Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°314 – du 05/11/2024

🔴 ALORS QUE L’OPPOSITION S’AFFAIBLIT : BOUGANE EN « DERNIER DES MOHICANS » FACE À SONKO
🔴 DÉCÈS DE L’EX-MINISTRE DES FINANCES ET DU BUDGET, MAMADOU MOUSTAPHA BA : HOMMAGES DE LA NATION À L’HONNEUR D’UN HOMME DU SÉRAIL

🔴 FINALE UFOA-A U17 / TRIPLE CHAMPIONS : LES « LIONCEAUX » CONFIRMENT LEUR SUPRÉMATIE
🔴 LUTTE / NON-RESPECT DES TEXTES ET PROPOSITIONS DE MAINTIEN DE BIRA SÈNE : DOUDOU DIAGNE DIÉCKO DÉMISSIONNE DU CNG

Le FMI met en garde : le Sénégal face à des défis budgétaires croissants

Une délégation du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par Edward Gemayel, a effectué une visite au Sénégal du 9 au 16 octobre 2024. L’objectif de cette mission était d’examiner les conclusions préliminaires du rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) sur la gestion des finances publiques entre 2019 et le premier trimestre 2024, et d’étudier les perspectives budgétaires pour le reste de l’année.

Dans un communiqué publié à la suite de cette visite, Edward Gemayel a exprimé l’appréciation du FMI pour les efforts du gouvernement sénégalais visant à renforcer la transparence budgétaire et la gouvernance. Cependant, le rapport de l’IGF a révélé des révisions substantielles des données budgétaires pour la période 2019-2023. Ces révisions sont largement dues à des investissements financés par des emprunts extérieurs et des prêts contractés auprès des banques locales. En conséquence, les estimations du déficit budgétaire et de la dette publique pour cette période ont été revues à la hausse par rapport aux chiffres initialement rapportés.

Le FMI a indiqué qu’il continuerait de collaborer avec les autorités sénégalaises pour évaluer l’impact de ces nouvelles données sur l’économie du pays. « Le Sénégal continue de faire face à un environnement difficile, avec des tensions accrues dans l’exécution du budget », a déclaré Edward Gemayel. Il a également noté que les recettes fiscales n’ont pas atteint les attentes et que les dépenses, en particulier les investissements, sont restées élevées. Si aucune action décisive n’est prise, le FMI prédit que le déficit budgétaire pourrait dépasser les 7,5 % du PIB initialement prévus pour 2024.

La mission du FMI a insisté sur l’importance de la Loi de finances 2025, qualifiée de « moment crucial » pour le gouvernement sénégalais afin de réitérer son engagement envers des réformes budgétaires majeures. Parmi ces réformes, le FMI recommande la rationalisation des exonérations fiscales et la réduction progressive des subventions énergétiques. Selon l’institution, ces mesures seront essentielles pour stabiliser les finances publiques et réduire la dette du pays.

Enfin, l’équipe du FMI a exprimé sa gratitude aux autorités sénégalaises pour leur collaboration et la franchise des échanges durant la mission, réaffirmant la volonté de travailler ensemble pour relever les défis économiques du Sénégal.

Réaction du Ministère des Finances : Clarifications sur le rapport d’audit et réponse aux tentatives de désinformation

Le Ministère des Finances et du Budget (MFB) a réagi ce vendredi aux récentes publications médiatiques concernant le rapport d’audit sur la gestion budgétaire sous le précédent gouvernement. Ces articles ont laissé entendre que Cheikh Diba, l’actuel ministre des Finances, aurait été impliqué dans les irrégularités financières en raison de son ancien poste de Directeur de la Programmation Budgétaire. Face à ces allégations, le ministère a publié un communiqué pour apporter des clarifications et dissiper toute confusion.

Le MFB a rappelé que le rôle de Directeur de la Programmation Budgétaire est purement technique. Encadré par le décret 2019-120 du 16 janvier 2019, ce poste est limité à la coordination de la préparation de la loi de finances votée par l’Assemblée nationale. Il n’implique en aucun cas une responsabilité directe dans l’exécution du budget, qui intervient après le vote des députés. Cette distinction est essentielle pour comprendre les processus budgétaires et éviter les amalgames entre programmation et exécution.

