A. Ly, âgé de 53 ans, a été condamné à deux ans de prison, dont six mois ferme, par le juge des flagrants délits de Dakar. Il était poursuivi pour contrefaçon du sceau de l’État, usage d’un sceau contrefait, faux et usage de faux dans un document administratif, ainsi que pour détention de chanvre indien.
L’interpellation du prévenu a eu lieu lors d’un contrôle de routine par les forces de police de Grand-Dakar, pendant lequel il a été découvert en possession du cachet du commissariat. Selon les informations du journal Le Soleil, une perquisition à son domicile a révélé la présence de faux documents des Impôts et Domaines, ainsi que de faux cachets de la police de la Médina et de la Brigade de gendarmerie de Hann. Ces cachets étaient apparemment destinés à légaliser des documents administratifs.
En plus des faux cachets et documents, les enquêteurs ont également trouvé quatre cornets de chanvre indien lors de la fouille de son domicile. Ces substances prohibées étaient dissimulées dans son armoire, indique la source.
Lors de son procès, A. Ly a initialement admis la détention de drogue tout en niant les autres infractions. Il a prétendu que les documents découverts chez lui étaient des « archives qu’il gardait depuis longtemps » liées à des mutations de véhicules. Quant aux cachets, il a prétendu les avoir obtenus de clients dont il n’avait plus de nouvelles.
Cependant, le juge n’a pas été convaincu par ses déclarations et lui a rappelé ses aveux initiaux lors de l’enquête. Face à cette pression, le prévenu a finalement tout avoué, admettant son activité dans le domaine depuis 2003.
L’avocat d’A. Ly, Me Mamadou Ciss, a réprimandé son client pour ses mensonges lors du procès. « Il ne sert à rien de raconter des contre-vérités. On n’en serait pas là s’il avait tout avoué comme il l’a fait pendant l’enquête », a déclaré le conseil.