dans la distribution des semences, les problèmes persistent.
Selon des informations rapportées par Source A, les opérateurs semenciers réclament toujours le paiement de leurs dettes par l’État, sans quoi ils menacent de ne pas fournir de semences pour la campagne agricole. Les dettes, estimées à 43 milliards de francs CFA, concernent notamment celles de l’année 2023-2024.
Un des opérateurs semenciers, ayant pris part au conclave, a déclaré à la source que « il nous sera impossible de nous engager à fournir des semences à l’État, si nous ne nous faisons pas rembourser nos dettes ». Il reproche également au gouvernement de n’avoir libéré qu’une partie des fonds promis, soit 20 milliards sur le montant total dû.
Malgré les virements effectués par le gouvernement, qui devraient être positionnés dans les comptes des opérateurs ce mercredi, les semenciers restent méfiants. De plus, ils contestent l’utilisation d’un audit comme argument pour retarder le paiement de leurs dettes, soulignant l’urgence de la situation et l’impact direct sur la préparation de la campagne agricole hivernale.
Face à cette crise potentielle, il est crucial pour les autorités de trouver rapidement une solution afin d’assurer le bon déroulement de la campagne agricole et de préserver les intérêts des opérateurs semenciers, essentiels à la sécurité alimentaire du pays.