Le communiqué a également souligné que Cheikh Diba a toujours respecté les règles et les normes professionnelles qui encadrent ses fonctions, que ce soit en tant que Directeur de la Programmation ou actuellement en tant que ministre. Le rapport d’audit, qui a été réalisé sous sa supervision par l’Inspection générale des Finances, a été validé en toute transparence avant d’être transmis à la Cour des Comptes pour une évaluation indépendante.

Le rapport d’audit en question a mis en lumière certaines pratiques financières nécessitant des ajustements, et le ministre Diba s’est engagé à apporter les réformes requises pour améliorer la gestion des finances publiques. Ces mesures visent à renforcer la transparence et la gouvernance, dans la lignée des priorités des nouvelles autorités sénégalaises.

Le ministère a par ailleurs averti contre toute tentative de désinformation susceptible de détourner l’attention des véritables enjeux soulevés par cet audit. Il a réaffirmé que l’objectif de ce rapport est d’améliorer les pratiques financières du pays et de renforcer la confiance des citoyens dans la gestion des ressources publiques.

Enfin, le Ministère des Finances a insisté sur l’engagement du ministre Cheikh Diba à garantir une gestion exemplaire des finances publiques et à œuvrer pour une meilleure gouvernance financière, en phase avec les attentes du peuple sénégalais et des partenaires internationaux.

Validation du Budget Annuel du Projet SERRP : Vers la Réduction de la Vulnérabilité Côtière à Saint-Louis

Le Comité Régional de Pilotage a approuvé le budget annuel du Projet de Relèvement d’Urgence et de Résilience (SERRP) pour l’exercice de l’année 2024, le fixant à 19 250 092 523 FCFA. Cette décision fait suite à une évaluation positive du travail accompli en 2023 dans le cadre de ce projet, qui entre désormais dans sa dernière phase.

Mis en œuvre par l’Agence de Développement Municipal (ADM), le SERRP vise à réduire la vulnérabilité des populations installées le long de la Langue de Barbarie et à renforcer la planification de la résilience urbaine et côtière de l’agglomération de Saint-Louis. Dans ce cadre, environ 500 logements (RDC, R+1 et R+2) seront construits sur une superficie de 14 hectares à Diougop, dans la commune de Gandon.

Ce site, entièrement viabilisé avec des infrastructures telles que l’eau, l’électricité, un réseau de drainage des eaux pluviales, une station de pompage, des voiries, etc., accueillera également des équipements sociaux. L’aménagement environnant des logements vise à offrir aux populations un cadre de vie plus décent, doté de toutes les commodités nécessaires.

Le projet SERRP représente un engagement crucial dans la protection des populations vulnérables contre les risques côtiers et dans l’amélioration de leurs conditions de vie. En combinant la construction de logements résilients avec une infrastructure de soutien adéquate, il contribue à renforcer la résilience urbaine et à assurer un avenir plus sûr et plus durable pour les habitants de Saint-Louis.

Ministère des Finances et du Budget : Hommage et promesse de Moustapha Bâ à son épouse

Dans un moment empreint de solennité, Moustapha Bâ, ministre sortant des Finances et du Budget, a passé le flambeau à Cheikh Diba, son successeur, lors d’une cérémonie marquante le jeudi 11 avril. L’occasion a été saisie par les deux hommes pour échanger des mots de reconnaissance et de gratitude.

Cheikh Diba a tenu à exprimer sa gratitude envers son prédécesseur, saluant son engagement et son dévouement, illustrés notamment par des nuits sans sommeil dédiées au service de la nation. Cette reconnaissance met en lumière le travail acharné de Moustapha Bâ au service du Sénégal.

Cependant, c’est lorsque Moustapha Bâ a pris la parole qu’un moment particulièrement émouvant s’est produit. En présence de sa femme, Mme Bâ, née Yacine Sall, il a tenu à lui rendre hommage pour son soutien indéfectible. «Il vient de dire ‘des nuits sans sommeil’. Ma chère épouse, Mme Bâ, née Yacine Sall, est là, elle a dû souffrir beaucoup de ces nuits sans sommeil», a-t-il partagé, dévoilant ainsi une facette plus personnelle de son engagement au service du pays. Cette déclaration a touché l’assistance et a été saluée comme un geste de reconnaissance sincère envers le soutien vital apporté par son épouse.

