À quelques semaines des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, le ministère de l’Intérieur a décidé de sévir en sanctionnant trois imprimeurs chargés de la production des bulletins de vote. Parmi eux, Baba Tandian, patron de l’imprimerie Tandian, s’est vu réduire son quota d’impression après que la Direction générale des élections (Dge) a relevé des manquements dans la qualité de ses livraisons.
Baba Tandian, à l’origine chargé de l’impression de trois listes électorales, a perdu l’une d’entre elles en raison de bulletins jugés non conformes. Selon L’Observateur, les couleurs imprimées ne correspondaient pas aux Bon à tirer (BAT) validés, un défaut particulièrement noté sur les bulletins multicolores, considérés comme complexes à réaliser sans un matériel de haute précision. Tandian avait proposé une correction, mais la Dge a refusé de prolonger les délais, estimant que la date limite du 7 novembre ne permettait pas de rectifier les erreurs à temps. Toutefois, il conserve la production des deux autres listes, dont les bulletins sont jugés plus simples, avec des fonds blancs.
Deux autres imprimeurs, M. Sall de l’imprimerie Sodic et M. Sambou, ont vu leurs agréments retirés en raison de retards répétés et d’un équipement jugé inadéquat. La visite inopinée de la Brigade spéciale de la Dge a révélé que les machines de M. Sall étaient trop lentes pour garantir le respect des délais, ce qui a conduit à cette sanction sévère.
Ces mesures rigoureuses témoignent de la volonté du ministère de l’Intérieur d’assurer une organisation irréprochable des élections. La supervision continue des imprimeurs, avec des contrôles surprises, vise à garantir la conformité aux cahiers des charges. Toute autre défaillance dans les semaines à venir pourrait entraîner de nouvelles sanctions, allant jusqu’à la suppression des quotas ou la perte complète des agréments.
Avec cette fermeté, la Dge cherche à éviter tout retard ou irrégularité dans la production des bulletins, afin d’assurer des élections transparentes et sans accrocs, essentielles pour la stabilité du processus électoral à l’approche du scrutin crucial du 17 novembre 2024.