Dans le dernier gouvernement de l’ère Macky Sall, Moustapha Bâ avait en charge les portefeuilles des Finances et de l’Économie. Tout en transmettant le ministère des Finances à Cheikh Diba, il a également cédé les rênes du département de l’Économie à Abdourahmane Sarr. Ce changement marque le début d’une nouvelle ère pour le ministère, tandis que Moustapha Bâ s’apprête à poursuivre son engagement aux côtés de son épouse et dans d’autres domaines de service pour le bien-être du Sénégal.

Cheikh Diba : Un Familiarisé des Finances à la Tête du Ministère des Finances et du Budget

La nomination de Cheikh Diba en tant que nouveau ministre des Finances et du Budget n’est pas seulement une transition dans sa carrière, mais plutôt une progression naturelle dans un domaine qu’il connaît intimement. Avec une expérience considérable dans le secteur financier, Cheikh Diba entre dans son nouveau rôle avec une profonde compréhension des défis et des responsabilités qui l’attendent.

Avant d’occuper ce poste prestigieux, Cheikh Diba a occupé le poste de conseiller spécial d’Amadou Ba au ministère des Finances et du Budget pendant de nombreuses années. Cette expérience lui a permis de se familiariser avec les rouages complexes de l’administration financière et de contribuer activement aux négociations internationales ainsi qu’à la planification minutieuse du budget national.

Son ascension dans le département des Finances n’est pas le fruit du hasard ; elle est le résultat de son dévouement, de son expertise et de son engagement envers le service public. Son implication dans toutes les phases du processus budgétaire, y compris les longues heures de travail et les nuits de préparation, témoigne de son dévouement envers la gestion financière responsable et transparente.

En tant qu’inspecteur des impôts et domaines, tout comme le Premier Ministre et le Président de la République, Cheikh Diba apporte une perspective unique à son nouveau rôle. Sa connaissance approfondie des questions fiscales et budgétaires sera un atout précieux alors qu’il dirige le ministère des Finances et du Budget dans un contexte économique et financier complexe.

La nomination de Cheikh Diba est perçue comme une reconnaissance de son expertise et de son engagement envers le service public. Avec lui à la barre, le ministère des Finances et du Budget est entre de bonnes mains, prêt à relever les défis et à poursuivre la croissance économique et le développement durable du pays.

Budget participatif au Sénégal : Appel à l’inclusion des couches vulnérables dans le processus de décision

Le directeur exécutif de l’ONG Enda Ecopop, Bachir Kanouté, a appelé les collectivités territoriales du Sénégal à accorder une attention particulière aux aspirations des jeunes, des femmes et des personnes vivant avec un handicap dans le cadre du processus budgétaire. S’exprimant lors d’un atelier de sensibilisation à Saly (Mbour, Ouest), M. Kanouté a souligné que ces groupes sont parfois négligés dans l’élaboration des budgets et des programmes de développement local et national.

Selon lui, l’observation a révélé que les jeunes, les femmes et les personnes vivant avec un handicap ne sont pas suffisamment intégrés dans le processus budgétaire, ce qui les rend souvent exclus des programmes de développement. Il a attribué cette exclusion à l’oubli fréquent de ces groupes marginalisés dans les initiatives de planification.

L’intervention de Bachir Kanouté avait lieu dans le cadre d’un atelier de sensibilisation impliquant des services techniques déconcentrés, des membres de la société civile et des institutions engagées dans des initiatives de développement axées sur le budget participatif.

Il a souligné l’importance d’identifier et de prendre en compte les attentes spécifiques des jeunes, affirmant que l’enjeu n’est pas seulement de les reconnaître, mais aussi de les impliquer activement à toutes les étapes du processus décisionnel, depuis le diagnostic jusqu’au suivi évaluation.

Le budget participatif, selon Kanouté, a pour objectif de garantir l’implication de l’ensemble des acteurs territoriaux dans ces différentes étapes, favorisant ainsi une approche plus inclusive et équitable.

Arouna Sarr, directeur de la bonne gouvernance au ministère de la Justice, a promis le soutien de son service pour concrétiser cette initiative à travers toutes les régions du Sénégal, soulignant ainsi l’engagement du gouvernement à promouvoir la participation et l’inclusion de toutes les couches de la société dans le processus de décision budgétaire.

Bilan et Perspectives : Gestion Budgétaire 2023 et lancement de la Gestion 2024 au Sénégal

Le ministre des Finances et du Budget, Mouhamadou Moustapha Ba, a présidé le 16 janvier un atelier crucial marquant le lancement de la gestion budgétaire de l’année 2024. L’occasion a également été propice pour dresser un bilan de la gestion financière de l’année 2023. Les résultats révèlent une année marquée par des défis majeurs, à la fois d’ordre international et interne.

La gestion budgétaire de l’année 2023 s’est déroulée dans un contexte international complexe, caractérisé par les tensions géopolitiques persistantes liées à la guerre russo-ukrainienne et la crise israélo-palestinienne. Ces événements ont impacté les échanges commerciaux internationaux, entraînant un ralentissement, bien que modéré par rapport à l’année précédente. La contraction des échanges, associée à des conditions financières strictes, a influencé la croissance mondiale et régionale.

Sur le plan interne, des facteurs tels que le report de l’exploitation des ressources pétrolières et gazières ainsi que des tensions socio-politiques ont contribué à la révision à la baisse de la croissance de 2023, établie à 4,1% par rapport aux 10,1% initialement prévus. Malgré ces défis, des ajustements ont permis de réduire le déficit budgétaire à 917,5 milliards FCFA, contre les 1045 milliards prévus, démontrant l’engagement envers la consolidation budgétaire avec l’objectif de ramener le déficit à 3% du PIB d’ici 2025.

Dans ce contexte difficile, l’économie sénégalaise montre des signes de reprise après trois années de résilience remarquable. Avec un taux d’exécution des dépenses budgétaires de 94%, soutenu par une mobilisation efficace des ressources internes et externes, les projets du Plan d’Actions prioritaires II ajusté et accéléré (PAP2A) ont atteint des niveaux de réalisation significatifs.

Le lancement de la gestion budgétaire de l’année 2024 s’inscrit dans un contexte particulier avec un budget record de 7003,6 milliards FCFA. Ce budget prévoit les premières retombées des activités gazières et pétrolières, contribuant à une projection optimiste du taux de croissance du PIB réel à 9,2%. La rencontre avec les acteurs de l’exécution des dépenses permettra d’échanger sur les défis actuels et de partager les orientations pour l’efficacité et l’efficience des dépenses publiques, notamment à travers des réformes telles que le contrôle de gestion et le contrôle interne budgétaire.

En dépit des incertitudes persistantes à l’échelle mondiale, le Sénégal se positionne pour relever les défis économiques avec détermination, mettant en avant la responsabilité républicaine et démocratique du pays. Cet atelier de lancement constitue un moment clé pour harmoniser les efforts et garantir une gestion budgétaire efficiente et transparente en cette nouvelle année.

Un Rare consensus politique : Pastef, Benno, et Taxawu unis pour adopter le budget de la mairie de Dakar pour 2024

Un moment d’unité rare entre factions politiques rivales

En un rare moment d’harmonie, les conseillers des partis Pastef, Benno, et Taxawu ont uni leurs voix pour adopter à l’unanimité le budget de la Mairie de Dakar pour l’année 2024. Cette décision, prise le mercredi 27 décembre, témoigne d’une rare convergence d’opinions entre ces chapelles politiques souvent en désaccord, mettant en lumière une volonté commune de servir l’intérêt public.

Un Budget Consensuel de 69 Milliards 994 Millions 282 Mille 165 Francs CFA

Le budget de la Mairie de Dakar pour l’année 2024 s’élève à la somme significative de 69 milliards 994 millions 282 mille 165 francs CFA. L’adoption à l’unanimité de ce budget démontre une volonté partagée de garantir les ressources nécessaires pour répondre aux besoins et aux attentes des citoyens de Dakar.

Unité Exceptionnelle entre Pastef, Benno, et Taxawu

Les partis Pastef, Benno, et Taxawu, généralement perçus comme des rivaux politiques, ont réussi à dépasser leurs différences pour parvenir à un consensus sur la question cruciale du budget municipal. Cette unanimité est d’autant plus remarquable étant donné les divergences fréquentes et publiques entre ces factions politiques.

Un Signal Fort en Faveur de l’Intérêt Public

L’unité affichée par les conseillers municipaux de différentes affiliations politiques envoie un signal fort en faveur de l’intérêt public. En dépit des querelles politiques qui peuvent animer la scène municipale, l’adoption unanime du budget suggère une volonté commune de mettre de côté les différences partisanes pour se concentrer sur les besoins concrets de la population dakaroise.

Un Précédent pour la Coopération Future

Cette collaboration exceptionnelle entre Pastef, Benno, et Taxawu pourrait constituer un précédent encourageant pour la coopération future. Alors que les partis politiques continuent de débattre et de diverger sur diverses questions, cet exemple d’unité autour d’une question budgétaire cruciale démontre qu’il est possible de trouver un terrain d’entente pour le bien commun.

L’adoption unanime du budget de la Mairie de Dakar pour 2024, au-delà de ses implications financières, laisse entrevoir la possibilité d’une collaboration politique constructive au niveau local, offrant un espoir de stabilité et de progrès pour la capitale sénégalaise.

Mairie de Diourbel : adoption d’un budget historique de plus de deux milliards neuf cent millions de francs pour 2024

La commune de Diourbel, au cœur du Sénégal, a franchi une étape cruciale dans son développement en adoptant un budget record de 2 907 996 233 francs lors d’une session du conseil municipal tenue ce mardi. Cette allocation financière marque une augmentation significative de plus de 7 millions par rapport à l’exercice précédent, soulignant l’engagement continu de la commune à répondre aux besoins croissants de sa population et à soutenir le développement local.

Les autorités municipales considèrent cette hausse budgétaire comme une réponse proactive aux défis auxquels la communauté est confrontée. Les dépenses prévues couvriront une gamme étendue de domaines, englobant l’éducation, la santé, les infrastructures, et d’autres services publics essentiels. Cette diversification témoigne de la volonté de la municipalité de promouvoir un développement intégré et équilibré, prenant en compte les besoins variés de ses résidents.

L’adoption de ce budget historique reflète les efforts concertés des responsables locaux pour optimiser l’utilisation des ressources financières au profit de la collectivité. Les autorités municipales se sont engagées à assurer une gestion transparente et efficace de ces fonds, renforçant ainsi la confiance des citoyens dans la gouvernance locale.

Les membres du conseil municipal soulignent l’importance de la participation active de la population aux consultations publiques et aux discussions sur l’affectation de ces fonds. Cette démarche démocratique vise à garantir que les besoins et les priorités de la communauté sont pris en compte dans le processus décisionnel.

En adoptant ce budget substantiel, la Mairie de Diourbel pose un jalon significatif dans son engagement envers le bien-être de ses habitants et la promotion du progrès local. Ce geste démontre la volonté de la commune d’investir judicieusement dans des projets et des services qui auront un impact durable sur la qualité de vie de ses résidents.

Abdou Karim Fofana : « Depuis 2022, l’Etat a mis 1600 milliards pour stabiliser les prix »

Le ministre du Commerce, de la Consommation et des PME était, ce dimanche, l’invité de l’émission « Toute la vérité » sur SEN TV. Face à Fabrice Nguéma, Abdou Karim Fofana est revenu sur de nombreux sujets relatifs à l’actualité de son ministère ou à celle de son camp politique. Morceaux choisis.

Disponibilité des produits et maitrise des prix

« Nous n’avons jamais eu un problème de disponibilité des produits contrairement à d’autres pays. Il y avait un problème d’accessibilité des produits pour les populations. Je donne un exemple : le riz brisé indien consommé par 80% des Sénégalais coûte dans les pays voisins entre 400 et 450 francs CFA le kg. Chez nous, à l’heure où je vous parle, nous sommes à 325 francs CFA le kg. Le principe, depuis les années 1990, est la liberté des prix. Au Sénégal, la loi de 2021 sur la protection du consommateur et les prix nous a permis d’avoir un panier de produits dont les prix sont sous administration. On a ainsi des produits qui sont sous le régime de l’homologation des prix : la farine, l’huile de palme raffiné en bidons de 20 litres, le sucre en poudre cristallisé en sac de 50 kg, le riz brisé ordinaire d’origine asiatique et le fer à béton. Sur tous ces produits nous avons noté une stabilité sauf sur le sucre. Toutefois le sucre n’a augmenté que de 13% alors que depuis le début de l’année sur le marché mondial il a augmenté de plus de 50%. Entre 2012 et 2020 le prix n’a jamais augmenté. Et le prix auquel il est vendu aujourd’hui à savoir 650 francs est le prix de 2012. Sur l’huile de palme on a observé une baisse, le prix est passé de 1200 francs CFA à 1000 francs CFA. On note pour certains produits qui sont sous le régime de la liberté des prix des différences dans les prix pratiqués d’un commerçant à l’autre. C’est pourquoi nous sommes en train d’étudier la possibilité de plafonner ces prix. Pour cela, il faut prendre un décret afin de les rapatrier dans le régime de l’administration des prix. »

Effets positifs des subventions

« Entre 2022 et aujourd’hui, l’Etat du Sénégal a mis plus de 1600 milliards pour stabiliser les prix. Il y a eu une période où lorsque vous achetiez un litre de gasoil l’Etat subventionnait à hauteur de 500 francs CFA pour que ça puisse être vendu à 657 francs CFA au consommateur. Dans certains pays mieux nantis que le Sénégal quand le prix du carburant augmente, l’Etat ne subventionne pas. Le Sénégal est allé jusqu’à mettre 6% du PIB dans les subventions. Autre exemple, durant toute l’année 2022, pour chaque baguette de pain acheté à 175 francs CFA, l’Etat a mis 150 francs CFA de subvention. Il en est de même pour la bonbonne de gaz qui devait revenir à 4000 francs CFA mais qui est vendu à 2800 francs CFA grâce à la subvention de 1115 francs CFA. Quel est l’Etat qui fait ça dans le monde ? L’Etat du Sénégal est celui qui subventionne le plus sa population. »

Accord avec les boulangers

« Les boulangers sont nos partenaires. Je les ai reçus, nous avons discuté. Ils ont quelquefois des revendications légitimes parce qu’il y a eu une augmentation de l’électricité avec une partie de la subvention retirée depuis janvier. Nous avons fait des études avec eux qui ont permis de voir qu’il y a un impact sur le coût de production du pain mais que l’impact n’était pas si important et que nous pouvons le juguler en réorganisant le circuit de distribution du pain. En effet, entre le boulanger et le consommateur final, il y a trop d’intermédiaires. Il y a quelquefois le boutiquier, il y a aussi le distributeur du pain qui souvent est mis en cause parce qu’il prend une commission très importante. Donc au lieu d’augmenter le prix du pain, il faut rationnaliser ce circuit de commission qui n’a pas lieu d’être. C’est la raison pour laquelle vous avez entendu les boutiquiers dire qu’on leur a interdit de vendre le pain. Non, la règlementation dit que pour vendre du pain, il faut avoir un espace dédié avec des normes sanitaires et sécuritaires. Nous n’avons pas seulement la responsabilité de stabiliser les prix, nous avons aussi celle de sécuriser le consommateur. »

Diminution du train de vie de l’Etat

« Le train de vie de l’Etat était à 12% du budget de fonctionnement de 2000 à 2012. Il est aujourd’hui à 8%. Par exemple, avant un ministre avait une ligne téléphonique de 500.000 francs CFA par mois. Le Président Macky Sall a mis fin à ça. Maintenant les ministres ont une dotation dans leur salaire pour le crédit téléphonique. Avant on dépensait 30 milliards entre l’acquisition de véhicules et l’entretien des véhicules. Aujourd’hui, les acquisitions de véhicules sont réservées à des services essentielles comme les services du contrôle économique, l’armée, la police, les services de l’agriculture. Hormis la fonction ministérielle et certaines personnalités énumérées par décret, tout le monde a une indemnité qui fait passer les dépenses concernant les véhicules de 30 milliards par an à 5 milliards annuels. »

Avancées sur la régulation des loyers

« Le problème se situe d’abord dans la disponibilité du logement. Il n’y a pas assez de logements disponibles dans les zones urbaines. C’est un problème structurel. Quand on est dans une situation où la demande en logements est supérieure à l’offre, il y a une crise, les prix augmentent. Pour les logements sociaux, il y a d’abord un problème structurel de disponibilité foncière. Maintenant le problème conjoncturel est la hausse abusive des loyers. Et il y a souvent une incompréhension entre bailleurs et locataires. En créant la CONAREL nous avons mis en place une structure de conciliation. Cela a permis de régler plus de 2000 cas depuis sa création. (…) En 2014 une étude de l’ANSD a montré que grâce à la loi sur le loyer, les loyers ont baissé. Et aujourd’hui, depuis le mois de mars, les études ont montré que les loyers sont en baisse. Maintenant il y a des contentieux, on y travaille. Ma préoccupation, c’est la confiance que les bailleurs et les locataires doivent avoir dans l’administration et qu’ils aient les réflexes d’aller vers les structures dédiées pour exposer les problèmes et que ce soit réglé de façon pacifique et efficace. »

L’enjeu Dakar pour la victoire à la présidentielle

« Il n’y a pas de guerre de leadership à Dakar. Il y a eu des échauffourées malheureuses au siège de l’APR. Des responsables de Dakar se sont mis ensemble pour collecter des parrainages. Dakar est une locomotive pour la présidentielle. Si vous améliorez votre résultat de 10 ou 15 points à Dakar vous impactez positivement le résultat national. C’est un devoir de s’investir. Ils l’ont fait et sont allés au siège pour remettre leurs parrainages. Là entre responsables, il y a eu des problèmes pour des sièges ou ce genre de choses. En réalité c’est ça mais il n’y a pas une guerre de leadership. (…) A Dakar il y a un travail à faire. La priorité c’est de mobiliser les électeurs de Benno Bokk Yakaar. On a un bon candidat, un bon programme, un bon bilan du Président de la République, ce qu’il nous faut c’est faire en sorte que nous soyons ensemble et que chacun travaille selon ses capacités. L’enjeu c’est que notre candidat gagne au premier tour et que Dakar participe massivement à cette victoire (…) Quatre millions de parrains c’est sérieux, c’est de l’ardeur militante. Le parrainage est un moment de mobilisation. Les états-majors politiques qui en ont les moyens ont le droit de mobiliser leurs militants. Cela nous permet d’aller vers les populations et d’évaluer nos forces. »

Etat de la démocratie sénégalaise

« Nous sommes dans un pays où aux dernières locales l’opposition a remporté de grandes villes. Un pays où aux législatives notre coalition et celles des oppositions réunies étaient au coude à coude en nombre de sièges. Un pays où il y a 40 radios, une vingtaine de télés, une centaine de sites d’informations. Dans un tel pays on veut parler de confiscation des libertés. (…) Le Sénégal est une démocratie, les voies et moyens pour arriver au pouvoir sont connus de tous. Me Abdoulaye Wade et le Président Macky Sall les ont empruntés. On a des lois et règlements qui s’appliquent à tous. Souvent il y a des décisions de justice défavorables à l’Etat du Sénégal. Quand nous ne sommes pas satisfaits nous épuisons les voies de recours sans appeler à casser ni attenter à quoi que ce soit. C’est ça la démocratie, c’est ça être républicain. Malheureusement cette attitude manque à certains hommes politiques. »

Dépenses soulevées et imprévues dans le budget :Le » bonus » de 50 milliards de Moustapha Ba

De nombreuses préoccupations ont été soulevées par les parlementaires pendant le marathon budgétaire. Parmi ces préoccupations, certaines n’étaient pas prévues dans le projet de budget. Mais devant la représentation nationale, le ministre des Finances et du Budget a pris des engagements. « Elles seront prises en charge au cours de la gestion 2024. J’ai obtenu l’aval du Premier Ministre et du Président de la République. Mes équipes en ont fait l’inventaire exhaustif et assureront leur prise en charge en relation avec les départements ministériels concernés » dit-il.


Il précise toutefois que « pour des raisons techniques facilement compréhensibles, le projet de loi de finances déposé ne peut pas à ce stade faire l’objectif de changement mais nous avons prévu une réserve de gestion et de précaution qui permettront de prendre en charge des dépenses nouvelles de fonctionnement et d’investissement jusqu’à 50, 430 milliards de FCFA ».  

Et d’ajouter, cela permettra dès le début de gestion de gérer beaucoup de demandes. Il s’agit dit le ministre de renforcer l’appui aux daaras qui était de 6 milliards en 2023, d’accélérer la résorption des abris provisoires, de revoir à la hausse le montant d’un milliard positionné pour les travaux du lycée technique de Sandiara et la hausse du budget de l’université numérique. S’y ajoute l’instauration d’un service d’action éducatif en milieu ouvert ( AEMO) à Linguère, construire un nouvel aéroport de niveau 3 dans le département de Mbour, les fonds d’aide et de secours aux Sénégalais de la diaspora entre autres.

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